Audace 6 D-basis - Module 2 - Proefmodule - inkijk methode

Page 1

Module 2

D-finaliteit basis

Quelle histoire !

Départ

Dans la librairie

1

Observe les premières de couverture et réponds aux questions

a Quels mots correspondent aux couvertures selon toi ? Surligne-les et explique.

le passé captivant triste intéressant l’amour

des évènements fictifs ennuyeux

des évènements réels le futur se relaxer le héros souffrir le présent s’informer les sports émouvant

les vacances

b De quel genre de romans s’agit-il ?

c Aimes-tu ce genre ? Pourquoi (pas) ?

d Si tu devais lire un de ces livres, lequel choisirais-tu ? Pourquoi ?

2

As-tu déjà lu d’autres livres de ce genre ? Le(s)quel(s) ? Le(s) recommanderais-tu ?

2

Les misérables , Victor Hugo (1862)

Le messager d’Athènes Odile Weulersse © Le Livre de Poche (2014)

Les brigands de la Saint-Michel Jean-Marc Soyez © Le Livre de Poche jeunesse (2001)

L’enfant de Schindler , Leon Leyson © Pocket Jeunesse (2016)

Fantômes d’Égypte , Viviane Koenig © Le Livre de Poche (2008)

L’inconnu du donjon , Evelyne Brisou-Pellen © Gallimard jeunesse (1997)

À l’aube de la révolution russe Anne-Marie Pol © Gallimard jeunesse (2007)

S.O.S. Titanic , Christine Féret-Fleury © Gallimard jeunesse (2016)

2
1
4
3
5
8
Complot à Rome , Lola Gonzales © Flammarion jeunesse (2011) 7
3
6
9

Parcours

Tu t’engages aussi ?

Lis les six textes tirés des quatrièmes de couverture et réponds aux questions.

« 15 avril 1912, 2 h 20 du matin. Je suis sur le pont avec d’autres passagers. Personne ne parle. Les hommes ont le visage grave, une femme prie. Le capitaine du Carpathia a posté des vigies1 à l’avant, avec mission de guetter les glaces à la dérive, ou le moindre signe du Titanic. Tout parait tranquille, trop tranquille. Comment imaginer qu’à quelques milles d’ici un navire aussi énorme soit en perdition ? »

Partage le journal intime de Julia et vis avec elle la nuit dramatique où le Titanic a coulé.

1 la vigie = de wacht Quel verbe reconnais-tu ?

Il y a trois mille ans sur les bords du Nil, est née la fabuleuse histoire du prince Setné. Cet homme inconscient qui chercha à s’emparer du2 précieux Livre des morts. Grand prêtre, savant et magicien, sa soif de connaissances est sans limites. Mais on ne vole pas impunément le livre de Thot sur lequel veillent les fantômes d’Égypte...

2 s’emparer de = zich meester maken van

Les routes sont peu sures en cette année 1354, et voilà Garin pris dans une bagarre3 entre Français et Anglais, et enfermé au château de Montmuran. Il y a avec lui un drôle de prisonnier, un homme dont personne ne sait le nom. Garin découvre son identité. Hélas, cela ne va lui causer que des ennuis... surtout lorsqu’on s’aperçoit que le prisonnier s’est mystérieusement volatilisé4 Garin Troussebœuf essaie de comprendre : il y va de sa vie...

3 la bagarre = het opstootje, het gevecht

4 se volatiliser = in het niets verdwijnen

Fantômes d’Égypte, Viviane Koenig © Le Livre de Poche (2008)

Complot à Rome, Lola Gonzales © Flammarion jeunesse (2011)

Le messager d’Athènes, Odile Weulersse © Le Livre de Poche (2014)

Regarde les parties du mot.

QR Code audio

À Rome, Jules César meurt, assassiné par les siens. Drusus et Porcia sont en danger : leur oncle, le sénateur Marius Dimitius, a participé au complot contre César. Avant de mourir, il confie aux deux adolescents un précieux document. Dans une Rome prise dans la tourmente, tout le monde devient suspect. Seuls Drusus et Porcia connaissent la vérité

Au Ve siècle avant Jésus-Christ, la vie de Timoklès et celle de sa sœur basculent brusquement le jour où ils comprennent qu’un danger plane sur leur père. Dès lors, l’aventure commence : exil, naufrage, pirates... Les jeunes gens ne sont pas au bout de leurs surprises.

La Grèce Antique est lointaine et proche à la fois. Car cette civilisation audacieuse et originale a laissé une empreinte profonde dans le monde occidental.

C’est un homme grand et fort.

Paris, 1213. Aubin Loisillon, apprenti charpentier, est un malin qui n’a pas les yeux dans sa poche. Fort en gueule, insensible au vertige, le gaillard garde ses tendresses pour la jolie Agnès. Du haut des échafaudages5 de Notre-Dame où il travaille, Aubin surprend un complot : une bande de brigands menace Paris !

5 l’échafaudage (m.) = de bouwsteiger

Les brigands de la Saint-Michel, Jean-Marc Soyez © Le Livre de Poche jeunesse (2001)

L’inconnu du donjon, Evelyne Brisou-Pellen © Gallimard jeunesse (1997)

S.O.S. Titanic, Christine Féret-Fleury © Gallimard jeunesse (2016)

1
4
2 3
5 6
1
4

a Les textes proviennent de quels livres du Départ ? Note le chiffre correct dans la première colonne du tableau et surligne les mots ou les phrases qui t’ont conduit à ce choix. Puis, indique d’une croix s’il s’agit d’un résumé ou d’un extrait.

première de couverture résumé extrait

texte 1

texte 2

texte 3

texte 4

texte 5

texte 6

b Qui est le « je » du premier texte ?

c La dernière phrase du premier texte s’adresse à qui ?

d Y a-t-il une différence entre les points de suspension du deuxième et quatrième texte ? Si oui, laquelle ?

e Si tu devais lire un des livres du Départ, choisirais-tu le même livre que tu as choisi au Départ ? Ou est-ce que ton opinion a changé après avoir lu ces textes ?

Ab Cd 2

Les mots soulignés dans les textes veulent dire quoi ? Utilise des stratégies de compréhension et relie les mots à leur description.

a la mission

b guetter

c assassiner

d le complot

1 tuer

2 surveiller avec attention

3 une tâche définie à accomplir par quelqu’un

4 un projet secret contre la vie ou la sureté de quelqu’un ou de quelque chose a b c d

5

le mensonge

Trousse de survie

la vérité

le prisonnier la prisonnière

l’exécution (f.)

le navire

la mission

le complot

vérifier

le conflit

le magicien la magicienne

assassiner l’assassin (m./f.) guetter

proche (de)

lointain(e)

le naufrage

l’exil (m.)
Cd 6
Ab

Ab Cd 3

Regarde les photos et complète les phrases avec le mot correct .

Il a été … pendant 30 ans.

Leur bateau a fait … près d’une ile inhabitée.

Merlin est un … important dans les légendes d’Arthur. La guillotine est un instrument d’… d’origine française.

Ab Cd 4

Complète les phrases avec la traduction correcte du mot.

1 de missie En 1969, Apollo 11 avait … de déposer un homme sur la lune.

2 ver En 1987, le roman « Les Pays … » est publié.

3 het complot … du 20 juillet 1944 était un plan de quelques officiers allemands pour assassiner Hitler.

4 vermoord En 1963, le président Kennedy a été … à Houston.

5 dicht bij Les Vikings ne se sont pas limités aux pays … de chez eux : ils sont même allés aussi loin que l’Afrique et l’Amérique du Nord.

6 de waarheid Même après 40 ans, on ne connait pas encore … sur la « bande de Nivelles ».

7 ballingschap Napoléon I a été envoyé deux fois en … .

8 verifiëren On dit qu’en 1302, on utilisait le mot de passe « Schild en vriend » pour … si quelqu’un était flamand ou français.

7
1 2 3 4

Ab Cd 5

Complète les mots-croisés.

Horizontalement

2 Pour savoir ce que son adversaire fait, on envoie quelqu’un pour le … .

3 Cet homme est un … : il a tué sa femme.

5 Un petit … entre deux pays peut mener à une guerre mondiale.

Verticalement

1 Arrête de raconter des … , je veux connaitre la vérité.

4 Le capitaine du … est le dernier à se sauver lors d’un naufrage.

6

Voici les titres des livres dont tu as lu les quatrièmes de couverture.

Complot à Rome

Fantômes d’Egypte

L’inconnu du donjon

Le messager d’Athènes

Les brigands de la Saint-Michel

S.O.S. Titanic

1 2 3 4 5 8

a Veux-tu lire ces livres ou te laissent-ils indifférent(e) ? Place une croix dans la colonne correspondante.

b Faites des groupes de 3 à 4 élèves. Chacun présente sa grille et motive ses choix oralement.

c Mettez-vous d’accord sur un livre à lire.

• Il y a un livre ou des livres que personne ne veut lire ? On exclut ce(s) livre(s).

• Il y a un seul livre que tout le monde veut lire ? On choisit ce livre.

• Il y a plusieurs livres que tout le monde veut lire ? On échange des arguments afin d’arriver à un choix.

d Expliquez votre choix aux autres groupes . 7

Pour ainsi dire

Exprimer et réagir à une opinion

Mentionner le sujet

En ce qui concerne … . À propos de … .

Au sujet de … . Quant à … .

Pour ce qui est de … .

Exprimer son accord

C’est évident. Je suis pour. Évidemment. Sans aucun doute !

C’est exactement ce que je pense. Tu as raison. Incontestablement. Je suis d’accord.

Exprimer son désaccord

Certainement pas ! Tu as tort. Je ne suis absolument pas d’accord !

Je regrette, mais … . Je ne partage pas ton opinion.

Je ne suis pas d’accord. C’est une erreur.

Faire une objection

Il ne faut pas oublier que … . Je me demande si … .

Ne serait-ce pas plutôt … . Par contre … . J’ai des doutes.

Nuancer son point de vue

C’est bien possible. En principe, oui, mais … .

Peut-être, oui, bien que … . Pourquoi pas ? Je n’y avais pas pensé.

Tu ne trouves pas que … ? Je comprends ton point de vue, mais … .

Connais-tu l’histoire de « Les Misérables » ? Si oui, comment ?

As-tu vu le film ou le musical, as-tu lu le livre ou la B.D. ? 9

8

Regarde l’extrait du film et réponds aux questions. Jean Valjean est enfin libre après 19 ans en prison. Il cherche un endroit où dormir.

a Pourquoi la première famille ne veut-elle pas aider Jean Valjean ?

b Quelle émotion domine chez Jean devant l’hospitalité et la gentillesse de l’évêque ?

la peur la tristesse l’étonnement l’euphorie

c Qui découvre qu’on a volé quelque chose ?

d Qu’est-ce qui a été volé ? Coche toutes les réponses correctes. de l’argent les couverts les chandeliers

e Comment l’évêque va-t-il réagir, selon toi ?

9

Lis la suite dans le texte à côté.

a Comment l’évêque a-t-il réagi ?

Avais-tu raison ?

b Que penses-tu du nom de l’évêque ?

c Vrai ou faux ? Motive ta réponse en surlignant une (partie d’une) phrase dans le texte.

1 Quand la porte s’ouvre, trois hommes entrent.

2 La valeur des chandeliers est de 200 francs.

3 Jean Valjean a été arrêté parce qu’il avait l’air de s’enfuir.

4 Valjean est surpris qu’on ne l’arrête pas.

5 L’évêque invite Valjean à revenir et à entrer par le jardin.

d Que penses-tu de l’histoire ? Aimerais-tu poursuivre la lecture ? Pourquoi (pas) ?

vrai faux

© Les Misérables, réalisé par Robert Hossein 2:15/6:55 QR Code vidéo QR Code
audio
10

C’est un synonyme de « triste ».

Comme le frère et la sœur allaient se lever de table, on frappa à la porte.

– Entrez, dit l’évêque.

La porte s’ouvrit. Un groupe étrange et violent apparut sur le seuil. Trois hommes en tenaient un quatrième au collet. Les trois hommes étaient des gendarmes ; l’autre était Jean Valjean. Un brigadier de gendarmerie, qui semblait conduire le groupe, était près de la porte. Il entra et s’avança vers l’évêque en faisant le salut militaire.

– Monseigneur… dit-il.

À ce mot, Jean Valjean, qui était morne et semblait abattu, releva la tête d’un air stupéfait.

– Monseigneur ! murmura-t-il. Ce n’est donc pas le curé…

– Silence, dit un gendarme. C’est monseigneur l’évêque.

Cependant monseigneur Bienvenu s’était approché aussi vivement que son grand âge le lui permettait.

Est-ce une réaction positive ou négative ?

– Ah ! vous voilà ! s’écria-t-il en regardant Jean Valjean. Je suis aise de vous voir. Eh bien, mais ! je vous avais donné les chandeliers aussi, qui sont en argent comme le reste et dont vous pourrez bien avoir deux cents francs. Pourquoi ne les avez-vous pas emportés avec vos couverts ?

Jean Valjean ouvrit les yeux et regarda le vénérable évêque avec une expression qu’aucune langue humaine ne pourrait rendre.

– Monseigneur, dit le brigadier de gendarmerie, ce que cet homme disait était donc vrai ? Nous l’avons rencontré. Il allait comme quelqu’un qui s’en va. Nous l’avons arrêté pour voir. Il avait cette argenterie.

– Et il vous a dit, interrompit l’évêque en souriant, qu’elle lui avait été donnée par un vieux bonhomme de prêtre chez lequel il avait passé la nuit ? Je vois la chose. Et vous l’avez ramené ici ? C’est une méprise.

– Comme cela, reprit le brigadier, nous pouvons le laisser aller ?

– Sans doute, répondit l’évêque.

Les gendarmes lâchèrent Jean Valjean qui recula.

– Est-ce que c’est vrai qu’on me laisse ? dit-il d’une voix presque inarticulée et comme s’il parlait dans le sommeil.

– Oui, on te laisse, tu n’entends donc pas ? dit un gendarme.

– Mon ami, reprit l’évêque, avant de vous en aller, voici vos chandeliers. Prenezles.

Il alla à la cheminée, prit les deux flambeaux d’argent et les apporta à Jean Valjean. Les deux femmes le regardaient faire sans un mot, sans un geste, sans un regard qui pût déranger l’évêque.

Jean Valjean tremblait de tous ses membres. Il prit les deux chandeliers machinalement et d’un air égaré.

Regarde le contexte.

– Maintenant, dit l’évêque, allez en paix. – À propos, quand vous reviendrez, mon ami, il est inutile de passer par le jardin. Vous pourrez toujours entrer et sortir par la porte de la rue. Elle n’est fermée qu’au loquet jour et nuit.

Puis se tournant vers la gendarmerie :

– Messieurs, vous pouvez vous retirer.

Les gendarmes s’éloignèrent.

Jean Valjean était comme un homme qui va s’évanouir.

L’évêque s’approcha de lui, et lui dit à voix basse :

– N’oubliez pas, n’oubliez jamais que vous m’avez promis d’employer cet argent à devenir honnête homme.

Pense au mot anglais.

Jean Valjean, qui n’avait aucun souvenir d’avoir rien promis, resta interdit. L’évêque avait appuyé sur ces paroles en les prononçant. Il reprit avec solennité :

– Jean Valjean, mon frère, vous n’appartenez plus au mal, mais au bien. C’est votre âme que je vous achète ; je la retire aux pensées noires et à l’esprit de perdition, et je la donne à Dieu.

© Les MisérablesTome 1, Victor Hugo, 1862
11

10

Analyse la phrase et réponds aux questions. Et il vous a dit qu’un vieux bonhomme de prêtre lui avait donné cette argenterie ?

a Surligne le verbe conjugué au passé composé en jaune.

b L’autre verbe de la phrase est composé de quels éléments ?

c Indique les évènements de la phrase sur la ligne du temps. Mets une croix à la place correcte et utilise l’infinitif pour résumer chaque évènement.

maintenant

Le plus-que-parfait

UTILISATION

Le plus-que-parfait est un temps du passé. On l’utilise pour exprimer une action antérieure à une autre action dans le passé.

p. ex. Je ne savais pas qu’il avait volé les couverts. Ik wist niet dat hij het bestek gestolen had. À ce moment-là, elle était déjà tombée à cause Op dat moment was ze al gevallen door de agent. du gendarme.

FORMATION

Pour former le plus-que-parfait, tu prends l’auxiliaire avoir ou être conjugué à l’imparfait et tu ajoutes le participe passé du verbe de l’activité : avoir/être à l’imparfait + participe passé

ATTENTION !

Il faut utiliser l’auxiliaire être si le verbe de l’action est un des verbes des avions d’être ou un verbe pronominal.

Les règles de l’accord du participe passé sont les mêmes pour le passé composé et le plus-que-parfait.

+
12

11

Lis les phrases. Surligne en jaune ce qui se passe en premier et en bleu ce qui se passe ensuite.

1 Au moment où mon ami a expliqué son problème financier, j’avais déjà trouvé une solution .

2 Jeanne était déjà sortie quand Louise lui a envoyé un texto.

3 Les commerçants avaient préparé leur étalage quand la Saint-Nicolas est arrivée.

4 J’avais déjà lu les critiques dans le journal quand je suis enfin allé au cinéma.

5 Quand Nicole nous a averti de son absence, sa mère nous avait déjà envoyé un message.

12

Avoir ou être ? Surligne la forme correcte. Puis, accorde le participe passé si nécessaire.

1 Michel a fait la promotion d’une appli que j’avais / étais déjà installé depuis longtemps.

2 L’arbitre a consulté le VAR après que nous avions / étions exigé un coup franc (= vrije trap).

3 Quand sa maman est entrée dans sa chambre, elle s’ avait / était déjà levé

4 À la médiathèque, Gérard a cherché les livres que j’avais / étais emprunté la veille.

5 Avant de partir à l’école, elles avaient / étaient allé à la boulangerie ?

13

Complète les phrases en conjuguant les verbes au plus-que-parfait.

1 voir Quand Valjean … les agents, il s’était mis à courir.

2 voler La servante a cherché l’argent que tu … .

3 demander L’évêque n’avait pas réfléchi longtemps quand Valjean lui … de passer la nuit chez lui.

4 arrêter Les policiers qui … Valjean l’ont conduit vers l’évêque.

5 oublier L’évêque a donné les chandeliers que vous … de voler.

6 partir Quand les gendarmes … , Valjean l’avait remercié.

7 refuser L’évêque a compris pourquoi nous … de loger Valjean.

8 donner Jean a vendu l’argenterie que je lui … .

9 se taire Valjean était content parce que les femmes … .

10 passer L’évêque n’a pas demandé pourquoi Valjean … 19 ans en prison.

13

Fais des phrases en utilisant le plus-que-parfait. Suis l’exemple.

p. ex. d’abord : je finis mes devoirs après : mes amis arrivent J’avais déjà fini mes devoirs quand mes amis sont arrivés.

1 d’abord : Lucien réserve l’hôtel d’après : sa femme réserve le vol

2 d’abord : nous commençons à manger d’après : le téléphone sonne

3 d’abord : ses amies sortent d’après : il termine ses devoirs

4 d’abord : vous regardez le film d’après : vous lisez le livre

5 d’abord : Nicole tombe d’après : elle se réveille dans l’ambulance

6 d’abord : je commence à apprendre le français d’après : je déménage en France

14
14

Arnaud cherche l’aventure

1

Lis le texte ci-dessous qui se trouve au début du livre « Le traitre dans l’armée du Temple » et réponds aux questions .

Pour bien comprendre l’histoire

Nous sommes en 1147, au cours de la « deuxième croisade ». Nous allons en Asie Mineure en compagnie d’une troupe de Templiers et de l’armée du roi Louis VII de France. Ce récit se base sur des évènements et des faits historiques réels.

QR Code audio

a L’histoire se déroule quand ? Surligne la réponse en jaune.

b Que sais-tu sur les croisades ? Discutes-en en classe.

2

Lis le début du livre « Le traitre dans l’armée du Temple » et réponds aux questions.

Un synonyme est « ivre ».

QR Code audio

Est-ce un mot positif ou négatif ?

Le baron Fortanier de Masatan est une brute et un soudard. Il maltraite sa femme, considère son fils avec mépris, insulte son intendant et ses serviteurs, rançonne ses paysans. Partout où passe le Baron Noir, ainsi qu’on le surnomme dans la région, on tremble et l’on peut s’attendre à toutes sortes d’exactions1 . Fortanier vit dans son donjon de Masatan, au cœur du comté de Comminges, près des Pyrénées. Bien que de taille modeste, son château, constitué d’une tour principale et d’un petit quadrilatère, parait imprenable. En fait, c’est surtout la réputation du Baron Noir qui incite ses ennemis à éviter de l’attaquer. Fortanier est un redoutable combattant, habile à manier l’épée et la lance, capable de se battre à mains nues. Il n’est pas très grand, mais se montre robuste et résistant. Souple et agile (sauf quand il est soul, ce qui lui arrive de plus en plus souvent), le Baron Noir vainc n’importe quel adversaire en duel, dans un tournoi ou sur un champ de bataille. Excellent cavalier, il peut rattraper n’importe quel fuyard, ou échapper à toute une patrouille lancée à sa poursuite. Bref, un homme détestable de caractère, mais qu’il est à la fois prudent et intéressant d’avoir pour allié.

C’est pour ces qualités guerrières que le comte Bernard 1er de Comminges, son suzerain, traite Fortanier de Masatan en ami et préfère fermer les yeux sur ses innombrables méfaits. À une époque où le comte s’efforce d’agrandir son domaine et se fait beaucoup d’ennemis, il a besoin du soutien de ce redoutable vassal. Fortanier le sait et il en profite largement. En temps de guerre, il aide loyalement Bernard 1er. En temps de paix, il fait ce qu’il veut dans son domaine et terrorise toute la région du Masatan. Ces dernières années, le comte de Comminges a fréquemment eu besoin de son allié. Fortanier appréciant l’odeur des champs de bataille, l’excitation des combats et des sièges de château, a volontiers prêté main-forte à son suzerain. Aussi, sa femme, son fils, ses gens ne l’ont vu que rarement et ont retrouvé, sinon la joie de vivre, du moins un peu de sérénité.

Quel adjectif reconnais-tu au début du mot ?

Arnaud de Masatan, le fils de Fortanier, est un jeune homme de dix-sept ans. Il ressemble en bien des points à son père. Pas physiquement, toutefois : il est aussi maigrichon que son père a

1 l’exaction (f.) = de afpersing
15

le torse et les bras puissants. Mais il a hérité du caractère vif et emporté du Baron Noir. Surtout, il est habile au maniement des armes. Il faut dire qu’il a eu un bon professeur : c’est Fortanier luimême qui l’a entrainé.

À une époque où tant de ses voisins ont huit, dix, voire douze enfants, Fortanier n’a que ce fils dont il ne sait que penser. Sa femme, dame Maude, ne lui en fera pas d’autres. Dans la région, on murmure que c’est Dieu qui punit le terrible seigneur de Masatan pour tous ses méfaits. D’autres gens bien informés prétendent que c’est en maltraitant son épouse que Fortanier l’a rendue inféconde. Toujours est-il que le Baron Noir songe à sa descendance. Régulièrement, il rend visite à un riche seigneur qui vit à une vingtaine de lieues de Masatan, le sire de Gillac, dont la fille, Aude, est à marier. Dame Maude et Arnaud ont entendu parler de ces rencontres et pensent qu’une union se prépare entre le fils du Baron et la demoiselle de Gillac. Toutefois, Fortanier n’a jamais abordé le sujet et l’affaire semble rester en suspens.

a Quel est le surnom du baron Fortanier ? Surligne la réponse en jaune.

b À cette époque, une famille normale comptait combien d’enfants ? Surligne la réponse en bleu.

c Quelle est ton impression sur le baron Fortanier de Masatan ? Explique.

d Pourquoi est-ce que le comte Bernard a beaucoup d’ennemis ?

e Coche toutes les phrases correctes sur Arnaud.

Il a 17 ans.

Il est mal à l’aise avec les armes.

Il épousera Aude, c’est certain.

Il ressemble en tout point à son père.

Lis le deuxième extrait du livre dans lequel Arnaud veut participer à la croisade et rencontre Guillaume. Puis, réponds aux questions.

Un peu plus tard, après avoir enflé des vêtements propres, Arnaud et Guillaume dinent avec appétit près de la cheminée où sèchent leurs habits mouillés.

– Vous ne m’avez pas dit votre nom, messire... demande Guillaume.

– Oui ! Sache que je m’appelle Arnaud. Ce nom ne te dit rien, je vois bien cela, mais dans la bonne ville du Mans, je suis connu et respecté...

– Vraiment ? s’étonne aimablement Guillaume.

– Vraiment. On y connait mes nombreux voyages, mes nombreuses découvertes et mes tout aussi nombreux écrits. On m’y surnomme Arnaud le Savant, ou Arnaud le Géographe, ou encore Arnaud le Voyageur. Je suis chroniqueur.

– Et où vous êtes-vous rendu jusqu’à présent ? demande Guillaume.

– Hum ! Bien loin, mon garçon. J’ai été jusqu’aux extrêmes limites de notre monde. J’ai aperçu les colonnes d’Hercule à l’ouest et celles d’Alexandre à l’est. J’ai vu le royaume de Gog et Magog et celui des Pygmées au sud...

– Oh ! dit Guillaume.

– J’ai vu ces Marges du Monde, là où se trouvent tous ces monstres fabuleux qui gardent les deux autres royaumes : la Cité de Dieu et l’Enfer !

Un

3
QR Code audio
traitre dans l’armée du Temple
Samuel Sadaune © Éditions Adabam (2014)
,
16

Arnaud a une façon de citer tous ces lieux, et surtout l’Enfer, avec une voix sinistre, sépulcrale même, qui en ferait frissonner plus d’un. Guillaume l’écoute attentivement.

– Êtes-vous allé à Jérusalem ?

– Bien entendu ! répond Arnaud. Je connais ce lieu par cœur, Jérusalem est au centre de tout.

C’est d’ailleurs là que je me rends !

Vous allez à Jérusalem ? s’exclame Guillaume.

– Exactement, dit pompeusement Arnaud qui pense avoir suscité l’admiration du garçon. Tel que tu me vois, je retourne à la ville Sainte !

– Mais... il me semble que vous ne prenez pas le bon chemin, remarque Guillaume avec un léger sourire.

– Je le sais bien que ce n’est pas la direction de Jérusalem ! se vexe Arnaud le Géographe. Pour le moment, je me rends à Paris d’où doit débuter cette grande croisade qui aura le roi de France à sa tête. Tu en as entendu parler ?

– Oui. Il va se croiser avec l’empereur du Saint Empire romain germanique, Conrad III. Le Pape Eugène III sera présent à la cathédrale. Et il y aura également les soldats du Temple !

Arnaud qui découvre tous ces détails regarde, surpris, ce curieux garçon.

– Effectivement, il y aura tout ce beau monde.

– Et sait-on quel trajet les pèlerins emprunteront pour rejoindre la Terre Sainte ?

– Enfin, mon garçon, quelle importance ? Tu comptes te croiser ? Tu veux toi aussi aller à Jérusalem ? Ah ! Ah ! Ah !

– Je préfère visiter des sites que je ne connais pas ! répond Guillaume.

– Des endroits que tu ne connais pas ? Voyez-vous cela. Te serais-tu déjà rendu dans les colonies latines ? Ah ! Ah ! Ah !

– Bien sûr ! Je suis né à Tyr et j’ai vécu dix ans à Jérusalem ! réplique sereinement Guillaume. Arnaud cesse de rire. Il lorgne le jeune homme et surtout cette peau si sombre qui révèle qu’il vient d’un lieu où le soleil tape dur.

– Vous avez visité la ville où je suis né, n’est-ce pas ? poursuit Guillaume. On est obligé de passer par Tyr pour aller et pour revenir de Jérusalem !

– Oui, oui, bien sûr, je... je connais très bien Tyr ... c’est... une très jolie cité, assurément ! Dismoi... Guillaume, que fais-tu ici, dans le royaume de France ?

– Je suis là pour mes études. Mes parents et tuteurs m’envoient à l’université de Paris. Les yeux du jeune homme étincèlent. Pour lui, Paris est un endroit aussi extraordinaire que Jérusalem pour Arnaud, le chroniqueur.

– Messire Arnaud, vous connaissez Paris ?

– Bien sûr ! J’y suis venu maintes et maintes fois.

– Parfait ! Vous connaissez mieux Paris que Jérusalem en tout cas ? s’inquiète Guillaume.

– Oui, un peu mieux... beaucoup mieux même.

– Vous pourriez me servir de guide dans Paris ? J’ai un message que je dois remettre.

– Eh bien ... mon jeune Guillaume, je ne prétends pas savoir le nom de toutes les rues de la capitale.

– Oh ! Je désire juste me rendre à la commanderie des Templiers. On m’a dit qu’elle se trouvait à côté d’une place qui s’appelle la place de Grève.

– La commanderie Templière ? Il n’y a pas de problème. C’est là que je vais ...

– Voilà une bonne nouvelle ! s’écrie le garçon. Nous pourrons donc continuer ensemble le voyage jusqu’à Paris !

– Effectivement. Sache que j’ai eu plusieurs fois affaire avec ces Templiers, car j’ai la chance d’être ...

– Je suis fatigué, à présent ! dit Guillaume en bâillant bruyamment.

Un peu agacé par cette nouvelle interruption, Arnaud se lève, paie l’aubergiste, récupère les vêtements qui ont eu le temps de sécher et monte avec son jeune compagnon jusqu’à la chambre.

Guillaume s’installe sur sa paillasse, prend une couverture et s’endort aussitôt. Arnaud, quant à lui, médite sur ce voyage qu’il s’apprête à vivre. Un traitre dans l’armée du Temple

17
Samuel Sadaune © Éditions Adabam (2014)

a Quelle est ton impression sur Arnaud ? Explique.

b Que penses-tu de la réaction de Guillaume ? Comment réagirais-tu face à un vantard ( = opschepper) ?

c Place les éléments ci-dessous sur la ligne du temps.

1 Arnaud essaie de se sauver de la situation en disant qu’il allait à Paris.

2 Arnaud et Guillaume mettent des vêtements secs au lieu de leurs vêtements mouillés.

3 Arnaud exagère quand il dit quels pays il a déjà vu. Il dit même qu’il a vu l’Enfer.

4 Arnaud hésite un peu, mais accepte en disant qu’il ne connait pas toutes les rues de la ville.

5 Arnaud se présente à Guillaume et prétend être savant, géographe, voyageur et chroniqueur.

6 Guillaume demande si Arnaud pourra le guider à Paris.

7 Guillaume dévoile qu’il a vécu dix ans à Jérusalem.

8 Guillaume explique qu’il est en France pour aller étudier à Paris.

d Aimerais-tu lire ce livre ? Pourquoi (pas) ?

Ab Cd 4

Voici six mots tirés des extraits du livre « Un traitre dans l’armée du Temple ».

a Relie les mots au sens correct.

l’armée

l’adversaire

la cathédrale

le pape

la croisade

l’allié

la personne qui est opposée à une autre dans un conflit

l’ensemble des forces militaires

le chef suprême de l’Église catholique romaine

une grande église

une expédition militaire entreprise au Moyen Âge pour délivrer les lieux saints occupés par les musulmans

la personne qui est unie à quelqu’un d’autre par un traité

b Chaque mot forme un couple avec deux autres mots. Surligne les trois couples dans une couleur différente. Explique oralement.

18

le château

le domaine

le pape

Trousse de survie

la croisade

le pèlerin

le chevalier

l’armée (f.)

l’ennemi(e)

l’allié(e)

la bataille le soldat la colonie

le royaume

l’empereur (m.)

la cathédrale le palais

la reine le roi

l’espion(ne)

le traitre la traitresse

le tournoi

l’adversaire (m./f.) le duel

Cd 19
Ab

Ab Cd 5

Complète les phrases avec la traduction du mot correct.

vijanden – een keizer – het kasteel – koninkrijken – een toernooi – een gevecht

1 Hadrien était … , mais Charlemagne l’était aussi.

2 Ils ne sont pas du tout amis. Au contraire, ils sont … .

3 Je vais participer à … de basketball ce soir.

4 J’espère que cette dispute ne mènera pas à … .

5 La Belgique et les Pays-Bas sont … .

6 Louis XIV habitait dans … de Versailles.

Ab Cd 6

Complète les phrases avec un mot de la Trousse de survie.

1 La femme d’un roi est une … .

2 Un combattant à cheval est un ... .

3 Le Congo belge et le Ruanda-Urundi ont été des … belges.

4 Un … est un combat entre deux personnes, généralement à l’épée ou au pistolet.

5 Le président de la France habite dans le … de l’Élysée à Paris.

6 Une femme qui trahit est une … .

7 Un homme ou une femme qui part en pèlerinage est un … .

8 Au Moyen Âge, chaque seigneur était propriétaire d’un grand terrain : son … .

Ab Cd 7

Pictionary ! Dessine un mot de la Trousse de survie et ton/ta camarade de classe doit le deviner.

Ab Cd 8

Les verbes surlignés en gris dans l’extrait aux pages 16-17 sont conjugués à quel temps verbal ?

Que sais-tu encore de l’utilisation et de la formation de ce temps verbal ?

20

Complète l’extrait tiré du livre « Un traitre dans l’armée du Temple » en conjuguant les verbes à l’indicatif présent.

Cette même nuit, le jeune Arnaud … (1 se trouver) dans les rues de Paris. Son cheval est épuisé, le pas faible. Son maitre a lui aussi la tête qui … (2 s’incliner), comme si cet homme était sur le point de s’endormir. Monture et maitre sont à bout de force et la pluie, qui ne … (3 cesser) de traverser leurs vêtements, … (4 achever) de les harasser. Comme ils … (5 parvenir) place de Grève, le voyageur … (6 relever) le visage et … (7 fixer) droit devant lui. C’est là ! … (8 murmurer) -t-il.

Ils arrivent devant un vaste bâtiment accolé contre une tour. Il … (9 s’agir) de la commanderie templière de Paris avec sa fameuse tour César. Le cavalier … (10 mettre) pied à terre. Il regarde autour de lui et … (11 apercevoir) la porte d’entrée. Une cloche … (12 pendre) juste au-dessus. Il tire sur la chaine et patiente. Personne ne se décide à répondre à son appel. Après une interminable attente, après avoir collé son oreille contre la porte massive pour essayer de percevoir quelques bruits de pas, le visiteur, qui n’en … (13 pouvoir) plus de recevoir toute cette eau sur lui, … (14 agiter) avec plus de force et d’obstination la chaine de la cloche.

Un traitre dans l’armée du Temple, Samuel Sadaune © Éditions Adabam (2014)

10

Traduis les verbes et conjugue-les à l’indicatif présent.

1 wandelen Arnaud et Guillaume … le long de la Seine.

2 nadenken Tu … bien avant d’agir.

3 willen Où est-ce que tu … aller ?

4 beloven Je te … de t’accompagner jusqu’à Jérusalem.

5 openen Je/J’ … la porte pour voir si quelqu’un est là.

6 geloven Nous … que nous sommes perdus.

7 doen Que … -vous ici ?

8 vertrekken Les femmes … au marché.

9 beginnen Nous … par changer de vêtements.

10 wachten Tu m’… depuis longtemps ?

9
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
21

Traduis les phrases.

1 De soldaten volgen hun tegenstanders.

2 De pelgrim keert terug naar de kathedraal.

3 Onze bondgenoten winnen de veldslag.

4 De verrader waarschuwt de koning over de spionnen.

12

Crois-tu que les auteurs contemporains doivent faire plus attention à la façon dont ils formulent les choses dans leurs livres qu’il y a 20 ans ? Explique.

13

Lis la partie d’une interview avec l’auteur Frank Andriat sur ce sujet et réponds aux questions. Que penses-tu de l’opinion de l’auteur ? Es-tu d’accord ? Pourquoi (pas) ?

Je constate qu’il y a des libertés que je pouvais prendre auparavant et que je ne peux plus prendre actuellement. Dernièrement, je constate la même chose quand je parle de mon livre Rumeurs, tu meurs ! C’est un livre que j’ai écrit à la demande des jeunes qui m’ont demandé de leur fournir un texte au sujet du harcèlement sur les réseaux sociaux. J’ai raconté l’histoire de deux filles de 16 ans. Il y a dans le livre une petite scène, même pas sexuelle. On lit : « le garçon lui caressa les seins ». Il y a 15 ans, une telle phrase passait facilement. Actuellement, on me dit : « Monsieur, vous ne pouvez pas écrire de telles choses ! » Alors, quand je leur demande ce qu’il y a sur leur GSM, ils disent que c’est différent. Dans

Un sale livre, il y a une scène où un personnage se fait agresser dans la rue et j’écris des insultes. Alors, on m’interroge : « Pourquoi avez-vous utilisé des mots pareils ? » Il faut alors que je leur explique que quand on agresse quelqu’un, on ne va quand même pas dire « Voulez-vous avoir l’obligeance de me laisser vous agresser ? » Dans un livre, l’auteur doit être réaliste. Apparemment, les jeunes d’aujourd’hui veulent que toutes les phrases soient très lisses. L’écrivain est obligé de bien parler. Le livre, pour eux, c’est quelque chose de sacré. L’écrivain doit être poli. Il y a maintenant des choses dont on ne peut plus parler et ça, c’est nouveau depuis 10 ans.

Ab Cd 11
QR Code audio
© Andriat, F. Profff, n°34, 27 22

14

L’esprit du temps peut donc influencer la manière de formuler les choses. Quels autres éléments peuvent exercer une influence ?

a Lis les deux situations ci-dessous. À deux, rapportez chaque situation à votre meilleur(e) ami(e), à votre professeur et à un policier.

1 Pendant le cours de mathématiques, deux élèves se sont battus après une discussion sur une calculatrice.

2 Un joueur de basket s’est cassé la jambe pendant un match ce weekend. Il était tombé, puis un autre joueur est tombé sur lui.

b En quoi tes trois témoignages concernant la même situation diffèrent-ils ?

c Note la lettre des phrases dans la colonne correcte.

a Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses les plus sincères.

b Excusez-moi

c Cordialement

d Salut

e A+

saluer

s’excuser terminer un courriel

15

f Je vous prie d’agréer, Monsieur/Madame, l’assurance de mes salutations distinguées.

g Bonjour, Monsieur, Madame

h Je m’excuse !

i Bonjour langue informelle langue standard langue formelle

Regarde la vidéo et réponds aux questions.

a Pourquoi le gros mot anglais est autorisé dans les médias francophones au Canada ?

b Qu’en penses-tu ?

c Y a-t-il une différence avec l’emploi publique des gros mots en d’autres pays ? Explique.

d Quelle est la différence entre les jurons utilisés au Canada et ceux utilisés en France ?

© TV5MONDE / YouTube 2:15/6:55
23
QR Code vidéo

Historique, tu dis ? 1

QR

Code

Geneviève Darfeuil n’a pas encore 14 ans quand la guerre éclate en aout 1914. Avec sa famille, elle vit entre Paris et Houlgate où ils ont un chalet. Dès le début du conflit, les frères de Geneviève rejoignent leurs régiments. Son père, lui, retourne à Paris où très vite affluent de nombreux blessés. Obligées de rester à l’arrière, Geneviève et sa mère n’en restent pas moins inactives pour contribuer elles aussi à la guerre. Elles se mobilisent pour envoyer des colis aux soldats avec de la nourriture, des vêtements. Malgré tout et les années passant, Geneviève se sent bien inutile. Grâce à l’accord de son père, lorsqu’elle est âgée de 17 ans, elle débute une formation pour devenir infirmière et soigner elle aussi les soldats plus ou moins gravement touchés.

a On parle de quelle guerre ? Cette guerre s’est déroulée quand ?

b Qu’est-ce que la famille de Geneviève fait pendant la guerre ?

Geneviève :

frères :

mère :

père :

c Aimerais-tu lire cette histoire ? Pourquoi (pas) ?

2

Lis les petites introductions et les extraits. Puis, réponds aux questions.

QR Code audio

1 Geneviève Darfeuil passe ses vacances à Houlgate, près d’Auberville, en Normandie. Il y a quelques jours, elle a eu un accident : elle est tombée et elle s’est cassé la jambe. André, un voisin de leur maison de vacances lui a fabriqué une paire de béquilles pour qu’elle puisse se promener.

24

Ça y est. L’Autriche-Hongrie a déclaré la guerre à la Serbie hier. Mes parents en ont parlé pendant tout le déjeuner. J’espère que la guerre n’arrivera pas chez nous. Rose m’a dit que tous ces pays étaient très loin de la France. Après le café, tout à coup, papa a décrété :

– Allez, Geneviève, depuis le temps que je te promets d’aller chez Alphonsine, cette fois, on y va ! Prends tes béquilles, je fais préparer la Renault.

En entendant l’automobile, Alphonsine a couru à notre rencontre. Elle m’a serrée contre elle et m’a apporté une énorme portion de teurgoule qui avait cuit toute la nuit dans le four du boulanger d’Auberville. Le riz roulait sous la langue, la crème fondait et la petite croute de lait par dessus était juste assez craquante. Je me suis régalée.

C’est une spécialité culinaire sucrée.

Lis le résumé du livre « Infirmière pendant la Première Guerre mondiale » et réponds aux questions. audio
Mercredi 29 juillet 1914
Infirmière pendant la Première Guerre mondiale, Sophie Human © Gallimard jeunesse (2012)

Regarde le contexte pour comprendre ces mots.

– Ça va te consolider le pied, a décrété ma nourrice, et t’enlever ton teint gris de Parisienne.

Papa a souri parce que Alphonsine trouve toujours moyen de dire du mal de Paris. Germaine nous a rejoints lorsqu’elle a eu fini la traite, et moi mon gouter. Elle avait justement une nouvelle portée de lapins de deux jours. Grâce aux béquilles d’André, j’ai pu marcher tant bien que mal jusqu’aux clapiers pour les caresser. Germaine m’en a mis un dans les bras. Il était chaud et doux. Mais elle m’a prévenue :

– Ne le garde pas trop longtemps parce qu’il risquerait de s’imprégner de ton odeur.

Sa mère pourrait ne pas le reconnaitre et refuser de le nourrir.

J’ai vite remis le lapereau dans le clapier avec ses frères.

Quand nous sommes repartis, papa et moi, j’ai regardé en arrière le plus longtemps possible et, lorsque la Renault a tourné au coin de la route et que j’ai cessé de voir la maison d’Alphonsine, avec son toit de chaume bien entretenu, je me suis sentie triste, brutalement. Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’avais du mal à respirer. C’était comme si je venais de quitter pour toujours ces deux femmes, ce champ de pommiers, cette maison où je n’ai que d’heureux souvenirs. Papa s’est aperçu de mon malaise. Il m’a demandé si j’avais la nausée à cause des tournants. Je lui ai expliqué ce qui m’arrivait. Il a ri :

– C’est la fatigue, ma chérie, rassure-toi. Tu manques de sommeil à cause de cette douleur qui t’a réveillée pendant plusieurs nuits de suite. Tu vas faire une sieste en rentrant, après, cela ira mieux. Et dès la semaine prochaine, si tu veux, nous retournerons chez Alphonsine. Tu verras, rien n’aura changé.

Il avait raison. Je me suis reposée sur mon lit. J’ai lu La Semaine de Suzette, et mon impression désagréable est passée.

2 Avec sa mère et son frère Jules, Geneviève Darfeuil vit toujours à Paris. Son père qui est médecin, travaille dans un hôpital militaire à Paris. Il est très occupé et il loge à l’hôpital. Il ne rentre presque pas chez lui.

Mardi 10 novembre 1914

Maman a reçu une lettre de papa. Il lui annonce qu’il va désormais opérer au Grand Palais, transformé en hôpital. Il dit que les blessés arrivent à Paris en très mauvais état. La plupart ont reçu des éclats d’obus et il faudrait pouvoir soigner leurs blessures plus vite. Dans les trains, on empile les brancards sur de la paille et mon père retrouve des brins de cette paille jusque dans les plaies. Dans l’enveloppe, papa avait joint un mot sur une feuille à part, pour Jules et moi. Voici ce qu’il écrit :

Ma Geneviève chérie, mon petit Jules,

Je n’ai guère le temps de penser, à Paris, tant j’ai à faire auprès de nos soldats, mais vous me manquez à chaque instant. Pourtant, je préfère vous savoir en sécurité à Houlgate. La guerre sera sans doute plus longue que nous avions prévu et de nombreux blessés arrivent chaque jour par train dans la France entière. À Houlgate même, vous le savez déjà, le Casino et le Grand Hôtel ont été transformés en hôpitaux. Nous, les médecins et chirurgiens, manquons terriblement de matériel. Aussi me suis-je permis de donner à notre service de santé le lit supplémentaire qui était dans ta chambre, Geneviève, et toi, Jules, le petit canapé qui ornait la tienne. Pensez, mes chers enfants, que les soldats blessés qui vont s’allonger dessus pourraient être vos frères. Je suis certain que vous approuverez mon geste. Je vous embrasse.

Votre affectionné père.

Papa a bien raison d’avoir donné mon lit pour les blessés.

Infirmière pendant la Première Guerre mondiale , Sophie Human © Gallimard jeunesse (2012) Infirmière pendant la Première Guerre mondiale , Sophie Human © Gallimard jeunesse (2012)

25

3 Geneviève a 17 ans. Elle a quitté l’école secondaire pour enfin pouvoir réaliser son rêve de devenir infirmière. Elle travaille déjà, comme stagiaire, dans un des hôpitaux militaires. Entretemps, la situation pour la population devient de plus en plus pénible : il est difficile de trouver du charbon pour se chauffer et de la nourriture.

Regarde le contexte.

Dimanche 27 janvier 1918

Il fait vraiment froid dans l’appartement. Avec le rationnement, nous avons à peine suffisamment de charbon pour chauffer le poêle de la cuisine et du salon. Le matin, j’ai du mal à sortir de mon lit pour être à huit heures rue de la Jonquière.

Depuis hier, ici à Paris, nous avons des tickets de pain, comme dans toutes les villes de plus de vingt mille habitants. Chacun a droit à trois cents grammes par jour. Maman a tout de suite rassuré Jules : elle lui donnera la moitié de sa propre portion.

Dans une semaine, je serai infirmière adjointe. Depuis plusieurs jours, je participe déjà aux soins : j’aide à refaire les lits des soldats qui ne peuvent pas encore se lever. Il faut être à la fois rapide et douce, pour qu’ils souffrent le moins possible. Hier, c’est moi qui ai distribué le courrier. Comme ils ont l’air contents quand on leur tend une lettre !

a On lit les paroles de qui ? Qui ‘parle’ dans ces extraits ?

b Quel est l’objectif principal du récepteur ?

c Quel est le canal ?

un journal intime fictif des poèmes

d Quel est le code ?

une pièce de théâtre une bande dessinée

verbal non verbal

e Résume chaque fragment en quelques phrases avec tes propres mots.

3

Lis les extraits une deuxième fois et réponds aux questions.

a Geneviève va-t-elle encore revoir Alphonsine ? Qu’en penses-tu ? Pourquoi ?

b Le père raconte dans la lettre qu’il a fait quelque chose. Qu’a-t-il fait et quelle est la réaction de Geneviève ?

c Comment le problème alimentaire est géré ?

Infirmière pendant la Première Guerre mondiale Sophie Human © Gallimard jeunesse (2012)
26

d Qu’est-ce qui est un moment de joie pour les soldats blessés ?

e Comment dit-on dans le texte ? Crée une légende en indiquant chaque position d’une manière différente. Puis, indique les (parties de) phrases selon ta légende.

1 Elle n’a pas bien dormi à cause du mal à la jambe cassée.

2 La Serbie et l’Autriche-Hongrie ne sont pas proches de la France.

3 Il ne faut pas caresser longtemps le petit lapin, car sa mère ne le reconnait plus alors et ne lui donne plus à manger.

4 Beaucoup de soldats blessés sont transportés dans les hôpitaux français.

4

Aimerais-tu lire d’autres extraits ? Pourquoi (pas) ?

5

Analyse les trois phrases tirées des extraits.

Rose m’a dit que tous ces pays étaient très loin de la France.

Il lui annonce qu’il va désormais opérer au Grand Palais, transformé en hôpital.

Il dit que les blessés arrivent à Paris en très mauvais état.

a Est-ce que les paroles des interlocuteurs sont citées littéralement ou indirectement ?

b Regarde les phrases ci-dessous. Surligne les parties qui sont différentes des phrases ci-dessus.

Rose m’a dit : « Tous ces pays sont très loin de la France. »

Il lui annonce : « Je vais désormais opérer au Grand Palais, transformé en hôpital. »

Il dit : « Les blessés arrivent à Paris en très mauvais état. »

27

Le discours indirect

UTILISATION

Le discours indirect sert à transmettre les paroles de quelqu’un sans les citer littéralement. p. ex. Il dit qu’il ne reviendra pas.

Elles annoncent qu’elles vont regarder ce film.

FORMATION

Des verbes comme dire, expliquer, raconter, affirmer… introduisent les paroles. Puis, il faut ajouter que pour lier la principale et la subordonnée. Finalement, il faut modifier plusieurs éléments des paroles pour faire la subordonnée.

1. sujet, verbe conjugué, adjectif possessif et/ou pronoms COI

2. temps des verbes si la principale est au passé indicatif présent  imparfait futur simple  conditionnel présent passé composé  plus-que-parfait

p. ex.  Lia dit : « Je vais nager demain ».

 Lia dit qu’elle va nager demain.

Tu m’as répondu : « Je t’aiderai avec ton devoir ».

 Tu m’as répondu que tu m’aiderais avec mon devoir.

ATTENTION !

Parfois, il faut aussi adapter les adverbes de lieu et de temps. ici  là hier  la veille aujourd’hui  ce jour-là demain  le lendemain

p. ex. Vous avez dit : « Hier, nous sommes allés au parc ».

 Vous avez dit que la veille vous étiez allés au parc.

L’imparfait, le plus-queparfait et le conditionnel présent ne changent pas.

28

6

Transforme les phrases en discours indirect au présent.

1 Lisanne raconte : « Emily aimerait lire ce nouveau livre. »

2 Il dit : « Je suis fatigué. »

3 Mes copines annoncent : « Nous avons gagné le match. »

4 Mon père affirme : « Il fera froid demain. »

7

Transforme les phrases en discours indirect au passé.

1 Léon a dit : « Il est temps de partir. »

2 Ils ont annoncé : « Nous nous marierons en janvier. »

3 Le guide expliquait : « La visite commencera à 14 h aujourd’hui. »

4 Maël vient de raconter : « Je déménagerai demain. »

8

Coche le verbe conjugué au temps verbal correct.

1 Liam a dit : « J’ai mangé. »

 Liam a dit qu’il … . avait mangé mangeait mangerait

3 Nos voisins ont annoncé : « Nous partirons en vacances dans deux semaines. »

 Nos voisins ont annoncé qu’ils … en vacances dans deux semaines. partiraient partaient seraient partis

2 Alice disait : « Je ne me sens pas bien. »

 Alice disait qu’elle ne se … pas bien. se sentirait s’était sentie se sentait

4 Julia et Lucien viennent de raconter : « Nous avons oublié notre parapluie. »

 Julia et Lucien viennent de raconter qu’ils … leur parapluie.

oublieraient avaient oublié oubliaient

29

5 Mia a dit : « Je t’appellerai bientôt ! »

 Mia a dit qu’elle m’ … bientôt.

appellerait appelait avait appelé

9

6 Chantal a expliqué : « J’ai raté mon train. »

 Chantal a expliqué qu’elle … son train.

ratait raterait avait raté

Transforme les phrases en discours indirect au passé. Utilise différentes expressions pour rapporter les paroles.

1 Charles de Gaule : « Je ne vais pas mal. »

2 De Saint-Exupéry : « Je fais de ma vie un rêve. »

3 Louis XIV : « L’état c’est moi. »

10

Analyse la phrase ci-dessous tirée d’un des extraits.

Il m’a demandé si j’avais la nausée à cause des tournants.

a Quelles sont les ressemblances par rapport aux phrases en discours indirect de l’exercice 5 ?

b Quelles sont les différences ?

30

La question indirecte

UTILISATION

La question indirecte sert à transmettre une question de quelqu’un sans la citer littéralement.

p. ex. Il m’a demandé quand j’arriverais.

Elles veulent savoir si nous achèterions des billets pour ce film.

FORMATION

Des verbes comme (se) demander, vouloir savoir… introduisent la question. Le mot qu’il faut ajouter pour lier la principale et la subordonnée dépend du type de question :

question directe

question indirecte sans mot interrogatif si avec mot interrogatif

ATTENTION !

que, quoi, qu’est-ce que de quoi qu’est-ce qui

le même mot interrogatif ce que ce dont ce qui

Tout comme pour le discours indirect, il faut modifier le sujet, le verbe conjugué, l’adjectif possessif, le pronom COI et/ou le temps des verbes.

p. ex. Elle me demande : « Quand voudrais-tu rentrer ? »

 Elle me demande quand je voudrais rentrer.

Ils se sont demandés : « Es-tu heureuse ? »

 Ils se sont demandés si j’étais heureuse.

Nous voulons savoir : « Qu’est-ce qu’elles ont fait pendant la pause ? »

 Nous voulons savoir ce qu’elles ont fait pendant la pause.

31

11

Quel mot lie la principale à la subordonnée ? Coche la réponse correcte.

1 Ils se demandent … le magasin est ouvert. si ce que ce qui

3 Tu t’es demandé … elle cuisinerait. ce qu’ qui ce dont

5 Je voudrais savoir … il a mis les clés. s’ où ce qui

12

2 Nous ne savons pas ... a causé l’accident. pourquoi ce qui si

4 Je ne sais pas … je vais à la fête ce soir. où si ce que

6 Ils se sont demandés … tu avais peur. ce dont qui ce que

Transforme les phrases en question indirecte au présent.

1 Nous nous demandons : « Pourquoi il est en retard ? »

2 Ces garçons demandent : « La gare est encore loin ? »

3 Je me demande : « Qu’est-ce qu’elle a dit ? »

4 Il se demande : « De quoi voulez-vous parler ? »

13

Transforme les phrases en question indirecte au passé.

1 Je viens de demander : « Tu me rends mon livre ? »

2 Vous m’avez demandé : « Comment iras-tu au parc demain ? »

3 Ils se sont demandés : « Qu’est-ce que nous ferons ici ? »

4 Elise a demandé : « Est-ce qu’il y a des places disponibles ? »

32

14

Complète la question indirecte avec la conjugaison correcte du verbe.

1 Je me suis demandé : « Qu’est-ce qui s’est passé ? »

 Je me suis demandé ce qui s’ … .

2 Tu as demandé : « De quoi avez-vous rêvé ? »

 Tu as demandé ce dont j’ … .

3 Tu t’es demandé : « Qui gagneras le match ? »

 Tu t’es demandé qui … le match.

4 Elle a voulu savoir : « Qu’est-ce qui est arrivé à mon sac ? »

 Elle a voulu savoir ce qui … à son sac.

5 Vous avez demandé : « Aimes-tu les romans historiques ? »

 Vous avez demandé si j’ … les romans historiques.

15

Note une question et une réponse dans les bulles de chaque photo. Puis, transforme oralement ces phrases en discours et question indirect(e).

33

16

Connais-tu l’histoire d’Adam et Ève et la faute qu’ils ont commise ?

17

Écoute l’histoire une première fois et réponds aux questions.

a Complète la fiche avec les informations nécessaires.

qui :

où :

quand :

quoi :

QR Code audio

b Vrai ou faux ? Place une croix dans la colonne correcte et corrige si c’est faux.

1 Le roi rencontre Adam et Ève.

2 Le roi ne savait plus où il était.

3 L’homme et la femme ne sont restés qu’une semaine au palais.

vrai faux

4 La femme a ouvert le plat fermé.

5 Il en est sorti un petit rat.

34

18

Transforme les phrases de l’histoire en discours ou question indirect(e) au passé.

1 L’homme lui répondait : « Ève avait certainement grand tort de manger du fruit défendu. »

2 Le roi leur demandait : « Vous avez donc bien de la peine, mes pauvres gens ? »

3 Ils répondaient : « Nous travaillons comme des chevaux et encore nous avons bien du mal à gagner de quoi vivre. »

4 Le roi disait : « Je vous nourrirai sans travailler. »

19

Transforme les phrases de l’histoire en discours ou question direct(e).

1 L’homme demandait à sa femme ce qu’elle avait.

2 Elle lui répondait qu’elle avait envie de voir ce qui était dans ce plat couvert.

3 La femme disait qu’elle se tuerait, si son mari ne voulait pas ouvrir le plat.

35

Si je vivais dans une autre époque…

1

Comment réagirais-tu si tu étais condamné à mort ?

2

Regarde le contexte. Est-ce un mot positif ou négatif ?

Ô ma pauvre petite fille ! encore six heures, et je serai mort ! Je serai quelque chose d’immonde qui trainera sur la table froide des amphithéâtres ; une tête qu’on moulera d’un côté, un tronc qu’on dissèquera de l’autre ; puis de ce qui restera, on en mettra plein une bière, et le tout ira à Clamart.

Voilà ce qu’ils vont faire de ton père, ces hommes dont aucun ne me hait, qui tous me plaignent et tous pourraient me sauver. Ils vont me tuer. Comprends-tu cela, Marie ? Me tuer de sang-froid, en cérémonie, pour le bien de la chose ! Ah ! grand Dieu !

Pauvre petite ! ton père qui t’aimait tant, ton père qui baisait ton petit cou blanc et parfumé, qui passait la main sans cesse dans les boucles de tes cheveux comme sur de la soie, qui prenait ton joli visage rond dans sa main, qui te faisait sauter sur ses genoux, et le soir joignait tes deux petites mains pour prier Dieu !

Qui est-ce qui te fera tout cela maintenant ? Qui est-ce qui t’aimera ? Tous les enfants de ton âge auront des pères, excepté toi. Comment te déshabitueras-tu, mon enfant, du Jour de l’An, des étrennes, des beaux joujoux, des bonbons et des baisers ? – Comment te déshabitueras-tu, malheureuse orpheline, de boire et de manger ?

Oh ! si ces jurés l’avaient vue, au moins, ma jolie petite Marie ! ils auraient compris qu’il ne faut pas tuer le père d’un enfant de trois ans.

Et quand elle sera grande, si elle va jusque-là, que deviendra-t-elle ? Son père sera un des souvenirs du peuple de Paris. Elle rougira de moi et de mon nom ; elle sera méprisée, repoussée, vile à cause de moi, de moi qui l’aime de toutes les tendresses de mon cœur. Ô ma petite Marie bien-aimée ! Est-il bien vrai que tu auras honte et horreur de moi ?

Misérable ! quel crime j’ai commis, et quel crime je fais commettre à la société !

Oh ! est-il bien vrai que je vais mourir avant la fin du jour ? Est-il bien vrai que c’est moi ? Ce bruit sourd de cris que j’entends au-dehors, ce flot de peuple joyeux qui déjà se hâte sur les quais, ces gendarmes qui s’apprêtent dans leurs casernes, ce prêtre en robe noire, cet autre homme aux mains rouges, c’est pour moi ! c’est moi qui vais mourir ! moi, le même qui est ici, qui vit, qui se meut, qui respire, qui est assis à cette table, laquelle ressemble à une autre table, et pourrait aussi bien être ailleurs ; moi, enfin, ce moi que je touche et que je sens, et dont le vêtement fait les plis que voilà !

QR

Code

36

Lis l’extrait du livre « Le dernier jour d’un condamné » de Victor Hugo. Dans ce livre, on suit les pensées d’un condamné à mort. Puis, réponds aux questions. audio © Le dernier jour d’un condamné, Victor Hugo (1829)
Il est dix heures.
Pense à l’anglais ou au personnage féminin de « Les 101 Dalmatiens ».

a Quel est l’objectif principal de Victor Hugo avec ce livre selon toi ? détendre le récepteur faire réfléchir le récepteur sur la peine de mort

b Le condamné à mort s’adresse à qui dans cet extrait ?

c Quelles émotions ressens-tu après avoir lu l’extrait ? Explique.

3

Lis l’extrait une deuxième fois et réponds aux questions. Motive ta réponse en surlignant une (partie d’une) phrase dans le texte.

a L’exécution aura lieu à quelle heure ?

b Est-ce que la mère de Marie est toujours en vie ?

oui non

c Pourquoi est-ce qu’il regrette que les jurés n’aient pas vu Marie ?

d Est-ce qu’il regrette ce qu’il a fait ?

oui non

4

Que penses-tu de la peine de mort ?

a Cherche individuellement des arguments pour et contre la peine de mort.

pour contre

b Approuves-tu l’abolition de la peine de mort en Belgique et en France ?

c Discutez ! Quelle est l’opinion de ton/ta camarade de classe sur ce sujet ?

d Quel est ton point de vue personnel après la discussion ? Écris un petit texte. Austuce

! Relis et vérifie ton texte. 37

5

Tout comme le personnage principal du livre de Victor Hugo, Anne Frank n’était pas libre. Que saistu sur cette fille néerlandaise ?

6

Lis l’extrait ci-dessous du livre « Le journal d’Anne Frank » et réponds aux questions.

Vendredi 6 janvier 1944

« Irritant » est un synonyme de ce mot.

QR Code audio

Chère Kitty, Mon désir de parler à quelqu’un a pris de telles proportions que j’ai fini par avoir envie de parler à Peter. Quand il m’arrivait de venir dans sa chambre, là-haut, à la lumière de la lampe, je m’y sentais toujours bien, mais comme Peter est toujours trop timide pour mettre quelqu’un à la porte, je n’osais pas rester longtemps, car j’avais peur qu’il ne me trouve affreusement agaçante. Je continuais à chercher la moindre occasion de parler un moment avec lui et celle-ci s’est présentée hier. Peter a attrapé la manie des mots-croisés et y passe toute sa journée, je l’ai aidé et bientôt, nous étions installés l’un en face de l’autre à sa petite table, lui sur la chaise, moi sur le divan. Je me sentais toute drôle quand je regardais droit dans ses yeux bleu foncé et me rendais compte à quel point il était intimidé par cette visite inhabituelle. Je pouvais lire si facilement en lui, son visage portait encore les traces de sa maladresse et de son manque d’assurance mais, en même temps, reflétait vaguement sa conscience d’être un homme. Je comprenais tellement son comportement timide et me sentais si attendrie. J’aurais voulu lui demander : « Parle-moi de toi. Regarde au-delà de mon tragique besoin de bavarder. » Je me suis aperçue qu’en fait, il est plus facile de préparer de telles questions que de les poser. Mais la soirée s’est déroulée sans que rien ne se passe, sauf que je lui ai parlé de cette histoire de rougir, pas de ce que j’ai écrit, bien entendu, mais je lui ai dit qu’il prendrait de l’assurance avec les années.

Le soir dans mon lit, j’ai pleuré et pleuré, mais pourtant, il fallait que personne ne m’entende et je trouvais l’idée d’avoir à implorer les faveurs de Peter tout simplement repoussante. On peut aller très loin pour satisfaire ses envies, comme tu peux t’en apercevoir, car je me proposais de rendre plus souvent visite à Peter et d’arriver à le faire parler, d’une manière ou d’une autre.

Ne va en aucun cas t’imaginer que je suis amoureuse de Peter, absolument pas. Si au lieu d’un garçon, les Van Daan avaient eu une fille ici, j’aurais aussi essayé de me lier d’amitié avec elle.

Le journal d’Anne Frank, Anne Frank © Le Livre de Poche
38

a Qui est l’émetteur de cet extrait ?

Kitty la famille Van Daan

b Quel était l’objectif de l’émetteur ?

Anne Frank un auteur inconnu

c Vrai ou faux ? Place une croix dans la colonne correcte et corrige si c’est faux.

1 Peter déteste les jeux de mots-croisés.

2 Anne aide Peter à résoudre les mots-croisés.

3 Anne a demandé à Peter de parler de lui-même.

4 Le soir, dans son lit, Anne décide de ne plus jamais rendre visite à Peter.

vrai faux

7

Pour toi, est-ce que ce livre est un document historique authentique ou plutôt une œuvre littéraire ? Explique.

39

8

En petits groupes, discutez des extraits des livres « Le dernier jour d’un condamné » et « Le journal d’Anne Frank ».

a Quelles sont les ressemblances et les différences entre les deux textes ?

b « Le dernier jour d’un condamné » est un texte fictif, tandis que « Le journal d’Anne Frank » est un journal intime réel. Est-ce important de le savoir selon toi ? Pourquoi (pas) ?

c Comprends-tu que ces deux livres pourraient causer des réactions émotionnelles ? Explique.

d Un des deux textes te donne envie de lire le livre entier ? Pourquoi (pas) ?

9

Tu te souviens de la formation de ces temps verbaux ?

Regarde les verbes surlignés en gris dans les deux textes. Note-les dans la colonne correcte.

aimait – aurais essayé – prenait – auraient compris – ai commis – sentais – ai aidé – aurais voulu – ai parlé

l’imparfait le passé composé le conditionnel présent

10

Relie les temps du passé à l’utilisation correcte.

le passé composé

l’imparfait

indiquer qu’une action est finie

indiquer une description ou une habitude du passé

le passé récent exprimer un regret, un reproche, une demande polie, une information incertaine ou une hypothèse dans le passé

le conditionnel passé

indiquer qu’une action s’est déroulée très récemment

40

Complète la petite histoire en conjuguant les verbes au temps verbal correct : le passé récent (P.R.), l’imparfait (IMPF.), le passé composé (P.C.) ou le conditionnel passé (C.Pa.).

Une paysanne … (1 posséder – IMPF.) un chien fidèle, qu’elle avait nommé Sultan. Un jour, la paysanne … (2 dire –P.C.) à son mari que le lendemain, elle … (3 vouloir – IMPF.) tuer Sultan, car la pauvre bête ne … (4 servir – IMPF.) plus à rien.

Le pauvre animal … (5 entendre – P.C.) cette conversation. Il … (6 avoir – IMPF.) un ami, un loup. Il … (7 aller – P.C.) le voir et lui dire : « Je … (8 apprendre – P.R.) que le paysan veut me tuer demain. » « Écoute » lui … (9 répondre – P.C.) le loup, ne te désespère pas ainsi ; je te promets de t’aider. Je … (10 avoir – P.R.) une excellente idée. » Et le loup … (11 expliquer – P.C) son plan au chien.

Le lendemain, la paysanne et son mari … (12 partir – P.C.) pour travailler dans leurs champs. Le loup … (13 exécuter – P.C.) son plan : il … (14 enlever – P.C.) l’enfant des paysans, laissant le chien jouer le rôle de sauveteur. Ainsi, les paysans ne .. (15 vouloir – IMPF.) plus tuer leur chien. Sinon, ce jour-là … (16 être – C.Pa.) son dernier jour !

Complète les phrases en conjuguant les verbes au passé composé (P.C.) ou au conditionnel passé (C.Pa.). Fais attention à l’accord du participe passé !

1 commencer – P.C. La Révolution française … en 1789.

2 retourner – C.Pa. Le roi et la reine … au château.

3 se promener – P.C. Louis XIV … dans son jardin immense.

4 donner – C.Pa. Les cadeaux ? Marie-Antoinette les … aux invités avant de rentrer à la maison.

5 tomber – P.C. Le mur de Berlin … en 1989.

6 aimer – C.Pa. Elle … aller à cette manifestation, mais elle était malade.

7 acheter – P.C. Les livres historiques qu’il … sont jolis.

8 se lever – C.Pa. Elle … au moment du vol.

11
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 12
41

13

Complète les phrases en conjuguant le verbe au temps du passé correct.

1 découvrir Nous … une capsule temporelle, il y a quinze minutes.

2 lire L’année passée, je/j’ … un livre sur la Révolution française.

3 perdre Ces chevaliers … la bataille sans l’aide des paysans, mais on n’en est pas certain.

4 inventer Johannes Gutenberg … l’imprimerie au 15e siècle.

5 pouvoir Tu … nous dire la vérité dès le début. C’est dommage, mais c’est ainsi.

6 se lever Vous … il y a dix minutes ? Excusez-moi, je vais vous rappeler plus tard.

7 être Quand tu … petite, tu ne … que de l’eau et du lait. boire

8 manger Le président … une tartine quand quelqu’un lui … la annoncer mort de sa femme.

14

Complète les phrases en conjuguant le verbe au temps du passé correct.

1 finir La semaine dernière, nous … ce livre sur Napoléon.

2 partir Les filles … déjà … quand leur tante … .

arriver

3 être Ce monsieur … le meilleur ami de Jules César, mais malheureusement on n’en est pas sûr.

4 lire Il y a 5 minutes, je … une vieille lettre mon grand-père.

5 marcher Les soldats … lentement quand tout à coup, se montrer l’ennemi … .

6 vouloir Autrefois, tu … manger des frites chaque jour.

7 étudier Il … beaucoup avant d’avoir obtenu 10/10 pour ce test.

8 se coucher Ils … déjà … à ce moment, penses-tu ? On ne le saura jamais.

Ab Cd 15

Jouez au jeu et inventez une petite histoire !

a Fais un petit groupe avec des camarades de classe. Chacun pourra jouer à tour de rôle.

b Jette les trois dés.

c Avec les trois symboles que tu vois, invente une petite histoire au passé.

Utilisez le vocabulaire et les temps verbaux du passé corrects.

42

Balade littéraire 1

Lis l’arrière-plan historique du roman « Le sel de nos larmes » et réponds aux questions.

La Prusse-Orientale est à présent disparue et fait partie de la Pologne et de la Russie.

Fin janvier 1945. Il fait -20 °C. Les troupes russes de l’Armée Rouge avancent dans la Prusse-Orientale, où les nazis gouvernent. Le but des Russes est de chasser les nazis. Adolf Hitler ne veut pas capituler et continue à tout prix la guerre totale. Il ordonne une opération d’évacuation vers l’ouest par la mer Baltique de soldats (sa première occupation) et de civils (s’il reste de la place). Lituaniens, Lettons, Estoniens, Allemands, résidents de la Prusse-Orientale et des corridors polonais, tous fuient en toute hâte en direction de la mer. L’opération d’évacuation par mer s’appelle « L’Opération Hannibal ». Le Wilhem Gustloff est un des navires de cette opération.

Pense au mot néerlandais.

Le 30 janvier 1945, 10 000 personnes embarquent sur le Gustloff. La majorité des passagers sont des civils, dont 4000 à 5000 enfants. Entretemps, quatre torpilles prêtes au lancement attendent dans le ventre du sous-marin soviétique S-13. Chaque torpille porte une inscription : Pour la Mère Patrie. Pour le Peuple soviétique. Pour Leningrad. Pour Staline. Les Russes lancent les torpilles. Les trois premières détruisent le Wilhem Gustloff et tuent approximativement neuf mille personnes. La dernière, celle dédiée à Staline, reste dans son tube.

a As-tu déjà entendu parler du naufrage du Wilhelm Gustloff, la plus grande tragédie maritime de tous les temps ? Et tes camarades de classe ? Les réponses te surprennent ? Discutes-en.

b À quel naufrage te fait penser la tragédie du Gustloff ? Donne oralement une ressemblance et une différence.

QR Code audio
43

c Lis la présentation des personnages principaux et observe la couverture du livre. Tu sais deviner à qui appartiennent les chaussures ? Comment ?

Emilia très jeune fille – née en Pologne – violée par un soldat russe et enceinte – porte toujours un bonnet rose

Florian né en Prusse-Orientale – un paquetage mystérieux – mission secrète qui pèse lourdement sur lui

Joana née en Lituanie – infirmière – pilier du petit groupe de réfugiés –aveugle

Alfred né en Allemagne – marin aveuglé (= verblind) par l’idéologie du Führer – frustré et naïf 2

Ça te surprend qu’un personnage n’est pas représenté ?

Lis l’introduction et l’extrait du livre. Puis, réponds aux questions.

Comme l’Armée rouge atteint la mer Baltique et coupe la route terrestre entre la Prusse-Orientale et le reste de l’Allemagne, le seul moyen de s’échapper est de traverser une lagune gelée, la Vistule, pour rejoindre les ports. Autour de Joana se forme un petit groupe : Ingrid, Florian, Emilia, le Poète de la Chaussure (un cordonnier), Klaus ou le Petit Garçon Perdu.

Nous étions les premiers à traverser. L’étendue de glace semblait immense.

– Cinquante mètres entre chaque groupe, recommandèrent les soldats. Il faut ménager la glace. Dépêchez-vous.

Se dépêcher ? Comment était-ce possible ? Il y avait des kilomètres et des kilomètres à parcourir, et ça glissait terriblement.

– Laissez-moi partir en avant, déclara Ingrid qui avait toujours les yeux bandés. Toute seule.

– Certainement pas, rétorquai-je. Nous irons ensemble.

– J’irai avec Ingrid, décréta le Poète de la Chaussure. Mon bâton de marche est plus à même de tester la glace que les semelles.

– Non, insista Ingrid. Seule, je sentirai vraiment la glace. Si elle est sure, je vous ferai signe. Vous pourrez alors amener la charrette.

Ingrid parcourut quelques mètres, les yeux bandés, les bras tendus. Elle fit un pas avant de s’arrêter, l’oreille aux aguets.

Puis un deuxième.

Le soleil apparut, illuminant la lagune. Devant Ingrid, la glace était rouge sang. La jeune fille s’avança, mais ramena brusquement le pied en arrière, comme si elle avait perçu la présence du sang. Seule sur l’eau gelée, elle se tenait parfaitement immobile, retenant son souffle. Elle esquissa un pas sur la glace rougie, puis plusieurs autres, laissant au moins vingt mètres entre nous. Je ne pouvais supporter de la voir marcher ainsi toute seule avec ses pauvres yeux bandés. Je me détachai du groupe pour la rejoindre.

QR Code audio © Pôlefiction
de nos larmes
Le sel
Ruty Sepetys © Pôlefiction (2016)
Ça veut dire « commencer à faire ».
44

– J’arrive, Ingrid.

– Oui, la glace est solide ici, lança-t-elle. Venez. J’allai à sa rencontre. Le reste du groupe suivit –lentement, précautionneusement, mais prêt à tout pour franchir l’obstacle.

Je vis soudain le corps d’Ingrid se raidir et son dos se cambrer

– Non ! hurla-t-elle. Faites marche arrière !

Le groupe battit en retraite. Pour ma part, j’étais trop loin pour pouvoir être rapidement de retour sur la rive. C’est alors que j’entendis, au-dessus de nos têtes, des avions russes.

Analyse le contexte pour comprendre ce qui se passe.

a Quel sentiment ressens-tu après avoir lu cet extrait ? Exprime-le à travers quelques adjectifs.

b Qu’est-ce qui arrive, selon toi ? Quelle est l’origine du sang ?

c Pourquoi Ingrid part-elle toute seule en avant ?

d Pourquoi était-il « nécessaire » qu’Ingrid ait les yeux bandés ?

Pense aux soldats allemands qui l’entourent. 3

Que dit le nazisme concernant les handicapés de naissance ?

QR Code audio

Lis les deux extraits suivants. Que se passe-t-il ? Décris la situation avec quelques sentiments.

JOANA

21 h 15.

Quinze minutes. Encore un quart d’heure, et je verrais Florian. Je souris, me rappelant le commentaire d’Eva : « Il n’est pas trop jeune pour vous. » J’espérais qu’Eva était bien installée sur le Hansa.

BANG !

Une violente détonation suivie d’une terrible secousse. Ma tête heurta le mur. Les lumières vacillèrent.

Emilia était par terre.

Que se passait-il ?

BANG !

Obscurité complète. Cris de femmes.

BANG !

Les sonnettes d’alarme retentirent avec un bruit strident. La maternité tout entière bascula soudain vers l’avant du navire. Les veilleuses de secours commencèrent à rougeoyer.

Le sel de nos larmes , Ruty Sepetys © Pôlefiction (2016)

EMILIA

BANG !

Mon corps est arraché du lit de camp, jeté à terre.

Je heurte le sol.

BANG !

Il fait un noir d’encre. Je rampe. Je ne vois pas le bébé. Je crie le nom de Joana.

BANG !

Hurlements. Bruits de verre. Sonneries d’alarme retentissantes.

Tu comprends les mots en gras à l’aide du contexte ?

45

Lis l’extrait suivant du point de vue de Florian et réponds aux questions.

Pense au mot néerlandais.

FLORIAN

Il restait encore quelques chaloupes qui se remplissaient à toute allure. Mon paquetage n’était plus arrimé1 à mon dos mais suspendu à mon épaule par une seule sangle, ce qui me faisait glisser et perdre l’équilibre.

Je distinguai le rose du bonnet au milieu de la foule. Puis j’aperçus Joana. La petite Polonaise la suivait tant bien que mal avec le bébé. Je me frayai un chemin à travers la horde des passagers pour les rejoindre. Alfred, le marin, rampait très lentement dans ma direction.

– Joana, Emilia, dépêchez-vous ! m’égosillai2-je.

Les femmes et les enfants d’abord.

Joanna se retourna, aperçut la petite Polonaise et l’empoigna par le bras.

– Dépêchez-vous ! répétai-je à Joana. Grimpez dans le canot. Je vais l’aider à monter avec le bébé.

– Prenez le petit cria le Poète qui tentait désespérément de pousser Klaus en avant. S’il vous plaît, implora-t-il encore, prenez-le.

– Opi ! appela le Petit Garçon Perdu en se débattant pour revenir auprès du cordonnier.

Un matelot aida Joana à descendre une échelle de corde pour gagner la chaloupe. La jeune femme leva les bras pour attraper au vol Halinka.

La petite Polonaise refusa. Elle me fit signe de monter dans le canot de sauvetage qui se balançait sur la houle3

Les gens se bousculaient pour passer devant nous. Le canot commençait à se remplir.

– Vas-y ! hurlai-je à l’adresse d’Emilia. Embarque !

– Elle n’a confiance qu’en vous, intervint Joana.

Elle veut que ce soit toi, et toi seul, qui emmènes le bébé dans la chaloupe.

- Ah, merde ! m’écriai-je. Tiens ça, ajoutai-je en tendant à Alfred mon paquetage.

Le Poète jeta un gilet de sauvetage sur ma tête. Je pris Halinka des bras de la petite Polonaise et descendis dans le canot avec mon léger fardeau4

– Il y a trop de monde, gémit quelqu’un. On va chavirer5

– Encore une personne, dit un matelot, une seule.

– Attendez ! Non ! m’époumonai-je. Il y en a d’autres.

– Encore une personne, répéta le matelot, une seule.

– Emilia, dépêche-toi ! lança Joana.

Après nous avoir jeté un long regard, Emilia se hâta de pousser dans le canot le Petit Garçon Perdu qui atterrit sur nous. Les garants6 se rompirent avec un bruit sec, et notre chaloupe tomba à l’eau.

Emilia était toujours sur le pont.

Je tenais son enfant.

Alfred était toujours sur le pont.

Il tenait mon paquetage.

1 arrimé(e) = vastgebonden

2 s’égosiller = zich schor schreeuwen

3 la houle = de deining van de golven

4 le fardeau = de last

5 chavirer = omslaan

6 le garant = de zekering

4
QR Code audio
de
Le sel
nos larmes , Ruty Sepetys © Pôlefiction (2016)
46

a Que ressens-tu lorsque tu lis cet extrait ? Décris tes sentiments à ton/ta camarade de classe.

b Observe les réactions des gens. Il y a des gens qui ne veulent que sauver leur propre vie et il y en a bien d’autres. Que peut-on dire d’Emilia, de Florian et du Poète ?

c Parcours les différentes réactions. Tu réagirais comment ? Discutes-en avec ton/ta camarade de classe.

5

Lis les pensées des quatre personnages principaux au moment du passage que tu viens de lire. Qu’en est-il de l’empathie de chaque personnage ? Explique.

JOANA

Le bébé. Le Petit Garçon Perdu. Que devais-je faire ?

EMILIA

Le chevalier. Il a le bébé. Je savais que cette fois encore, il serait un sauveur.

6

QR Code audio

FLORIAN

La petite Polonaise. Mon sac. Où étaientils ?

ALFRED

Les corps jonchent la mer, tels des confettis. Ai-je encore des chances d’obtenir ma médaille ?

Exprime les sentiments que tu as ressentis dans un poème, un dessin, un collage de photos… Donne également plus d’infos sur ta création.

Le sel de nos larmes , Ruty Sepetys © Pôlefiction (2016)

47

Expédition

Le journal intime d’un personnage historique

Écris une page d’un journal intime d’un personnage historique de ton choix.

Étape 1 : Choisis un personnage historique.

Tu veux entrer dans la peau de quel personnage historique ? Fais un choix sur base de tes intérêts. Ce personnage peut être un(e) sportif/sportive, un(e) président(e), un(e) acteur/actrice,…

Étape 2 : Fais des recherches sur ton personnage historique.

Cherche de l’information sur ton personnage historique pour avoir une idée de la vie de cette personne. Les questions suivantes peuvent t’aider :

Ton personnage historique vivait quand ? Quel était son apparence physique ? Pourquoi est-ce que c’est une personne connue ? Quels sont les évènements importants dans sa vie ? Quels sont ses qualités et ses défauts ? Quels sont ses talents ? Il ou elle était ami(e) avec qui ou avec quelles autres personnes connues ? Qui étaient ses ennemis ?

Étape 3 : Décide de la journée que vous allez décrire.

De quel moment de sa vie veux-tu écrire un extrait de journal intime ? Sur quel évènement de sa vie vas-tu te baser ? Ton personnage doit raconter quelque chose du ‘présent’ et du passé.

Fais attention :

- Utilise le vocabulaire appris.

- Utilise les temps verbaux corrects.

- Fais l’accord du participe passé si nécessaire.

- Utilise au moins deux fois le discours ou la question indirect(e) pour transmettre les paroles de quelqu’un.

- Exprime une opinion ou réagis à une opinion de quelqu’un de l’entourage de ton personnage historique.

Étape 4 : Vérifie et finalise ton texte.

Tu as bien vérifié s’il n’y a plus de fautes dans ton texte ? Tu t’es rendu compte de tout ce qui est demandé ? Fais relire ton texte par un(e) camarade de classe. Adapte et finalise ton texte.

48

l’exil

l’exil (m.) Napoléon a passé ses dernières années en exil sur une ile. de verbanning, de ballingschap

assassiner Jules César est assassiné par Brutus, son fils. vermoorden l’assassin (m./f.) Brutus, le fils de César, est l’assassin de son père. de moordenaar, de moordenares

guetter Les soldats doivent guetter l’autre armée. bespieden vérifier Vérifier les faits historiques est une tâche importante pour l’historien.

la vérité Pourquoi penses-tu qu’il dit la vérité ?

verifiëren

de waarheid

le mensonge Le mensonge a été découvert par le détective. de leugen, het bedrog lointain(e) La Chine est un pays lointain. ver proche (de) Ma maison est proche de l’aéroport de Zaventem. dichtbij

le complot Faisais-tu partie du complot ?

le magicien, la magicienne

Ma cousine veut devenir magicienne.

le naufrage Quelle est la raison du naufrage ?

le navire

le prisonnier, la prisonnière

Ce millionnaire a acheté un nouveau navire.

het complot, de samenzwering

de tovenaar, de tovenares

de schipbreuk, de ondergang

het schip

Les prisonniers peuvent se promener une heure par jour. de gevangene

le conflit Selon ce livre, le confit entre les deux familles a duré plusieurs années.

la mission La mission de l’explorateur était de découvrir de nouvelles terres.

het conflict, de strijd

de opdracht, de missie l’exécution (f.) Le condamné à mort attend son exécution.

de executie, terechtstelling

Liste de vocabulaire Ab Cd
49

le Moyen Âge

l’ennemi(e) Malheureusement, l’ennemi a gagné la grande bataille. de vijand

l’allié(e) Qui sont nos alliés dans cette dispute ? de bondgenoot, de sympathisant

le palais Le prince et la princesse habitent dans un palais. het paleis

l’empereur (m.) Charlemagne était un empereur français. de keizer

le roi, la reine La Belgique a déjà eu sept rois. de koning, de koningin l’espion(ne) L’espion a découvert un secret. de spion(ne)

la bataille La bataille de Waterloo s’est déroulée en 1815. de veldslag, het gevecht la cathédrale Ma famille nous attend devant la cathédrale. de kathedraal

le domaine Nous allons loger dans une maison qui se trouve sur le domaine d’un château.

het landgoed, het domein

le chevalier Dans ce roman, le chevalier va sauver une princesse. de ridder

la croisade Quel était le but des croisades ? de kruistocht, de campagne

l’adversaire (m./f.) Cet adversaire est connu pour sa vitesse. de tegenstander

le pape Savez-vous qui est le pape actuel ? de paus

le château Je veux visiter au moins un château si nous sommes en France. het kasteel le royaume Le royaume de Belgique se trouve à côté du royaume des PaysBas. het koninkrijk

la colonie Beaucoup de pays européens ont eu des colonies. de kolonie le tournoi Les chevaliers aimaient participer à des tournois. het toernooi, de competitie

le traitre, la traitresse

Je pense que le traitre sera bientôt découvert. de verrader, de verraadster le pèlerin, la pèlerine

Ce sont des pèlerins qui marchent vers Compostelle. de pelgrim, de bedevaartgang(st)er l’armée (f.) L’armée belge a besoin de plus de véhicules. het leger le duel Il a perdu le duel. het duel, de tweestrijd le soldat Les soldats retourneront à la maison la semaine prochaine. de soldaat

50

Table des matières

Dans la librairie Tu t’engages aussi ? L’exil 6 Exprimer et réagir à une opinion 9 Le plus-que-parfait 12 Arnaud cherche l’aventure Le Moyen Âge 19 L’indicatif présent 20 Historique, tu dis ? Le discours indirect ................................................................................................................................................................. 28 La question indirecte 31 Si je vivais dans une autre époque… Les temps verbaux du passé 40 L’accord du participe passé 41 Balade littéraire
journal intime
Liste de vocabulaire L’exil 49 Le Moyen Âge 50
Le
d’un personnage historique
51

grammaire

vocabulaire

parler

parler en interaction regarder écouter écrire écrire en interaction lire stratégies

niet voor domeingebonden, taal en communicatie, toerisme

Modèle de communication

9 code

2 objectif émetteur

1 émetteur

7 situation

8 canal

3 message

10 registre

5 objectif récepteur

4 récepteur

6 effet

= 11 bruits à la communication

1 Qui est l’émetteur ? l’orateur, l’auteur

2 Quel est l’objectif de l’émetteur ? informer le récepteur

3 Quel est le message ? de l’information

4 Qui est le récepteur ? l’auditeur, le spectateur, le lecteur

5 Quel est l’objectif du récepteur ? apprendre quelque chose

6 Quel est l’effet sur le récepteur ? stocker et traiter des connaissances

7 Quelle est la situation ? Où ? Quand ? Dans quelles circonstances ?

8 Comment est transféré le message ? un roman historique, un film, un journal intime historique

9 Quel code emploie l’émetteur ? verbal (langue) et non verbal (images, formules)

10 Quel registre emploie l’émetteur ? formel, informel, la langue standard, la langue de l’école, la langue étrangère

11 Quels problèmes peuvent survenir dans la communication ? auditif, visuel, technique…

En résumé

• Tu sais reconnaitre un texte narratif et tu sais donner un exemple de ce type de texte.

• Tu sais appliquer les différentes parties du modèle de communication aux textes narratifs.

• Tu sais employer le vocabulaire concernant l’exil.

• Tu sais exprimer et réagir à une opinion.

• Tu sais employer le plus-que-parfait.

• Tu sais employer le vocabulaire concernant le Moyen Âge.

• Tu sais employer l’indicatif présent.

• Tu sais employer le discours indirect.

• Tu sais employer la question indirecte.

• Tu sais employer les temps verbaux du passé.

• Tu sais appliquer les règles de l’accord du participe passé.

• Tu sais écrire une page d’un journal intime d’un personnage historique.

Un texte narratif c'est quoi

?

Dans un texte narratif, l’émetteur veut détendre ou émouvoir le récepteur.

Auteur Giedo Custers

Illustrator Studio Chloé

Eerste druk 2024 – SO 2024/76

Bestelnummer 97 301 0241 (module 2 van 4)

ISBN 978 90 4864 765 1 – Thema YPCK21

KB D/2024/0147/171 – NUR 116, 118, 119

Verantwoordelijke uitgever die Keure, Kleine Pathoekeweg 3, 8000 Brugge –RPR 0405 108 325 © die Keure, Brugge

Niets uit deze uitgave mag verveelvoudigd en/of openbaar gemaakt worden door middel van druk, fotokopie, microfilm of op welke wijze ook zonder voorafgaande schriftelijke toestemming van de uitgever. No parts of this book may be reproduced in any form by print, photoprint, microfilm or any other means without written permission from the publisher.

De uitgever heeft naar best vermogen getracht de publicatierechten volgens de wettelijke bepalingen te regelen. Zij die niettemin menen nog aanspraken te kunnen doen gelden, kunnen dat aan de uitgever kenbaar maken.

Die Keure wil het milieu beschermen. Daarom kiezen wij bewust voor papier dat het keurmerk van de Forest Stewardship Council® (FSC®) draagt. Dit product is gemaakt van materiaal afkomstig uit goed beheerde, FSC®-gecertificeerde bossen en andere gecontroleerde bronnen.
9 789048 646166 Module 2 D-finaliteit basis
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.