dont certains échanges ont porté sur cette question. Selon eux, cette action a eu une portée positive sur l’environnement et le cadre de vie. B) La restauration La restauration écologique est moins ambitieuse que la renaturation, qui a des objectifs morphologiques et physiques, ainsi que biologiques. La restauration des cours d’eau est une action qui restitue les fonctions d’un écosystèmes, et « restaurations hydromorphologiques » sont des actions qui correspondent à des reformations du lit initial, aussi appelés reméandrages. L’écologie de la restauration ou la restauration écologique est une science qui sert de base théorique aux pratiques d’ingénierie écologique visant au retour d’un écosystème vers un état de référence (Wikipédia). L’état de référence fait souvent écho à une détérioration d’origine humaine, tout comme la renaturation. Ici, les définitions ne présentent pas la renaturation et la restauration différemment, une confusion a lieu dans les articles, ainsi que dans l’utilisation courante des concepts. Les définitions sont variées, selon si on se penche sur le sphère scientifique ou la sphère opérationnelle. Cependant, on sait que la restauration est directement liée à la gestion de l’eau, et notamment à sa gestion intégrée qui répond aux besoins socio-économiques, écologiques et hydrauliques. La restauration d’un cours d’eau est une intervention physique, qui peut s’effectuer via différentes actions comme l’assainissement ou la gestion quantitative de la ressource. Dans sa thèse, B.Morandi apporte des éléments de réponse quant à la définition de la restauration: « En France, deux grands paradigmes de la « restauration » existent : l’un, « hydraulique et paysager », est centré sur les problématiques de sécurité et d’accès au cours d’eau ; l’autre, « écologique », est focalisé sur la qualité du milieu. Ces deux paradigmes ne se différencient ni temporellement, ni spatialement. » (B. Morandi, 2014, page 17). L’auteur a aussi montré que des valeurs subjectives sont présentes dans les définitions et les pratiques de la restauration des cours d’eau. Le sujet de a reconquête des cours d’eau a été une source de difficulté sémantique, car selon les auteurs ou la professions, c’est un sujet qui tend vers le sens de la renaturation ou de la restauration. La restauration est un concept qui a commencé a être théorisé dans les années 1970. À propos des études scientifiques, un intérêt croissant s’est manifesté pour le sujet des « river restorations » depuis les années 1990, comme nous l’explique B. Morandi dans sa thèse La restauration des cours d’eau en France et à l’étranger : de la définition du concept à l’évaluation de l’action. Éléments de recherche applicables (ENS Lyon, 2011-2014). « La définition de la « restoration » est proposée en rapport à l’idéal d’un « cours d’eau » sinon originel, du moins naturel. Les positionnements diffèrent évidemment en termes de définition de cette naturalité d’une part – entre approche des formes ou des processus, entre recherche de stabilité et vision dynamique – et de positionnement du facteur anthropique d’autre part – d’une approche éco-centrée où l’humain est un élément perturbateur à une approche anthropo-centrée qui s’impose depuis quelques années avec la notion de services écosystémiques. » (B. Morandi, 2014, page 15). De plus, l’auteur nous spécifie que le vocabulaire et les approches diffèrent d’un continent à l’autre. Le terme « restoration » est utilisé aux États-Unis où les approches sont plus « interventionnistes et ingénéristes», tandis que le terme «rehabilitation » est plus employé dans les pays océaniens, ce qui renvoie à une restauration partielle d’un 9