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A) le fleuve, vecteur de développement des villes

La relation ville-fleuve est à la fois limite et vecteur de développement, car les villes fluviales ont tiré avantage de leur situation pour se développer et se structurer autour de leur fleuve ou de leur rivière. On verra que certaines périodes sont marquantes dans la structuration entre les villes et leur fleuve, comme la période industrielle. Ces espaces industriels en bordure de fleuve et à l’intérieur des villes aujourd’hui sont devenus des espaces urbains à part entière, et ont parfois poussé les villes à se tourner vers leur fleuve pour des projets de réaménagements urbains. De nombreuses villes en Europe ont déjà effectué des travaux de mise en valeur de leur fleuve et d’aménagements de berges, et des ouvrages clefs présentent cette volonté, comme Du risque naturel comme outil d’aménagement territorial de Geneviève Massard Guilbaud, HAL, presse universitaire de Grenoble, décembre 2017, ou encore l’article de Jean Debrie intitulé La relation ville-fleuve-port dans les projets urbains : acteurs et instruments d’une reconnexion (Strasbourg, Lyon) , 2013.

A) Le fleuve, vecteur de développement des villes

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Les villes se sont implantées autour des fleuves car ce sont des territoires attractifs et structurants, sources de ressources, propices aux échanges ainsi qu’à la défense des villes. Cependant, l’argument de l’attrait défensif est secondaire dans l’établissement des villes, précédé par l’idée de faciliter les voies de commerce. De ce fait, les villes prospéraient grâces aux qualités morphologiques des sites choisis, comme leur réseau hydrographique et leur topographie (F. Guitton, 2020). Les villes se sont encrées dans ces territoires fluviaux grâce aux infrastructures: les ponts, les axes et les routes de commerces, ainsi que les voies ferroviaires à partir du XIXème siècle. Ces territoires fluviaux sont cependant spécifiques à la diversité des paysages et aux régimes des fleuves. Dans le cas de villes comme Floirac et de Nantes implantées respectivement près de la Garonne et de la Loire, le régime de ces fleuves est dit « pluvionival ». (smeag). Ces fleuves ont des écoulements modifiés par leurs affluents de régimes pluviaux océaniques, et sont soumis aux marnages et leurs affluents sont issus du massif central.

Les cours d’eau européens ont servi aux transports, mais aussi comme source d’énergie, ce qui a conditionné le développement des villes. D’un autre côté, la proximité avec l’eau représente un risque: crues, inondations, et insalubrité car l’eau est parfois vue comme vecteur de maladies. « Il résulte que de les sociétés ont depuis longtemps modifié et façonné les cours d’eau et leur bassins versants pour mieux les utiliser et les sécuriser. Elles ont surimposé un environnement artificiel et construit à des milieux dits naturels. » (Christian Levêque, 2016, page 53, lignes 8-10). Les cours d’eau européens sont donc doublements construits: grâce aux dynamiques environnementales, et aussi via les dynamiques anthropiques. Des exemples sont aussi présents hors Europe, comme on l’a vu précédemment avec la rivière SaintCharles à Québec dans Politique de l’eau et aménagement urbain La « Renaturation » de la rivière Saint-Charles à Québec, d’Alexandre Brun, 2011. La renaturation est une décision qui marque un tournant politique et qui inverse la volonté des aménageurs avec leurs travaux de remblaiements des années 1960 et de bétonnage des berges de la rivière St Charles. Le but était d’aménager les berges, de réduire le risque et des effets des marées, et on trouvait une raison hygiéniste et esthétique à cet grands travaux. Malheureusement, il s’avère que ces travaux n’ont pas rendu les berges plus 12

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