St Paul de Varces : lettre d'information n°42

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Denis Bonzy #SurLeTerrain

2 juin 2018

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Lettre 42 Depuis le 10 avril 2018, officiellement, une septième démission du Conseil Municipal est intervenue à St Paul de Varces au sein de la liste conduite en 2014 par David Richard. La répétitivité des démissions est impressionnante : - Mme Valérie Scibetta-Laudereau : démission - M. Stéphane Boucly : démission - M. Stéphane Cavaglia : démission - Mme Isabelle Abgrall : démission - Mme Roseline Bennici : démission - M. Arnaud Comba : démission - M. Didier Arnaud : démission Tous membres ou plutôt ex-membres de la majorité au sein du Conseil Municipal de St Paul de Varces. Avec la dernière démission en date, celle de M. Didier Arnaud, le devenir du Conseil Municipal est donc désormais, depuis le 10 avril 2018, dans les mains de … son opposition au sein du Conseil Municipal. Il suffit que l’opposition démissionne et dans la foulée immédiate le Préfet a l’obligation légale de déclarer démissionnaire la totalité du solde du Conseil Municipal. Décision immédiate. Concrètement, comme des employés municipaux l’expliquent avec inquiétude, la vie de cette Commune est maintenant conditionnée au passage du facteur chaque matin. Si un matin, le Maire recevait les lettres recommandées groupées de tous les membres de l’opposition municipale, il est démissionné par le Préfet dans la foulée. Or c'est le moment choisi par le Maire, David Richard, pour lancer 3 millions d'euros de dépenses. 3 millions d’euros de dépenses : c’est le coût de la nouvelle salle polyvalente et d’une extension du Groupe Scolaire. L'inquiétude matinale du facteur semble s'être écartée puisque l'opposition donne le sentiment d'avoir décidé de respecter les échéances républicaines et de permettre à l'exécutif même fragilisé de terminer son mandat jusqu'à l'échéance officielle. Ce qui est une mesure digne d'apaisement dans un tel contexte de crises multiples. Aujourd’hui, nous sommes à 650 jours des prochaines élections municipales. C’est peu. Face à ce geste, David Richard va-t-il faire un geste à son tour d'apaisement qui consisterait à neutraliser les 3 millions d'euros de dépenses sur lesquelles il n'y a pas d'accord puis à suspendre le permis de construire du Villarey : c'est une option sage qui répondrait au besoin urgent d’apaisement montrant que les crises ne s'ajoutent pas nécessairement à la crise.


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Actualité

Denis Bonzy

Pour la mise en œuvre de telles mesures pratiques d’apaisement, il faut effectuer d’autres constats. La modification des affectations de la salle des fêtes date d’une délibération du 7 décembre 2011, il y a 2 358 jours soit 6 ans et plus de 5 mois. Qui peut prétendre qu’il y aurait aujourd’hui matière à précipitation ? Le Conseil Municipal alloue même désormais des aides aux associations pour réparer leur manque à gagner pour l’absence d’animations festives dans ce local. Le projet du Villarey (tranche 1) a été mis à la première enquête publique le 9 mars 2009 c’est-à-dire il y a 3 365 jours, 9 ans et plus de 2 mois. Là aussi, qu’est ce qui peut justifier la précipitation actuelle ? La Commune doit gagner en sagesse. En calme. Légalement, la prochaine campagne électorale débute le 1er mars 2019. Donnons du temps au temps et les citoyens décideront lors des élections

Mes notes :

municipales le schéma de développement qui leur convient. C’est cela la démocratie locale et le respect des citoyens. Lors de l’enquête publique de 2009, David Richard a eu une expression de bon sens : de tels projets ne peuvent être menés que dans un climat de consensus local. Ce climat à ce jour n’existe manifestement pas. Pour des projets très lourds financièrement et irréversibles de ce type, la sagesse c’est de permettre la réouverture d’un débat lors d’un enjeu qui le placera au cœur d’une légitimité fraîche incontestable. Avec l’expérience qui est la mienne, c’est ce que les deux composantes de l’actuel Conseil Municipal devraient convenir dans de brefs délais.


St Paul de Varces

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Le Villarey : rappel des observations portées La première enquête publique sur le projet Le Villarey est intervenue en janvier 2009. Les contestations des opposants de l’époque et désormais porteurs d’un projet plus dense méritent l’attention : 1)

page 10 du rapport : Jean Luc Bénis s’oppose au projet aux motifs :  le raccordement de ces nouveaux logements à l’assainissement,  La capacité de l’école à accueillir de nouveaux élèves,  Le coût induit de la remise en état des infrastructures. M. Bénis demande alors l’abandon du projet. Maintenant, M. Bénis, 1er adjoint au Maire, défend le projet. 2) David Richard : page 13 du rapport. Il indique pourquoi il s’oppose au projet :  cette modification est en contradiction avec les vœux exprimés dans les sondages par les habitants,  L’absence de consultation des

Mes notes :

 

habitants est inacceptable sur un projet aussi important, L’insuffisancedes infrastructures, Le schéma financier de l’ensemble de l’opération est extrêmement flou.

Maintenant, David Richard, Maire, défend maintenant le projet. 3) Patrick Coillard : page 17 du rapport. Il indique : « … être fortement opposé à la construction de nouveaux logements en raison de l’augmentation brutale du nombre d’habitants, d’un type d’habitations non compatible avec la vision des habitants de St Paul de Varces, de l’insuffisance des infrastructures communales ». Maintenant, Patrick Coillard est Adjoint à l’urbanisme et soutient le projet. 4) L’association PASA : page 19 du rapport dont l’une des responsables est Mme Danièle Lieutaud, l’association s’oppose au projet aux motifs suivants :


Des réalités à considérer

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Le Villarey : revenir aux observations d’hier ... suivants : « … que le projet se situe dans un corridor qui doit être protégé,  que l’infrastructure routière est inadaptée,  Gérer de façon raisonnable l’augmentation de la population (20 habitants par an en moyenne),  Réserver les locaux aux associations dans l’ancienne mairie et / ou dans la maison Rochas,  ... ». L’une des responsables de cette association, Danièle Lieutaud, est désormais Conseillère Municipale. Elle est maintenant pour le projet et a même beaucoup tenu le registre lors de l’enquête publique 2017 visant à faire approuver le projet. Quant à la maison Rochas, que Mme Lieutaud vouait hier aux associations, elle a été privatisée, vendue par la Mairie pour faire des logements et avec l’approbation de Mme Lieutaud. Sur le registre, M. Denis Metzger a

Mes notes :

noté (page 23 du rapport) : « … le projet est en contradiction avec le projet municipal sur lequel la municipalité a été élue. Il ne veut pas que le village devienne un satellite de Grenoble ... ». M. Denis Metzger est désormais Conseiller Municipal Délégué et il soutient le projet. Et la liste des citations pourrait durer longtemps. Se contredire à ce point face aux déclarations d’hier ne respecte pas les valeurs fondamentales de la démocratie dont l’un des socles doit être la confiance. Des équipements définitifs de ce type avec un coût financier aussi élevé payé par tous les contribuables ne peuvent pas être décidés par quelques-uns dans de telles circonstances de crises à quelques mois d’un cadre démocratique irréprochable permettant l’expression claire du plus grand nombre. Une réalité qui mérite davantage de considération.


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