Les 2 Rives - Affaires

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MARDI 4 MAI 2021 | les2rives.com

Affaires Place aux

« super

entrepreneurs » P. 4 à 9 Malgré la pandémie, plusieurs entrepreneur(e)s de la région ont continué à investir, parfois en acquérant une autre entreprise hors de leur champ d’expertise habituel, ou simplement en consolidant leurs actifs. Découvrez nos entrevues avec quelques-uns de ces « super entrepreneurs » qui ont su diversifier leur portefeuille en ces temps pourtant incertains.

Photos Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Cahier

EMPLOI Pages 23 à 31


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Avoir la piqûre! freins à la relance économique tant attendue par tous. Pourtant, nous sommes témoins dans la région de bon nombre d’entrepreneurs qui, malgré ces enjeux, continuent à investir, à développer et à faire des acquisitions parfois même dans des créneaux complètement différents de leurs champs d’activité. Certains le font malgré avoir connu leur lot d’épreuves professionnelles ou personnelles et L’approvisionnement en vaccins bat son plein et tous les espoirs portent sur un été déconfiné. Pendant ce temps, plusieurs crises s’entrechoquent toujours pour les entrepreneurs qui cherchent à survivre et à préparer leur relance face à un vent frontal. En effet, s’ajoutent aux aléas de leur métier l’imprévisibilité, provoquée par les fermetures/réouvertures à répétition et la pénurie de main-d’œuvre qui perdure malgré le nombre élevé de chercheurs d’emploi dont l’arrimage avec les postes vacants n’est pas si simple. Par surcroît, les entreprises se heurtent à un casse-tête en approvisionnement et à une explosion du prix des matériaux en raison d’une offre et d’une demande en montagnes russes, suivant les émotions et les restrictions subies par la population depuis plus d’un an. Ces défis représentent autant de

Ils ont la fibre entrepreneuriale, ils croient en leur potentiel et en la région. Comme les premiers répondants, les nerfs solides, ils avancent pendant que la plupart se replient. Ils naviguent à vue, voient clair dans l’eau trouble et ont le flair de saisir des opportunités dans le chaos. Ces entrepreneurs carburent dans l’action avec comme dopamine le goût du défi, d’avancer et de persévérer. Leurs rêves et leur goût de bâtir sont plus

« Si les vaccins et les mesures sanitaires nous sortiront de la pandémie, c’est la piqûre de l’entrepreneuriat qui nous affranchira pour rebâtir notre économie. » d’autres, en dépit d’un succès pourtant enviable sur lequel ils pourraient s’asseoir. Mais quels sont donc leurs intérêts à persister plutôt que de garder le statu quo? Acharnement, mégalomanie, soif insatiable de profits? Vraiment? Je crois plutôt que leurs motivations profondes sont les mêmes que celles qui les ont lancés au départ. J’appelle cela avoir la piqûre.

forts que le reste. La zone de confort leur semble inconfortable. Plusieurs ont la sagesse de se diversifier, comme tout bon investisseur, afin de minimiser le risque dans le contexte. Si les vaccins et les mesures sanitaires nous sortiront de la pandémie, c’est la piqûre de l’entrepreneuriat qui nous affranchira pour rebâtir notre économie, en complé-

ment de l’état providence. Ces anges entrepreneurs, tombés dans la marmite pour le bénéfice de tous, nous permettent d’avoir des produits et services de proximité et sont les générateurs d’emploi de la majorité de la population. C’est ainsi que dans le cadre de cette édition Les 2 Rives Affaires, nous avons mis la lumière sur plusieurs d’entrepreneurs dans l’âme, œuvrant dans des secteurs d’activités variés, qui nous partagent leurs motivations et certains de leurs défis. Alors que le réseautage d’affaires est moins accessible depuis un an, nous souhaitons ici également partager quelques expériences et réalités d’entrepreneurs, en plus de terminer avec une section sur l’emploi. Le Québec a plusieurs atouts pour la reprise économique. Et lesdits défis d’approvisionnement sont néanmoins un indice que les Québécois consomment chez eux et soutiennent leurs commerces de proximité. Tous les gens d’affaires ont leurs défis propres et à géométrie variable en cette pandémie, mais tous apportent leur couleur à la région. Continuons à nourrir leur raison d’être en les soutenant et en choisissant nous aussi notre région pour notre panier de consommation. C’est ainsi que l’on se donne toutes les chances pour réussir une reprise... le plus tôt possible!

Bonne lecture!

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Jessica Mireault, Le Belvédère et Underbase

Apprendre de ses erreurs pour mieux se relever Stéphane Martin | Les 2 Rives

Parmi les femmes d’affaires qui se sont démarquées pendant la pandémie, le nom de Jessica Mireault apparaît dans la liste. En plus d’avoir consolidé ses activités avec son restaurant, Le Belvédère, l’entrepreneure œuvre maintenant dans l’imprimé textile avec la compagnie Underbase.

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« J’ai toujours été dans le monde de la restauration. À 15 ans, je travaillais dans la cuisine chez Saint-Hubert. J’ai touché à tout dans ce domaine et j’ai toujours gravi les échelons. Le Belvédère est apparu au moment où je sentais qu’il était temps pour moi d’avoir mon propre restaurant. Il y a eu cet appel d’offres pour ce qui était la Capitainerie et quand j’ai visité la place, ce fut un coup de cœur », explique celle qui a démarré cette aventure en 2016 avec deux associés. Depuis le 1er avril dernier, Mme Mireault est l’unique propriétaire du restaurant. « Au Belvédère, on aime que les gens se sentent chez eux et en famille. L’ambiance s’est créée naturellement. On dit que nos clients sont nos invités. Vous êtes chez vous au Belvédère et nous sommes là pour vous recevoir. » La femme d’affaires accepte de revenir sur l’aventure qui l’aura amenée à ouvrir un deuxième restaurant qui aura fermé ses portes après un peu plus d’un an d’opération. « Le Quartier Général que l’on a ouvert au centre-ville était un investissement et

j’avais une vision à long terme avec ce projet. La bâtisse nous appartenait comparativement au Belvédère où je suis en location. J’étais extrêmement impliquée au Belvédère qui n’était pas encore autonome comme restaurant. Avec le recul, je peux dire qu’on est allé trop vite avec un deuxième restaurant. C’est une décision d’affaires qui m’a fait grandir. Je n’ai pas fait faillite, j’ai appris énormément dans tout ça. Je suis devenue une meilleure entrepreneure », raconte sereinement Jessica Mireault. Comme plusieurs restaurateurs, Mme Mireault a ajusté ses activités en fonction de la pandémie en offrant les mets à emporter à sa clientèle. Cependant, elle ne s’attendait pas à ce que l’opportunité d’ajouter une corde à son arc se présente sur sa route. Elle et son conjoint, Shawn-Edward Cournoyer, sont les nouveaux propriétaires de la boutique Underbase qui donne dans les articles promotionnels et la sérigraphie. « Je savais que l’ancienne propriétaire, Amélie Laplante, allait quitter la région. Je lui ai offert mon aide et ça a fini en offre d’achat. L’entreprise fonctionne déjà très bien et je trouve important de ne pas mettre mes œufs dans le même panier. En restauration, on va finir par se sortir de la pandémie, mais ça va demeurer fragile. Être dans deux domaines complètement différents, ça me permet de bien dormir le soir », de conclure Jessica Mireault.

Jessica Mireault n’a pas hésité à acquérir Underbase afin d’ajouter une corde à son arc d’entrepreneure. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©


Christian Deschênes

Du sport aux affaires ou les affaires du sport

Christian Deschênes est arrivé dans le monde des affaires par accident, autant pour son simulateur de golf que pour son restaurant et même son équipe de hockey. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Stéphane Martin | Les 2 Rives

Christian Deschênes ne s’en cache pas, il est en affaires par accident. L’exhockeyeur, qui est aujourd’hui copropriétaire, directeur général et entraîneur-chef des Éperviers de Sorel-Tracy, ne s’ennuie pas pour autant de mettre du tape sur sa palette.

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« Le sport fait partie de moi. À l’origine avec les Éperviers, je n’avais pas le rêve de devenir un homme d’affaires. Je voulais simplement amener du hockey dans une ville que j’aime et terminer ma carrière de joueur devant mon monde. C’est ça qui a priorisé ma décision de partir en affaires et une fois dedans, tu n’as plus le choix d’avancer. Cela fait 11 ans et je crois qu’on peut parler d’une belle réussite. Sur 10 ans, l’équipe a été deux fois championne et on a touché à la finale plus souvent qu’à notre tour. Je suis fier de ce que nous avons accompli. Nous avons construit quelque chose de local, nous avons développé un partenariat avec la Ville de Sorel-Tracy. C’est beaucoup plus qu’un nom sur un chandail, c’est la fierté des partisans et un sentiment d’appartenance plus fort qu’il ne l’a jamais été », explique Christian Deschênes. Les Éperviers l’ont ensuite amené vers la restauration, raconte-t-il. « L’histoire du restaurant Les Tire-Bouchons, c’est encore un bel accident. J’ai été le premier de la Ligue nord-américaine de hockey à diffuser les matchs sur le web. On tenait ces soirées au Hooligans. Le propriétaire voyait que j’étais capable de créer des événements et d’amener de l’achalandage dans son établissement. Il était mûr pour la retraite et m’avait proposé d’acheter le restaurant. Cependant, je n’étais pas prêt, ce n’était pas dans mon profil et je n’avais aucune expérience en restauration, alors le projet est tombé. Mais Sorel étant Sorel, les bruits de corridor se sont fait entendre. Jean Cournoyer m’a approché avec Sylvain Descheneaux afin qu’on se lance dans l’aventure du [restaurant Les] Tire-Bouchons. Je me sentais bien

entouré et tout s’arrimait bien avec l’emploi que j’avais à l’époque. Depuis, nous poursuivons notre chemin. » Le nom de Sylvain Descheneaux revient dans le discours de Christian Deschênes. Puisque le sport n’est jamais loin de son univers, il parle de lui comme d’un coéquipier. « Je suis un gars d’équipe et j’ai toujours été capable de bien m’entourer. Comme coach derrière un banc, on vit les victoires et les défaites en équipe. Je fais pareil en affaires. Il existe une confiance mutuelle entre Sylvain et moi et c’est précieux. Il m’a engagé à titre de gestionnaire de l’atelier mécanique chez Construction Sorel. Je m’occupe également de ses projets spéciaux. C’est exactement comme dans le sport, on se met d’accord sur les décisions à prendre et l’on avance ensemble. » C’est également Sylvain Descheneaux qui a poussé Christian Deschênes dans sa nouvelle entreprise Golf SIM Sorel-Tracy. « Encore une fois, une entreprise qui est apparue sur mon chemin comme un cheveu dans la soupe. Je me suis bâti un garage chez moi. J’ai fait un gym dedans et j’ai voulu me gâter avec un simulateur de golf. Le problème, c’est que ça ne rentrait pas dans mon garage. J’ai appris par la bande que le Club de golf Continental n’avait plus de simulateur. J’ai eu l’idée d’offrir le service à la population. Sylvain Descheneaux m’a évidemment poussé dans le dos et mon ami pro de golf, Christian Manègre, est embarqué avec nous. Nous sommes partis à la recherche d’un local et voilà comment tout a commencé », raconte M. Deschênes. Ce dernier a bon espoir que l’idée fera boule de neige à la fin de la pandémie. « Notre étude de marché nous a amenés à faire l’achat de quatre simulateurs. Les gens ont le choix parmi les 100 plus beaux terrains de golf de la PGA. Ils peuvent venir jouer leur partie ou simplement travailler leur élan avec les conseils de Christian Manègre. Tous les pros travaillent avec les simulateurs aujourd’hui, c’est très réaliste », mentionne en conclusion Christian Deschênes.


Karlyne Joyal et Sébastien Duranleau, propriétaires d’Écluse No10 et de WilTor Café

Éduquer les gens par le café Stéphane Martin | Les 2 Rives

Bien avant la pandémie, Karlyne Joyal et Sébastien Duranleau avaient décidé de bonifier l’expérience de leur clientèle en ajoutant la microtorréfaction à leur restaurant l’Écluse No10. Depuis, le WilTor Café fait son apparition un peu partout dans la grande région de Sorel-Tracy.

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« J’ai commencé tout ça il y a deux ans, en voyant l’intérêt pour le café de spécialité. C’est une passion pour moi depuis 10 ans. En ouvrant le coffee shop, ça a pris tout son sens. J’ai commencé à côtoyer des gens dans le milieu et je me suis raffiné. On se fait un devoir d’éducation également. Les gens sont prêts à comprendre que le café a un goût plus raffiné que ce que l’on retrouve en grande surface. Je compare la situation actuelle avec ce qu’a été le goût développé pour la bière de microbrasserie il y a quelques années », confie Sébastien Duranleau. « L’autre aspect de notre travail d’éducation est au niveau du prix qui va non seulement avec la qualité du produit, mais qui vise également à encourager les fermes qui produisent le café. On choisit nos producteurs et l’on sait où notre argent s’en va. Depuis longtemps, les producteurs ne sont

pas ceux qui reçoivent le plus d’argent dans la chaine du café. En 2021, ce n’est pas normal que des gens soient exploités à faire pousser ce breuvage-là. » Le microtorréfacteur est fier de mentionner que le WilTor Café fait son chemin par le bouche-à-oreille. « On a fait des efforts pour se faire connaître, mais ça demeure assez simple. Actuellement, beaucoup de gens viennent vers nous. On se retrouve dans les épiceries et certains restaurants. Nous sommes beaucoup à l’écoute des gens. Avec le temps, on a changé nos profils de torréfaction. Il faut laisser le grain parler et ne pas surtorrifier. C’est un monde extrêmement passionnant, le café », ajoute M. Duranleau. Ce dernier constate également une belle solidarité des gens de la région pendant la pandémie. « À l’Écluse No10, on a fait comme plusieurs et on s’est ajusté à la tendance du prêt à emporter. La clientèle se fait un devoir d’encourager les entreprises locales et ça se sent. Ce qui était une sortie plus basique avant la pandémie devient un moment extraordinaire en ce moment. Les gens viennent marcher aux écluses et jumellent le tout avec un tartare, une crème glacée et un café à emporter », de conclure le restaurateur-microtorréfacteur.

En plus d’Écluse No10, Sébastien Duranleau et Karlyne Joyal se sont diversifiés en se lançant dans le café. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©


Richard Morrissette, propriétaire de cinq concessionnaires

Investir dans la région plus que jamais Stéphane Martin | Les 2 Rives

Richard Morrissette est un homme d’affaires qui croit en la région de SorelTracy depuis qu’il y a mis les pieds en 2012. Maintenant propriétaire de cinq concessions automobiles, il se fait toujours un devoir de redonner à la région. « Quand j’ai commencé à Sorel-Tracy, c’était à titre de propriétaire de Nissan. J’aimais la région et c’était facile pour moi d’imaginer y développer mon marché. C’est avec ce but en tête que j’ai fait d’autres acquisitions. Ç’a toujours été important pour moi de ne jamais mettre tous mes œufs dans le même panier. Lentement, je me suis porté acquéreur de Mitsubishi, ensuite Ford, Honda et Volkswagen », commente le principal intéressé. « Je ne ferme pas la porte à d’autres occasions, mais maintenant que mon marché est diversifié, ma priorité est de solidifier le tout en m’appuyant sur une équipe d’expérience qui m’épaule dans tout ça. » Au travers ses activités professionnelles, Richard Morrissette trouve le temps de s’investir dans la communauté à titre de commanditaire de plusieurs événements. « C’est non seulement une façon de remercier ma clientèle, mais aussi une façon de faire naitre et d’entretenir un sentiment de fierté dans la population. On veut que la Ville de Sorel-Tracy soit vivante et pour y

parvenir, il faut des événements. Je crois que tous les entrepreneurs devraient se faire un devoir de s’impliquer dans une région. Pour moi, cela se fait naturellement », ajoute l’homme d’affaires. Ainsi, on a vu le Groupe RM s’impliquer auprès du club de hockey de la Ligue nord-américaine, les Éperviers. Avant la pandémie, on a vu Richard Morrissette s’impliquer, entre autres, au Gib Fest, au Rendez-vous naval, au Rodéo, au Marche de Noël, au Gala de boxe et au Party du réveillon. Dernièrement, le Groupe RM est devenu partenaire de la Société d’agriculture de Richelieu en accordant une aide financière de 125 000 $ qui servira principalement à assurer la mise à niveau des infrastructures ainsi qu’à l’amélioration et l’ajout d’installations afin de mieux accueillir les visiteurs dans le cadre de l’Expo Agricole et la clientèle équestre provenant de toutes les régions du Québec, d’une partie de l’Ontario, du Nord-Est des États-Unis et des Maritimes. « Il ne faut jamais oublier les retombées économiques qu’amènent les événements dans une région. Que l’on parle d’un club de hockey, d’un festival ou d’une compétition équestre, il y a toujours derrière ça des gens qui dépensent dans notre région, qui mangent dans nos restaurants, qui achètent dans nos magasins. C’est important! », de conclure M. Morrissette.

Richard Morrissette a non seulement acquis d’autres concessions dans la dernière année, mais il a continué d’investir dans des organismes et événements. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

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Propriétaire de Location Kiroule, Construction 2000, Les Tire-Bouchons et le Golf Continental

Jean Cournoyer a toujours cru en la région de Sorel-Tracy

Jean Cournoyer mise sur la diversification des entreprises, lui qui œuvre dans la location, la construction, la restauration et le golf. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Stéphane Martin | Les 2 Rives

Malgré l’ampleur de ses projets et ses tentacules un peu partout en province, Jean Cournoyer a toujours au cœur de ses priorités la grande région de SorelTracy.

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Son chemin parcouru en affaires l’a amené à toucher plusieurs domaines. « Ça a commencé avec Location Kiroule dans les années 90. L’ancien propriétaire était prêt à passer à autre chose et moi, j’étais sur le chômage. Je lui ai fait une offre d’achat avec la promesse de le payer au bout d’un an parce que je n’avais pas un sou à l’époque. Il m’a fait confiance et voilà comment l’aventure a débuté avec 12 camions. Aujourd’hui, c’est rendu gros. Juste à Montréal, dans l’industrie du cinéma, j’ai 350 véhicules sur la route. Ce qui nous démarque des autres entreprises de location, c’est notre service personnalisé. On s’adapte à la clientèle, on est dans un créneau à part. En plus de notre clientèle citoyenne, on se retrouve avec des municipalités et de grosses compagnies qui nous accordent leur confiance », lance fièrement M. Cournoyer. Ce dernier a vraiment démontré son amour de la région en se lançant dans le domaine résidentiel avec Construction 2000. « Comme le nom l’indique, on a commencé ça en 2000. À l’époque, la construction résidentielle n’était pas à son meilleur à Sorel-Tracy. Moi j’ai toujours cru

au potentiel de la région et je voyais le développement à venir. Présentement, on a au-dessus de 450 portes de bâties à SorelTracy. Ça en fait du monde ça! » Après la location de véhicule et la construction résidentielle, Jean Cournoyer s’est laissé tenté par la restauration. On le connaît aujourd’hui à titre de copropriétaire du restaurant Les Tire-Bouchons aux côtés de Christian Deschênes et de Sylvain Descheneaux. « Ça, c’est notre bébé qu’on a eu à trois. C’est une belle aventure qui se poursuit même si la pandémie nous fait la vie dure », explique-t-il. En 2019, l’homme d’affaires a continué de diversifier ses activités en devenant le propriétaire du Club de golf Continental à Sainte-Victoire-de-Sorel. « C’était presque en faillite et je voulais éviter la fermeture. J’ai fait une entente avec Desjardins et les créanciers. J’ai investi beaucoup et l’an passé, nous avons eu une bonne année malgré la pandémie. J’ai de bons espoirs pour l’été à venir. C’est gratifiant de prendre quelque chose qui est à terre et de le remonter. » « J’ai toujours été comme ça, j’ai toujours diversifié mes activités professionnelles. J’aime les défis. Quand on me dit que ça n’a pas d’allure, ça me force à foncer. Je fais des affaires en région depuis 1994 et ça m’a toujours réussi. Le bureau chef va toujours demeurer à Sorel. Je n’ai pas peur pour la région qui a un beau potentiel et ça va continuer de se développer », lance en conclusion M. Cournoyer.

Le Club de golf Continental est la dernière acquisition de Jean Cournoyer en 2019. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©


Kartouche Plus/Ordi Vert maintenant à Acton Vale et Shawinigan

Prendre de l’expansion malgré la COVID-19 Stéphane Martin | Les 2 Rives

La COVID-19 n’allait empêcher les copropriétaires de Kartouche Plus/Ordi Vert à poursuivre leurs rêves et prendre de l’expansion. Julien Roy et Philippe Bernard sont désormais propriétaires de deux nouvelles succursales à Acton Vale et Shawinigan. « Le tout était dans nos plans bien avant la pandémie. Cependant, il a fallu mettre le projet sur la glace le temps de traverser la première vague. Non pas par manque de contrats, mais parce qu’on s’est retrouvé débordé d’ouvrage du jour au lendemain. Le télétravail et l’école à la maison ont amené une demande grandissante pour les ordinateurs et les imprimantes. Puisque nous ne sommes pas un service essentiel, nous avons dû fermer nos portes et on s’est retroussé les manches pour se tourner vers la vente en ligne afin de répondre à la demande. Il y a des jours où l’on a répondu à plus d’une quarantaine de commandes. C’était tellement demandant que Julien a dû abandonner son emploi dans la construction et se consacrer à temps plein à notre entreprise », explique fièrement Philippe Bernard. C’est à la mi-juillet que les deux hommes d’affaires ont fait l’acquisition de l’entreprise Ordi Vert d’Acton Vale. « C’était une super opportunité, le magasin fonctionnait très

Le gérant du magasin de Sorel-Tracy Cédric Drouin et les associés Philippe Bernard et Julien Roy sont fiers du succès de Kartouche Plus/Ordi Vert, qui rayonne maintenant à Acton Vale et Shawinigan. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

bien et les chiffres étaient déjà au rendezvous. Nous, on y ajoute notre volet Kartouche Plus. Cela nous permet de desservir une nouvelle clientèle entre Drummondville et SaintHyacinthe. Puis, en février dernier, nous avons saisi l’occasion de faire le même genre d’acquisition, mais du côté de Shawinigan. » L’entrepreneur remarque également que la population est sensible à l’achat local.

« Je dirais que c’est aussi fort sinon plus du côté d’Acton Vale et de Shawinigan. La pandémie aura appris l’importance de l’achat de produits québécois. Les gens sont également sensibles à l’environnement. Nous, c’est ce qui a fait en sorte qu’on s’est lancé en affaires. On vend des produits recyclés autant dans les cartouches d’encre que dans les ordinateurs remis à

neuf. On ne peut que se réjouir de cette tangente qui nous confirme que l’on est à notre place », ajoute M. Bernard, qui ne cache pas sa fierté de voir son équipe s’agrandir. « Tout ça part de Sorel-Tracy et c’est le savoir-faire de la région que l’on fait rayonner ailleurs en province », conclut sagement l’entrepreneur.

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Gestion Événementielle Deschesnes

Ne pas laisser son entreprise prendre la poussière Stéphane Martin | Les 2 Rives

L’industrie du spectacle et de l’événementiel a eu la vie difficile avec la COVID-19. Alors que certains ont croisé les bras en attendant la fin de la pandémie, d’autres se sont relevé les manches afin d’innover et vivre de leurs innovations.

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C’est le cas de Simon Deschesnes qui n’a pas eu envie de laisser son entreprise prendre la poussière. Ce dernier a acquis Gestion Événementielle Deschesnes de son père Luc Deschesnes le 1er mars 2019 et il ne se doutait pas qu’un an plus tard, son entreprise se retrouverait dans la catégorie des compagnies les plus impactées par cette pandémie. « Quand la pandémie a été déclarée, ç’a été la journée dans ma carrière où j’ai eu le plus d’annulations d’événements. Les mariages, les fêtes dans les municipalités, les réservations de jeux gonflables, les spectacles prévus dans les festivals, les congrès; tout le monde a suivi les consignes du gouvernement. Je ne voyais plus la lumière au bout du tunnel », raconte M. Deschesnes. L’entrepreneur s’est toutefois retroussé les manches. « On a regardé ce qui se faisait ailleurs et l’on avait de la demande pour une formule spectacle dans des voitures. La difficulté aura été de trouver des partenaires puisque les coûts sont élevés comparativement à la rentabilité de l’événement. Les retombées de la vente de billets sont moin-

Le propriétaire Simon Deschesnes est heureux d’avoir pu tirer son épingle du jeu malgré qu’il soit dans un domaine qui a beaucoup écopé pendant la pandémie. On le voit ici avec son frère Sébastien (à gauche) et son père Luc (à droite). Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

dres puisque l’on charge à la voiture comparativement à un spectacle où le prix est par personne. Nous avons bâti un concept et avons approché la station de radio CJSO qui célébrait son 75e anniversaire. Ç’a été une formule gagnante pour tous. Ainsi est né le Parc Musifilms de Sorel-Tracy qui aura été, sans vouloir se vanter, le seul événement à voir le jour à l’été 2020 », se réjouit-il. Cette aventure aura amené l’entrepreneur à développer un autre concept qui allait lui

donner autant de succès, cette fois, du côté de l’Hôtel de la Rive. « On savait que cette année, il n’y aurait pas de party des fêtes. À l’Hôtel de la Rive, il y a des chambres avec une vue superbe sur le fleuve et des balcons qui ne communiquent pas ensemble. Une chambre d’hôtel est une bulle en soi. Tout ce qui nous restait à faire était d’installer une scène extérieure et d’offrir un spectacle à cette clientèle qui bénéficiait par la suite d’un souper dans leur chambre et d’une nuitée.

On a sorti le gros kit pour un spectacle multimédia avec les écrans géants, un DJ et un animateur. Ce fut un succès immédiat. La première soirée a amené un bouche-à-oreille extraordinaire. Tous les événements que l’on a présentés se réservaient en quelques heures », se souvient Simon Deschesnes. Avec la vaccination qui bat son plein et la reprise des spectacles, l’homme d’affaires a bon espoir d’un retour à la normale pour un avenir rapproché.


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Dany Leblanc, de Nettoyage et rénovation Pro Sin

Des affaires en or en raison de la pandémie

Dany Leblanc a vu son chiffre d’affaires augmenter en raison de la pandémie, ce qui l’a amené à fonder la compagnie Logis Express afin d’offrir des logements à des personnes sinistrées. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Stéphane Martin | Les 2 Rives

La pandémie de COVID-19 nous aura appris l’importance de se laver les mains et de désinfecter notre espace de travail. À ce chapitre, les professionnels de la désinfection ont vu leur carnet de commandes exploser dans la dernière année.

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« Dès que le mot confinement a été prononcé par le premier ministre, le téléphone s’est mis à sonner chez nous. Les clients cherchaient à avoir des protocoles en cas de contamination. Il y a eu beaucoup d’usines et d’entreprises chez qui l’on faisait déjà l’entretien ménager hebdomadairement qui nous contactaient afin que l’on fasse de la désinfection préventive sur une base quotidienne. Concrètement, en quelques jours, nous sommes passés d’une équipe de 50 personnes à plus de 110 employés et on est toujours en mode embauche à l’heure où l’on se parle », relate le président de Nettoyage et rénovation Pro Sin, Dany Leblanc. Le virus pouvant se retrouver partout, l’équipe de Pro Sin mise sur la technologie afin de le neutraliser. « On utilise un équipement hydrostatique qui pulvérise un produit désinfectant en brume afin de se déposer sur toutes les surfaces. Cela permet de ne pas oublier d’endroit, comme les touches d’un clavier d’ordinateur, d’un téléphone, les plafonds, les conduits d’aération, etc. Nous pouvons utiliser cet équipement dans les voitures, cela ouvre la porte à une

nouvelle clientèle comme les écoles de conduite ou une entreprise qui a une flotte de véhicules. » Des appartements pour les sinistrés Dany Leblanc est en affaires depuis 2008 et c’est son désir d’aider les gens qui l’a amené à choisir le domaine de l’aprèssinistre. « C’est valorisant de venir en aide aux gens. Il n’y a pas de petit ou de grand sinistre. Un refoulement d’égout peut amener autant de pertes et d’inconvénients qu’un incendie. Ce qui est important pour nous, c’est que les gens se sentent épaulés et puissent rapidement passer à autre chose. C’est dans cette optique que j’ai fondé Logis Express. Ce sont des appartements qui sont à la disposition des sinistrés qui doivent être relocalisés. Tout est meublé, tout est désinfecté et tout est prêt à recevoir les gens qui n’ont qu’à s’asseoir et à écouter la télé. C’est important quand on vit un drame de pouvoir retrouver une certaine indépendance et se sentir chez soi sans avoir à se casser la tête. C’est différent d’une chambre d’hôtel où l’on se retrouve toujours entre les mêmes quatre murs », insiste M. Leblanc. Ce dernier profite de l’occasion pour inviter toute personne qui désire joindre son équipe à le contacter. « Le travail s’effectue en toute sécurité et est extrêmement valorisant. Il faut être travaillant et avoir de la compassion. Nous nous chargeons de la formation qu’importe le domaine choisi », de faire valoir le président.


Solidarité observée entre les entrepreneurs Stéphane Martin | Les 2 Rives

La région de Sorel-Tracy s’est démarquée pour passer au travers les différentes vagues de la pandémie de COVID-19. Après plus d’un an, plusieurs idées innovantes ont fait en sorte que la majorité des entreprises sont toujours bien en selle. Pour le directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST), si la région s’est tenue debout, c’est qu’il y avait un désir de tous les entrepreneurs de se serrer les coudes. « Nos membres font partie d’une famille tissée serrée. En temps normal, on a des activités, des 5 à 7, des déjeuners, etc. Il y a des réseaux qui se créent, des amitiés qui naissent et cette solidarité a été observée depuis le début de la pandémie », explique Sylvain Dupuis. « J’ai des entrepreneurs qui se sont offerts pour en aider d’autres qui vivaient des difficultés. On peut voir ça comme une forme de mentorat ou simplement faire en sorte que les gens se sentent moins seuls. La pandémie aura donné beaucoup de temps à nos gens d’affaires qui, habituellement, vivent à fond de train. Ce que je constate, c’est que plusieurs ont utilisé ce surplus de temps afin de se rendre disponibles pour les autres et d’aller chercher des solutions gagnantesgagnantes. L’égoïsme n’a pas sa place en temps de crise et tous l’ont bien compris », poursuit-il. Au chapitre des dossiers qui ont évolué, M. Dupuis ne peut passer sous silence le virage numérique des entreprises. « C’est un dossier qui était dans les cartons depuis des années. C’était pratiquement devenu un vœu pieux. Cette fois, les commerçants n’ont pas eu le choix s’ils voulaient rejoindre et

Le directeur général de la CCIST, Sylvain Dupuis, se réjouit d’avoir assisté à de l’entraide entre entrepreneurs pendant la pandémie. Photo Simon Ménard

conserver leur clientèle. On a vu naitre des pages web, les commerçants ont trouvé le moyen de montrer leurs produits et d’en faire la promotion, et ce, dans tous les domaines », ajoute le directeur général. Maintenant, dans quel état de santé se retrouve la CCIST? « Au début de la pandémie, on a eu un peu d’inquiétude au niveau du renouvellement des membres. On savait qu’on avait un rôle important à jouer comme organisme, que la COVID-19 allait apporter son lot de défis et de travail, mais on ignorait comment allaient réagir nos membres. Finalement, on se réveille aujourd’hui avec 550 membres et plus de 400 entreprises. C’est extraordinaire et je crois que cela démontre qu’on est beaucoup plus qu’un club social comme certains le croient encore », de conclure Sylvain Dupuis.

Luc-André Lussier élu président de Développement économique Pierre-De Saurel Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Les membres du conseil d’administration de Développement économique PierreDe Saurel ont élu Luc-André Lussier à titre de tout premier président du conseil d’administration, le 22 avril dernier.

Le président de Lussier Dale Parizeau, LucAndré Lussier, est le nouveau président du conseil d’administration de Développement économique Pierre-De Saurel. Photo gracieuseté

De Saurel est composé de Raphael Beauchemin, Rachel Doyon, Mario Fortin, Réjean Frenette, Luc-André Lussier, Yan Parenteau, Luc Tellier, des maires Serge Péloquin et Gilles Salvas ainsi du député de Richelieu Jean-Bernard Émond.

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Il sera épaulé par Yan Parenteau à la viceprésidence, Serge Péloquin à la trésorerie et Mario Fortin comme secrétaire. Les autres membres du conseil d’administration font tous partie de comités qui se penchent sur des aspects spécifiques de l’organisation. « Une étape de plus vient d’être franchie et c’est avec grand enthousiasme que j’accepte le rôle de président. J’ai grande confiance qu’avec notre conseil, nous réussirons avec le soutien de la ville de SorelTracy ainsi que chacune des villes de la MRC à réunir tous les acteurs locaux qui contribuent au développement économique pour ainsi former un guichet unique vers lequel les entreprises qui voudront venir s’implanter chez nous pourront se diriger. Je crois encore beaucoup en notre région et qu’en équipe, en nous répartissant bien les rôles et responsabilités, nous pouvons relancer notre région », a déclaré le nouveau président, Luc-André Lussier. Le conseil d’administration de l’organisme Développement économique Pierre-


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Ils osent malgré la pandémie Stéphane Martin | Les 2 Rives

Après une pause d’un an imposée par la pandémie, le Défi OSEntreprendre a tenu sa 23e édition en 2021 via le web. À la grande surprise des organisateurs, le nombre de mises en candidature a doublé en cette année pandémique. « Nous avons reçu 19 projets, dont 15 au volet création. Habituellement, nous en recevons entre six et huit. Ce que cela veut dire, c’est que la pandémie n’a pas fait disparaître le sentiment de fierté des entrepreneurs et je dirais même qu’il a amplifié. Avec toutes les campagnes d’achat local et de produits québécois, je pense que l’on est en train de prendre un beau virage avec l’entrepreneuriat dans notre région, et ce, plus que jamais. On le constate, les entrepreneurs ont été capables de se repositionner et de rebondir. L’entrepreneuriat est sur toutes les lèvres actuellement avec une hausse des projets d’acquisition, d’expansion, de modernisation et de beaux projets de démarrage. Nous avons une belle relève qui n’hésite pas à foncer malgré les risques. Nous sommes là pour les aider et les appuyer dans leurs démarches », explique la responsable du volet création d’entreprise pour la SADC Pierre-De Saurel, Lise Gauthier. Un nouveau volet, Faire affaire ensemble, s’est ajouté dans la 23e édition du Défi OSEntreprendre. Marc-Antoine, Camille et Jean-Pierre Salvas, de la Fromagerie

Marc-Antoine, Camille et Jean-Pierre Salvas, de la Fromagerie Polyethnique Le Bédouin, sont lauréats du Défi OSEntreprendre dans le volet Faire affaire ensemble. Photo gracieuseté

Polyethnique Le Bédouin, ont remporté ce prix cette année (voir le tableau à droite pour tous les gagnants locaux). « C’est apparu à la suite de la pandémie. L’idée est de faire rayonner des entreprises qui se démarquent par l’évolution de leurs pratiques d’approvisionnement auprès de fournisseurs d’ici. Il faut mettre en lumière les alliances d’affaires qui visent à se faire rayonner l’un et l’autre. Ce genre de partenariat gagnant-gagnant est extrêmement bénéfique pour la région et c’est un comportement à encourager. Je dirais que cela se fait naturellement chez nos entrepreneurs, surtout depuis cette crise mondiale. » « Oui, la dernière année a été difficile pour les entrepreneurs. Il y a eu le confinement, les mises à pied de leurs employés,

les restrictions, la réembauche, etc. Ils ont dû faire pivoter leur modèle d’affaires rapidement pour demeurer debout. Ce que je souhaite, c’est que l’on continue à être solidaire. Le mot ENSEMBLE me parle beaucoup cette année. Malgré le télétravail, les restrictions, nous sommes ensemble même virtuellement. Je n’ai pas senti la distanciation, au contraire, on est plus que jamais près l’un de l’autre dans nos façons de travailler. Je n’ai pas peur de le dire, il m’est arrivé dans la dernière année de travailler sept jours sur sept. C’est important pour moi de prendre soin des entrepreneurs. Si l’entrepreneur ne va pas bien, l’entreprise ne va pas bien non plus et c’est toute la région qui en écope », de conclure philosophiquement Mme Gauthier.

Les gagnants au volet local Volet Création d’entreprise - Catégorie Services aux entreprises : Colosse (gagnant en Montérégie) - Catégorie Innovations technologiques et technique : Gestion Disport (gagnant en Montérégie) - Catégorie Exploitation, transformation, production : Nuances MJ - Catégorie Commerce : Marché Saveurs d’Afrique - Catégorie Économie sociale : Maison l’Ancrage Pierre-De Saurel - Catégorie Services aux individus : Innovagaz Volet Réussite inc. - Décor à Cœur - Maison de la musique de Sorel-Tracy Volet scolaire - Catégorie collégial collectif : Conférence « J’entreprends… au temps de Covid » - Catégorie secondaire deuxième cycle : Patches to GO, École Fernand-Lefebvre - Catégorie secondaire adaptation scolaire : Les pros du zéro déchet, École Bernard-Gariépy Volet Faire affaire ensemble - Fromagerie Polyethnique Le Bédouin

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Le défi de

Thierry Migeon a pris le travail de directeur général de Statera au pied levé il y a quelques semaines et se dit persuadé que l’attraction touristique attirera son lot de visiteurs cet été. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

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Arrivé au pied levé pour diriger Statera à la suite du départ surprise de l’ancien directeur général, Thierry Migeon avait de grands souliers à chausser. Non seulement il doit préparer la saison 2021, mais le défi d’attirer les gens de la région et de l’extérieur demeure immense. Selon le nouveau directeur général, implanter un tel projet prend du temps. S’il comprend l’impatience de certains citoyens, M. Migeon leur demande de rester positifs et d’encourager le produit plutôt que de le dénigrer. « On devrait être fiers de ce qui se fait ici. Au cours des dernières années, Statera a beaucoup investi sur le quai et c’est de l’argent qui reste à long terme. On a beaucoup travaillé sur notre produit pour cet été et on veut que les gens viennent voir ce qu’on fait. On travaille fort avec un budget archi serré pour offrir un maximum d’activités », souligne Thierry Migeon, en entrevue. Ce dernier ne s’attendait d’ailleurs pas à se faire proposer le poste, lui qui a dû se retirer du conseil d’administration du Regroupement indépendant pour la relance économique de la région de Sorel-Tracy (RIRÉRST), organisme qui chapeaute Statera. Il a aussi délaissé les principales tâches de son entreprise, TM-Communications. « Je faisais mes petites affaires, bien tranquille, et quand on me l’a proposé, j’ai eu un moment de panique… mais c’est tellement trippant! Je me sens utile, je sais que je fais quelque chose de concret. Je travaille pour un gros projet dans la ville que j’ai choisi d’habiter. […] J’ai beaucoup voyagé, j’ai eu un resto avec 60 employés et j’ai refait ma vie plusieurs fois… Je sais ce que c’est gérer un

gros bateau. Je me suis jeté là-dedans la tête baissée et j’ai tout repris dès le début. Je suis convaincu que ça va marcher », indique-t-il. Des restrictions et des nouveautés La préparation pour la saison estivale, qui débutera le 17 juin prochain, va bon train. Les restrictions sanitaires font en sorte que 12 personnes pourront circuler à la fois dans le parcours intérieur. Au centre du parcours, le seul endroit où les gens peuvent se croiser, des mesures spéciales seront prises, comme un maraudeur qui désinfectera les espaces utilisés au fur et à mesure. Dans le dôme, la distanciation sera plus facile à respecter étant donné le grand espace. Pour les croisières, le nombre de personnes est réduit à 33 personnes au lieu de 77. « De la façon que c’est parti, avec la vaccination et tout, on pense que le 17 juin est une bonne date. On croit que des allégements seront annoncés d’ici là », espère Thierry Migeon. Parmi les nouveautés, Statera mise entre autres sur le yoga. L’organisme fera appel à des professeurs de la région pour qu’ils puissent donner leurs cours dans le dôme les matins. S’il y a plus de participants, il sera possible de donner les cours à l’extérieur du dôme. Si le parcours subira quelques petits changements, les principaux ajustements seront perceptibles au niveau du dôme. Quatre films seront présentés en tout, dont le film de base en 360 degrés qui a été revu et corrigé en raison des critiques. Des trois autres films, un d’entre eux reste à ficeler. Pour ce qui est des deux autres, La nature qui nous entoure est un film de 40 minutes de style Imax (180 degrés) qui filme plusieurs éléments de la nature et des animaux. L’autre film, Les monstres de la


Statera mer, permet de comprendre ce qu’il y avait sous l’eau à la préhistoire. « Nos films peuvent intéresser à la fois les jeunes, les ados, les moins jeunes; bref tout le monde. On a entendu la population et on a voulu corriger la situation », explique M. Migeon. Des prix à la baisse Au niveau de la tarification, l’équipe de Statera dit avoir écouté les critiques et a réduit ses tarifs. Pour un adulte, le parcours coûte 12,50 $ au lieu de 20 $ et le dôme coûte 12,50 $ au lieu de 15 $. Toutefois, la croisière des îles (2 h 30) a augmenté légèrement pour se situer à 49 $. Le principal changement au niveau de la tarification est l’arrivée des Passeports

Attraits. Grâce au ministère du Tourisme qui a mis cette mesure en place pour stimuler le tourisme au Québec, Statera a pu mettre en vente des forfaits regroupés avec d’autres activités à 40 % de rabais. Le manque à gagner est ainsi remboursé par le gouvernement du Québec. Par exemple, un combo de croisière, dôme et parcours de Statera, une expérience thermale du spa nordique de l’Hôtel de la Rive et un laissez-passer au Biophare coûteront 75 $ plus taxes au lieu de 125 $. D’autres forfaits incluent aussi la Maison du Marais, Passion Planches et la Pourvoirie du lac Saint-Pierre, entre autres. Statera devrait aussi être inclus dans les forfaits du Zoo de Granby.

De l’animation sur le quai CatherineLegardeur cet été Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

En plus du Gib Fest et de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy qui organiseront de l’animation au centreville de Sorel-Tracy cet été, l’organisme Événements Sorel-Tracy fera de même, mais sur le quai Catherine-Legardeur. En plus de son rôle chez Statera, Thierry Migeon fait aussi partie du conseil d’administration d’Événements Sorel-Tracy. Une rencontre se tenait le 28 avril afin de discuter de la programmation qu’il y aura sur le quai cet été. « Il est bon de rappeler que le quai n’appartient pas à Statera, il appartient à la population de Sorel-Tracy. Événements Sorel-Tracy utilisera donc la pastille centrale pour monter une structure qui sera éclairée et à couper le souffle visuellement

pour des spectacles de soir », révèle M. Migeon. L’organisme est présentement à réaliser des ententes avec des artistes et des groupes culturels de la région pour monter une programmation. Outre des spectacles, on voudra aussi organiser des événements sur le quai afin de l’animer, comme un souper en blanc. Concernant les initiatives déjà en branle au centre-ville, Thierry Migeon assure qu’elles seront complémentaires. « Cet été, il n’y aura pas une place où il ne se passera pas quelque chose au centre-ville. C’est juste positif qu’il y ait plus d’animation que moins », évalue-t-il. Quant à la salle « iO », une initiative de salle de spectacle extérieure anti-COVID présentée l’an dernier par Événements Sorel-Tracy, elle ne devrait pas voir le jour avant septembre. M. Migeon n’a toutefois pas voulu élaborer sur le sujet.

Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

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La pastille centrale du quai Catherine-Legardeur servira à monter une scène illuminée et aux éléments visuels différents pour des spectacles extérieurs cet été.


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Cahier emploi

EMBAUCHONS

NOUS

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Investissement de 20 M$ et création de 40 emplois à terme

Début des travaux du complexe portuaire de QSL à Sorel-Tracy Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Et la deuxième phase? La prochaine phase des investissements de QSL à Sorel-Tracy consistera en la construction du terminal maritime et en l’installation d’un quai flottant innovant qui minimisera l’empreinte environnementale sur le milieu marin. Cette phase en est à l’étape de la pré-ingénierie. Au total, les deux phases du projet représentent des investissements de 20 M$ sur cinq ans et la création, à terme, de 40 emplois. Il est possible d’en savoir plus sur le projet de terminal de la ZIP de Sorel-Tracy le 27 mai à l’occasion d’une conférence virtuelle présentée par la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy. MM. Péloquin et Bellisle partageront la tribune pour l’occasion. L’inscription est gratuite au ccist.ca.

QSL entame la première phase de son projet de terminal portuaire en partenariat avec la Ville de Sorel-Tracy avec l’implantation d’une zone de manutention multimodale destinée aux fertilisants, au sel de route ainsi qu’à la cargaison générale sur les anciens terrains d’Hydro-Québec. Cette phase se traduit par des investissements de 10 M$ dès 2021. Les travaux, qui consistent entre autres en la construction d’un entrepôt destinés aux fertilisants, sont débutés depuis le lundi 3 mai et se poursuivront jusqu’à la fin août. La zone de manutention multimodale de QSL permettra aux agriculteurs de la région de s’y approvisionner directement en engrais dès l’automne prochain. Des chemins d’accès y seront également aménagés, ainsi que des bureaux, des zones d’entreposage extérieur et un poste de service de Watson Transport, entreprise spécialisée en transport hors norme dont QSL a complété l’acquisition en 2020. Ces installations représentent un bénéfice environnemental appréciable en réduisant

Les travaux pour la construction de la zone de manutention multimodale de QSL à SorelTracy ont débuté le 3 mai. Photo gracieuseté

les distances de camionnage auparavant nécessaires pour acheminer le fertilisant et le sel de route destinés à un usage local, selon le président et chef de la direction de QSL, Robert Bellisle.

Serge Péloquin, maire de la Ville de Sorel-Tracy et Robert Bellisle, président et chef de la direction de QSL ont procédé à la première pelletée de terre. Photo gracieuseté

« Nous sommes ravis d’entamer ces travaux qui constituent la première phase d’un projet de terminal portuaire qui servira de levier économique pour toute la région de Sorel-Tracy. QSL consolide son leadership en contribuant encore plus activement au succès de sa clientèle et en ancrant plus fermement sa présence dans une région où elle est implantée depuis plus de 30 ans », avance-t-il. « Le lancement de ces travaux concrétise le projet innovateur de la Zone industrialoportuaire (ZIP) de Sorel-Tracy. Les investissements de partenaires tels que QSL bénéficient grandement à l’économie locale grâce, entre autres, au recours à des entreprises locales pour mener à bien les travaux de construction », ajoute le maire de SorelTracy, Serge Péloquin.

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Les Mini Babybel toujours Stéphane Martin | Les 2 Rives

La rareté de main-d’œuvre dans une région peut être interprétée comme le signe d’une économie forte. Malgré cette note positive, il y a toujours quelqu’un qui écope quelque part.

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C’est le cas de l’usine soreloise des Fromageries Bel qui ne parvient pas à rouler à plein régime et doit se tourner vers l’importation afin de remplir les tablettes des supermarchés québécois. « L’usine est officiellement en production depuis août 2020. Notre première intention était d’avoir une équipe complète de trois quarts de travail à la fin de l’année 2020. Pour l’instant, on doit se contenter de deux équipes. Le chiffre de nuit demeure impossible à combler », commente le directeur de l’usine Bel de Sorel-Tracy et vice-président aux opérations, Thierry Vialard. « Le résultat de ce manque de maind’œuvre, ajoute-t-il, est que nous devons encore importer de France de 30 % à 40 % de nos fromages Mini Babybel rouge. Ce qui est dommage, c’est que nous serions capables de fournir le marché avec l’usine de SorelTracy. En se tournant vers l’importation, c’est également les agriculteurs de la région qui écopent en produisant moins de lait que ce que l’usine serait capable de recevoir. » Le département des ressources humaines a pourtant usé d’imagination afin de pallier

Le directeur de l’usine soreloise des Fromageries Bel, Thierry Vialard, soutient que la pandémie n’a pas aidé dans le recrutement du personnel. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

la situation. « Nous avons l’impression d’avoir drainé ce que l’on pouvait drainer sur le marché local. Nous avons tenté d’élargir nos recherches vers la Rive-Sud de Montréal, nous avons tenté de trouver des méthodes de transport pour les travailleurs,


en mode importation

La production des fromages Mini Babybel n’est pas optimale en raison d’un manque de main-d’œuvre. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

mais ça n’a pas vraiment fonctionné. Nous nous sommes également tournés vers l’immigration. Nous avons fait venir du personnel de nos usines du Maroc et de la Côte d’Ivoire. Nous avons des travailleurs étrangers qui sont arrivés en janvier. Cependant, ce fut à peine suffisant pour consolider notre deuxième équipe de jour », ajoute le directeur. La pandémie n’a certes pas aidé dans le recrutement de personnel. « Puisque le malheur des uns fait le bonheur des autres, au début nous avions de bons espoirs de recruter du personnel puisque plusieurs personnes ont perdu leur emploi en raison

du confinement. Cependant, le gouvernement a mis en place des programmes pour les aider, et c’est une bonne chose, mais on n’a pas eu le bassin d’employés disponibles que l’on croyait avoir. Il y a aussi le fait de ne pas pouvoir tenir de salon de l’emploi. Malgré les offensives sur le web afin de se faire connaître, il y a toujours une partie de la population qui est moins branchée et que nous ne pouvons pas rejoindre comme on pourrait le faire lors d’un salon de l’emploi. Espérons maintenant que la vaccination nous ramène vers une normalité et que l’on puisse se repositionner sur le marché de la main-d’œuvre », de conclure M. Vialard.

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Personne handicapée et recherche d’emploi : mettez toutes les chances de votre côté! Au Québec, les employeurs sont tenus de ne pas faire de discrimination à l’emploi reliée à un handicap. Par contre, ceux-ci n’ont pas l’obligation légale d’embaucher un candidat ayant une limitation fonctionnelle… Vous êtes à la recherche d’un emploi et avez un handicap? Ces quelques conseils vous aideront à maximiser vos chances de décrocher un poste.

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D’abord, sachez qu’il n’est pas requis de préciser votre condition dans votre lettre de présentation ou dans votre CV. Si vous êtes convoqué en entrevue pour un emploi qui n’est pas en télétravail, vous pouvez aborder le sujet en demandant, par exemple, si l’édifice est doté d’une rampe d’accès ou d’un ascenseur. Par ailleurs, vous pouvez d’emblée rassurer l’employeur sur votre autonomie et concentrer vos énergies à le convaincre que vos compétences pourraient grandement contribuer au succès de son entreprise. S’il se montre intéressé, mais un peu réticent, vous pouvez prendre l’initiative de lui parler des programmes de subvention offerts par le gouvernement afin d’adapter votre poste de travail, par exemple.

Enfin, lors de vos échanges, évitez de « jouer la victime », notamment en vous plaignant que personne ne veut vous engager à cause de votre handicap. En souriant et en vous montrant confiant, proactif et intéressé, vous mettrez toutes les chances de votre côté! (Source : Textuel)


Élargir ses horizons en matière de recrutement de main-d’œuvre Stéphane Martin | Les 2 Rives

Quelques avenues demeurent inexploitées afin de pallier le manque de main-d’œuvre que l’on connaît dans la grande région de Sorel-Tracy. C’est du moins ce que croit le directeur général du Carrefour jeunesseemploi (CJE) de Pierre-De Saurel, du Recyclo-Centre et de L’Atelier – Centre de travail adapté, Mario Fortin. Ce dernier recommande aux employeurs de ne pas hésiter à se tourner vers une clientèle différente afin de combler leurs besoins d’embauche. « Parfois lorsqu’on est en démarche d’embauche, on a un type d’employé bien précis en tête et on n’arrive pas à trouver. Je crois qu’il faut élargir ses horizons et ne pas hésiter à aller vers des gens issus de l’immigration, des jeunes sans expérience, des personnes qui ont des limitations physiques et intellectuelles ou des personnes qui ont un passé judiciaire. Je le vis au travers mes expériences et je peux affirmer que travailler avec une clientèle différente est rentable à tous les niveaux. Tout le monde a besoin de se sentir utile dans la vie et nous sommes contents de pouvoir faire une différence. Si cette solution fonctionne pour nous, elle est accessible aux autres employeurs », argumente M. Fortin.

Mario Fortin croit en l’embauche de personnes différentes pour pallier la pénurie de main-d’œuvre dans la région. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Ce dernier est également impliqué sur le Chantier d’attraction de la main-d’œuvre. « Dans notre plan d’action, on s’est dit qu’il faut permettre aux gens qui sont différents de pouvoir intégrer le marché du travail. Il y a des façons différentes d’accueillir cette clientèle au sein d’une entreprise. Il y a des organismes qui peuvent travailler en collaboration afin de mettre des choses en place pour attirer cette nouvelle main-d’œuvre et surtout la maintenir en place. Il faut juste un peu d’ouverture d’esprit », soutient en conclusion Mario Fortin.

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Recherche d’emploi

Devriez-vous mettre vos démarches sur pause durant l’été? Avec l’été viennent les vacances… et le processus d’embauche de la plupart des entreprises fonctionne alors au ralenti! Vous craignez de perdre votre temps si vous poursuivez votre recherche d’emploi durant cette période « morte »? D’abord, songez que certains secteurs saisonniers sont au contraire en pleine effervescence pendant la belle saison. Ensuite, considérez ces quelques éléments :

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• Si le secteur dans lequel vous souhaitez évoluer a

un rythme moins effréné en saison estivale, certains employés pourraient disposer de plus de temps et être plus ouverts à l’idée de vous rencontrer — voilà une occasion idéale pour réseauter! • Si un recruteur se donne la peine de publier une offre d’emploi alors même que plusieurs sont en vacances, c’est probablement parce qu’il doit pourvoir le poste le plus rapidement possible. En effet, en l’absence d’urgence, il aurait vraisemblablement attendu le

retour de tous et la reprise des activités — vous ne voudriez pas rater cette chance! • Si certains de vos concurrents ont décidé de suspendre leurs recherches (pour profiter des vacances avec leurs enfants, par exemple), votre CV se retrouvera plus facilement sur le sommet de la pile — restez donc à l’affût!

Bonne chance!


Un blitz de recrutement 100 % virtuel au CISSS de la Montérégie-Est

L’Hôtel-Dieu de Sorel fait partie du CISSS de la Montérégie-Est, qui effectue un blitz d’embauches du 3 au 7 mai. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Pour une deuxième année consécutive, le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME) tient son blitz de recrutement de façon 100 % virtuelle. Du 3 au 7 mai, un événement en direct est organisé chaque jour sur la page Facebook de l’organisation pour mettre en vedette un secteur d’emploi en particulier. Lors de chacun de ces événements, les participants ont notamment l’occasion d’entendre des professionnels de la santé parler de leur quotidien, de découvrir les différentes opportunités d’emploi et d’en apprendre plus sur les conditions de travail offertes. Des plages horaires seront disponibles afin que les candidats intéressés puissent ensuite réserver une entrevue. Le 3 mai, les emplois en protection de la jeunesse ont été mis de l’avant. Le 4 mai, c’est au tour des emplois en soins infirmiers et soins d’assistance. Le 5 mai, les emplois en soutien admi-

nistratif seront promus. Le 6 mai, les emplois pour les professionnels seront à l’horaire, puis la semaine se terminera le 7 mai avec les emplois généraux. Le CISSSME étant en recrutement continu, les personnes intéressées peuvent aussi consulter la liste des emplois disponibles ou transmettre leur candidature spontanée en tout temps sur www.recrutementcisssme.com. Rappelons que le CISSSME est un établissement public comptant 59 installations, dont trois hôpitaux, soit l’Hôpital PierreBoucher de Longueuil, l’Hôpital HonoréMercier de Saint-Hyacinthe et l’HôtelDieu de Sorel. Le CISSSME dessert une population de plus de 530 000 personnes sur un territoire de 3485 km carrés en plus d’assurer, pour l’ensemble de la région sociosanitaire de la Montérégie, les services de protection de l’enfance et de la jeunesse et de la réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation. L’établissement emploie plus de 16 000 personnes et plus de 800 médecins travaillent dans ses installations.

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