Le Juliette

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LE

Juliette-Lassonde
Larivière
MAGAZINE
Juliette Le magazine culturel du Centre des arts
©François
AUTOMNE 2023

À pareille date l’année dernière, nous vous présentions la première édition du Magazine Le Juliette. S’il s’agissait d’abord d’un projet pilote, vos réactions, vos commentaires positifs, votre curiosité et votre ouverture d’esprit face à ces contenus culturels exclusifs nous ont convaincus de renouveler l’expérience.

Nous voici donc avec une troisième édition, fruit de nombreuses rencontres avec des artistes généreux et talentueux. L’édition que vous tenez entre vos mains est à l’image de la programmation 2022-2023; elle fait une place de choix aux artistes de la relève, tout en mettant en lumière des compagnies et des artistes phares de la culture québécoise. De l’opéra à l’humour, en passant par la musique country et la danse contemporaine, on vous invite à la découverte. Pour une expérience complète, n’hésitez pas à utiliser les codes QR afin de consulter le contenu supplémentaire au magazine imprimé; vous y trouverez des entrevues supplémentaires, des listes d’écoute et même des performances.

Je vous souhaite une bonne lecture, de belles découvertes et une magnifique saison de spectacles.

Jean-Sylvain Bourdelais

Directeur général et artistique du Centre des arts Juliette-Lassonde

5 questions à… Jean-Thomas Jobin

Patrick Norman // entrevue

Le Roy, La Rose et Le Lou[p] // entrevue

Ballets Jazz de Montréal // entrevue avec Anne Plamondon

Manikanetish // entrevue avec Naomi Fontaine

Autres pièces à découvrir

Albertine en cinq temps, l’opéra // entrevue avec Nathalie Deschamps

Jamais trop jeune pour une sortie culturelle

Cirque Éloize // entrevue avec Jeannot Painchaud

Mike Beaudoin // entrevue

Philippe Brach // entrevue

Suggestions

Rédaction

Révision

Merci à nos partenaires pour la saison 2023-2024

musicales à découvrir au Zaricot En coulisses Maskoutains en vedette Spectacles à venir 3 4 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Marie Eve Archambault, Caroline Beaudreault, Anouk Charbonneau, Jeanne Esquilat, Sébastien Gagnon (Le Zaricot) et Maxime Prévost-Durand (DBC Communications Inc.) Annie Blanchette (DBC Communications inc.) Production et Conception Alex Carrière et Mélynda Allard (DBC Communications inc.)
AUTOMNE
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Photographie Marie Eve Archambault, François Larivière et Esthel Tessier
2023

5 questions à…

Jean-Thomas Jobin

Quel est ton épisode préféré de District 31?

Je n’ai jamais regardé un épisode, alors je dirais qu’ils sont tous mes préférés. Ou encore qu’aucun épisode ne l’est. Le titre de mon spectacle est juste un gag promotionnel. Cependant, J’ADORE les rébus (Dix Stricts Trente Thés Un, par exemple). Cela dit, je compte commencer à regarder la série plus tard, en rafale, et décorer mon condo avec des cadres de Sébastien Delorme.

Qu’est-ce qui te fait rire à tous les coups?

Le sitcom Seinfeld me fait encore toujours autant rire après 15 visionnements et même en sachant par cœur les répliques qui s’en viennent. Sinon, Marc Labrèche me fait rire juste en respirant, et les Denis Drolet, je ne compte plus les fous rires qu’ils m’ont procurés (leur podcast Rince-crème est une mine d’or de drôleries).

Quelle est l’épreuve que tu aurais aimé faire dans Survivor et celle que tu aurais évitée à tout prix si tu y avais participé?

En tant que méga super fan, j’aurais aimé toutes les faire, même si j’avais été sûrement très moyen dans certaines (surtout les casse-têtes, ça ne me vient pas naturellement). J’ai eu la chance sur place d’en essayer quelques-unes avant l’arrivée des joueurs, entre autres celle où les joueurs devaient épeler le mot « immunité » en évitant que leur manipulation de cordes leur fasse échapper toutes leurs lettres...

J’ai bien réussi! (Mais je n’ai pas la preuve sur vidéo, donc je vous mens peut-être?)

Et l’épreuve dans la boue, je l’ai essayée aussi... J’ai eu du fun, mais je pense que j’ai encore de la boue dans les cheveux cinq mois plus tard. (Bon, ok, j’exagère.)

(J’ai un bon shampoing, je vous laisse deviner lequel.)

Puisque tu es un maître de la confusion, quel est ton meilleur tour que tu as joué à quelqu’un?

J’en ai déjà fait un numéro qui est en ligne, où j’ai joué un tour à un ami sur une période de trois mois. Mon ami est agent d’artistes en art contemporain et j’ai correspondu avec lui (en créant une fausse adresse courriel) pendant trois mois en lui envoyant des œuvres vraiment ridicules sous prétexte que j’avais envie qu’il me représente comme artiste. Mon nom d’artiste était Josh Hundington. Le tour a pris fin lorsque je lui ai fait livrer un bébé bouvier bernois à sa galerie. Ce n’est pas clair comme ça par écrit, mais j’ai eu bien du fun. Mon ami, un peu moins.

Qu’est-ce que les gens font et que tu trouves absolument absurde?

J’en cite plusieurs dans mon spectacle, vous devriez venir d’ailleurs, j’ai regardé vos horaires et vous n’avez rien ce soir-là! J’ai hâte de vous voir (très habile Jean-Thomas, très habile).

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Jean-Thomas Jobin sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 30 novembre 2023. © Maude Denis Photographe

Patrick Norman

Un bon matin d’août, la guitare à la main et les étoiles dans les yeux, Patrick Norman a accepté de survoler le parcours de ses 55 ans de carrière avec nous. Là où tout a commencé

Avant d’avoir le statut de l’un des meilleurs guitaristes de sa génération, Patrick Norman a commencé très jeune à s’intéresser à la guitare. Un brin nostalgique, il nous raconte ses réunions de famille alors que son père sortait sa guitare. « Je me tenais près de lui parce que j’aimais le son. J’étais trop petit pour jouer, mais lorsque mon père a vu mon intérêt pour la guitare, il me donnait le pick. Je grattais et il faisait les accords. C’était extraordinaire, le côté rassembleur. Tout le monde chantait! »

Le véritable coup d’envoi fut toutefois à l’âge de 12 ans alors qu’il entend pour la première fois l’album Fingerstyle de Chet Atkins « Je ne savais pas qu’on pouvait faire sonner une guitare comme ça, dit-il le sourire aux lèvres. J’ai toujours eu l’appel de la guitare. Je me sens bien quand j’en joue. Je n’ai jamais joué de la guitare dans le but d’être connu. J’en jouais parce que j’en tirais du plaisir. »

1970

Patrick Norman a commencé sa carrière en 1969 alors que Tom Jones et les crooners trônaient dans les palmarès. Il se rappelle qu’à cette époque, son équipe l’avait convaincu de se diriger vers la musique disco même si ce style musical détonnait de la direction qu’il voulait prendre. Il a sorti des chansons telles que « Mon cœur est à toi » et « Let’s Try Once Again » qui lui auront valu de nombreux prix. « Au début, on m’a convaincu de mettre la guitare de côté parce que c’était plus facile de booker des émissions de télévision. Je n’ai jamais été à l’aise sans ma guitare. Ça fait partie de moi. »

Puis, il a mis de côté les artifices et s’est tourné vers ce qui le faisait réellement vibrer : la musique country.

1980

Au début des années 80, Patrick Norman signe avec la compagnie Les Disques Star. Après quelques ratés, il décide de se donner une dernière chance en sortant, en 1984, sa chanson « Quand on est en amour » en 45 tours, laquelle sera son plus grand succès en carrière. L’album du même nom s’écoule à 300 000 exemplaires et lui vaut plusieurs Félix. Malgré le succès retentissant, le milieu du show-business lui en a longtemps voulu d’avoir autant réussi à se frayer un chemin au sommet des palmarès avec sa musique que l’on qualifiait de « quétaine ». Bien que cette histoire date de 40 ans, elle a visiblement laissé quelques marques indélébiles dans le cœur de celui que l’on peut nommer une icône de la musique québécoise. « Tout ce qui s’est passé, c’est un cheminement qu’il fallait que je traverse. J’ai réalisé que je me sabotais, et que je l’ai toujours fait. »

N’ayant pas la reconnaissance qu’il méritait, Patrick Norman a souvent pensé abandonner sa carrière, mais il a tenu bon grâce à son entourage, à son public, mais surtout grâce à son amour pour la musique.

Puis, il a renversé la vapeur en continuant à faire ce qu’il fait de mieux : jouer. « Je n’en ai rien à cirer de ce que les autres pensent de moi. Je n’avais pas le goût de me peinturer de telle couleur parce que c’était la saveur du mois. Je voulais rester moi-même. Je suis heureux lorsque je joue. Le bonheur, c’est ma musique. »

En 1990, Patrick Norman lance Passion Vaudou, son premier album en format CD, enregistré en Louisiane avec des musiciens chevronnés. Le 27 avril 1991, contre toute attente, son parcours l’amène à côtoyer son idole, Chet Atkins, et plusieurs années plus tard, son guitariste fétiche, Tommy Emmanuel. Encore ému de ces deux moments, l’artiste nous raconte ce que représentent ces deux rencontres dans sa vie. « Ils ont pris soin de moi. Ce sont des gars qui n’ont pas besoin de preuve. Ils savent où est le cœur. Ça se capte. » Les larmes ruisselant sur ses joues lorsqu’il nous raconte son histoire, il renchérit, le cœur gros : « Je sais que je suis à ma place. »

En 1998, Patrick Norman fonde Les Fabuleux Élégants, groupe de vétérans formé de Bourbon Gauthier, Jeff Smallwood et William Dunker au sein duquel Patrick Norman endosse uniquement le rôle de guitariste. Lorsqu’on le questionne sur ce projet, Patrick Norman nous confirme que c’est probablement l’un de ses projets préférés. « Les Fabuleux Élégants a été révélateur pour moi. C’est là que j’ai laissé tomber la perruque et que j’ai mis mon fameux bandeau. Tous les membres m’ont suivi et ont porté le bandeau en guise de solidarité. »

C’est aussi pendant ces deux ans que Patrick Norman a enlevé son chapeau de chanteur pour se concentrer sur la guitare. « J’ai tellement eu de plaisir! J’ai pu retrouver ma fougue à jouer avec des groupes. »

2000

Des idées plein la tête, Patrick Norman a enchaîné les projets tels qu’un album éponyme, Les plus belles chansons de mariage et Simplement, pour ne nommer que ceux-ci.

Parallèlement à tous ses projets, le chanteur a sorti de sa zone de confort en commençant l’animation de Pour l’amour du country, émission qu’il animera finalement durant 16 ans! « La première année, j’avais la goutte de sueur entre les omoplates. Puis, je me suis lâché lousse et j’ai commencé à avoir du fun. Grâce à cette expérience, j’arrive avec plus de confiance sur scène. »

4 | Le Juliette
Plus de 50 ans de passion
Photos © François Larivière

2010

En 2012, la vie personnelle de Patrick Norman se voit chambouler avec l’arrivée de sa douce moitié, Nathalie Lord, dans sa vie. « Elle a bouleversé ma vie. Elle a tout remis à la bonne place », a-t-il confié en la regardant passionnément dans les yeux. Depuis, il demande chaque jour à sa femme de l’épouser de façon sincère. Il lui a d’ailleurs fait sa demande quotidienne dès les premières minutes de notre rencontre.

En juillet 2019, le chanteur se dirige vers Nashville pour enregistrer son 33e album en carrière, Si on y allait. Entouré des plus grandes pointures de la musique country, Patrick Norman a enregistré six nouvelles chansons et six chansons marquantes de son répertoire. Les musiciens n’avaient aucune idée de qui il l’était. À partir d’enregistrements faits au préalable, ils ont donné une deuxième vie à ses chansons. « C’est un beau cadeau qu’Yvon (le vrai nom de Patrick Norman est Yvon Éthier) a fait à Patrick. Patrick était prêt à se lancer dans le vide. La fougue de Patrick aura permis à Yvon d’ouvrir ses ailes. »

2020

Même si cette nouvelle décennie n’est qu’à ses débuts, Patrick Norman ne chôme pas. L’album Si on y allait a vu le jour le 15 novembre 2019. La première de ce nouveau spectacle était prévue pour le 17 septembre 2020, mais les circonstances ont fait les choses autrement.

La pandémie aura freiné les ardeurs de bien des artistes, dont Patrick Norman, qui devait commencer sa tournée célébrant ses 50 ans de carrière. En raison de cet arrêt forcé, Si on y allait s’avère finalement une tournée d’adieu pour l’artiste qui a tout juste soufflé ses 77 bougies. « Les gens s’intéressent encore à ce que je fais. Je dois faire quelque chose de correct quelque part! Pour ma part, je suis encore fasciné par la musique. Je dois tout à la guitare parce que c’est elle qui m’a amené où je suis aujourd’hui. » Il affirme toutefois qu’il n’arrêtera pas de faire de la musique pour autant puisque c’est ce qui le rend heureux. Après une opération au cœur en mai dernier, Patrick Norman a été incapable de prendre une pause. Cinq jours plus tard, il grattait à nouveau sa guitare, puis le dixième, il était sur scène avec sa femme. Suffisamment en forme, en juin dernier, il a rejoint Émile Bilodeau, Simon Kearney et Louis-Jean Cormier pour interpréter « La guitare de Jérémie » et « Quand on est en amour » devant plus de 80 000 personnes sur les Plaines d’Abraham dans le cadre des festivités de la SaintJean-Baptiste. Son apparition lui aura valu une ovation émouvante qui figurera certainement parmi les plus beaux moments de sa carrière à la façon qu’il nous le raconte.

Un avenir rempli de projets

Rempli de gratitude, Patrick Norman veut maintenant s’offrir des moments qu’il se rappellera toute sa vie. En octobre prochain, pour la première fois, il s’envolera pour le Rwanda, pays où l’auteur-compositeur-interprète est une véritable star. En effet, « Quand on est en amour » fut un hymne à l’amour et à l’espoir lors du génocide des Tutsi en 1994. Alors que le pays vivait le pire massacre qu’il aura connu, cette chanson aura fait du bien à plusieurs résidents. « C’est le plus bel exemple qui donne espoir en l’humanité. Je vais dire merci à un peuple qui s’est relevé après avoir vécu des horreurs. Ils se sont tournés vers le pardon et la résilience. Je dois y aller. Sinon, je vais le regretter. »

À son retour, la tournée qu’il partage avec Nathalie Lord se poursuivra partout à travers le Québec, dont le 12 janvier à Saint-Hyacinthe. Le 21 mai prochain, l’Orchestre symphonique de Montréal accueillera sur scène Patrick Norman pour un dernier tour de piste afin de clore 55 ans d’une prodigieuse carrière. Il prévoit d’offrir ses plus grands succès, mais il veut aussi s’offrir quelques plaisirs qu’il aimerait partager avec son public. « Quel cadeau! Je suis en train de récolter un jardin inespéré », dit-il rempli d’excitation à l’idée de fouler les planches de la Maison symphonique. Quand on lui demande ce qu’il dirait au Patrick Norman d’autrefois, l’auteur-compositeurinterprète répond : « Aujourd’hui, je n’ai jamais été aussi heureux. C’est la somme de ce que j’ai vécu. Les bons, comme les mauvais moments. Les bonnes comme les mauvaises rencontres. Tout cela a fait que mon cheminement m’a amené où je suis aujourd’hui. J’ai bien fait d’ignorer tout cela. Parce que la musique est au cœur de ma vie. »

Pour du contenu exclusif

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Patrick Norman sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 12 janvier 2024.

Le Roy, La Rose et Le Lou[p]

Un projet unique rassembleur

Le matériel d’Ariane Roy (Le Roy), Thierry Larose (La Rose) et Lou-Adriane Cassidy (Le Lou[p]) a de quoi nous rassurer sur l’avenir de la chanson francophone. Les trois auteurs-compositeurs-interprètes s’illustrent pour leur originalité, la qualité de leur démarche créative et leur avenir prometteur.

En 2021, Lou-Adriane Cassidy invite Thierry Larose et Ariane Roy à partager la scène pour le lancement de son album Lou-Adriane Cassidy vous dit bonsoir. Sur scène, on trouve trois artistes passionnés, doués et en parfaite symbiose qui ont su ravir le public dont Laurent Saulnier, programmateur des Francos de Montréal. Tellement que l’été suivant, celui-ci invite les trois artistes de la relève à monter un spectacle collaboratif intitulé Le Roy, la Rose et le Lou[p]. Le titre se veut un clin d’œil au concept J’ai vu le loup, le renard, le lion, qui réunissait Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois à la Superfrancofête de 1974. Au départ, Le Roy, La Rose et Le Lou[p] devait être présenté qu’une seule fois à l’occasion des Francos de Montréal de 2022, mais le succès monstre de ce projet en a décidé autrement.

Au total, dix musiciens partageront la scène, donnant une nouvelle dimension aux chansons du répertoire de Roy, Larose et Cassidy. « Le fait que tous les musiciens de nos projets respectifs soient sur scène nous permet d’y aller plus gros. C’est le fun d’avoir ces possibilités musicales parce qu’on peut se permettre plus de choses », raconte Ariane Roy.

Même si leur carrière est exponentielle présentement, les trois artistes ne s’assoient pas sur leurs lauriers. Au contraire, les éloges les incitent à dépasser les attentes et à travailler encore plus fort. « Tout le monde amène du sien et on travaille sur les arrangements de certaines chansons afin qu’on n’aille pas là où les gens qui ont vu nos spectacles respectifs s’attendent à ce qu’on aille. On veut vraiment présenter quelque chose de nouveau, qui sera cohérent et rassembleur », explique Lou-Adriane Cassidy.

Lorsqu’on les questionne sur le projet Le Roy, La Rose et Le Lou[p], leurs yeux s’illuminent et leur fierté se fait ressentir. Malgré leur horaire chargé, on sent qu’ils ont déjà investi de nombreuses heures sur ce projet afin qu’il soit à la hauteur des attentes. À de nombreuses reprises, les trois artistes de la relève ont souligné à quel point ils étaient privilégiés de participer à ce projet qui se présente très rarement pour des artistes émergents. Seulement 10 arrêts sont prévus au calendrier, dont un à Saint-Hyacinthe en novembre prochain.

Grandir ensemble

Pour que le projet fonctionne, il faut d’abord et avant tout que le trio s’estime artistiquement parlant et que les artistes soient en mesure de se pousser mutuellement à aller plus loin. De prime abord, Lou-Adriane Cassidy et Ariane Roy sont des amies de longue date, tandis que Thierry Larose est le guitariste de Lou-Adriane Cassidy. Le courant passait déjà très bien entre les trois acolytes. « Je pense que dans la vie, c’est rare qu’on puisse connecter avec quelqu’un sur le plan artistique. Sincèrement, je crois que je suis un meilleur musicien depuis que je joue avec Lou et Ariane. Ce spectacle fait en sorte que ça nous nivelle tous vers le haut. C’est extrêmement riche. Je me rappelle du feeling de sortir de scène des Francos et d’avoir l’impression d’avoir atteint un nouveau sommet sur le point de vue créatif », se confie Thierry Larose.

Dès octobre, les trois représentants de la relève musicale se réuniront pour mettre les derniers éléments en place afin de nous offrir tout un spectacle en novembre prochain!

On a demandé au Roy, à la Rose et au Lou[p] : quelle chanson devrait-on écouter pour découvrir les autres artistes du spectacle?

Pour découvrir Ariane, Lou-Adriane propose :

« Paradis de l’amour ». On dirait qu’elle reste tout le temps dans la tête.

Pour découvrir Thierry, Ariane suggère :

Ma chanson préférée de Thierry, c’est « Freesbee Marmelade », mais pour réellement découvrir Thierry, il faut quand même écouter « Les amants de Pompéi ». Ça reste une grande chanson et ça va rester dans les annales.

Pour découvrir Lou-Adriane, Thierry conseille :

Thierry : « Entre mes jambes ». C’est une chanson iconique. Lou-Adriane : Ça fait peur pour découvrir en revanche!

Thierry : Si tu embarques dans celle-là, tu vas embarquer dans toutes les autres chansons. (rires)

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© Jean-François Sauvé Le Roy, La Rose et Le Lou[p] sera présenté au Centre des arts Juliette-Lassonde de SaintHyacinthe le jeudi 9 novembre 2023.

Les mélodies de Patrick Watson magnifiées par les

Ballets Jazz de Montréal

À sa simple écoute, la musique de Patrick Watson est déjà envoûtante en soi. Imaginez lorsque des danseurs, ceux des Ballets Jazz de Montréal de surcroît, s’imprègnent de cet univers mélodique et poétique pour éblouir et raconter une histoire à leur tour. C’est exactement ce que propose le spectacle Vanishing Mélodies, une production québécoise unique en son genre où les univers de la danse, de la musique et du théâtre s’amalgament. Pas moins de 14 danseurs habitent la scène pour ce spectacle où les mélodies du répertoire de Patrick Watson se déploient comme jamais auparavant. Les chorégraphes Anne Plamondon et Juliano Nunes ont donné vie à ces chansons, avec une mise en scène d’Éric Jean.

« La musique de Patrick Watson me rentre dedans, elle me touche beaucoup, raconte Anne Plamondon. Son écriture est très poétique, c’est beau. J’aime les choses qui nous touchent droit au coeur, donc pour moi, ce n’était pas un effort de créer sur la musique de Patrick parce que je la trouve magnifique. »

Au total, une vingtaine de pièces tirées du répertoire de Patrick Watson ont été sélectionnées pour Vanishing Mélo. Chacune d’elles vient se poser sur la trame narrative dramatique signée par Pascal Chevarie. Celle-ci raconte l’histoire d’une femme qui vient de recevoir un diagnostic d’Alzheimer précoce et qui doit naviguer entre le choc de la nouvelle et le deuil de la vie telle qu’elle la connaissait. La comédienne Brigitte Saint-Aubin assure la narration de l’histoire sur scène pendant que les danseurs l’interprètent par leurs mouvements sur la musique

« Les danseurs sont capables de prouesses physiques très impressionnantes, mais ils sont aussi capables de se mettre dans un état d’esprit dramaturgique. Mon but était d’essayer de servir le talent des danseurs, leur grande virtuosité et leur versatilité », indique Anne Plamondon, dont c’était la première expérience de travail avec les Ballets Jazz de Montréal.

Même si l’accent est mis davantage sur l’ambiance des chansons de Patrick Watson et leurs mélodies plutôt que sur les paroles, certaines pièces de l’auteur-compositeur-interprète se collent magnifiquement à la trame narrative de Vanishing Mélodies par leur sensibilité. La chorégraphe donne l’exemple de « Wave« , un morceau qui évoque l’abandon de soi face au mouvement des vagues de l’océan et qui correspond, de façon imagée, à la manière dont la protagoniste doit faire face au diagnostic de la maladie dans cette production. « Lors d’une visite de Patrick au studio, il avait regardé notre chorégraphie pour "Wave" et il m’avait ensuite raconté ce à quoi il pensait quand il l’a écrite. J’avais trouvé ça précieux comme petit inside parce que j’ai pu ajouter cette intention-là à la danse. »

Avec cette formule, les adeptes de Patrick Watson qui sont peut-être moins familiers avec la danse des Ballets Jazz de Montréal pourront vivre d’une autre façon les chansons qui les font déjà vibrer. L’inverse est aussi vrai. Les amateurs de danse pourront plonger à leur tour dans l’univers d’un auteur-compositeur-interprète qui brille autant au Québec qu’à l’international. Bref, c’est un rendez-vous à ne pas manquer!

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Le spectacle Vanishing Mélodies des Ballets Jazz de Montréal sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le mardi 17 octobre 2023 au scolaire en après-midi et au grand public en soirée. © Michael Slobodian Anne Plamondon

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Tu es l’histoire qu’on n’écrit pas

Manikanetish raconte la vie d’une jeune enseignante innue de 24 ans. Fraîchement diplômée, elle retourne dans sa communauté natale, Uashat mak Maliotenam, après l’avoir quittée pour enseigner le français aux jeunes. Cette pièce est basée sur la vie de Naomi Fontaine, auteure du roman du même nom paru aux éditions Mémoire d’encrier en 2017. Cette production du Théâtre Jean-Duceppe, présentée au printemps dernier, partira officiellement en tournée à travers le Québec dès janvier 2024.

Dès sa lecture du roman, l’équipe de Duceppe a su que celui-ci devrait impérativement être adapté au théâtre. C’est donc en collaboration avec Julie-Anne Ranger-Beauregard, rédactrice et scénariste, que Fontaine a accepté de pro duire une adaptation de ses écrits. À travers le projet, il a toujours été primordial que le message qu’elle souhaitait transmettre soit aussi présent et clair qu’à la lecture du roman. Elle souhaitait avant tout partager la richesse de ses expériences de vie avec les jeunes, en espérant qu’un maximum de personnes puissent se reconnaître dans ces personnages. « C’est fou de voir ce qu’on a vécu, ce qu’on a imaginé, prendre vie comme ça, devant soi », a confié Naomi Fontaine en entrevue.

Distribution

L’auteure a été particulièrement touchée lorsqu’elle a assisté pour la première fois à une répétition. Selon elle, le choix des acteurs a été fait de façon impeccable, les personnages lui semblaient parfaitement incarnés. La distribution, presque entièrement composée de jeunes membres des Premières Nations, compte Lashuanna Aster Vollant, Charles Buckell-Robertson, Marcorel Fontaine, Sharon Fontaine-Ishpatao, Marc-Olivier Gingras, Emma Rankin, Scott Riverin, Jean-Luc Shapatu Vollant, Étienne Thibeault et Alexia Vinci. Ce fut, pour la majorité d’entre eux, la chance de participer à leur premier projet théâtral professionnel.

Sharon Fontaine-Ishpatao, interprète du personnage de Yammie (Naomi Fontaine), nous livre le texte avec une incroyable vulnérabilité et une honnêteté désarmante. « Il y a quelque chose de vraiment touchant dans le jeu de Sharon qui venait me chercher et qui me rappelait la jeune femme que j’étais », a mentionné Naomi Fontaine. De plus, on trouve un parallèle très intéressant dans la pièce, alors que le personnage de Yammie 24 ans, sur scène, se retrouve parfois confronté à la Yammie d’aujourd’hui, à qui Naomi prête sa voix2. Celle-ci jette un regard plus mature sur l’histoire et nous permet d’arriver à mieux cerner les intentions de la jeune femme. On peut voir ses réussites, ses échecs, ses failles et tout ce par quoi elle a dû passer pour se rendre où elle est aujourd’hui.

Racines culturelles

Un des éléments primordiaux de la pièce est le puissant lien, presque maternel, qui se construit et se solidifie entre l’enseignante et ses étudiants. Celle-ci tentera de leur enseigner, mais aussi de les accompagner dans différentes épreuves difficiles de la vie. « C’est ce que j’ai vécu avec les jeunes. Ils m’ont appris l’authenticité, d’être soi-même et de le rester à travers les épreuves », a-t-elle ajouté. Au fil du récit, on découvre aussi la communauté de Uashat, une communauté qui démontre parfaitement comment l’isolement peut devenir une force quand ses membres travaillent ensemble. On voit entre les élèves une grande solidarité ainsi que les aspects très culturels des communautés innues, que sont les idées du clan et de l’interdépendance.

Changer les perceptions

Dès les premières représentations, la réponse a été incroyable. « On n’a peut-être pas changé la face du théâtre, mais je pense qu’on a réussi à changer beaucoup de perceptions que les Montréalais avaient. Puis maintenant, avec la tournée, ce sont les Québécois qui vont voir changer leurs perceptions par rapport aux Premières Nations, par rapport à ce que c’est un Innu aujourd’hui », a ajouté l’auteure.

Manikanetish est définitivement une pièce de théâtre à voir en 2024. Une histoire touchante, moderne et véritable qui permettra à tous de se reconnaître à l’adolescence. Si les spectateurs ne devaient retenir qu’une seule chose de la pièce, ce serait, pour l’auteure, la force des jeunes, la force d’être ce qu’ils sont. « Même au-delà de l’histoire, la force qu’ont ces jeunes, de se présenter devant des spectateurs, alors qu’ils n’ont, pour la plupart, que très peu d’expérience professionnelle. De dire : regardez, on va essayer de vous raconter une histoire de notre mieux, avec notre cœur, puis espérons que ça va se rendre ».

La

de théâtre Manikanetish sera présentée au Centre des arts Juliette-Lassonde le mercredi 14 février 2024.

1 En innu-aimun 2 Naomi Fontaine ne sera pas sur scène lors des représentations en tournée. Certains monologues que l’auteure livrait elle-même sur scène lors de la création résonneront dorénavant par l’entremise d’enregistrements. © Maxyme G. Delisle © Danny Taillon
8 | Le Juliette
pièce

Mordus de théâtre?

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JE SUIS UN PRODUIT

Immigrante marocaine et musulmane non voilée, Jihane peine à se trouver un emploi. Se rendant compte qu’elle est souvent considérée comme une minorité pas assez « visible » pour que les compagnies l’engagent en s’achetant une bonne conscience d’avoir parmi leurs employés une immigrante, elle décide de porter le voile pour passer une entrevue. Résultat : elle est engagée dans une compagnie de marketing! Le président de la compagnie, sans filtre et en peine d’amour, en vient à vouloir utiliser le talent de Jihane et ses techniques de marketing pour reconquérir son ancien amant, tandis que ce dernier, entrepreneur dans le vent, tente de se sauver du naufrage alors qu’il a commis un impair dans une entrevue télévisée.

Après les pièces Comment je suis devenu musulman et En cas de pluie, aucun remboursement, toutes deux présentées au Centre des arts lors des dernières années, l’auteur Simon Boudreault s’attaque encore une fois à des thèmes forts et sensibles. Des sujets qui jouent sur la fine ligne du malaise; le racisme, le sexisme, mais surtout le rapport à « l’image » plus ou moins contrôlée, devenue si forte avec les réseaux sociaux. Osez découvrir cette comédie satirique qui porte à la réflexion!

Je suis un produit sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 14 octobre 2023.

ILS ÉTAIENT DIX

Interprétation : Houda Rihani, Éloi ArchamBaudoin, Catherine Ruel, Alexandre Daneau et Louis-Olivier Mauffette | Texte et mise en scène : Simon Boudreault | Production : Simoniaques Théâtre

Agatha Christie, la « reine du crime », n’a pas besoin de présentation : avec plus de 100 millions d’exemplaires vendus depuis sa publication en 1939, son roman Ils étaient dix frappe l’imaginaire.

Dix personnes, apparemment sans lien entre elles, sont invitées à se rendre sur une île dans une magnifique maison au large des côtes anglaises. À leur arrivée, personne n’est là pour les accueillir, aucune trace de ce mystérieux Monsieur O’nyme, propriétaire de l’île. Seule présence, une voix désincarnée qui accuse de meurtre chacun des convives qui, tour à tour, disparaissent de façon mystérieuse au rythme des dix couplets d’une comptine.

Dans cette pièce mythique, les intrigues policières, les indices, les meurtres et le suspense sont à l’honneur. Découvrirez-vous qui sera la prochaine victime?

Et à qui appartient cette main qui frappe dans l’ombre?

LA CORRIVEAU –LA SOIF DES CORBEAUX

Une partie de notre équipe a eu la chance d’assister à La Corriveau – La soif des corbeaux cet été. On en a profité pour réaliser une entrevue avec Jade Bruneau, comédienne et metteure en scène de la pièce. Découvrez-la en scannant ce code QR :

D’après l’œuvre d’Agatha Christie | Productions Martin Leclerc en collaboration avec La Comédie Humaine | Mise en scène : Martin Lavigne | Interprétation : Mireille Deyglun, Jonathan Michaud, Marc-André Coallier, Élizabeth Duperré, Pierre Gendron, JeanFrançois Blanchard, Stéphane Blanchette, Maxime Cournoyer, Vicky Bertrand et Vincent Bellefleur

Ils étaient dix sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 4 novembre 2023.

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La rencontre de l’opéra et de

la culture populaire

Albertine en cinq temps, une pièce culte de l’auteur Michel Tremblay, a été jouée de bien des façons. Au théâtre ou même à la télévision, elle a marqué les esprits. Près de quarante ans après son écriture, voilà qu’on lui donne une nouvelle vie, cette fois sous forme d’opéra.

De la même manière que Tremblay a pu l’être avec ses écrits, la proposition est audacieuse. Au moment de sa création, c’était la toute première fois qu’un opéra allait être présenté en joual. Pour l’occasion, six chanteuses et cinq musiciennes donnent vie à cette histoire, à travers laquelle tout un chacun peut reconnaître sa mère, sa grand-mère ou même se reconnaître soi-même. « Albertine, on la porte tous et toutes en nous, même si ça fait près de 40 ans que Michel l’a écrite », souligne la metteuse en scène Nathalie Deschamps, qui est l’instigatrice de cet opéra nouveau genre.

D’abord présenté au Théâtre du Rideau Vert, Albertine en cinq temps, l’opéra sillonne maintenant les routes du Québec, démocratisant du même coup l’opéra auprès de nouveaux publics avec une œuvre qui a été marquante dans la culture populaire. « C’était une des visées du projet au départ. On voulait offrir de l’opéra à différents publics, mentionne Mme Deschamps. Je crois que plus on entend de l’opéra, plus on peut l’apprivoiser et découvrir une relation très intime avec ce médium que l’on connaît moins bien que d’autres. »

Rappelons l’histoire. Albertine, une femme de 70 ans vivant dorénavant en CHSLD, se remémore différentes étapes de sa vie. À travers ses souvenirs, elle se rappelle la jeune femme passionnée qu’elle était à l’âge de 30 ans, la dépression qui l’a assaillie à 40 ans, le sourire qu’elle a retrouvé à 50 ans ainsi que le cynisme et la maladie qui l’ont habitée à 60 ans. Sa vie représente, en quelque sorte, l’archétype de la mère québécoise et catholique du milieu ouvrier. Plus que cela, elle symbolise toute une génération de femmes.

Sur scène, chacune des décennies de la vie d’Albertine est incarnée par une chanteuse. On y trouve Chantal Lambert (Albertine 70), Monique Pagé (Albertine 60), Chantal Dionne (Albertine 50), Florence Bourget (Albertine 40) et Catherine St-Arnaud (Albertine 30). Marianne Lambert complète la distribution en jouant et en chantant Madeleine. Elles unissent souvent leur voix à la manière d’un choeur, mais elles brillent aussi en solo et en duo lors de certains segments.

Dans cet opéra, le texte de Michel Tremblay a été adapté pour en faire des chants lyriques. Mais n’ayez crainte, l’essence « tremblayenne » est présente du début à la fin. Des phrases comme « J’suis la reine de la sandwich toastée » trouvent d’ailleurs leur place dans l’univers lyrique créé à partir de la pièce. « Michel est là tout le temps, c’est juste qu’on l’a structuré et reformulé en respectant ce qu’il avait fait », indique Nathalie Deschamps. Cette approche amène à jeter un regard nouveau sur cette œuvre déjà bien ancrée dans la culture populaire. À travers la puissance des voix des six interprètes sur scène, ainsi que par les mélodies composées par la musicienne Catherine Major, l’opéra permet de faire ressortir toute la sensibilité et l’humanité qui se dégage de cette pièce. Le décor et les jeux de lumière ajoutent aussi à la poésie, tantôt de façon grandiose, tantôt de manière plus sobre et épurée.

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© Véronique Duplain Nathalie Deschamps Le spectacle Albertine en cinq temps, l’opéra sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 21 octobre 2023.

Jamais trop jeune pour une

sortie culturelle!

— Par Caroline Beaudreault

Vous souvenez-vous de votre première sortie pour aller voir un spectacle de musique, de danse, de théâtre ou même de cirque? Pour ma part, mon premier contact avec une œuvre en chanson a définitivement marqué mon enfance et m’a amenée tranquillement à découvrir un monde tellement enrichissant et inspirant. C’est cette même expérience qui a tracé la voie de mon avenir et me voilà aujourd’hui à organiser et à planifier des spectacles pour les jeunes afin de leur transmettre cette même passion qui a influencé mon parcours.

La participation à des activités artistiques, notamment celles liées à l’art vivant, est d’une grande importance pour le développement global des enfants. Les spectacles de théâtre, de danse, de cirque ou même les concerts de musique peuvent avoir des effets bénéfiques sur le développement du cerveau des jeunes. Dans cet article, on explore cinq avantages de la sortie culturelle sur les jeunes.

1- Développer la créativité

et l’imagination

La sortie en arts de la scène permet aux enfants de développer leur créativité et leur imagination de manière unique. En observant des performances artistiques, ils sont exposés à un monde de possibilités sans limites. Cela encourage leur pensée imaginative et les pousse à exprimer leurs propres idées de manière créative. Les enfants d’aujourd’hui sont excessivement immergés dans le monde numérique et cela engourdit leur imagination et leur créativité. L’art leur apprend à apprécier d’autres choses, qui leur procurent un sentiment de bien-être grâce à leur esprit créatif.

2- Améliorer les compétences sociales

Les sorties en art de la scène offrent aux enfants l’opportunité de développer des compétences sociales précieuses. Lors d’un spectacle, ils sont amenés à interagir avec d’autres personnes, à observer des comportements et à apprendre à travailler en équipe. Si l’artiste est en vedette sur la scène, le public a également un rôle à jouer dans la performance! Les performances artistiques favorisent la communication et la collaboration, ce qui renforce les aptitudes sociales et la capacité d’interagir avec les autres. Cela peut avoir un impact positif sur les relations interpersonnelles, l’estime de soi et la confiance en soi chez les jeunes.

3- Stimuler le cerveau

Les performances scéniques impliquent la coordination entre tous les sens des spectateurs. Cela active différentes parties du cerveau et renforce les connexions neuronales. Les enfants sont exposés à des formes d’art variées, ce qui stimule la plasticité cérébrale et favorise le développement cognitif. Des études ont même démontré que l’exposition précoce à l’art de la scène peut améliorer la mémoire, la capacité de concentration et les capacités d’apprentissage des jeunes!

4- Développer la confiance et l’estime de soi

Qui sait? Après avoir vu un spectacle, peut-être que votre enfant aura, lui aussi, envie de se retrouver sur scène! En plus de favoriser leur créativité, la participation à des activités artistiques, aide les enfants à développer leur confiance et leur estime de soi. En étant impliqués et en montrant leurs compétences artistiques, ils gagnent en confiance et se sentent fiers de leurs réalisations. Ces expériences favorisent l’expression de soi et la prise de risque, ce qui renforce l’estime de soi et encourage les enfants à explorer de nouvelles dimensions de leur personnalité.

5- Avoir du plaisir

Il ne faut pas oublier que, pour un enfant, assister à un spectacle, c’est d’abord et avant tout amusant! Les jeunes y développent donc une multitude de compétences et font de grands apprentissages, sans même s’en rendre compte. Apprendre de façon ludique, c’est aussi une bonne façon d’apprendre!

En somme, les sorties en art de la scène offrent de nombreux avantages aux enfants. Développant la créativité, les compétences sociales et la confiance en soi, ces activités stimulantes contribuent à la formation d’individus épanouis et cultivés. Et au fond, c’est ce que l’on souhaite tous pour nos enfants…

Plusieurs possibilités s’offrent à vous cette année pour en profiter avec vos enfants. Autant pour les plus petits que pour les plus grands, le Centre des arts offre différentes propositions de sorties familiales pour passer du temps de qualité afin de faire des découvertes dans toutes les disciplines des arts de la scène. Emmenez vos enfants au théâtre. Plus tard, ils vous remercieront.

Bonnes sorties culturelles en famille!

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Découvrez la programmation jeunesse-famille 2023-2024!

Entre ciel et mer :

un voyage acrobatique au cœur des Îles-de-la-Madeleine

Véritable jalon du cirque au Québec, le Cirque Éloize a récemment soufflé ses 30 bougies. Pour l’occasion, le président, cofondateur et chef de la création Jeannot Painchaud a souhaité revenir aux sources avec Entre ciel et mer, une création rendant hommage aux Îles-de-la-Madeleine, là où tout a commencé. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec ce visionnaire du cirque contemporain, qui parle de ses projets avec fougue et passion. Le moins qu’on puisse dire, c’est que des projets, il en chapeaute une panoplie!

Un retour là où tout a commencé

Pour le Madelinot d’origine, le retour aux sources est beaucoup plus large que le spectacle inspiré de son lieu de naissance. Il travaille présentement sur un grand projet culturel et touristique au cœur du village où il a grandi; Havre-Aubert. L’église est donc récemment devenue une salle de spectacles et l’école sera bientôt transformée en unités d’hébergement et centre de création. Il allait donc de soi que le Cirque Éloize inaugure le nouveau lieu de diffusion, ce qu’il a fait avec Entre ciel et mer. « C’était une intuition que j’avais, de revenir aux sources à l’aube des 30 ans d’Éloize, avec un spectacle qui parle de nos racines et qui est présenté là où tout a commencé », mentionne Jeannot Painchaud.

C’est lorsqu’il a vu le spectacle du conteur madelinot Cédric Landry que l’idée a germé dans sa tête. « Je cherche toujours à avoir des éléments nouveaux depuis les 30 ans d’histoire du cirque. J’aime avoir toujours un élément un peu innovant, un croisement entre les différentes formes d’art vivant. Et là, c’est la première fois qu’on intègre le conte dans un spectacle de cirque. Je n’ai jamais rien vu de ce type-là non plus; c’est la grande nouveauté. » Des textes choisis de Cédric Landry sont donc la base du spectacle. En parallèle, Jeannot Painchaud souhaitait mettre de l’avant la musique des Îles; le groupe de musique traditionnelle Suroît, qu’il connaît depuis toujours, était donc le choix naturel. Finalement, les acrobaties des artistes du Cirque Éloize complètent le tableau. Par la suite, le génie créatif fait son œuvre! « Parfois, c’est la musique qui guide la création d’images, parfois, l’acrobatie impose un rythme, mais le conte est la colonne vertébrale du spectacle. »

En plus d’être éblouis visuellement, les spectateurs auront la chance de découvrir les habitants et la culture d’une belle région du Québec grâce aux anecdotes de Cédric Landry, oscillant habillement entre la réalité et la fiction.

Les Îles qui voyagent

Après une résidence aux Îles-de-la-Madeleine deux étés consécutifs, le spectacle prendra bientôt la route pour un an de tournée, d’abord au Québec, puis à l’international. « Pour moi, c’est très important de faire la tournée des théâtres du Québec. Il y a le succès à l’international, mais il y a le contact avec le public québécois qu’on veut continuer. » Comme le spectacle a d’abord été créé spécifiquement pour les Îles, tout a été revu pour la tournée; la scénographie a été entièrement revue, en plus de l’ajout de quelques éléments et des modifications à l’éclairage. C’est donc à une version 2.0 du spectacle que les Maskoutains auront la chance d’assister, mettant en vedette un conteur, trois musiciens et six artistes de cirque.

Le cirque comme exemple pour les jeunes

Si le mélange des formes d’arts vivants caractérise les créations du Cirque Éloize, la discipline en vedette est évidemment le cirque. Mais qu’est-ce qui différencie cette discipline du théâtre ou de la chanson? Pour Jeannot Painchaud, le cirque amène un côté performance, qui s’apparente à ce qu’on peut vivre comme émotion quand on assiste à une compétition sportive de haut niveau ou qu’on regarde les Jeux olympiques. « De voir quelqu’un réussir le défi de ces acrobaties, ça raconte beaucoup sur le pouvoir de l’être humain, le pouvoir de l’imagination et le pouvoir de la pensée. C’est ça qui est beau, c’est qu’on peut provoquer des moments où un enfant va se rendre compte que dans sa discipline, qui n’est pas obligée d’être artistique, quand on met les efforts, quand on met l’énergie, quand on met le temps, tout à coup, tout devient possible. » Venant d’un artiste de cirque, maintenant président de l’une des compagnies de cirque les plus prolifiques du Québec, on est tenté de le croire quand il nous dit que tout est possible…

Le Cirque Éloize sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde pour présenter le spectacle Entre ciel et mer, les 25 et 26 novembre prochains.

© Nigel Quinn –Cirque Éloize
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Un Mike Beaudoin

100 % vrai

Véritable vedette montante de l’humour, le nom de Mike Beaudoin vous est peut-être familier. L’humoriste a rapidement réussi à se frayer un chemin dans le cœur des Québécois, mais aussi dans le milieu artistique en additionnant les apparitions publiques : première partie de Rachid Badouri, participant au Gala Juste pour Rire et au Gala ComédiHa!, animateur régulier au Bordel, en vedette dans l’émission Pour un soir seulement sur Amazon Prime, pour finalement se retrouver derrière un micro à CKOI.

Quand la persévérance est payante

Le parcours de Mike Beaudoin n’a pas été de tout repos. Malgré les nombreuses embûches, il n’a jamais oublié son objectif : celui de faire de la scène. L’amour pour le stand-up a commencé à l’âge de 20 ans alors qu’il fait sa première animation au cégep. Il n’a pas tardé à remonter sur scène et à connaître du succès puisqu’un an plus tard, Mike Beaudoin sillonnait déjà les quatre coins du Québec avec son premier spectacle d’humour. Puis, après l’arrivée de son premier enfant, à l’âge de 24 ans, il a dû diminuer son rythme effréné de spectacles pour se trouver un emploi dans la vente. La conciliation travail-humour-famille étant difficile, il décide de mettre sur pause sa carrière d’humoriste pour ensuite reprendre un an plus tard en bas de l’échelle. « J’étais stressé parce que je voyais mes collègues faire des galas et être signés par des producteurs. J’avais le bagage et l’expérience, mais je n’avais malheureusement pas la même opportunité qu’eux puisque je devais tout recommencer à zéro », raconte l’humoriste.

Un malheur n’attend pas l’autre alors qu’il se sépare de la mère de son premier enfant. Encore une fois, il arrête l’hu mour pendant un an pour finalement y revenir. Cette fois-ci, il réussit rapidement à se remettre sur les rails en animant plusieurs soirées d’humour et en cumulant des contacts dans le milieu.

Alors que la machine est bien enclenchée avec les premières parties de Rachid Badouri, la pandémie freine ses ardeurs. Il décide donc d’aller chercher ses licences d’entrepreneur général pour gagner sa vie, mais la scène lui manque terriblement. « Quand on a recommencé à faire des spectacles, je me suis dit que le train ne devait plus arrêter cette fois. J’ai donné un gros boost sur mes réseaux sociaux. J’ai filmé tous mes spectacles et je publiais des extraits chaque semaine. »

Son travail acharné et sa persévérance auront été la clé du succès qu’il connaît aujourd’hui. En moins d’un an, son compte TikTok est passé de 300 à 100 000 abonnés. Le nombre de personnes qui le suivent sur Facebook et Instagram a triplé. Son succès fulgurant a entraîné des répercussions considérables sur la vente de billets.

« J’ai booké 30 salles de rodage par moi-même. Je pensais en faire quatre au départ. J’ai seulement répondu à la demande du public et à celle des diffuseurs. À ma grande surprise, je remplissais les salles de spectacles partout où je passais. C’est beaucoup de gestion, mais j’avais cette motivation que peu de gens ont. »

Même s’il a le vent dans les voiles, et maintenant une équipe pour l’épauler, l’humoriste ne se croise pas les bras. Tous ses temps libres sont consacrés au montage de vidéos, à la création de numéros ou de capsules, à répondre à ses fans ou à la promotion de son spectacle intitulé

L’authenticité à son meilleur

Ce dernier spectacle nous présente un Mike Beaudoin 100 % transparent alors que celui-ci puise dans son vécu bondé de péripéties croustillantes. « Il n’y a rien là-dedans que j’ai inventé. Les histoires sur ma fille, les jobs que j’ai eues, les gens qui m’écrivent des choses bizarres sur les réseaux sociaux, mon fils qui est né le jour où mon père est décédé… Tout est vrai. Quand tu sors de mon spectacle, tu as l’impression que tu me connais pour de vrai. » Vrai était donc le meilleur titre pour représenter l’humoriste. Mike Beaudoin doit toutefois faire face à un cheval de bataille. Reconnu pour son talent en l’humoriste explique que son spectacle n’est pas consacré uniquement à l’improvisation. Conscient que son expérience de crowd work l’a amené là où il est aujourd’hui, il a décidé de rendre honneur à cette forme d’art en y consacrant une dizaine de minutes dans son nouveau spectacle. « L’improvisation, c’est toujours une belle porte de sortie. C’est un avantage que j’ai, mais ce n’est pas juste cela que je fais. Je veux que les gens viennent voir le spectacle avec un intérêt sur ce que j’ai à dire. » La dernière ligne droite de sa tournée Vrai commence cet automne avec déjà plusieurs dates qui affichent complet.

Mike Beaudoin sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 26 janvier 2024.
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© François Larivière

Le

grand retour de l’indomptable Philippe Brach

Il y a quatre ans, Philippe Brach a pris la décision de se tenir loin des projecteurs. Il a donc profité de cette absence dans la mire médiatique pour voyager, faire la mise en scène du spectacle de Yannick De Martino et d’Étienne Coppée, pour finalement travailler au sein d’organismes communautaires. En mars dernier, l’auteur-compositeur-interprète a annoncé via ses réseaux sociaux qu’il revenait en force avec un quatrième album intitulé Les gens qu’on aime Pour l’occasion, nous avons eu le privilège de lui poser quelques questions.

Tu as passé plusieurs années loin de la mire médiatique pour te concentrer sur d’autres projets. Malgré cette longue pause, tu as voulu enregistrer ton album en un mois seulement. Pourquoi avoir ce sentiment d’urgence dans l’enregistrement de cet album?

J’ai eu un crash physique de plusieurs semaines qui, mélangé au timing de la longue pause musicale, a créé une envie de retourner voir les gens et de retourner en studio. La composition s’est faite rapidement, tout comme la production de l’album. Je pense qu’une démarche aussi rapide a favorisé une fébrilité, une effervescence qui a poussé tout le monde en studio à exploiter leur plein potentiel. Là, ça sonne comme du jargon de coach de vie, mais je le pense pareil. La petite fenêtre de temps qu’on avait pour se remettre en question durant la production de l’album a permis de ne pas trop « cérébraliser » l’esthétique sonore et les « tones », contrairement à la composition des pièces qui, elle, est beaucoup plus réfléchie. Il y a quelque chose de brut dans le résultat qui se serait fort probablement adouci ou effacé si on s’était permis plus de recul dans le processus d’enregistrement.

Tu reviens dans le décor culturel principalement pour le plaisir de jouer sur scène. Qu’est-ce qui se passe sur scène qui ne se passe pas nécessairement en studio?

C’est le plaisir de jouer sur scène, devant le public, de sentir l’espèce de grondement émotionnel qu’il y a dans un rassemblement où les gens sont somme toute tous là pour les mêmes raisons; la musique. En studio, on est une gang de musiciens qui tripent pis qui essayent des affaires, tandis qu’en spectacle, on savoure tout ça pis on essaye de le rendre de la façon la plus sentie possible. Je le vois un peu comme si le studio, c’était cuisiner, et le spectacle, c’était déguster. Je ne sais pas pourquoi j’en arrive à cette analogie bâtarde là, mais c’est surtout pour dire que ce sont deux buzz complètement différents qui se valent.

Ceci dit, il y a aussi tout ce qui se rattache à la tournée qui me crinque. Aller voir le monde. Visiter le Québec. Être constamment en mouvement. C’est une drive que je retrouvais en voyage et faire de la tournée est ce qui se rapproche le plus de cette vibe-là. Il y a un côté unique à chaque représentation et j’en profite énormé ment pour parler aux gens (en dehors du contexte du spectacle) et aborder plein de sujets. J’ai l’impression que ça m’aide un peu mieux à comprendre la variété et la densité de la société à laquelle j’appartiens.  Les photos/vidéos promotionnelles qui circulent présentent un Philippe Brach aux traits du visage effacés. Qu’est-ce que cela représente?

Je prends depuis longtemps un malin plaisir à tordre et à transformer mon image. Il y a un paradoxe avec mon travail qui fait que si je veux faire le tour du Québec avec ma musique, étant incapable de faire de la musique improvisée ou de bien rendre les chansons des autres, il faut idéalement qu’elle se rende aux oreilles de gens avant. Donc faut-il à quelque part que j’existe publiquement? Je suis constamment en remise en question par rapport à ça et ne sais pas trop où je me situe là-dedans, mais j’ai le sentiment d’être plus que jamais à la bonne place.

De plus, j’ai toujours aimé le cinéma, le jeu théâtral, les maquettes, les prothèses de film d’horreur, les masques. Ça me permet d’être là sans être là, de passer des messages en étant quelque chose d’autre. Alors, j’essaye de trouver un équilibre entre mon désir de ne pas exister publiquement et celui de me produire en spectacle et de vivre de ça. Faire des niaiseries et jouer la comédie m’aide beaucoup à négocier cette balance-là!

Que veux-tu que les gens retiennent de ce nouvel album?

Que les gens qu’on aime vont tous mourir et qu’il faut arrêter de niaiser et profiter de leur présence. C’est vraiment basic, mais on revient toujours à la base, j’ai l’impression. #coachdevie

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© Hamza Abouelouafaa Philippe Brach sera de passage au Centre des arts JulietteLassonde le vendredi 8 décembre 2023.

Suggestions musicales

à découvrir au

Le partenariat entre Le Zaricot et le Centre des arts Juliette-Lassonde fait parler de lui par son audace à joindre deux univers de diffusion souvent jugés très différents, mais tellement complémentaires.

En alliant la curiosité que Le Zaricot alimente depuis 20 ans en osant, de façon téméraire, donner la chance à divers projets provenant de différents horizons et l’impressionnant savoir-faire du Centre des arts Juliette-Lassonde, on obtient une véritable machine culturelle.

Notre but commun est de participer à l’ascension des meilleurs talents de la province, donc depuis quelques années, nous avons pris la décision de travailler ensemble plutôt qu’en concurrence, et ce, au bénéfice des artistes et des mélomanes.

Les artistes sont soigneusement sélectionnés pour leur contenu, leur parcours ainsi que leur potentiel de croissance. C’est dans cette optique que je tiens à vous présenter notre sélection pour la saison à venir.

SHEENAH KO

Sheenah Ko est une multi-instrumentiste, notamment connue pour sa collaboration au sein des Besnard Lakes ou encore pour ses talents de claviériste énergique aux côtés d’un large éventail de groupes, dont Le Couleur, Antoine Corriveau, Blaze Velluto Collection et bien d’autres.

Le moment est maintenant venu de nous inviter à voyager dans son propre monde. Pour ceux qui aiment sourire, applaudir, danser et se laisser transporter dans un univers unique et renversant, Future Is Now, paru en juin 2022, est une aventure lumineuse sur une pop vaporeuse, parfois psychédélique, en passant par des portions plus proches de la danse extatique, nimbée d’un esprit jazz qui laisse place à l’improvisation des musiciens.

Autant pour ceux qui veulent danser que ceux qui préfèrent se laisser border dans un univers unique.

LUMIÈRE

LUMIÈRE, c’est l’incarnation libre d’une illumination musicale aux contours glam rock. À la fois pétillante, spectaculaire et sensible, la proposition s’affranchit des tendances et défie avec éclat les lois de la nostalgie. J’aime dire qu’avec son croisement du rock, de la chanson folk et de la pop psychédélique, l’artiste se situe quelque part entre Robert Charlebois et Freddie Mercury. Au-delà même de la musique, LUMIÈRE, c’est le personnage et projet solo d’Étienne Côté qu’on connaît pour son historique avec Canailles et sa participation au projet Bon Enfant avec lequel il a remporté l’Album rock de l’année au Gala de l’ADISQ en 2022.

En arborant les habits colorés et étincelants de son alter ego, le chanteur et multi-instrumentiste déploie avec grandiloquence son amour pour la pop et le rock des années 1960 et 1970, deux décennies phares et fastes qui ont façonné et défini la musique de notre époque.

L’album A.M.I.E.S.A.M.O.U.R, acclamé par la critique, lui a permis de croiser la route de Pierre Lapointe, pour qui il a assuré plusieurs premières parties. En 2023, l’auteur-compositeur-interprète a dévoilé son deuxième album, le bien nommé GLAM. Poussant plus loin les alliages musicaux de son prédécesseur, l’œuvre nous présente un nouveau LUMIÈRE : plus assumé, plus exubérant, plus glamour.

GAB BOUCHARD

Jeune homme attachant et détaché originaire de Saint-Prime, Gab Bouchard a grandi entouré d’un certain canon jeannois : son père - un tueur de drum nommé Pierre Bouchard - avait un band de covers avec Noël Fortin (quant à lui père d’un autre Primois qui se passe de présentation).

Pas tombé bien loin de l’arbre qu’est Gros Mené, Gab Bouchard a tout de même su trouver sa propre voix quelque part entre les ballades juvéniles et le rock bien efficace. À la suite d’une série vidéo aux teintes humoristiques, l’artiste s’est vu être nommé « Artiste ayant le plus rayonné sur le web » au Gala de l’ADISQ 2021, où il a aussi pris part au numéro d’ouverture. Grafignes, paru en août 2022, témoigne du chemin parcouru depuis le premier album, prenant davantage son temps et son espace, et nourri de la nouvelle amitié entretenue avec son claviériste Mathieu Quenneville. Son nouvel album est une collection aux thèmes à la fois « plus lousses et plus lourds sur le mental » traitant d’introspection, de vieilles connaissances et de vieilles histoires portées par des influences country et 70s aux gros riffs et aux chœurs planants.

Gab Bouchard est définitivement un artiste à voir et à revoir.

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Pour découvrir les artistes de passage au Zaricot, écoutez notre liste de lecture sur Spotify
©
© Anne-Marie Munoz
JF Sauvé
© Ariana Molly LUMIÈRE sera de passage au Zaricot le samedi 25 novembre 2023. Gab Bouchard sera de passage au Zaricot le vendredi 2 février 2024. Sheenah Ko sera de passage au Zaricot le vendredi 6 octobre 2023.

LES COULISSES DU CENTRE DES ARTS

Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe

Cette année, le Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe a offert le mandat des messages d’avant-spectacle à l’humoriste Philippe Laprise. Vous pourrez entendre dès aujourd’hui sa voix lors du message de sécurité, et ce, tout au long de la saison 2023-2024. Voyez l’envers du décor de cette journée de travail qui n’a pas été de tout repos!

On s’assure de la conformité des enregistrements.

CLIC! C’est le temps de se mettre beau! Le Courrier de Saint-Hyacinthe se déplace pour prendre quelques photos de notre nouvelle voix.
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— Par Marie Eve Archambault On vous a concocté une belle capsule vidéo qui saura vous faire rire! Claude et Philippe regardent les textes avant de se mettre au travail! Puis une autre au téléphone avec Radio Acton. De nouvelles responsabilités amènent son lot d’entrevues. Une entrevue à Boom FM. Chaque phrase inspire une blague à Philippe Laprise. On commence à enregistrer! Fous rires au rendez-vous! Quel bel après-midi! Eh oui! C’est Philippe Laprise notre voix pour 2023-2024!

en vedetteMASKOUTAINS

Dans cette chronique, on donne la parole à des Maskoutains qui font carrière dans le milieu artistique afin que vous puissiez mieux les connaître!

DIDIER LACHANCE, ÉCLAIRAGISTE

Principaux projets professionnels : Je travaille avec Simple Plan depuis 2016. J’ai aussi travaillé avec Half Moon Run de 2013 à 2021. Je suis pigiste en tant qu’opérateur d’éclairage; j’ai fait des tournées comme la réunion des Spice Girls ou le concours Eurovision.

Tes débuts comme technicien : La passion de l’éclairage est arrivée très jeune : à 6 ou 7 ans, j’avais un système d’ampoules chez moi! À la fin des années 90, j’avais ma compagnie de discothèque. Mon passé de DJ m’a aidé dans l’interprétation et le décodage musical quand je me suis concentré sur l’éclairage. J’offre toujours un éclairage en accord avec la musique. À l’aube des années 2000, j’ai commencé à travailler pour la Société de Diffusion de Spectacles de SaintHyacinthe; c’est là que j’ai fait mes premières armes dans le show-business.

Personnes marquantes de ton parcours : Toutes les personnes que j’ai croisées m’ont amené plus loin. Je pense par exemple à Olivier Rosa à qui j’ai demandé une formation sur une console pour mes projets qui s’en venaient ou à Nicolas Labbé qui m’a appris à bien donner les signaux aux opérateurs.

Ce que tu aimes le plus de ton métier : Je n’ai pas l’impression de travailler quand je fais de l’éclairage. Le sentiment d’être derrière la console et d’envoyer les premiers signaux d’un spectacle entouré de milliers de personnes, c’est toute une expérience. Avec Simple Plan, on est tous des gars de la même tranche d’âge, l’ambiance est familiale et conviviale.

En quoi le Centre des arts Juliette-Lassonde se démarque des autres endroits : Par la qualité des gens qui y travaillent et les efforts qui sont mis de l’avant. Je vois à quel point le Centre des arts grossit et embellit. L’équipe technique permanente est professionnelle et rassurante. On sait que, lorsqu’on débarque à Saint-Hyacinthe, la journée va bien aller.

Meilleur souvenir au Centre des arts Juliette-Lassonde : Les moments où, avec une gang de techniciens, on arrivait déguisés pour des spectacles. On l’a fait souvent : pendant un spectacle pour enfants, à l’Halloween et même une fois où on était chez moi et on a juste décidé d’aller écœurer le directeur technique Yann Carduner. On a mis le bordel un peu partout!

OLIVIER SAVOIE CAMPEAU, DRUMMER ET DIRECTEUR MUSICAL

Principaux projets professionnels : Présentement je tourne avec Marie Mai, Roxane Bruneau, Alicia Moffet, Pelch et Andie Therio.

Tes débuts comme musicien : Jeune, je faisais du air drum dans ma chambre avec des marqueurs fluo sur du Blink-182. Quand l’encre a coulé sur mes mains, ma mère s’est rendue à l’évidence qu’il fallait m’acheter des baguettes et m’inscrire à des cours de drum. Un an et demi après mon secondaire, j’ai eu un déclic et je suis allé étudier à Drummondville. Plus tard, David Guertin-Chauvette m’a recommandé à Kaven Girouard qui a récupéré la chefferie d’Olivier Dion. Ce fut ma première tournée en 2013. Les tournées se sont ensuite enchaînées.

Personnes marquantes de ton parcours : Je ne sais pas si David Guertin-Chauvette et Kaven Girouard savent à quel point ils ont été un point tournant pour moi. Sinon, Maxime Lalanne m’a énormément influencé. Il a été un modèle pour sa façon de jouer et son professionnalisme. Lorsque je suis devenu plus expérimenté, Maxime m’envoyait sur ses spectacles, et il m’a ensuite invité à l’accompagner en tant que percussionniste pour Marc Dupré au Centre Bell.

Ce que tu aimes le plus de ton métier : Le métier qu’on fait est un prétexte aux relations humaines. On est sur scène 1 h 30, mais on est ensemble pendant 8 h. Ce que j’aime le plus est la connexion qu’on a entre nous autres. Avec la tournée d’Alicia Moffet, on est devenus une deuxième famille. Présentement, ceux avec qui je tourne me connaissent probablement plus que certains membres de ma famille!

En quoi le Centre des arts Juliette-Lassonde se démarque des autres endroits : Les employés sont extrêmement accueillants. Frank Arseneault [directeur technique en place lors de ses derniers passages] nous accueille avec son gros sourire, et c’est la même chose pour l’équipe d’administration. Je me sens bien quand je mets les pieds ici. On est bien accueillis. On se sent à la maison. Meilleur souvenir au Centre des arts Juliette-Lassonde : La Saint-JeanBaptiste en 2012. Il y avait deux drummers, des choristes, des chanteurs, des guitaristes et deux pianistes. C’était immense! Sinon, la première fois que j’ai joué ici avec la tournée d’Olivier Dion. Je me rappelle d’être arrivé au débarcadère et j’ai pris conscience que je réalisais un rêve. On a une bucket list en tant que musicien, dont jouer dans la salle de sa ville. C’était beau comme moment.

Le Juliette | 17
© Skyler Barberio

Juliette-Lassonde

2023-2024

Octobre 2023

5 ZAZ / Salle Desjardins // COMPLET

6 CORDÂME / Salle Desjardins

6 SHEENAH KO / Le Zaricot

7 C’EST SI BON… EN SPECTACLE

Salle Desjardins

12 FABIEN CLOUTIER / Salle Desjardins // COMPLET

12 JEAN-MARIE CORBEIL / Cabaret André-H.-Gagnon

13 GREGORY CHARLES / Salle Desjardins

13 CATHERINE MAJOR / Cabaret André-H.-Gagnon

14 JE SUIS UN PRODUIT / Salle Desjardins

15 LES PETITES TOUNES / Salle Desjardins

17 VANISHING MÉLODIES / BALLETS JAZZ DE MONTRÉAL / Salle Desjardins

19 JOSHUA2 // HOMMAGE À U2 / Salle Desjardins

20 MARIANA MAZZA / Salle Desjardins

20 JEAN-SÉBASTIEN GIRARD / Cabaret André-H.-Gagnon

21 ALBERTINE EN CINQ TEMPS, L’OPÉRA / Salle Desjardins

25 et 26 FRED PELLERIN / Salle Desjardins // COMPLET

27 JONATHAN ROY / Salle Desjardins // COMPLET

28 MATTHIEU PEPPER / Cabaret André-H.-Gagnon

29 LE DÎNER DE CONS / Salle Desjardins // COMPLET

Novembre 2023

2 CHRISTINE MORENCY / Salle Desjardins // COMPLET

2 BILLY TELLIER / Cabaret André-H.-Gagnon

3 LAURENT PAQUIN / Salle Desjardins // COMPLET

4 ILS ÉTAIENT DIX / Salle Desjardins

9 LE ROY, LA ROSE ET LE LOU[P] / Salle Desjardins

11 MAUDE LANDRY / Salle Desjardins

12 BAM PERCUSSION / Salle Desjardins

15 et 16 SALEBARBES / Salle Desjardins // COMPLET

18 LADIES NIGHT / Salle Desjardins

23 GOWAN / Salle Desjardins

24 JESSE COOK / Salle Desjardins

24 JAY SCOTT / Cabaret André-H.-Gagnon

25 LUMIÈRE / Le Zaricot

25 et 26 CIRQUE ÉLOIZE / Salle Desjardins

30 MATHIEU GAUDET / Salle Desjardins

30 JEAN-THOMAS JOBIN Cabaret André-H.-Gagnon

Décembre 2023

1 CHRISTIAN MARC GENDRON / Salle Desjardins

2 LULU HUGHES / Cabaret André-H.-Gagnon

3 MOPPI / Salle Desjardins

7 MIKE WARD / Cabaret André-H.-Gagnon // COMPLET

8 ISABELLE BOULAY / Salle Desjardins

8 PHILIPPE BRACH / Cabaret André-H.-Gagnon

9 NOËL UNE TRADITION EN CHANSON / Salle Desjardins

14 FOUKI / Cabaret André-H.-Gagnon

22

22

Janvier

11

19

20

25

26 MIKE BEAUDOIN / Cabaret André-H.-Gagnon

27 BRITISHOW / Salle Desjardins

28 BOUCAR DIOUF / Salle Desjardins

31 MICHELLE DESROCHERS / Salle Desjardins

Février 2024

ROSALIE VAILLANCOURT / Cabaret André-H.-Gagnon

SIMON LEBLANC / Cabaret André-H.-Gagnon // COMPLET

GAB BOUCHARD / Le Zaricot

SYMPHORIEN / Salle Desjardins

AVEC LE TEMPS… DALIDA / Salle Desjardins

FRANCIS DEGRANDPRÉ / Cabaret André-H.-Gagnon

HOMMAGE À SYLVAIN LELIÈVRE // QU’EST-CE

QU’ON A FAIT DE NOS RÊVES? / Salle Desjardins

INGRID ST-PIERRE / Cabaret André-H.-Gagnon

MANIKANETISH / Salle Desjardins

JONATHAN ROY / Salle Desjardins

MARIO JEAN / Salle Desjardins

MÉGAN BROUILLARD

Cabaret André-H.-Gagnon

SAM BRETON / Salle Desjardins

GALA COMÉDIE STAR /

BRICK ET BRACK / Cabaret André-H.-Gagnon

JOLENE AND THE GAMBLER

VOIVOD / Salle Desjardins

LYNDA THALIE / Cabaret André-H.-Gagnon

15 DAVE FENLEY / Salle Desjardins // COMPLET
16 SOULDIA / Cabaret André-H.-Gagnon
PIERRE LAPOINTE
Desjardins
/ Salle
YVES LAMBERT
André-H.-Gagnon
/ Cabaret
2024
JO
Desjardins
CORMIER / Salle
12 PATRICK NORMAN / Salle Desjardins
MEHDI
Desjardins
13 LA CORRIVEAU // LA SOIF DES CORBEAUX Salle Desjardins 18 DISCO FEVER EXPERIENCE / Salle Desjardins 19
BOUSAIDAN / Salle
ALEX ROY
/ Cabaret André-H.-Gagnon
CHRISTINE
Desjardins
FREDO
Desjardins
MORENCY / Salle
21
/ Salle
PIERRE-LUC
POMERLEAU / Cabaret André-H.-Gagnon
SPECTACLES À VENIR AU CENTRE DES ARTS
18 | Le Juliette

1 JÉRÉMY DEMAY / Salle Desjardins

2 GILLES VALIQUETTE / Salle Desjardins

2 BRIGITTE BOISJOLI / Cabaret André-H.-Gagnon

5 KALIMBA / Salle Desjardins

6 LOUISE LATRAVERSE / Salle Desjardins

7 RICHARDSON ZÉPHIR / Cabaret André-H.-Gagnon

8 DE LA BEAUTÉ (ALEX NEVSKY) / Cabaret André-H.-Gagnon

9 SIMON GOUACHE / Salle Desjardins

14 DOMINIC PAQUET / Salle Desjardins

15 SILENCE ON TOURNE / Salle Desjardins

16 KUNÉ / Salle Desjardins

21 QW4RTZ / Salle Desjardins

22 THE SHEEPDOGS / Salle Desjardins

22 ORI DAGAN / Cabaret André-H.-Gagnon

23 THE GRAND ILLUSION // STYX EXPERIENCE / Salle Desjardins

23 KEN PRESSE ET MENTANA / Cabaret André-H.-Gagnon

28 PROJET POLYTECHNIQUE / Salle Desjardins

29 LES SŒURS BOULAY / Salle Desjardins

29 MATT ANDERSEN / Cabaret André-H.-Gagnon

30 DAVID GOUDREAULT / Salle Desjardins

Avril 2024

5 MARIO PELCHAT // HOMMAGE À CHARLES AZNAVOUR Salle Desjardins

6 LOUIS MORISSETTE / Salle Desjardins

6 P-O FORGET / Cabaret André-H.-Gagnon

10 ON / OFF // GRAND PONEY / Salle Desjardins

12 LUDOVICK BOURGEOIS // HOMMAGE AUX BB / Salle Desjardins

13 LA MACHINE DE TURING / Salle Desjardins

14 RICHARD ABEL ET CLAUDETTE DION / Salle Desjardins

19 LUC LANGEVIN / Salle Desjardins

20 DANIEL GRENIER / Cabaret André-H.-Gagnon

21 FLIP FABRIQUE RENCONTRE EX MACHINA / Salle Desjardins

26 THE BROOKS / Salle Desjardins

27 DEHORS NOVEMBRE / Salle Desjardins

28 GLITCH - BOUGE DE LÀ

Mai 2024

2 DANIEL BÉLANGER / Salle Desjardins

3 DOMINIQUE FILS-AIMÉ / Salle Desjardins

8 DOMINIQUE MORNEAU / Cabaret André-H.-Gagnon

9 BRUNO PELLETIER / Salle Desjardins

9 JULIEN FILLION / Cabaret André-H.-Gagnon

10 PHILIPPE LAPRISE / Salle Desjardins

16 FABIEN CLOUTIER / Salle Desjardins

16 SURTOUT ANAS / Cabaret André-H.-Gagnon

17 LE PLACARD / Salle Desjardins

23 NEEV / Cabaret André-H.-Gagnon

24 LES GARS DU NORD / Salle Desjardins

31 LAURENT PAQUIN / Salle Desjardins

Juin 2024

5 MARC DUPRÉ - HUMOUR / Salle Desjardins

7 EVE CÔTÉ / Salle Desjardins

8 BEYRIES / Salle Desjardins

15 GUITAR STORY / Salle Desjardins

20 GUY NANTEL / Salle Desjardins

21 SRV TRIBUTE BLUES BAND // HOMMAGE

À STEVE RAY VAUGHAN / Cabaret André-H.-Gagnon

27 MARTHE LAVERDIÈRE / Salle Desjardins

28 LES FINISSANTS DE L’ÉCOLE NATIONALE DE L’HUMOUR / Salle Desjardins

29 DANIEL LEMIRE / Salle Desjardins

Saison 2024-2025

23 et 24 août KATHERINE LEVAC / Salle Desjardins

30 et 31 août PIERRE-LUC POMERLEAU / Salle Desjardins

27 septembre CHRISTINE MORENCY / Salle Desjardins

27 septembre MARKO MÉTIVIER / Cabaret André-H.-Gagnon

5 octobre UN MOT, UNE HISTOIRE // MICHEL BARRETTE SE RACONTE À PATRICE BÉLANGER

Salle Desjardins

MARTIN VACHON

Cabaret André-H.-Gagnon

MARIE DENISE PELLETIER

Salle Desjardins

SALEBARBES

Salle Desjardins // COMPLET

LE DÎNER DE CONS

Salle Desjardins

Le Juliette | 19

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