La famille Léveillée-Haché, de Sorel-Tracy, grande gagnante du concours « Faites la Une ».
Nos enfants, des problèmes?
qui ne fut pas linéaire. J’ai été chanceux, j’ai eu des parents qui m’ont soutenu inconditionnellement. Tous n’ont pas cette chance, mais notre système scolaire se doit d’offrir à tous des chances égales.
Marcel Rainville, Directeur général mrainville@les2rives.comLes urgences dans notre système d’éducation se sont réinvitées dans l’actualité. Les signaux sont clairs : il est temps de redéfinir nos priorités comme société au sujet de notre relève.
À travers les statistiques préoccupantes, les cris du cœur des enseignants et les débats sur les différentes tribunes, je suis particulièrement interpellé lorsque j’entends des propos concernant l’ampleur du « problème » au sujet des élèves en difficulté et surtout que l’on ne sait plus qui doit s’en occuper, ni où les placer.
Un élève sur trois (32 %) au secondaire dans le réseau public est actuellement considéré handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Cette cohorte, représentant le tiers de nos élèves, est-elle un fardeau? Est-ce vraiment nos enfants le problème ou c’est la preuve d’un échec du système? Poser ces questions, c’est y répondre. Ces élèves, c’est NOTRE monde.
Dans cette statistique de jeunes qui apprennent différemment, il y a des persévérants, des créatifs, des visionnaires, des énergiques; des forces latentes qui veulent trouver leur place dans toutes les sphères de la société. Les employeurs se battent pour dénicher des candidats qui pensent « en dehors de la boite ». Gageons qu’il y en a des masses dans le lot... si on leur laisse leur chance!
Un jeune n’est pas qu’une note, mais tout un univers. On sait pertinemment que l’enfance et l’adolescence sont des étapes charnières dans une vie. Leur cerveau, leur estime et leur personnalité sont en pleine évolution et chacun apprend à son rythme et à sa façon. Ce sont des diamants bruts et à nous de leur donner des ailes plutôt que des étiquettes. J’ai certainement fait partie de cette statistique durant une partie de mon parcours scolaire
Alors que l’on tente de contrer le décrochage scolaire, on fait face à une vague de décrochage du côté des enseignants et du personnel. 50 % des nouveaux enseignants démissionnent dans les cinq premières années et il y a près de 2600 postes vacants dans les écoles. Valoriser les élèves passe par la revalorisation du métier d’enseignant.
Les parents font définitivement partie de la solution et on doit les outiller et les accompagner davantage. On doit aussi apprendre à apprivoiser l’intelligence artificielle, dont ChatGPT, pour l’utiliser à bon escient.
Investir dans nos jeunes est la plus grande richesse. C’est en leur permettant d’aller au bout de leurs talents et de leurs rêves qu’ils contribueront à notre société dans laquelle les besoins sont criants. À l’inverse, tous les jeunes qui se perdent dans le système en souffrent et on en paie tous le prix. L’organisme L’Ardoise, groupe populaire en alphabétisation nous relate que près du quart de la population âgée de 25 ans et plus dans la MRC de Pierre-De Saurel n’a aucun certificat, diplôme ou grade. Au Québec, un adulte sur deux vit quotidiennement avec des difficultés de lecture ou de compréhension.
Laissons le temps aux enfants d’apprendre. Ne transformons pas les échecs de notre système en mise en échec de l’estime de nos jeunes. C’est l’affaire de tous et je lève mon chapeau aux nombreux enseignants et à tous les acteurs, incluant les parents, qui persévèrent pour soutenir nos jeunes!
L’équipe du journal Les 2 Rives est fière de vous présenter cette 5e édition Ma famille, ma région, dans laquelle vous trouverez une panoplie de sujets, d’articles et de ressources qui touchent le quotidien des familles de notre région.
Le berceau
Louise Grégoire-Racicot | lgracicot@hotmail.comJe suis de la première vague des baby boomers. De cette génération dont on dit qu’elle a eu tout cuit dans la bouche. Pourtant, on a dû, pour se réaliser, couper court avec notre héritage. Réinventer un monde différent de celui qu’avaient connu nos parents. Spécialement dans la place qu’y occupent les femmes et la façon dont les familles vivent leur quotidien!
Bien sûr, la famille reste toujours au cœur des préoccupations des boomers. Elle constitue, pour la plupart d’entre nous, un pilier et un refuge. Un lieu privé où être fidèle à soi-même.
Mais la révolution tranquille, la diminution de l’influence religieuse, la libération des mœurs sexuelles et la prise de conscience des femmes quant au nombre d’enfants à mettre au monde et au rôle à jouer dans la société et au sein de la famille ont nécessairement poussé à changer le modus vivendi de cette dernière. L’adaptation a pris du temps et ne fut pas sans peine. Hélas, il reste encore bien des choses à changer, des négociations à mener, des consensus à arrêter.
Les boomers ont déjà limité les concessions et fait place à un plus libre choix pour ainsi moduler le monde selon leurs vision et ambitions. Lire La génération lyrique d’André Ricard en explique bien plusieurs facettes pas toujours glorieuses ou gagnantes, mais riches de bonnes intentions!
Chose certaine, les modèles pour ces nouveaux couples et familles étaient quasi inexistants. Il fallait réinventer le rôle des pères et mères, introduire un nouveau partage des tâches. Ce qui, pas toujours facile, a conséquemment entraîné des différends menant in extremis à de nombreuses séparations et divorces.
Ainsi, la constitution de la famille a rapidement évolué. À côté de la famille – que la tradition avait voulue nucléaire avec ses liens étroits et permanents de parents et enfants vivant sous le même toit – est apparue la famille monoparentale où une personne seule y vit avec des enfants. Aussi la famille reconstituée où les enfants nés d’unions précédentes cohabitent désormais avec ce nouveau couple, peu importe le sexe ou l’état civil des conjoints. Et plus récemment encore ces nouvelles familles où des enfants sont adoptés ou nés de femmes porteuses.
Les concepts de beau-père, belle-mère, frère et sœur se sont drôlement élargis. Et c’est bien ainsi. Plus de gens y trouvent probablement leur bonheur parce que la famille est plus librement consentie et vécue avec toutes les exigences qu’on attend toujours d’elle.
La principale est de taille. L’exigence que les enfants qui y grandissent y trouvent idéalement un cocon de bienveillance, de solidarité, de sociabilité et de réconfort dans l’amour et le soutien indispensables à leur développement et à leur équilibre.
Des défis attendent leurs parents. Dont l’importance de peaufiner leurs façons de communiquer et la capacité à les écouter sans juger. Ainsi doivent-ils ne jamais hésiter à consulter au besoin quand ils ne se sentent pas à la hauteur ou qu’un enfant n’arrive à s’y sentir intégré pleinement. Personne n’est parfait et ce n’est pas grave si on cherche à s’améliorer. Rien faire le serait. Car la famille a cette responsabilité de contribuer sa large part – via les mots et l’exemple – pour que ne disparaisse pas le Nous au profit du Je! C’est ainsi qu’elle restera le berceau d’un Québec aux racines profondes et fortes!
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Éditeur : Benoit Chartier
Directeur général : Marcel Rainville
Rédacteur en chef : Martin Bourassa
Directeur de production : Alex Carrière
Conception et réalisation : Mélynda Allard
Directeur de l’information : Jean-Philippe Morin
Journalistes : Alexandre Brouillard et Rachel Gauthier
Journalistes collaborateurs : Stéphane Martin et Louis Latraverse
Chroniqueurs : Stéphanie Demers et Louise Grégoire-Racicot
Contrôleur : Monique Laliberté
Publicitaires : Carole Pettigrew et Kevin Arseneault
Coordonnatrices aux ventes : Mélissa Giard et Marie-Pier Robidoux
Distribution : Distribution Transcontinental Inc. Division Publisac Montérégie
Hebdomadaire publié par 655, avenue Sainte-Anne, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 5G4
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Déguiser les apprentissages pour susciter la curiosité!
Stéphanie Demers | stephaniedemers.ca | info@stephaniedemers.ca
Comme parents, nous souhaitons tous la réussite et l’épanouissement de nos enfants. Nous voulons leur offrir le meilleur. Le meilleur de nous-mêmes, le meilleur dans ce monde propice aux apprentissages, aux découvertes et aux expériences! Toutefois, nous nous faisons souvent happer par la réalité qui nous ramène les pieds au sol assez rapidement. Comment trouver l’équilibre entre les responsabilités quotidiennes et le goût d’évasion sans perdre la tête et tous les cheveux qui s’y trouvent?
En tant que mère de deux jeunes enfants et professionnelle de l’éducation, j’ai le souci de trouver cet équilibre et d’aider les familles à y arriver! Quand nous devenons parents, il n’y a pas de manuels d’instructions qui viennent avec ce rôle. Nous apprenons en regardant les autres, en allant chercher de l’information et bien souvent, nous apprenons à nos dépens. Quand nos enfants arrivent dans le grand monde de l’éducation, il arrive souvent que nous devenions rapidement dépassés par les événements. Les devoirs, les leçons, les troubles d’apprentissage ou les troubles de comportements peuvent vite devenir des sources de tension à la maison. L’idée préconçue que nous nous faisions de la famille peut être ébranlée quand l’ambiance se fait lourde dans notre foyer. Comment pouvons-nous arriver à nous sortir de ce cercle vicieux afin de conserver cet équilibre tant recherché?
En donnant ma conférence à plusieurs parents d’enfants d’âge primaire la semaine dernière sur les stratégies de lecture, je mentionnais qu’il fallait quelques fois déguiser les apprentissages pour susciter l’intérêt de l’enfant. Il est possible qu’en s’assoyant à la table de la cuisine avec une feuille de texte et des questions à poser que l’enfant ne soit pas interpellé par la tâche à faire malgré notre bonne volonté de parents! Les apprentissages formels se font déjà entre les quatre murs de sa classe. Offrons-lui un contexte et un environnement plus confortable où il sera curieux de connaître ce qui se passera dans l’histoire! Par exemple, je suggérais aux parents de s’installer confortablement dans le lit de l’enfant avec une petite lumière de lecture et un livre qu’il aime. Il est important de préparer la lecture afin de susciter sa curiosité en lui faisant observer la couverture et nommer ce qu’il voit. La lecture peut ensuite être partagée entre le parent et l’enfant en lisant chacun une phrase, un paragraphe ou une page. Le parent peut également faire la lecture à son enfant s’il pré sente des difficultés. La compréhension pourra quand même être vérifiée même si ce n’est pas l’enfant qui a lu le texte. Une fois l’histoire terminée, le parent peut demander à l’enfant d’en faire le rappel en nommant le personnage, l’endroit et le moment où se déroule le récit. Nous pouvons ensuite le questionner sur ce que fait le personnage au début de l’histoire, le problème qu’il rencontre, la solution trouvée et la façon dont se termine le conte. Ce précieux moment de lecture permet également au parent d’échanger avec son enfant sur sa réaction et son appréciation de l’his toire. As-tu aimé le récit? Explique-moi pourquoi. Quel moment préfères-tu et pourquoi?
L’éducation, c’est donner le goût d’apprendre, de stimuler la curiosité et de laisser de la place à l’en fant pour qu’il puisse expérimenter! En tant que parents, nous sommes les bras droits des enseignants. Notre rôle n’est pas de reproduire l’école dans notre maison, mais plutôt de rendre les apprentissages significatifs dans les différents contextes du quotidien. Avec l’arrivée du printemps, profitons-en pour mettre les petites mains dans la terre, découvrir l’éveil de la nature en marchant dans la forêt encore boueuse et lever les yeux au ciel pour observer le retour des oiseaux! Ces petits moments peuvent facilement être reliés à des œuvres littéraires ou des documentaires!
Comment déguiserons-nous les apprentissages?
Les moments les plus précieux sont ceux passés en famille –
Suzanne Roy, ministre de la Famille
Stéphane Martin | smartin@les2rives.com
Suzanne Roy a été élue députée de Verchères lors des élections d’octobre dernier et rapidement confirmée dans ses fonctions de ministre de la Famille et ministre responsable de la Montérégie. Elle a accepté de nous partager sa vision de la famille en 2023.
« La famille, c’est quelque chose qu’il faut prendre de façon très inclusive. On ne doit pas la catégoriser, il n’y a pas qu’un seul type de famille au Québec aujourd’hui. L’ouverture permet d’éviter la stigmatisation, il faut regarder la famille au sens très large. Le premier élément d’une famille, ce sont les liens qui existent entre les individus. On peut également penser à la bienveillance envers les aînés et les enfants. Il faut s’entraider et partager. Ce sont les premières valeurs de base de la famille, qu’importe la façon dont elle est constituée », relate Mme Roy.
La ministre est bien consciente que le manque de places en garderie est un défi avec lequel les familles ont appris à composer au cours des dernières années. Elle dit s’être attaquée à la problématique dès son entrée en fonction.
« On a un grand chantier au niveau des services éducatifs à l’enfance afin de relever de grands défis pour compléter le réseau. On déploie les efforts pour accélérer les démarches. J’ai mis en place un bureau d’accélération des projets. On a rendu des programmes plus souples pour implanter des services de garde en communauté et en entreprise. Cela permet de diversifier l’offre et de rendre plus rapidement les services aux familles. Je travaille également sur la révision des règles au niveau des inspections dans les services de garde. Je me fais rassurante, nos enfants sont en sécurité, mais c’est important d’avoir tous les outils en main au sein du ministère pour pouvoir intervenir lorsque nécessaire. »
Si l’on imagine bien ce que représente un service de garde en entreprise, le service de garde en communauté demande un peu plus d’explications. « On peut imaginer une municipalité qui aurait un centre communautaire qui permettrait l’ouverture d’un 6 à 12 places extrêmement rapidement avec des éducatrices. Ce pourrait aussi être un organisme communautaire. J’ai vu des chambres de commerce mettre en place un service de garde. Les projets se montent rapidement, on parle de quelques semaines à quelques mois », explique la ministre Roy.
« Pour ce qui concerne les entreprises, en pleine période de pénurie de maind’œuvre, c’est doublement important que l’on soit très efficace au niveau des services de garde. Cela permet aux entreprises de se distinguer et d’offrir un service qui est très recherché en Montérégie particulièrement. […] On veut aller là où sont les gens pour offrir les services parce que l’on veut compléter le réseau. Ce sont 37 000 places
que l’on doit combler en quatre ans », ajoute Mme Roy qui étudie également la possibilité de convertir des garderies non subventionnées en garderie subventionnées afin d’offrir une meilleure équité entre les parents.
SE FAIRE ACCUEILLANT POUR
LES NOUVEAUX ARRIVANTS
Pour pallier le manque de travailleurs, on fait appel, entre autres, à de la main-d’œuvre étrangère. Selon la ministre, les Montérégiens sont reconnus pour leur ouverture d’esprit qui facilite l’accueil et aide à maintenir les nouveaux arrivants en place.
« La Montérégie est la deuxième terre d’ac cueil en importance au Québec. Les gens qui viennent s’y installer sont encore sur place après cinq ans. Déjà, on peut dire que les Montérégiens sont très accueillants. L’immigration contribue à la solu tion du manque de main-d’œuvre.
La Montérégie joue un rôle très important en ce sens bien avant Laval et la Capitale-Nationale », mentionne celle qui agit égale ment à titre de ministre respon sable de la Montérégie.
« Je tiens à mentionner qu’au niveau des familles, les munici palités font un travail extraor dinaire avec des politiques familiales. La famille repré sente une responsabilité partagée et c’est important de se donner la main pour soutenir les familles. Vous savez, les moments les plus précieux sont ceux passés en famille. Conti nuons d’être bienveil lants les uns envers les autres », de conclure Suzanne Roy.
Politique famille et développement social, une parenté certaine
Louis Latraverse | louislatraverse@icloud.comLa région a accouché d’une politique familiale en 2011. Douze ans se sont écoulés depuis et le monde a bien changé. Cette première politique familiale de la MRC de Pierre-De Saurel a été le fruit d’une longue gestation débutée en 2006. Quel bilan peut-on dresser de cet exercice et comment se porte la famille pierre-de-saureloise en 2023? Nous avons posé la question à Véronique Massé, coordonnatrice de la Politique familiale devenue depuis coordonnatrice au développement social.
Avant d’aller plus loin, tout d’abord, tentons quelques définitions de la famille. Le dictionnaire Larousse en donne 12 déclinaisons allant de la traditionnelle : « Ensemble formé par le père, la mère (ou l’un des deux) et les enfants », à la plus étonnante : « Ensemble de maffiosi groupés sous l’autorité d’un parrain ».
Pour être dans l’air du temps, il faut demander à ChatGPT, la version courte : « Groupe de personnes liées par des liens de parenté ou d’affection vivant ensemble et partageant des responsabilités ».
Plus près de nous, la Politique familiale régionale de la MRC en donne une définition ouverte et intéressante : « La famille est la cellule de base de notre société, le premier lieu d’apprentissage, de socialisation et de transmission des valeurs. Qu’il soit enfant, adulte ou aîné, tout individu est donc membre d’une famille et chacun est appelé à contribuer dans la mesure de ses capacités au développement de la société. Bien que la relation intergénérationnelle y soit toujours présente, elle s’inscrit aujourd’hui dans diverses configurations familiales à l’intérieur desquelles ses membres se soutiennent réciproquement à divers stades de leur évolution ».
Véronique Massé en rajoute : « La politique familiale nous a permis de tisser des liens avec la communauté et les organismes communautaires. On a développé une nouvelle façon de travailler avec les partenaires sur de nombreux projets et encore aujourd’hui, ces pro-
jets vivent dans la collectivité, que ce soit Le guide des ressources 0-5 ans, Familles en fête, Certifié famille, Les petits bonnets verts, Mission réduction, Pierre-De Saurel en santé pour en nommer que quelques-uns ».
Comment va la famille en 2023? « C’est compliqué! La pandémie, ç’a été difficile : le confinement, l’omniprésence des écrans. Les familles sont fatiguées. Elles vivent les impacts de la pénurie de maind’œuvre : le manque de places en garderie, le manque de personnel qualifié dans les écoles. Ce sont des enjeux importants et ça met beaucoup de pression sur les épaules des parents. Il faut en prendre soin de nos familles » de répondre Mme Massé.
La Politique territoriale de développement social, qui a pris le relais de la Politique familiale, est issue d’une volonté du milieu de cesser de compartimenter (municipalité amie des aînés, amie des enfants, amie des abeilles, etc.). « Est-ce qu’on peut arrêter de segmenter? Il faut avoir une vision plus large, s’intéresser à la lutte au changement climatique et à la réussite en éducation. Comment attirer les familles et les garder ici. Il faut envisager les problématiques par le canal du développement social », de conclure Véronique Massé.
POUR CONSULTER LA POLITIQUE FAMILIALE : https://www.mrcpierredesaurel.com/services/developpement-social/politique-familiale/
Résoudre les conflits avec civisme pour le bénéfice des enfants
Jean-Philippe Morin | jpmorin@les2rives.comMême si Justice alternative et médiation citoyenne Pierre-De Saurel reçoit peu de demandes pour des conflits familiaux, l’organisme spécialisé dans la résolution de litiges demande aux parents de faire bien attention à la façon dont les chicanes se règlent dans les maisons.
Justice alternative et médiation citoyenne Pierre-De Saurel reçoit entre 20 et 25 appels pour résoudre des conflits chaque année. La plupart des chicanes que les médiatrices ont à régler concernent le voisinage, mais il arrive que des conflits naissent dans la même famille.
« On gère très peu de conflits familiaux parce qu’on ne touche pas aux divorces ou gardes d’enfants. On réfère au bon endroit. Par contre, on voit des chicanes entre mêmes membres d’une famille, comme un beau-frère ou autre. C’est important de régler le problème de façon civilisée parce que les enfants nous observent. Est-ce qu’on prend le temps de se calmer avant de vouloir le régler? C’est pour ça qu’on anime des ateliers sur la résolution de conflits en milieu scolaire et dans la communauté », explique la directrice générale de Justice alternative et médiation citoyenne Pierre-De Saurel, Nicole Teasdale.
UN SERVICE OFFERT DEPUIS 2017
Si Justice alternative Pierre-De Saurel existe depuis 1985, le volet de médiation citoyenne n’a été intégré qu’en 2017. Rappelons que le volet de justice alternative a pour mission de développer et maintenir une pratique différente en matière de justice pour les mineurs, dans un objectif de réparation et réhabilitation.
Quant au volet de médiation citoyenne, de plus en plus de gens en parlent dans la région, croit Nicole Teasdale. « On reçoit un peu plus d’appels qu’avant la pandémie, mais je ne pense pas que ce soit à cause de la pandémie en tant que tel. On fait plus de promotion et
on est plus connus. Parfois, un changement de zonage en urbanisme peut mener à un conflit entre voisins et on est référés. Des policiers vont aussi parler de nos services sur le terrain », souligne la directrice générale.
La résolution d’un conflit débute toujours de la même façon. Une médiatrice entre en contact avec la première personne afin d’écouter son histoire, puis avec la deuxième. Des rencontres préparatoires ont lieu avec chaque partie avant une éventuelle rencontre face à face.
« Le service est sur une base volontaire. On ne peut pas obliger une personne à y participer. La médiatrice accompagne les deux parties tout au long du processus. Une rencontre face à face est idéale pour régler un conflit, mais si elle n’est pas désirée, la médiatrice agira comme intermédiaire avec échange de messages ou de lettres. D’autres fois, ça ne se rend pas à la médiation, alors on outille les gens pour régler le conflit eux-mêmes. La médiatrice ne tranche pas pour une partie ou une autre, elle est là pour régler le conflit », soutient Mme Teasdale.
Même si les conflits entre membres d’une même famille finissent souvent par se régler d’eux-mêmes, d’autres peuvent perdurer. La directrice générale de Justice alternative et médiation citoyenne Pierre-De Saurel demande donc aux citoyens de ne pas hésiter à les appeler en cas de doute. Pour joindre l’organisme : 450 746-0954 ou japds@videotron.ca.
La famille au cœur des priorités de la Ville de Sorel-Tracy
Rachel Gauthier | rgauthier@les2rives.comImplanter des activités et des environnements qui favorisent la qualité de vie en famille dans la région; voilà une des préoccupations de la Ville de Sorel-Tracy et de son Service des loisirs.
Le directeur de ce département, Benoît Simard, a dévoilé suivre la philosophie du « Penser et agir famille », c’est-à-dire que les actions du Service des loisirs prennent toujours en considération la famille au cœur de ses décisions. Par « famille », cela comprend tous les groupes d’âge puisque les enfants, les adolescents, les adultes et les aînés sont tous des membres de la famille. C’est donc sous le signe de l’inclusivité que se dessine l’offre des activités et des espaces aménagés.
Du côté des activités, les animations de proximité sont utilisées pour rejoindre les citoyens. Ainsi, la Ville se rend directement dans les quartiers, comme dans les parcs publics, pour offrir des activités de rassemblement. M. Simard donne en exemple le Vagabond, un véhicule qui se promène avec une troupe d’animateurs pour proposer des activités diverses, ou les soirées musicales Mon quartier sur scène, des spectacles qui se produisent l’été dans les parcs de la région.
Pour sa part, l’aménagement du territoire participe à la création de milieux de vie stimulants pour la famille. L’installation de nouveaux modules au parc de planche à roulettes, communément appelé skatepark, situé à l’arrière de la Maison des jeunes « La Place », est un exemple concret d’un aménagement qui se veut commode pour tous les groupes d’âge.
« Skatepark, c’est une clientèle qu’on associe souvent à des ados, mais c’est l’erreur si on s’arrête aux ados. Les aménagements en ce moment tels qu’ils sont présentés sont challengeants pour les ados, mais ils sont très accueillants pour les familles. D’ailleurs, la première génération de skateurs, ce sont des parents aujourd’hui qui font du skate », souligne-t-il.
La Ville de Sorel-Tracy mise donc sur son programme d’activités ainsi que sur son aménagement des espaces récréatifs, comme les parcs, les infrastructures sportives et les
À L’INTENTION DES FAMILLES
sentiers cyclables, pour offrir à la population des conditions qui favorisent le divertissement en famille.
« Un parc bien aménagé propose une activité familiale par défaut. La Ville ne doit pas tout organiser. La Ville doit favoriser et doit mettre en place des ingrédients pour que les gens organisent eux-mêmes aussi leurs activités sur la place publique », révèle M. Simard.
IMPLICATION CITOYENNE ET NOUVEAUTÉS À VENIR
Le directeur précise que les initiatives citoyennes sont souhaitées. Lorsque le citoyen s’implique pour l’organisation d’un événement dans sa région, il le fait en fonction de ses besoins et ceux de sa famille. Benoît Simard rappelle aux citoyens qu’ils peuvent participer aux appels à tous en donnant en exemple celui de l’organisation de la fête nationale du Québec qui aura lieu le 23 juin 2023 à Sorel-Tracy.
« Une ville va souhaiter que ses citoyens soient des acteurs, non pas des spectateurs », révèle-t-il.
En primeur, Benoît Simard a annoncé que lors de la fin de semaine du 16 et 17 juin, un événement est prévu au parc de planche à roulettes. L’humoriste et animateur de la série télévisée Skate le monde, Mathieu Cyr, viendra y faire un tour. De plus, sans en dévoiler plus, M. Simard a confié que la Ville avait prévu plusieurs activités cet été pour pallier les chantiers du centre-ville. Les citoyens sont invités à rester à l’affût.
Patrick Péloquin veut créer des milieux de vie intéressants
Rachel Gauthier | rgauthier@les2rives.comLe maire de la Ville de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin, est d’avis que l’attractivité d’une ville passe par ses milieux de vie, où tous les membres de la famille y trouvent leur compte.
En écho à son collègue Benoît Simard du Service des Loisirs, M. Péloquin a révélé que la Ville de Sorel-Tracy avait une vision de la famille inclusive. « Nous, ce qu’on veut, c’est que tout le monde y trouve son compte [...] des enfants jusqu’aux aînés », précise-t-il. Pour plaire à tous, la municipalité adopte plusieurs stratégies, dont celle d’améliorer ses milieux de vie.
Le volet des infrastructures sportives se retrouve à l’avant-plan des projets. Les investissements à ce niveau ont été entrepris depuis un moment avec le terrain synthétique et le projet du complexe aquatique. Le stade René St-Germain fait également partie des projets de rénovation. Avec ce dernier, la Ville désire réaliser un projet de qualité et retravailler la piscine qui est à proximité.
Patrick Péloquin souligne d’ailleurs qu’il y avait un rattrapage important à faire pour la modernisation des infrastructures sportives de la région. Ces améliorations se font dans une volonté de créer des milieux de vie stimulants pour les familles. Par exemple, le complexe aquatique offre des cours pour des personnes de tous les groupes d’âge, que ce soit les poupons, les adolescents ou les aînés.
De plus, l’aménagement du centre-ville est au cœur des projets de la Ville. Plusieurs municipalités au Québec ont fait les mêmes investissements pour redonner une attractivité à leur centre-ville. Par les travaux qui s’y produiront cet été, la Ville de Sorel-Tracy vise la création d’un centre-ville qui donnera envie à la population de s’y promener.
Une autre des améliorations est la protection de l’environnement. Selon le maire, il s’agit d’une réalité nationale. « Il y a vraiment un virage qui se fait partout au Québec. Cette fois-là, on est dans le lot. On est dans la vague. On va même être des figures de proue de cette vague-là », révèle-t-il, en précisant que la particularité de Sorel-Tracy réside dans son équilibre entre la nature et la ville.
« Il ne faut pas avoir peur de créer ces beaux milieux-là », conclut-il, en ajoutant que la Ville doit savoir se mettre à jour et être avant-gardiste.
PRINTEMPS
MODE MASCULINE
Prêt à regarnir votre garde-robe?
avoir une apparence virile et anticonformiste? Cette tendance est parfaite pour vous!
LA RATINE (tissu éponge)
Cette matière absorbante et réconfortante n’est plus réservée aux serviettes et aux robes de chambre! Avec la pandémie et le réchauffement climatique, les designers ont trouvé en la ratine (idéalement recyclée) un matériau ultra confortable. Oserez-vous l’essayer pour un pantalon ou une chemise?
L’hiver s’achève (enfin!), et avec l’arrivée de la saison douce vient le désir de nouveauté. Votre look vestimentaire nécessite une mise à jour et vous vous demandez quels styles privilégier pour être en harmonie avec les tendances de la mode masculine en ce beau printemps 2023? Voici quelques idées pour vous inspirer!
LE COWBOY EXCENTRIQUE
Cette tendance résolument ludique consiste à porter les vêtements et accessoires typiques d’un cowboy, mais en version audacieuse. Couleurs éclatantes, paillettes… préparez-vous à faire tourner toutes les têtes!
LE COMPLET DÉCONTRACTÉ Fait d’un tissu clair (ex. : crème), doux et léger, le complet printanier possède une allure élégante, mais non rigide. Le pantalon, à la jambe plus large, donne un style raffiné et un brin rebelle, notamment lorsque vous troquez la ceinture pour un cordon, par exemple. En outre, le veston souple ou déstructuré est de mise pour adopter ce style à la fois chic et « relax »!
Pour créer des tenues printanières esthétiques et flatteuses, visitez les boutiques de vêtements pour hommes de votre région — et n’hésitez pas à demander des conseils à leurs stylistes!
MODE FÉMININE
Zoom sur 4 tendances incontournables du printemps 2023
3. Les jupes longues : alors que les températures demeurent fraîches, les minijupes doivent attendre leur tour! Pour l’instant, faites plutôt provision de jupes très longues et seyantes, frôlant la cheville ou le sol (notez toutefois que cette seconde option s’avère plus périlleuse)!
Le printemps est une saison propice à l’adoption de nouveaux styles vestimentaires. Vous cherchez l’inspiration pour dénicher des tenues qui cadreront avec votre personnalité? Découvrez dès maintenant quelques-unes des tendances qui font le buzz en matière de mode féminine en 2023!
4. Les manteaux de cuir : les manteaux en cuir robuste de coupe régulière ou de type perfecto ont la cote. Côté couleurs, vous ne pouvez vous tromper avec le classique noir ou, pour un peu plus d’audace, le bourgogne.
1. Les jeans amples : très larges, voire bouffants, les jeans pour femmes du printemps 2023 sont à l’extrême opposé du style ajusté (skinny) qui a connu ses — nombreuses! — années de gloire. Confortables à souhait, ils deviendront les complices de tous vos looks décontractés!
LE DENIM USÉ
Les chemises, les vestes et les pantalons en denim volontairement usé, c’est-à-dire délavé, effiloché ou déchiré, reviennent en force cette année. Vous aimez
Prête à magasiner vos nouveaux ensembles printaniers? Enfilez vos chaussures les plus confortables et visitez vos boutiques de vêtements locales pour faire de belles trouvailles!
2. Les vestons surdimensionnés : pour vous sentir puissante et confiante, un veston est une idée gagnante, encore plus s’il est de grand format. Ce printemps, portez le vôtre avec un jean de qualité ou un pantalon habillé pour obtenir une tenue élégante qui impose le respect.
Quels sont les accessoires à la mode ce printemps?
notamment, ils donnent du caractère à tous vos looks ce printemps.
Lunettes graphiques : protégez vos yeux contre les puissants rayons UV grâce à des lunettes fumées au style futuriste ultra branché!
Pour rehausser vos ensembles de tous les jours ou des grandes occasions et pour vous distinguer en cette douce saison, misez sur l’extraordinaire polyvalence des accessoires mode! Tour d’horizon des tendances phares de 2023.
Petit sac à bandoulière : en format mini, cet accessoire est parfait lorsque vous souhaitez transporter le strict nécessaire.
Ceinture géante : les ceintures larges et ornementées sont en vedette cette année et agrémentent autant les pantalons que les jupes, les robes ou les vestons.
Sac surdimensionné : idéal pour magasiner ou pour voyager, le sac surdimensionné de type fourre-tout est assurément un must.
Sandales plates : les « gougounes » et autres chaussures ouvertes sans talon sont tout indiquées pour laisser vos pieds respirer… et exhiber votre pédicure soignée! Pour découvrir une foule d’accessoires mode avec lesquels vous pourrez vous amuser à varier vos looks printaniers, visitez les boutiques de votre région sans tarder!
Chapeau chic : les chapeaux classiques et élégants (ex. : fédoras, capelines, panamas et canotiers) sont en vogue ce printemps pour créer une allure distinguée. Collier de perles : plutôt court, le collier de perles — naturelles ou artificielles — peut être blanc nacré ou délicatement coloré, selon le style recherché.
Foulard de soie : porté autour du cou (pour remplacer la cravate), il donne une allure à la fois raffinée et bohème.
Gants élégants : les gants ne servent pas qu’à garder vos mains au chaud! En cuir, en satin ou en velours,
Le Centre récréatif Au fil des ans de retour sur les rails
Alexandre Brouillard | abrouillard@les2rives.com
Après une période plus difficile en 2021-2022, le Centre récréatif Au fil des ans a repris du poil de bête dans les derniers mois.
« Nous avons eu des problèmes internes, mais ils sont maintenant réglés. […] Nous avons un nouveau CA [conseil d’administration] qui fonctionne très bien et les membres sont au rendez-vous », soutient Gilles Paradis, le coordonnateur de Centre récréatif Au fil des ans.
Actuellement, l’organisme répertorie environ 730 membres. Ceux-ci profitent d’un éventail d’activités organisées dans le cadre de l’objectif de l’organisme qui est de briser l’isolement des aînés âgés de 50 ans et plus dans la grande région de Sorel-Tracy.
Depuis plusieurs années, le Centre récréatif offre une programmation variée à ses nombreux membres, dont des cours d’informatique, d’espagnol, d’anglais, de gymnastique, d’entraînement physique et de danse en ligne.
« On a aussi plusieurs activités comme le billard, le bingo, le tennis sur table, le shuffleboard et les poches. On a aussi des dames qui font du tricot pour le Centre d’action bénévole et des ateliers de création littéraire. Puis, chaque année, on offre habituellement une soirée poésie », énumère M. Paradis, précisant que la pétanque et le washer ont toujours la cote auprès des membres.
Aussi, l’organisme organise diverses soirées thématiques, comme le spectacle personnification présenté
le 5 mars dernier, le repas cabane à sucre tenu le 5 avril et la soirée Saint-Valentin. En saison, l’organisme offre ses activités tous les jours à ses membres.
« Nous avons beaucoup de plaisir et nous invitons les gens intéressés à nous visiter et à devenir membres », lance avec enthousiasme Gilles Paradis.
Alors que la saison d’activités tire à sa fin pour prendre une pause durant la période estivale, Gilles Paradis assure que l’automne 2023 sera riche en événements de tous genres. Il est possible de consulter l’horaire des activités sur le site Web de l’organisme https:// www.centredesaines.qc.ca/ ou via la page Facebook.
Plusieurs personnes participent aux différentes activités organisées par le Centre récréatif Au fil des ans situé au 3225, rue Courchesne. Photo tirée de Facebook
Les diverses soirées organisées par le Centre récréatif Au fil des ans sont populaires.
Les Maisons des jeunes toujours nécessaires
Rachel Gauthier | rgauthier@les2rives.comRevenues à leur horaire normal d’avant la pandémie, les Maisons des jeunes ont retrouvé leur erre d’aller. Les adolescents répondent présents et participent en grand nombre aux activités mises sur pied pour leur divertissement et leur bien-être.
La directrice générale de la Maison des jeunes de Sorel « La Place », Lucie Champagne, et le directeur de celle de Tracy « L’Air du Temps », David McDermott, ont révélé que les jeunes avaient besoin plus que jamais de se rencontrer et d’entrer en contact les uns avec les autres.
« C’est important une Maison des jeunes. [...] Ça prend un lieu avec des adultes qui sont significatifs pour qu’ils puissent se dévoiler, parler et avoir une certaine approbation ou non », dévoile Lucie Champagne.
Le but d’une Maison des jeunes est de créer un milieu de vie pour les jeunes entre 12 et 17 ans. L’implication et la participation à l’organisation des activités les mènent ultimement à une responsabilisation et à une autonomie.
Les activités sont variées. Elles peuvent prendre la forme d’une sortie au cinéma, d’un souper meurtre et mystère ou encore de jouer à des jeux de table. Les ateliers de prévention portent sur des sujets qui touchent les jeunes, entre autres, la santé mentale, la toxicomanie, la sexualité, la diversité des genres et la persévérance scolaire.
M. McDermott explique donner prétexte à la discussion par le loisir. Par exemple, à Tracy, les animateurs et les jeunes ont visionné une série qui aborde la puberté, ce qui a entraîné des discussions sur ce sujet.
Notons que le problème de main-d’œuvre ne les épargne pas. Si un membre de l’équipe est malade, ils doivent fermer puisque les équipes de travail sont réduites. Il y a donc des bris de services à l’occasion.
NOUVELLE CLIENTÈLE ET GRANDE IMPLICATION
Les cohortes qui fréquentent ces lieux sont de plus en plus jeunes. Ils sont majoritairement âgés de 11, 12 ou 13 ans. À partir de 14 ans, les jeunes commencent dorénavant à travailler. Lucie Champagne révèle que le bas âge des jeunes fait en sorte que les parents sont plus impliqués. Ces derniers échangent avec les animateurs, ce qui favorise une bonne communication entre tous les acteurs qui gravitent autour des jeunes.
L’implication des jeunes est bonne. À Sorel, un jeune occupe un siège au conseil d’administration de la Maison des jeunes, alors qu’à Tracy, ce sont deux jeunes qui participent au conseil d’administration.
À Sorel, les adolescents prennent tellement part aux activités que la Maison des jeunes doit parfois en refuser pour certaines activités. Par ailleurs, Mme Champagne souligne que dans la dernière année, ce sont 565 jeunes qui ont fréquenté sa Maison des jeunes. « C’est beaucoup! », s’exclame-t-elle, en insistant sur l’augmentation de la clientèle.
Il est possible de suivre les pages Facebook des Maisons des jeunes pour prendre connaissance des activités et des horaires de chacune.
riche en ressources pour les familles
Le Carrefour naissance-famille veut demeurer un incontournable
Stéphane Martin | smartin@les2rives.com
Le Carrefour naissance-famille de Sorel-Tracy célébrera l’an prochain son 40e anniversaire. L’organisme veille au développement du rôle parental et à l’accompagnement des familles de la périnatalité à l’adolescence.
Une multitude d’activités permet aux enfants de se développer tout en renforçant les liens familiaux. « C’est le cas des ateliers de développement parent-enfant 0-6 mois, 6-12 mois, 12-24 mois et des activités thématiques 2 à 4 ans. Ce qu’il est beau de constater, ce sont les amitiés qui se créent également entre les mamans. Il n’est pas rare de les voir sortir des ateliers et poursuivre leurs discussions en s’invitant à prendre un café ou en allant marcher. Ce n’est pas toujours évident pour une mère en congé de maternité de pouvoir socialiser. C’est une opportunité qui s’offre par le biais de nos ateliers », explique l’agente à l’accueil du Carrefour naissance-famille, Dominique Verrette.
L’importance de socialiser pour les enfants est démontrée dans diverses littératures. Selon les statistiques véhiculées, il y aurait un nouveau parent sur quatre qui demeure isolé lors de la naissance d’un enfant, et ce, jusqu’à l’entrée à la maternelle. À cet effet, le local aux familles permet aux parents de sortir de la maison, de rencontrer de nouvelles personnes, de construire un réseau social et de venir chercher de l’aide auprès des intervenants lorsque nécessaire.
« Il est situé à l’étage de l’hôtel de ville de Saint-Joseph-de-Sorel. Il est ouvert tous les mercredis de 9 h à 15 h et l’accès est entièrement gratuit. L’idée de base est vraiment de socialiser en jouant avec d’autres enfants et en rencontrant d’autres parents. Il est possible de manger sur place », ajoute Mme Verrette.
DEUX INITIATIVES POUR LE PORTEFEUILLE DES FAMILLES
Le Carrefour naissance-famille permet également aux familles de la région de réaliser certaines économies en cette période d’incertitude économique.
« Notre boutique à portée sociale gagne à être connue. On mise sur des produits québécois. On a des chandelles, des produits pour bébé, pour la peau, pour le bain, des jeux de société, une multitude de bijoux, des animaux lourds pour calmer les enfants et énormément de matériel pédagogique. Il s’agit d’une boutique sans taxe qui est ouverte à tous.
Ça vaut la peine de venir faire son tour à l’occasion pour voir nos nouveautés. Les fonds générés sont réinvestis dans l’organisme », décrit Dominique Verrette.
Le Marché aux puces Les trésors de Taquine est organisé deux fois par année par le Carrefour naissance-famille. Il s’agit de l’occasion pour les familles de se procurer divers articles à prix modique tout en effectuant un bon geste pour l’environnement en donnant une seconde vie aux objets. L’événement, qui a pris une pause pour son édition printemps-été 2023, reviendra en force à l’automne avec une nouvelle formule qui sera plus au goût du jour pour la clientèle.
Pour plus d’information, il est possible de communiquer avec l’équipe du Carrefour naissance-famille au 450 743-0359 ou sur la page web de l’organisme au carrefournaissancefamille.com.
Une demande grandissante pour les services de la Maison de la
Famille Joli-Cœur
Jean-Philippe Morin | jpmorin@les2rives.com
La Maison de la Famille Joli-Cœur, située sur la rue Legendre à Contrecœur, a augmenté son offre de services dans les dernières années en raison d’une demande croissante des familles. L’objectif demeure le même : répondre aux besoins et nécessités de toutes les familles qui en font la demande.
Par exemple, le programme Second souffle est en place depuis l’an dernier. Une intervenante de proximité se rend chez les gens pour s’occuper de l’enfant et offrir du répit à un parent pendant un moment afin que ce dernier vaque à ses occupations (rendez-vous, commissions, besoin de dormir, etc.). Il peut arriver que le CLSC recommande des parents à l’organisme.
« Parfois, des parents sont juste à bout et ont besoin d’aide. Le programme est toutefois à restructurer, mais les options pour que ce service soit optimisé sont grandes », explique la directrice par intérim de la Maison de la Famille, Cindy Mathers.
Les services gratuits et adaptés sont tout aussi populaires, que ce soit les ateliers de développement parents-enfants de 0 à 5 ans, les ateliers de préparation à la maternelle pour les 4-5 ans, le local aux familles ou la halte-garderie. Des soirées disco se tiennent également pour les 5-12 ans, ainsi qu’un marché aux puces deux fois par année. « Nos ateliers fonctionnent à plein régime. Ils sont complets pour cette session. C’est toujours un grand succès », révèle Mme Mathers.
PLUS DE SERVICES
Fréquenter la Maison de la Famille Joli-Cœur présente plusieurs avantages, selon la directrice par intérim. Son conseil d’administration entend d’ailleurs continuer d’offrir les mêmes services, tout en augmentant la cadence dans une ville en croissance comme Contrecœur, qui a franchi le cap des 10 000 habitants cette année.
« Par exemple, la raison pourquoi le local aux familles fonctionne aussi bien, c’est que les enfants jouent librement et les parents se soutiennent. On brise l’isolement, on partage nos difficultés. C’est un des services qu’on aimerait offrir plus à temps plein, mais présentement, il est ouvert seulement les vendredis matins. L’objectif dans les prochaines années est de refaire les locaux pour offrir le service au quotidien. Ça va se faire progressivement », souligne Cindy Mathers.
Le nerf de la guerre, pour les organismes communautaires, reste le financement. « Oui, les services sont de plus en plus nécessaires, mais on essaie d’en faire plus avec moins de sous, ce qui est la réalité de tous les organismes. On travaille pour faire des collectes de fonds ou des demandes de subventions, mais elles ne sont pas tant indexées dans les dernières années. La pénurie de main-d’œuvre fait en sorte qu’il faut plus payer nos gens, mais il nous en reste moins pour les services. Sans gens qualifiés, on n’a pas de services à offrir », déplore la directrice par intérim.
Le prochain défi, selon Cindy Mathers, sera d’aller chercher les familles nouvellement arrivées à Contrecœur. « Il y a beaucoup de nouvelles familles qui arrivent, notamment de l’immigration, qui ne connaissent pas nos services ou qui ne connaissent personne dans la ville. Nous voulons être plus connus pour que ces familles viennent nous voir et brisent l’isolement », conclut-elle.
Les services du CABBR de plus en plus utilisés par les familles
Stéphane Martin | smartin@les2rives.comDepuis près de 55 ans, le Centre d’action bénévole du Bas-Richelieu (CABBR) offre une multitude de services afin d’alléger la vie des familles de la région. Au cours des dernières années, l’organisme a vu son nombre de bénéficiaires augmenter de façon significative dans différents services qui touchent directement le milieu familial.
« Les déjeuners-écoles sont offerts aux enfants par le biais d’une inscription au CABBR ou au secrétariat d’école. On rencontre les familles pour expliquer les services et mieux cerner leurs besoins. À la suite de la pandémie, on opte maintenant pour un service de livraison à domicile chez les enfants. On s’assure que nos jeunes aient quelque chose de soutenant dans le ventre avant d’aller à l’école. Nous suivons les recommandations du guide alimentaire canadien. Le tout est offert à moindre coût, soit 6 $ par mois pour un enfant seul et 10 $ pour une famille », explique le directeur général du CABBR, Ando Andrianady.
En 2022, une hausse de 42 % a été observée chez les bénéficiaires d’aide alimentaire comparativement à 2019, avant la pandémie. « Dans cette catégorie, on retrouve le marché du CAB et le dépannage alimentaire. On a en ce moment plusieurs familles qui travaillent, mais qui n’arrivent pas à la fin du mois et qui se tournent vers nous pour les banques alimentaires. On offre donc des aliments à moindre coût. Il y a le marché chaque mercredi après-midi. Les gens se procurent 15 articles et plus dans la viande, le cannage, les fruits et légumes frais, la boulangerie la pâtisserie, etc. Nous préparons également certains aliments périssables que l’on offre congelés. »
Puisqu’une bonne façon d’économiser sur la facture d’épicerie est de cuisiner, le CABBR offre des séances de cuisines collectives. « Nous avons des ateliers les lundis et les vendredis matins. Les gens peuvent venir cuisiner et apprendre avec nos équipes. Tout est pensé en fonction des familles. C’est l’endroit pour apprendre des recettes pour seulement 5 $ par participation. L’avantage de cuisiner est indéniable pour le portefeuille et pour la santé. Cela permet de faire un budget en planifiant les menus à l’avance », ajoute M. Andrianady.
L’aide alimentaire comprend également les paniers de Noël qui sont offerts annuellement aux familles à faible revenu. D’autres services du CABBR permettent de réaliser des économies substantielles sur des aspects qui touchent la santé des gens. « Nous offrons les services du Bonhomme à lunettes. Tous les mercredis après-midis, la population peut venir rencontrer l’opticien Bernard Champagne qui propose des lunettes à bas prix. Souvent, on paie très cher pour des lunettes dans les grandes surfaces en raison des grandes marques. Le Bonhomme à lunettes offre des montures à prix abordables. »
« Un autre de nos services qui gagne à être connu pour les familles de la région est l’accompagnement médical par nos transporteurs bénévoles. On peut vous accompagner pour un rendez-vous chez le dentiste, votre médecin de famille ou à une clinique externe. Il faut appeler 48 h à l’avance pour planifier le transport. Ça enlève un gros stress à des gens qui n’ont pas de voiture ou pas nécessairement les moyens de conduire dans une autre ville. Des fois, on ne trouve pas toujours des gens dans notre entourage pour nous accompagner et le CABBR offre la possibilité de le faire en toute sécurité », mentionne le directeur général.
Enfin, bon nombre d’enfants de la région jouissent d’une rentrée scolaire réussie grâce à l’Opération Septembre. « C’est entièrement grâce à Centraide que l’on peut aider les familles en remettant des cartes-cadeaux pour acheter du linge. On fournit également des sacs à dos et l’on se charge de la facture pour le matériel didactique. Les familles intéressées peuvent s’inscrire à ce service au CABBR. »
Le directeur général profite de l’occasion pour mentionner qu’il ne faut jamais hésiter pour demander de l’aide. « Nous sommes une grande famille ici au CABBR. Nous ne sommes pas rigides sur les exigences pour profiter de nos services. On s’assoit ensemble et l’on regarde ce qu’il vous reste à la fin du mois. On est là pour aider et vous pouvez être assurés de notre professionnalisme », de conclure Ando Andrianady.
Le service des déjeuners-écoles est très sollicité au Centre d’action bénévole du Bas-Richelieu. Photo tirée de Facebook
Jeux
POINT À POINT
COMPLÈTE LA GRILLE AVEC DES CHIFFRES DE 1 À 6, EN TE RAPPELANT QUE : - Un chiffre ne doit apparaître qu’une seule fois par rangée; - Un chiffre ne doit apparaître qu’une seule fois par colonne; - Un chiffre ne doit apparaître qu’une seule fois par boîte de 6 carrés.