Gestion et technologie agricoles

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| | PP40051633 CULTIVER la réussite 10 e Numéro CULTIVER la réussiteLA PROMOTION DE L’AGRICULTURE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC GRANDE CULTURE ET PRODUCTION BOVINE Le chanvre : un marché florissant Aussi dans cette édition : Un webinaire sur la prévention des maladies infectieuses ..........p. 6 Tous sur les écrans nocturnes de serre ...................p. 20 Quelles variétés de pommes planter? ................p. 21
Marie-Eve Parenteau, directrice administrative du Groupe La Feuille Verte, et Dany Lefebvre, président-directeur général.
2Jeudi 20 octobre 2022Gestion et Technologie Agricoles

GRANDE CULTURE

La Feuille Verte mise sur le chanvre

« C’est d’ailleurs dans ce laps de temps qu’on voit la plante changer un peu chaque jour. Anticipant l’hiver, elle gonfle ses bourgeons et produit beaucoup de substance antidouleur, justement ce qui nous intéresse », confie M. Lefebvre.

Depuis quelques années déjà, la culture du chanvre connaît une hausse importante en Amérique du Nord, et la superficie des surfaces cultivées augmente d’année en année aux États-Unis et au Canada. Toutefois, rares sont les entreprises québécoises à cultiver les têtes florales de chanvre femelle. C’est pourtant le cas de La Feuille Verte, qui a pignon sur rang à Saint-Cyrille-deWendover, et qui gère actuellement la culture de 20 000 plants de chanvre nordique sur 10 acres. Une production appelée à être revue et augmentée au cours des prochaines années.

« Notre mission est simple : faire du bien aux gens avec du chanvre », explique d’entrée de jeu Dany Lefebvre, présidentdirecteur général. « Pour atteindre cet objectif, nous cultivons, transformons et commercialisons des produits à base de chanvre sous différentes marques, soit Chanv, pour les produits de soins corporels, et Crocx, pour les soins de la peau et du pelage des animaux de compagnie. »

La Feuille Verte détient ainsi deux licences de Santé Canada, l’une visant la culture et la récolte, et l’autre encadrant la recherche et développement sur différentes molécules actives. Mais M. Lefebvre prend bien soin de noter qu’il ne s’agit pas d’une licence de production de cannabis, beaucoup plus complexe à obtenir et à gérer. « Les producteurs de maïs et de soja peuvent obtenir une licence pour le chanvre plus facilement », révèle-t-il.

Sur le terrain

Depuis son siège social, situé dans les aires de 65 000 pi 2 de l’ancien abattoir Levinoff-Colbex, Dany Lefebvre et sa quarantaine d’employés s’affairent présentement à gérer la récolte et l’usinage des précieuses têtes florales. Semées à quatre pieds d’intervalle à la fin mai, les pousses sont cultivées à l’ancienne selon la méthode goutte à goutte sur paillis et récoltées entre la mi-septembre et la mi-novembre.

Une question s’impose : pourquoi se limiter à la plante femelle? « La culture du chanvre est légale au Canada depuis 1998, mais n’implique que les tiges et les graines. Ce n’est que depuis 2018 que les cultivateurs peuvent obtenir une autorisation pour récolter la plante dans son intégralité. Pour sa part, La Feuille Verte cultive seulement la plante femelle, qui ne produit pas de graine, seulement des têtes florales », explique Dany Lefebvre.

L’entreprise collabore toutefois avec des agriculteurs québécois qui cultivent le chanvre mâle et femelle, et qui récoltent les graines pour ensuite les acheminer vers un pressoir où elles seront broyées à froid afin d’obtenir l’huile de chanvre.

Une fois les têtes florales récoltées, ce qui ne représente que 30 % de la tâche globale, plusieurs procédés attendent l’équipe. « Il s’agit d’une plante qui exige beaucoup d’attention, et ce, jusqu’à son traitement en usine », note M. Lefebvre, qui souligne qu’afin d’accéder à la ligne de production, le personnel doit respecter un protocole strict, élaboré pour garantir le contrôle de la qualité.

À travers toutes ces étapes, le fondateur de l’entreprise se dit reconnaissant de bénéficier de l’expertise des sols et du prêt d’équipement (tracteurs, rotoculteurs, etc.) de producteurs agricoles des environs. « Cela nous aide à développer nos connaissances et nous évite de dépenser des dizaines de milliers de dollars pour une machinerie qui ne servirait que deux semaines par année », confie-t-il.

Le champ des possibles La culture de 20 000 plants a permis à l’entreprise de gagner en savoir-faire et en expérience, mais la nouvelle réglementation élargie de Santé Canada, attendue en 2024, pourrait changer la donne pour La Feuille Verte.

« Notre modèle d’affaires est en fait basé sur cette décision de Santé Canada. Pour l’instant, nos produits contiennent de la graine de chanvre, qui est non réglementée. La décision attendue ferait en sorte que les produits contenant du cannabidiol (CBD), une molécule active non psychotrope, pourraient se

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retrouver en vente libre dans les épiceries et les pharmacies. En d’autres termes, il serait possible de trouver des produits à teneur en CBD ailleurs qu’à la SQDC, qui a présentement le monopole. Il serait alors envisageable pour La Feuille Verte de doubler ou de tripler sa production », lance Dany Lefebvre, visiblement stimulé par cette possibilité.

Suivez l’audioguide

Animée par la volonté de promouvoir les vertus du chanvre, l’entreprise propose l’expérience Canna-tourisme, soit un par-

cours ponctué de multiples panneaux d’interprétation et assorti d’un audioguide, qui permet une immersion dans l’histoire unique du chanvre nordique, l’une des premières plantes domestiquées par l’humain, et de découvrir ses multiples propriétés, de même que ses procédés d’agriculture écoresponsable.

Bien que ses produits soient disponibles dans une centaine de points de vente au Québec (Uniprix, Metro et Mondoux, entre autres), une boutique permet de se les procurer sur place et de bénéficier d’un service-conseil.

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26 500 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par la poste aux producteurs agricoles dans les régions suivantes :

Montérégie-Est Montérégie-Ouest Centre-du-Québec

LA PROMOTION DE L’AGRICULTURE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC Gestion et Technologie AgricolesJeudi 20 octobre 20223 ÉDITEUR : Benoit Chartier RÉDACTEUR EN CHEF : Martin Bourassa ADJOINTE À LA RÉDACTION : Annie Blanchette TEXTES ET COORDINATION : Yves Rivard CONTRÔLEUR : Monique Laliberté DIRECTEUR DU TIRAGE : Pierre Charbonneau DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ : Guillaume Bédard DIRECTEUR DE LA PRODUCTION : Alex Carrière PUBLICITAIRES : Louise Beauregard Michel Bienvenue Manon Brasseur Luc Desrosiers Miriam Houle Isabelle St-Sauveur TÉL. : 450 773-6028 TÉLÉCOPIEUR : 450 773-3115 SITE WEB : www.dbc.ca COURRIEL : admin@dbc.ca Publié 12 fois par année par DBC Communications inc. 655, avenue Sainte-Anne, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 5G4 Imprimé par Imprimerie Transcontinental SENC division Transmag, 10807, rue Mirabeau, Ville d’Anjou Québec H1J 1T7. Dépôt
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édition 10 novembre
La boutique, qui permet d’obtenir un service-conseil directement de la part des producteurs. Crédit photo : La Feuille Verte Vue d’une partie de la superficie de culture et de deux excellents employés de La Feuille Verte. Crédit photo : La Feuille Verte RIVARD

Succès de la première rencontre nationale des équipes de ventes du Semex

La première rencontre nationale des équipes des ventes des propriétaires de Semex, initiée par le Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ), a été qualifiée de succès par l’organisation et ses participants. Pour rappel, l’objectif de l’événement, tenu au Centre des congrès de Saint-Hyacinthe du 21 au 23 septembre, était de réunir les trois copropriétaires (CIAQ, EastGen, WestGen) afin d’analyser la situation de l’industrie laitière et bovine canadienne et, dans un principe de formation continue, d’approfondir les connaissances des participants sur les produits et services offerts par Semex. Des conférences et des visites d’entreprises étaient au programme.

Comme le souligne Pierre Rhéaume, directeur des communications au CIAQ, plus de 70 personnes ont pris part aux activités, dont une soixantaine pour les visites de fermes tenues le 22 septembre. « Le CIAQ, EastGen et WestGen, qui sont propriétaires de Semex, sont la propriété des

producteurs de chacun des territoires qu’elles représentent », explique ce dernier. « Pour faire face à l’évolution des technologies dans le monde laitier et bovin, cette formation a permis de faire le point sur la situation dans l’industrie laitière au Canada, sur les logiciels disponibles pour la gestion de troupeaux pour les producteurs, de même que sur le développement et l’innovation chez Semex, la gestion des inventaires par Maxi et une conférence très appréciée de coach Guy Boucher ».

Le rendez-vous a offert des formations, suscité des discussions et invité à la visite de trois fermes réputées pour leur excellence (Landrynoise à SaintAlbert, Bergeroy à Saint-Samuel deHorton, Comestar Holstein à Victoriaville), de même que du laboratoire de recherche embryonnaire Boviteq, ayant pignon sur la rue Sicotte, à Saint-Hyacinthe.

Au nombre des professionnels ayant permis de statuer sur la situation globale, on note Jean Brisson de Lactan, Brad Sayles et Melissa Bowers de Semex, Matt Delisle d’UniformAgri, Daphnée Ménard de Maxi et Mark Rose de Lely.

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Plus de 70 participants canadiens sont passés par Saint-Hyacinthe pour faire le point sur la situation globale. Crédit photo : Lyse Neuville Chris Parry de WestGen, Paul Larmer de Semex, Johanne Chartier du CIAQ, et Brian O’Connor de EastGen. Crédit photo : Lyse Neuville Yves RIVARD GTA
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La maladie infectieuse, cette bombe à retardement

Un important webinaire portant sur les maladies infectieuses visant les cheptels bovins se tiendra le 25 octobre, à 19 h. Dr Yves Caron, vétérinaire, qui animera le webinaire L’introduction de sujets : éviter les bombes à retardement , nous explique l’importance d’y assister, l’importance de prévenir.

Tout producteur doit ponctuellement acheter ou introduire de nouveaux animaux dans son élevage, que ce soit pour renouveler la génétique ou pour en augmenter la population. L’achat et l’introduction d’animaux représentent les deux principaux facteurs de risque permettant l’introduction de maladies infectieuses et de pertes économiques considérables.

Présenté par Les Producteurs bovins du Québec, en collaboration avec le réseau Agriconseils et le programme VBP+, l’événement accessible depuis ce lien (https://cutt.ly/introdesujets), traitera des risques découlant de l’introduction d’un animal dans un troupeau et discutera des étapes à mettre en place pour éviter les problèmes.

« Encore trop peu d’éleveurs prennent les bonnes décisions lorsque vient le temps d’acquérir un animal », constate M. Caron, cofondateur de la Clinique vétérinaire Saint-Tite et spécialisé en médecine préventive des élevages de bovins laitiers et de vaches-veaux. « Bien que certaines initiatives aient été mises de l’avant, notamment l’obligation pour tout

veau ou bouvillon destiné à l’encan d’être né d’une vache vaccinée de type protection fœtale contre le BVD et l’IBR, mesure qui débutera en 2023, ce n’est pas suffisant pour enrayer les menaces », note le vétérinaire. La plupart des cliniques auraient commencé le processus de vaccination à l’automne 2021 afin de préparer les troupeaux à cette nouvelle réalité.

« Ce qu’il faut savoir avec l’IBR et le BVD, c’est que des veaux en pleine santé peuvent être des porteurs sains, des veaux qualifiés d’infectés persistants chroniques, qui peuvent contaminer des vaches gestantes. Dans bien des cas, l’avortement ne se produira pas, mais le nouveau-né sera lui aussi un infecté persistant chronique. La chaîne de contamination se poursuit, notamment dans les parcs d’engraissement, jusqu’à ce qu’un animal décède et donne lieu à un diagnostic. Pour rappel, le BVD, qui agit également en tant qu’immunosuppresseur, expose les bêtes à d’autres maladies.»

Gare à la zone rouge

Selon le Dr Caron, plusieurs éleveurs négligent de faire tester leurs animaux et s’exposent à de grands risques. « Le webinaire détaillera de A à Z les mesures préventives à adopter pour éviter l’introduction d’animaux infectés de manière chronique ou passagère, de même que les meilleures pratiques pour réduire le risque une fois l’animal introduit. Un tableau scindé en trois zones, verte, jaune et rouge, catégorisera les différents types d’action possibles selon leur degré de

dangerosité. Le rouge étant évidemment à craindre. Il sera également question de l’historique du troupeau du vendeur, un outil important dans la prévention. »

Cette même prévention qui aurait sans doute permis à deux jeunes éleveurs de poursuivre dans cette voie. « Au cours des années, j’ai rencontré deux cas similaires, confie Yves Caron. Deux repreneurs de ferme familiale qui ont perdu leur troupeau pour cause de maladie infectieuse.

Tout a été perdu en moins de deux ans. C’est triste. Il faut parler davantage de biosécurité », conclut-il.

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Le vétérinaire Yves Caron animera le webinaire portant sur la prévention des maladies infectieuses au sein des cheptels. Crédit photo : Yves Caron. Un seul animal peut infecter tout un troupeau, rappelle le Dr Yves Caron. Crédit photo : gracieuseté Pour s’inscrire au webinaire : Yves RIVARD GTA

Grandes cultures au Québec : le point sur la situation

À l’approche du mois de novembre, date à laquelle il est possible de qualifier la saison complète des récoltes, il devient impératif d’obtenir un aperçu de la tendance des cultures du maïs et du soja, question de ne pas avoir de grande surprise, bonne ou mauvaise. Pour ce faire, Jean-Philippe Boucher, du Bulletin des agriculteurs et membre de la Tournée des grandes cultures du Québec 2022, a accepté de faire le point et de dévoiler quelques statistiques.

En date du 14 octobre, pour une seconde semaine consécutive, les agriculteurs ont bénéficié d’une semaine sous d’excellentes conditions pour battre le soya. « Les producteurs n’ont pas manqué l’occasion pour sauter dans leurs batteuses qui roulent maintenant à plein régime », note M. Boucher.

Si, pour la semaine se terminant le 7 octobre, la récolte de soya a réalisé un bond important, chiffrant l’indice récolté à 35 %, en hausse de 32 % par rapport à celui de la semaine précédente, celle s’étant terminée le 14 octobre a connu une autre hausse spectaculaire, l’indice se chiffrant maintenant à 74 %, soit un bond de 39 %. « La météo étant favorable, certains producteurs ont déclaré avoir déjà terminé », commente M. Boucher.

La présente saison serait, somme toute, similaire à celle de 2020. « Le retard

enregistré par rapport à 2021 a été principalement rattrapé. Pour rappel, l’an dernier à pareille date, l’indice récolté affichait 88 %. Donc, légèrement en retard sur 2021, mais similaire à 2020 », explique M. Boucher.

Du côté de l’état des cultures, les résultats variables, sinon légèrement décevants, du soja obtenus jusqu’au 7 octobre ont connu une autre baisse qualitative en date du 14 octobre, et laissent présager une pression à la baisse sur l’indice.

« Nous sommes passés en quelques jours d’un indice de type correct-bon à correct-mauvais. C’est vraiment un contexte en dents de scie. Certains parlent de très bons rendements, d’autres de très mauvais, comme dans Lanaudière et en Mauricie, où l’on enregistre un indice de rendement de 0,5 tonne/ha, et dans le Centre-du-Québec, où l’indice est de 1,15 tonne/ha. »

Pour la Montérégie, le rendement serait « dans la moyenne », soit près de la barre du 3,3 tonnes/ha.

Maïs : premiers chiffres

En ce qui a trait aux récoltes de maïs, les activités auraient réellement débuté dans la semaine du 8 au 14 octobre. « On parle d’un indice récolté de 8 %, ce qui est normal », confirme Jean-Philippe Boucher.

En matière de rendement, les premiers commentaires reçus indiqueraient une

production supérieure à celle de 2021.

« On ne parle pas d’un rendement record, mais d’un indice de type correct passant à un indice de type bon », commente M. Boucher, qui ajoute du même souffle

que de grandes quantités de pluie sont attendues au cours des prochains jours un peu partout au Québec, et que les conditions météorologiques pourraient influer sur les prochaines statistiques.

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Microcrédit agricole : jusqu’à la fin novembre

La MRC de La Vallée-du-Richelieu (MRCVR) rappelle qu’elle poursuit son soutien à l’industrie agricole par l’émission de deux prêts par année sans intérêt.

Le second appel de projets de 2022 se poursuit jusqu’au 30 novembre. À bon entendeur...

Le Fonds de microcrédit agricole de La Vallée-du-Richelieu (FMAVR) a pour mission d’apporter une aide financière, sous forme de prêt sans intérêt pouvant atteindre 10 000 $, aux entreprises agricoles en démarrage, en processus de développement ou en processus de diversification. Son objectif est de favoriser le développement des entreprises agricoles dont le siège social et les activités sont situés sur le territoire de la MRCVR.

Le Fonds est offert selon une émission de prêts sans intérêt remboursable sur cinq ans. Avec un capital de base de 100 000 $, le Fonds émettra deux prêts par année et se renouvellera sur cinq ans.

Le premier appel de projets a permis de soutenir deux projets sur le territoire dont les réalisations sont décrites sur le site Web.

La MRCVR et ses partenaires, le Syndicat local de l’UPA de la Valléedu-Richelieu et Financement agricole Canada, contribuent au FMAVR.

Les entreprises agricoles intéressées à déposer une demande au FMAVR doivent communiquer avec JeanPhilippe Blouin, agent de développement agricole et bioalimentaire, par courriel à dev.zoneagricole@mrcvr.ca ou par téléphone au 450 464-0339, poste 2114.

Le Porc Show,

édition

Le Porc Show aura lieu les 6 et 7 décembre au Centre des congrès de Québec.

Organisé par l’Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC), Les Éleveurs de porcs du Québec et les abattoirs du Québec, Le Porc Show réunit depuis huit ans tous les partenaires de la filière porcine autour des grands enjeux et défis du secteur.

Au fil des années Le Porc Show a su se démarquer par ses conférences bilin-

DE RETOUR EN PRÉSENTIEL

gues ainsi que ses activités liées à l’événement. Au cours des deux dernières années, Le Porc Show a su rayonner audelà de frontière afin de faire reconnaitre l’excellence de l’ensemble de la filière porcine québécoise.

Pour 2022, Le Porc Show est heureux d’accueillir les participants physiquement au Centre des congrès de Québec.

Inscrivez-vous afin d’obtenir vos accès aux conférences!

ÉVÉNEMENT BILINGUE

10Jeudi 20 octobre 2022Gestion et Technologie Agricoles
9e
9e édition CENTRE DES CONGRÈS DE QUÉBEC 6-7 DÉCEMBRE 2022
#PorcShow VOYEZ LA PROGRAMMATION EN LIGNE

Les grandes cultures s’inspirent

côtés. Le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) propose 13 formations qui s’adressent aux producteurs et productrices en grandes cultures.

Un bloc est consacré à la connaissance des sols avec Comprendre les sols Gestion des matières organiques et

Le CETAB+ donne toute l’information pour amorcer une transition vers la grande culture biologique. Les formateurs aborderont autant les aspects techniques que les aspects économiques. L’agronome présente les éléments pour reconditionner une terre cultivable pour le bio et décrit les interventions à faire pour améliorer le

pour sa part, passe en revue les aspects financiers de la transition et de la production de céréales biologiques.

L’offre est complétée par des formations sur les aménagements pour la biodiversité et sur la tenue de registres pour la certification biologique.

Toutes les formations du CETAB+ sont offertes en formule mixte: en salle et en ligne. La liste peut être consultée sur le site : cetab.bio/formations . Pour connaître les activités de formation sur tous les

Gestion et Technologie AgricolesJeudi 20 octobre 202211 COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE CENTRE-DU-QUÉBEC
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Porc canadien : la pénurie de main-d’œuvre ralentit l’industrie

En plein contexte de pénurie de maind’œuvre, le marché du porc canadien éprouve des difficultés de productivité alors que plusieurs usines de transformation ne réussissent pas à atteindre leurs objectifs.

Selon TUAC Canada, les plus grands producteurs du pays (Conestoga, Sofina, HyLife, Maple Leaf, Olymel et Les Aliments Asta) exploiteraient jusqu’à 73 000 têtes par jour, soit significativement moins que leurs capacités maximales de 80 000. La pénurie de main-d’œuvre qui affecte presque tous les producteurs serait directement en cause. Pour l’heure, les heures supplémentaires en usine et l’accélération des lignes de production n’auraient pas réussi à compenser pleinement la production.

Des chiffres, des faits TUAC Canada rapporte que la demande actuelle bénéficie des bas

prix saisonniers, qui devraient se maintenir à l’automne, les coupes primaires de longes et de côtes se portant mieux que les socs de porc. Les vacances d’été et les horaires de voyage ayant modifié la routine des déjeuners, moins de coupes pour le bacon et les saucisses se retrouveraient entre les mains des transformateurs, tandis que plus d’items atteindraient le marché au comptant.

TUAC Canada, les exportations américaines demeureraient rentables à 5-10 $ par tête, en baisse par rapport à la moyenne de 52 semaines qui était à 25-30 $ par tête. Au mois d’août, en moyenne 4800 porcs par semaine se sont retrouvés en sol américain, par rapport à 3600 pour la même période en 2021, pour un gain net d’environ 1200 têtes par semaine.

Journée bovine régionale de la Montérégie

Cet événement d’information, qui se déroulera tout au long de la journée du 26 novembre, dès 8 h 45, vise à mieux outiller afin de faire face aux réalités actuelles du domaine agricole et de la production bovine.

À noter : les conférences présentées dans les aires du Club de golf Triangle d’Or (1970, chemin du Golf, à SaintRémi) seront traduites simultanément en anglais.

La programmation se détaille comme suit : · 9 h 30 : Décisions agroéconomiques dans les prairies et pâturages en fonction des intempéries climatiques, présentée par France Bélanger, agronome au MAPAQ, et Serge Dutil, agronome chez Gest-Pro Services conseils;

· 10 h 30 : Regard d’un scientifique sur les GES en production bovine et l’agriculture regénératrice, par Robert Berthiaume;

· 11 h 30 : Bœuf Québec, par Alexandre Fontaine;

· 13 h 30 : Produire du fourrage avec moins d’intrants, par France Bélanger, agronome au MAPAQ;

· 14 h 30 : Le coral de type Bud box : des équipements simples et fonctionnels pour des manipulations efficaces et sécuritaires, présentée par Jocelyn Jacob de Bovi-Expert; · 15 h 30 : Mot de la fin.

Pour information : jlacombe@upa.qc.ca ou 450 454-5115, poste 6224.

Pour inscription : jlacombe@upa.qc.ca (avant le 18 novembre).

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Et l’Agricultrice de l’année est...

Souligner la réussite des femmes en agriculture : tel était l’objectif du Gala des Agricultrices de la Montérégie Ouest, tenu le samedi 1er octobre dans les aires du Centre communautaire de Saint-Michelde-Napierville. Après une absence de deux ans, cette 24e édition a prouvé l’importance de se retrouver pour célébrer les femmes agricultrices, honorer leur parcours et leur rendre hommage.

En cette soirée, les 220 personnes réunies autour d’un repas, composé en grande partie

de produits locaux, ont ainsi fait la connaissance des quatre candidates : Guylaine Chayer de l’Érablière et Bleuetière Chayer (Saint-Louis-de-Gonzague), Sylvie Bissonnette du Vignoble de Pomone (Coteaudu-Lac), Elisabeth Fortin d’AlpagAdore (SaintChrysostome) et Madeleine Zumstein des Productions Barry inc. (Sherrington). Elles ont tour à tour défilé à l’écran dans une vidéo de présentation où elles ont brillé par leur détermination, leur persévérance, leur engagement et leur implication sociale.

L’une d’entre elles s’étant particulièrement démarquée cette année, le prix Agricultrice de l’année a été décerné à Madeleine Zumstein. Fière relève de la ferme familiale qu’elle détient en copropriété avec son frère, elle a su démontrer que les difficultés de la vie servent à nous rendre plus forts.

Lors du gala, les Agricultrices de la Montérégie Ouest ont également souligné la nomination de l’agricultrice Nathalie Lacroix des Petits fruits St-Louis (Saint-

Louis-de-Gonzague), lauréate d’un prix au concours provincial Coup de cœur en 2021.

De plus, un prix hommage a été décerné à Lise Filiatrault pour ses 17 années d’engagement dans l’organisme Agricultrices de la Montérégie Ouest.

Vous avez envie de devenir membre ? Visitez leur site web agricultrices.com, et faites la connaissance de femmes formidables qui travaillent à l’avancement des femmes en agriculture.

14Jeudi 20 octobre 2022Gestion et Technologie Agricoles MONTÉRÉGIE OUEST
Madeleine Zumstein, votée Agricultrice 2022 de la Montérégie Ouest. Photo : gracieuseté En lice pour le titre 2022 : Sylvie Bissonnette, Élisabeth Fortin et Guylaine Chayer entourant Madeleine Zumstein. Photo : gracieuseté
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Le bien-être de vos bovins cet hiver, c’est aussi payant pour vous!

mentation des besoins en nutriments pour l’entretien et tout au long de la gestation.

JOHANNE TESSIER, AGRONOME Conseillère en production animale, Direction régionale du Centre-du-Québec, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

Les bovins doivent maintenir une température corporelle d’environ 38° C pour que leurs systèmes corporels fonctionnent normalement. Ils se sont adaptés aux climats frais et tolèrent remarquablement bien les températures froides grâce à un épais pelage d’hiver. Leur zone de thermoneutralité, aussi appelée la « température critique inférieure » (TCI), s’étend jusqu’à environ -10 °C, ce qui signifie que les bovins n’ont pas à dépenser de l’énergie supplémentaire pour maintenir leur température corporelle.

La vitesse du vent, l’humidité, l’épaisseur du pelage et la présence de boue jouent un rôle dans la détermination de la TCI.

Lorsque la température ambiante est en dessous de -10 °C, les bovins ont besoin d’une alimentation accrue en énergie pour maintenir une température corporelle normale afin de répondre aux exigences d’entretien, de gestation et de lactation, et de conserver leur état de chair.

Les besoins des vaches en gestation

La majeure partie de la croissance fœtale se produit au dernier trimestre de la gestation. Afin de répondre aux besoins nutritionnels du fœtus, la vache doit augmenter son apport en nutriments et/ou mobiliser ses tissus corporels. La figure 1 illustre l’aug-

Dans des conditions de TCI, une vache de 545 kg (1200 lb) non gestante et non allaitante a besoin de 8,5 Mcal/j d’énergie nette pour maintenir son poids corporel. À la fin de la gestation, la même vache a besoin de 14 Mcal/j pour maintenir son poids corporel et répondre aux exigences de croissance d’un veau de 35 kg (77 lb).

Il est important de surveiller de près l’état de chair de ses bovins. Vous pouvez vous référer à ces documents qui se trouvent sur le site d’Agri-Réseau : Condition de chair et Préparer vos vaches au vêlage.

L’eau, un nutriment essentiel L’eau est nécessaire pour la mobilisation des nutriments dans tout le corps. Lorsque la consommation d’eau est restreinte, l’apport alimentaire diminue. Pendant l’hiver, le besoin en eau est moindre, soit environ 0,85 L par 10 kg de poids (1 gal US par 100 lb). L’eau trop froide peut aussi limiter la consommation d’eau. Bien que les vaches mangent de la neige, ce n’est pas suffisant pour combler leur besoin en eau. Il est important de fournir de l’eau de qualité et en quantité, même l’hiver, près des aires d’alimentation et d’un brise-vent pour favoriser la consommation d’eau.

Les besoins des bovins selon les conditions de logement Dans un enclos d’hivernage

Les bovins dépensent plus d’énergie lorsqu’ils marchent dans la boue que lorsqu’ils marchent sur un sol sec. Exposés à des conditions boueuses, ils chan-

Une étude faite par Nickels et coll. en 2019 (Ohio) a démontré qu’en présence de la boue, les vaches ont un besoin supplémentaire d’énergie nette de 1,8 Mcal/j pour maintenir leur poids corporel, ce qui équivaut à environ 20 % des besoins énergétiques quotidiens pour l’entretien d’une vache de 545 kg (1200 lb).

La température de l’air et la vitesse du vent déterminent la température effective que les bovins ressentent. De plus, l’humidité et les précipitations ont un effet négatif sur la capacité d’un bovin à faire face au froid. Un bovin adulte au pelage mouillé a une TCI de 15 °C par rapport à une TCI de -10 °C pour un bovin au poil sec. Par conséquent, la protection contre le vent et les précipitations sont importantes pour les bovins pendant l’hiver. Au minimum, un brise-vent est nécessaire pour fournir aux vaches un abri contre les vents de 30 à 50 km/h.

Le stress dû au froid augmente les besoins en énergie d’entretien, mais n’a pas d’incidence sur le niveau de protéines, de minéraux et de vitamines. En règle générale, pour chaque degré où la température ambiante est inférieure à la TCI, les besoins énergétiques d’une vache augmentent de 1 %.

Pendant les périodes de stress dû au froid, la réponse naturelle d’un bovin est d’augmenter sa consommation de fourrage. L’augmentation peut être suffisante, mais il faut vérifier les analyses des fourrages. Le pic de production de chaleur de la fermentation se produit de quatre à six heures après la consommation. Par conséquent, nourrir les bovins plus tard l’après-midi ou le soir utilisera la chaleur de fermentation à leur avantage, car la production de cha-

leur augmentera pendant les heures les plus froides de la nuit.

Les bovins maigres ont une TCI plus élevée et nécessitent une supplémentation énergétique plus grande.

Les vaches matures peuvent tolérer des températures froides et humides, mais les veaux nouveau-nés ne le peuvent pas. Des installations appropriées sont essentielles pour assurer la survie des veaux lorsque les vêlages surviennent par temps froid. Celles-ci ne doivent pas laisser passer de courant d’air, et les bovins doivent y trouver une litière sèche, propre et abondante. Il est recommandé d’avoir un enclos de vêlage pour 20 vaches, d’une aire de 13,5 m2 (144 pi2) pour chaque vache avec son veau. Les installations doivent être soigneusement nettoyées après chaque vêlage. Il faut prévoir un séjour de deux à trois jours pour la vache et son veau. Les veaux doivent ensuite bénéficier d’abris à veaux avec de la litière propre et abondante.

À l’intérieur d’un bâtiment

Si les bovins sont logés dans un bâtiment pendant la saison hivernale, il est important que la ventilation soit adéquate afin de renouveler l’oxygène et de réduire l’accumulation d’humidité. Une ventilation inadéquate nécessitera un ajout supplémentaire de litière pour contrôler l’excès d’humidité.

La litière, un investissement rentable

La litière doit être en quantité suffisante dans les aires de couchage afin de garder vos bovins propres. Pour évaluer la propreté du pelage, vous pouvez utiliser cette charte : Évaluation de la propreté du pelage.

Un bovin en santé, bien alimenté et bien logé, aura de bonnes performances relativement à sa reproduction, à sa production laitière et/ou à son gain de poids ou à celui de son veau. Le bien-être de vos bovins cet hiver, c’est aussi payant pour vous!

Bibliographie :

– Boyles, S., Cold Stress and Beef Cows, Ohio Beef Cattle Letter, 12 janvier 2022. https://u.osu.edu/beef/2022/01/12/ cold-stress-and-beef-cows-2

– Byrne, J., Gestion d’hiver des bovins de boucherie, ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario, décembre 2021.

Gestion d’hiver des bovins de boucherie décembre 2021 – BOVINS LAITIERS ET BOVINS DE BOUCHERIES (wordpress.com)

– Dewell, G. A., Lundy, E. L. et Schwab, D. L., Caring for Cow Herds During Cold Weather , Iowa Beef Center, IBC 143, février 2021. https://store.extension.iastate.edu/ product/Caring-for-Cow-Herds-DuringCold-Weather

Figure 1. Les besoins énergétiques nets totaux (Mcal/j*) pour l’entretien (ligne bleue pointillée) ainsi que pour l’entretien et la gestation (ligne verte pleine) pour une vache de boucherie de 545 kg (1200 lb) donnant naissance à un veau de 35 kg (77 lb). (* Mcal/j : mégacalorie par jour) Source : Nickles, K., Relling, A. et Parker A., Ohio State University Animal Science Department, 23 décembre 2020.

– Nickles, K., Relling, A. et Parker, A., The Cost of Mud to the Beef Cow, Ohio State University Animal Science Department, 23 décembre 2020. https://u.osu.edu/beef/2020/12/23/the -cost-of-mud-to-the-beef-cow/

16Jeudi 20 octobre 2022Gestion et Technologie Agricoles

Association des producteurs de pierre à chaux naturelle du Québec

Des sols résilients pour de meilleurs rendements

loppement du système racinaire. Les cultures explorent davantage le profil du sol, augmente leur biomasse et leur capacité à absorber l’eau. Les cultures deviennent plus résilientes aux variations climatiques et l’érosion des sols est réduite.

2. Pour augmenter la disponibilité des éléments nutritifs

L’automne, c’est le temps de récolter les efforts investis. Installé sur la batteuse ou sur la récolteuse, on a un œil sur la quantité et la qualité de la récolte que ce soient des grains, des plantes fourragères, des fruits ou des légumes. Bien que la quantité et la qualité des récoltes dépendent de Dame nature pour une bonne part, on a aussi un rôle à jouer pour compter sur des sols en santé, productifs et résilients.

Le chaulage est une bonne pratique à l’automne, car un pH optimal est essentiel à l’équilibre chimique, biologique et physique de vos sols.

Pourquoi chauler?

1. Pour améliorer la structure du sol, particulièrement pour les terres argileuses, compactes et mal aérées L’apport de calcium permet la formation de complexes argilo-calcaires, sorte de « ponts » contribuant à la structure du sol. Un sol ainsi plus aéré facilite le déve-

Un pH optimal assure une meilleure disponibilité des éléments nutritifs et optimise la fertilisation. Le chaulage améliore la capacité du sol à retenir les éléments nutritifs et limite la toxicité par d’autres éléments tel que l’aluminium.

3. Pour apporter du calcium et du magnésium

La pierre à chaux est constituée de carbonate de calcium (CaCO3) et de carbonate de magnésium (MgCO3), en quantité variable selon la provenance de la roche. Les ratios Ca/Mg, K/Ca et K/Mg s’en trouvent améliorés et favorisent les récoltes de qualité. D’ailleurs, le Ca et le Mg sont essentiels à la physiologie des plantes. Par exemples, le Ca stimule la translocation des sucres dans la tige jusqu’à l’épi de maïs et participe à la construction des parois cellulaires, nécessaires à la bonne conservation des fruits et des légumes. Quant au Mg, il joue un rôle important dans la production de la chlorophylle avec l’azote.

4. Pour favoriser la vie du sol Un pH adéquat et un sol bien structuré favorisent les microorganismes utiles.

Ceux-ci jouent un rôle essentiel dans la dégradation des résidus de cultures, la minéralisation de la matière organique et la mise en disponibilité des éléments fertilisants tel l’azote. Les microorganismes sont un signe d’un sol vivant.

Le chaulage constitue le traitement le plus pratique, efficace et économique pour maintenir les conditions de sol optimales. Pour établir le bon diagnostic et obtenir une recommandation adaptée à vos parcelles, une consultation avec un.e agronome est conseillée.

Gestion et Technologie AgricolesJeudi 20 octobre 202217
SYLVIE RICHARD, AGR. Coordonnatrice de l’Association des producteurs de pierre à chaux naturelle du Québec (APPCQ)

Bond des taux d’intérêt : la hausse de la valeur des terres agricoles tempère les inquiétudes

La valeur moyenne des terres agricoles continue d’augmenter dans la plupart des régions du Canada malgré les hausses de taux d’intérêt décrétées dans la première moitié de 2022, selon un examen semestriel réalisé par Financement agricole Canada (FAC).

« Les recettes monétaires agricoles élevées, soutenues par les cours élevés des produits de base, ont contribué à atténuer certains des problèmes de rentabilité attribuables à la hausse des taux d’intérêt et des coûts des intrants agricoles, explique Jean-Philippe Gervais, économiste en chef de FAC. Les producteurs continuent d’investir stratégiquement dans leurs exploitations et d’acheter des terres agricoles, lesquelles se font rares et sont très recherchées. La vigueur du marché des terres agricoles nous indique que les producteurs envisagent l’avenir de l’industrie avec confiance et optimisme ».

Les hausses les plus marquées de la valeur moyenne des terres agricoles ont été enregistrées en Ontario (15,6 %), à l’Île-du-Prince-Édouard (14,8 %) et au Québec (10,3 %). Vient ensuite la Saskatchewan (8,4 %), qui se rapproche le plus de l’augmentation moyenne nationale de 8,1 %. Les autres provinces ont connu des hausses plus modestes. Le nombre de transactions à Terre-Neuveet-Labrador était insuffisant pour évaluer pleinement la valeur des terres agricoles dans cette province. C’est également le cas du Yukon et du Nunavut.

Influence sur la demande

La plupart des transactions foncières ont été conclues avant les hausses de taux d’intérêt les plus marquées. M.Gervais estime toutefois que les dernières hausses ne dissuaderont pas complètement certains producteurs d’acheter des terres

« Il fait peu de doute que les coûts d’emprunt plus élevés ralentiront la demande de terres agricoles, ajoute-t-il. Cependant, l’offre limitée de terres agricoles et la tendance positive que nous observons pour les recettes agricoles pourraient atténuer l’impact des hausses de taux d’intérêt. » La valeur des terres agricoles situées dans les provinces où le pourcentage de terres arables est plus élevé, comme la Saskatchewan et l’Alberta, semble progresser à un rythme moins soutenu, d’après l’examen semestriel. L’augmentation moyenne enregistrée en Ontario a été stimulée par les transactions foncières enregistrées dans les régions centrales de la province, où la concurrence pour les terres arables est vive et l’offre limitée.

En chiffres

Les recettes monétaires agricoles ont grimpé de 14,6 % sur 12 mois pour le premier semestre de 2022, même si les recettes tirées des céréales, des oléagineux et des légumineuses ont, comme on s’y attendait, légèrement fléchi pendant la première moitié de l’année, en raison de la sécheresse qui a frappé de nombreuses régions des Prairies en 2021. À la fin de l’année 2022, les recettes devraient afficher une hausse de 18 % par rapport à 2021.

Si l’on tient compte des plus récentes estimations de la production et du rendement, les prix des nouvelles récoltes demeurent élevés et devraient générer des marges bénéficiaires positives, en dépit des pressions inflationnistes et des tensions géopolitiques.

M. Gervais recommande de se doter d’un plan de gestion du risque pour protéger leur entreprise et faire face aux circonstances imprévisibles, comme des augmentations des coûts d’emprunt et des fluctuations défavorables du prix des

18Jeudi 20 octobre 2022Gestion et Technologie Agricoles
Les hausses les plus marquées de la valeur moyenne des terres agricoles ont été enregistrées en Ontario (15,6 %), à l’Île-du-Prince-Édouard (14,8 %) et au Québec (10,3 %).

Une belle réussite pour la 8e édition du Suprême Laitier à Saint-Hyacinthe

Saint-Hyacinthe accueillait la 8e édition du Suprême Laitier ainsi que la grande finale provinciale des bovins laitiers du Québec les 24 et 25 août au Pavillon La Coop. Cette année, quatre races laitières, soit la Jersey, la Ayrshire, la Holstein rouge et blanc et la Holstein, étaient réunies pour présenter leurs plus beaux sujets.

Le Suprême Laitier est un événement qui met en lumière la production, la rentabilité et la génétique laitière et interpelle les plus passionnés. Il permet le repérage et la sélection rapide des vaches de performance dont la génétique est souhaitée et recherchée par les éleveurs.

Plus de 1500 visiteurs sont venus admirer les bêtes en deux jours seulement. Quelque 130 participants se sont inscrits pour un total de 408 têtes en compétition.

Championnat Junior

Bavaroise Reagan Adeen, de la ferme Amélie Hardy Demers de Sainte-Cécilede-Lévrard, s’est vu décerner le prix de la grande gagnante de sa classe ainsi que le prix de la grande championne Suprême Junior 2022 de la race Ayrshire.

Les grandes championnes juniors dans chacune des races ont été : Robella Zimmer Victorious Nevada ET (Jersey), propriété de la ferme Parallel Genetics de East Garafraxa en Ontario, Malic Ponde Dorothy (Holstein rouge et blanc), propriété de la ferme Malic de Lévis, et Belmoral Kamasutra Master (Holstein), propriété de Quality, Beckridge, Agiber & Ladina de Vaughan en Ontario.

Championnat Senior

Jacobs Avalanche Bradly , de la ferme Jacobs de Cap-Santé, s’est vu décerner le prix de la grande gagnante de sa classe ainsi que le prix de la grande championne senior Suprême 2022 dans la race Holstein.

Les grandes championnes du Suprême Laitier senior ont été : Dulet Victorious BageL ET (Jersey), propriété de la ferme Dulet inc. de Saint-Pascal, Vieux Village Gentleman Joy (Ayrshire), propriété de la ferme Florent, Vicky et Bianca Foley de Piopolis, et Lookout Burning It Up Red (Holstein rouge et blanc), propriété de la ferme Lookout Farm du Canton de Hatley.

À la suite du succès de l’an passé, le concours de Vache à robot a été lancé lors du Suprême Laitier pour une deuxième année consécutive. Cette activité s’est tenue le 24 août à la suite du cocktail de bienvenue. Le prix de la grande championne Suprême robotique a été décerné à Canco Brendan Abrakadaboom , propriété de la ferme Canco inc. de Saint-Vallier. Ce concours était réservé exclusivement aux vaches traites à l’aide de robots. Ce sont 33 vaches, pour un total de 7 exposants, qui ont été accueillies dans le cadre de ce concours.

Le prix Reconnaissance PierreLéonard est remis annuellement lors du Suprême Laitier à une personne ayant contribué au développement de l’excellence Holstein du Québec, notamment

avicole revient cette année

La 17e édition du Rendez-vous avicole AQINAC aura lieu le mardi 15 novembre au Centre des Congrès de Saint-Hyacinthe.

L’événement regroupe l’ensemble des acteurs de la filière au même endroit en y présentant des conférences sur des enjeux concrets et actuels de l’industrie. Il constitue aussi une zone de kiosques virtuelle comptant une trentaine d’exposants

ainsi qu’un partage d’expertise avec des piliers de l’industrie.

Élaboré dans un esprit de filière il y a maintenant 17 ans, Le Rendez-vous avicole poursuivra sa mission de mobiliser les divers partenaires du secteur vers des objectifs communs lors de son retour en format physique.

Inscrivez-vous!

trie de la transformation, l’insémination artificielle et la direction d’organisations.

veurs au Québec et dans d’autres provinces, le Suprême Laitier sera de nouveau de retour l’an prochain. Les dates de l’édition 2023 seront divulguées

Gestion et Technologie AgricolesJeudi 20 octobre 202219
Quelque 130 éleveurs ont pris part à la compétion les 24 et 25 août. Photo Elzé Photographie
Le Rendez-vous
Nov, 15 2022 17 th edition I NSC RI VEZ-VOUS! Centre de congrès de Saint-Hyacinthe #rvaqinac VOYEZ LA PROGRAMMATION SUR LE SITE rvavicole.aqinac.com TRADUCTION SIMULTANÉE

éléments à connaître à propos des écrans nocturnes des serres

2. Capacité à bloquer la lumière

Il existe deux grands types d’écrans nocturnes : les écrans occultants (blackout) et les écrans thermiques. Les écrans occultants bloquent complètement la lumière artificielle qui serait perdue vers l’extérieur des serres ou encore la lumière qui pourrait pénétrer à l’intérieur des serres et nuire aux cultures sensibles à la photopériode.

6. Rentabilité

L’augmentation de la superficie serricole au Québec s’accompagne forcément de considérations liées au développement de ce mode de production, dans un souci de protéger l’environnement et de favoriser une bonne cohabitation entre les différents usages du territoire.

Des écrans rétractables nocturnes peuvent être installés dans la serre afin de diminuer les dépenses énergétiques associées au chauffage et, selon le modèle choisi, de réduire, voire de bloquer complètement la lumière artificielle émanant des serres durant la nuit. Il existe différents modèles d’écran. Généralement, ceux-ci se présentent sous forme de toiles tissées qui sont étendues à l’intérieur des serres. Elles sont déployées mécaniquement en plusieurs grands panneaux se rejoignant afin d’obtenir un déploiement plus uniforme et de pouvoir les entrouvrir au besoin. Les écrans qui sont installés au plafond permettent des gains d’efficacité considérables en diminuant le volume d’air à chauffer et en créant une couche d’air isolante entre les cultures et le toit. Une majorité de moyens et de grands complexes de serre en sont équipés. Des écrans latéraux (muraux) sont principalement utilisés pour empêcher le passage de la lumière. Leur utilisation réduit les pertes énergétiques, mais de façon moins importante qu’avec les écrans horizontaux.

Compte tenu des particularités de chaque entreprise serricole au regard de sa localisation, des cultures produites, de leur régie et du type de construction, les décisions quant à l’installation d’écrans nocturnes doivent être prises en fonction des paramètres propres à l’entreprise. Voici sept éléments à connaître pour guider les discussions entre le serriculteur, ses conseillers et ses fournisseurs.

1. Structure de la serre L’installation de ces écrans implique que la structure de la serre le permette, c’est-à-dire qu’elle doit comprendre des poutrelles suffisamment solides pour soutenir le poids des écrans et celui du système motorisé permettant de les déployer. Cette condition n’est généralement pas remplie dans une serre individuelle et ne l’est pas forcément dans une serre jumelée ou multichapelle, surtout si elle est âgée. L’ajout de poutrelles et la modification des crémaillères sont des exemples d’investissements qui pourraient être nécessaires pour mettre des écrans. S’il s’agit d’un nouveau projet, il est important de prévoir l’installation d’écrans au moment de la construction, car même dans le cas d’une serre plus moderne, l’installation après la construction génère des coûts de main-d’œuvre plus importants.

La fonction principale des écrans thermiques est de conserver la chaleur. Par ailleurs, même si un écran est qualifié d’occultant, il permet également d’économiser sur le chauffage. On doit aussi s’intéresser à ses performances énergétiques.

Au même titre, même si les écrans thermiques n’interceptent pas toute la lumière, le pourcentage de lumière bloquée peut varier du simple au double selon les modèles. Il est donc intéressant de vérifier le pourcentage d’interception de la lumière fourni par les fabricants. Il n’est pas rare que les producteurs combinent plus d’un écran pour optimiser les qualités et gagner en flexibilité.

3. Porosité à l’humidité

La porosité à l’humidité est une caractéristique qui varie d’un modèle à l’autre, peu importe qu’il s’agisse d’un écran thermique ou occultant. Cette caractéristique est celle qui aura l’incidence la plus importante sur la façon de gérer le système d’écrans au quotidien et, ultimement, sur l’atteinte des objectifs en matière d’efficacité énergétique et de réduction de la lumière. Un écran peu poreux compliquera la gestion de l’humidité dans la serre, en particulier pour les cultures qui transpirent le plus. Différents équipements de ventilation et de déshumidification peuvent aider à combattre l’accumulation de chaleur et d’humidité au-dessus de la culture. Même avec ces équipements, il est parfois nécessaire d’entrouvrir les écrans pour évacuer l’humidité et l’excès de chaleur accumulés en haut des plants.

4. Équipements connexes

Les serres sont généralement munies de ventilateurs qui engendrent des mouvements d’air horizontaux. Cependant, les ventilateurs verticaux uniformisent mieux le climat de la serre sous les écrans. De nouveaux modèles de ventilateurs verticaux qui apparaissent sur le marché sont munis d’une composante qui permet d’échanger l’air entre la serre et le toit sans devoir entrouvrir les écrans. Plus onéreux, des déshumidificateurs pourraient être envisagés par certains serriculteurs. La mise en place d’un nombre adéquat de sondes climatiques au-dessus et audessous des écrans représente des centaines de dollars bien investis pour optimiser la régie des cultures.

5. Efficacité énergétique réelle

Bien que les fabricants d’écrans fournissent des estimations d’économie d’énergie, les économies réelles en chauffage sont influencées par plusieurs facteurs, dont l’étanchéité des serres, la fréquence à laquelle les écrans sont entrouverts et le nombre de mois pendant lesquels on a recours au chauffage.

Le nombre d’années nécessaires pour atteindre la rentabilité sera calculé en divisant les coûts (écran, système motorisé et main-d’œuvre) par les économies annuelles en chauffage. La durée de vie d’un écran varie de cinq à dix ans, mais le système de déploiement est fonctionnel plus longtemps. Les écrans occultants sont généralement plus chers que les écrans thermiques.

7. Programmes d’aide financière du MAPAQ

L’Initiative ministérielle pour le développement des serres et des grands tunnels et le Programme de soutien au développe-

ment des entreprises serricoles sont deux mesures d’aide financière mises en place par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ). Elles visent à contribuer au développement de la production horticole en serres et à la modernisation d’installations existantes. L’achat des écrans thermiques et occultants sont des dépenses admissibles sous certaines conditions. Pour en savoir plus sur les critères et les modalités relatifs à l’obtention de ces aides financières, référez-vous au site Web du MAPAQ ou directement à votre bureau régional du ministère. Pour des projets en Montérégie, écrivez-nous à l’adresse serres.monteregie@mapaq.gouv.qc.ca.

Retour en présentiel pour la 25e édition des Journées horticoles et grandes cultures

C’est du 6 au 8 décembre 2022 que se tiendront les Journées horticoles et grandes cultures.

Au menu : une programmation diversifiée, un salon des exposants et des

connaissances. Il s’agit d’un événement incontournable pour les producteurs et les conseillers qui souhaitent demeurer à la fine pointe du domaine agricole et réseauter avec leurs pairs.

Pour plus d’information : agrobonsens.

20Jeudi 20 octobre 2022Gestion et Technologie Agricoles 7
Écran thermique horizontal Crédit photo : I. Fréchette, MAPAQ
ISABELLE FRÉCHETTE Conseillère en serriculture et en agriculture urbaine, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

Quelles variétés de pommes planter dans mon verger?

agronome, conseillère viticole et pomicole, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

EVELYNE BARRIAULT agronome, conseillère viticole et pomicole, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ

Les pomiculteurs se posent souvent cette question au moment de renouveler des parcelles ou d’en implanter de nouvelles. Ils recherchent des pommes croquantes et savoureuses, adaptées au goût des consommateurs, ainsi que des pommiers productifs qui résisteront au froid de nos hivers québécois. En production fruitière intégrée et en production biologique, la culture de variétés résistantes aux maladies, dont la tavelure, est une avenue intéressante. Toutefois, puisque l’implantation d’un verger est coûteuse et que les arbres ne produisent pas de fruits avant trois à cinq ans, il est important de s’assurer que les variétés plantées auront les qualités recherchées et qu’il y a un marché pour les vendre.

D’où viennent ces variétés de pommes résistantes à la tavelure?

Le développement de pommiers résistants à la tavelure a commencé dans les années

1940 aux États-Unis et se poursuit encore aujourd’hui dans plusieurs régions du monde, dont le Canada. Certaines variétés ont d’ailleurs été développées au Québec, entre les années 1978 et 1997, par des chercheurs en amélioration génétique du Centre de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada situé à Saint-Jean-sur-Richelieu. C’est le cas, entre autres, de la Belmac, de la Primevère, de la Richelieu et de la Rouville.

Quelles sont les variétés les plus prometteuses?

Depuis 1995, le Réseau d’essais des cultivars et porte-greffes de pommiers du Québec (RECUPOM) a étudié plus de 60 variétés de pommes résistantes à la tavelure, afin d’évaluer leur potentiel de croissance et de rendement sous les conditions du Québec. Parmi cette sélection, 15 variétés se sont démarquées dans les essais, notamment l’Ariwa, la Rubinola, la Topaz, la Galarina, la Belmac, la Modi et la Liberty. Malgré leur sensibilité au froid ou leur faible productivité, certains cultivars se sont également démarqués par leur potentiel pour les marchés frais et les marchés de niche en raison de la qualité de leurs fruits, combinée à leur résistance à la tavelure. C’est le cas de la Primevère, de la Nova Easygrow et de la Novamac. Cette dernière, tout comme la Belmac, a toutefois un goût semblable à la variété McIntosh, qui perd en popularité chez les consommateurs. La qualité des fruits des variétés Jonafree et Murray a été jugée insatisfaisante, tandis que la Nova Spy ne parvenait pas à maturité sous les conditions climatiques du Québec. Des informations supplémentaires collectées depuis de nombreuses années sont stockées dans la base de données

du RECUPOM, sur le site Internet des Producteurs de pommes du Québec : www.producteursdepommesduquebec.ca.

Très peu d’informations concernant les superficies implantées avec des variétés résistantes sont disponibles. Nous savons que de petites superficies ont été replantées avec l’aide du programme de modernisation des vergers de pommiers du Québec du MAPAQ depuis ses débuts en 2006. Toutefois, ces variétés demeurent marginales au Québec. L’Initiative ministérielle de modernisation des vergers de pommiers du Québec 2022-2023 (www.mapaq.gouv.qc.ca > Programmes (menu de droite) > Productions animale et végétale > Production horticole > Initiative ministérielle de modernisation des vergers de pommiers du Québec) a été annoncée en juin 2022. Tout comme les aides financières précédentes, l’Initiative donne un petit coup de pouce aux pomiculteurs pour moderniser leurs parcelles (variétés, climat, marché) et pour améliorer la productivité des pommiers. Cette aide était offerte pour les travaux de replantation du printemps 2022 ainsi que pour ceux d’arrachage qui seront réalisés à l’automne 2022 et à l’hiver 2023.

La culture de ces variétés résistantes signifie-t-elle l’arrêt des traitements phytosanitaires?

Comme tout n’est jamais parfait, une variété résistante à la tavelure peut être sensible à l’oïdium ou à d’autres maladies. Chacun doit donc déterminer contre quel ennemi intervenir en priorité. La culture de variétés résistantes ou tolérantes aux maladies est un principe de lutte intégrée qui permet certes de réduire l’application de fongicide, mais pas de l’abolir. En effet, un programme minimal de traitement est

recommandé pour la culture de ces variétés afin d’éviter le développement de maladies secondaires, telles que le blanc ou le complexe suie-moucheture, de même que la sélection de souches résistantes du champignon responsable de la tavelure (Venturia inaequalis).

Quel sera votre marché pour ces variétés?

Les marchés de niche tels que la transformation, les paniers d’agriculture soutenue par la communauté, la production biologique, l’autocueillette et les kiosques à la ferme demeurent les principaux points de vente favoris pour ces variétés. Certaines testées au RECUPOM pourraient aussi se retrouver dans les présentoirs des épiceries.

Le travail de producteurs de la Montérégie souligné lors de la remise des prix ALUS

Les prix Dave Reid d’ALUS récompensent chaque année les agricultrices et agriculteurs qui innovent à la grandeur du pays en produisant des services écologiques sur leurs terres.

La Direction régionale de la Montérégie du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) tient à féliciter Paul Caplette, de la ferme Céréales Bellevue, pour l’obtention du prix Dave Reid 2022, qui est accompagné d’une somme de 10 000 $. Les finalistes du prix, Maude Péloquin et Renaud Péloquin, de la Ferme de Ste-Victoire, se sont pour leur part vu remettre une bourse de 2 500 $.

L’engagement de M. Caplette en matière d’agroenvironnement a commencé vers l’an 2000. C’est en 2018 que l’entreprise qui produit de grandes cultures de blé, de maïs et de soya, entre autres, a mis en place ses premiers projets ALUS. Depuis plusieurs années, Paul Caplette et son frère, Pierre Caplette, déploient différents moyens pour réduire leur impact sur l’environnement, notamment des haies brise-vent multifonctionnelles, une prairie riveraine pour les pollinisateurs, un îlot de biodiversité et bien plus encore.

Pour leur part, les Péloquin ont repris l’entreprise familiale de grandes cultures de maïs et de soya, mais également d’élevage de veaux de grain. Pour cette fratrie, il est important de cultiver les terres de façon saine et durable. Ils ont

même consacré plus de cinq hectares aux solutions fondées sur la nature d’ALUS afin de produire des services écosystémiques.

Ces producteurs sont de beaux exemples d’entrepreneurs agricoles qui placent

l’agroenvironnement au cœur de leur pratique. La Direction de la Montérégie du MAPAQ est fière d’avoir contribué financièrement à plusieurs de ces initiatives à travers différents programmes du ministère, dont Prime-Vert.

Gestion et Technologie AgricolesJeudi 20 octobre 202221
Sur la photo : Yan Bussières, président du syndicat de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Richelieu-Yamaska; Nadine Mercure, directrice des communications chez ALUS Canada; Bryan Gilvesy, président-directeur général d’ ALUS Canada; Pierre Caplette et Paul Caplette, copropriétaires de Céréales Bellevue; Renaud Péloquin, Maude Péloquin, Jacques Péloquin et Michael Lecours, copropriétaires de la Ferme de Ste-Victoire; Yasmina Larbi-Youcef, coordonnatrice en agroenvironnement à la Fédération de l’UPA de la Montérégie; Stéphane Bisaillon, membre exécutif de la Fédération de l’UPA de la Montérégie; Louis-Philippe Péloquin, chef principal des affaires publiques et des communications, Port de Montréal (partenaire Or d’ALUS Montérégie). Crédit photo : NathB Variété Rubinola. Crédit photo : Monique Audette

Colloque de l’industrie bovine québécoise 2022

Les Producteurs de bovins du Québec convient les producteurs de bœufs et de veaux, les transformateurs et les partenaires de l’industrie au Colloque de l’industrie bovine québécoise 2022, qui se tiendra sous le thème S’investir

Après le succès de la première édition virtuelle, l’organisation du Colloque de

l’industrie bovine québécoise a décidé d’en faire un événement annuel, cette fois tenu en présentiel. Ainsi, tous les intervenants du milieu se réuniront dans les aires du Centre de congrès de SaintHyacinthe le mardi 8 novembre, dès 9 h, afin de partager les nouvelles pratiques de l’industrie et de créer des liens.

Parmi les sujets attendus, on note l’exportation de bœuf à l’international et les méthodes de gestion liées à la réduction des GES.

Les participants courront la chance de gagner un Barbecue Weber connecté Spirit SX-315, offert par BMR, d’une valeur de 1200 $.

Producteurs et étudiants : Rég.: 140 $ Prévente : 100 $

Non-producteurs : Rég.: 190 $ Prévente : 140 $

Pour en savoir plus et réserver sa place : www.eventbrite.ca

22Jeudi 20 octobre 2022Gestion et Technologie Agricoles
programmation 8 novembre 2022 8 h – 9 h Inscription au salon des exposants 9 h – 9 h 30 Mot d’introduction par M. Jean-Thomas Maltais, président des Producteurs de bovins du Québec, 9 h 30 – 10 h 30 Le marché des bovins par M. Kevin Grier, analyste et consultant, Kevin Grier Market Analysis and Consulting Inc. 10 h 30 – 11 h 30 La chaîne de distribution : la logistique derrière l’approvisionnement en viande par Mme Mireille Thibodeau, vice-présidente, mise en marché –Québec et M. Stéphane Bergeron, directeur Québec, approvisionnement et mise en marché Viandes, Sobeys 11 h 30 – 11 h 45 Allocution du partenaire principal 11 h 45 – 13 h Dîner suivi du dessert au salon des exposants 13 h – 14 h Les défis et opportunités des marques de commerce par M. Alexandre Fontaine, présidentdirecteur général et Mme Jessica Wright, directrice marketing, Montpak International 14 h – 14 h 20 Pause au salon des exposants 14 h 20 – 15 h 20 La plus-value des pratiques durables à la ferme, de la ferme à la table 15 h 20 – 15 h 30 Clôture et remise de prix de présence 15 h 30 Cocktail

Projet pilote Canada-Mexique visant la formation des travailleurs migrants

Récemment, le syndicat des travailleurs de l’alimentation au Canada, les Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC Canada), s’est associé avec des gouvernements au Mexique pour lancer un projet pilote aidant les travailleurs agricoles migrants. L’objectif : lancer un programme innovateur intitulé Projet pilote de représentation des travailleurs migrants

Dans le cadre de ce projet pilote, les gouvernements mexicains s’associent aux TUAC pour que des militants syndicaux dispensent aux migrants une formation sur la sécurité, la santé et les droits du travail avant, pendant et après leur séjour au Canada.

Une fois au Canada, les migrants et les TUAC sont en contact sur le terrain, le syndicat fournissant des soutiens en matière de défense des droits et des possibilités de renforcement de la solidarité.

Cette plus récente initiative des TUAC Canada est en lien avec leur implication de plus de 30 ans dans la défense des droits des travailleurs agricoles migrants. Malgré des efforts de longue haleine par le syndicat et des organismes sociaux civils, les gouvernements fédéral et provinciaux successifs ont échoué à réformer la législation sur les migrants au Canada afin de leur permettre une juste représentation, résultant en une précarité et une vulnérabilité généralisées qui caractérisent le système depuis des décennies.

Soutenant le besoin d’une représentation adéquate, les gouvernements du

Mexique encouragent les migrants à considérer les TUAC comme un allié et une ressource de défense des droits pendant leur séjour au Canada. Au cœur du Projet pilote de représentation des travailleurs migrants se trouve l’appui du syndicat à la campagne de départs et de

retours sécuritaires des gouvernements mexicains, qui vise à garantir que les travailleurs migrants rentrent chez eux sans blessures, stress, ni problèmes de santé liés au travail.

Le Projet pilote de représentation des travailleurs migrants, amorcé en août, se

poursuivra jusqu’au mois d’octobre 2024. Les résultats seront analysés par Pollara Strategic Insights. Entre-temps, les TUAC Canada publieront un Rapport sur le terrain offrant les plus récentes nouvelles et mises à jour sur le processus du projet.

Gestion et Technologie AgricolesJeudi 20 octobre 202223
24Jeudi 20 octobre 2022Gestion et Technologie Agricoles

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