Gestion et Technologie Agricoles

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Jeudi 16 octobre 2025 | Volume 44 | 2 e Numéro

Jeudi 16 octobre 2025 | Volume 50 | 10 e Numéro la réussite

CULTIVER

CULTIVER la réussite

GRANDES CULTURES

Mieux récolter pour bien nourrir

Aussi dans cette édition :

Entrevue avec le Réseau des Grandes Cultures du Québec (RGCQ) p. 4 et 5

Le MAPAQ explique les 5R pour obtenir des pâturages plus sains ............... p. 16

L’IQDHO présente les nouveautés technologiques en horticulture ................ p. 21

PRODUCTION

LA PROMOTION DE L’AGRICULTURE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC

PRODUCTION BOVINE

Nova Bœuf, une équipe dédiée à l’optimisation de la filière bovine

Nova Bœuf, c’est une équipe du Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) qui a adopté ce nom pour ses activités dans la filière bovine québécoise, notamment avec le programme PATBQ. Cette équipe travaille sur le progrès génétique des troupeaux et l’évaluation des animaux reproducteurs, puis offre des outils de gestion aux producteurs pour améliorer la qualité de la viande et la productivité. Mélanie Lachance, coordonnatrice de cette filière, se charge de nous en dire plus sur cette entité active depuis plusieurs années, mais qui a été renommée en novembre 2024.

GTA : Plusieurs personnes confondent souvent vos pratiques et services avec ceux de PBQ et de Bovi-Expert, entre autres. Détailleznous Nova Bœuf, svp. Mélanie Lachance : Bien que le CDPQ soit actif depuis plus de 25 ans au sein de la filière bovine québécoise, le nom d’équipe Nova Bœuf a été officiellement adopté en décembre 2024 afin d’associer une identité visuelle au groupe d’experts qui compose cette équipe 100 % dédiée à la filière bovine. Nos activités sous convention ont réellement débuté en 2020, lors de l’obtention de notre première convention 2020-2023 avec le CDPQ. Une seconde a été signée pour 2023-2026 et nous en sommes à préparer celle de 2026-2029. Mais, dans les faits, des services étaient déjà fournis depuis 2008 au sein du CDPQ, qui s’impliquait de plus en plus dans le secteur bovin. Des experts du secteur, tels Roger Bergeron, un des fondateurs du logiciel PATBQ,

ÉDITEUR :

Benoit Chartier

RÉDACTEUR EN CHEF : Martin Bourassa

ADJOINTE À LA RÉDACTION : Annie Blanchette

TEXTES ET COORDINATION : Yves Rivard

CONTRÔLEUR :

Monique Laliberté

DIRECTEUR DU TIRAGE : Éric Archambault

DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ :

Guillaume Bédard

ADJOINT AU DIRECTEUR

DE LA PUBLICITÉ : Simon Cusson

DIRECTEUR DE LA PRODUCTION : Alex Carrière

PUBLICITAIRES : Louise Beauregard

Manon Brasseur

Luc Desrosiers

Linda Douville

Michel Marot

Brigitte O’Connor Isabelle St-Sauveur

L’équipe de Nova Bœuf. Photo : gracieuseté

et Germain Blouin, agronome et responsable de l’équipe Bœuf, ont grandement contribué à l’essor de la filière au fil des ans.

GTA : « Innovation, développement, transfert » sont les trois mots clés de votre slogan. Comment cela se traduit-il au quotidien pour votre équipe et vos partenaires?

M.L. : Notre mission est effectivement de dynamiser la recherche, l’innovation et le transfert de connaissances afin de développer la filière du bovin de boucherie de manière durable. Nous siégeons au comité de pilotage composé de représentants de l’industrie (éleveurs, transformateurs, etc.) et parfois des gouvernements, qui a pour but d’élaborer la stratégie de développement de même que la stratégie de biosécurité.

L’exercice vise à livrer un produit final québécois alliant rendement, qualité et uniformité, du genre AAA et Prime, question de s’arrimer avec le reste de la production canadienne. La prochaine convention permettra à Nova Bœuf d’intervenir plus directement dans l’adoption des meilleures pratiques à la ferme, en menant des projets en collaboration avec des producteurs.

PUBLIÉ PAR:

TÉL. : 450 773-6028

TÉLÉCOPIEUR : 450 773-3115 SITE WEB : www.dbc.ca COURRIEL : admin@dbc.ca

GTA : On verrait bien Nova Bœuf agir au sein des PBQ, non?

M.L. : Les PBQ sont partenaires de notre convention et nous siégeons aux mêmes tables. Nous œuvrons en complémentarité. Nos activités s’inscrivent dans les demandes que reçoivent les PBQ, qui se concentrent davantage sur la mise en marché.

De la génétique bovine aux conseillers en régie d’élevage

GTA : Comment Nova Bœuf détermine-t-il les événements à tenir?

M.L. : Étant une petite équipe, les bons choix doivent être faits. Nova Bœuf tente toujours de se rapprocher à la fois des producteurs et des conseillers. Nous proposons, entre autres, l’évaluation génétique des reproducteurs purs par le Projet d’évaluation des reproducteurs et des bovins du Québec (PATBQ). Nous organisons et participons à des événements comme les Soirées Bovines, des rencontres et des conférences (comme celle sur la génétique et la qualité de la viande) ainsi qu’à l’Assemblée générale annuelle des Producteurs de bovins du Québec (PBQ) pour des sondages et des présentations sur les outils de gestion.

L’équipe offre aussi des services de prise de données pour les centres

d’évaluation bovins. Nova Bœuf a aussi offert le programme BOvins pour le climat, en collaboration avec plusieurs partenaires. L’équipe travaille actuellement sur trois autres projets, qui seront présentés dans le cadre de notre troisième convention.

GTA : Afin de promouvoir votre mission et vos activités, Nova Bœuf fréquente-t-il les salons de l’agriculture et des événements tels qu’Expo-Champs?

M.L. : Notre mission est de rejoindre avant tout les producteurs. Nous participons à des événements estivaux, tels que Journée champêtre, et ceux qui s’adressent à la relève, notamment les Journées Carrières, telle que celle qui se tiendra le 22 octobre à l’ITAQ à Saint-Hyacinthe.

GTA : Prochaine date importante?

M.L. : Outre le renouvellement de la convention, l’idée d’ajouter des ressources à l’équipe fait son chemin. Il s’agirait d’un travail de terrain, avec les producteurs. Nova Bœuf œuvre également sur un projet de relève visant les conseillers. Plusieurs partent actuellement à la retraite, notamment dans des régions plus éloignées telles que le Saguenay et l’Abitibi. Il faut agir!

27 000 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par Postes Canada aux producteurs agricoles dans les régions suivantes : Montérégie-Est Montérégie-Ouest Centre-du-Québec Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.

journalgta.ca Prochaine édition 13 novembre 2025 Spécial production avicole et porcine

Publié 12 fois par année par DBC Communications inc. 655, avenue Sainte-Anne, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 5G4 Imprimé par Imprimerie Transcontinental SENC division Transmag, 10807, rue Mirabeau, Ville d’Anjou Québec H1J 1T7. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada Copyright® Tous droits réservés sur les textes et les photos. Les articles sont la responsabilité exclusive des auteurs. Prix d’abonnement : 1 an (taxes incluses)...............40 00$ Poste publication - convention : PP40051633

Mélanie LachanceÉric OuelletFrédéric FortinGabrielle
Yves Rivard

RGCQ : une mission, 20 000 évaluations

Le Réseau des grandes cultures du Québec (RGCQ) est une organisation à but non lucratif (OBNL) qui regroupe les réseaux d’essais d’évaluation des cultivars en grandes cultures. Trois réseaux le composent : Céréales, Maïs-grain et Oléoprotéagineux. Entre autres activités, le RGCQ publie un guide interactif qui permet aux producteurs de grains du Québec d’effectuer des choix éclairés pour leurs semences. Maxime Mercet, directeur général, nous en dit davantage sur son rôle en répondant à nos questions.

GTA : Concrètement, en quoi le changement juridique de 2022, en devenant un OBNL, a-t-il changé vos méthodes et pratiques en cours?

Maxime Mercet : Il y a eu une prise d’indépendance, un changement de gouvernance par rapport au CEROM, qui gérait le RGCQ parmi d’autres entités. Nous avons donc un nouveau conseil d’administration, bien que les protocoles et les comités indépendants soient demeurés les mêmes. Leur mission est toujours d’instaurer des protocoles rigoureux afin de réaliser leurs tâches,

qui demeurent la réalisation des essais de performance et, pour le comité Céréales, l’enregistrement auprès de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). C’est dans le but de renforcer cette autonomie que le RGCQ a décidé d’opter pour ce changement administratif en 2022. La mission et la détermination présentes depuis plus de 50 ans restent les mêmes.

GTA : D’où vient le financement du RGCQ, mis à part du MAPAQ?

M.M. : Les parrains représentent environ 85 % du financement. Si le MAPAQ ne compte que pour environ 10 % à 15 %, il faut souligner que ces fonds se révèlent très importants pour le RGCQ. Nous espérons voir ce financement être bonifié sous peu, car il est demeuré le même depuis 2004. Les effets combinés de l’inflation depuis cette époque et de la demande pour élargir et consolider nos activités nécessitent une révision à la hausse de notre budget total, soit de 20 % à 30 %.

Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) sont aussi des partenaires fidèles qui contribuent à hauteur de 5 % à notre budget opérationnel. Comme les PGQ financent selon un effet de levier de 30 % par rapport au MAPAQ, une révi-

sion du budget par le Ministère se solderait aussi par une hausse de la contribution des PGQ.

Pour rappel, en 1994, le MAPAQ et Agriculture et Agroalimentaire Canada finançaient en quasi-totalité les 11 réseaux d’essais existants à l’époque. Sans vouloir retrouver ce niveau-ci, il s’agirait plutôt pour les institutions qui nous accompagnent de se positionner clairement et d’envoyer un message fort : le gouvernement soutient le développement durable, l’innovation agricole et il aide à la pérennisation du RGCQ, garant de ce système d’évaluation neutre et indépendant, si utile aux producteurs de grains et aux Québécois.

GTA : Comment se détaille votre structure opérationnelle en tant qu’OBNL?

M.M. : Le RGCQ n’a pas d’employés. Il opère en collaboration avec des prestataires de services, des partenaires, qui facturent leurs services. En tant que directeur général, je ne suis pas salarié, mais considéré comme consultant. Les administrateurs sont bénévoles. Les coordonnateurs, comme je l’expliquais, sont des professionnels qui facturent leurs services. Le RGCQ peut compter sur des collaborateurs fidèles, dont cer-

tains comptent 30 ans de service : Julie Durand, qui gérait le réseau Maïs, s’occupe maintenant des céréales d’automne; Jean Goulet est responsable du blé de printemps panifiable; Martin Lacroix supervise le soya, l’avoine, l’orge et le canola; puis JeanMarc Montpetit, arrivé plus récemment, est le responsable du volet maïs-grain.

Un plan quinquennal chargé

GTA : Pour celles et ceux qui vous connaissent peu ou pas assez, pourriez-vous définir vos activités quotidiennes?

M.M. : Certainement. En tant que directeur général, je veille à la bonne gouvernance du Réseau afin de toujours obtenir le soutien de nos nombreux partenaires, de nos parrains. Je m’assure également que les services rendus soient de premier niveau. Je suis également responsable des relations avec les universités avec lesquelles nous collaborons sur des projets de recherche, avec les responsables de sites d’essai de même qu’avec les membres du CA, question de veiller à ce que les intérêts du RGCQ priment sur tous les processus et décisions.

GTA : La mission du RGCQ est vaste. Au nombre de ses objectifs, on recense celui d’augmenter sa présence et sa proactivité auprès des instances gouvernementales et sectorielles. À ce jour, quel est le constat?

M.M. : Nous avons récemment publié notre plan stratégique 2025-2030. À partir de là, il importe de garder des contacts étroits avec l’ensemble des intervenants du milieu, question de toujours être au fait des besoins et de pouvoir orienter les services en ce sens. Cela va des PGQ au Groupe de concertation du secteur des grains du Québec en passant par le MAPAQ, les semenciers du Québec et plusieurs autres.

Un des moyens visant à souligner l’importance du RGCQ au sein de l’industrie tient certainement dans la publication du Guide du Réseau des grandes cultures du Québec, un outil incontournable pour les producteurs de grains afin de les aider à choisir de façon neutre et éclairée les semences qui conviennent le mieux à leur entreprise.

Pour plusieurs producteurs, ce guide interactif constitue « une bible ». Cela dit, le RGCQ espère rencontrer sous peu le nouveau ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Donald Martel, afin de l’informer de notre mission, de notre position stratégique, de nos besoins et de notre contribution à l’économie québécoise de même qu’à l’objectif d’autonomie alimentaire.

GTA : Le nombre actuel de parrains suffit-il aux besoins?

M.M. : Non. Les parrains qui nous sont fidèles depuis plusieurs années possèdent leurs propres matériel et processus de recherche et développement budgétés et calibrés. Ils n’auront pas subitement trois fois plus de besoins ou de lignées à inscrire. Alors oui, avoir davantage de parrains serait idéal, mais un financement accru serait nécessaire pour assurer les essais et les évaluations supplémentaires.

GTA : Parle-t-on toujours de 20 000 parcelles expérimentales évaluées annuellement?

M.M. : On parle toujours de 15 000 à 20 000 parcelles évaluées par année. Le RGCQ souhaite hausser ce nombre, notamment à travers un partenariat avec l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et avec un site qui relève de l’Université de Guelph, situé à New Liskeard en Ontario. Le Réseau tient vraiment à développer son offre dans les régions périphériques.

Maxime Mercet, directeur général du RGCQ. Photo : gracieuseté.

Symposium sur les bovins laitiers 2025

La 49e édition du Symposium sur les bovins laitiers du CRAAQ se tiendra le 29 octobre 2025, en présentiel au Centrexpo de Drummondville et en ligne. Ce rendez-vous incontournable s’adresse aux producteur(trice)s et conseiller(ère)s qui souhaitent contribuer activement à l’évolution du secteur laitier au Québec.

Le Symposium mettra de l’avant les plus récentes avancées en génétique bovine, en alimentation, en gestion de troupeaux, en durabilité et plus encore, grâce à des conférenciers et conférencières de renom.

Au programme : conférences spécialisées, ateliers pratiques, affiches scientifiques et de nombreuses occasions de réseautage avec près de 400 participants de l’industrie, le tout dans un cadre propice au transfert de connaissances et à la réflexion stratégique.

L’objectif : améliorer l’efficacité, la rentabilité et la durabilité des entreprises laitières.

Programme Animation : Geneviève Boyer, directrice adjointe et marketing, direction affaires

publiques et syndicales (UPA), administratrice (ACRA) et Cynthia Chicoine, consultante en communication agricole, administratrice (ACRA)

8h10 Naturalisation et décarbonation des étables laitières avec Sébastien Fournel, Ph. D., ing., professeur agrégé, Université Laval 8h45 Veaux connectés, élevages performants

8h55 Optimiser la qualité fourragère des céréales d’automne pour les

avec Tom Kilcer, B. Sc., agronome, chercheur, consultant

9h30 Ce que boivent vraiment les vaches laitières au Québec avec Véronique Ouellet, professeure, Université Laval

11h05 Santé animale et résilience pour les vaches laitières, les troupeaux et l’industrie avec Jennifer Van Os, Ph. D., chercheuse en éthologie appliquée et

bien-être animal, University of Wisconsin Madison

13h Panel : Du plan à l’action, maîtriser le remplacement du troupeau

Modératrice : Roxanne Montplaisir, agronome, responsable des servicesconseils et conseillère Holstein Québec

Producteurs et productrices :

- Amélie Tremblay, Ferme Barjo inc., DEC en technologies des productions animales

- Jérémie Boisvert, Les Fermes Boisvert, DEP en production laitière

- Maxime Roy, Ferme Royolait, DEC Gestion et technologies d’entreprise agricole

13h45 Perspectives économiques pour le secteur laitier dans le contexte d’une économie fragilisée avec Sébastien Pouliot, Ph. D., consultant en économie de l’agriculture 14h50 Le futur des relations d’affaires humaines avec des agents en intelligence artificielle avec David Marotte, M. Sc., leader, données et IA, KPMG au Québec

15h25 Capsule vidéo : Approche multidisciplinaire en action, des solutions concrètes pour des défis bien réels

Bourse agricole de la MRC : les candidatures

sont attendues

La MRC des Maskoutains, la Fondation Agria et tous les partenaires de la Bourse agricole invitent les jeunes entrepreneurs du territoire de la MRC à soumettre leur candidature et courir la chance d’obtenir une bourse de 10 000 $. La date limite pour transmettre un dossier est le 10 novembre.

Depuis la création de cette Bourse, près de 400 000 $ ont été remis à une trentaine de jeunes entrepreneurs agricoles.

Critères et procédures

Le soutien financier vise à reconnaître les efforts des jeunes entrepreneurs âgés de 18 à 40 ans. Ils doivent être propriétaires ou en voie de le devenir, en partie ou en totalité, d’une entreprise agricole située sur le territoire de la MRC des Maskoutains, être membres de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), détenir une formation répondant aux critères de la Financière agricole du Québec et avoir au moins un an d’expérience en agriculture.

Pour participer, il faut soumettre un formulaire d’inscription disponible à la MRC des Maskoutains ou sur son site Internet. Le formulaire doit être accompagné d’un plan d’affaires ou d’une description complète du projet justifiant un besoin de financement et d’une lettre de motivation expliquant les particularités du projet. La date limite pour soumettre les dossiers de candidature est le 10 novembre, avant 16 h 30.

Pour information : Steve Carrière, commissaire au développement agricole et agroalimentaire, au 450 774-3141, poste 7227.

Le Congrès Bœuf est de retour!

C’est le 13 novembre, à l’Hôtel Le Dauphin à Drummondville et en webdiffusion, que se tiendra le Congrès Bœuf 2025. Venez découvrir les pratiques les plus prometteuses pour améliorer la rentabilité, l’autonomie et la durabilité de votre entreprise bovine. Profitez de cette journée pour faire le plein de connaissances, échanger avec des experts et expertes et repartir avec des solutions concrètes.

Au programme: alimentation, généti-

Le Congrès Bœuf, c’est un rendez-vous unique pour vous maintenir à l’avant-garde, poser vos questions et rencontrer des producteurs et productrices engagés. Restez à l’affût pour le dévoilement officiel de la programmation.

À noter : l’évènement sera disponible pour écoute en différé. Cette version en différé sera disponible dans les 10 jours suivant la tenue de l’évènement, pour une durée totale de

Un avantage durable et performant pour les PME en transformation alimentaire

Abdel Ahraiba Conseiller en transformation alimentaire, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

Les attentes des consommateurs, des investisseurs et des gouvernements évoluent. Pour s’adapter, les organisations peuvent se référer aux normes environnementales, sociales et de gouvernance, soit les « normes ESG ». Même les petites et moyennes entreprises (PME) en transformation alimentaire peuvent en bénéficier. L’intégration des critères ESG représente une occasion de croître et de se différencier des compétiteurs. Voici quelques éléments pour mieux les comprendre et amorcer la démarche.

1. Une réponse aux attentes des consommateurs et des détaillants

Les Québécois sont de plus en plus sensibles aux impacts environnementaux et sociaux des produits qu’ils achètent : la traçabilité, la réduction des déchets et les pratiques éthiques deviennent des critères d’achat déterminants.

Plusieurs détaillants imposent désormais des exigences ESG à leurs fournisseurs. Pour les PME, l’adoption de pratiques durables n’est plus une option, mais une condition d’accès à certains marchés.

2. Des gains économiques concrets Contrairement aux idées reçues, les normes ESG ne sont pas des dépenses sans rendement. Elles permettent :

• de réduire des pertes alimentaires et des coûts énergétiques;

• d’optimiser les ressources humaines;

• d’accéder plus facilement au financement vert et aux subventions.

Selon Investissement Québec, 96 % des investisseurs considèrent la performance ESG comme un critère central dans leurs décisions. De plus, les entreprises performantes en la matière affichent une meilleure rentabilité à moyen terme.

3. Une gestion proactive des risques

Les critères ESG permettent de mieux anticiper et gérer les risques tels que les changements climatiques, la pénurie de main-d’œuvre, la perte de valeur de

Sandra Dagenais Conseillère en transformation alimentaire, Direction régionale de la Montérégie, MAPAQ

l’image de marque et les ruptures d’approvisionnement. Par exemple, une PME qui investit dans la réduction des emballages plastiques se prémunit contre des réglementations plus strictes.

4. Un moteur d’innovation et de différenciation

L’intégration des normes ESG pousse les entreprises à repenser leur modèle d’affaires, leurs produits et leurs procédés. Elle stimule l’innovation par le développement de produits à base de protéines végétales, d’emballages compostables et même de circuits courts de mise en marché, pour ne nommer que ceux-là.

Ces innovations permettent aux PME de se différencier sur un marché concurrentiel, tout en répondant aux attentes des consommateurs et des partenaires commerciaux.

5. Une occasion de mobilisation interne insoupçonnée

Les normes ESG mobilisent les équipes, car elles rejoignent les valeurs des employés. Elles donnent du sens au travail, renforcent la culture d’entreprise et retiennent davantage les talents. Dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, cela représente un important avantage stratégique et concurrentiel.

6. Une réglementation de plus en plus structurée

Même si les normes ESG ne sont pas encore uniformisées, la tendance est claire. Des ententes internationales sur les plastiques, les émissions de gaz à effet de serre ou la biodiversité influencent déjà les pratiques industrielles. Les entreprises proactives à cet égard seront mieux préparées à répondre aux futures exigences.

Des défis réels, mais surmontables

L’intégration des pratiques ESG peut représenter un changement important pour les PME en transformation alimentaire. Toutefois, ces défis doivent être vus comme les étapes d’une transition vers un modèle plus durable et performant.

Les ressources humaines et financières limitées

Les PME disposent souvent de budgets restreints et de petites équipes, ce qui peut compliquer :

• l’embauche de spécialistes ESG ou de consultants externes;

• l’investissement dans des technologies vertes ou des infrastructures durables;

• la production de rapports ESG. Solutions potentielles : tournez-vous vers les programmes publics de la Banque de développement du Canada, d’Investissement Québec ou du MAPAQ qui offrent de l’aide financière et de l’accompagnement spécialisé. Des outils numériques permettent également d’automatiser certaines tâches de suivi ESG.

La complexité des normes et le manque de clarté

L’absence d’un cadre universel peut créer de la confusion en ce qui concerne :

• la multiplicité des systèmes de référence (Global Reporting Initiative, Sustainability Accounting Standards Board, etc.);

• l’identification des indicateurs pertinents pour le secteur agroalimentaire;

• le manque de formation ou d’expertise à l’interne.

Solution potentielle : inscrivez-vous à des formations telles que celles du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), du Centre québécois de développement durable (CQDD) et du créneau d’excellence TransformAction.

La charge administrative supplémentaire

La collecte, l’analyse et la communication des données ESG peuvent sembler lourdes, surtout pour les petites équipes.

Solution potentielle : intégrez ces pratiques graduellement, en priorisant les actions ayant d’importantes retombées. Des outils de gestion intégrée permettent de centraliser les données et de réduire la charge de travail.

La difficulté à évaluer les retombées à court terme

Les bénéfices découlant des pratiques ESG sont visibles à moyen ou long terme, ce qui rend parfois difficile la justification des investissements initiaux.

Solution potentielle : évaluez les gains rapidement mesurables (réduction des coûts énergétiques, satisfaction des employés ou fidélisation des clients) pour démontrer la valeur ajoutée dès les premières étapes.

La pression concurrentielle

Certaines PME craignent d’être désavantagées face à des concurrents qui ne s’engagent pas dans une démarche ESG, surtout s’ils proposent des prix plus bas.

Solution potentielle : montrez que vous êtes un partenaire de confiance pour les détaillants, les investisseurs et les consommateurs. Adopter les normes ESG est un avantage concurrentiel durable à long terme.

Les freins à l’obtention d’un accompagnement

Certaines PME ne savent pas par où commencer ou trouvent complexes les démarches d’intégration de ces pratiques.

Solution potentielle : faites appel à un organisme qui offre du soutien. En voici quelques-uns :

• Inno-centre aide les PME à structurer leur démarche ESG grâce à des experts spécialisés qui s’adaptent aux objectifs d’affaires et à la culture de l’entreprise.

• Le CQDD propose des outils et des formations pour intégrer les critères ESG dans un modèle d’affaires.

• Écotech Québec soutient l’adoption de technologies propres et la transition vers des pratiques durables.

• Le CTAQ organise des ateliers et des événements pour sensibiliser les entreprises du secteur alimentaire aux pratiques ESG.

• Les sociétés d’aide au développement des collectivités et les centres d’aide aux entreprises fournissent du financement et du soutien.

Une transformation à saisir dès maintenant

Les normes ESG ne sont pas une mode passagère. Elles redéfinissent les règles du jeu économique, social et environnemental. En les intégrant, les entreprises se donnent les moyens de bâtir un modèle d’affaires plus durable, plus résilient et plus compétitif.

Il s’agit de commencer par des actions concrètes, mesurables et adaptées aux réalités de l’entreprise. L’important est d’amorcer le virage, de s’entourer des bons partenaires et de faire de la durabilité un moteur de croissance.

Pour vous lancer et faciliter votre parcours, contactez votre conseiller en transformation alimentaire du MAPAQ. Un webinaire est également disponible à ce sujet :

Bon visionnement!

Deux rendez-vous incontournables pour les passionnés d’agriculture cet automne

Roxanne Viens

Conseillère en communication, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

Producteurs, chercheurs, conseillers et relève du secteur agroalimentaire : vous aurez deux occasions de vous réunir et d’échanger sur les enjeux actuels de l’agriculture québécoise du 25 au 27 novembre

Le centre communautaire de SaintRémi accueillera la 28e édition des Journées horticoles et grandes cultures, un événement phare organisé conjointement par le MAPAQ et la Municipalité régionale de comté des Jardins-deNapierville.

Cette rencontre annuelle est reconnue pour sa capacité à rassembler les acteurs du milieu autour de thèmes

variés et pertinents. L’édition 2025 ne fait pas exception : le programme promet d’aborder les défis et les possibilités liés à l’évolution des pratiques agricoles, à l’innovation technologique, à la durabilité et à la résilience des systèmes de production. Conférences enrichissantes et échanges stimulants seront au rendezvous. En outre, il y aura près de 50 exposants sur place pour vous présenter leurs produits et services. Une occasion à ne pas manquer!

En parallèle, le 26 novembre, la Journée grandes cultures Agri-Vision –un événement tout aussi attendu –se déroulera au centre de congrès de Saint-Hyacinthe. Le comité organisateur propose un programme dynamique qui mettra en lumière plusieurs enjeux d’actualités. Parmi les sujets abordés, notons le développement du maïs en relation avec les conditions de la saison 2025, les premiers résultats québécois de fertilisation dans le blé et le seigle d’automne, ainsi que des témoignages inspirants de deux producteurs de la région sur leur expérience avec des systèmes de culture innovants.

Cette journée est une belle occasion de découvrir des approches concrètes et de s’informer sur les dernières avancées scientifiques et techniques dans le domaine des grandes cultures.

Ces deux événements complémentaires offrent un cadre idéal pour apprendre, réseauter et contribuer à l’avenir de l’agriculture québécoise.

Pour consulter les programmes détaillés et vous inscrire, visitez le calendrier des événements bioalimentaires du MAPAQ en balayant le code QR suivant.

JOURNÉE ACÉRICOLE 2026

Un secteur en pleine évolution

Les Journées acéricoles 2026, organisées par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) et ses partenaires, seront présentées du 9 janvier au 7 février dans plusieurs régions.

Cette année, les organisateurs vous réservent un programme diversifié qui met l’accent sur l’innovation. Il sera question de la géomatique en acériculture et des plus récents travaux de recherche sur la sève, l’architecture aérienne des érables et leurs rendements.

Des conseillers acéricoles aborderont également les nouveautés en matière d’évaporateurs, alors que des conseillers en gestion traiteront de démarrage, de transfert et d’acquisition.

Vous pourrez aussi visiter plusieurs kiosques intéressants, dont ceux d’équipementiers.

Les conférences :

• L’évolution d’une entreprise acéricole : démarrage, transfert et acquisition

• La géomatique au service des érablières

• Diversité dans la production acéricole : au-delà de l’érable à sucre

• D’où vient la sève et qu’est-ce qui peut améliorer sa coulée?

• Évaporateurs au bois, aux copeaux, aux granules et hybrides : une option pour mon entreprise?

Soyez des nôtres et participez à l’une ou l’autre des Journées acéricoles organisées aux quatre coins du Québec! Surveillez cette page Web pour plus de détails : www.quebec.ca/journees-acericoles.

Photo : Éric Labonté, MAPAQ
Photo : MAPAQ

Des chiffres, des faits

En 2025, le marché québécois du bœuf est marqué par une baisse de l’offre, avec une diminution des abattages de bovins gras et de vaches de boucherie prévue. Cette situation conduit à une offre limitée de viandes maigres hachées et à une potentielle hausse des prix. Des initiatives comme l’assemblée générale annuelle des producteurs, la certification VBP+/CRSB pour les bouvillons, et des enchères électroniques pour la mise en marché des veaux d’embouche sont des événements et actions clés de 2025, reflétant la vigueur des marchés et la poursuite des programmes de soutien.

Tendances du marché et de l’offre en 2025

• Baisse de l’abattage : On prévoit une diminution d’environ 700 000 têtes de bovins gras.

• Offre de viande maigre : L’offre de viandes maigres hachées et les vaches de boucherie seront limitées.

• Prix du bœuf : Les prix du bœuf maigre devraient atteindre des niveaux record en raison de la faible offre.

Initiatives et programmes en 2025

Les producteurs ont tenu leur AGA en mars 2025, avec des événements importants, notamment la hausse de la contribution spéciale pour la production et la mise en marché des veaux laitiers.

• Certification des bouvillons :

La certification VBP+/CRSB est devenue obligatoire pour tous les producteurs de bouvillons d’abattage depuis janvier 2025, favorisant la chaîne d’approvisionnement de bœuf durable.

• Enchères électroniques :

Les enchères électroniques pour les veaux d’embouche se poursuivent, avec des ventes prévues, notamment en septembre 2025, pour faciliter la mise en marché.

• Programmes de La Financière agricole du Québec (FADQ) : Les prévisions pour 2025 indiquent que le prix de vente du bœuf est supérieur au revenu stabilisé, ce qui signifie qu’aucune compensation par le programme ASRA ne sera versée pour les bovins d’abattage, bien que cela puisse changer.

Autres informations pertinentes La vigueur des marchés, amorcée en 2022, se poursuit en 2025, influençant les prévisions de compensation et les programmes de soutien.

À l’échelle canadienne, le Québec est un joueur modeste pour ce qui est de sa production de bœuf. Elle représente environ 4 % de la production. Cependant, le secteur du veau québécois est le leader incontesté à l’échelle canadienne avec environ 75 % de la production.

Notons également que les sujets réformés des cheptels laitiers et vache-veau contribuent à l’accroissement de la pro-

duction de viande de bœuf (bœuf commercial). À cet égard, le Québec produit 11 % du bœuf commercial.

La valeur de la production bovine se situe au quatrième rang parmi les productions animales du Québec, après les productions laitière, porcine et avicole. En ce qui concerne la création d’emplois, elle se classe parmi les premières et procure l’équivalent de 2368 emplois à temps plein.

Au Québec, on compte actuellement près de 8122 entreprises agricoles dédiées partiellement ou totalement à la production bovine.

Des pâturages plus sains et résilients avec les « 5 R »

Jean-Philippe Blouin, Agr., conseiller en productions animales, Direction régionale de l’Estrie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)

Johanne Tessier, Agr., conseillère en productions animales, Direction régionale du Centredu-Québec, MAPAQ

Une gestion efficace des pâturages, un bon drainage, une fertilisation équilibrée et un pH optimal garantissent un rendement élevé en fourrage. Ces éléments ont aussi une incidence sur la longévité des pâturages, la productivité des animaux et la rentabilité de l’entreprise. Les pratiques menant à des systèmes de pâturage efficaces se résument avec les « 5 R ».

1. Rotation

Le temps de séjour dans une parcelle doit rester suffisamment court, idéalement entre deux et trois jours sans dépasser six jours, pour éviter que l’herbe soit broutée deux fois. Ces déplacements fréquents amènent une meilleure répartition du fumier et de l’urine dans les champs.

Il importe de prévoir le nombre de parcelles pour que les périodes d’occupation soient courtes et celles de repos assez longues. Les plantes fourragères pourront ainsi poursuivre leur croissance.

La règle « prendre la moitié, laisser l’autre moitié » vise à sortir les bovins du pâturage avant que la croissance des plantes ne soit affectée. Elle est basée sur le poids de l’herbe et non sur sa hauteur. Il s’agit du poids des feuilles à partir de la surface du sol jusqu’au sommet de la plante, à l’exclusion des mauvaises herbes non consommées par les bovins. « Prendre la moitié » correspond à environ les deux tiers supérieurs de la croissance foliaire de la plante, ce qui permet de laisser une hauteur résiduelle d’environ 10 à 12 cm (4 à 5 po) au-dessus du sol. En période de sécheresse, il est préférable de laisser 15 cm (6 po).

Les avantages sont nombreux : la photosynthèse par les feuilles restantes, une meilleure qualité fourragère avec moins de parasites dans les parties supérieures de la plante ainsi qu’une protection du sol grâce aux résidus. Ces derniers limitent l’érosion, le ruissellement et l’évaporation.

2. Repos

Des périodes de repos suffisantes permettent aux plantes de repousser et de poursuivre pleinement leur cycle de croissance. Ces pauses doivent être ajustées en fonction des fluctuations saisonnières en lien avec la vitesse de croissance de l’herbe (voir tableau 1).

La période de repos peut varier selon les conditions météorologiques, la fertilité, le pH du sol et la vitesse de croissance des plantes. Lors d’une sécheresse, cette période s’allonge pour laisser le temps à la plante de récupérer.

Tableau 1 : Période de repos suggérée

Espèces

Température fraîche

Température chaude

Graminées de climat frais (dactyle, fléole, fétuque, brome) 14 joursDe 35 à 50 jours

Graminées de climat chaud (millet, herbe du Soudan, sorgho) De 35 à 40 jours21 jours

Légumineuses (trèfle) De 21 à 28 joursDe 21 à 28 jours

Légumineuses (luzerne, lotier)De 25 à 40 joursDe 25 à 40 jours

Source : Berthiaume, R., AGR7125 Les pâturages en production animale - notes de cours, Unité de recherche et développement en agroalimentaire de l’AbitibiTémiscamingue, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, 2019.

3. Récupération

La récupération est le temps nécessaire au rétablissement des plantes. Il est important d’observer le moment où les plantes sont prêtes à être pâturées. Il ne faut pas voir la marque de broutage sur les feuilles. Les graminées doivent minimalement atteindre le stade de trois feuilles et mesurer de 20 à 30 cm (de 8 à 12 po) de haut.

Le surpâturage se produit lorsque les plantes fourragères sont mangées jusqu’au sol et que les bovins broutent les nouvelles pousses sans laisser de période de repos. Les plantes n’ont alors plus assez de feuilles pour fournir l’énergie nécessaire à leur croissance. Les feuilles agissent comme des panneaux solaires qui permettent aux racines de croître. Sans ces panneaux solaires, les racines arrêtent progressivement de se développer et la plante peut mourir, laissant l’espace disponible pour l’établissement des mauvaises herbes.

Une courte durée de paissance et une longue période de récupération favorisent une plus grande densité du couvert végétal et un meilleur développement racinaire.

4. Racines

Une bonne gestion des pâturages donne une quantité supérieure de biomasse souterraine et contribue à des sols en santé. Des racines abondantes facilitent l’absorption des nutriments et de l’eau et contribuent à la récupération rapide du pâturage.

Environ la moitié des racines d’une plante herbacée meurent naturellement. Elles doivent être remplacées par de nouvelles racines. La quantité de feuilles enlevées par le broutage influence directement la vitesse de croissance et l’ampleur des nouvelles racines.

Figure 1 : Limite de la paissance pour la santé des racines

Idéalement, moins de 50 % du feuillage de la plante doit être brouté, sauf en cas de réduction intentionnelle d’une espèce (voir figure 1). Bien que la règle « prendre la moitié, laisser l’autre moitié » puisse être utilisée comme guide, le temps de repos pèse beaucoup dans la balance. L’ingestion de 60 % à 80 % des feuilles d’une plante peut être acceptable tant que celle-ci a le temps de repousser.

Source : Remember the R’s Jan12FINAL brochure.pdf

5. Relation

La relation fait référence au lien existant entre le bovin et la superficie de pâturage. Une courte durée de rotation permet une gestion plus efficace des pâturages. Ainsi, le nombre d’hectares par vache sera moindre, comme illustré au tableau 2. Celui-ci présente la règle du pouce, une estimation pratique utilisée pour déterminer l’espace nécessaire par vache selon la façon dont les pâturages sont gérés.

Une bonne gestion des pâturages augmente la productivité et la longévité de ceuxci. Pour en savoir plus, consulter l’article détaillé sur Agri-Réseau : Des sols et des pâturages plus sains et résilients avec la méthode des « 5 R ».

Tableau 2 : Règle du pouce des superficies par vache selon le type de gestion des pâturages

Source : Bovins performants au pâturage

FAC présente des stratégies pour diversifier les exportations canadiennes de produits alimentaires

Le Canada a l’occasion de diversifier l’équivalent de 12 G$ en exportations d’aliments et de boissons vers des marchés autres que celui des États-Unis afin de se protéger contre les perturbations commerciales, d’améliorer sa compétitivité sur les marchés mondiaux et de mettre en place un système agricole et agroalimentaire plus résilient. C’est ce qui ressort d’un rapport de Financement agricole Canada (FAC) intitulé Le virage commercial de 12 G$ : Le Canada a l’occasion d’exporter ses aliments ailleurs qu’aux États-Unis.

Le secteur canadien des aliments et des boissons dépend fortement des ÉtatsUnis, puisqu’en 2023 plus des trois quarts de ses exportations étaient destinées à son voisin du Sud, contre 31 % pour les produits agricoles primaires. Pour ce qui est des importations, 65 % des aliments et des boissons provenaient des États-Unis, contre 78 % pour les produits agricoles primaires.

Cette dépendance rend les producteurs agricoles et agroalimentaires canadiens vulnérables aux fluctuations commerciales imprévisibles. L’économie américaine restera toujours un

marché clé pour les exportations canadiennes, mais l’évolution du paysage commercial souligne la nécessité de diversifier les exportations vers d’autres marchés.

Stratégie

La stratégie de diversification repose sur trois domaines clés :

- Renforcer le commerce interprovincial en réorientant 2,6 G$ d’exportations à destination des États-Unis pour répondre à la demande intérieure. Cette approche réduit la dépendance à l’égard des importations, soutient les producteurs et les productrices du Canada et contribue à stabiliser le système alimentaire à l’échelle nationale;

- Tirer le meilleur parti des 15 accords de libre-échange existants du Canada, qui visent au total 51 pays et représentent 66 % du PIB mondial, afin d’accroître les exportations canadiennes d’aliments et de boissons vers les marchés mondiaux;

- Établir de nouveaux partenariats internationaux en vue de saisir de nouveaux débouchés sur les marchés à forte valeur ajoutée en Europe, en Asie et en Amérique latine, avec une cible

de croissance de 9,4 G$ à l’extérieur des États-Unis.

Possibilités de diversification

Le rapport relève des possibilités de diversification commerciale parmi les différents groupes de produits, notamment les aliments préparés, les huiles végétales et les aliments pour animaux.

Les aliments préparés constituent la catégorie la plus importante, représentant 19 % des exportations canadiennes d’aliments et de boissons, qui ont totalisé 8,6 milliards de dollars en 2023 et dont 90 % sont actuellement expédiées aux États-Unis.

La stimulation du commerce interprovincial peut permettre de réorienter environ 10 % de ces exportations sur le marché intérieur, tandis que les 90 % restants doivent être redirigés vers les marchés à forte valeur ajoutée en Europe et les marchés en croissance rapide en Asie.

Autre stratégie mise en avant : la promotion du mouvement Achetez canadien afin de stimuler la demande intérieure et le renforcement de l’image de marque du Canada à l’échelle internationale afin de faire connaître la qualité et la polyvalence des produits alimentaires canadiens. L’expansion de la capacité de transformation à valeur ajoutée au pays permettra de gagner une plus grande part du marché des produits alimentaires, tandis que l’exploration de diverses sources de protéines et de produits transformés de manière durable offrira de nouveaux débouchés tant au pays qu’à l’étranger.

IA en phytoprotection : approches prédictives et outil d’aide à la décision en grandes cultures

Imaginez un avenir où les grandes cultures seraient protégées des maladies et des mauvaises herbes grâce à une intelligence artificielle (IA) de pointe. C’est la vision ambitieuse du projet de recherche d’un groupe de chercheurs-euses, qui révolutionnera la surveillance et la gestion des cultures, peut-être dans un avenir rapproché.

Le Centre de Référence en Agriculture et Agroalimentaire du Québec (CRAAQ) vous invite à suivre l’évolution de ce projet passionnant à travers une série de webinaires exclusifs. Découvrez comment le développement d’une infrastructure numérique intelligente (INI) pourra transformer l’agriculture d’aujourd’hui, pour obtenir des cultures plus saines et plus productives.

Au cœur de cette innovation : l’infrastructure numérique intelligente (INI), une méthode inédite de collecte de données. À l’aide d’un réseau de capteurs et d’outils d’analyse avancés, des informations cruciales sur l’environnement des cultures seront recueillies. Ces don-

nées alimenteront un système basé sur l’IA et des modèles prédictifs capables de détecter en temps réel les conditions favorables au développement de maladies, comme la sclérotiniose du soya, ou la présence de mauvaises herbes, comme le chénopode blanc dans le maïs-grain.

Dates à retenir

Animés par Joanne Lagacé, chargée de projets pour le CRAAQ, les deux webinaires aborderont plusieurs aspects du projet de recherche et de ses possibles applications. Pour inscription : www.craaq.qc.ca/Evenements-du-CRAAQ

Mercredi 26 novembre - 11 h à 12 h La gestion des données géospatiales pour une infrastructure numérique intelligente avec Mickaël Germain, Ph. D., professeur agrégé, Université de Sherbrooke. Présentation d’approches innovantes de gestion des données géospatiales multisources pour une infrastructure numérique intelligente, fédérée en phytoprotection et axée sur l’analyse et la confidentialité.

Jeudi 4 décembre - 11 h à 12 h

L’IA pour les sciences des données : place des données multisources en lien avec l’agriculture et la phytoprotection avec Samuel Foucher, Ph. D., professeur, Université de Sherbrooke.

Ces dernières années, les modèles génératifs de langage sont de plus en

plus utilisés pour l’interrogation des bases de données, l’analyse et l’aide à la décision. Cette conférence fera un survol des techniques et des approches agentiques au travers de différents cas d’étude dans différents domaines, incluant l’agriculture de précision.

Valeur des terres

agricoles : hausse de 6% au premier semestre

La valeur des terres agricoles cultivées au Canada a augmenté en moyenne de 6,0 % au cours du premier semestre de 2025, selon l’examen semestriel de la valeur des terres agricoles réalisé par Financement agricole Canada (FAC).

Il s’agit d’une croissance modeste par rapport au premier semestre de 2024, durant lequel on a constaté une hausse de 5,5 %. Entre juillet 2024 et juin 2025, l’augmentation a été de 10,4 %, ce qui représente une légère hausse par rapport à la période précédente de 12 mois (de janvier à décembre 2024) où l’on a enregistré une hausse de 9,3 %.

Le Manitoba est arrivé au premier rang avec une croissance de 11,2 %, suivi du Nouveau-Brunswick (9,4 %) et de l’Alberta (6,6 %). La Saskatchewan a suivi la moyenne nationale en affichant une hausse de 6,0 %, tandis que le Québec (2,6 %), suivi de l’Île-du-PrinceÉdouard (2,3 %) et de la Nouvelle-Écosse (1,0 %) ont affiché des gains plus modestes. La valeur des terres agricoles en Colombie-Britannique et en Ontario est

restée inchangée, ce qui souligne la nature inégale du marché.

Les provinces qui ont connu une forte croissance au cours des dernières années connaissent maintenant une baisse des prix des terres agricoles, tandis que les régions qui ont connu des augmentations plus modestes jusqu’ici continuent de constater des gains solides. Dans l’ensemble, le marché semble se stabiliser.

Le rapport souligne que les recettes monétaires agricoles canadiennes ont chuté de 1,6 % en 2024, principalement en raison d’une baisse des revenus tirés des céréales et des oléagineux, tandis que les recettes tirées du bétail ont augmenté. Au début de 2025, les revenus tirés des céréales et des oléagineux ont légèrement augmenté, bien que les résultats varient d’une culture à l’autre et d’une région à l’autre. Les recettes provenant des céréales et des oléagineux devraient diminuer globalement de 6,0 % en 2025. La baisse des taux d’intérêt et les bilans solides des exploitations agricoles offrent un soutien sous-jacent à la valeur des terres agricoles, toujours selon le rapport.

Un SHOCMD pour la valorisation du fumier de poules pondeuses

L’IRDA a développé un nouveau procédé, appelé Système d’hygiénisation par oxygénation contrôlée (SHOCMD), permettant d’obtenir un compost hygiénisé et désodorisé à partir de résidus organiques fermentescibles d’origine agricole, notamment le fumier de poules pondeuses (FPP), qui peut être avantageusement utilisé comme fertilisant ou comme amendement organique des sols.

Le cœur du procédé est un bioséchoir qui exploite la chaleur dégagée par les microorganismes naturellement présents dans le FPP lorsqu’ils respirent l’oxygène (activité aérobie) et dégradent la matière organique.

Lorsque la période la plus chaude du procédé est atteinte (phase thermophile du compostage), la température augmente généralement au-delà de 55 °C, permettant l’hygiénisation du produit en détruisant les agents pathogènes, tout en contribuant à la réduction des odeurs. Cette chaleur favorise également le séchage de la matière en accélérant l’évaporation de l’eau contenue dans le fumier, jusqu’à un niveau optimal pour son utilisation comme fertilisant ou amendement.

Des résultats concrets à la ferme

Un récent projet mené par Denis Potvin, chargé de projet en valorisation des

sous-produits à l’IRDA, a permis d’optimiser les paramètres clés du procédé (débit d’air, humidité, temps de séjour) appliqué au FPP. Les essais ont démontré la faisabilité et confirmé le potentiel de la technologie.

En parallèle, l’équipe Fertilité des sols et nutrition des cultures de l’IRDA, dirigée par la chercheure Christine Landry, a démontré que le SHOCMD permet de réduire la teneur en eau du FPP d’environ 40 % tout en préservant l’intégrité de ses éléments nutritifs.

Autrement dit, le contrôle précis du débit d’air au cours du traitement favorise une activité microbienne optimale : les microorganismes décomposent et transforment la matière organique de façon efficace tout en minimisant les pertes de nutriments.

À l’inverse, un compostage traditionnel entraîne souvent des pertes plus importantes en raison de températures et de durées de traitement difficilement maîtrisées.

Le procédé SHOCMD a également permis de faire chuter l’indice de stabilité de la matière organique (ISMO) de 28,2 % à 17,9 %, ce qui indique une matière plus facilement biodégradable. Couplé à une hausse marquée du C labile. En d’autres termes, le produit obtenu agit davantage comme un engrais que comme un amendement et sera plus stimulant pour les

Agri-innover : la date

sols: il libère plus rapidement ses nutriments une fois incorporé au sol, améliorant ainsi la disponibilité immédiate des éléments fertilisants pour les plantes tout en conservant une bonne qualité organique.

Un levier d’économie circulaire En procédant au bioséchage du FPP, le produit obtenu est stable et facilement commercialisable dans un système de distribution locale, permettant d’optimiser l’utilisation des ressources et de réduire la dépendance aux intrants externes. Un autre projet de l’IRDA, mené par le chercheur Patrick Brassard de l’équipe d’Ingénierie des sous-produits, évalue actuellement, avec une approche similaire, l’efficacité de l’utilisation du

SHOC pour le traitement et la valorisation des résidus de cultures végétales.

La valorisation du FPP en un produit à valeur ajoutée pour l’horticulture ou la production en serre, dans un système où les résidus de culture pourraient être eux-mêmes bioséchés et transformés en alimentation animale, permettrait ainsi une deuxième boucle d’économie circulaire intégrée!

Le procédé SHOCMD constitue donc une technologie polyvalente et innovante, répondant aux enjeux actuels. Il offre des solutions concrètes pour une gestion optimisée des sous-produits agricoles, tout en favorisant une production durable, circulaire et respectueuse de l’environnement.

En raison d’une forte demande, la période d’admission des demandes du programme Agri-innover prendra fin sous peu.

La date limite pour soumettre un formulaire de résumé de projet est le 30 novembre 2025. Si vous avez été invité à soumettre une demande complète, vous avez jusqu’au 31 décembre 2025 pour le faire.

Les demandes reçues après cette date ne seront pas prises en compte, alors présentez la vôtre dès que possible! https://ow.ly/OFMl50WZn9y

Pour rappel : la priorité du programme est d’investir dans des technologies et des processus qui sont nouveaux, qui renforcent l’écosystème d’innovation agricole et agroalimentaire canadien et qui offrent des avantages en matière de compétitivité et de durabilité.

Photo : IRDA

IQDHO

Nouveautés technologiques à considérer

Dans ce cinquième numéro d’InfoMARIA, l’IQDHO poursuit sa mission de diffusion des innovations technologiques en horticulture ornementale avec une nouvelle sélection d’outils concrets, testés ou émergents, destinés à répondre aux défis du terrain.

Véhicule autonome et tonte : Robot Amos

Développé par Amospower, le robot

AMOS est un tracteur autonome 100 % électrique conçu pour automatiser plusieurs tâches en gazonnière, pépinière et en production d’arbres de Noël. Il est capable de tracter des équipements pour tondre, semer, fertiliser ou encore repiquer, tout en collectant des données de terrain.

Multifonction : tracte divers outils pour la tonte, l’épandage d’engrais, le repiquage de semis et d’autres tâches utiles en production.

Autonomie et recharge : batterie avec une autonomie de 4 à 8 heures ; temps de recharge complet : 8 heures.

Conduite autonome : fonctionne sans opérateur, évite les obstacles et réduit les risques d’accidents liés à la machinerie conventionnelle.

Cartographie intégrée : équipé de caméras, radars et processeurs graphiques, AMOS peut cartographier les champs et collecter des données visuelles utiles à l’analyse agronomique.

Désherbage de précision :

Rootwave

Développé par Rootwave, ce robot utilise des chocs électriques ciblés pour éliminer les mauvaises herbes de façon durable, précise et sans produits chimiques, tout en préservant la biodiversité et la santé du sol.

Énergie continue : le système fonctionne en générant de l’électricité via la prise de force d’un tracteur (nécessite une puissance minimale de 75 hp) ; le robot peut donc fonctionner en con-

tinu, sans interruption pour la recharge de batteries.

Action ciblée : l’électricité traverse la plante via des électrodes spécialisées, détruisant les cellules de la partie aérienne et des racines, menant à la mort complète de l’adventice.

Préserve la vie du sol : contrairement aux méthodes mécaniques, le système n’endommage pas la faune microbienne (nématodes, champignons, bactéries).

Caractéristiques : le robot peut être utilisé même lorsque c’est venteux, avant et après une pluie et même près des cours d’eau.

Sécurité assurée : les hautes fréquences utilisées (18 000 Hz) sont inoffensives pour l’humain.

Dépistage intelligent des insectes : Beecam

La Beecam, conçue par l’entreprise française Advansee, est une caméra de haute précision destinée à capturer des images sur le terrain afin de suivre les populations d’insectes et les maladies affectant les végétaux, particulièrement en pépinière ornementale.

Analyse automatisée : les images captées sont traitées par les logiciels AGATHE et BEECOUN, qui comptent les insectes et génèrent des rapports détaillés.

Polyvalence : permet aussi le suivi visuel des maladies végétales (taches, décoloration, nécroses) grâce à des caméras multispectrales.

(pucerons, thrips, aleurodes) à partir de leur apparence.

Limites de diagnostic : pour les maladies, Beecam détecte les symptômes visuels, mais l’identification exacte des maladies est plus complexe et peut nécessiter des analyses supplémentaires.

Manutention, logistique et espacement : Trispacer Développé par Seed2Soil, le TriSpacer est un système mécanique d’espacement de pots monté sur un chariot élévateur ou une chargeuse. Il facilite la manutention des contenants horticoles tout en diminuant la pénibilité du travail en pépinière.

Automatisation des déplacements : déplace et espace plusieurs rangées de pots simultanément, jusqu’à 8 rangées à la fois.

Adaptabilité : largeur pouvant atteindre 2300 mm et une longueur de dent de 2000 mm, nombre de dents ajustable selon les formats de pots, réglage hydraulique en continu, même en cours d’opération

Compatibilité : monté sur chariot élévateur ou chargeuse, connecté à un circuit hydraulique auxiliaire ; s’adapte à tout type de tracteur, mais nécessite plus de 12 V de tension de bord.

Efficacité : vitesse de travail entre 3 et 5 km/h, permettant de déplacer bien plus de contenants qu’avec un travail manuel.

Ce projet est financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du Programme de développement territorial et sectoriel 2023-2026.

Pour des informations supplémentaires sur le projet et pour vous inscrire aux deux journées de démonstrations :

Connectivité Wi-Fi : permet de visualiser les images en temps réel sur un appareil intelligent, facilitant les mises au point et la calibration sur le terrain.

Autonomie énergétique : fonctionne sur batterie ou à l’énergie solaire ; résiste aux intempéries comme la pluie.

Vision par ordinateur : les algorithmes d’intelligence artificielle identifient les insectes aux morphologies distinctes

L’IQDHO, l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale, est un centre d’expertise unique au Québec 3230 rue Sicotte, Bureau E-307 Saint-Hyacinthe, QC J2S 2M2 Téléphone : 450-778-6514 info@iqdho.com www.iqdho.com (remplir les formulaires d’inscription dans la section Calendrier du site)

Photo : Rootwave
Photo : AmosPower
Photo : Trispacer

Des formations plus accessibles que jamais!

Depuis le 1er juillet 2025, la Commission des partenaires du marché du travail a confié une enveloppe provinciale pour le financement des formations sur mesure en agriculture à Agricarrières, le comité sectoriel de main d’œuvre de la production agricole. Un montant de cette enveloppe a été réservé pour chaque région du Québec. L’enveloppe peut financer les projets de formation jusqu’à hauteur de 75 %.

La porte d’entrée est le Collectif en formation agricole et sa répondante en formation agricole. Les participants aux formations ne verront pas de différence dans l’organisation des formations sur leur territoire sauf le prix qui pourrait être encore plus abordable.

Plus de 50 formations sont offertes en ligne synchrone. C’est-à-dire que le formateur se bran-

che en même temps que sa classe virtuelle. Cette formule permet de se former sur des sujets pointus où il serait difficile de réunir une douzaine de participants en salle comme par exemple, sur la découpe théorique de la viande de chevreau.

Il existe également une centaine de formations en ligne asynchrone. Le participant suit la formation à son rythme. L’avantage de cette formule est la grande disponibilité de la formation. Sa faiblesse est qu’on ne peut pas poser de questions immédiates à un formateur.

Dans toutes les régions du Québec, les productrices et les producteurs agricoles et leurs travailleurs peuvent transmettre leurs besoins de formation à leur répondante en formation agricole. Si le besoin est partagé par une dizaine de personnes, une nouvelle formation sur mesure sera mise en place. La formation sera offerte dans une localité centrale pour les participants. Tous les sujets qui aident à être plus compétent dans son métier sont les bienvenus.

Pour en savoir plus, consultez le Catalogue des formations à www.uplus.upa.qc.ca ou contactez Valérie Plante, tél. : 450 454 5115, poste 6286, rfamonteregie@upa.qc.ca; ou Guylaine Martin, agr., tel. : 819 758-6401, poste 2702, gmartin@ formationagricole.com

206 nouveaux diplômés de l’ITAQ!

Ce sont 206 nouveaux diplômes d’études collégiales qui ont été décernés, dont 112 au campus de Saint-Hyacinthe et 94 au campus de La Pocatière, portant ainsi le nombre de diplômés à plus de 13 500 depuis la création en 1962 du seul établissement spécialisé en agroalimentaire de niveau collégial au Québec.

En plus des diplômes, 10 médailles du ministre ont été décernées, deux médailles de la Gouverneure générale du Canada et deux Mérites à des diplômées d’honneur.

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