RAPPORT DE MOBILITÉ | QUÉBEC 2022-2024 | C.GEORGEL

RAPPORT DE MOBILITÉ INTERNATIONALE

2023 2024

Ecole d’Architecture de l’Université Laval

Corentin GEORGEL

PARTIR

Rue Haldimant - Québec

PARTIR Pourquoi Québec ?

Le 6 août 2022, j’atterrissais à Québec pour y vivre pendant une année. C’était le début d’une incroyable aventure dont je ressortirai grandi et plus inspiré que je ne l’ai jamais été. Mais pourquoi faire 6h d’avion, quitter mes proches et vivre 5 mois de l’année sous la barre des 0°C pour y étudier l’architecture ?

Plusieurs raisons m’ont effectivement encouragé à choisir Québec pour ma première année de Master. Mes études à Strasbourg m’ont permis de développer un intérêt particulier pour la construction en bois. Cette destination représentait donc l’opportunité de m’enrichir du savoir-faire Nord-américain lié à l’architecture bois. L’Université Laval jouit d’une réputation internationale pour ses enseignements dans le domaine de la construction et de la gestion du bois. Pouvoir y suivre des cours me semblait une réelle opportunité pour mon projet professionnel. De plus, la province présente une architecture vernaculaire avec une forte utilisation de matériaux biosourcés qui sont pleinement standardisés, démocratisés et exploités. Partir y étudier une année m’a semblé pertinent afin d’y découvrir cette vision de la construction.

D’une perspective européenne, Québec offre également un contexte où le poids des traditions est moins présent. Parfois considéré comme un jeune pays, ce contexte a permis à certains architectes de s’émanciper du carcan de l’architecture traditionnelle et explorer des voies

nouvelles. C’est cette richesse architecturale située à la croisée des flux et des multiples ethnicités qui m’a encouragé à choisir une mobilité en Amérique du Nord.

Enfin, choisir Québec représentait également l’opportunité d’explorer la richesse de ces espaces naturels, source inépuisable d’inspiration pour les architectes québécois. Mon choix était motivé par la volonté de découvrir et d’apprendre de la relation entre architecture et nature. Cette approche holistique de l’architecture est quelque chose que je souhaitais ardemment intégrer à ma vision de la profession. C’est la découverte de cette sensibilité du paysage et le dialogue entre la construction et son contexte naturel qui m’ont encouragé à quitter l’Europe.

En choisissant d’effectuer une année de mobilité, je partais également pour me découvrir moimême et les autres. Etudier à l’étranger permet de se découvrir une certaine adaptabilité. Interagir avec des étudiants et des professeurs d’horizons divers me permet de me confronter à de nouvelles perspectives et de repousser mes limites. Cette ouverture d’esprit et cette dimension interculturelle étant des atouts essentiels pour un architecte.

Fête du Canada au Château Frontenac .

Québec ou Montréal ?

Eternel débat, cette sous-partie est destinée à toi, futur étudiant en mobilité et qui est en pleine hésitation. Choisir Québec, c’est choisir sa douceur de vivre, ses restaurants, ses promenades et son histoire. C’est vivre au rythme des saisons tout en ayant une fenêtre avec une vue sur le SaintLaurent. Complètement francophone, le Québec prend parfois des allures de petit village familial, où l’on y prend facilement ses habitudes. C’est un lieu propice aux rencontres, baigné d’un charme unique. Dans le berceau de la province, on s’y sent bien, et on partage un sentiment de communauté qui nous fait sentir confiant en tout temps.

Vue sur Québec - Vieux-Port

UNE ECOLE

Vue depuis les ateliers du 4ème étage

UNE ECOLE... Unique en son genre

Au cœur du Vieux-Québec, l’Ecole d’Architecture de l’université Laval se situe au sein d’un haut lieu historique québécois. L’école occupe l’aile de la Congrégation du Vieux-Séminaire depuis 1988 et offre un cadre d’étude unique. C’est ici même que le premier texte sur la théorie architecturale québécoise fut rédigé, et c’est dans ces locaux que furent formés les premiers architectes francophones du continent. Le Vieux-Séminaire est composé de trois corps de bâtiment organisés autour d’une cours centrale partagée avec le collège François-de-Laval.

A l’intérieur de l’école, on parcourt des couloirs pavés d’ardoises et on passe d’une section du bâtiment à l’autre à travers d’épaisses portes en fer forgé. Les plus belles voûtes conservées datent du XVIIIème siècle et sont observables dans les ateliers du sous-sol. Il est alors courant de se perdre lors des premières semaines dans les différents ateliers organisés en enfilades. L’école possède 5 niveaux desservis par des escaliers en bois dont les formes sont à la croisée du classicisme français et du style colonial britannique. Les ateliers, pour la plupart traversants, bénéficient d’une bonne luminosité et d’une bonne aération issue de la fonction initiale du bâtiment. Les magnifiques charpentes de 1822 octroient à la cafétéria et aux ateliers du 4ème étage une ambiance chaleureuse. Parcourir quotidiennement ce lieu chargé d’histoire fut une opportunité et a permis de me faire ressentir un réel sentiment d’appartenance

Aile de la Congrégation, Vieux-Séminaire de Québec

L’école d’architecture propose un ensemble de services aux horaires limités. Cependant, celle-ci est ouverte de jour comme de nuit, permettant d’y travailler à n’importe quelle heure de la journée.

La cafétéria

L’école d’architecture ne possède malheureusement pas de service de restauration. Il faut donc apporter son propre repas ou l’acheter à la cafétéria. Gérée par les étudiants de l’association ASSETAR, la cafétéria propose des ventes de plats préparés, de sandwich, des snacks sucrés et bien sûr de cafés.

A l’instar de la Kfet de l ENSAS, on peut y travailler ou s’y retrouver pour manger. La cafétéria et les nombreux restaurants du Vieux-Quebec fermant pour la majorité a 21h00 il faut prendre l’habitude de prévoir ses repas à l’avance ou connaître les bonnes adresses.

Le Mag

Situé au 2ème étage, cette boutique tenue également par l’ASSETAR vend un ensemble de produit pour la réalisation des maquettes ainsi que du matériel de dessin.

L’atelier de menuiserie

L’atelier de menuiserie permet aux étudiants d‘avoir accès à une large gamme d’outils pour leurs réalisations en bois. Une formation préalable est cependant nécéssaire pour y avoir accès.

Le Fablab

Le Fablab possède son propre site internet et concerne l’ensemble des outils nécessaire à la bonne réalisation de maquettes : découpe laser, découpe numérique et impressions 3D.

Soutien informatique

Contrairement à l’ENSAS, l’école d’architecture ne possède pas d’ordinateurs mis à disposition des élèves. Avant de partir pour le Québec, il faut donc s’assurer des capacités de son propre ordinateur portable. Un informaticien est cependant toujours présent à l’école afin de guider les élèves pour le service d’impression et l’utilisation des différents logiciels et réseaux.

Studio de photographie

L’école dispose d’un espace photo dans lequel les élèves peuvent photographier leurs maquettes sur fond blanc et developper des photos argentiques. L’école propose également des prêts de drones et de matériel audiovisuel pour ses élèves à des fins académiques. Une assurance ainsi qu’un dépôt de 20$ sont exigés pour la location de certains matériels.

Une bibliothèque

L’école étant en dehors du campus universitaires, la recherche documentaire est facilitée par la présence d’une salle de lecture au sein de l’école.

Qui comprend de nombreux services

Salle polyvalente de l’école.

UNE ECOLE...

Qui appartient à un campus

Réunissant près de 50 000 étudiants chaque année et regroupant près de 550 programmes d’étude, on ne peut pas passer à côté du campus de l’Université Laval. Véritable ville dans la ville, les 1,8km2 de campus comportent un important ensemble d’infrastructures pour ses étudiants.

Le PEPS

C’est le complexe sportif démesuré de l’université Laval. Football américain, tennis, volley-ball, escalade, piscines, patinoires, salle de sport tout y est disponible en extérieur et en intérieur. Il est ouvert à tous les étudiants qui bénéficient de réductions pour les abonnements.

Aucun cours d’architecture ne se déroule sur le campus. Cependant il est le lieu de rencontre des étudiants lors de festivités, de jours de match ou lors de sorties organisées par le Bureau de la Vie Étudiante. Je l’ai également fréquenté pour y suivre un cours au sein de le Faculté de Foresterie et profiter d’un abonnement à la salle de sport.

Tour de la Faculté des Sciences de l’Université Laval.

UNE ANNEE...

Pour s’intégrer.

L’expérience de l’Ecole d’Architecture de l’Université Laval dans l’accueil de ressortissants étrangers s’est fortement ressentie lors de notre arrivée à Québec. Nous avons pu avoir une visite des locaux ainsi qu’une journée d’introduction au fonctionnement de l’école. Le Bureau de la Vie Étudiante (BVE) organise également diverses activités sur le campus afin de faciliter l’intégration des élèves (visite du campus, repas-jeux, cours de français etc…). Le BVE de l’Université Laval accompagne continuellement les étudiants en mobilité en organisant des activés à prix réduit dans l’agglomération québécoise. Une billetterie en ligne permet alors à chacun de s’essayer à la randonnée, aux chiens de traîneaux, aux raquettes ou à la pêche sur glace.

Randonée au Parc Jacques Cartier

Organisée en sessions.

Le calendrier scolaire n’est pas divisé en semestres mais en sessions. L’année débute avec la Session d’Automne et se termine avec la Session d’Hiver. La session d’Eté ne concerne que les étudiants québécois souhaitant rattraper ou avancer des crédits. Chaque session comprend une semaine de lecture. Pendant ces semaines, les cours sont suspendus afin de permettre la préparation des examens. Cela ne concerne alors qu’une part des examens des matières théoriques, les professeurs de projets organisant les rendus avant les semaines de lecture. Des vacances de Noël de deux semaines séparent les deux Sessions d’Automne et d’Hiver, certains étudiants en ont profité pour retrouver leur famille en France tandis que certains on saisit l’opportunité de passer des fêtes de fin d’année hors du commun.

Ces semaines de lecture sont souvent l’occasion pour les professeurs d’organiser des voyages ou des sorties culturelles. Elles sont aussi l’occasion pour les étudiants en mobilité de partir explorer d’autres horizons.

Cascade de la Rivière Saint-Charles - Québec

LES COURS

Visite de la Fondation Grantham avec l’Atelier P.Thibaut

LES COURS De projet

Chaque début de session commence avec une présentation des différents ateliers par les professeurs Au cours de cette présentation, les professeurs expliquent le thème de l’atelier, les critères de notation, les voyages éventuels, ainsi que les méthodes de travail employées. Chaque étudiant rédige ensuite un classement de ses vœux et se verra être attribué à un atelier. Les ateliers de projet comportent environ 15 étudiants et sont dirigés par un professeur parfois accompagné d’un jeune pratiquant encadrant.

La session est rythmée de critiques préliminaires qui sont les équivalents québécois de « rendu intermédiaire » et de critiques finales, qui correspondent à nos « rendus finaux ». Le faible nombre d’étudiant par atelier ainsi que les critiques régulières permettent un suivi solide de chaque projet par les professeurs. Ce mode de fonctionnement favorise l’instauration d’une relation de confiance et souvent amicale entre les étudiants et leurs professeurs. Chaque étudiant est alors considéré individuellement et est encouragé dans ses démarches créatives.

L’Ecole d’Architecture de Québec offre un cadre de travail très appréciable avec des ateliers ouverts en continu et réservés à chaque groupe de projet pendant la totalité de la session. Des casiers et des bureaux sont nominatifs et chaque étudiant dispose d’un espace de travail à soi. Il

est alors courant de voir des étudiants y apporter leurs affaires personnelles ou même décorer leurs bureaux. Sans les contraintes de devoir déplacer et surveiller régulièrement ses affaires de travail, l’école devient vite un deuxième chez soi et un fort sentiment de camaraderie se développe dans chaque atelier.

Voyage en Nouvelle-Ecosse avec l’Atelier E.Bernier

L’année comportant 2 sessions, Session d’Automne et d’Hiver j’ai donc pu participer à deux ateliers de projet, dont voici une brève description :

ARC 3500 Atelier 5 Etienne Bernier

Cet atelier de projet traitait de l’architecture à petite échelle intégrée en pleine nature. Une première approche sensible a été abordée au travers d’un concours d’installation, ce qui a conduit vers la conception d’un centre d’EcoTourisme en Nouvelle-Ecosse. La réalisation d’une œuvre éphémère et la rencontre avec l’architecte de Nouvelle-Ecosse Bryan McKay Lyons était motivé par l’exploration des notions d’art minimal en architecture. L’intégration de gestes architecturaux dans de vastes paysages naturels isolés a guidé la conception tout au long de la session

ARC3501 Atelier 6 Pierre Thibault

L’atelier de projet était axé autour d’une des réalisations de Pierre Thibault : La Fondation Grantham. Au travers de différents exercices, nous avons pu concevoir des réalisations éphémères, débattre et imaginer une future extension de la fondation d’art. Une approche très sensible, et plusieurs réalisations en maquette nous encourageait à porter une grande importance à la valorisation du contexte forestier québécois. La session a été rythmée par plusieurs rencontres avec les propriétaires de la fondation afin d’organiser une future exposition de l’ensemble des travaux des étudiants.

FORET ET BOIS

Photomontage de maquette - Atelier P.Thilbaut

LES COURS Théoriques

Les cours théoriques ont lieu pour la grande majorité au sein du Vieux-Séminaire. Les différents moyens d’évaluation sont détaillés dans les fiches descriptives des cours sur le site Capsule. À l’instar de l’ENSAS, les évaluations continues correspondent à des travaux dirigés (TD) à rendre de manière régulière, tandis que certains enseignements peuvent comprendre des examens de fin de session. Depuis la pandémie, l’école a acquis la capacité hybride de certains cours. Ainsi, certains enseignements peuvent se dérouler en distanciel, et cette modalité est précisée dans le descriptif du cours sur internet. Voici un bref descriptif des cours que j’ai eu l’opportunité de suivre au sein de l’Université Laval.

SESSION D’AUTOMNE

ARC6067 Pensée Critique, Pensée Créatrice. Ce cours théorique encourageait la réflexion sur le processus de création. Les enseignants accordaient une place de choix à la curiosité, à l’exploration, aux échanges et aux débats. Nous étions incités à concevoir des architectures en papier, utopiques ou dystopiques, afin de porter un regard critique sur notre réflexion créative.

ARC 4100 Lumière et ambiance physique. Ce cours propose une approche sensible du thème de l’expérimentation de l’espace par la lumière. La lumière naturelle, artificielle, la vision des couleurs, la description et la prédiction des ambiances ont été autant de notions explorées durant la session. Les principes étudiés étaient ensuite appliqués à travers des travaux d’expérimentation en maquettes.

ARC4100 Nature et culture : esthétique du paysage et théorie du site

Les cours magistraux étaient centrés sur la thématique du marcheur urbain et son évolution à travers les courants intellectuels. Les étudiants étaient encouragés à initier leurs propres recherches sur une thématique en relation avec le marcheur afin d’effectuer des synthèses et des présentations orales de recherche.

Collages réalisé en ARC4100 et ARC6061

SESSION D’HIVER

ARC7074 Architecture, urbanisme et coopération internationale.

Les cours magistraux portaient sur la complexité des interventions humanitaires à l’étranger dans un contexte défavorisé. De nombreuses notions théoriques et lectures étaient analysées afin d’établir un regard critique sur le rôle des architectes et urbanistes intervenant dans un contexte de crise. L’application des principes théoriques se réalisait à travers la conception d’un projet en groupe.

ARC4106 Habiter, entre le chez-soi et le vivre ensemble.

Au croisement de nombreuses influences, l’habitat canadien s’est adapté selon les contextes et les époques pour aboutir à une riche diversité. Ce cours théorique comporte une analyse complète de l’ensemble des typologies d’habitats canadiens. Une approche historique, sociologique et urbaine structure les cours, séquencés selon le contexte d’analyse (urbain ou rural, forte ou faible densité, etc.).

FOR4045 Introduction à la foresterie autochtone.

Les terres canadiennens étant occupées depuis des millénaires par les populations autochtones, certains enseignements leur sont dédiés depuis peu à Québec. Ce cours présente l’histoire de ces communautés ainsi que leur rapport aux ressources forestières. Des rencontres avec des acteurs autochtones ainsi que des cours théoriques permettent d’apprendre de cette utilisation du matériau bois unique au monde, intrinsèque à la vision holistique autochtone

Les cours théoriques québécois se différencient de ceux offerts en France part la grande part laissée aux analyses d’ouvrages. Des lectures régulières structurent les différents cours et invitent les élèves a développer une culture des différents mouvements théoriques ainsi qu’un regard critique. Des textes en majorité écrits en anglais sont donc à lire pour chaque cours. Propre à la méthode d’enseignement Nord-américain, ces lectures sont souvent suivies de débats entre élèves et professeurs et servent à la rédaction d’essais, de critiques ou d’analyses.

Habitation autochtone Hurond-Wendat

LES COURS Les inscriptions

Durant cette année de mobilités 60 crédits ECTS sont à valider. La particularité est que 1 ECTS canadien équivaux à 2 ECTS français. Chaque session (Automne puis Hiver) doit donc comporter une somme de 15 ECTS.

Les ateliers de projet comptent pour 6 ECTS tandis que les cours théoriques comptent pour 3 ECTS. Les élèves en mobilité ont la possibilité de suivre des cours appartenant à différents niveaux d’enseignement.

A l’Ecole d’Architecture

C’est en début de la Session d’Automne et de la Session d’Hiver que le choix des cours s’effectue. L’ensemble des mobilités s’est vu recevoir un e-mail contenant un sondage GoogleForms afin de constituer leurs vœux de cours.

Cependant, cette liste est modifiée à chaque début de sessions en fonction des enseignants présents et du nombre et de places dédiées aux étudiant en mobilité. Les cours que j’ai suivis sont donc, dans la quasi-totalité, différents de ceux choisi avant mon départ. Il est donc possible d’avoir une première idée des cours enseignées dans l’école via leur site internet, mais rien n’assure de pouvoir suivre ces cours avant de recevoir la liste officielle pour les élève en mobilités.

Si les cours figurants dans cette liste officielle ne conviennent pas, l’étudiant est libre de choisir un autre cours sur le site de l’Ecole d’Architecture de l’Université Laval mais doit luimême s’assurer de sa compatibilité (horaires de cours, niveau de l’enseignement, places disponibles, dates des évaluations, lieu où se déroule le cours etc…) Les inscriptions relèvent alors parfois d’une certaine gymnastique cérébrale afin de s’assurer de leurs compatibilités.

Une fois le cours choisi, l’élève doit prendre contact avec l’enseignant responsable de cet enseignement afin de confirmer son inscription. Cette inscription doit ensuite être validée par la Direction des Etudes de l’école d’Architecture de l’Université Laval.

Il est important de communiquer à l’ENSAS toute modification du contrat d’étude initialement complétés en France afin de le faire valider par le choix des enseignements.

Vieux-Séminaire de Québec

Les inscriptions

Aux école de l’Université Laval

Le système éducatif de Québec encourage ses étudiants à explorer au cours de leurs parcours divers domaines d’études s’éloignant parfois de leur spécialité initiale. Dans le but d’encourager la curiosité de chacun, de favoriser une cohésion étudiantes au sein du campus mais aussi permettre les découvertes personnelles. L’Université Laval transforme sa diversité de parcours et de domaine en véritable richesse.

Lors de la Session d’Hiver certains étudiants ont pu bénéficier de l’association entre l’Ecole d’Architecture et la Faculté d’Art et de Design, afin de suivre des cours appartenant à un domaine d’avantage artistique. Des cours de moulage, de gravure ou encore de photographie nous étaient donc proposés par les responsables d’Etude de l’Ecole d’Architecture de l’Université Laval.

Certains élèves en mobilité et moi-même avons eu l’opportunité de suivre un cours à la Faculté de Foresterie de l’Université Laval. Cette faculté possédant la plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire au monde forme en son sein ingénieur forestier et ingénieur du bois. Fondée en 1907, elle occupe un rôle central dans la formation des spécialistes du bois au Canada et accueil des centaines d’étudiants étrangers chaque année.

Cependant, ces choix de cours se doivent d’être validé par les établissements d’architecture français, dont les critères de mobilité peuvent différencier d’une école à l’autre.

Pont de l’Ile d’Orléans - Québec

LES

LES APPORTS Professionnels

Cette année à Québec m’a permis de porter un nouveau regard sur mes études et mon futur domaine professionnel.

J’ai pu y découvrir une pédagogie de l’architecture positive ou les valeurs humaines y occupent un rôle fondamental. L’enseignement québécois possède un rapport très différent de l’enseignement français vis-à-vis de l’erreur. Celle-ci est d’avantage considérée comme une partie intégrante du processus d’apprentissage, ce qui permet d’établir un cadre sécuritaire pour l’étudiant mais également un rapport hiérarchique beaucoup moins écrasant. Les différents professeurs incitent continuellement à une discussion constructive ou la culpabilité de l’échec n’a pas sa place.

Les professeurs encouragent les élèves à stimuler leur curiosité en dehors du cercle scolaire en l’es invitant à prendre part à des sorties à des exposition, des visites de chantiers ou des vernissages. Québec offre un cadre propice à la libération de son esprit créatif mais également propice à la redécouverte de son domaine et au dialogue entre les différents acteurs. J’ai donc pu pleinement m’épanouir au sein de mes études, prendre des habitudes de travail plus saines et fournir des rendus de meilleure qualité.

Europe. Les questions concernant les mobilités urbaines restent un défi de taille qui peine à être concrétisé dans le continent où la voiture individuelle domine.

Le cours de foresterie fait partie des cours les plus enrichissants, il m’a permis de découvrir en profondeur les thèmes de l’exploitation des ressources sylvicoles ainsi que leur utilisation par les populations autochtones. Cet enseignement m’a permis de conscientiser la gestion de ce matériau de construction biosourcé mais également de découvrir une nouvelle manière d’occuper le territoire.

Cette année m’a permis de developper une nouvelle sensibilité concernant le rapport entre architecture et nature et aiguiser mon regard sur la magnification d’un lieu par l’architecture.

Le Quebec m’a offert la possibilité de concevoir une architecture au service de l’introspection en pleine nature et sublimant celle-ci au lieu de la dominer.

J’ai eu opportunité de pouvoir effectuer mon stage dans la continuité de ma mobilité. C’est donc à Québec, au sein de l’agence de mon premier professeur de projet Étienne Bernier, que j’ai pu effectuer mon stage de première pratique et y découvrir dans les meilleurs conditions l’exercice de la profession au Canada. Travailler avec des élèves ou encore des professionnels québécois m’a permis d’apprendre d’une vision de l’architecture différente de celle en France. Cette diversité d’opinion et de perspective m’a encouragé à repousser les limites de ma créativité.

études et ma carrière d’architecte, je suis impatient d’appliquer les connaissances et compétences acquises dans mes futurs projets, que ce soit au Canada, en France ou ailleurs dans le monde

Concernant les programmes suivis cette année, ceux-ci m’ont permis de me familiariser à une vision de l’urbanisme bien différente de celle en

Je suis conscient que cette mobilité à Québéc aura un impact significatif sur la suite de mes

Réalisation de l’oeuvre «Sous les touristes la plage» en Nouvelle-Ecosse.

LES APPORTS

Personnels

Aux école de l’Université Laval

Cette année de mobilité à Québec m’a parfois confronté à des situations inattendues, j’en tire une plus grande adaptabilité ainsi qu’une certaine maturité. Partir pour une année, c’est apprendre à accepter les imprévus. D’un ordre plus personnel, la concrétisation de cette mobilité ainsi que les différentes opportunités que j’ai pu saisir m’ont fait gagner en confiances sur mes capacités et la qualité de mon travail, enrichis par les obstacles rencontrés.

Cette mobilité résonne comme un sentiment d’accomplissement dont je n’aurai pu estimer les bienfaits. Mon regard sur mon parcours personnel en est sorti différent et me donne espoir sur le possibilités de mon avenir. Ce n’est non plus avec crainte mais avec entousiasme que j’appréhende ce flou. Ou serait-je dans 5 ans ? 15 ans ? 40 ans ? Il faut s’autoriser tous les possibes et franchir ses craintes afin d’en apprendre plus sur les autres, sur soi-même et atteindre ses aspirations. A l’issu de cette mobilité mon intêret de pratiquer à l’étranger en est sorti renforcé.

La vie à Québec m’a enseigné certaines leçons de vie et une nouvelle vision de la notion de citoyenneté. Des valeurs de vie en communautés, moins individualistes qu’en France, sont défendues par les québécois. Dans l’espace public ou dans le milieu professionnel, respect, entraide et bienveillance sont les termes clefs

pour la vie à Québec. J’encourage donc tout ceux qui en ont l’opportunité de chercher à s’enrichir de cet échange en intégrant des structures locales ou en fréquentant des Québécois. Cette année à l’étranger m’a permis d’observer que la courtoisie entre inconnus ne coûte absolument rien et permet un climat de vie bien plus agréable.

Les divers voyages et visites effectuées durant cette année m`ont offert l’opportunité de découvrir des œuvres architecturales d’exception. Visiter des lieux que j’aspirai a voir depuis mon enfance mais aussi de pouvoir expérimenter ce qu’est de vivre en Amérique du Nord .

Cette année à l’étranger fut une véritable aventure humaine et m’a permis de developper un nouveau réseau de connaissance à l’échelle du Québec et de toute l’Europe. Partir m’a permis de m’ouvrir les porte à de nouvelles amitiés et à des rencontres inoubliables. Mon chemin à croisé celui d’autres étudiants venant de divers horizons. Ensemble, nous avons explorés les différentes villes, partagés nos joies, echangés nos expériences, idées et crée des liens durables. Ce sont toutes ces personnes qui ont permis de rendre cette année exceptionnelle.

T’ES-TU CORREC’ ?

Bois-de-Coulonge - Québec

T’ES-TU CORREC’ ?

Vivre à Québec

La liste de qui suit découle de mon expérience personnelle et se destine aux futurs étudiants en mobilités se questionnant sur les particularités d’une mobilité à Quebec. Voici donc les faits qui m’ont surpris ou destabilisés et dont je juge utile de connaître avant de partir vivre à Québec.

L’hiver Québecois

Redouté par tous les Français, il est inévitable ! Les premières neiges commencent généralement en novembre pour finir en avril. Oui, l’hiver québécois est long et froid, mais quel hiver ! La neige rend les nuits lumineuses, sublime la ville d’un épais manteau blanc et permet à toutes sortes d’activités hivernales de battre son plein. On découvre alors des paysages à couper le souffle et on vit au rythme des bordées québécoises. Pour ne pas mal le vivre, il faut l’accepter et apprendre à apprécier sa beauté !

En bref, on y survit. Un proverbe local dit « Y’a pas d’hiver froid, juste des gens mal habillés ». Il faut alors s’adapter ! Un budget pour des bottes et un manteau est cependant à prévoir en amont et je conseille d’acheter tout équipement une fois sur place dans l’une des nombreuses enseignes canadiennes spécialisées. Les Black Friday représentent une bonne occasion pour s’équiper à des prix réduits.

La nourriture.

Durant cette année, il faudra faire quelques concessions et apprendre à lâcher ses habitudes de français amateurs de fromages. Le prix pour se nourrir est supérieur à celui de la France. Changer de recettes étudiantes ou limiter sa consommation de viande font partie des astuces possibles pour parvenir à limiter ses dépenses.

Le rapport à l’alcool.

La ville de Québec possède une renommée à l’échelle du Canada pour sa culture des microbrasseries. Cependant, découlant de la période de la Prohibition, la consommation d’alcool est fortement encadrée par la province et se vend à des prix très élevés. Il est interdit de consommer dans les espaces publics (parcs compris), ni même de porter une bouteille dans la rue sans sac pour la cacher. Par souci de qualité du service, les contrôles d’identité sont quasi systématiques, y compris pour les seniors. Les ventes de spiritueux s’effectuent alors uniquement dans les SAQ (Société des alcools du Québec) dont les ventes sont gérées par la province.

Fête du Canada au Château Frontenac .

T’ES-TU CORREC’ ?

Vivre à Québec

Les transports

Sans nul doute, le plus grand choc culturel auquel j’ai fait face. Malgré son héritage européen, Québec est loin d’être « piétonfriendly ». Il faudra laisser de côté les principes de la ville des 15 minutes et passer au tout à l’auto ! Quotidiennement, j’ai donc opté pour le bus, mais la désertification des services dans le centre-ville pousse parfois à prendre plus de 30 minutes de bus pour rejoindre le Walmart le plus proche. Durant l’été, des bornes de vélos électriques sont installées dans le centre-ville. Le vélo est alors beaucoup plus rapide que le bus, dont l’efficacité du réseau n’est pas comparable à celui de Strasbourg. De nouvelles habitudes sont alors à prendre. La majorité des élèves québécois possèdent leur propre voiture et de nombreux services de location automobile nous ont alors permis de voyager à travers le Québec et les États-Unis.

Le coût

Le coût de la vie à Québec est supérieur à celui de la France. Il faut donc prévoir un certain budget afin de subvenir à ses besoins sur place. Une estimation du coût d’une année de mobilité à Québec est d’environ 20 000 € - 25 000 €, voyages compris. À Québec, la culture se paie, les activités culturelles telles que le cinéma, les concerts ou encore les musées peuvent représenter un coût important. En contrepartie, certaines journées offrent des tarifs gratuits,

comme chaque premier dimanche du mois, pour visiter les musées de la ville. Les festivités ouvertes gratuitement au public sont également fréquentes, y compris en hiver. L’essence, les produits high-tech ainsi que certaines marques de vêtements sont moins chers qu’en France. Le Canada étant un pays qui s’auto-suffit en énergie, le prix de l’électricité et du chauffage est dérisoire, tandis que l’eau est fournie gratuitement.

Le rythme de vie

Le rythme de vie québécois est fortement décalé en comparaison au rythme de vie français. Les Québécois se lèvent et déjeunent tôt pour aller travailler. La ponctualité est plus présente qu’en France, avec la majorité des étudiants qui arrivent en avance dans les amphithéâtres ou les ateliers. L’heure du déjeuner est située autour de 11h, suivie du souper vers 18h30. Les horaires de travail ne dépassent que rarement 18h et les établissements scolaires ferment généralement à 15h. La plupart des boutiques ferment à 18h et les restaurants ferment pour laisser place aux activités nocturnes dès 21h. La majorité des établissements de nuit ferment leurs portes vers 3h du matin. Ce nouveau rythme de vie nécessite un certain temps d’adaptation ainsi qu’une certaine organisation des habitudes personnelles afin de ne pas se retrouver face à des services fermés

Route pour le Parc Jacques-Cartier

T’ES-TU CORREC’ ? Vivre à Québec

Le logment

Concernant le logement, la majorité des étudiants en mobilité se sont installés en colocation dans le Vieux-Québec ou à Limoilou afin de bénéficier d’une proximité avec l’école ainsi que du dynamisme festif du centre-ville. Une part plus réduite des étudiants logeaient également en colocation sur le campus universitaire, offrant des prix plus réduits. J’ai fait figure d’exception, car suite à mon départ d’une précédente colocation en début d’année, j’ai croisé le chemin d’une famille canadienne résidant à Saint-Sacrement qui a accepté de me louer une annexe de leur maison. En vivant dans un quartier au charme typique et à michemin entre le Vieux-Québec et le campus universitaire, j’ai pu pleinement découvrir les différentes ambiances de Québec. Cette rencontre inattendue a marqué ma mobilité, en vivant un an au sein de cette famille avec laquelle j’ai partagé mon quotidien et de nombreux moments de complicité.

Maison enneigée dans le quartier St-Sacrement

REMERCIEMENTS

Pour conclure ce rapport de mobilité, je tiens à remercier l’ensemble des personnes qui m’ont permis de partir étudier à Québec.

Tout d’abord, je remercie M. Voetling pour son dévouement et son implication dans son travail, ainsi que M. François Frédéric Muller, enseignant référent de cet échange. Je souhaite également exprimer ma gratitude envers la région Grand Est et le ministère de la Culture pour avoir rendu ces échanges internationaux plus accessibles. Un grand merci à l’organisme Erasmus+ ainsi qu’aux chargés administratifs des deux écoles, sans lesquels rien de tout cela n’aurait été possible.

Je tiens à remercier mes professeurs de l’Université Laval qui se sont souciés de me faire sentir pleinement intégré.

Merci à Laurence et Christophe (et leur chat Mimoune), avec qui j’ai partagé mon quotidien et qui n’ont jamais hésité à m’aider lorsque j’en avais besoin.

Je souhaite remercier mes amis de mobilité, qui ont été ma seconde famille pendant cette année.

Merci à mes parents qui ont pu témoigner de mon épanouissement malgré la distance et dont les sacrifices m’ont permis de vivre une année extraordinaire.

Les mots sont peu de choses pour exprimer la profonde gratitude que je ressens d’avoir eu la chance de vivre cette expérience incroyable, qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Quartier du Petit Champlain

VOYAGER

Quartier Saint-Roch - Québec

ETATS-UNIS

QUEBEC

QUEBEC

NOUVELLE-ECOSSE

Philadelphie

«Le voyage est un laboratoire vivant pour un architecte. C’est là que nous apprenons des leçons précieuses sur l’harmonie entre les formes, la lumière, l’espace et les émotions humaines. Chaque voyage est une aventure qui se reflète dans notre travail créatif.» - Frank

Gehry

Cette année de mobilité fut une occasion unique d’explorer les richesse d’une partie du continent Nord-Américain. Chaque lieu visité, chaque route parcourue et tous les chemins croisés m’ont fait enrichir ma visionde l’architecture.

Percée

Rivière-la-Madelaine

Tadoussac

Pohénégamook

Massif du Sud

Hallifax

Nova Scotia

W.T.C

Shobac cottages - B.. Mckay-Lyons

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