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Editorial
La devise d’Henri Didon, reprise par Pierre de Coubertin pour en faire la devise olympique “Citius, Altius, Fortius” est devenue “Citius, Altius, Fortius – Communiter”. “Plus vite, plus haut, plus fort” est une invitation à donner le meilleur de soi-même dans une quête permanente d’excellence. Depuis la session 2021 du CIO à Tokyo, cette quête doit se faire “Ensemble”. Cet ajout n’aurait sûrement pas déplu à Henri Didon ni à Pierre de Coubertin puisqu’il s’agit d’être “Plus forts ensemble”, un message rassembleur de solidarité créant une puissante synergie afin de “Bâtir un monde meilleur”.
Le symbole olympique, constitué de cinq anneaux entrelacés, exprime ce rassemblement en utilisant le nombre cinq pour désigner les continents. Coubertin
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imprimera ces cinq anneaux sur un fond blanc pour en faire le drapeau olympique. On sait pourquoi : toutes les nations sont ainsi concernées car le drapeau de chaque pays contient au moins l’une de ces couleurs. L’ajout du mot “Ensemble” offre une nouvelle symbolique, plus forte encore. Tous les continents, solidement entrelacés, fondent leurs couleurs pour offrir au monde la somme
de ces couleurs : le blanc.
Tous unis, ensemble, pour une même humanité : quel beau message d’universalité puisqu’il s’agit d’un message de fraternité !
Dans mon rapport de 2007 au Conseil économique et social, “Le sport au service de la vie sociale”, j’ai proposé au gouvernement un “Contrat social pour un sport équitable” en réécrivant la formule de Pierre de
Coubertin « Tous les sports pour tous » en « Tous les sports avec tous ». Ensemble pour faire ensemble ou ensemble pour créer un ensemble, les exemples sont nombreux dans ce numéro de notre
gazette. Un Club France de l’Olympisme rassemble déjà aujourd’hui l’Académie nationale olympique française, l’Association française des collectionneurs olympiques, le Comité français Pierre de Coubertin et la Fondation Alice Milliat afin d’envisager des actions conjointes visant à diffuser et valoriser l’olympisme. Utiliser le sport comme média de culture scientifique se fait par une convention entre l’Université de Poitiers, le Rectorat d’Académie, le CRITT Sport-Loisirs et le Comité national olympique et sportif français (incluant le Comité Pierre de Coubertin). C’est cet ensemble qui donne toute sa pertinence aux “Classes olympiques sciences et sport”. Tous ensemble, avec des collègues étrangers, nous travaillons à la publication d’un ouvrage international de référence sur la vie et l’œuvre de Pierre de Coubertin, avec l’aide du Centre d’études olympiques de Lausanne.
La Semaine Pierre de Coubertin à Wattignies (ou ailleurs) est une mobilisation de nombreux acteurs locaux réunis autour d’un projet commun qu’ils bâtissent ensemble pour faire partager les valeurs olympiques par la population. Ensemble, nous faisons de chaque ville, de chaque département et de chaque région des terres de mémoires olympiques et d’enjeux olympiques. Ensemble, nous préparons notre beau rendez-vous à
Calais en octobre 2023. Etc. “Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin” dit un proverbe africain. Ensemble, nous pouvons vraiment changer les choses et n’oublions surtout pas que faire ensemble est un moyen efficace pour que chacun trace son propre chemin.
C’est pour cela que l’unité du mouvement sportif est si précieuse.
André Leclercq Prés. du Comité Français Pierre de Coubertin
L’Editorial du Président
Ensemble !

Le Bureau exécutif reçoit Gary Rhodes président du Comité américain Pierre de Coubertin
Pierre de Coubertin créateur des Jeux olympiques modernes

L’Association nationale pour la défense et le développement du sport, des activités physiques et du plein air est créée le 3 août 1950 par Alfred Rosier, ex-chef de cabinet de Jean Zay au min. de l’Éducation nationale, par Jean-François Brisson et Pierre Rostini, tous deux journalistes au Figaro. Déclarée le 16 août 1950, le professeur Paul Chailley-Bert premier président, elle est enregistrée au JO du 24 et domiciliée au 15 rue de Clichy.
Deux ans plus tard, Henri Bourdeau de Fontenay, premier directeur de l’ÉNA lui succède avant de céder la place en 1954 à Louis Bontemps, président de la FF d’Escrime. Elle comprend 78 membres issus des milieux sportif, médical, administratif et militaire. En 1956 Louis Bontemps intervient vigoureusement auprès des pouvoirs publics pour « défendre l’éducation physique et sportive du pays ». La même année il se propose, en accord avec la baronne Pierre de Coubertin, « de maintenir l’œuvre intellectuelle de Pierre de Coubertin dans son ensemble » et intervient en ce sens auprès d’Avery Brundage.
En 1961 parait la revue “Défense du sport”, organe de l’association. En 1973, année qui suit la création du Comité national olympique et sportif français, l’association devient enfin officiellement Comité français Pierre-deCoubertin (CFPC) avec l’assentiment d’Yvonne de Coubertin, nièce du rénovateur des Jeux olympiques.