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La santé auditive
Au Canada, 38 % des adultes âgés entre 20 et 79 ans ont une perte auditive1. Les deux causes de perte auditive les plus communes chez les adultes sont la presbyacousie et la perte auditive causée par le bruit.
Heureusement, il existe divers moyens de prévention pour préserver notre santé auditive, comme le port d’embouts protecteurs sur mesure ou de coquilles anti-bruit qui couvrent complètement le pavillon de l’oreille.

Coquilles anti-bruit
La presbyacousie se caractérise par une diminution progressive de l’acuité auditive avec l’âge en raison des changements physiologiques de l’organisme. Elle affecte en partie les structures de l’oreille interne et touche plus précisément les cellules ciliées des hautes fréquences. Cette perte auditive graduelle peut se manifester par une diminution de la compréhension et de la clarté de la parole. Plus précisément, la personne aura de la difficulté à bien entendre ou comprendre les sons tels que « f », « s », « ch », les voix d’enfants ou de femmes, le chant des oiseaux, certaines sonneries et la parole dans les environnements bruyants. Les évaluations auditives régulières à partir de l’âge de 55 ans sont donc fortement recommandées.
La perte auditive causée par le bruit peut se manifester de façon similaire. Selon la durée et l’intensité de l’exposition aux bruits, les effets peuvent s’avérer temporaires ou encore permanents.
Parmi ces répercussions, on note :
² une perte auditive
² des acouphènes ² de la fatigue
² du stress
² de l’irritabilité
Références :
Embouts protecteurs sur mesure
Lorsqu’une perte auditive n’est pas traitée, les conséquences qui en découlent peuvent être importantes (ex. : isolement social, dépression). En résumé, pour préserver une bonne santé auditive, il faut être conscient et alerte face aux changements de votre audition et consulter des professionnels en santé auditive qui pourront vous éclairer et vous orienter vers des options pour améliorer votre qualité de vie.
Josée Guillemette
Spécialiste bilingue du soutien en audiologie
Charles-Édouard Basile
Directeur du développement des affaires et formateur aux programmes adulte et pédiatrique
Véronique Fugère
Spécialiste du soutien en audiologie
1. Statistique Canada. (2021). La santé auditive des adultes canadiens. Repéré dans : La santé auditive des adultes canadiens (statcan.gc.ca)
- Association québécoise des orthophonistes et audiologistes (AQOA). Les troubles et pathologies. Repéré dans : Les troubles et pathologies - AQOA
- Oticon. (2021). La perte auditive due au bruit. Repéré dans : https://www.oticon.fr/hearing-aid-users/blog/2021/perte-auditive-due-au-bruit-fr
- Oticon. (2018). Comment protéger votre capital audition. Repéré dans : https://www.oticon.fr/hearing-aid-users/blog/2018/how-to-make-listening-safer

La luminothérapie est un traitement de première ligne dans les cas de dépression saisonnière. Cependant, chez les personnes vivant avec le diabète, elle est généralement contre-indiquée. Voyons voir pourquoi.
Qu’est-ce que la luminothérapie ?
La luminothérapie est une forme de thérapie par la lumière qui serait efficace chez 60 % des personnes souffrant de dépression saisonnière1. Elle consiste à s’exposer pendant un temps prédéterminé à une lumière blanche émise par une lampe spécifiquement conçue à cet effet. La lumière blanche est un type de lumière émettant un spectre lumineux complet, sans toutefois émettre de rayons UV ou infrarouges. Une exposition à celle-ci permet la régulation des rythmes biologiques et la production d’hormones ayant un impact sur l’humeur et sur le cycle éveil-sommeil.

Est-ce compatible avec le diabète ?
Il est déconseillé de recourir à la luminothérapie en présence de diabète, avec ou sans problème aux yeux, car les effets d’une exposition à une forte lumière blanche sont encore mal connus chez les personnes vivant avec le diabète, ainsi que chez celles souffrant de rétinopathie diabétique. Les fabricants mettent donc en garde les utilisateurs en raison des effets nocifs potentiels connus de la lumière. En effet, une exposition prolongée ou intense à certaines fréquences de lumière bleue, incluse dans le spectre lumineux de la lumière blanche, pourrait être dommageable pour l’œil. Cependant, il n’existe pas à ce jour d’études portant sur les effets nocifs des lampes de luminothérapie sur les yeux. Sachez toutefois que la luminothérapie est contre-indiquée si vous prenez des médicaments photosensibilisants.
Si vous souffrez de dépression saisonnière, voyez avec votre médecin ou votre infirmière praticienne spécialisée quelles autres solutions s’offrent à vous. Si vous souhaitez tout de même tenter la luminothérapie, consultez votre optométriste avant de commencer un traitement, puis régulièrement tout au long du traitement pour vous assurer que la luminothérapie n’a pas d’effet nocif sur votre santé oculaire.
Attention !
Certaines compagnies font la promotion de la luminothérapie comme moyen de traiter la rétinopathie diabétique. Sachez qu’à ce jour, la science n’a pas prouvé que la luminothérapie pouvait traiter cette complication du diabète.
Nous remercions Dre Marie-Carole Boucher, ophtalmologue spécialiste de la rétine et chercheuse au Centre universitaire d’ophtalmologie de l’Université de Montréal, et Dr Langis Michaud, optométriste, professeur titulaire et directeur de l’École d’optométrie de l’Université de Montréal, pour les informations généreusement apportées sur le sujet, ainsi que l’apport de leurs travaux sur l’œil, ses pathologies et leurs traitements.
Marilyne Richard, inf., M. Sc Infirmière clinicienne Diabète Québec
Des questions sur le diabète ?
Diabète Québec offre gratuitement le service InfoDiabète, disponible en français et en anglais, aux personnes vivant avec le diabète, à leur entourage et aux professionnels de la santé.
Nos professionnels de la santé répondent aux questions par téléphone, par courriel ou par clavardage.
514 259-3422 ou 1 800 361-3504 infodiabete@diabete.qc.ca diabete.qc.ca
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