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La pollution

sonore : nuisance à nos oreilles !

Quand on entend le mot « pollution », on pense généralement aux substances chimiques nocives répandues dans l'environnement. On s’inquiète de la qualité de l’eau que nous buvons et de l’air que nous respirons. Mais qu’en est-il du bruit que nous entendons ? Peut-il, lui aussi, nuire à notre santé ?

Il s’avère que oui !

François Lussier Audioprothésiste exerçant à Granby

Qu’est-ce que la pollution sonore ?

Il faut tout d’abord faire la différence entre le « bruit » et le « son ». Par définition, le bruit est un son indésirable qui a des effets désagréables et qui crée une gêne pour les oreilles. La pollution sonore, quant à elle, se veut l’ensemble des bruits environnementaux entraînant des conséquences sur la santé humaine et animale.

Le phénomène est principalement observé dans les milieux urbains. Le transport est une des premières causes de pollution sonore. En effet, le bruit généré par les automobiles, les camions, les trains ou les avions peut être source de stress pour les personnes qui vivent aux abords de celui-ci. Les chantiers de construction sont également bien en haut de la liste des sources de bruit irritantes émises près des zones résidentielles.

À plus petite échelle, on retrouvera aussi les bruits appelés « domestiques », tels que la tondeuse, la souffleuse, et même le son de la musique si celle-ci est jouée à fort volume à un moment inopportun.

En quoi est-elle nuisible ?

Les bruits et vibrations à des niveaux sonores élevés peuvent avoir plusieurs effets néfastes sur la santé physique

Manque de concentration

Maux de tête

En effet, le nombre croissant de transports maritimes menace une grande partie des espèces marines, puisque ces dernières utilisent les sons pour localiser leurs progénitures, pour chasser et pour se nourrir.

Comment la contrer ou s’en protéger ?

Plusieurs études ont été mises sur pied pour analyser les besoins en réduction sonore et les solutions envisageables. L’institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a d’ailleurs publié en 2018 un guide intitulé Meilleures pratiques d’aménagement pour prévenir les effets du bruit environnemental sur la santé et la qualité de vie1 On y trouve plusieurs mesures prises en compte pour la réduction du bruit émis par la circulation routière, autant sur les autoroutes que dans les quartiers résidentiels. Par exemple, le Guide propose les solutions suivantes :

Diminution du nombre de véhicules et gestion de la circulation

Diminution de la vitesse permise Murs antibruit

Rangées multiples de végétaux

Installation de dos d’âne allongés pour inciter les automobilistes à ralentir

Référence :

1. Martin, R., & Gauthier, M. (2018, 1 septembre). Meilleures pratiques d’aménagement pour prévenir les effets du bruit environnemental sur la santé et la qualité de vie. https://www.inspq.qc.ca/sites/ default/files/publications/2450_meilleures_ pratiques_amenagement_effets_bruit_ environnemental.pdf

Pression artérielle élevée

Problèmes cardiaques

Manque de sommeil (si les bruits sont émis lors d'une période de repos)

On note également un changement de comportement chez les animaux qui, à cause des forts bruits environnants, peuvent avoir de la difficulté à communiquer entre eux ou à se : oiseaux).

Il est également possible de se protéger soi-même contre certains bruits dérangeants. En effet, le port d’embouts protecteurs sur mesure peut aider à atténuer le niveau des bruits indésirables. Fermer les fenêtres (lorsque possible) ou faire jouer des bruits blancs pour créer un effet pare-son peut également s’avérer efficace dans plusieurs environnements sonores problématiques.

Pour en savoir plus au sujet de la pollution sonore, n’hésitez pas à contacter votre professionnel de la santé auditive. Il saura vous conseiller sur les mesures à prendre pour préserver votre audition et votre bien-être.

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