Lettre adressée au jeune lecteur de la cinquième édition Cher jeune ami, Depuis de nombreuses années, le Seigneur m’avait mis à cœur d’écrire un petit ouvrage pour la jeunesse, mais je n’obéissais pas, objectant toujours que je n’étais pas écrivain, et je poursuivais ma route sans m’y arrêter davantage. Mais après que le Seigneur eut pris au Ciel notre unique petit garçon, j’eus sur le cœur un pesant fardeau pour les enfants des autres, qui sont encore ici-bas sur la terre aux prises avec le péché, et je décidai de me mettre à l’œuvre. En février 1955, le manuscrit était terminé. Après l’avoir confié au Seigneur par la prière, mon mari et moi sommes allés le porter chez l’éditeur. « Faut-il en imprimer trois mille ? » demanda-t-il. Je jetai vers mon mari un regard effrayé : « Oh ! non, notre vie entière ne suffirait pas pour les vendre tous ! » « Oui, trois mille », répondit tranquillement mon mari en ajoutant : « Nous avons l’habitude d’acheter de bons livres et des traités écrits par d’autres pour les distribuer gratuitement à ceux qui ont besoin d’aide spi9