Paroles Suivantes
"bleuir dans les yeux
odeur de café je retiens les souvenirs au-delà du seuil
son cœur de poulette ne bat plus du tout cédant place au cœur de Pierre
piquée dans le ciel une étoile suspendue parure de l’aube
une aube écarlate de la froideur d’une lame tranche les collines
claquement de porte brusquement des oliviers les moineaux s’égaillent
rouler un rocher bien trop lourd recommencer —sourire à la vie
une autre lucarne un clin de rayon doré crépuscule oblique
rêveur sous les chênes un gland roule sur la table la nuit est tombée
comme un chant d’oiseau un sourire a traversé le lent crépuscule
ce silence au bout du chemin la nuit sera bien trop longue
contre une mésange quatre détonations sourdes colline violente
le silence au bout du chemin blanche la nuit sera longue
premières lueurs des oliviers protecteurs premiers chants de l’aube
courbé sur moi-même j’arrache la mauvaise herbe du fond du verger
l’aube rit de moi qui n’aie pas su l’embrasser soleil dédaigneux
colline embrumée qui presse mes tempes un soupir ne suffit pas
un papillon sur l’épaule je passe la nuit comme un gué instable
mon regard traverse la vitre où pleurent des gouttes de pluie résignées
le moineau s’élance dans l’air vivant de novembre flèche vers tes joues
le soir lentement s’éloigne du crépuscule dans un froid silence
” au bout de la nuit ”l’aube chante la lumière ”—la vie se respire
les nuages roulent une lourde houle grise jusqu’à mon gosier
”des mains qui se tendent ”bleues de clavier en clavier ”— un pont sur l’abîme
prisonnière des nuages l’aube attends des jours meilleurs
"les mers qu'on traverse "laissent les embruns les vagues
un manteau de pluie 62