Après "Places en relation" et "Inscriptions en relation", l’institut de recherche en design, Civic City, souhaite lancer un nouveau programme de recherche-action, appelé "Tables en relation", sur le thème de l’accès à l’alimentation durable et financièrement accessible, dans 4 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), sur 3 ans (2024 à 2026).
Contexte
La prévalence de l’insécurité alimentaire notoirement plus élevée (d’environ 10%) dans les quartiers classés en zone urbaine sensible que les autres a été démontrée dès 2010 par l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale et l’Université Paris VI. Cette situation fait partie d'un problème systémique et est multifactorielle: inégalités économiques, sociales, culturelles, de genre, et discrimination raciale entrent en jeu pour l'expliquer. Paradoxalement, les QPV sont largement occupés par des personnes dont les métiers sont liés au soin et à la maintenance de notre système, mais ce sont eux qui ont le moins accès à une nourriture saine, un air pur, et au vivant puisque béton et architecture du verre constituent le décor principal.
En 2020, une Fabrique Prospective de l’ANCT traitait de « l’accessibilité à une alimentation durable et de qualité pour tous dans les QPV » et soulignait l’impact des crises sur l’accès à l’alimentation des habitants des QPV. Plusieurs phénomènes ont été observés, notamment la notion d’enclavement avec l’absence ou la raréfaction de l’offre alimentaire, ayant pour conséquences l’augmentation des services de restauration fast food et une vulnérabilité croissante des plus fragiles, comme les personnes âgées par exemple.fonctionnelle du système signalétique. Bien entendu, il est important. Pour Parcus, il participe même du système d’identification qui permet de faire ressentir que, malgré les différences, l’ensemble de ces lieux participe d’une même politique de stationnement urbain et péri-urbain. Mais il est surtout important
pour rendre intelligible l’espace, aussi bien au volant qu’à pied. Il doit également rendre compte de ce dépassement du parking traditionnel, de l’usage du lieu aussi bien pour les intermodalités, les services complémentaires mais surtout aussi ces actions qui apportent du sens à l’infrastructure et l’extraient de son statut de « non-lieu ».
14,4% des habitants de quartiers classés en zone urbaine sensible sont en insécurité alimentaire (situation où la possibilité de s’approvisionner en nourriture suffisante et adéquate d’un point de vue nutritionnel et de façon socialement acceptable, est limitée ou incertaine).
2,4 millions de personnes avaient recours aux banques alimentaires en France fin 2022, soit trois fois plus qu'il y a dix ans. On observe une augmentation plus elevée chez les jeunes particulièrement.
Apports du design urbain social
3 jours d'autonomie alimentaire en produits frais à Paris en cas de ruputre d'approvisionnement selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.
Comme nous l’avons vu dans notre publication "Les cahiers de Civic City n°1, Le rôle du design dans les politiques publiques de la ville", le design est un levier à la disposition de la politique de la ville pour répondre à ce type de problématique. En effet, le design urbain a pour objectif de questionner les habitudes, usages, et circulations des lieux, espaces et objets. Pour apporter des réponses et provoquer les changements désirés, il agit sur l’accommodement, l’aspect, la mise en forme, la fonctionnalité des villes et aussi l’utilisation optimum de l’espace urbain, par la conception de mobiliers, d’espaces publics et de nouveaux usages. À la croisée de multiples disciplines (urbanisme, architecture, paysagisme, aménagement...) le design urbain cherche donc à améliorer la qualité de vie des habitants et leur accès aux ressources essentielles, telle que l’alimentation durable et de qualité.
Une des particularités du design urbain social, proné par Civic City, est également de mettre les savoirs et les connaissances collectives au centre de la création. Il apporte une méthodologie interdisciplinaire qui permet de saisir les problèmes auxquels sont confrontés les habitants des quartiers dans toutes leurs dimensions et d’y apporter des réponses combinées. Le design social permet d'impliquer davantage les habitants au travers d’une démarche ascendante grâce à la participation citoyenne. De même, le principe de co-construction résonne avec les objectifs et les moyens prônés par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine. Enfin, le prototypage utilisé en design urbain est un outil pertinent pour l’adaptation des politiques publiques qui ont besoin de temps pour s’adapter aux réalités sociales.
Description du programme
Le programme "Tables en relation" croisera 4 expériences urbaines participatives sur différents thèmes de recherche en lien à l’accès à l’alimentation saine durable et financièrement accessible. Ce sujet, comme toute problématique systémique, requiert des actions locales pour créer un réel changement global, ainsi ces expériences seront mises en relation au niveau local, national et international. Le programme se déroulera sur trois années entre 2024 et 2026.
Carte desexperience urbaines partecipatives
La
notion de table
Nous avons choisi la notion de table comme pilier central du programme car si elle se trouve directement associée à l’alimentation elle symbolise aussi la réunion autour de ce que les sociologues intitule un "objet relationnel ». Elle représente l’hospitalité, la convivialité et le vivre ensemble. Toutes les expériences urbaines participatives que nous souhaitons mettre en place ont un dénominateur commun qui est la table, tel un principe de jumelage. Cependant chacune des tables abordera un thème différent à travers une programmation liée : la table comme atelier de recettes;
la table comme lieu de partage de connaissances, de discussion, de fête; la table comme endroit de dégustation; la table comme lieu de tris des déchets; la table comme support d'écriture… L'objectif est de valoriser et inscrire les pratiques, coutumes et connaissances culinaires et culturelles existantes des habitants des QPV dans un cadre global, ainsi que de les sensibiliser aux enjeux environnementaux et de bien être. Tout en maintenant l’axe de l’alimentation durable et saine dans nos propositions, cette problématique sera élargie aux enjeux de l’accès aux ressources telle.s que l’éducation, la santé, le vivant et la culture.
Méthodologie
Notre méthodologie repose sur celle du design social qui consiste à adopter des méthodes participatives avec les habitants. Ils sont complétement parties prenantes du projet grâce à la concertation citoyenne durant l’élaboration et comme participants aux évènements. Nous disposons également de compétences et expériences en ingénierie.de design social et culturel, démontrées pendant nos précédents projets, comme par exemple "Les terrasses du Mondes" à Sarcelles en 2023.
De plus dans la plupart des experiences urbaines particpatives que nous proposons, nous nous greffons à des opérations déjà présentes d'aménagements ubains (rénovation d'un parc, d'ensembles urbains, d'un parking...) en les renforçant et leur donnant la dimension de recherche pouvant profiter à tous et s’appuyant sur les besoins, les contextes, les implications et désirs des habitants et acteurs locaux.
Cible et bénéficiaires
Le programme s’adresse à tous les habitants des QPV quelque soit leur âge, genre, ethnicité. L’objectif des experiences urbaines particpatives que nous proposons est de créer des liens intergénerationnels et interculturels entre les habitants. Les savoirs faires culinaires ancestraux de tous les pays gagnent à etre transmis à la jeunesse qui est la plus touchée par le phenomene de fast food.
Déroulement du programme
Des expériences urbaines participatives autour de tables seront développées dans 4 QPV de 2024 à 2025. Nous sommes également en contact avec 3 QPV additionnels qui pourraient rejoindre le programme à partir de 2025 et qui feront potentiellement l'objet d'une demande de subvention supplémentaire. En parallèle à ces expériences urbaines participatives, des actions transversales de coordination et échanges seront organisées par Civic City à l'échelle nationale et internationale durant ces trois années, afin de mettre en relation les différents lieux via des cycles d'ateliers, webinaires, conférences, et d'une exposition.
En 2026, le programme se terminera par l’écriture d’un rapport de recherche final qui prendra la forme d’un Cahier Civic City.
Une recherche visuelle articulée a été développée par l'équipe de civic city afin d'étudier les différents aspects - culturels, artistiques, économiques, conviviaux... qui se développent autour du thème de la table est disponible à l'adresse: https://issuu.com/civiccity/docs/re_fe_rences_visuelles
Parc des Olympiades
Val de Fontenay
Tables de Val de Janeiro : les repas du monde
À Val de Fontenay, dans un parc en cours de réhabilitation par les paysagistes de Coloco, au pied des immeubles conçus par l’architecte de renommée mondiale Oscar Niemeyer et face au Lycée Pablo Picasso, Civic City propose d’expérimenter l'un des programmes de nos Tables en Relation.
L'objectif est de créer et animer un espace public, un lieu de recherche, d’échange, de savoir, d'apprentissage, et de dégustation qui traite de l'accès aux ressources et valorise les cultures culinaires du monde. Considérant qu’au même titre qu’un centre culturel ou une maison de quartier, une table dans un parc peut porter un nom, construire une communication, posséder une programmation, inviter des intervenants, rassembler et créer du commun, Civic City souhaite proposer une programmation de septembre 2024 à septembre 2025 autour de tables et d'un emplacement aménagé avec Coloco dans le parc des Olympiades.
Phase d'aménagement
L’opération débuta grâce à Coloco avant même l'obtention de la subvention de l’ANCT par la conception et la réalisation des outils qui permettront de mener à bien le projet. En collaboration avec Pablo Giorgieff et l’équipe de Coloco, l’emplacement qui accueillera les tables est conçu dans le parc des Olympiades. Un lieu de cuisine, de stockage des aliments, de nettoyage, et de travail est également prévu à proximité.
Partie du Parc des Oympiades sous des bâtiments d'Oscar Niemeyer où nous décidons de nous installer.
Plan du Parc des Olympiades, état des lieux réalisé par les paysagistes Coloco.
Avril 2024: première réunion de travail in situ autour des paysagistes de Coloco et de l'équipe de Civic city.
Le système de tables et d’assises pourra accueillir jusqu’à une cinquantaine de personnes tout en permettant de fonctionner dans des configurations plus intimes. Le planning des paysagistes était serré puisqu'ils devaient accueillir dix jours dès le mois juin une classe d'étudiants paysagistes venus de Californie. Dès la première réunion, au pied des bâtiments d'Oscar Niemeyer, il nous sembla utile de valoriser le patrimoine en partageant des informations sur cet architecte mondialement connu qui avait fuit la dictature pour se réfugier une décennie en France où il poursuivit son activité. Une petite exposition in situ fut proposée, conçue et réalisée par nos soins. Se posa aussi la question du nom de cette partie du parc. Toujours en référence à l'architecte et à la ville de Rio de Janiero où il demeurait et travaillait fut proposé le nom de "Val de Janiero". Assez naturellement fut alors évoqué le paysagiste favori d'Oscar Niemeyer, Burle Marx et le design de la plage de Copacobana. Notre projet consista donc à venir placer dans notre parc des motifs inspirés par ce lieu de modernité exceptionnel.
Mise en place de l'exposition sur Oscar Niemeyer avec une chronologie des bâtiments et citations.
La grille devait également être repeinte avec des motifs en vague.
Mais c'est surtout le sol et les plantation qui transformeront l'espace pour en faire un lieu convivial.
Mise en place de l'exposition sur Oscar Niemeyer avec une chronologie des bâtiments et citations.
Les cuisines du monde
Dès cette phase du projet, le cuisinier Alexandre Bella Ola de l'association "Un maffé pour tous" nous accompagne dans la conception et préparation des premières expériences culinaires : des repas servis dans le parc.
Dans la continuité du graphisme du lieu, nous proposons de travailler sur les sets de table en en faisant de véritables supports d'information relatifs à l'alimentation. Afin de tester nos capacités d’intervention sur ce site et l'intérêt des habitants pour ces actions, nous proposons de choisir chaque jour un produit tiré de la cuisine du chef et acteur Alexandre Bella Ola.
Ces trois sets de table par jour constituaient déjà une forme de programme. L'un décrivait le menu et les deux autres décrivaient en français et en anglais pour nos étudiants californiens, les principaux produits de ce menu.
Juin 2024 : dès le premier jour de l'atelier international, la rencontre des étudiants californiens avec les élèves du lycée Pablo Picasso chargés de leur présenter le quartier s'effectua autour d'un repas commun. Alexandre Bella Ola, cuisinier et acteur, ne s'est pas contenté de proposer un menu créatif et peu coûteux. Il a profité de ce moment rencontre pour partager ses connaissances et transformer l’échange en véritable leçon d’éducation sur l’alimentation. Les tables devenaient donc un objet relationnel pluriculturel.
Durant les dix jours de séminaire, le lieu fut donc occupé par ces jeunes paysagistes. L'atelier se termina par une grande fête : un rituel de plantation qui pris la forme d'un carnaval de plantes et d’une parade dans le quartier, mais aussi un concert des lycéens rappeurs du lycée Pablo Picasso. Tant les habitants du quartier que les visiteurs ont pris part à la fête. Là aussi la cuisine et les tables en relation restaient centrales à la manifestation. Il nous fallait cependant aller plus loin.
Juillet 2024 : l'atelier terminé et les plantes mises en terre, les travaux d'aménagement purent s'achever. Le graphisme au sol à la Burle Marx finit de singulariser le lieu. Une dernière fête estivale acheva cette première phase du projet. Nous n'avions toujours pas de nouvelles de notre demande de subvention qui devait garantir de la suite.
Coloco, heureusement, nous avait soutenu dans cette première phase du projet, mais il comptait sur Civic city pour prendre au moins en partie le relais de la programmation de ce lieu que nous avions appris à mieux connaître.
Puis arriva, fin juillet, la bonne nouvelle de la confirmation de la subvention de l'ANCT. Nous pouvions donc réellement aborder notre projet de recherche-action sur la base des expériences que nous avions testées. Sans profondément remettre en question notre proposition d'action, nous savions bien que certains aspects du programme devaient être adaptés. Nous souhaitions renforcer l'aspect lié aux échanges de savoir sur la nourriture avec les habitants. Approfondir la connaissance des produits et des cultures qui y sont liées nous paraissait également pertinent. Nous proposons donc de développer sous le titre "Repas du monde" une première série de manifestations conçue avec les habitants du quartier autour de produits alimentaires variés et des cuisines du monde qui les utilisent chacune de manière différente.
Les repas du monde
Tout début septembre 2024, débutera donc une première expérience: une journée consacrée au "Grand voyage de la patate douce". L'objectif commun est de mieux comprendre ce légume, de voir où il est cultivé et ou il pourrait l'être, d'apprendre mutuellement qu'elles habitudes et perceptions existent autour de lui. D'apprécier les différences entre ces racines oranges, violettes, jaune et blanches et leurs usages dans les différentes cultures du monde mais aussi les valeurs nutritives et les qualités médicinales de chacunes. Viennent ensuite les diverses recettes issues de ce produit. Bien entendu si le cuisinier Alexandre Bella Ola donnera certains conseils, bien des habitants possèderont un savoir personnel ou familial qu'il sera intéressant de partager. Ces modes d'emplois culinaires mais aussi ceux qui ont trait au jardinage s'effectueront à partir de réels produits et exemples. Civic city aura préparé de grandes nappes interactives qui permettront information dialogue et archivage du savoir partagé. Livres de cuisine du monde et médias digitaux seront également sollicité. Patrick Plotin, le célèbre illustrateur des rubriques gastronomiques du Monde du dimanche viendra dessiner le produit et acteurs durant l'évènement. Ces portraits de patates douces qualifieront encore ce produit à la disposition de tous. L'expérience se cloturera par un repas partagé pour les participants de l'atelier.
Les habitants de Val de Fontenay sont bien entendu les bienvenus. L'objectif des Repas du Monde est de multiplier ce type d'évènements autour d'autres produits culinaires selon un rituel semblable.
La patate douce
Un produit arrivé tardivement en France mais que l'on retrouve dans les cuisines traditionnelles et modernes aussi bien en Afrique, en Amérique du sud, en Inde et Chine et jusqu'au Japon où la patate douce est vénérée au point d'être célébrée en des temples et monuments. Elle porte le nom d'un jour de l'année. Cultivée depuis prêt de 6000 ans elle est dénomée « Kumara » en Tahitien, « Batata » en Arawak et « Kamate » en Tagalog. Des analyses génétiques récentes montreraient que la patate douce serait originaire du Pérou et aurait suivi les migrations des êtres humains.
"Pour démarrer la culture des patates douces, on part généralement d’un tubercule que l’on va faire germer dans de l’eau en la plaçant au soleil. Attention! Préférez acheter des patates les plus locales possibles. Celles qui viennent de loin sont généralement traités aux antigerminatif, ce qui retarde grandement le temps de germination de vos tubercules. La patate douce est un légume tropical. La plante ne supporte pas les températures froides. On vous conseille d’attendre la mi-mai pour les mettre en terre. Pour bien se développer, la patate douce à besoin d’un sol riche et profond. Le démarrage sera d’autant plus rapide que votre sol est bien réchauffé. Si votre sol n’est pas des plus fertiles, on vous conseil de déposer un sceau de compost par plant à la plantation. Si la culture est bien menée, vous pouvez sortir prêt de 10Kg par plants! En plantant relativement séré (4 plants par m2), vous pouvez viser les 40Kg de production par m2! Un des légumes les plus productif du potager."
La nappe: base de discussion avec les habitants pour le séminaire "Patate douce”
Le mardi 3 septembre entre 16h et 21h eut lieu la premier atelier autour de la patate douce. Une sorte de prototypage qui nous permettra, dans les prochaines phases, d'améliorer nos outils, nos formes de dialogue, le lieu de nos interventions, les horaires, etc. Petit groupe d'habitants, mais des rencontres intensives autour du thème. Saili Sohoni, qui a travaillé en août sur le thème expose ses recherches. Alexandre Bella Ola partage ses expériences culinaires tournant autour de ce riche produit et Patrick Pleutin illustre.
«Tables de val de Janeiro» fait partie de «Tables en relation». Si la notion de table se trouve directement associée à l’alimentation, elle symbolise aussi la réunion autour de ce que les sociologues intitulent un objet relationnel. Dans le programme «Tables en relation», il s’agit d’initier et de jumeler entre elles diverses expériences urbaines participatives autour de tables situées dans des QPV, afin d’échanger des expériences et de développer un réseau d’acteurs investis par les questions liées à l’accès pour tous à une nourriture plus saine, plus écologique, et accessible financièrement. Chaque action créée par et pour les habitants aura pour but d’unir l’acte social symbolisé par la table à l’accès aux ressources (nourritures, éducation, cultures...). Le «design de relation» proposé par Civic city permettra donc de renforcer la conscience civique et la participation des habitants afin de faciliter leur accès à une vie plus saine et plus agréable. Dans la plupart des programmes proposés ici le projet de design viendra se greffer à des opérations de rénovation urbaines plus importantes comme l’aménagement de GrandEnsembles, la conception de parcs, de parkings ou d’infrastructures.
Les premières et dernières pages de la nappe se sont transformées en un grand livre
Janeiro les tables de Janeiro Janeiro
Deuxième rencontre autour du Piment
Le vendredi 27 septembre entre 9,30h et 17h eut lieu la deuxième atelier autour du piment.
La journée s'est déroulée en deux moments différents, l'un plus privé et l'autre public, une fois de plus soutenu par les habitants, le cuisinier Alexandre Bella Hola, l'illustrateur Patrick Plotin et ses élèves de l'école Estienne.
L'assemblée générale de Civic City s'est tenue le matin au Par des Olympiades. Avec la présence en ligne et sur place de plusieurs membres de l'association et de quelques stagiers, les projets de l'année en cours ont été présentés (École du Non Savoir, les programmes 24 heures,Terrasses du monde Sarcelles...) la politique éditoriale de Civiccity et les derniers ouvrages publiés (notamment « devenir jardinier planétaire, la préséance duvivant » et « les cahiers de Civic city ») ainsi que les projets en cours et à venir (Tables en relation, Re-design démocratie, suitee de l'École du non savoir) ont été présentés. L'échange animé de points de vue et de suggestions est toujours un point fort de l'association en tant que ville civique qui élabore collectivement ses projets et les stratégies pour leur réalisation.
La réunion s'est déplacée en début d'après-midi vers l'espace public devant le Restaurant cafétéria L'encas.
Les présentation des étapes précédentes ( la Journée de la patate douce et l’Atelier des épices réalisé avec les étudiants de l’école ECV ) ont eu lieu ici, rassembler un public non seulement de membres et d'étudiants, mais aussi d'habitants qui se sont approchés et ont participé activement.
Comme pour l'expérience de la patate douce, l'objectif commun est cette fois de mieux comprendre le piment, de voir où il est cultivé et où il pourrait l'être, et d'apprendre les uns des autres quelles sont les coutumes et les perceptions qui l'entourent. Apprécier les différences de goût et de piquant grâce à l'expérience et à l'expertise culinaire du chef Alexandre Bella Ola a été une expérience intéressante pour les palais, même pour ceux des jeunes enfants qui se sont approchés et ont voulu essayer directement l'échelle de piquant proposée par Alexandre. Les locaux ont partagé leurs expériences, leurs façons de l'utiliser, leurs recettes et leurs traditions du monde entier : le Pérou, le Sénégal et Paris même ont été au centre de la discussion et de la dégustation.
Quelques règles générales concernant les piments frais : plus le piment est petit, plus il est fort ; les piments verts ont une saveur plus herbacée, tandis que les piments rouges sont plus doux et plus fruités ; les deux peuvent être piquants.
Le gros poblano vert est originaire de l’État mexicain de Puebla. Ce piment doux est traité comme un légume plutôt que comme une épice, à l’instar du poivron. La peau étant coriace, elle est généralement carbonisée et pelée. Les graines n’étant pas piquantes, elles sont généralement enlevées. Le célèbre chile relleno est un poblano farci de viande. Lorsque le poblano est séché, il devient un ancho ou un mulato ridé, selon la variété. La transformation de la saveur est similaire à celle d’un raisin qui devient un raisin sec ou d’une tomate qui devient une tomate séchée au soleil ; la douceur et les caractéristiques fruitées sont intensifiées. Le mulato est légèrement plus intense, avec des notes plus prononcées de chocolat, de cerise et de réglisse. Cependant, aux États-Unis, vous pouvez trouver un poblano vert frais étiqueté comme un piment pasilla. Si le piment est frais et vert, supposez qu’il s’agit d’un poblano et non du pasilla séché décrit au début de cet article
Pouvoir calorifique :
500 – 3.000 Scoville units barely a tickle on the tongue
Vous ne pourrez peut-être pas trouver la chilaca fraîche à Tucson, mais vous trouverez facilement la version séchée sous le nom de pasilla (prononcé pah-see-yah), negro (prononcé nay-grow) ou pasilla-negro. La pasilla a un goût de chocolat robuste avec des notes de foin séché, ce qui en fait un ingrédient de base des sauces telles que le mole negro. Pour compliquer les choses, aux États-Unis, si vous trouvez un poivron vert frais étiqueté comme étant un poivron pasilla, il s'agit en fait d'un poivron poblano, décrit plus loin dans cette liste. Si une recette fait appel à un piment pasilla, il s'agit en fait d'un chile negro ou pasilla-negro séché, que l'on trouve à Tucson.
Pouvoir calorifique :
1.000 - 4.000 unités Scoville, chaleur à peine détectable
Puya
Le puya fruité est similaire au guajillo, mais plus fruité et plus intense. Mélangezla à des salsas ou ajoutez-la à des bouillons. N’hésitez pas à l’utiliser indifféremment avec le guajillo.
Pouvoir calorifique :
5.000 à 30.000 unités Scoville, du picotement à l’intensité, selon la chance du tirage au sort.
Nous n’avons pas eu de chance de trouver du mirasol frais à Tucson, mais sa forme séchée, le piment guajillo à la peau lisse, est facile à trouver. Utilisez-le en poudre ou mélangé à des sauces et à des soupes pour obtenir un éclat d’agrumes et de pin.
Mirasol • Guajillo
Pouvoir calorifique :
2.000 à 5.000 unités Scoville, chaleur agréable en petites quantités.
Anaheim/verde
New Mexico/Hatch
Chile Colorado
Le chile verde ou piment d’Anaheim est le cousin plus doux du piment du Nouveau Mexique. Lorsque le piment du Nouveau Mexique provient de la vallée de Hatch, il s’agit du piment de Hatch Ce sont ces piments que vous trouverez dans de grands tonneaux rotatifs sur des flammes nues, les peaux brûlant et libérant un arôme de piment paradisiaque qui imprègne des kilomètres. Une fois séchés, ces piments sont connus sous le nom de chile colorado (pour sa couleur rouge) ou de chile California, plus doux. Le terme chile colorado est également utilisé pour désigner le plat de chile rouge que vous trouverez dans les restaurants, comme le légendaire burro au chile rouge d’Anita Street Market.
Pouvoir calorifique :
500 - 5.000 unités Scoville, pratiquement sans chaleur ou provoquant la transpiration selon la chance du tirage au sort.
Chili peppers at Mexican markets
Chilaca • Negro/Pasilla
Poblano
Ancho • Mulato
Ce piment jaune est appelé caribe, amarillo ou guero selon les personnes interrogées. Le degré de chaleur est i mprévisible, il faut donc être prudent. Vous devriez le reconnaître comme le piment qui accompagne souvent les hot-dogs sonoriens, grillés et parfois assaisonnés de citron vert et de sauce soja, ou farcis de fromage et enveloppés de bacon. Il constitue également une salsa fantastique lorsqu’il est mélangé à du citron vert et du sel.
Pouvoir calorifique :
5.000 à 15.000 unités Scoville, doux ou fou.
Caribe/Amarillo/Guero
Vous ne trouverez probablement pas de piment bola frais à Tucson, mais vous pourrez peut-être trouver le cascabel séché. Leur saveur est fruitée, terreuse et noisetée, avec des épices modérées. Faites-les rôtir, trempez-les, puis mélangez-les avec des tomatillos et de l’ail pour obtenir une salsa phénoménale.
Pouvoir calorifique :
2.500 à 8.000 unités Scoville.
Bola • Cascabel
Jalapeño
L’árbol (qu’il soit frais ou séché) a une saveur épicée et vive de cacahuète. Sa petite taille, sa couleur vive et sa puissance en font le cheval de bataille de la cuisine mexicaine.
Si la salsa rouge d’un stand de tacos vous met l’eau à la bouche, c’est probablement le piment qui en est la cause. Comme le piment conserve sa couleur rouge même sous sa forme sèche, il peut être ajouté à une vinaigrette en bouteille à table ou à une bouteille de vodka épicée sur votre étagère.
Pouvoir calorifique :
5.000 à 15.000 unités Scoville, doux ou fou.
Chilipote meco
Chilipotle morita
Cheval de bataille des Américains, le jalapeño vert frais n’a plus besoin d’être présenté. Vous l’avez déjà utilisé dans d’innombrables salsas et vous l’avez mangé entier sous forme de poppers. Sachez toutefois que la qualité varie ; les variétés produites en masse ont moins de saveur et de piquant. Fumez un jalapeño rouge mûr avec du bois de pécan ou de mesquite pour le transformer en chipotle. La façon la plus simple de les trouver est de les mettre en conserve « en adobo », dans une sauce tomate vinaigrée et épicée. Mélangez-les à de la mayonnaise pour obtenir l’omniprésente mayo au chipotle ou utilisez-les à d’autres fins ; tout est possible. Vous pouvez également le trouver séché sous la forme d’une morita rouge canneberge, douce, piquante et encore fumante, fantastique pour les salsas. Une fois que le jalapeño est resté suffisamment longtemps sur le buisson pour se dessécher, il est récolté et fumé pour devenir le chipotle meco. Le poivron coriace ressemble à un mégot de cigare, intense en goût de fumée. Réhydratez-le pour l’utiliser dans les sauces ou réduisez-le en poudre pour le saupoudrer dans les plats finis.
Pouvoir calorifique :
3.500 à 10.000 unités Scoville, réconfortant jusqu’aux larmes.
Connu auparavant comme le piment le plus fort du monde, le habanero a également une saveur d’agrumes et de fruits tropicaux. Une petite quantité suffit dans les sauces et les marinades. Il se marie à merveille avec les plats tropicaux, tels que les salsas d’ananas ou la cochinita pibil enveloppée de feuilles de bananier. Il est également fantastique mariné avec des oignons rouges. Utilisez la version séchée pour un bouillon fumé qui vous dégagera les sinus.
Pouvoir calorifique :
100 000 - 350 000 unités Scoville, vous n’avez rien à prouver à personne.
Les chiles japones, également connus sous le nom de piment Santaka, ressemblent à l’árbol, mais ils sont un peu moins puissants. Ils sont souvent emballés sans tiges, ce qui permet de les travailler plus facilement par lots. Ajoutez-les entiers à un sauté pour obtenir un arôme épicé ou mélangez-les à une salsa puissante.
Pouvoir calorifique :
15.000 à 30.000 unités Scoville, un feu d’artifice dans la bouche.
Chiltepin/Chile Tepin
Serrano Chile seco
Le serrano, en forme de balle, présente des caractéristiques similaires à celles du jalapeño, mais avec une chair plus serrée, une saveur plus grasse et plus piquante. Il est le plus souvent consommé cru et utilisé dans le pico de gallo. Nous n’avons pas encore trouvé la version séchée (chile seco) à Tucson.
Pouvoir calorifique :
10.000 - 23.000 unités Scoville, agréable en petites quantités, mais ne prenez pas une bouchée d’un piment entier.
Originaire du sud-ouest des États-Unis et du nord du Mexique, le chiltepin est la fierté de Tucson. Ce piment fruité et intensément piquant se manifeste d’emblée par une explosion de chaleur, puis se dissipe rapidement. Utilisez un adorable petit mortier et un pilon pour le réduire en poudre, qui s’incorpore à toutes les préparations, des soupes aux brownies.
Pouvoir calorifique : 50 000 à 100 000 unités Scoville, un shinryuken dans la bouche.
Pequin / Piquin
L’árbol (qu’il soit frais ou séché) a une saveur épicée et vive de cacahuète. Sa petite taille, sa couleur vive et sa puissance en font le cheval de bataille de la cuisine mexicaine. Le piment conserve sa couleur rouge même sous sa forme sèche, il peut être ajouté à une vinaigrette en bouteille à table ou à une bouteille de vodka épicée sur votre étagère.
Pouvoir calorifique : 5.000 à 15.000 unités Scoville, doux ou fou.
Árbol
Japonese / Santaka
Habanero
Histoire et découverte du piment
Pepper piperbeltza
Pimiento
Pimenta
перець
Le piment, fruit des Solanacées, (comme la pomme de terre et l’aubergine) provient d’Amérique centrale et du Sud. Les oiseaux se nourrissaient de ses fruits sans sensation de brûlure, ce qui a facilité sa dissémination. Des preuves montrent qu’il était consommé dès 8500 av. J.-C., avec une domestication entre 5000 et 6000 av. J.-C.
Les piments étaient également prisés dans les îles des Caraïbes, où les Taïnos cultivaient certaines des variétés les plus piquantes de la plante. Ils les appelaient “axi”, un mot qui reste l’un des noms communs de la plante.
Lorsque Christophe Colomb a rencontré les piments lors de son premier voyage en Amérique, il a pensé qu’ils ressemblaient au poivre noir (Piper nigrum L.), une plante légèrement épicée originaire d’Inde. Les deux plantes n’ont pas de lien génétique significatif, mais le nom est resté, devenant le premier d’une série de malentendus historiques qui obscurcissent les origines du piment.
ChritopheColomb
Places importantes dans l’histoire du piment
Route de la soie ?
Diffusion du piment à travers le monde
Depuis l’Espagne, les piments se sont répandus vers l’ouest au Portugal, au nord jusqu’en Grande-Bretagne et à l’est à travers la Méditerranée. Moins de 50 ans après l’arrivée du piment en Espagne, les marchands maritimes portugais les ont propagés dans les régions côtières d’Afrique, en Inde et dans une grande partie de l’Asie.
Le piment a été rapidement adopté dans les cuisines grâce à son prix abordable et sa disponibilité, surtout en comparaison avec le poivre, qui était cher et difficile à se procurer. Le piment pouvait être facilement cultivé dans les jardins domestiques, ce qui permettait à chacun de l’intégrer aisément dans son alimentation quotidienne. Cette accessibilité a favorisé son utilisation dans une variété de plats, faisant du piment non seulement une alternative économique, mais aussi un ingrédient polyvalent et essentiel.
Culture et Mythologie du Piment
Les Puebloans :
Chez les peuples Pueblo du sud-ouest des États-Unis, les Kachinas sont des êtres surnaturels qui incarnent des esprits représentant des aspects vitaux de la vie et de la culture. Ces êtres jouent des rôles cérémoniels et apparaissent dans des danses qui racontent des histoires à la fois cosmiques et locales. Un Kachina populaire est le Tsil Kachina, ou esprit du piment, qui appartient à un groupe appelé les coureurs. Il défie les enfants dans des courses, récompensant les gagnants avec des cadeaux et punissant les perdants en leur fourrant des piments forts dans la bouche. Les artistes Hopi représentent souvent ce Kachina sous forme de poupée, avec un bouquet de piments et une couronne de piments.
Nouveau- Mexique:
Les ristras de piments au Nouveau-Mexique symbolisent la protection, la chance et l’hospitalité. Souvent accrochées aux portes, elles sont censées éloigner les énergies négatives et apporter la bonne fortune. Cette tradition reflète le mélange des cultures indigènes, espagnoles et mexicaines, soulignant l’importance de la nourriture, de la communauté et de la spiritualité dans la vie au Nouveau-Mexique.
Équateur: Les Tsáchila, qui vivent près des contreforts des Andes en Équateur, utilisent des piments pour repousser une sorte d’entité vampirique appelée le démon rouge. Ce démon se nourrit du sang des gens, les laissant pâles et sans vie. Faire brûler des piments dans un feu tout en servant des plats chargés de piments chasse la créature, car elle ne supporte ni les aliments épicés ni les fumées des piments.
Amérique
Europe
Mythes de la Création : Les Incas associaient la chaleur du piment au pouvoir de la foudre. mythe de création raconte l’arrivée du légendaire premier roi de l’empire, Manco Cápac, et de ses trois frères, qui ont conquis le monde et bâti un empire. L’un des frères, nommé Ayar Uchu, considérait le piment comme une plante sacrée (son nom se traduit par « Frère Piment »).
Armes au piment : Le peuple Taïno d’Hispaniola, après avoir subi des abus de la part des colons de Christophe Colomb, attaqua le fort La Isabela en utilisant des gourdes remplies de piment et de cendres comme une forme de guerre chimique. Bien qu’ils aient été surpassés par les épées en acier
Les Aztèques : Selon le Codex Mendoza, commandé par le vice-roi espagnol Don Antonio de Mendoza, les Aztèques utilisaient non seulement le piment dans leur alimentation, mais aussi comme moyen de discipline. Le piment était brûlé en tas, et l’enfant malcomportant était tenu au-dessus des fumées.
Peuple Baniwa: Le peuple Baniwa, qui habite
La fête du piment d’Espelette: Le festival se déroule dans la région basque de France. Un programme complet est prévu au rythme des bandas (fanfares de rue), des concerts de chœurs basques, des démonstrations de danses basques et de pelote. Une messe solennelle avec le chœur d’Espelette est organisée pour bénir les piments. Les confréries ancestrales du piment d’Espelette défilent dans les rues du village en tenues folkloriques. La cérémonie d’intronisation dans la Confrérie du piment d’Espelette et la remise du prix du piment de l’année sont des moments forts du festival qui récompensent un savoir-faire unique.
Le piment comme ornement : Au départ, les piments étaient utilisés dans le jardin de l’élite. Les aristocrates appréciaient ce légume pour sa couleur et sa forme et croyaient qu’il était toxique. Avec le temps, il a été découvert que les piments étaient comestibles, ce qui a conduit à leur popularité croissante dans le pays. Une légende populaire, probablement fictive, suggère que le mot “paprika” provient de “paprígató” ou “papríkató” , signifiant “ce qui fait pleurer les prêtres”.
Festival du Piment à Diamante : C’est en 1992 qu’une intuition du journaliste Enzo Monaco a donné naissance à un événement sans précédent, capable de lier le peuple calabrais à l’Amérique, en commençant par l’importation de cette précieuse épice, qui a trouvé son habitat idéal en Calabre. Depuis lors, le festival a fait de grands progrès, accueillant des personnalités nationales et internationales liées au monde de la gastronomie, du bien-être et des artistes qui ont laissé leur empreinte.
Le Musée du Piment : Dans la ville de Maierà, à l’extrémité sud de l’Italie, se trouve le Musée du Piment. Des piments peints sur les murs vous guident vers ce musée qui abrite une pléthore d’objets liés au piment.
Kimjang: Le Kimjang, la tradition de fabrication du kimchi, s’est développé pour impliquer non seulement des familles mais des communautés entières. Il suit un cycle annuel : au printemps, les fruits de mer sont préparés pour la fermentation en été, le sel marin est acheté et les piments sont séchés à la fin de l’été. En novembre et début décembre, les événements du Kimjang rassemblent des personnes d’horizons divers. Les hommes s’acquittent traditionnellement de tâches lourdes, tandis que les femmes se concentrent sur la préparation du kimchi, la femme la plus âgée de la famille supervisant souvent le processus. Les compétences en matière de fabrication du kimchi sont transmises de génération en génération, conférant aux femmes un statut culturel au sein de leurs communautés.
La couleur rouge du piment
Shichimi Togarashi: Le shichimi togarashi, ou “poivre aux 7 saveurs”, a été créé pour la première fois en 1625 par l’herboristerie Yagenbori à Tokyo pendant la période Edo. Initialement vendu pour ses propriétés médicinales, il est ensuite devenu un assaisonnement populaire utilisé par les marchands ambulants à travers le Japon. Sa popularité a grandi lors des festivals de quartier, où il était vendu dans des stands près des sanctuaires et des temples. Au fil du temps, d’autres fabricants ont commencé à le produire, et aujourd’hui, le shichimi reste un condiment largement utilisé dans la cuisine japonaise.
Japon: La cuisine japonaise n’utilise pas autant le piment que le reste de l’Asie, mais elle a une histoire intéressante avec ce légume. Lorsque les Portugais ont introduit le piment pour la première fois sur l’île, les Japonais l’utilisaient dans leurs chaussettes comme chauffe-pieds !
Piment et classe social : Du 16e siècle à aujourd’hui, le piment a trouvé sa place dans le tissu de la culture chinoise. À l’origine, le piment a été introduit dans la cuisine de la province du Guizhou, où, en l’absence de sel, les minorités ethniques et les classes inférieures l’utilisaient pour assaisonner leurs plats. La consommation de piments en vint à être associée à des classes sociales spécifiques. L’élite traditionnelle et les fonctionnaires impériaux résistaient à sa popularité croissante, le considérant comme un aliment grossier et malsain. Cette perception négative des piments parmi les classes supérieures de Chine persista même après la chute de la dynastie Qing et l’établissement de la République de Chine.
Chine
Tunisie et Harissa :
La harissa, une pâte de piment, est un élément clé de la cuisine et des traditions culinaires tunisiennes. Typiquement préparée par les femmes dans une ambiance chaleureuse et communautaire, le processus consiste à faire sécher les piments au soleil, à les fendre, puis à enlever les tiges et les graines. Les piments nettoyés sont ensuite moulus et mélangés avec du sel, de l’ail et de la coriandre à l’aide d’un mortier et d’un pilon ou d’un hachoir manuel. La harissa ainsi obtenue est conservée dans des récipients en verre ou en poterie pour une utilisation ultérieure.
La culture des piments suit un calendrier agricole, qui désigne certaines périodes comme défavorables pour la plantation. Pour éloigner la malchance, les piments sont suspendus sur des métiers à tisser, et des répliques décoratives en corail sont créées. Les connaissances et techniques de culture des piments sont partagées au sein des communautés agricoles et enseignées dans les écoles et instituts d’agronomie.
就怕不热 的食物
Les Sichuanais n’ont pas peur des piments forts aucun degré de piquant ne fera fuir les habitants du Guizhou ; mais les Hunanais, eux, sont terrifiés par la nourriture qui n’est
Communisme et Piment :
Plus tard, pendant la révolution communiste, l’association des piments avec le peuple commun en fit l’objet de louanges et de symbolisme politique. Mao Zedong — originaire d’une des régions intérieures pauvres qui avaient adopté le piment — était célèbre pour son amour des épices. Plusieurs des premières bases communistes étaient situées dans les zones montagneuses du sud et étaient occupées par des paysans pauvres dont les ancêtres avaient adopté les piments des années auparavant. Dans une certaine mesure, le piment est devenu un symbole de l’esprit même du Parti communiste chinois : rouge, ardent, rebelle. On dit que Mao a déclaré “Sans piments, il n’y aurait pas de révolution.”
Nimbu Mirchi Totka
(Talisman de Piment au Citron):
Le talisman est composé de sept piments (mirchi) et d’un citron (nimbu) et est utilisé comme offrande à Alakshmi, la déesse du malheur. On dit qu’Alakshmi préfère les saveurs acides, piquantes et épicées, si bien que la combinaison des piments et des citrons est irrésistible pour elle. Attirée par le parfum citronné et épicé, Alakshmi se régale du nimbu mirchi et reste à l’extérieur du magasin ou de la maison, éloignant ainsi le malheur.
Assam et Bhut Jolokia : Présent dans chaque foyer d’Assam, le Bhut Jolokia est un piment ancré dans le tissu de la communauté. Présent en Assam depuis des siècles, de nombreux contes folkloriques entourent l’utilisation de cette épice. L’un de ces contes raconte qu’il y a des siècles, lorsque des éléphants sauvages erraient librement, menaçant les cultures et les maisons, les villageois usèrent de leur ingéniosité. Ils construisirent des clôtures garnies de Bhut Jolokia, un répulsif ardent qui tenait ces géants herbivores à distance. C’était un témoignage du pouvoir de ce petit piment. Cette petite épice sert également de pont entre les cultures, l’Assam étant le plus grand exportateur de ce piment à travers e monde.
Hatei Phanit Festival: Festival Hatei Phanit : Depuis 2009, le village de Sirarakhong, dans le district d’Ukhrul au Manipur, célèbre le festival Hatei Phanit, dédié à son piment indigène et cultivé de manière biologique appelé Sirarakhong, qui gagne lentement en popularité en raison de son goût distinct.Plus important encore, le Sirarakhong constitue une source de subsistance économique pour ce village reculé du Manipur. Ces dernières années, le piment est sorti de l’ombre de son cousin plus célèbre, le piment roi (le piment le plus piquant du monde, connu localement sous le nom d’Umorok), et les habitants qui le cultivent peinent désormais à répondre à la demande croissante.
Le piment et les éléphants en Ouganda : Après les conflits civils et les incursions rebelles de 2007-2008, les habitants revenant près du parc national ont été confrontés à des éléphants envahissant leurs terres agricoles. Alors que les agriculteurs reconstruisent leur vie, ces éléphants menacent leurs cultures, ce qui peut entraîner des représailles mortelles. Le piment offre une solution efficace et peu coûteuse. Son odeur forte repousse les éléphants lorsqu’il est brûlé ou mélangé à de l’huile et appliqué autour des jardins. Planter des piments dissuade également ces animaux, permettant aux agriculteurs de protéger leurs récoltes et de générer Yorubas aiment manger
Piri : La sauce Piri Piri trouve son origine au Mozambique, remontant au XVIe siècle lorsque les colons portugais sont arrivés. La sauce est à base du piment africain “bird eyes”, originaire
Les piments ornementaux
Kunri, Umerkot, Pakistan: Des inondations dévastatrices à travers le Pakistan en août et septembre, après plusieurs années de températures élevées, ont laissé les producteurs de piment en difficulté dans un pays fortement dépendant de l’agriculture, où les inondations auraient causé des dégâts estimés à 40 milliards de dollars. Les commerçants du marché de gros de piments Mirch Mandi à Kunri, Umerkot, affirment que la récolte de piments a diminué de plus de moitié, passant de 10,000 sacs à 2000 sacs.
Réchauffement Climatique et Culture du Piment
Pénurie de sauce Sriracha et le Mexique : Il y a une pénurie mondiale de sauce Sriracha en raison de graves problèmes environnementaux au Mexique. La culture des piments jalapeños rouges nécessaires à la sauce est entravée par des températures de plus en plus élevées dans le pays. Selon le North American Drought Monitor, plus de 70 % du Mexique connaît désormais des conditions de sécheresse. Le faible approvisionnement en eau entraîne une mauvaise végétation, privant les piments des conditions délicates dont ils ont besoin pour se déveloper.
Biquinho
Peruvian Purple
Bolivian raimbow Bishop’s crown
Aji charapita
Habaneros pêche
Le Bolivian Rainbow est un piment originaire
Biquinho blanc
Black Hungarian
Explosive ember
Poincettia
Aji lemon
Habaneros
Le piment
Les piments sont connus pour leur apport élevé en vitamines C, A et B6, ainsi qu’en antioxydants comme le bêta-carotène et la lutéine, qui soutiennent la santé oculaire et réduisent l’inflammation. Ils aident à prévenir l’anémie en améliorant l’absorption du fer grâce à leur teneur en vitamine C.
La capsaïcine aide à la perte de poids en stimulant le métabolisme et la combustion des graisses, tout en favorisant la santé cardiaque en abaissant le cholestérol et en soutenant la fonction des vaisseaux sanguins. Ses propriétés anti-inflammatoires sont bénéfiques pour des affections comme l’arthrite, et des recherches suggèrent qu’elle pourrait avoir des effets anticancéreux en induisant la mort cellulaire dans certaines cellules cancéreuses. De plus, elle favorise la santé digestive en stimulant les sucs gastriques, améliorant ainsi la digestion.
Soulagement de la
Science et santé: douleur
La capsaïcine, le composant actif des piments, peut agir comme analgésique lorsqu’elle est utilisée sous certaines formes, malgré une sensation de brûlure initiale. Elle agit en ciblant les récepteurs
TRPV1, responsables de la transmission des signaux de douleur. Lorsque la capsaïcine se lie à ces récepteurs, elle déclenche d’abord une sensation de chaleur et d’inconfort. Cependant, avec une utilisation répétée, elle désensibilise les récepteurs, réduisant leur capacité à envoyer des signaux de douleur au cerveau. Ce mécanisme rend la capsaïcine efficace dans les crèmes et patchs antidouleur topiques pour des affections comme l’arthrite, les douleurs nerveuses et musculaires.
De plus, la capsaïcine a été étudiée pour son potentiel à traiter la douleur chronique. Sa capacité à épuiser un
neurotransmetteur appelé substance P, impliqué dans la transmission des signaux de douleur, contribue à ses effets analgésiques.
Bien qu’elle puisse offrir un soulagement temporaire pour certains types de douleurs, la sensation est souvent intense au début, et certaines personnes peuvent ressentir de l’inconfort lors de son utilisation.
Effet antimicrobien
Certains biologistes évolutionnistes suggèrent que l’affection des humains pour les aliments épicés pourrait s’être développée par nécessité. Ils avancent que les piments (et d’autres ingrédients épicés comme le wasabi) possèdent des propriétés antimicrobiennes naturelles qui aident à conserver les aliments. Ainsi, les humains, en particulier dans les régions tropicales où la nourriture se gâte rapidement, auraient évolué pour apprécier ces saveurs. De plus, dans l’évolution des plants de piment, le développement de la capsaïcine — le composé responsable de leur piquant — semble lié à sa capacité à protéger contre les champignons.
L’échelle de Scoville mesure la chaleur des piments et autres aliments épicés en déterminant la quantité de capsaïcine présente, la substance chimique responsable de leur piquant. Elle a été développée en 1912 par le pharmacien américain Wilbur Scoville.
La méthode de Scoville, appelée le test organoleptique de Scoville, consistait à diluer un extrait de piment dans de l’eau sucrée jusqu’à ce que la chaleur ne soit plus perceptible. Le nombre de dilutions nécessaires déterminait la note en unités de chaleur de Scoville (SHU) du piment.
La gamme
Les piments vont de doux à extrêmement forts sur l’échelle, les poivrons ayant 0 SHU et les Carolina Reapers dépassant les 2 millions de SHU. Cette large gamme aide à catégoriser les piments pour des usages culinaires et commerciaux.
À l’origine, ce test était subjectif, car il reposait sur des dégustateurs humains pour identifier quand la chaleur n’était plus perceptible. Cela a conduit à certaines incohérences, car la sensibilité à la capsaïcine varie d’une personne à l’autre.
Les piments les plus forts
Le Bhoot Jolokia (piment fantôme), également appelé Bhut Jolokia ou piment du Bhoutan, est le piment le plus épicé au monde. Le piment fantôme provient du nordest de l’Inde et fait partie intégrante de la cuisine naga et assamaise. Bhut signifie “fantôme” en assamais, d’où le nom de “piment fantôme”. Que ce soit dans les currys, les chutneys ou les pickles, le thali assamais est incomplet sans l’utilisation du bhut jolokia. Bien qu’il existe de nombreuses variétés telles que le piment fantôme pêche, le piment fantôme jaune, le piment fantôme chocolat et le piment fantôme violet, parmi toutes ces options, le bhut jolokia rouge est le plus populaire.
Les aliments épicés, grâce à la capsaïcine, déclenchent la libération d’endorphines— les analgésiques naturels du corps. La sensation de brûlure provoque une libération d’endorphines, ce qui produit des sensations de plaisir. Des études montrent que cela peut également influencer l’humeur et la régulation du stress. Certains théorisent que c’est une façon sûre de se sentir en danger.
Beauté et soins de la peau
En Afrique de l’Ouest et dans la culture maya, les femmes se baignaient dans de l’eau mélangée à du poivre rouge moulu (paprika) pour améliorer leur beauté, selon les récits de l’explorateur David Livingstone. Aux Antilles, les piments étaient frottés sur le cuir chevelu, car on croyait qu’ils pouvaient guérir la calvitie, une sensation de picotement étant perçue comme un signe de repousse des cheveux.
Aphrodisiaques et potions d’amour
En Afrique du Nord, les piments étaient ajoutés aux mélanges d’épices comme le ras el hanout, auxquels on attribuait des propriétés aphrodisiaques. À Samoa, les piments faisaient partie d’une potion d’amour, bien qu’une utilisation excessive puisse conduire à l’inconscience. En Indonésie, la racine de piment était utilisée comme remède contre la gonorrhée.
Amélioration de la mémoire et des fonctions cognitives Au Venezuela, une teinture à base de gousses de piment était utilisée pour améliorer la mauvaise mémoire. Les Amish américains croyaient que consommer des graines de poivron pendant neuf jours pouvait guérir la lenteur mentale, la quantité de graines étant doublée chaque jour.
Traitement de l’alcoolisme
En médecine herbale, de fortes doses de piment de Cayenne étaient recommandées pour gérer le delirium tremens. En Inde et aux Philippines, un mélange de poudre de piment, de cannelle et de sucre était considéré comme un moyen de réduire les envies d’alcool. Au Mexique, un bouillon de piment et le menudo, une soupe de tripes avec des piments, étaient utilisés comme remèdes contre la gueule de bois.
Traitements des yeux
Certaines tribus africaines utilisaient des gouttes pour les yeux à base de piment pour soulager les maux de tête, et aux Antilles, le jus de feuilles de piment était utilisé pour les inflammations oculaires. Les Incas croyaient que manger des piments améliorait la vue, et en Hongrie, le thé au paprika était utilisé pour traiter la nyctalopie en raison de sa teneur en vitamine A.
Traitements des maux de tête
Aux Philippines, une cataplasme fait de feuilles de piment est appliqué pour soulager les maux de tête, tandis qu’au Mexique, mordre dans un piment serrano sert de méthode de distraction. En Bolivie, de la poudre de piment moulu est appliquée sur le front, et dans la médecine moderne, des crèmes à la capsaïcine sont utilisées pour traiter les céphalées en grappes. Les Mayas utilisaient de la poudre de piment sur la tête pour guérir le vertige, et dans l’Amazonie péruvienne, les piments étaient consommés pour atténuer les symptômes d’un AVC.
Traitements des oreilles
IEn Jamaïque, des gousses de piment écrasées étaient appliquées pour soulager les douleurs d’oreilles, et dans la culture maya, des fleurs de piment mélangées à des herbes étaient utilisées à cette fin. Pendant l’ère coloniale au Mexique, un mélange de vin et de poudre de piment était utilisé comme gouttes auriculaires, tandis qu’aux Philippines, des piments combinés à de la quinquina traitaient l’inflammation de l’oreille moyenne.
Crier après les
piments
Un homme a battu le record britannique de culture des piments les plus forts—en leur criant dessus. Matt Simpson, 43 ans, a stressé les piments en les privant d’eau, en arrachant des morceaux et en prétendant être un prédateur, croyant que la chaleur est un mécanisme de défense. Le résultat a été le piment “Katie”, mesurant 1 590 000 unités Scoville, battant le précédent record de 1 389 000. Il a également cultivé une variété plus petite, “Lucy”, mesurant 1 359 284 unités.
mesurer la force des Comment piments
L’échelle a gagné en popularité parmi les amateurs de piments et les mangeurs compétitifs, qui recherchent souvent les piments les plus forts pour se lancer un défi. C’est aussi un outil clé pour les chefs qui créent des recettes nécessitant des niveaux de piquant spécifiques.
Aujourd’hui, des méthodes plus précises comme la chromatographie liquide haute performance (HPLC) sont utilisées pour mesurer directement la concentration de capsaïcine, offrant une évaluation plus cohérente et objective des unités Scoville (SHU). Cependant, l’échelle de Scoville reste largement reconnue pour son importance historique et culturelle.
Ingrédients:
Gastronomie Épicée
Ingrédients:
piments tabasco (ou autres piments rouges) vinaigre blanc sel
Conseil
La sauce Tabasco est une sauce piquante emblématique fais fermenter les piments hachés avec du sel pendant environ deux semaines, en les remuant de temps en temps après fermentation, mixe le mélange avec du vinaigre pour obtenir la consistance désirée et filtre si nécessaire mets en bouteille et laisse reposer encore quelques jours.
Gastronomie Épicée
Ingrédients: Sauce pimenté Rhum arrangé
Ingrédients pour le Rhum Arrangé au Piment rhum blanc (ou rhum ambré) piments frais (piments oiseaux, habanero, ou jalapeños) sucre ou miel (facultatif) épices (facultatif : vanille, cannelle)
Conseil
Le rhum arrangé au piment est une infusion épicée qui développe ses saveurs avec le temps laisse macérer les piments et les épices dans le rhum pendant plusieurs semaines, en ajustant selon le niveau de piquant et de douceur désiré secoue régulièrement pour bien mélanger les arômes avant
Ingrédients:
Piments rouges séchés (type de ton choix)
Conseil
Faire griller légèrement les piments à sec dans une poêle pour intensifier leur saveur. Une fois refroidis, mixe-les dans un moulin à épices ou un mixeur jusqu’à obtenir une poudre fine.
Ingrédients:
Ingrédients:
Ingrédients pour l'Huile Pimentée Maison huile d'olive ou huile de sésame piments rouges séchés (ou frais) ail (facultatif) sel (facultatif)
Conseil
L'huile pimentée maison est un condiment savoureux qui peut rehausser de nombreux plats. Fais chauffer l'huile à feu doux, puis ajoute les piments et l'ail pour infuser les saveurs. Surveille bien la chaleur pour éviter que les piments ne brûlent. Une fois que l'huile est parfumée, laisse refroidir et filtre si nécessaire. Conserve-la dans une bouteille hermétique pour l'utiliser dans des salades, des soupes ou comme marinade.
Ingrédients pour les Pickles de Piment piments frais (jalapeños, serranos ou autres) vinaigre blanc eau sel sucre graines de moutarde graines de coriandre (facultatif) ail (facultatif)
Conseil
Les pickles de piment apportent une touche épicée et croquante à de nombreux plats. Fais bouillir le vinaigre, l'eau, le sel et le sucre pour créer une saumure, puis verse-la sur les piments et les épices dans un bocal stérilisé. Conserve-les au réfrigérateur et attends 24 à 48 heures pour les déguster.
Huile pimenté
Pickels
Poudre de piment
Otak Otak Malaisie
Pazole
Ema Datshi Bhoutan
Milagai Mandi inde
Comment faire pousser du piment chez soi ?
Une plante cultivable
Le piment pousse dans une variété de climats, des tropiques aux zones tempérées, permettant une culture locale sans dépendre du commerce. Contrairement au poivre, originaire d’Inde et d’Asie du Sud-Est, qui nécessite des conditions climatiques spécifiques et dépendait de longues routes commerciales, le rendant coûteux et réservé aux élites.
Au départ, le piment n’était pas utilisé comme aliment, mais plutôt comme plante ornementale. Lorsqu’il fut introduit en Europe après la découverte des Amériques, il attira l’attention pour ses couleurs vives et sa forme originale. Dans les monastères en Espagne, les moines l’utilisaient principalement pour décorer les jardins, admirant sa beauté plutôt que ses propriétés culinaires.
En Chine, les élites l’appréciaient également pour son aspect esthétique. Le piment ornait les jardins et les palais, où son exotisme en faisaient un symbole de prestige, bien avant qu’il ne soit intégré dans la cuisine locale.
Pour cultiver du piment, utilisez des graines provenant de fruits frais ou achetés. Trempez-les 24h dans l’eau pour faciliter la germination, puis semez dans un terreau léger en intérieur, en maintenant chaleur et humidité. Transplantez à l’extérieur lorsque les plants sont robustes, dans un sol bien drainé et ensoleillé. Arrosez régulièrement sans saturer le sol. Les piments se récoltent à maturité, devenant plus rouges et épicés avec le temps.
Culture populaire & challenges
Les expos et compétitions de sauces piquantes attirent passionnés et gourmets, présentant une gamme de sauces allant du doux au très piquant. Ces événements jugent la créativité des recettes et favorisent une communauté d’amateurs, rendant chaque rencontre palpitante et savoureuse.
Le défi des nouilles nucléaires, consiste à consommer des nouilles instantanées extrêmement épicées, notamment celles de la marque coréenne Samyang, comme les Buldak-Bokkeum-Myeon (Hot Chicken Flavor) et sa version ultra-épicée, le Nuclear 2X Spicy.
Le Hot Ones Challenge est un défi basé sur l’émission YouTube “Hot Ones”, où l’animateur Sean Evans interviewe des célébrités en dégustant des ailes de poulet de plus en plus épicées. Les participants, souvent des célébrités, doivent manger des ailes de poulet avec des sauces de plus en plus épicé tout en répondant à des questions, sans boire de lait ou d’eau pour atténuer la chaleur. L’objectif est de terminer toutes les ailes tout en restant cohérent dans leurs réponses. Kyan Cogendi, qui a repris l’émission en français, a dit : “Ce qui est formidable, avec cette émission, c’est le lâcher-prise qu’elle provoque. Le piment est un véritable sérum de vérité.”
La production du piment
La production mondiale de piment est généralement estimée entre 3 et 4 millions de tonnes par an, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les principaux pays producteurs incluent la Chine, avec environ 1,5 million de tonnes, le Mexique, qui produit environ 700 000 tonnes, et l’Inde, avec une production d’environ 500 000 tonnes. Ces chiffres peuvent varier en fonction des conditions climatiques, des pratiques agricoles et de la demande du marché.
Le piment, une industrie polluante ?
L’industrie du piment peut être assujettie à une pollution environnementale. Comme toute industrie, chaque étape a un impact sur la biodiversité, depuis l’utilisation d’engrais et de pesticides qui polluent les sols, jusqu’aux sacs plastiques dans lesquels on les achète, en passant par le transport réfrigéré. La culture des piments chez soi représente également une solution écologique.
Quantité
Un seul plant de piment peut produire une quantité impressionnante de fruits. Selon la variété, il est possible de récolter plusieurs dizaines de piments sur une seule plante, offrant ainsi une source abondante de saveurs épicées pour agrémenter vos plats. Par exemple, un plant de jalapeño peut produire entre 30 et 100 piments par saison. En plus d’être très foisonnants, les plants de piment attirent les pollinisateurs et éloignent les nuisibles, contribuant ainsi à la santé globale de votre jardin.
Les paroles de Beyoncé sur le fait de porter de la sauce piquante dans son sac, issues de sa chanson “Formation,” ont une grande signification culturelle, soulignant un lien avec l’héritage et les expériences des Afro-Américains, notamment liées à la Grande Migration.
Lorsque Hillary Clinton a cité cette phrase lors d’une interview à la radio, cela a suscité des débats sur l’authenticité et l’appropriation culturelle. Les critiques ont jugé son commentaire insincère. Cette mention de la sauce piquante rappelle l’identité culturelle, mettant en lumière une expérience spécifique au sein de la culture afroaméricaine du Sud
Les championnats de piment sont des compétitions où des participants testent leur tolérance à la chaleur des piments. Ils peuvent consister en la dégustation de piments crus ou de plats épicés, avec l’objectif de supporter la chaleur maximale. Ces événements, souvent festifs, attirent un public enthousiaste avec des animations, des dégustations de sauces et des ventes de produits à base de piments. Populaires aux États-Unis, au Mexique, en Corée du Sud et en Europe, ils permettent d’éduquer le public sur les variétés de piments et leurs usages culinaires. Les championnats de piment célèbrent ainsi la gastronomie épicée dans une ambiance conviviale.
“They could have a taste of home on their plates, even if they could never go back again.”
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Le geste des “corna” en Italie, consistant à étendre l’auriculaire et l’index, est utilisé pour éloigner le mauvais œil et la malchance. Ce geste est lié aux piments, symbolisant la protection contre la chaleur des aliments épicés. Il reflète également la passion et les saveurs audacieuses de la cuisine italienne, où les piments jouent un rôle important.
« Superhot » est une série originale de Hulu qui mélange compétition culinaire et télé-réalité. Elle met en avant des chefs talentueux qui relèvent des défis en utilisant diverses épices, notamment certains des piments les plus forts au monde. Les candidats doivent faire preuve de leurs compétences culinaires et de leur créativité sous pression, avec des juges évaluant le goût, la présentation et l’exécution de leurs plats.
Mikki Kendall
I’ve got hot sauce in my bag
Les tremper dans de l’eau pendant 24h
Une plante décorative
Conseil
A cette occasion, Patrick Plotin, le célèbre illustrateur des rubriques gastronomiques du Monde du dimanche, a dessiné le produit et les acteurs en direct lors de l'événement, accompagné par des élèves de l'école Estienne qui ont donné leur propre version du piment.
4/12 Atelierjuneavec
Coloco et Californian étudiants
June-Septembre Aménagement Parc des Olympiades avec Coloco
Restaurant cafétéria L'encas
Niemeyer Building
Parc des Olympiades
Val de Fontenay
June-Septembre 2024 Aménagement du ColocoOlympiades