N°3- Octobre 2014 Périodique mensuel Editeur responsable : Dr Guy Vandermoten Médecin-directeur Rédaction et mise en page : Service communication
MEDetCo Bulletin interne d’information médicale
Le MEDetCo du CHR de Namur est destiné à vous informer sur l’actualité et les projets médicaux et institutionnels. Ce mensuel de 4 pages synthétise l’information médicale et vous permet de connaître encore davantage votre institution, ses orientations, ses défis. Chez les patients immuno-déprimés, la réponse vaccinale est inconstante, d’où la nécessité de vacciner l’entourage de ces patients, en l’occurrence le personnel soignant.
actus
Propos recueillis auprès du Dr Séverine Noirhomme, Infectiologue
Se vacciner pour soi mais surtout pour nos patients les plus fragiles ! Les épidémies de grippe sont présentes chaque année et touchent environ 5 à 15% de la population générale. Les complications surviennent chez les patients âgés, immuno-déprimés ou présentant des pathologies chroniques (cardiaques, pulmonaires, rénales, etc). On entend souvent dire : « je suis en bonne santé, je n’ai pas besoin de me faire vacciner ». Cependant, en tant que soignants, nous sommes exposés au virus de la grippe et pouvons également devenir vecteurs de contamination auprès de nos patients. En outre, la grande variabilité du virus fait que la composition du vaccin doit être adaptée chaque année en fonction des souches virales circulantes. D’où, la nécessité de se faire vacciner chaque année. Le meilleur moment se situe entre la mi-octobre et la mi-novembre car le seuil d’épidémie est généralement atteint fin décembre, même si les premiers cas sont habituellement déclarés dans le courant du mois de novembre. Comme chacun le sait, les sécrétions respiratoires représentent la voie de contamination la plus importante du virus de la grippe. Mais en milieu hospitalier, il est également possible de contaminer par les mains. Par conséquent, pour réduire ce risque, il est indispensable de respecter de façon stricte les mesures d’hygiène des mains ET proposer la vaccination à l’ensemble du personnel soignant. Le Conseil Supérieur de la Santé recommande, par ailleurs, l’application de ces mesures pour tout le personnel des soins de santé. Des études menées aux Etats-Unis ont démontré que l’on arrive à obtenir une diminution de la morbidité liée à la grippe chez les patients hospitalisés ou en institutions de soins si l’on obtenait une couverture vaccinale de + de 60% chez les soignants. Au CHRN, nous constatons que durant l’hiver dernier (2013), 20 % des médecins se sont fait vacciner par la médecine du travail.
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venus
Dr Michaël de FOY Chirurgien orthopédiste (colonne) Intéressé particulièrement par la traumatologie de la colonne, je désire développer une activité d’excellence dans un hôpital qui a la volonté d’investir en collaboration avec la neurochirurgie. S’intégrer à une équipe performante et accueillante est aussi important à mes yeux.
Dr Laura VAN LERBERGHE Dermatologue Ayant réalisé une partie de mes études à Namur, et y habitant désormais, je souhaitais pouvoir travailler dans la région. J’ai été attirée par le côté jeune et dynamique du Service de dermatologie du CHR de Namur.
Dr Brigitte HORENBEEK Urgentiste
Après avoir découvert d’autres horizons médicaux, hospitaliers ou autres, je reviens travailler aux urgences du CHRN. C’est certainement dans ce cadre que la médecine me passionne le plus, tant sur le plan purement médical que relationnel. Le travail en équipe est enrichissant et permet d’élargir ses connaissances pratiques et théoriques.
. . . c e v a re
rencont
Dr Bernard DEPARIS
Chef du Service de psychiatrie
C’est en juin dernier que le Dr Thierry VANDER PERRE a passé le flambeau au Dr Bernard DEPARIS qui devient désormais le nouveau chef du Service de médico-psychologie (psychiatrie). « Il fallait assurer la relève et répondre au souhait d’un renouvellement dans la gestion du Service qui s’est, en outre, quelque peu élargi récemment puisqu’il englobe aujourd’hui l’Unité d’observation post-urgences », déclare le Dr Deparis. Cette nouvelle fonction sera l’occasion de relever un défi de taille. En effet, une réforme nationale d’ampleur implique de revoir aujourd’hui les hospitalisations en psychiatrie. « Les équipes devront se montrer très créatives pour entrer dans les dispositions légales sans brader la qualité des soins aux patients », nous confie-t-il. Concrètement, les hospitalisations seront plus courtes, plus ciblées, davantage tournées vers les collaborations, les partenariats extérieurs. Le projet de service qu’il nous présente avec enthousiasme s’articule autour de plusieurs axes : - une modernisation des modalités de soins aux patients hospitalisés, tenant compte des impératifs de la réforme ; - le développement de l’offre de soins ambulatoires en termes de quantité et de qualité incluant la création d’une unité de consultations de crise. « Pour augmenter cette offre de consultations, des engagements sont souhaitables mais il y a peu de psychiatres sur le marché… Il nous faudra être inventifs et proactifs pour renforcer nos pôles de compétence, voire en développer de nouveaux, mieux adaptés au caractère pluriel des problématiques en santé mentale. Une approche mieux différenciée des pathologies représenterait un atout majeur pour la psychiatrie au CHRN. Le « soin sur mesure » reste dans notre discipline un service apprécié par les patients », préciset-il. - en amont et en aval de l’hospitalisation, le développement de l’ « outreaching », c’est-à-dire les interventions au domicile. Cette démarche, déjà en cours, implique la formation d’équipes en santé mentale pour accompagner les aidants naturels des patients. Le Dr Deparis précise qu’il lui tient très à cœur de travailler en collaboration avec tous les partenaires soucieux de la bonne santé mentale des patients. « Il faudra aussi travailler pour une meilleure réactivité de la psychiatrie de liaison avec, par exemple, la formation de petites équipes multidisciplinaires mobiles aux étages (médecin, infirmière, psychologue) qui pourraient rencontrer
les patients lors des différentes étapes de l’hospitalisation et ce, principalement dès l’entrée aux urgences, en partenariat avec le Dr Lievens, chef du Service des urgences ». Parallèlement à ce projet, le nouveau chef de service se dit partisan de donner plus de visibilité à son équipe en participant, notamment, davantage à l’activité scientifique de l’institution et du réseau psychiatrique namurois. Il exprime sa volonté de s’inscrire dans le projet de développement médical global du CHRN tout en préservant la spécificité de la discipline. « Il est important de dire qui l’on est, ajoute-t-il, ce que l’on fait, sous peine de s’isoler… Il est temps de dédramatiser, de déstigmatiser la psychiatrie ; c’est un service comme un autre au sein de l’hôpital, mais qui se doit de faire découvrir sa spécificité particulière ». C’est à ce titre qu’une réflexion est en cours dans le service afin d’organiser à l’attention du grand public (membres du CHRN, médecins généralistes, aux patients et visiteurs), une journée portes ouvertes d’information sur la découverte des nouveaux pôles d’activités de la psychiatrie au sein de notre institution. Pour conclure, le Dr Deparis forme le vœu de voir aboutir les travaux prévus dans son unité. Occasion pour lui de soigner le cadre d’accueil au patient psychiatrique et de rendre son service enfin totalement « non-fumeur » !
Dr Pascale LIEVENS
Chef du Service des urgences SMUR - PIT Ses premiers contacts avec le Service des urgences de notre institution datent de 1988 alors qu’elle était assistante, détachée de l’Hôpital Erasme. C’est là qu’est née sa passion pour la médecine d’urgence... Durant toute sa spécialisation en gastro-entérologie, elle a volontairement orienté son cursus vers la médecine d’urgence et c’est en 1993 que le Dr Pascale Lievens rejoint définitivement le staff des urgences du CHRN. Après avoir été adjointe du Dr Véronique Oleffe, elle est devenue la cheffe de service, depuis le 1er juin dernier… « Véronique terminait son mandat, qu’elle n’avait pas envie de renouveler, confie-t-elle. S’est posée la question de savoir qui allait la remplacer en interne. J’étais adjointe, je connaissais donc très bien la fonction et ses exigences et c’est après une longue réflexion, sachant aussi qu’il y avait pénurie dans la spécialité, que je me suis décidée à me lancer… C’est vrai que j’avais beaucoup de projets pour le service. On avait d’ailleurs commencé à développer certains d’entre eux avec Véronique qui partage la même vision de la médecine que moi… ».
Aujourd’hui, le Dr LIEVENS se voit confrontée à la problématique de la pénurie d’urgentistes. Le phénomène ne date pas d’aujourd’hui et le CHRN n’est pas le seul hôpital concerné. En effet, il manque entre 700 et 1000 urgentistes en Belgique. Différents facteurs rendent la spécialité impopulaire : contraintes d’horaire peu compatibles avec une vie de famille normale (nuits, week end, etc.), manque de reconnaissance de la spécialité (il s’agit bien d’une spécialité en médecine d’urgence ou médecine aiguë nécessitant actuellement 6 années complémentaires après l’obtention du diplôme de médecin), une modification du profil des pathologies rencontrées aux urgences qui ne sont pas que des réanimations, une nomenclature INAMI peu favorable aux services d’urgences etc. « Au CHRN, on ressent ce qui se constate au niveau général mais en plus, comparativement aux hôpitaux voisins, nous avons trop peu de médecins par rapport au nombres d’entrées, avec les conséquences que l’on imagine au niveau de la charge de travail et des répercussions sur le temps d’attente des patients. De plus, la médecine d’urgence a évolué depuis 20 ans. Les patients viennent sans distinction le jour et la nuit, peu importe la pathologie (du mal de gorge, au mal de dos depuis deux ans … à l’infarctus); Nous vivons dans un monde d’immédiateté et les patients veulent des réponses tout de suite à leur problème. Ils sont exigeants ; tout est dû… ».
nouvelles recrues pour nous apporter du sang neuf, des idées nouvelles et constituer une réserve de recrutement. C’est pour cette raison que j’ai fait les démarches pour devenir maître de stage en médecine générale et en médecine d’urgence afin de pouvoir accueillir des assistants qui pourraient couvrir ce rôle médical supplémentaire. Cette démarche fait partie d’un politique institutionnelle. Nous avons également le projet d’améliorer la collaboration avec les médecins généralistes et les collaborateurs internes. Dans cette optique, nous avons mis en place une plateforme de concertation entre généralistes et urgentistes visant à optimiser le dialogue avec les médecins de première ligne. Une première réunion a eu lieu le 26 septembre dernier avec les responsables des différents groupements de généralistes. Nous avons rencontré un enthousiasme réel de la part de nos confrères .Cette première réunion a permis à chacun d’exposer ses difficultés et de trouver des pistes pour améliorer la communication entre les généralistes et nous les urgentistes mais aussi l’ensemble de la communauté médicale .Une prochaine réunion est prévue en décembre ».
Le Dr Lievens nous précise que l’informatisation du dossier patient, qui présente des aspects positifs tels que la centralisation des données médicales ou encore l’obtention de statistiques nationales a eu pour conséquence d’augmenter la charge administrative et donc de réduire encore le temps passé au chevet du patient. C’est donc autour de cette problématique qui affecte l’ensemble de son équipe (médecins, infirmiers, administratifs, auxiliaires de soins, personnel d’entretien,…) que s’articule le projet de service élaboré par sa nouvelle cheffe. Elle nous en dévoile les points principaux : « en priorité, mon souhait est de motiver l’équipe. Dans un service comme celui-ci, le travail de l’un est lié au travail de l’autre. On n’est rien l’un sans l’autre. Ceci va un peu à l’encontre de l’esprit d’individualisme de la société actuelle. Chaque maillon de la chaîne compte. L’équipe est grande et obtenir un esprit d’équipe est un gros défi que je ne gère heureusement pas seule ! Il faut une bonne cohésion et une réelle complicité avec mon adjoint Philippe Delvaux, Vincent Collet, chef infirmier des urgences et Nathalie Plessy, responsable de nos secrétaires d’accueil, et c’est le cas ! Quoiqu’il en soit, le but final doit être une humanisation des soins qui a tendance à se perdre, avec une prise en charge optimale du patient qui doit être au centre de nos préoccupations. Il faut aussi veiller au bien-être du soignant au travail car c’est la clé de la motivation et de l’efficacité. Pour alléger la tâche de mes collaborateurs médecins, j’ai introduit une demande d’un rôle médical supplémentaire. Un groupe de travail a été créé afin d’envisager cette possibilité. Cette réflexion a abouti et je me réjouis de la mettre en application ! En outre, il est temps de rajeunir le service avec de
A la question : « quelle est la recette pour être un bon urgentiste ? », Pascale Lievens nous livre une réponse pleine de contrastes : « à mes yeux, un bon urgentiste a : - de bonnes connaissances théoriques et pratiques de la médecine dans toutes ses dimensions en ce y compris l’aspect social ; - une capacité de réflexion et d’action rapide et efficace face à des situations exigeantes ; - une capacité d’adaptation à toutes les situations (surtout en extrahospitalier) car tous les patients sont différents. - de l’abnégation, du sang froid, une bonne résistance au stress et à la fatigue et …une bonne dose d’humour ! Par ailleurs les contacts constants avec les autres spécialistes nous permettent de bénéficier d’une formation continue et d’un recyclage permanent. C’est tout cela qui fait la richesse de notre spécialisation et de notre métier ».
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Coup de jeune sur l’Hôpital de jour gériatrique
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L’équipe de l’Hôpital de jour gériatrique a récemment emménagé dans des locaux rénovés. Désormais, l’espace est adapté et conforme. Cette cure de jouvence était indispensable pour tous... En 2006, le Dr Françoise Ceulemans, fraîchement arrivée à la tête du service, mettait déjà en évidence la nécessité d’augmenter la surface de l’Hôpital de jour afin de répondre aux normes en vigueur. C’est donc aujourd’hui chose faite, sous la houlette du Dr Dominique Piette qui se réjouit de pouvoir à présent bénéficier d’une superficie trois fois supérieure à l’ancienne configuration : « nous disposons d’espaces individualisés pour chaque patient, la possibilité pour chacun de se restaurer correctement, confortablement, ainsi que des locaux adaptés pour l’ensemble du personnel soignant ». Pour rappel, l’Hôpital de jour gériatrique, unique structure de ce type en région namuroise, répond à la demande d’une prise en charge des patients âgés de plus de 75 ans, en ambulatoire. Il permet de réaliser des examens et consultations demandés par le médecin traitant, le tout dans un environnement accueillant et apaisant, avec un minimum de déplacements. Les raisons qui poussent les généralistes à référer les patients sont notamment des problèmes de langages ou de déglutition, la nécessité d’un soutien psychologique et familial, l’apparition de chutes ou troubles de la marche, de l’anémie, le besoin d’assurer un suivi après hospitalisation,
l’altération de l’état général, etc. Souvent, les mises au point en Hôpital de jour gériatrique permettent d’éviter les hospitalisations classiques par la réalisation de bilans complets. 6 patients/jour… plus de 1000/an ! « On vise à augmenter sensiblement l’activité. Cet emménagement dans les nouveaux locaux est tout à fait propice au développement de notre offre de soins dans les deux prochaines années, confie le Dr Catherine Magnette. On diversifie sans cesse l’activité en prenant en charge, par exemple, des patients onco-gériatriques et des patients candidats aux TAVI qui, suite à la nouvelle Loi, doivent se soumettre à une évaluation gériatrique. Enfin, la prise en charge de patients déments de plus de 75 ans se réalise de plus en plus en collaboration avec les neurologues. Tout cela est très positif ! » Ces différentes approches prouvent que la gériatrie s’intègre un peu plus chaque jour dans une véritable dynamique de collaboration entre tous les services de notre institution. L’Hôpital de jour gériatrique en est un des principaux points d’entrée.
La gériatrie de liaison
L’Hôpital de jour gériatrique permet aussi de revoir à distance les patients suivis durant leur séjour par la gériatrie de liaison en étroite collaboration avec le médecin référent.
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Avis neurologiques intra-muros
Le Dr Céline Parmentier réalisera désormais tous les avis neurologiques intramuros. Elle est joignable au n°7932.
Citron
= Centre Interdisciplinaire du Traitement de l’Obésité du
Namurois. Le CITRON est notre nouvelle Unité multidisciplinaire qui prend en charge les pathologies de l’obésité et du surpoids.
Chef du Département de Chirurgie C’est le Dr François Daubresse qui, désormais, occupe cette fonction.
Conseil médical Une bonne nouvelle ! Montants de référence : rien à rembourser en 2014 !