ÉDITION N°004 | OCT-NOV-DÉC 2020
PAGE 02 TRAVAUX
PAGE 03
À quoi ressemblera le port dans 10 ans ?
PATRIMOINE
Le port comme vous ne l’avez jamais vu
PAGE 04 ÉVÉNEMENT
Les Voiles d’Antibes ont fêté leurs 25 ans
PORTRAIT
GILLES LECAILLON P R É S I D E N T F O N D AT E U R D’ECOCEAN ET PLONGEUR PROFESSIONNEL
« Je suis un enfant du Grand bleu »
Est-ce sa naissance au Maroc au bord de la mer ou l’influence d’un film culte ? Son attirance pour la mer, Gilles Lecaillon ne sait pas trop l’expliquer. Mais une chose est sûre, elle a guidé toute sa vie.
des larves de poisson, décide de la suite. « Il a créé sa boîte en 1999 en Polynésie, je l’ai rejoint en y investissant un peu d’argent. J’avais 27 ans à l’époque. Très vite, je me suis rendu compte de l’intérêt écologique à travailler là-dessus ».
Ses études en océanologie biologique, menées entre Perpignan et Barcelone, lui offrent l’opportunité de travailler dans un laboratoire spécialisé dans les très jeunes stades de poissons. « Ce labo avait une antenne scientifique en Polynésie française, à Moorea ». Bonne pioche. « Je suis allé régulièrement faire des études là-bas. J’ai commencé à voir du récif corallien, ça m’a plu », explique Gilles. La rencontre avec Vincent Dufour, chercheur spécialiste
En 2002, Gilles revient en métropole et crée son entreprise : Ecocean. « Mon métier, cela a été depuis le départ d’essayer de valoriser les bébés poissons, plutôt que d’aller vers les gros. J’ai pêché des larves dans différents pays du monde, je les ai fait grandir et je les ai vendues sur le marché de l’aquariologie marine », poursuit Gilles, « cela a duré cinq ans… On n’a pas gagné d’argent, mais on a développé tous les savoir-faire. Mon
expertise, aujourd’hui je la tiens du terrain : les pieds et les mains dans l’eau. » En 2008 des directives européennes imposent aux pays de mettre en œuvre des solutions pour améliorer l’état de l’écosystème marin côtier. « Les mentalités ont changé, on a commencé à parler de biodiversité. Notre solution était opérationnelle, il a fallu démontrer qu’elle était efficace. En 2014, nous étions prêts à déployer nos nurseries artificielles Biohut® dans les ports. Vauban a été précurseur, on l’a équipé en 2015, puis de nouveau en 2020. C’est une belle vitrine pour nous », témoigne Gilles qui, aujourd’hui, « s’éclate dans le développement de nouvelles solutions ».