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THIERRY CORONA

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TATTOO

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UN MÉTIER, UNE PERSONNE

THIERRY CORONA Sommelier dans l’âme et dans le cœur

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Pour Thierry Corona, chef sommelier au CASINO 2OOO, le choix de ce métier fut une véritable évidence. Tonneaux et bouteilles dans un alignement parfait, silence religieux, odeurs profondes, pour Thierry Corona la visite du Monastère de Lérins alors qu’il avait à peine six ans, fut une révélation. Soit il serait moine, soit il travaillerait dans le vin. Cette idée, comme une certitude, ne l’a jamais quitté. C’est ainsi qu’à l’adolescence, il intègre une école hôtelière avec une mention sommellerie. Sorti meilleur élève de France de sa promotion, dans un choix d’excellence, il débute au Ritz à Paris, commis sommelier dans une brigade de 14 sommeliers. Grâce à son chef et mentor, Georges Lepré, il entre à l’académie des vins de Paris Steven Spurrier pendant deux ans et se perfectionne tout en continuant à travailler. Après son service militaire, pendant lequel il est sommelier au Palais du gouverneur militaire, il entre comme chef sommelier au Negresco à Nice. Son aventure au Casino débute en octobre 1988… Rencontre avec un passionné.

Quel est votre rôle chez CASINO 2OOO ? Lorsque j’ai débuté au CASINO 2OOO, l’établissement existait depuis peu. Il fallait tout créer : les cartes de vins en s’adaptant aux différents restaurants, choisir l’équipement, la cave… j’ai pensé qu’ensuite j’irai ailleurs, mais ici tout bouge et c’est passionnant ! Aux Roses, j’ai voulu créer une carte qui me ressemble. On y trouve 365 références, un client qui viendrait tous les jours pourrait boire un vin différent chaque jour…

Ce que vous préférez dans votre job ? C’est quand je suis en scène, avec les clients. C’est à ce moment-là que je peux partager. Le moment où je peux faire découvrir des vins qui font plaisir avec un bon rapport qualité-prix. Quand le client est content, c’est ma plus grande satisfaction.

Votre principal trait de caractère ? Je suis très exigeant, j’aime la perfection, tout doit être impeccable, net, propre. Et dans mon travail, c’est pertinent. Le client doit ressentir cela. L’argenterie doit briller, les verres être propres, les bouteilles bien présentées. Discipline, ordre, propreté un peu comme dans un monastère…

Quelle est votre plus grande réussite professionnelle ? Je suis depuis 12 ans président des sommeliers d’Europe, association qui a, entre autres, vocation à valoriser tous les vins d’Europe. En juin 2009, une loi devait sortir autorisant en Europe le coupage du blanc et du rouge pour en faire du rosé. La loi passée en première lecture à Bruxelles devait être votée à Strasbourg. J’ai mobilisé un nombre impressionnant de journalistes, députés, ministres à mes côtés pour prononcer un discours fort. Cette loi faisait du vin rosé, un simili vin un peu comme un simili cuir, elle aurait ruiné tous les vignerons de Provence qui produisent 80 % de la production mondiale de rosé. C’était un manque de respect des vignerons, il ne fallait pas que cette loi sorte. Faire échouer cette loi fut ma plus belle réussite !

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ? Infirmier, c’est un métier très difficile. Je déteste voir souffrir les gens. Je les admire. C’est un travail impressionnant pour lequel il faut vraiment avoir une vocation.

Le métier que vous auriez aimé faire ? Musicien, je joue de la trompette, j’ai fait 7 ans de Conservatoire et pour ne pas perdre mon niveau j’en fais presque tous les jours. Cela donne de l’émotion et j’aime les métiers qui donnent de l’émotion. Et aussi paysagiste, j’ai un jardin et j’aimerais m’adonner à cela, mais pas dans la région, le climat est trop rude. Qu’est-ce que vous dites à vos amis pour leur donner envie de venir au CASINO 2OOO ? La première chose à dire est que les prix sont très attractifs, au CASINO 2OOO dans l’ensemble, et particulièrement aux Roses, le rapport qualité-prix est optimal. Mes coups de cœur en vin sont à des prix très corrects.

Quel est votre vin préféré? Pour moi, c’est surtout suivant l’instant. En hiver, j’ai besoin de réconfort alors j’opterais pour un vin charpenté, puissant, épicé, comme un Châteauneuf-du-Pape. En été, j’aime aussi bien un Côtes-de-Provence Rosé qu’ un Bandol blanc. À la période des asperges, un Viognier, on est sur des arômes de violette. À mon dernier jour de vie, je choisirai un Saint-Émilion, l’équilibre entre fruit et puissance… il se déguste même en dehors des repas.

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