
2 minute read
TATTOO
Au-delà du phénomène de mode !
Autrefois réservé à une minorité d’initiés, acte de rébellion ou de différenciation, le tatouage a acquis depuis plus de 15 ans déjà, une place qui va bien au-delà du phénomène de mode. Le tatouage est devenu un véritable phénomène culturel de masse touchant toutes les populations socio-culturelles. Un sondage Ifop effectué en France, en Angleterre et aux États-Unis pour le journal La Croix indique que 18% des Français sont ou ont été tatoués en 2018 contre 10 % en 2010. Et contrairement aux idées reçues, si le tatouage a longtemps été considéré comme un «truc de mecs», aujourd’hui cette notion est complètement dépassée. En France, les femmes sont les plus nombreuses à se faire tatouer, 20 % contre 16% pour les hommes.
Advertisement

UNE DÉMARCHE PERSONNELLE
Marquage tribal, appartenance à un groupe (motard, marins, gangs...) si le tatouage a dépassé ce stade et s’il s’ancre sur la peau d’individus aux parcours divers et variés, c’est parce qu’il est aujourd’hui l’expression d’un acte très personnel. Le tatouage est aujourd’hui reconnu comme un art apprécié et le nombre d’événements qui se montent autour, augmente sans cesse. Pour cela, le Luxembourg n’est pas en reste avec pas moins de 4 conventions sur le tatouage organisées cette année. RENCONTRE AVEC... Scylla Pierce, fondateur de The Storm Events, organisateur de conventions et de salons grand public au Luxembourg. Que représente le tatouage aujourd’hui pour les personnes qui se font tatouer ? Aujourd’hui, le tatouage est devenu un mode d’expression, c’est une façon de se réattribuer son corps. Est-ce que le tatouage subit encore des préjugés ? Oui clairement, et il en subira toujours. On ne vivra jamais dans un monde idéal sans discrimination. Je travaille au Luxembourg depuis 2014. Je débarquais le lundi matin à la gare. J’étais scanné de la tête aux pieds, les gens ne comprenaient pas la démarche... Aujourd’hui, quand je vois le nombre de personnes qui sont tatouées, je me rends compte que le Luxembourg a évolué à vitesse grand V. Au niveau des demandes artistiques, sentez-vous une évolution du public ? Il y a une bonne et une mauvaise évolution. L’évolution commerciale, les gens influencés par la TV, les acteurs, c’est ennuyeux pour un artiste. Et l’autre, lorsque les personnes choisissent l’artiste pour son style, elles lui confient leur corps et le laissent s’exprimer et cela c’est la bonne évolution. C’est un peu comme porter le vêtement d’un styliste. On porte une griffe plus qu’un tatouage. Pourquoi avoir créé une Ladies tattoo convention ? C’est la 3e édition de cet évent, je l’ai créé parce que l’univers du tatouage est un monde machiste. Pourtant les femmes se sont fait une place, ont su imposer leur style. Je voulais les mettre à l’honneur.

MEHR ALS NUR EINE MODEERSCHEINUNG
Waren Tattoos ursprünglich Ausdruck einer Jugendkultur und als Zeichen von Rebellion und Andersartigkeit eher einer Minorität vorbehalten, hat sich diese Kunstart in den letzten Jahren zu einem Massenphänomen entwickelt. Auch wenn Tattoos immer noch Anlass zu Vorurteilen geben, ist es heute mehr denn je eine Selbstverständlichkeit für Männer wie für Frauen gleichermaßen, ihren Körper mit dauerhaften Verzierungen zu versehen. Scylla Pierce, Gründerin von The Storm und Organisatorin von Tattoo-Tagungen und Events bescheinigt Luxemburg ein gesteigertes Interesse an dem Thema.