22
Commerce
Philippe Roux
«LE SKI EST LE MOTEUR ÉCONOMIQUE DU VALAIS» A presque 70 ans, Philippe Roux a touché les sommets du ski alpin et côtoyé des célébrités telles que le tennisman Björn Borg ou le roi de Suède, avant de se lancer avec succès dans le rallye. Une vie marquée par la passion et le goût du risque.
L
e jour de Noël, une foule de clients tourbillonne sur les trois étages de la boutique de Philippe Roux située sur la place Centrale de Verbier. Tout en haut des escaliers, un petit espace plus calme accueille son bureau ainsi que celui de son fils, où l’on peut s’asseoir pour discuter de la vie de l’un des Verbiérains les plus populaires. Sur son fauteuil, Philippe Roux s’amuse à raconter quelques moments forts de sa vie: «Un jour, j’ai été appelé par le roi de Suède Charles XVI Gustave, qui souhaitait aller faire de la poudreuse avec moi. Une autre fois, j’ai appris à skier au champion de tennis Björn Borg.» Une vie dédiée au ski, mais pas seulement. Au sommet du ski alpin «Mes parents m’ont mis sur les skis
«J’ai suggéré à mon père que l’on achète un magasin. Sa réponse était claire: «Mais Philippe, on n’a pas de sous!»
lorsque j’avais 3 ans. A cette époque, au début des années 1950, Verbier venait d’inaugurer la télécabine de Médran et le téléski des Ruinettes, se souvient-il. Mon esprit de compétition était tellement fort qu’à 10 ans je participais déjà à mes premières courses.» Le talent de Philippe Roux apparaît dès son plus jeune âge, mais c’est sa ténacité qui fera la différence. «Au début, mon frère semblait plus doué que moi pour le ski, mais grâce à ma force de volonté, j’ai pu m’améliorer et rejoindre à 15 ans l’équipe valaisanne junior.» Pourtant, le rêve de devenir un skieur professionnel est brisé par des nécessités pratiques. «Malgré mon insistance à poursuivre le ski, mon père voulait que je fasse un apprentissage. J’ai donc commencé à 16 ans en tant qu’instal-