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Au cœur de la transition énergétique du canton, 16 entreprises et collectivités ont vu leurs efforts récompensés par les Services industriels de Genève mi-mai. Zoom sur ces démarches exemplaires. 12-17

SOMMAIRE

DE LA RÉDACTION

4-11 Actualité

Les brèves immobilières

Nouveau phare sur le Lac Léman

Un réseau pour le patrimoine culturel bâti

Quartiers: une relation à l’eau compliquée

12-17 Dossier énergie

Retour sur les Trophées de l’énergie des SIG

19-22 Immobilier

L’ambition romande du groupe Maillard

Poser du solaire sur tous les toits, une fausse bonne idée

Portrait de la nouvelle directrice de Furer

Chronique conseil: les difficultés du changement d’affectation d’un logement

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Editeur: immobilier.ch SA

Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud

Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff

Rédactrice en chef adjointe: Julie Müller

Directeur artistique: Pierre Broquet

Tirage: 141’900 exemplaires / 10 fois par an Envoi emails: 80'000 exemplaires

Publicité: Sylvie Bernaudon, Donatien Presutti info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20

Toutes les éditions sont disponibles sur immobilier.ch

PHILIPPE CHEVRIER REPREND LE PILIER

Le chef a repris le restaurant des Rentes Genevoises, situé au 11 place du Molard. Renommé «Le Cosmopolite», il devrait ouvrir ses portes au début de l’été. Il semble qu’il va travailler en coordination avec son restaurant «Chez Philippe». Le nouveau venu comprend environ 50 places assises intérieures et une terrasse.

LES DASSAULT ET PREGNY-CHAMBÉSY (GE)

Le fait était méconnu : feu Serge Dassault, le célèbre entrepreneur français à la tête de la 6e fortune française avec un patrimoine évalué à 32 milliards d’euros, était l’heureux propriétaire d’une propriété extrêmement bien située à PregnyChambésy (GE). C’était en fait l’Etat de Genève qui avait cédé une partie du domaine des Ormeaux (1,7 hectares) en 1950 à Maurice Dassault, le père de Serge Dassault. Les enfants de Serge Dassault, Olivier, Thierry, Laurent et Marie-Hélène en ont hérité après le décès de Serge Dassault en 2018. Et tout récemment, après l’accident d’hélicoptère qui devait coûter la vie à Olivier Dassault en 2021, ses trois enfants ont récupéré sa part, aux côtés de leurs oncles et de leur tante.

JURG STÄUBLI

N’EST PLUS DANS LE FERROVIAIRE

Voici un an déjà, nous annoncions que l’homme d’affaires Jurg Stäubli s’était associé avec Avni Orllati pour racheter Sajet, une société active dans l’entretien du réseau ferroviaire. Depuis lors, les collaborateurs de Sajet qui travaillaient jusqu’ici à Yverdon-les-Bains ont intégré en mai 2025 leurs nouveaux bureaux sur le site du groupe Orllati à Bioley-Orjulaz (VD). Par ailleurs, Jurg Stäubli a démissionné du conseil d’administration de Sajet et cédé ses parts à Avni Orllati.

UN ACHAT À 46 MILLIONS

La fondation de placement suisse 1291 vient de boucler l’achat d’un bloc résidentiel à Genève, situé au boulevard Carl-Vogt 16-18 pour CHF 46 millions. Cette fondation qui détient actuellement un peu moins de 100 bâtiment en Suisse s’empare ainsi d’un immeuble comprenant 117 appartements, allant du studio au quatre pièces, loués principalement à des étudiants et à des personnes du troisième âge. Le bâtiment avait fait l’objet d’une surélévation en 2012-2013.

IMMO BRÈVES GENÈVE

LE QUARTIER DE LA CASERNE DES VERNETS PREND FORME

Nouvelle étape franchie pour le deuxième îlot de Swiss Life, le bâtiment C, dans le quartier «Caserne des Vernets» du PAV (Praille-Acacias-Vernets). La Demande Complémentaire est entrée en force il y a quelques jours et la réalisation commencera mi-juin. Ceci afin que le nouveau bâtiment de l’Université de Genève puisse être livré à la fin de l’année 2028. En parallèle, les travaux de la tour D progressent et permettront aux premiers locataires d’emménager dès le printemps 2026. JM

1ÈRE ÉDITION DU PRIX PATRIMOINE SUISSE GENÈVE

Tous les bâtiments connaissent plusieurs vies. Les plus anciens ont souvent changé d’affectation et le mouvement se poursuit au gré des changements d’époque et de société. Une ferme agricole qui devient musée, un hôpital qui se mue en palais de justice, ou encore un arsenal qui se transforme en hôtel des archives... Les cas sont divers et variés, c’est pourquoi, l’association Patrimoine suisse Genève (PsGe) vient de créer un Prix afin de mettre en lumière ces conversions exemplaires (notamment en logements pour cette première édition). Sept projets ont ainsi été déposés et c’est à l’unanimité que le jury a choisi celui de la rénovation du bâtiment de la Maison de l’Ancre, construite entre 1957 et 1960 par Georges Addor, situé à l’angle de la rue de Lausanne et de la rue de la Navigation. JM

L’aperçu de l’actu

La commune de Meyrin démarre la construction d’une maison de la citoyenneté et la requalification de son parc public. La population devra se passer de sa place centrale jusqu’ en 2028.

Un crédit d’investissement de 21’600’500 francs destiné à la démolition et à la reconstruction du siège de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) a été ouvert.

Plutôt que de jeter des objets ou matériaux en bon état mais devenus inutiles, il est désormais possible de les déposer dans le nouvel espace Ressourcerie à l'ESREC des Chanâts (Bellevue).

L’ENTREPRISE FAMILIALE

VOLPÉ MÉTAL

FÊTE SES 90 ANS

Établi à Genève depuis 1935, le spécialiste de la construction et de la charpente métalliques, des automatismes ou encore de la sécurisation a développé un savoir-faire unique de génération en génération. Aujourd’hui presque centenaire, Volpé Métal a décidé de célébrer ce jubilé en grande pompe avec des portes ouvertes qui se tiendront le samedi 21 juin (de 9h a 16h). Ouverte à tous, cette journée sera l’occasion de découvrir le métier de constructeur métallique, peu connu du grand public. Pour cela, sont prévus: un simulateur de soudure, un château gonflable pour les enfants, des food trucks, 7 vignerons ainsi que des exposants comme Hormann, Schweizer, Forster et Pase qui répondront aux questions. Et, afin de marquer l’événement, les vignerons et Volpé Métal offriront également un rabais de 5% sur tout achat ou commande lors de ce jour spécial. JM

Archives Bolliger

IMMO BRÈVES VAUD

PHASE FINALE POUR CENTRAL MALLEY

Les tours du méga chantier des CFF à Malley, entre Prilly et Renens, sont en train de se concrétiser avec la fin prochaine du chantier qui aura mobilisé pas moins de 400 ouvriers sur le site. Pour rappel, ce projet urbain d’envergure (composé de deux tours de 65 et 80 mètres) verra naître plus de 500 logements (emménagement cet automne), 1500 places de travail et une mixité d’usages (75% des surfaces commerciales déjà louées). Un projet attendu avec impatience. JM

UN MÉGA PROJET À ACLENS D’ICI 2027

Le pôle logistique d’Aclens-Vufflens a pris son essor avec l’installation du centre logistique Coop en 2005. Mis sur pause de 2009 à 2014, le développement du site est longtemps resté en suspens puisqu’il dépendait de la réalisation de la route de raccordement à la jonction autoroutière de Cossonay (RC 177). Finalisée en 2018, cette dernière a donc donné le feu vert à plusieurs chantiers (Denner, Camion Transports, etc.), représentant 70 millions de francs d’investissements. Le nouveau centre de distribution du discounter Denner (35’000 m2), qui approvisionnera la Suisse romande, a ainsi pu poser sa première pierre en septembre dernier et devrait être finalisé en 2027. JM

Realstone

Photodrone.pro/Pedro Gutiérrez

IMMO BRÈVES SUISSE

Empa

ÉVOLUTION DES PRIX DES LOGEMENTS

Les prix de transaction des logements en propriété ont continué à augmenter au cours des 12 derniers mois selon le cabinet Wüest Partner. Pour les maisons individuelles, les prix ont grimpé de 1,6% par rapport au trimestre précédent et de 4,7% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Tandis que pour les appartements en PPE, ils ont progressé de 1,3% par rapport au trimestre précédent et de 4,4% par rapport au même trimestre de l’année précédente. JM

L’ARCHITECTURE ET L’INGÉNIERIE S’OUVRENT AU GRAND PUBLIC

DES ROBOTS VOLANTS BIENTÔT SUR NOS CHANTIERS?

Une équipe de recherche internationale dirigée par l’Empa (Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche) et l’EPFL a étudié la manière dont les robots volants pourraient à l’avenir traiter les matériaux de construction avec précision depuis les airs – une approche qui présente un grand potentiel pour les lieux d’intervention difficiles d’accès ou les travaux en hauteur. Les robots volants n’auront cependant pas pour but de remplacer les systèmes existants au sol mais de les compléter de manière ciblée, par exemple lors de réparations ou dans des zones sinistrées. JM

PRIX DES TRANSACTIONS: VARIATIONS

Maisons individuelles Appartements en PPE

3 derniers mois +1,6% +1,3%

12 derniers mois +4,7% +4,4%

3 dernières années +10,2% +12%

5 dernières années +26,4% +27,5%

10 dernières années +43,4% +33%

La treizième édition des «Journées SIA», portes ouvertes de l’architecture et de l’ingénierie contemporaines, se tiendra du 23 au 25 mai dans les six cantons de Suisse romande. À cette occasion, plus de 120 réalisations seront accessibles gratuitement, dans une ambiance conviviale et festive. Des villas individuelles, des anciennes fermes et bergeries transformées en logements, des tiny houses à Genève, des chalets entièrement modernisés, des maisons écologiques, des coopératives d’habitations (notamment aux Plaines du Loup à Lausanne ou aux Eaux-Vives à Genève), des écoles et crèches récentes dans les cantons de Fribourg du Jura et du Valais, un pont à la Chaux-de Fonds ou encore des aménagements urbains... il y en aura pour tous les goûts! JM Freepik

L’aperçu de l’actu

Hotellerie Suisse a publié un rapport sur les solutions possibles pour loger les employés du secteur dans les régions de montagne.

Helion a lancé la première centrale électrique virtuelle de Suisse destinée aux petites installations photovoltaïques.

Les meilleurs projets énergétiques du pays ont jusqu’à mi-juillet pour candidater au Watt d’Or 2026, la prestigieuse distinction de l’Office fédéral de l’énergie.

Genève

UN NOUVEAU PHARE ÉMERGE SUR LE LAC LÉMAN

Offert par Pierre-Yves Firmenich, le phare Ylliam a été réalisé par le cabinet d’architectes genevois BUREAU et marque désormais symboliquement l’entrée dans la rade de Genève.

Le phare Ylliam s’élève à 21 mètres. Il est surmonté d’une lanterne à diode à faible consommation. DR

«L’inauguration du phare Ylliam marque la fin des travaux de la Société nautique de Genève (SNG)», a relevé le 6 mai dernier Pierre Girod, qui fut président de la SNG de 2016 à 2024. Après l’extension du port de la Nautique (+ 400 places) et l’agrandissement du bâtiment principal, il manquait encore à ce club de plus de 4200 membres un phare. «L’entrée dans la rade était visuellement mauvaise. Mais nous ne voulions pas non plus écraser le phare des Pâquis, dès lors, notre phare a sensiblement la même hauteur», a résumé le président sortant.

Concours d’architecture

Pas évident de construire en 2025 un nouveau phare pour le lac Léman. «Il fallait gérer la problématique de la lumière vis-à-vis des riverains et de l’Aéroport

international. De plus, construire sur le lac nécessite une dérogation», comme l’ont résumé Pierre Girod et Daniel Zamarbide, cofondateur du cabinet d’architectes BUREAU, lauréat du concours d’architecture international organisé en 2020 et 2021.

Pas moins de 93 projets avaient été déposés et six ont été retenus pour la phase finale, lors de laquelle la faisabilité, le coût de réalisation et le style ont été pris en compte. Le jury indépendant était notamment constitué de l’architecte zurichoise Marie-Claude Bétrix, de l’architecte paysagiste Marie-Hélène Giraud, membre de la Commission d’urbanisme de Genève, de l’architecte cantonal Francesco della Casa et d’Alexandre Wisard, directeur de l’Office cantonal de l’eau. «C’était totalement anonyme. Tout transitait par un notaire», ajoute encore Pierre Girod.

Mécénat

Président de la SNG de 2003 à 2015, Pierre-Yves Firmenich s’est immédiatement enthousiasmé pour ce projet et a généreusement proposé de le supporter. «J’ai été séduit par ce projet unique. J’ai la chance de pouvoir le financer car le club m’a énormément apporté dès l’âge de 15 ans, en ski nautique, puis en voile. En baptisant ce phare Ylliam, cela permet de pérenniser ce nom qui a été celui de tous nos bateaux et avec lesquels j’ai remporté le Bol d’or». Ajoutons que le nom Ylliam est une anagramme du nom de la propriété où la famille s’était établie à l’époque.

Constitué d’une structure légère en métal, avec des câbles fins qui préservent la vue et donnent à l’ensemble son côté aérien et léger, le phare Ylliam s’élève à 21 mètres. Il est surmonté d’une lanterne à diode à faible consommation, qui peut être descendue manuellement afin d’en faciliter l’entretien. Dernière précision. Les architectes ont voulu innover, tout en restant proche du brief. «Nous nous sommes inspirés de l’ingénieur et architecte russe Vladimir Choukhov (18531939), à l’origine des premiers bâtiments hyperboloïdes (ndlr. en forme d’hyperbole). Les principales entreprises qui ont œuvré à l’élaboration de ce phare sont Orllati (gros-œuvre, terrassement et maçonnerie), Ruch AG (construction métallique), Fulliquet (serrurerie) et Paul Puchat SA (électricité).

Serge Guertchakoff

Suisse romande

UN RÉSEAU POUR LE PATRIMOINE CULTUREL BÂTI

La Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) a initié un programme interdisciplinaire pour former des spécialistes du patrimoine bâti à préserver et restaurer les bâtiments anciens.

Tout a commencé en 2019 par des discussions menées entre la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) et la Direction de l’archéologie et du patrimoine (DAP) de l’État de Vaud. «Nous avons fait se rejoindre deux mondes qui ne se parlaient pas forcément, les conservateurs et les entrepreneurs locaux», explique Jean-François Pittet, directeur général de la FVE. Les rencontres de 2019 ont permis la création d’un tout nouveau programme de formation, unique en Suisse, pour devenir spécialiste en patrimoine culturel bâti.

Les inscriptions pour la quatrième édition sont ouvertes depuis début mars. Un peu

moins d’une trentaine de personnes ont déjà obtenu la certification de la FVE et ces «alumni» sont aujourd’hui réunis au sein du Cercle du patrimoine qui vient de voir le jour. Ce dernier se veut un espace d’échanges et de partenariats. «Le patrimoine bâti existe au moins autant par les bâtiments qui le composent que par les gens qui l’habitent, le financent, l’admirent et, bien sûr, l’entretiennent», rappellent les promoteurs du Cercle du patrimoine.

Tous les bâtiments sont concernés

Esther Gross, cheffe ad interim du Service formation continue de la FVE, précise que le patrimoine culturel bâti doit s’entendre

comme l’ensemble des bâtiments existants, de ceux très anciens et prestigieux comme la Cathédrale de Lausanne ou le Château de Chillon à tous ceux plus modestes construits dans la deuxième moitié du vingtième siècle. C’est même particulièrement pour ces derniers que des spécialistes sont plus que jamais nécessaires: «Peu d’écoles apprennent à entretenir le patrimoine bâti; la plupart apprennent à construire. Or construire des bâtiments ou entretenir des bâtiments sont deux activités très différentes.» Partant de ce constat, la formation de spécialiste en patrimoine culturel bâti privilégie sur un temps court – dix journées – des séances mêlant de façon égalite théorie et pratique. La quinzaine d’intervenants et d’intervenantes est constituée d’architectes, de professeurs d’université, d’historiens de l’art, mais aussi d’artisans-experts en taille de pierre, en menuiserie, en crépi, en peinture ou encore en construction métallique. Tout au long du parcours de formation, le dialogue est constant avec les participants et les participantes, pour la plupart des professionnels titulaires d’un brevet ou d’une maîtrise dans un métier de la construction, de la technique du bâtiment, de l’architecture, de l’assurance ou de l’immobilier.

Expliquer les impératifs d’une rénovation

«Cette formation, résolument concrète, favorise les échanges. Elle repose sur le partage d’expériences et une réflexion approfondie sur les parcours professionnels de chacun en matière de conservation et de restauration du bâti ancien», résume

Les inscriptions pour la quatrième édition sont ouvertes depuis début mars. DR

Esther Gross. Une affirmation confirmée par Jacques Menoud, ancien participant à la formation, maître menuisier et directeur au sein du groupe vaudois Wider, fondé en 1948 et spécialisé dans le domaine de l’agencement et la fabrication de meubles sur mesure. «Les cours proposés offrent l’occasion d’approfondir ses connaissances en rénovation et en réglementation, tout en consolidant ses propres pratiques. Ancrée dans la réalité du terrain et au plus près des enjeux des artisans, cette formation constitue un atout majeur.» Pour Luigi Sartorelli, ancien participant, maître ébéniste et directeur de Ballenegger SA – une entreprise lausannoise de menuiserie et d’agencements sur mesure fondée en 1832 –, les contributions des experts tout au long de la formation se sont révélées précieuses. «Elles nous ont notamment permis de mieux expliquer les impératifs d’une rénovation et de mieux appréhender les enjeux de conservation en concertation avec l’ensemble des acteurs impliqués dans ce type de projets.»

Votre financement, notre métier

Le programme de spécialiste en patrimoine culturel bâti explore en effet les multiples étapes nécessaires à la réussite d’un chantier de rénovation. Il va de l’analyse rigoureuse de l’état existant – une lecture objective du bâtiment tel qu’il est, sans jugement de valeur – jusqu’à la prise de décision argumentée en matière d’intervention. Par ailleurs, l’expertise des artisans demeure au cœur du programme, notamment grâce à des visites d’ateliers spécialisés.

Redonner vie à un patrimoine

Cette transmission des compétences de terrain revêt une importance capitale, comme le souligne Dave Lüthi, professeur d’histoire de l’architecture et du patrimoine à l’Université de Lausanne (UNIL). Lors d’une conférence intitulée «Vers une histoire de l’art des artisans», donnée à l’occasion de la création du Cercle du patrimoine, il a insisté sur l’ancrage des pratiques professionnelles des différents corps de métier du bâtiment dans une «longue tradition». Il a également mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les historiens pour retracer l’histoire et les méthodes propres à certaines entreprises, en raison notamment du manque de sources et d’archives.

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À titre d’exemple, il cite la menuiserie Heer-Cramer, qui a produit des meubles pour les Vaudois pendant 120 ans (18041923), mais dont il subsiste peu de traces. C’est précisément pour pallier ce type de perte que la formation de spécialiste en patrimoine culturel bâti joue un rôle essentiel, en assurant la conservation et la transmission des savoir-faire. «L’entretien des bâtiments, des espaces intérieurs et des aménagements existants requiert une approche bien distincte de celle des constructions neuves: il ne s’agit pas seulement de réparer, mais de préserver et de redonner vie à un patrimoine en respectant son histoire», résume Esther Gross.

Grégory Tesnier

De nombreux pays nous envient la qualité de nos fleuves et rivières urbaines. Unsplash

QUARTIERS: UNE RELATION À L’EAU COMPLIQUÉE

Au fil des siècles, nos villes n’ont eu de cesse de se repenser en fonction de leurs rivières, fleuves et lacs, alternant entre le rapprochement et la distanciation. Mais aujourd’hui, tout semble changer à nouveau.

Àl’heure du réchauffement climatique, l’eau est souvent placée sous le feu des projecteurs. En tant que ressource à la fois convoitée pour produire de l’énergie hydraulique mais également redoutée lors de crues indomptables, sa gestion pose une fois de plus question dans nos communes. Alors, lors d’une soirée organisée fin avril, le service de l’urbanisme d’Yverdon-les-Bains a remonté le fil de cette relation si fluctuante dans le temps, dont voici un bref résumé.

Indispensable mais dangereuse

La plupart des villes suisses (comme dans le monde par ailleurs), se sont développées à proximité de l’eau. Agriculture, source d’énergie, commerce, alimentation... l’eau a longtemps été aussi un mécanisme de défense pour Yverdon-les-Bains et d’autres, se servant de digues pour protéger le château et inonder ensuite les alentours. Au 19e siècle par exemple, faute d’eau courante, les fontaines et points de ravitaillement natu-

rels étaient donc l’élément vital de chaque quartier. Malheureusement, comme toute médaille a son revers, l’eau en ville devient ensuite une source de maladies pour la population suisse. Les rivières, véritables tout-à-l’égout et aimants à moustiques, apportent leur lot de paludisme, de typhus ou encore de choléra à la fin du 19e siècle. Le pays commence à se protéger de l’eau en la remblayant, en la mettant sous toit ou sous les routes pour se couper peu à peu de cet or bleu autrefois si précieux. Le Flon deviendra ainsi le premier ré-

seau de tout-à-l’égout de Lausanne. Les grandes corrections fluviales connues en Suisse débutent à ce moment-là. On canalise, on évacue, on abaisse la nappe, on contrôle les flux pour se protéger de tous les dangers liés à l’eau.

Véritable source d’amusement

Au début du 20e siècle, aux environs de 1940, la généralisation des loisirs et des usages récréatifs liés à l’eau ne fait que croître. Piscines publiques, plages au bord du lac et parcs aquatiques sont créés comme lieux de détente, donnant une tout autre importance à cette ressource désormais banalisée. Puis, dans les années 60, l’explosion démographique assortie d’un pic de pollution inégalé débouchent sur une prise de conscience au niveau législatif. Son traitement et son épuration s’enclenchent. Les premières grandes stations (STEP) de Suisse sont construites, à l’image de celle de Vidy (VD) qui est mise en service en 1964, en même temps que l’Ex-

position nationale. En parallèle, les protections et lois en tout genre sont mises en place. La protection de l’eau et la préservation de l’environnement gagnent gentiment en importance (mais ce qui nous semble aujourd’hui usuel, ne l’était pas du tout à l’époque). Des baies longeant l’Arve ou le Rhône à Genève typiquement sont en plein essor et de nombreux pays nous envient tour à tour la qualité de nos fleuves et rivières urbaines.

Une menace à contrecarrer

Mais, ces dernières années, les villes ont fini par se rendre compte de l’étendue des dégâts générés par l’urbanisation et l’établissement de toutes ces barrières installées au fil du temps entre l’eau et le milieu bâti. Pour rappel, dans un cycle naturel, l’eau tombe du ciel par la pluie, est interceptée par les arbres et une partie ruissèle en surface puis s’infiltre dans les sols pour rejoindre la nappe phréatique. En ville, le schéma se complexifie. La même pluie tombe, ne sera pas forcé -

4e édition

ment interceptée par manque de végétation et, du fait de l’imperméabilisation des sols (goudron), limite son infiltration dans le sol, ruisselant beaucoup plus fort et provoquant des crues éclairs.

La plupart des villes de Suisse romande, à l’instar de Lausanne en juin 2018 sont alors touchées par de violentes inondations. N’étant pas pensées pour absorber ces litrages et supporter ces événements orageux, les infrastructures se retrouvent alors parfois les pieds dans l’eau. L’augmentation de ces épisodes n’augurant rien de bon, les autorités ont donc pris le problème à bras de corps depuis une poignée d’années. Le but étant de transformer les quartiers en «villes éponges», plus vertes, avec plus de rétention, davantage de revitalisation des cours d’eau et une infiltration des sols plus importante. Et pour ce faire, les canopées, îlots de fraîcheur ou encore toitures végétalisées seront leurs alliés.

Julie Müller

Jeudi 5 juin 2025 17h - 20h

FORUM IMMOBILIER

Cinémathèque suisse Lausanne

L a S ui ss e à l ’é t r o i t : r epenser l ’ i mmob i l i er de dema i n

L a S u i s s e f a i t f a c e à u n e c r i s e d u l o g e m e n t s a n s p r é c é d e n t P é nu r i e s , l o y e r s e n h au s

é n e r g é t i q u e , d e n s i fi c a t i o n f r e i n é e p a r d e s r e c o u r s. A travers des données inédites, des débats engagés et des regards d’experts, cette 4e édition du Forum Immobilier organisée par «Le Temps» s’attaque aux enjeux qui façonnent notre futur immobilier.

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Dossier énergie

Trophées SIG

TOUS AUX ÉCONOMIES!

Au cœur de la transition énergétique du canton, 16 entreprises et collectivités ont vu leurs efforts récompensés par les Services industriels de Genève mi-mai. Zoom sur ces démarches exemplaires.

Quand il s’agit de ménager nos dépenses énergétiques, les multinationales, les solaristes tout comme les restaurants du coin de la rue ont tous leur rôle à jouer.

Créé en 2007 pour aider justement tout un chacun à mieux et moins consommer, le programme éco21 de SIG (Services industriels de Genève) n’a eu de cesse d’alléger l’ardoise cantonale grâce à un accompagnement personnalisé, des solutions techniques, des formations et des aides financières.

Il a notamment effacé en 2024 l’équivalent de la consommation en électricité de 96’000 ménages, soit une économie de 288 GWh. Dans le domaine du chauffage, les mesures soutenues par SIG-éco21 ont permis quant à elles de diminuer de

763’000 tonnes les émissions de CO2 au fil du temps, ce qui correspond à 46 mois de pollution générée par le parc automobile genevois. Des avancées notables dans le domaine mais la route sera encore longue avant d’atteindre la neutralité carbone 2050... Alors, afin de mesurer le chemin déjà parcouru, SIG remet chaque année les «Trophées de la transition énergétique» (dont immobilier.ch est partenaire) depuis 2019. Le 15 mai, dix-sept lauréats ont ainsi été récompensés pour leurs efforts accomplis en 2024. Une mise en lumière des bonnes pratiques de cette dizaine de participants au programme SIG-éco21 qui ont réalisé l’an dernier les meilleurs résultats de leur catégorie et dont voici quelques initiatives marquantes.

Julie Müller

Propriétaires immobiliers

CPEG

Parmi ses objectifs stratégiques, la Caisse de prévoyance de l’État de Genève (CPEG) vise la décarbonation et l’amélioration continue de la performance énergétique de son parc immobilier, de manière durable et économiquement supportable. En 2024, ce sont donc pas moins de 100 actions d’optimisation qui ont été réalisées et qui ont débouché sur 353’813 kWh d’économies d’électricité (équivalents à la consommation annuelle de 118 ménages). Divers projets de rénovation avec assistance à maîtrise d’ouvrage énergie (AMOén) et assistance à maîtrise d’usage (AMU) ont par ailleurs été initiés avec SIG-éco21 et la CPEG travaille actuellement sur la thématique des déchets de chantier, le réemploi, les matériaux biosourcés et l’économie d’eau. «Dans le but de poursuivre notre objectif de sortie de sources fossiles, nous nous raccordons systématiquement aux réseaux thermiques SIG, alors l’an dernier, nous avons mis en service les sous-stations des Pommiers et des projets pilotes de nouveaux CRB (chaleur renouvelable bâtiment). Dont l’un d’eux, en cours, au chemin du Daru 17-29», complète Giovanni Troccoli, architecte et responsable de la CET, la cellule d’expertise de la transition énergétique pour la division Immobilier de la CPEG.

Régies immobilières Moyennes entreprises

Rosset & Cie

Présente depuis plus de 60 ans dans les cantons de Genève, Vaud et Fribourg, cette entreprise familiale indépendante est engagée depuis longtemps en faveur de la durabilité. Et ce, notamment à travers sa cellule «Energie», dédiée à l’accompagnement des propriétaires dans l’amélioration énergétique de leur parc immobilier. L’an dernier, les équipes de Rosset ont donc piloté avec SIG près de 90 actions d’optimisation, découlant sur d’importantes économies pour les clients-propriétaires (baisse de 486'958 kWh, soit la consommation électrique annuelle de 162 ménages). «Le rôle de la régie est déterminant puisque nous accompagnons nos clients propriétaires en identifiant des leviers d’économies d’énergie (préaudit, CECB, planification, recherche de partenaires...), en pilotant les travaux d’assainissements (de la demande d’autorisation jusqu’à la mise en service) et finalement en mesurant leur efficience», en témoigne Aude-Émilie Buisson, directrice du service Technique chez Rosset & Cie. Les locataires eux aussi ont pu contribuer à l’effort collectif grâce aux opérations «éco-logement» menées en 2024 dans 137 allées d’immeubles, fournissant du matériel et les bons gestes à près de 500 familles genevoises.

Petites entreprises

OAK WINE & GRILL

En reprenant ce restaurant emblématique du Centre de l’Espérance, Aslan Münür s’est lancé un défi de taille l’an dernier et a souhaité entreprendre quelques travaux avant d’ouvrir le OAK WINE & GRILL. Accompagné par SIG-éco21 et un gestionnaire énergie délégué (GED), il a d’abord identifié les actions à réaliser lors d’une Visite Expertise. «Nous avons transformé cet ancien steakhouse en Wine & Grill alors il a fallu revoir l’isolation de la cave à vin pour commencer, afin d’en limiter les déperditions. Ensuite l’éclairage des 480 m2 a été repensé, ce qui a été bénéfique jusqu’en cuisine», décrit le gérant. Des luminaires à détection ont également été installés dans les chambres froides et une sensibilisation du personnel sur les gestes du quotidien ont engendré, de surcroît, l’économie totale de 15’922 kWh en 2024. «Nous étions conscients qu’il y avait passablement de changements à enclencher mais l’expert a permis de mettre le doigt rapidement sur tout un tas de petites choses qui, cumulées, ont généré de grandes économies», conclut Aslan Münür.

Espace de Vie SA/EMS St-Loup

Cette société à but non lucratif exploite deux EMS à Genève: La Châtelaine à Vernier (91 chambres) et Saint-Loup à Versoix (84 chambres). Responsable de personnes en perte d’autonomie physique et psychique, l’établissement a vu sa facture d’électricité gonfler avec la crise énergétique, ce qui l’a incité à mettre en place toute une série de mesures d’économies. Remplacement des ampoules par des LED et des interrupteurs par des détecteurs, régulation du chauffage, modernisation de la pompe à chaleur, installation de réducteurs de débit dans les salles d’eau ou encore arrêt des vitrines alimentaires durant la nuit, sont là quelques exemples d’actions instaurées par la direction de ces EMS ayant permis d’éviter l’an dernier l’utilisation de 121’107 kWh (soit l’équivalent de la consommation de 40 ménages sur une année). «Ces ressources financières qui ne sont pas gaspillées dans de l’énergie peuvent ensuite être allouées à la création de postes, à des projets en faveur des résidents et pour soutenir les équipes dans la poursuite de leur mission. Alors nous sensibilisons nos employés et résidents à ces gestes du quotidien qui font réellement la différence», souligne Ugo Cavallero, son directeur général. Ne pas utiliser inutilement le montecharge, éteindre l’ordinateur le soir, effectuer les cycles de lavage davantage la nuit plutôt qu’en journée mais aussi limiter le gaspillage alimentaire sont quelques-unes des habitudes aujourd’hui intégrées.

DR DR DR

Dossier énergie

Grandes entreprises

Fondation des Parkings

Partenaire incontournable de la mobilité à Genève, la Fondation des Parkings est le plus gros exploitant de Suisse avec 90’000 places à son actif. Aux côtés du programme éco21, une démarche d’amélioration continue de ses équipements et prestations a été engagée depuis 2012. Plus de 438'310 kWh (soit l’équivalent de la consommation de 146 ménages) ont d’ailleurs été économisés en 2024 dans trois de ses parkings, à l’aide d’un changement des sources lumineuses: Alpes, P+R Sous-Moulin et Lombard. À noter que, pour ce dernier, le système de ventilation du parking datait de son année de construction (44 ans). «En décembre, nous avons donc redimensionné et remplacé les ventilateurs pour qu’ils soient moins énergivores. Une démarche que nous allons prochainement reproduire dans ceux de Butini, Tilleuls, P+R Genève-Plage et Saint-Antoine», précise la Fondation. Et outre les 2100 luminaires qu’il est prévu de troquer pour des appareils plus efficients dans 12 parkings à Genève, un projet d’envergure attend la Fondation cette année. Il s’agit du futur P+R P47 de l’aéroport qui sera en partie biosourcé, végétalisé et surtout orné d’environ 1200 panneaux photovoltaïques sur 3400 m2

AB Chauffages Services

Spécialisée dans le chauffage depuis 1952, cette société à taille humaine composée de dix professionnels passionnés est partenaire SIG-éco21 depuis 2012. Résolument tournée vers l’avenir, elle s’est diversifiée au fil du temps avec les pompes à chaleur (couplées à des panneaux photovoltaïques) afin de répondre à une demande croissante. AB Chauffages Services a donc accompagné l’an dernier ses clients à chaque étape, du projet à l’entretien, faisant gonfler le nombre de pompes à chaleur installées à 45, soit une progression de 36% sur une année.

tera solar

Expert dans l’installation de systèmes photovoltaïques en Suisse romande, tera solar propose une gamme complète de services adaptés aux besoins des particuliers, des entreprises et des collectivités afin de rendre l’énergie solaire accessible, performante et rentable pour tous. «Notre bureau d’étude en interne nous permet d’apporter des solutions sur-mesure à toutes les demandes, même les plus techniques et complexes. En 2024, nous avons de ce fait réalisé 86 installations photovoltaïques à Genève, sans sous-traitance», confirme son CEO, Julien Destré. Plusieurs projets emblématiques menés l’an dernier témoignent de cette expertise. On retrouve le centre commercial Balexert, où un vaste système photovoltaïque de 1,1 MWc (capable de couvrir la consommation annuelle d’environ 250 ménages) alimente une partie des infrastructures en énergie renouvelable, propre et locale.

Les déchets sur le devant de la scène

L’objectif cantonal visant la réduction de 40’000 tonnes de déchets incinérés et l’obtention d’un taux de recyclage de 60%, SIG-éco21 a mis les bouchées doubles avec un nouveau plan Déchets et économie circulaire. S’adressant à 3 cibles (entreprises, particuliers et collectivités), le programme propose désormais des visites de terrain, des conseils, un accompagnement, des formations, de la sensibilisation, des études ou diagnostics et surtout des primes proportionnelles aux résultats obtenus par les entités en fin d’année. Exemplaire sur le sujet, le Mandarin Oriental, Geneva a d’ailleurs reçu le Trophée «Déchets et économie circulaire – Entreprises» cette année. Une distinction méritée puisque l’hôtel 5 étoiles capitalise sur le tri des déchets en interne et les dons de biens via la plateforme Re-sources. 230 tonnes de matériels ont ainsi été mises à disposition depuis 2023 par le Mandarin qui atteint les «53% de déchets recyclés, réutilisés ou repensés grâce à un programme de gestion des déchets complet».

Partenaire

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DR Freepik

Partenaire éco21 Électriciens Partenaire éco21 Chauffagistes

Vulliez Électricité

Entreprise active à Genève dans la mise en œuvre de solutions électriques sur-mesure, innovantes et durables, Vulliez Électricité a réalisé 49 solutions éco21 Éclairage l’an dernier. À la clé: des économies d’électricité représentant 216’866 kWh (équivalents à la consommation annuelle de 72 ménages) pour ses clients-propriétaires. Un levier simple mais efficace et rapide qui peut également être complété par l’installation de bornes de recharge électriques, de système de gestion énergétique ou encore l’intégration de solaire. Une panoplie de services qui a permis à l’entreprise d’épargner 3,5 GWh par an d’électricité au cours de ces quinze dernières années.

Partenaire éco21 Ventilistes

FlowAir

Expert de la ventilation et de la climatisation depuis plus de 35 ans, FlowAir a concrétisé la solution éco21 Ventilation sur 74 montées d’immeubles l’an dernier. Autrement dit, 3500 soupapes (une par pièce humide) qui ont été remplacées en 2024 afin de permettre l’économie de 148'086 kWh (équivalents aux consommations annuelles de 49 ménages). Lorsque des ventilateurs étaient défectueux ou dans des cas de rénovations complètes de bâtiments, l’entreprise est ainsi intervenue pour installer des ventilations hygro. «Ce qui améliore les gains énergétiques et thermiques du bâti, baisse l’indice de dépenses de chaleur, remet à neuf l’installation et offre un retour sur investissement à court ou moyen terme», commente Stéphane Bouille, directeur de FlowAir.

ring et d’optimisation automatisée des installations de chauffage qui permet des économies plutôt exceptionnelles. Exemple: 100 solutions Optimisation chaufferie installées ont donné lieu à 13,8 GWh d’économies thermiques (soit l’équivalent de la consommation annuelle de 1314 ménages). Une nouvelle garantie de résultat assure 25% d’économie au minimum (baisse IDC), ou remboursement du système. De quoi générer de belles réductions de charges chauffage et de CO2,, éviter des travaux d’isolation non justifiés, ou encore minimiser la puissance et ainsi le coût des futures chaufferies renouvelables. «Être le développeur et l’utilisateur de notre propre système est notre plus grand atout. Nous maîtrisons parfaitement nos algorithmes et sommes seuls responsables des performances et du confort. Cela se traduit par un engagement très fort de nos équipes, et génère des performances inégalées», appuie Gregory Muller, son directeur.

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David Naldini

Dossier énergie

FIPOI

La Fondation des immeubles pour les organisations internationales (FIPOI) a été créée en 1964 par le Canton de Genève et la Confédération. Fondation de droit privé sans but lucratif, elle est propriétaire d’un parc d’une quinzaine de bâtiments d’une taille allant de 1000 à 20’000 m2 à Genève. Face aux enjeux environnementaux considérables pour tout propriétaire d’immeuble, elle a alors fait le choix stratégique d’orienter ses projets d’investissement en priorisant les gains énergétiques. Grâce à cette vision, elle a pu obtenir plus de 215’000 francs de subventions à travers le programme éco21 de SIG et a réduit ses émissions de CO2 de 64,7 tonnes, contribuant activement à la transition écologique du canton. «Sur l’ensemble de notre parc immobilier, l’an dernier, nous avons réalisé une économie d’énergie annuelle de plus d’1,2 GWh, avec des gains significatifs sur plusieurs sites. Nos efforts se sont concentrés principalement sur l’optimisation de l’éclairage (représentant 66% des économies) et l’amélioration des systèmes de ventilation (34% des économies)», indique la FIPOI. Ce qui lui a valu de recevoir un GIGA Trophée cette année.

Hôtel InterContinental

Ouvert le 31 janvier 1964, l’hôtel InterContinental Genève est situé au cœur du quartier des Nations Unies. Avec sa vue sur le Lac Léman, son livre d’or signé par des personnalités marquantes et ses 333 chambres (dont 56 suites), ce témoin du passé a su traverser les époques. Néanmoins, une mise à jour énergétique était nécessaire. Dès 2013, l’établissement a initié des projets visant à limiter ses consommations et sa production de CO2. «En 2024 nous nous sommes concentrés sur l’optimisation des débits d’air de notre système de ventilation. Nous avons également travaillé sur notre éclairage et remplacé des appareils énergivores dans nos cuisines et notre buanderie, en les échangeant contre des appareils plus performants», commente Sylvain Fouvy, directeur Technique de l’hôtel. Plus d’1 GWh d’économies d’électricité ont ainsi été cumulées, soutenues par une prime SIG-éco21 de plus de 110’000 francs.

Mandarin Oriental

Cet hôtel 5 étoiles, passé sous l’emblème Mandarin Oriental en l’an 2000, allie luxe, modernité et durabilité. En 2024, deux actions majeures ont appuyé l’engagement écoresponsable du Mandarin Oriental, Geneva: d’une part, le raccordement au réseau GeniLac des SIG, lui permettant d’utiliser une ressource hydrothermique locale et 100% renouvelable provenant du lac pour refroidir ses bâtiments. D’autre part, le remplacement complet des ampoules de bureaux ainsi que des zones de cuisines et espaces collaborateurs. «La domotique augmente considérablement le potentiel d’économie d’énergie grâce à la création de scénarios d’éclairage spécifiques et intelligents. En anticipant et en encadrant les variances de consommation d’une ampoule de 6 watts par exemple, nous arrivons à diminuer son énergie dépensée de 90%», illustre Frédéric Foulon, directeur Technique et Projets du Mandarin Oriental, Geneva. Au total, ce sont 49 actions de performances énergétiques qui, cumulées, ont offert une économie d’électricité d’1 GWh à l’hôtel genevois (prime SIG-éco21 de 180’000 francs).

GIGA Trophée

GIGA Trophée

GIGA Trophée

DMK Photography DR DR

Collectivités

Commune de Veyrier

Poursuivant ses efforts depuis 2021 avec SIG-éco21, la commune de Veyrier (environ 12’000 habitants) s’est montrée particulièrement modèle l’an dernier, notamment en effectuant quelques mesures phares. Parmi elles: le déploiement de 5000 m2 de panneaux photovoltaïques, le changement de circulateurs dans les installations de chauffage des espaces sportifs, le remplacement de l’éclairage de trois écoles publiques par des LED mais aussi de la mairie et des terrains de football du Grand-Donzel (de même que pour les lampadaires publics dès lors qu’il y a une panne). Enfin, la commune a soutenu financièrement les «Visites villas» SIG auprès de 300 propriétaires afin qu’ils obtiennent des conseils éclairés sur les améliorations possibles en matière d’efficacité énergétique pour leur habitat. «Ces actions ont été récompensées par l’obtention du Label Collectivité engagée SIGéco21 pour trois années consécutives (2023, 2024 et 2025) ainsi que par l’obtention du label Cité de l’énergie en 2024. D’autant, qu’au-delà de leur impact environnemental, ces efforts permettent aussi de réaliser des économies financières sur le long terme, au bénéfice de l’ensemble des habitants», déclare Adeline Fleury, cheffe du service Aménagement, constructions et infrastructures.

Déchets et circularité – Collectivités

Ville de Vernier

Très engagée depuis 2021 avec SIGéco21, Vernier a élaboré une stratégie Déchets & économie circulaire (DEC) qui a engendré le lancement de grands projets tels que: la mise en œuvre de la déchetterie du Lignon (évitant l’incinération de certains déchets), une étude de faisabilité pour l’implantation d’un projet de ressourcerie au Lignon, plusieurs opérations de sensibilisation des administrés par des Conseillers SIG-éco21: visites ménages, sur les écopoints pour les guider sur l’optimisation du tri et la prévention des déchets. Malgré cela, la collectivité genevoise ne semble pas décidée à s’arrêter en si bon chemin et a démarré cette année un accompagnement pour les 3000 entreprises de son territoire pour leur mise en conformité en la matière.

Qu’est ce que l’AMOén et l’AMU?

SIG-éco21 propose deux types d’accompagnements afin d’accélérer le taux de rénovations à Genève. L’assistance à maîtrise d’ouvrage énergie (AMOén), lorsque qu’un spécialiste conseille le propriétaire et l’accompagne sur tous les aspects énergétiques de son projet. Par son expertise, celui-ci assure l’intégration de l’énergie à chaque étape de la rénovation. En parallèle, l’assistance à maîtrise d’usage (AMU) sert à lever les réticences induites par des travaux de rénovation auprès des locataires. Un expert est alors chargé d’animer des ateliers participatifs avec les habitants avant, pendant et après les travaux.

Infomaniak

Récompensé par le trophée thermique renouvelable, le fournisseur de cloud suisse Infomaniak a frappé fort avec une innovation mondiale consistant à réutiliser 100% de l’électricité de l’un de ses centres de données genevois pour chauffer le quartier de la Chapelle. Avec cette nouvelle génération de data center, il corrige ainsi quatre défis majeurs de l’industrie du cloud: pas de déperdition pour l’électricité utilisée, ne nécessite pas d’eau ou de climatisation additionnelle pour être refroidi, est construit en soussol dans une zone résidentielle et n’a aucun impact sur le paysage. Le tout documenté en open source pour que cet engagement pour la transition énergétique puisse être répliqué dans le monde. Fort de cette avancée, et afin d’accompagner sa croissance, Infomaniak recherche désormais activement des réseaux de chaleur pour ses futurs de centres de données. «Nous avons déjà 1,1 MW prêts à être injectés dans un réseau de chaleur, et d’ici 2028, un nouveau data center d’au moins 3,3 MW sera nécessaire pour répondre à la demande. Le principe est simple, nous achetons l’électricité localement et offrons gratuitement notre chaleur fatale décarbonée», explique Boris Siegenthaler, fondateur et directeur stratégique de l’entreprise qui n’a décidément pas terminé de révolutionner le secteur.

DR

Commune de Veyrier

Greg Clément

«Tout

le monde parle de protection du climat. J’agis.»

À l’heure du changement climatique, un nouveau bâtiment doit offrir un bon climat ambiant, consommer aussi peu d’énergie que possible en étant exploité de manière optimale et avoir une longue durée de vie. minergie.ch/nouvelle-construction

Anniversaire

L’AMBITION ROMANDE DU GROUPE MAILLARD

Le marché vaudois n’étant pas extensible, Mathieu et Ludovic souhaitent doubler de taille d’ici à cinq ans en ouvrant des agences dans toutes les grandes villes romandes.

Créé en juin 2015, «Maillard Groupe», qui compte désormais plusieurs entités, a tenu à célébrer son dixième anniversaire en remerciant ses collaboratrices et collaborateurs. Ceux-ci sont désormais 29 et viennent tous de partir du 7 au 9 mai à Porto pour fêter ensemble ce premier jalon symbolique. Leur moyenne d’âge? Environ 40 ans, du fait que depuis peu, le groupe attire aussi des profils plus seniors. «Cela a passé à une vitesse folle, depuis que mon frère et moi avons décidé de démissionner de nos postes respectifs pour lancer cette aventure», nous confie Mathieu Maillard. À l’époque, Mathieu officiait comme responsable d’une agence chez Verbel et Ludovic comme architecte chez Background Architecture à Lausanne.

Une belle ambition

Alors qu’aucun business plan, ni plan tout court, n’avait été discuté en 2015 entre les deux frères, Mathieu a proposé cette fois-ci un plan de développement. «Notre idée est d’ouvrir 6 à 8 nouveaux sites en Suisse romande. En effet, le marché vaudois a aussi ses limites. Et nous constatons que les gens bougent davantage d’un canton à l’autre.» Le dirigeant de 38 ans souhaite disposer d’un «terrain de jeu» plus grand. «En Valais, nous visons Sion et Martigny, mais pas les stations. Plus globalement, nous souhaitons nous implanter dans toutes les grandes villes de Romandie».

Concrètement, entre 2026 et 2030, l’idée est d’ouvrir deux bureaux par année. Cela signifierait que le groupe aurait en 2030 environ 30 courtiers (y compris pour la

marque Hême Luxury Realty, dirigée par le beau-frère de Mathieu, Adrien Tharin), environ une vingtaine d’architectes pour développer le secteur rénovation et promotion et une dizaine de personnes au back-office. «Avec 29-30 employés, nous n’avons pas encore la taille qui nous permettrait de muscler notre structure. D’où notre envie de doubler de taille.» Comme le sait pertinemment le jeune dirigeant, reste qu’il faudra trouver les bonnes personnes et les bons emplacements. «Je recherche toujours quelqu’un solidement implanté dans sa région».

120 logements

La méthode qui a permis aux frères Maillard de connaître un développement si rapide repose aussi sur le fait qu’une équipe de courtage apporte forcément des mandats d’architecte, que ce soit pour des tra-

vaux de rénovation ou pour l’acquisition de terrains et l’établissement de plans pour des promotions. Aujourd’hui, Maillard Groupe possède 120 logements dans son pipeline. Tous en terre vaudoise. L’objectif est de doubler ce chiffre. «Nous avons déjà des architectes fribourgeois», lâche-t-il. Bref, il semble que ce plan ambitieux soit néanmoins réaliste. «Nous avons fait une excellente année 2024. Le chiffre d’affaires du courtage a bondi de 60%. En parallèle, cela a permis d’augmenter de près de 25% celui du bureau d’architectes», se réjouit celui qui a déjà 3 enfants.

On pourrait conclure en reprenant cette citation qu’affectionne Mathieu Maillard: «le parfait n’existe pas, mais en le visant nous nous donnons la chance d’atteindre l’excellence».

Serge Guertchakoff

«Maillard Groupe» célébre cette année son dixième

Votations

DU SOLAIRE SUR TOUS LES TOITS, UNE FAUSSE BONNE IDÉE

Le 18 mai prochain, la population genevoise se prononcera sur l’initiative «Pour une transition rapide vers le solaire à Genève» (IN 191) et son contreprojet «Dynamisons la production d’énergies renouvelables». Ce vote s’inscrit dans un contexte d’urgence climatique, où la question n’est plus de savoir s’il faut agir, mais comment le faire intelligemment.

L’initiative impose l’installation de panneaux photovoltaïques sur toutes les surfaces des bâtiments, tandis que le contre-projet propose une approche plus ciblée, tenant compte des contraintes techniques et économiques du canton. Il s’agit d’optimiser les efforts plutôt que de les généraliser aveuglément.

Pour l’USPI Genève, qui regroupe des professionnels de la gestion immobilière, la transition énergétique est une priorité, mais elle doit être menée avec méthode et selon un phasage clair. «Il faut s’occuper de l’isolation, puis du chauffage, et enfin du solaire. Cette initiative, dite «énergie durable», est racoleuse et n’est pas réalisable techniquement», souligne Bruno Frisa, architecte spécialiste

des rénovations durables et membre de la commission technique de l’USPI Genève.

Une multitude d’échafaudages

Toute installation requiert la mise en place d’échafaudages sur les façades et toitures. «Les panneaux ne représentent qu’un tiers du coût final, les deux autres tiers concernent les travaux préparatoires», rappelle Bruno Frisa. Généraliser leur pose sans distinction entraînerait des coûts disproportionnés et des démarches complexes. De plus, certaines toitures ne sont ni orientées ni dimensionnées pour accueillir des panneaux, ce qui rend l’obligation inefficace.

Cibler les obligations et inciter

Le contre-projet cible les toitures les plus adaptées, comme celles des bâtiments industriels, administratifs ou en rénovation. Il concentre les efforts sur les surfaces les plus productives, évitant ainsi l’éparpillement des ressources. «Nous encourageons les propriétaires à se faire conseiller par un membre de l’USPI Genève pour investir sereinement dans une

rénovation énergétique performante», souligne Simon Reichen, Secrétaire général de l’association.

Le solaire thermique: une complémentarité stratégique

Contrairement à l’initiative, le contre-projet introduit le solaire thermique, particulièrement pertinent pour la production d’eau chaude sanitaire dans les bâtiments résidentiels. Cette technologie, encore trop peu mise en valeur, pourrait couvrir une part significative des besoins en énergie des immeubles d'habitation. «Le solaire thermique est efficace, moins gourmand en matières premières, et répond à un besoin constant sans devoir surdimensionner les installations», précise Bruno Frisa.

Une approche connectée aux réalités du terrain

Le marché genevois fait face à des défis concrets: pénurie de main-d’œuvre, complexité administrative, contraintes structurelles. «Un bâtiment industriel est mieux adapté: il offre des toits plats et de grandes surfaces, optimisant ainsi la puissance électrique», explique Bruno Frisa. En hiérarchisant les priorités et en concentrant les efforts là où le potentiel est réel, le contre-projet s’inscrit dans une logique durable, applicable rapidement.

Pour l’USPI Genève, le contre-projet représente la voie la plus réaliste pour une transition énergétique efficace, en phase avec les enjeux du terrain et les capacités du parc immobilier genevois. C’est une trajectoire qui respecte les spécificités locales, tout en s’inscrivant dans les objectifs climatiques globaux.

USPI Genève

Agence

MAUD GRAENICHER À LA TÊTE DE LA RÉGIE FURER

Intégrée au sein du groupe Comptoir Immobilier, la régie Furer est codirigée par Maud Graenicher depuis l’été 2024. Active depuis 36 ans chez Furer, elle dirigeait auparavant le département des gérances. Portrait.

Fondée en 1893 à Vevey par Emile Furer, la régie Furer est désormais dirigée par Maud Graenicher. Rappelons qu’il y a maintenant deux ans que les actions de la régie vaudoise ont été rachetées par le groupe Comptoir Immobilier (CI). Philippe Furer fait toujours partie du conseil d’administration.

Avec la nomination de Madame Graenicher au poste de codirectrice avec Juan Munoz, membre de la direction générale du groupe CI, ce dernier a souhaité mettre en avant une personnalité de la région. Native de Montreux, Maud Graenicher nous a confié « être arrivée un peu par hasard » dans ce monde de l’immobilier, par la voie de l’apprentissage, effectué au sein de la régie Furer (1989-1992). Très vite captivée par la variété des métiers de l’immobilier au cours de ses stages dans les différents services de la régie, Maud Graenicher n’a jamais quitté l’entreprise et a choisi de se spécialiser en gérance. Elle obtient son brevet fédéral en 2005 puis, en 2010, est nommée à la tête du département des gérances. Son intérêt pour les questions de droit l’a amenée à se proposer comme juge assesseur auprès du Tribunal des baux, poste qu’elle occupe accessoirement depuis dix ans.

Furer SA emploie actuellement 19 personnes réparties entre son bureau principal de Vevey et le bureau des ventes de Montreux, exploité sous l’enseigne FGP Swiss & Alps Groupe Partner. Outre ses prestations de gérance, Furer SA administre plus de 140 copropriétés et offre des services de conseils et coordination de travaux.

Maud Graenicher se dit « honorée par cette nomination et très investie dans ses nouvelles fonctions », au travers desquelles elle « se familiarise, par ses interactions avec le siège de CI,

au fonctionnement d’un grand groupe ». Il lui tient à cœur de maintenir la marque Furer SA à son niveau d’excellence, tout en accompagnant l’entreprise dans son évolution vers la digitalisation et la modernité, et en poursuivant le développement de ses différentes offres à la clientèle, avec le soutien du Groupe Comptoir Immobilier.

Serge Guertchakoff

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CGI CONSEILS

par Elena Boluda, avocate

LES DIFFICULTÉS DU CHANGEMENT D’AFFECTATION D’UN LOGEMENT

Je suis propriétaire d’un immeuble destiné au logement à Genève. L’immeuble est actuellement vide de tout occupant car il subit d’importants travaux. Je souhaite profiter de ces travaux pour changer l’affectation des deux premiers étages du bâtiment afin d’en faire des locaux commerciaux. Est-ce possible?

Marina Z, Genève.

L’affectation des immeubles est figée depuis le 17 octobre 1962. On entend notamment par changement d’affectation toute modification, même en l’absence de travaux, qui a pour effet de remplacer des locaux à destination de logements par des locaux à usage commercial, administratif, artisanal ou industriel. Que le bâtiment soit occupé ou non, le principe est l’interdiction du changement d’affectation, laquelle peut être levée par une autorisation de politique sociale à caractère discrétionnaire.

Autrement dit, toute volonté de changer l’affectation de tout ou partie d’un bâtiment doit faire l’objet d’une autorisation de construire requise auprès du département du territoire. Une dérogation pourra être accordée si elle est souhaitable, compatible avec les conditions de vie du quartier et si les circonstances le justifient. Ce sera par

exemple le cas lorsque le bâtiment est déjà principalement affecté à d’autres buts que le logement, que le maintien ou le développement des activités existantes dans un immeuble le justifie ou que les conditions d’habitations précaires de l’immeuble le justifient.

Le département prendra sa décision en se fondant sur des motifs objectifs. Le seul intérêt du propriétaire n’est pas suffisant. Les deux conditions mentionnées ci-dessus font donc l’objet d’une appréciation par le département, qui jouit d’un important pouvoir d’appréciation. Une troisième condition est requise et peut se révéler la plus compliquée à remplir. Chaque surface de logement supprimée doit être compensée par la réaffectation simultanée de surfaces commerciales ou administratives en logement. Les locaux réaffectés au logement devront correspondre à une surface ainsi qu’à des

conditions de logement au moins équivalentes. Ils devront en outre avoir des loyers répondant aux besoins prépondérants de la population et être situés à proximité immédiate. Il sera précisé que la compensation avec des surfaces obtenue après la surélévation d’un bâtiment n’est pas permise.

En cas de changement d’affectation sans autorisation, le bailleur s’expose notamment à une obligation de remise en état ainsi qu’à une amende d’un montant maximum de CHF 150’000.-.

Bien que la demande de changement d’affectation ne soit pas un long fleuve tranquille, nous pouvons répondre à notre lectrice que sa démarche est envisageable si les conditions décrites sont respectées. Elle devra préalablement obtenir l’autorisation auprès du département du territoire.

Conseils juridiques en droit immobilier

Géraldine Schmidt et Elena Boluda sont toutes deux titulaires du brevet d’avocat et spécialisées en droit immobilier (droit du bail, de la construction, droit foncier et droit de la PPE). Elles vous reçoivent sur rendez-vous pour des conseils personnalisés dans les bureaux de CGI Conseils. Elles sont en mesure de vous conseiller, de vous assister et de vous représenter devant les juridictions en matière administrative (construction, LDTR, etc.) et en matière de baux et loyers.

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CHF 1’230’000.-

VULLIERENS

Réf. 61799

Villa individuelle de standing sur plan. Neuve. 155 m² utiles, 6.5 pièces. Grande terrasse. Garage double.

Pierre-Adrien Haxaire +41 79 621 28 59

CHF 1’980’000.-

RUEYRES

Réf. 78251

Charmant 3.5 pièces en rez-de-jardin. 71 m² habitables, grande terrasse, 2 pl. de parc. Environnement calme et champêtre.

Andrea Riccio +41 79 175 13 17

CHF 680’000.-

Appartement traversant 7 pièces. 143 m² PPE + 2 balcons de 6 m² chacun, 3 chs, 2 salles de bains. Cave + box en sous-sol.

Sylvia Patella +41 22 809 00 50

EXCLUSIVITÉ

CHF 1’795’000.Réf. 78215

RENENS

Rez-de-jardin contemporain de 5.5 pièces. Surface de vente d environ 140 m2, CECB A et B, terrasse / jardin de plus de 155 m 2

Ryan Maklouf +41 76 220 15 75

CHF 1’360’000.+ 1 parking int. Réf. 78318

MONTREUX

Villa individuelle avec magnifique vue lac. 168 m² utiles, 4.5 pièces + jardin d’hiver, parcelle de 863 m², quartier très calme.

Romana Masson +41 76 367 52 63 Réf. 78296

CHF 1’990’000.-

Dardagny

CHF 2’650’000.-

Cette splendide demeure a été entièrement rénovée. L’agencement intérieur se compose de trois suites, trois chambres à coucher, un vaste salon avec cheminée et plusieurs pièces en enfilade ouvrant sur un balcon surplombant le jardin. La cuisine entièrement équipée s’ouvre sur une généreuse salle à manger avec cheminée. Une autre pièce attenante complète cet espace de vie convivial et lumineux. Le jardin clos offre un cadre verdoyant avec une jolie piscine hors-sol. Cette propriété saura séduire les amateurs de belles pierres, en quête d’un bien d’exception dans un environnement paisible et bucolique. Réf. 78244

Bory & Cie - Agence Immobilière SA - Avenue Rosemont 8 - 1208 Genève t. +41 (0)22 708 12 30 - f. +41 (0)22 321 78 55

Jussy

CHF 6’850’000.-

Cette propriété de charme est située sur une magnifique parcelle arborisée de 7’336 m2 ; parcelle entièrement en zone agricole à l’abri des regards des promeneurs. Elle offre un cadre de vie exceptionnel pour une famille attirée par une vie saine à la campagne. La maison comprend de belles pièces de réception ouvrant sur le jardin. Les espaces sont généreux, son emplacement dans un hameau est privilégié. La propriété bénéficie d’une vue imprenable sur la campagne genevoise. Une piscine, un garage et un espace extérieur permet le stationnement de huit véhicules. Réf. 78384

Découvrez notre sélection dans le canton de Genève !

Opportunité

CHÊNE-BOURG Charmante maison de village

Surface utile de 140 m2

3 chambres à coucher

Exposition Sud-Est

Triple vitrage

CHF 1’800’000.-

Karen Requet +41 22 839 39 37 karen requet@naef ch

PLAN-LES-OUATES Appartement de 4 pièces en rez-de-jardin

Surface PPE de 102 m2

2 chambres à coucher

Jardin privatif de 125 m2

1 cave et 2 places de parking incluses

CHF 1’250’000.-

Ambroise Rufener +41 22 839 39 37 ambroise.rufener@naef.ch

Situation idéale

Exclusif

Foncièrement Durable

AIRE-LA-VILLE  Maison villageoise aux finitions luxueuses

Surface utile de 330 m2

3 grandes chambres à coucher

Rénovée avec des matériaux haut de gamme

Jardin privatif avec jacuzzi

CHF 2’950’000.-

Yvelin Pinot +41 22 839 39 37 yvelin.pinot@naef.ch

#AgenceGenève

MEYRIN, GRAND-PUITS 40

Atelier 365 m2 À LOUER

CHF 7’000.-/MOIS CHARGES INCLUSES

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MARINE BONNABAUD 022 839 91 45

NATIONS, AV. GIUSEPPE-MOTTA 35-37

Bureaux 163 m2

CHF 8’145.-/MOIS CHARGES INCLUSES

• Modernes

• Grand standing

• Parkings en sus

• Dès le 1er juin 2025

ANGELA MARTIN 022 839 91 69

LE VIAGER

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Appartement sur plan avec jardin

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RÉPUBLIQUE ET CANTON DE GENÈVE

OFFICE DES POURSUITES VENTE IMMOBILIÈRE AUX ENCHÈRES

OFFICE CANTONAL DES POURSUITES VENTE IMMOBILIÈRE AUX ENCHÈRES

Le mardi 24 septembre 2019 à 14 heures aura lieu à Genève, à la Salle des ventes de l’Office cantonal des Poursuites, rue du Stand 46, 1204 Genève, au 1er étage, la vente aux enchères publiques de la villa de 199 m2 avec garage, piscine, terrrain de 3321 m2, sise chemin de la Châtière 3, de la commune de Plan-les-Ouates.

Le lundi 16 juin 2025 à 11:00 aura lieu à Genève, à la salle des ventes de l’Office cantonal des poursuites, rue du Stand 46, 1204 Genève, au 1er étage, la vente aux enchères publiques de l’immeuble inscrit au Registre Foncier au nom de feue Marie-Thérèse LUISET dont Madame Mireille Yvonne LUISET, domicilée rue du Prieuré, 1202 Genève (débitrice) est la seule et unique héritière.

Elle se compose comme suit:

Sous-sol: une buanderie, un local chaufferie, une cave à vin, une salle de fitness, un spa avec sauna et hammam.

Rez: entrée, WC invités, une salle à manger, un grand salon, une cuisine, une chambre d’amis avec salle de bains, une grande véranda et une véranda pour l’entrée.

Etage: 4 chambres, 2 salles de bains, une grande terrasse et 2 balcons.

L’immeuble en vente consiste en la parcelle n°4325, sise route de Bardonnex 257, commune de Bardonnex (1257 La Croix-de-Rozon). Sur cette parcelle de 1’145 m2 est érigé le bâtiment n°1164, 120 m2 (habitation à un seul logement). La parcelle se situe en zone 4B protégée. Cette propriété se situe au centre du village de Bardonnex. Il s’agit d’une maison d’habitation datant probablement de la fin du XIXe siècle, mitoyenne par une façade, avec une toiture à pans, comprenant deux niveaux habitables sans sous-sol. La partie habitable occupe environ 50% et la partie arrière est occupée par une grange. Il est noté qu’en l’état, le logement n’est pas habitable, une rénovation complète est à prévoir.

Combles: chambre principale avec salle de bains et 2 dressings.

La villa est occupée par le propriétaire.

Une visite unique est organisée par l’Office cantonal des poursuites le mercredi 4 septembre 2019 à 14 heures 30.

La distribution des pièces est la suivante :

Les conditions de vente ainsi que l’expertise sont à disposition à l’Office des Poursuites (rue du Stand 46 – 1204 Genève) au 1er étage et sur le site internet http://ge.ch/opf/ventes.

Rez-de-chaussée : une cuisine, un séjour, un réduit, un WC, une chaufferie et un local citerne. 1er étage : 3 chambres en enfilade, une salle de bains.

OFFICE CANTONAL DES POURSUITES

Martine KOHLER, juriste (% 022 388 91 41)

Estimation de l’Office: CHF 1’264’000.-Une visite unique (sans inscription) est organisée par l’Office cantonal des poursuites le vendredi 23 mai 2025 à 14:30, les personnes intéressées sont attendues directement sur place (route de Bardonnex 257, 1257 Croix-de-Rozon).

Les conditions de vente, l’état des charges ainsi que l’expertise seront été déposés à l’Office cantonal des poursuites (rue du Stand 46, 1204 Genève, 1er étage) le 19 mai 2025. Dès cette date, ces documents pourront également être consultés sur le site internet de l’Office (https://ge.ch/opf/ventes).

GRANGE Immobilier SA • Chemin de Grange-Canal 21-23 1208 Genève • +41 22 707 10 53 • vente@grange.ch • grange.ch

ANIÈRES

En exclusivité : maison de village

› Architecture traditionnelle rurale genevoise

› Parcelle de 1’273 m2 avec un vaste jardin

› Fort potentiel d’agrandissement, rare à la vente

350 m2

5 chambres 12 pièces

réf. 60749

CHF 2’490’000.-

THÔNEX

Belle maison contemporaine

› Cadre résidentiel proche des commodités

› Construite en 2015, finitions de qualité

› Jardin orienté sud/ouest, garage

250 m2

réf. 78314

CHF 2’650’000.- 4 chambres 6 pièces

COMMUGNY

Maison individuelle avec piscine et jardin

› Emplacement recherché au calme absolu

› Jardin paysagé avec piscine chauffée

› Parcelle de 1’200 m2, couvert à voiture, portail élec.

298 m2

7 chambres 8 pièces

réf. 78286

CHF 3’400’000.-

L'immobilier

COLLONGE-BELLERIVE

Superbe villa mitoyenne de plain-pied

› Environnement calme et verdoyant

› Parcelle de 801 m2, exposition optimale

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4 chambres 7 pièces

réf. 61553

CHF 3’400’000.-

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