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IMMO BRÈVES
LA PÂLA, FUTUR POUMON URBAIN DE BULLE
Un nouveau quartier emblématique va voir le jour à Bulle. Le plan d’aménagement de détail de la Pâla, mis à l’enquête fin octobre, prévoit la construction d’un ensemble mixte dominé par une tour de 74 mètres (la hauteur de la cathédrale de Fribourg). À terme, le site accueillera entre 1500 et 2000 habitants et jusqu’à 600 emplois. Sur 85’000 m2, le projet prévoit 750 logements, 700 arbres et une large zone piétonne sans voitures. Porté par MBV Quintessence Immobilier et développé par Urban Project, ce quartier durable misera sur la mobilité douce, un grand parc central, une école, une maison de quartier et un parking-silo connecté par passerelle. Les premiers logements sont attendus dès 2029. JMP
L’ÉNERGIE CIRCU -
LAIRE S’INSTALLE EN GRUYÈRE
À Vuadens, début octobre, Gruyère Énergie SA (Gesa) a inauguré la première centrale de cogénération au bois usagé du canton de Fribourg. L’installation valorisera chaque année 15’000 tonnes de bois de récupération pour produire simultanément chaleur et électricité. Avec une production annuelle pouvant atteindre 8 GWh d’électricité et 36 GWh de chaleur, la centrale couvrira les besoins d’environ 1300 ménages et renforcera le réseau de chauffage à distance de Gesa. JMP
L’ESPLANADE DE LA POSTE
ENFIN RÉAMÉNAGÉE
Le chantier de l’esplanade de la Poste, à Fribourg, a été lancé le 17 octobre dernier. Cette transformation s’inscrit dans le vaste projet de requalification de la place de la Gare et de ses abords, visant à rendre le centre-ville plus vert et convivial. Entre l’avenue de Tivoli et la rue du Criblet, le futur espace public proposera deux terrasses en gradins, des zones de jeux, des arbres, du mobilier urbain et un accès direct à la vélostation. Porté par la Ville de Fribourg et soutenu par le Conseil général, le projet doit s’achever à l’automne 2027. JMP
Urban Project
Batmann, État de Fribourg
Ville de Fribourg
IMMO BRÈVES
YORD: LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE EN ACTION
La société fribourgeoise YORD signe une belle performance énergétique pour l’exercice 2024-2025. En effet, son optimiseur intelligent de chauffage a permis aux bâtiments équipés (résidentiels, administratifs et scolaires) d’économiser en moyenne 18,9% d’énergie (soit 1,79 GWh) et d’éviter l’émission de 392 tonnes de CO2 Facile à installer, cette technologie s’adapte à tous les systèmes de chauffage et séduit déjà collectivités et fonds immobiliers. YORD démontre ainsi qu’une régulation fine du chauffage peut allier confort, rentabilité et réduction de l’empreinte carbone du parc bâti. JMP
FRIBOURG ANTICIPE
LE TRANSFERT DE SON MUSÉE
Le Musée d’histoire naturelle de Fribourg se prépare à son déménagement vers la route des Arsenaux, prévu fin 2028. La star de la collection, une baleine naturalisée de 12 mètres, sera transférée dès l’été 2026, après la fermeture de la salle des vertébrés dès mars. Pour marquer l’événement, le musée organise une fête d’adieu le 28 février 2026 et lance un concours créatif ouvert au public. Les dioramas d’oiseaux ont, quant à eux, déjà fermé le 3 novembre dernier, bien que certaines sections resteront accessibles, garantissant une continuité culturelle jusqu’à l’ouverture du nouvel édifice.
JMP
LE FIR ENTAME UNE NOUVELLE EXPANSION
Le Fonds Immobilier Romand (l’un des plus anciens fonds de placement immobilier de Suisse) boucle un exercice exceptionnel avec une hausse de sa fortune de 13,3% à 1,875 milliard de francs et des revenus locatifs en progression de 5,4% à 84,7 millions de francs. Porté par l’acquisition de dix immeubles fribourgeois de la SICAV BCF (en liquidation) pour 169 millions, le portefeuille gagne en diversification et en performance énergétique. Fort de ces résultats, le FIR relève son dividende à 4,80 francs par part et prévoit une augmentation de capital de 150 millions en novembre pour financer sa croissance et ses projets durables. JMP
Zamparo Architectes
Yord
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WEEKUP.CH CONNECTE LA SUISSE ROMANDE À SES SORTIES LOCALES
Fondée par Martino Toscanelli et Raphaël Leduc, la start-up fribourgeoise Weekup.ch s’impose comme la plateforme de référence pour découvrir les événements et activités en Suisse romande. Lancée en 2019 et repensée en 2024, elle offre une navigation fluide, des fonctions interactives et une base de données constamment actualisée. Accessible à tous, elle permet aux organisateurs de publier gratuitement leurs programmes et attire chaque mois des milliers de visiteurs. Alliant expertise digitale et ancrage local, Weekup.ch dynamise ainsi la vie culturelle et le rayonnement régional. À découvrir. JMP
BULLE DEVIENT LA 10 e PLUS GRANDE VILLE DE SUISSE ROMANDE
On s’y attendait, Bulle a gagné deux rangs et devance désormais Meyrin (GE) et Montreux au classement des villes les plus peuplées de Suisse romande. Avec 352 habitants supplémentaires à fin 2024, le chef-lieu du district de la Gruyère peut se targuer d’avoir 27’101 habitants permanents. Cela place cette ville devant Meyrin (27’059) et Montreux (26’955). Pour gagner un nouveau rang, il faudrait que Bulle devance Yverdon-les-Bains qui a 3000 habitants de plus que le chef-lieu. De son côté, la capitale se maintient au 4e rang avec +491 habitants, alors que Vernier (GE) stagne au 5e rang, talonnée par La Chaux-de-Fonds. Fribourg avait en effet 39’151 habitants au 31 décembre 2024. SG
VENTE ACTÉE POUR LE SITE LADURÉE D’ENNEY
La manufacture Ladurée basée à Enney, où sont produits les célèbres macarons exportés dans le monde entier, change de propriétaire. Le site industriel, mis en service en 2012, a été racheté fin septembre par le fonds genevois Swissroc Industrial Opportunities (CH) SA, spécialisé dans les biens industriels et logistiques. L’ancien propriétaire (Cofinholder Suisse SA) est lié à la famille Holder, fondatrice de la marque. Le montant de la transaction reste confidentiel mais le bail de Ladurée se poursuit à long terme. Swissroc prévoit des travaux d’entretien et d’amélioration énergétique, tandis que la production et les emplois sont maintenus à Enney. JMP
L’aperçu de l’actu
Pierre Mauron (ASLOCA Fribourg) présidera l’Observatoire du logement et de l’immobilier Fribourg jusqu’en 2027.
La réalisation de l’EMS d’Ependes (100 lits) est retardée de plusieurs mois à cause du parking souterrain qui doit être créé pour tout le secteur.
Le projet de route de contournement à Romont (tronçon EST) sera prochainement prochainement mis à l'enquête.
Ville de Bulle
Weekup
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Transition
QUAND LE SOLAIRE RENCONTRE
Les Journées fribourgeoises du photovoltaïque, organisées fin octobre, ont mis en lumière les enjeux et les opportunités liés à l’intégration du solaire dans le bâti existant, notamment historique. Retour sur les principaux enseignements de cette rencontre.
Une stratégie énergétique ambitieuse
l Le canton de Fribourg inscrit son action dans la stratégie énergétique suisse visant 600 GWh de production photovoltaïque d’ici 2035 et 1300 GWh d’ici 2040, contre plus de 300 GWh déjà atteints aujourd’hui.
l Le solaire couvre environ 16% des besoins électriques du canton, principalement en été, et devient un pilier de la transition énergétique locale.
l L’État de Fribourg et le Service de l’énergie encouragent un déploiement harmonieux du photovoltaïque tout en préservant la cohérence urbanistique, paysagère et patrimoniale.
l De nouvelles directives cantonales sont en préparation pour clarifier les règles d’intégration du solaire dans le bâti, en phase avec les normes fédérales et les communautés électriques locales prévues dès 2026.
L’intégration, un défi technique, culturel et social
l En Europe, un quart du parc immobilier est classé ou protégé, ce qui rend la transition énergétique indissociable de la préservation du patrimoine. La Suisse est particulièrement concernée.
l Laure-Emmanuelle Perret (LMNT Consultancy) et Noëlle-Laetitia Perret (Université de Genève) insistent sur la nécessité d’une approche équilibrée entre innovation énergétique et respect du bâti historique.
l Le solaire intégré (BIPV) offre des solutions variées (tuiles photovoltaïques, verres colorés, modules semi-transparents) permettant une intégration esthétique et fonctionnelle.
l Le projet européen CALECHE (dont la Suisse est partenaire) identifie cinq défis majeurs:
1. Concilier performance énergétique et intégrité patrimoniale,
2. Gérer les contraintes réglementaires,
3. Garantir une acceptation sociale,
4. Disposer d’outils de décision adaptés, 5. Coordonner l’ensemble des acteurs (architectes, ingénieurs, citoyens, autorités).
l Le solaire devient ainsi un projet de société, une manière contemporaine de faire vivre le patrimoine plutôt que de s’y opposer.
Le modèle
de La Chaux-de-Fonds et du Locle
l Ces deux villes, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, ont élaboré un plan stratégique solaire exemplaire, présenté par Yoan Vuillemez, architecte communal.
l L’étude (menée en 2022-2024), soute-
nue par la Confédération et le canton de Neuchâtel, repose sur une cartographie géomatique croisant visibilité, sensibilité patrimoniale et potentiel solaire.
l Résultats clés:
1. Dans les zones patrimoniales sensibles, seuls 24 à 26% du potentiel solaire total peuvent être exploités.
2. Des règles d’intégration précises ont été définies (panneaux groupés, formats cohérents, refus du
LE PATRIMOINE
mimétisme artificiel).
3. Une aide financière incite à l’installation de panneaux harmonisés (jusqu’à 800 CHF/kW pour les modèles intégrés de couleur terracotta).
l Ce plan a donc permis de réduire drastiquement les conflits entre patrimoine et énergie et est aujourd’hui considéré comme un modèle national inspirant pour d’autres villes telles que Fribourg.
Le solaire couvre environ 16% des besoins électriques du canton.
Vers une transition énergétique concertée
l Les échanges lors de cette conférence ont mis en avant l’importance du dialogue entre acteurs (politiques, propriétaires, installateurs, chercheurs et habitants).
Tout le monde peut (s’)investir
La ville de Fribourg mise effectivement sur la transition énergétique. Depuis 2018, elle a donc pour objectif de diviser par deux sa dépendance aux énergies fossiles, quadrupler ses renouvelables et assainir un bâtiment sur six d’ici 2035. Pour y parvenir, elle a démarré en automne 2023 la plateforme de financement participatif «Particip», qui permet aux citoyens d’investir dès 100 francs en obligations sur 3, 5 ou 15 ans pour financer l’installation de panneaux solaires sur des bâtiments communaux.
Quatre projets ont déjà été financés avec succès: 760 m2 (220’000 CHF), 880 m2 (330’000 CHF), 260 m2 (55’000 CHF) et 150 m2 (40'000 CHF).
Des sommes récoltées en quelques jours voire minutes. La plateforme, détenue à 100% par la Ville, vise l’équilibre, redistribuant les intérêts aux participants et ouvre ainsi l’investissement aux locataires et petits investisseurs.
l Les projets photovoltaïques sur bâtiments anciens ne sont pas que des questions techniques. Ils traduisent des choix de société et des négociations de valeurs (mémoire, esthétique, gouvernance).
l La réussite dépend de l’adhésion locale et de la capacité à concevoir des solutions partagées plutôt qu’imposées.
l Le solaire intégré devient un laboratoire de durabilité, mêlant dimensions environnementale, sociale, culturelle et politique.
l Fribourg entend s’inscrire dans cette dynamique en lançant dès 2026 de nouvelles initiatives autour de la rentabilité et de l’acceptabilité du solaire intégré.
Julie Müller-Pellegrini
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L’HÔTEL DES INNOVATIONS, UN BÂTIMENT REPÈRE
L’Hôtel des Innovations, le plus grand du canton de Fribourg, a ouvert ses portes le 15 octobre. Il souhaite redynamiser le tourisme d’affaires et faire le lien entre le développement technologique passé et actuel du canton. Un pari porteur de sens.
Rue de l’Ancienne Papeterie. Le nom même de l’endroit donne le ton, à quelques pas des rives de la Gérine qui jadis fournissait l’énergie hydraulique. En arrivant à l’Hôtel des Innovations (HDI), une tour de 12 étages et 43 mètres de haut, le visiteur va subtilement vivre l’expérience d’un village technologique. Sur l’ancienne friche industrielle, il découvre notamment les
bâtiments protégés des anciens géants de la photochimie Ciba-Geigy et Ilford, ainsi que le dynamisme du Marly Innovation Center (MIC). Ce dernier est l’un des plus grands centres technologiques de Suisse, un écosystème avec 600 logements, 800 emplois, 200 entreprises, des terrains de sports, un centre de mobilité, des magasins et restaurants. Le site renaît de ses cendres et les chiffres ne
cessent de croître, notamment le nombre d’appartements qui va doubler. Devant l’Hôtel des Innovations, la sculpture en hommage au bâtisseur autodidacte Bernard Vichet, décédé en 2024, rappelle qu’il est à l’origine du plan de quartier. Son projet visionnaire, démarré il y a plus de dix ans, avoisine aujourd’hui un volume d’investissements de 800 millions de francs. «Les derniers logements se -
Le bois et la lumière naturelle apportent une dimension humaine et chaleureuse à l’apparence industrielle de l’enveloppe.
Tiphaine Bühler
ront mis à disposition fin 2027. Un hôpital est en construction à côté du HDI, ainsi que des zones dédiées aux entreprises», détaille Damien Piller, le promoteur qui a repris le flambeau et préside le MIC.
Innovation et durabilité
Lauréats du concours du MIC et de son écoquartier, les bureaux d’architectes CCHE et Magizan savourent cette nouvelle étape et l’ouverture de l’Hôtel des Innovations. «Avec sa patine, le HDI s’érige comme un bâtiment repère à l’entrée du quartier», soulignent-ils. La tour répond aux critères énergétiques Triple A. «Cela atteste à la fois de l’efficacité de son enveloppe, de sa consommation énergétique globale maîtrisée et de la réduction significative de ses émissions directes de CO2...», pointe CCHE.
Les exigences de durabilité se retrouvent dans les carrelages conçus selon un modèle bas-carbone, la ventilation à double flux préférée à la climatisation, le système
d’alimentation en eau intelligent et économe. Autre clin d’œil innovant incitant le visiteur à moins utiliser les ascenseurs: la cage d’escaliers a été transformée en fitness. Quant aux robots-serveurs dans le restaurant, ils soutiennent le travail des équipes. «L’innovation est partout sur le site», appuie Damien Piller, rappelant que la piscine à deux pas est l’une des seules en Suisse disposant de la certification Minergie-P.
Dialogue métal bois
Passé le seuil de la tour à structure métallique, le design intérieur est marqué par le bois et la lumière naturelle. Ils apportent une dimension humaine et chaleureuse à l’apparence industrielle de l’enveloppe. «Le site a profondément influencé le choix des matériaux naturels, des tons chauds et des images de paysage», souligne le bureau Gherardi.
À noter le papier peint à la main et personnalisé pour chaque chambre, ainsi
que le lustre de 3,80 mètres, en verre de Murano. Il rehausse la clarté douce des espaces. Les étages supérieurs accueillent huit suites avec spa, dont une de 77 mètres carrés. Des appartements haut standing, ainsi que des chambres classiques sont aménagés aux niveaux inférieurs. Seul bémol pour un tel projet au cœur d’un héritage industriel, il n’a pas fait appel au réemploi, comme c’est le cas pour plusieurs établissements de la friche industrielle Philips à Eindhoven, par exemple. «L’hôtel développe une répétitivité et une homogénéité des aménagements qui ne rendaient pas possible le réemploi», mentionne CCHE.
50 millions
Qui va profiter d’un tel écrin? Un hôtel à 50 millions à Fribourg, avec 167 logements et un centre de congrès pour au total 550 personnes, répond-il à la demande? Le défi est là, mais il fait sens. Le HDI souhaite combler un manque depuis la fermeture du NH Hôtel et du Parc Hôtel, à Fribourg, ainsi que du My Hotel, à Givisiez. En partenariat avec le MIC, l’hôtel propose 11 salles de conférence, modulables pour certaines, et dont la plus grande – la salle Lumière – peut accueillir jusqu’à 200 convives. «Organisateurs d’événements, grandes entreprises, universités ou associations professionnelles ne doivent plus loger leurs invités à Berne, comme cela se faisait ces dernières années. Nous visons une clientèle d’affaires, d’entreprises et également les tours opérateurs», rappelle Damien Piller. Une cinquantaine d’emplois vont peu à peu être créés pour servir l’établissement 4 étoiles.
Le HDI compte sur 30 000 nuitées par an et les débuts sont prometteurs. Il affiche complet en mai 2026, période pendant laquelle logeront trois équipes de hockey sur glace des championnats du monde. Dès janvier, il hébergera les collaborateurs du Centre suisse de compétences en matière d’exécution des sanctions pénales qui se formeront sur le site. Ils assureront un tiers des nuitées.
Tiphaine Bühler
Construction NOUVEAU SOUFFLE POUR
LA ROUTE DES ARSENAUX
À deux pas de la gare de Fribourg, le chantier du projet ArsenO vient de débuter. Ce complexe immobilier, proposant 63 appartements, s’apprête à transformer durablement le visage du quartier dès l’automne 2027.
Ville universitaire et économique à la croisée de la Suisse romande et alémanique, Fribourg connaît une croissance soutenue. Sa position géographique stratégique, son tissu industriel et académique solide, ainsi que l’arrivée d’acteurs majeurs comme Rolex ou Blue Factory, ont contribué ces dernières années à stimuler sa demande en logements neufs. Dans ce contexte, ArsenO se positionne comme un projet phare de la nouvelle génération immobilière fribourgeoise, alliant esthétique, durabilité et confort de vie.
Un projet au long cours
L’histoire du PAD (Plan d’Aménagement de Détail) Arsenaux débute en 2011, lorsque la Ville de Fribourg organise un MEP (Mandat d’étude parallèle) concernant ce quartier. Le bureau LVPH architectes en sort lauréat. Proxiland Real Estate SA, société dirigée par Laurent Chappuis, est alors mandatée pour participer à l’élaboration du PAD réunissant plusieurs propriétaires fonciers du centre-ville. Après des années de discussions avec la Ville de Fribourg et les diverses révisions du PAL (Plan d’Aménagement Local), le permis de construire de l’immeuble ArsenO est enfin délivré en avril 2024. «Il aura fallu plus de douze ans pour mener ce projet à maturité. Ce qui reflète bien la complexité administrative et les exigences croissantes des constructions urbaines d’aujourd’hui», confirme Laurent Chappuis. Conçu par le bureau Riforma Architecture (anciennement Simonet & Chappuis), l’immeuble ArsenO, s’élèvera sur huit étages et abritera
63 appartements en PPE (propriété par étages), de 38 à 160 m2 comprenant également un parking souterrain sur deux niveaux, le tout complété par des surfaces commerciales et des espaces extérieurs soigneusement pensés. Le chantier, entamé par des étapes de démolition et de travaux préparatoires, est finalement entré mioctobre dans sa phase active avec le début des travaux spéciaux et de terrassement.
Intégration urbaine exemplaire
L’un des grands atouts d’ArsenO réside dans sa capacité à recréer du lien entre
le bâti et la vie de quartier. Les aménagements extérieurs, confiés à un architecte paysagiste, prévoient un jardin intérieur verdoyant et des zones de détente, où bancs et végétation indigène favoriseront la convivialité. Le rez-de-chaussée proposera de son côté 670 m2 de surfaces d’activités, destinées à accueillir des commerces de proximité et des services qui renforceront la vitalité du secteur. Sur le plan architectural, l’immeuble présentera une esthétique épurée et durable. Sa façade en béton préfabriqué clair, imaginée en concertation avec la Commission du paysage Urbain et du Patrimoine, s’inspi-
rera des teintes naturelles du boulevard de Pérolles pour s’intégrer harmonieusement dans le tissu existant. «Entre 2018 et 2023, nous avons repensé maintes fois la volumétrie et les façades pour garantir cette parfaite intégration dans le quartier », souligne Laurent Chappuis. Une analyse colorimétrique a été menée par l’artiste-plasticien Ivo Vonlanthen, pour assurer la cohérence chromatique avec les bâtiments alentours. À l’intérieur, les logements miseront sur la luminosité, la qualité des matériaux et la flexibilité des espaces. Les appartements traversants bénéficieront de vastes baies vitrées, de
Entre 2018 et 2023, la volumétrie et les façades ont maintes fois été repensées pour garantir une parfaite intégration dans le quartier. ArsenO
loggias généreuses et de terrasses privatives, tandis que des parquets en chêne, des carrelages en grès cérame et des cuisines design apporteront une touche de raffinement et de durabilité.
Côté performance énergétique, ArsenO affichera des standards élevés: chauffage à distance, panneaux solaires en toiture, récupération de chaleur des eaux sanitaires et isolation performante pour une efficacité CECB-A. La toiture végétalisée contribuera à la régulation thermique et à la biodiversité, alors que la structure du bâtiment, conçue en béton préfabriqué durable, garantira une longévité accrue et
un entretien minimal. Enfin, le site, situé en zone 30 km/h, favorise tout particulièrement la mobilité douce. En plus d’un accès direct à la gare, d’une proximité immédiate des transports publics et des pistes cyclables, l’autoroute se trouve à cinq minutes et assure une connexion rapide vers Lausanne, Berne ou Bulle.
Un marché dynamique malgré les défis
Le projet avait été initialement programmé pour du locatif mais a finalement été converti en copropriété (PPE), afin de répondre aux réalités économiques du sec-
ArsenO en bref
Promoteur: Proxiland Real Estate SA (fondée en 2010 à Villars-sur-Glâne)
Architecture: Riforma Architecture SA
Commercialisation:
Sotheby’s International Realty 63 appartements: du studio au 5,5 pièces
Adresse: Route des Arsenaux, Fribourg
Efficacité énergétique: CECB-A
Équipements: panneaux solaires, chauffage à distance, toiture végétalisée
Accès: 300 m de la gare, autoroute à 5 minutes
Livraison prévue: automne 2027
teur, comme l’explique son développeur: «Depuis la période post-Covid, les coûts de chantier ont augmenté d’environ 18%, rendant le modèle locatif difficilement viable.» Ce changement illustre une tendance de fond observée dans toute la Suisse romande: la flambée des coûts de construction et la lenteur de concrétisation des projets poussent de nombreux promoteurs à vendre plutôt qu’à louer pour maintenir leur équilibre financier.
Malgré ce contexte exigeant, ArsenO se distingue par son succès commercial spectaculaire. En effet, lors des premières journées portes ouvertes, 42 appartements ont été réservés en dix jours. Si bien qu’aujourd’hui, 52 logements sur 63 sont vendus, soit plus de 80% du total, confirmant la forte demande locale pour la propriété en centre-ville. «D’autant que la majorité des acheteurs habitant dans un rayon de dix kilomètres sont Fribourgeois», précise Laurent Chappuis.
Une réalité qui confère au projet une dimension communautaire, en s’adressant à des familles, des actifs et des résidents souhaitant s’ancrer durablement à Fribourg. Cette promotion, planifiée pour une livraison à l’automne 2027, devient de ce fait le moteur d’une vision de revitalisation du centre-ville, où la densité qualitative devient un levier essentiel du développement urbain.
Julie Müller-Pellegrini
Le succès de cette vente confirme le besoin de PPE au centre-ville. ArsenO
Urbanisme
LE SOL DEVIENT ACTEUR DE LA PLANIFICATION
À Fribourg, un laboratoire explore comment les sols peuvent redevenir un acteur central de l’aménagement du territoire. Baptisé LASOL, ce projet collectif cherche ainsi à concilier urbanisation et respect d’une ressource longtemps négligée.
Sous l’apparente banalité de la terre que l’on foule chaque jour se cache un patrimoine vivant, complexe et lent à se constituer... Sachant qu’il faut parfois plus d’un millénaire pour que dix centimètres de sol se forment, cette ressource se raréfie à une vitesse vertigineuse. En Suisse, on estime que 42 m2 de sol disparaissent chaque minute (six ou sept terrains de football par jour) sous l’effet de l’urbanisation. C’est de ce constat qu’est né LASOL, un Living Lab inédit réunissant architectes, urbanistes, ingénieurs, pédologues et autorités publiques autour d’une même question: «Qui doit faire quoi, quand et comment pour mieux prendre en compte la valeur des sols dans l’aménagement du territoire?».
«Nous avons voulu dépasser la simple injonction visant à utiliser le sol avec mesure qui est inscrite dans la loi sur l’aménagement du territoire», explique Séréna Vanbutsele, architecte-urbaniste et professeure à la Haute école d'ingénierie et d'architecture de Fribourg (HEIA-FR). Avant d’ajouter: «Aujourd’hui, on parle du sol comme d’une surface à préserver mais rarement de sa qualité. Or, ses fonctions (production, régulation de l’eau, habitat, support, matière première ou encore mémoire archéologique) sont vitales pour nos écosystèmes.»
Chamblioux-Bertigny, le terrain d’expérimentation
Pour mettre ses idées à l’épreuve, le laboratoire s’est appuyé sur un cas concret
GRANGES-PACCOT
FRIBOURG
GIVISIEZ
VILLARS-SUR-GLÂNE
Cette enclave agricole de plus de 80 hectares concentre quatre projets majeurs: la construction du nouvel hôpital cantonal, la couverture d’un tronçon autoroutier, l’aménagement d’un parc urbain et la création d’un pôle d’activités. État de Fribourg
qui n’est autre que celui de la densification du secteur de Chamblioux-Bertigny, une enclave agricole de plus de 80 hectares située entre Fribourg et Givisiez. Le site concentre plusieurs projets majeurs (la construction du nouvel hôpital cantonal, la couverture d’un tronçon autoroutier, l’aménagement d’un parc urbain et la création d’un pôle d’activités). Autant d’enjeux qui en font un terrain idéal pour tester de nouvelles approches.
«Nous avons créé un véritable environnement de projet, un lieu où se croisent
chercheurs, praticiens et représentants de l’administration. L’objectif était de comprendre comment les acteurs interagissent, avec quels outils et comment chacun peut agir à son niveau pour intégrer la stratégie Sol Suisse dans ses pratiques», raconte Julie Riondel, architecte et collaboratrice scientifique à la HEIAFR. Cette stratégie nationale, entrée en vigueur en 2022, encourage justement la prise en compte des fonctions écologiques des sols dans la planification. Mais sa portée reste essentiellement stratégique. «Il ne s’agit pas d’une loi.
C’est donc aux cantons, aux communes et aux professionnels de transformer ces intentions en actes concrets», souligne Séréna Vanbutsele.
Une cartographie du pouvoir
L’un des premiers constats du projet a été frappant: ceux qui ont le plus de pouvoir décisionnel ne sont pas toujours ceux qui manifestent le plus grand intérêt pour les sols. À travers des cartes d’acteurs et des lignes du temps, l’équipe de LASOL a donc mis en lumière les zones d’interaction (et de friction) entre experts, politiques et techniciens. «Nous avons pu visualiser qui agit, à quel moment du projet et avec quels outils», détaille Julie Riondel. Un travail qui a révélé les silos entre ingénieurs, urbanistes, environnementalistes et collectivités qui travaillent en parallèle sans toujours se parler. Alors, pour y remédier, LASOL a élaboré une base de données d’outils existants, allant de la législation fédérale
Des mesures dans le sol du secteur en développement de ChambliouxBertigny ont été effectuées afin de valider les recherches du laboratoire LASOL. CCSols
LASOL a créé plusieurs cartes de lecture facilitée pour connaître les zones où éviter l’urbanisation. CCSols
Dans le cadre d’un mandat d’études parallèles, plusieurs bureaux d’architectes ont dû travailler sur ce développement en prenant davantage en compte le sol. Herzog & De Meuron
à des indices de qualité des sols (IQS), en identifiant les lacunes à combler dans la pratique courante.
Rendre visible l’invisible
Parmi les innovations issues du laboratoire figure effectivement un indice de qualité des sols (IQS), un outil cartographique permettant de traduire la complexité pédologique (des sols) en données exploitables par les urbanistes. «Les cartes de sols traditionnelles sont illisibles pour le commun des mortels. Elles coûtent cher et restent inaccessibles. L’IQS, lui, agrège des géodonnées existantes pour produire des cartes thématiques (régulation des crues, biodiversité, stockage de carbone, etc) à différentes échelles», détaille Anne-Claude Cosandey, associée du bureau DAC et pédologue de formation.
Concrètement, ces cartes attribuent à chaque parcelle une note de qualité selon plusieurs fonctions écologiques. «Cela permet de comparer un état avant et après
projet. L’idée, à terme, serait d’intégrer une valeur cible de qualité des sols dans les cahiers des charges architecturaux, comme on le fait déjà pour les coefficients d’utilisation du sol ou de densité», précise David Martin, également associé du bureau DAC. À Chamblioux-Bertigny, cette approche a permis d’identifier des zones agricoles à haute valeur écologique qu’il serait préférable de préserver, et d’autres, plus dégradées, où la construction aurait un impact moindre. «C’est un outil d’aide à la décision, pas une vérité absolue, mais il donne enfin une voix au sol dans les pesées d’intérêts qui président à la planification urbaine», nuance la professeure Séréna Vanbutsele.
Des cahiers des charges plus exigeants
Autre levier d’action: les mandats d’études parallèles et leurs cahiers des charges. «Ce sont des documents puissants. Ce qu’ils exigent ou non détermine directement la qualité des projets de construction qui suivront», appuie David Martin. L’ana-
lyse de deux concours successifs sur le site de Chamblioux-Bertigny démontre la lacune du système actuel. En 2019, le mot «sol» n’apparaissait que deux fois dans les documents envoyés aux bureaux d’architectes, tandis qu’en 2024, après la sensibilisation menée par LASOL, il était davantage présent et assorti de critères précis.
Les équipes candidates ont typiquement dû proposer un schéma de gestion des sols, limiter les décapages, valoriser la terre végétale et expliciter les principes de régulation hydrique. «Lorsque le cahier des charges le demande, cela se voit immédiatement dans les rendus», soutient Anne-Claude Cosandey. Encore faut-il que les jurys soient eux-mêmes formés. «Dans beaucoup de concours, il n’y a aucun spécialiste du sol avec droit de vote. On a souvent des experts-conseils, mais leur parole reste périphérique», observent unanimement les chercheurs du laboratoire. Pour LASOL, la formation et la sensibilisation des acteurs de tout projet de développement, quel que soit sa
taille, sont désormais des priorités.
Fribourg, pilote d’une nouvelle culture du sol
Le canton de Fribourg fait figure de pionnier dans ce domaine. Sa stratégie de durabilité, intégrant de plus en plus la question des sols, a permis d’expérimenter des démarches inédites. «Il y a une volonté politique réelle, affirme Anne-Claude Cosandey. Le projet de couverture d’autoroute, au départ imaginé pour réduire les nuisances sonores, est devenu un catalyseur de réflexion sur le rapport entre infrastructures et sols vivants.» Le Living Lab a également mis en évidence l’importance d’un acteur tiers, neutre et académique, capable de rassembler les différents partenaires. «Sans ce rôle de médiation, chacun resterait dans des logiques cloisonnées. LASOL a pu capitaliser sur un terreau favorable mais il reste encore beaucoup à faire pour que ces pratiques deviennent systématiques», constate Séréna Vanbutsele.
Vers une planification plus vertueuse
Reste la question de la normalisation. «Aujourd’hui, tout le monde comprend ce que représente la hauteur d’un bâtiment, parce que c’est normé. L’indice de qualité des sols, lui, ne l’est pas encore. Nous travaillons à une méthode partagée, pour qu’un jour, il devienne aussi évident de parler de qualité des sols que de densité bâtie», conclut Séréna Vanbutsele. Quant au projet Chamblioux-Bertigny, même si celui-ci ne sera pas exemplaire sur toute la ligne (puisqu’il sacrifie une partie de sols de bonne qualité), la volonté de limiter les impacts et d’en tirer des leçons est là. Une lucidité qui anime les équipes du Living Lab, qui poursuivent leurs recherches pour rendre leurs outils accessibles au plus grand nombre via les géoportails cantonaux. L’objectif, encore une fois, étant que chaque planificateur, urbaniste ou commune puisse consulter en quelques clics l’état des sols avant d’initier un projet.
À travers LASOL, c’est donc toute une culture professionnelle qui doit évoluer. L’aménagement du territoire ne devrait, à l’avenir, plus se limiter à répartir les mètres carrés bâtis mais s’ouvrir à la compréhension fine du milieu vivant sur lequel il s’appuie, le sol n’est pas un simple support. Il s’agit d’un partenaire silencieux du projet urbain. Apprendre à construire avec lui (et non contre lui) est une révolution lente, mais nécessaire.
Julie Müller-Pellegrini
Les six objectifs de la stratégie
Sol Suisse
1. Réduire la consommation de sol.
2. Prendre en compte ses fonctions dans l’aménagement du territoire.
3. Protéger les sols contre les atteintes persistantes.
4. Restaurer les sols dégradés.
5. Sensibiliser à leur valeur et à leur vulnérabilité.
6. Favoriser la coopération internationale.
Fribourg
LE PARC DE LOGEMENTS BONDIT DE 60 %
La transformation du parc immobilier fribourgeois illustre un tournant vers une urbanisation plus dense et collective, portée par la croissance des centres et l’essor des communes périurbaines.
Entre 2000 et 2024, le canton de Fribourg a connu une véritable mutation immobilière. Le nombre total de logements y a progressé de près de 60%, passant de 105’511 à 168’373 unités. Une croissance soutenue, concentrée dans les centres urbains et marquée par un net recul des maisons individuelles au profit des immeubles collectifs.
Moins de villas, plus d’immeubles
Au tournant du siècle, la maison individuelle dominait encore largement la construction fribourgeoise. Entre 2000 et 2010, près des trois quarts (73,9%) des nouveaux bâtiments à usage d’habitation étaient des maisons individuelles, soit
environ 1144 constructions par an. Mais le paysage s’est profondément transformé. Entre 2021 et 2024, la moyenne annuelle est tombée à 626 bâtiments et la part des maisons individuelles s’est réduite à 41,2%. Le changement décisif s’est produit en 2017: pour la première fois, la production de maisons à plusieurs logements (444 unités) a dépassé celle des maisons individuelles (363 unités). Depuis, les immeubles collectifs s’imposent durablement comme la forme dominante du logement neuf dans le canton.
La Sarine et la Gruyère, moteurs de la construction
Deux districts tirent particulièrement la croissance, à savoir la Sarine et la
Production nette de bâtiments à usage d'habitation
Par catégorie, de 2000 à 2024, canton de Fribourg
À ChâtelSaint-Denis, un nouveau quartier mixte baptisé «Chrysalide» est en train de voir le jour autour de la gare.
Architectes.ch: Hélène Maria et B. Julie
Gruyère, qui concentrent ensemble près de la moitié (47,4%) des nouveaux logements construits depuis 2011. Ces zones connaissent toutefois d’importantes fluctuations, avec des pics de production dans les centres urbains de Fribourg et Bulle. Les districts de la Broye et du Lac occupent une position intermédiaire, avec une contribution stable entre 10 et 14% de la production cantonale. En revanche, la Veveyse demeure la moins productive, malgré quelques hausses récentes. Sur le plan communal, Fribourg et Bulle ont longtemps dominé les statistiques, mais d’autres localités se démarquent ces dernières années. Marly (369 nouveaux logements en 2022), Châtel-Saint-Denis (239 la même année) ou encore Estavayer, qui
168’373 Nombre total de logements dans le canton de Fribourg en
2024.
a livré près de 180 logements en 2023 et 2024. Ces chiffres traduisent un rééquilibrage progressif, où les communes périurbaines jouent désormais un rôle moteur dans la croissance immobilière.
Densification marquée dans les centres
L’augmentation du nombre de logements s’accompagne d’une densification sans précédent. Le nombre de zones à forte densité (plus de 300 logements par km2) a presque doublé, passant de 67 en l’an 2000 à 117 en 2024. Les quartiers de Pérolles et des Places, à Fribourg, affichent les densités les plus élevées du canton, atteignant désormais 4425 logements par km2, soit
une hausse de 24,5% en vingt ans. Ces zones fortement urbanisées se concentrent principalement autour de Fribourg, Bulle, Villars-sur-Glâne, Marly, Düdingen, Morat, Châtel-Saint-Denis et Estavayer. Les axes Fribourg-Romont et FribourgBulle montrent eux aussi une densification modérée, tandis que les rives des lacs de Morat et de Neuchâtel conservent un caractère plus résidentiel et aéré.
Un canton en pleine métamorphose
À présent, la population résidente permanente du canton est composée de 346’674 personnes. La densification croissante, la multiplication des immeubles collectifs et la diversification géographique de la production traduisent une adaptation progressive aux besoins d’une population en expansion et à la raréfaction du sol constructible. Le défi des prochaines années sera néanmoins de concilier cette dynamique avec une planification urbaine durable, capable d’assurer à la fois la qualité de vie, la mixité et la maîtrise de la croissance.
Julie Müller-Pellegrini
Des efforts pour se chauffer
En 2024, 36,5% des bâtiments dans le canton de Fribourg étaient chauffés au moyen d’énergies fossiles (mazout et gaz). Pour l’ensemble de la Suisse, ce taux est de 52,2%. Un pourcentage qui ne cesse de diminuer chaque année, tant pour le canton de Fribourg que pour la Suisse, soit -1,7% contre -2,2% depuis 2023. En 2024, le canton de Fribourg affichait la plus forte proportion de pompes à chaleur de Suisse, atteignant un taux de 41,6% (+1,4% en une année). Au niveau Suisse, 23% des bâtiments sont chauffés au moyen d’une pompe à chaleur (une augmentation annuelle de 1,8%). Enfin, en 2023 déjà, 9,7% des bâtiments étaient chauffés au bois, un taux resté inchangé en 2024. La proportion des bâtiments chauffés à l’aide d’une chaleur produite à distance (CAD) s’élève quant à elle à 3,9% pour le canton de Fribourg et 4,4% en Suisse.
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