Magazine L'équimag 85 - octobre 2016

N°85 Octobre 2016 6,9 euros www.lequimag.be

Gagnez vos places pour Liège !

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Lequimag.be Lequimag.be - le mensuel belge de l’actualité équestre

Les chevaux victimes d’agressions : enquête

Larissa Pauluis

Le haut niveau est en vue

Ed. resp.: Olivier Van der Stede, ‘t Hofveld 6C4, 1702 Grand-Bigard - Dépot légal 3000 Leuven MassPost - N° d’autorisation P808130

En randonnée dans le Brabant wallon

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édito Christian Simonart Rédacteur en chef

Des championnats à oublier ?

Avec la fin de l’été, c’en est désormais terminé des différents championnats chez les seniors. Toutes disciplines confondues, on ne pourra pas dire que la Belgique aura brillé lors de ces grosses échéances olympiques et mondiales, ce qui est hélas devenu une constante ces dernières années... En jumping, il faut en effet remonter jusqu’en 2010 pour retrouver la trace d’une médaille (de bronze) par équipe. Depuis les Jeux mondiaux de Lexington, les occasions n’ont pourtant pas manqué avec trois championnats d’Europe, deux Jeux olympiques et un championnat du monde. Mais le palmarès n’a plus évolué !

Performante avec ses jeunes chevaux, Larissa Pauluis fera prochainement ses débuts en Grand Prix avec Extasy.

Photo : Christophe Bortels

Rendez-vous début décembre pour notre prochain numéro.

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Le constat est identique en concours complet où la dernière médaille belge, également de bronze, a été remportée lors du championnat d’Europe de Fontainebleau... en 2009. Depuis, plus rien ! Idem en endurance où la dernière médaille par équipe (elle aussi de bronze) remonte au championnat d’Europe de Florac en 2011. Et que dire de l’attelage (à quatre chevaux) qui ne peut qu’admirer avec nostalgie sa médaille d’argent ramenée des Jeux mondiaux d’Aix-la-Chapelle en 2006 ?

La Belgique n’est-elle donc plus capable de briller en équipe sur les gros championnats ? À la vue du bilan affiché par ses différentes équipes, la question mérite d’être posée ! Mais même sans médaille dans la plupart des disciplines, le tableau est toutefois loin d’être totalement négatif. En 2016, la Belgique peut même se féliciter de belles performances en reining où nos seniors ont brillamment remporté le championnat du monde, deux ans après avoir ramené l’argent des Jeux mondiaux de Caen.

Et puis il y a bien entendu les deux médailles (d’or et d’argent) décrochées début septembre par Michèle George lors des Jeux paralympiques de Rio. Deux trophées qui ont offert à la discipline mais aussi à l’ensemble des sports équestres un coup de projecteur bien nécessaire. Et rien que pour cela, notre championne olympique mérite toute notre reconnaissance ! En espérant que d’autres lui emboîteront le pas dans le futur...

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ommaire L’ÉQUIMAG 85 | OCTOBRE 2016

26 | ENQUÊTES Agressions : un phénomène toujours inexpliqué Depuis plusieurs années, des chevaux sont retrouvés au pré avec de graves blessures en Belgique et en Europe. Si certains cas ont pu être expliqués par des accidents ou des vengeances personnelles, le mystère plane toujours autour de la plupart des mutilations dont l’origine est humaine.

32 | RANDONNÉE À cheval sur les traces de Napoléon C’est dans le Brabant wallon que notre série « randonnée » se clôture cette année.

La « Jeune Province » est densément peuplée, mais il reste heureusement quelques magnifiques endroits pour randonner à cheval. La commune de Lasne en est un très bon exemple.

16 L’INVITÉE DU MOIS

42 | DOSSIER À cheval « sans rien » : utopie ou réalité ?

Après les téléphones sans fil, les voitures sans chauffeur, voici les cavaliers sans arçon, sans selle et sans mors. Cette nouvelle tendance constitue-t-elle un effet de mode ? Quels sont les avantages et les inconvénients de cette équitation sans artifice ?

Larissa Pauluis

Prête pour le haut niveau Larissa Pauluis n’a pas encore confirmé sur la scène internationale ses nombreux titres et succès remportés au niveau national.

Une question de temps assurément, puisque la cavalière brabançonne semble aujourd’hui armée pour briller au haut niveau !

08-14 ACTUALITÉ 24-25 PRATIQUE – LE TRAVAIL DES JEUNES CHEVAUX 38-41 DÉCOUVERTE – L’ÉLEVAGE DE KALYMA 48-49 HIPPISME – JERRY MOM 50-51 LEWB 52-69 ACTUALITÉ RÉGIONALE 70 ANNONCES CLASSÉES 71 DIVERS – CADEAUX À GAGNER !

72-73 L’ÉQUISHOP – SPÉCIAL FIABILITÉ 74 FOCUS – LA CORDIANTE ASBL

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L’équimag N°85 Octobre 2016

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Nick Skelton

Mod. Nick Skelton

CHAMPION’S CHOICE

Mod. Elite Deep Seat

Isabel Freese

equilinesaddle.com

Arrêt sur image

La délégation belge a quitté Rio et refermé les Jeux paralympiques avec deux médailles dans ses valises. Comme à Londres il y a quatre ans, elles sont à mettre à l’actif de Michèle George et FBW Rainman. Dans un premier temps, le couple a dû se contenter de l’argent avant de s’emparer de l’or dans l’épreuve freestyle qui venait clôturer la compétition. Le podium du Grade IV était complété par la Britannique Sophie Wells et le Néerlandais Frank Hosmar.

Toutes nos félicitations à l’amazone d’Amougies mais également à l’ensemble de l’équipe belge qui a obtenu une très belle cinquième place au classement des nations.

Crédit photo : Jon Stroud /FEI

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Actualité

JUMPING

Finale de la Furusiyya FEI Nations Cup

C’EST À BARCELONE, fin septembre, que les meilleures nations au monde se sont retrouvées afin de disputer la grande finale de la Furusiyya FEI Nations Cup. Bien que non-qualifiée pour l’événement, la Belgique avait finalement profité du forfait de l’Arabie Saoudite pour venir défendre son titre conquis l’an dernier en Catalogne. L’équipe de Dirk Demeersman – qui alignait Nicola Philippaerts (Bisquet Balou), Niels Bruynseels (Cas de Liberté), Jérôme Guéry (Grand Cru van de Rozenberg) et Grégory Wathelet (Corée) – avait remarquablement entamé la compétition avec une première place ex-aequo à l’issue de la première journée, le jeudi.

La suite s’est hélas moins bien déroulée avec deux parcours à quatre points (Philippaerts et Wathelet) et deux autres à huit points qui ont finalement relégué la Belgique en septième position avec seize points, juste devant les Pays-Bas (vingt points) mais loin derrière la Suisse, sixième avec cinq unités à peine au compteur.

La victoire, elle, s’est jouée entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne au cours d’un barrage qui a opposé le couple champion olympique Nick Skelton et Big Star à Marcus Ehning et Prêt à Tout. Tous les deux sansfaute, c’est le chrono qui a finalement départagé les deux couples au profit de l’Allemand qui offrait donc la victoire à la Mannschaft et aussi une magnifique sortie à son compatriote Ludger Beerbaum (53 ans),

Ludger Beerbaum et Casello

qui avait annoncé voici quelques semaines qu’il disputerait à Barcelone sa dernière compétition par équipe sous les couleurs de l’Allemagne. À noter que ce sont les États-Unis, troisièmes, qui ont complété le podium.

Ch.S.

Championnat de Belgique

Rectificatif

La troisième est la bonne pour Pieter Devos

DISPUTÉ À LANAKEN dans le cadre des championnats du monde des jeunes chevaux, le championnat de Belgique senior a été dominé d’un bout à l’autre par Pieter Devos et Espoir. Deuxième en 2013 et en 2015 derrière Grégory Wathelet puis Karel Cox, le cavalier de Bekkevoort a pris une belle revanche en réalisant le sans-faute parfait. « Pieter était intouchable », reconnaissait Grégory Wathelet. « Je suis très heureux de cette médaille d’or », confiait quant à lui le nouveau champion de Belgique. « Je ne l’avais pas dit à grand monde, mais le championnat était

vraiment l’un des principaux objectifs de ma saison.

Le chef de piste (Ndlr : Luc Musette) a construit des très bons parcours cette semaine : délicats, techniques et gros. Je tiens à remercier mon cheval et toute mon équipe. » Derrière Pieter Devos et son sans-faute, on retrouvait Pieter Clemens, deuxième avec Horizon de Regor, et Fabienne Daigneux-Lange, troisième avec Venue d’Fée des Hazalles, qui montait sur le podium du championnat de Belgique pour la première fois de sa carrière.

Ch.S.

Equipe rédactionnelle :

Marie-Eve Rebts, Esther Haineaux, Fabrice Willem, Thierry Lefèvre, Xavier Rouet, Catherine Winand, Amandine Dumont, Elodie Muller, Kim Schoukens, Gaëlle Colinet, Aurélie Koch redaction@lequimag.be Photographes : Editeur : Decom SA, ‘t Hofveld, 6C4, 1702 Grand-Bigard Réalisation : Elitenews Sprl

Rédacteur en chef : Christian Simonart Project Manager : Pascal Mageren

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Crédit photo : Hippo Foto - Dirk Caremans/FEI

L’Allemagne succède à la Belgique

Christophe Bortels, Dirk Caremans, Photo Evénement, Photo Sport Event, Studio Temps de Poses, Nathalie Geerlandt, Jean Lauwerens, Lamia Leclercq.

Nos partenaires :

Decathlon (2), Equiline (5), Pariani (9), Padd (15), Ikonic (19), Equiline (23), De Sutter Naturally (25), Aveve (29), Country Fences (35), Ekkia (37), Avant (45), Photo Evénement (49), LPC (51), Nathalie Geerlandt (51), Ekkia (55), Brussels Horse Days (59), Photo Sport Event (65), Jumping de Liège (75), Krämer (76).

Remerciements : LEWB

L’équimag N°85 Octobre 2016

Dans notre article consacré à la Yeguada Alegria (L’équimag N°84), nous avions indiqué que Gibraltar était le seul cheval ibérique au niveau Grand Prix en Belgique. Celui-ci est en fait le seul cheval espagnol à évoluer à ce niveau. Il y a effectivement quelques Lusitaniens qui tournent en Grand Prix. Cette précision était nécessaire.

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publicite@lequimag.be Tarifs :

6,9 €/numéro en Belgique. Abonnement : 37 € pour 6 éditions (formule LEWB) ou 49 € pour 8 éditions (formule classique) par an pour la Belgique. Tapis de selle L’équimag offert pour tout abonnement de 2 ans (voir tarifs sur le site). 19 € pour 3 éditions via la formule découverte. Tarifs pour l’étranger : www.lequimag.be/abonnement Publication :

L’équimag sort huit fois par an. Pas de magazine en février, mai, août et novembre. Les opinions émises dans la revue n’engagent que leurs auteurs. Les indications éventuelles de marques, les adresses, les prix figurant dans les pages rédactionnelles, sont soumis à titre d’information. La reproduction des textes et illustrations imprimés dans ce numéro est interdite pour tous les pays. La rédaction n’est pas tenue de retourner manuscrits, illustrations et photos.

En bref

Longines Global Champions Tour

Deux podiums pour Simon Delestre

Les vétérans en bronze Crédit photo : Stefano Grasso/LGCT

LE LONGINES GLOBAL Simon Delestre et CHAMPIONS TOUR 2016 Chesall Zimequest touche doucement à sa fin. Deux étapes figuraient au programme du mois de septembre, les deux dernières d’ailleurs avant la grande finale du circuit qui se déroulera du 3 au 5 novembre à Doha. En attendant, les Grands Prix de Rome et de Vienne ont été respectivement dominés par le Néerlandais Harrie Smolders (Don VHP Z) et l’Allemand Marcus Ehning (Comme il faut).

Les deux épreuves ont aussi été marquées par l’excellente forme affichée par Simon Delestre, lequel n’en finit pas d’aligner les performances de premier choix depuis la déconvenue de Rio cet été. Deuxième du Grand Prix de Rome, le Français a également pris la troisième place à Vienne, toujours en compagnie de Chesall Zimequest.

Ch.S.

Les vétérans belges sont habitués aux podiums par équipe et ils n’ont pas dérogé à leurs habitudes lors de leur championnat d’Europe, à Arezzo. L’équipe coachée par Jean-Jacques Mathijs a en effet pris la troisième place derrière l’Allemagne et l’Italie. La Belgique était représentée par une équipe composée de Ludo Dekkers, Danny Stappaerts, Daniel De Belie et Dirk Vlerick.

Sherry s’en est allé L’élevage du Mury Marais est en deuil suite à la disparition de Sherry, décédé à 21 ans de mort naturelle. « C’est avec Sherry que j’ai obtenu ma première qualification pour la finale de la Coupe du monde », se souvient Patrick Mc Entee, son cavalier de toujours. « C’est aussi avec lui que j’ai réussi un double sansfaute dans la Coupe des nations d’Aix-la-Chapelle, que j’ai disputé le Global Champions Tour mais aussi le championnat d’Europe de Mannhein, en 2007. C’était un cheval très régulier et qui répondait toujours présent dans les grands moments. »

L’équimag N°85 Octobre 2016

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Actualité

DRESSAGE

En bref

Jeux paralympiques

Michèle George d’or et d’argent Crédit photo : Jon Stroud/FEI

MICHÈLE GEORGE avait de grandes ambitions avec FBW Rainman pour ces Jeux paralympiques de Rio. Elle débutait tout d’abord la compétition avec une seconde place dans la première épreuve. Une déception tout de même couronnée d’argent. « J’ai vraiment eu du mal avec les résultats de mon épreuve individuelle : j’ai regardé à plusieurs reprises la vidéo de mon test et je ne comprends vraiment pas. C’est pourquoi je savais que je devais donner le meilleur de moi-même dans l’épreuve libre pour décrocher l’or », expliquait la double médaillée d’or des Jeux de Londres. « J’ai monté ma dernière épreuve avec un couteau entre les dents. D’un point de vue technique, je n’ai pas commis de faute et j’avais plus d’expression que lors de ma première reprise. Lorsque j’ai entendu les scores, j’étais déçue : je m’attendais à plus. Mais une fois que j’ai vu l’ensemble des scores, ils n’étaient également pas très élevés », racontait l’amazone d’Amougies qui a alors décroché l’or.

Barbara Minecci (grade II) et Eveline Van Looveren (grade Ia) ont respectivement pris les 12e et 17e places des épreuves individuelles. Les deux cavalières ne se sont pas qualifiées pour l’épreuve freestyle, mais ont permis à la Belgique de prendre la cinquième place du classement par pays sur les quatorze

Julie De Deken enceinte

Wilco vendu au Japon

Michèle George et FBW Rainman

nations engagées. Ciska Vermeulen a quant à elle vu son cheval se blesser, l’empêchant de participer à l’épreuve en musique après une sixième place dans la première épreuve individuelle.

Fabrice Willem

CDN Saint-Trond

Jeroen Devroe met Aaron en avant

LORS DU CONCOURS de Saint-Trond, Jeroen Devroe avait opté pour Aaron dans l’épreuve Grand Prix et ce avec succès. Le cavalier, neuf fois champion de Belgique, a pris la tête de l’épreuve (70,650%) devançant Françoise Hologne sur Wodan (68,650%) et Tom Heylen sur Gucci (67,750%). « Wodan a eu deux mois de repos au vert à la maison. Il en avait besoin mentalement. Au concours aujourd’hui, il avait à nouveau envie de faire plaisir », signalait Françoise. « Wodan est à présent à la maison et les autres chevaux de Madame Niclaus (Ndlr : Warhol et Alquazar de Massa) viendront à la maison également à partir d’octobre pour profiter des prairies de façon plus régulière », se réjouit l’amazone. « Alquazar a également 10

Julie De Deken, médaillée d’argent lors des championnats de Belgique 2014, est enceinte de son premier enfant. Elle attend une fille pour le mois de janvier. Kingsley Lucky Dance, qui était une option pour Michèle Georges dans sa course à la médaille aux Jeux paralympiques, a été loué à une cavalière junior, Tess Wouters. Elle devrait débuter prochainement en compétition officielle.

effectué sa première sortie avec moi dans les 6 ans : il n’était pas tout à fait prêt mais c’était un test pour voir son comportement et tout s’est très bien passé. » Dans la reprise intermédiaire I, la victoire est revenue à Pamela Verbeeck sur Don Amigo (69,934%) devant Liesbeth Leenaerts sur Alonso (67,434%) et Laureen Poncelet sur Andretti (66,513%). « Les conditions n’étaient pas optimales pour moi : le sol était lourd et j’avais été malade toute la semaine », regrettait Laureen. « Les résultats ont cependant été très bons et je suis extrêmement enthousiaste pour les prochains concours », ajoutait la championne de Wallonie 2013.

F.W. L’équimag N°85 Octobre 2016

Débuté dès son plus jeune âge par Mario van Orshaegen, Wilco vient d’être vendu au Japonais Hiachi Fujisawa en vue de la préparation des Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Le gigantesque hongre noir faisait partie du cadre B belge et a participé à pas moins de 81 compétitions internationales en plus des compétitions nationales.

Mario va à présent se concentrer sur son hongre de 9 ans du Petit Tour, QC Runaldo, et son étalon de 6 ans San Amour II.

Isabel Cool vend Coldplay

L’amazone de Dendermonde vient de vendre son cheval de Petit Tour Coldplay pour les États-Unis. Le hongre de 12 ans a d’abord été admis comme étalon reproducteur en Allemagne avant d’arriver en 2012 chez Isabel. Depuis 2013, le couple a évolué dans des épreuves de niveau M vers les épreuves du Petit Tour avec plusieurs classements.

En vue Lisa Morosini a confirmé son titre de championne de Belgique junior en empochant directement ses premières victoires internationales. Lors du concours de Diepenbeek, l’amazone d’Athus a remporté la victoire aussi bien dans l’épreuve individuelle (70,614%) que dans la reprise en musique (74,292%). Dans la même épreuve, on notera également les bonnes performances d’une autre compatriote, Amber Heidbuchel sur Ibanos du Miramar, qui obtenait la troisième place dans l’épreuve par équipe (67,020%) juste derrière Lisa (69,189%).

En bref Jeux paralympiques

La Grande-Bretagne intouchable à Rio ! l’argent en Grade Ib avec Zion (74,103%) tandis que Sophie Wells s’offrait l’or avec Valerius en Grade IV (74,333%).

Et la moisson de médailles n’allait pas s’arrêter là puisque Sophie Wells s’emparait ensuite de l’argent (76,150%), Lee Pearson de l’or (77,400%), Sophie Christiansen (79,700%) et Anne Duhnam (76,050%) restaient en or et argent, tout comme Natasha Cabral (77,850%). De leur côté, les Néerlandais ont aussi accumulé un beau nombre de médailles individuelles puisque sur l’ensemble des épreuves individuelles, les cols oranjes sont montés six fois sur le podium, dont une seule première place, obtenue par Sanne Voets avec Demantur en Grade III (78,850% dans la Libre).

Elodie Muller

Crédit photo : Photo Liz Gregg/FEI

COMME À LONDRES il y a quatre ans, les cavaliers paralympiques britanniques n’ont laissé que très peu de chance de médailles aux couples des autres nations. Intouchables par équipes, ils ont remporté la médaille d’or devant les Allemands et les Néerlandais, à l’issue de l’épreuve Equipe puis de l’Individuelle. Une épreuve individuelle qui avait déjà donné le ton avant même l’ultime test, la Libre, puisque les Britanniques s’emparaient de cinq médailles sur l’ensemble des cinq Grades.

En effet, Sophie Christiansen et Anne Dunham décrochaient l’or et l’argent avec Athene Lindebjerg (78,217%) et LJT Lucas Normak (74,348%) en Grade Ia ; Natasha Baker se couvrait aussi d’or avec Cabral en Grade II (73,400%) ; Lee Pearson décrochait

Sophie Wells

Fin de carrière

Valegro retraité en fin d’année

TOUT LE MONDE s’en doutait depuis plusieurs mois mais l’annonce officielle de la retraite sportive du double champion olympique, Valegro, se faisait attendre.

C’est désormais chose faite puisque Carl Hester a révélé publiquement que le fils de Negro de 15 ans ferait ses adieux lors de l’étape Coupe du monde d’Olympia, à Londres, à la mi-décembre.

Sous la selle de Charlotte Dujardin, Valegro détient tous les records du monde, a été sacré champion d’Europe et du monde, est

vainqueur de la Coupe du monde et deux fois champion olympique. Comme la Britannique l’avait déclaré lors d’une conférence de presse aux Jeux olympiques de Rio, elle souhaite que les gens se souviennent de son partenaire en pleine forme. Si Valegro manquera évidemment au public, les amateurs de dressage auront toujours l’occasion d’apprécier le puissant hongre puisqu’il continuera d’apparaître lors de démonstrations, sous la selle de sa cavalière mais aussi de son mentor, Carl Hester.

E.M. L’équimag N°85 Octobre 2016

Domination allemande et suédoise à Donaueschingen Alors qu’au retour des Jeux de Rio le calendrier se faisait plutôt maigre, les choses sérieuses ont repris fin septembre avec le CDI 4 étoiles de Donaueschingen, en Allemagne. À domicile, la cavalière allemande Beatriz Buschwald a dominé le Grand Prix avec Daily Pleasure, décrochant une moyenne de 73,240%. Elle devançait la Suédoise Michelle Hagman, deuxième avec Happiness (73,240%) et une autre allemande, Fabienne Lütkemeier, troisième avec Fabregaz (73,020%). Ce classement ne changera que très peu sur la deuxième épreuve, le Spécial, puisque le podium est resté aux mains des mêmes couples, dans un ordre différent. En effet, la Suédoise Michelle Hagman s’imposait cette fois avec une note de 74,843%, suffisante pour devancer les deux Allemandes, Fabienne Lütkemeier (74,098%) et Beatriz Buschwald (73,961%).

Carl Hester sacré champion d’Angleterre

À peine rentré de Rio avec la médaille d’argent par équipes autour du coup, le Britannique Carl Hester a déjà ajouté un nouveau titre à son palmarès. En effet, c’est cette fois en selle sur Wanadoo que Carl Hester a décroché le titre de champion d’Angleterre en Grand Prix, après avoir dominé les deux épreuves supports de la compétition. Il remportait donc le Grand Prix avec une note de 72,94%, puis la Libre avec une note de 79,78%. Pourtant, la bataille a une nouvelle fois fait rage entre l’entraîneur et son élève, puisque Charlotte Dujardin suivait de très près son mentor. C’est avec Barolo que la double championne olympique s’est emparée de la médaille d’argent grâce à une moyenne sur la Libre de 77,20%. Le couple terminait déjà deuxième du Grand Prix (71,88%) devant Gill Davison avec Alfranco (70,16%). Sur la Libre, la médaille de bronze est revenue à Hayley Watson-Greaves, qui présentait WG Rubins Nite (76,33%).

En vue Charlotte Haid-Bondergaard a d’ores et déjà les yeux rivés sur les prochains Jeux olympiques qui se tiendront à Tokyo (Japon), en 2020. La cavalière suédoise a effectivement fait l’acquisition du hongre de 9 ans, San Andreas. Élevé en Australie, ce fils de Sandro Hit est resté en Allemagne après sa quatorzième place lors des championnats du monde des Jeunes Chevaux en 2013. En plus de San Andreas, déjà plus expérimenté, la cavalière a fait l’acquisition de l’étalon de 6 ans, par Troll, Bergakra’s Amarath.

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Actualité

OMNI

Concours complet Waregem

Vanspringel et l’Allemagne à la fête

Crédit photo : Eventing Photo/FEI

FIN SEPTEMBRE, le circuit des Coupes des nations de concours complet a fait escale à Waregem pour la huitième de ses neuf étapes. Entamé à Fontainebleau à la fin du mois de mars, le circuit avait réuni six équipes sur l’Officiel de Belgique. À domicile, l’équipe dirigée par Alec van den Abeele a dû se contenter de la cinquième place après l’abandon de Karin Donckers (Lady Brown) et l’élimination de Valentine Steeman (Beauty Boy) sur le cross. La première place, elle, est revenue à l’Allemagne qui s’est imposée grâce à ses trois cavalières, Leonie Kuhlmann (Cascora), Stephanie Böhe (Haytom) et Franziska Keinki (Lancaster 149), Andreas Dibowski s’étant retiré de la compétition après le dressage.

Deuxième devant la France, la Grande-Bretagne conserve son leadership au classement général du circuit mais se retrouve désormais talonnée par l’Allemagne alors qu’il ne reste qu’une seule manche à disputer, début octobre, à Boekelo (Pays-Bas).

Au niveau individuel, la victoire sur le CICO 3 étoiles de Waregem est revenue à l’Allemande Stephanie Böhe (Haytom), tandis que Joris Vanspringel (Lully des Aulnes), quatorzième, réussissait la meilleure performance belge et remportait par la même occasion le championnat de Belgique ! Wouter De Cleene (Alaric de Lauzelle) et Steve Van Winkel (Airkan Sylvester) complétaient le podium du championnat.

Ch.S.

Triste spectacle une nouvelle fois de l’Arabie Saoudite lors du championnat du monde d’endurance, à Samorin. Ajayeb, une jument alezane de 15 ans montée par le Sheikh Rashid Dalmook al Maktoum, a été victime d’une fracture de fatigue sur l’avantdernière boucle et alors qu’elle faisait course en tête.

La scène, d’une rare horreur, s’est déroulée sur un point d’assistance. La jument a dû être euthanasiée.

Une de plus. Une de trop... La course, elle, a été dominée par l’Espagne qui s’est imposée en équipe mais aussi en individuel grâce à Jaume Punti Dachs.

La Belgique n’a pas rentré d’équipe mais bien deux cavalières, Louna Schuiten (30e avec Petra El Boheira) et Romane Yernaux (35e avec Sichen des Sauvlons).

En bref Attelage : et de quatre pour Exell

Joris Vanspringel et Lully des Aulnes

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En panne

L’équimag N°85 Octobre 2016

L’Australien Boyd Exell a remporté son quatrième titre successif de champion du monde début septembre, à Breda, après avoir été sacré en 2010 à Lexington, en 2012 à Riesenbeck puis en 2014 à Caen. Après avoir dominé le dressage avec un score de 33,15 points, réalisé un marathon parfait avec un total de 125,25 points, Boyd Exel a été le seul à effectuer une maniabilité sans faire tomber la moindre balle, le tout dans le temps imparti. Il devançait sur le podium les Néerlandais Ijsbrand Chardon (183,13 pts) et Koos de Ronde (185,26 pts). La meilleure performance belge, une treizième place, était à mettre à l’actif de Glenn Geerts, lequel a ensuite confirmé sa suprématie actuelle en remportant le championnat de Belgique à Elsegem devant Dries Degrieck.

ÉLEVAGE Thierry Goffinet performant à Lanaken

« Kannabis et Think Twice, chevaux d’avenir » Crédit photo : Dirk Caremans/FEI

L’ÉDITION 2016 des championnats du monde des jeunes chevaux a été marquée par les résultats de Thierry Goffinet, qui est monté à deux reprises sur le podium. Il s’est en effet imposé chez les 7 ans avec Think Twice 111 Z (Toulon x Cassini I) et a pris la troisième place chez les 6 ans avec Kannabis van de Bucxtale (Contact van de Heffinck x Concorde). Le cavalier nous en dit plus sur ses deux montures…

Quels sont les parcours de Kannabis et Think Twice avec vous ?

Ils ont été achetés par Starhorses, le propriétaire pour lequel je monte depuis un an et demi. Les chevaux sont sous ma selle depuis lors et ont réalisé une très bonne saison cette année. Avant Lanaken, Think Twice a remporté le championnat de Belgique des 7 ans à Lummen, et Kannabis a été sacré vice champion des 6 ans à Gesves.

Un tel palmarès est assez exceptionnel…

En effet, ce sont deux chevaux d’avenir. Je pense qu’on les reverra plus tard sur de belles épreuves ! Kannabis est un peu spécial et très regardant, mais il est aussi très respectueux. Quant à Think Twice, c’est Cristal de la Bastide une poupée. Elle a tout : le respect, les moyens, la vitesse, le mental. Je m’entends très bien avec elle.

Quels sont vos projets d’avenir avec ces montures ?

L’objectif de départ des propriétaires n’est pas de vendre Kannabis et Think Twice mais, vu leurs performances, les offres se multiplient.

Goffinet Thierry et Think Twice 111 Z

L’avenir est donc encore incertain même si a priori je devrais garder au moins l’un des deux chevaux sous ma selle. Si les deux restent, il est prévu que Kannabis débute sa saison 2017 par le championnat des 7 ans. Quant à Think Twice, elle va prendre un peu de repos étant donné qu’elle a été beaucoup sollicitée. Ses propriétaires vont certainement prélever quelques embryons, puis elle commencera doucement sur des épreuves à 1m45-50.

Propos recueillis par Marie-Eve Rebts

Circuit jeunes poneys

Un championnat plutôt satisfaisant à Châtelet

EN PLUS D’UN CHALLENGE en marge des épreuves régionales du Pony trophy, les cavaliers jeunes poneys avaient l’occasion de disputer un championnat qui leur était dédié mi-septembre, à Châtelet. La compétition a rassemblé une dizaine de participants, ce qui peut sembler peu mais satisfaisait l’organisatrice Julie Copper. « Ce nombre est déjà plus élevé que par le passé et nous avons eu des candidats dans toutes les catégories d’âge. » Les poneys de 5 ans furent les plus nombreux et la victoire est revenue à Manon Vandamme avec Frisbie du Forbot, un sBs par Wapiti van het Vitseroel. On notera aussi que chez les 7 ans, le vainqueur Sanpas Volverine (Rosière Snoupy x Arpad des Six Censes) monté par Tess Wattier participe au circuit depuis ses 4 ans et a évolué dans chaque catégorie d’âge.

Beaucoup de participants suivent le même parcours, mais les poneys d’élevage restent

encore malheureusement peu nombreux à prendre part au circuit. Les organisateurs veillent toutefois chaque année à rendre leur cycle plus accessible. « Avant, les cavaliers devaient participer à plusieurs manches que nous avions sélectionnées parmi celles du Pony trophy, mais ce n’était pas toujours facile pour eux de se déplacer hors de leur groupement régional », explique Julie Copper. « Cette année, nous leur laissons la possibilité de choisir cinq concours du Pony trophy qu’ils souhaitent que nous prenions en compte pour leur classement au challenge. Nous essayons d’être ouverts et de faciliter l’accès au cycle afin qu’il puisse prendre plus d’ampleur. » Cette nouvelle formule a semble-t-il fait ses preuves cette année et sera reconduite en 2017 avec, comme l’espèrent les organisateurs, toujours plus de poneys participants.

M.-E.R. L’équimag N°85 Octobre 2016

En bref Nouveauté en dressage

Le « Young Dressage Talent Week-end » organisé par le stud-book sBs à Massenhoven innove cette année avec de nouvelles épreuves. À côté des épreuves pour les jeunes chevaux de dressage de 4 à 6 ans auront en effet lieu les championnats de Belgique pour 2 et 3 ans. Les premiers seront jugés en main et en liberté tandis que les 3 ans participeront à une présentation de groupe.

Au calendrier 07-09/10 : Championnats de Belgique des Jeunes Chevaux de dressage 08/10 : Enchères BWP à Anvers 15/10 : Journée d’élevage BWP à Broechem 29-30/10 : Young Dressage Talent Weekend à Massenhoven 11/11 : Belgian Freejump Tour à Ternat

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Actualité

PROTECTION

Nouvelle Association

La volonté d’agir localement

FONDÉE il y a seulement quelques mois, la jeune Asbl Tabula Rasa souhaite elle aussi agir en faveur des équidés. « L’Asbl a été créée en mémoire de Cerise, l’une des premières juments que nous avons recueillies et que nous avons hélas dû endormir », explique Kelly Josse, présidente de l’Asbl. « Aujourd’hui, nous n’hébergeons qu’une poignée de chevaux mais notre souhait est de pouvoir en accueillir quelques-uns de plus. Ce qui nous manque le plus pour le moment, c’est un moyen de transport car nous ne possédons pas de van pour aller chercher nous-mêmes nos rescapés. » Tabula Rasa souhaite offrir un nouveau départ à des équidés et a déjà ouvert ses portes à plusieurs poneys cédés par des propriétaires qui ne souhaitaient plus s’en

occuper après qu’ils soient devenus trop âgés pour travailler. L’Asbl de MontigniesLez-Lens (Hainaut) est pour l’instant aux petits soins pour Goldo. Âgé de plus ou moins 30 ans et en état d’extrême maigreur, ce cheval est nourri selon un programme spécifique. « Il avait été sauvé avec son ami Yukan que nous avons dû faire euthanasier », ajoute Kelly Josse. Goldo et Yukan avaient été sauvés à Louvain dans un état déplorable : ils avaient des pieds de 50 cm, étaient en état de cachexie et apathiques.

L’Asbl ne se limite pas aux chevaux et accueille également des poules sorties des batteries et des chatons, preuve que lorsqu’on a un cœur pour les animaux, il ne se limite pas à une seule espèce.

Esther Haineaux

Nouveau pensionnaire

Animaux en Péril accueille Merlin

En bref Un cheval secouru sur un toit Un cheval a été sauvé du toit d’un immeuble à Dinant par les pompiers. L’animal s’était emballé alors qu’il était en promenade avec d’autres congénères pour rallier Anhée. Le cheval a dévalé un chemin et glissé en contrebas sur plusieurs dizaines de mètres. Les pompiers ont préféré sauver l’animal depuis le toit d’une usine voisine que de le faire remonter la pente qu’il venait de descendre. Selon nos confrères de la RTBF, l’animal et son cavalier se portent bien.

Tom Waits perd contre Bartabas

Le 15 septembre, le Tribunal de Grande Instance de Paris a rejeté la demande de Tom Waits visant à faire interdire la reprise du spectacle « On achève bien les anges », mis en scène par Bartabas. Selon l’auteur-compositeur américain, Bartabas copierait son univers musical et même son look. Bartabas, a réagi via nos confrères du Monde : « Je trouve ces accusations, en particulier celle de « plagiat », pathétiques. Je chante faux et lui monte trop mal à cheval pour que je puisse le plagier !

Plus sérieusement, depuis le début des années 1980, j’ai développé un genre équestre et musical dont beaucoup s’inspirent aujourd’hui.

J’incarne depuis plus de trente ans, jour après jour, mon travail et mon personnage en scène avec sincérité. » Le spectacle reprendra donc à partir du 30 septembre à Paris.

En vue

LE 16 SEPTEMBRE, Animaux en Péril ouvrait grand ses portes pour Merlin, un hongre Trait Ardennais. C’est une marraine de l’association qui a obtenu son abandon et qu’il soit confié au refuge. Selon l’association, « Merlin avait en plus d’une blessure très mal soignée au postérieur, les fanons infestés de larves de mouches 14

qui s’attaquaient à sa chair, dégageant une odeur de chair en putréfaction. Il était aussi trop maigre pour un cheval de son gabarit. Lavé, désinfecté et déparasité, Merlin pourra désormais vivre une vie de bons soins, avec des tas de copains. En effet, jusqu’ici, il vivait en prairie uniquement avec des vaches. » E.H. L’équimag N°85 Octobre 2016

Selon la DH, les manèges forains à poneys seraient sur le point de disparaître. Les plaintes citoyennes en augmentation ces dernières années et la mobilisation des associations auraient bientôt gain de cause puisque Carlo di Antonio, ministre wallon du bien-être animal, aurait l’intention de mettre fin, en douceur, à ce type d’activité. Deux mesures seraient préconisées : tout d’abord l’impossibilité pour un nouvel exploitant de se lancer dans le secteur, et puis l’interdiction de transmettre une activité existante à des successeurs. Si les citoyens et les associations se réjouissent de ces décisions, certains envisagent déjà le pire pour les animaux déjà en activité : que deviendront les poneys de foire interdits de travailler ?

Rédréation,Photo:graphe : Eric Knoll©

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L’invitée du mois

Larissa Pauluis

Prête pour le haut niveau !

Considérée comme l’un des grands espoirs du dressage en Belgique voici quelques années, Larissa Pauluis n’a pas encore confirmé sur la scène internationale ses nombreux titres et succès remportés au niveau national. Une question de temps assurément, d’autant que la Brabançonne semble aujourd’hui armée pour briller au haut niveau ! Bientôt de retour en Grand Prix, elle se montre aussi particulièrement enthousiaste lorsque l’on évoque l’avenir et ses jeunes chevaux.

Texte : Christian Simonart Photos : Christophe Bortels

Larissa Pauluis, comment expliquez-vous que vous n’avez pas encore percé sur le circuit internationale malgré un palmarès bien fourni sur les épreuves nationales ?

L’explication est assez simple... Ces dernières années il y a eu pas mal de mouvements dans mon piquet. J’ai fait le choix de vendre certains chevaux car il y avait l’investissement de nos installations à financer. J’ai désormais l’occasion de garder les chevaux plus longtemps, si bien que je me retrouve aujourd’hui avec une écurie plus fournie qui a pris de l’âge et de la maturité. Les perspectives sont bien plus intéressantes qu’il y a cinq ans.

Entre-temps, vous êtes devenue une véritable spécialiste des jeunes chevaux. Était-ce plutôt un choix de votre part ou une réelle nécessité ?

C’était un choix par défaut à la base puisque je n’ai jamais eu l’opportunité d’acheter un cheval qui avait plus de 2 ans et demi. Cela n’empêche que je suis réellement passionnée par les jeunes chevaux. Et je prends d’ailleurs autant de plaisir à réaliser une épreuve jeunes chevaux qu’un Grand Prix. Le travail des jeunes chevaux est une passion. Les voir évoluer est un réel plaisir et je continuerai à m’investir dans ce domaine, notamment en acquérant au minimum un jeune cheval par an.

Ces dernières années, on vous a régulièrement vu tourner sur le circuit des jeunes chevaux en France. Y a-t-il une raison particulière ?

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Nous avons beaucoup d’amis en France et les concours y sont très bien organisés. Ceux-ci se tiennent généralement sur trois jours ce qui permet aux jeunes chevaux d’engranger de l’expérience et donc de la maturité. C’est excellent pour leur formation ! Le circuit français est aussi de très bonne qualité.

« Je prends autant de plaisir à réaliser une épreuve jeunes chevaux qu’un Grand Prix. »

Vous avez amené Paros au niveau Grand Prix il y a quelques années mais vous avez aussi formé de nombreuses montures qui performent désormais à l’étranger...

J’ai dressé beaucoup de chevaux qui ont été vendus avant d’accéder au Grand Prix. Il y a Lully qui gagne aujourd’hui en Inter I avec une cavalière allemande (Ndlr : Juliane Nuscheler) ; il y a aussi Don Massimo qui tourne en jeunes cavaliers en Norvège (Ndlr : avec Alexandra Gamlemshaug Andresen) et Dorelja qui a été vendue en Chine. Il y a bien entendu également Fame qui a été acquis par la Suédoise Sophie Lexner en vue des Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

L’équimag N°85 Octobre 2016

Même si certains ne sont pas restés très longtemps dans votre piquet, qui sont les chevaux qui ont marqué votre carrière jusqu’à présent ?

Il y a d’abord eu Emmaly avec qui j’ai participé au championnat d’Europe poneys en 1996. Il y a ensuite eu Cass et Iban avec qui j’ai remporté le championnat de Belgique junior et Fortuin Z avec qui j’ai gagné le championnat de Belgique chez les jeunes cavaliers. Dream Boy a aussi marqué ma carrière avec de nombreux classements et notamment une victoire sur le Petit Tour à Saumur. C’était vraiment un chouette cheval... Et pour finir il y a également eu Don Massimo avec qui j’ai participé au championnat du monde des chevaux de 6 ans en 2011 avec une qualification pour la finale.

J’étais très triste lorsqu’il a quitté mes écuries et je me suis alors mise à la recherche de l’un de ses produits...

Vous l’avez finalement trouvé en Allemagne. Un certain Extasy...

Extasy (Don Massimo x Ferro) est né en 2009 et est l’un des premiers produits de Don Massimo. Je l’ai acheté avec mes parents et je dois avouer qu’il m’a beaucoup surprise. Je ne pensais pas qu’il avait autant de qualités ! Mais comme il est très grand et très fort, il a fallu le temps qu’il trouve son équilibre. Aujourd’hui, il réalise tous les exercices du Grand Prix avec beaucoup de facilité. Il n’a que 7 ans mais nous évoluerons très vite à ce niveau. Probablement dès cet hiver... Extasy a d’ailleurs été sélectionné par Sjef Janssen (Ndlr : l’entraîneur de l’équipe belge) pour intégrer le groupe d’entraînement avec sept autres chevaux. Cela prouve qu’il croit en lui et ça fait plaisir.

First-Step Extasy, 7 ans, va prochainement débuté la compétition en Grand Prix sous la selle de Larissa. Il est désormais suivi par Sjef Janssen, l’entraîneur fédéral.

Derrière Extasy qui a 7 ans, vous avez également Barroso, avec lequel vous avez participé au championnat du monde des 6 ans cet été...

Barroso (Bordeaux x Saros XX x Folio) appartient à Joop van Uytert et à Paul Schockemöhle. Il a quasiment tout gagné cette année et s’est logiquement qualifié pour le championnat du monde des 6 ans où cela s’est bien passé. Nous préparons le Petit Tour ensemble mais il est appelé à être commercialisé prochainement.

Outre Extasy et Barosso, de qui se compose votre piquet aujourd’hui ?

Il y a Ghivago (Zhivago x Ferro), 5 ans, que j’ai en copropriété avec Joop van Uytert. Il a été sacré champion de France et de Belgique des 3 ans en 2014 et possède beaucoup de qualités. Il est toutefois très tardif et un peu sensible. Il faut lui laisser le temps de grandir et c’est la raison pour laquelle je ne le sors pas en concours actuellement. Je lui laisse le temps de prendre de la maturité avant de ressortir en compétition en 2017.

Derrière, vous avez Valentin, un 4 ans dans lequel vous croyez beaucoup. Pour quelles raisons ?

C’est à Braine-l’Alleud que Larissa Pauluis a installé ses quartiers et ses chevaux. En avant-plan, Irish, un 3 ans que la cavalière considère comme « un petit extra-terrestre ».

Valentin (Vitalis x Fidermarkt), c’est mon extraterrestre ! Le meilleur cheval que j’ai monté dans ma carrière ! Je le monte trois fois par semaine durant vingt minutes. Le reste du temps il est en prairie, dans le marcheur ou travaille à la longe... sans pression, relax. Il

rôme Guéry Sur les traces de... Jé Amis dans la vie, Larissa Pauluis et Jérôme Guéry présentent de nombreuses similitudes. Certes, ils n’évoluent pas dans la même discipline, mais ils ont par contre construit leur carrière de la même manière en investissant dans leurs propres installations (tous les deux dans le Brabant wallon) mais aussi dans les jeunes chevaux. Onéreux mais aussi plus lent, ce mode de fonctionnement doit rapporter sur le long terme. Jérôme Guéry récolte depuis une bonne année les fruits de son investissement, tandis que l’amazone de Braine-l’Alleud est elle aussi en passe d’y parvenir. Cela tombe bien car à l’instar du cavalier de Sart-Dames-Avelines, cette dernière a de l’ambition à

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revendre et rêve même ouvertement des Jeux olympiques. « Tokyo en 2020 ! », clame-t-elle d’ailleurs avec assurance.

Une autre similitude entre les deux – et non des moindres – concerne la qualité de leur entourage ! Jérôme a signalé à maintes reprises l’importance de son épouse, Patricia, dans sa réussite actuelle. Et Larissa n’est pas en reste puisqu’elle insiste elle aussi sur le rôle joué par Grégoire Naslin, son mari. « Je lui doit beaucoup ! Grégoire, c’est le moteur ! », déclare-t-elle. « J’ai le côté artistique, un peu loufoque, et lui est plus cartésien. Nous nous complétons donc parfaitement bien. »

L’équimag N°85 Octobre 2016

La nouvelle selle

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Sacré champion de Belgique des 3 ans et vice-champion de France la même année, Valentin a remporté le championnat de France des 4 ans, fin septembre, à Saumur.

Larissa Pauluis est également rentrée en Belgique avec un sacre supplémentaire, celui de Barroso dans les 6 ans !

uis 2009 À Braine l’Alleud dep C’est à Villers-la-Ville que Larissa Pauluis a grandi et débuté l’équitation. Aujourd’hui, c’est toujours dans le Brabant wallon qu’elle s’épanouit avec Grégoire Naslin, son mari, et Capucine, leur fille née en mai 2013. Le couple a construit ses propres installations en 2009 (First Step Horses), à Braine-l’Alleud, et s’y sent particulièrement bien. « Ces dernières années nous avons encore agrandi et amélioré les installations (Ndlr : avec de nouveaux boxes, un marcheur et un centre d’insémination) mais nous nous arrêtons ici », raconte Larissa. « Nous souhaitons en effet que nos installations demeurent à taille humaine, qu’elles restent familiales, avec une ambiance sympa, et où les gens s’entraident et arrivent avec le sourire. La sérénité est essentielle dans une écurie. » Celle-ci comprend une trentaine de chevaux dont certains tournent en concours complet avec leurs propriétaires respectifs. Si c’est Grégoire qui veille au bon fonctionnement de l’écurie, Larissa peut aussi s’appuyer sur une équipe de qualité. « J’ai la chance de pouvoir compter sur un staff (palefrenier et groom) très consciencieux, qui travaille très bien et qui s’occupe surtout très bien des chevaux. Je suis en confiance et c’est très important... surtout quand je suis en déplacement. »

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L’équimag N°85 Octobre 2016

est tellement bon ! Mais je n’ai pas de mérite car il apprend tout seul... Valentin a tout pour devenir un cheval de très haut niveau. Il est bourré de qualités. Il a beaucoup de sang mais reste très contrôlable... au point que j’ai l’impression de monter un cheval de 8 ans. Je l’ai acheté avec Eddy Swennen lors d’une vente aux enchères alors qu’il allait avoir 3 ans. Il a été admis au stud-book sBs en début d’année.

Enfin, Ironn et Irish, deux chevaux de 3 ans, complètent votre piquet...

Ironn (Don Olymbrio x Rubin Royal x Ferro) m’appartient en copropriété avec Joop van Uytert. Il est super gentil, hyper bien fait et possède trois belles allures. C’est un cheval qui va plaire ! Irish (Winningmood x Cabochon), lui, c’est à mon avis un autre petit extra-terrestre !

Il n’est pas très joli mais il a beaucoup de force derrière ainsi qu’un top galop. Il est encore très bébé dans son modèle et disputera le Cycle des 4 ans en 2017 avec Ironn.

Larissa Pauluis place de grands espoirs en Valentin qu’elle considère comme un extraterrestre ! « Je n’ai pas de mérite, il apprend tout seul ! », déclare-t-elle.

« Valentin c’est mon extra-terrestre !

Le meilleur cheval que j’ai monté dans ma carrière ! »

Quels sont vos objectifs à court et moyen terme ?

J’aimerais débuter en Grand Prix avec Extasy et tourner assez vite entre 68 et 70%. Avec Valentin, j’aimerais obtenir ma qualification pour le championnat du monde des 5 ans car je pense qu’il pourrait y casser la baraque.

À plus long terme, rêvez-vous toujours des Jeux olympiques ?

J’espère aller à Tokyo (Ndlr : en 2020) avec Extasy. C’est en tout cas mon objectif...

Je voudrais aussi garder Valentin le plus longtemps possible et le mettre en Grand Prix.

Eddy (Ndlr : Swennen, son copropriétaire) et

moi sommes sur la même longueur d’onde. Lui aussi aimerait avoir un cheval au haut niveau.

C’est une aventure à deux et je suis contente de la mener avec lui. Nous avons tous les deux des étoiles dans les yeux lorsque nous voyons Valentin travailler et l’objectif, encore lointain, serait de disputer les Jeux mondiaux en 2022.

Spécialisée dans le travail et la préparation des jeunes chevaux, la Brabançonne peut aujourd’hui conserver ses chevaux plus longtemps et ainsi espérer briller au haut niveau.

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Avec Grégoire, son mari, Larissa a construit des installations confortables et à taille humaine dans un écrin de verdure et au calme.

Avec Extasy, Barroso, Valentin et Ironn, vous possédez actuellement quatre étalons reproducteurs dans votre écurie.

Cela vous pousse-t-il à développer votre élevage ?

Pour le moment nous nous concentrons plus sur la carrière de nos étalons que sur notre élevage. Nous n’avons eu qu’un seul poulain cette année car nous avons assez de chevaux pour le moment. Nous comptons toutefois nous réinvestir dans l’élevage d’ici un an ou deux, d’autant que nous avons tout à disposition à la maison, avec un centre de prélèvement et d’insémination et un laboratoire complet. La cerise sur le gâteau serait évidemment d’avoir un crack de Valentin ou d’Extasy... C’est d’ailleurs déjà très touchant d’avoir monté Don Massimo et d’évoluer aujourd’hui avec l’un de ses fils, Extasy. Ils ont plein de similitudes comme la manière de se coucher dans le boxe. C’est très intéressant...

Vous travaillez depuis longtemps avec Mariette Withages. De qui se compose votre encadrement aujourd’hui ?

Mariette est toujours présente. Elle me suit depuis treize ou quatorze ans ! Elle vient une fois par mois à la maison et son œil de juge reste toujours aussi précieux. Elle est également très forte techniquement... À côté d’elle, je peux compter sur Eddy (Ndlr : Swennen) qui est mon œil à pied. Je suis sûr qu’il voit la même chose

Est-il possible de vivre du dressage aujourd’hui ?

Les concours rapportent moins qu’en jumping mais j’ai des chevaux au travail à la maison et le commerce nous permet également de vivre. Monter à cheval est une passion et c’est chouette de pouvoir en vivre.

Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes qui souhaiteraient devenir professionnels ?

Je leur dirais de ne pas vouloir aller trop vite... À tous les niveaux et principalement avec les chevaux. Il faut leur laisser du temps, surtout s’ils sont tardifs ou vraiment talentueux. Il est aussi important de bien choisir son coach, de savoir former ses propres chevaux, d’être patient et d’attendre son tour... ●●

La cavalière de Braine-l’Alleud possède la plupart de ses chevaux en copropriété. Barroso, avec qui elle a participé au championnat du monde des 6 ans cette année, appartient lui à Joop van Uytert et à Paul Schockemöhle.

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que moi à cheval... Nous dialoguons beaucoup ensemble. Il m’accompagne en concours et parvient à bien me gérer en me rassurant beaucoup. Enfin, je peux désormais aussi compter sur les conseils de Sjef Janssen. Le premier entraînement avec Extasy s’est très bien passé. Il met directement le doigt là où ce n’est pas bon. Il possède énormément d’expérience et apporte un regard supplémentaire... mais aussi complémentaire à celui de son propre coach.

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Pratique

Obstacle : le travail du jeune cheval L’apprentissage du jeune cheval d’obstacle réclame rigueur, patience et méthode.

Comment s’y prendre ? Quels sont les exercices à privilégier et les erreurs à éviter ?

Deux spécialistes dans ce domaine nous ont livré leurs conseils et leur méthode de travail…

Texte : Marie-Eve Rebts

P

Une fois qu’il estime son cheval prêt, le spécialiste construit son travail à l’obstacle pour arriver à ce qui constitue son objectif : sauter un parcours de 80 cm présentant les difficultés émotionnelles (bidets, sous-bassements) et sans mettre aucune pression (cravache, etc).

Pour cela, il aborde toujours les exercices à pied dans un premier temps. « Présenter la difficulté à pied assure une meilleure sécurité et permet d’éviter les mauvaises expériences », estime Pierre Dechamps. « De plus, si l’exercice

« Répéter pour mettre en confiance » Pierre Dechamps, spécialiste en équitation naturelle

Crédit photo : Pirita/Shutterstock

ierre Dechamps débourre de nombreux poulains et forme les jeunes chevaux d’obstacles de certains élevages. Selon lui, un cheval ne peut débuter l’obstacle que s’il est prêt au niveau physique, mental et technique. Afin de vérifier cela, le spécialiste dispose de plusieurs points de repère. « En ce qui concerne le mental, je dois m’assurer d’avoir un cheval stable, qui n’a pas peur de la pression », explique-t-il. « Le cheval doit avoir été désensibilisé et être à l’aise avec les passages étroits à pied comme en selle. » Au niveau du physique, Pierre Dechamps estime qu’il faut une centaine d’heures de travail monté après le débourrage pour que le jeune cheval soit prêt. Enfin, la technique se vérifie d’après lui « par une bonne réactivité aux aides et un bon équilibre naturel, c’est-àdire la faculté à ce que le cheval reste dans son allure sans que le cavalier intervienne sur les rênes. »

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L’équimag N°85 Octobre 2016

est réussi à pied, il y a 80% de chance pour qu’il le soit aussi directement à cheval. » Qu’il s’agisse de franchir une barre à terre, un obstacle ou un bidet, le spécialiste procède toujours de la même façon. « Je fais franchir la difficulté au cheval, puis après je lui demande de s’arrêter et de faire demi-tour avant de resauter dans l’autre sens. L’arrêt permet de stabiliser le cheval, tandis que le fait de faire face à l’obstacle renvoie au réflexe naturel du cheval qui a peur, fuit, puis se retourne quand il n’y a plus de danger. » En plus de la décontraction, le spécialiste accorde aussi beaucoup d’importance à ce que les jeunes chevaux aient envie de sauter, c’est pourquoi il limite les sauts par séance. « Plutôt que de faire de longues séances, il est préférable de franchir quatre ou cinq fois l’obstacle tous les jours, puis d’arrêter le cheval derrière la barre et de finir la séance en descendant – soit en lui donnant du confort.

En procédant de cette manière, on supprime la peur et on préserve l’envie de sauter du cheval. » C’est seulement une fois cette envie bien installée que Pierre Dechamps s’intéresse à la technique et au dressage. Il utilise pour cela des exercices de gymnastique classiques, des enchaînements avec de petits obstacles ou barres au sol, ou encore des in and out. « Je peux par exemple installer une barre au sol et demander au cheval de la franchir en cercle en restant régulier comme en dressage », explique-t-il. « Je reproduis le même circuit plusieurs jours s’il le faut, jusqu’à ce qu’il soit acquis, puis j’ajoute petit à petit des difficultés avec par exemple un obstacle, des courbes plus complexes, etc. » Le travail de Pierre Dechamps avec les jeunes chevaux d’obstacle est donc assez répétitif, ce qui n’est pas un hasard. « Il faut s’adapter à chaque monture mais l’aspect émotionnel est très important et la répétition contribue à la fois à la confiance et à la technique », explique le spécialiste en équitation naturelle. « Je ne modifie pas l’exercice tant que le cheval ne l’a pas acquis, car si l’on se disperse le cheval ne comprend plus et perd confiance. »

Y

ves Vilain prépare des jeunes chevaux d’obstacles depuis de nombreuses années et, selon lui, il faut du feeling et de la patience pour les mettre en route correctement. En général, les chevaux qu’il entraîne sont débourrés à la fin de l’année de leurs 2 ans, et reviennent dans ses écuries vers 3 ans et demi pour préparer des compétitions des 4 ans. « Avant de démarrer le travail à l’obstacle sous la selle, il y a toute une phase de préparation sur le plat », précise-t-il. « On essaye surtout d’obtenir que les chevaux galopent bien et restent réguliers, à leur place. Je pratique aussi trois ou quatre séances de saut en liberté sur des lignes très faciles pour les mettre dans le bain. »

« Toujours mettre du pied devant l’obstacle » Yves Vilain, cavalier spécialisé dans les jeunes chevaux Yves Vilain débute ensuite le travail sous la selle avec des barres au sol, puis des petits obstacles bien encadrés. « On peut s’aider de couloirs de barres et surtout de barres au sol de réglage. En général, je commence par sauter au trot un croisillon précédé d’une barre au sol à plus ou moins trois mètres de distance selon ma monture. Ensuite, je place à trois foulées un deuxième croisillon et j’enchaîne dans les deux sens, en veillant à

ce que le cheval reste bien régulier. » D’après Yves Vilain, un contrat de trois foulées entre les deux sauts est « un bon compromis, car ce n’est pas trop court et cela ne laisse pas le temps au cheval de s’éparpiller. » Une fois l’exercice des deux croix maîtrisé, le cavalier varie progressivement le travail en espaçant les obstacles, en changeant leur nature (oxer, vertical,…) ou encore en introduisant petit à petit des combinaisons et des enchaînements. « L’essentiel est de toujours rester sur des séances positives et des exercices faciles pour mettre les chevaux en confiance », souligne Yves Vilain. « Il est important aussi d’adapter le travail à sa monture, notamment au niveau des distances entre les obstacles. Je conseille, avec les chevaux qui débutent, de toujours mettre du pied devant l’obstacle et de ne pas être trop pressé. » C’est seulement une fois que les chevaux sont à l’aise avec les enchaînements qu’Yves Vilain introduit des sous-bassements. Avant d’emmener ses montures en concours, il veille aussi à ce qu’elles puissent rester en confiance même lorsque les obstacles ou les configurations de la piste changent. « Quand tout cela est acquis à la maison, cela se passe généralement bien en concours », témoigne Yves Vilain. « Une fois les chevaux mis en route, on se contente généralement d’une séance de saut par semaine à l’écurie et/ou de petits exercices de gymnastique. À côté de cela, le programme dépend des chevaux et de leur âge, mais ils sortent du boxe plusieurs fois par jour et vont au moins une fois par semaine en forêt. Au départ, ils suivent une

monture plus expérimentée puis on leur apprend à partir seul, à passer des rivières, à franchir de petits troncs,… Ce travail est très important pour la franchise. » ●●

Refus : ur gare à l’erre Pierre Dechamps souhaite mettre en garde contre une erreur trop fréquente avec les jeunes comme les moins jeunes chevaux : celle de mettre de la pression à un cheval qui s’arrête. « Le bousculer devant la barre ne fera que doubler sa crainte », souligne-til. « Si le cheval s’arrête, il faut prendre cela comme un signal d’alarme : cela signifie soit qu’il n’était pas connecté, soit qu’on a brûlé les étapes. Quoi qu’il en soit, il faut revenir aux bases. S’il s’agit d’une peur, je conseille aux cavaliers de décomposer très fortement les exercices, quitte à refaire les mouvements au sol et à les rendre plus faciles. Dans le cas d’un manque de respect du cheval, on peut le sanctionner mais loin de l’obstacle, afin que celui-ci n’associe pas la barre à de l’inconfort. L’essentiel est néanmoins de retravailler le respect avec par exemple des reculer et des déplacements latéraux (à pied ou en selle), car c’est généralement là que se trouve la panne. »

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L’équimag N°85 Octobre 2016

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Enquête

Agressions de chevaux : un phénomène toujours inexpliqué Depuis plusieurs années, des chevaux sont retrouvés au pré avec de graves blessures en Belgique et en Europe. Si certains cas ont pu être expliqués par des accidents ou des vengeances personnelles, le mystère plane toujours autour de la plupart des mutilations dont l’origine est humaine. Jusqu’à présent, aucune arrestation n’a permis de lever un coin du voile, c’est pourquoi la prévention reste la meilleure des solutions face à ces agressions…

Texte : Marie-Eve Rebts

«

Un cheval de 19 ans victime d’un acte barbare à Andenne », « Un poney mutilé et torturé à Lasne », « Hamilton, ce cheval mort empoisonné et retrouvé dans une prairie avec l’oreille coupée ». Ces dernières semaines, les chevaux ont fait l’actualité de la presse locale, le plus souvent pour de sinistres raisons. Plusieurs équidés ont en effet été retrouvés mutilés dans leur pré, comme Surprise, un poney de 19 ans. « Un jour de juillet, nous avons constaté qu’il broutait normalement mais avait une oreille sectionnée », raconte sa propriétaire Pamela Hansoulle. « Nous avions envie de croire qu’il s’était fait ça accidentellement et que ce n’était pas l’œuvre d’une personne, mais le vétérinaire et la clinique nous ont rapidement confirmé qu’il s’agissait bien d’un acte intentionnel. Il faut dire que la blessure était atypique, qu’il n’y avait pas de barbelés dans le pré et que le poney a été retrouvé sans licol, ce qui confirme la théorie d’une agression. » Pour Surprise, l’histoire se finit plutôt bien : après une opération et une hospitalisation à la clinique Equitom, le poney est sorti d’affaire et poursuit une vie presque normale avec une seule oreille. D’autres chevaux ont eu moins de chance que lui, à l’image de la jument de Florence Grosjean qui a été retrouvée morte au mois de septembre, à Lasne. « Elle était en dehors de la prairie, donc nous avons d’abord imaginé qu’elle s’était échappée, mais il n’y avait aucun fil sectionné ou distendu, et surtout les blessures ne laissaient aucun doute sur le fait qu’il s’agissait bien d’une attaque.

Ma jument avait l’oreille droite coupée net sur une dizaine de centimètres, ses mamelles ont été mutilées et nous n’avons retrouvé aucune

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trace de sang ni des organes manquants dans les alentours. »

VENGEANCE, ACTE FOU OU RITUEL ?

Ces récentes agressions rappellent d’autres faits plus anciens. Rien que ces cinq dernières années, la Belgique a connu de multiples agressions et mutilations de chevaux, et ce un peu partout sur le territoire : un cheval égorgé à Gilly en 2012, des chevaux blessés à plusieurs reprises à Ittre en 2015, des agressions en série à Herstal en 2013, deux chevaux gravement blessés à la tête à Dinant en 2011,… Certains cas se sont révélés être des accidents – comme un poney qui s’était étouffé dans des sangles à Manhay en 2012 ou des chevaux foudroyés à Gedinne en 2013 – , mais très souvent les mauvaises intentions humaines ne font aucun doute.

Faut-il voir un ou des lien(s) entre ces différentes agressions ? Comme aucun suspect ni coupable n’a pour l’instant été interpellé, on ne peut répondre avec certitude à cette question. Néanmoins, l’observation des faits

« La plupart des attaques ayant eu lieu en Belgique sont tout à fait gratuites. » L’équimag N°85 Octobre 2016

laisse supposer différentes hypothèses. « Il y a quelques années, des chevaux mais aussi des bovins avaient été retrouvés dépecés, ce qui laissait penser à un trafic de viande clandestine », raconte Jean-Marc Montegnies, Président d’Animaux en Péril. Comme ce dernier, Pamela Hansoulle envisage toutefois d’autres possibilités. « Il y a certainement des cas de vengeances personnelles (Ndlr : un cheval avait été tué à Gilly par l’ex-compagnon de sa propriétaire) et puis, je pense, des actes ou rites pervers de la part d’une secte ou d’un groupe de personnes. » Cette théorie peut sembler fantasque, mais plusieurs similitudes entre des agressions survenues en Belgique et en Europe (France, Royaume-Uni, Allemagne,… ) semblent confirmer la thèse d’un quelconque rituel ou organisme malfaiteur. « En observant les cas survenus ces dernières années, j’ai remarqué une augmentation des attaques entre mai et octobre, avec un pic durant l’été », relate Pamela Hansoulle. « Les agressions ont eu lieu à des endroits différents, parfois la même journée, mais ce sont souvent les mêmes membres qui sont amputés – les oreilles et organes génitaux – et emportés. Cela me fait penser à une nouvelle forme de terrorisme ou à des actes de type satanique. » Le Commissaire Jean-Michel Duchenne, qui enquête sur le cas de Lasne, privilégie quant à lui l’hypothèse d’un détraqué qui agirait seul plutôt que celle d’une organisation. « Il y a plus de mille chevaux à Lasne, donc je ne pense pas qu’un groupe s’en serait pris à un seul poney », commente-t-il. Malgré les différentes explications possibles, le

Crédit photo : Sari Oneal/Shutterstock

Malgré l’ancienneté de certains cas d’agression, le mystère plane toujours quant à leurs auteurs.

Dans la plupart des cas d’agressions, aucun lien de cause à effet n’a été établi par rapport aux propriétaires de chevaux.

Crédit photo : Irina Mos/Shutterstock

et de la police du web, car s’il s’agit bien d’actes organisés on pourrait peut-être trouver des traces d’interactions ou des indices sur le darknet. »

LES AUTEURS COURENT TOUJOURS Jusqu’à présent, aucune des différentes hypothèses émises n’a pu être vérifiée, étant donné qu’aucun suspect n’a d’après nos sources été identifié ou appréhendé par la police. « Dans mon cas, comme le poney n’était pas décédé, la police ne s’est pas déplacée », regrette Pamela Hansoulle. « De ce fait, on n’a pas pu récolter d’éléments ou d’indices dans le pré. » Même avec davantage d’éléments, les différentes enquêtes concernant les agressions n’ont pour l’instant pas abouti.

Certaines investigations ont pourtant apporté des indices non négligeables, comme celles concernant les deux chevaux agressés en 2011, à Dinant.

Pour rappel, les équidés présentaient de très importantes blessures et fractures à la tête, ce qui n’avait pas manqué de susciter l’émoi et l’indignation de la population. Un appel à témoins avait permis de lancer les enquêteurs sur la piste de kayakistes et la description d’un homme aperçu dans le pré le jour des faits avait même pu être établie mais, cinq ans plus tard, personne n’a encore été appréhendé. « Malgré la pression médiatique, j’ai l’impression que les enquêteurs ont cessé

de chercher après quelques mois », confie Bérangère Fayt, éleveuse et propriétaire des deux chevaux mutilés. « J’ai essayé de les relancer quelques fois mais je n’ai finalement plus eu de nouvelles. » Cette absence de résultats de la part de la police pousse plusieurs propriétaires de chevaux victimes à enquêter de leur côté, voire à se rassembler pour échanger des informations. Pamela Hansoulle a également été reçue au cabinet de Carlo di Antonio, Ministre en charge du Bien-être animal, où elle a pu constater que les agressions équines étaient prises au sérieux. « Vu la séparation des pouvoirs, le politique ne sait pas faire grand chose pour que les enquêtes avancent », précise-t-elle. « Néanmoins, on nous a signalé qu’une séance d’information spéciale allait être proposée aux différents services de police. On nous a aussi conseillé d’effectuer des démarches auprès du parquet

Crédit photo : Rolehcab/Shutterstock

Commissaire remarque toutefois que « la plupart des attaques ayant eu lieu en Belgique sont tout à fait gratuites, puisqu’on ne trouve généralement pas de lien de cause à effet par rapport aux propriétaires des chevaux touchés ».

Pour prévenir les attaques, mieux vaut opter pour des prés à proximité d’habitations.

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La police, quant à elle, ne néglige pas ces agressions mais est souvent confrontée à un manque d’indices et de témoignages. Le Commissaire Jean-Michel Duchenne confie ainsi que l’enquête à Lasne est très compliquée et souligne la nécessité d’avoir une vue d’ensemble sur les différentes agressions. « Nous sommes en train de collationner les cas similaires ayant eu lieu en Wallonie pour voir s’il existe des similitudes ou un modus operandi, mais c’est un travail très fastidieux et compliqué. » Chaque cas est en effet traité par la police locale et non par un organisme central, et certaines agressions n’ont même pas été enregistrées. « À côté de cela, nous sommes constamment à la recherche de témoignages », poursuit le Commissaire Duchenne. « Je suis convaincu qu’il y a des gens qui savent des choses, mais qui n’osent pas parler de peur de représailles. » La loi qualifie les sévices envers les animaux comme des délits et prévoit des peines allant jusqu’à six mois d’emprisonnement (un an en cas de récidive) et 10.000 euros d’amende en Wallonie. « La régionalisation du bien-être animal en 2014 a permis d’augmenter ces peines, qui restent toutefois bien maigres », déplore Jean-Marc Montegnies, Président d’Animaux en Péril. « La loi belge est plutôt bien faite en termes de protection des animaux, mais l’aspect répressif reste faible. Toutefois, j’imagine que si des agresseurs de chevaux devaient être arrêtés, ils seraient sévèrement sanctionnés par l’opinion publique… »

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Crédit photo : Marie Charouzova/Shutterstock

Plusieurs chevaux agressés ont survécu à leurs blessures, mais quelques-uns ont malheureusement été retrouvés morts.

Souvent médiatisées sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, les agressions de chevaux suscitent généralement une grande empathie.

L’attaque dont ont été victimes les deux chevaux de Bérangère Fayt à Dinant avait déjà soulevé une grande solidarité en 2011, ce que l’éleveuse n’oubliera jamais. « J’ai reçu beaucoup de soutien et je m’estime chanceuse de cela », confiet-elle. « Les gens se sont vraiment mobilisés en organisant des repas, des marches ou encore des enchères de saillies pour m’aider à financer les opérations des chevaux. Il y a aussi eu des présences, des messages et autant d’intentions qui m’ont touchée. Certaines des personnes qui m’ont soutenue sont même devenues de véritables amis. » Les agressions plus récentes ont elle aussi soulevé l’émoi, essentiellement sur la toile. L’appel à témoins et à la vigilance posté par Florence Grosjean sur Facebook après le meurtre de sa jument a été partagé plus de 33.000 fois, tandis que la page de « Soutien à Surprise » rassemble plus de 18.000 internautes. « Nous avons reçu beaucoup d’aide pour payer les frais de clinique et cette page était un moyen de remercier les gens qui nous ont soutenus, tout en les tenant au courant de la guérison de Surprise », explique Pamela Hansoulle. « Nous avons reçu des marques de solidarité de personnes de tous horizons, pas seulement des cavaliers. Cela nous a fait plaisir de voir combien les gens se sentaient concernés et touchés par l’histoire de Surprise. »

LA PRÉVENTION AVANT TOUT Puisque la répression n’a jusqu’à présent aucun effet sur les agressions de chevaux, de nombreuses personnes s’accordent à dire que la prévention reste le meilleur moyen de protéger les équidés. « Je pense installer des caméras voire des alarmes dans mes prés, mais je conseille avant tout aux propriétaires de chevaux d’être vigilants et de s’alerter au moindre soupçon », préconise Florence Grosjean. « Le vendredi précédant l’agression de ma jument, j’ai constaté que des fils de ma

Même si quelques attaques ont eu lieu en journée, certains propriétaires préfèrent prendre la précaution de rentrer leurs chevaux au boxe la nuit.

En dehors de cet aspect préventif, les associations de protection animale restent pour l’instant aussi désarmées que les propriétaires face aux agressions de chevaux.

Même si elles s’occupent généralement d’autres formes de maltraitances, elles entendent toutefois ne pas rester immobiles faces à ces actes graves. « Notre rôle n’est pas de nous substituer à la police pour enquêter mais, si l’un des auteurs venait à être traduit en justice, nous nous constituerions partie civile et proposerions aux propriétaires victimes la prise en charge des frais de justice », souligne Jean-Marc Montegnies. « Notre objectif est en effet que les auteurs de ces actes puissent être punis. » Ce souhait est évidemment partagé par tous les propriétaires et amoureux de chevaux… ●●

Crédit photo : Calinat/Shutterstock

La solidarité met du baume au cœur

prairie n’étaient pas bien mis. Sur le moment même cela ne m’a pas inquiétée mais après coup, je pense que les malfaiteurs sont venus faire du repérage. Cela expliquerait qu’ils ont agit quand nous et nos voisins n’étions pas là. » On peut aussi prévenir les agressions en rentrant ses chevaux la nuit, mais d’après Jean-Marc Montegnies, Président d’Animaux en Péril, la vigilance citoyenne reste la solution la plus efficace. « L’idéal est d’éviter les prés isolés et de privilégier les prairies attenantes aux habitations, comme ça les propriétaires et les voisins peuvent exercer un contrôle dessus », conseille-t-il. « Ce critère est d’ailleurs l’une des conditions principales pour adopter un cheval de notre refuge. »

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Randonnée

À cheval sur les traces de Napoléon C’est dans le Brabant wallon que notre série « randonnée » se clôture cette année.

La « Jeune Province » est densément peuplée, mais il reste heureusement quelques magnifiques endroits pour randonner à cheval. La commune de Lasne en est un très bon exemple. Découvrons les environs du golf et de la butte du Lion à travers les nombreux sentiers balisés par l’ASBL Lasne Nature.

Texte : Gaëlle Colinet Photos : Valentine Van den Eynde

S

ituée aux portes de Bruxelles, Lasne est un véritable écrin de verdure offrant de nombreuses possibilités aux promeneurs. Réputée pour le côté aisé de ses habitants, cette commune est pourtant très rurale. En témoignent les nombreuses fermes en carré peintes en blanc qui sont toujours actives. Lasne tient son nom du cours d’eau la traversant. Celui-ci est un mot d’origine celtique signifiant « la rivière aux eaux calmes ».

Avec ses 4.700 hectares de superficie, la commune est parsemée de ruelles en pavés, de vallons, de collines, de chemins boisés et de sentiers champêtres. Une variété qui attire, à juste titre, de nombreux randonneurs et sportifs. À Lasne, on aime la nature qui est préservée et protégée. C’est d’ailleurs une des premières communes à s’être dotée d’un échevinat de l’environnement afin d’éviter la dégradation

du milieu naturel. Les actions sont nombreuses, allant de la protection des batraciens lors des migrations nocturnes à l’éco-consommation. En 1990, les Lasnois ont même décidé de créer leur propre association de défense de la nature. Nommée « Lasne Nature », cette dernière s’est entre autres chargée de baliser près de trente promenades dans la commune.

Rien que dans celle-ci, il existe 210 km de promenades balisées !

Elles parcourent Couture-Saint-Germain, Lasne-Chapelle-Saint-Lambert, Maransart, Ohain et Plancenoit. Il est donc possible de suivre un itinéraire complet, ou bien entendu d’associer différents sentiers. La majorité de ces chemins sont fréquentables par les cavaliers, en dehors de quelques ponts étroits et tourniquets traversant des prairies. Les promenades complètes ont des longueurs très variables, allant de 3,5 km à 14 km.

UNE COMMUNE OÙ LE CHEVAL EST ROI Avec sa grande superficie, Lasne propose de nombreuses solutions pour les cavaliers. Les écuries et prairies foisonnent : Lasne est sans aucun doute une commune à haute densité équine. Ce n’est donc pas par hasard que nous avons décidé de vous y emmener. Cependant, aucun organisme ne propose actuellement de randonnées régulières à cheval dans la région.

C’est donc avec Mick, le Fjord et Emotion, le Pur-Sang Arabe, que nous vous emmenons à la découverte de cette belle province.

Nous vous proposons un itinéraire court pour la matinée, suivi d’une randonnée de 13,5 km pour l’après-midi. Pour votre sécurité, nous vous conseillons de n’emprunter ces itinéraires qu’avec un cheval n’ayant pas peur des voitures et étant à l’aise avec les passages étroits.

DÉPART VERS LE MONUMENT PRUSSIEN Au départ de la rue du Vieux Monument, nous arpentons les pavés jusqu’à arriver dans les champs. Des prairies s’étendent à perte de vue, dans la magnifique vallée boisée. De jeunes chevaux viennent nous saluer et repartent au galop en bondissant, profitant de l’espace qui leur est offert. Malheureusement, de gros cailloux ont été placés sur la large allée longeant les prairies. Il n’est plus possible d’y galoper pour le moment. Nous rejoignons le Monument prussien. Ce dernier a été érigé en bordure du champ de bataille de Waterloo.

De là, un superbe chemin vallonné traverse les À Lasne, des prairies vallonnées longent de nombreux chemins de promenades. Elles hébergent majoritairement des chevaux, des vaches ou des moutons.

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La butte du Lion de Waterloo est visible depuis une grande partie de la commune de Lasne. Elle permet de s’orienter facilement.

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Bien qu’il n’y ait pas vraiment de grandes surfaces boisées à Lasne, les petits bois offrent de jolis chemins encaissés et variés.

cultures et nous mène jusqu’à la rue de Genleau que nous devons traverser. Devant nous, un passage très étroit entre deux habitations, suivi d’une descente raide nous menant au Bois des Pauvres. Le chemin est très encaissé, chaque pas doit être minutieusement calculé.

Nous mettons ensuite pieds à terre pour passer une série de difficultés, dont une montée très raide et un long pont en bois large d’un mètre. Nous arrivons sur la route de la Marache, à hauteur de l’auberge de la Roseraie, que nous remontons jusqu’au sentier de la Marmite. Encore un passage étroit le long des prairies des vaches, suivi du franchissement du Smohain, un des affluents de la Lasne. Nous remontons dans des quartiers résidentiels jusqu’à retourner à notre point de départ, à deux pas des champs.

DE LA FERME BOBUL AU GOLF

sur les environs. Nous apercevons des ruches au loin. Il existe effectivement quelques apiculteurs passionnés dans la commune. Nous continuons dans la rue Péchère jusqu’à arriver à un cul de sac où un nouveau passage étroit s’offre à nous. Celui-ci nous mène le long du Smohain. Un pont nous permet de le traverser pour rejoindre la route de la Marache, à son intersection avec la rue d’Acquinot. Le Royal Waterloo Golf Club est à notre gauche, un centre équestre à notre droite.

CAP VERS RANSBECK Nous débouchons sur une clairière, partiellement cultivée. Les plants de maïs atteignent facilement les 2 mètres de hauteur. Heureusement, un sentier nous permet de traverser les cultures sans les endommager. Le bois d’Ohain se trouve juste en face de nous. Nous

C’est la promenade balisée n°9 que nous avons suivie l’après-midi. Bien que son départ officiel se situe à la place de Ransbeck, nous la débutons au début du Bois du Greffier à Ohain, au niveau des champs et de l’ancienne ferme Bobul. Nous nous engageons dans un joli sentier boisé et encaissé où quelques jacinthes fleurissent à chaque printemps. Nous sortons du bois et arrivons jusqu’à la rue de Genleau qu’il nous faut parcourir sur une centaine de mètres avant de nous engager dans la rue du cheval de bois. Nous suivons les différentes balises dans un quartier résidentiel jusqu’à arriver au sentier du champ de Genleau. Bordé de belles barrières blanches et de prairies, ce passage est étroit mais offre une vue dégagée

C’est la variété des paysages sur une superficie réduite qui plaît tant aux randonneurs de Lasne.

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le traversons dans de belles allées clôturées, rien de tel pour faire un bon galop, au frais sous les pins. À cette période de l’année, le sol n’est ni trop meuble ni trop dur, l’idéal pour laisser aller les chevaux à leur rythme. Une fois sortis du bois, un imposant château d’eau nous fait face. Nous tournons à sa gauche sur une route pavée menant à la chapelle N.D. de Bon Secours. Cette dernière a été érigée en 1673 à ce même carrefour.

L’histoire est très présente dans les rues de Lasne, que ce soit par des monuments ou par des habitations anciennes. Se promener dans les environs est un réel voyage dans le temps.

Nous continuons via le chemin des Messes, jusqu’aux terrains de cricket. Un chemin boisé longe d’ailleurs ces derniers, jusqu’à nous faire rejoindre le magnifique golf de Waterloo, qu’il nous est possible de traverser via ces larges allées.

L’environnement : une priorité lasnoise Fondée il y a 25 ans, l’ASBL Lasne Nature dispose du soutien de la commune pour ses nombreuses actions.

Aujourd’hui, l’association a bien évolué et est composée de différentes cellules s’occupant de sujets variés liés à l’environnement. La cellule urbanisme suit les projets immobiliers et s’assure qu’ils ne portent pas atteinte aux paysages et à la mobilité. La cellule batraciens sécurise la migration annuelle de ces animaux. La cellule mobilité analyse les problèmes de mobilité et propose des solutions. La cellule réserves naturelles gère les deux réserves situées sur la commune (celle du Ru Milhoux et celle du Bois de l’Epine). La cellule plantes et semences gère un fond de semences et de plantes qu’elle met en vente lors d’événements.

Pour terminer, la cellule sentiers s’occuper d’entretenir et de baliser les différentes promenades. Différents guides sont d’ailleurs édités par cette cellule, reprenant les itinéraires détaillés des randonnées.

Mais ce n’est pas tout, « nous nous occupons de faire l’inventaire des problèmes de balisages (poteaux, plaques sentiers disparues ou abîmées, ...) et de les corriger (avec l’aide de la commune). Nous faisons des actions pour essayer de rouvrir des sentiers qui ont été fermés abusivement par des propriétaires. Nous nous battons ainsi depuis 20 ans pour la

Au loin, nous pouvons apercevoir le clocher de l’église de Ransbeck qui est notre prochaine étape avant de rejoindre la superbe place de Ransbeck. Cette dernière est une place classée et est joliment arborée de tilleuls. Recouverte d’herbe, c’est un lieu avec beaucoup de charme et avec une identité forte, comme beaucoup d’endroits à Lasne. Les balises nous renvoient ensuite vers le golf, en longeant le Coulant d’eau, un petit ruisseau. Nous alter-

Grâce aux nombreuses balises en bois, il est très facile de suivre un itinéraire sans se perdre.

nons entre des passages légèrement boisés et des champs, à deux pas du Lion de Waterloo.

LE CHAMP DE BATAILLE ET SON LION Trônant en haut de sa butte, ce Lion veille sur un lieu hautement historique. Il est associé à la bataille de Waterloo, remontant à 1815.

Elle a opposé l’armée française, emmenée par

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Napoléon 1er, à l’armée des Alliés, menée par le duc de Wellington et composée des Hollandais, des Allemands, des Britanniques et de l’armée prussienne. C’est la dernière bataille à laquelle Napoléon a pris part, peu de jours avant d’abdiquer. Érigée onze ans plus tard à la demande du roi Guillaume 1er des Pays-Bas afin « d’éterniser la gloire nationale », la butte du Lion de Waterloo a été construite à côté du champ de bataille. Orienté vers la France,

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Durant l’été, des hectares de champs fauchés permettent aux nombreux cavaliers de la commune de s’en donner à cœur joie.

grande perdante de la bataille, ce lion pèse près de 28 tonnes. Ce monument a été classé patrimoine majeur de Wallonie.

DERNIÈRE LIGNE DROITE À TRAVERS CHAMPS

al Attacher votre chev e de manière sécurisé Dans une région comme le Brabant wallon, attacher un cheval de manière sûre lors d’une pause n’est pas forcément une chose facile. Cependant, les barres ou anneaux d’attache sont nombreux à Lasne. Voici où se trouve une partie d’entre eux. Plusieurs établissements sont dotés de leur propre barre d’attache, c’est le cas du bistro « La Tartine » dans le centre de Lasne, du bistro-resto « Le Gros Vélo » à Plancenoit, du « Rideau Rouge » à Lasne, du Proxy Delhaize de Maransart ainsi que des centres sportifs d’Ohain et de Maransart.

L’administration communale de Lasne est souvent à l’origine de la création de ces points d’attache, une aubaine pour les randonneurs. Étant donné le caractère rural de la commune, de nombreux anneaux d’attache sont également présents sur certaines façades, chez des particuliers. Ils ne sont cependant pas répertoriés.

Pour plus de détails sur les barres d’attache à Lasne (et ailleurs), n’hésitez pas à visitez ce site : www.equinfo.org/anneaux

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L’équimag N°85 Octobre 2016

Nous continuons notre randonnée à travers de larges allées dans les champs. C’est l’endroit idéal pour galoper. Par habitude, les chevaux commencent à se tendre, n’attendant que notre feu vert pour démarrer au quart de tour. Nous suivons les balises, jusqu’à la route de la Marache, où nous traversons le Smohain.

Un étroit chemin à travers champs nous mène jusqu’à notre point de départ, le bois du Greffier.

Le point fort de Lasne, c’est la diversité de ses paysages. En un mouchoir de poche, nous pouvons à la fois profiter des bois, des champs, des rues sinueuses et des grandes vallées. Grâce aux nombreuses balises mises en place, il est très agréable de se promener et de découvrir, au détour d’une ruelle, un panneau nous menant entre les maisons, jusqu’à un bois, une clairière, ou autre. Composées de petits sentiers « secrets », les promenades à Lasne sont pleines de charme et de caractère, comme la commune. Que vous ayez besoin d’espace ou d’une sensation d’intimité, tout est possible via ces nombreux sentiers. ●● En fonction de l’itinéraire, mieux vaut avoir un cheval franc et au pied sûr. Il ne faut pas hésiter à mettre pied à terre lors de passages difficiles.

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Découverte

Élevage de Kalyma

Des petits poneys aux multiples facettes Amoureuse de la race Shetland depuis sa plus tendre enfance, Linda Schaus a transmis sa passion à son mari Karl et à sa fille Maïté. Le trio gère depuis lors l’élevage de Kalyma, où naissent une vingtaine de mini poneys et chevaux tous les ans. La priorité de la famille : produire des Shetland et Mini horse de qualité, mais aussi faire connaître leur potentiel et leur polyvalence.

Texte : Marie-Eve Rebts Photos : Christophe Bortels

L

’élevage de Kalyma, c’est avant tout une histoire de famille. Son affixe est d’ailleurs la compression des prénoms de ses trois propriétaires : Karl et Linda Schaus, ainsi que leur fille Maïté. Le nom de Schaus n’est sans doute pas inconnu aux cavaliers de la province liégeoise, puisque la famille gère la Sellerie de Waimes depuis plus de trente ans.

C’est également dans cette commune qu’elle a implanté ses écuries. Des boxes, des prairies, une petite piste,… a priori des infrastructures classiques, si ce n’est la hauteur des clôtures et des portes de boxes !

Il y a quelques années, la famille Schaus a en effet décidé de se spécialiser dans l’élevage de (mini) Shetland et de Mini horse, un domaine dans lequel elle est aujourd’hui l’un des principaux acteurs en Wallonie. Cette passion pour les poneys de petite taille remonte à l’enfance de Linda, la mère de famille. « J’ai commencé à monter des Shetland lorsque j’avais 5 ans », se souvient-elle. « Ensuite, j’ai toujours possédé des poneys de cette race même lorsque je n’avais pas encore d’enfants. Je faisais des petits numéros de dressage à pied et j’adorais la relation que l’on pouvait avoir avec eux. » Linda Schaus a également utilisé les Shetland dans le manège « Le Relais du lac » qu’elle tenait avec sa sœur, et où elle a rencontré son époux Karl. De leur union sont nés deux enfants, Andy et Maïté, et cette dernière n’est pas étrangère à l’orientation prise par l’élevage familial… « Nous avons beaucoup élevé des Pur-Sang et Anglo-Arabe (voir encadré), mais Maïté a toujours rêvé d’élever des mini chevaux et poneys », raconte Linda Schaus. « Nous avons alors acheté un étalon plein papiers, Vagebond van de Zandhoven, et nous avons commencé à élever. »

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Une quinzaine d’années plus tard, l’élevage de Kalyma compte plus de quatre-vingt poneys, pour environ vingt naissances de Shetland et trois à quatre poulains Mini horse par an. Linda et Karl remercient chaque jour leur fille de les avoir poussés dans cette voie, car le début de l’élevage de Shetland s’est accompagné pour le couple de la découverte de l’attelage, une discipline qu’il pratique aujourd’hui avec un duo d’hongres - Jack et René. Ce dernier est devenu au fil du temps la mascotte des écuries

« Les Shetland sont des petits poneys entiers, très généreux et endurants. » et surtout le protégé de Linda. « Au départ, je l’avais acheté pour une amie mais il s’est passé quelque chose entre nous et je l’ai gardé », confie-t-elle. « Je fais du travail en liberté avec lui et, à l’attelage, je n’utilise que ma voix pour le guider. C’est vraiment un ami à mes yeux, il ne m’apporte que du bonheur. »

VENDUS PARTOUT DANS LE MONDE Cette relation, Linda Schaus essaye que ses clients puissent la vivre avec les poneys qu’elle élève. Elle-même, son mari et sa fille sont donc L’équimag N°85 Octobre 2016

très attentifs au caractère de leurs reproducteurs et n’hésitent pas à aiguiller les acheteurs potentiels. « Certains veulent un poney Shetland ou un Mini horse comme tondeuse, mais dans ce cas je leur conseille plutôt de prendre un mouton car c’est moins cher et ça réclame moins de soins », explique Linda Schaus. Les poneys plein papiers de l’élevage de Kalyma peuvent en effet se négocier à des prix variant de quelques centaines à plus de 2.000 euros selon les robes et les origines. Ils se vendent en Belgique, en Suisse, aux Pays-Bas, en Italie et même en Corée ou encore à l’Île de la Réunion.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’utilisation des Shetland et Mini horse dépasse largement le cadre de l’équitation pour les plus petits. « Notre clientèle compte beaucoup de cavaliers adultes qui ne souhaitent plus monter à cheval, mais qui aiment toujours l’animal. Grâce à leur petite taille et à leur caractère, nos poneys sont des compagnons idéaux pour eux », remarque Linda Schaus. « Il y a bien sûr aussi des produits qui partent en poney club ou encore des parents qui souhaitent acheter des poneys pour leurs enfants, mais je leur conseille de s’en occuper avec eux car les Shetland sont un peu comme les Jack Russel : ils peuvent devenir difficiles s’ils sont mal éduqués ! » Les Shetland et Mini horse de l’élevage Kalyma sont aussi prisés pour l’attelage ou encore le spectacle, c’est pourquoi la famille Schaus mise sur une grande variété de robes.

Les prairies de Waimes offrent d’ailleurs une large palette de couleurs plus originales les unes que les autres : pie buckskin, crème dun, mushroom, palomino, isabelle,… Il y en a pour

Né à Waimes, Estragon de Kalyma fait partie des étalons reproducteurs de l’élevage.

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Passionnée de mini, Maïté Schaus a encouragé ses parents à débuter l’élevage de Shetland puis de Mini horse.

Un riche passé d’étalonnier Avant de se spécialiser dans les mini poneys, la famille Schaus a pratiqué l’élevage avec des chevaux Pur-Sang et Anglo-Arabe.

L’histoire a démarré avec Enzahy, un PurSang Arabe qui a notamment donné Bab El Oued, un reproducteur Anglo-Arabe ayant contribué à la réputation d’étalonnier de la famille. Malgré son décès prématuré en 1994, Bab El Oued a été sacré à deux reprises champion de Belgique et compte une progéniture importante. Les écuries de la famille Schaus ont aussi hébergé Dekolt, un Pur-Sang Arabe vainqueur de nombreuses courses tout comme ses produits, ou encore Roban Ali, qui s’est illustré en jumping dans des épreuves juniors. Ce dernier compte parmi sa descendance Chanice du Tilleul, championne d’Europe d’endurance en 2005 avec Kristel Van den Abeele. Magnum ML, l’un des fils de Roban Ali, est quant à lui toujours à Waimes. Il a participé à plusieurs CEI et a terminé vice-champion de Belgique des jeunes chevaux d’endurance en 2007, à Mont-le-Soie.

tous les goûts ! L’élevage rassemble aussi une variété de tailles, même si comme le précise Linda Schaus, « le Shetland en Belgique reste particulièrement petit ». D’après elle, il faut d’ailleurs surveiller qu’à terme, la taille ne devienne pas un critère qui prévaut sur la qualité des produits.

La famille Schaus est très attentive à ne pas sombrer dans cette dérive lorsqu’elle effectue ses croisements. Pour les Mini horse, elle privilégie surtout la santé et de bonnes proportions, tandis que chez les Shetland, elle cherche de bons aplombs, un caractère agréable et une petite tête pas trop lourde – un critère indispensable aux yeux de Linda Schaus. Cette rigueur s’avère payante, puisque les produits de l’élevage Kalyma sont régu-

Lynda Schaus a une relation très forte avec René, la mascotte des écuries.

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lièrement primés en compétition. Lors du concours d’élevage régional à Battice en septembre dernier, les poneys de la famille Schaus ont récolté pas moins de cinq victoires dans les différentes catégories, et deux produits ont été sacrés champions du jour : Kepa de Kalyma (Falco vd Zandhoven x Pinto vd Zandhoven) chez les mâles et Kitty de Kalyma (Gringo vd Zandhoven x Boss du Mury-Marais) chez les pouliches.

L’élevage s’illustre aussi au niveau national, comme l’a prouvé Dimi de Kalyma (Pom d’Api van’t Barreeltje) en devenant championne de Belgique en 2013. La petite jument pie isabelle dun a aussi décroché une première place en régional à Battice en 2012 et s’est classée

Les Shetland sont polyvalents et conviennent notamment très bien pour l’attelage.

Deux races à part

deuxième à Balen cette année dans la catégorie des juments de 3 ans et plus. On retrouve d’autres poulinières remarquables parmi la vingtaine que compte l’élevage, comme Caylyne de Kalyma, qui est issue du même père que Dimi et a donné plusieurs poulains primés, ou encore Beauté de Kalyma (Uly van Zandhoven), l’une des premières pouliches de l’élevage. « Nous pensions la vendre mais Karl la considère comme sa moitié, donc nous l’avons gardée », s’amuse Linda Schaus. « Elle a terminé deuxième au concours de Battice en 2010. »

LA RELATION PLUS QUE LA PERFORMANCE L’élevage de Kalyma se compose essentiellement de juments nées à Waimes, et les saillies se déroulent en liberté. La famille Schaus est donc propriétaire de la plupart de ses étalons et en achète régulièrement afin de varier les origines et éviter la consanguinité.

Elle a notamment acquis Golden Oak Uk

Tomahak, un étalon Mini horse approuvé, pour débuter l’élevage de cette race en 2011. Les écuries comptent également quelques mâles reproducteurs nés sur place, comme Estragon de Kalyma (Vasco van t’Kleinreeshof) qui est admis à la reproduction. Du haut de ses 69 cm, le petit bai cumule un beau palmarès avec notamment des premières places à Battice et Balen en 2014 et 2016, ainsi qu’un titre de champion du jour à Balen cette année.

Mais plus que leurs performances, c’est surtout leur caractère et leur compagnie que la famille Schaus apprécie et souhaite faire partager. « Les Shetland sont des petits poneys entiers, très généreux et endurants. Ils donnent énormément », confie Linda Schaus. « Ils l’ont encore montré récemment, lors d’un de nos voyages dans les Vosges. Nous étions en attelage, dans une côte difficile où plusieurs chevaux ont renoncé mais pas nos poneys.

Ils sont d’une générosité incroyable. » À cela s’ajoute une polyvalence qui fait des Shetland et Mini horse des compagnons bien plus complets et utiles qu’on pourrait le croire... ●●

L’équimag N°85 Octobre 2016

Si Shetland et Mini horse ont en commun leur petite taille, il s’agit de deux races bien à part. La première est originaire des îles Shetland au Nord de l’Écosse, et son histoire remonte à plusieurs siècles. Le Shetland a connu un fort développement au 19e siècle, époque durant laquelle il était utilisé dans les mines de charbon pour tirer les chariots.

C’est à cette époque, en 1891, qu’est d’ailleurs né le premier stud-book Shetland au Royaume-Uni. Aujourd’hui, la race est répandue dans le monde entier. On considère aujourd’hui le Shetland comme un compagnon idéal pour les enfants en raison de sa petite taille, mais ses utilisations passées prouvent que ses capacités sont bien plus larges.

Le Mini horse – ou cheval miniature – est quant à lui une race différente. Malgré sa petite taille (maximum 106 cm au garrot), il entend garder une morphologie bien plus proche de celle du cheval que du poney. Le Mini Horse a des origines diverses, notamment en Amérique et est issu de plusieurs croisements, dans lesquels on retrouve des Shetland.

Les troupeaux de l’élevage Kalyma arborent des robes très variées comme le pie, le crème, l’isabelle,…

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Dossier

À cheval « sans rien » : utopie ou réalité ?

Après les téléphones sans fil, les voitures sans chauffeur, voici les cavaliers sans arçon, sans selle et sans mors. Cette nouvelle tendance constitue-t-elle un effet de mode ? Quels sont les avantages et les inconvénients de cette équitation sans artifice ?

L’équimag a mené l’enquête et récolté les avis de professionnels du secteur.

Texte : Esther Haineaux

D

epuis quelques années, pour beaucoup de passionnés, la relation cavalier-cheval est en train de changer et, avec elle, la pratique de l’équitation.

De nombreux cavaliers s’interrogent sur la manière de pratiquer leur passion tout en respectant leur compagnon. Pour beaucoup, déçus de l’équitation traditionnelle ou simplement en quête d’une meilleure compréhension, ce n’est désormais plus la compétition qui prime mais bien la relation. Ces cavaliers, soigneurs, moniteurs, ont trouvé des astuces, des techniques et du matériel plus adapté à leur nouvelle vision des choses, comme s’il suffisait d’ôter le superflu, couche après couche, pour retrouver l’essentiel. Attention toutefois, rien ne s’improvise et, comme toujours, il est bon de se renseigner avant de se lancer à cru et sans mors.

d’apprentissage nécessite du temps. « Certains de nos cavaliers n’ont pas encore trotté après un an de cours », confie Donatienne De Ruette. Un cavalier aguerri qui souhaiterait lui aussi tenter l’équitation relationnelle devra donc commencer par accepter de prendre son temps et se mettre à l’écoute de son cheval.

Bien sûr, le passage de la selle à la monte à cru est difficile, les repères disparaissent et il n’y a plus rien pour se raccrocher, mais c’est la

« Il ne faut pas penser que la monte à cru convient à chaque cheval. »

SANS SE PRESSER « Avant de changer quoi que ce soit à la manière dont on travaille avec un cheval, il faut nécessairement savoir d’où il vient, ce qu’il a appris et ce qui lui fait peur », commente Donatienne De Ruette, monitrice d’équirelation à l’ASBL Les Compagnons des Prés de Floreffe. L’équirelation enseignée par Donatienne De Ruette ne se revendique pas d’un courant éthologique classique, elle entend simplifier la relation entre le cavalier et le cheval. « Les enfants qui apprennent chez nous à échanger avec les chevaux commencent chaque séance à pied, par les brosser et par quelques minutes de travail au sol. Une fois qu’ils se sentent en sécurité pour monter, ils montent à cru. » L’objectif de la monte à cru est de permettre aux enfants de mieux sentir les mouvements de l’animal et de les accompagner avec le bassin. De cette manière, les jeunes acquièrent une bonne assiette. Bien entendu, ce type 42

première étape. « Il ne faut pas non plus penser que la monte à cru convient à chaque cheval », ajoute Donatienne De Ruette. Certains chevaux ont en effet un dos sensible. Pour ces cas précis, des alternatives existent, différentes des selles classiques.

SANS SELLE Voyant l’intérêt des cavaliers grandir pour une équitation davantage axée sur la proximité avec le cheval, les marques se sont mises à proposer une gamme assez large d’alternatives à la selle. C’est le cas notamment de la marque Barefoot. « J’ai découvert cette marque lors de ma formation à l’hippothérapie avec Anthe Anthésis », explique Claire Bigonville, revendeuse de la marque Barefoot en Wallonie. « Au début, j’ai travaillé avec les tapis de monte à cru puis j’ai découvert les selles sans L’équimag N°85 Octobre 2016

arçon. » Les tapis de monte ou « ride on pad » de Barefoot sont assez similaires à nos tapis de selle classiques si ce n’est qu’ils sont davantage rembourrés, ce qui permet de les utiliser sur les chevaux au garrot proéminent ou à la colonne saillante. Ces tapis constituent une première alternative à la monte sans selle. Ils sont équipés d’un sanglage bas et en V de manière à répartir leur poids au maximum sur le dos du cheval. Ces tapis ne sont pas pourvus d’étriers afin d’éviter la pression sur certaines zones de la colonne vertébrale du cheval.

SANS ARÇON La selle sans arçon ressemble quant à elle très fort à une selle classique, à la différence majeure qu’elle ne contient pas de partie rigide longitudinale. « Les selles sans arçon m’ont convaincue car elles permettent un travail plus intensif que le tapis de monte à cru si on respecte bien leurs conditions d’utilisation », ajoute Claire Bigonville. « Il faut impérativement qu’elles soient adaptées au cheval et dans le cas de la marque Barefoot, qu’elles soient accompagnées d’un tapis correspondant à l’utilisation qui en est faite. » Les selles sans arçon peuvent en effet devenir inconfortables voire dangereuses lorsqu’elles sont mal ajustées, de mauvaise qualité ou que le cavalier n’est pas assez aguerri. « Je ne recommande pas ce type de produit car à ma connaissance, ils exercent une trop forte pression sur le dos du cheval. Il ne faut pas oublier que l’arçon, à la base, sert à distribuer le poids du cavalier sur une plus grande surface », précise pour sa part Vincianne Wittamer.

Pour pallier le problème de répartition du poids du cavalier sur le dos du cheval, Barefoot a imaginé une solution : le vertebrae protecting system ou VPS. Cet ensemble de couches de différents matériaux permettrait de mieux

Crédit photo : Zuzule/Shutterstock

Pour beaucoup, l’équitation « sans contrainte » est un rêve... dans lequel il ne faut pas se lancer sans réfléchir.

L’équimag L’équimagN°85 N°80Octobre Mars 2016 2016

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Crédit photo : Vicuschka/Shutterstock

distribuer le poids du cavalier. « Une selle sans arçon peut également contenir une arcade qui permet de libérer le garrot du cheval », ajoute Anne Caumont, revendeuse Barefoot pour la France et le Luxembourg. « Dans tous les cas, il faut avoir conscience des limites de sa selle. Ce matériel ne convient par exemple pas en cas d’apprentissage à l’obstacle pour des cavaliers adultes. Lors de la réception, chez un cavalier adulte débutant, le système de répartition des pressions n’agira pas correctement.

Par contre, pour les chevaux à dos court, voire très court, pour lesquels l’arçon forme une véritable attelle qui les empêche de s’incurver, la selle sans arçon est une révélation ! C’est un gain de confort inestimable pour eux. J’ai constaté également que la très grande majorité des chevaux réactifs au sanglage cessent leurs grimaces lorsqu’on leur met une selle sans arçon. » Dans tous les cas, que l’on opte pour la monte à cru, un tapis, une selle sans arçon ou une selle classique, un seul bon conseil prime : se faire conseiller par un professionnel ! « Les deux impératifs sont d’avoir du matériel adapté à la morphologie de son cheval, qui lui donne le maximum de liberté, sans comprimer sa colonne vertébrale ni son garrot », conseille Vincianne Wittamer. Ainsi, le rêve d’une équitation « sans rien sur le dos » du cheval n’est pas à prendre à la légère.

SANS MORS Il en va de même du choix de l’outil qui servira de contact avec la tête du cheval. Beaucoup ont fait le choix d’abandonner les mors pour se tourner vers des alternatives à première vue moins invasives pour le cheval. Là encore, il ne faut pas sous-estimer l’impact qu’un bosal, un bridon sans mors (bitless), un hackamore ou un side-pull peut avoir sur la physiologie du cheval (pour en savoir plus, lire L’équimag du mois de mars 2015 et son dossier « sans mors »). « Récupérer un cheval qui a toujours été monté avec un mors est plus compliqué que de commencer à zéro avec un animal qui n’a

Les hipposandales rencontrent un grand succès mais doivent cependant être choisies avec soin pour éviter tout danger.

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connu que le licol », commente Donatienne De Ruette. « Avant d’abandonner le bridon, il faut des heures pour réapprendre au cheval à écouter les indications du licol et à céder à la pression. » Hors de question donc de débrider et de partir en promenade sans se préparer au maximum. Lors de la transition du bridon au licol, une étape souvent empruntée par les cavaliers est celle du licol éthologique. « Je me suis intéressée à ce type de matériel car je ne trouvais rien dans les selleries à la taille de ma jument », explique Mylène Rivarolo, sellière harnacheuse dans le Tarn (France) chez Equi Cordage. « J’ai donc commencé à créer moimême mes licols éthologiques. Ensuite, j’ai suivi un apprentissage chez un sellier qui m’a

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Le travail au sol constitue la base d’une équitation plus relationnelle.

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formée. Aujourd’hui, je propose des side-pulls, bitless, bosals et hackamore réalisés sur-mesure. Je travaille avec deux matières : le biothane et la corde. » Si la mesure du tour de nez et de la longueur de la tête suffisent à Mylène Rivarolo pour créer un produit, il est essentiel d’agir avec précaution lors du choix d’une alternative au bridon et ne pas croire qu’un licol éthologique est inoffensif. Monty Roberts s’est d’ailleurs penché sur le sujet et a en quelque sorte combiné licol en corde utilisé en éthologie et le licol classique à muserolle plate que nous connaissons tous. Le dually halter de Monty Roberts est très ajustable mais également précis pour le travail à pied et monté.

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désensibilisation. Nous passons beaucoup de temps à pied à coté de nos chevaux. Neuf fois sur dix où nous les travaillons, nous sommes à côté d’eux. Bien sûr, notre rêve de rallier Saint Jacques de Compostelle nécessitera encore beaucoup de travail mais nous avons le temps », ajoutent Andrés et Sophie.

Crédit photo : Melory/Shutterstock

« Nous utilisons les licols de Monty Roberts dans toutes nos sorties », expliquent Andrés Seisdedos et Sophie Thomas, cavaliers et apprentis randonneur de Chiny, en province de Luxembourg. « Après avoir énormément lu et regardé les DVD des maîtres tels que Andy Booth, Monty Roberts, Carolyn Resnick, Pat Parelli et François Pignon, nous avons construit une équitation qui nous est propre en respectant au maximum les besoins physiologiques et relationnels de nos chevaux. » Les chevaux d’Andrés et Sophie ont la chance d’être parmi ceux dont les cavaliers s’interrogent pour parvenir à réaliser une équitation sans conflit. Ainsi, ils sont montés sans mors, avec selle et à moitié ferrés... « La sécurité et le bien-être du cheval comme de son cavalier dans cette relation, ne dépend pas que du matériel, mais bien de la relation qu’on a avec les chevaux, leur niveau de dressage et de

Crédit photo : Margo Harrison/Shutterstock

En compétition aussi les mors commencent à disparaître.

SANS FERS Outre l’utilisation d’un matériel différent, les adeptes de l’équitation relationnelle s’interrogent également sur la manière d’adapter la vie quotidienne de leurs chevaux pour qu’elle corresponde le mieux à leur compagnon. Là aussi des solutions et de nouvelles techniques existent. Certains recourent aux bons soins de podologues équins. Ni maréchaux-ferrants ni pareurs naturels, les podologues sont pourtant bel et bien des professionnels des soins des pieds. Leur spécialité est d’étudier et de traiter les déformations des sabots afin de les éliminer et d’éviter leur retour.

Ces spécialistes travaillent de manière holistique et proposent par exemple des parages réguliers mais adaptés aussi à la façon de vivre du cheval. De plus en plus souvent, les propriétaires de chevaux pieds nus combinent la visite d’un podologue, l’utilisation d’hipposandales et le séjour dans des prairies adaptées en paddock paradise. Véritable aménagement du territoire sur lequel vit le cheval, le paddock paradise est souvent composé d’une série de couloirs qui sont créés tout autour d’une prairie dans le but de favoriser les déplacements.

Les chevaux vivent à l’intérieur de ces larges couloirs et s’y meuvent pour trouver leur nourriture, leur abri, un endroit pour se rouler, etc.

L’équitation « sans rien » n’est donc qu’une pratique différente, dans laquelle on ne se lance ni sans conseil, ni seul. Une chose fait l’unanimité auprès des différents pratiquants que nous avons interrogés : l’équitation sans effort n’existe pas ! Elle requiert du temps et de la patience. ●●

Le travail à cru permet aux plus jeunes d’acquérir une bonne assiette et de mieux percevoir les mouvements du cheval.

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Hippisme

Jerry Mom, futur champion Même l’excellent Athos du Boscail, lauréat du Darby des 3 ans en 2007 avant de remporter celui des 4 ans l’année suivante, puis de connaître une carrière à l’étranger lui permettant de glaner près de 500.000 euros de gains, n’a pas réussi l’exploit de Jerry Mom. Ce dimanche 18 septembre, le fils de Graziella s’est en effet imposé dans le Darby des 3 ans sans jamais avoir connu la moindre défaite auparavant. Après six courses toutes remportées avec la manière, que ce soit en Belgique ou aux Pays-Bas, le pensionnaire de Philippe Allaire n’allait faire qu’une bouchée de ses adversaires et ainsi réaliser un exploit rarissime.

Texte : Xavier Rouet Photos : www.lamia.biz

LA COURSE Le Darby réunit chaque année la crème des chevaux de 3 et 4 ans. Pour y participer, chaque éleveur doit inscrire son poulain dès la naissance et confirmer à plusieurs reprises cette inscription dans le temps. Ainsi, les meilleurs, ou du moins ceux en qui les éleveurs et/ou entraîneurs ont fondé les plus grands espoirs, se retrouvent dès le mois de juillet de leurs 3 ans pour participer aux éliminatoires du Darby et à la mi septembre se déroule la Finale de ces Darby.

Cette année, dans la génération des 4 ans, la course était très ouverte et c’est finalement Iron Vivant, un pensionnaire du néerlandais Jeroen Engwerda, qui s’est imposé. Chez les 3 ans, Jerry Mom était le véritable épouvantail de la course et ceci alors même que son driver habituel, Jos Verbeeck, était absent,... ce dernier ayant préféré disputer la finale des Masters à Bjerke sur l’hippodrome d’Oslo avec On Track Piraten. Malgré cette absence, il n’a pas failli en surclassant ses adversaires, faisant dire à son 48

partenaire du jour Jérôme Ruault : « C’est un cheval qui est largement supérieur à ceux là. Il s’est imposé très facilement aujourd’hui. Il y a vraiment une classe d’écart ».

UN PARCOURS ATYPIQUE Les Darby sont réservés aux seuls chevaux inscrits par leurs éleveurs au stud-book belge comme évoqué plus haut. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’ils sont belges de naissance. C’est le cas de Jerry Mom dont la mère Graziella est italienne et dont le père Ready Cash est français. Alain Roussel, célèbre éleveur et entraîneur, est installé près d’Alençon dans l’Ouest de la France. Il a remporté en France les plus grandes courses attelées comme montées. On lui doit notamment l’une des légendes du trot, Dream with Me, double lauréat du Prix de Cornulier, le championnat du Monde des trotteurs au monté. Le haras du But, qu’il possède, compte une trentaine de poulinières dont cinq sont désormais inscrites L’équimag N°85 Octobre 2016

au stud-book belge, dont la bonne Graziella.

Pour Alain Roussel, son propriétaire éleveur, le choix de la Belgique n’est pas un hasard : « J’ai toujours eu quelques juments d’élevage en Italie. Seulement, la situation des courses là-bas m’a tout simplement dégoûté. J’ai alors fait le choix d’inscrire mes juments italiennes au stud-book belge. Question de facilité car finalement l’hippodrome de Mons n’est pas plus loin que ceux du Nord de la France pour nous. Mais aussi parce que je crois aux courses belges qui sont sur le bon chemin. » « Graziella est issue de Working Mom qui est une jument que j’avais achetée à l’époque aux États-Unis. Elle m’avait ensuite donné le bon Express Road. Mes cinq juments italiennes qui sont toutes issues de Working Mom sont donc toutes maintenant inscrites en Belgique. J’aurai donc d’autres poulains à courir dans les années à venir en Belgique et qui sait si je ne vais pas m’y installer comme Gérard Depardieu (rire). » Pour le choix du père, là aussi derrière tout champion il y a souvent une belle histoire

comme nous l’explique son éleveur. « Je me souviens que deux jours après le Prix d’Amérique de Ready Cash, Philippe Allaire m’a demandé qui était cette belle jument en piste qui m’appartenait. Je lui ai dit, c’est une jument italienne Graziella. Il m’a alors dit qu’il m’offrait la saillie de son champion si je le souhaitais.

C’était parfait pour moi car ma jument manquait un peu de vitesse. Dans ces conditions, je lui ai dit qu’il en serait le copropriétaire avec moi. De là est né le propre frère de Jerry Mom, Traders (Ndlr : un authentique champion qui a plus de 200.000 euros de gains). Lui aussi était venu gagner en Belgique, à Mons, l’année dernière. Et par la suite, j’ai donc eu le propre frère de Traders, à savoir Jerry Mom. Philippe Allaire le considère comme un tout bon qui est du niveau de ses bons « D » et qui ne cesse de progresser actuellement. Dans les deux cas, je les ai débourrés et dès qu’ils ont eu l’âge, je les ai envoyés chez Philippe pour l’entraînement. » Pour rappel, Philippe Allaire est incontestablement l’un des entraîneurs ayant la plus grande réussite actuellement en France. Il est aussi le copropriétaire du champion Ready Cash désormais devenu l’étalon le plus prisé. Sa réussite au haras affiche des niveaux jamais atteints pour un jeune étalon, notamment en terme de produits qualifiés pour les courses mais aussi en terme de gagnants de courses de groupes.

ET MAINTENANT ? « La suite de le carrière de Jerry Mom va sans aucun doute se dérouler en France maintenant. Mais l’année prochaine, j’espère que son demi frère Kaki Mom (par Varenne) réussira le même parcours. Qui sait si dans quelques années je ne serai pas parmi les meilleurs éleveurs en Belgique… » Telle est la conclusion de Alain Roussel avec une pointe d’humour, lui qui est déjà parmi les plus grands éleveurs en France.

Depuis deux ans, l’ouverture du Darby et plus généralement de l’élevage belge aux chevaux

L’équimag N°85 Octobre 2016

issus de tous horizons a sans aucun doute permis d’améliorer le niveau des courses en Belgique. Désormais, un éleveur peut en effet inscrire un trotteur français au studbook belge à condition que celui-ci soit né et élevé sur notre sol. Il a donc ainsi la double nationalité (française et belge). Cela contribue également à la bonne santé des courses en Belgique et permet d’avoir des pelotons mieux fournis en ce qui concerne le nombre de partants. Qualité et quantité en quelque sorte…

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LEWB

Ligue Equestre Wallonie Bruxelles – Du loisir au sport de haut niveau

Un magnifique été dans toutes les disciplines

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vec des classements à n’en plus finir, des organisateurs motivés et motivants sur notre territoire et puis des chevaux belges qui sont plus que performants en compétitions internationales, cet été aura, c’est le moins qu’on puisse écrire, été particulièrement riche en actualités pour les sports équestres, et je ne peux que m’en réjouir.

Les organisations d’abord, avec la première édition des Brussels Equestrian Endurance Masters au cœur de notre capitale. Y amener une grande compétition d’extérieur (hors d’une piste ou d’une infrastructure existante) était un challenge singulièrement compliqué mais toute l’équipe des BEEM l’a relevé de la plus belle manière.

Tracer 160 kilomètres de compétition à travers la Forêt de Soignes et le Bois de la Cambre s’est révélé une splendide découverte pour les promeneurs bruxellois, pourtant assez peu connaisseurs en matière d’endurance. De plus, les cavaliers étrangers, présents en nombre pour cette première édition, étaient ravis de la qualité de l’organisation et des chemins à parcourir. Je ne peux que tirer mon chapeau à l’ensemble de l’équipe.

Seconde grande organisation wallonne de cet été, le Championnat de Belgique des Jeunes Chevaux de Gesves a une fois de plus attiré la foule et battu un record d’entrées. Ce 53e Championnat a, s’il le fallait encore, prouvé que les éleveurs du monde entier s’intéressaient aux chevaux estampillés « belges » et les récents Jeux olympiques

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organisés à Rio en même temps que le Championnat n’ont fait que le confirmer.

Des Jeux, parlons-en. Si le Champion olympique individuel montait un cheval néerlandais, il n’en est pas de même pour le podium par équipe, composé à 50 % de chevaux belges ! Rêveur de Hurtebise (sBs), Flora de Mariposa (BWP) en Or, Cortes C (BWP), Underground des Hauts Droits (sBs), Azur du Garden (sBs) en Argent et First Class Van Eeckelghem (BWP) en Bronze… 6 des 12 chevaux sur le podium olympique sont belges et quatre d’entre eux ont autrefois participé au Championnat de Belgique des Jeunes Chevaux !

Des Jeux, toujours, c’est avec beaucoup de plaisir que nous avons vécu la qualification de Jérôme Guéry dans la finale individuelle, et avec une fierté non dissimulée que Michèle George vient de rentrer de Rio avec deux médailles, une d’Or dans la Reprise Libre en Musique et une d’Argent dans la reprise individuelle. La voici donc double Championne du Monde et triple Championne Olympique !

Place maintenant à la fin de saison avec ses finales, ses challenges et ses remises de prix qui, je l’espère pour beaucoup d’entre vous, verront l’accomplissement d’une belle saison 2016.

Eugène Mathy Président

SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF

SECRÉTARIAT de la COMMISSION PÉDAGOGIQUE

 Rue de la Pichelotte, 11 – 5340 Gesves  083.234.070  083.218.261  info@lewb.be  www.lewb.be – www.lewb.tv Permanences téléphoniques : Le lundi au vendredi de 09h à 12h et de 14h à 16h

 Rue de la Pichelotte, 11 – 5340 Gesves  083.234.075  083.218.261  commission.pedagogique@lewb.be  www.lewb.be – www.lewb.tv Permanences téléphoniques : Le lundi de 13h à 16h, le mardi et le jeudi de 09h à 16h

L’équimag N°85 Octobre 2016

Les rendez-vous d’Equi TV

V

ous êtes jeune cavalière d’obstacle ?

Vous avec entre 10 et 15 ans ? Vous rêvez, d’être habillée et équipée comme une pro ? Equi TV va vous faire une proposition qui pourrait vous intéresser dans les prochaines semaines : la HFI Academy.

Avec son partenaire Horse Fitform International, l’émission de la Ligue Équestre Wallonie-Bruxelles a décidé de sélectionner l’une d’entre vous pour représenter HFI pendant un an. Votre cœur commence à s’emballer, votre magazine favori commence à vous glisser des mains et vous vous demandez déjà comment être l’heureuse élue ? Pas de panique, Equi TV vous expliquera tout ça dans les semaines à venir. Mais pour les lecteurs de L’équimag, nous levons déjà un voile en ce qui concerne le processus de sélection. Pas de tirage au sort ou de vote du public par téléphone. Ici, il faudra mériter sa place !

En passant tout d’abord par une lettre de motivation dans laquelle vous nous expliquerez en quelques lignes votre histoire avec le cheval ou encore pourquoi vous devriez faire partie des finalistes. Sur base de cette première sélection, un jury composé de professionnels départagera alors les finalistes au cours d’épreuves

pratiques. Pas de panique, on ne va pas vous demander de sauter un mètre 60. Il s’agira plutôt pour vous, à travers divers petit tests, de montrer le respect que vous avez pour le cheval ainsi que votre habileté avec celui-ci. Le jury verra alors si vos valeurs de l’équitation correspondent bien à celle que nous diffusons au sein de la Ligue Équestre Wallonie-Bruxelles.

Une fois désignée, l’heureuse gagnante ne sera pas au bout de ses surprises. En effet, outre le sponsoring d’un an offert par Horse Fitform In-

Partenaire de Eurohorse et de Jos Verlooy et Harrie Smolders

ternational, des rencontres et des activités spécifiques viendront émailler cette année exceptionnelle. Vous ne tenez plus et voulez en savoir encore plus. Il vous faudra être attentive aux émissions d’Equi TV ces prochaines semaines (Ndlr : comme toute l’année d’ailleurs) car nous vous présenterons en détails la HFI Academy.

D’ici là, n’hésitez pas à revoir nos émissions sur le site internet de la LEWB (rubrique Equi TV) ainsi que sur la page Facebook de l’émission.

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L’équimag N°85 Octobre 2016

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Bruxelles Brabant Wallon Liège

Hainaut

Hainaut

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Luxembourg

Rigueur, pédagogie et convivialité Géré depuis plus de vingt-cinq ans par Isabelle Culot et son époux Eugène, le Manège de la Foresterie à Seneffe est une institution dans le milieu équestre hennuyer. Les nombreux événements qu’il organise ont contribué à sa réputation, tout comme son ambiance particulièrement conviviale. Pour en arriver là, Isabelle Culot s’est donné beaucoup de mal et continue à travailler assidûment…

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C’est sous l’impulsion de son mari Eugène qu’Isabelle Culot s’est finalement reconvertie dans le monde équestre il y a une vingtaine d’années, en reprenant le Manège de la Foresterie. La gérante et son époux ont investi dans les infrastructures en ajoutant une quinzaine de boxes, en rénovant les pistes et en apportant de nombreux aménagements. Isabelle Culot a également beaucoup travaillé avant de prendre en main la gestion des écuries. « Je suis allée me former dans d’autres manèges, j’ai passé mes brevets au Bloso et surtout, j’ai suivi beaucoup de cours », confie-t-elle.

La cavalière a également fait des sacrifices : « Je montais un peu avec mon ami Ludo Philippaerts et j’adorais le saut d’obstacles, mais j’ai dû arrêter car j’ai eu plusieurs accidents et je ne pouvais pas courir le risque d’en avoir d’autres alors que je devais m’occuper des écuries. Je me suis donc reconvertie dans le dressage un peu par défaut, puis j’ai pris goût à la discipline. » Partie de rien,

Crédit photo : Collection privée

e Manège de la Foresterie est implanté dans un cadre assez enchanteur, composé de prairies à perte de vue.

C’est ce qui a séduit Isabelle Culot et son époux Eugène lorsqu’ils ont acheté les installations il y a un peu plus de vingt-cinq ans. « Les infrastructures étaient en assez mauvais état, mais nous avons eu un coup de foudre pour les lieux », explique la gérante du Manège. Bien qu’elle souhaitait depuis toute petite travailler dans le monde équestre, Isabelle Culot a mis longtemps avant de réaliser son rêve. « Je viens d’une famille de médecins et mes parents voulaient que je fasse des études avant d’éventuellement me lancer dans les chevaux », raconte-t-elle. « Au décès de mon père, nous avons vendu tous les chevaux que nous avions à la maison et j’ai finalement travaillé durant dix-sept ans comme éducatrice pour les enfants placés sous la protection de la justice. »

Texte : Marie-Eve Rebts

Les activités sont nombreuses et diverses à la Foresterie où Isabelle Culot est installée depuis vingt-cinq ans.

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L’équimag N°85 Octobre 2016

Isabelle Culot est arrivée à force de travail à mener son cheval Likoto Hit au niveau national, et le couple prépare actuellement la Saint-Georges en s’entraînant avec Alexia Dewasme.

RETOUR DU HORSE-BALL Aujourd’hui, les cours d’obstacles à la Foresterie sont donnés par Elodie Mesman, une ancienne élève, mais Isabelle Culot assure toujours une bonne partie des leçons. « J’adore enseigner et transmettre des savoirs que moi-même je n’ai pas toujours eu facile à acquérir », précise la propriétaire de la Foresterie. « C’est aussi une activité qui permet des contacts avec les humains et les animaux. » L’expérience d’Isabelle Culot en tant qu’éducatrice lui a apporté des outils utiles pour enseigner, ainsi qu’une certaine rigueur. « Les cavaliers ne font pas ce qu’ils veulent aux écuries. J’essaye de leur inculquer une certaines discipline et un respect des lieux, des chevaux et des autres. Je suis assez stricte mais j’estime que c’est nécessaire. » Cette discipline n’empêche pas la convivialité au sein des écuries, qui organisent par ailleurs de nombreux événements tout au long de l’année.

Les membres de la Foresterie ont régulièrement l’occasion de se retrouver lors de soupers ou de soirées dansantes, mais aussi durant plusieurs concours hivernaux où la pédagogie prime toujours. Parmi les projets à venir, Isabelle Culot souhaite réintroduire des leçons de horse-ball, « car la discipline apprend l’équilibre, le travail d’équipe et amuse les poneys ». Elle et son mari ne se projettent cependant pas à très long terme, car ils envisagent un jour ou l’autre de passer le flambeau. « La gestion des écuries demande beaucoup d’énergie et sans doute qu’un jour nous vendrons. Mais en attendant j’adore toujours ce que je fais et je m’estime chanceuse d’aller travailler chaque matin dans un tel cadre ! » ●●

Jumping à Basècles les 17 et 18 septembre

Plus de 500 passages aux Ecuries du Faubourg

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es concours organisés aux Écuries du Faubourg à Basècles ont tendance à attirer beaucoup de cavaliers, et le jumping qui avait lieu le week-end des 17 et 18 septembre n’a pas fait exception à la règle. Un peu plus de 500 passages ont été enregistrés sur les deux jours, dont 340 pour la seule journée de dimanche. Cette affluence a obligé les organisateurs à supprimer l’épreuve de 80 cm et à réduire à 30 secondes le temps accordé entre le son de la cloche et le franchissement de la ligne de départ. Grâce à ces mesures et à une bonne discipline, la compétition a pu se dérouler sans encombre.

Eloïse Gallez

Virginie Vangeneberg s’est imposée dans le mètre devant plus de cent concurrents avec sa jument Tina de Roumont, qu’elle ressort en compétition depuis cette année. « Je l’ai eue à 2,5 ans, nous avons fait les épreuves de jeunes chevaux ensemble et nous avons tourné jusqu’au mètre 20 », raconte l’amazone. « Ensuite je l’ai arrêtée pendant plus de deux ans car elle a pouliné, et désormais nous reprenons les concours. » Virginie Vangeneberg a démarré la saison sur le mètre et a choisi de poursuivre sur cette hauteur, dans laquelle elle figure en tête du classement du challenge. Cette victoire à Basècles n’était en effet pas la première du couple… « L’épreuve du jour était une chasse, ce qui convient bien à Tina car elle est rapide, souple et peut tourner sur elle-même. J’ai donc essayé d’aller vite partout. »

Deuxième derrière elle, Cyril Crombez a tenté la même stratégie avec Marllon. « Il avançait sans me prendre la main donc c’était parfait, mais j’ai voulu aller trop vite au départ, ce qui l’a obligé à faire un gros saut et nous a fait perdre du temps pour prendre le tournant suivant », analysait le jeune cavalier. Cyril Crombez et son cheval tournent en compétition depuis maintenant un an, avec l’objectif pour le cavalier de monter sur de plus grosses épreuves. « Marllon a de l’expérience à un plus haut niveau et c’est pour évoluer que je l’ai acheté », racontet-il. « J’ai eu un peu de mal avec lui lors de nos débuts dans les hivernaux mais nous avons malgré tout terminé quatrièmes du challenge en 95 cm. Cet hiver je vais jouer le challenge du 105 cm et découvrir les épreuves du 115 cm, dans le but de faire une belle saison officielle dans le 110 cm l’an prochain. » M.-E.R.

Emma Gilgemyn

Combiné à Hoves le 18 septembre

La Ferme du Parc clôture la saison en beauté

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ette année, la Ferme du Parc aura à la fois ouvert et fermé la saison des combinés, avec un premier concours en avril et un dernier mi-septembre. Cette ultime date de la saison officielle a rassemblé une trentaine de passages, plus quelques concurrents hors-compétition dans la catégorie Accueil. Le niveau B fut le plus disputé et a été remporté par Pauline Swinnen avec son poney Sweet. Le duo concourt cette année en jumping dans le Pony trophy, mais a aussi participé aux deux combinés organisés à la Ferme du Parc cette saison. « Comme je monte ici, c’était l’occasion d’essayer », confiait la jeune cavalière. « De

plus, j’aime ce type de concours. J’ai commis quelques erreurs avec Sweet dans la reprise de dressage, lors de laquelle j’ai coupé quelques tournants et effectué un mauvais départ au galop. Pour le reste, tout s’est bien passé et nous avons fait un parcours correct en obstacles. » Pauline Swinnen s’est imposée dans le niveau B devant Nathan Vandal, qui a aussi remporté le niveau C. La catégorie D s’est quant à elle soldée par la victoire d’Emilie Staquet devant Ilona Boulengier et Manon Baert.

Pour la gagnante, cette victoire sonnait un peu comme une revanche. « Il y a un an, j’ai terminé ce concours à l’hôpital avec des fractures car mon cheval Emir et moi L’équimag N°85 Octobre 2016

avions chuté », commentait Emilie Staquet. « Depuis lors, je n’avais plus fait de compétition et mon seul but aujourd’hui était donc de terminer l’épreuve. » Contre toute attente, Emilie Staquet a non seulement décroché la meilleure note en dressage avec Icaro (un cheval de commerce), mais elle s’est aussi imposée avec son propre cheval. « Je voulais juste qu’Emir se comporte bien et il a été super. En dressage je n’avais pas mon mors habituel et en obstacle cela n’a pas été facile, mais malgré ça nous avons terminé sans faute. » Avant d’envisager de ressortir en compétition, Emilie Staquet prévoit toutefois de travailler encore un peu à la maison…

M.-E.R. 53

TREC à Wayaux du 9 au 11 septembre

Un événement qui prend de plus en plus d’ampleur

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n seulement trois années d’existence, le TREC de la Belle Ecurie à Wayaux a su s’imposer comme une date incontournable auprès des cavaliers. Pas moins de quarante-deux participants adultes ont en effet été recensés, plus sept enfants de 5 à 14 ans auxquels était réservée une catégorie « T0 » inventée par les organisateurs. Ces derniers ont une fois de plus innové avec un POR (Parcours d’Orientation et de Régularité) traversant le Golf de la Bruyère et incluant une chasse au Pokémon pour les T3.

Cette catégorie a été remportée en solo par Florence Hurlet avec son mulet Jacob, tandis que Manuela Derycke et Thoumsin Gilles se sont imposés par équipe. Le duo vainqueur du niveau T2 était quant à lui composé de Céline Dubois et de Caroline Vadé, qui participait à son premier TREC. « Céline est la propriétaire de Malo, le cheval que je monte, et elle pratique le TREC », raconte la cavalière. « Quand elle m’a proposé de l’accompagner, je n’ai pas hésité une seconde. Son expérience nous a été très utile dans le POR, notamment pour imposer le rythme. Le plus difficile pour moi a été la maîtrise des allures car

j’étais en licol, mais ce premier concours était une belle expérience. » Les autres vainqueurs du jour étaient Laura Dewit en solo T2 ainsi que Valentine Lacroix et Maurine Labar dans la T1 par équipe. Sans oublier Aurélie Leclercq, qui s’est imposée en T1 individuel. Cette dernière pratique uniquement le TREC à l’occasion du concours de Wayaux, auquel elle participe depuis le début car il a lieu dans ses écuries. « D’habitude, Venus et moi faisons du spectacle et du dressage », précise Aurélie Leclercq. « Même si le TREC n’est pas la discipline de ma jument, elle passe partout ! Le POR n’a pas été facile puisqu’il fallait parcourir 17 kilomètres seule, mais le PTV (Parcours en Terrain Varié) s’est super bien passé. » Même si elle participait avant tout pour son plaisir, la cavalière était particulièrement satisfaite de cette journée et de sa victoire car il y a quelques semaines, sa jument a connu de graves problèmes de santé. « Venus a passé quelques jours en clinique à cause d’une paralysie de l’intestin et j’ai failli la perdre. J’ai attendu jusqu’au dernier jour avant de décider si je prenais ou non le départ du concours, mais elle m’a prouvé qu’elle était très en forme ! » M.-E.R.

Dressage à Baudour le 11 septembre

Le Louchier ouvre le championnat GHO

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e 11 septembre, les écuries du Louchier à Baudour organisaient un concours de dressage qui faisait aussi office de première manche du championnat GHO. Près de 120 passages ont été enregistrés et quelques cavaliers d’autres groupements ont pris part à la compétition, à l’image de Gisèle Cantillon (GHCR) qui a remporté la M4 avec Dicaprio.

D’autres cavaliers ont enchaîné plusieurs belles performances, comme Sophie de Bruyne qui a terminé deuxième de la L6 niveau 2 et troisième de la A6 de niveau 2.

Cette régularité lui a permis de prendre la première place provisoire du championnat de niveau 2. « Je peux toujours compter sur ma jument Topaze de Hurtebise, car elle est très régulière », confiait la cavalière. « C’est d’ailleurs ce qui nous permet d’être bien classés dans les challenges du GHO et de la LEWB. » Le couple pratique pourtant le

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dressage depuis peu de temps : « Avant nous faisions de l’obstacle mais j’ai arrêté il y a deux ou trois ans. Nous avons eu un peu de mal au début en dressage, mais maintenant Topaze joue vraiment le jeu. À Baudour le sol fort souple n’a pas joué en sa faveur et lui a causé quelques pertes d’équilibre, mais je suis contente de ses prestations. » Sixième de la A6 de niveau 1 et dixième de la E5 du même niveau, Méline Carton figurait quant à elle à la troisième place du championnat de sa catégorie derrière Beverley Paree (Fijustisse van’t Welthof) et Laurent Licini (Folef van de Hooilanden). La jeune cavalière se réjouissait de cette place, même si son objectif actuel n’est pas de se classer en compétition. « Ma jument, Quisquis Warande Z, m’appartient depuis seulement cinq mois. Elle était sortie en compétition par son ancienne propriétaire, Amandine Harpigny, mais elle reste très anxieuse et technique », expliquait Méline L’équimag N°85 Octobre 2016

Carton. « L’objectif est donc avant tout d’apprendre à nous connaître et nous amuser.

Contrairement aux concours précédents, nous avons su rester zen à Baudour et Quisquis était bien détendue. J’ai néanmoins été surprise de découvrir ma place au classement du challenge ! » M.-E.R.

Au calendrier 02/10 : Jumping à Basècles 02/10 : Dressage à Ghlin 08-09/10 : Jumping Indoor à Ghlin 29/10 : Intercercles jumping à Ghlin 30/10 : Intercercles dressage à Ghlin

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Bruxelles Brabant Wallon Liège

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Luxembourg

Cap sur les trois étoiles La Ligue équestre Wallonie-Bruxelles peut compter sur de nombreux jeunes cavaliers de talent en concours complet et Laura Logé en fait indéniablement partie. Étudiante de troisième année en droit, la cavalière de Lasne, 21 ans, parvient à mener de front une carrière sportive dans une discipline exigeante et espère franchir un nouveau palier dans les semaines et mois à venir.

Texte : Christian Simonart

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dekerke qui a influencé la suite de sa carrière. « Pendant cinq ou six ans j’ai beaucoup monté pour Lara. Je travaillais ses jeunes chevaux ou ceux qui restaient à la maison lorsqu’elle partait en concours. Lara me donnait beaucoup de cours et essayait aussi de me donner une chance de progresser en compétition en me confiant des chevaux expérimentés. Je lui dois beaucoup car elle m’a énormément appris. »

PRÊTE POUR LES BELLES ÉPREUVES Championne de Belgique juniors en 2013 avec Lilly Maleen et vice-championne de Belgique jeunes cavaliers en 2014 avec Fiona, Laura a depuis lors réussi de nombreux classements au niveau international 1 et 2 étoiles et s’est

Crédit photo : Collection privée

’est souvent le cas dans le Brabant wallon, c’est au sein du Poney Club de la Papelotte, à Waterloo, que Laura Logé a découvert l’équitation... et le concours complet. « Mes parents ne sont pas du tout issus du milieu équestre mais, suite à mon insistance, ils ont consenti à m’inscrire en stage chez Anne Thiry quand j’avais 7 ans », se souvient la jeune Lasnoise. « J’ai directement accroché et je n’ai même jamais arrêté ! C’est aussi à la Papelotte que j’ai découvert le complet et cette discipline s’est rapidement imposée comme une évidence à mes yeux.

Larissa Pauluis a bien réussi à me donner goût au dressage mais c’est vraiment le complet que j’aime. » Passée chez Larissa Pauluis à plusieurs reprises, c’est aussi sa collaboration avec Lara de Lie-

même imposée lors du CIC 1 étoile de Jardy fin juillet. « Je me suis cassé la clavicule l’année passée après une grosse chute à Merksplas lors du championnat de Belgique jeunes cavaliers. Il m’a fallu du temps pour revenir mais j’ai vite retrouvé la confiance grâce à mes chevaux et les résultats sont rapidement revenus.

Là, mon objectif est de débuter les concours 3 étoiles. » Pour atteindre cet objectif, Laura ne peut plus compter sur Fiona, vendue l’an passé... « Cela n’a pas été facile de s’en séparer car Fiona était mon premier cheval. Mais, c’était une décision de sagesse... Elle était un peu trop respectueuse pour faire du cross et se faisait peur en sautant trop haut », poursuit l’étudiante en droit qui peut compter sur deux autres montures en plus de Lilly Maleen. « Deux chevaux prêts pour faire de belles épreuves. Ils n’attendent même que moi... Il s’agit d’Absolut Allegro, un 8 ans, et de Quartz de Lerchenberg, un hongre de 12 ans que mon copain, Alexis Gomez, m’a confié et qui a déjà tourné au niveau 3 étoiles. » Désormais installée à Wauthier-Braine avec ses chevaux, Laura souhaite découvrir le haut niveau mais reste aussi les pieds sur terre, bien consciente qu’il est difficile de se faire une place au soleil dans le milieu... « Il n’est pas évident de se faire un chemin dans les chevaux.

C’est même très difficile d’en vivre et c’est aussi pour cela que je poursuis mes études. J’ai toujours adoré le droit et qui sait, peut-être qu’un jour je pourrai associer mes deux passions... »

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À 21 ans, Laura Logé (ici avec Absolut Allegro) possède déjà un beau palmarès en concours complet mais en veut encore plus, et cela passera nécessairement par le niveau 3 étoiles.

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Jumping au Country les 17 et 18 septembre

Chloé Van Hove championne des Brabants

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prochaine. J’aimerais aussi trouver un nouveau cheval pour préparer la relève de Queen et de Tango qui ont respectivement 12 et 17 ans. » Elle aussi présente en finale avec Axioma Satori Sine Prato, Vanessa Buytaert a terminé l’épreuve avec sept points de pénalité après avoir assuré le sans-faute la veille. « Axioma est une jument de 16 ans. Nous l’avons depuis qu’elle a 1 an et je la sors en concours depuis ses 7 ans. Axioma n’est pas la plus rapide mais je peux serrer les virages avec elle », précisait la cavalière du Country qui se fait plus rare en concours... « J’essaie de combiner avec mon travail (Ndlr : elle est vétérinaire) et il est rare que je participe à un championnat, par manque de temps. Ici, c’était plus facile vu que c’était à la maison. » Ch.S

Crédit photo : www.nathaliegeerlandt.be

son », racontait la cavalière de Chaumont-Gistoux. « Comme les chevaux n’avaient plus rien fait pendant plusieurs mois, j’avais fixé Libramont comme premier objectif de ma saison. » Là-bas, Chloé a remporté deux épreuves dont la finale de la Coupe de Wallonie. Elle a ensuite enchaîné avec un succès dans le mètre 25 en plus de l’inter-équipes au Haras de Longpré et a quasiment tout gagné à l’écurie du Happeau dans la foulée. « J’y ai gagné une selle mais aussi une qualification pour participer aux Longines Masters de Paris avec deux chevaux. C’est génial ! » Cette réussite, Chloé l’a donc aussi confirmée au Country où elle s’est qualifiée sans mal pour la finale avec Queen S Z avant de s’y imposer devant Sébastien Vigneron (Cakewalk). « Je compte disputer plus d’inter la saison

Crédit photo : www.nathaliegeerlandt.be

es cavaliers du GHCR ont été malmenés les 17 et 18 septembre sur la piste du Country qui accueillait également les licenciés du groupement HGVBB pour un concours articulé autour du championnat des Brabants. Sur les neuf épreuves disputées à Overijse, toutes ont été remportées par les cavaliers du HGVBB. Toutes, sauf une ! Et pas n’importe laquelle puisque c’est le championnat des Brabants qui est revenu dans l’escarcelle du GHCR grâce à Chloé Van Hove.

En très grande forme, cette dernière n’en est pas à son coup d’essai. On peut en effet affirmer sans détour qu’elle a marqué la deuxième moitié de sa saison de son empreinte... « J’ai été opérée au petit doigt en fin d’année dernière et j’ai seulement pu recommencer à monter, doucement, au début de cette sai-

Le podium du championnat des Brabants

Chloé Van Hove et Queen S Z

Complet à Court-Saint-Etienne le 11 septembre

La Chapelle aux Sabots fait le plein

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e concours complet était de retour à Court-Saint-Etienne le 11 septembre dernier. Pour son deuxième concours du genre de la saison, la famille Pierrin a une nouvelle fois pu compter sur l’engouement des cavaliers qui étaient près de 200 à s’aligner dans l’une des quatre catégories du jour : 60 et 80 cm chevaux et poneys. Manoé Moreau, 14 ans, avait un large sourire à l’issue de son cross dans l’épreuve 60 cm chevaux. Cavalière de la Ferme Rosier, à Bierges, et élève de Christian Chabot depuis 7 ans, la cavalière s’alignait avec Serenade, 14 ans. « Mon objectif était de m’amuser ! Surtout parce que cela n’avait pas été le cas à Marchin lors du concours précédent. Ma jument

était super chaude et je n’arrivais pas à la gérer. J’espérais aussi réussir un parcours correct dans le cross car ce n’est pas souvent le cas... » L’amazone de Rixensart pouvait finalement être contente de son concours à Court-SaintEtienne. « C’était le concours des grandes premières », souriait Manoé. « Nous avons terminé le cross sans faute, de même que l’hippique. Serenade était beaucoup plus calme et j’ai bien su la gérer. Il faut dire que j’étais particulièrement motivée à l’idée de bien faire... » Pauline De Leeuw s’alignait dans la même épreuve avec Antalia de Croissart, une jument de 11 ans qui débute à peine dans la discipline. « Il s’agissait du deuxième cross pour la

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jument et moi-même », précisait d’ailleurs la cavalière de Lasne. « Lors de notre première sortie, à Ciney, nous avions enregistré deux refus sur le cross mais c’était déjà très positif pour une première. » Sans faute dans l’hippique, Pauline et Antalia ont cette fois aussi réussi le sans-faute dans le cross. « C’est super, je suis très contente de ma jument, une grosse boule d’énergie », souriait Pauline. « En cette fin de saison, l’objectif était de l’habituer à l’ambiance des concours. Pour le reste, elle a un grand potentiel pour le cross et l’obstacle. Il nous reste à nous améliorer en dressage et je prévois d’ailleurs quelques sorties dans cette discipline pour y parvenir. » Ch.S.

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Championnats de dressage les 24 et 25 septembre

De belles surprises aux Foins

A

près les championnats de saut d’obstacles qui ont sacré François Brichart (championnat) et Marc Goffin (championnat des As) au Haras des Avelines, ce sont les championnats de dressage qui ont délivré leurs verdicts sur la piste du manège des Foins, fin septembre. Et si certaines catégories n’ont pas été aussi disputées qu’attendu, toutes ont sacré de beaux champions et... de belles surprises.

Les cavaliers de dressage se sont illustrés durant deux jours à Grez-Doiceau les 24 et 25 septembre dans l’espoir de s’imposer dans les critériums des Foins (niveau 0), juniors (niveau 1) et seniors (niveau 2) ou dans les championnats juniors (niveau 2) et seniors (niveau 3).

Certains s’alignaient sans réelle prétention à l’entame de la compétition mais ont finalement été sacrés, à l’image d’Irina Pekarskaya qui s’est imposée dans le critérium des Foins avec Urraca, une jument lusitanienne... du manège des Foins. « Je monte Urraca depuis six mois, à raison de deux ou trois leçons particulières hebdomadaires avec David (Ndlr : Van Den Driessche) », expliquait Irina qui adore la jument. « Elle est super douce, agréable et a toujours envie de collaborer. Mon premier objectif avec elle était que l’échauffement se passe bien samedi matin car elle a tendance à avoir peur des autres chevaux. Heureusement cela s’est bien passé et notre reprise aussi. » Le couple était bien lancé et s’est finalement imposé à l’issue de la compétition... « L’objectif n’était pas vraiment de gagner. C’était même plutôt une surprise ! J’étais d’ailleurs déjà surprise des 75% de ma première reprise », avouait-elle. « Ce résultat m’a motivée pour la suite et j’étais bien décidée à ne rien lâ-

Le podium du championnat seniors

cher dimanche... La suite ? Je dispute peu de concours sur la saison car je m’occupe généralement du secrétariat des juges lors des compétitions. Mon but est surtout de continuer à évoluer et à progresser. » Le championnat seniors, disputés sur le niveau 3, a quant à lui été remporté par Annie Janssens (Rebel de Ligneuville) devant Anne Majerus (Bailey des 4 Chemins). « Je tournais exclusivement en jumping avant d’acheter Rebel, un cheval de dressage dont je suis tombée amoureuse », racontait la cavalière d’Orbais. « J’ai donc changé de voie pour lui et cela se passe plutôt bien, même si nous sommes peu sortis

en compétition pendant un an afin de régler un problème au niveau des changements de pied. » Comme Irina Pekarskaya, l’amazone était également surprise au moment de monter sur la plus haute marche du podium... « Je n’avais pas l’ambition de gagner car je pensais qu’il y aurait des couples bien meilleurs que nous, qui débutons dans le niveau 3. J’ai finalement gagné la première épreuve et la kür, de même que le classement général du championnat, une surprise totale mais aussi une belle récompense. Rebel et moi devons encore progresser mais cette victoire est un bon stimulant. Nous disputerons encore les deux derniers concours de la saison avant de travailler cet hiver afin de revenir meilleurs en début d’année prochaine. » À noter également les succès d’Aude Wyckmans (Hoppenhof’s Angel) dans le critérium juniors, de Djessy Petitjean (Quasino) dans le critérium seniors, et de Cyril Vancaster (Eilat de St Corneille) dans le championnat juniors.

Christian Simonart

r Au calendrie 07-09/10 : Jumping à l’écurie CVH 14-16/10 : Jumping indoor à Bornival 16/10 : Dressage à l’écurie CVH 23/10 : Gala de clôture de dressage à Bornival 28-30/10 : Gala de clôture de jumping à Bornival Les cinq premiers du Critérium des Foins

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L’équimag N°85 Octobre 2016

L e Salon du che va l de B r ux e l le s

BRUSSELS HORSE DAYS 14, 15 & 16/10/2016 Tour & Taxis

Bruxelles Brabant Wallon Liège

Hainaut

Namur

Namur

Luxembourg

Une vie autour des chevaux Cavalière de concours complet, monitrice et propriétaire des écuries d’Ardenelle, à Corroy-le-Château, depuis un peu plus d’un an, Pauline Lambermont mène de front plusieurs activités dans le domaine équestre. À 24 ans, elle peut déjà se vanter d’un beau bagage au contact des chevaux. Avide d’apprendre, elle espère aussi briller sur les terrains de concours et amener ses jeunes chevaux sur la scène internationale.

Texte : Christian Simonart

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epuis toujours, la vie de Pauline Lambermont est articulée autour des chevaux ! Avec des parents maréchauxferrants qui s’illustraient en dressage (pour la maman) mais aussi dans l’élevage de chevaux de trait (pour le papa), pratiquer l’équitation s’est rapidement imposé comme une évidence... Après avoir débuté à 5 ans sur son Shetland, c’est vers 8 ans qu’elle découvre le concours complet avec le poney d’une amie. « J’ai ensuite acheté un poney de 4 ans, Wendy, que j’ai formé et qui tourne d’ailleurs toujours en complet aujourd’hui avec Leylou Boey, une cavalière du manège de la Papelotte. » Le début de la carrière de Pauline est par ailleurs étroitement lié au poney club de Waterloo. Après sa quatrième secondaire, c’est là-bas en effet qu’elle a réalisé son premier contrat d’apprentissage durant deux ans. C’est aussi Anne Thiry, la gérante des lieux, qui l’a aidée – au même titre que Geoffroy de Jamblinne – à se

qualifier pour le championnat d’Europe junior en 2010. C’était l’époque de Quiller du Marais, un cheval qui faisait partie du programme EWalCo et avec lequel elle a participé à plusieurs concours internationaux 2 étoiles.

Après un nouveau contrat d’apprentissage de trois ans chez Geoffroy de Jamblinne, chez qui elle débourrait les produits de l’élevage de la Salle et travaillait les chevaux de concours, Pauline s’est mise à la recherche d’une installation équestre avec ses parents. « Nous habitions Jodoigne et voulions si possible rester dans le Brabant wallon ou du moins à proximité », explique-t-elle. C’est finalement à Corroy-leChâteau, dans la province de Namur, que la famille s’est installée et plus particulièrement aux écuries d’Ardenelle qui étaient à vendre depuis plusieurs années. « Il y avait pas mal de nettoyage et de travaux à prévoir mais le potentiel des installations nous séduisait, de même que leur localisation, proche du Brabant wallon. »

LE MONDIAL DU LION EN 2017 ?

Pauline et ses parents se retrouvent désormais à la tête d’une infrastructure conséquente mais à taille humaine qui comprend trente-quatre boxes, un manège de 20x50m, une piste extérieur de 20x60m, sept paddocks et un rond de longe. « Depuis notre arrivée, nous avons changé tous les boxes du premier couloir, nous avons construit les douches et salles de pansage et aménagé les paddocks. Les projets ne manquent pas puisque nous voulons encore changer les boxes des propriétaires, le sol des pistes et les pare-bottes et installer un marcheur quatre chevaux et un solarium. Cela se fera progressivement... » Parallèlement à l’aménagement de ses installations, Pauline dispense aussi quelques cours (elle a en poche le monitorat niveau 1) et sort ses chevaux en compétition. « Pour le moment j’ai trois chevaux qui tournent en compétition, dont deux à moi (Ndlr : Balou de la Salle et Chicos) », poursuit-elle. « Je place beaucoup d’espoirs sur Balou. À 4 ans, il a été sacré champion du GHCR et a terminé le championnat de la LEWB au troisième rang. Cette saison, à 5 ans, il a réalisé six cross corrects sur sept et a terminé dixième au championnat de Belgique à Genk. Il a déjà disputé son premier concours en M et a aussi réussi le sans-faute tant dans le cross que dans l’hippique. C’est prometteur ! » Tellement que Pauline tentera de qualifier Balou pour le championnat du monde des 6 ans en 2017... « J’adore me mettre des objectifs et travailler pour les atteindre ! », souligne encore l’amazone qui entend aussi ressortir en inter dès l’année prochaine. ●● Pauline Lambermont et Balou de la Salle évoluent désormais au quotidien aux écuries d’Ardenelle et espèrent encore briller sur les terrains de complet en 2017.

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Dressage à Falisolle le 11 septembre

Sortie prometteuse pour Davinci

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omme toujours à Falisolle, la compétition de dressage organisée le 11 septembre dernier a connu un vif succès avec de nombreux cavaliers en piste tout au long de la journée. Engagé dans l’Accueil et la E5, Jean-Bernard Nizet s’alignait avec Davinci, un hongre de 8 ans à peine castré et... débourré ! « Il a été débourré quatre semaines avant le concours », confirmait le cavalier de Falmagne. « Et nous l’avons castré car il n’y avait aucun intérêt de le laisser entier. Il est d’ail-

Manon De Smedt et Laika

leurs beaucoup mieux dans la tête depuis lors... » Pour cette toute première sortie en concours, les attentes du cavalier se voulaient logiquement raisonnables... « L’objectif était de lui montrer une autre piste, de le familiariser avec les autres chevaux et de voir comment il allait se comporter », déclarait Jean-Bernard Nizet. « Je suis très satisfait de son comportement. Il a été très courageux, il a continué à avancer et n’a pas trop regardé. Il y avait déjà une belle

évolution dans la E5 par rapport à l’Accueil. Il était plus à l’aise et plus coopératif. » De quoi voir plus loin... « C’était très bien pour une première et certainement très prometteur car il a du potentiel. C’est un chouette cheval qui s’est fort calmé. Il a perdu pas mal de muscle depuis sa castration et son débourrage mais nous allons désormais nous atteler à le remuscler correctement. » Âgée de 12 ans, Michaella Michel a déroulé sa reprise dans le E5 avec Idaho, son poney de 10 ans. Cavalière de l’Etrier d’Argent, elle évoluait à domicile... « J’ai commencé les concours cette année après avoir réussi mon étrier d’or », racontait-elle. « Je fais parfois des combinés mais surtout du dressage. Cela se passe bien et je suis d’ailleurs bien classée au challenge du Niveau 0. » Michaella était satisfaite de sa reprise avec Idaho... « J’essaye à chaque fois d’améliorer ma reprise par rapport à la précédente. Ici j’étais toutefois plus à l’aise dans l’Accueil car elle se déroulait dans le manège intérieur où j’ose davantage mettre Idaho en avant. Cela s’est également bien passé dans le E5 mais j’aurais pu mieux faire, notamment en soignant davantage mes coins. »

Ch.S.

Championnats à Châtelet les 17 et 19 septembre

Qannanga et Sowhat en progrès Elle aussi sans faute sur 90 cm, Virginie Tilmant a également connu quelques déboires ces derniers mois avec Sowhat de la Lunotte, son hongre de 10 ans. « Nous nous sommes fait peur dans le mètre et c’est la raison pour laquelle nous sommes redescendus en 90 cm en début de saison », signalait la cavalière de Macquenoise. « Cela se passe mieux aujourd’hui, aussi grâce à l’aide de Mathieu

Godart qui sort Sowhat dans le mètre 15 et le mètre 20. Ici, je voulais réaliser le sans-faute mais surtout terminer le parcours car nous avions été éliminés une semaine auparavant à Bioul. Cela s’est finalement bien passé et j’ai l’impression que Sowhat a pris du plaisir. Nous essayerons de remonter dans le mètre 5 durant les hivernaux. » Ch.S. Urbanie Riche et Dextera

L’équimag N°85 Octobre 2016

Crédit photo : Photo Evénement

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’est sur la piste du Haras du Bouly que se sont disputés les championnats du GHC les 17 et 18 septembre. On retiendra les victoires de Jonathan Soquet (Amethys) dans le mètre 20, de Sébastien Lasseaux (Uranie) dans le mètre 10, de Raphaël Blavier (Nirvana) dans le mètre et enfin d’Urbanie Riche (Dextera) dans le 90 cm poneys.

Le dimanche matin, l’épreuve de 90 cm était remportée par Manon Bertrand et Qannanga Z, une jument de 8 ans qui appartient au cousin de la cavalière. « Je l’ai remise en route car elle était au refus il y a un an. Elle avait peur des obstacles et ne voulait plus en approcher. Il a fallu un long travail de remise en confiance », soulignait l’amazone de Laneffe. « Qannanga avait aussi le bassin déplacé, ce qui fait qu’elle sautait de travers. Nous avons fait appel à l’ostéopathe et le problème est aujourd’hui résolu.

Cela fait désormais quelques semaines que nous terminons enfin nos parcours sur 80 et 90 cm. » À Châtelet, Manon et Qannanga ont terminé leur deux épreuves sans pénalité... « Deux parcours très positifs ! Qannanga était bien relâchée et allait bien sur la barre. Le but est de poursuivre cette progression, d’y aller prudemment et d’ensuite remonter dans les hauteurs. »

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Jumping à Moustier les 24 et 25 septembre

Crédit photo : Photo Evénement

La journée des premières Jonathan Soquet et First d’Aulne

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e soleil était bien de la partie le 24 septembre dernier au manège de la Ferme de Froidmont qui organisait une journée de concours classique à la veille du traditionnel inter-équipes. En grande forme comme en témoigne sa victoire dans le championnat du GHC huit jours plus tôt à Châtelet, Jonathan Soquet s’est une nouvelle fois imposé dans le mètre 20, cette fois avec First d’Aulnes. Pas

encore habitué aux victoires pour sa part, Guillaume Marcolin a signé son tout premier succès de la saison dans le mètre poneys avec Binky, son hongre de 11 ans. « Le parcours était technique mais cela allait encore », déclarait le cavalier de La Kalamine. « Je visais un parcours sans faute et cela s’est très bien passé. J’avais des bonnes sensations, hormis pour le premier obstacle sur lequel je suis venu trop près. La

suite a heureusement été mieux. » Très content de cette première victoire, Guillaume avance une explication assez simple... « Binky est en boxe depuis une semaine et il apparaît plus en forme, plus énergique. Il m’embarque même un peu alors qu’il se traîne d’habitude sur les parcours lorsqu’il est en prairie. » Engagé dans l’épreuve suivante, la 90 cm chevaux, Antoine Pierson est sorti de piste sans la moindre pénalité et sur un bon chrono avec Nistria de Saint-Godart, une jument de 18 ans qu’il monte depuis un an. « C’est un cheval de manège, une ancienne jument de complet », racontait le cavalier du Cheval Roy, à Mornimont, qui tourne en 90 et 100 cm. « L’objectif est surtout de l’avoir calme. À la maison, Nistria est assez molle mais elle est tout à fait différente une fois en concours. Il s’agit de notre premier sans-faute ensemble mais je suis conscient que mon parcours n’était pas parfait.

J’ai eu de la chance sur certains obstacles... La suite ? Je dois essayer de l’avoir plus calme en piste pour avoir plus de contrôle. » Ch.S.

Concours à Lausprelle le 25 septembre

Du dressage pour la forme

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’écurie de la Chapelle organisait son traditionnel concours de dressage de fin de saison le 25 septembre dernier. Les cavaliers y étaient présents en nombre puisqu’on dénombrait un peu plus de cent reprises sur la journée. Cavalière du GHO, Marine Daems s’était déplacée avec Tornade, son poney de 20 ans, pour disputer les E5 et E7 dans le Niveau 0. « J’aime participer aux concours avec Tornade pour le sortir un peu mais aussi pour modifier ses habitudes », déclarait l’amazone de Fossesla-Ville qui n’était toutefois plus sortie en concours depuis un hivernal au Haras du Bouly en début d’année.

« Mon objectif à Lausprelle était de faire mieux qu’à Châtelet où cela ne s’était pas bien passé du tout. Tornade était trop chaud, ne répondait pas à mes aides et s’est traversé durant toute la reprise. Cela s’est heureusement mieux passé ici, surtout dans le E5. Comme mon poney a 20 ans, il disputera encore un ou deux concours juste pour s’amuser et se tenir en forme. La saison prochaine, je m’alignerai en jumping avec mon autre cheval, Gwarana du Lisquet, une jument de 4,5 ans que je dois encore débourrer. » Elle aussi engagée dans les mêmes épreuves à Lausprelle, Séverine Bouchat montait

Camembert de Haistreux, un hongre de 8 ans qui lui appartient depuis cinq ans. « Nous avons fait du jumping jusqu’en juillet 2015 lorsque je me suis blessée après deux chutes sur la même semaine », racontait la cavalière de Mettet qui mise désormais sur la sagesse. « C’était notre troisième concours de dressage de la saison.

Les deux premiers ont été disputés au GHCR et tous servent plutôt de préparation à la saison prochaine. » Séverine Bouchat se montrait satisfaite de sa sortie à Lausprelle... « Camembert est un cheval d’obstacle à la base. Il faut donc un peu de temps pour qu’il s’adapte à plus de soumission et de rectitude. Il était bien ici à Lausprelle. À moi surtout de travailler ma position et la fixité des jambes et des mains. » Ch.S.

r Au calendrie 09/10 : Pré-finale Pony Trophy à Châtelet 23/10 : Finales Challenges dressage à Châtelet 29-30/10 : Finales Challenges jumping à Châtelet

Amaury Dewever et Macadam

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Publi-rédactionnel

Brussels Horse Days : zoom sur l’animation et les spectacles Les Brussels Horse Days, c’est un Salon du Cheval à Bruxelles accueillant de nombreux exposants sur le thème du cheval. C’est une fête rassemblant plus de 150 chevaux, c’est un événement couvrant trois pistes où se succéderont animations, démonstrations et spectacles. Et ce sont en plus deux soiréesspectacles exceptionnelles : Epona, par l’équipe professionnelle de Sylvie Willms et les cascadeurs.

3 PISTES POUR UN SALON VIVANT Une grande piste bordée de tribunes, une plus petite entourée des boxes et des stands des éleveurs et artistes, et une piste ronde pour plus d’intimité avec le public, seront occupées toute la journée. L’animation sera divertissante, tour à tour rythmée, colorée, impressionnante, élégante, chargée d’émotion ou drôle pour faire vibrer tout le public; l’animation sera didactique, pour élargir notre conception du monde du cheval à d’autres idées, d’autres techniques, d’autres sensations et d’autres aspirations. De plus l’occasion sera belle de découvrir un grand nombre de races d’équidés. Une variété de styles : tout petit ou très lourd, blanc ou noir, rustique ou élégant, ibérique ou américain, et même aux longues oreilles, chacun sera la vedette de son show ! Et à propos de show, épinglons le Caval Show, concours de spectacles du samedi après-midi.

LES SOIRÉES-SPECTACLES : EPONA Des artistes internationalement connus se produiront sur la grande piste le vendredi et le samedi soir, exprimant en apothéose des Brussels Horse Days une symbiose homme-

cheval tendant vers la perfection : des moments intenses d’esthétisme, d’audace et d’amour. Après une première partie permettant de découvrir quelques artistes de qualité, place au fantastique spectacle Epona par Sylvie Willms et ses cascadeurs.

Willms est un nom bien connu en Belgique et alentours, et pour cause ! Une histoire de famille : 300 ans de savoir équestre coulent dans ses veines ! Et Sylvie a commencé sa carrière très tôt : elle a 3 ans lors de son premier spectacle, au millénaire de Bruxelles !

En 1984, Philippe Gruss l’inscrit au Festival Mondial des Artistes de Demain à Paris. Âgée d’à peine 5 ans, elle remporte le prix du plus jeune artiste... À 17 ans, Sylvie et sa famille rejoignent le Royal Horse Gala, ce qui leur donne notamment la chance de se produire devant la reine d’Angleterre pour son jubilé puis, en 2002, les Willms intègrent pour une décennie Appassionata, le plus gros spectacle équestre au monde. Ces années de tournées internationales forgent à Sylvie une expérience du spectacle inégalable.

Le spectacle Epona, c’est Sylvie Willms entourée d’une équipe exceptionnelle. Née de l’union d’un être humain et d’une jument, Epona était une divinité puissante, adorée des Gaulois puis des Romains, apparaissant soit sous sa forme humaine, soit sous

BRUSSELS HORSE DAYS - 14, 15 & 16/10/2016 - TOUR & TAXIS

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la forme d’un cheval blanc. Elle était la protectrice des chevaux, des guerriers et des cavaliers. Le mythe sert de base au spectacle Epona : un duo de chanteurs lyriques (Sylvia Giepmans & Sylvain Muster) pour présenter (en bilingue) l’univers poétique de Sylvie Willms mêlé à celui, explosif, des voltigeurs et cascadeurs…

Pour rendre hommage à la déesse et au lien fusionnel qui l’unissait aux chevaux, Sylvie présente entre autres plusieurs numéros de liberté ainsi qu’un pas de deux avec sa maman, en référence à la supposée double identité de la déesse, tandis que les voltigeurs cascadeurs représentent la caste guerrière protégée par la déesse Epona : cascades, voltige cosaque, joutes, chevalerie, poste hongroise… figurent au programme, prouesses sportives et techniques réalisées par des artistes professionnels habitués à se produire dans le monde entier et à travailler régulièrement pour le cinéma et les télévisions : Martial Berger, Loïc Teutsch, Yann Cotte, Hassen Bouchakour, Yann Vaillé.

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Bruxelles Brabant Wallon Liège

Hainaut

Liège

Namur

Luxembourg

Une ascension toujours constante À seulement 15 ans, Sophie Jamar concourt déjà en niveau 5. Cette jeune cavalière de dressage a commencé en bas de l’échelle et a gravi les échelons les uns après les autres, année après année, toujours avec le même cheval. Un parcours sans aucune fausse note.

Pourtant, rien n’était joué d’avance pour la cavalière et sa jument frisonne Zoé.

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’est au concours C2 de Mont-Le-Soie en septembre dernier que Sophie Jamar et Zoé ont déroulé leur première reprise en S4. Le couple a obtenu une belle deuxième place et surtout un pourcentage de 68,13%. Un objectif atteint mais aussi une revanche pour la cavalière tandis que certains n’auraient pas misé sur elles. « On pense que Zoé est une arabo-frisonne », précise Sophie. « Elle n’avait pas de papier lorsqu’on me l’a offerte. » Bien avant d’en arriver à ce niveau, Sophie a effectué ses débuts en équitation de façon très classique. « Maman m’a inscrite au C.E. le Jonckeu alors que je devais avoir 3 ans et demi. À 7 ans, nous avons déménagé et j’ai poursuivi ma passion au Transvaal à Spa. » Quelques mois plus tard, ce fut la rencontre qui allait tout changer. « Une amie de ma mère, voulait que j’essaye sa jument de 3 ans pour voir son comportement avec un enfant. Plus je la montais et plus je l’adorais. Trois mois plus tard, elle était à moi pour de bon. » Entre Sophie et Zoé, la complicité n’a cessé de croître. La cavalière peut laisser libre court à ses envies de compétition tandis que les succès ne tarderont pas à poindre... Deux ans plus tard, en 2011, la jeune fille de 10 ans entame une saison d’obstacle en 80 cm. « Ma mère tenait à ce que je fasse du dressage en parallèle. » Le couple accède à sa première finale au Jumping International de Liège, tant en jumping qu’en dressage. « J’y ai remporté la finale et le challenge du niveau 0 en dressage. » C’est le début d’une longue succession de victoires pour le couple en dressage. « L’année suivante, j’ai encore fait une double saison, toujours en 80 cm en obstacle et en niveau 1 en dressage. » À nouveau, Sophie et Zoé ravissent la

Texte : Amandine Dumont Photo : Jean Lauwerens

coupe de la finale au JIL et celle du challenge de dressage. La cavalière décide alors de se consacrer uniquement au dressage.

À BONNE ÉCOLE À partir du niveau 2, Sophie et Zoé remportent non seulement le challenge du GEPL mais aussi celui de la LEWB. Même scénario dans le niveau 3 avec en plus la victoire en RLM. « Cette année-là, j’ai pu compter sur les leçons de Laureen Poncelet. Mais celle qui est toujours à mes côtés depuis le début, qui me suit et me conduit partout et qui est d’un soutien sans faille, c’est bien sûr ma mère, Nathalie Soyer. » En 2015, le couple monte donc en M+. « Nous avons terminé deuxièmes en finale et premières en RLM. » Le couple s’est finalement classé quatrième au challenge M+ et deuxième à celui de la RLM. « Cette saison, j’ai continué en M+ afin d’accumuler des points de handicap. » C’est donc une année de transition pour

Sophie Jamar et Zoé ont gravi les échelons les uns après les autres et évoluent désormais avec bonheur dans le niveau 5. Une belle réussite !

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le couple qui vient juste de monter dans le niveau 5 en septembre. « Zoé est une jument extraordinaire. Elle est très volontaire et à l’écoute mais elle ne peut outrepasser les défauts de sa race tels que le pas ou la nuque trop serrée. Mon objectif était d’atteindre le niveau 5. Désormais, j’envisage d’aller jusqu’en Inter 1. » À l’école professionnelle de Waremme en section équitation, Sophie est en apprentissage chez Jérôme Schneiders à Saint-Vith depuis janvier. « Je suis à bonne école chez lui. J’y suis engagée pour mes deux dernières années scolaires et peut-être pour ma septième. Mon rêve serait de devenir cavalière professionnelle… » Avec Jérôme Schneiders comme patron mais aussi comme coach, Sophie espère poursuivre son ascension avec Zoé. « La relève est assurée car maman m’a offert une jeune pouliche Oldenburg l’année passée. Elle a 15 mois et il faudra donc attendre avant de nous retrouver en compétition. » ●●

Crédit photo : Jean Lauwerens

Dressage C2 le 4 septembre

Retour en force

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’est à Mont-le-Soie, un C2 organisé par l’Ecole d’Equitation du Jade, qu’Olivier Carlens a ressorti Foxtrott du Jade. Un retour couronné de succès puisque le couple a remporté l’épreuve des 5 ans avec un très beau pourcentage de 80,60%. « On a dû l’arrêter deux mois après avoir été obligés de le castrer », précisait le cavalier semi-professionnel.

Malgré cette période de convalescence, Foxtrott ne semblait pas avoir perdu de sa superbe. « Le trot et le galop étaient vraiment au top. Il est très métronomique dans ses allures. À 5 ans, il a déjà beaucoup d’équilibre. » Il faut dire que Foxtrott possède déjà un beau palmarès. Il a en effet remporté la médaille de bronze du championnat de Belgique des Jeunes Chevaux à 3 ans et a été sacré numéro un en France la même année. « C’est avant tout un cheval très fiable. Il n’a peur de rien et reste imperturbable quoi qu’il arrive. Il a beaucoup de souplesse et d’élasticité mais celles-ci sont encore en devenir. Foxtrott a vraiment un énorme potentiel. » Si cette saison est une année de transition pour le cheval suite à son opération, Olivier pense déjà à la suite. « D’abord le championnat de Belgique à Gesves puis on se préparera pour les 6 ans et la Saint-Georges. » Olivier pourra bien sûr compter sur sa mère et coach, Jessie Marchand, pour atteindre ses objectifs. À la troisième place avec 78,80%, on retrouvait Shawnee Martel et Fürst de Niro. « Fürst avait vraiment une très belle attitude, telle qu’on l’attend chez les 5 ans », commentait la cavalière. « Il se portait bien haut devant tout en restant très actif et assis derrière. » Fürst a d’ailleurs récolté un 8

Olivier Carlens et Foxtrott du Jade

pour le galop, la soumission et l’impression générale. « C’était l’une de nos meilleures reprises. Le trot avait une bonne amplitude. » Acheté en Allemagne à 2,5 ans, Shawnee a elle-même débourré son cheval. « J’ai été épaulée par différents entraîneurs comme Christiana Appel, Dominique Mohimont ou encore Linda Meisch. Sans oublier ma mère, Danièle Werres, qui est toujours à mes côtés quand je monte. » Comme Olivier, Shawnee pense à l’avenir. « On vient de terminer à la cinquième place du cycle national ce qui est pour moi un très bel aboutissement au milieu de tous ces cavaliers professionnels.

On va se préparer pour les 6 ans mais je ne veux pas bousculer mon cheval. S’il n’est pas prêt, on attendra. »

A.D.

Jumping à Filot

Heka reste une guerrière

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ls étaient plus de cinquante couples à se disputer la victoire dans le mètre 10 à Filot le 4 septembre dernier. Mais c’est Alain Soquette sur la selle de Heka qui l’a emporté avec une deuxième phase sans faute bouclée en 26,81 secondes. Si le cavalier professionnel n’a pas éprouvé de grosses difficultés sur ce parcours, il a dû faire confiance à sa monture, propriété de Nancy Finck. « Lorsque j’ai commencé à la travailler il y a un an environ, Heka était au refus », confiait Alain. « Voilà quelques concours qu’elle termine ses parcours corrects dans cette hauteur. Elle recommence à bien rouler et je peux petit à petit lui faire plus confiance. Elle nous a toutefois éliminés dans l’épreuve suivante, sur le mètre 20. » C’est un travail de longue haleine et qui n’est pas encore terminé que le cavalier a effectué avec la jument. « Je prends mon temps avec elle car si elle est très qualiteuse, elle se fait vite peur. Elle est très chaude et a une bouche délicate. Du coup, elle n’a pas une très bonne galopade mais elle est très respectueuse et ne fera pas de barre. Le souci est qu’elle saute fort et se laisse beaucoup de marge. Dès lors, notamment dans les combinaisons, la distance est mauvaise et elle s’arrête. Son cavalier ne peut pas se permettre beaucoup d’erreurs car elle ne pardonne pas grand-chose. Mais elle a un très bon coup de saut et a acquis de la technique. » Alain reste convaincu que la jument ne tardera pas à monter dans le mètre 20. « Avec sa propriétaire, Nancy, c’est notre objectif. Elle en est largement capable malgré son mètre 58 et son caractère ! » Avec un chrono de 27,87 secondes, Sarah Gelaesen et Pisa ont ravi la seconde place. « Il y avait beaucoup d’options et donc de virages courts, ce que préfère Pisa », expliquait la cavalière d’Awans. « Elle tourne partout et sautera quoi qu’il arrive. Elle est très à l’aise sur cette hauteur. » En un an, le couple a lié une grande complicité. « Malgré son expérience, elle n’était pas au top lorsque je l’ai reçue. Mais c’est une jument très volontaire et qui fera tout pour nous sauver. Avec elle, j’ose prendre tous les risques. Elle ne regarde rien, ne s’arrête jamais et est très rapide. » En tête du classement provisoire des Juniors, Sarah espère bien poursuivre sur sa lancée.

A.D.

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Dressage le 11 septembre

Un concurrent inattendu Crédit photo : Jean Lauwerens

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’est au RCE L’Eperon à Angleur que Laurent Quirin a choisi de venir tester Edivina, une jument appartenant à Sarah Lecoste et Christine de Scheemaeker. Engagé dans la M4, le cavalier national a remporté l’épreuve sur la selle de la jument Oldenburg. « Je suis très satisfait pour une première sortie », commentait Laurent. « Je dois encore apprendre à la connaître un peu plus mais il y a beaucoup de positif. » Comme le prouvent les 65,83% obtenus par le couple... « Je pense que l’on pourrait encore aller chercher quelques points en corrigeant quelques détails techniques. Mais Edivina est une petite machine, très chic, expressive dans ses allures mais également volontaire et de très bon caractère. » Cavalier professionnel sponsorisé par Maehdros, Laurent Quirin a estimé que la jument était prête pour ce niveau. « En fin de saison, je ne risque pas de bouleverser les classements du challenge. On va poursuivre cet hiver au Dressageplace et on décidera si on monte de niveau. Tout va dépendre de Sarah, sa propriétaire, qui se remet actuellement d’une opération du genou. » À la deuxième place avec 63,61%, on retrouvait Virginie Cambron et Nembo de Lacousance. « À part le Kurzkehrt où il garde les postérieurs vissés au sol, tout le reste était meilleur que d’habitude », précisait la cavalière d’Hannut. « Le trot, tant rassemblé que moyen ou allongé, était ample, bien enlevé et élastique. » Virginie était ainsi agréablement surprise de ses pourcentages. « C’est l’un des meilleurs sentiments que j’ai eus sur la reprise depuis le début de la saison. » Malgré son passé en complet, Nembo n’est pas toujours facile à gérer. « Même s’il est plutôt froid, il est fort à l’œil. Je dois être avec lui tout le

Elise Mestre et Dexter

temps. Il a toutefois bon caractère. Il est plutôt élégant et possède trois bonnes allures. Si les changements de pied passent bien, les appuyers sont encore à travailler car ils manquent de pli et il a tendance à perdre sa cadence. » L’année passée, Virginie et Nembo avaient déjà remporté le challenge GEPL dans ce niveau. « J’espère réitérer cette saison et préparer une Kür pour 2017 », concluait la cavalière.

A.D.

Jumping à Eupen

Une victoire sur le fil

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Crédit photo : Photo Sport Event

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es 19 septembre dernier à Eupen, dans le mètre 25, Pauline Genon s’est imposée en tête du classement avec Vamiro. Le couple a bouclé son barrage sans pénalité en 41,14 secondes. « Le parcours était assez technique », précisait la cavalière de Theux. « Il fallait faire attention au contrat de foulées dans les lignes. Quant au barrage, il fallait oser prendre les options et galoper lorsque c’était possible. » Pauline pouvait compter sur Vamiro pour prendre quelques risques. « Il a beaucoup de cœur. Il a une bonne galopade et sait tourner très court.

Je suis passée dernière et au vu des autres barragistes, je devais viser le correct avant tout. » En effet, sur les cinq couples à se disputer le barrage, seuls deux d’entre eux, dont Pauline et Vamiro, ont réussi le sans-faute.

La cavalière était également engagée avec I-Diego de la Sure, un hongre né chez elle et qu’elle monte depuis deux ou trois saisons. « Je le connais mieux que Vamiro et j’ai donc pris plus de risques avec lui. » Si le couple a réalisé le meilleur temps, 37,55 secondes, une barre les a cependant privés de la victoire. Ils terminent donc à la troisième place de l’épreuve. « Mon objectif est de terminer le Master Tour bien classée mais je vise plus haut avec ces deux chevaux-là. » Avec un petit centième de retard, Maude Lunebach a dû se contenter de la deuxième place avec Gillian K. « C’est un peu râlant de passer si près de la victoire », confiait la cavalière de Flémalle. « Je l’ai repris avant le dernier obstacle, pensant bien faire, alors que j’aurais dû le lâcher.

D’autant que Gillian a de très grandes foulées. En général, je mise plus sur le galop que sur les virages courts. » Entraînée par Alain Soquette, Maude a déjà essayé quelques mètres 30 avec Gillian cette saison. « Il est très respectueux et me sauve si nécessaire. À 10 ans, il a acquis de l’expérience et je sais que je peux compter sur lui. » Depuis un peu plus d’un an qu’elle l’a, Maude a su trouver les bons boutons. « Cette saison, nous sommes sortis un peu partout. Nous avons même participé à l’inter de Lummen où nous étions quatrièmes

Vera Falkenberg et Ektor M

le deuxième jour. Nous verrons pour 2017 si nous tentons le Master Tour du GEPL ou si on s’essaye à la Botte d’Or. » A.D.

r Au calendrie 8-9/10 : Jumping à Flémalle 15-16/10 : Jumping à Cheratte 22-23/10 : Jumping à Welkenraedt 23/10 : Dressage à Jeneffe 23/10 : Pony Trophy à Flémalle

L’équimag N°85 Octobre 2016

30/10 : Attelage à Cheratte 01-02/11 : Finales GEPL au Jumping International de Liège 13/11 : Finales C2 dressage à Jeneffe

Luxembourg

Bruxelles Brabant Wallon Liège

Hainaut

Namur

Luxembourg

Un premier paddock paradise en province de Luxembourg Les esprits s’ouvrent, les consciences se développent... le bien-être du cheval est de plus en plus au centre des discussions. On en parle un peu, beaucoup, mais finalement, peu passent réellement à l’action. Eric Geerdens, un brin visionnaire mais surtout passionné investi, a décidé de retrousser ses manches et de construire le premier paddock paradise en province de Luxembourg, dans la commune de Léglise plus précisément. L’homme intrigue, intéresse... ses stages affichent complets aussitôt annoncés !

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orsqu’on est passionné, les barrières se lèvent au propre comme au figuré. Eric Geerdens n’est pas amoureux des chevaux depuis toujours, mais quand il se découvre un nouvel amour, il le vit intensément et s’intéresse sans limite à sa nouvelle conquête, à son bien-être plus particulièrement. « Originaire de Waterloo, j’ai aspiré à une autre vie en 2011.

Emmanuelle et moi avions envie de grands espaces, de grand air, d’autre chose. Nous sommes venus, non pas nous perdre, mais nous retrouver à Nivelet où nous avons acheté une maison avec un peu de terrain », explique l’homme qui raccrochait là sa carrière de maquettiste. « Les anciens propriétaires avaient deux Shetlands et ne comptaient pas les emmener dans leur nouvelle habitation... Nous leur avons naturellement proposé de les garder. C’est dingue... mais c’est de là que tout a débuté ! » « Très vite, ces poneys très âgés ont souffert de pathologies comme la fourbure ou le cushing.

Nous ne pouvions les laisser comme ça. Ne connaissant personne dans la région, j’ai trouvé sur internet une vétérinaire d’Enghien spécialiste dans les problèmes de pieds. Elle est venue à plusieurs reprises et m’a imprégné de sa vision quant à la gestion du quotidien d’un cheval... Au bilan, terrible constat, nous sommes à côté de la plaque ! La manière dont nous faisons vivre nos chevaux, que ce soit en box ou totalement en prairie, est source de déséquilibre physiologique pour eux, parfois grave. Une fois ce paramètre bien intégré, la passion est née mais surtout, l’envie de tout savoir, de tout comprendre et de faire le maximum pour eux », raconte ce passionné à présent investi d’une vision et d’une mission qu’il souhaite partager.

PADDOCK PARADISE ET ­PARAGE NATUREL Eric Geerdens s’est d’abord intéressé au pied du cheval. Comme le dit l’adage « pas de pied,

Texte et photo : Catherine Winand

Paddock paradise, parage naturel,... pour Eric et Emmanuelle la priorité est d’optimiser le bien-être de leurs protégés.

pas de cheval » ou « bon pied, bon oeil », le cheval révèle tous ses secrets dans ses sabots.

Eric Geerdens commente : « Ce type de parage respecte le pied et la nature du cheval. Un bon équilibre biodynamique du pied est en effet essentiel au maintien d’un cheval sain. L’objectif est de retrouver un pied qui s’adapte naturellement à son environnement, un pied qui vit. Suite au parage naturel, on constate plusieurs bénéfices comme l’épaississement de la muraille et de la sole, une fourchette qui s’assainit et la qualité de la corne qui s’améliore. » Mais ce n’est pas tout, car Eric Geerdens a vite compris que pour optimiser le bien-être de ses protégés, c’est toute la gestion quotidienne qu’il fallait revisiter. « Le parage naturel, c’est bien mais seulement si les autres aspects de la vie du cheval sont aussi considérés. Son alimentation est primordiale... Mais aussi sa mobilité et les environnements qu’il va côtoyer sur la journée. Pour son équilibre, le cheval a besoin de parcourir de longues disL’équimag N°85 Octobre 2016

tances, de marcher sur des sols de différentes consistances, de manger peu mais très souvent... Je me suis alors lancé dans l’aventure et j’ai créé un paddock paradise. » « Ce projet a demandé beaucoup de temps et d’énergie mais c’est aujourd’hui une satisfaction énorme car nous vivons avec des chevaux qui affichent une belle forme, une bonne santé et qui respirent le bonheur ! » Eric et Emmanuelle proposent à présent des stages au grand public et ce, afin de donner accès aux informations et aux visions modernes quant à la gestion du cheval et de son bien-être. Les thèmes abordés par Eric Geerdens et les intervenants extérieurs sont bien sûr le parage naturel et le paddock paradise, mais aussi, la podologie équine, la diététique équine ou encore, la communication intuitive. ●● Plus d’informations sur les stages sur www.vanupieds.be

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Championnat de jumping les 10 et 11 septembre

135 couples se sont disputé les podiums Crédit photo : Photo Evénement

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e traditionnel championnat de saut d’obstacles du GHS s’est déroulé le weekend des 10 et 11 septembre sur le champ de Foire de Libramont. Même si certains cavaliers avaient misé sur d’autres jumpings, communautaires par exemple, qui se tenaient simultanément, le rendez-vous a conservé l’engouement de la majorité des cavaliers de la région. Depuis quelques années déjà, ce sont les catégories les plus hautes qui sont les plus disputées. Dans l’épreuve reine, la coupe est revenue au régional de l’étape, Nicolas Lorant. « Ce qui me plaît avec ce type de concours, c’est de pouvoir faire plusieurs parcours sur la même hauteur et la même piste lors d’un même week-end, un peu comme en C2. Le championnat nous permet de réaliser deux journées de concours près de chez nous alors qu’un C3 est souvent sur une seule journée », témoignait le vainqueur du championnat 120 cm. « Je ne pensais pas du tout obtenir ce résultat car j’ai passé le mois d’août dans la poussière des livres pour préparer ma seconde session. Mon objectif était donc de me remettre en route avec mes chevaux. Je suis plus que satisfait de leurs performances ! », ajoutait le Libramontois. « Action de la Hart s’est montré très constant en signant des parcours corrects sur les 3 manches. Cela fait trois ans que je le monte et deux ans que nous sommes sur le 120 cm.

J’espère pouvoir aller un peu plus loin encore

Le podium du mètre 20

avec lui. Il m’a appris beaucoup et je pense qu’ensemble, nous pourrions encore gravir quelques centimètres. » Dans les plus petites hauteurs, Kevin Robaye s’est illustré en remportant le 80 cm chevaux avec Pénélope. « C’est ma première année de concours et donc mon premier championnat.

J’ai vraiment adoré cette formule de concours.

Il y a trois manches et il faut se qualifier pour prendre part à la finale, ce qui ajoute une petite pression supplémentaire », expliquait le jeune cavalier de Rulles. « Au départ, je

participe à chaque jumping pour me faire plaisir. Je visais ici plutôt une deuxième ou une troisième place mais il est vrai que je m’étais aussi particulièrement entraîné avec ma coach, Céline Hubert, pour ce rendez-vous. » « Je monte Pénélope depuis l’été dernier.

Nous avons un bon feeling ensemble alors j’ai voulu débuter les concours cette année avec elle. Ce week-end, nous avons réalisé trois parcours sans faute ainsi que le barrage. On s’en est donc très bien sorti. »

C.W.

Dressage à Libramont le 17 septembre

Peu d’engouement pour le championnat GHS

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a superbe piste du champ de Foire de Libramont semblait bien vide le samedi 17 septembre, jour choisi pour organiser le championnat GHS de dressage. Seuls 58 passages ont eu lieu pour ce concours de fin d’été. Un nombre un peu léger pour Philippe Beguin, membre de la commission dressage. « Les points positifs, on peut toujours en trouver comme le bon temps, mais il faut être réaliste ; cela n’a pas attiré les foules. Et au niveau des résultats, il faut vraiment aller voir dans les grandes catégories pour trouver des prestations de qualité car j’ai l’impression que dans les plus petites catégories les cavaliers se cherchent encore. Il y a donc encore du travail pour ceux-ci. » Une jeune demoiselle qui n’est pas passée à côté de son concours, c’est Emma De Wachter. À 14 ans, elle poursuit une belle progression avec une belle maîtrise, un grand calme et déjà une belle expérience. Sur Elbow, elle décroche la première place dans l’épreuve A6 niveau 1 et elle récidive, cette fois avec

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Emma De Wachter L’équimag N°85 Octobre 2016

Colourful Dew-Drop, sur le M3 niveau 3. « Mes deux chevaux étaient vraiment super », se félicite-t-elle. J’ai réalisé quatre sorties cette année et j’ai décroché deux premières place au GHS. Durant l’inter-groupements, nous avons été moins bons. Nous avons encore une grande marge de progression.

Nous devons notamment encore travailler la précision. J’ai l’impression qu’Elbow pourra aller plus haut. Avec Coulourful, j’ai changé de catégorie, passant de L à M durant la saison et cela n’a pas posé de problème.

Nous essayerons d’aller le plus haut possible avec ces chevaux. Ils n’ont sans doute pas les meilleures allures, mais il y a encore moyen de progresser. » Dans la catégorie M3, Emma devance Fabienne Defourny (Freaky Friday) de trente centièmes et Julie Dessauvages (et Don Juan) de près de trois pourcents. Pour les organisateurs, l’espoir est sans doute de pouvoir compter sur un plateau plus étoffé pour un prochain championnat.

Th.L.

Monte américaine à Sommerain le 18 septembre

Cinquante chevaux pour le plus grand DEA de la région

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es concours de monte américaine ne sont pas légion dans la province de Luxembourg. Toutefois, le 18 septembre, ce sont plus de cinquante chevaux qui ont participé au DEA qui s’est déroulé à Sommerain, entre Houffalize et Gouvy. « Nous avons notamment pu compter sur la participation de l’équipe de Jessy Goossens qui avait déplacé une dizaine de chevaux », se félicitait Jean-Philippe Robert, propriétaire du cercle équestre hôte. « Cela a permis à certains de nos élèves de participer à leur premier concours. Et nous avons eu de belles surprises avec des places pour Marine Paquay, Cécile Habrant, Noémie Knott ou encore Marine Winand. » Jean-Philippe Robert sent aussi que la monte américaine commence à s’implanter. « Nous ne sommes que deux dans la province, mais on sent un plus grand intérêt. Les professionnels de la monte classique nous considèrent toujours comme des cow-boys ; cette manière de penser est encore bien vivace. Les liens entre les deux montes sont d’ailleurs peu nombreux. Toutefois, on voit que le niveau monte petit à petit. On fréquente de plus en plus de cavaliers de la région dans les compétitions européennes. » Éleveur, Jean-Philippe Robert avoue aussi que les chevaux de qualité sont peu nombreux. « Cela ne fait que trois ou quatre ans que je peux proposer des produits de qualité, mais ce n’est pas encore fréquent. » La jeune Charlize Chilliade est arrivée à la monte américaine un peu par

hasard. « C’est simplement parce que je désirais faire de l’équitation et que le cercle le plus proche proposait de la monte américaine », avouaitelle. « C’était mon deuxième concours et je suis satisfaite. Ma jument, Arizona, est un peu fainéante mais j’aime travailler avec elle. J’avais réalisé quelques entraînements spécifiques la semaine précédente et finalement tout s’est bien passé avec des places d’honneurs dans les deux épreuves où je me suis présentée. » Th.L.

Dressage à Libramont le 18 septembre

Haupert et Finaud, un couple ambitieux

Mazarine Delaey

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e cercle équestre de Libramont a oublié pour une fois les concours d’obstacles afin d’accueillir des journées de dressage, dont un C2 qui a enregistré plus de quatre-vingts passages. La cavalière Joëlle Haupert s’y est imposée dans les 4 ans, une catégorie qui n’accueillait que trois concurrentes. « C’est un peu léger au niveau participation », avouait-elle. « Mais c’est parfois aussi agréable. 74%, c’est déjà une bonne prestation, mais j’ai déjà reçu un 77,7%. » De quoi se féliciter de la qualité de Finaud, son hongre hanovrien, dont le père est Fidertanz. « Je l’ai acheté à 3 ans en Allemagne. Il présente un très bon mental, une grande disponibilité dans le travail et une facilité dans l’apprentissage. Il a trois bonnes allures et surtout un très bon pas et galop. Il faudra cependant encore travailler l’équilibre, mais, au vu de son jeune âge, je pense que c’est normal. » La jeune Mazarine Delaey alterne les concours de dressage et de jumping avec des succès à la clé. « Nous avons décroché une première

place dans la catégorie poneys niveau A (reprise E et A) avec ma ponette alors qu’elle m’a offert une deuxième place en 80 cm le weekend précédent », soulignait-elle. « J’ai aussi décroché une deuxième place dans le niveau 2 en reprises A et L avec mon deuxième poney Chaman. » La cavalière se félicite aussi du niveau de ses compagnons de concours. « Ils sont irremplaçables. Grâce à eux, je peux compter sur des bons résultats dans les deux disciplines. Ils ont un cœur d’or et un moral d’enfer. Ils savent quand ils sont sur un terrain de concours et veulent me faire plaisir. Ces résultats ne m’ont pas surprise et j’ai pris beaucoup de plaisir. Toutefois, ce n’est pas toujours une sinécure car ils ont tous les deux de très forts caractères. » Au niveau luxembourgeois, pointons aussi les succès de Marie-Aline Hellepute en 6 ans avec Flinstone, de Marie Morosini et Divaldi en RLM niveau 4, celui d’Emma De Wachter et Colourful Drew-Drop en M4 niveau 3, de Julie Dessauvages et Don Juan sur le niveau 3 L7, ou encore le doublé de Florence Hotton et Attila de la Chavée dans le niveau 2.

Th.L.

r Au calendrie 09/10 : Pony-Games à Nantimont 16/10 : Dressage à Clairefontaine 26/11 : Souper du GHS 12/11 : Puissance à Hatrival 13/11 : Obstacles à Libramont 19 et 20/11 : Obstacles à Hatrival 11/12 : Obstacles à Libramont

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L’équimag N°85 Octobre 2016

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L’équimag ! Si tel est le cas, répondez correctement à la question ci-dessous et envoyez-nous votre réponse par e-mail à redaction@lequimag.be de même que vos coordonnées complètes (nom de la personne abonnée, adresse et numéro de téléphone) pour le 24 octobre..

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Sujet : Concours Jumping de Liège.

Question : quel couple a remporté le Grand Prix de la Province de Liège en 2015 ?

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Rubrique réalisée par Gaëlle Colinet

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Fouganza : chaussettes adultes Minichaps

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Compositi : guêtre Protech Front

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Focus

L’intégration par le cheval Qui se promène dans les rues de Louvain-la-Neuve peut régulièrement apprécier le passage d’une remorque, tirée par un cheval de trait. Depuis quatre ans, l’Asbl La Cordiante se charge en effet de l’arrosage de plantes vertes et du ramassage de poubelles dans la cité universitaire. Une initiative écologique, mais aussi un magnifique projet social : La Cordiante est avant tout un service d’accueil de jour pour personnes handicapées mentales.

Texte : Kim Schoukens

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e juin à septembre, La Cordiante sillonne les rues de Louvain-la-Neuve à raison de trois journées par semaine, mais également celles de la commune voisine de Mont-Saint-Guibert et de Tubize, dans l’Ouest du Brabant wallon.

Pour tirer une remorque munie d’un impressionnant réservoir d’eau, l’Asbl villersoise peut compter sur la puissance et la docilité de ses juments Comtoise et Ardennaise : Quinoa et Charmante. Une initiative d’Yves Kayaert, lui-même meneur accompli. « La Cordiante existait déjà en 1989 », explique Yves Kayaert, son président. « Il s’agissait d’un centre d’activités sportives et aventure pour jeunes avec un handicap mental. On remarquait toutefois que les jeunes arrivaient à un certain âge où force était de constater qu’ils n’avaient pas les compé-

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tences pour un travail adapté. Les débouchés existaient bien, mais il y avait lieu de créer un service permettant de stimuler ces jeunes adultes. » L’une des activités menées concerne le travail avec les chevaux. Celui-ci comprend notamment l’arrosage des bacs à fleurs publics et le ramassage de poubelles. À Louvain-laNeuve, l’Asbl couvre tout le centre-ville et déverse entre 1.500 et 2.500 litres d’eau par jour.

Chaque jument tire une remorque remplie d’eau de pluie, munie d’une pompe alimentée par un panneau solaire. Les équipes se composent d’un meneur/éducateur et d’un bénéficiaire. Le ramassage de poubelles s’effectue soit en vélo électrique avec remorque adaptée, soit avec le cheval. L’équipe est alors composée d’un meneur/éducateur et de plusieurs bénéficiaires.

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GRAND CAPITAL SYMPATHIE Pour assumer cette tâche qui requiert à la fois puissance et calme, il s’agit de bien choisir les chevaux : « J’ai trouvé Quinoa dans le Jura et Charmante chez un maraîcher. Nous ne sommes pas des militants du cheval de trait, mais pour assumer ce rôle, il fallait des chevaux à sang froid, calmes et bien dans leur tête, car en ville, on rencontre des situations changeantes tout le temps. Et en même temps, il nous fallait de la puissance pour tirer une remorque de plus d’une tonne », continue-til. Mais le calme et la puissance de ces chevaux ne sont pas les seules critères : « Les chevaux ne doivent pas être trop grands, et donc trop impressionnants, afin que notre public (Ndlr : les personnes à déficience mentale) reste en confiance. » Avant de se mettre au travail avec les juments, les jeunes reçoivent une éducation théorique et pratique. Encadrées par les éducateursmeneurs diplômés – capable de mener en toutes circonstances – toutes les personnes avec un handicap mental suivent une formation de groom et savent donc parfaitement s’occuper de Quinoa et Charmante. Un travail qui apporte épanouissement, apprentissage et sens des responsabilités.

L’Asbl propose par le biais de cette activité d’arrosage une belle association sociale-environnementale. Sociale parce qu’elle permet l’intégration de la personne déficiente mentale et environnementale par l’utilisation du cheval mais aussi d’un panneau solaire qui permet d’amener l’eau dans les bacs à fleurs. « Le cheval n’est pas moins efficace qu’un camion et il jouit en outre d’un grand capital sympathie. Les gens à Louvain-la-Neuve viennent voir le cheval et connaissent son nom.

Le cheval est une bonne solution en ville. »

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