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Port autonome de Liège

Dans un contexte international difficile, le Port de Liège maintient ses activités en 2022 et augmente ses investissements en faveur de la multimodalité.

Plus de 19 millions de tonnes de marchandises ont transité par les 33 zones portuaires liégeoises, soit une baisse de 2 % par rapport à 2021 (-389.203 tonnes) (trafic global eau-rail-route). Le trafic fluvial du Port autonome de Liège affiche un léger recul en 2022 et s’est établi à 14,5 millions de tonnes, en baisse de 3 % par rapport à 2021.

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A l’instar des ports maritimes, le trafic de conteneurs enregistre également une diminution avec près de 89.520 EVP (équivalents-vingt-pieds) manutentionnés sur les trois terminaux à conteneurs du Port de Liège (-21 %).

Ces diminutions résultent des diverses crises mondiales, des perturbations de la chaîne logistique mondiale, de la crise énergétique, du conflit en Ukraine et du déclin de la sidérurgie à froid.

Le Port autonome de Liège investit plus de 15 millions d’euros en faveur de la multimodalité!

Malgré les multiples crises traversées actuellement, le Port autonome de Liège maintient ses investissements prévus visant toujours à renforcer et à améliorer les infrastructures portuaires liégeoises existantes. Parmi ces investissements d’un montant total de plus de 15 millions d’euros répartis sur 2022 - 2023, majoritairement cofinancés par la Wallonie et l’Union européenne, soulignons: l l’extension du terminal à conteneurs de Liège Trilogiport, l la construction de nouvelles infrastructures d’accostage à Hermalle-sous-Huy, l le prolongement du Port des yachts, l le réaménagement en zone bimodale (reliée à la route et au rail) du site de l’ancienne gare de triage du Port de Monsin qui permettra de renforcer les trafics ferroviaires.

Ces divers projets sont actuellement en cours d’étude et/ou de réalisation.

La plate-forme multimodale Liège Trilogiport a poursuivi son essor en 2022. Elle bé- néficie à ce jour d’un terminal à conteneurs et de cinq halls logistiques totalement opérationnels, pour une superficie totale de 212.600m², soit 2/3 de la plate-forme en activité! La construction de quatre halls logistiques pour une superficie totale de près de 100.000m² (Jost Group / WDP) est actuellement en cours et devrait être finalisée à l’automne 2023.

Extension du terminal à conteneurs de Liège Trilogiport

En pleine expansion depuis 2016, le terminal à conteneurs de Liège Trilogiport (actuellement d’une superficie de 3,6 hectares) va être doté de 5,8 hectares supplémentaires. Cette extension, qui sera finalisée au printemps 2023, permettra à la société DPW Liege Container Terminals de répondre aux besoins de ses clients et d’accroître ses activités liées au transport de conteneurs.

La plate-forme logistique serait dès lors entièrement achevée à l’automne 2023.

Le chiffre d’affaires du Port autonome de Liège s’élève en 2022 à 5.204.610 €, soit une augmentation de 5,5 %.

Selon Willy Demeyer, Président du Port autonome de Liège, «cette baisse générale de nos trafics résulte non seulement d’un fort ralentissement économique mondial mais également des nombreuses perturbations de la logistique des conteneurs et des conséquences du conflit en Ukraine. Toutefois, le Port autonome de Liège poursuit, avec la Wallonie, son programme ambitieux d’investissements en faveur de la multimodalité, ce qui nous permet de répondre pleinement aux objectifs de la Déclaration de Politique Régionale du Gouvernement wallon en termes de report modal (c’est-à-dire le transfert du trafic de marchandises de la route vers le rail et/ou la navigation fluviale).»

Selon Emile-Louis Bertrand, Directeur général du Port autonome de Liège, «le Port autonome de Liège travaille en continu sur divers projets pour développer la multimodalité tel s le développement de la plate-forme multimodale Liège Trilogiport, la nouvelle extension de 5,8 hectares du terminal à conteneurs de Liège Trilogiport prévue au printemps 2023, le développement de projets liés au rail et à la multimodalité.» quai de Maestricht, 14 B 4000 Liège tél. +32 (0) 4 232 97 97 info@portdeliege.be www.portdeliege.be

Plus de 18.000 emplois directs et indirects sont générés par les entreprises privées actives sur les sites portuaires du Port autonome de Liège (étude de la Banque nationale de Belgique). Le Port de Liège demeure un levier de développement socioéconomique important pour la région.

Comment les employeurs résistent-ils à la crise énergétique ?

Actuellement, les employeurs posent à Group S, le prestataire de services RH, de nombreuses questions liées à la crise énergétique et à la forte inflation qui se traduit par des indexations successives. Force est de constater que la majorité des questions portent sur la manière dont les employeurs peuvent aider financièrement leurs collaborateurs en cette période difficile. Group S répertorie les questions les plus fréquentes.

Les crises économique et énergétique qui sévissent actuellement suscitent des inquiétudes. Cela vaut certainement aussi pour les entrepreneurs et les chefs d’entreprise qui expriment leurs préoccupations auprès de l’instance qui est leur premier interlocuteur en matière de RH: leur secrétariat social. Group S a dressé la liste des questions les plus souvent posées par les employeurs.

Voici les six questions les plus fréquentes et leurs réponses.

1. Les employeurs peuvent-ils verser une prime pour aider leurs collaborateurs à faire face aux coûts élevés liés à la hausse des prix de l’énergie?

Oui, c’est possible. Tout employeur est libre d’accorder une prime à un collaborateur à tout moment. Aucun régime socialement avantageux n’est toutefois prévu pour une telle prime. Elle est donc intégralement soumise à l’ONSS et au précompte professionnel.

2. Les employeurs peuvent-ils, de leur propre initiative, indexer les salaires des collaborateurs avant le moment où le secteur prévoit une indexation automatique des salaires?

Une indexation automatique des salaires ne s’applique qu’au moment où elle est prévue, selon le secteur ou la commission paritaire. Vous souhaitez cependant «aider» vos collaborateurs à supporter l’augmentation du coût de la vie ou des prix de l’énergie en attendant cette indexation, vous pouvez opter pour une prime temporaire, versée mensuellement ou trimestriellement, mais qui s’arrête lorsque l’indexation doit être appliquée. Nous revenons alors au mécanisme de prime décrit à la question 1.

3. Quelle est la meilleure piste face aux prix élevés du carburant? Accorder une carte carburant à un collaborateur ne disposant pas de voiture de société? Ou justement limiter le montant pour les collaborateurs qui ont une carte carburant?

Les deux options sont réalistes. Si vous proposez une carte carburant (temporaire) sans voiture de société, elle doit être déclarée comme un avantage de toute nature selon la valeur réelle, c’est-à-dire sur base du coût réel du carburant, pour les déplacements privés. Les trajets domicile-travail relèvent d’ailleurs des déplacements privés.

Vous pouvez également limiter l’utilisation des cartes carburant en restreignant l’usage privé ou en demandant une participation au collaborateur. De plus, vous pouvez également imposer une limite de kilométrage ou limiter l’utilisation de la carte carburant à l’étranger.

Toutefois, si l’attribution était jusqu’à présent illimitée, l’employeur ne peut la modifier unilatéralement. Cela risquerait d’être considéré comme une révocation implicite de la part de l’employeur. Il faut donc l’accord du collaborateur, par exemple en lui faisant signer une modification de la car policy.

4. Pouvez-vous, en tant qu’employeur, imposer le télétravail?

Les bons accords font les bons amis. Le mieux est d’examiner la convention de télétravail structurel avec le collaborateur. Si le télétravail y est formulé de manière volontaire, vous ne pouvez pas l’imposer. Si la convention est formulée de sorte que le collaborateur doit effectivement télétravailler les jours convenus, ce dernier ne peut se soustraire à la convention. En contrepartie, l’employeur peut verser une indemnité qui couvre les frais d’équipements d’utilité publique, d’électricité, etc. Aujourd’hui, l’éventuelle indemnité de télétravail est limitée à maximum 142,95 euros par mois.

5. Pouvons-nous octroyer un prêt aux collaborateurs qui rencontrent des difficultés financières?

Un employeur ou une entreprise peut accorder un prêt à des conditions avantageuses. Concrètement, il s’agit d’un prêt sans intérêt ou d’un prêt à un taux inférieur à celui pratiqué par les (autres) organismes de crédit. Ce prêt est alors considéré comme un avantage de toute nature imposable. Cet avantage de toute nature imposable est égal à la différence entre: l le tarif du taux d’intérêt de référence qui varie en fonction du type de prêt; et l le taux d’intérêt que l’emprunteur doit payer.

6. Comment pouvons-nous, de la manière la moins chère possible, prévoir une intervention pour nos collaborateurs afin de les aider à supporter la hausse des prix du carburant et de l’énergie?

En tant qu’employeur, vous pouvez: l accorder une prime brute temporaire. Bien que coûteuse pour l’employeur, cette solution a un impact direct sur le salaire net; l augmenter le montant de l’abonnement social, jusqu’à maximum 0,4170 euros; l introduire d’autres formes de rémunération alternative. Bien que cellesci soient indirectement liées aux prix de l’énergie, elles sont plus intéressantes pour l’employeur en termes de coût salarial. Il s’agit par exemple d’écochèques, de chèques sport ou culture, d’une prime sur les bénéfices, etc. n

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