Je t'aime, moi non plus

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Je t’aime, moi non plus

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Villes, villages, hameaux aux confins de l’île de France Bertilla de Baudinière, Anne Chaperon, Léa Herval, Jeanne Lacour, Charlotte Michelin, Samya Pelloquin, Anne-Cécile Rabine



Je t’aime , moi non plus

Villes, villages, hameaux aux confins de l’île de France Bertilla de Baudinière Anne Chaperon Léa Herval Jeanne Lacour Charlotte Michelin Samya Pelloquin Anne-Cécile Rabine sous la direction de David Mangin et Etienne Lenack


École nationale supérieure d'architecture de la ville & des territoires (EnsaVT) N N, directeur Sophie Perdrial, directrice administrative et financière Amina Sellali, directrice des formations, de la pédagogie et de la recherche Isabelle Vierget-Rias, directrice du développement

www.marnelavallee.archi.fr


Je t’aime, moi non plus

Villes, villages, hameaux aux confins de l’île-de-France L’attractivité métropolitaine : une histoire de limites ? Mode de vi[ll]e des confins Les lieux de la transformation







Je t’aime, moi non plus

Villes, villages, hameaux aux confins de l’île-de-France

Sommaire

Les ateliers de création urbaine 11

Préambule : état des savoirs et revue de presse 13

Introduction 14

Lexique 16

1

L’ attractivité métropolitaine: une histoire de limites ?

19

2

Mode de vi[ll]e des confins

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Territoire commun à l’épreuve des dynamiques franciliennes Territoires de limites, territoires autonomes

Relation entre villes Une histoire de couple Évolution des couples : pronostic horizon 2040 Lieux de rencontre

3

Les lieux de la transformation Le grand Gâtinais L’oasis de la beauce Trois villes, le paysage en commun Places & parkings sur la D606

29 35

49 57 75 93

111

113 119 125 149

Conclusion

169

173

Remerciements



Les ateliers de création urbaine

Les Ateliers de Création Urbaine (ACU) ont été initiés par le Conseil Régional d’Ile de France. Il s’agit d’un dispositif novateur permettant chaque année d’élargir la vision et d’enrichir la réflexion à travers le regard, l’analyse et l’inventivité des étudiants qui se destinent aux disciplines qui créeront l’Ile de France de demain. Depuis 2007, les Ateliers de Création Urbaine s’inscrivent dans la dynamique d’élaboration collective du Schéma Directeur de la Région Ile de France-SDRIF. La 7e session des Ateliers de création urbaine a pour objectif de dépasser les nombreuses idées reçues sur le territoire francilien afin de construire de proposer une nouvelle représentation des lieux de la transformation en Ile-de-France. Nous avons choisis d’y participer à sept dans le cadre du Master Métropoles.

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Préambule : état des savoirs et revue de presse

Enfants de Paris/Babel, bercées par les réflexions urbaines de David Mangin, nous avons, pendant nos deux années de master, observé la capitale parisienne comme une mégapole1, et non comme une métropole. Il est vrai que la définition de la ville change. Depuis 2010, l’INSEE fonde la délimitation d’une agglomération urbaine ou unité urbaine sur le seul critère de la continuité de l’habitat. Cette définition d’une ville en mouvement perpétuel, libérée de toute forme d’enceinte, pose la question de ses limites, donc de sa planification. Préoccupée par la réorganisation administrative de l’Île-de-France, la loi MAPTAM2 cherche à définir le bon angle d’attaque, en mettant les contours de la capitale en discussion3. Mais cette souplesse a ses limites ; il y aura forcément un territoire au-delà de la Mégapole du Grand Paris. Ainsi, la question de la planification des territoires des départements franciliens limitrophes reste en jachère. Très vite, nous nous sommes intéressées aux confins de l’IDF, délaissés du Grand Paris, territoires péri-urbains (ne devrait-on pas dire péri-mégapolitains) par essence.

1 Agglomération de plus de 10 millions d’habitants.

Aujourd’hui au cœur des débats, le péri-urbain excite la polémique. Chistophe Guilluy, géographe, constate : «aujourd’hui,les villes-centres n’accueillent plus qu’un français sur quatre. (…) Depuis 1990, les espaces périurbains ont enregistré un taux de croissance en moyenne trois fois plus élevé que celui des centres». Eric Charmes, sociologue, dénonce le développement de clubs résidentiels où se développe l’entre-soi et dans certains cas le vote Front National : «Contrairement aux urbains, les périurbains peuvent faire de leur base résidentielle un royaume»4. Guilluy pointe du doigt le manque d’implication des pouvoirs publics: « le profond mépris des élites et des couches dominantes pour le « pavillonnaire » masque difficilement leur rejet de ce qu’est devenu le peuple»5. Leurs recherches aboutissent à une évidence : il est urgent de regarder ces territoires. Enfin, la découverte des travaux des équipes de l’AIGP, en particulier ceux de Devillers & Associés et de Bres+Mariolles, a aiguisé notre curiosité. En montrant l’existence de 40 bassins de vie sur l’ensemble de la région Île de France, les premiers posent la question de leur autonomie en matière de transport, de politique de l’habitat et d’équipement. Les seconds s’intéressent à la définition d’autres systèmes urbains pour dresser le cadre de leur planification. Les ateliers de création urbaine 2014 nous invitaient à explorer les lieux de transformation et à dépasser les nombreuses idées reçues sur le territoire francilien afin de construire de proposer une nouvelle représentation des lieux de la transformation en Ile-de-France. Nous avons souhaité regarder les confins comme les lieux de la future transformation urbaine, et apporter une contribution modeste à l’édifice de la réflexion mégapolitaine.

2 Loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles du 27 janvier 2014 3 Les communes franciliennes de grande couronne sont libres d’adhérer à la Métropole du Grand Paris. Au-delà, les EPCI peuvent s’associer au sein d’un même territoire afin de mutualiser leurs compétences et élargir leur angle d’action.

4 Dans La ville émiettée, Eric Charmes, PUF, 2011 5 Dans Fractures françaises, Christophe Guilluy, François Bourin Editeur, 2010

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Introduction

par David Mangin et Etienne Lénack Les politiques publiques votées ces deux dernières années – Sdrif, plan de transports et NGP, Cdt, transition écologique et réformes de la gouvernance et des compétences - concernent peu les territoires au-delà de l’A104 jusqu’aux limites de la Région. Or c’est là - qu’en attendant ces recentrages hypothétiques autour des gares et tous ces petits ‘miracles’, que l’essentiel de ce qui va continuer à se construire se situera : au bout des réseaux RER et TER, proche des bretelles d’autoroutes et là où le foncier est moins cher. Là, il n’y aura pas de miracle... C’est donc ces territoires méconnus, dont nous pensons qu’ils sont l’avenir proche de la mégapole, qui nous ont intéressés à partir des questions suivantes : - Y-a-t’il des effets d’aubaine et des effets leviers autour des limites régionales ? -Quels sont les effets des politiques tarifaires du RER, du TER, des péages, des tarifs des parkings-relais et de l’immobilier ? -Quels sont les services utiles pour ces communes? Sont-ils mutualisables à l’échelle des équipements communaux ou intercommunaux? -Comment mettre en œuvre des politiques intercommunales? Sur ce dernier point nous avons essayé de comprendre comment les différents établissements humains, selon leur taille, leur proximité, leurs caractéristiques développaient différents modes d’attirance ou d’hostilité, de rivalités ou de complicités. Approcher les relations entre communes à partir d’une “carte de Tendre”1 offre un double avantage : celui d’être 1 En référence à la carte de Tendre de François Chaveau, 1654

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finalement plus proches des paramètres effectifs et affectifs qui construisent les relations politiques et humaines souvent au-delà des appartenances politiques ; après tout, quand on parle de fusions de régions en terme de mariage de raison, de ménage à trois ou de fusion, on y est déjà. Entre communes, entres maires, les relations d’amitié, les sentiments de trahison ou les complicités et les alliances plus ou moins passagères, telles qu’on les voit dans les séries américaines ( “The Boss” ou “House of cards” par exemple, mais ne dit-on pas c’est un petit ‘Dallas’ à propos de certains aspects de la vie communale..). Les rivalités ou les coopérations pour faire venir tel ou tel équipement, infrastructure ou commerce sont courantes. Second avantage : on déplore souvent l’absence de ‘récit’ à propos du Grand Paris : cette “carte de Tendre”, à l’échelle intermédiaire, peut permettre, même de manière polémique, de fabriquer un récit dynamique des relations urbaines et humaines.

A l’entrée du bourg d’Autruy-sur-Juine, au coeur de la Beauce, un oasis agricole se pose en interface entre terres agricoles intensives et village. Le long de la RD, dans les trois bourgs et villages de Varennes-sur-Seine, Villeneuve-la-Guyard et Champigny, on s’est appliqués à identifier les trois places-parkings-parvis de gare, de mairie, d’école et de supermarché qui permettraient d’installer des services là où il y a déjà des lieux de rencontre possibles ; pour cela, un Meccano qui va du distributeur automatique à la grande halle ‘tout sous un même toit’ rajeunie, en passant par des tiers-lieux scolaires et professionnels a été élaboré, permettant un assemblage à la demande et réversible. Il est temps que ces oubliés de la mégapole, trop loin et parfois trop proches et diffus dans nos esprits réapparaissent sur les écrans radars du récit du Grand Paris.

Les principes de cette “carte de Tendre” à partir de critères objectifs, notamment de mobilité et de bassins de vie, mais aussi de l’histoire de ces communes, sont proposés. Dans un second temps sur le territoire plus restreint du Gâtinais dans l’Essonne, nous proposons des projets pour répondre aux questions que nous nous sommes posées sur la localisation et la mutualisation des services. Les territoires vont du village célibataire au ménage à trois en passant par quelques divorcé(e) ou amant(e) éconduit(e) qui pourrait faire ‘famille recomposée’. Les lieux sont soit sur le passage des automobilistes (e-quelque chose), soit accessibles à la demande par application numérique, mais surtout à des points d’ancrage pré-existants qui permettraient leur transformation. Autour d’une continuité naturelle inter-régionale composée d’un canal et de lacs, et bordée par les infrastructures ferrées et autoroutières, les trois villes de Souppes sur Loing, Château-Landon et Dordives réinventent leur rapport au paysage par l’implantation d’équipements intercommunaux.

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Lexique

Agglomération Ensemble urbanisé en continuité, formé d’une ville centre et de ses banlieues. Affinités Rapport de nature ou de convenance entre des êtres ou des choses. (CNRTL) Attractivité Fait d’attirer (quelqu’un) vers soi, ce sont les lieux, services ou équipements qui attire les usagers d’une autre ville. (CNRTL) Bassin de vie Le bassin de vie est le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants. L’étude de ces découpages établis par l’INSEE nous montre que les territoires situés autour de la limite de la région sont en fait peu tournés vers la capitale mais plutôt vers des pôles secondaires, plus attractifs grâce à leur proximité. (INSEE) Couple Ensemble formé par deux villes pour définir les relations qu’elles entretiennent. (CNRTL) Centralités Capacité de polarisation de l’espace et d’attractivité d’un lieu ou d’une aire qui concentre acteurs, fonctions et objets de société. (Levy, Lussault, 2003) Effet d’aubaine Profit par une ou plusieurs personne d’un bien ou d’un service qui leur était initialement non destiné. (CNRTL)

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Jumeaux Deux choses qui sont identiques et sont ou semblent faits pour aller de pair (soit placés symétriquement ou parallèlement, soit faisant partie constitutive d’un même ensemble). (CNRTL)

Polarité Caractéristique d’un espace où les pôles créent des « différence de potentiels » entre différentes localités du territoire, au profit de quelques-unes. (Levy, Lussault, 2003)

Limite Ligne qui détermine une étendue, une chose ayant un développement spatial; ligne qui sépare deux étendues. Ce qui ne peut ou ne doit être dépassé. La limite peut être physique ou virtuelle. (CNRTL)

Polycentrisme Qui a plusieurs centres

Libertinage Conduite de celui qui a des mœurs très libres, qui s’adonne sans retenue aux plaisirs de la chair. Caractère de ce qui dénote le refus des contraintes, l’absence de gêne, le goût de l’aventure. (CNRTL) Métropole Il s’agit avant tout d’une place centrale, un lieu décisionnel. Ses services à forte valeur ajoutée irriguent une aire plus ou moins vaste selon les échelles considérés, de l’espace régional à l’espace mondial. Elle anime un système urbain plus ou moins complexe à la hiérarchisation emboîtée. Elle peut être dotée de fonctions spécialisées dans les domaines politique, économique, de l’innovation (Géoconfluences). Périurbanisation Urbanisation périphérique autour des agglomérations urbaines. A ne pas confondre avec la rurbanisation qui est processus d’urbanisation rampante de l’espace rural. Les deux phénomènes peuvent être à l’oeuvre.(Choay, Merlin, 2010) Polarisation Processus qui réalise sur une aire supposée, au départ homogène, une différenciation hiérarchique au profit d’un ou plusieurs lieux de cette aire. Ces lieux étant reliés entre eux, il en résulte la production d’un réseau, saillant sur le territoire préexistant. (Levy, Lussault, 2003)

Proximité Situation d’une chose qui est à faible distance d’une autre chose ou de quelqu’un, de deux ou plusieurs choses qui sont rapprochées. (CNRTL) Radioconcentrisme Principe d’un tracé urbain utilisant la configuration radioconcentrique dans la composition urbaine, et opposé à l’orthogonisme à l’intérieur de la catégorie générale des tracés géométriques urbains. Dans le tracé radioconcentrique, les principales artères rayonnent d’un même point et sont reliées entre elles par un ou plusieurs cercles (ou polygone) ayant pour centre ce même point. On parle également de plan en étoile. (Choay, Merlin, 2010) Relais Le lieu où l’on procède à ces remplacements. Succéder à quelque chose ou quelqu’un dans la poursuite d’une opération, d’un processus. (CNRTL) Rencontre Fait de se trouver fortuitement ou de manière concertée en présence de quelqu’un. (CNRTL) Zone d’emploi Une zone d’emploi est un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main-d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts. (INSEE)

20


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1 L’ attractivité métropolitaine: une histoire de limites ?

Une structure poly-radioconcentrique

De la francilienne à la route des cathédrales, de multiples villes-polarités sont organisées le long des réseaux radiaux et reliées par les rocades. Schéma des étudiantes

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Paris 2 243 000 habitants 21 289 hab/km² 1 813 118 emplois

source: INSEE 2009-2010

9 km Carte jusque Paris

C

Boulevard périphérique

F

Espace bâti

E

Limite région IDF & départements limitrophes

L d

(Carte jusque Aire Urbaine)

C

Paris intra-muros

R


Carte jusque Paris Carte jusque Paris Boulevard périphérique

Carte jusque Francilienne

Boulevard périphérique Carte jusque Francilienne Francilienne Espace bâti

Carte jus

Espace bâti

Paris intra-murosFrancilienne

N 10 km Limite région IDFEspace & b Région ID départements limitrophe

Espace bâti

Limite région IDF & bâti Espace départements limitrophes

Limite région IDF & départements limitrophes

Limite région IDF & Limite ré départements limitrophes départem Carte jusque Route Cathé (Carte jusque Aire Urbaine)

Paris intra-muros

0

5

Route des Cathédrales Carte jusque Route Cathédrales Espace bâti Route des Cathédrales Aire Urbaine (Insee 2010)

(Carte jusque Aire Urbaine) Espace bâti Espace bâti

Aire Urbaine (Insee 2010)

Limite région IDF & bâti Espace départements limitrophes

Limite région IDF & départements limitrophe


Cergy-Pontoise Marne-la-Vallée

Sénart

Saint-Quentin-en-Yvelines évry

ZONE DENSE 9 603 500 habitants 4 168 hab/km² 4 983 538 emplois

source: INSEE 2009-2010

38 km Carte jusque Paris

Carte jusque Francilienne

Boulevard périphérique

Francilienne

Espace bâti

Espace bâti

Limite région IDF & départements limitrophes

Limite région IDF & départements limitrophes

(Carte jusque Aire Urbaine)

Carte jusque Route Cathédrales

Paris intra-muros

Route des Cathédrales


Carte jusque Paris Carte jusque Paris Boulevard périphérique

Carte jusque Francilienn

Boulevard périphérique Carte jusque Francilienne Francilienne Espace bâti

Paris intra-murosFrancilienne

Carte jus

Espace bâti

N 0 5 10 km Limite région Espace IDF & bâti Limite région IDFEspace & b Paris intra-muros Région ID départements limitrophes départements limitrophe Limite région IDF & Limite région IDF & Limite ré départements limitrophes départements limitrophes départem Carte jusque Route Cath (Carte jusque Aire Urbaine)

Espace bâti

(Carte jusque Aire Urbaine)

Route des Cathédrales Carte jusque Route Cathédrales Espace bâti Espace bâti Route des Cathédrales Aire Urbaine (Insee 2010)

Espace bâti

Limite région Espace IDF & bâti départements limitrophes

Aire Urbaine (Insee 2010)

Limite région IDF & départements limitrophe


Mantes-la-Jolie

grande couronne 11 786 400 habitants 981 hab/km² 5 684 321 emplois

source: INSEE 2009-2010

90 km


Meaux

Melun

ue Paris

Carte jusque Francilienne

périphérique

Francilienne

i

Espace bâti

on IDF & nts limitrophes

Limite région IDF & Espace bâti départements limitrophes Paris intra-muros

ue Aire Urbaine)

Limite région IDF & départements Carte jusque Route Cathédraleslimitrophes

Limite région IDF & départements limitrophes Carte jusque Route Cathédrales

i

Route des Cathédrales (Carte jusque Aire Urbaine) Espace bâti

on IDF & nts limitrophes

Limite région IDF & Espace bâti départements limitrophes Aire Urbaine (Insee 2010)

Espace bâti

uros

(Insee 2010)

Carte jusque Région IDF

Carte jusque Paris Boulevard périphérique

Carte jusque Francilienne Espace bâti Région IDF

Carte ju

Francilienne

Limite région Espace IDF & bâti départements limitrophes

0

5

Route des Cathédrales

10 km

N

Espace b

Région ID

Limite r départe


Rouen

Chartres Carte jusque Paris

Carte jusque Francilienne

Boulevard périphérique

Francilienne

Espace bâti

Espace bâti

Limite région IDF & départements limitrophes

Limite région IDF & départements limitrophes

Paris intra-muros

route des cathédrales 15 439 200 habitants 360 hab/km² 7 061 638 emplois

source: INSEE 2009-2010

Orléans (Carte jusque Aire Urbaine)

215 km

Montargis Carte jusque Route Cathédrales Route des Cathédrales

Espace bâti

Espace bâti

Limite région IDF & départements limitrophes

Limite région IDF & départements limitrophes

Aire Urbaine (Insee 2010)


Reims

Troyes Sens Carte jusque Paris Carte jusque Paris

Carte jusque Francilienne

Boulevard périphérique Carte jusque Francilienne Francilienne Espace bâti

Boulevard périphérique Paris intra-muros Francilienne Espace bâti

Paris intra-muros

Limite région IDF & bâti Espace départements limitrophes

Carte ju

Espace bâti 0

5

N Limite région IDFEspace & 10 km b départements limitrophe Région ID

Limite région IDF & Limite région IDF & Limite r départements limitrophes départements limitrophes départe Carte jusque Route Cathé (Carte jusque Aire Urbaine) Route des Cathédrales Carte jusque Route Cathédrales Espace bâti Route Aire Urbaine (Insee 2010)des Cathédrales

(Carte jusque Aire Urbaine) Espace bâti Espace bâti

Aire Urbaine (Insee 2010)

Limite région IDF & bâti Espace départements limitrophes

Limite région IDF & départements limitrophe


territoire des confins 8 079 000 habitants 199 hab/km2 2 078 100 emplois 1/1 000 000 e

source: INSEE 2009-2010

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Territoire commun à l’épreuve des dynamiques franciliennes L’agglomération parisienne s’est formée sur une structure radioconcentrique. Entre constat et vision, l’organisation des infrastructures viaires et ferrées témoigne de ce système. Toutes les lignes de RER convergent vers son point névralgique, Paris. Les radiales du réseau autoroutier rayonnent depuis le Boulevard Périphérique et croisent des rocades successives : le BP, l’A86 et la Francilienne. La route des cathédrales qui relient les villes comme Orléans, Rouen, Amiens ou Reims entre elles, pourrait être intégrées à cette structure autoroutière radioconcentrique. Plus généralement, il s’agit d’un modèle « naturel » d’extension, en particulier pour les villes fondées sur des sites sans relief ou fondées à l’origine comme carrefours commerciaux et religieux. Cela entraîne une hiérarchisation forte du territoire. De plus, le processus de métropolisation du territoire implique l’existence de villes plus ou moins indépendantes de la ville-centre. D’autres équilibres et centralités émergent dans le réseau. L’organisation globale du système se complexifie et s’inscrit donc plus dans un modèle polyradioconcentrique. Jusqu’où s’étend cette organisation? La réponse dépend de l’échelle considérée. En effet, les limites d’un système métropolitain diffèrent s’il est considéré à un niveau régional, européen ou mondial. Il s’agit ici de s’intéresser à ces relations internes. Cela correspond à un territoire qui s’étend jusqu’aux départements limitrophes de l’IDF. Il convient en particulier de considérer les limites de ce système, d’examiner les lieux soumis à diverses influences, là où la ville-centre rayonne encore mais qui est aussi soumis à l’attractivité d’autres villes. Le territoire considéré est donc celui qui s’étend de la francilienne à la route des cathédrales.

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Entre les villes de la franciliennes et la route des cathédrales, des centralités locales

1/1 000 000 e Données population & emploi: INSEE 2009-2010

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Hiérarchie du système urbain francilien Afin d’affiner notre regard sur l’attractivité métropolitaine, nous avons regardé le territoire francilien sous le prisme de la loi rang-taille. Cette loi de distribution appliquée aux villes sert à analyser la hiérarchie urbaine et sa régularité. Elle établit un classement des villes en fonction du rang de leur population. Selon son auteur, les deux forces d’organisation spatiale de concentration-dispersion agissent de telle manière que la population se distribue régulièrement selon le rang des villes. Dans une étude de 2011, l’INSEE utilise la loi rang-taille pour déterminer les 41 aires urbaines les plus importantes de France. Elle l’applique à trois paramètres structurants du territoire dont la population et le nombre d’emploi. Notre propos ne repose pas tant sur l’application mathématique de cette loi mais plutôt sur l’analyse de la hiérarchie des villes. Les démarches décrites ci-dessus fournissent un cadre théorique qu’il est important de représenter et de ramener dans un contexte géographique. Cette analyse porte donc sur le territoire francilien en dehors de la zone centrale, de la francilienne à la route des cathédrales. La carte ci-contre représente les rangs de ces villes franciliennes selon leur population et leur nombre d’emplois. Les rangs déterminés correspondent à des tranches de nombre d’habitants ou d’emplois. Comme cette règle permet d’établir une hiérarchie entre les villes en fonction de leur poids, de leur influence. On peut considérer que les villes les plus importantes génèrent une aire d’influence, une attractivité, dont les villes proches plus petites sont dépendantes. Cependant, entre les grandes centralités des villes nouvelles situées sur la Francilienne et celles de la route des cathédrales, des centralités locales se distinguent. Elles génèrent elles-mêmes une certaine attractivité tout en dépendant des villes plus importantes. La ville la plus attractive est celle qui oriente l’attractivité générale.

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des centralités locales

Entre les grandes centralités des villes nouvelles (N104) et de la Route des Cathédrales 1/1 000 000 e Données population & emploi: INSEE 2009-2010

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Attractivités orientées La confrontation du rang de ces villes, deux à deux et selon leurs voies de communication majeures telles que les autoroutes et les lignes de transport ferrés, dessine un assemblage territorial hiérarchisé de l’Île-de-France et des départements limitrophes, un pantin francilien. L’importance et la comparaison des villes entre elles renseignent aussi sur l’attractivité générale, le tiraillement auquel est soumis le territoire entre ces deux villes. Plusieurs types de situations existent. Lorsqu’une ville est plus importante que l’autre de son cadrage, son influence l’est aussi, donc l’orientation de ce dernier est tournée vers elle. La notion de «tropisme» défini cet état. Si la centralité la plus importante se situe autour de la N104, l’attractivité est orientée vers Paris.Il s’agit de tropisme intérieur. Si la centralité la plus forte est située aux environs de la route des cathédrales alors l’influence est dirigée vers la province, c’est le tropisme extérieur. Enfin, si les deux centralités majeures ont un poids équivalent, le territoire entre les deux est pris en étau, et dans ce cas, l’attraction est neutre. La limite adminisatritive de l’Île-de-France se situe presque systématiquement entre deux centralités locales. Elles apparaissent donc comme de véritables relais d’attractivité dans la métropole et au-delà, en particulier pour ce «territoire des confins».

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L’aire urbaine dépasse la limite de la région, elle définit les territoires de confins.

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Territoires de limites, territoires autonomes

En Île-de-France et au-delà, en troisième couronne, on observe une quantité importante de résidents actifs faire la navette entre leur domicile et le centre de la région parisienne. Cependant, selon la définition de l’INSEE d’une zone d’emploi et d’un bassin de vie1, ces territoires en périphérie de Paris sont autonomes. Ils sont à la fois périurbanisés, par rapport à la ville centre, et indépendants en termes d’équipements et de services et en termes d’emploi avec la plupart de leurs actifs travaillant dans la zone. Dans ces mêmes territoires on constate que les réseaux autoroutiers et ferroviaires français suivent un modèle radial vers Paris. Ces infrastructures sont gérées par différentes sociétés selon la situation géographique. Ainsi, on observe une modification de la gestion des transports qui s’opère au niveau des villes principales2 proches de la limite de la région Île-de-France. Les usagers de ces villes pôles sont donc à l’interface des différents réseaux. Les territoires de la limite de la région présente la possibilité d’un choix quant à l’utilisation des infrastructures.

1 cf. lexique p 16 2 Ces villes sont les pôles secondaires de la région IdF, les villes les plus importantes au delà de la Francilienne

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des centralités relais, interface entre 2 réseaux / Le cas du réseau ferré local 1/1 000 000 e

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Relais / Interfaces

Les réseaux autoroutiers et ferroviaires français et franciliens suivent un modèle radial, concentrant les circulations vers Paris. Ces infrastructures sont exploitées par différentes sociétés (RATP & SNCF) selon la situation géographique. Un autre acteur intervient aussi en IDF, le Syndicat des Transports de l’Ile-de-France (STIF). Il planifie et de gère les transports collectifs franciliens. Ainsi, ces derniers varient selon l’exploitant et le gestionnaire, ce changement s’opère, en particulier, au niveau des pôles secondaires autour de la limite de la région. En ce qui concerne le réseau ferroviaire, les centralités locales, en plus d’être relais, sont des interfaces entre deux réseaux : un réseau de banlieue (RER, transilien) qui dessert le territoire «proche», en s’arrêtant dans presque toutes les gares qu’il traverse, et un système métropolitain (TER), aux gares plus éloignées de l’agglomération centrale mais qui mène à Paris rapidement. Même si les tarifs de ces modalités de déplacements diffèrent, les motivations des usagers ne sont pas uniquement pécuniaires. En effet, le temps de parcours est aussi structurant. De plus, les gares des pôles secondaires, côté IDF, sont extrêmement attractives pour les usagers puisqu’ils peuvent bénéficier du pass Navigo. Les usagers de ces pôles sont donc à l’interface des différents modes de gestion des réseaux ferrés. Les territoires de la limite de la région sont le lieu du choix quant à l’utilisation des infrastructures.

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des centralitĂŠs ruptures, autoroutes gratuites vs payante / Le cas des pĂŠages 1/1 000 000 e

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Ruptures

Concernant le réseau viaire, et plus particulièrement les autoroutes, la situation est différente. Les relais deviennent des ruptures car les péages marquent le passage d’un réseau gratuit à un réseau payant. Ces barrières de péage se trouvent au niveau des pôles des confins de l’IDF voire en amont, vers Paris. Cela pousse souvent les usagers à quitter l’autoroute, même si cela signifie allonger leur temps de trajet. En effet, le routes nationales sont plutôt performantes et deviennent donc compétitives face à un itinéraire payant même un peu plus long. Une question se pose alors : si les relais, les interfaces et les ruptures ne sont pas alignées sur la limite administrative de l’Île-de-France, quels effets à cette dernière sur le territoire vécu ?

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la limite idf, un effet d’aubaine pour le foncier 1/1 000 000 e

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Effets d’aubaine

La limite de la région Île-de-France est avant tout une limite administrative et c’est là son plus grand impact. Le passage de cette limite peut fortement influencer le rapport au territoire et les déplacements des habitants. En effet, les entités administratives chargées de gérer les différents services sont bien définies et n’appliquent pas toujours les mêmes politiques. Pour les habitants des territoires de la limite de la région, le choix de s’installer d’un côté ou de l’autre peut être motivé par différents facteurs. Le prix du foncier arrive en tête. L’observation de la carte des prix de l’immobilier au mètre carré montre une rupture significative au passage de la limite de la région, à l’Est et au Sud. Ces territoires des confins offrent la possibilité d’habiter pour moins cher qu’au centre de l’agglomération tout en profitant encore du rayonnement de la métropole francilienne. La scolarisation des enfants est également un facteur important dans la décision puisqu’elle conditionne en grande partie l’organisation des nombreux déplacements d’une famille. De telles différences représentent de véritables effets d’aubaine pour une famille qui s’installe à proximité de la limite régionale.

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le millefeuille administratif

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Gestion des services & limites administratives

Échelle régionale ou départementale, une logique globale.

Le millefeuille administratif français se décompose en plusieurs catégories. De la région à la commune, les acteurs politiques du territoire sont multiples. La figure ci-contre montre l’emboîtement hiérarchique de ces administrations avec l’échelle de territoire qu’elles gèrent. Les limites de ces territoires ne sont pas définies par des éléments physiques c’est pourquoi on les appelle «limites administratives» et leur découpage peut souvent être remis en question, de part son caractère arbitraire.

Échelle intercommunale, une logique de mutualisation.

Échelle communale, une logique autonome.

Le problème des limites administratives dans la gestion des services

Cette division influe directement sur la manière dont sont placés les équipements sur le territoire. Chacune des couches du millefeuille ont à leur charge des thématiques différentes correspondant à l’échelle de leur territoire. Par exemple pour la carte scolaire, la région va s’occuper des lycées, le département des collèges et les communes des écoles. Cette séparation s’applique sur plusieurs autres thèmes. Ainsi différentes maîtrises d’ouvrage construisent le même territoire sans avoir de relation entre elles. Les équipements ne sont donc pas toujours implantés ou gérés en fonction du territoire vécu mais suivant la logique de chaque administration. Ce fonctionnement pose la question de la pertinence de la subdivision du territoire qui implique des logiques d’implantation souvent contradictoire.

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péage

juxtaposition des limites, études des territoires transfrontaliers / Entre deux centralités locales situées de part et d’autre de la limite IDF 1/1 000 000 e

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Territoires de limites

L’ensemble de ces limites ne se coordonne pas mais se juxtapose. Cette «zone» de juxtaposition est caractéristique des territoires transfrontaliers. Elle marque la dilution de l’attractivité métropolitaine pour passer à une autre aire d’influence. Quoi qu’il en soit, les habitants des confins sont à l’interface de plusieurs systèmes et franchissent sans cesse ces limites invisibles en fonction de leurs besoins, comme le feraient de véritables «frontaliers».

transilien

IDF

L’étude de l’impact de ces limites nous montre que la polarisation vers la capitale est encore très présente puisqu’une grande partie des franciliens habitant à l’extérieur de la zone de chalandise du pass Navigo remontent quotidiennement les grandes infrastructures de transports vers la «première gare Navigo» pour se rendre à Paris et n’utiliser qu’un unique abonnement. Afin d’étudier plus précisément le fonctionnement de ce territoire de limites, oublié du STIF, puisque hors pass Navigo, ou du Grand Paris, nous formons sept couples de villes en concentrant notre regard sur deux centralités locales situées de part et d’autre de la limite IDF. Il s’agit ensuite d’étudier les relations que développent ces centralités locales.

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2 Mode de vi[ll]e des confins

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concentration

combinaison

dispersion

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paris

n104 / villes nouvelles

rural


Relation entre villes

L'attractivité de la métropole parisienne s'étend sur le territoire, toujours plus loin du centre historique, bien au-delà des contours du Grand Paris. Nous sommes face à un état de fait : parce qu'ils accueillent les actifs de la capitale, les territoires des confins font déjà partie de la Métropole. Ils annoncent une transformation profonde de la ville. En réinterrogeant les formes classiques, ils ouvrent le champ des cultures urbaines, et portent de nouvelles perspectives d'aménagement. Nous souhaitons poser un regard sur ces territoires, et proposer un angle à leur planification.

Elle nous permettra d’en saisir les modes de vie pour comprendre la désirabilité de ces lieux, d'interroger certaines pratiques, et d'identifier des leviers d'action et de projet. Enfin, nous en livrerons une vision synthétique et orientée par un travail de représentation de ces usages. Comment planifier cet entre-deux-villes, à cheval sur la limite régionale? Comment fabriquer des lieux de proximité dans un tissu dispersé ?

Au-delà de la Francilienne, la tâche urbaine de l’agglomération Parisienne évolue de manière plus discontinue le long des grandes radiales routières et ferrées. Entre les villes nouvelles et celles de la route des cathédrales le territoire étudié est un entre-ville au sens que lui donne Thomas Sieverts dans son essai Entre-ville, une lecture de la Zwischenstadt. Aussi avons-nous choisi de regarder des villes deux à deux cadrant des extraits de cet «entre-ville». Les binômes sont à cheval sur les limites régionales. Leurs territoires se situent en limite d'attractivité de la métropole. Ils sont un paroxysme de l'entre-deux. La nature du tissu étudié se rapproche de l’organisation du tissu rural avec des poches urbaines éclatées ce qui correspond au phénomène de dispersion. La description de ce mode de ville est une première entrée pour comprendre l’enjeu de ces territoire.

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DES identités métropolitaines dans chaque périurbain 1/1 000 000 e

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Identités des territoires

Chaque couple identifié correspond à des parties extrêmement différentes de l’Ile-de-France. Le périurbain de la région est ainsi caractérisé par les identités qui le compose. On ne vit pas au même endroit dans un pavillon à dix, quinze minutes de Disneyland Paris que dans un pavillon au coeur des plateau de la Beauce. La carte ci-contre montre les grandes caractéristiques de chaque territoire, les grands marqueurs tels que les aéroports, les ensembles naturels importants tels que les forêts ou la présence d’un fleuve. Cette approche nous montre le besoin de dessiner ces territoires un à un pour comprendre leur mode de ville et leur mode de vie car ils ne se ressemblent pas et ont des particularités qui en font leur force.

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Hiérarchie de l’agglomération au hameau : la formation du «monstre» par les extensions

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L’entre-deux villes, un tissu composite

Entre deux villes pôles du tissu périurbain, l’organisation du bâti est définie comme émiettée. Il en résulte un territoire composite entre différente taille de ville. Il rassemble plusieurs échelles : hameau, village, bourg, ville. Ces tissus lorsqu’ils croient, effectuent des extensions intégrant de nouvelle fonctions de la ville, les faisant passer de hameau à village, de bourg à ville ou de ville à agglomération. Chaque étape suppose l’arrivée d’équipements, de services et d’infrastructures, correspondant aux besoins du nombre d’habitants. Cela aboutit à la formation d’une forme complexe où la logique d’organisation n’est pas toujours évidente. Cette composition du tissu urbain, par petites étapes étalées dans le temps s’apparente à la formation d’un «monstre» urbain. Ces territoires portent les stigmates de l’implantation non contrôlée de zones industrielles en extension des tissus existants ou des lotissements déconnectés du reste de la ville. Leur bâti, au cœur d’espaces naturels et agricoles, est aujourd’hui protégé par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU). Cette dernière impose de planifier ces territoires et de les considérer comme des lieux de projet.

Équipements présents suivant les différentes tailles de tissu urbain

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Relations des deux centralités /

Des déplacements domicile-travail majoritairement orientés vers Paris et la route des Cathédrales 1/1 000 000 e

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Les relations domicile-travail

Plus de 50% des actifs habitant les pôles secondaires considérés ne travaillent pas sur leur lieu de vie.1 L’étude de leurs déplacements domicile/travail fait apparaître clairement l’impact des limites administratives et tarifaires. L’attractivité de la métropole parisienne s’étend jusqu’aux villes des confins de la région Île-de-France. Au-delà de la limite régionale, les flux se dirigent vers les bassins d’emploi de la route des cathédrales. En dehors du nord/nord-est, l’entre-deux-villes est peu traversé, et semble tiraillé entre deux pôles contraires. Ces flux établissent de fait des relations entre les villes. Nous proposons d’illustrer ces relations en les comparant à celle des couples. Notre méthode vise à illustrer les relations immatérielles ou matérielles d’un territoire réel à travers des relations humaines. Cette approche est déclinée pour les sept couples de ville. Ainsi on vous propose de suivre l’histoire de sept couples avec leur entente, leur déchirement, leur rapprochement, leur mariage, leur divorce… Ces relations sont marquées par la «personnalité» (caractéristiques urbaines) de chaque protagoniste.

1 Source INSEE

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Une histoire de couple La Carte de tendre

Par le travail de cartographie, nous avons cherché à rendre compte de la nature de ces relations urbaines. En effectuant un zoom sur nos couples nous remarquons que sur ces territoires dispersés les équipements, les services, les infrastructures ou encore les transports en commun sont inégalitaires. Dans l’entre-deux-villes il se crée donc de forts rapports de dépendance entre les structure urbaines que nous avons essayé de comprendre. Notre mode de représentation est librement inspiré de la Carte de Tendre dessinée sous l’égide des Précieuses par Jean-François Chaveau. Il y représentait les différentes étapes du sentiment amoureux dans un pays imaginaire. Les binômes urbains deviennent des couples de villes, et l’entredeux une série d’étapes menant de l’une à l’autre. Chaque carte donne les échelles du tissu bâti, situe les équipements et les services, et qualifie les rapports entre villes en empruntant au lexique de la relation amoureuse.

François Chauveau La Carte de Tendre, Gravure, 1654 , Paris, BNF.

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LIBERTinage Passer à autre chose

BEAUVAIS, LA SÉDUISANTE

BRESLES, LA SÉDUITE

CLERMONT, LA FRUSTRÉE Forêt encore vierge

NOAILLES, L’OPPORTUNISTE

l

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Réseaux denses

CHAMBRE à PART

CREIL, L’ADDICT

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MÉRU, L’ABANDONNÉE

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la v allée

NEUILLY-EN-THELLE, LA TENTATRICE

CHANTILLY, LE CÉLIBATAIRE ATTRACTIF

PERSAN, L’HÔTE VERNON, LA PETITE EVEILLÉE

Les travailleuses

LES ERMITES MANTES-LA-JOLIE, LA GRANDE ENDORMIE

EVREUX, ??? l Le rai

Ici comme ailleurs

ROISSY, L’IRRESISTIBLE

ROISSY L’IRRÉSISTIBLE

CERGY-PONTOISE, ???

LIZY-SUR-OURCQ, LA PRÉTENDANTE

SAINT-SOUPPLETS, L’ENVIEUSE

PARIS L’ETOUFFANTE

ce

ren ndiffé

de l’i

MEAUX, L’ACCOMPLIE

Distance agricole

FERTÉ-SOUS-JOUARRE, L’AFFRANCHIE

EPÔNE, LE RÊVEUR

CHESSY, L’ADORÉE MARNE-LA-VALLEE, LA PROTECTRICE

Pas si loin En route vers la passion

LES FUSIONnELS

LE PERRAY-EN-YVELINES, LA PLANQUÉE

RAMBOUILLET, LA DYNAMIQUE

Tous au bois!

SAINT-ARNOULT-EN-YVELINES L’INDÉCISE

MAINTENON ET ÉPERNON, COMPLICES ET TIRAILLÉES

A11

ÉTRÉCHY, LA DOCILE

YERMENONVILLE, L’INUTILE Les nourricières

CHARTRES, L’ÉPANOUIE

Une départementale qui rapproche

Les bourgs admirateurs

ÉTAMPES, LA DOMINANTE

ABLIS LA SOUFFRE-DOULEUR

MONTERAU-FAUT_YONNE LA DÉPENDANTE

FONTAINEBLEAU LA SOUVERAINE

La

ie

vo

li

mp

co

ce

Parcours à embûches

SACLAS, LE RELAIS

MORET-SUR-LOING, L’HÉSITATION

Vallée de la jouissance Liaisons écologiques

La

voie

du

reta

rd

MÉRÉVILLE, LA CONFIDENTE

ANGERVILLE, L’AFFRANCHIE

VARENNES SUR SEINE LA COMMERCIALE

SERMAISES, L’APPRENTIE

Le

CANNES ÉCLUSE LA PAISIBLE

VILLENEUVE-LA-GUYAR L’ANIMÉE

Loing

NEMOURS LA BOUDEUSE

L’AMANT éconduit

Les célibataires

Bande à part

Unissons nos forces! Nourrissons-les

BAGNEUX-SUR-LOING LA PERDANTE

SOUPPES-SUR-LOING L’ACTIVE

PITHIVIERS, LA LABORIEUSE

CHÂTEAU-LANDON L’AÎNÉE

Tendance Ile-de-France

DORDIVES LA NEGLIGÉE

ORLÉANS, LA MAITRESSE PAS SI LOIN

FERRIÈRES EN GÂTINAIS LA CONVOITÉE

MONTARGIS LA RENCONTRE Terminus Transilien

Des mises à l’écart

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La Seine

Qui se ressemble s’assemble


Des relations de couples

ET PLUS SI AFFINITés

Les travailleuses

CHÂTEAU-THIERRY, LA CÉLIBATAIRE Traversons!

LIZY-SUR-OURCQ, LA PRÉTENDANTE

MEAUX, ACCOMPLIE

Les services et équipements représentés sont ceux le plus souvent utilisés de manière quotidienne ou hebdomadaire, leur positionnement va être source de déplacements pour les habitants. A contrario leur présence de manière groupée dans une ville montre la centralité de celle-ci sur le territoire.

CHARLY-SUR-MARNE, L’APPRENTIE

FERTÉ-SOUS-JOUARRE, L’AFFRANCHIE

On s’enfonce!

Le périmètre défini correspond à une zone d’accessibilité de 15 min en voiture d’une porte d’entrée du territoire : une gare ou un échangeur.

BRAY-SUR-SEINE LA CORRESPONDANTE

RAU-FAUT_YONNE DÉPENDANTE

LES FAUX-JUMEAUX

Les pieds dans l’eau

E CANNES ÉCLUSE LA PAISIBLE

MISY-SUR-YONNE LA PARTAGÉE VILLENEUVE-LA-GUYARD L’ANIMÉE

VINNEUF LA CHANCEUSE CHAMPIGNY LA HALTE

PONT-SUR-YONNE L’OSCILLANTE Bande à part

SENS L’AFFRANCHIE

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Nemours/Montargis - Qui se ressemble s’assemble

Légendes du tendre Logement individuel Logement collectif Collège Lycée Supermarché avec parking Centre commercial, marchande

galerie

Ensemble de services de proximité (poste, tabac, pharmacie, boulangerie...) Complexe sportif Equipement sportif seul Station service Ferme

De part et d’autre de la limite Ilede-France se trouve un couple de villes au même nombre d’habitants et d’emplois, chacune étant très attachée à son territoire. Elles sont liées par un fin maillage du réseau viaire et ferré et par une continuité d’étangs qui bordent la rivière du Loing. Tous ces réseaux se croisent aux abords de trois communes à la limite entre la Seineet-Marne et le Loiret. Pourrontelles devenir de futures centralités au sein de ce couple?

Cinéma Equipement de loisir Base de loisirs de grande envergure Zone industrielle

Echangeur Gare

Sur la carte, 1 maison = 100 logements; 1 tour = 2000 logements; 1 logement = 2,3 habitants en moyenne. (Source INSEE).

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Montereau-Fault-Yonne / Sens - les faux jumeaux Polarités au sein de territoires plus dispersés et homogènes, MontereauFault-Yonne et Sens communiquent peu. Sens peut attendre longtemps pour voir l’étalement de la métropole l’englober de son dynamisme, elle se tourne donc vers ses territoires bourguignons. Montereau se lie alors avec Provins, Nogent et Romillysur-Seine avec lesquelles elle essaie de se donner une identité hors de l’aire d’influence de Paris. Monterau tendra-t-elle finalement la main à Paris ou à Sens ?

Légende, cf. p 61

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Les travailleuses

ROISSY, L’IRRESISTIBLE

MEAUX, L’ACCOMPLIE

Distance agricole

CHESSY, L’ADORÉE MARNE-LA-VALLEE, LA PROTECTRICE

Pas si loin

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Traversons!

LIZY-SUR-OURCQ, LA PRÉTENDANTE

SAINT-SOUPPLETS, L’ENVIEUSE

C

FERTÉ-SOUS-JOUARRE, L’AFFRANCHIE

CHARLY-SUR-MAR L’APPRENTIE


CHÂTEAU-THIERRY, LA CÉLIBATAIRE

Meaux / Château-Thierry - Et plus si affinités Meaux et Château-Thierry entretiennent une relation discrète qui tend timidement à s’intensifier. Pourtant tout y est: l’autoroute, deux lignes de TER et la Marne, autant d’appuis qui pourraient permettre à cet axe de se développer.

RNE, E

On s’enfonce!

Légende, cf. p 61

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Persan/Creil/Beauvais - Libertinage Persan , Creil et Beauvais sont pris dans le tumulte de la mégapole et développent avec elle de nombreuses liaisons qui franchissent les limites et les frontières. Ultra connectées par le réseau viaire et ferré, la présence des aéroports les plus importants de France orientent également ce territoire vers une échelle internationale.

Légende, cf. p 61

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Mantes-la-Jolie / Vernon – Chambres à part Mantes et Vernon font leur vie chacune de leur côté sans réel partage. L’une plutôt banlieusarde et l’autre plutôt provinciale, leur divergences et les aspérités de leurs territoires ne leur permettent pas de créer de vraies affinités.

Légende, cf. p 61

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Rambouillet / Chartres - Les fusionnelles Entre la petite sœur de Versailles et la capitale beauceronne, un lien fusionnel s’est tissé au fil des années , entretenu par des échanges constants d’ habitants et de travailleurs.

Légende, cf. p 61

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Étampes / Pithiviers – L’amant éconduit Etampes et Pithiviers ont entretenu une liaison passionnelle pendant 64 ans, alors connectées par le réseau ferré Etampes-Orléans. Cette relation s’est brisée à la fin des années 60, laissant Pithiviers démunie au milieu des étendues de la Beauce, sous l’influence d’Orléans.

Légende, cf. p 61

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Nemours/Montargis

Scénario 1, au fil de l'eau: l'urbanisation s'émiette entre les deux pôles Scénario 2 et 3, autour des gares et des péages (cf pages suivantes)

Scénario 4: équilibre de l’urbanisation inter-régionale

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Évolution des couples : pronostic horizon 2040

On observe que les limites de gestion, comme celles générées par les politiques de transport, influencent la croissance des territoires de l’entre-deux. A travers un exercice expérimental de prospective à l’horizon 2040, nous avons tenté d’évaluer l’impact de ces limites sur le devenir des territoires étudiés. Nous sommes parties de la projection démographique standard de l’INSEE, et nous avons appliqué le taux de croissance départemental à chaque commune des territoires étudiés. Puis nous avons estimé la production du nombre de logements sur chacun des couples1. Nous avons commencé avec un scénario « au fil de l’eau » puis nous avons joué sur le déplacement des trois limites identifiées : IDF, péages et transports en commun. Le développement de ces simulations nous a permis de proposer in fine un scénario basé sur le fonctionnement du territoire et non plus sur les différentes limites de gestion. Par exemple, le cas de Nemours/Montargis : à michemin entre les deux pôles, trois villes jouxtent la limite régionale. Souppes-sur-Loing, ChâteauLandon et Dordives entretiennent déjà des relations quotidiennes. L’extension de la zone 5 Navigo à la gare de Dordives, couplée à une fusion de deux intercommunalités en une entité transfrontalière permettrait de réunir les trois villes autour d’un projet de territoire commun. Elles deviendraient un nouveau pôle entre les pôles, support possible d’une urbanisation comparable à celle de Nemours et Montargis. 1 En considérant une taille moyenne des ménages de 2,3 individus, source INSEE

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Montereau-Fault-Yonne/ Sens

ScÊnario au fil de l’eau, horizon 2040

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Scénario au fil de l’eau Nous avons évalué l’impact des limites sur le devenir de ces territoires à travers un exercice prospectif. Pour cela plusieurs scénarios ont été étudiés. On a opposé une simulation d’extension urbaine «au fil de l’eau» à une simulation «sans limite Ile-deFrance»1. Celle «au fil de l’eau» permet d’imaginer la conséquence d’une modification de limite administrative en termes d’extension urbaine sur les terres agricoles.

1 Voir pages suivantes

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Montereau-Fault-Yonne/ Sens

ScÊnario autour des gares et de part et d’autre de la limite IDF, horizon 2040

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Scénario autour des gares D’autres simulations jouent sur le déplacement ou la disparition de deux autres limites identifiées, celles des péages et des transports en commun, par la prise en compte de la suppression des péages, ou de la création de nouvelles gares. Ces scénarios ont pour objectif d’optimiser la planification de ces territoires.

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Montereau-Fault-Yonne/ Sens ScĂŠnario sans pĂŠage, horizon 2040

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Scénario sans péage

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Montereau-Fault-Yonne/ Sens ScĂŠnario sans limite, horizon 2040

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ScĂŠnario sans limite ile-de-france

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Nemour/Montargis

ScÊnario au fil de l’eau, horizon 2040


Nemour/Montargis

ScĂŠnario autour des gares horizon 2040

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Nemour/Montargis

ScĂŠnario sans pĂŠage, horizon 2040


Nemour/Montargis

ScĂŠnario sans limite IDF, horizon 2040

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Étampes/Pithiviers

Scénario au fil de l’eau, horizon 2040

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Étampes/Pithiviers

ScĂŠnario autour des gares, horizon 2040

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Étampes/Pithiviers

Scénario sans péage, horizon 2040

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Étampes/Pithiviers

ScĂŠnario sans limite IDF, horizon 2040

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Lieux de rencontre

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la ville dense

la ville nouvelle

services-équipements: concentrés

services-équipements: combinés

la ville 24h/24

la ville de la semaine

des lieux = des usages

un lieu = multi-usages

à pied / transport en commun / mobilités alternatives

transport en commun / voiture

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où, comment, pourquoi

Lorsqu’on regarde la ville dense, on remarque que les services et les équipements sont concentrés.On ne réfléchit pas au lieu où l’on va-t-on se rencontrer par rapport à la localisation d’un service, mais par rapport à la localisation d’un lieu de vie. On a le choix de sa destination et on se déplace à pied, à toute heure de la journée. Dans les villes dîtes de «banlieues proches», telles que les villes nouvelles, les équipements importants sont associés au sein de de grands complexes et les services quotidiensdans le tissu urbain. Les déplacements s’effectuent en transport en commun, tels que le RER ou le bus, mais également avec en voiture.

le village rural services-équipements: dispersés

le village du week-end un lieu = un usage voiture

Au coeur des territoires transfrontaliers éloignés du centre, le tissu émietté induit des déplacements et des modes de vies à différentes échelles. Nous nous intéressons à l’échelle de proximité, qui est aussi celle de la rencontre. Ces territoires ont pour particularité que chaque usage nécessite un déplacement en voiture. La proximité vécue va donc de pair avec un parcours, un déplacement et une échelle plus étendue que celle du village ou du bourg. La forme urbaine du lieu de rencontre varie en fonction du contexte dans lequel elle s’implante. C’est également un territoire où la sphère privée prend beaucoup d’importance, d’où l’intérêt de s’interroger sur des lieux et des stratégies de rencontre des habitants.

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CINÉMA TRAVAIL

PHARMACIE

BOULANGERI

E

CINÉMA

COIFFEUR TRAVAIL

Territoires désirés

CINÉMA TRAVAIL

PHARMACIE

BOULANGERI

E

CINÉMA

COIFFEUR TRAVAIL

Combiner les services

Partager le transport individuel

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COPHIFARFEMAURCIE COIFFEUR BOULANGERI E

COPHIFARFEMURACIE COIFFEUR BOULANGERI E


Un quotidien à plusieurs échelles

Les territoires des confins sont désirables par leur cadre de vie, souvent proche de la nature, et le prix du foncier très accessible. Cependant, ils sont contraignants par la dispersion des services et les déplacements inévitables et coûteux. Les petites communes de périphérie disposent souvent d’un patrimoine culturel et d’un cadre naturel attractif, mais il leur reste beaucoup de potentialités à exploiter. Le prix du foncier est attractif et parfois décisif pour des foyers qui n’ont pas le choix, les prix pouvant être six ou sept fois moins cher qu’à Paris.1 Certaines caractéristiques de ces modes de vie sont à interroger, tels que le «tout voiture» ainsi que les lieux à usages spécifiques et limités qui entraînent une répétition de chaque programme dans les communes plutôt qu’une complémentarité. Le manque de services implique un déplacement toujours plus lointain qui coûte plus cher. Une des premières choses à faire serait de court-circuiter ce tout voiture et d’éviter la monofonctionalité (1 lieu = 1 usage). Cela n’est pas évident car au delà de la solution en termes de formes urbaines, c’est aussi une prise de conscience de la part des habitants. Les gens ont été habitués à utiliser leur voiture dans une logique indiviualiste, certains mouvements tels que le covoiturage permettent aujourd’hui certains changements de comportement.

1 Voir la carte sur le prix du foncier dans les couples

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Nous avons reconstitué les parcours typiques que peuvent avoir les habitants des territoires transfontaliers, en allant travailler, faire des courses ou en se livrant à une activité de loisir. Quelles sont les stratégies de déplacement de trois voisins pour accéder à l’offre? Les trois parcours représentés ici sont basés sur l’étude du couple Ethampes-Pithiviers. On a choisi trois profils différents de personnes vivant à Méréville. On peut voir que les habitants d’un bourg moyen et apparemment peu connecté parcourent considérablement le territoire. Pour certains parcours occasionnels, ils peuvent se déplacer dans le bassin parisien, ici jusqu’à Orléans. Et pour un déplacement domicile-travail jusqu’à Paris de manière quotidienne. Ces échelles de déplacement vertigineuses sont une réalité que l’on peut appliquer à tout le territoire francilien. Si l’on considère ces déplacements en grand nombre on peut comprendre les problèmes que la mobilité du périurbain soulève. Nous avons identifié trois profils caractéristiques de ces déplacements : - Le local, en semaine, et qui se déplace loin de manière occasionnelle - L’intermédiaire qui se déplace à l’échelle du couple - L’utra-mobile en semaine, aussi très local le weekend

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Hebdomadaire

Quotidien


7h50_départ 7h50_départ

8h00_l’école de méréville 8h00_l’école de méréville

8h10_vers la gare d’étampes

8h10_vers la gare d’étampes

9h00_dans les transports

9h00_dans les transports

9h40_arrivée au bureau à levallois

9h40_arrivée au bureau à levallois

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Toujours plus de «boites» en sortie de ville

1

E

OL EC

2

3

Ce type de bâti n’accueille plus seulement des activités commerciales ou industrielles (1) mais mite le paysage, selon la même logique, en sortie de ville et avec un parking généreux, grâce à l’implantation de commerces dits de proximité comme des boulangeries (2) ou des équipements (3). E

E YC E-L

LEG

L CO

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Diversité des lieux de rencontre

Notre réflexion sur les lieux de rencontre nous a amenée à identifier trois éléments permettant de caractériser chacun des lieux de rencontre : accessibilité, temporalité et générations. On observe que plus ces composantes sont développées, plus le lieu est propice à la rencontre.

Dans les territoires des confins, en ce qui concerne les lieux de rencontre, nous pouvons remarquer deux formes urbaines prédominantes : la grande boîte de zone d’activité et le tissu résidentiel des centres ou des quartiers parvillonaires. Les différents lieux de rencontre trouvent aisément leur place dans ce type de formes urbaines. On observe par exemple l’installation de cinémas et de supermarchés dans de grandes boîtes aveugles, et l’implantation de restaurants dans des rez-dechaussée de maisons. On remarque que certains lieux sont liés à une accroche aux centre-bourgs historiques, tels que les commerces de proximités ou l’école primaire.

??? h TEMPORALITÉ

ACCESSIBILITÉ ÉCOLE PRIMAIRE

CAFÉ

GÉNÉRATIONS

LIEUX COMMUNS BOULANGERIE

PHARMACIE

SUPÉRETTE

TABAC POSTE

USAGES

Aujourd’hui, les cœurs de ville, qui étaient historiquement les «lieux des rencontres», sont peu à peu relayés par la construction de nouveaux quartiers pavillonaires très résidentiels. L’aspect financier étant prédominant, on préfère souvent construire du neuf plutôt que de réhabiliter une construction existante. Cette tendance modifie peu à peu la centralité des territoires périurbains qui glisse des centres aux périphéries.

1-Génération : Les lieux communs rassemblent plusieurs publics 2-Temporalité : Les lieux communs ont des «horaires» 3-Accèssibilité : Les lieux de communs peuvent être accessibles en voiture, en transport en commun, en vélo ou à pied. 4-Usages : Suivant l’usage les lieux communs n’ont pas la même intensité et qualité de rencontre.

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Équipements publics poussés dans les «champs»

4

E

E YC E-L

LEG

L CO

5

E

Même si leur forme varie, l’implantation de «nouveaux» équipements publics, comme des infrastructures sportives (4) ou scolaires (5), suit la même tendance que les bâtiments d’activités, ils s’installent en franges de ville. Néanmoins, d’autres bâtiments, de plus petite taille comme des écoles (6), trouvent encore leur place en coeur de village.

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6


Espace public polyvalent

E

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L CO

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E

E YC E-L

LEG

L CO

8

La place de village, que ce soit l’église ou la mairie (7,8,9), reste un lieu de rassemblement quand elle est polyvalente. Cependant dans beaucoup de villes elle est utilisée comme un grand parking lorsqu’il n’y a pas le marché. Le stationnement qui demande beaucoup d’espace reste une zone d’ombre pour les espaces publics de ces territoires.

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RDC, polyvalents mais délaissés

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Les commerces en rez-de-chaussée, lieux de rencontres de l’imaginaire villageois sont en voie de disparition. Dans les centre-villes beaucoup ferment sans être remplacés. Dans les zones pavillonnaires les mutations du bâti, avec des extensions commerciales ou des ateliers, peuvent être un bon recours à la mono-fonctionnalité résidentielle et créer une économie favorable à la vie de rue et à la création de microespaces de rencontre.

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E

E YC E-L

LEG

L CO E

OL EC

E

OL EC

L CO


LOCKER SANDRO

TRE COMMERCIAL EN VILLE/MÉTROPOLITAIN VICES ASSOCIÉ: STATION ESSENCES, STATIONS LAVAGE)

LA RUE COMMERÇANTE EN VILLE

Combinaison commerciale et espaces publics LA STATION «PASSAGE À NIVEAU»

ESSENCE

SHO P!

H&

M

RG ET VILLE

CIN ÉM A

ESSENCE

LA GARE DE VILLE AVEC PARKING PAYANT

CENTRE COMMERCIAL EN VILLE/MÉTROPOLITAIN (SERVICES ASSOCIÉ: STATION ESSENCES, STATIONS LAVAGE)

H&M LUSH ZARA

LEVI’S NAF-NAF SEPHORA

SEPHOR

A

MICROMANIA FOOT LOCKER SANDRO

SUPERETTE DE CENTRE-VILLE / BOURG AVEC SA STATION ESSENCE ESSENC

E

INT

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CH

É

LA RUE COMMERÇANTE EN VILLE

COMMERCES DE PROXITÉ / VILLAGE RCIAL EN VILLE/MÉTROPOLITAINCENTRE BOURG AUTOUR DE CORPS DE FERME CIÉ: STATION ESSENCES, STATIONS LAVAGE)

SYMPLY MARK

ET

COMMERCES DE PROXITÉ / VILLE CENTRE VILLE AUTOUR DE D’UNE CONCENTRATION DE COMMERCES ET SERVICES

MARCHÉ

BOULANGERIE

Les différents ensembles commerciaux représentés présentent des formes d’espaces publics très différents. Il est important aujourd’hui de comprendre ces différents aspects du territoire pour imaginer des projets autant sur un parking que dans une rue du centre bourg. BOULANGERIE

PHARMACIE CAFÉ

PHARMACIE

CAFÉ -BRASS

ERIE

BANQUE

TABAC

CAFÉ-TABAC

POSTE

POSTE

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ESSENCE

MARCHÉ


LUSH ZARA

LEVI’S NAF-NAF

CENTRE COMMERCIAL EN VILLE/MÉTROPOLITAIN (SERVICES ASSOCIÉ: STATION ESSENCES, STATIONS LAVAGE)

CENTRE COMMERCIAL EN VILLE/MÉTROPOLITAIN (SERVICES ASSOCIÉ: STATION ESSENCES, STATIONS LAVAGE) LA RUE COMMERÇANTE EN VILLE

Les Gares des potentiels délaissés

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LA STATION LA GARE DE BOURG ET VILLE«PASSAGE À NIVEAU»

LA STATION «PASSAGE À NIVEAU» LA GARE DE BOURG ET VILLE

LA GARE DE VILLE AVEC

LA GARE DE VILLE AVEC PARKING PAYANT

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Les gares se trouvent aujourd’hui à l’écart, à l’extérieur ou au centre des villes, et dans les deux cas elles sont complètement délaissées. En effet, les gares ne sont pas considérées comme des centralités, elles sont rarement associées à un autre programme, si ce n’est à la fonction de parking ; et pourtant, des usagers y passent tous les jours. Elles pourraient devenir des lieux de rencontre structurants pour les villes, en y associant de l’intermodalité, des espaces publics, et l’implantation d’activités ou de logement.

SUPERETTE DE CENTRE-VILLE / BO

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ESSENCE

INT

ERM AR

INT ERM AR C

CH

É

ESSENCE


E

OL EC

Les espaces naturels un «bien commun» a partager

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19

Les espaces naturels sont les atouts majeurs de ces territoires. Les habitants les considèrent comme un avantage car ils permettent une grande diversité d’activités de loisirs. En revanche, bien qu’ils soient préservés dans la plupart des cas, leur accès est peu pensé et s’avère parfois difficile. Il faut favoriser les mobilités douces qui permettraient de s’y rendre sans faire usage de la voiture.

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3 Les lieux de la transformation

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Le grand Gâtinais

Un territoire Notre regard s’est porté sur le territoire constitué des unités paysagères du Parc Naturel National (PNR) du Grand Gâtinais et du PNR du Bocage Gâtinais, au sud et à l’Est de l’Ile-de-France. La limite régionale y est la plus éloignée du centre. Les disparités économiques du foncier y sont plus importantes. Les ruptures viaires et ferrées y sont plus marquées de part et d’autres de la limite. L’espace vécu au sein de ces Parcs Naturels Régionaux regroupe de nombreux lieux en commun partagés par l’ensemble de ses habitants. Ce territoire unifié révèle pourtant de nombreux paysages différents, qui demandent des solutions de projets spécifiques.

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Trois couples

Trois couples de villes se distinguent au coeur du Parc Naturel Régional du Grand Gâtinais : Etampes Pithivers, l’amant éconduit ; Nemours Montargis,qui se ressemble s’assemble ; Montereau Sens, les faux jumeaux. Ces trois couples chevauchent les départements de l’Essone, de la Seine et Marne, du Loiret et de l’Yonne. Chaque couple se caractérise par des relations qui sont décrites respectivement comme une rupture, un entrelacs, et un corridor, en s’appuyant sur le rôle des réseaux ferrés et du réseau viaire dans la constitution de ces relations. à Etampes se trouve le terminus du RER C. Entre Nemours et Montargis se croisent les réseaux ferrés et viaires, le transilien allant au terminus de Montargis et l’autoroute de l’Arbre. Les réseaux qui lient Monterau-Fault-Yonne à Sens évoluent, quant à eux, en parallèle, depuis le terminus de Transilien à Montereau.

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MONTERAU-FAUT_YONNE LA DÉPENDANTE VARENNES SUR SEINE LA COMMERCIALE

CANNES ÉCLUSE LA PAISIBLE

FONTAINEBLEAU LA SOUVERAINE La Seine Parcours à embûches

MORET-SUR-LOING, L’HÉSITATION Liaisons écologiques

ÉTRÉCHY, LA DOCILE

ÉTAMPES, LA DOMINANTE

ng Le Loi

NEMOURS LA BOUDEUSE

MONTERAU-FAUT_YONNE LA DÉPENDANTE VARENNES SUR SEINE LA COMMERCIALE

La

ie

vo

m

co

ce

i pl

CANNES ÉCLUSE LA PAISIBLE

Unissons nos forces!

SACLAS, LE RELAIS

BAGNEUX-SUR-LOING LA PERDANTE Vallée de la jouissance

La

voie

du

reta

rd

MÉRÉVILLE, LA CONFIDENTE

ANGERVILLE, L’AFFRANCHIE

SOUPPES-SUR-LOING L’ACTIVE CHÂTEAU-LANDON L’AÎNÉE

SERMAISES, L’APPRENTIE

Tendance Ile-de-France

DORDIVES LA NEGLIGÉE

Ban

Les célibataires

FERRIÈRES EN GÂTINAIS LA CONVOITÉE

Nourrissons-les

MONTARGIS LA RENCONTRE Terminus Transilien

PITHIVIERS, LA LABORIEUSE

Des mises à l’écart

ORLÉANS, LA MAITRESSE PAS SI LOIN

l’amant éconduit [étampes / pithiviers]

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Qui se ressemble s’assemble [nemours / montargis]


Trois relations

BRAY-SUR-SEINE LA CORRESPONDANTE

MONTERAU-FAUT_YONNE LA DÉPENDANTE

ENNES SUR SEINE A COMMERCIALE

Les pieds dans l’eau

CANNES ÉCLUSE LA PAISIBLE

MISY-SUR-YONNE LA PARTAGÉE VILLENEUVE-LA-GUYARD L’ANIMÉE

VINNEUF LA CHANCEUSE CHAMPIGNY LA HALTE

PONT-SUR-YONNE L’OSCILLANTE Bande à part

SENS L’AFFRANCHIE

Ces trois couples de part et d’autre de la limite vont nous permettre d’approfondir en trois sujets d’étude, les relations que les villes dépendantes du couple entretiennent entre elles. Autour de chaque couple gravite ainsi un ensemble de villes. L’amant éconduit est ponctué des villes d’Angerville, de Méréville et de Sermaise, à cheval sur la limite de région. Les vrais jumeaux sont soutenus par un trio de villes dialoguant entre la Seine-et-Marne et le Loiret, ce sont Souppes-surLoing, Château Landon et Dordives. Enfin le long des grands axes menant de Montereau à Sens, en circuit continu, se trouvent les villes de Varennessur-Seine, Villeneuve-la-Guyard, et Champigny.

les faux jumeaux [montereau / sens]

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L’oasis de la beauce

Ce projet se situe à l’extrême sud de l’IDF, entre l’Essonne (91) et le Loiret (45), et plus précisément entre Etampes et Pithiviers. à partir de l’observation d’un tissu de micro-localités dispersées disposant d’une offre très faible en service, la première hypothèse propose une mise en réseau de ces fragments? Ceci à travers des services et des mobilités utilisant de façon complémentaire les atouts et spécificités des localités. Ainsi on trouve à Angerville (91) une plateforme de co-voiturage et de e-commerce liée à la N20 et au TER-Transilien; un centre de loisir sur les coteaux de Méréville (91), à proximité du centre équestre, du parc du château et des équipements existants (piscine, tennis, foot..); une plateforme de distributeurs automatiques à Sermaises, à coté de la ZI pour les ouvriers travaillant majoritairement en horaires décalés. Parallèlement à ces services, des mobilités se développent à travers l’ouverture de trois lignes de bus (une ligne express Etampes Pithiviers, une boucle autour de la limite IDF et une ligne qui dessert toute la vallée), la plateforme de co-voiturage et la réactivation d’une ancienne ligne de chemin fer en piste cyclable entre étampes et Pithiviers. La deuxième hypothèse se base sur l’analyse de l’identité de ce territoire: son paysage, son activité. Il s’agit des grands plateaux de l’agriculture intensive de la Beauce. Les productions sont de plus en plus multiscalaires et diversifiées. Parallèlement, on remarque un regain d’intérêt fulgurant pour l’agriculture de proximité. C’est celle développée dans ce projet à travers la vallée de la Juine, corridor maraicher au cœur de la Beauce. 122


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fédérer par la production Comment répondre au développement contemporain d’une activité traditionnelle et vernaculaire, l’agriculture, afin de dégager de nouveaux modèles de développement territoriaux à l’échelle locale? Autruy-sur-Juine: un village de 740 habtiants, à quelques kilomètres au sud de la limite IDF. L’implantation du projet reprend l’accroche du village rue et répond aux lieux fédérateurs existants. Il s’agit d’offrir un peu plus de quatre hectares de maraichage en relation avec la vallée et les productions locales en place. La volonté de produire à échelle humaine s’inscrit dans un projet plus vaste: celui de créer un lieu fédérateur autour de la production. Ainsi les maraîchages s’accompagnent d’une serre multi-usages posée sur un parvis. Cette structure traditionnelle, simple de mise en œuvre et économique en investissement et en gestion offre en plus une flexibilité d’organisation maximale. Elle propose deux séquences programmatiques: un pôle agronomique, pédagogique et alimentaire. Un marché quotidien se déploie sous la serre et sur le parvis. La serre et le maraichage sont complémentaires et offrent un nouveau rapport production-consommation. Celui-ci se décline de trois manières: sur place (marché, restaurant, traiteur…), de façon alternative (commande internetlivraison domicile) et itinérantes (food-trucks…). Dans son ensemble, elle marque la nouvelle entrée de ville, lui donnant ainsi une image, une identité reconnaissable dans toute la vallée.

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Trois villes, le paysage en commun

Autour d’une continuité naturelle inter-régionale composée d’un canal et de lacs, et bordée par les infrastructures ferrées et autoroutières, nous avons choisi de regarder les potentialités de relations de trois communes autour de la limite Ile-de-France, Dordives (45), Chateau-Landon (77) et Souppes-surLoing (77). L’enjeu est de réunir ces trois villes autour d’un bien en commun potentiel : une nature habitée propice à une multitude d’usages existants et à venir. A partir de sites définis comme des points d’ancrage préexistants dans le territoire, et de projets communaux en cours, nous avons identifié des lieux de transformation pouvant accueillir des services utiles aux trois communes. Cette mutualisation à grande échelle alimente durablement un cercle vertueux de projets entre les trois villes. Cette nouvelle dynamique vertueuse est impulsée par trois projets distincts et complémentaires attachés à chaque commune mais surtout à leur continuité naturelle interrégionale. Ils remettent ainsi en cause les logiques communales qui empêchaient de prendre en compte la potentialité du paysage.

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Une dynamique vertueuse

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La dynamique vertueuse à l’échelle des trois villes La nouvelle gare hors Ile-de-France à Dordives et son parking-relais permettent la création d’un espace événementiel extérieur et d’une halle au bord d’un lac. La reconversion d’une friche industrielle à Château-Landon à proximité d’un haut lieu de tourisme engendre une un centre de formation en hôtellerie et gastronomie. Enfin la mutualisation des parkings en centre-ville de Souppes-sur-Loing, ainsi que la proximité d’équipements existants rend possible l’implantation d’un centre de santé interrégional.

Les trois leviers de projet utilisés permettent la transformation progressive d’autres lieux du territoire, on parle donc de dynamique vertueuse car le processus permet de construire un territoire avec des projets en lien et non pas pensés et placés de manière autonome. Ces projets se placent sur les itinéraires principaux qui structurent le site. Ces itinéraires sont des routes reliant les trois villes et sur lesquelles viennent se greffer des programmes utilisés par les trois communes.

130


Pas de programme autour de la gare...

...forêt et accueil touristique

locaux

hôtel vert

gare chambre d’hôte

L’ancien Neto Z.A de la colline

...devient une salle de sport

consommateurs

Nouveaux tiers lieux

131

+ 200% de tourisme

salle de sport

+ 200% de sportifs


...deviennent mutialisés et programmés

Des parkings multipliés...

parking mutalisé

garer sa voiture

Un îlot du centre bourg...

+ 200% de rencontre

...devient un centre de télétravail

commerçants locaux

télétravail

+ 200% de télétravailleurs

132


La zone d’activité agricole de Château-Landon...

...est densifiée par un centre de formation

entrepreneurs

Un franchissement du canal...

133

+ 200% d’étudiants

...devient une halte fluviale et un lieu de vente

promeneurs

Nouveaux tiers lieux

centre de formation

halte fluviale

+ 200% de péniches


Un hameau de 100 habitant...

...acquiert un arrêt de bus

arrêt de bus

habitants isolés

+ 200% de mobilité

...accueille des logements temporaires

Un tissu pavillionaire peu dense...

habitants de Château-Landon

lgt temporaire

logement temporaire

+ 200% nouveaux habitants

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Canal du Loing

Desservir les hameaux 135

Départementale 207

Route de l’agriculture

RN7 et LIgne R de transilien

Route de l’industrie (gare et activités)


DĂŠpartementale D62

Route des habitants (services, loisirs et habitants) 136


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GR et vélo route bus

N7 gare

voies secondaires rocade

UN AXE À AFFIRMER Renforcer la colonne vertébrale de Dordives à laquelle se rattache l’ensemble des réseaux et relier la ville au parc.

BUS ET VÉLO ROUTE Le réseau de bus est aujourd’hui interrompu sur l’axe principal de la ville. Une piste cyclable existe sur la rive gauche du parc.

ROCADE ET VOIES SECONDAIRES La voie de contournement de la ville se rattache à l’axe principal par un maillage secondaire.

RéSEAUX PRINCIPAUX Au croisement des réseaux structurant : la voie ferrée , la nationale 7, la départementale 62

Dordives , 3104 HAB , 5 Lieux_dits

Dordives La commune de Dordives ne possède pas de place de village et offre aujourd’hui peu de services à ses habitants qui doivent se déplacer pour leurs usages quotidiens. La traversée d’une départementale structurant la ville, relie celle-ci aux espaces naturels des étangs et la nature à la ville. Le long de cette voie, s’articulent plusieurs séquences. En partant de la fin de ville on débute par la zone d’activité puis les îlots pavillonnaires, le centre ville, les étangs et le début des hameaux de la commune de ChâteauLandon. Cette départementale, historique dans l’implantation du village, est un axe de mobilité pour les habitants. Avec l’augmentation de la desserte en train la création d’une gare sur cette même voie la conforte dans son rôle de porte d’entrée vers la ville. Les séquences qu’elle traverse peuvent faire l’objet d’une restructuration autour du lieu de rencontre. Dans la zone d’activité de la colline c’est l’ancien supermarché du Netto qui est reconverti en cantine professionnelle pour les trois cent employés présents sur place. Les vides qui entouraient l’ancien supermarché peuvent ainsi devenir actifs et se transformer en terrain de sport ou en jardin partagés. Dans le tissu pavillonnaire les îlots sont très peu dense, l’utilisation de ce foncier pour l’implantation d’un équipement utile pour la ville, en manque de ressources sur le plan scolaire, comme

138


une crèche permet de relancer une vie de quartier et des déplacements réduits. Enfin la création de la gare et de son parking-relais permet d’avoir une nouvelle entrée d’arrivée de visiteurs extérieurs sur l’espace naturel des étangs. Ancien lieu de vie du village les étangs sont aujourd’hui en attente. La ville peut se tourner vers sa nature pour en faire un atout de désirabilité touristique, grâce à la gare et au parking relais, mais aussi un lieu de vie pour les habitants. A proximité de la gare, le long de la départementale s’insère un programme de champ de foire au cœur du paysage entre eau et forêt. Le parking relais installé entre les arbres fait la transition entre la gare et l’accès au champ de foire. Cet espace public périurbain se dote de deux halles polyvalentes qui sont les bâtiments d’accueil du champ de foire. Elles abritent une salle des fêtes, un restaurant, des espaces d’ateliers ou d’expositions. Elles sont modulaires et permettent de s’adapter aux usages du champ de foire, de la brocante au festival. La création de ce service participe à attirer des gens venus de l’extérieur. Sur le modèle du camping sont proposés des logements de types bungalows adaptables aux conditions PPRI et transformables.

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140


TemporalitĂŠ du lieu de rencontre

14 Juillet

141


Foire

Festival

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Souppes-sur-loing

L’urbanisation de Souppes-sur-Loing se déploie à travers champs vers l’A77, toujours plus loin du centre ancien. Le centre ville s’étire entre deux places, celle de l’église et le pôle gare. La première accueille l’école, la poste et le marché. La seconde représente aujourd’hui la principale source d’attractivité de la ville ; terminus de la zone 5 Navigo de la ligne R du transilien, elle accueille chaque jour 800 voyageurs des communes voisines. Les deux ne sont reliées que par une venelle piétonne.

de 1500 m2 s’ajoute la requalification de 10 000 m2 d’espace public ; autour du centre, le karting est transformé en jardin d’enfants ; le club de pétanque est équipé de nouveaux terrains, d’un ponton de pêche, et d’une buvette. Inventant d’autres usages, étirant le centre vers la rivière, le projet entend réconcilier la ville avec son paysage.

La ville développe peu son rapport au paysage ; une frange continue de loisirs se déploie le long de la rivière du Loing. Derrière le terrain de football intercommunal, un karting hors d’usage démontre les limites d’une planification du tout loisir, et invite à inventer d’autres usages. Notre projet propose de créer une troisième place sur le site de l’ancien karting. Un nouveau tracé viaire permettra d’articuler le nouveau centre ville entre trois espaces publics aux fonctions distinctes. Le programme de la nouvelle place se veut très réaliste ; il répond aux besoins exprimés par le maire de la commune. Un centre de santé intercommunal est implanté au bord du Loing, rassemblant 10 cabinets de consultation et 20 chambres foyer pour personnes âgées. Deux corps de bâtiment s’articulent autour d’un espace vitré et traversant. Les chambres sont desservies par une coursive, espace de sociabilité tourné vers les jardins. Au nord, elles avancent en balcon, offrant à chaque habitant un accès privé à la rivière. A ce bâtiment 144


145


146


Presqu’île de l’internat

Traversée pédagogique et sportive

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Château-landon

Route du patrimoine

Route des mobilités douces

Véloroute

Circuit GR

Les 3 170 habitants de Château-Landon sont répartis entre les trente hameaux de la commune. Les lieux en commun s’y étendent en arrière de la ville, les déconnectant des hameaux. Celui de Mocpoix est comme les autres hameaux de la commune, à l’écart des lieux de proximité de Château Landon. Il est pourtant une accroche à la péninsule de Cercanceaux, et de ce fait au parc des étangs intercommunaux. Cette péninsule est une porte d’entrée depuis l’échangeur au territoire intercommunal. La reconversion d’une friche industrielle à proximité d’un haut lieu de tourisme de la commune est propice à l’implantation d’un centre de formation en hôtellerie et gastronomie sous la forme d’un internat associé au hameau de Mocpoix. L’internat met en place une dynamique hebdomadaire, entre les activités de la semaine et du week-end. La péninsule devient un lieu de destination au coeur de l’étendue des étangs.

activités de activités pêchede pêche

arrivée des arrivée des touristes par touristes par les Varennes les Varennes pastis aux pastis aux Varennes Varennes

activité activité sportive sportive

PARKING ET PARKINGVÉLO ET STATION STATION + VÉLO + DÉPÔT VENTE DE DÉPÔT VENTE DE PRODUCTION dîner PRODUCTION LOCALE dîner gastronomique LOCALE gastronomique

cours de bmxde partie de cours partie footde bmx foot

arrivée des arrivée des vacanciers en vacanciers péniche en péniche

INTERNAT INTERNAT GASTRONOMIQUE GASTRONOMIQUE

arrivée des ranarrivée des par randonneurs donneurs par Néronville Néronville

arrivée des arrivée des habitants par habitants Mocpoixpar Mocpoix

marche marche à exploratoire exploratoire l’observatoireà l’observatoire à oiseaux à oiseaux

arrivée des arrivée des touristes l’A77 touristes l’A77 vente des vente des productions productions locales locales ACTIVITÉS DU WEEK-END ACTIVITÉS DU WEEK-END LA PÉNINSULE COMME LIEU DE DESTINATION LA PÉNINSULE COMME LIEU DE DESTINATION

Activités du week-end : la péninsule comme lieu de destination

PARKING ET PARKINGVÉLO ET STATION STATION + VÉLO + DÉPÔT VENTE DÉPÔT VENTE activité activité sportive sportive cours de cours de patisserie patisserie INTERNAT INTERNAT GASTRONOMIQUE GASTRONOMIQUE stage à stage à Mocpoix Mocpoix

Château-Landon et ses 30 hameaux

examens en examens restauranten restaurant d’application d’application

arrivée des arrivée des productions productions locales locales

ACTIVITÉ HEBDOMADAIRE ACTIVITÉ HEBDOMADAIRE EN COULISSE DE LA PÉNINSULE EN COULISSE DE LA PÉNINSULE devoirs en devoirs salle en salle d’études d’études

Rythme hebdomadaire de la péninsule les coulisses du canal les coulisses du canal

Activité en semaine en coulisse de la péninsule l’entrée de la n7 l’entrée de la n7

L’AUTRE LIEU DES ÉTANGS L’AUTRE LIEU DES ÉTANGS

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Une péninsule entre voies fluviale, ferrée et automobile stimule les hameaux ...

Restaurant d’application

Gymnase

Unité pédagogique Cour


... et un quotidien au coeur de trois unités paysagères au bord des étangs.

Internat


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Places & parkings sur la D606 Effet tunnel / Corridor rapide

Maillage infrastructure / Corridor Accessible

Dans le sud est francilien, le territoire entre Monterault-Fault-Yonne et Sens s’articule en corridor le long de plusieurs infrastructures viaires, ferrées et de l’Yonne. Au sud de l’Yonne, la RD 606 structure la zone en y concentrant la majeure partie des services. Le long de cette départementale, dans trois villes, bourgs et villages, nous avons repéré trois placesparkings-parvis de gare existantes, places de mairie, d’école et de supermarché qui peuvent générer l’installation de nouveaux services. Dans un périurbain éclaté, où la voiture est indispensable et sur-utilisée, les espaces de parkings sont les lieux où la rencontre existe déjà. Ils constituent alors de véritables potentiels en tant qu’espaces de transformation.

La Vallée & ses bassins / Corridor hydrographique

Identité propre à chaque pôle

Rupture gestion transports ferrés marquée à la limite de la région

Limite d’attractivité de l’emploi francilien

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Notre étude porte sur trois communes stratégiques au contact avec cette départementale et en interaction avec des gares : Varennes-s/Seine, Villeneuve-la-Guyard et Champigny-s/Yonne. E

OL EC

E

OL EC

loisirs

enfants

copains Ces trois communes bien-être voisines et de différentes ampleurs portent chacune des situations spécifiques commerçants de parking/places/parvis. Cette répartition nous permet ainsi d’établir des projets à plusieurs échelles à la manière S/M/L/ XL, interrogeant un enjeu commun : celui de l’intensification des lieux de rencontre, la localisation et la mutualisation de services utiles pour ces villes enfants à la limite de l’Île-de-France. copains

enfants copains bien-être commerçants

E

OL EC

E

OL EC

bien-être commerçants

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loisirs

enfants loisirs

copains bien-être commerçants


«tout sous un même toit»

S/M/L/XL

Sur ces parkings, un programme correspond actuellement à une «boîte» préfabriquée qui génère son propre parking. Le schéma de fonctionnement reste alors très restreint; un parking renvoie à un usage unique, limitant ainsi les déplacements à pied à ceux entre la portière de sa voiture garée à seulement quelques mètres de son supermarché, sa boulangerie, sa pharmacie, son travail.... Il s’agit de re-questionner cette répartition des usages en proposant de les organiser sous un même toit, c’est-à-dire d’offrir de nouveaux assemblages en réinvestissant ces zones de stationnement et en y générant de l’espace public.

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XS

L

DISTRIBUTEUR AUTOMATIQUE 24h/24 _ ACHAT

KIOSQUE 9h/19h _ ACHAT_ COMMERÇANT LUMIÈRE

Dimensions: 0,98 x 0,78 x 1,83 S = 0,77 m² _ V = 1,4 m3 Electricité Couvert _Ouvert

Dimensions: 1,9 et 2,5 x 3,3 x 2,5 S = 6,8 m² _ V = 17 m3 Electricité_Rue Couvert _Clos

M

SALLE D’ÉTUDE 16h/19h _ SERVICE _ ACCUEIL BUREAU_LUMIERE

SUPÉRETTE 8h/19h_ ACHAT_COMMERÇANT_ LIVRAISON_BUREAU

Dimensions: 8 x 10 x 3 S = 80 m² _ V = 240 m3 Electricité_Eau_Internet Couvert _Clos_Lumière

Dimensions: 8 x 14 x 3 S = 122 m² _ V = 336 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _Fermé

Structure: cloison porteuse

Structure: mur porteur ou poteau/poutre

Structure: poteau/poutre

TOILETTES PUBLIQUES 24h/24 _ SERVICE

STATION SERVICE 24h/24 _ ACHAT_ ACCUEIL LIVRAISON_BUREAU_VISIBILITÉ

GARDERIE 8h/19h _ SERVICE _ ACCUEIL BUREAU_LUMIERE

RESTAURANT 12h/14h - 19h/23h _ SERVICE _ ACCUEIL LIVRAISON_BUREAU_LUMIERE

Dimensions: 1,5 x 3,5 x 3,2 S = 5,25 m² _ V = 16,8 m3 Electricité_Eau Couvert _Fermé

Dimensions: 9 x 14 x 5 S = 126 m² _ V = 630 m3 Electricité_Route Couvert _Ouvert

Dimensions: 8 x 10 x 3 S = 80 m² _ V = 240 m3 Electricité_Eau_Internet Couvert _Clos_Lumière

Dimensions: 8 x 14 x 3 S = 122 m² _ V = 336 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _Clos_Lumière

Structure: cloison porteuse

Structure: poteau/caisson

Structure: mur porteur ou poteau/poutre

Structure: mur porteur ou poteau/poutre

GYMNASE

SUPERMARCHÉ

8H/19H _ SERVICE _ ACCUEIL _ LIVRAISON _ BUREAU _ LUMIÈRE

8H/19H _ ACHAT _ ACCUEIL _ LIVRAISON _ BUREAU _VISIBILITÉ

Dimensions: 50x60x10 S= 3 000 m² _ V=30 000 m3 Electricité_Eau Couvert _ Clos_Lumière

Dimensions: 50x60x12 S= 3 000 m² _ V=36 000 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _ Fermé Structure: poteau/poutre

12 m

10 m

60 m 60 m

50 m

50 m

STOCKAGE BUREAUX

BUREAUX

PREPARATION

VESTIAIRES

8H/19H _ ACHAT _ ACCUEIL _ LIVRAISON _ BUREAU _ VISIBILITÉ _ LUMIÈRE

Dimensions: 50x60x12 S= 3 000 m² _ V=36 000 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _ Fermé

Dimensions: 50x60x6 S= 3 000 m² _ V=18 000 m3 Electricité_Eau_Route Couvert & Plein air_ Fermé & Clos _Lumière

Structure: poteau/poutre

Structure: poteau/poutre

12 m

6m

60 m

60 m

50 m

50 m

BUREAUX BUREAUX STOCKAGE

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CATALOGUE SMLXL

JARDINERIE

Drive 8H/19H _ ACHAT _ ACCUEIL _ LIVRAISON _ BUREAU _ VISIBILITÉ


Répertorier les objets de la ville

XS

DISTRIBUTEUR AUTOMATIQUE 24h/24 _ ACHAT

KIOSQUE 9h/19h _ ACHAT_ COMMERÇANT LUMIÈRE

Dimensions: 0,98 x 0,78 x 1,83 S = 0,77 m² _ V = 1,4 m3 Electricité Couvert _Ouvert

Dimensions: 1,9 et 2,5 x 3,3 x 2,5 S = 6,8 m² _ V = 17 m3 Electricité_Rue Couvert _Clos

M

L M

STATION SERVICE 24h/24 _ ACHAT_ ACCUEIL LIVRAISON_BUREAU_VISIBILITÉ

Dimensions: 1,5 x 3,5 x 3,2 S = 5,25 m² _ V = 16,8 m3 Electricité_Eau Couvert _Fermé

Dimensions: 9 x 14 x 5 S = 126 m² _ V = 630 m3 Electricité_Route Couvert _Ouvert

Structure: cloison porteuse

Structure: poteau/caisson

SALLE D’ÉTUDE 16h/19h _ SERVICE _ ACCUEIL BUREAU_LUMIERE

SUPÉRETTE 8h/19h_ ACHAT_COMMERÇANT_ LIVRAISON_BUREAU

Dimensions: 8 x 10 x 3 S = 80 m² _ V = 240 m3 Electricité_Eau_Internet Couvert _Clos_Lumière

Dimensions: 8 x 14 x 3 S = 122 m² _ V = 336 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _Fermé

Structure: mur porteur ou poteau/poutre

Structure: poteau/poutre

GARDERIE 8h/19h _ SERVICE _ ACCUEIL BUREAU_LUMIERE

RESTAURANT 12h/14h - 19h/23h _ SERVICE _ ACCUEIL LIVRAISON_BUREAU_LUMIERE

Dimensions: 8 x 10 x 3 S = 80 m² _ V = 240 m3 Electricité_Eau_Internet Couvert _Clos_Lumière

Dimensions: 8 x 14 x 3 S = 122 m² _ V = 336 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _Clos_Lumière

Structure: mur porteur ou poteau/poutre

Structure: mur porteur ou poteau/poutre

Ce répertoire permet d’identifier les opportunités d’assemblage de ces objets selon les différents contextes. Il assure des combinaisons à la fois «à la demande» et réversibles. Pour chacun des trois projets, un assemblage a été élaboré, nous permettant de décliner le principe du «Tout sous même toit» à différentes échelles. Nous avons ainsi exploré le système de la halle, couverture, grand toit unifiant aux fonctions et tailles multiples.

Structure: cloison porteuse

TOILETTES PUBLIQUES 24h/24 _ SERVICE

Pour cela, nous avons mis au point un catalogue qui organise les objets de la ville selon leurs dimensions et leurs besoins; allant du distributeur automatique au supermarché, en passant par une diversité d’équipements allant du scolaire au professionnel.

GYMNASE

SUPERMARCHÉ

8H/19H _ ACHAT _ ACCUEIL _ LIVRAISON _ BUREAU _VISIBILITÉ

8H/19H _ SERVICE _ ACCUEIL _ LIVRAISON _ BUREAU _ LUMIÈRE SALLE D’ÉTUDE Dimensions: 16h/19h _50x60x10 SERVICE _ ACCUEIL S=BUREAU_LUMIERE 3 000 m² _ V=30 000 m3 Electricité_Eau Dimensions: 8 x 10 x 3 Couvert _ Clos_Lumière S = 80 m² _ V = 240 m3 Electricité_Eau_Internet Couvert _Clos_Lumière

SUPÉRETTE 8h/19h_ ACHAT_COMMERÇANT_ LIVRAISON_BUREAU

Dimensions: 50x60x12 S= 3 000 m² _ V=36 000 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _ Fermé

Dimensions: 8 x 14 x 3 S = 122 m² _ V = 336 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _Fermé

Structure: mur porteur ou poteau/poutre

Structure: poteau/poutre

Structure: poteau/poutre

12 m

10 m

GARDERIE 8h/19h _ SERVICE _ ACCUEIL BUREAU_LUMIERE

RESTAURANT 12h/14h - 19h/23h _ SERVICE _ ACCUEIL LIVRAISON_BUREAU_LUMIERE

Dimensions: 8 x 10 x 3 S = 80 m² _ V = 240 m3 Electricité_Eau_Internet Couvert _Clos_Lumière

Dimensions: 8 x 14 x 3 S = 122 m² _ V = 336 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _Clos_Lumière

60 m

60 m Structure: mur porteur ou poteau/poutre

Structure: mur porteur ou poteau/poutre

50 m

50 m

STOCKAGE BUREAUX

BUREAUX

PREPARATION

SUPERMARCHÉ

8H/19H _ ACHAT _ ACCUEIL _ LIVRAISON _ BUREAU _VISIBILITÉ Dimensions: 50x60x12 S= 3 000 m² _ V=36 000 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _ Fermé Structure: poteau/poutre

VESTIAIRES

JARDINERIE

Drive

8H/19H _ ACHAT _ ACCUEIL _ LIVRAISON _ BUREAU _ VISIBILITÉ _ LUMIÈRE

8H/19H _ ACHAT _ ACCUEIL _ LIVRAISON _ BUREAU _ VISIBILITÉ

10 m

Dimensions: 50x60x12 S= 3 000 m² _ V=36 000 m3 Electricité_Eau_Route Couvert _ Fermé

12 m

Dimensions: 50x60x6 S= 3 000 m² _ V=18 000 m3 Electricité_Eau_Route Couvert & Plein air_ Fermé & Clos _Lumière Structure: poteau/poutre

Structure: poteau/poutre

156 60 m

12 m 50 m

STOCKAGE BUREAUX

PREPARATION

BUREAUX

6m

LXL

60 m


DĂŠployer la stratĂŠgie le long de la dĂŠpartementale

XL / Varennes-sur-Seine

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M / Champigny-sur-Yonne

S / Champigny-sur-Yonne

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Champigny-sur-yonne, Parvis de gare et place de marché vers une halle multifonctionnelle

S

A Champigny-sur-Marne, le centre-ville n’est plus actif, mais on observe qu’une nouvelle polarité est en plein développement autour de cette départementale. Le long de la voie, se développe une esplanade sur laquelle des poids lourds stationnent pour profiter du restaurant qui marque l’angle. A l’arrière se trouve la gare de Champigny qui développe son parking de quelques places. Enfin, une boulangerie, récemment ouverte, profite de la visibilité de la départementale et de l’activité générée par les usages liés au transport, et un marché est organisé un dimanche par mois sur l’espace occupé par les poids lourds en semaine. Cette convergence de petites activités existantes donne un point de départ au développement d’une centralité plus forte qui permettra à la ville de regagner un certain dynamisme. Il s’agit de conserver tous les usages présents et de les organiser afin de dégager un espace dédié aux piétons de plus en plus présents autour de cette route, mais également d’apporter un équipement commercial à la ville, qui soit adapté à sa position en bordure de route. Sous une halle qui couvre le nouveau marché, et qui devient une place couverte en semaine, le e-drive trouve naturellement sa place accolé à une supérette et à un espace de télé-travail, qui s’installe à proximité de potentiels utilisateurs et dans un environnement dont l’activité est en évolution. Le stationnement des quelques camions est également organisé sous la halle et l’espace de manœuvre est mutualisé avec la voie de livraison du nouvel équipement et avec le parking installé à l’arrière de la place. 160


Kiosque +

Télétravail +

Drive + Supérette

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villeneuve-la-guyard, Des loisirs de place en place

M

A Villeneuve-la-Guyard, deux situations sont présentes. Le nouveau supermarché, esseulé en sortie de ville et au contact des champs, devient le support d’une nouvelle aire de repos pour les voyageurs de la départementale. Son offre commerciale est complétée par un espace de cueillette, avec des stands, sur son foncier en friche. Une promenade couverte assure la liaison entre ces différents espaces ainsi que la station-service.

Place des écoles et parvis de gare vers un équipement périscolaire multiple Près de la gare TER, le gymnase et la salle polyvalente vétustes sont reconstruits sous un même toit et accueillent aussi d’autres équipements périscolaires, telles qu’une garderie et des ateliers. Le bâtiment se tourne vers une nouvelle place du collège.

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10 m

Salle d’étude + 60 m

50 m

BUREAUX

Garderie VESTIAIRES

Gymnase +

10 m

10 m

60 m

60 m

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50 m

50 m

BUREAUX

BUREAUX


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varennes-sur-seine, du parking d’hypermarché au nouveau centre périurbain

XXL A Varennes-s/Seine, la zone commerciale géante du Bréau forme une ensemble commercial périurbain classique. Formé d’un hypermarché et de sa galerie marchande tenant le rôle de «locomotive» pour attirer les clients, d’autres boites commerciales périphériques sont ensuite venues se greffer à l’ensemble, au fil des opportunités. Le parking gigantesque et surdimensionné ne se parcourt que très peu à pied et le centre commercial constitue une plaque monofonctionnelle au milieu des champs, mal connecté à la ville et replié sur lui-même. Il s’agit alors de réinventer et d’ouvrir cette bulle commerciale en y développant d’autres usages. De nouveaux espaces de loisirs et de travail s’articulent avec le commerce sur le parking existant, nouvellement connecté à la ville par des réseaux de transports en communs et des cheminements piétons venus du parc envrionnant. Ce nouveau quartier s’ouvre ainsi vers les espaces naturels en périphérie et se rattache au territoire. Le projet est regroupé sous une structure unique, de couverture changeante (patios, panneaux solaires), qui offre de multiples ambiances et enrichies le rapport avec l’extérieur. Les différents programmes y sont organisés presque thématiquement à la manière d’un rayonnage de supermarché. Les espaces de stationnements sont réduits aux usages quotidiens et des parking-silos sont mis en place pour limiter l’impact des parkings. Il s’agit donc de mettre en place un espace public couvert dans lequel le parcours piéton progresse entre lieux dédiés au travail, commerce et loisirs. 172


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LIBERTinage CHAMBRE à PART LES FUSIONELS

ET PLUS SI AFFINITés

FAUX-JUMEAUX

L’AMANT éconduit Qui se ressemble s’assemble

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Conclusion

Les confins de la région Île-de-France sont des lieux stratégiques de la transformation de la métropole parisienne. La grande diversité de leurs paysages les rend attractifs. Mais, longtemps considérés comme les territoires servants de la métropole, peu pris en compte par différentes politiques d’aménagement du territoire, leur manque de dessin et de cohérence a un impact réel sur leur qualité d’ensemble. Le récit de «relations» entre les villes de ces territoires est donc tout à fait approprié, là où l’on peut faire le constat de mariages, il faut intervenir pour mutualiser les services. Au contraire dans les cas de divorce, il faut comprendre les nouveaux systèmes de chaque ville du couple pour développer le territoire avec bon sens et éviter les délaissés. Notre travail nous a permis de mettre en lumière d’importants corridors infra-structurels reliant ces territoires au centre métropolitain. Cependant, si ces infrastructures facilitent la mobilité des franciliens, elles sont peu adaptées à l’implantation de logements. On assiste depuis plusieurs années à un foisonnement de « nappes pavillonnaires » tournées sur elles-mêmes, déconnectées des grands axes de transports. Cette intériorisation a deux grands effets. D’une part, elle conforte un état de dépendance total vis-à-vis de la voiture particulière. D’autre part, elle prive les centres anciens de nouveaux habitants qui pourraient leur apporter un regain d’activités, et leur insuffler une nouvelle jeunesse.

La première partie de nos travaux définit une juste échelle de planification de ces territoires: celle de l’entre-deux villes, à cheval sur la limite régionale, en limite d’attractivité de Paris. Le choix de nos sites de projet rend hommage à la grande diversité des territoires des confins. Nos propositions explorent plusieurs thématiques : les évolutions du monde agricole, la transformation des parkings et l’invention de nouvelles accroches au paysage. Toutes envisagent une requalification de polarités périurbaines. L’aventure des confins s’est avérée une expérience riche d’enseignements et aujourd’hui notre parti est clair : on ne peut vraisemblablement pas envisager une véritable amélioration des conditions de vie et des déplacements subis par les habitants de ces territoires sans un travail d’intensification des petites polarités. C’est en travaillant sur ces centralités et en y inventant un nouvel urbanisme que l’on parviendra à créer des tissus structurés et des logements de qualité nécessaires au développement futur de la région Île-de-France.

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Références bibliographiques Ouvrages :

Jean-Bernard Charrier, Villes et campagnes : Essai sur la diversité des rapports villes-campagnes à travers le monde, Elsevier Masson,1988, 208p Jean-Bernard Racine, Exurbanisation et métamorphisme périurbain: introduction à l’étude de la croissance urbaine au sud du Saint-Laurent. Revue de Géographie de Montréal, 1967. Gérard Bauer, Jean-Michel Roux, La rurbanisation ou la ville éparpillée, Éditions Le Seuil,1976, 192p Jacques Mayoux, Demain l’espace, l’habitat individuel périurbain, La documentation française,1979,143 p Paul Claval en collab. avec Françoise Claval, La logique des villes, essai d’urbanologie, Paris LITEC, 1981, 633 p François Ascher, Métapolis ou l’avenir des villes, Editions Odile Jacob,1995, 346p Yves Chalas, Geneviève Dubois Taine, La ville émergente, Éd. de l’Aube,1997, Nicole May, Pierre Veltz, Josée Landrieu, Thérèse Spector, La ville éclatée , Éd. de l’Aube, 1998, 350p Marc Wiel, La transition urbaine ou le passage de la ville pédestre à la ville motorisée, Architecture + Recherches/Mardaga, 1999,149 p Levy J., Lussault M., Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Belin, Paris, 2003, 1128p David Mangin, La ville franchisée, Editions de la Villette, 2004, 480p David Mangin (dir.), Paris/Babel, Une mégalopole européenne, La Villette, Paris, 2013, 416p J.‑C. Castel, «De l’étalement urbain à l’émiettement urbain», Les Annales de la recherche urbaine, n° 102, juillet 2007, p. 89‑96 Jacques Donzelot , La ville à trois vitesses, Editions de La Villette, 2009, 111p Pierre Merlin, L’exode urbain, La Documentation française, 2009, 176p Éric Charmes, La ville émiettée. Essai sur la clubbisation de la vie urbaine, Paris : Presses universitaires de France, 2011, F. Choay, P. Merlin (dir), Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement, Presse Universitaires de France, Paris, 2010 (première parution en 1988) Philippe Vasset, Un livre blanc : Récit avec cartes, Fayard, 2007, 135p Philippe Vasset, La Conjuration, Fayard, 2013, 230p TOMATO, Paris, la ville du périphérique, Le Moniteur, 2003, 192p Pierre Alain Trévelo, Antoine Viger-Kohler, No Limit Étude prospective de l’insertion urbaine du périphérique de Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2008, 328p

AIGP :

Habiter le Grand Paris Atlas Métropolitain Système Métropolitains du Grand Paris Colloque Système Métropolitains du Grand Paris, dossier de presse, 20 janvier 2014. Défricher l’économie de demain, IDF 2030, Ateliers de Création Urbaine.

IAU :

Atlas des Franciliens, 2013 SDRIF

Mémoires du master métropoles de l’eavtmlv :

Paul Jaquet, La francilienne, Babel 2014 Charlotte Michelin, L’A86, Babel 2013 Jeanne Lacour, Porte de Bagnolet, Babel 2014 Gabrielle Mathias, L’architecture industrielle , Babel 2014 Margaux Chevalier, Les friches culturelles, Babel 2013


Autres Ouvrages:

TVK, Systèmes Ouverts, 2013 Frédéric Héran, La ville morcelée, effets de coupure en milieu urbain, Economica,2011 Claire Nicolas(dir.), Lionel Rougé, Christophe Gay, Sylvie Landriève, Anais LefrancMorin, Réhabiliter le périurbain. Comment vivre et bouger durablement dans ces territoires ?, Loco/Forum vies mobiles, 2013, 144 p. Rodolphe Dodier, Laurent Cailly, Arnaud Gasnier et François Madoré, Habiter les espaces périurbains, 2012, Rennes, PUR, 220p. Rodolphe Dodier, Vivre les espaces périurbains, Norois, n° 205, 2007/4 Daniel Kaplan, Mobilités.net F.L.Wright, La ville évanescente, Archigraphy, 1932 DSA, Simulations pavillonaires, EAVT Emre Korsu, Marie Hélène Massot, Jean-Pierre Orfeuil, La ville cohérente, 2012 Christophe Guilluy, Atlas des fractures françaises, 2010 Fernand Braudel, L’identité de la France, Espace et histoire, 1986 Pierre Bourdieu, Les structures sociales de l’économie, Paris Seuil 2000 Shlomo Angel & alt., Making Room for a Planet of Cities, Policy focus repot, Lincoln Institute of Land Policy 2011 Shlomo Angel, Stephen C. Sheppard et Daniel L. Civco The dynamics of global urban expansion, 2008 Bruce Bégout, Suburbia, Inculte, 2013 Annie Fourcaut (dir.), Florence Bourillon, Agrandir Paris : 1860‑1970, Paris, Publications de la Sorbonne, 2012, 440 p. Céline Loudier-Malgouyres, Le retrait résidentiel, à l’heure de la métropolisation, ed. la ville en débat, 2013, 86p Vidal Benchimol, Stéphanie Lemoine, Vers un nouveau mode de ville, ed. Gallimard 2013 155p Dominique ROUILLARD (dir.), Imaginaire d’infrastructure, Paris : l’Harmattan, 2009.

Revues :

«Périurbains», Cahiers du patrimoine, Colloque d’Amiens, 2010. «Campagnes urbaines», Revue urbanisme n.47. «Questionner l’étalement urbain», Revue urbanisme n.46. «Cambo», Cahier de la métropole Bordelaise, n°3 mai 2013 Dominique ROUILLARD (dir.), «L’Infraville, Futurs des infrastructures», D’Architecture, Paris : Archibooks, 2011.

Web :

Amor Belhedi, A propos de la loi Rang-Taille, les impasses d’une mauvaise interprétation [en ligne]. Disponible sur <http://amor-belhedi.voila.net/loizipf.htm> Eric Charmes, A propos de la mixité sociale dans les tissus pavillonaires. Disponible sur <http://www. laviedesidees.fr/Pour-une-approche-critique-de-la.html> Eric Charmes, A propos des communes périurbaines dans la métropole. Disponible sur <http://www. metropolitiques.eu/Les-communes-periurbaines-face-a.html> Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques, Un maillage du territoire français, 12 aires métropolitaines, 29 grandes aires urbaines [en ligne], 2011. Disponible sur <www.insee.fr/fr/themes/ document.asp?ref_id=ip1333>

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Remerciements

Nous tenons vivement à remercier : David Mangin et étienne Lenack, qui ont dirigé notre diplôme, pour leur suivi, leurs réflexions et leur véritable implication, Nos professeurs de master Pierre-Alain Trévelo, Yannick Beltrando, et Rémi Ferrand pour leurs remarques fructueuses dès le début de notre étude, Jacqueline Samulon, Alexandra Rossi, Aurélie Paquot, toute les équipes des Ateliers de Création Urbaine, de la Région Ile-de-France et de l’Atelier International du Grand Paris pour leur accompagnement, leurs critiques et l’organisation de cet événement, Sébastien Marot pour ses conseils éclairés, l’Ecole de la Ville et des Territoires, son directeur Alain Derey, Sylvie Faye et Amina Sellali, ainsi qu’Isabelle Vierget-Rias, Sylvain Facompre, Franck Provitolo, Sophie Perdrial, Géraldine Arends pour les moyens mis en place et leur aide dans l’oganisation finale et dans l’impression du livret. Les revues Traits Urbains et Urbanisme pour avoir mentionné ce travail dans leurs articles sur les Ateliers de Création Urbaine. Et enfin les étudiants du master Métropoles et tous ceux qui nous ont épaulé de près ou de loin en apportant leur contribution à ce projet. Merci à tous et à toutes!





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