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nº 343 du 24 janvier au 6 février 2019

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Projet de modification de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne

Le gouvernement Legault a-t-il vraiment renoncé ?

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nº 343 du 24 janvier au 6 février 2019


Droits & libertés Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Wahid Megherbi, Reda Benkoula Publicité : Pub Smart Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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Depuis 2002

Liberté d’expression

François Legault a-t-il vraiment renoncé à modifier les Chartes ?

Pas de remise en question à court terme, mais… Dans une récente entrevue avec La Presse canadienne, le premier ministre François Legault a dit renoncer à son projet de modifier la Charte québécoise des droits et libertés de la personne, ne voyant plus l'urgence d'empêcher des leaders religieux extrémistes de propager leur idéologie, au mépris des valeurs québécoises. Dans un premier temps, il mise plutôt sur son futur «test de valeurs» imposé aux immigrants pour faire fuir les extrémistes religieux. Une modification législative à la Charte québécoise des droits visant à bâillonner les extrémistes aurait pour effet de restreindre la liberté d'expression, un droit fondamental. C'est pourtant ce que réclamait M. Legault en février 2015, quand il était dans l'opposition, pressant le gouvernement Couillard d'amender la Charte des droits, en vue d'interdire les prêches de groupes ou individus extrémistes prônant des valeurs allant à l'encontre de la société québécoise. «Tout ce qui traîne se salit», affirmait alors M. Legault, dans une conférence de presse à Québec en février 2015, exhortant le gouvernement Couillard à intervenir de toute urgence par voie législative, même si le Québec s'exposait ainsi à voir sa loi contestée devant les tribunaux. Sa sortie survenait alors qu'on apprenait, début 2015, que plusieurs jeunes Québécois, dont quatre étudiants du collège de

Maisonneuve, à Montréal, étaient partis rejoindre le groupe État islamique en Syrie. Chasse aux «fanatiques» Les 17 et 18 février 2015, M. Legault avait convoqué deux points de presse à l'Assemblée nationale pour lancer la chasse aux «fanatiques» et aux «radicaux», faisant référence aux islamistes intégristes. Ses intentions étaient alors sans équivoque: «S'il y a des groupes qui veulent prêcher à répétition le déni des valeurs québécoises qui sont dans la Charte des droits et libertés de la personne au Québec, ça devrait être interdit», déclarait-il le 17 février. Le lendemain, il en rajoutait: «Je persiste et je signe. Je crois que les Québécois souhaitent que leur premier ministre mette des balises pour empêcher des radicaux de venir prêcher systématiquement le dénigrement des valeurs comme l'égalité entre les hommes puis les femmes». On devait agir, ajoutait-il, même si cela venait «en contradiction» avec le principe de liberté d'expression. En entrevue à Paris en début de semaine, questionné à savoir s'il était prêt à répéter ses affirmations passées, M. Legault a tenu un discours plus nuancé. La lutte à l'intégrisme religieux ne fera donc pas partie du projet de loi que doit déposer dans les prochaines semaines le ministre Simon Jolin-Barrette en vue

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François Legault, premier ministre du Québec

d'interdire aux employés de l'État en position d'autorité (policiers, juges, gardiens de prison, enseignants) de porter des signes religieux. Mais «il n'y a rien d'autre de prévu» de la part du gouvernement, sur le plan législatif, pour encadrer l'expression de la religion, a indiqué le premier ministre. «À l'époque, ajoute-t-il, il y avait quelques cas (de prêche extrémiste), actuellement il n'y a pas de cas. Donc on n'a rien de prévu.» Pas d'intervention «pour l'instant» Il croit que l'adoption de sa loi sur les signes religieux sera suffisante pour éviter les «dérapages» ou autres manifestations d'intolérance. Parallèlement, les discussions se poursuivent avec le gouvernement fédéral pour imposer aux immigrants québécois un test de français et un test de valeurs.

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À ses yeux, ce test de valeurs constituera «un signal assez fort» transmis à ceux qui chercheraient à importer des coutumes peu compatibles avec celles de la société québécoise. Bref, son message à ceux qui veulent immigrer au Québec est le suivant: Si vous n'avez pas les mêmes valeurs que les Québécois «peut-être que c'est mieux de ne pas venir au Québec». Chose certaine, soutient mordicus M. Legault, «on ne souhaite pas au Québec avoir des gens qui viennent prêcher contre nos valeurs, ou même être en désaccord avec nos valeurs». Si son test de valeurs ne suffit pas à éloigner les indésirables, il sait qu'il a toujours la possibilité d'intervenir de façon plus musclée au cours des quatre prochaines années. Ce ne sera pas tout de suite, mais rien n'est exclu. «Pour l'instant, je ne vois pas l'utilité» d'aller plus loin, conclutil.


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Politique Provinciale

L’affaire du registre québécois des Armes à feu

Ce que réclament des victimes de violences et crimes armés…

Le président du centre culturel islamique de Québec réclame l'adoption de procédures plus strictes pour obtenir un permis de port d'arme. Dans une lettre à François Legault dont Radio-Canada a obtenu copie, Boufeldja Benabdallah déplore notamment des lacunes dans la vérification d'antécédents liés à des troubles mentaux. Il rappelle que l'auteur de la fusillade de la mosquée de Québec, Alexandre Bissonnette, avait des antécédents de troubles mentaux, mais qu’il a malgré tout obtenu son permis de port d’arme.

Pour ce faire, Alexandre Bissonnette avait menti aux autorités dans sa demande de permis. Puis, il n'y avait pas eu de vérification par la suite, souligne M. Benabdallah. « Étonnamment, aucune vérification de la sorte n’est effectuée lorsqu’un candidat pour un permis de possession nie avoir eu des épisodes dépressifs sur le formulaire de demande, comme l’a fait Bissonnette », indique M. Benabdallah dans sa lettre. Vérification systématique Boufeldja Benabdallah demande une vérification

systématique des antécédents et une meilleure sensibilisation du public sur le signalement des comportements à risque. « Si les policiers avaient été alertés des antécédents de Bissonnette et qu’une enquête avait révélé un risque pour la sécurité publique, ils auraient pu entamer la prochaine démarche, soit la saisie préventive des armes à feu en sa possession ». Le président du centre culturel islamique de Québec appelle également le gouvernement Legault à ne pas reculer sur ses promesses électorales en lien avec le

contrôle des armes. Triste anniversaire Le Centre culturel islamique de Québec appuie l'immatriculation de toutes les armes à feu qui doit être faite d'ici le 29 janvier, une

date qui coïncide d’ailleurs avec le triste anniversaire de la tuerie à la mosquée de Québec. Alexandre Bissonnette doit pour sa part connaître sa peine le 8 février pour les six meurtres qu'il a commis.

… Ce que rétorquent les propriétaires d’armes…

Le délai accordé aux propriétaires d'armes pour s'inscrire au nouveau registre québécois pour les armes d'épaules arrive bientôt à terme. Mais la question du registre suscite toujours la grogne comme en témoigne le faible nombre d'armes enregistrées.

Au Salon de l’Arme et du Militariat de Longueuil, rares étaient les propriétaires de fusil de chasse qui se déclaraient en faveur du nouveau registre que Québec appliquera à la fin du mois de janvier. Une dizaine de jours avant l’échéance, le succès du registre restait mitigé. Un peu plus de 305 000 carabines étaient enregistrées à ce moment sur 1,6 million d’armes en circulation, soit à

peine 20 %.

du club de tir de Pointe-Claire.

500 000 propriétaires d'armes avaient retardé l'immatriculation de leurs armes au Québec. «Il y a un mouvement assez important, assez intense de la part de ces propriétaires-là» constatait Claude Avon, président de l'Association des collectionneurs d'armes du Bas-Canada et organisateur du salon.

Les divisions persistent sur la question des armes et le clivage entre villes et régions est garant.

«Les gens qui sont en dehors de la loi, ils s'en foutent. Ça aide comment [le registre]? On dépense beaucoup d'argent pour quelque chose qui n'est vraiment pas nécessaire. Le reste du Canada n’a pas besoin d'enregistrer les armes d'épaules, pourquoi nous?» se demandait. Waschke Axel, président

Je ne crois pas que le système va aider au niveau de la criminalité. Ils n’iront pas vérier dans les réserves, les groupes criminels ou les très riches qui ont des armes très chères , dit un autre propriétaire d’arme.

Ainsi, le conseil municipal du canton de Potton a même voté une résolution demandant au gouvernement du Québec de changer son fusil d'épaule sur la question du registre.

Une résistance attendue

Six ans après la fin du registre fédéral, Québec a lancé son propre registre à la satisfaction des survivantes de la tuerie de Polytechnique qui ont mené le combat pour l'obtenir. «C'est certain qu'on s'attendait à de la résistance, mais on pense que si le gouvernement envoie le message clair que les amendes vont s'appliquer, ça va en grande partie faire tomber le boycott» constate Heidi Rathjen, membre du mouvement «Poly se souvient». Le registre devait coûter 20 millions de dollars à implanter et environ 5 millions par année à administrer. Plusieurs chasseurs pensent que

l’argent aurait été mieux investi ailleurs. «Les armes à feu, c'est une question d'éducation» croit Roland Bertoldi du Centre d’entreposage d’armes.« Il n’y a pas d'autres solutions. Moi, mes parents m'ont habitué jeune à les manipuler et à être sécuritaire. Mes enfants ont appris à manipuler des armes et il n’est jamais rien arrivé». Les propriétaires qui n'auront pas immatriculé leurs armes d'ici le 29 janvier s'exposent à des amendes allant de 500 à 5000 dollars. Mais plusieurs vont continuer à s'opposer au registre notamment en portant des gilets orange tous les lundis.

… et ce que propose le gouvernement

La ministre de la sécurité publique, Geneviève Guilbault, devait annoncer trois changements importants, selon Radio-Canada. Ces changements toucheront le numéro unique de l'arme, sa longueur et la durée de déplacement nécessitant d'en informer les autorités. Les chasseurs et tireurs sportifs ont jusqu’au 29 janvier pour enregistrer

leurs armes à feu. Cette date coïncide avec le deuxième anniversaire de la tuerie survenue à la mosquée de Québec.

Le registre québécois des armes à feu suscite la grogne des propriétaires d'armes. En date du 14 janvier, 321 405 carabines avaient été enregistrées sur 1,6 million d’armes en circulation, soit à peine 20 %, alors que le gouver-

nement a laissé un an aux propriétaires pour les inscrire.

Le registre devait coûter 20 millions de dollars à implanter et environ 5 millions par année à administrer. Plusieurs chasseurs pensent que l’argent aurait été mieux investi ailleurs, notamment dans les soins en santé mentale.

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L'Association canadienne pour les armes à feu conteste la constitutionnalité du registre québécois. La cause sera entendue en cour d'appel le 26 février prochain.

Plusieurs municipalités ont également adopté des résolutions s’opposant au registre. Les propriétaires qui n'auront pas

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immatriculé leurs armes d'ici le 29 janvier s'exposent à des amendes allant de 500 à 5000 dollars. Mais, plusieurs d'entre eux vont continuer à s'opposer au registre notamment en portant des gilets orange tous les lundis.


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Politique Provinciale

Québec : 156 milliards de dollars

versés par les 6,6 millions de contribuables québécois aux différents ordres de gouvernement De passage à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) en décembre, le ministre des Finances, Éric Girard, a affirmé qu’une baisse d’impôt pour les entreprises «n’est pas en haut de la liste». La taille des taxes et impôts par rapport celle de l’économie québécoise a diminué pour une deuxième année en 2017, une situation qui devrait se transformer en tendance avec les allégements fiscaux promis par la Coalition avenir Québec. La somme versée par les contribuables québécois aux différents ordres de gouvernement et coffres publics a totalisé 156 milliards, soit 37,3 % du produit intérieur brut (PIB) du Québec, souligne la dernière édition du Bilan de la fiscalité au Québec, écrit par un collectif de l’Université de Sherbrooke. Pression fiscale : 38% Ce ratio, qui désigne la « pression fiscale », a atteint 38 % en 2015 après une progression graduelle qui l’avait éloigné de son niveau de 36,3 % observé en 2008. « Il n’y a pas d’annonce à la hausse en matière de poids de la fiscalité pour 2018, alors on peut penser que cette tendance pourrait se poursuivre », a dit lors

d’un entretien le professeur Luc Godbout, titulaire de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université. Si le produit intérieur brut continue de croître — ce que tout le monde prévoit — et que les baisses d’impôt sont effectivement mises en oeuvre, « il y a des chances que le ratio diminue ».

Les auteurs du bilan annuel expliquent entre autres que les provinces productrices de pétrole (Alberta, Saskatchewan, TerreNeuve), de même que la Nouvelle-Écosse, ont vu leur propre pression fiscale augmenter de manière significative, même si cette pression demeure plus faible.

Entre autres, le gouvernement Legault a promis une diminution des taxes scolaires, l’abolition de la contribution additionnelle pour les frais de garde et un plan visant à bonifier les crédits d’impôt pour les familles, a-t-il ajouté.

« L’écart entre ces provinces et le reste du Canada s’est toutefois beaucoup réduit dans les dernières années puisque ce sont les provinces où le taux de pression fiscale a le plus augmenté depuis 2008 », écrivent les auteurs.

Dans le reste du Canada, le ratio de pression fiscale s’est établi à 32 % en 2017. L’écart de 5,3 points de pourcentage avec celui du Québec était de 7,7 points en 2014, souligne le rapport publié jeudi.

Cela dit, « le Québec était toujours la province où, pour l’ensemble des administrations publiques, le taux de pression fiscale était le plus élevé ».

Dans le classement des provinces où le taux de pression fiscale est le plus élevé, le Québec est suivi de la Nouvelle-Écosse, à 36,2 %, et de l’Ontario, à 34,1 %.

S’il réserve un allégement aux familles, le gouvernement Legault ne semble pas près d’alléger le fardeau fiscal des sociétés. De passage à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), le ministre des Finances, Eric Girard, a dit récemment qu’une baisse d’impôt pour les entreprises « n’est pas en haut de [la] liste ». Pressé de questions par le président de la CCMM, M. Girard a insisté sur les aides fiscales annoncées

Le ratio des pays de l’OCDE va de 16,2 % (Mexique) à 46,2 % (France). La moyenne se situe à 34,2 %, comparativement à 35,7 % au sein du G7. Pétrole

Du côté des sociétés

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Éric Girard, ministre des Finances

lors de la mise à jour économique de décembre visant à soutenir l’investissement des entreprises.

au cinéma, exonération de loyers résidentiels, etc.) a totalisé 31 milliards.

Pendant ce même énoncé économique du mois dernier, le premier ministre François Legault a confirmé la remise de 1,7 milliard sur cinq ans dans les poches d’environ un million de contribuables québécois.

Le Québec compte environ 6,6 millions de contribuables, selon les données les plus récentes du ministère des Finances et de Revenu Québec, qui remontent à 2015. De ce nombre, 4,2 millions étaient imposables, alors que 2,4 millions n’ont pas eu d’impôt à payer.

Sur la somme de 156 milliards versée par les Québécois en 2017, le gouvernement du Québec en a prélevé 49 %, comparativement à 32 % pour le gouvernement fédéral, 10 % pour les administrations locales et 9 % pour le Régime des rentes du Québec, selon le bilan.

Le total des revenus, pour l’ensemble des 6,6 millions de personnes ayant transmis une déclaration, s’est élevé à 282,5 milliards. Les déductions ont été de 31,9 milliards, la soustraction des deux chiffres se soldant ainsi par un revenu imposable de 250,6 milliards.

L’ensemble des dépenses fiscales au Québec (REER, crédit d’impôt pour soutien aux enfants, aide à l’industrie du jeu vidéo et

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Un peu plus de 71 % des contribuables gagnent un revenu inférieur à 50 000 $.


Politique fédérale

Pour «Mieux faire face aux défis que doivent affronter les canadiens»

Remaniement à Ottawa Le premier ministre du Canada a procédé le lundi 14 janvier 2019 à un léger remaniement ministériel, dans la foulée de la démission de Scott Brison. Justin Trudeau a ainsi choisi Jane Philpott pour lui succéder à la présidence du Conseil du Trésor, tandis que le député montréalais David Lametti accède au Conseil des ministres à titre de ministre de la Justice, à neuf mois des élections. Mme Philpott, qui devient également ministre du Gouvernement numérique, sera remplacée aux Services aux Autochtones par Seamus O'Regan, qui cède par ailleurs sa place au ministère des Anciens Combattants à Jody Wilson-Raybould. Cette dernière devient aussi ministre associée à la Défense nationale. Le député de LaSalle – Émard – Verdun, David Lametti, succède à la Justice à Jody WilsonRaybould, offrant au Québec un nouveau ministre au sein du Cabinet de Justin Trudeau. Ancien professeur de droit à l'Université McGill, M. Lametti était jusqu'ici secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains. La cinquième députée touchée par le remaniement est la Néo-Écossaise Bernadette Jordan, qui prendra la direction d'un nouveau ministère du Développement économique rural. La nomination de la députée de South Shore – St. Margarets, en NouvelleÉcosse, permet au premier ministre de remplacer M. Brison comme ministre représentant cette province. C'est la deuxième fois que le premier ministre Trudeau remanie son Cabinet au cours des six derniers mois. En conférence de presse, le premier ministre Trudeau a démenti que les nouvelles fonctions confiées à Mme Wilson-Raybould constitu-

ent un désaveu. Il a assuré qu'elle avait accompli un travail exceptionnel au ministère de la Justice et a dit être convaincu qu'elle fera de même aux Anciens Combattants. «Je mets en garde quiconque penserait que servir les Anciens Combattants, et s'assurer qu'ils reçoivent les soins auxquels ils ont droit, n'est pas une immense et incroyable responsabilité» a affirmé le premier ministre. Mme Wilson-Raybould, première Autochtone nommée à la tête du ministère de la Justice, a aussi affirmé qu'elle n'est pas déçue par ses nouvelles fonctions. Servir les anciens combattants n'est pas une rétrogradation, mais un « honneur », a-t-elle dit.

2015. [...] Par son travail et son vécu, il va nous amener beaucoup de force en tant que procureur général et ministre de la Justice» a souligné M. Justin Trudeau, au sujet de la nomination de David Lametti. Il a aussi affirmé que Mme Philpott constituait un « choix naturel » pour succéder à Scott Brison, puisqu'elle était déjà viceprésidente du Conseil du Trésor, et que M. O'Regan avait tout ce qu'il fallait pour lui succéder aux Services aux Autochtones. « Il va nous aider à cheminer sur la route de la réconciliation avec les Autochtones », a-t-il dit. Un nouveau ministère pour le Développement économique rural

Elle s'est félicitée d'avoir accompli les tâches que M. Trudeau lui avait confiées, d'avoir nommé 250 juges reflétant la diversité canadienne et d'avoir piloté 13 projets de loi, dont ceux sur l'aide médicale à mourir, la légalisation du cannabis et la réforme de la justice pénale.

Le premier ministre Trudeau a pris un bref moment pour expliquer sa décision de créer un nouveau ministère du Développement économique rural. « Les petites villes n’ont tout simplement pas les mêmes défis que les grandes villes », a-t-il dit.

Son successeur, David Lametti, a déclaré pour sa part qu'il agira comme un membre de l'équipe gouvernementale, comme il l'a toujours fait depuis qu'il a été élu, en 2015.

« Quand notre équipe voyage dans le pays, pour visiter de petites ou de grandes communautés, nous entendons tout le temps que les défis que doivent affronter les Canadiens des milieux ruraux et urbains sont très différents », a-t-il dit.

Il a notamment indiqué qu'il suivra la façon dont la loi sur l'aide médicale à mourir est appliquée, et le déroulement du procès actuellement en cours à Montréal, où deux personnes souffrant de maladies dégénératives incurables contestent les règles d'accessibilité fixées par le gouvernement fédéral. Le premier ministre Trudeau a souligné que M. Lametti a abandonné « une carrière juridique et universitaire impressionnante pour servir les Canadiens » et qu'il est « connu non seulement pour ses analyses légales, mais aussi pour son mentorat de jeunes leaders à travers le pays ». «C’est un exemple de la profondeur de l’équipe que les Canadiens ont élue en

«L’accès à des services Internet haute vitesse, la distance pour se rendre en voiture au service garde le plus proche, faire un montage financier pour des projets d’infrastructures; ces choses ne viennent pas en tête de liste si vous vivez dans une ville de millions d’habitants, mais ça peut être une lutte quotidienne si vous vivez dans un village de 500 habitants» a tenu à préciser le premier ministre . M. Trudeau a précisé dans un communiqué que Mme Jordan devra élaborer une « stratégie de développement rural » visant à encourager la croissance économique et la création d’emplois dans ces com-

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munautés. Elle devra aussi s’assurer qu’un plus grand nombre de foyers et d’entreprises en région rurale aient accès à l’Internet haute vitesse et répondre aux besoins de ces régions en matière d’infrastructures. L’opposition «Peu impressionnée» Le porte-parole du Parti conservateur pour les dossiers relevant du Conseil du Trésor, Gérard Deltell, s'est montré peu impressionné par le remaniement ministériel. Selon lui, le gouvernement change de visage, mais ses objectifs demeurent les mêmes. « Ce n’est pas parce qu’on change de face qu’on va changer de tête », a-t-il commenté en entrevue à Midi info. Il a plus tard soutenu que le premier ministre utilisait le « même paquet de cartes », même s'il les avait rebrassées quelque peu, pour transmettre la même idée. Selon M. Deltell, la nomination de Mme Philpott, par exemple, n'envoie aucun signal « rigoureux, sérieux » que le gouvernement Trudeau entend rééquilibrer les comptes publics pour la prochaine année financière, comme il avait promis de le faire en campagne électorale. La nomination de l'ancien ministre libéral fédéral Wayne Easter, qui a été membre du Conseil des ministres à l'époque de Jean Chrétien et Paul Martin, réputés pour leur lutte contre le déficit, aurait pu envoyer un meilleur signal aux Canadiens, selon lui. M. Deltell note en outre

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que la nomination de David Lametti fait en sorte que cinq députés montréalais siègent au Cabinet Trudeau (les autres étant le premier ministre, Marc Garneau, Pablo Rodriguez et Mélanie Joly, NDLR). D'autres députés libéraux élus en région, comme Joël Lightbound et Richard Hébert, auraient aussi eu les capacités pour s'y retrouver, a-t-il souligné. Le député néo-démocrate de Rosemont - La-PetitePatrie, Alexandre Boulerice, abonde dans le même sens. Il se demande si la nomination de M. Lametti constitue « un aveu de faiblesse » des libéraux dans les régions du Québec, d'autant plus que les libéraux ont peu de gains électoraux à faire à Montréal. Le nouveau ministre de la Justice a bel et bien un « parcours remarquable », mais il est difficile de croire qu'il pourra accomplir quoi que ce soit d'ici les prochaines élections, a-t-il souligné lors d'une entrevue accordée à ICI RDI. « Est-ce qu’il va être capable de dire on va radier des dossiers judiciaires des gens [condamnés dans le passé pour] possession simple de marijuana, qu’on vient de légaliser? Est-ce qu’il va avoir le temps de mettre sur la table un projet de loi pour avoir un meilleur accès au système judiciaire? », se demande M. Boulerice. « C’est comme si on venait de lui donner un mandat, mais pas nécessairement le temps nécessaire pour livrer la marchandise. On se pose des questions. »


Politique fédérale

Montréal - Alger : Air Canada change de couleur… Par Wahid Megherbi*

compagnie.

La compagnie Air Canada a décidé de mettre le paquet pour ce qui concerne le vol Montréal-Alger inauguré en juin 2017. Le vol AC810 sans escale au départ de Montréal et à destination d’Alger ne sera plus assuré par Air Canada Rouge mais par Air Canada Principale. Ca sera le même types d’appareils qui assurent les destinations vers les grandes capitales du monde .C’est ce qui est ressortit de notre conversation téléphonique avec des responsables d’Air Canada dont le siège social se trouve déjà Montréal.L’Algérie étant le premier partenaire économique du Canarda en Afrique et au Moyen-Orient , Air Canada semble vouloir être acteur important dans les échanges entre les deux pays.

«Ce vol sera assuré par un Airbus A330-300 avec de classes : la classe Privilège avec30 sièges et la classe Économique avec 257 sièges . Chaque siège dispose d’un cerna de divertissement» a rajouté M.Rachi.

«Le vol AC810 MontréalAlger sera opéré chaque année par Air canada Principale et non plus par Air Canada Rouge et ceci déjà partir de la prochaine saison estivale qui débutera en juin 2019» nous a déclaré M.Karim Rachi chef principal de la planification du réseau international de la

«Notre ambition est d’offrir le plus d’options de voyages pour nos clients. Nous allons tout faire pour que le vol Montréal-Alger soit un succès commercial» a affirme le chef de la planification du réseau international. Voulant nous éclairer davantage , M.Karim nous a précisé que les départs vers Alger se feront les Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi et Dimanche soit 5 vols par semaine. Chaque voyageur a droit à 2 bagages de 23 kgs. Mercredi,Jeudi,Vendredi,Samedi et Dimanche soit 5 vols par semaine. Chaque voyageur a droit à 2 bagages de 23 kgs. À la question de savoir si Air Canada avait l’intention d’assurer cette liaison aérienne vers l’Algérie durant toute l’année, M. Rachi fut sans équivoque: « Nous sommes contents d’être sur cette route aérienne car elle représente une intersection importante pour notre compagnie. Le taux de remplissage des vols existants et bien

d’autres facteurs détermineront notre décision d’assurer cette ligne durant toute l’année. Pour cela je reste confiant» nous a déclaré M.Rachi. La compagnie aérienne à l’ambition de faire de l’Aéroport de Montréal un Hub de connexion vers les villes d’Amérique du Nord pour les passagers au départ

d’Alger. Nous avons également questionné le responsable de la compagnie sur le standing du service offert à bord du vol Montréal-Alger et connaitre les ambitions futures d’Air Canada. «Le service offert pour nos passagers en partance vers l’Aéroport

Protection des voyageurs

d’Alger sera du même standing que celui offert sur nos vols internationaux. Nous sommes heureux de servir la communauté algérienne au Canada. Bienvenue chez Air Canada» a conclu M.Rachi avec un ton enthousiaste. * in La Voix du Maghreb

Jusqu'à 2400 $ d'indemnisation en cas de surréservation d'un vol… Les passagers aériens pourront recevoir une indemnité allant jusqu'à 2400 $ s'ils perdent leur place en cas de surréservation d'un vol. C'est l'une des mesures prévues dans la nouvelle charte des voyageurs qui entrera en vigueur au cours de l'été 2019. Le président de l'Office des transports du Canada (OTC), Scott Streiner, a dévoilé dernièrement les détails de cette réglementation qui vise à mieux protéger les clients des transporteurs aériens. La charte s'appuie sur un principe : plus un passager doit attendre longtemps, plus l'indemnité à laquelle il aura droit est élevée. Ce principe s'applique également aux retards et annulations de vols causés par la gestion de la compagnie aérienne. Si

le retard est causé pour des raisons de sécurité, le passager n'aura droit à aucune indemnité. Les transporteurs aériens auront également l'obligation de faire débarquer les passagers lorsqu'un aéronef est coincé sur le tarmac durant plus de trois heures. Ils devront permettre aux enfants de moins de 14 ans de s'asseoir avec leurs parents sans frais supplémentaires et devront offrir une compensation pour les bagages perdus ou endommagés. Les détails de la charte des voyageurs, élaborée par l'OTC après trois mois de consultations, seront publiés dans la Gazette du Canada samedi et seront soumis à deux mois de consultations supplémentaires.

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Politique fédérale

Élection partielle du 25 février 2019 - Entretien avec Rachel Bendayan, candidate PLC dans Outremont

«Nous devons être les acteurs de notre Histoire» Rachel Bendayan est une leader communautaire qui a de profondes racines dans Outremont, la circonscription dans laquelle elle est née et où elle élève sa jeune famille avec son époux. À titre d’avocate, de maman et de militante communautaire qui a frappé à plus de 32 000 portes, Rachel a une compréhension unique de la riche diversité d’Outremont. Elle sait quelles conditions doivent être réunies pour renforcer la classe moyenne, créer de nouveaux emplois bien rémunérés et offrir une aide concrète aux familles de notre quartier. Au lendemain du lancement de la campagne électorale pour l’élection partielle du 25 février 2019, celle qui est devenue la candidate du Parti Libéral du Canada le 16 décembre 2018, au terme d’une très compétitive course à l’investiture , nous a accordé l’entretien suivant; Atlas.Mtl : Rachel Bendayan que répondez-vous lorsque l’on vous demande de vous présenter? Rachel Bendayan : Je suis avocate, maman,

bénévole communautaire, militante politique; je porte plusieurs chapeaux.

J’ai pratiqué le droit au cabinet Norton Rose Fulbright pendant près de dix ans. J’ai fait du litige à la cour avec une spécialisation dans le domaine de l’arbitrage international. J’ai également enseigné à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, et j’ai siégé sur plusieurs conseils d’administration. Suivant l’élection de 2015, pendant laquelle je m’étais présentée comme candidate pour l’équipe de Justin Trudeau ici à Outremont, je tenais continuer à travailler dans le secteur public. C’est ainsi que j’ai accepté le poste de Cheffe de cabinet auprès de la ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme. Ce qui m’a permis de jouer un rôle dans l’élaboration de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat du gouvernement libéral. De toutes mes fonctions, je crois que mon rôle le plus exigeant est celui de maman. Ma fille Ella a 18 mois et elle est la plus adorable des enfants,

Rachel Bendayan, candidate PLC

mais mon avis est peutêtre biaisé… Est c’est à cause de ma famille, des familles de notre communauté, que je suis déterminé à travailler avec Justin Trudeau afin de faire croitre notre économie et de renforcer la classe moyenne ici dans Outremont. Comment les choses se présent-t-elles dans le comté à quelques semaines de cette élection qui - est-il nécessaire de le rappeler ? est une partielle

J’ai eu la chance de cogner à 32,000 portes, et d’échanger avec de nombreux citoyens d’Outremont, de Côtedes-Neiges et du MileEnd depuis plusieurs mois déjà. Sur le terrain, la réponse est très positive. Je sens une très forte mobilisation dans l’ensemble des communautés de la circonscription. Il faut continuer à promouvoir la participation dans notre démocratie Canadienne. Peu de gens le savent, mais vous êtes issue de

la diversité canadienne. Cette caractéristique est-elle un avantage ou un inconvénient? En effet, mes grands-parents ont immigré au Canada et se sont installés à Côte-des-Neiges dans les années 50. Encore aujourd’hui, de nombreux canadiens et canadiennes vivent des parcours similaires aux leurs et cela fait partie de notre histoire commune. Je suis née dans cette circonscription diverse, qui a fait du vivre ensemble Suite à la page 11

Faites entendre votre voix en votant le 25 février prochain

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Politique fédérale

Élection partielle du 25 février 2019 - Entretien avec Rachel Bendayan, candidate PLC dans Outremont

«Nous devons être les acteurs de notre Histoire» Suite de la page 10

sa devise. Avec ses politiques, le Gouvernement Trudeau a choisi de mettre en avant l’apport des immigrants dans la croissance économique du Canada et dans notre vie socio-culturelle. C’est une vision que je partage également. Quels idées et objectifs que vous défendez, souhaitez-vous que les électeurs soient le plus attentifs? Nous sommes dans un monde en perpétuel changement, mais, je crois que nous devons préserver ce qui nous distingue dans ce comté, notre capacité à faire de nos différences notre force, notre capacité à vivre ensemble en célébrant nos identités distinctives. Augmenter les aides

pour les familles de la classe moyenne est aussi un objectif important pour moi. Je crois qu’il faut œuvrer pour développer d’autres mesures comme l’Allocation canadienne pour enfants, mise en place par le Gouvernement Trudeau, qui a tiré plus de 300 000 enfants de la pauvreté. À Outremont, c’est plus de 17 000 enfants qui ont pu bénéficier directement de cette mesure. Les petites entreprises constituent une proportion importante de l’économie canadienne. D’ailleurs, ce comté est une pépinière d’entrepreneurs de talents. Je pense que pour renforcer nos communautés, il faut développer de nouvelles mesures notamment pour mieux

accompagner les femmes en affaires et pour alléger le fardeau fiscal des petites entreprises. Je crois également qu’il faut soutenir les initiatives écologiques et de développement durable des entrepreneurs d’ici. Il faut laisser à nos enfants et à nos petits-enfants une planète saine. Avoir accès à un logement abordable est pour moi un droit fondamental. Le gouvernement a développé une stratégie nationale de financement pour assurer cet accès ; si je suis élue, je m’engage à me battre pour qu’une partie des fonds dédiée a cette stratégie soient dirigée vers Outremont, Cote-desNeiges et le Mile End. Comment voyez-vous l’évolution du paysage politique canadien d’ici

le 1er octobre prochain? Justin Trudeau et l’équipe libérale sont dévoué à renforcer et à faire croitre la classe moyenne, à créer des emplois de bonne qualité, et à améliorer la vie des familles ici, dans notre communauté, et à travers le Canada. Ce vrai changement fonctionne, et, ensemble, il y a beaucoup plus de travail à faire. Les conservateurs d’Andrew Scheer on comme vision de nous ramener aux mêmes échecs que Stephen Harper, et Jagmeet Singh n’a aucun plan pour créer des emplois et renforcer notre classe moyenne. S’il n’y avait qu’un message à adresser aux électeurs, quel serait-il selon vous?

Nous sommes les acteurs de notre histoire, nous n’en sommes pas les spectateurs. Cette élection est un moment unique pour rappeler notre attachement à un Canada diverse, progressiste et démocratique. Outremont a besoin d’une leader forte et fiable sur l’équipe de Justin Trudeau, au gouvernement. Une leader qui travaille afin de bâtir un meilleur avenir pour nos familles. Ensemble, nous pouvons, lors de cette partielle, faire progresser Outremont et faire croître notre classe moyenne, renforcer notre économie locale, améliorer notre transport et nos routes, et protéger notre environnement pour nos enfants et nos petitsenfants.

Lancement de la campagne de Rachel Bendayan

«Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants?» Le mardi 15 janvier 2019 marquait le lancement officiel de la campagne de Rachel Bendayan dans la circonscription d'Outremont. Les partisans libéraux ont fait la queue pour se joindre à la foule pleine d'énergie et d'enthousiasme. Lors du lancement de sa campagne, Mme Bendayan a abordé certains des enjeux identifiés par les résidents d'Outremont comme étant leurs priorités pour la communauté. Il s'agit notamment de l'environnement, du soutien aux petites entreprises, de la promotion de la diversité et du logement social. "Toutes ces questions invoquent une réflexion sur le monde que nous voulons laisser à nos enfants ", a déclaré Mme Bendayan. "Nous avons besoin d'air pur et d'eau potable, d'une économie forte avec des

emplois bien rémunérés pour la classe moyenne, et de soutien pour tous ceux qui travaillent fort afin d’améliorer la vie de leurs familles.” Mme Bendayan est née dans la circonscription et élève sa famille ici à Outremont - Elle est une ardente défenseure de la communauté depuis des années - un travail qu'elle espère maintenant poursuivre à Ottawa. Sous le thème de Vivre Ensemble, Mme Bendayan s'est engagée à poursuivre son plaidoyer communautaire par le biais d'une politique positive, d'un dialogue entre les communautés et d'un débat respectueux sur les questions importantes pour nous tous. "À une époque où nous continuons de voir la politique dominée par les attaques et la rhétorique, nous devons nous en tenir aux faits lorsque

nous discutons des questions importantes pour les Canadiens", a déclaré Mme Bendayan. "Outremont, Côtedes-Neiges et le Mile End sont des districts extrêmement diversifiées, réunissant une variété de cultures,

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milieux et de talents - Ottawa a besoin de plus d'Outremont. Avec une équipe grandissante de bénévoles et de partisans, Mme Bendayan encourage tous les

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électeurs d'Outremont à participer à cette importante élection partielle pour faire entendre leur voix à Ottawa.


Politique fédérale

Le Bloc Québécois a un nouveau chef

Les multiples défis de Yves-François Blanchet Le bloc Québécois à un nouveau chef : YvesFrançois Blanchet. Le nouveau chef ne manquera pas de défis dans les prochains mois. Mais il y en a un auquel le nouveau chef du Bloc québécois entend s’attaquer prioritairement : la refonte de sa propre image. « Le goon de Pauline Marois, ça colle », constate celui qui promet d’être moins « arrogant ».

Martine Ouellet n’hésite pas à en avancer quelques-uns : « Je ne suis pas sûr d’être extraordinairement patient », ditil en utilisant une formulation que plusieurs qualifieraient d’euphémisme. « À Québec, des journalistes avaient développé la capacité de me picosser juste assez pour que je montre les dents. Je vais travailler ma patience », dit-il.

L’ancien ministre péquiste estime ainsi qu’il s’agit là de son « plus grand défi » immédiat. « J’ai la réputation d’être une personne assez dure, a reconnu M. Blanchet en entretien avec les media. J’ai l’air de vouloir manger tout le monde, mais ça ne correspond pas à la réalité. »

Et puis, il y a le ton de ses interventions. « Je le voyais encore sur les réseaux sociaux [jeudi] matin : je peux être cassant et arrogant, et ce n’est pas une vertu. Je ne veux pas me transformer en carpette. Mais entre la carpette et l’arrogance, il doit y avoir un juste milieu. »

Yves-François Blanchet remarque que l’étiquette de « goon » qu’on lui accole depuis qu’il a été whip du Parti québécois est « difficile à modifier dans les médias. J’ai l’impression que tous les journaux ont des banques de photos babounes de moi…. J’ai cette image dure qui ne me sert pas, et je veux la casser. Je prétends que ce n’est pas conforme à la réalité. » Le nouveau chef a-t-il d’autres défauts à corriger ? Le successeur de

S’il fait de ce chantier personnel une priorité, c’est qu’Yves-François Blanchet se dit conscient que personne n’a envie de travailler avec ou de voter pour quelqu’un d’antipathique. « Les gens ne sont pas obligés de voter pour vous. Il faut qu’ils en aient le goût. C’est la même chose pour les bénévoles : ils doivent avoir du plaisir. »

présenté une candidature valide à la course à la direction du Bloc québécois, M. Blanchet a été élu chef du parti à la première heure, jeudi. Âgé de 53 ans, il est le septième à occuper ces fonctions (après Lucien Bouchard, Michel Gauthier, Gilles Duceppe, Daniel Paillé, Mario Beaulieu et Martine Ouellet).

Après le règne tout en turbulences de Mme Ouellet — implosion du caucus, multiples déchirements publics autour de la personnalité de la chef et de la mission du Bloc —, l’arrivée d’Yves-François Blanchet représente aux yeux du président du parti une « extrêmement bonne nouvelle ». « Juste d’avoir eu six mois sans couverture médiatique négative, c’est très bon, se réjouit Yves Perron. Il était temps que ça arrête. »

Acclamation

Selon M. Perron, le Bloc avait besoin d’un « chef avec de l’envergure, capable d’avoir un esprit de synthèse et de livrer le message. Yves-François Blanchet est un communicateur extraordinaire et un indépendantiste convaincu. »

Seule personne à avoir

Le parti n’aurait-il pas

Yves-François Blanchet

profité de la tenue d’une véritable course au leadership, qui aurait permis de confronter le nouveau chef ? « On vient de gagner beaucoup de temps et de sauver beaucoup d’argent, pense plutôt Yves Perron. Et pour les débats d’idées, nous avons le processus de refondation du parti qui se poursuit. » Pas de crainte À ce sujet, Yves-François Blanchet dit être convaincu que les idées que les militants bloquistes vont soumettre — le processus se poursuit jusqu’au 11 février, et les propositions seront débattues en congrès le 24 février — lui conviendront. « Je ne pense pas qu’il va y avoir des affaires capotées avec lesquelles on va dire que ça n’a pas de bon sens, dit-il. Je n’ai pas de crainte de me lever le 25

Élections fédérales partielles

février bien malheureux avec un programme excentrique. » Officiellement, le Bloc présente l’exercice comme le « plus grand chantier de consultation et de remue-méninges pour un parti politique majeur sur la scène québécoise », un « renouvellement complet du programme et des statuts et règlements du Bloc québécois ». Dans les faits, la direction du Bloc a souvent mentionné qu’il n’était pas question de « toucher à l’ADN du parti », notamment sa vocation indépendantiste. « Je ne pense pas qu’on doive présumer d’une réécriture profonde, mais on doit pouvoir l’envisager, pense le nouveau chef. Il n’y a pas d’obligation de tout jeter à la poubelle [pour prouver Suite à la page 13

Faites entendre votre voix en votant le 25 février prochain

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Argent

Le Bloc Québécois a un nouveau chef

Les multiples défis de Yves-François Blanchet Suite de la page 12

la pertinence de l’exercice]. » M. Blanchet estime tout de même que ce serait une erreur de changer le nom et le logo du parti — une idée qui a été sou-

levée. « Cette hypothèselà ne m’enthousiasme pas. On ne doit pas remettre le parti à neuf mois des élections. » Cette échéance électorale guidera ses premières actions, notamment la recherche de financement

(le Bloc veut aller chercher près d’un million) et de candidatures « surprenantes ». Yves-François Blanchet ne se présentera pas à l’élection partielle dans Outremont le 25 février (il regarde plutôt du côté de la Montérégie pour les élections

générales), mais il promet d’être « très présent » dans cette campagne.

Après avoir siégé à Québec de 2008 à 2014, Yves-François Blanchet agissait ces dernières années comme commentateur politique à RadioCanada. Il avait précédemment fait carrière dans le milieu culturel.

« Plus personne ne dit que le Bloc est moribond, soutient M. Blanchet. Mais il reste du travail à faire. »

Le Bloc québécois toujours pertinent? Le Bloc québécois a donc un nouveau chef en la personne de YvesFrançois Blanchet, seul candidat en lice après le désistement d’un candidat putatif, Jean-Jacques Nantel. Le parti a ainsi évité une course à la chefferie qu’il n’avait pas les moyens de tenir, qui aurait été aussi futile que néfaste et qui n’aurait rien changé au résultat. Comme cela s’est vu dans le passé, mais sans doute avec plus d’acuité que jamais, la question de la pertinence du Bloc se pose. Le parti, fondé par Lucien Bouchard sur les cendres de l’accord du lac Meech, dans le but de contribuer à l’accession du Québec à sa souver-

aineté et d’appuyer le camp du Oui lors d’un référendum, n’a-t-il pas perdu sa raison d’être dans un contexte politique où un tel référendum est renvoyé aux calendes grecques ? Certainement non. Si l’appui à l’indépendance a décliné ces dernières années, il reste que les deux partis souverainistes, le Parti québécois et Québec solidaire, ont récolté ensemble 33 % des votes lors des dernières élections. Si certains, comme l’ex-premier ministre libéral Philippe Couillard, se sont empressés de célébrer avec jubilation l’enterrement de l’option, il n’en demeure pas moins qu’un mouvement politique qui rassemble

toujours le tiers de l’électorat ne peut être ignoré. Et si on apprécie les comparaisons, rappelons que la Coalition avenir Québec et son fédéralisme résigné n’ont obtenu, avec 37 % des voix, que 4 % de plus des suffrages. Certes, le temps n’est pas à la préparation d’un référendum et l’obstination rageuse d’une Martine Ouellet n’y aurait rien pu changer. Mais les Québécois collectivement, du moins les souverainistes ou ceux, nombreux, qui ont renoncé à leur idéal parce qu’ils le croient hors de portée et qui se retrouvent à la CAQ, auraient tort de se priver de cet instrument politique. Les rai-

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sons qui fondent le projet indépendantiste n’ont pas disparu et l’évolution politique au Canada pourrait contribuer à les illustrer concrètement. Bref, on ne sait de quoi l’avenir sera fait et cette voix québécoise, qu’incarne le Bloc à Ottawa, pourrait s’avérer utile, voire essentielle.

nement Legault monte au créneau pour réclamer d’Ottawa des pouvoirs en matière d’immigration ainsi qu’une déclaration de revenus unique administrée par Québec. Le Bloc peut relayer ces revendications, tout en se portant à la défense de l’interculturalisme et de l’exception culturelle.

Le Bloc québécois a également un rôle à jouer dans la défense des intérêts du seul État à majorité francophone en Amérique du Nord alors que le poids politique du Québec au sein de la fédération, en raison de facteurs démographiques, mais pas seulement, ne cesse de diminuer. Au moment ou le gouver-

D’évidence, rien n’est gagné pour le Bloc. Yves-François Blanchet soutient que le parti a refait son unité, condition essentielle pour qu’il évite la disparition. D’ici à l’élection, il devra se remettre en marche. Le mot de la fin — ou du renouveau — reviendra aux électeurs québécois.

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Entretien

Hassan Guillet, la citoyenneté et le vivre ensemble

«Nous ne sommes pas des touristes ici, nous sommes chez nous au Québec» Entretien réalisé par Wahid Megherbi

principes du vivre-ensemble qui lui est si cher.

Hassan Guillet est une personne qui va droit au but lorsqu'il s'agit d'avancer sa pensée. Il ne va pas par quatre chemins pour affirmer fortement sa pleine implication afin de bâtir des bases solides du vivreensemble. Son inlassable labeur engrange une dynamique qui l'accompagne partout où il prêche le discours inclusif et rassembleur qui lui est connu.

Homme qui s'inscrit dans une projection avant-gardiste du Québec, nous voici vous proposer ci-dessous une entrevue que M. Hassan Guillet a eu l’amabilité de nous accorder, de vous accorder chers lecteurs.

En plus d’être polyglotte, il a plusieurs cordes à son arc : avocat, ingénieur mais aussi imam. Installé au Québec depuis 1974, M. Hassan nous avait déclaré lors d'un récent colloque à Montréal:" Nous ne sommes pas des touristes ici, nous sommes chez nous au Québec. Il faut, également, ouvrir nos cœurs et nos portes à autrui avant de le stigmatiser ". Notre imam est épris des principes qui régissent les valeurs du vivre-ensemble de toutes les cultures aussi diverses soient-elles d’où sa fougue et son entrain ancré dans toutes les actions qu'il entreprend et parraine. Mécène de son temps, il parcourt le Québec pour incruster partout où il prend place les socles de la convivialité et les ponts de l'amitié. "J'appelle tous les musulmans du Québec à être de bons musulmans et de bons Québécois. Moimême, je vis et je défends les valeurs québécoises tous les jours. La générosité, l’amabilité et l'empathie vers les autres font partie de ces valeurs. Elles se juxtaposent aux valeurs de l'Islam. Elles en sont très proches." nous a affirmé M. Guillet qui œuvre pour voir émerger au Québec un rempart solide et une digue pérenne qui contreront toute tentative malencontreuse de porter atteinte aux

Wahid Megherbi : Pourquoi l'implication en politique est importante ? Hassan Guillet : La politique interfère dans notre vie de la naissance jusqu'à la mort, et même après en gérant les successions. Donc pour bien gérer sa vie, il est inévitable de s'occuper de la politique. Souvent les gens, surtout ceux qui sont issus des communautés culturelles dites minoritaires, se plaignent d’être marginalisées. Ils ne réalisent pas qu'ils pourraient réellement l’être parce qu'ils sont spectateurs plutôt que des acteurs actifs et positifs dans la société. S'impliquer en politique est un excellent outil pour s'occuper de la vie individuelle et collective. Quels sont les mécanismes appropriés pour réussir notre intégration au Québec? Les mécanismes appropriés pour réussir notre intégration au Québec se résument en deux mots: appartenir et s'impliquer. Il faut réaliser et croire profondément que nous ne sommes pas des touristes ici. Nous sommes des citoyens comme tous les autres. Nous avons les mêmes droits que les autres, pas plus, pas moins. Nous avons aussi les mêmes obligations que les autres, pas plus, pas moins. Nous devrons accomplir nos devoirs envers cette société qui est la nôtre et en même temps réclamer nos droits. L'un ne doit pas brimer l'autre. Toutefois, la reconnaissance des

Hassan Guillet

diplômes et des compétences des nouveaux arrivants et l'accessibilité à l'emploi comme tous les autres membres de la société est un doit fondamental qui doit se transformer en réalité pour avoir une intégration réussie. Le leadership communautaire est-il une locomotive pour encrer une communauté dans la collégialité ? Bien sûr le leadership communautaire est une locomotive pour encrer une communauté dans la collégialité à condition que ce leadership soit responsable et conscient de la dualité de sa responsabilité. On s'entend qu'il n'y a pas de leadership choisi par la communauté. Il s'agit toujours d'un leadership autoproclamé. Pour garder leur oracle et jouer un rôle positif dans la société, les leaders communautaires doivent bien comprendre les besoins de leurs communautés respectives et les

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besoins de la société et être de vrais bâtisseurs de ponts. Les musulmans au Québec subissent-il vraiment une stigmatisation rampante? Je ne pense pas que les musulmans au Québec subissent vraiment une stigmatisation rampante. Bien sûr la présence accrue des musulmans au Québec, jumelée à la méconnaissance de l'islam et la mauvaise propagande contre les musulmans, engendre un malaise chez certaines personnes. Malheureusement quelques politiciens et certains médias contribuent à mettre plus l'accent sur ce qui peut diviser que sur ce qui peut rassembler. L'Islam Canadien a-il une particularité ? Je ne suis pas certain qu'on peut parler d'un Islam Canadien. On peut plutôt parler des canadiens de confession musulmane qui

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sont fiers de leur identité canadienne et de leur identité musulmane. Il n'y a pas de contradiction entre les deux . Au contraire, c'est une richesse qui peut aider les canadiens de confession musulmane à bien réussir leur intégration et leur contribution à la société canadienne. La particularité de la culture canadienne, démocratique, ouverte, et multi-culturelle, pourra même aider les musulmans du Canada à montrer le bon exemple aux musulmans à travers le monde et à reprendre le flambeau de l'Islam des Lumières. Les musulmans du Canada sont libérés de la pression que subissent la majorité des musulmans dans ce qu'on peut appeler "le Monde Musulman"et de la confrontation à laquelle font face les musulmans ailleurs dans le monde occidental. Nous avons une opportunité en or de mettre la démocratie et la diversité canadienne au service du monde.


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Politique fédérale

Les ministres Mélanie Joly et Ahmed D. Hussen tiennent une table ronde sur l’immigration à Montréal

Comment prendre le chemin de la citoyenneté L’honorable Mélanie Joly, députée d’Ahuntsic-Cartierville et ministre du Tourisme, des Langues officielles et la Francophonie, en compagnie de l’honorable Ahmed D. Hussen, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, ont réuni lors d’une table ronde les principaux groupes qui œuvrent auprès des communautés d’immigrants dans la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville dans le but de discuter des retombées économiques et sociales qu’on les nouveaux arrivants dans notre quartier. Plus d’une trentaine d’organismes et d’élus d’Ahuntsic-Cartierville ont répondu présents et se sont déplacés au YMCA Cartierville afin d’échanger sur les préoccupations des intervenants concernant les processus d’accueil, les conditions de vie et les interactions positives des nouveaux immigrants dans la collectivité. « Le ministre Hussen et moi sommes profondément fiers du

travail qui a été réalisé ces dernières années, notamment pour fournir plus de flexibilité aux nouveaux arrivants afin de satisfaire aux exigences de la citoyenneté canadienne et pour les encourager à prendre le chemin de la citoyenneté. La contribution fondamentale des acteurs d’Ahuntsic-Cartierville et leur avis sur comment nous pouvons améliorer les conditions de vie des futurs canadiens sont des éléments essentiels pour rendre notre action auprès d’eux toujours meilleure » a déclaré Mme Joly au terme de cette activité. La rencontre a également donné aux participants l’occasion d’entendre les histoires touchantes de deux jeunes syriennes qui sont arrivées au Canada il y a à peine trois mois, Christel Clour et Marrylynn Clour. Elles sont un exemple de courage et de détermination qui, grâce au système d’immigration canadien, peuvent avoir confiance en leur avenir et contribuer au développement économique de notre communauté.

Témoignage « J’ai quinze ans et cela fait aussi trois mois que je suis au Canada. Je suis des cours de français et je me suis déjà très bien intégrée dans mon école. Les enseignants et les étudiants m’ont bien accueilli. Je suis fière de vivre ici maintenant. Je ne me sens pas du tout comme une étrangère. Je remercie le gouvernement canadien pour avoir aidé ma famille » Marrylynn Clour

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Diplomatie

Montréal: rencontre de la consule du Maroc avec le président de l’Assemblée nationale du Québec

La coopération parlementaire bilatérale mise en exergue M. François Paradis, le nouveau président de l’Assemblée nationale du Québec a reçu en audience, le 16 janvier 2019, Mme Habiba Zemmouri, Consule Générale du Royaume du Maroc à Montréal. Cette audience, la deuxième accordée par le haut responsable de cette institution québécoise à une diplomate étrangère (la Consule Générale de la France étant la première), a été l’occasion pour Mme Habiba Zemmouri de présenter ses vœux et ses félicitations à M. François Paradis pour son élection à ce Poste mais aussi entant que Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. Lors de l’entretien qui a eu lieu à cette occasion et qui s’est déroulé en présence du Directrice adjointe du Cabinet du président de l’Assemblée nationale et du Conseillère à la Direction des Relations interparlementaires et internationales et du Protocole, La Consule Générale a mis en exergue les relations d’amitié et de coopération parlementaire entre le Maroc et le Québec depuis la signature de l’entente du 16 mai 2012 portant la création d’une Commission permanente interparlementaire entre la Chambre des représentants et l’Assemblée nationale du Québec et la détermination du Maroc pour la renforcer pour en faire un modèle de parte-

nariat bénéfique et mutuellement avantageux. Elle a , en outre, mis en relief les changements constants que connait le Royaume sous le leadership, visionnaire de Sa Majesté le Roi Que Dieu l’Assiste, notamment sur les plans politique, économique et social, visant la mise en place d’une société moderne, démocratique et solidaire ancrant, de manière irréversible , le Royaume dans la démocratie et l’État de droit. Elle a mis en avant, dans ce sens, les mutations institutionnelles et juridiques ayant marqué le Royaume depuis 2011, notamment l’adoption de la nouvelle Constitution marocaine qui constitue une véritable charte citoyenne des droits et des libertés ancrés au référentiel universel des droits de l’homme et consacre les choix démocratiques de notre pays, notamment le pluralisme, la parité homme-femme, le code de la famille et le code de la nationalité. Mme Habiba Zemmouri a également rappelé l’expérience démocratique spécifique lancée par le Maroc en matière des droits de l’homme, en mettant l’accent sur l’Instance Équité et Réconciliation(IER), l’engagement du Maroc à poursuivre son intégration progressive dans le système international, tout en

Mme Habiba Zemmouri consule du Maroc et M François Paradis, président de l'assemblée nationale du Québec adoptant une série de conventions en relation avec les droits de l’Homme et l’importance stratégique de la régionalisation avancée qui constitue à redéfinir et redynamiser la relation de l’État avec les régions du Royaume.

le 27 novembre 2018

Les discussions avec le président de l’Assemblée nationale ont porté, également sur :

* L’échange des expériences et d’expertise de l’action parlementaire entre les deux parties.

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* Le renforcement de la coopération parlementaire entre Rabat et Québec à travers la Commission parlementaire mixte Maroc-Québ ec.

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Il convient de signaler que, M. François Paradis élu à ce poste le 27 novembre 2018, est le 46 ème président de l’Assemblée nationale. Il a évolué dans le domaine du journalisme et des affaires publiques avant d’être élu pour la première fois député aux élections de 2014, puis réélu en 2018.


Société

Résidents permanents et temporaires attention!

Depuis le 18 décembre 2018, la conduite avec facultés affaiblies est passible d'expulsion Les résidents permanents et temporaires qui vivent au Canada ont maintenant une raison supplémentaire de ne pas prendre le volant sous l'effet de la drogue ou de l'alcool. Depuis le 18 décembre dernier, une condamnation pour conduite avec facultés affaiblies enclenche automatiquement le processus de renvoi des étrangers. Le 18 décembre marquait l’entrée en vigueur des nouvelles peines imposées aux personnes qui conduisent après avoir bu de l’alcool ou consommé de la drogue. La peine maximale pour les infractions liées à la conduite avec facultés affaiblies n’ayant pas entraîné de lésion corporelle ni de décès est passée de 5 ans à 10 ans. Par conséquent, conduire avec une concentration interdite d'alcool, de THC (cannabis) ou d'autres drogues dans le sang est maintenant considéré comme un crime de « grande criminalité ». Or, en vertu de la Loi sur

l’immigration et la protection des réfugiés, les résidents permanents et temporaires condamnés pour grande criminalité sont interdits de territoire. « En cas de condamnation, le processus de renvoi et d'interdiction de territoire va s'enclencher automatiquement ou dans les mois qui vont suivre », explique Me Maryse Carrier, une avocate en droit de l'immigration. Une formalité Elle ajoute que, dans le cas d’un résident permanent ou temporaire qui, en plus de sa condamnation, reçoit une peine de prison de plus de six mois, l’expulsion est quasi automatique, puisqu’il n’y a aucune possibilité de faire appel.

"S’il a six mois et plus d'emprisonnement, c'est presque une formalité […] Il n'y a plus de délai d'appel, donc, ça risque d'être beaucoup plus rapide au niveau du renvoi" précise encore Me Maryse Carrier.

Le processus d'expulsion et d’interdiction de territoire est désormais enclenché, même si la personne ayant le statut de résident est condamnée pour conduite avec facultés affaiblies dans un autre pays que le Canada. Expulsion, peu importe la peine À noter que ces nouvelles dispositions s’appliquent dans le cadre de toute condamnation pour conduite avec facultés affaiblies, même si le conducteur reçoit la peine minimale obligatoire prévue pour une première infraction, soit une amende de 1000 $. « C’est considéré comme de la grande criminalité […] parce qu’on ne regarde pas la peine reçue, mais la gravité objective de la peine », explique l’avocate en droit criminel Kamy PelletierKhamphinith.

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« On regarde le maximum que la personne pourrait se voir encourir, et dans le cas d’une faculté affaiblie par acte criminel, c’est dix ans », ajoute-t-elle. Les résidents reconnus coupables de conduite avec facultés affaiblies qui écopent d’une peine d’emprisonnement de moins de

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six mois pourront s'adresser à la Section d’appel de l’immigration. Cette dernière pourrait tenir compte de motifs humanitaires dans sa décision, y compris l’intérêt supérieur d’un enfant résidant au Canada.


Faits d’hiver

Tempêtes de neige et risque d’infarctus du myocarde

Attention, danger de mort! Par le Dr Martin Juneau*

Il est connu depuis longtemps que pelleter de la neige est une activité qui met à rude épreuve le système cardiovasculaire. C’est une activité unique en ce qu’elle implique des éléments statiques et dynamiques, des mouvements en aérobie et en résistance, qui sollicitent de façon disproportionnée les muscles des bras plutôt que ceux des jambes, causant l’augmentation de la fréquence cardiaque (plus de 75 % de la fréquence cardiaque maximale), de la pression artérielle et de la demande en oxygène pour alimenter les muscles. Ces effets sont exacerbés par l’exposition à des températures froides qui causent la vasoconstriction, l’augmentation de la pression artérielle et qui ensemble peuvent favoriser l’infarctus du myocarde, la rupture de plaque et la thrombose de l’artère coronaire et des arythmies cardiaques. Une étude réalisée par Dre Nathalie Auger et coll., parue en 2017 dans le Canadian Medical Association Journal, a évalué l’association entre la quantité et la durée des chutes de neige et le risque d’infarctus du myocarde. Les données examinées, provenant de

deux bases de données distinctes, contenaient des informations sur 128 073 hospitalisations et 68 155 décès des suites d’un infarctus du myocarde (IM) dans la province de Québec entre 1981 et 2014. Les informations météorologiques détaillées pour chacune des régions étudiées provenaient d’Environnement Canada. Le principal résultat de cette étude est que le risque d’IM augmente significativement au lendemain d’une chute de neige pour les hommes, mais pas pour les femmes. Pour les hommes, une chute de neige importante (20 cm comparés à 0 cm) était associée à un risque relatif accru de 16 % d’être hospitalisé pour un IM et de 34 % de mourir des suites d’un IM, le lendemain de la tempête. La durée des chutes de neige, jusqu’à 2 ou 3 jours consécutifs, a aussi été associée à un risque accru d’être admis à l’hôpital pour un IM pour les hommes. Ces derniers sont possiblement plus enclins à déneiger que les femmes, particulièrement après des chutes de neige importantes. L’augmentation du risque était indépendante de l’âge, d’une comorbidité cardiovasculaire ou des facteurs de risque cardiovasculaire. Ce dernier résultat est plutôt surprenant puisqu’on aurait raison-

nablement pu s’attendre à ce que le risque augmente avec l’âge et la présence d’antécédents ou de facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. L’étude n’établit pas de lien de cause à effet entre pelleter de la neige et l’infarctus et d’autres causes sont possibles tels des traumas (accidents, fracture de la hanche causée par une chute) où l’IM est une complication plutôt que la cause primaire d’hospitalisation. Les auteurs sont néanmoins d’avis que le pelletage de la neige le jour suivant une chute de neige importante est la cause principale la plus plausible du nombre plus élevé d’hospitalisations pour cause d’infarctus.

D’autres études ont suggéré la possibilité que les chutes de neige soient associées à un risque accru d’IM, mais les résultats des études épidémiologiques antérieures à celle d’Auger et coll. (2017) sur l’association entre les chutes de neige et l’incidence d’IM étaient moins consistants. Une association entre les chutes de neige et l’incidence d’IM a été apportée en Suisse et dans le nord des ÉtatsUnis. Par contre, des études sué-

doise, canadienne et américaine n’ont pas trouvé d’association entre les chutes de neige et l’incidence d’IM, mais il se pourrait que ces études n’aient pas été suffisamment puissantes statistiquement, ce qui n’est pas le cas de la récente étude québécoise qui incluait un très grand nombre de données. Les changements climatiques et l’augmentation prévue de la fréquence et l’intensité des tempêtes de neige soulèvent la

possibilité d’une incidence plus élevée d’infarctus du myocarde dans l’avenir. Dans l’ensemble, les études appellent à la prudence en ce qui concerne le déneigement après des chutes de neige importantes, particulièrement pour les hommes sédentaires. Les personnes en mauvaise santé devraient s’abstenir de pelleter de la neige. *Cardiologue et Directeur de la prévention, Institut de Cardiologie de Montréal

Une voiture mal déneigée, c’est une vie en péril!...

Si le tuyau d’échappement et les voies d’aération sont bouchées par la neige, vous risquez d’être intoxiqué au monoxyde de carbone, un tueur silencieux. Incolore, inodore, sans goût, il est surtout extrêmement toxique et peut entraîner une perte de conscience en quelques minutes. Beaucoup de gens ont le réflexe de partir le moteur et placer leur enfant à l’intérieur du véhicule pendant qu’ils le déneigent. Mais cette pratique peut s’avérer dangereuse si le tuyau d’échappement et les prises d’air sont bouchées. « Le problème qui se produit, c’est que le moteur est froid, explique Luc Lefebvre, toxicologue à la

Direction de santé publique de Montréal. Il va générer beaucoup de monoxyde de carbone, alors que le tuyau d’échappement va se retrouver sous la neige. La voiture devient comme un igloo, c’est-à-dire qu’il n’y a plus d’espace libre sous le véhicule. On aspire le gaz de combustion sous le véhicule. » Les véhicules à moteur, deuxième cause d’intoxication En 2016, 22 % des empoisonnements au monoxyde de carbone au Québec recensés provenaient d’une exposition aux véhicules à moteur, qui constituent la deuxième source après les appareils de chauffage, d’après le ministère de la Santé et

des Services sociaux. Le nombre d’intoxications liées aux véhicules cette année-là (48) était en hausse par rapport à la moyenne des cinq années précédentes (39). Dans une voiture, il suffit à peine d’une minute pour atteindre un taux de concentration alarmant de monoxyde de carbone et ressentir les effets du gaz nocif. « Le monoxyde de carbone va générer une asphyxie. Maux de tête, étourdissements, nausées, vomissements, perte de conscience. Même à l’occasion, des personnes vont décéder après les quelques minutes passées à l’intérieur de l’auto dans ces conditions-là. » La

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règle d’or est donc de déneiger complètement son véhicule avant de le démarrer.

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Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux


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Voyages

Trois offres qui font chaud au cœur tion, un Boeing 787 Dream liner, version 8 ou , avec un peu de chance, version 9. On l’a dit et redis, certain l’on même testé, cet appareil, outre d’être plus rapide, plus silencieux et plus confortable, permet également, par sa conception, d’atténuer les effets du décalage horaire. Il ne fait pas bien chaud ces derniers temps. C’est pour cela sans aucun doute que la dernière offre Royal Air Maroc, une offre triple, a si fortement attiré notre attention. Ce printemps et cet été en effet,

vous pourrez - accompagnés des membres de votre famille – vous rendre au Maroc a des tarifs défiant toute concurrence. Cela commence en effet à 999$. Et en plus, le vol se fera à bord d’un appareil de dernière généra-

Dans de telles conditions, il n’y a même pas lieu d’hésiter : appelez la RAM (ou votre agence de voyage habituelle) pour réserver vos place. Faites vite, l’offre arrive à échéance le 26 janvier!

Le nombre de touristes en hausse de 6% dans le monde en 2018 Le nombre de touristes internationaux dans le monde a poursuivi sa forte croissance en 2018 avec une progression de 6% à 1,4 milliard de personnes, selon une estimation de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) publiée lundi. Cette hausse a notamment été tirée par les touristes se rendant en Europe méridionale (+7%), a détaillé l'organisme des Nations Unies basé à Madrid. Globalement, le nombre de touristes venus en Europe a lui progressé de 6% à 713 millions de personnes l'an dernier. Le Moyen-Orient, qui a poursuivi son redressement, a été également l'une des destinations ayant tiré la croissance (+10% à 64 millions de touristes). Tout comme l'Afrique, qui a enregistré une hausse de 7% (10% en Afrique du Nord et 6% en Afrique subsaharienne) à 67 millions de touristes. L'Asie-Pacifique a elle reçu 343 millions de touristes (+6%) et le continent américain 217 millions (+3%). En 2019, l'OMT mise sur une croissance de 3 à 4%. "La croissance du tourisme ces dernières années confirme que le secteur est aujourd'hui un des moteurs les plus puissants de la croissance et du développement mondial", a déclaré le secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili, cité dans le communiqué.

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Mais "nous avons la responsabilité de le gérer de manière durable afin de traduire cette expansion en bénéfices réels pour tous les pays", a-t-il ajouté.

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Technologies

Découvertes en ligne

772 millions d’adresses courriel piratées

Une banque de données contenant 772 904 991 adresses courriel et plus de 21 millions de mots de passe piratés a été découverte sur un forum public par un expert en cybersécurité. Il s'agit de l'un des plus importants répertoires d'identifiants compromis de l'histoire. L’auteur de cette découverte est Troy Hunt, un spécialiste de la sécurité informatique connu pour avoir créé le site Have I Been Pwned (HIBP), qui sert à vérifier si une adresse courriel a été compromise dans un piratage. Cet expert affirme qu’environ 140 millions des adresses courriel contenues dans la banque de données n’avaient jamais été rapportées à HIBP. Quand aux mots de passe, environ 10,5 millions n’étaient pas dans Pwned Passwords, un outil similaire pour les mots de passe piratés. La quantité de données à analyser étant trop importante, M. Hunt n’a pas pu déterminer avec certitude à

quelle période remontent les piratages desquels proviennent les courriels et les mots de passe. Le fichier le plus ancien qu’il a pu retrouver semble dater de 2008. D’autres seraient beaucoup plus récents.

Troy Hunt lui-même affirme avoir trouvé des identifiants lui appartenant qui étaient exacts, mais qui dataient d’il y a un certain temps. Comme M. Hunt a l’habitude de changer régulièrement de mot de passe, celui qui se retrouvait dans la banque de données n’était plus valide. Bien connu des pirates Le répertoire piraté, nommé « Collection 1 », était disponible sur le site d’hébergement de fichiers MEGA et son existence semblait être bien connue dans le milieu du piratage, souligne Troy Hunt. M. Hunt dit avoir été alerté de la circulation de Collection 1 sur un « populaire forum de piratage » par de multiples individus. Cela semble indiquer qu’il s’agissait d’une banque de

données connue dans les milieux interlopes et que de nombreuses personnes ont pu y avoir accès. Des répertoires d’identifiants piratés comme Collection 1 sont des mines d’or pour les pirates, qui peuvent ensuite s’en servir pour mener des attaques par bourrage d’identifiants. Ce type d’attaque consiste à utiliser un programme informatique pour tenter de

se connecter à de multiples sites en se servant d’identifiants volés ailleurs sur le web. Cette méthode s’appuie sur le fait que de nombreuses personnes utilisent le même mot de passe sur plusieurs services. Des pirates peuvent ainsi avoir accès à énormément de données sur une personne, ce qui peut permettre de la menacer avec du chantage en échange d’argent. Dans certains cas,

«Dollarama» lance une boutique en ligne avec livraison payante Dollarama permet maintenant à ses clients d'acheter en ligne – et en gros – certains de ses produits et de se les faire livrer, moyennant des frais. Après un projet pilote de cinq semaines au Québec, le détaillant de Montréal a indiqué mardi que le projet est maintenant offert de façon permanente partout au Canada. Ce ne sont pas tous les produits disponibles dans les magasins qui sont offerts en ligne, et un achat minimal d’une caisse est requis. Par exemple, un paquet de 12 stylos qui se vend 2,50 $ en magasin n’est pas offert sur Internet. Il faut en acheter une caisse de 24 paquets, pour 60 $. Le programme s'adresse principalement aux entreprises, ou encore aux clients qui achètent de grandes quantités du même article dans un des 1203 magasins de l’enseigne au Canada. « Les produits offerts en ligne sont des produits populaires pour l'achat en gros », indique la porte-parole Lyla Radmanovich. Elle ajoute qu'environ 1000 produits différents seront disponibles. En comparaison, les magasins Dollarama tiennent environ 4000 articles différents, ce qui exclut les articles saisonniers. « Les catégories de produits comprennent le nettoyage, l'habillement, l'électronique, l'alimentation, la quincaillerie, la santé et la beauté, la maison, la cuisine, le bureau, les fêtes, les animaux de compagnie et les jouets », fait valoir l’entreprise dans un communiqué. Il y aura également des frais de livraison forfaitaires de 18 $ qui, selon la porte-parole, couvrent la plupart des régions du Canada, bien que pour certaines régions éloignées, ces frais pourraient être plus élevés.

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les attaquants pourraient même parvenir à accéder au compte bancaire d’une victime et lui dérober de l’argent. Il est recommandé d’utiliser des mots de passe différents pour chaque service web et de les changer régulièrement pour se protéger contre ces attaques. L’utilisation d’un gestionnaire de mots de passe peut faciliter cette pratique.


Santé & alimentation

Nouvel édition du guide alimentaire du Canada

Beaucoup de changements au menu Le nouveau guide alimentaire est appuyé essentiellement sur des études scientifiques, écartant l’industrie alimentaire pour éviter tout conflit d’intérêts Fin des portions, part belle aux végétaux et moins de visibilité aux produits laitiers : le nouveau guide alimentaire canadien dévoilé mardi a fait place au changement, au plus grand plaisir des experts et organismes de la santé, de l’alimentation et de l’environnement qui l’attendaient depuis longtemps. « Aujourd’hui, trop d’entre nous doivent choisir la rapidité plutôt que la qualité et nos habitudes alimentaires en souffrent. Elles ont aussi souffert d’un grand nombre d’informations qui peuvent être contradictoires et porter à confusion », a déclaré la ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, lors du dévoilement mardi 22 janvier 2019, à Montréal. Alors que la dernière version du guide, qui remonte à 2007, insistait sur l’importance de respecter des portions quotidiennes pour chaque groupe alimentaire - en fonction de l’âge et du sexe des individus - la nouvelle mouture a laissé tomber les prescriptions. Le nouveau guide oriente plutôt les Canadiens vers une variété d’aliments en fonction de proportions. L’assiette d’aliments qui remplace le fameux « arcen-ciel » sur la page de présentation du document en témoigne. Elle est constituée pour moitié de fruits et légumes, d’un quart d’aliments à grains entiers - comme le pain, le riz, ou le quinoa - et d’un quart de protéines animales et végétales telles que la volaille, le tofu, les noix ou encore

le poisson. Il s’agit des aliments nécessaires à une saine alimentation au quotidien, avec une préférence marquée pour les protéines d’origine végétale plutôt que celles d’origine animale. Mais où sont passés lait, fromage et yogourt ? Ils n’ont pas disparu du guide, mais sont tombés de leur piédestal, eux qui formaient autrefois un groupe alimentaire. Ils sont maintenant aux côtés des autres aliments protéinés. S’ils sont une « bonne source de calcium et de vitamine D », les produits laitiers ne sont plus essentiels à une saine alimentation, estime Santé Canada. Un changement majeur, qui risque d’avoir un impact sur les producteurs laitiers, qui ont déjà manifesté leur inquiétude. « Il faut que les Canadiens comprennent qu’on ne parle pas d’abandonner les produits laitiers mais simplement d’en consommer de façon plus modérée », nuance le professeur de nutrition à l’Université de Montréal Jean-Claude Moubarac. Il n’en reste pas moins que le traditionnel grand verre de lait à table sera idéalement remplacé par l’eau, qui « devrait être la boisson de premier choix », d’après le nouveau guide. À consommer avec grande modération Boissons gazeuses, laits aromatisés et jus de fruits doivent, eux, être bus avec grande modération, prévient Santé Canada, qui con-

seille aussi de limiter les aliments transformés ou préparés. « Lorsqu’ils sont consommés régulièrement, ils peuvent contribuer à l’excès de sodium, de sucres ou de lipides saturés » et contribuer à augmenter les risques de maladies chroniques. On retrouve aussi une mise en garde contre l’alcool, qui à long terme augmente les risques de cancer, d’hypertension ou de maladies du foie. « C’est la première fois que le guide s’aventure à indiquer sans filtre quels sont les produits malsains, ceux qui nuisent à notre santé quand on en mange ou boit trop souvent. C’est un grand pas en avant », souligne le professeur Moubarac. Au-delà des aliments Il note également que pour la première fois, « le guide adopte une vision plus holistique ». « Il va au-delà des aliments et prend en compte l’impact envi-

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ronnemental de leur production et différents aspects socioculturels liés à leur consommation. » Les Canadiens sont par exemple encouragés à cuisiner plus souvent, à manger un repas en bonne compagnie, à savourer les aliments, ou encore à apprendre la sensation de faim et celle de satiété, qui sont propres à chacun. L’expert en nutrition explique aussi que diminuer la consommation de lait et de viande est motivé par des préoccupations non seulement de santé, mais aussi environnementales. « On ne peut nier que notre santé est liée à la santé de l’environnement, la santé des plantes et des animaux. Il va falloir maintenant que nos habitudes alimentaires soient plus respectueuses et que notre système alimentaire évolue pour être plus sain et plus durable. » Des compliments et des attentes Dans l’ensemble, M. Moubarac voit le guide «

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comme une petite révolution, même s’il n’est pas parfait ». Il faut dire que ses attentes étaient élevées, lui qui a participé à l’élaboration du guide alimentaire brésilien, l’un des plus cités en exemple à travers le monde. Dans le milieu de la santé et de l’alimentation, professionnels et organismes ont aussi bien accueilli le document. La Coalition poids le qualifie de « très bel outil pour orienter et soutenir une alimentation saine et durable », saluant le fait qu’il se soit appuyé essentiellement sur des études scientifiques, écartant l’industrie alimentaire pour éviter tout conflit d’intérêts. Une première dans l’histoire canadienne. Même son de cloche du côté du Réseau pour une alimentation durable, qui s’attend toutefois à ce que le gouvernement établisse des liens entre le nouveau guide et les établissements publics qui l’utilisent : Suite dàla page 28


Santé & alimentation

Nouvel édition du guide alimentaire du Canada

Beaucoup de changements au menu Le nouveau guide alimentaire est appuyé essentiellement sur des études scientifiques, écartant l’industrie alimentaire pour éviter tout conflit d’intérêts Suite de la page 27 écoles, hôpitaux, résidences pour aînés, CPE, etc. Habitués à préparer leurs repas selon des portions précises, ces derniers devraient recevoir plus de précisions de la part d’Ottawa, plus tard en 2019, a indiqué la ministre de la Santé.

Pour sa part, Jean-Claude Moubarac se montre sur-

tout critique envers l’étiquetage des produits en épicerie, qui ne permet pas pour le moment d’aider les consommateurs à faire des choix alimentaires éclairés. « On vous encourage à les lire, mais la mise à jour des étiquettes prévue par Santé Canada va entrer en vigueur seulement en 2022 », note-t-il.

Cette mesure prévoit entre autres que les entreprises identifient les produits en excès de sucre, gras et sel par un avertissement. Or, pour l’instant, les consommateurs doivent encore calculer eux-mêmes à partir du tableau de valeur nutritionnelle. « C’est compliqué, ils ne le font pas. » Le professeur de nutrition

se questionne aussi sur l’accessibilité des produits sains mis en avant, qui ne sont pas forcément les moins chers. Un avis partagé par Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politiques agroalimentaires à l’Université Dalhousie. « Le nouveau guide rend le consommateur plus vulnérable face aux produits vendus en

épicerie. Les fruits et légumes sont les produits ayant les prix les plus volatils. Si l’agence encourage à en manger plus, elle devrait s’assurer de la capacité des citoyens à s’en procurer, en augmentant la capacité de production ici au Canada par exemple, ce qui baisserait les coûts », insiste-t-il.

Les Canadiens, championsm du gaspillage alimentaire Nous gaspillons plus de nourriture que nous n’en consommons! Plus de la moitié de la nourriture produite au Canada est perdue et une cuisine moyenne gaspille des centaines de dollars de produits alimentaires chaque année, révèle une étude que les chercheurs qualifient de « première mondiale en son genre ». L’étude publiée jeudi avait été commandée par l’organisme torontois Second Harvest, qui oeuvre à la réduction du gaspillage alimentaire. La recherche, largement financée par la Fondation Walmart, serait la première à mesurer les déchets alimentaires à l’aide de données provenant de l’industrie et d’autres sources, plutôt que des estimations, a soutenu Martin Gooch, de l’entreprise Value Chain Management International, qui a mené l’étude. Value Chain travaille avec les industries de l’agriculture, de l’aquaculture, de la mer et de l’alimentation pour augmenter leur rentabilité. Les auteurs soutiennent que les résultats ont été vérifiés par des experts et croient que leurs chiffres sont « conservateurs ». Des études précédentes suggéraient que les Canadiens gaspillaient près de 400 kilos de nourriture par per-

sonne, ce qui en faisait l’un des champions du monde en ce domaine. La nouvelle étude vient ajouter des images à ce chiffre : les pommes pourrissent au sol faute de cueilleurs, les surplus de lait sont détruits, des milliers d’hectares de produits maraîchers sont labourés dans les champs lorsque des commandes sont annulées. L’étude conclut que 58 % de la production alimentaire canadienne est gaspillée. Cela comprend les « déchets inévitables », comme les os d’animaux, mais un gros tiers de ces déchets pourraient être récupérés. L’étude indique que la valeur des seuls produits d’épicerie utilisables qui se retrouvent dans des dépotoirs canadiens ou autres sites d’élimination s’élève à près de 50 milliards : cela représente plus de la moitié de ce que les Canadiens dépensent en nourriture chaque année et suffirait à nourrir chaque Canadien pendant cinq mois. En outre, le rapport indique que les aliments inutilement jetés au Canada produisent plus de 22 millions de tonnes de gaz carbonique, un des responsables des changements cli-

matiques. « Meilleur avant », « infect après » ? Le rapport indique par ailleurs que ce sont les étapes de la transformation et de la fabrication qui sont les plus grandes sources de « déchets évitables », représentant 43 %. Des produits qui ne répondent pas à des normes rigoureuses de classement, des prévisions de marché inexactes et des mesures inefficaces de transformation sont notamment responsables de ce problème. Il en va de même pour les dates de péremption, quand on retire du marché des aliments parfaitement sains. « Meilleur avant ne veut pas dire infect après », a rappelé Lori Nikkel, directrice de Second Harvest. Le gaspillage sévit aussi dans les chaumières canadiennes, qui produiraient 21 % des « déchets évitables ». Cela représente environ 1700 $ par ménage. Les hôpitaux, les restaurants et les institutions représentent 13 % du gaspillage alimentaire évitable ; les commerces de vente au détail

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arrivent juste derrière avec 12 %. De leur côté, les agriculteurs ne gaspillent que 6,0 % de la nourriture utilisable qu’ils produisent, et les distributeurs, un peu moins, à 5,0 %. % L’étude suggère de nombreuses façons de réduire les déchets alimentaires : une meilleure coordination entre l’agriculteur et le transformateur, des modifications à l’assurance-récolte, des dates de péremption plus ciblées ou de meil-

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leures évaluations de la salubrité des aliments. Mme Kikkel suggère même d’éviter certains achats en vrac… qui aboutissent parfois à un excès de déchets. Les Canadiens devraient surtout changer d’attitude face à la nourriture, estime-t-elle. « Nous l’avons tellement dépréciée qu’elle n’a plus aucune valeur à nos yeux. Nos grands-parents seraient horrifiés : nous devons revenir à cette valorisation de la nourriture. »


Santé & alimentation

Guide alimentaire canadien

Petite histoire d’un document controversé

Santé Canada vient de publier la neuvième version du Guide alimentaire canadien. Ce document controversé existe depuis 1942 et n'a pas été mis à jour depuis 2007. Retour sur l'histoire de ce guide né en pleine Deuxième Guerre mondiale.

La nouvelle mouture du guide a fait les manchettes, au début du mois, devant l’inquiétude des producteurs laitiers, qui ont appris que Santé Canada fait disparaître les groupes alimentaires « lait et substituts » et « viandes et substituts » au profit « des aliments protéinés ». C’est loin d’être la première controverse soulevée par le document. Dès sa première mouture, intitulée Règles alimentaires officielles au Canada, il était loin de faire l’unanimité. « La guerre a été le catalyseur de [sa] création », expliquait Ian Mosby, historien de l’alimentation, en 2011. Le slogan qui accompagne ce premier « guide » est on ne peut plus clair : « Bien manger, bien se sentir – le Canada a besoin de vous fort » (Eat Right, Feel Right – Canada Needs You Strong). L’historien ajoute qu’une imagerie de guerre est collée aux Règles alimentaires officielles. « En plus des images de bouteilles de lait marchant avec des fusils, [il circulait des images] de travailleurs de guerre buvant du lait à la bouteille, et des soldats souriants mangeant des rations conçues scientifiquement », explique-t-il. Lors de ses travaux de doctorant, M. Mosby a constaté que, bien que les autorités affirment alors que plus de 60 % des Canadiens souffrent d'une forme quelconque de malnutrition, leur motivation n’est pas d’éradiquer ce mal. Les auteurs des Règles alimentaires officielles ne se préoccupent pas non plus de prévenir

des maladies comme le scorbut ou la pellagre, assure l’historien. Ils veulent plutôt s’assurer de l'efficacité des soldats, des travailleurs de guerre et des mères de famille.

Ian Mosby traite de ce sujet en profondeur dans Food Will Win the War, un essai publié en 2014 aux éditions UBC Press et tiré de sa thèse de doctorat. L’agence fédérale responsable des Règles alimentaires, la Division de l'hygiène alimentaire, propose six groupes d'aliments : le lait, les fruits, les légumes, les céréales et le pain, la viande et le poisson ainsi que les œufs. La consommation quotidienne de quantités précises est recommandée. Le début d'un temps nouveau Peu de temps après, en 1944, une nouvelle édition des Règles alimentaires apparaît. Le mot « officiel » est supprimé du titre et le document se base maintenant à 100 % sur les recommandations du Conseil canadien de la nutrition, rejetant même une recommandation du ministère de l'Agriculture de ne pas augmenter la consommation recommandée de lait, en raison d'une pénurie. M. Mosby écrit que « les règles alimentaires reflètent alors étroitement les intérêts des principaux producteurs agricoles du Canada » et que la promotion de ces producteurs est l'un des principaux objectifs du document. Si, à l’époque, les Canadiens avaient totalement respecté les nouvelles règles, la consommation de lait, de fruits, de légumes et de grains entiers aurait augmenté d'environ 25 % au pays. Selon Ian Mosby, les règles alimentaires de 1944 s'appliquaient peu à

certaines régions du Canada, notamment le Nord, et « stigmatisaient également les traditions culinaires des groupes ethniques » qui n'étaient pas axées sur les produits laitiers. Dans un chapitre du livre Edible Histories, Cultural Politics, publié en 2012, l’historien soutient que le programme « reposait sur l'idée qu'une bonne nutrition était une responsabilité personnelle plutôt que collective » et que la bonne alimentation de la famille était « un devoir essentiel de citoyenneté en temps de guerre » pour les mères et les épouses. La troisième mouture des Règles alimentaires arrive en 1949. Elle est fondée sur une nouvelle norme alimentaire qui ressemble passablement à la version précédente, même si les avertissements de surconsommation y sont plus courants. On y laisse entendre que plus n'est pas nécessairement mieux, mais c’est davantage en lien avec la pénurie alimentaire qui frappe alors le monde qu’avec le tort causé par la surconsommation. On n’y conseille pas d’arrêter de manger certains produits, par exemple. La réécriture suivante a lieu en 1961, sous le titre Guide alimentaire canadien, mais cette édition et celles de 1977 et de 1982 ne sont pas très différentes de la version de 1949. Une nouvelle ère

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C’est plutôt le guide alimentaire de 1992 qui marque « une nouvelle ère dans l'orientation nutritionnelle au Canada », selon Carmen Connolly, alors chef des programmes de nutrition à Santé Canada. C’est d’ailleurs avec cette septième version qu’apparaît le graphique arc-en-ciel pour afficher les quatre groupes alimentaires. Lorsque l'ébauche du guide est envoyée aux acteurs de l'industrie alimentaire pour commentaires, ils n’aiment pas ce qu’ils voient. Le Conseil des viandes du Canada se plaint, par exemple, que le groupe alimentaire « viandes et substituts » ne comprend « qu'une à trois portions par jour, ce qui peut être interprété comme signifiant qu'il faut être prudent lorsqu'on mange de la viande dans le contexte de 4 à 10 portions de légumes ». Le guide est révisé et les portions recommandées de viande et de substituts sont portées à 2-3. Après que le Bureau laitier du Canada et l'Office canadien de commercialisation des oeufs s’opposent tous deux aux portions proposées – et réduites – de leurs produits, ce nombre est aussi augmenté dans la version finale. « Le tollé a suffi à faire croire que les quatre

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groupes alimentaires devraient être rebaptisés les quatre groupes de pression », lance Bill Paul, coanimateur de CBC Marketplace, en 1993. L’industrie toujours plus présente Quinze ans plus tard, en 2007, la huitième édition voit le jour. Le processus de révision débute en 2003. Santé Canada nomme un Comité consultatif du Guide alimentaire, dont 4 des 12 membres sont issus de l'industrie alimentaire. Bien que le comité comprenne des experts en nutrition et en santé, les critiques soutiennent qu'un guide alimentaire devrait être fondé sur la science et la médecine, et non sur des intérêts commerciaux. « Personne n’est davantage en conflit d’intérêts que des gens qui vendent de la nourriture et qui participent à la création du guide », écrit alors Yoni Freedhoff, directeur médical de l’Institut de médecine bariatrique d’Ottawa. « Philosophiquement, nous croyons fermement que si nous voulons améliorer la santé nutritionnelle des Canadiens, il faut que tous les secteurs comprennent leur rôle », lui répond Mary Bush, alors responsable de la politique de nutrition à Santé Canada. Gageons qu’en 2019, avec la publication du nouveau guide, d’autres débats feront surface.


Culture

La première Nuit de la lecture au Québec… La première Nuit de la lecture au Québec, qui s’est déroulée à la Maison des écrivains le 19 janvier dernier, a fait salle comble de 18 h à 23 h. Les cinq séances de lectures, gratuites et pour tous les publics, ont totalisé plus de 200 spectateurs. De 18 h à 19 h, les écrivains Simon Boulerice et Élise Gravel ont lu leurs propres albums jeunesse Le pelleteur de nuages, La gardienne du musée et La tribu qui pue devant des dizaines d’enfants et leurs parents réunis dans le chaleureux Salon ÉmileNelligan de la Maison des écrivains. Puis la comédienne Florence Longpré a lu, de 19 h à 20 h, les premiers chapitres du tome 9 du Journal d’Aurélie Laflamme — Voler de ses propres ailes de l’écrivaine India Desjardins, pour un public très attentif. Le volet adulte de la soirée a commencé à 20 h avec des extraits des premiers tomes des sagas historiques Fanette de Suzanne Aubry et Les Héritiers du fleuve de Louise Tremblay D’Essiambre, lus par la comédienne Pascale Montpetit. Le public a pu rencontrer Louise Tremblay D’Essiambre à la Maison des écrivains.

De 21 h à 22 h, changement d’ambiance : Patrick Senécal a lu des extraits de son roman d’horreur Il y aura des morts, prestation très appréciée par ses fans. Clou de la soirée, Pascale Montpetit et le comédien Christian Laporte ont lu les textes de Véronique Marcotte et de Patrick Senécal tirées du recueil de nouvelles érotiques Nu. Les deux auteurs étaient présents pour échanger avec le public. Célébrer le livre et la lecture Depuis trois ans, en France, le ministère de la Culture invite les librairies, bibliothèques et lieux culturels à ouvrir leurs portes le troisième samedi de janvier, à la nuit tombée, pour offrir des animations gratuites sur le livre et la lecture. Le 19 janvier 2019, la Nuit de la lecture a attiré environ 450 000 personnes dans l’Hexagone, un record de fréquentation (en 2018, la Nuit de la lecture en France a réuni environ 360 000 personnes). En organisant la première Nuit de la lecture au Québec, la Fondation Lire pour réussir et

l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) ont lancé un mouvement qui fera boule de neige. Le troisième samedi de janvier 2020 verra sans doute des dizaines de bibliothèques, librairies et autres lieux littéraires offrir des activités gratuites qui (re)donneront au public québécois le goût de lire.

pour mission de contribuer à augmenter le niveau de compétences en littératie des adolescents et des adultes au Québec, de participer à la lutte contre le décrochage scolaire, d’encourager l’esprit critique et le dialogue, sans oublier la promotion de la littérature québécoise.

À propos de la Fondation Lire pour réussir

À propos de l’UNEQ

Cet organisme philanthropique a

québécois regroupe près de 1 600 poètes, romanciers, auteurs dramatiques, essayistes, auteurs pour jeunes publics et auteurs d’ouvrages scientifiques et pratiques. L’UNEQ travaille à la promotion et à la diffusion de la littérature québécoise, au Québec, au Canada et à l’étranger, de même qu’à la défense des droits socioéconomiques des écrivains.

Créée en 1977, l’Union des écrivaines et des écrivains

Mérites en francisation des personnes immigrantes

Ouverture de la période de mise en candidature Le ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, M. Simon Jolin‑Barrette, annonce l’ouverture de la période de mise en candidature des Mérites en francisation des personnes immigrantes. Ces prix décernés par le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) visent à reconnaître les efforts des personnes immigrantes qui ont appris le français au Québec de même que ceux des personnes et des organisations qui contribuent à leur francisation. Cette année, les Mérites seront remis dans cinq catégories : Personne immigrante non francophone, Personne réfugiée non francophone, Personne œuvrant dans le domaine de la francisation des personnes immigrantes,

Partenaire institutionnel ou communautaire en francisation, et Entreprise exemplaire en matière de francisation et d’intégration de son personnel immigrant. La remise de ces récompenses aura lieu lors du Gala des Mérites du français organisé le printemps prochain par l’Office québécois de la langue française en collaboration avec le MIDI. Les prix à décerner Personne immigrante non francophone Ce Mérite est décerné à une personne immigrante non francophone qui a réussi à s’intégrer à la société québécoise grâce à ses efforts pour apprendre le français ou pour parfaire ses connaissances en français. Également, il souligne son parcours qui constitue

une source d’inspiration pour les personnes immigrantes nouvellement arrivées au Québec. Personne réfugiée non francophone Ce Mérite est décerné à une personne réfugiée non francophone qui, malgré des défis importants, a réussi à s’intégrer à la société québécoise grâce à ses efforts pour apprendre le français ou pour parfaire ses connaissances en français. Également, il souligne son parcours qui constitue une source d’inspiration pour les personnes réfugiées nouvellement arrivées au Québec. Personne œuvrant dans le domaine de la francisation des personnes immigrantes

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Ce Mérite est décerné à une personne qui s’est illustrée au cours de sa carrière par ses réalisations, son engagement et la mise en place de ressources ou d’activités dans le domaine de la francisation des personnes immigrantes. Partenaire institutionnel ou communautaire en francisation Ce Mérite est décerné à un partenaire du Ministère qui s’est distingué par la qualité des services de francisation qu’il offre aux personnes immigrantes ainsi que par son engagement et ses réalisations exceptionnelles et novatrices visant à faciliter leur intégration au sein de la société québécoise. Entreprise exemplaire en matière de francisation et d’intégration de

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son personnel immigrant Ce Mérite est décerné à une entreprise qui s’est distinguée par ses efforts pour faciliter l’intégration de son personnel immigrant non francophone en lui permettant d’apprendre le français dans son milieu de travail. Pour soumettre une candidature Les dossiers de candidature doivent être transmis avant 17 h, le vendredi 1er mars 2019, par courriel ou par la poste. Pour en savoir davantage sur les Mérites en francisation des personnes immigrantes 2019, rendez-vous sur le site www.quebecinterculturel.gouv.qc.ca/merites.


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