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JUILLET > AOÛT 2014
Sommaire p. 8
Out of the Jean-Baptiste Phone FORT Photo • Page 6
88..pp
Sandrine Pagnoux et s i tp aB - n aeJ TROF
Illustration • Page 16
Archist
Jean-Baptiste Design • Page 28 FORT
88..pp
Pièces et s i tp aB - n aeJ détachées TRO Expo • Page 36F
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Iguana
et s i tp aB - n aeJ TROF
Musique • Page 46
p. 8
Unknown Project Jean-Baptiste FORT
Interview • Page 54
Night Fare Film • Page 62
p. 8
Laurent Desgrange Jean-Baptiste FORT Mode • Page 72
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Out of the Phone photo «Out of the Phone» est la première maison d’édition dédiée à la photographie mobile. Le travail de photographes choisis prend vie à travers des livres et tirages où priment singularité du regard, esthétique et qualité de fabrication.
www.outofthephone.com
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Photo : StĂŠphane Arnaud
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Out of the Phone
... Ad’« Out S de PIXEL : Bonjour Pierre Le Govic, vous êtes le fondateur of the Phone », la première maison d’édition dédiée à la photographie mobile. Racontez-nous un peu le parcours qui vous a mené jusqu’ici. Pierre Le Govic : Bonjour, je travaille depuis longtemps dans le domaine de l’impression. J’ai découvert le plaisir de travailler avec les photographes au pied des machines lorsque j’avais ma propre imprimerie offset il y a quelques années. Nous étions spécialisés dans l’impression de livres de photographie. J’ai également cofondé les Artisans du Regard, un atelier de photogravure travaillant majoritairement pour des éditeurs de beaux livres. Le contact avec les artistes et les éditeurs m’a fait prendre conscience de mon attirance pour le monde de l’édition. En 2011, j’ai découvert Instagram et me suis passionné pour cet univers de partage. En 2012, J’ai créé le blog www.emotiondaily.com dédié à la découverte de photographes mobiles. Ce nouveau terrain de jeu et mon envie d’éditer ont fait naître le projet Out Of The Phone. Je crois au papier et je pense qu’un écran ne suffit pas à faire vivre une image.
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Je crois
au papier
et je pense qu’un écran
ne suffit pas à faire
vivre une image
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Photo : Richard Koci Hernandez
Extrait du livre Downtown de Richard Koci Hernandez
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Photo : Eric Mencher
... AS de PIXEL : Que représente pour vous la photographie mobile ? P.G. : C’est avant tout une respiration dans le domaine de la photographie et de l’image. Même si les photographes de talent ne manquent pas, je trouve que la photographie avait besoin de sortir d’une certaine forme d’académisme. Le milieu de la photo est assez fermé, en tout cas en France, et la démocratisation de la photographie par le biais de ce nouvel appareil instantané qu’est le smartphone ainsi que par celui des réseaux sociaux, Instagram en particulier, est une bonne chose. La photographie mobile est une photographie décomplexée, curieuse, qui bouge, qui évolue, qui se nourrit du regard et des échanges entre photographes du monde entier grâce aux réseaux sociaux, et ce de façon très rapide car instantanée.
... A S de PIXEL : Y a-t-il une réelle différence avec la photographie traditionnelle ? P.G. : Il y aura de moins en moins de différences, mais pour l’instant, je vois trois différences majeures. Premièrement l’appareil photo en lui-même. D’un côté nous avons des appareils sophistiqués, offrant une meilleure qualité d’image et de nombreuses possibilités quelque soient les conditions de prises de vue mais plus lourds, plus intrusifs, et que l’on n’a pas toujours avec soi. De l’autre, des appareils légers, certes de moins bonne qualité et limités en conditions difficiles, mais plus instinctifs permettant ainsi une grande liberté d’action. La deuxième différence majeure réside dans la batterie d’applications disponibles sur les smartphones permettant de retoucher ses photos d’une façon incroyable juste après la prise de vue. Enfin, l’aspect communautaire et le partage des photos sur Instagram crée une émulation et permet de montrer son travail photographique à la planète entière de façon là aussi instantanée.
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Richard Koci Hernandez, Downtown - Tirage
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Couverture du livre Downtown de Richard Koci Hernandez
... Avendez S de PIXEL : Vous éditez des livres et des tirages de ces photographie mobiles. Travaillez-vous uniquement avec des photographes professionnels ou vous arrive-t-il également de publier des photos faites par des amateurs ? P.G. : Nous publions le travail de professionnels ou d’amateurs, l’essentiel étant la qualité du regard et la consistance du travail.
... A S de PIXEL : Où peut-on acheter ces livres et tirages ? P.G. : Sur notre site internet : www.outofthephone.com, ainsi que dans certaines librairies spécialisées. Une exposition de tirages est actuellement en cours à la célèbre librairie photo parisienne «La chambre Claire» qui a récemment ouvert un nouvel espace galerie où sont exposées certaines de nos images. 13
Photo : Miguel Angel Camero
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Photo : Richard Koci Hernandez
Photo : David Green
... Aser S de PIXEL : Beaucoup de personnes pensent que le livre physique va devoir laissa place au livre numérique. Vous êtes la preuve que l’objet-livre a encore un bel avenir, que répondriez-vous à ces personnes ? P.G. : En ce qui concerne les livres de littérature et certains livres pratiques, je pense que le numérique prendra en effet de plus en plus de place. En revanche, dans le domaine de la photographie et de l’art, le papier a encore de beaux jours devant lui. Plus le livre aura cette dimension objet, plus il aura de chances de séduire le public. Il est difficile de rivaliser avec la qualité d’image des tablettes, mais le papier et l’encre, c’est autre chose. L’émotion est plus forte. La dimension physique entre le lecteur et le livre est quelque chose de difficile à remplacer en matière de beau livre. Le toucher apporte un réel plus.
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Sandrine Pagnoux illustration Née en 1976 et basée à Paris, Sandrine Pagnoux est illustratrice indépendante. Elle a commencé sa profession après avoir suivi des études en iconographie et une expérience en tant que photographe. Son style artistique est fait de collages, agrémentés d’éléments dessinés à la main.
www.sandrinepagnoux.com
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Verre
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Sandrine Pagnoux
... J’adore Quel(le) artiste reconnu(e) vous inspire ? Egon Schiele. Son travail me parle grave, me fait du bien. J’aime tout ce qui s’en dégage. J’aime ses traits, sa violence, les poses de ses modèles, ses autoportraits, son travail de la chair, du corps, ses regards tellement forts, l’érotisme… Il se dégage tellement de choses de ses œuvres. Il y a tout. Même le vide qui ne lui fait pas peur. Ça me rassure qu’il ait existé. J’aime aussi énormément son visage, son regard, parfois son arrogance. Tout ce qu’il dégageait. Alors sur mon mur, près de la citation « When you fall, you get back up », il y a sa photo et il y a certaines de ses œuvres, entre autres.
... Q Ben… uel(le) artiste moins reconnu(e) mériterait de le devenir ? moi ! Pourquoi pas ?!
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... Quelle pourrait être votre devise ? Près de mon bureau, j’ai cette phrase que j’avais découpée dans un magazine avec écrit en énorme :
When you fall, you get
back up !
Elle me suit depuis très longtemps, malgré mes déménagements...
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Entremêlées
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Ecchymose
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Fixer les vertiges
... Je Parmine sais vos propres créations, laquelle préférez-vous ? pas. Cela change tout le temps. J’ai mis « Fixer les vertiges » en page d’accueil de mon site... Mais j’essaie toujours de chercher à aller ailleurs, évoluer. Me surprendre. J’espère que je n’en suis qu’au début. Donc j’espère que la création que je préfère sera celle que je ferai demain. Et demain, celle que je ferai après-demain… Sinon ce serait vraiment triste.
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Again
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Horses in my Dreams
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Son actualité ! Mes projets en ce moment sont très «textiles». J’ai bossé dernièrement pour plusieurs marques de vêtements. Je vais avoir pas mal de t-shirts qui vont sortir les prochaines saisons. J’ai aussi travaillé sur des foulards pour www.littlewomanparis.com. Sinon, certains de mes visuels sont vendus en tirages d’art en édition limitée chez www.artelimited.com et d’autres sur des toiles chez www.youartme.com. Le site www.caseable.com vends aussi certains de mes visuels sur des coques de smartphones, d’iPad, de housses d’ordinateurs portables, etc. Je trouve ça marrant que mes visuels se baladent sur des objets de la vie quotidienne. Ça me plaît beaucoup. J’espère que j’aurais bientôt l’occasion d’illustrer des skates, planche de surf... ce serait génial !
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Archist design L’architecte et illustrateur italien Federico Babina s’est penché sur les œuvres emblématiques d’artistes de renom tels que Piet Mondrian, Andy Warhol, Damien Hirst, Marcel Duchamp… et les a retranscrites en bâtiments.
www.federicobabina.com
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Archist La série Archist, qui regroupe 27 « paintings projects », est une interprétation ludique du langage esthétique d’artistes connus. Pour Federico Babina, il existe une relation symbiotique, un partenariat implicite entre architecture et art. En se mettant ainsi dans la peau d’artistes reconnus, il imagine des bâtiments «à la manière de…». La série donne naissance à des bâtiments complètement loufoques, mais parfaitement réalisables ! La définition et la fonction de l’architecture sont en constante évolution avec le développement de l’art contemporain.
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Pièces détachées France-Allemagne exposition La Galerie Wallworks présente « Pièces détachées» qui se déroule jusqu’au 20 septembre 2014 : À cette occasion, quatre graffeurs allemands (BASE 23, CREN, Wolfgang KRELL et POET) et quatre graffeurs français (CHANOIR, KOUKA, NEBAY et SteW) ont été invités à réaliser des pièces uniques...
www.galerie-wallworks.com
Par Pauline Detavernier
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CREN
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BASE23
STEW
KOUKA
POET
Pourquoi “Pièces détachées” ? Car ce sont sur des pièces détachées de voitures cultes que les artistes interviennent. Les allemands ont eu pour support de leur créativité des capots de Trabant, la mythique « voiture en carton » de RDA. Quand aux quatre français, ils ont travaillé sur des hayons de la fameuse 4L de Renault. À l’heure des différentes commémorations des deux guerres mondiales, chacun des huit artistes présente quatre créations dans une « battle » franco-allemande, à enjeu uniquement artistique cette fois.
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Côté allemand...
BASE23 vit à Berlin et a commencé le graffiti en 1989. Tout en évoluant vers la typographie et le design graphique, il a toujours gardé le fil conducteur du graffiti dans ses travaux. Son credo : « contribuer à un environnement plus coloré » en laissant sa trace dans diverses villes du monde. Cet univers bien à lui, à la fois peuplé de machines et d’animaux, porte cette touche à la fois géométrique et colorée propre à l’artiste. Le street-artiste Michel Pietsch -aka CREN- a lui aussi commencé à peindre en 1989, suite à sa découverte de la culture hip-hop. Également berlinois, il se définit lui-même comme « artiste urbain contemporain ». Il s’est fait remarquer par une recherche calligraphique très poussée qui tend parfois vers l’abstraction. Les pièces réalisées par Wolfgang KRELL sont elles aussi facilement reconnaissables puisque les armes sont un thème récurrent de son œuvre. Étonnant dans une exposition qui revendique le pacifisme et l’union des deux pays dans un même enjeu artistique ? Pas du tout, puisque les histoires que ces armes racontent sont positives. L’artiste explique en effet qu’il ne s’agit pas d’une ode à la violence mais d’un révélateur de réaction, une sorte de métaphore. Enfin, POET, street-artiste depuis l’âge de 12 ans et vivant de son art à 19 ans, est principalement connu pour ses fresques murales qu’il entreprend à travers l’Europe. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands graffeurs de la capitale allemande.
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Wolfgang KRELL
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KOUKA
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Côté français...
Alberto Verajano a imposé sa patte dans les années 90 avec son logo unique et évolutif qui a pris place dans les rues de Paris : CHANOIR. Son graphisme inspiré de l’enfance et du déguisement joue sur la représentation des émotions. KOUKA quant à lui travaille à décliner le portrait et l’autoportrait, en jouant sur les codes du graffiti. Métis franco-africain, il n’a de cesse d’interroger ses origines, sur les toiles comme sur les murs. Avec sa toute autre vision du graffiti, NEBAY est un artiste polyvalent. Pour lui, le graff est un sport, un décathlon et il est important de se servir de toutes les cordes de son arc. Dans une même œuvre, il s’amuse donc à décliner les techniques et à les superposer. Enfin, SteW vient compléter la liste avec son art très inspiré du guerrier héroïque de la culture japonaise : le samouraï. Avec le train pour terrain de jeu principal, il joue sur les dégradés de noir et blanc et les touches de couleur qu’il appose prennent alors un sens tout particulier. Des artistes hétéroclites donc, qui garantissent une exposition riche en découvertes. La galerie Wallworks a vu juste en réunissant ces deux grandes nations du street art que sont la France et l’Allemagne.
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NEBAY CHANOIR
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BASE 23 CREN
NEBAY
STEW
Infos Quand ? Exposition jusqu’au 20 septembre 2014 La galerie est ouverte du lundi au samedi de 14h à 19h Fermeture estivale : du 27 juillet au 24 août 2014 Où ? À la Galerie Wallworks, 4 rue Martel 75010 Paris Métro Bonne Nouvelle Plus d’informations : www.galerie-wallworks.com
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Iguana musique Iguana est un groupe aux influences variées : électro, tango, rock et world music s’entremêlent et mettent en avant un style unique. Le groupe est composé de Malena au chant, Aude Baudassé à l’électronique, Sébastien Politi à la batterie et à la basse, et Adrien Politi à la guitare.
www.soundcloud.com/iguanamusic-1
Photos : Alma Politi
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Iguana
... Nous Q uel(le) artiste reconnu(e) vous inspire ? sommes inspirés par de nombreux artistes électro, comme Björk. Nous aimons son éclectisme, la richesse de sa musique aux inspirations très diverses, avec un son toujours expérimental et innovant. Mais nous sommes aussi largement influencés par toute la tradition du folklore et du tango argentin. C’est cette rencontre entre ces deux univers, folklore et électro, qui fait notre spécificité.
... Q Nooj uel(le) artiste moins reconnu(e) mériterait de le devenir ? ! Il fait une trip-hop directe, mais sensuelle et raffinée. Et en plus, il est sympa ! www.soundcloud.com/nooj
... C’est Parmi vos propres créations, laquelle préférez-vous ? une question difficile car nos morceaux sont très variés... Cependant, s’il ne fallait en citer qu’un, ce serait « Tranquilo » ! Ce morceau synthétise bien ce que nous faisons, ce mélange d’influences électro et world music qui caractérise notre son.
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... Quelle pourrait ĂŞtre votre devise ?
Iguana ? c’est mon
dada ! 50
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Leur actualité ! Nous allons bientôt diffuser deux nouvelles vidéos pour faire découvrir deux chansons inédites. Nous avons également un EP 5 titres en préparation et des concerts pour la rentrée… Pour ne rien rater de notre actu, rejoignez la page facebook d’Iguana ! www.facebook.com/iguana.electro
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Night Fare film AS de PIXEL vous fait découvrir en exclusivité les premiers visuels de Night Fare, le nouveau long métrage de Julien Séri qui a notamment réalisé les films Scorpion et Les Fils du Vent. Une campagne de financement participatif sera bientôt lancée sur le site Ulule pour faire de ce film une réussite totale.
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Planche de recherche de personnage
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Le film est encore à l’état d’ébauche et nous vous proposons d’ores et déjà de découvrir les premiers visuels de Night Fare ! Réalisé par Julien Séri et co-produit par Paul Mignot, Pascal Sid et Raphaël Cohen, Night Fare raconte l’histoire d’un «taxi basket» : Deux potes rentrent d’une soirée bien arrosée en région parisienne, ils décident de prendre le taxi pour rentrer chez eux... puis de s’enfuir sans payer. Ce n’était pas le chauffeur à qui il fallait faire cela ! Il va les poursuivre et leur en faire baver, physiquement et psychologiquement !
Participez au projet ! Une campagne de financement participatif va être lancée sur Ulule (www.ulule.com) ces prochains jours afin de permettre à l’équipe du film d’avoir les moyens de ses ambitions, restez informés sur www.asdepixel.com, nous vous communiquerons le lien très prochainement !
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Extrait du story board de Night Fare
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Unknown Project interview « Des photos instantanées, soulignées par un prénom, une attitude marginale ou un look original qui se résument en un portrait atypique ». Voici en quoi consiste le Unknown Project du photographe Cédric Jouvin. Dans ce projet, l’artiste nous propose de se porter vers les inconnus, non pour leur anonymat mais au contraire pour toucher leur unicité.
www.unknownproject.tumblr.com
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Unknown Project
... Al’Unknown S de PIXEL : Bonjour Cédric Jouvin, vous êtes le fondateur de Project, pourquoi lui avez-vous donné ce nom ? Cédric Jouvin : Unknown car c’est un projet pour des inconnus avec des inconnus. L’idée est de mettre en avant la personne, sa personnalité et son style en utilisant le béhaviorisme, où il s’agit de filtrer la psychologie d’une personne à travers la manifestation de son corps. Ensuite, le concept du projet est de mélanger et d’associer tous ces portraits, ces styles différents, dans une œuvre artistique qui forme un tout.
... Apersonnes S de PIXEL : Comment se passent vos rencontres avec les que vous allez photographier, et comment se déroule le shooting qui s’en suit ? C.J. : En général j’aborde ces «futurs» modèles dans la rue, à des vernissages, des festivals, en soirée… Dès que je repère un look qui sort du lot, un style atypique à forte personnalité… J’explique succinctement le projet et j’essaie d’instaurer un climat de confiance. Je demande à la personne de se dévoiler en quelques secondes et de prendre la pose qui la caractérise le plus, une pose drôle ou décalée… Un exercice de style assez difficile à réaliser pour les introvertis. Mais j’essaie de les mettre à l’aise et parfois même de les orienter, sans jamais imposer une idée. Il faut que cela reste naturel et spontané.
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J’aime l’idée
d’atteindre un rapport
d’intimité
entre le public
et la représentation du modèle exposé.
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... Aphotographie S de PIXEL : Le format que vous avez choisi n’est pas courant dans les expositions de aujourd’hui, quelle est sa particularité ? C.J. : Il a ce côté unique qu’on ne peut reproduire en photographie, son rendu est très brut/naturel et son format est assez petit : on doit se rapprocher très près de chaque portrait pour en voir tous les détails. J’aime l’idée d’atteindre un rapport d’intimité entre le public et la représentation du modèle exposé. 70
... Acomment S de PIXEL : Vous avez récemment exposé au salon Who’s Next, racontez-nous un peu ça s’est passé, qu’avez-vous présenté ? C.J. : Cette année le thème du Who’s Next était la Turquie. J’ai préparé une installation d’à peu près 600 portraits représentant la mosquée bleue en mode pixel art, les photos remplaçant les pixels. Le concept était de remplir progressivement la fresque des portraits réalisés au cours des quatre jours du salon (deux autres photographes ce sont greffés au projet pour l’occasion). Les gens pouvaient choisir l’emplacement de leur photo sur la mosquée pour remplir un peu plus l’édifice. Ils avaient également la possibilité de laisser un mot, un dessin, un sentiment sur un mur dédié à côté. J’aime que l’œuvre ne soit pas figée ou prédéfinie mais que le spectateur puisse interagir, la modifier, se l’approprier et finalement la reconstruire. Ça lui donne âme. Je fabrique la trame mais l’œuvre se crée grâce et avec tous ces «unknowns» !
... AphiéS dedans PIXEL : Si un lecteur d’AS de PIXEL nous demande comment faire pour être photogravotre Unknown Project, que doit-on lui répondre? C.J. : Il n’y a que le hasard des rencontres qui alimente ce projet ! Mais en suivant l’actualité du projet sur la page Facebook, la personne qui veut être «unknown» saura où me trouver ! www.facebook.com/CJ.UnknownProject 71
Laurent Desgrange mode Laurent Desgrange est un jeune designer français qui a passé son enfance à Tahiti et l’île de Pâques. Ses collections sont soigneusement fabriquées dans son atelier et vendues dans le monde entier. Laurent Desgrange vit et travaille à Paris.
www.laurentdesgrange.com
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Laurent Desgrange
... David Q uel(le) artiste reconnu(e) vous inspire ? Bowie et Andy Warhol. Ils se sont réinventés sans cesse, tout en révolutionnant leur époque. Ils ont posé les bases de l’esthétique actuelle et inspirent encore aujourd’hui. Ce sont des visionnaires.
... Q Lesuel(le) artiste moins reconnu(e) mériterait de le devenir ? dessinateurs Tina Bueno et Chafik Chériet, chacun dans leur style bien particulier. Leurs dessins sont empreints d’une poésie authentique et rare aujourd’hui dans le paysage actuel. Il se dégage de leurs oeuvres une vraie fraîcheur avec un degré de profondeur émotionnelle étrange et fascinant.
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... Quelle pourrait ĂŞtre votre devise ?
More & more
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!
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... Aucune Parmi vos propres créations, laquelle préférez-vous ? en particulier. Souvent la dernière est la préférée... jusqu’à la prochaine ! Mais ma préférence va vers mes collages et mes réalisations textiles uniques non reproductibles car réalisées dans des tissus introuvables aujourd’hui. Il n’y a pas d’enjeu financier, juste la liberté du plaisir de créer. 78
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Š Luc Valigny
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© Melchior MPY
Son actualité ! Je prépare une grande exposition de mes collages au Centre Culturel Français de Shangai en octobre 2014 et une autre exposition à la galerie La Cour à Paris en décembre 2014. Je travaille aussi sur mon nouveau site internet accompagné d’un e-shop et des collaborations textiles avec des marques coréennes et françaises, Plac jeans et THGallery notamment.
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News
« Ride My Art » : à la rencontre de l’art et du skate
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Exposition de Julia Chausson à la galerie L’Œil ouvert
L’an dernier, l’exposition « Skate Yourself » organisée par A.R.[T] avait rencontré un grand succès. L’expérience est donc retentée cette année avec l’exposition « Ride My Art » qui sera présentée jusqu’au 13 Septembre 2014 au Tiny Café (11 rue Daval, 75011 Paris). Une fois encore, il s’agit d’un partenariat avec la marque Suji Skateboard &’Co. Cette exposition allie l’univers du skate à celui du dessin contemporain
Julia Chausson est une artiste parisienne diplomée l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris en scénographie. Elle crée ses gravures sur bois dans une gamme restreinte de couleurs, par imprimés en aplats et très graphiques. Le travail de Julia Chausson se construit avec une volonté affirmée d’économie de moyen et une attention particulière à la circulation des blancs, à son mouvement, à ses lumières. L’Œil Ouvert présente deux séries. Exposition à la galerie L’oeil ouvert du 15 juillet au 3 août 2014.
Texte : Pauline Detavernier
Texte : www.loeilouvert.com
My Hidden Sin est promis à un bel avenir My Hidden Sin est un groupe de death metal mélodique formé en 2010 par des musiciens souhaitant partager la folie et la fougue de leur musique et de leurs prestations scéniques. La première écoute des 13 titres de l’album «The Tale» révèle une grosse envie d’en mettre plein la gueule à l’auditeur ! Profitant d’un savoir-faire indiscutable, que ce soit technique et mélodique. Texte : French Metal
Hakim Kebaïli et ses photographies en noir et blanc Hakim Kebaïli est un photographe amateur bordelais. Il réalise de superbes prises de vues en noir et blanc dont les thèmes de prédilection sont l’enfance, l’instantanéité des expressions et les paysages de sa région. Il avait d’ailleurs été nominé pour la Biennale Internationale de Photographies de la Vigne & du Vin, à Bordeaux en 2013.
Texte : Pauline Detavernier
Gagnez vos places pour le concert de Beenie Man lors du Black Summer Festival au Cabaret Sauvage Jusqu’au 2 août 2014, le Black Summer Festival est la quatorzième édition du Festival d’été du Cabaret Sauvage ! Cette année, coup de projecteur sur les musiques noires : Funk, Soul, Reggae, Afrobeat, Jazz, Hip-Hop, Blues, Salsa… Beenie Man, le king du dancehall jamaïcain, véritable showman aux clashs légendaires et au second degré irrésistible sera sur la scène du Cabaret Sauvage ! AS de PIXEL vous fait gagner vos places pour ce concert, RDV sur la page facebook du magazine : www.facebook.com/asdepixel Texte : Cabaret Sauvage / AS de PIXEL 83
Remerciements AS de PIXEL #22 www.asdepixel.com
Directeur de la publication : Romain HACQUARD romain@asdepixel.com Directeur artistique : Jean-Noël GAUTHIER jn@asdepixel.com Graphistes / Maquettistes : Romain HACQUARD Jean-Noël GAUTHIER Webmasters : DSIGNERS Rédactrices : Cécile CETTE Pauline DETAVERNIER
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Ours Couverture : © Laurent Desgrange Artistes AS de PIXEL #22: Out of the Phone / Sandrine Pagnoux / Iguana / Laurent Desgrange / Unknown Project / Archist - Federico Babina / Night Fare / Pièces détachées à la Galerie Wallworks Remerciements : Pauline Detavernier, Cécile Cette, Cécile Dunghi, Mathias Frey, Dsigners, Kévin Mollard, Josserand Gallot, Maxime Hacquard, Cabaret Sauvage, Claire Collet, Adrien Politi, Paul Mignot, Julien Seri, Federico Babina, Cédric Jouvin, Galerie Wallworks, Olivier Gaulon, Lucie Santoro. AS de PIXEL est publié tous les 2 mois. Tous les droits d’auteur appartiennent exclusivement aux artistes. Les visuels présentés dans ce magazine ne seraient pas utilisés sans permission. AS de PIXEL n’est pas responsable des droits d’auteur des œuvres présentées. Aucun visuel ou texte, ou tout autre contenu, ne peut être altéré ou modifié.
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