Pilotine N° 002

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LA PILOTINE N°002 juillet 2015

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SOMMAIRE 05 Editorial: De la nécessité de sécuriser les eaux

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Le port de Lomé sous haute surveillance

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SÉCURITÉ MARITIME DANS LE GOLFE DE GUINÉE : Le Togo s’active pour le sommet

africaines

06 Paroles: L’incendie du tanker libérien

ACTUALITÉS 07

de l’Union Africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique

Togo Terminal se dote de nouveaux équipements pour la compétitivité de ses activités

08 Facilitation du commerce extérieur :

VIE PORTUAIRE

Le Togo ouvre un guichet unique à la frontière de Kodjoviakopé

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A la découverte du Commandant du Port Autonome de Lomé (PAL)

09 37ème Conseil annuel de l’Association de Gestion

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Le port de Lomé dans la cour des grands

des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC) en Côte d’Ivoire

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Amélioration du climat d’affaires : l’AGET présente son Bilan à mi-parcours

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INFOS TOUS AZIMUTS

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Vincent Bolloré, PDG du Groupe Bolloré : « Notre méthode, c’est plutôt du commando que de l’armée régulière »

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Le PAL, une plateforme de choix pour les navires de dernière génération

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Compétitivité du PAL : Les agents à l’école

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La préfecture maritime en tournée de sensibilisation pour l’entretien de la plage

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AFPAL, pour la promotion du leadership féminin au port de Lomé

DOSSIER

des pratiques de gestion moderne d’un port

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Anvers, port mondial

Métier : Agent de change dans la zone portuaire

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20 Transport maritime : « Maersk Lomé » sillonne les mers du monde

Le Port Autonome de Lomé fonctionne désormais à plein temps

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Bolloré une valeur ajoutée aux économies africaines

SÉCURITÉ & SÛRETÉ

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La facture normalisée, un des nouveaux outils de l’OTR au service de l’économie togolaise

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Code ISPS: Les mesures du code ISPS à

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Combattre les trafics illicites en mer : La marine nationale mène des exercices pratiques

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Sécurité et sureté maritime : Coup de projecteur sur le code ISPS

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bord des navires

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Agenda / Glossaire

aux côtés des pays du Golfe de Guinée

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Contacts utiles

Sécurité dans le Golfe de Guinée : La

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Jeux

2ème conférence maritime renforce la capacité des experts nationaux

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Humour

Sécurité maritime : Les Etats-Unis s’engagent

La PILOTINE, le trimestriel des acteurs maritimes et portuaires du Togo. Une production Ligne De Mire (LDM) N° 002 Juillet-Août-Septembre Directeur de la Publication : Contre-Amiral Fogan Kodjo ADEGNON - Directeur de la Rédaction : Kwamé T. Wili NENE Rédactrice en chef : Kossiwa SEENAM - Conseillers à la rédaction : Ahmed Awèmèwètou AHALADOKO Kakemma / Makpata WASUNGU Promotion: Mme Agathe Mensah - Infographie : Abel Smalto SENAWO / Rosaline ADELAN - Imprimé en CEE - Tirage : 4500 exemplaires Contacts Rédaction : (+228) 98 70 71 89 / togolapilotine@gmail.com Dépôt légal à parution

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DE LA NÉCESSITÉ DE SÉCURISER LES EAUX AFRICAINES

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stimé à plus de 90% des échanges intercontinentaux, le commerce maritime s’impose comme un axe essentiel de croissance et de mondialisation. L’avenir du continent africain se joue donc également sur ses côtes. Chaque plateforme portuaire essaie d’attirer vers elle, le maximum de trafic. Dans cet environnement de forte concurrence intra-sectorielle, le Port Autonome de Lomé (PAL) a su en quelques années, se positionner comme une référence dans la sous-région. Ce nouveau standing est le fruit de l’effort conjugué de tous les acteurs et partenaires du PAL. Le Groupe Bolloré est fier d’avoir été l’un des artisans de cet essor à travers son projet de construction du 3ème quai, d’extension et de modernisation du terminal à conteneurs. Ces nouvelles infrastructures portuaires participent au rayonnement économique du Togo. Il est indéniable qu’ensemble nous écrivions les pages d’une nouvelle histoire du port autonome de Lomé : celle d’une révolution maritime dans le golfe de Guinée qui définira la destination Lomé comme la première de l’Afrique de l’Ouest avec des flux plus importants dans les années à venir. Ce rayonnement dont nous sommes acteurs et témoins est aussi la réalisation de la vision des plus hautes autorités Togolaises. Le chemin d’un port compétitif est balisé. Reste le défi de la sécurité maritime qui est un enjeu stratégique très vite cerné par le Chef de l’Etat togolais, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnasingbé qui, pour garantir l’essor de l’économie maritime sur le continent et maintenir le niveau des flux des échanges commerciaux, a pris l’initiative d’un sommet

extraordinaire sur la sécurité maritime et le développement. Ce sommet présente plusieurs enjeux dont la lutte contre la piraterie et la pêche illicite, la pollution environnementale… autant de fléaux qui freinent la croissance économique du continent, mettant à mal les équilibres commerciaux et déstabilisant des régions entières. De cette rencontre internationale, émergera sans nul doute d’une part, des stratégies concertées de lutte contre ces embrumes et d’autre part une union forte avec un arsenal juridique réprimant des crimes maritimes. Telles sont entre autres les attentes du sommet de Lomé. Dans cette lutte, le Togo joue un rôle de leadership matérialisé d’abord par l’initiative et l’accueil du sommet et ensuite par ses interventions sur la côte. Ce leadership procure à notre port, un avantage certain. Mais, il exige également de nous, beaucoup de professionnalisme qui, d’ailleurs, doit être une quête permanente pour nous inscrire dans la vision d’une grande façade maritime. Dans ce deuxième numéro de votre magazine Pilotine, laissezvous donc emporter par cette vision, laissez-vous aux vagues d’une mer moins agitée, loin des attaques des pirates, loin du pillage des ressources halieutiques de nos mers, loin de la pollution de notre environnement marin…

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Bonne lecture! Charles Kokouvi GAFAN PDG - filiales du Groupe Bolloré au Togo LA PILOTINE N°002 juillet 2015

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PAROLES

L’INCENDIE DU TANKER LIBÉRIEN

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ous nous réjouissons de la publication du magazine LA PILOTINE qui se veut être un outil de communication pour les acteurs du monde portuaire. Dans cette optique, nous souhaitons partager avec vous tous, les informations relatives à l’accident survenu le 14 août dernier dans les eaux sous juridiction togolaise. Selon, le communiqué sanctionnant le conseil des ministres en date du 2 septembre 2015, il s’agit d’un incendie qui a eu lieu sur un tanker libérien. Dans de pareille situation, la législation nationale ou internationale exige qu’une enquête de sécurité maritime soit effectuée en vue de fournir des informations utiles pour prévenir d’autres accidents à l’avenir. En effet, aux termes de la règle I/21 de la Convention SOLAS et des articles 8 et 12 de MARPOL, chaque Administration s’engage à effectuer une enquête sur tout accident survenu aux navires battant son pavillon qui sont soumis aux dispositions de ces conventions, et à transmettre à l’Organisation toutes informations pertinentes concernant les conclusions de ces enquêtes. L’article 23 de la Convention sur les lignes de charge exige également qu’une enquête soit effectuée en cas d’accident.

vie ou occasionné de graves blessures à des ressortissants d’un autre État, ou des dommages importants à des navires ou installations d’un autre État ou au milieu marin. L’État du pavillon et l’Etat côtier ou l’Etat du port coopèrent dans la conduite de toute enquête menée par ce dernier au sujet d’un accident de mer ou incident de navigation de ce genre. La règlementation internationale recommande également qu’une enquête portant sur d’autres types d’accidents et d’incidents de mer soit effectuée par l’État du pavillon d’un navire mis en cause s’il semble probable que cette enquête fournira des informations utiles pour prévenir d’autres accidents à l’avenir. Il est donc clair que l’enquête de sécurité maritime n’a pas pour finalité de déterminer les responsabilités ou d’attribuer les fautes, mais de prévenir d’éventuels accidents dans le futur ! Mais en attendant, les conclusions de l’enquête qui sera diligentée par un comité ad’hoc, sous l’autorité du conseiller pour la mer, les dispositions sont en train d’être prises par l’armateur pour dégager l’épave de nos eaux.

Le paragraphe 7 de l’article 94 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui traite des obligations de l’État du pavillon, dispose comme suit : «Chaque État ordonne l’ouverture d’une enquête, menée par ou devant une ou plusieurs personnes dûment qualifiées, sur tout accident de mer ou incident de navigation survenu en haute mer dans lequel est impliqué un navire battant son pavillon et qui a coûté la

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Bonne lecture! M. Laurent BAKINAM, Directeur Technique au Conseil National des Chargeurs du Togo


ACTUALITÉS :

20 magistrats et experts juridiques du Togo et du Bénin outillés pour une répression efficiente de la piraterie et de la criminalité maritimes

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ingt magistrats et experts juridiques du Togo et du Bénin ont participé à un atelier de formation sur la piraterie et la criminalité maritime à Lomé le 6 juillet 2015. Initiée par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) en partenariat avec le Centre de Formation des Professions de Justice (CFPJ) du Togo, cette rencontre vise à renforcer les capacités techniques des participants sur la criminalité et la compétence juridictionnelle maritimes. Ceci, en vue de les doter des compétences nécessaires pour la poursuite des personnes impliquées dans la criminalité transnationale organisée et le jugement des actes entrant dans la catégorie de la criminalité maritime. L’atelier a, également, permis de recueillir des recommandations en vue d’une actualisation des textes qui traitent de la criminalité maritime. Durant quatre jours les praticiens de droit ont été outillés de façon à lutter efficacement contre le fléau. A cet effet, des experts venus du Sénégal et de la France ont édifié l’assistance sur des thèmes, comme : « Le cadre juridique national et international sur la criminalité maritime », «La situation de la criminalité mondiale en Afrique et dans la sousrégion ouest africaine », « La situation de la criminalité maritime au Togo et au Bénin », et « Les enquêtes, les poursuites et jugements en matière de criminalité maritime ».

Togo Terminal se dote de nouveaux équipements pour la compétitivité de ses activités Togo Terminal, un opérateur de manutention au Port Autonome de Lomé (PAL), a reçu 2 grues mobiles et de nouveaux équipements, le 22 juin 2015, pour renforcer sa capacité opérationnelle. Il s’agit pour cette filiale du groupe français Bolloré, de contribuer à la modernisation du terminal à conteneurs, et partant, renforcer l’attractivité du port de Lomé.

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es équipements réceptionnés sont constitués de 2 grues mobiles de types Gottwald 640. D’une capacité de 100 tonnes et d’une portée de 51 m, ces grues peuvent opérer des navires overpanamax de nouvelle génération. Elles sont équipées du dispositif twinlift, leur permettant de manutentionner 2 conteneurs à la fois. Togo Terminal, qui œuvre à garantir l’accroissement de sa productivité, voit ainsi sa capacité renforcé en portant à 10 le nombre de ses équipements de manutention, avec 2 portiques et 8 grues. La réception de ces nouveaux engins, selon le président directeur général de Togo Terminal, M. Charles Kokouvi Gafan, marque l’engagement

sans faille de sa structure à porter la capacité du terminal à 1,2 millions teu’s contre les 350.000 de nos jours. Ceci dans le cadre de la modernisation et du renforcement de l’attractivité du port de Lomé. En visite au Togo à l’occasion, le président de Bolloré Transport Logistique, M. Cyrille Bolloré a rappelé l’origine, les valeurs, les objectifs et les défis du légendaire Groupe. Les équipements reçus, pour lui, permettront de répondre à la demande de lignes des armateurs. Vu que ces derniers désirent que le Togo se développe économiquement et d’une manière compétitive dans le domaine de la dotation d’outils portuaires, en

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l’occurrence. Ceci afin que les échanges se fassent avec célérité. C’est pourquoi M. Bolloré les a rassurés sur une plus grande mobilisation de son Groupe à doter le port de Lomé en équipements modernes, afin que le pays puisse tirer meilleur profit de sa position en tant que seul pays disposant d’un port en eau profonde en Afrique de l’Ouest. Ces grues mobiles constituent la seconde vague d’équipements reçus en moins 2 mois par Togo Terminal qui avait réceptionné, le 7 mai dernier, 22 remorques, 15 tracteurs de type terberg et 9 PPM Reach-Stackers. Par ailleurs, deux nouveaux portiques supplémentaires sont attendus dans les mois à venir.

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ACTUALITÉS :

Facilitation du commerce extérieur Le Togo ouvre un guichet unique à la frontière de Kodjoviakopé

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a Société d’Exploitation du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur au Togo (SEGUCE-TOGO) a lancé la phase terrestre de ses activités à la frontière de Kodjoviakopé le 9 juillet dernier. L’effectivité de cette phase permettra la simplification et l’uniformisation des procédures commerciales, la célérité des opérations commerciales et la facilitation des échanges. Elle marque ainsi, la modernisation et l’informatisation des procédures commerciales au niveau des différents postes frontières du Togo. En lançant les activités, la ministre du Commerce, de l’Industrie, de la Promotion du Secteur Privé et du Tourisme, Mme Bernadette LegzimBalouki a indiqué que la réussite de cette opération sera un apport indéniable à la participation du Togo aux échanges commerciaux transfrontaliers. Elle permettra, a-t-elle souligné, l’attrait des investisseurs étrangers, le développement de la concurrence, l’amélioration du climat des affaires au Togo. C’est pourquoi la ministre a exhorté les partenaires et acteurs du guichet unique à conjuguer leurs efforts pour créer les conditions appropriés à l’éclosion d’une croissance économique durable. Pour elle, cette plateforme donnera au secteur économique et commercial togolais, l’efficacité et l’élan qualitatif pour un développement national et un positionnement stratégique du pays en tant que grand hub logistique sous régional. Le guichet unique pour le directeur général du SEGUCE-TOGO, M. Olivier Lederer, s’impose comme l’un des maillons indispensables dans la chaîne très sensible des transactions commerciales entre le Togo et les pays de l’hinterland. Depuis la mise en place du guichet au Togo, a-t-il souligné, plus de 1000 acteurs de la communauté du commerce extérieur ont été formés. Néanmoins, des séances de sensibilisations se poursuivent en vue d’expliquer le mode de fonctionnement de cet outil aux usagers. Une opération de passage des marchandises à travers le guichet unique suivi des explications d’experts a mis fin à la manifestation. Ce lancement s’inscrit dans la droite ligne du projet d’installation du guichet unique initié par le gouvernement et matérialisé par la convention signé par le gouvernement et le consortium Bureau Veritas BIVAC BV/SOGET, le 10 Octobre 2013.

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ACTUALITÉS :

37ème Conseil annuel de l’AGPAOC Les pays membres réfléchissent sur le coût du passage portuaire Le 37ème conseil annuel de l’Association de Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC) s’est tenu du 29 juin au 2 juillet, au Golf Hôtel d’Abidjan. Couplé avec la 13ème Table Ronde des Directeurs Généraux des Ports membres de l’AGPAOC, cette rencontre vise à accroitre la compétitivité des ports des pays membres de ladite association.

«

Coût de passage portuaire, quelles responsabilités pour les acteurs ? », c’est le thème de ce Conseil qui a réuni plus d’une vingtaine de pays africains membres et certaines organisations maritimes et portuaires européennes. Durant quatre jours, les acteurs des affaires maritimes et portuaires de l’Afrique occidentale et centrale se sont attelés à des jumelages, de la diplomatie économique locale, de la gestion de crise à l’aménagement urbain, des transports à l’assainissement, de l’éducation, et à la culture. Dans son discours d’ouverture, le représentant du chef du gouvernement ivoirien, parrain du 37ème conseil, M. Dosso Moussa s’est réjoui de la tenue de cette assemblée qui est une opportunité de coopération sud-sud. Une collaboration qui selon lui, « permettra à tous les participants d’échanger sur les nombreux défis d’un secteur stratégique en permanente mutation grâce à une synergie des compétences ». Pour lui, traiter de la question des coûts de passage portuaire revient à poser la récurrente question de la cherté des ports africains, de la lourdeur de leurs procédures de dédouanement, de la qualité de leurs infrastructures et de leurs équipements portuaires. De l’avis de M. Moussa, l’enjeu de l’AGPAOC, est donc de « permettre à nos ports de continuer à jouer pleinement leur rôle de facilitateur du commerce international et de la croissance économique forte, soutenue et inclusive, nécessaire au bien-être de nos populations ». Le directeur général du port autonome d’Abidjan, M. Yacouba Hien Sié, a pour sa part indiqué que la tenue des assises de l’AGPAOC vise à faire en sorte que les ports africains soient des

«ports modernes au service des économies de nos pays. Nos réflexions doivent viser l’accroissement de la compétitivité de nos ports ». Aussi Hien Sié a-t-il évoqué la question du coût de passage qui est une préoccupation première des économies des pays membres. Selon les statistiques produites par la CNUCED sur les transports maritimes en 2014, le commerce international s’effectue par voie maritime à hauteur de 80% en termes de volume et 70% en termes de valeur.

13ème Table ronde des DG Placée sous la présidence du Contre-Amiral Fogan Kodjo ADEGNON, Directeur Général du Port Autonome de Lomé (PAL), la 13ème table ronde des Directeurs Généraux s’est tenue en marge du 37ème conseil de l’AGPAOC, du 29 au 30 juin 2015. Il s’est agi de faire l’état des lieux du coût de passage portuaire, recenser et analyser la part des différents acteurs publics et privés qui interviennent dans la chaine logistique portuaire. Ceci en vue d’informer l’opinion publique et recommander des politiques et des stratégies concrètes permettant de mieux maîtriser la qualité et le coût des prestations portuaires et rendre plus compétitifs les ports membres de l’AGPAOC. Il convient, par ailleurs, de rappeler que l’AGPAOC depuis sa création s’est donnée pour mission, la promotion de la coopération entre ses membres en vue d’améliorer leur efficience dans la prestation de services aux armateurs et aux chargeurs. Elle compte à ce jour, plus d’une vingtaine de pays issus de l’Afrique de l’ouest et du centre.

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ACTUALITÉS :

RECOMMANDATIONS A L’ISSUE DE LA TABLE RONDE Des mesures à prendre pour maitriser le cout de passage portuaire et son impact sur la vie chère Face aux importantes répercussions du coût de passage portuaire sur la compétitivité et la rentabilité des ports et par ricochet la cherté de la vie des citoyens des Etats, la Table Ronde recommande les mesures ci-après à prendre par les Etats, les Autorités Portuaires et les organismes internationaux pour mieux maîtriser le coût de passage et la qualité des prestations portuaires:

A- Au niveau des Etats :  Doter l’Autorité Portuaire du pouvoir législatif, professionnel et politique pour mieux encadrer et superviser les acteurs portuaires en matière d’émission des agréments aux différents opérateurs, le contrôle de la qualité des prestations et des tarifs des manutentionnaires, consignataires, transitaires, de la main d’œuvre dockers, etc); la veille au respect par la Douane de la réglementation d’exploitation du port en ce qui concerne les heures de travail, et la fluidification du processus de passage des marchandises par le port.  Accompagner l’Autorité portuaire dans le financement des grandes infrastructures portuaires de base afin d’assurer l’adaptation des ports aux besoins modernes du trafic maritime (navires et marchandises);  Sanctionner par décret la mise en place des Guichets Uniques informatisés élargis aux pays de l’hinterland, et obligeant tous les acteurs du secteur portuaire à s’y adhérer;  Veiller à une suppression immédiate de la TVA perçue dans les ports sur les marchandises en transit destinées aux pays de l’hinterland. Cette taxe devrait être perçue sur la consommation à la destination finale de la marchandise. Cette taxe qui est actuellement perçue au niveau des ports et encore à la destination finale dans les pays enclavés engage donc une double taxation au détriment des économies de ces pays ;  Susciter la création des observatoires des pratiques anormales et des surcoûts du passage portuaire pour assurer le suivi continu du processus et le règlement en temps réel de tout litige lié au dédouanement et au passage des marchandises

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par le port.

B- Au niveau des Ports  Œuvrer pour assurer l’adaptation continue des infrastructures et services portuaires à l’évolution du trafic et aux besoins des utilisateurs des ports. Ceci en favorisant un partenariat public-privé gagnant-gagnant ;  Réviser les lois portant création des autorités portuaires (ports autonomes) pour se doter du pouvoir législatif permettant de mieux encadrer les acteurs du secteur portuaire afin de superviser la qualité des prestations et par ricochet les tarifs appliqués par ces opérateurs ;  Promouvoir la création des guichets uniques portuaires élargis aux pays de l’hinterland qui permettront de dématérialiser et fluidifier les procédures de dédouanement des marchandises, et par ricochet, réduire les délais d’attente et le coût de passage supportés par les armateurs et les chargeurs.  Veiller à la création des observatoires portuaires pour suivre les processus de passage portuaire des marchandises en terme de qualité des prestations et les tarifs perçus afin de résoudre en temps opportun toutes difficultés et litiges signalés;  Renforcer les capacités des acteurs portuaires, et assurer une main d’œuvre qualifiée et disponible 24h/24 et 7j/7 afin de les amener à adopter les meilleures pratiques portuaires pour la réduction des coûts de passage portuaire  Favoriser la concertation, le dialogue, la coopération entre les différents acteurs du secteur portuaire et les orienter vers une politique commune du développement du port. Cette démarche permettra à l’Autorité Portuaire d’amener chaque acteur à comprendre la vision du port et d’y adhérer.

C- Au niveau sous-régional et international  Mettre en place au niveau de l’AGPAOC et de l’UCCA, un observatoire des surcharges appliquées par les armateurs, assorti d’un cadre de concertation afin d’enrayer toutes les difficultés liées aux coûts de passage portuaire.

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Le Contre-Amiral Fogan Kodjo ADEGNON, Directeur Général du PAL, a présidé la 13ème table ronde des Directeurs Généraux tenue en marge du 37ème conseil de l’AGPAOC

 Promouvoir la recherche des partenariats auprès des organismes compétents (OMI, Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Union Africaine, CEDEAO, CEEAC, OMAOC, etc) pour conduire des études sur le coût de passage portuaire, les pratiques anormales et le renforcement des capacités des ports et acteurs en matière de facilitation du commerce et du transport maritime, dans le but de mieux servir leurs clients et réduire le coût des affaires.  A l’AGPAOC de pérenniser l’organisation des Travaux de la Table Ronde comme un cadre annuel de rencontre, de concertation et d’échange sur les sujets d’actualité du secteur

portuaire, et de veiller à un suivi de la mise en œuvre des recommandations des différentes Tables Rondes. «ports modernes au service des économies de nos pays. Nos réflexions doivent viser l’accroissement de la compétitivité de nos ports ». Aussi Hien Sié a-t-il évoqué la question du coût de passage qui est une préoccupation première des économies des pays membres. Selon les statistiques produites par la CNUCED sur les transports maritimes en 2014, le commerce international s’effectue par voie maritime à hauteur de 80% en termes de volume et 70% en termes de valeur.

La délégation togolaise lors du 37ème conseil de l’AGPAOC

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ACTUALITÉS :

INFOS TOUS AZIMUTS Dans sa politique de modernisation des infrastructures portuaires, le Port de Lomé vient d’acquérir deux nouveaux remorqueurs. Preuve que la satisfaction de la clientèle, l’amélioration des performances de la plateforme portuaire, constituent le premier souci de l’équipe dirigeante. Baptisés Blitta et Cinkassé, les deux remorqueurs d’une puissance de 5.000 Chevaux-vapeurs chacun, répondent mieux aux nouvelles exigences pour l’accostage des gros navires. Ils sont tous deux dotés de systèmes de rotations pouvant leur permettre de faire les mouvements dans les deux sens. Ils ont été commandés aux Pays-Bas à environ 12 milliards de francs CFA, et mouillent depuis le 29 août 2015 dans les eaux territoriales togolaises, au PAL.

La CCIT a lancé le 3 juin 2015 à Lomé l’opération dénommée « projet de recensement des entreprises formelles ciblées, inscrites ou non à la CCIT. Il s’est agi d’identifier et d’accompagner les entreprises, estimées à 3000 sur toute l’étendue du territoire national, inscrites ou non à la CCIT exerçant dans le commerce, l’industrie ou les prestations de services. Ceci en vue de disposer d’une liste efficiente d’entreprises, enregistrées ou non afin d’entrer en relation avec elles et de maintenir un contact permanent et mutuellement bénéfique. A travers cette opération, la CCIT souhaite inventorier et référencer les entreprises installées sur le territoire ; de mettre en place une base de données fiables des entreprises existantes ; de procéder à un classement par secteur et domaine d’activités ; de mettre en place les listes de diffusion sûres et fiables. L’opération s’est déroulée du 08 au 30 juin sous l’égide du cabinet DEAL AND CONSULTING, spécialisé dans les études statistiques et du territoire national.

Avec le soutien de la Ville et du Port de Dublin, en Irlande, l’Association Internationale Villes et Ports (AIVP) a organisé, du 28 au 30 mai dernier, son assemblée générale 2015 couplée à une nouvelle édition des Rencontres AIVP. Durant deux jours, les débats se sont focalisés sur le thème, « Working Waterfront » : Une mixité ville-port en marche.

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Le nouvel ambassadeur de la République Arabe d’Egypte au Togo, Son Excellence M. Mohamed Karim Shérif lors d’une rencontre avec les autorités portuaires a dit que son pays compte investir massivement au Togo dans les 5 prochaines années afin de participer à l’émergence de « ce pays ami ». D’après lui, il existe un projet d’ouverture d’une ligne maritime entre Alexandrie et Lomé et l’installation d’une plateforme logistique au PAL afin de pouvoir desservir davantage les pays enclavés comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Le conseil des ministres du 2 septembre 2015 a adopté un projet de loi relatif à la délimitation des frontières maritimes du Togo et à la création d’une zone économique exclusive. D’importants enjeux économiques sont liés à cette délimitation, notamment en raison de l’existence de diverses ressources minières et halieutiques le long des côtes… Ce projet de loi permettra ainsi de créer une zone contigüe et une zone économique exclusive et d’engager des négociations des négociations avec ses pays voisins sur la redéfinition des limites du plateau continental.

Des camionneurs, apprentis chauffeurs et populations mobiles du Port de Lomé ont été sensibilisés sur le VIH/SIDA le 23 juin dernier. Couplée au dépistage gratuit, anonyme et rapide du SIDA, cette campagne de sensibilisation se situe dans le cadre du projet de facilitation du commerce et du transport sur le corridor Abidjan-Lagos. Il vise, entre autres, à lutter contre le VIH/SIDA dans les ports et sur les frontières le long du corridor. Ces usagers du port ont donc été sensibilisés aux différents moyens de transmissions des IST/VIH/SIDA ainsi qu’aux gestes et modes de protection. Ils ont, par ailleurs, appris l’importance du dépistage qui, au-delà de connaître sa sérologie, permet de se protéger puis de protéger les personnes de son environnement


INTERVIEW

Vincent Bolloré, PDG du Groupe Bolloré : « Notre méthode, c’est plutôt du commando que de l’armée régulière » Cet été, « Le Monde » a choisi de raconter l’un des projets les moins connus de l’industriel Vincent Bolloré : la boucle ferroviaire, que le milliardaire français a commencé de construire pour relier cinq pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Niger, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Togo). Alors qu’il règne déjà sur les ports de la région, Vincent Bolloré se lance à la conquête des terres. Trois reporters du « Monde » ont parcouru les 3.000 km de cette future ligne ferroviaire ponctuée de « blue zone », où le groupe fait la démonstration de ses batteries LMP, une technologie dans laquelle il a déjà investi plus de 2 milliards d’euros. À leur retour, ils se sont entretenus avec Vincent Bolloré.

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ACTUALITÉS :

Question : Pourquoi investir dans le secteur des chemins de fer en Afrique ? Vincent Bolloré : Quand j’ai repris le groupe qui porte mon nom, il avait 160 ans et fabriquait du papier carbone. Et c’est sûr qu’on ne pouvait pas continuer avec le papier carbone. Nous devions aller dans des nouveaux pays ou des secteurs de croissance. Ma conviction, c’estque l’Afrique est au début de son développement, et que cela va aller bien plus vite que les experts ne le pensent. Pour moi, c’est clair, le continent africain va devenir ce qu’est la Chine, mais en plus gros et moins énigmatique. Et c’est une chance. Nous y sommes donc d’abord allés [en 1985] pour faire ce que nous étions capables de faire à l’époque : du transport. Nous avons ensuite orienté notre activité vers les ports africains qui étaient alors privatisés. Puis le prix des ports a augmenté de manière considérable et ce secteur est devenu très concurrentiel. Il a donc fallu trouver à nouveau des projets de croissance. Le chemin de fer m’est apparu intéressant tant pour des raisons économiques qu’écologiques et sociales. Nous avions commencé en 1995 avec l’exploitation de Sitarail sur le chemin de fer Abidjan-Ouagadougou puis avec Camrail, au Cameroun. Nous savions comment exploiter un chemin de fer, mais nous n’avions jamais construit de voie ferrée. Q : Comment est née cette idée de « grande boucle ferroviaire » entre Abidjan et Cotonou ? V. B. : C’est l’ancien premier ministre Michel Rocard qui m’en a parlé le premier, il y a une vingtaine d’années. Il me le répétait avec insistance : « tu devrais faire la boucle, tu devrais faire la boucle ». Il a dû me le rappeler 42 fois comme le fait Michel Rocard (rires). Puis un jour, j’ai pensé que nous étions capables de la faire, cette boucle, car nous avions suffisamment de fonds propres et de crédibilité pour nous lancer dans une aventure à 2,5 milliards d’euros. Q : À quand remonte ce déclic ? V. B. : Il y a quelques années… Les gens pensent toujours qu’il y a un point de départ. Mais ce projet est le fruit d’un processus de lente maturation, comme c’est souvent le cas dans le groupe. C’est pareil pour notre projet de stockage de l’électricité. Nous n’avons pas développé notre technologie au hasard. C’est parce que le papier qu’on faisait servait à faire des condensateurs [que nous avons faits des batteries]. Tout est lié. C’était vrai aussi pour la voiture électrique ou quand on a pris le contrôle d’Havas [en 2013]. Ce sont des investissements qui vont durer trente ou quarante ans. Ces choix ne peuvent se faire que dans un groupe contrôlé comme le nôtre, capable de mener des projets à long terme que d’autres ne peuvent pas suivre. Le seul danger, c’est perseverare diabolicum : comme vous n’avez pas de frein, vous pouvez aller dans les grands ennuis. Personne ne vous arrête.

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Q : Vous démarrez les travaux sans « business plan » ni contrats de concessions avec les États, n’est-ce pas un coup de poker ? Vincent Bolloré : Ce n’est pas un coup de poker, le poker c’est un jeu, et ça a l’air d’être fait en une minute. C’est un challenge industriel lourd. On ne gagnera pas tout de suite beaucoup d’argent mais on ne perdra pas plus que notre investissement de départ. On a onze milliards d’euros de fonds propres, et on en investit 2,5 milliards pour la rénovation de tronçons existants et pour l’exploitation, ainsi que pour la construction de voies ferrées à un million d’euros le kilomètre, soit deux fois moins cher que les Chinois. Q : Vous avancez avant d’avoir signé les concessions ferroviaires ? V.B. : Malheureusement, oui. Sinon, on prend deux ans dans la vue. Q : Y-a-t-il un modèle économique pour cette « grande boucle » ? V. B. : Il y en a un, mais il n’est pas aujourd’hui compréhensible pour ceux qui pensent que l’Afrique va rester au niveau où elle est. Un chemin de fer, dans un continent en pleine croissance, quand on est le 5e transporteur mondial, ce n’est pas déraisonnable. Même si, dans un groupe normal, ça fait longtemps que j’aurais été viré. [Parce qu’] on ne va pas gagner tout de suite beaucoup d’argent. Q : Ça, vous l’avez quantifié ? V.B. : Non. On ne peut pas quantifier. Il y a sûrement des gens dans le groupe qui ont quantifié un tas de trucs, mais je ne sais pas ce que ça vaut. On parle d’une ligne qui n’existe pas encore. Q : Et la méthode ? V.B. : C’est plutôt du commando que de l’armée régulière. On ne passe pas beaucoup de temps à discuter de ce qu’il faut faire, on agit. Les Américains disent : « we try, we fail, we fix ». On essaie, on rate, on répare. On aime ça, comme les bancs de poissons qui bougent et se déforment au fur et à mesure. On a souvent recours au système D, on a beaucoup de diplômés des arts et métier dans le groupe : c’est le génie français. On verra à l’autopsie si c’était une bonne ou une mauvaise idée. Regardez « Autolib », on s’est lancé il y a quatre ans, personne ne pensait que ça marcherait. Mais ça marche ! La batterie électrique, pareil ! Quand on a été les premiers à faire de la TNT, tout le monde rigolait ! En vérité, ce projet ferroviaire marchera sûrement. La vraie question, c’est quand ! Dans dix ans, dans trente ans ?

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ACTUALITÉS : Q : Quand sera-t-elle achevée ? V.B. : Cela dépend du nombre de fronts que nous ouvrons en même temps. Certains tronçons à rénover seront réalisés rapidement. Et on peut bâtir trois ou quatre kilomètres de voie ferrée par jour. C’est un truc comme de faire des chambres d’hôtel : vous nettoyez la première d’abord, puis la seconde, et la troisième… Après, la dame revient prendre une douche dans la première, vous revenez nettoyer, c’est un truc mécanique. Je quitte la tête du groupe dans six ans et d’ici là, on aura bien avancé. Et à un moment, les institutions internationales vont nous rejoindre. Q : Le long du rail, vous installez des espaces ludiques et connectés, les « blue zone », qui sont aussi des laboratoires pour vos batteries LMP (Lithium Metal Polymère). Estce que la synergie entre votre activité ferroviaire et de stockage d’électricité est cruciale pour ce projet ? V.B. : C’est l’occasion de créer de la vie et des activités dans des endroits où il n’y en a pas ou peu. Si vous avez des gens autour de la ligne qui peuvent avoir de l’électricité, de l’eau et Internet grâce à nos technologies, ils viendront, et certains s’installeront ! Pour le moment, on a fait des blue zone urbaines, mais on prévoit aussi d’en installer en zone rurale. Cela fait cinq ans que le groupe travaille sur ces batteries et on dépense 350 millions d’euros par an. Là encore, si on a eu raison de pousser ce projet, on devient riche. Si on s’est trompé, on devient aussi riche car on arrête de dépenser. On se laisse encore deux ou trois ans. Mais pour le moment, c’est bien parti. En France, les « Autolib », c’est près de 110 000 locations par semaine, et il va y avoir des bus de la RATP qui vont intégrer ces batteries. Nous avons aussi passé un accord avec PSA pour la fabrication de voitures électriques. Cela rapporte de l’argent et crée de la richesse. Au fur et à mesure, nous allons moins dépenser dans les batteries et le chemin de fer va prendre le relais en termes de dépenses puis de revenus. On a l’air très aventurier comme ça, mais c’est dans un groupe qui a les moyens de le faire. Parce que j’ai cette obligation dynastique : j’ai hérité d’un groupe, je dois le développer pour le transmettre le 17 février 2022, date de mon retrait. Q : Quand mettrez-vous des batteries fixes en vente ? V.B. : Nous, on aime tester avant de vendre. Cela fait cinq ans qu’on travaille, qu’on teste, ...Le groupe Californien Tesla, c’est formidable, mais il n’a pas encore fabriqué une batterie qu’il se lance dans la vente et il en a déjà plus de 40 000 réservées. Moi, je ne veux pas mettre des produits sur le marché qui ne marcheront pas. Le stockage de l’énergie dans ces batteries est crucial, mais la question, c’est combien de fois vous pouvez la charger et décharger, c’est ce qu’on appelle le cyclage. On veut au moins 10 000 cyclages, soit une durée de vie de treize ans, à raison de deux charges par jour. Donc, avant de mettre sur le marché nos tramways et bus électriques, nos batteries et autres, nous faisons tous les tests nécessaires.

Q : Au Bénin, Samuel Dossou a remporté un appel d’offres et estime que vous lui êtes passé devant. V.B. : J’aime beaucoup Samuel Dossou, que je connais bien. Mais on n’est pas dans une relation Bolloré-Dossou. On est dans une relation entre Bolloré et des États souverains qui doivent se débrouiller pour voir s’il y a des tiers qui ont déjà des droits prioritaires, ou pas, et nous garantir [que ce n’est pas le cas]. Donc cela ne nous regarde pas. J’observe simplement que les seuls qui sont capables de faire ce train, c’est nous. Et qu’en plus, notre capital est ouvert à ceux qui veulent nous rejoindre. Donc il n’y a pas de sujet. Q : Au Burkina Faso, la mine de Tambao était importante pour la rentabilité de votre projet mais son exploitant, Franck Timis, a disparu… V.B. : Les exploitants sont des détails, en termes de macroéconomie. Et les mines, oui, toutes les mines sont importantes ! Si vous considérez qu’on va être deux ou trois milliards supplémentaires sur terre dans les décennies à venir, il va falloir développer des mines. Q : En Afrique de l’ouest, vous gérez des ports, une partie du transport routier et ferroviaire, des « blue-zone », des médias… Ne craignez-vous pas les critiques sur cette situation dominante ? V.B. : Vous ne réfléchissez pas dans le bon sens. Vous pensez qu’on nous a donné les choses. Mais on ne nous a rien donné ! On a investi. Ces pays cherchent des investissements, donc des emplois. Même en France, on est content quand un Canadien ou un Japonais vient créer une usine. Il y a encore cet ancien relent colonialiste à l’égard de l’entrepreneur français qui va en Afrique. Mais, on investit notre argent et, croyez-moi, ils s’en réjouissent. Pour le moment, nous avons ouvert moins de blue zone en Afrique. On en prévoit cinquante l’année prochaine. Après, il y a toujours quelques concurrents et un ou deux ministres qui crient qu’il y a trop de Bolloré à Abidjan… À mon âge, cela ne me surprend pas et je sais que les médias en raffolent. Les coupures de presse sont celles qui cicatrisent le plus vite. Q : Ne redoutez-vous pas la montée d’un sentiment antiBolloré qui puisse s’élargir à un sentiment anti-Français ? V.B. : Vous rigolez, j’espère ! Nos partenaires africains nous demandent d’investir dix fois plus. Et s’ils pouvaient trouver d’autres investisseurs comme nous, ils n’hésiteraient pas. Seulement voilà, il y en a peu. Il suffit d’observer : 40 % du capital de Benirail (nouvelle société d’exploitation pour le Bénin et le Niger) est à disposition des investisseurs privés. Mais pour le moment, il n’y a personne. Si le groupe Bolloré se développe en Afrique, c’est parce qu’il prend des risques. Les gens n’osent pas, et ils ont peut-être raison. Que ce soit sur les ports ou sur l’électricité, rares sont ceux qui osent investir en Afrique.

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Le PAL,

une plate-forme de choix pour les navires de dernière génération

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eux grands records en quelques mois pour le Port de Lomé, qui s’est résolument positionné comme une destination de choix pour les grands armateurs internationaux depuis la modernisation de ses infrastructures. Il a reçu le « DS National Monrovia » et le « DS NAVARINO » cette année. Sa première expérience fut l’escale du « DS National Monrovia », un navire de dernière génération, à la LCT après son départ des côtes Sud-Africaine. Long de 303,83 m et large de 40,11m, le « DS national Monrovia » est un cargo battant pavillon libérien. Doté d’une capacité d’accueil de 6.500 TEU, d’un port en lourd de 80.494 tonnes, c’est un navire de très grande capacité que seuls des ports à fort tirant d’eau et dotés d’infrastructures adéquates peuvent accueillir. Une performance pour le PAL qui ne pouvait accueillir avant que des navires de 260 m de long. Avec un nouveau quai et une darse très performante, le Port Autonome de Lomé peut désormais se targuer d’être l’un des rares ports de la côte ouest-africaine

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à pouvoir accueillir des navires de cette envergure. Pour corroborer cette évolution, la LCT a accueilli le 6 mars 2015, le « NAVARINO », un cargo battant pavillon grec. Avec ses 335,07m de long et 42,8 m de large, d’un port en lourd de 102.302 tonnes, le NAVARINO est jusqu’à cette date le navire de dernière génération le plus long et le plus lourd qui ait accosté au PAL. Grâce à ses récentes infrastructures qui lui permettent de faire ces prouesses techniques, l’escale de ces deux cargos ouvre désormais la voie à l’accostage d’autres cargos pouvant aller jusqu’à 14 000 TEU de capacité. Ce qui permet au PAL, non seulement, de se positionner comme un port très concurrentiel sur l’échiquier maritime africain, mais aussi d’enregistrer des projets porteurs pour les autres pays de la sous-région.

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Sanctus DJADOO


ACTUALITÉS :

Compétitivité du PAL Les agents à l’école des pratiques de gestion moderne d’un port

Un cycle de formation pour les agents du Port de Lomé et des entreprises portuaires du Togo sur la « Stratégie de communication d’un port » prévu pour l’année en cours a démarré à Lomé le 1er juin dernier. Initiée par le Port Autonome de Lomé (PAL) en collaboration par le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) et le cabinet Africa Consulting Leaders (ACL), la rencontre vise la mise à niveau technique et le renforcement des capacités des participants. La première session a eu lieu du 1er au 5 juin 2015 à l’hôtel Sancta Maria.

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ACTUALITÉS :

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’objectif visé par cette série de formation est de transmettre, sur le long terme, les pratiques de gestion moderne d’un port aux agents du PAL et des entreprises portuaires. Ceci, en vue de faire du Port de Lomé, une structure compétitive au plan international.

En ouvrant les travaux, de cette première session, au nom du Directeur Général du PAL, M. Agnékétom ManaBowaï a indiqué que le Port de Lomé est devenu un des pôles phares de dessertes maritimes africaines et de ce point de vue, se doit de relever son niveau. Une formation qui entend donner à tous ceux qui animent les structures d’accueil des navires, de chargement et de rechargement des marchandises, de facilitation du passage portuaire afin de répondre conformément aux exigences des armateurs et des chargeurs. M. Mana-Bowaï a exprimé la gratitude de sa structure au cabinet Africa Consulting Leaders pour les nombreuses initiatives salvatrices qui permettront, surement, au PAL d’élever le niveau le niveau de compétence de son personnel. Il a, en outre, révéré l’appui inestimable du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) qui leur permettra de relever les défis de la clientèle. Dans son mot de circonstance, le directeur du développement et chef du département communication et relations extérieures du GPMM, M. Stéphane Pellen a, quant à lui, salué et souhaité longue vie au « grand et beau » partenariat entre son institution et le PAL.

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ACTUALITÉS :

Métier : Agent de change dans la zone portuaire

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e métier de cambiste au port autonome de Lomé existe depuis plus de 15 ans. Cette activité a vu passer deux ou trois générations d’agents de change informel. Les agents de change informel encore appelé cambistes qui opèrent au port autonome de Lomé, sont apparus avec la concrétisation d’un besoin évident de change de monnaie. Certains acteurs tels que les déclarants en douane qui interviennent dans les activités commerciales au port autonome de Lomé, ont commencé à ressentir le besoin de « monnayer » de l’argent pour effectuer leurs différentes transactions. Que ce soit pour déclarer des marchandises au niveau des bureaux de douanes ou payer certains frais au port, ses prestataires ont souvent besoin d’avoir des pièces de monnaie ou de petites coupures de billets de 500, 1000 ou 2000 francs. Souvent munis de billets de 10 000 FCFA, ils recourent aux services des agents de change informel pour monnayer leurs grosses coupures contre de petites coupures. En échange, des agents de change prélèvent des frais de l’ordre de 50 ou 100 FCFA. C’est ainsi que l’activité des agents d’échange informel de la zone portuaire a débuté et se perpétue jusqu’aujourd’hui. Parmi les principaux clients qui ont souvent recours aux agents de change, on trouve les déclarants en douanes, des conducteurs de véhicules de transport public, des travailleurs de la zone portuaire et des visiteurs.

Les difficultés du métier de cambiste au PAL Actuellement, le métier de cambiste ou agent de change reste informel. Il n’y a qu’un organisme qui réglemente l’activité. Les différents rapports entre les agents de change et la hiérarchisation se font de façon naturelle. Chaque nouveau

cambiste apprend le métier auprès d’un agent plus expérimenté pendant quelques semaines, après il se met à son propre compte. Selon M. Dodji ADJAMAH, un agent de change établi en face du bâtiment du port autonome, « chaque agent a son pré carré et ses clients. De façon tacite, il interdit à tout autre agent de servir les clients d’un autre sauf s’il est absent. » Ce genre de règles se fait sous forme d’entente tacite entre les agents de change opérant dans une zone donnée. Selon les confessions de Dodji ADJAMAH, le métier de change n’est plus ce qu’il était il y a quelques années. Pour cause, la création récente de l’OTR. En effet, depuis la mise en place de cet organisme, le fonctionnement des opérations de déclaration douanières et portuaires n’est plus le même. Vu qu’aucun paiement en liquide ne s’effectue ni au port, ni au niveau des nouveaux guichets uniques de l’OTR, les déclarants en douanes et autres acteurs de la zone portuaire ne ressentent plus ce besoin de « monnayer les sous » sur la place portuaire, étant donné que toute opération financière se fait désormais à la banque. A cause de ce changement soudain, les cambistes ont perdu une grosse partie de leurs clients et leurs activités tournent désormais au ralenti. Selon un agent qui requiert l’anonymat, leurs activités étaient également florissantes pendant la crise ivoirienne. Le retour à la normal en Côte d’Ivoire, a-t-il relevé, a perturbé leur commerce et réduit considérablement le chiffre d’affaires. Le métier d’agent de change, poursuit-il, requiert beaucoup de vigilance, notamment dans la détection des faux billets. Pour lui, la précarité de ce métier fait qu’ils épargnent pour une reconversion d’activité aussitôt qu’ils le peuvent.

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Sanctus DADJOO

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Transport maritime

« Maersk Lomé »

sillonne les mers du monde


M. Edem Kokou TENGUE, DC de MAERSK TOGO

Le Togo a réceptionné le 21 juillet 2015 à son port un navire marchand qui porte le nom de sa capitale : « Maersk Lomé ». Par ce geste, le Groupe Maersk salue les efforts du pays pour les efforts consentis pour la facilitation du transport et le commerce maritimes, puis la sécurité dans le Golfe de Guinée.

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e nouveau porte-conteneurs de l’armateur Danois Maersk, dont la construction s’est achevée en mars 2015, porte le nom de la capitale togolaise : « Maersk Lomé ». Le premier voyage de ce navire de dernière génération est inauguré le 21 juillet dernier au port de Lomé, où il a accosté. Long de 255 mètres avec une largeur de 37,3 mètres, il dispose d’une capacité de charge en conteneurs de 5.446 Equivalents 20 Pieds avec une possibilité de branchement de 650 conteneurs frigorifiques à la fois à son bord. Selon le Directeur Commercial de la filiale togolaise du groupe, M. Kokou Edem Tengué, en baptisant ainsi ce navire, le Conglomérat danois témoigne sa reconnaissance aux dirigeants togolais pour les efforts consentis en matière de l’amélioration du climat des affaires, notamment pour que le commerce maritime prospère. « Le Togo s’est illustré ces dernières années, essentiellement dans l’amélioration du cadre dans lequel, nous opérateurs économiques travaillons, ensuite par des investissements plutôt importants, en matière d’infrastructures portuaires. En outre, notre pays est l’un des champions, voire le champion, dans la lutte contre l’insécurité en haute mer, la piraterie et le brigandage maritimes. Ces efforts doivent être reconnus à juste valeur et célébrés. C’est dans ce cadre que nous avons décidé qu’un de nos navires, qui voyagera à travers les mers du monde, porte le nom de la capitale », a-t-il expliqué. Le Togo, a renchéri M. Tengué, mérite ce joyau parce qu’il joue un rôle important dans la sauvegarde des intérêts du transport maritime, surtout dans le Golfe du Guinée, puisque son port est considéré comme l’un des plus surs par les navires fuyant la piraterie maritime. Le directeur général de Maersk Lomé s’est, quant à lui, félicité

d’avoir participé au développement du secteur maritime au Togo où son groupe est connu pour son sens de services fiables avec de hauts niveaux de régularité de dessertes à la clientèle et l’innovation permanente. A l’occasion, le directeur général du Port Autonome de Lomé (PAL), le Contre-Amiral Fogan Adégnon a salué le partenariat entre son institution et Maersk Togo qui a assuré à lui tout seul, plus de 42% du trafic conteneurisé au port de Lomé en 2014, se classant premier comme pour les années précédentes. Il a exprimé sa gratitude au groupe Maersk pour « ce joyau qui devient notre ambassadeur qui séjournera dans tous les ports du monde et recevra le respect et l’estime dû à son rang. Il sillonnera les océans et mers portant cette identité unique de notre capitale ». Avis partagé par le ministre des Infrastructures et des Transports, M. Ninsao Gnofam, pour qui ce navire est le couronnement des efforts entrepris dans la modernisation des infrastructures de transport, sous l’impulsion du Président de la République. Le ministre Gnofam a, également, remercié le Groupe Bolloré et « Togo Terminal » qui ont ensemble doté le port de Lomé d’infrastructures capables d’accueillir des navires de dernière génération, comme Maersk Lomé. Installé au Togo depuis 1986, le Groupe Maersk opère dans 130 pays avec plus de 89.000 employés. En plus de posséder l’une des plus grandes compagnies maritimes du monde, Maersk est impliqué dans plusieurs autres secteurs d’activités incluant la manutention portuaire, la logistique, les industries pétrolières et gazières.

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SÉCURITÉ & SURETÉ

Combattre les trafics illicites en mer : La marine nationale mène des exercices pratiques La préfecture maritime (Marine nationale), avec l’appui des experts du projet européen CRIMGO au Togo, a mené un exercice d’entraînement et de préparation à la gestion des crises maritimes le 24 juin 2015, dans les eaux togolaises, au Port Autonome de Lomé (PAL). Il a donné lieu à un scénario axé sur le « trafic de stupéfiants », impliquant d’autres scénarii ayant entraîné des actions de sauvetage en mer et contre la pollution marine. C’est sous l’autorité directe du préfet maritime, le capitaine de vaisseau Vinyo Adzoh, sous le commandement des autorités au sommet de l’Etat, et en présence de l’ambassadeur Nicolas BerlangaMartinez, chef de la délégation de l’Union Européenne au Togo, que l’exercice a été exécuté. Le Chef d’Etat-major de la marine nationale (à gauche), satisfait de l’opération, rend compte au Chef d’Etat-major général des FAT, sous le regard du préfet maritime

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’importance du Golfe de Guinée dans le trafic international, et pour les pays qui le partagent, n’est plus à démontrer. A titre d’exemple, le Golfe fournit respectivement 29 et 40 % du pétrole consommé aux Etats-Unis et en Europe. De plus, la mer constitue une ressource de développement durable pour les pays du Golfe. Pourtant, ces dernières années ont été marquées, dans la zone, par des actes de piraterie et de vols à main armée. Ce qui portent un coup dur au développement socio-économique de ces pays, d’où l’impérative de créer des institutions qui doivent œuvrer convenablement pour garantir la sûreté et la sécurité dans leurs eaux maritimes et par ricochet dans leurs ports respectifs. C’est dans ce cadre, que par décret présidentiel la préfecture maritime a été créée en octobre 2014. Elle a pour mission de traduire en actes toutes les mesures et/ ou actions envisagées par les autorités togolaises, au plus haut sommet de l’Etat, pour endiguer les nombreuses menaces (piraterie, brigandage maritime, trafic de stupéfiants, pêche illicite, etc.) auxquelles les pays du Golfe de Guinée, sont de plus en plus confrontés dans leurs espaces maritimes de nos jours.

Selon le Préfet maritime, le capitaine de vaisseau Vinyo Adzoh, l’exercice pratique du 24 juillet dernier, vise à préparer les acteurs impliqués à la réalité par rapport à l’une quelconque de ces menaces, comme ce fut le cas d’autres exercices menés antérieurement. Porté sur le thème, « Le trafic de stupéfiants », il met en cause un navire pétrolier « Winners Fire » au mouillage de Lomé.

Description du scénario Le préfet maritime décide d’envoyer en mer quelques éléments de la Marine nationale, de la gendarmerie, de la douane, de l’organisation nationale qui s’occupe de la répression des drogues et des stupéfiants, accompagnés d’un personnel des affaires maritimes pour investiguer sur le bateau suspecté de trafic de drogues. Plusieurs indices de suspicion ont été décelés, selon le préfet maritime, tels que le navire qui prend une gîte avec déversement de produit pétrolier polluant, 4 membres de l’équipage qui se jettent à l’eau au cours de l’opération de fouille, etc. « Au finish, l’équipe d’investigation a saisi une quantité de drogue et a informé le

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procureur de la République qui a engagé une procédure judiciaire à cet effet », a-t-il expliqué.Il a, en plus, rappelé l’enjeu important que représente les questions de sécurité sur la mer pour les pays côtiers, dans la mesure où la mer regorge d’énormes ressources. Les ports, a renchéri le capitaine de vaisseau VinyoAdzoh, doivent être davantage sécurisés afin que leurs ressources soient mieux exploitées pour servir les économies nationales. Après avoir exprimé sa satisfaction pour la réussite dudit exercice, le chef d’équipe de CRIMGO-Togo, le viceamiral d’escadre Jean-Pierre Labonne a expliqué le contexte qui justifie leur présence au Togo. Lancé le 19 septembre 2013 au Bénin, le programme de « lutte contre les actes de piraterie et de vols à main armée, commis en mer dans le Golfe de Guinée » : projet CRIMGO, est une réponse de l’Union Européenne contre les trafics illicites et le brigandage en mer. Elle vise à aider les pays du Golfe de Guinée à s’organiser pour lutter plus efficacement contre le fléau.

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SÉCURITÉ & SURETÉ

Sécurité et sureté maritime Coup de projecteur sur le code ISPS Un atelier de vulgarisation du code Internationale pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires (code ISPS) a eu lieu dans les locaux du Port Autonome de Lomé (PAL) le 5 mai dernier. Il s’est agi d’outiller davantage les participants sur les mesures nécessaires pour protéger l’installation portuaire et les navires, les personnes et les cargaisons.

«

La présentation générale du code ISPS et son application au PAL », « La gestion des accès, des stationnements et les infractions au code et le régime de responsabilité » sont, entre autres, modules autour desquels les participants ont été édifiés lors de cette rencontre d’envergure au PAL, le 5 mai 2015. L’objectif est de leur permettre une meilleure compréhension des spécifications de ce code et de faire des échanges nécessaires sur le rôle de chaque acteur dans sa mise en œuvre. C’était aussi l’occasion d’expliquer les consignes en vigueur au PAL aux forces de sécurité, aux agents de sûreté et aux opérateurs économiques. Le code ISPS, selon les initiateurs, est un outil de prévention et de protection contre les menaces et/ou les risques d’actes criminels et terroristes sur les navires et les installations portuaires qui exigent la mise en œuvre des mesures adaptées. De ce fait, le Port de Lomé a mis en place un système de protection de ses zones stratégiques et a établi diverses recommandations

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conservatoires et sécuritaires. Ces mesures, ont-ils expliqué, sont des moyens de prévention et de protection, et ne consistent en rien des entraves aux activités des opérateurs économiques. A l’occasion, le Directeur général du PAL, le Contre-amiral Fogan Kodjo Adégnon, a présenté le contexte et les avantages du code, avant d’insister sur le respect des normes de sécurité et de sûreté pour toute personne, biens et matériels qui entrent au port. Le chef de cabinet du conseiller pour la mer et le préfet maritime, respectivement M. Hubert Bakaï et le Col. Vinyo Adzoh ont, quant à eux, saluer les efforts déployés pour se conformer au code ISPS et pour sécuriser le PAL. Ils ont relevé l’importance des ports dans l’économie des Etats et les risques des actes criminels et terroristes qui pèsent sur les navires et les installations portuaires, avant d’exhorter les participants à s’approprier le code.

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SÉCURITÉ & SURETÉ

L’Afrique et l’Europe en partenariat pour relever les défis migratoires

La question s’intègre aux débats du sommet de Lomé Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, M. Robert Dussey et l’ambassadeur de l’UE au Togo, M. Nicolas Berlanga Martinez ont animé une conférence de presse le 27 août 2015, pour informer l’opinion publique que la question des migrations intègre les sujets à l’ordre du jour du sommet de l’Union Africaine (UA) sur la sécurité maritime prévue du 2 au 7 novembre prochain à Lomé.

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’ampleur du phénomène de migration et les morts tragiques des réfugiés et migrants en Méditerranée, sur les rivages de l’Afrique du Nord et dans les déserts ont provoqué une onde de choc au sein de l’opinion publique. Il importe de sauver la vie des personnes en danger, de définir des mesures à l’encontre des individus qui exploitent ces personnes vulnérables dans leur propre intérêt et d’initier des actions concrètes pour relever les défis engendrés par l’immigration. Etant donné que ce phénomène concerne tous les pays, et surtout qu’il ne peut être géré par une seule nation, l’UE désire renforcer le partenariat avec l’Afrique pour relever ces défis migratoires. A cet effet, un sommet est organisé sur la question à la Valette à Malte les 11 et 12 novembre 2015. Préoccupé par ce problème de migration qui prend de l’ampleur le gouvernement

togolais a jugé bon d’amener le sujet de l’immigration dans les discussions lors du sommet de l’UA sur la sécurité maritime en novembre prochain à Lomé. Cette rencontre, explique le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, M. Robert Dussey, permettra d’identifier et de relever des idées novatrices sur les questions migratoires. Il s’agira surtout, selon le ministre, d’élaborer une déclaration dite, déclaration de Lomé qui sera présentée, discutée et échangée avec les partenaires européens lors du sommet de Malte. Pour l’ambassadeur de l’UE au Togo, M. Nicolas Berlanga Martinez, la migration doit être perçue comme un phénomène complexe qui prend en compte les domaines humanitaire, économique et démographique. Selon le diplomate,

une voie de dialogue constructif et de partenariat s’ouvre, aujourd’hui, et encourage le débat avec la société civile et les opérateurs économiques. C’est pourquoi M. Berlanga Martinez a salué cette initiative du gouvernement togolais qui pourrait aider à identifier des idées novatrices sur la question migratoire de la part des Etats africains. Cinq domaines devront être discutés au cours de ces sommets. Il s’agira, notamment de : relever les causes profondes du phénomène ; d’examiner les possibilités, de favoriser et de mieux organiser les voies légales de migration et mobilité ; de renforcer la protection des migrants et des demandeurs d’asile ; de lutter contre les réseaux criminels et de mettre en place une coopération en matière de retour et de réadmission.

Sécurité maritime : Les Etats-Unis s’engagent aux côtés des pays du Golfe de Guinée

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’ambassadeur du Togo aux Etats-Unis, M. Kadangha Limbiyé Bariki, a été convié, le 26 mai 2015 à Washington, à un déjeuner offert par le secrétaire américain à la Marine (Navy), M. Ray Mabus. Initiée pour les représentants des pays du Golfe de Guinée, la rencontre est portée sur la sécurité maritime et la lutte contre la piraterie maritime. Ce déjeuner s’inscrit dans le cadre d’un dialogue initié, en septembre dernier, entre les Etats-Unis et seize (16) pays africains. Entretien destiné à développer la coopération militaire en matière de lutte contre l’insécurité en mer dans le Golfe de Guinée.Au cours des échanges, les Etats de la région ont été invités à mettre en place des stratégies adaptées, à moderniser

le cadre légal et à procéder à l’échange d’informations tout en renforçant la sécurisation de leurs côtes et des zones d’exclusion économique.Pour les Etats-Unis, les organisations régionales, comme la CEDEAO, sont appelées à jouer un rôle majeur dans le combat contre l’insécurité maritime. Le sujet intéresse particulièrement le Togo qui s’apprête à accueillir, en novembre prochain à Lomé, une conférence sous régionale sur ce fléau. Par ailleurs, les seize pays concernés bénéficient déjà de l’expertise de l’« Africa Partnership Station » et de l’« African Maritime Law Enforcement Partnership » en matière de lutte contre la piraterie et les autres formes de trafics maritimes.

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Sécurité dans le Golfe de Guinée La 2ème conférence maritime renforce la capacité des experts nationaux

Les officiels ont posé pour l’effectivité de la sécurité dans les eaux africaines

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Le premier ministre, M. Selom Komi Klassou a ouvert les travaux de la 2ème conférence annuelle de l’Organisme National chargé des Actions de l’Etat en Mer (ONAEM) qui s’est tenue du 9 au 10 juillet 2015 à Lomé. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des réformes dudit secteur et de la préparation des experts au sommet de l’Union Africaine sur la sécurité maritime et le développement que le Togo abritera du 2 au 7 novembre prochain.


SÉCURITÉ & SURETÉ

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es assises de deux jours ont permis aux participants d’évaluer le niveau de mise en œuvre des décisions et orientations du Haut Conseil pour la Mer (HCM) tenu le 18 septembre 2014. C’était aussi l’occasion de mener des réflexions approfondies sur les nouvelles problématiques du secteur en lien avec la sécurité maritime dans les régions océaniques du continent. En réfléchissant dans un contexte local sur ces problématiques, les experts togolais se sont davantage outillés pour participer aux débats qui meubleront les assises du sommet de l’Union Africaine sur la sécurité maritime à Lomé du 2 au 7 novembre 2015. « Nous nous sommes retrouvés pour faire le bilan du chemin parcouru depuis la mise en place du haut conseil pour la mer qui définit un cadre d’orientation et qui indique qu’un certain nombre d’actions doivent être prises pour la sauvegarde de nos

côtes et dans l’intérêt du développement de l’économie marine au Togo. Dans un deuxième temps, une autre phase qui est celle d’aujourd’hui, la phase de réflexion sur certaines thématiques qui feront l’objet des débats et d’échanges dans le cadre du sommet de l’Union Africaine », a confié M. Stanislas Baba, le conseiller pour la mer. En ouvrant la conférence, le Premier Ministre a rassuré de la détermination du Togo à contribuer efficacement en faveur de la sécurité maritime sur le continent et dans le monde. Face aux différentes menaces et aux vulnérabilités auxquelles se trouve confronté le domaine maritime africain, le Chef du gouvernement estime qu’il est nécessaire pour le continent de disposer d’un document unique qui uniformise le comportement des pays africains faces à ces menaces. Les débats ont donc porté sur la piraterie maritime, le trafic d’êtres humains, la pêche illégale non déclarée et non réglementée (Pêche INN), la sauvegarde de l’environnement marin et l’importance de la mer comme facteur de développement. A l’issue des travaux, les recommandations sont relatives au contexte national et continental dans la perspective de la préparation de la conférence extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine sur la sécurité et le développement en Afrique. Pour M. Baba, il y a une volonté de traduire les ambitions du chef de l’Etat de voir une économie bleue s’implanter durablement au Togo. Et ceci va se traduire par l’approfondissement des réformes au niveau du secteur maritime togolais. « Le constat est qu’il y a des bases déjà posées. Mais dans certains domaines, nous avons quelques vides juridiques que nous devons combler, en vue d’améliorer le taux des échanges commerciaux pour la mer», a-til ajouté. Le ministre des Infrastructures et des Transports, M. Ninsao Gnofam, quant à lui, estime que grâce à ces assises, la conférence a démontré que le secteur maritime, bien que confronté à plusieurs défis, demeure un facteur important dans les relations économiques extérieures d’un pays. « L’action de l’Etat en mer est rentrée dans les annales de l’histoire de l’économie maritime du Togo et sera citée en exemple par les pays qui ont décidé de ne pas tourner le dos à la mer, car chaque fois qu’une nation tourne le dos à la mer, elle tourne le dos à son développement », a relevé M. Gnofam à la clôture. Il a, pour finir, salué le sérieux qui a caractérisé les travaux de cette 2ème conférence.

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SÉCURITÉ & SURETÉ

Le port de Lomé sous haute surveillance Caméras de surveillance, espaces clos interdits à tout promeneur, zones et terminaux accessibles uniquement par badges, etc. des mesures de sécurités érigées selon les exigences du Code ISPS (code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires) au Port de Lomé. La sûreté est donc une priorité et un atout pour le port de Lomé, et Adjiwanou Maivi fait partie de l’équipe qui s’en charge. Adjiwanou Maivi, agent de la sureté portuaire

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epuis plus d’une dizaine d’années et face à l’augmentation des menaces qui peuvent peser sur les transports en général et le transport maritime en particulier, la sûreté fait partie du paysage portuaire. Caméras de surveillance, espaces clos, terminaux accessibles par badges, ces mesures sont nombreuses et peuvent revêtir de multiples formes. Le responsable de la sûreté est donc l’homme incontournable sur ce sujet. Il est à la fois agent de sûreté portuaire, délégué à la sécurité et à la défense mais aussi l’autorité qualifiée pour la sûreté des systèmes d’information, entre autres. Mais pour l’efficacité de son travail, il s’entoure d’agents recrutés et formés pour être déployés ensuite dans les différentes installations du port. Ce corps vient renforcer le dispositif sécuritaire existant, eu égard aux nouvelles exigences du code ISPS qui obligent les ports à respecter certaines normes en matière de sûreté et de sécurité. Au-dessus de ses 28 ans, menue à l’allure altière, Adjiwanou Maivi, un agent de la sureté portuaire, fait partie de ce corps. Nantie d’un diplôme de secrétariat bureautique, elle fut recrutée et formée selon les exigences du Code ISPS avant d’être dépêchée à la Rotonde du Port Autonome de Lomé (PAL), où elle est chargée de la saisie des commandes de badges. Tous les jours, dans une cellule informatisée, sous la supervision de son chef et avec l’aide d’une collègue aussi dynamique qu’elle, Maivi participe au contrôle de l’arrivée et de la sortie de toute personne au port de Lomé. Elle est aussi impliquée

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dans la production des badges d’accès au PAL. L’équipe, dont elle fait partie, est chargée des visites de sûreté, c’est la même équipe qui procède donc aux contrôles préventifs de sûreté dans toutes les zones portuaires et filtrent l’accès aux Zones d’Accès Restreint. « L’accès aux ports est strictement réglementé. Le port de badges informatisés est obligatoire pour tous ceux qui y entrent, même pour les agents du port. Chaque intervenant portuaire, porte un badge spécifique qui le distingue. C’est pareil pour les visiteurs. Le port étant subdivisé en plusieurs zones, votre badge vous donne accès à la zone sus-indiquée », souligne-t-elle. Le rôle de cette équipe est d’éviter l’entrée de personnes suspectes et d’objets interdits et/ou dangereux au port. Elle est également chargée de contrôler les véhicules (particuliers ou marchandises) qui doivent porter une vignette à chaque entrée. En cas d’infraction, relève Maivi, le service, sous la houlette de la capitainerie, prend des dispositions pour les répressions appropriées. C’est en immersion totale que cet agent chevronné nous a fait découvrir les mille et une facettes de son « passionnant » métier, des équipements, des appareils et mesures de sûreté. La preuve, malgré qu’on ait présenté nos pièces d’identité avant de rentrer dans son bureau, Maivi à tenue à nous identifier personnellement, avant les échanges. Et dire que c’était un rendez-vous ! Eh oui, le port de Lomé est vraiment sous haute surveillance.

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Sommet de l’Union Africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique Une conférence de presse marque le début des préparatifs à Lomé

Les préparatifs du sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique prévu du 2 au 7 novembre prochain à Lomé sont officiellement lancés le 2 juin dernier. C’est au cours d’une conférence de presse, animée par le 1er ministre, Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu, au Palais de la Présidence de la République Togolaise.

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a piraterie, la pêche illicite, la pollution de l’environnement sont autant de fléaux qui deviennent un défi de plus en plus urgent à relever pour l’humanité entière, notamment pour les gouvernements des pays africains où ils se prolifèrent davantage en ce 21ème siècle. Aussi des actions concertées sont-elles indispensables pour endiguer ces phénomènes. C’est dans ce cadre, que le Chef de l’Etat, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, dans le souci de contribuer à

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SÉCURITÉ & SURETÉ

faire de la sécurité maritime un cheval de bataille pour toute l’Afrique, a pris l’initiative d’un sommet extraordinaire que l’Union Africaine a choisi d’organiser dans la capitale togolaise. Les préparatifs dudit sommet ont été lancés le 2 juin dernier au Palais de la Présidence Togolaise, lors d’une rencontre avec des journalistes de la presse nationale et internationale, des membres du gouvernement, des diplomates, des députés à l’Assemblée nationale, des autorités militaires et plusieurs autres personnalités. Présidée par le Premier ministre, Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu, cette conférence de presse vise à partager les enjeux stratégiques et la vision qui sous tendent cette rencontre de grande envergure avec l’opinion publique. Il s’agira pour le Togo, a expliqué le Chef du gouvernement, d’offrir un cadre probant pour de nouvelles réflexions sur les déterminants de la sécurité maritime en Afrique. Notre pays, assure-t-il, prend cette option parce que le domaine maritime offre, à tous les Etats de la sous-région, de grandes possibilités de croissance, en termes de ressources naturelles et énergétiques, de commerce et d’industrie, en bref parce que « notre avenir dépend aussi de nos mers et océans », a

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renchéri M. Ahoomey-Zunu. Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Robert Dussey, ce sommet entend apporter des réponses panafricaines appropriées aux problèmes de l’insécurité maritime, à travers la mobilisation et la conjugaison des efforts et des moyens pour enrayer le fléau. L’ambition du Chef de l’Etat, au terme de la conférence de Lomé, soulignet-il, est d’aboutir à une charte sur la sécurité maritime en Afrique. Des mesures concrètes, soutenues par la communauté africaine et internationale, seront prises afin d’éradiquer la délinquance maritime et d’offrir au continent les meilleures chances de développement, en valorisant et en protégeant leur espace marin. Ladite charte sera soumise au conseil de sécurité des Nations Unies pour adoption. Deux sous thèmes vont meubler les travaux de la rencontre : « La coopération régionale et internationale » et « La sécurité maritime et développement ».

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A la découverte

du Commandant du Port Autonome de Lomé (PAL) A 60 ans, marié et père de 3 enfants, le Commandant Assiobo Mawuénam est Capitaine au Long Cours-Pilote, Directeur de la Capitainerie et Commandant du Port de Lomé. Admis à la retraite en juin dernier, il partage avec les lecteurs de « La Pilotine » des secrets de son passionnant métier. Courtois, très accessible et souriant le Commandant du PAL nous reçoit dans son bureau décoré aux tons et aux couleurs marins et des navires.

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MÉTIERVIE DE PORT

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riginaire de Vogan près de Hahotoé (village où l’on extrait le phosphate au Togo) le Commandant du PAL, Assiobo Mawuénam a la mer en lui depuis sa plus tendre enfance. Né à Douala au Cameroun, où il passa sa petite enfance, le jeune Mawuénam passe la majorité de son temps en dehors de l’école à rêver à la conquête du monde à bord des avions. C’est certainement de là que lui vient ce goût pour les grands espaces aériens qui sera reconverti plus tard vers ceux marins, par la force des choses. Après son BAC scientifique (Série C4), l’opportunité de rentrer dans une école marine se présente, le jeune bachelier la saisit, c’est le début d’une fabuleuse histoire de pilote marin ! Assiobo Mawuénam réussit brillamment son concours d’entrée à l’école des Sciences et techniques de la mer d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Après 3 ans d’études il obtient un diplôme de Lieutenant au Long Cours, option Pont. Le jeune officier va parcourir les mers du monde pendant 36 mois, condition sis ne qua non qui boucle la première phase de sa formation. Et quand on lui demande dans laquelle il a préféré naviguer, « toutes sont égales », répond-il avec nostalgie. Ce n’est qu’après ce passionnant et dur périple, qu’il reviendra à Abidjan terminer ses études pour l’obtention d’un diplôme de Capitaine au Long Cours. La passion d’abord, ce qu’il aime avant tout, c’est la mer ! Il commence sa carrière en 1980 sur des navires M/S HODO et M/S PIC D’AGOU de la Société Togolaise de Navigation Maritime (SOTONAM) en tant que 3ème et 2ème Officier. De 1990 à 1991, le voilà 2ème Officier à bord du navire PROJECT AMERICAS de la compagnie Hollandaise Mammoet. Assiobo sera, aussi, le 2ème Officier à bord du navire JUDITH BORCHARD, de la compagnie Ahlers Shipping de Belgique avant de devenir pilote du port de Lomé à partir de 1993 et Commandant de 2005 jusqu’en juin 2015, où il est admis à la retraite.

pour le pilote qui l’effectue que pour le commandant du port. La préservation des vies humaines, des installations portuaires et marchandises et autres, constitue notre défit quotidien », explique le Commandant. Pour lui, c’est un métier difficile à grandes responsabilités que l’on ne peut faire que s’il est passionné, puisqu’il faut s’investir à 100%. Un bon commandant du port, souligne M. Assiobo Mawuénam, doit être avant tout un bon pilote. Il doit non seulement donner le bon exemple, mais il doit surtout savoir apprécier les manœuvres de ses collaborateurs pilotes depuis son bureau et intervenir en cas de besoin. Enfin il doit pouvoir concilier ces tâches techniques à celles administratives avec leurs contraintes. Ces derniers en plus des risques liés à ce poste : le stress reçurent, l’astreinte à la confidentialité, le travail sous pression, etc. renforcent la personnalité surtout face au danger. En juin dernier, il est admis à la retraite, à priori pour se reposer. « Mais si on peut se rendre utile, pourquoi ne pas mettre ses expériences au service de l’humanité ? », questionne l’infatigable commandant du PAL. Le commandant Assiobo Mawuénam est du genre à avoir les yeux qui pétillent quand on parle de navires et de mer : « Regardez par la fenêtre, ouvrez bien les yeux. Plusieurs bateaux accostent et parmi eux il y a peut être le plus grand de 330 m de long ! Vous pouvez le visiter d’ailleurs, si vous avez le temps, allons-y !... », nous invite-t-il. Je trouve cela touchant qu’après toutes ces années de fonction en mer, notamment au port, de parler de façon aussi passionnée de son travail et d’arriver encore à s’émouvoir devant son quotidien ! C’est rassurant en même temps. Je surmonterai ma grande peur, monter à bord d’un navire, un de ces jours sur un bateau aux commandes de notre commandant ! Mais pour l’heure, toute l’équipe le félicite pour son admission à la retraite.

Le commandant Assiobo parle sans détachement de ses activités au quotidien au Port. Quand on tient la destinée d’un port, estime-t-il, il faut travailler assidument et prendre les bonnes décisions en fonction des événements, quelque soient les éléments. En tant que commandant du port, il œuvre à coordonner les activités des différents services placés sous son autorité : L’organisation et la gestion des opérations d’assistance aux navires (pilotage), l’organisation de la sécurité et la protection de l’environnement maritime, et la maintenance des engins flottants (remorqueurs, pilotines, etc.). « Mes interlocuteurs privilégiés dans cette tache sont les armateurs et affréteurs par le truchement de leurs représentants locaux que sont les agents consignateurs. Toute manœuvre de pilotage est un grand moment tant

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Le port de Lomé Dans la cour des grands

Au carrefour des pays de l’hinterland de l’Afrique de l’ouest, le port de Lomé est un passage sûr pour les navires entre les continents. Depuis les années 70, ce port est une importante station de commerce et d’échanges internationaux avec les pays du monde et le meilleur port transfrontalier de la sous-région ouest africaine depuis les récentes réformes.

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l’horizon 2020 pour assurer la pérennité de l’essor économique, le gouvernement cherche à asseoir les bases de la croissance sur des pôles de développement mieux répartis à travers le territoire national et à consolider l’intégration économique sous régionale du Togo par la réalisation effective du concept stratégique du corridor de développement. Ce dernier est une initiative d’expansion économique par laquelle le Togo entend optimiser sa position géostratégique dans la sousrégion ouest africaine pour mieux réussir son intégration dans l’économie mondiale. Il a pour point de départ l’avantage comparatif que présente le pays d’être le seul pays de la sous-région qui dispose d’un port en eau profonde. Il se nourrit de l’ambition légitime de faire du port de Lomé et de la plateforme (hub) des divers services qui peuvent y être développés, une cheville ouvrière du développement et des échanges en Afrique occidentale. La modernisation du port, en particulier le quai minéralier, la mise à un niveau conséquent de l’exploitation du gisement de fer de Bassar et la construction d’une ligne moderne de chemin de fer LoméCinkassé en vue de l’acheminement au port de Lomé des minerais de fer et le transports des marchandises destinées aux pays de l’hinterland constitueraient les actions d’encrage du corridor de développement du Togo. Ceci permettra, à coup sûr, de faire du port de Lomé le meilleur port transfrontalier de la sous-région ouest africaine et par ricochet lui permettre de rentrer dans la cour des grands ports du monde. Etant donné que, près de 80% des échanges avec l’extérieur du pays se font par voie maritime et donc par le port de Lomé. Ce port qui présente un plan d’eau de 17 ha, abrité par une jetée de 400 m de long, peut recevoir des navires de dernières générations comme ceux ayant 10 m de tirant d’eau.

Politique d’accroissement : l’activité portuaire en hausse Conscientes de la place de choix de l’outil portuaire, les autorités ont récemment réhabilité et modernisé les installations. Les travaux engagés ou encore en cours s’élèvent à plus de 160 millions de dollars américain. La phase de reconstruction a commencé il y a 3 ans. Dans ce processus, le port a été réhabilité et doté de nouvelles infrastructures

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: le 3ème quai de 450 mètres de long et de 15 mètres de profondeur, inauguré en octobre 2014, la réalisation en cours d’une darse de 1.050 m de quai et de 16,60 m de profondeur. En outre, la certification du PAL à la norme de qualité de service ISO 9001 version 2008 et au Code International pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires (Code ISPS) sont autant d’éléments qui prouve que « le Port Autonome de Lomé se porte bien sur le plan de développement des infrastructures et sur le plan des prestations de services », comme l’indique le directeur commercial du PAL, M. Will Nènè. Outre les travaux à l’intérieur du Port Autonome de Lomé, souligne-t-il, l’aménagement du col de Défalé, la faille d’Alédjo et le grand contournement de la ville de Lomé permettront au Port de Lomé d’acheminer dans les meilleures conditions les marchandises en provenance ou à destination des pays du Sahel. L’instauration du guichet unique pour le commerce extérieur pour faciliter les formalités administratives et douanières n’est pas du reste. « Ces réformes ont permis ainsi une meilleure compétitivité du Port de Lomé et la confiance toujours renouvelée de ses clients », renchéri M. Nènè. Le port de Lomé est en constante croissance, comme en témoigne le trafic portuaire qui est passé de 8 millions de tonnes en 2010 à plus de 9,2 millions de tonnes aujourd’hui, soit une augmentation de 15%. De 2010 à 2014, 42.004.572 tonnes de marchandises ont été manutentionnés au port de Lomé avec une croissance moyenne annuelle de 3,17% depuis les réformes. Plus de 80% des recettes douanières du pays s’effectuent à partir de l’activité portuaire, etc. L’importateur étranger, estime le directeur commercial du PAL, en choisissant le port de Lomé bénéficie de plusieurs atouts : la sécurité des marchandises, des tarifs préférentiels, des délais de franchise souples, la rapidité dans les procédures d’enlèvement des marchandises, la transparence dans les opérations (pas de faux frais), des services de qualité, des prix compétitifs, la possibilité d’enlèvement des marchandises 24h/24 et 7 jours/7, le transit de leurs marchandises en toute sécurité sur le corridor togolais, etc. Tout ce qui précède montre, à ne point douter, que le port de Lomé se dote des moyens de son ambition, celle de « servir non seulement notre pays, mais aussi la sous-région en mettant à la disposition de tous, des infrastructures et des outils techniques de hautes performances », selon M. Nènè.

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Amélioration du climat d’affaires l’AGET présente son Bilan à mi-parcours L’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET) a organisé le 10 juillet dernier à l’hôtel Palm Beach à Lomé, un cocktail de retrouvailles pour tous ses membres et ses sympathisants. C’était également l’occasion pour présenter son bilan à mi-parcours et de faire un rappel des urgences concernant les entreprises togolaises.

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a rencontre du 10 juillet 2015 a, d’abord, permis au président de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET), M. José Kwassi Syménouh, de féliciter les ministres nommés ou reconduits dans leurs fonctions avec des responsabilités accrues. Il leur a exprimé sa gratitude pour leur disponibilité et l’intérêt qu’ils portent au secteur privé, notamment pour l’AGET. Le président, a ensuite fait le point après six mois d’activités du groupe. D’après lui, le travail le plus important de l’association cette année aura été la finalisation de la nouvelle édition du « Livre blanc de l’économie togolaise » qu’elle propose aux dirigeants. Ce document qui sera publié en septembre prochain avec l’appui de l’Union Européenne, comporte 4 grandes parties : Contexte économique de l’activité des entreprises : Handicaps et constats, Potentiels de croissance au Togo, Recommandations et Propositions de mesures concrètes. Les prochains chantiers de l’association, a souligné M. Syménouh, reste les deux dernières parties. Si on s’en tient aux propos du président de l’AGET, le gouvernement a fait un travail considérable lors du précédent quinquennat, et les dirigeants des grandes entreprises, soucieuses de stabilité, sont optimistes pour l’avenir du pays. Cependant, il reste beaucoup à

faire. « Les entreprises togolaises sont, n’hésitons pas à le dire, en danger : le coût des facteurs de production sont très élevés (énergie, communication, mains d’œuvre,…), sans parler de la concurrence de l’informel et nous avons aussi devant nous l’intégration à la CEDEAO qui va augmenter la pression sur nos entreprises », a relevé M. Syménouh. C’est pourquoi, il souhaite impérativement qu’une table ronde soit organisée sur la compétitivité des entreprises togolaises afin de trouver des solutions idoines pour ce problème et créer des emplois, notamment pour les jeunes. Pour lui, chacun doit œuvrer, à son niveau, pour que le secteur privé ne parle que d’une seule voix, comme l’a demandé le Président de la République. En tout cas, « l’AGET est prête à tous les efforts pour parvenir à cet objectif », a rassuré son président, M. José Kwassi Syménouh. Par ailleurs, l’AGET a participé à des ateliers, des réunions et consultations où des échanges ont pu avoir lieu avec les représentants de la puissance

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publique, notamment sur l’élaboration de la nouvelle politique agricole du Togo, le code des Investissement de la CEDEAO et à l’amélioration du climat des affaires à Dakar. Les ministres du Commerce, de l’Industrie, de la Promotion du secteur privé et du Tourisme et de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique, respectivement Mme Bernadette Legzim-Balouki et M. Guy Lorenzo, le Secrétaire général de la Présidence, M. Patrick Daté Gbikpi-Benissan, et d’autres personnalités publiques ont rehaussé l’éclat de la soirée par leur présence effective. Créée en 2007, l’AGET regroupe les plus grandes entreprises du Togo et se veut une force de réflexion et de proposition pour une croissance économique forte basée sur les atouts du pays. Il compte à ce jour, 49 entreprises du secteur industriel, agro-alimentaire, BTP et des services (Banque, Assurance, Hôtel). LA PILOTINE N°002 juillet 2015

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VIE PORTUAIRE

La préfecture maritime en tournée de sensibilisation pour l’entretien de la plage

Le capitaine de vaisseau Vinyo Adzoh, « les ports doivent être davantage sécurisés afin que leurs ressources soient mieux exploitées pour servir les économies nationales »

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ans le but de mieux coordonner ses activités en mer, le gouvernement togolais a mis en place une préfecture maritime, qui travaille avec plusieurs ministères sectoriels. Pour mieux se faire connaitre des acteurs maritimes, elle a initié une tournée de prise de contact et de sensibilisation sur le littoral. Partout où elle est passée, le message était le même : préserver l’environnement marin, gage de la bonne marche des activités de ces usagers. A l’occasion, le préfet maritime, le Col Kwassivi Vinyo Adzoh a rappelé le contexte de la création de son institution par le gouvernement. En créant la préfecture maritime, a-t-il laissé entendre, le gouvernement veut mieux coordonner les activités en mer et sur le littoral. D’après lui, la plage est un atout naturel qui génère plusieurs activités économiques et culturelles. Malheureusement, a-t-il relevé, elle est sujette à des actes inciviques de la part des communautés opérant sur la côte. Aussi le Col Adzoh a-t-il exhorté les usagers de la plage à œuvrer davantage à garder leurs lieux de travail propres. En se gardant de faire leurs besoins le long du littoral, de ramasser le sable marin, de préserver les tortues marines et les espèces aquatiques frappées d’interdiction par le gouvernement, entre autres, a-t-il souligné, les acteurs maritimes sauvegardent leur environnement. Le préfet maritime a également saisi l’opportunité pour édifié son auditoire sur la piraterie et le brigandage maritimes, le terrorisme en mer, les trafics de tous genres, la pêche illicite, etc. Après, les riverains ont adressé leurs doléances relatives

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Du 30 juillet au 4 août dernier, la préfecture maritime a effectué une tournée sur le littoral togolais. L’objectif est de se faire connaître et de sensibiliser son auditoire sur la nécessité d’entretenir la plage, gage de la bonne marche de leurs activités. Elle a, à cet effet, rencontré les pêcheurs, les opérateurs économiques, les acteurs des activités connexes et les riverains de la plage de Kpogan, Baguida, Kodjoviakopé, Nyékonakpoè, Adjololo, Boka, entre autres.

à la construction des latrines publiques, aux moyens de conservation du poisson, au recul en haute mer des bateaux en mouillage dans les eaux togolaises, pour permettre aux pêcheurs de pratiquer dans la quiétude leurs activités. Le préfet maritime, Col Kwassivi Vinyo Adzoh, par rapport à ces requêtes, les a rassuré, et a promis que des dispositions seront prises à cet effet. Créé en avril 2014, la préfecture maritime est la cheville ouvrière de l’action de l’Etat en mer. C’est un organe d’animation et de coordination opérationnelle. Elle est dirigée par un préfet maritime nommé parmi les officiers supérieurs ou généraux de la marine nationale.

lL’assainissement des plages, un gage pour la quiétude des activités des usagers

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AFPAL, pour la promotion du

leadership féminin au port de Lomé

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’Amicale des Femmes du Port Autonome de Lomé (AFPAL) est une association citoyenne de promotion des activités des femmes de la zone portuaire. Elle a pour but de participer au renforcement des capacités des membres par des formations ; de contribuer à l’amélioration

Mme Chantal Akata (milieu) « …Nous veillerons à combler les attentes de tous les membres de l’AFPAL »

des conditions de vie des membres par l’initiation aux activités génératrices de revenu. Il s’agit également de promouvoir le partenariat avec tout groupe organisé du personnel féminin et de tisser des liens d’amitié et de fraternité entre ses membres sans distinction de race, de coutume, de classe et de religion. L’AFPAL est créée en 1985 dans le souci de permettre aux femmes de développer pleinement leurs potentiels pour un leadership féminin dans les institutions respectives du Port Autonome de Lomé (PAL). Depuis, ce creuset du donner et du recevoir n’a ménagé aucun effort pour l’épanouissement des membres. Aussi le bilan est –t-il satisfaisant. Comme le témoigne les actions sociales initiées en 2014, notamment

: les séminaires de formation et causerie débats pour le renforcement des capacités des membres, des excursions, des séances d’activités culturelles et sportives. Les activités relatives aux œuvres charitables et sociales, notamment des dons de vivres et de non vivres à l’hôpital psychiatrique de Zébé, à l’ONG CRIPS TOGO et à la prison civile de Lomé, ne sont pas du reste. Pour l’actuelle présidente, Mme Chantal Akata, apporter un soutien moral aux membres et leur venir en aide en cas de besoin (réjouissances, maladies, décès), échanger des idées sur des problèmes d’ordre social, socioprofessionnel et culturel, sont autant d’actions visées par l’amical. C’est pourquoi elle et son équipe ambitionnent à l’avenir d’initier des activités génératrices de revenus et de créer une coopérative. L’AFPAL espère aussi exécuter des activités communes avec les associations du genre du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. « Nous veillerons, du mieux qu’on peut, à combler les attentes de tous les membres, en ayant toujours à l’idée que l’essentiel c’est la participation des femmes au programme de leadership », promet Mme Akata. Affable et très dynamique, cette dernière salue l’abnégation et l’engagement sans faille de ses prédécesseurs, notamment Mmes Dopé Jonhson et Akuélé Adanlété-Lawson, pour la promotion du leadership féminin au PAL. Par ailleurs, chaque année, l’association édite un bilan d’activités permettant d’identifier les succès et demandes restant à obtenir. L’espace médiatique que l’association obtient, le nombre d’actions sociales initiées, l’ampleur de la mobilisation des membres, l’expertise acquise et diffusée sont autant de critères permettant de mesurer la réussite et l’essor de l’amical.

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DOSSIERS

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MÉTIER DE PORT

DOSSIERS

Anvers, port mondial Le port d’Anvers est un port belge situé sur l’embouchure de l’Escaut et donnant sur la mer du nord. Ce grand carrefour est une plateforme maritime et fluviale de première importance en Europe. Deuxième port européen (derrière celui de Rotterdam), il constitue la principale interface commerciale du continent, et la principale activité économique de la ville d’Anvers.

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etit par le nombre de ses habitants et l’étendue d e son territoire, la Belgique est en Europe occidentale un des pays les plus actifs dans le domaine économique. Outre les qualités de sa population laborieuse, les ressources de son sol et de son sous-sol, le fait d’être placé au carrefour des principales richesses économiques de cette partie du continent européen, les possibilités offertes par son littoral et son réseau fluvial contribuent à lui assurer une situation avantageuse. Le port d’Anvers, un des plus importants du monde, joue à cet égard un rôle de tout premier plan, favorisé par l’accroissement de la production européenne.

Port d’Anvers, plateforme maritime d’envergure en Europe Le port d’Anvers est situé à 88 kilomètres de la mer du Nord, le long de l’embouchure de l’Escaut. Les navires d’un tirant d’eau allant jusqu’à 36 pieds peuvent toucher au port à marée haute, en dépit de la distance qui le sépare des hautes eaux, car la mer remonte jusqu’au port. Etant ainsi

avancé dans les terres, Anvers jouit de facilités d’accès incomparables qui font de la ville non seulement un port maritime, mais aussi un nœud de communications fluviales, ferroviaires et routières desservant un arrière-pays hautement industrialisé. Ce sont en effet les régions les plus riches d’Europe occidentale qui, au-delà de l’Union économique belgo-luxembourgeoise (U.E.B.L.) constituent l’hinterland du port : centres industriels du nord et de l’est de la France, Sarre, Ruhr. En plus, certaines régions d’Europe centrale écoulent leurs produits par ce carrefour. On conçoit donc que les fonctions du port d’Anvers sont multiples. A l’instar de tout port, sa prospérité est étroitement solidaire de l’essor économique de l’arrière-pays, et cette vérité ne s’est peut-être jamais révélée avec autant d’évidence qu’au cours des années de redressement économique européen consécutives à la seconde guerre mondiale. C’est en premier lieu, de la conjoncture économique en U.E.B.L. que dépend l’activité d’Anvers. Si le port a pu acquérir une réputation mondiale, c’est en effet en grande partie à sa fonction de port national qu’il le doit. L’U.E.B.L. doit importer d’outre-mer la plus grande partie de ses matières premières pour alimenter des complexes industriels qui produisent de grandes quantités d’articles à exporter, car c’est surtout dans les pays étrangers d’outre-mer que la production de l’Union trouve ses plus importants débouchés. Le port d’Anvers,

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l’un des ports les mieux équipés de la mer du Nord, bénéficie directement de cette double nécessité, à proximité immédiate de l’arrière-pays.

Le port en chiffre Le port d’Anvers est une plateforme maritime et fluviale de première importance en Europe (2e port européen derrière celui de Rotterdam) et constitue la principale interface commerciale du continent. Installé sur 129 Km2, il dispose de 13.000 hectares, 1.100 kilomètres de voies ferrées. Plus de 900 entreprises sont installées dans la zone portuaire et octroient plus de 65.000 emplois directs et 183.000 indirects. Il est, entre autres, spécialisé dans les activités de pétrochimie, conteneurs et logistique. Le port d’Anvers a achevé l’année 2014 sur un trafic global de 198,8 millions de tonnes. Une activité qui se situe en progression de 4,2 % par rapport à 2013. Ce chiffre, considéré par l’autorité portuaire comme un nouveau record, a été porté par le conteneur et les vracs liquides. En effet, l’exercice 2014 aura été l’occasion pour le port d’Anvers d’améliorer considérablement sa prestation de l’année précédente (190,85

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MT et 8,58 millions d’EVP). Le trafic maritime global a atteint 198,8 millions de tonnes (MT), en hausse de 4,2% et celui des conteneurs 8,96 millions d’EVP (+4,5%), soit 108,1 MT (+5,6%). Deux nouveaux records, auxquels il faut ajouter un troisième, enregistré dans le secteur des vracs liquides avec 62,7 MT (+5,4%). Par ailleurs, de par sa taille, le port d’Anvers est classé en onzième position à l’échelle mondiale et premier en Europe dans le domaine chimique. Il traite environ 16.000 navires par an. Il est également situé à une cinquantaine de kilomètres de l’aéroport de Bruxelles. Le fret peut être entreposé dans des hangars couverts grâce aux 480 ha d’entrepôts couverts, dont 187 de magasins réfrigérés. Beaucoup de grandes multinationales de l’industrie chimique se sont installées dans le port d’Anvers. Certaines sociétés possèdent même leurs propres terminaux, ce qui permet aux navires de charger et décharger directement à la production ou au centre de traitement. « Anvers est un port dans une ville », souligne M. Eddy Bruyninckx, le directeur de l’Autorité portuaire. « Et ce port est plus qu’un formidable outil économique : il est installé dans l’esprit des gens d’Anvers, et je suis fier d’en être l’un des acteurs », renchéri-t-il fièrement.

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Le Port Autonome de Lomé fonctionne désormais à plein temps Les nouvelles orientations et les perspectives de développement du Port Autonome de Lomé (PAL) face aux mutations et enjeux du transport maritime ont été exposées à l’opinion publique, le 28 août dernier, lors de la 2ème journée de presse initiée par les autorités portuaires. Co-animée par le Contre-Amiral Fogan Kodjo Adégnon, Directeur général du PAL et de M. Kodjo Adédzé, Commissaire des Douanes et des droits indirects à l’Office Togolais des Recettes (OTR), cette rencontre a été suivie par la visite des installations portuaires, du troisième quai du groupe Bolloré et de la darse de transbordement de Lomé Conteneurs Terminal (LCT).

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vec l’extension du parc à conteneurs, des infrastructures et des équipements diversifiés, la dématérialisation des opérations à travers le guichet unique, la construction d’une voie de contournement de Lomé, d’Alédjo et de Défalé pour faciliter le transport des marchandises, l’offre de service en continu (24H/24 et 7j/7), etc. le site portuaire de Lomé se modernise pour s’ériger en hub attractif et jouer pleinement son rôle moteur dans l’économie nationale. C’est en vue d’éclairer l’opinion publique sur ces innovations que les autorités portuaires de Lomé ont animé une conférence de presse le 28 août 2015.

A l’occasion, le DG du PAL, le ContreAmiral Fogan Kodjo Adégnon s’est félicité du partenariat public-privé qui a été très capital dans le développement dynamique des installations portuaires et le renforcement de la compétitivité et de l’attractivité de l’outil portuaire. D’après lui, le port de Lomé a accru ses capacités d’accueil des navires de dernière génération et d’entreposage de conteneurs grâce à la construction du 3ème quai et de la darse. De plus, la privatisation de la manutention a amélioré les prestations dans le secteur. Le Contre-Amiral Adégnon a aussi salué le rôle que joue l’OTR dans la gestion des activités connexes à la vie

portuaire. Et comme l’a relevé M. Kodjo Adédzé, Commissaire des Douanes et des droits indirects à l’OTR, l’office œuvre à dématérialiser les opérations douanières avec l’installation du système SYDONIA. Selon ses explications, ce logiciel permet aux déclarants en douane (transitaires) d’effectuer en un temps record les opérations douanières, par internet, même de leur domicile. D’ores et déjà, renchéri-t-il, le mode de gestion de file d’attente au service douanière ou encore la catégorisation des marchandises en circuits vert, bleu, jaune et rouge selon le niveau de doute sur la conformité des documents ou marchandises, permettent d’enlever en

Le Contre-Amiral Fogan Kodjo Adégnon et M. Kodjo Adédzé ont co-animé la conférence

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moins de 24 heures une marchandise ne nécessitant pas de contrôle spécifique.

De la nécessité de conjuguer les efforts pour la compétitivité du PAL L’incidence de cette réforme de l’OTR tout comme l’introduction du guichet unique aura été, selon les conférenciers, la simplification des procédures, la réduction du temps et des coûts des opérations d’enlèvement des marchandises et l’accroissement des recettes douanières. Cependant, la grande innovation reste l’ouverture permanente du service portuaire. Ceci en vue de donner l’opportunité aux clients d’enlever leurs marchandises à tout moment, histoire de faciliter les opérations face à cette évolution. C’est dire donc qu’au PAL la conscience individuelle et collective est quasi générale. Il est aujourd’hui compris de tous les acteurs qu’ils doivent conjuguer leurs efforts pour parvenir à la compétitivité de cette entreprise. C’est pourquoi l’absence des transitaires sur la plateforme portuaire en dehors des heures administratives est à déplorer. « Venez ici voir pendant la nuit, le samedi ou le dimanche : les services du Port sont ouverts, les agents des douanes en place… mais il n’y a pas ceux pour qui ils sont là », regrette le DG du PAL. Aussi ce dernier exhorte-t-il les partenaires du Port à davantage d’effort pour s’inscrire dans une démarche de qualité des standards internationaux, synonyme de célérité et de satisfaction des services fournis à la clientèle, devenue de plus en plus exigeante, afin d’œuvrer pour un développement durable. D’après les explications des conférenciers, la conjugaison des réformes engagées ont

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indu une certaine amélioration de l’efficacité de la chaîne logistique portuaire qui se traduit par une nette croissance des trafics durant le premier semestre de l’année en cours. Pendant cette période, la desserte maritime s’est accrue de 48,7% par rapport à 2014 (613 navires contre 490). Les autres indicateurs de croissance sont de l’ordre de 161% pour le trafic de conteneurs, 444% pour le transbordement contre -7,9% pour le transit. De cette tendance des activités, le DG du PAL se dit confiant en l’avenir du Port de Lomé appelé à jouer un rôle prépondérant de plateforme commerciale, industrielle et pourvoyeur d’emplois décents.

La visite des installations portuaires, du troisième quai et de la darse de transbordement

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Groupe Bolloré, une valeur ajoutée aux économies africaines

La construction du 3ème quai du Port de Lomé (PAL) est un processus qui a mobilisé plusieurs acteurs internationaux portuaires parmi les plus importants. L’offre du groupe Bolloré a prévalu, notamment pour l’ambition et la cohérence de son projet. Mais le groupe Français a fait la différence grâce surtout à son expérience d’opérateur portuaire de référence en Afrique. Bolloré et l’Afrique, c’est l’histoire d’une intimité bénéfique qui dure depuis déjà plus de 50 ans.

L

a présence du groupe de l’industriel breton Vincent Bolloré en Afrique est aussi historique qu’affective. Fondé en 1822, le groupe a vite cru au potentiel économique du continent. Il est l’un des rares groupes industriels étrangers à faire la sourde oreille devant les multiples mauvais signaux cycliques qui ont secoué le monde du business africain. Fidélité, loyauté, innovations et adaptations au marché sont les clés de la réussite de ce conglomérat dans une Afrique en pleine mutation. Il prend des risques, s’aventurent sur des terrains porteurs en investissant là où d’autres hésitent. En 2008, lorsque le groupe français annonce la réincorporation de ses différentes marques locales africaines des secteurs du transport multimodal, de la logistique, de la gestion des ports et du shipping en une unique marque Corporate dénommée « Bolloré Africa Logistics », il ne profitait pas des alléchantes perspectives d’une « Afrique qui revient à la mode », mais parce que la logistique africaine occupe une place fondamentale dans le Groupe. « La logistique africaine représente une part importante de notre activité, mais aussi pour des raisons historiques et affectives, Nous sommes engagés en Afrique », a révélé M. Vincent Bolloré, Président-directeur général du Groupe.

son portefeuille de prestations en Afrique. Du transport à la gestion des terminaux portuaires, le groupe marque sa présence par de lourds investissements. Chaque année, ce sont plus de 400 millions d’euros qui sont injectés dans l’économie africaine: construction et modernisation de terminaux portuaires, acquisition de nouveaux équipements, formations des équipes…. Une enveloppe qui « représente le quart du chiffre d’affaire du groupe », précise Michel Roussin, conseiller de Vincent Bolloré sur les projets ferroviaires. Des investissements dans des projets initiés dans le cadre de partenariats public-privés. Le principe est le même dans tous les pays où il est présent : booster l’économie de ces Etats. « Vincent Bolloré fait en sorte que les activités qu’il développe soient profitables aux deux parties, qu’elles se déroulent dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant », ajoute Michel Roussin.

2.5 Milliards d’euros dans les chemins de fer

Pour le Groupe Bolloré, la présence sur le continent est guidée par une vision : celle d’une Afrique porteuse de croissance et délaissée par des investisseurs. Convaincu que l’avenir du monde se joue en Afrique, Vincent Bolloré a fait du continent sa priorité. « Pour moi c’est clair que le continent africain va devenir ce qu’est la chine, mais en plus gros et moins énigmatique », confiait- il dans une interview accordée au Journal le Monde.

Premier opérateur portuaire et ferroviaire en Afrique, Bolloré a ouvert un nouveau chantier : la Blueline. Le projet prévoit la construction d’une ligne de chemin de fer qui reliera la Côte d’Ivoire, le Burkina, le Niger, le Bénin et le Togo. Estimé à 2.5 milliards d’euros, l’ambitieuse boucle ferroviaire devra s’étendre sur 3000 kilomètres. Les premiers rails sont posés au Niger. La rénovation est entamée au Bénin comme au Togo. Lancé à Lomé, le 26 avril 2014 par le chef de l’Etat et Vincent Bolloré, la Bluline Togo a depuis lors fait ses premiers pas. Les symboles sont la rénovation de la gare centrale de Lomé, des travaux sur la voie, l’acquisition de wagons voyageurs, la formation des équipes locales…

Très connu sur le marché des transports et logistiques, un axe sur lequel il beaucoup misé, Bolloré a depuis diversifié

Conformément à la philosophie du groupe, le projet prend forme. La Blueline, c’est donc un vaste marché sous

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régional qui se crée avec la facilitation du transport des marchandises dans un espace communautaire dont les perspectives sont encourageantes. Pour faire avancer la Blueline, le groupe met la main à la poche et s’appuie sur ses expertises ivoirienne (SITARAIL) et camerounaise (CAMRAIL) dans le domaine. Le projet tient à cœur à Vincent Bolloré. Un pôle ferroviaire est même créé à la faveur d’une nouvelle organisation qui absorbe Bolloré Africa Logistics dans un ensemble plus vaste baptisé Bolloré Transport et Logistics.

De l’énergie propre pour une croissance soutenue La Blueline intègre un autre concept, la Bluezone. Espace à multiples fonctions érigées le long de la de la voie ferrée, la Bluezone alimentée en électricité grâce aux solutions de stockage d’énergie solaire développées par le groupe français offre la possibilité aux habitants de la région d’accéder gratuitement à internet ou à l’eau potable. «Les Bluezones créent des lieux de vie autour de la ligne de chemin de fer, et apportent du bien-être aux populations, c’est le sens du développement économique de l’Afrique» appuie Ange Mancini, un autre conseiller du PDG du groupe. Avec ce concept, la multinationale française surfe sur le marché des énergies renouvelables. Une sérieuse alternative à aux problèmes énergétiques que rencontrent bon nombre de pays du continent. La technologie développée autour de ses batteries LMP (utilisées dans les voitures électriques Autolib, bluebus…) reste une innovation grâce à sa forte capacité de stockage. A Lomé, la première Bluezone érigée à Cacavéli et inaugurée par le chef de l’Etat togolais est devenue un véritable centre d’utilité publique au service de la population notamment les jeunes, femmes et artisans.

Lomé dans les priorités… « Aujourd’hui, lorsque nous disons au Togo que nous sommes prêts à investir, nous montrons aussi à tous les investisseurs du monde qu’ils soient américains, japonais, chinois ou russes que c’est ici et aujourd’hui qu’il faut investir », déclarait Vincent

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Bolloré lors de la cérémonie du premier coup de pioche marquant le début des travaux de construction du 3ème quai le 04 mars 2011. Ce nouveau quai financé par le groupe via sa filiale Togo Terminal sur fonds propres, constitue l’un des symboles vivants de l’embellie du Port Autonome de Lomé (PAL). Cette filiale du groupe Bolloré, ne cesse d’accroître sa capacité opérationnelle en vue de contribuer à la modernisation des activités portuaires notamment la manutention, dans l’ultime vision de renforcer l’attractivité et la compétitivité du PAL. « Nous avons opté pour un investissement soutenu dans le matériel de manutention et dans la formation de nos équipes. Nous allons donc poursuivre les investissements pour accroître nos rendements en nous appuyant sur une de nos forces : le savoir-faire de nos équipes. Des équipes dynamiques et expérimentées qui ont toute la confiance du Groupe … », explique M. Charles Kokouvi Gafan, Président Directeur Général de Togo Terminal. L’ambition est de tripler les capacités de traitement et d’accueil du terminal. Pour l’heure, il faut répondre efficacement aux besoins des armateurs clients du port autonome de Lomé. Le patron de Togo Terminal et ses équipes se déploient pour écourter le séjour des navires une fois à quai. Un des atouts qu’utilise le port pour fidéliser ses clients. « En plus de nos grues mobiles et des premiers portiques, nous avons déjà fait la commande de deux nouveaux portiques qui seront livrés incessamment », précise le patron de la société de manutention conteneurs. « Plus nous allons nous renforcer en équipements, plus nous serons compétitif », ajoute t – il. Inauguré le 14 octobre 2014, le 3ème quai permet au port autonome de Lomé d’accueillir des navires de nouvelle génération pouvant transporter plus de 7000 Teu’s. Avec un linéaire total de 920 mètres, le terminal aujourd’hui entièrement informatisé poursuit son expansion. Des travaux se poursuivent pour étendre ses capacités de stockage. Dans le groupe au Togo, un accent particulier est mis sur la nécessité de faire également de Lomé une destination des marchandises en conventionnel. Lomé Multipurpose Terminal, la filiale du groupe qui s’occupe de la manutention conventionnelle a ces derniers mois considérablement renforcé ses équipements. Tout est mis en œuvre pour la satisfaction des clients du Port Autonome de Lomé. Ayant développé une expertise dans la manutention du vrac, des rouliers, des colis lourds et exceptionnels, Lomé Multipurpose Terminal participe au renom de la plateforme de Lomé par la qualité de ses services. Détenteurs de 15 concessions portuaires (la dernière en date est celle de Kribi remportée par un consortium dont il fait partie), Bolloré investit pour hisser les ports africains aux standards internationaux. Des plateformes qui rivalisent aujourd’hui avec les plus grands d’Europe.

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«SmartPort» port du futur, à l’ordre du jour de la 29ème Conférence de l’IAPH

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lus de neuf cent (900) visiteurs ont passé la première semaine de juin à discuter de l’avenir des ports internationaux à Hambourg. C’était l’occasion de prouver qu’il y avait peu d’endroits où les différents acteurs du secteur logistique sont en lien aussi étroit que dans les ports. La navigation maritime, le transport routier et ferroviaire doivent être connectés au sein d’un pôle logistique aussi efficace que possible, comme par exemple c’est le cas dans le transport aérien. « Seuls les ports intelligents pourront satisfaire la demande croissante d’efficacité, d’économie, de sécurité et de compatibilité environnemental », a commenté M. Bernd Appel, Directeur Général de Lufthansa Industry Solutions (mettre le nom du pays de l’entreprise). Il était également question de démontrer que le « SmartPort » est beaucoup plus qu’un simple mot, par la présentation de ses caractéristiques et de ses avantages. C’est, en effet, une stratégie à long terme recouvrant des projets solides. C’est pourquoi au cours de cette 29ème rencontre il fallait non seulement présenter des « visions », mais aller au-delà avec des « projets spécifiques ». Le port de Hambourg est

L’OTR

Du 1er au 5 juin 2015 à Hambourg en Allemagne, la 29ème Conférence de l’Association Internationale des Ports et Rades, IAPH (International Association of Ports and Habours) a présenté le « SmartPort » : le port du futur, intelligent et inspiré par d’autres secteurs comme l’aviation. l’un des plus modernes et efficaces du monde. Il constitue déjà une vitrine du « port futur » et de l’ « Industrie 4.0 ». CISCO et T-Systems en collaboration avec l’Autorité Portuaire de Hambourg (APH), ont déjà lancé la première SmartRoad européenne dans le port de Hambourg, en utilisant la technologie Internet-of-Everything. A l’occasion, les semi-conducteurs NXP ont produit un feu de signalisation intelligent pour éviter les embouteillages dans le port. Peu avant l’ouverture de la conférence, Becker Marine Systems a fourni, pour la première fois avec sa barge au GNL, une solution à faibles émissions de CO2 pour un bateau de croisières. Outre des solutions intelligentes pour le trafic portuaire et les flux de marchandises, il y a eu plusieurs autres thématiques de discussion et de débat lors de cette 29ème rencontre : la compatibilité de l’environnement et de l’activité portuaire, les questions juridiques liées au secteur portuaire, les opportunités pour et/ou dérivées du secteur des croisières et l’air propre, etc.

sensibilise les contribuables sur leurs droits et devoirs

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ne délégation de l’Office Togolaise de Recettes (OTR) a échangé sur les innovations de l’institution avec les opérateurs économiques, les responsables des forces de l’ordre et de sécurité, les chefs traditionnels et les autorités administratives des préfectures de Wawa, d’Anié, et de la Kéran, respectivement le 20 mai, le 28 mai et le 17 juin dernier. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre de son programme « Education des différentes catégories de contribuables pour un consentement à l’impôt, à travers la facture normalisée ». Il s’est agi de sensibiliser les contribuables sur leurs droits et devoirs, tout en les informant sur les innovations introduites en matière de collecte des taxes et impôts suivant la réforme entreprise par le gouvernement. Il était également question d’échanger avec l’assistance sur leurs difficultés afin de trouver de meilleures formules de collaboration. A travers deux communications, les participants de Wawa ont été édifiés sur l’importance de l’immatriculation des motos, les conditions de dédouanement des marchandises, les contraventions et délits de même que les sanctions y afférents. Les différents types d’impôts, l’importance de la facture normalisée et les activités des exploitants de bois étaient aussi à l’ordre du jour. A Anié, le chef division communication de l’OTR, M. Tchagou

Adekédéou a présenté la vision de l’office et ses outils. L’OTR, a-t-il souligné, a pour vision d’être une régie financière moderne et efficiente dans le but de permettre à l’Etat de disposer d’une grande autonomie financière en vue de faire face au développement du pays. C’est pourquoi elle a mis en place plusieurs outils innovants, notamment le recouvrement des taxes par les banques. Cet outil permet aux opérateurs économiques de gagner du temps et à l’Etat togolais de bénéficier de la transparence et de la sécurité de ses recettes. L’assistance a, en outre, été éclairée sur les missions de l’OTR. A Kandé dans le Kéran, le message était le même. Conduite, par le chef division régional des impôts de la Kara, M. KoumaiMifédéna Plankaato, la délégation a mis un accent particulier sur l’importance de la facture normalisée, avant d’énumérer ses différents types. La facture normalisée, ont –ils souligné, est un document comptable essentiel dans toute économie moderne et comporte un ensemble d’éléments la rendant plus facile et reconnaissable par n’importe qui. Partout où elles est passée, la délégation de l’office a promis réitérer ces genres de tournée périodiquement en vue de remplir convenablement ses devoirs et de maintenir une franche

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LA FACTURE NORMALISÉE, UN DES NOUVEAUX OUTILS Depuis 2014, l’Office Togolaise des Recettes (OTR) qui est une institution publique regroupant les anciennes directions des impôts et des douanes dans le but de moderniser l’économie, s’est désormais bien intégrée dans le paysage commercial et fiscal togolais. Afin d’assainir les usages commerciaux et pour optimiser les rapports fiscaux avec le monde des affaires, l’OTR a réglementé depuis peu un outil commercial utilisé par tous les acteurs commerciaux : la facture

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a facture commerciale : bref historique d’un outil commercial répandu

Utilisée par toutes les entreprises, quel que soit leur taille et dans toutes les transactions commerciales nationales et internationales, la facture est un outil commercial très

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répandu. Si la facture est autant utilisée, c’est qu’elle revêt plusieurs rôles : c’est à la fois un titre de propriété, une pièce comptable et elle intervient dans le traitement des opérations fiscales. L’utilisation de la facture commerciale a été rendue obligatoire à partir des années 1960 à travers plusieurs lois. Cette obligation de délivrance de facture a

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encore été renouvelée à travers certaines législations récentes telles que l’article 6 de la loi N° 99-011 du 28 décembre 1999 et l’article 338 du Code Général des Impôts. Ces lois imposent aux professionnels (entreprises, industriels, commerçants, artisans, etc.) d’émettre une facture au client au terme de toute transaction commerciale (vente ou prestation de service). Ces lois donnent également le droit au client de réclamer une facture au vendeur. Si son usage est répandu de nos jours, la facture en tant que document commercial et comptable doit comporter obligatoirement certaines informations s’en servir plus aisément.

commerciales au Togo, l’OTR a évolué dans la même lancée en initiant une réforme dans l’utilisation des factures au Togo avec l’avènement de la facture normalisée. Pourquoi une telle réforme ? Même si l’utilisation de la facture est ancrée dans les mœurs, sa présentation et les mentions qui y figurent ne respectaient souvent aucune réglementation. En tant que document comptable, les factures devraient être émises dans une série de numerotation ininterrompue et la personne morale émettrice doit y faire figurer certaines informations clés qui donneront un caractère valide ou régulier à la facture. Mais malheureusement pendant plusieurs années, l’administration fiscale a constaté qu’une large portion des opérateurs économiques utilisait mal leur outil de facturation et contrevenait aux normes les plus basiques. Pour régulariser cet état de choses et uniformiser l’utilisation de la facture, l’OTR a élaboré une nouvelle norme obligatoire de facturation avec l’imposition d’un modèle de facture dite « normalisée » à tout opérateur économique exerçant au Togo. La nouvelle facture normalisée fournit ainsi toute une série d’informations obligatoires telles que le Numéro d’Identification Fiscale de l’entreprise, la date de facturation, la dénomination de l’entreprise, l’adresse géographique de l’entreprise, le numéro d’immatriculation au registre du commerce du fournisseur, la nature et l’objet de la transaction, le prix hors taxes, le taux et le montant de la TVA due, le montant TTC et une vignette (ou un hologramme) marqué à chaud. Ces nouveaux éléments rendent désormais la facture normalisée régulière et facilement reconnaissable.

Qu’est-ce qui change avec ce nouvel outil règlementaire ?

L’avènement de la facture normalisée au Togo : les motivations fondées de l’OTR Avec la loi de finances 2015 qui prévoit des mesures pour optimiser entre autres le système de facturation dans les transactions

Avec les nouvelles normes, l’administration fiscale impose irrévocablement la délivrance de la facture normalisée par toute entreprise relevant d’un régime réel d’imposition sans distinction de sa forme juridique (entreprise individuelle, société, etc.). Les prestataires de service et les commerçants devront émettre cette facture normalisée s’ils font un chiffre d’affaires compris entre 30 et 50 millions

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de FCFA. Néanmoins, les transactions entre importateurs, grossistes, industriels doivent faire l’objet d’une délivrance de facture, quel que soit le montant généré. Les petites et micro-entreprises qui sont soumises aux taxes municipales et à l’impôt synthétique ou TPU, ne sont pas obligatoirement tenues de délivrer ce nouveau document sauf si le client l’exige. Et encore dans ce cas, l’OTR leur facilite les choses en mettant à leur disposition des carnets de factures normalisées préimprimés disponibles au commissariat des impôts à Lomé et dans les divisions régionales des impôts dans les villes à l’intérieur du pays. Les factures normalisées sont déjà en circulation et pour constater l’effectivité de ses actions, l’OTR a prévu une phase de contrôles-sanctions qui sera effectuée après une période d’information, de sensibilisation, d’encadrement, d’assistance et d’évaluation de l’effectivité de la mesure. Cette période de sensibilisation se déclinera en deux étapes. Dans un premier temps, l’OTR va mettre sur pied des campagnes de sensibilisation dans les quartiers à travers des rencontres avec les commerçants et artisans sur toute l’étendue du territoire. La deuxième phase consistera à l’encadrement et à l’assistance des opérateurs économiques sur le terrain. Ainsi, les agents, au cours de cette période vont sillonner les magasins, boutiques, etc. pour encadrer les opérateurs économiques afin de leur permettre d’utiliser plus facilement la facture normalisée. Ces deux étapes seront suivies du contrôle obligatoire et aux sanctions vis-à-vis des contrevenants. Depuis quelques temps, l’OTR a mis en place deux lignes vertes à l’attention de la population pour d’éventuelles informations ou pour toute dénonciation d’abus concernant la délivrance des factures. Avec toutes ces mesures, l’on ne saurait contester la ferme volonté de l’OTR de moderniser l’économie togolaise et d’assainir les rapports fiscaux qu’elle entretient avec les opérateurs économiques qui sont en réalité des partenaires indispensables au service du développement de l’économie nationale.

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Renforcement de capacité des administrations maritimes en matière de lutte contre les actes illicites en mer à Accra

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e projet d’appui à la réforme du système de sécurité maritime dans le golfe de Guinée (ASECMAR), à travers le Fonds de Solidarité Prioritaire (FSD), a organisé un séminaire sur « Les questions juridiques soulevées par l’action de l’Etat en mer », les 15 et 16 juin 2015, dans les locaux du « Regional Training Center » (Centre régional de formation), à Accra au Ghana. Il a regroupé des acteurs de la police, de la gendarmerie et de la justice venus des différents pays de l’Afrique de l’ouest. Cette rencontre vise à renforcer les connaissances des participants dans le domaine judicaire spécifique à la lutte contre les actes illicites en mer. Il s’est agi d’apporter une réponse globale au problème de la criminalité maritime, avec une approche multisectorielle se caractérisant aussi bien

par des actions dans le domaine de la justice, que celui de la sécurité intérieure. Les menaces à la sécurité maritime couvertes par ce séminaire de deux jours sont : la piraterie, les vols à main armée, le trafic de drogues et d’armes, la traite des personnes, la pêche illicite et la pollution de l’environnement marin. Un accent particulier a été mis sur la transposition des cadres juridiques internationaux et la collecte de preuve en cas de poursuite judiciaire. A l’issue de la rencontre, il a été recommandé que les autorités nationales rendent plus claires les lois et règlements applicables aux actes illicites commis en mer et disposent d’un mécanisme d’accès et de partage d’information en cas de poursuite.

Une séance de travail en groupe

M. Yamoussa Issifou Minkaila, C.B. de la gendarmerie du PAL, faisait partie de la délégation Togolaise

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CODE ISPS

LES MESURES DU CODE ISPS À BORD DES NAVIRES

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rois innovations majeures ont été introduites dans la convention SOLAS suite à la réunion de décembre 2002, entraînant diverses modifications à bord du navire. Ces nouvelles mesures tendent toutes vers un même but, à savoir la prévention de tout acte illicite sur le navire par l’identification et la protection de celui-ci. Tout d’abord, depuis le 1er juillet 2003, tous les navires à passagers et les gros pétroliers doivent être équipés de systèmes d’identification automatique (SIA ou AIS pour Automatic Identification System). Les autres navires du commerce international devant en être équipés d’ici à décembre 2004. De tels systèmes d’identification ont pour but de fournir des renseignements non seulement sur le lieu où se trouvent les navires mais également sur leur destination et leur provenance. Une traçabilité physique des navires se met donc en place. Ces dispositions sont contenues dans la règle 19 du chapitre V modifié de la Convention SOLAS. Ensuite, un numéro unique d’identification devient obligatoire pour chaque navire. La règle 3 du chapitre XI-1 de la Convention SOLAS énonce que tous les navires doivent posséder un numéro unique d’identification, celui-ci devant être permanent, nettement visible et distinct de toute autre marque inscrite sur la coque.

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Ce numéro d’identification est obligatoire pour tous les navires construits après le 1er juillet 2004 ; pour tous les autres navires, le numéro d’identification doit être apposé au plus tard à la date de la première mise en cale sèche du navire prévue après le 1er juillet 2004. Enfin, le navire doit posséder un système d’alerte de sûreté (SSAS). La règle 6 du nouveau chapitre XI-2 dispose que tous les navires construits après le 1er juillet 2004 doivent en être équipés, tandis que les navires préexistants – navires à passagers, cargos rapides, navires-citernes transportant des produits chimiques, pétroliers et méthaniers de plus de 500tb devront en être équipés « au plus tard à la date de la première visite de l’installation radioélectrique qui a lieu après le 1er juillet 2004 ». Ce SSAS permet au navire dont la sûreté est menacée de transmettre son alerte en toute confidentialité à une autorité compétente désignée par l’administration du pavillon. Le SSAS ne transmet cette alerte à aucun autre navire et ne donne pas non plus l’alarme à bord du navire. L’alarme est transmise uniquement à l’autorité compétente, charge ensuite à elle d’en « informer immédiatement l’Etat (ou les Etats) à proximité duquel (ou desquels) le navire est actuellement exploité »

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Agendas AGET, de septembre à novembre 2015 Présentation du Livre Blanc Réunion préparatoire du Budget 2016 Visite d‘une usine ou industrie, membre de l’AGET Concours sur l’entrepreneuriat et l’innovation

La CCIT organise une formation sur « Le marketing : les approches novatrices ». Session 1 : Du 7 au 9 septembre 2015 Session 2 : Du 10 au 12 septembre 2015 La Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones (CPCCAF), la Maison de l’Afrique et la CCIT organise une Convention des Affaires à Lomé (Hôtel Eda Oba) du

19 au 21 novembre 2015 Sensibilisation dans les pays du sahel sur les nouvelles orientations du PAL : 07 au 24-09- 2015 Cérémonie de réception des nouveaux remorqueurs (Blitta et Cinkassé) : Septembre 2015 au PAL

Glossaire ARMATEUR -----------------------------------------------------------------C’est est la personne qui équipe à ses frais un ou plusieurs navires marchands ou de pêche, ce qui lui confère des responsabilités particulières, dont en matière de sécurité maritime. C’est celui qui « arme » le navire, c’est-à-dire qu’il met à disposition un équipage, fournit en matériel, le ravitaillement, tout ce qui est nécessaire à l’expédition maritime. Il n’est pas nécessairement le propriétaire du navire. CONSIGNATAIRE MARITIME -----------------------------------------------------------------Mandaté par l’armateur, il effectue l’ensemble des opérations administratives, techniques et commerciales du navire lors de son escale au port. Sa mission consiste à négocier le chargement et le déchargement avec les manutentionnaires, à superviser les opérations de réception et de livraison de marchandises, à répartir les dépenses d’escale entre le transitaire, le chargeur et l’armateur, etc. Le consignataire maritime travaille généralement au sein d’une agence maritime ou d’une entreprise de consignation. CARGO --------------------------------------------------------------------Encore appelé navire de charge, le cargo est un navire de commerce (ou navire marchand) dont le rôle consiste à transporter des marchandises sous diverses formes en utilisant la voie maritime. Battre pavillon --------------------------------------------------------------------Naviguer sous le drapeau d’un pays. En langage maritime,

le pavillon est un drapeau hissé au mât le plus haut du bateau. En général, c’est le drapeau du pays du bateau. Battre pavillon, c’est donc hisser les couleurs du pays pour lequel on navigue. Ça peut être aussi le pays où le navire est immatriculé parfois par complaisance. En effet, certaines nations peuvent offrir des facilités particulières, et surtout en matière d’impôts, aux propriétaires des bateaux, ceux qui « arment » les bateaux, c’est-à-dire qui les achètent et les équipent et investissent assez d’argent pour leur permettre de faire commerce, ceux qu’on appelle des armateurs. Et donc il suffit parfois de faire enregistrer son bateau dans un port appartenant à l’un de ces pays pour que ce bateau soit considéré comme appartenant à ce pays. Par exemple, un bateau qui bat pavillon togolais, est un bateau qui appartient à la flotte togolaise, qui a une immatriculation togolaise, même si son propriétaire est Ivoirien, Malien, américain, anglais ou français, même si les opérations commerciales qu’il effectue ont peu à voir avec l’Etat Togolais. CONTENEUR --------------------------------------------------------------------Cet outil indispensable dans le transport maritime est encore appelé container maritime. C’est une caisse métallique, de dimensions normalisées, conçue pour le transport de marchandises. Ses dimensions ont été normalisées au niveau international, les modèles les plus répandus mesurant 20 à 40 pieds (6 à 12 mètres) de long. Un container maritime est muni dans tous les angles de pièces de préhension permettant de le transborder d’un véhicule à l’autre. L’utilisation d’un conteneur dans le transport d’une marchandise est spécifiquement relative, c’est-à-dire, de chaque marchandise, dépend la conception et la capacité du conteneur à ventiler.

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CONTACTS UTILES PORT AUTONOME DE LOME DIRECTION GÉNÉRALE BP : 1225 Lomé Togo Tél : +228 22 23 77 00/22 23 77 77/22 23 78 00 Fax : +228 22 27 26 27 / 22 27 02 48 togoport@togoport.tg - www.togoport.tg

CAPITAINERIE DU PORT Tél. +228 22 27 04 57 - Fax. +228 22 27 41 69 REPRÉSENTATION DU PAL AU BURKINA FASO Tél +226 50 50 56 60/50 30 16 47 Mob : +226 79 03 06 55 - Fax : +226 50 30 17 47 REPRÉSENTATION DU PAL AU NIGER BP 1038 Niamey Niger Tél : +227 20 74 03 26/21 79 48 73 Mob : +227 96 96 48 73 - Fax : +227 20 74 03 27

COMMUNAUTE PORTUAIRE Alliance pour la Promotion du Port de Lomé (A2PL) Tél : +228 22 44 98 74

LOME MULTIPURPOSE TERMINAL Tél : +228 22 23 73 86 Fax : +228 22 23 73 77 LOME CONTAINER TERMINAL SA Route A3 d’Akodesséwa Boîte Postale : 09 B.P. : 9103 Lomé – Togo Tel : +228 22 23 76 80/22 53 70 25/26 Mail : LCT_INFO@lct-togo.com OTOCI Tél : +228 22 71 75 76/22 71 41 24 Fax : +228 22 71 75 97 52

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SOCIÉTÉ D’EXPLOITATION DU GUICHET UNIQUE DU COMMERCE EXTÉRIEUR (SEGUCE) Tél : +228 22 23 90 00/22 20 69 20 support@segucetogo.tg - www.segucetogo.tg REPRÉSENTATIONS DES PAYS DU SAHEL AU TOGO CONSEIL BURKINABÉ DES CHARGEURS (CBC) Tél. +228 22 27 62 70 - Fax : +228 22 27 02 79 CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU BURKINA FASO (CCI-BF) Tél. +228 22 27 32 06 - Fax +228 22 27 01 57 CONSEIL NIGÉRIEN DES UTILISATEURS DES TRANSPORTS PUBLICS (CNUT) Tél. +228 22 27 56 60 - Fax : +228 22 27 00 58

REPRÉSENTATION DU PAL AU MALI Tél: +223 20 23 29 10 / 66 74 33 66 Fax : +223 20 22 85 23

MANUPORT Tél : + 228 22 27 93 59 Fax : +228 22 27 93 06

EXPO AUTO Tél : +228 22 27 04 75 - Fax : +228 22 27 04 76

GUICHET UNIQUE DU COMMERCE EXTÉRIEUR

DIRECTION COMMERCIALE Tél. +228 22 27 02 96 Fax. +228 22 27 02 96 /22 27 26 27

MANUTENTIONNAIRES TOGO TERMINALS Tél : +228 22 23 73 50 Fax : +228 22 27 86 52/22 27 01 34

UNIPORT Tél : +228 22 20 23 27 Fax : +228 22 22 30 46

LA NIGÉRIENNE DE TRANSIT (NITRA) Tél. +228 22 27 05 69 - Fax: +228 22 27 67 51 ENTREPÔTS MALIENS AU TOGO (EMATO) Tél. +228 22 27 48 40 +228 2 23 77 00 Poste 45 41 - Fax : +228 22 27 48 40 AUTRES PARTENAIRES CABINET INROS LACKNER AG Bureau de Lomé Tél : +228 22 27 06 92 +228 22 23 77 00 Poste 45 11 COTECNA (SOCIÉTÉ D’ADMINISTRATION DU SCANNER) Tél. +228 22 27 46 26 - Fax. +228 22 71 31 89 CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU TOGO (CCIT) Tél. +228 22 21 70 65 - Fax. +228 22 21 47 30 OFFICE TOGOLAIS DES RECETTES (OTR) BUREAU DES DOUANES DU PORT DE LOME Tél. +228 22 27 24 34 / 22 27 24 35 / 22 27 24 36 Fax. +228 22 27 02 48 UNION NATIONALE DES TRANSPORTEURS ROUTIERS DU TOGO (UNATROT) Tél : +228 22 23 77 43 / 22 27 47 42 Poste 45 43

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JEUX

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HUMOUR ALZHEIMER OU PARKINSON Un mec demande a son pote: - Tu préfères avoir la maladie d’alzheimer ou de parkinson? Son pote lui répond: - Je sais pas, tu préfères quoi toi ? Et il lui dit : - Moi je préfère parkinson, parce que vaut mieux renverser une goutte de Ricard que d’oublier de le boire...

ANGE GARDIEN Un homme marche dans la rue lorsqu’il entend un cri derrière lui : «STOP! ARRÊTEZ SINON VOUS ALLEZ PRENDRE UNE BRIQUE SUR LA TÊTE «Le gars s’arrête et au même moment, une brique qui s’était détachée d’un immeuble lui passe devant le nez. Le gars se retourne personne... Un peu plus tard, alors qu’il veut traverser la rue, il entend encore : «STOP ! ARRÊTEZ SINON VOUS ALLEZ VOUS FAIRE RENVERSER» Le gars s’arrête, laisse passer une voiture et comme il ne voit personne derrière lui, il demande tout haut: - Mais qui êtes-vous?

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La voix répond: - Je suis votre ange gardien Et le gars répond : - Ah ouais ?! Et où étais-tu quand je me suis marié alors !

DANS L’ASCENSEUR Trois hommes sont dans un ascenseur : un français, un japonais et un américain. Le japonais sort tout à coup un téléphone portable et crâne bien devant les autres. L’américain veut faire mieux et sort un ordinateur portable de la taille d’une calculette. Il frime bien avec. Le français voulant crâner aussi mais n’ayant rien, pète et dit au deux autres qui le regardent en rougissant : « C’est rien, je reçois un fax ! »

BEAU BATEAU Un père et son fils sont sur la plage. - Oh papa, regarde le beau bateau - Fils, ce n’est pas un bateau mais c’est un yacht - Ah oui, et comment ça s’écrit? - Heu..., attend ..., non c’est toi qui a raison, c’est un bateau

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TĂŠl. : (228) 22 23 77 00 / 22 23 77 77/ 22 23 78 00 / 22 27 47 42 togoport@togoport.tg / www.togoport.tg


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