La Scierie St-Michel est passée de la pire usine du Québec à l’une des meilleures en moins d’une décennie.
septembre 2024 | operationsforestieres.ca LES ÉTOILES DE LA RELÈVE FORESTIÈRE 2024 FORMER LA 4E GÉNÉRATION DE FORESTIERS
58 No 3
32 FORÊT
Former la 4e génération de forestier
André Gauthier forme la 4e génération de forestiers au sein de l’entreprise familiale.
8 ÉVÉNEMENT
Plus de 100 M$ d’équipement à DEMO
International
DEMO International est de retour
12 MESURAGE
Conflit de mesurage?
Le système de mesurage doit être réformé pour éviter les conflits d’intérêts.
16 RELÈVE
Les étoiles de la relève forestière 2024
Pour une 10e année, OF présente 10 étoiles de la relève forestière au Québec.
28 SCIERIE
De la pire au sommet
La Scierie Saint-Michel a évolué rapidement en moins d’une décennie.
SECTIONS SUR LA COUVERTURE
4 Champ libre
6 Nouvelles de l’industrie
35 Nouveaux équipements
38 Le dernier mot
Jean-François Champoux est heureux de voir l’amélioration des performances de la Scierie Saint-Michel.
GUILLAUMEroy groy@annexbusinessmedia.com
À quand l’éclaircie
Avec le décret fédéral sur le caribou et la hausse des tarifs douaniers, l’industrie forestière attend impatiemment de bonnes nouvelles.
L’industrie forestière est habituée à vivre dans de perpétuelles montagnes russes, mais ça devient essoufflant à la longue.
Quand le marché immobilier est bon, le marché du bois suit la même tendance. Mais quand il plante, c’est toute une industrie qui doit retenir son souffle. Et on ne sait jamais trop combien de temps ça va durer.
Après avoir vécu une période où le prix du bois d’œuvre a atteint des prix records, le prix ont chuté drastiquement. Pendant ce temps, les coûts de production ne cessent d’augmenter si bien que la plupart des scieries ont dû opérer à perte au cours de la dernière année.
Après un certain temps, certaines scieries ont même décidé de cesser les opérations temporairement, comme ce fut le cas pour la Scierie Petit-Paris, ou encore la scierie Arbec à l’Ascension.
Mais pourquoi le prix du bois reste-t-il si bas alors qu’il existe une pénurie de logements au Canada et aux États-Unis? La confiance des consommateurs n’est pas encore assez grande et ces derniers attendent encore des baisses de taux d’intérêt avant d’investir dans une nouvelle demeure.
Tôt ou tard, la demande va redémarrer, car il y a un retard de construction de 6 millions de portes aux États-Unis, selon Michel Vincent, économiste en chef
du Conseil de l’industrie forestière du Québec.
Depuis le milieu de l’été, une embellie semble finalement se profiler à l’horizon. Alors que les prix ont commencé à remonter, le département du Commerce des États-Unis a augmenté les tarifs douaniers sur le bois d’œuvre de 8,05 à 14,54%.
La hausse des tarifs est donc venue annuler la hausse des prix. Pendant ce temps, ce sont les producteurs européens qui s’en réjouissent, car ils voient les prix augmenter sans avoir à payer de tarifs douaniers, étant donné que les livraisons d’un seul pays n’excèdent pas les 5% du marché intérieur américain. Au même moment, le gouvernement fédéral souhaite imposer un décret pour protéger le caribou forestier. Ce décret pourrait entrer en vigueur dès l’automne si Québec ne fait rien pour démontrer le sérieux de sa démarche. Les impacts d’un tel décret seront dévastateurs pour certaines communautés, dont Sacré-Cœur.
Les embûches sont multiples et il n’y a pas de solution simple. Mais comme ce fut le cas dans le passé, le marché finit toujours par reprendre. Avec les besoins de logement, le bois est promu à un bel avenir. Il ne reste qu’à se doter d’outils pour éviter que les montagnes russes soient aussi intenses. Mais est-ce vraiment possible?
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NOUVELLES
Nomination de Timo Savornin chez Ponsse
Timo Savornin a été nommé au poste de Area Marketing and Communications Manager pour les régions Europe et Amérique du Nord à compter du 5 août 2024. À son poste, Timo fait également partie de l’équipe de développement du réseau mondial de concessionnaires. À son poste, Timo est responsable du développement et de la gestion du marketing, de la communication et de la communication avec les concessionnaires, ainsi que du développement du réseau
de concessionnaires à l’échelle mondiale.
Timo a 15 ans d’expérience en tant que directeur régional
nord-américain et directeur des ventes et du marketing pour plusieurs principaux fabricants de têtes d’abattage, dernièrement Nisula Forest Oy. Il a également travaillé comme conducteur de tracteur abatteuse et chargeuse en Finlande et en France.
Timo est diplômé en ingénierie forestière et en opérateur de machines forestières. À son poste, Timo travaille en Finlande et informe de Jussi Hentunen, Vice-Président Asie et excellence commerciale.
LA COOP FERLAND-BOILEAU ACHÈTE LA SCIERIE LAC-SAINT-JEAN
La Coopérative forestière Ferland-Boilleau a fait l’acquisition de Bois Lac-Saint-Jean et de la Scierie Lac-Saint-Jean, dans le but de consolider ses opérations et assurer la synergie de sa chaîne de production.
« En cette période de consolidation dans l’industrie forestière, nous sécurisons les emplois et nous assurons la continuité de notre savoir-faire », a soutenu Éric Rousseau, directeur général de la Coopérative forestière Ferland-Boilleau.
La transaction s’est faite dans un esprit de continuité et de renforcement des activités de l’entreprise, et ce, grâce au soutien financier d’Investissement Québec, la Banque Nationale, les Fonds
régionaux de solidarité FTQ ainsi que la Fiducie du Chantier de l’économie sociale.
« Les valeurs d’une coopérative ressemblent énormément aux valeurs familiales d’une entreprise comme la nôtre. Nous partageons la même conception de la forêt et nous consacrons la même importance à cette ressource qui agit comme moteur économique dans notre région », ajoutent Claude et Manon Simard, de Bois Lac-Saint-Jean et de la Scierie Lac-Saint-Jean. Cette acquisition permettra d’accroître la capacité de sciage et de diversifier les sources d’approvisionnement de la Coopérative forestière. Tous les emplois seront conservés dans ce transfert.
Plus de support au produit pour Tigercat au Canada
Tigercat ajoute un représentant de support produit pour le Québec et le nord-est de l’Ontario avec l’arrivée d’Éric Boulanger au sein de son équipe. Basé à Rimouski QC, et fort d’une expérience de plus de 30 ans dans le domaine forestier, Éric possède une excellente connaissance du produit, une ténacité incomparable et une soif constante d’apprendre.
Le mandat d’Éric consistera à soutenir et à développer les produits Tigercat ainsi
qu’à supporter notre réseau de concessionnaires aux côtés de Bruno Villeneuve, Keith Gauvreau et Yannick Lapointe. Plus récemment, Éric a travaillé chez Logmax en tant que représentant du support au produit. Avant cela, il a été technicien sur le terrain pour une série de concessionnaires au Québec, suivant la marque Tigercat alors que la distribution passait de Garage Morneau à Strongco, puis à Wajax.
Carbotech Group annonce un partenariat avec Finnos
Carbotech Group a fait l’annonce d’une entente de collaboration avec l’entreprise finlandaise Finnos, notamment pour devenir le distributeur exclusif des produits innovants de Finnos. C’est via son unité d’affaires Autolog que Carbotech Group travaillera avec Finnos sur des projets de systèmes à rayons X et de classification de bois à la scierie ainsi qu’à l’usine de rabotage, et ce, autant dans les essences de bois feuillus que résineux. L’expertise d’Autolog permettra d’offrir un soutien technique local aux clients issus de cette nouvelle collaboration.
Finnos, fondée en 2016 au début de l’ère de la numérisation de l’industrie des scieries, a assumé un rôle de pionnier au sein du secteur dès le départ. L’entreprise est un précurseur dans la technologie de numérisation basée sur l’intelligence artificielle, offrant des solutions supérieures de rayons X pour le tri des billots de bois et des scanneurs transversaux pour le classement des bois sciés. Finnos compte 120 systèmes à rayons X installés dans 13 pays différents, ce qui en fait un leader mondial dans la fabrication de systèmes à rayons X pour les billes.
Carbotech Group a également annoncé une entente avec Woodtech, pour devenir le représentant et le fabricant exclusif du Logmeter, un système automatisé qui fournit en temps réel des mesures précises de volume ainsi que l’évaluation biométrique des billots ou bois en longueur lorsqu’ils sont chargés dans les camions lors de leurs réceptions dans les cours d’usine de sciage.
Les droits de douane passent de 8,05 à 14,54%
Le nouveau taux de droit, annoncé le 13 août 2024, s’appliquera rétroactivement aux exportations de 2022 et aux expéditions futures.
La ministre du Commerce canadien, Mary Ng, s’est déclarée profondément déçue par la décision du ministère américain du Commerce d’augmenter les droits de douane sur le bois d’œuvre canadien de 8,05 % à 14,54 %.
« Les droits injustes et sans fondement imposés par les ÉtatsUnis sur le bois d’œuvre résineux nuisent déjà aux consommatrices et consommateurs et
aux productrices et producteurs des 2 côtés de la frontière », a déclaré Mme Ng, soulignant que les nouveaux taux pèseraient davantage sur les consommateurs américains et rendraient le logement moins abordable. Elle a insisté sur la nécessité de trouver une solution durable à ce différend commercial de longue date et a affirmé l’engagement du Canada à défendre son industrie du bois d’œuvre par tous les moyens légaux disponibles, y compris l’ALENA, l’accord Canada–États-UnisMexique et l’OMC.
Québec modernisera son régime forestier
Québec a dévoilé son rapport synthèse de la démarche de consultation sur l’avenir de la forêt, menée du 13 février au 12 avril 2024.
Les conclusions de la démarche sont claires : la modernisation du régime forestier s’avère nécessaire pour répondre aux défis auxquels les différents usagers et usagères de la forêt sont confrontés.
Le gouvernement s’est donc engagé à adapter l’aménagement forestier pour y inclure la notion de changements climatiques; à mieux prendre en compte les réalités régionales dans la planification forestière, pour une gestion forestière plus simple, plus agile et favorisant l’harmonisation entre les différentes utilisations de la forêt; à repenser le réseau de chemins multiusages pour le rendre plus sécuritaire et assurer un meilleur partage des coûts de réfection et d’entretien entre les utilisateurs et utilisatrices; et à augmenter la contribution de la forêt privée à l’approvisionnement de la filière forestière.
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FORÊT Événement
Les organisateurs de DEMO International parcourent le site en septembre 2023
PLUS DE 100 M$ D’ÉQUIPEMENT À DEMO INTERNATIONAL
L’ÉQUIPE DE RÉDACTION
DEMO International est de retour avec plus de 100 millions de dollars d’équipement forestier à découvrir du 19 au 21 septembre prochain, à Vénosta, Québec, dans la région de Gatineau.
PAR L’ÉQUIPE DE RÉDACTION
Ça sera la 14e édition de DEMO International, un événement de classe mondiale qui n’a lieu que tous les quatre ans. Au cours de ses 55 années d’existence, DEMO International est devenu l’un des salons d’équipement forestier les plus importants et uniques en Amérique du Nord.
Cette année, l’hôte de l’événement est SBC Cedar (SBC), qui exploite des scieries au Québec et au Nouveau-Brunswick.
En 2024, l’événement se déroulera sur une propriété à Vénosta, située à quarantecinq minutes vers le nord, le long de la rivière Gatineau, de 9h à 17h le jeudi et vendredi, puis de 9h à 16h le samedi.
VOICI QUELQUES FAITS SAILLANTS DE L’ÉVÉNEMENT :
– Au-delà de 100 millions de dollars d’équipement forestier : Découvrez des centaines d’équipements de fine pointe et des techniques d’avant-garde en action.
– Expositions internationales : Découvrez les produits et services des plus grands fabricants et fournisseurs mondiaux du secteur forestier. – Expositions internationales : Découvrez les produits et services des plus grands fabricants et fournisseurs mondiaux du secteur forestier.
– Des équipements forestiers à petite et grande échelle, notamment pour l’exploitation forestière, le transport, la biomasse, et des équipements à petite échelle pour la gestion des terrains boisés, tels que le bois de chauffage.
– Révélations exclusives sur les nouvelles gammes de produits : Soyez les premiers à découvrir les dernières innovations et les lancements de pro-
FARMA Classic est une gamme de remorques forestières destinées à vous offrir un équipement économiquement abordable tout en restant une solution pérenne, année après année.
T6 / T7 / T8 / T9F / T10F
FARMA G2 est une remorque forestière pour professionnels. En tant qu’utilisateur, vous bénéficiez d’une conception innovante et de développements techniques incomparables.
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Double châssis
Les remorques FARMA à double châssis sont destinées à ceux ayant besoin de transporter de gros volumes et qui utilisent leur remorque sur route et hors route. T17
conventionnelles
Grues série
es et l’innovation en matière de gestion forestière et d’utilisation des produits du bois.
QUI DEVRAIT Y ASSISTER :
DEMO International attire un large éventail de participants intéressés par les équipements forestiers, la technologie et les tendances de l’industrie. Voici quelques groupes qui devraient envisager d’y assister :
– Exploitants/travailleurs forestiers
– Entrepreneurs
– Propriétaires de lots boisés
– Ministère des Ressources naturelles
– Universités et collèges offrant des programmes de foresterie
– Institutions de recherche axées sur la foresterie et les sciences de l’environnement
duits dans l’industrie forestière.
– Démonstrations en direct : Découvrez les utilisations réelles des machines et techniques forestières de pointe.
– Compétition captivante de chargeurs : Observez les opérateurs qualifiés qui démontrent leurs talents lors d’une compétition passionnante aux enjeux élevés.
– Journée VIP – 19 septembre : Profitez d’un accès exclusif aux démonstrations, aux événements de réseautage et aux rencontres avec les leaders de l’industrie.
– Programmes éducatifs pour les écoles – 20 septembre : inspirer la prochaine génération avec des possibilités d’apprentissage pratique et des expositions interactives.
– Opportunités de réseautage : Établissez des contacts avec les experts de l’industrie, les professionnels et des collègues afin d’élargir votre réseau et vos opportunités d’affaires.
– Technologie innovante : Explorez les technologies forestières de pointe et la manière dont elles façonnent l’avenir de l’industrie.
– Expositions interactives : Participez aux expositions pratiques qui présentent les dernières innovations en matière de foresterie.
– Événements familiaux : Profitez d’une gamme d’activités adaptées à tous les âges, ce qui en fait une sortie idéale pour toute la famille.
CONFÉRENCE TECHNIQUE DEMO
INTERNATIONAL 2024
Commencez la semaine avec la conférence technique DEMO International, qui se déroulera sur deux jours, les 17 et 18 septembre, à l’Hôtel Delta Centre-ville Ottawa, à Ottawa (Ontario). Organisée par le Forum canadien des opérations forestières en collaboration avec le Centre canadien sur la fibre de bois, FPInnovations et l’Université Laval, cette conférence est un événement incontournable pour les professionnels de l’industrie, les chercheurs et les intervenants passionnés par l’innovation forestière et les pratiques durables.
LES POINTS FORTS DE LA CONFÉRENCE SONT LES SUIVANTS
– Le pont entre les générations : S’adapter au changement et façonner l’avenir des opérations forestières
– L’exploitation forestière dans le monde
– Adapter la gestion forestière aux changements climatiques
– Chaîne d’approvisionnement en bois à faible émission de carbone
– La foresterie numérisée
– L’automatisation dans la foresterie
– Pratiques de gestion forestière adaptative
– Perspectives nationales et internationales du Canada, des États-Unis, de la Suède et de la Finlande
Les présentations couvriront les dernières avancées en matière de technologie et de gestion forestières, favorisant la collaboration, l’échange de connaissanc-
– Étudiants et enseignants en foresterie et dans les domaines connexes
– Associations professionnelles de forestiers et d’exploitants forestiers
– Organisations professionnelles représentant le secteur forestier
– Chambres de commerce s’intéressant aux ressources naturelles
– Consultants en foresterie
– Gestionnaires et gardes forestiers
– Sylviculteurs
– Sociétés d’évaluation et de planification environnementales
– Fournisseurs de technologies de l’information et de logiciels pour la gestion forestière
– Compagnies d’assurance fournissant une couverture pour les opérations forestières
– Les législateurs locaux, régionaux et nationaux impliqués dans la législation environnementale
– Organisations nationales et internationales spécialisées dans la gestion et la politique forestières
– Les personnes intéressées par la foresterie
– Les amateurs et les passionnés de la forêt et d’activités de plein air
– Les membres de la communauté des régions où la foresterie est une industrie clé.
Ne manquez pas cette occasion unique de découvrir l’avenir de la foresterie, de rencontrer les leaders de l’industrie et de participer à des expériences éducatives et interactives. Inscrivez-vous dès maintenant et participez à l’événement forestier le plus important en Amérique du Nord !
Les organisateurs de DEMO International parcourent le site en septembre 2023
TRAVAIL À ABATTRE.
Avec la courte saison d’exploitation forestière au Canada, la productivité est primordiale et les abatteuses-groupeuses sur chenilles de la série M de John Deere offrent les meilleurs résultats avec 25 % de puissance moteur en plus et un couple d’oscillation supérieur. Le système de cycle rapide combine le cyclage automatisé du bras de l’abatteuse avec une simple commande de la flèche pour s’attaquer à de multiples tâches sans aucune perte de puissance.
De plus, le puissant diesel de 9,0 litres de Deere permet d’effectuer le travail sans transpirer. Brandt dispose du plus grand réseau de concessionnaires de services complets de l’industrie pour vous soutenir et vous permettre d’effectuer le travail à temps, à chaque fois. C’est un défi de taille, mais nous sommes à la hauteur. Une valeur insurpassable. C’est notre promesse.
FORÊT Mesurage
CONFLIT DE MESURAGE?
Le système de mesurage doit être réformé pour éviter les conflits d’intérêts.
Le « mesureur » est rémunéré par l’une des deux parties impliquées dans la transaction, soit par le donneur d’ouvrage.
La « job » de l’entrepreneur forestier en récolte consiste à abattre, façonner, tronçonner les arbres, puis de débarder les billots ou les tiges en bordure de chemin, de les empiler, et dans certains cas de les ébrancher, le tout en respectant les normes prescrites d’intervention, les standards de qualité, les normes environnementales, les normes de la CNESST, et autres. Dès lors, l’entrepreneur forestier a rendu à 100% les services pour lesquels il a été engagé. La suite ne lui appartient pas.
D’autres sous-traitants exécuteront, dans des délais plus ou moins longs, les opérations de chargement des billots et des tiges ainsi que le transport de la forêt aux usines de transformation.
Toutefois, dans la majorité des cas en forêt publique, l’entrepreneur forestier
reçoit dans un délai de 2 à 3 semaines, en guise de rémunération pour ses services, un premier montant partiel appelé « avance » auquel une retenue est appliquée (5% à 20%) sur le volume récolté selon une formule choisie par le donneur d’ouvrage (données de la tête multifonctionnelle, nombre de voyages de transporteur, volume apparent, etc.).
Par la suite, l’entrepreneur forestier est payé « en totalité » seulement lorsque son bois a été livré et mesuré par son donneur d’ouvrage et les données compilées par ce dernier. Il peut souvent s’écouler plusieurs mois avant que l’entrepreneur forestier soit avisé du dit montant de l’ajustement final et que la somme lui soit versée, et ce, seulement si le donneur d’ouvrage a jugé qu’effectivement un montant lui était
Par : Louis Dupuis, économiste, consultant et ancien banquier
encore dû.
À ce moment, il est beaucoup trop tard voire impossible pour l’entrepreneur forestier de pouvoir contester s’il n’est pas en accord avec le montant de l’ajustement final en question.
Selon le document du Gouvernement du Québec : « La forêt démystifiée, le mesurage des bois au Québec, Questions fréquentes », la méthode de mesurage masse-volume est utilisée pour 96% des bois provenant des forêts du domaine de l’état.
Historiquement, le « mesureur » était un employé de l’industriel. Depuis l’introduction du régime forestier des contrats d’aménagement et d’approvisionnement forestiers (CAAF) en 1986, et par la suite celui des garanties d’approvisionnement (GA) en 2013, l’État a confié la responsabilité du mesurage au titulaire d’un permis d’intervention selon les normes de mesurage prescrites par le gouvernement; ce titulaire est très souvent un employé direct du bénéficiaire de garanties d’approvisionnement (BGA) et/ou des enchérisseurs gagnants (acheteurs) de lots mis en vente aux enchères par le BMMB.
Or, si l’État réalise des contrôles aléatoires à différentes étapes du processus de mesurage afin de s’assurer de percevoir le montant des redevances
qui lui sont dues, rien n’est possible pour l’entrepreneur forestier afin de s’assurer qu’il reçoive sa juste rémunération, et aucun recours ne lui est possible en cas de divergence.
Cette situation sur le mesurage vis-à-vis les entrepreneurs forestiers semble correspondre à la définition même d’un conflit d’intérêts, ou à tout le moins d’une apparence d’un conflit d’intérêts, ou d’un potentiel de conflit d’intérêts selon les normes éthiques des organisations publiques en vigueur de nos jours, car la détenteur d’une BGA ou d’un enchérisseur gagnant est à la fois juge et partie sur la rémunération de ses sous-traitants, et par conséquent, sur ses propres dépenses ainsi que sur un éventuel bénéfice ou une éventuelle perte.
La personne qui fait la mesure n’offre pas de garantie de neutralité ni d’impartialité. Au contraire, le «mesureur» est rémunéré par l’une des deux parties impliquées dans la transaction, soit par le donneur d’ouvrage. Il est étonnant qu’encore de nos jours, cette situation perdure et expose l’entrepreneur forestier à l’arbitraire ou à l’injustice lorsque vient le temps de déterminer la quantité de matière qu’il a fournie et du même coup, sa rémunération.
De surcroît, les entrepreneurs forestiers n’ont aucune possibilité de
recours en cas de différends, et aucune possibilité de contre-vérification. À cause de l’écoulement du temps et en l’absence de mécanisme de mesurage neutre, celui-ci se voit placer dans l’incapacité de contester l’évaluation de son travail, de la quantité de matière qu’il a fournie au donneur d’ouvrage, et ce, même en cas d’erreur manifeste, matérielle ou de bonne foi.
Dans cette relation commerciale caractérisée par un fort rapport de dépendance de l’entrepreneur face au donneur d’ouvrage, le « mesurage » de la matière fournie est ainsi effectué par une personne rémunérée par ce dernier, en l’absence de tout mécanisme de contestation.
À titre de comparaisons pour des contrats gouvernementaux octroyés par d’autres ministères du gouvernement du Québec, que diriez-vous si le Ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTMD) accordait un contrat de gré à gré, sans appel d’offres, pour des travaux routiers, à un entrepreneur général, que ce dernier donnait luimême des contrats de sous-traitance sans appel d’offres à des entrepreneurs spécialisés, et que le MTMD mandatait l’entrepreneur général à lui-même évaluer l’avancement de ces propres travaux, en plus de juger de l’avancement des travaux des sous-traitants, de décider lui-même des montants versés aux soustraitants selon ses propres décomptes, en statuant lui-même sur les montants des retenues qui seront appliquées, et quand lesdites retenues seront éventuellement déboursées, et ça, si elles sont jugées légitimes par l’entrepreneur général, le tout sans prévoir un processus de recours quel qu’on que pour les soustraitants?
J’imagine que vous me diriez qu’un tel système ne fait aucun sens, est totalement inacceptable, et qu’aucun sous-traitant ne voudrait embarquer là-dedans, et vous auriez probablement parfaitement raison.
Pourtant c’est exactement le système qui est en place dans l’industrie forestière depuis des décennies.
Alors pourquoi ce qui est applicable au MTMD, et à tous les autres ministères du gouvernement, n’est pas applicable au ministère des Ressources naturelles et
Le Gouvernement du Québec est présentement dans un important processus de renouvellement de son régime forestier.
des Forêts (MRNF)?
Le Gouvernement du Québec est présentement dans un important processus de renouvellement de son régime forestier. C’est donc le moment crucial de se pencher sur le système de mesurage, de mettre fin à cette très apparente situation de conflit d’intérêts qui perdure depuis trop longtemps, et d’appliquer les mêmes normes éthiques en place dans tous les autres ministères du Gouvernement du Québec à celui du MRNF.
À cet effet, voici une série de suggestions et recommandations qui devraient être considérées sérieusement dans la refonte du régime forestier.
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS :
1. Que le mesurage soit effectué directement en forêt par un organisme de mesure neutre professionnel qui servira à la fois pour la rémunération des entrepreneurs forestiers et pour le calcul des redevances de l’état. Cet organisme devrait offrir aux trois
parties impliquées, les garanties d’indépendance et d’impartialité utiles à l’exercice de la délicate mission de la détermination de la quantité de matière récoltée.
2. Que les données du système de mesurage des têtes façonneuses soit utilisées et reconnues officiellement par le MRNF.
3. Que l’organisme de mesurage neutre qui sera mis en place effectue des vérifications aléatoires pour valider les données des têtes.
4. Que les têtes soient calibrées périodiquement avec l’utilisation d’un vernier électronique en présence du représentant de l’organisme de mesure neutre.
5. Que les entrepreneurs forestiers soient rémunérés à 100% rapidement aux deux (2) semaines après que le mesurage en forêt ait été effectué, et avant que le bois soit livré au donneur d’ouvrage, et ce, afin de permettre une contre-vérification en cas de différend.
6. Que tout différend sur l’objet du mesurage soit soumis à un
Une ligne de sciage des petites billes très productive
• Vitesse élevée
• Faibles intervalles entre les billes
• Récupération élevée avec
- des profils à quatre côtés
- sciage en courbe contrôlé - une grande précision dans le positionne ment des billes
mécanisme de traitement des mésententes, rapide et efficace. Que ce mécanisme offre les garanties de neutralité, d’indépendance et d’impartialité habituellement offertes en pareilles circonstances, dans d’autres domaines d’activité économique, et que ses décisions soient finales et sans appel pour les parties.
En conclusion, dans un souci d’intégrité, de transparence, d’équité, de conformité et de pérennité de l’entrepreneuriat forestier, il est plus que temps que les normes éthiques en vigueur dans tous les autres ministères du Gouvernement du Québec, soient également applicables au ministère des Ressources naturelles et des Forêts.
L’auteur est économiste, associé et consultant depuis 2020 à la firme S. Guy Gauthier Évaluateur Inc., et possède plus de 30 ans d’expérience en financement commercial auprès de trois importantes institutions financières, où il était un spécialiste en financement de machinerie lourde, notamment pour l’industrie forestière.
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LES ÉTOILES DE LA RELÈVE FORESTIÈRE 2024
Pour une 10e année, le magazine Opérations forestières vous présente 10 étoiles de la relève forestière au Québec. Ces travailleurs se sont démarqués au sein de l’industrie pour faire rayonner leur métier et leur passion du bois et de la forêt.
PAR GUILLAUME ROY
DE LA MINE À LA FORÊT
FRANCIS MARION, PROPRIÉTAIRE, ENTREPRISE FORESTIÈRE LPL, 34 ANS
FRANCIS MARION
Francis Marion a toujours voulu travailler en forêt, mais quand il a terminé son diplôme d’études professionnel en abattage et façonnage des bois à Amos, en 2009, la crise forestière a frappé de plein fouet. Avec la baisse d’activité en forêt, il a été contraint de se tourner vers le travail dans les mines, comme opérateur de machinerie lourde, jusqu’à ce qu’une opportunité fasse surface en 2019.
« L’ami à mon père qui travaille en forêt m’a proposé d’aller travailler avec lui et de prendre la relève de son entreprise », raconte Francis, qui a sauté sur l’occasion. « Ç’a toujours été un rêve d’avoir ma propre machinerie, alors j’ai
sauté sur l’occasion. Je voulais sortir des mines pour retourner en forêt parce que c’est là où je suis bien, dans la nature ».
En plus de pouvoir travailler en forêt, Francis est rapidement devenu son propre patron. En plus de son transporteur John Deere 1910 2016, il a fait l’acquisition d’une abatteuse Scorpion H7 de Ponsse en 2023 munie d’une tête Ponsse H7. « Pour le confort, il n’y a rien qui bat ça », commente-til, tout en vantant sa capacité de production.
Son entreprise compte aujourd’hui quatre autres travailleurs, et comme plusieurs, le manque de main-d’œuvre la plus grande difficulté à l’heure actuelle, alors que les entreprises s’arrachent les bons employés en haussant les salaires. Avec une bonne équipe de travail et de belles conditions, il estime être en mesure de faire face à la musique.
Depuis quelques années, Francis Marion récolte du bois pour Chantiers Chibougamau et il apprécie grandement le partenariat d’affaires. « Le moulin veut aider les forestiers et ils sont en train de bâtir une grille de taux à l’hectare selon la qualité du bois pour qu’on puisse avoir un revenu plus
égal », conclut l’homme natif de La Sarre.
L’EXPERTE LOGISTIQUE
CAMILLE TREMBLAY, DIRECTRICE GÉNÉRALE, CONCEPTION RP, 28 ANS
Camille Tremblay a pratiquement fait ses premiers pas dans les bureaux de Conception RP, une entreprise familiale créée en 1994, une année avant sa naissance. « J’ai commencé très jeune à travailler ici et j’ai toujours eu un sentiment d’appartenance pour l’entreprise », souligne la jeune femme de 28 ans, qui a fait un baccalauréat en gestion des opérations à l’université Laval. Après ses études, elle a travaillé pendant trois ans comme consultante en amélioration de procédés, avant de revenir au sein de l’entreprise familiale en 2021.
D’abord responsable de l’amélioration continue, elle est maintenant directrice générale. Même si elle n’a pas étudié spécifiquement dans le domaine forestier, Camille apprécie grandement toutes les subtilités du domaine. « J’aime l’idée de faire de la machinerie qui permet d’utiliser du bois qui serait autrement jeté pour créer plus valeur », dit-elle, en parlant des machines de jointage et d’aboutage, la spécialité de Conception RP. Elle voit son équipe de travail un peu de la même manière dont le bois est abouté. « Chaque morceau renforci le prochain pour créer une combinaison de grande valeur et c’est comme ça que je vois notre équipe », lance la dirigeante de 28 ans, En plus de contribuer à l’économie locale, nationale et internationale avec ses produits, elle aime l’idée d’aider à transformer une matière première noble et durable comme le bois. Dans le travail de tous les jours, elle adore trouver des solutions aux petits et grands problèmes. « J’ai étudié la logistique et j’aime mettre les choses en ordre », dit-elle, se qualifiant de cartésienne.
Camille Tremblay espère
CAMILLE TREMBLAY
que de plus en plus de femmes intégreront le secteur forestier. « C’est important de démocratiser la place des femmes », dit-elle, espérant que la diversité crée un futur plus pérenne pour l’industrie. Au cours des prochaines années, elle souhaite continuer à développer de nouveaux marchés, en augmentant le nombre de machines vendues aux États-Unis et en Europe.
L’INGÉNIEUR DE PRÉCISION
NICOLAS BOYER, INGÉNIEUR FORESTIER, RESSOURCE FORESTIÈRE
BIOTIQUE
Natif de Rigaud, en Montérégie, Nicolas Boyer a toujours été interpellé par la nature. «Au secondaire, je savais déjà que je
voulais aller en agriculture ou en foresterie, et j’ai finalement opté pour les grands espaces», dit-il.
Il complète d’abord une formation en Technologie forestière au Cégep de SainteFoy, avant de poursuivre sa formation en génie forestier à l’Université Laval. « Je voulais être dans la nature et avoir un impact sur l’aménagement des forêts ».
L’ingénieur s’est rapidement trouvé une niche en foresterie privée où il peut moduler la pratique pour faire de la foresterie de précision. «On fait 99,9% de coupe partielle», lance l’homme qui travaille pour l’entreprise Ressource forestière Biotique, basée à Sainte-Mélanie. « J’ai choisi de travailler dans les forêts privées
pour trouver des solutions différentes ».
La gestion des opérations et le contact avec les propriétaires forestiers sont les aspects que Nicolas apprécie le plus
dans son quotidien, qui n’a rien d’une routine. « Chaque journée est différente parce qu’on travaille sur un nouveau terrain, sur un nouveau chantier », lance l’homme
Une nouvelle ère de chargeuses sur roues
NICOLAS BOYER
qui apprécie la diversité des tâches à réaliser dans le métier d’ingénieur.
Nicolas est même devenu actionnaire de l’entreprise dans laquelle il travaille il y a un peu plus d’un an. « On veut continuer à développer l’offre de l’entreprise dans les autres régions », dit-il en parlant des services de voirie, d’évaluation, de cartographie numérique, d’expertise environnementale et faunique, et de litige en lien avec le milieu forestier.
Avec les menaces imposées par les changements climatiques sur les forêts, Nicolas croit que l’ingénieur forestier jouera un rôle important au cours des prochaines années pour améliorer la résilience des forêts en se servant de l’aménagement forestier. « On doit aussi mieux communiquer nos pratiques à la population pour leur montrer la qualité des travaux réalisés », dit-il. C’est d’ailleurs une des missions que s’est donnée Ressources forestières biotiques en étant actif sur les réseaux sociaux pour démontrer de belles réalisations.
LE MÉCANICIEN EN RELÈVE
GUILLAUME DUCHESNE, CONTREMAÎTRE DE CHANTIER, JAMEC, 28 ANS
Pour Guillaume Duchesne, l’idée de travailler en lien avec
le milieu forestier n’a jamais été bien loin. « Mon père a déjà fait du transport forestier et il a chauffé des pelles, et j’ai plusieurs amis qui travaillent dans l’industrie forestière », lance le natif de Desbiens, au Lac-Saint-Jean.
C’est avec cette idée en tête qu’il a suivi la formation en électromécanique de systèmes automatisés à Jonquière dans le but d’obtenir un diplôme d’études professionnel.
Pour ses débuts professionnels, il a déménagé à Chibougamau pour travailler à l’usine de sciage de BaretteChapais. « J’aimais ça et je voyais beaucoup de choses comme mécanicien, mais après quelques années, j’avais envie de me rapprocher », dit-il. C’est alors qu’il a vu une offre de JAMEC pour faire des chiffres de 14 jours au travail suivi de 14 jours de congé. « C’était un poste de mécanicien de production sous contrat dans une usine à Causapscal en Gaspésie », explique-t-il. Par la suite, il a réalisé plusieurs mandats d’assemblage dans les usines, gagnant beaucoup d’autonomie.
Au fil du temps, Guillaume a démontré l’étendue de ses talents et sa capacité de travail. Si bien qu’on lui a offert de devenir actionnaire de la relève, avec trois autres jeunes, qui complètent le groupe pour un total de huit actionnaires. « Je suis content de faire partie de l’équipe pour continuer à faire évoluer l’entreprise », lance l’homme qui est récemment devenu papa pour la première fois.
Allergique à la routine, Guillaume adore son poste de contremaître de chantier qui l’amène à découvrir de nouvelles usines. « Ça amène
toujours de nouveaux défis et ça me pousse à me surpasser, dit-il. J’adore voir les machines décoller pour voir le résultat final ».
LE SPÉCIALISTE DU BONHEUR AU TRAVAIL
GUILLAUME LAPOINTE, DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES, SCIERIE GIRARD, 24 ANS Avec un baccalauréat en administration des affaires à l’UQAC en poche, avec une spécialisation en ressources humaines, Guillaume Lapointe n’a pas peur d’innover pour améliorer le recrutement, la rétention et le bien-être des employés. Après avoir reçu son diplôme, il a travaillé pendant un an à l’usine de congélation de Saint-Bruno comme coordonnateur des ressources humaines avant de devenir le responsable de l’ensemble des usines. Il a ensuite travaillé comme consultant spécialisé
en gestion de conflits et en négociation collectives. Âgé de seulement 24 ans, il est maintenant le directeur des ressources humaines de la Scierie Girard, située à Shipshaw, depuis un an. « On a mis beaucoup de trucs intéressants en place pour les travailleurs de la scierie et en forêt », dit-il, stimulés par le défi de l’entreprise qui compte 160 employés et plusieurs sous-traitants. Pour commencer, il a mis en place un programme de télémédecine accessible aux employés, afin d’améliorer la conciliation travail-famille. «
Les travailleurs en forêt ont ainsi un meilleur accès aux professionnels de la santé », dit-il, ajoutant que le service est aussi disponible pour les conjointes et les personnes à charge.
Le système de rémunération a été mis à jour et les employés peuvent désormais accumuler jusqu’à 4 semaines de vacances. Un
GUILLAUME DUCHESNE
GUILLAUME LAPOINTE
comact.com/marque
Depuis 100 ans, Comact est à l’avant-garde de la transformation du bois. Et durant toutes ces années, le nom Comact, son identité et ses valeurs ont toujours occupé une place déterminante dans l’histoire du groupe.
Aujourd’hui, alors que nous amorçons un nouveau siècle, nous regardons vers l’avant et nous avons de grandes ambitions. Pour les réaliser, nous croyons qu’il faut développer nos expertises et nos technologies. Plus que jamais, nous avons la conviction que l’engagement doit jouer un rôle crucial pour répondre aux besoins actuels et futurs de nos clients et pour inspirer un sentiment d’accomplissement chez nos employés.
Aucun autre nom dans l’industrie n’incarne mieux la performance, l’innovation et l’engagement que Comact. Aucune autre marque ne pourra mieux nous permettre de réaliser nos ambitions que celle qui a déjà traversé les 100 dernières années tout en solidifiant sa renommée.
De nouveau nous sommes Comact, la marque qui incarne l’engagement.
plan de relève a été mis en place, tout comme un plan de changement de carrière ou de possibilités d’avancement et de formation à l’interne. «Dès l’embauche, on informe les employés qu’il est possible d’être formé à l’interne pour accéder à d’autres postes», note Guillaume.
Plusieurs politiques ont donc été mises à jour et les résultats commencent à se faire sentir, car le nombre de départs volontaire a diminué et les indicateurs de performance sont très bons.
Le spécialiste des RH souhaite maintenant améliorer la présence sur le web pour améliorer la marque de l’employeur tout en continuant d’informatiser plusieurs systèmes, dont l’intranet et des outils de communication entre employés.
Après avoir découvert l’industrie un peu par hasard, alors qu’une belle opportunité d’emploi s’offrait à lui. «
J’adore les enjeux et les défis de l’industrie forestière que l’on ne retrouve pas ailleurs », dit-il, parlant notamment du travail
en forêt. Voir la récolte d’une ressource primaire jusqu’à la production d’un produit fini est aussi très emballant, car il comporte son lot de complexité et d’enjeux politiques. « Il y a des nouveaux défis chaque jour, dit-il. On ne sait jamais à quoi ça va ressembler. J’aime voir mes projets avancer et voir que ça amène du concret dans la vie des gens ».
LE LEADER ATYPIQUE
LOUIS-PHILIPPE CARON, EXPERT EN PROCÉDÉ, SMARTMILL, 37 ANS
C’est en plantant des arbres et en faisant du débroussaillage sur la CôteNord à l’adolescence, puis en bûchant de petits lots que Louis-Philippe Caron a fait ses premiers pas dans l’industrie forestière. « J’ai connu la job de bois rough », lance la native de Saint-Michel-de-Squatec.
D’abord rebuté par le travail en usine, il complète une formation en cuisine et travaille dans plusieurs restaurants. Après quelques années dans le métier, il manque d’air et cherche d’autres défis. Il travaille d’abord pour Sobey’s où il devient contremaître, avant de faire une formation de dynamitage pour forer dans les mines.
C’est lorsque le secteur minier plante qu’il trouve son premier emploi dans une usine de bois, pour Produits forestiers MES, à Saint-Brunode-Montarville Il apprend rapidement et grimpe les échelons, avant de faire une transition chez Goodfellow, où il continue son apprentissage sur le terrain.
Lorsque l’appel de la terre natale se fait sentir, il appelle le Groupe Lebel pour trouver
du travail près de chez lui. Il enchaîne plusieurs postes devenant contrôleur de la qualité, puis chef d’équipe, contremaître et expert en procédé… sans le titre officiel. Il prend des formations en contrôle de qualité et en contrôle de procédé avec le CIFQ et le SEREX pour parfaire ses connaissances.
Touche à tout et autodidacte, Louis-Philippe démontre une capacité remarquable à comprendre et à optimiser les processus industriels dans le secteur du bois de sciage. Sa maîtrise des techniques avancées de production et sa capacité à intégrer des technologies de pointe ont non seulement amélioré l’efficacité des opérations, mais ont également permis de réduire l’empreinte environnementale des activités forestières.
En travaillant sur certains mandats avec SmartMill, il est finalement recruté par le manufacturier pour joindre l’équipe comme expert en procédé.
« En tant que leader, Louis-Philippe inspire son équipe à atteindre des niveaux d’excellence élevés, mentionne sa collègue Chantale Blanchette. Il favorise une culture d’innovation et d’amélioration continue, encourageant ses collègues à proposer des solutions novatrices pour résoudre les défis complexes de l’industrie forestière. »
« Je suis heureux de travailler au sein d’une équipe qui reconnaît mon expertise et qui prend le temps de m’écouter, même si je n’ai pas de diplôme d’ingénieur », remarque Louis-Philippe, en remerciant Donald Lebel
LOUIS-PHILIPPE CARON
de lui avoir ouvert des portes dans sa carrière.
LE JEUNE SUPERVISEUR
MAXIM LÉVESQUE, SUPERVISEUR AUX OPÉRATIONS. BOIS D’ŒUVRE CEDRICO, 22 ANS
Ayant grandi dans une région forestière, Maxim Lévesque a toujours été attiré par la forêt. Mais il a pris un petit détour en étudiant d’abord dans le domaine de la physiothérapie. « En travaillant dans une pépinière pendant ses études en physiothérapie, j’ai réalisé que j’aimais le milieu forestier et j’ai changé de vocation », note le natif de Saint-Léonle-Grand, partant compléter sa formation en technologie forestière au Cégep de
Rimouski.
Pendant ses études, il réalise des stages dans une coopérative, puis un autre chez Bois d’œuvre Cedrico. « Il m’ont offert une job pour que je me joigne à l’équipe dès que je finirais mon programme », dit-il, heureux de voir l’étendue des opportunités qu’offre le milieu forestier.
Malgré son jeune âge, on lui confie rapidement des tâches importantes, en le nommant superviseur des opérations forestières, un poste qui exige normalement 3 à 5 ans d’expérience. « J’en bûche un coup, mais c’est un poste de rêve pour moi, lance le forestier. Ils m’ont accueilli et m’accompagnent là-dedans et je suis content du progrès que je fais chaque jour. »
L’amour du travail en forêt
C’est avec une immense fierté que Bois d’œu uvre Cedrico, où l’humain est notre
ressource première, tient à féliciter Maxim pour sa sélection dans le Top 10 de la relève forestière au Québec! Maxim s ’est joint à la grande famille Cedrico en mai dernier et nous nous considérons privilégié et choyé de l’avoir parmi nous. Ses grandes qualités sont un atout majeur à la réussite de notre entreprise. La forêt
nous tenant à cœu ur depuis toujours, il est rassurant de constater que des jeunes de l’envergure de Maxim décide de s’impliquer dans sa conservation et dans le développement de ses ressources. Nous profitons aussi de l’occasion pour féliciter les 9 autres nommés. Bois d’œu uvre Cedrico, Fier de sa région!
MAXIM LÉVESQUE
et le contact avec les gens font partie des petits bonheurs de Maxime. «J’aime toute la dynamique de gestion des opérations, que ce soit pour la récolte ou l’aménagement», dit-il.
Et comme le travail change constamment, il n’a jamais de temps pour s’ennuyer. Les importants chablis présents sur le territoire font partie des défis importants pour cette année, mais c’est un défi qu’il est prêt à affronter.
LE DÉVELOPPEUR EN RELÈVE
TRISTAN FECTEAU, DÉVELOPPEUR, EFFECTO, 24 ANS
Natif de Saint-Georges en Beauce, Tristan a fait des études en technique
informatique au cégep de Beauce-Appalaches. Curieux, persévérant, concret, et ayant l’esprit de compétition il cherche toujours à se dépasser. Il choisit donc de poursuivre ses études en Génie logiciel à l’ÉTS (École de technologie supérieure) à Montréal.
Bien qu’il travaille sur certains mandats d’optimisation chez EFFECTO durant ses études, il était loin de penser joindre l’équipe de façon permanente à cette époque. En effet, dans le cadre de ses stages, il entre chez Kruger et a pour mandat de développer un système de traitement des données usines pour leur plateforme analytique ainsi que de développer et intégrer des rapports d’affichage de KPI en usines.
Il découvre que son besoin de performance et de concret, jumelé à ses études en génie logiciel, peut grandement
contribuer au secteur des industries de la transformation du bois. EFFECTO, qui en est à développer un nouveau produit
TRISTAN FECTEAU
de pilotage des opérations en usines utilisant l’intelligence des données, offre à Tristan d’y participer. Il s’y investit et développe une passion pour la science des données. Comment les faire parler en utilisant le code informatique et rendant ça simple pour l’utilisateur, tel est l’objectif de Tristan.
« J’adore travaille dans le milieu forestier parce qu’on peut créer des outils qui peuvent avoir une grande importance pour augmenter l’efficacité et les revenus des usines », remarque-t-il.
Supervisé par les idéateurs du produit, il s’entoure donc de chercheurs universitaires, supervise le travail d’une équipe de développeurs, collabore avec les membres de l’équipe - dont des spécialistes de procédés et de statistiques
– pour développer ce produit novateur. Tristan est un des cerveaux derrière ces produits innovants, produits qui vont complètement révolutionner les opérations de sciage chez nos clients.
Fils du fondateur d’EFFECTO, il devient évident pour lui que sa vie professionnelle se déroulera au sein de cette équipe. À 24 ans il a pour projet de continuer à développer ses compétences et prendre la relève de l’organisation lorsque le moment sera venu. Son leadership et sa capacité à trouver des solutions rapidement sont reconnus au sein de l’équipe et tous savent qu’ils peuvent compter sur lui pour atteindre les objectifs tout en étant disponibles pour ses collègues. Dans une ère
Au nom d’Équipements DVR et Équipements 5R, nous tenons à te féliciter pour la personne que tu es devenue. Dès le départ, tu as su prendre une place importante au sein de notre organisation, jusqu’à devenir associé chez Équipements 5R. Ta curiosité, ta persévérance à apprendre et surtout ta détermination ont fait toute la différence pour nous amener là où nous en sommes aujourd’hui. Ta prise en charge et les heures que tu as investies ont fait de toi la personne que tu es aujourd’hui, et nous en sommes extrêmement fiers.
croissante du numérique, Tristan se positionne comme un élément indispensable dans l’augmentation de la performance opérationnelle de nos clients dans le futur.
« Je veux continuer à en apprendre plus sur les procédés des usines pour aider nos clients encore plus », dit-il, tout en voulant continuer à faire fleurir l’entreprise familiale.
LE JEUNE ENTREPRENEUR
WILLIAM DOUCET, ACTIONNAIRE, ÉQUIPEMENTS 5R, 23 ANS
À peine âgé de 19 ans, William Doucet est devenu actionnaire de l’entreprise Équipements 5R, qui offre les services de location de machines et de gestion de cour à bois. En tout et partout, l’entreprise compte
64 plaques en comptant les pick-up dont plus de 30 machines dans les cours à bois, et une trentaine d’employés!
« On travaille dans cinq cours d’usine en Mauricie », lance fièrement William Doucet, qui a maintenant 23 ans. En complétant un diplôme d’études professionnel en soudure pendant la pandémie, il est venu ajouter d’importantes compétences pour l’entreprise.
« Je travaille dans les garages de maintenance avec les mécaniciens », dit-il.
Selon ce dernier, Équipements 5R se démarque en offrant un service rapide et irréprochable à ses clients.
« Quand on nous appelle, on vient tout de suite », dit-il, citant un exemple où il est allé changer un boyau brisé après
www.remabec.com/fr-ca/filiales/equipements-dvr
avoir reçu un appel à 23h. « Nos machines sont propres et la maintenance est sur la coche », ajoute-t-il.
William Doucet a suivi le chemin entrepreneurial tracé par son père Sébastien, qui avait auparavant lancé l’entreprise Équipements DVR, qui faisait également de la gestion de cour à bois. « William a commencé à travailler pour moi à 15 ans et il n’a jamais eu peur des heures travaillées », remarque son père, ajoutant que son fils apprend chaque jour à devenir un meilleur entrepreneur.
Pour le jeune homme natif de Saint-Rock-de-Mékinac, la décision de travailler dans le secteur forestier s’est faite naturellement, car il baigne dans le milieu depuis sa tendre enfance.
L’offre de devenir actionnaire lui plaît d’ailleurs à merveille. « Être son propre boss aussi jeune, c’est spécial au début, mais je n’échangerais pas ma place avec personne, dit-il, et je ne voudrais pas retourner travailler pour quelqu’un d’autre. »
Le jeune homme souhaite faire croître l’entreprise en développant des services dans d’autres usines. « J’aime les nouveaux défis », conclut-il.
« LE BOIS, C’EST MA VIE »
WILLIAM MORIN, 3E GÉNÉRATION DANS LA SCIERIE MSG, 21 ANS En grandissant au sein d’une famille forestière, le destin de William Morin s’est forgé naturellement. « J’ai commencé à aller scier des planches et à chauffer le loader à l’âge de 14 ans », lance le jeune homme qui a aujourd’hui 21 ans.
Ce dernier raconte que c’est son père a lancé la Scierie MSG, avec son oncle et son grand-père, à SainteThérèse-de-la-Gatineau, il y a 24 ans. « On gère aussi les opérations forestières sur nos propres terrains privés, ce qui permet de fournir 80% de l’approvisionnement de l’usine », dit-il.
Peu importe le travail à faire, William aime travailler en forêt ou scier le bois. Avec une formation en aménagement forestier au CFP de Mont-Laurier, il s’occupe principalement de la récolte, mais il donne aussi un coup de main à la scierie. « J’aime tout, que ce soit pour aller bûcher ou piler de la planche », lance-t-il à titre d’exemple.
Spécialisée dans le cèdre blanc, l’entreprise a développé des marchés de niche, notamment pour la
construction de quais, de cabanons et de saunas, mais aussi pour le revêtement extérieur. « On vend beaucoup de cèdre sélect à des architectes de Montréal pour faire des belles grosses maisons », note William, ajoutant que la scierie transforme 150 voyages de bois par année. Pour offrir une gamme à moindre coût, l’usine transforme aussi le pin gris. Pour continuer à développer l’entreprise, William aimerait obtenir des garanties d’approvisionnement pour récolter davantage de bois, notamment en forêt publique. « La demande est bonne et on aimerait transformer plus de bois, notamment du pin, pour offrir une alternative moins chère à nos clients ».
« Le bois, c’est ma vie et je suis vraiment épanoui dans ce que je fais », conclut-il.
WILLIAM MORIN
WILLIAM DOUCET
SCIERIE Profil
DE LA PIRE AU SOMMET
La Scierie Saint-Michel est passée de la pire usine du Québec à l’une des meilleures en moins d’une décennie. Portrait d’une entreprise régionale qui mise sur les innovations et la réduction de son empreinte carbone pour devenir une première de classe.
Jean-Pierre Gravel surveille les opérations à l’entrée de l’usine.
Quand des entrepreneurs locaux ont acquis la scierie de Saint-Micheldes-Saints en 2014, suivant une faillite, précédée de plusieurs décennies de turbulence, les nouveaux actionnaires savaient qu’il y avait, sans jeu de mots, beaucoup de pain sur la planche. « À cette époque, on était la pire usine du Québec en rendement matière », affirme Jean-François Champoux, actuel président-directeur général de la Scierie Saint-Michel et un de ses actionnaires.
La scierie, le poumon économique de Saint-Michel-des-Saints, fonctionnait avec des technologies des années 1980. « On était les dinosaures de l’industrie », affirme le PDG. Au fil du temps, les anciens propriétaires ne procédaient presque jamais à la modernisation des équipements. Dans le creux d’un cycle économique, ils fermaient la scierie ou vendaient cette patate chaude à un autre joueur. Personne ne travaillait à sa pérennisation.
Par Simon Diotte
Le tout nouveau lecteur optique VAB dans l’usine de rabotage. Rémy Champoux, surintendant des opérations et fils du PDG
Avec l’arrivée des propriétaires locaux, plus de 25 au départ, qui ont à cœur le développement régional, la mentalité a changé de fond en comble. Dès la remise des clés, la nouvelle direction met à niveau de 2014 à 2017 tous les procédés de production de l’usine. « On est allé au maximum de l’optimisation », affirme Jean-François Champoux. Exit les décisions humaines, les ordinateurs prennent le contrôle. « Les
ouvriers ont maintenant comme tâche d’alimenter les machines », dit Rémy Champoux, surintendant des opérations et fils du PDG. « Ce travail de modernisation a été réalisé avec des partenaires québécois. Ça illustre notre savoir-faire local », dit Jean-François Champoux.
À partir de 2020, les investissements entrent dans une nouvelle phase. Le but : devenir un chef de file dans l’industrie.
PONSSE COBRA
Productive, confortable et économique dans toutes les conditions!
PONSSE BISON
« Seules les usines qui réduisent leurs frais d’exploitation, qui investissent dans les technologies et qui réduisent leur empreinte carbone pourront passer à
travers les prochaines crises forestières », assure Jean-François Champoux, 46 ans, électromécanicien de système automatisé de formation qui travaille en foresterie
depuis l’âge de 12 ans…
Première étape de modernisation : l’électrification des séchoirs à bois. Cet investissement, d’une dizaine de millions de dollars, entraîne l’élimination de la consommation de 3,4 millions de litres de propane par année, réduisant l’émission annuelle de gaz à effet de serre de plus de 5000 tonnes. Après avoir investi dans un séchoir Cathild, le processus d’amélioration du séchage se poursuit avec l’ajout à l’automne 2024 d’un nouveau séchoir électrique sur rails de MEC Wellons, le nec plus ultra en la matière. « Ce système chauffe en continu plutôt que par intermittence, réduisant grandement les besoins en énergie », explique Rémy Champoux. Le gouvernement du Québec a accordé une subvention de 3,1 M$ pour ce projet avec le programme ÉcoPerformance.
Cet investissement se combine à l’installation de deux unités de stockage énergétique GAMMA. Ce système permettra à la Scierie Saint-Michel de réduire sa pointe de consommation en hydro-électricité afin de mieux contrôler
Roxane Lafrance surveille les opérations de l’usine.
sa consommation. « Nous sommes la première usine à se doter de ce système développé par Idea Contrôle qui pourrait s’implanter partout dans le secteur industriel », dit Jean-François Champoux. Après avoir installé une raboteuse Gilbert et un chargeur optimisé SmarMill il y a quelques années, la scierie a modernisé la sortie de son usine de rabotage au coût de 3,5 millions de dollars, en 2023, avec une mise à niveau de son optimisateur de classification et un classeur 100 % automatisé de VAB Solutions, une ligne de produits de USNR. « Ce classeur nous permet de produire 18 à 20 produits par faction, plutôt que 12 comme auparavant », explique Rémy Champoux. Le bon classement permet d’augmenter la proportion de bois d’œuvre de meilleure qualité (stud & meilleur) à mettre en marché. Une cercleuse d’Emballage AT complète l’investissement et Jecc Mécanique a également joué un rôle important dans le projet de modernisation.
RETOUR DE LA TROISIÈME
TRANSFORMATION
L’été dernier, l’ex-bâtiment de la Louisiana-Pacific où étaient fabriqués jusqu’en 2006 des panneaux à copeaux orientés sur le site de la Scierie SaintMichel a repris vie avec l’ouverture d’une toute nouvelle usine de granules de bois. Celle-ci s’approvisionnera principalement en copeaux de résineux et de feuillus produits sur place. « Ces granules sont destinées au chauffage résidentiel. Elles seront vendues en poches et la majorité de la production sera exportée en Italie où ce mode chauffage est beaucoup plus populaire qu’au Québec », dit Jean-François Champoux, actuellement président du conseil d’administration du Conseil de l’industrie forestière du Québec. Andritz est le principal fournisseur d’équipements de la nouvelle usine de granules.
Cette 3e transformation solidifie la filière forestière dans Lanaudière. Elle sera combinée à l’ouverture prochaine d’une usine de fabrication de palettes en bois qui utilisera du bois débité sur place, matériaux qui étaient auparavant revendus à l’extérieur. « Nous serons largement autosuffisants en palettes pour l’expédition de nos granules », affirme
Rémy Champoux. Le bois récolté sera plus que jamais maximisé localement, en évitant le plus possible le transport. Et ce n’est pas fini. Jean-François Champoux, un natif de Saint-Micheldes-Saints, a un autre projet dans les cartons: la 4e transformation, c’est-à-dire la production énergétique avec la matière ligneuse et la récupération énergétique du projet GAMMA. « Avec la production d’hydrogène ou de biocarburant, l’industrie forestière peut devenir un acteur important dans la transition énergétique », dit avec confiance le PDG. Un dossier à suivre.
ÉCOLE DE FORMATION
Là où la Scierie Saint-Michel peut aussi se targuer, c’est au niveau de la formation de la main-d’œuvre. Depuis 2020, la scierie délivre un DEP (diplôme d’étude professionnelle) - reconnu par le ministère de l’Éducation du Québec-, en opération d’équipements de production. La formation rémunérée de 860 h, qui a compté 10 cohortes de 10 à 15 personnes depuis son lancement, a permis de combler les besoins en maind’œuvre de l’usine dans un contexte difficile de pénurie. Toutefois, les avantages de la formation font au-delà du recrutement. « Les employés mieux qualifiés sont nettement plus productifs et sont nettement moins sujets à des accidents de travail », indique Rémy Champoux, 23 ans.
La formation attire en gros nombre les femmes, qui ont fait une entrée remarquée dans la scierie depuis quelques années. La modernisation des procédés, en allégeant le travail manuel, a favorisé leur embauche. « Cellesci ont changé l’ambiance de travail pour le mieux. Elles accomplissent un travail remarquable et on peut le dire, elles sont meilleures que les hommes dans certaines tâches. Notre travail est maintenant de mettre les bonnes personnes à la bonne place », dit Rémy Champoux. Les factions qui comptaient plus de femmes ont même battu des records de production. « Il y a maintenant une saine compétition entre les quarts de travail », dit-il. Les factions qui battent des records se font payer de la pizza. Quoi de mieux pour conserver l’enthousiasme au travail!
FORÊT Profil
FORMER LA 4E GÉNÉRATION DE FORESTIER
Avec une solide équipe en place, André Gauthier prépare le terrain pour former la 4e génération de forestiers au sein de l’Entreprise forestière François-Paul Gauthier.
Une abatteuse Tigercat est à l’œuvre dans une forêt mixte située à proximité du fjord du Saguenay, à Sainte-Rose-du-Nord. La tordeuse des bourgeons de l’épinette a mis à mal la majorité des sapins, mais les épinettes noires et les feuillus sont en bon état. « La forêt aurait dû être récoltée il y a trois ans », estime André Gauthier.
En se promenant sur le parterre de coupe, il m’explique que les bouleaux jaunes de plus de 40 centimètres de diamètre doivent être laissés sur pied, car il n’y a pas de preneur pour une telle taille. « Ça fait un plus bel aménagement pour le public et pour les chasseurs », estime le forestier qui travaille pour le
Groupe Forestra.
Depuis quatre ans, André Gauthier a commencé à former un de ses garçons, Jérémy au travail en forêt. « Il fait le coupe chiffre sur le transporteur, pendant que je suis dans l’abatteuse », lance l’entrepreneur forestier de 45 ans, qui compte une équipe de six personnes.
« Pour moi, c’est naturel de travailler en forêt, remarque Jérémy. J’aurais aimé commencer encore plus jeune, mais mon père voulait que j’attende un peu pour être sûr de ne pas me tanner. J’aime vraiment ça et je vais faire ça de ma vie. »
Sa présence permet à l’équipe d’être toujours en avance sur le travail à effectuer, notamment pour faire toutes les maintenances et réparations, car deux personnes sont disponibles pour réaliser toutes ces tâches. Au moment du reportage, le ménage était fait, le camion se service brillait, toutes les chaînes avaient été limées et tous les changements d’huile étaient à jour.
Aujourd’hui âgé de 18 ans, il est en train de terminer son secondaire avant d’entamer un diplôme d’études professionnelles en mécanique d’engin de chantier au Centre de formation professionnelle à Roberval au cours des prochains mois. « Il est déjà très bon dans l’opération, mais ça lui donnera une plus-value en mécanique », lance André, qui pense initier son autre garçon l’été prochain au travail en forêt.
Le forestier ne veut pas sauter les étapes pour s’assurer que ses garçons aimeront le travail en forêt, qui malgré des horaires atypiques, offre une liberté sans pareille.
Pour améliorer les conditions de travail de son équipe, André Gauthier planifie des horaires sur 4 jours. « On fait des horaires atypiques, alors on essaie d’améliorer les conditions comme on peut », note André, qui complète la semaine de travail en bûchant avec son garçon les vendredis matin. « Les gars font des rotations entre l’abatteuse et le transporteur à tous
Par Guillaume Roy
André et Jérémy Gauthier forment un duo d’opérateur pour prendre la relève des employés, tout en assurant la maintenance des équipements.
toutes les pièces nécessaires. »
Bon an mal an, son entreprise récolte environ 76 000 mètres cubes de bois. Lors du passage d’Opérations forestières, la récolte était un peu plus faible que la moyenne, environ 30% de moins selon André, car le rendement est moins bon dans les forêts affectées par la tordeuse des bourgeons de l’épinette.
Au Groupe Forestra, les entrepreneurs ne reçoivent pas de prime pour récolter du bois de tordeuse, mais les secteurs sont répartis pour s’assurer que tous les entrepreneurs puissent faire des opérations profitables, explique le directeur général Claude Dupuis.
L’ESPRIT COOPÉRATIF ATTIRE
Travailler pour une coopérative forestière comme le Groupe Forestra amène son lot d’avantages, estime André Gauthier, comme celui de pouvoir coucher à la maison près de 70% du temps. « Ils ont une approche très humaine, et c’est facile de parler avec la direction. J’aime l’esprit coopératif », note le forestier qui travaille pour la coop depuis six ans.
Avec son frère qui détient lui aussi une entreprise forestière qui bûche pour Forestra, ça fait une belle et saine compétition à l’interne.
les trois heures », ajoute-t-il, une technique pour assurer qu’ils ne soient pas tannés du travail effectué.
UNE HISTOIRE FAMILIALE
L’Entreprise forestière François-Paul Gauthier a été fondée en 1984 par le grandpère d’André. Par la suite, ce sont ses deux oncles, Fabien et Paul qui ont pris la relève. André Gauthier est devenu actionnaire en 2012, avant de racheter l’entreprise au complet il y a six ans.
Avec six travailleurs pour opérer une abatteuse Tigercat 855E dotée d’une
tête Ponsse H7HD et d’un transporteur Elephant King, André Gauthier se demande s’il ajoutera une abatteuse à son arsenal. « Je suis en questionnement, parce que je suis bien avec juste un kit et les productions sont bonnes », dit-il, tout en voulant intégrer son garçon.
Fait à noter, l’entreprise forestière ne possède pas de garage pour réparer ses machines au printemps. « Je n’ai pas de garage et je n’en veux pas, note André Gauthier. Je préfère amener les machines chez les concessionnaires, qui nous offrent un bon service, tout en s’assurant d’avoir
Les entreprises forestières et les opérateurs ne sont pas des membres de la coopérative, mais ils font partie de la même grande famille, soutien Claude Dupuis. Pour implanter la culture coopérative à tous les opérateurs forestiers, le Groupe Forestra a mis sur pied un boni, répartissant une part des bénéfices. « Même s’ils ne sont pas membres, les opérateurs font partie de la coop et on veut les inclure dans notre gang à long terme en créant un sentiment d’appartenance, note Claude Dupuis. C’est aussi un outil pour attirer et garder la main-d’œuvre, qui vient donner un coup de main à nos entrepreneurs ». Pour le forestier, la seule ombre au tableau est l’incertitude liée à la protection du caribou forestier. « On n’a pas de contrôle là-dessus et c’est quand même inquiétant », note-t-il, espérant qu’un plan final sera présenté le plus tôt possible afin de dissiper les incertitudes.
Avec une solide équipe en place, André Gauthier adore toujours son métier. « Je ne me tannerai jamais de la liberté du travail en forêt », conclut-il.
Le transporteur Elephant King devant le parterre de coupe où l’on peut apercevoir plusieurs gros bouleaux jaunes laissés sur pied.
La tête Ponsse H7HD à l’œuvre.
ÉQUIPEMENTS nouveautés
Tigercat lance le carbonisateur 6040
Prêt pour la commercialisation, le carbonisateur 6040 tant attendu est destiné à révolutionner le traitement et la gestion de la biomasse des déchets ligneux. Le système mobile de reconversion du bois sur site est à nouveau disponible sur le marché, après une refonte complète.
Le 6040 est l’un des systèmes de réduction et de reconversion des débris de bois les plus respectueux de l’environnement disponible sur le marché. La machine s’alimente en débris de bois et produit un carbone organique de haute qualité, en offrant une réduction des matériaux pouvant aller jusqu’à 90 %. Il s’agit d’une solution idéale pour convertir les résidus forestiers et agricoles indésirables en un carbone organique utile et de haute qualité, qui peuvent être laissés sur place en tant qu’additif de sol ou être commercialisés pour de nombreuses utilisations commerciales. Le processus capture 20 à 30 % du carbone disponible dans la matière première et le piège pendant des milliers d’années, contribuant ainsi à la réduction des
gaz à effet de serre (GES). Ce processus de reconversion innovant possède un rendement très élevé et produit très peu d’émissions, car les gaz sont brûlés dans la zone de combustion contrôlée.
Le nouveau design du 6040 permet de résoudre les problèmes de performance du design d’origine et met en application toutes les connaissances que les ingénieurs et le personnel d’assistance sur le terrain de Tigercat ont acquises au cours des cinq dernières années.
NOUVEAU SYSTÈME DE CLASSIFICATION DE BOIS TRANSVERSAL
Nos technologies, nos réseaux de neurones (IA) et notre expertise en classification de bois d’œuvre permettent au TGS de classer les produits de bois suivants avec précision et sans intervention humaine:
• Bois scié brut vert
• Tous types de bois résineux
• Tous types de bois feuillus
La nouvelle Log
Max 5000V est une tête polyvalente qui permet de sélectionner un grand nombre de porteurs et d’effectuer un abattage efficace. Elle offre un équilibre entre flexibilité, capacité et durabilité.
L’unité de mesure 5000V a reçu des mises à jour mécaniques, électroniques et hydrauliques.
La boîte à scie a également été élargie et est maintenant adaptée à des barres de scie de 82 cm (32 in). La nouvelle 5000V traite facilement les grands arbres, tant lors de l’abattage que du traitement. Le diamètre de coupe maximum est de 74 cm (29 in).
Avec la mise à jour de l’année, la Komatsu S172 dispose d’une fonction de mesure de la longueur améliorée ainsi que d’améliorations qui augmenteront la fiabilité et les performances de la tête.
La nouvelle unité de sciage 318 MK2 de la 5000V facilitera le travail. Les modifications apportées facilitent le changement de barre, l’entretien de l’unité de sciage et augmentent la durabilité au maximum.
La Log Max 5000V est équipée de nouveaux moteurs de rouleaux d’alimentation avec des tuyaux sans raccords banjo. Les nouveaux moteurs sont d’un modèle à haut débit avec une efficacité accrue, générant de meilleures performances pour la tête d’abattage. Les modifications apportées permettent d’obtenir un débit meilleur et plus élevé, ce qui réduit le développement de la chaleur et les pertes d’énergie.
Wallingford’s Inc. est le leader nord-américain dans les fournitures pour l’exploitation forestière offrant les tracks forestiers, les chaines de traction, les guide-chaînes, les chaines de scie, les grappins et plus. www.wallingfords.com
Les tracks forestiers pour tous les terrains, climats et types de machine.
Parlez avec nos représentants des ventes:
Lydia Stone : 207-250-3284 (français et anglais)
JD Moore : 548-887-2626 (anglais)
Plusieurs améliorations ont été apportées à la fonction de mesure de la longueur afin d’accroître la précision. Par exemple, le bras de la roue de mesure est désormais plus robuste, ce qui améliore sa durée de vie et lui permet de mieux résister à la pression exercée par le cylindre de mesure. D’autres améliorations concernent le cylindre de la roue de mesure et les renforts du cadre. Ces améliorations permettent à la roue de mesure de mieux suivre le contour de la tige, ce qui accroît la précision des mesures.
Un autre domaine d’amélioration est l’unité de sciage, qui dispose d’un support de barre de scie plus robuste. Cela permet un fonctionnement plus souple et plus fiable. L’unité de sciage a également été équipée d’une plaque de protection qui recouvre le support du guide-chaîne et protège la chaîne lorsque le guide-chaîne est en position de démarrage.. Log
• Conception unique des pinces
• Des cylindres jumelles
• Acier à haute résistance
• Option pour une boîte à scie disponible.
Komatsu améliore la tête de l’abatteuse S172
OPINION mot de la fin
PAR STEEVE ST-GELAIS, PRÉSIDENT DE BOISACO, ET ANDRÉ GILBERT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BOISACO
Lettre au Premier Ministre du Canada
Les dirigeants de Boisaco ont envoyé plusieurs lettres ouvertes au Premier ministre. Voici un extrait édité d’une lettre envoyée le 15 août 2024.
Monsieur le Premier Ministre,
Votre gouvernement continue de faire la sourde oreille aux multiples cris du cœur lancés par nos travailleurs, nos citoyens et nos communautés. Serait-ce trop demandé que de porter une attention, fusse-t-elle minimale, à notre situation ?
Pour reprendre le terme utilisé par votre Ministère de l’environnement, les humains de notre milieu font face à une « MENACE IMMINENTE », celle du décret préparé par M. Guilbeault. Et pour nous, la menace est à nos portes… Elle ne risque pas en effet de « peut-être » arriver dans 10 ans, comme cela est suggéré pour les caribous présents dans le secteur Pipmuacan. Pour nous, la menace risque de se concrétiser dans les prochains mois et ses effets se font d’ailleurs déjà sentir…
Votre Ministre de l’environnement et la vague de disciples-militants qui le suit se font un devoir de minimiser les impacts pour notre milieu en parlant de « campagne de peur », « de ne pas pouvoir faire des omelettes sans casser des œufs » et de la nécessité de nous «requalifier pour pouvoir faire autre chose». Cet aveuglement militant et cette intransigeance ne traduisent rien d’autre que du mépris envers nos communautés. Ces personnes méconnaissent totalement notre réalité, ainsi que les enjeux qui menacent de bouleverser l’ensemble de nos vies.
Ces dernières semaines, nous avons eu l’occasion d’aller à la rencontre des gens de notre milieu : ils vivent dans l’angoisse et l’incertitude. Certaines personnes ont même confié ne plus trouver le sommeil et sont paralysées face aux possibles conséquences du décret sur leur vie. C’est très concret M. le Premier Ministre, des femmes et des hommes mettent leurs projets de vie sur pause, sans savoir s’ils vont pouvoir les concrétiser. Il n’y a rien de pire qu’une société qui se fige et qui arrête de prendre des initiatives. La Haute-Côte-Nord n’a aucunement le luxe de subir une telle situation car elle figure déjà dans le peloton de tête du triste classement des MRC les plus dévitalisées du Québec.
Il est légitime que notre société se soucie de la préservation de l’écotype « forestier » de la sousespèce de caribou qui est présente au Québec. Cela ne peut cependant se faire à n’importe quel prix. Il est et sera toujours inacceptable de sacrifier des milliers de travailleurs et citoyens qui ont à cœur de gagner dignement leur vie, faire vivre leur famille et assurer la vitalité de leur milieu. Des solutions sans impacts existent, pourvu que l’on réussisse à aller au-delà d’une vision unilatérale qui ne considère aucunement les impacts sur les humains.
Pour y parvenir, il est impératif d’adopter une démarche pluridimensionnelle et nous avons un outil formidable pour cela : le développement durable. Le décret de M. Guilbeault contrevient aux principes du développement durable tels que fixés par l’ONU. Les objectifs du programme 2030 de l’ONU se focalisent sur cinq grands thèmes : la dignité humaine, la stabilité régionale et mondiale, une planète saine, des sociétés résilientes et des économies prospères. Le projet de décret ne répond à aucun de ces cinq objectifs à l’échelle du Québec. Plus concrètement encore, l’objectif principal poursuivi par le décret, soit l’atteinte d’un taux de perturbation de 35% dans la zone provisoire, est inatteignable.
Il est urgent que votre gouvernement assume sa responsabilité de maintenir la paix sociale relativement à ce dossier, en laissant la société québécoise poursuivre son travail de façon intelligente et concertée. Êtes-vous conscient que l’attitude de M. Guilbeault contribue à polariser et radicaliser les positions de nombreuses personnes ? Ce projet de décret a en effet engendré un durcissement des positions relativement à ce dossier, entraînant par voie de conséquence une détérioration des relations entre les autochtones et non-autochtones. Cela est tout simplement inconcevable et votre gouvernent doit réagir. Nous ne pouvons accepter que cela perdure encore pendant des mois. Nous vous demandons donc de renoncer à ce projet de décret sans délai et sans conditions.
F # 1ER
SÉLECTION DE DÉBARDEUSE GAGNANTE
Plus robuste que le terrain. Plus puissante que les forces opposées. Équipée pour vous donner tous les avantages parmi une gamme complète de tailles et d’options de débardeuse.
Tigercat a développé la nouvelle tête de broyage 4161-15 : une tête de broyage robuste et performante présentant un rapport poids/résistance optimisé pour les transporteurs à chenilles. La tête a été spécialement conçue pour permettre un broyage de précision dans les opérations de réduction de la charge en combustible et de lutte contre les incendies.