ANGLET magazine n°99 - Décembre 09 - Janvier 10

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ANGLETmagazine DÉCEMBRE 2009 - JANVIER 2010 N°

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FUTURE SALLE

Scène ouverte PLACE DE LA BÉCASSE

La parole aux riverains CONSULTATION CITOYENNE

Le développement durable et vous PROPRIÉTAIRES

“Louons solidaires” DOSSIER MAHARIN

Naissance d’un écoquartier

PROJET

UNE NOUVELLE PLACE AUX CINQ-CANTONS www.anglet.fr

EXPOSITION HENRI MICHAUX > p. 22

MARCHÉ DE NOËL > p. 27

TELETHON, 1 000 SURFEURS À L’EAU > p. 29

PORTRAIT JEAN-CLAUDE GAUTRÉ > p. 30


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SOMMAIRE

Dans la ville

SOMMAIRE

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Future salle de spectacle - Scène ouverte Cinq Cantons - Les nouveaux atours de la place Place de La Bécasse - La parole aux riverains En bref Recensement - Angloys à la loupe Propriétaires - Louons solidaires Sensibilisation - Comme une forêt dans la ville Consultation citoyenne - Vous et le développement durable

Dossier

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Maharin - Naissance d’un écoquartier

Rencontre

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Anglet Côte basque Basket - Le dessus du panier

Expression

Directeur de la publication : Jean Espilondo. Direction de la communication : L. Béobide. Rédaction : L. Béobide. N. Lamarque. Ont participé à ce numéro : B. Alter. Directeur artistique : Ph. Villard / VÉGA. Photos, illustrations : R. Hélin, O. Digoit, Balloïde-photo, Ph. Brunet, Fotolia. Publicité : Supports Promotion. Impression : Frontère (64). Imprimé sur papier PEFC Gestion Durable des Forêts. Dépôt légal : à parution.

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Peindre les “lointains intérieurs” La courbe de l’horizon Semaine espagnole Frànçois& the Atlas Mountains Thierry Ollé Trio Jérôme Etcheberry & Jacques Schneck Henri Michaux : Plume, La Ralentie Big Up 4 Henri Michaux ou l’espace du dedans À l’espace gascon À l’université du Temps libre Stabat Mater Furiosa Dreyfus l’Affaire L’art en question… s Casse-croûte littéraire Peinture, musique, Espagne : la passion par le film Regarde-Mira-Begira Lectures Biblio-ciné Marché de Noël Olentzero

Sports loisirs

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Téléthon - Le défi des 1 000 surfeurs à l’eau Course - Korrikleta Bodyboard - Olentzero Contest IIe édition

Portrait

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Jean-Claude Gautré

Zoom

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Nobatek - Vitrine de la construction durable Easyco - Prévoir l’océan Tourisme - Brindos décroche une 5e étoile Roman - Le banquet de Chiberta

Bon à savoir

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Carnet

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État civil - Hommages

Expression de l’opposition

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ACTION PUBLIQUE

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Éditorial

Partageons nos envies de culture Que ce soit pour le Jazz sur l’Herbe ou pour la venue de l’artiste Cali, Anglet a connu cet automne deux événements qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes. C’est un fait : Anglet a soif de culture.

photo : O. Digoit

Notre réponse : Anglet se dote dès 2013 d’une salle de spectacle de huit cents places modulables. Par son implantation au cœur de la cité, par sa configuration, par son ouverture sur la ville et par la générosité et la convivialité qu’elle va offrir, la future salle de spectacle va provoquer l’envie de découvrir, de créer, d’échanger, de vibrer, bref… de vivre ensemble.

e le constate quotidiennement, il existe à Anglet un bouillonnement, une créativité… un besoin de culture. Que ce soit dans les Ateliers J, dans les expositions de la galerie Pompidou, dans les représentations aux Écuries de Baroja ou durant les Fêtes d’Anglet, le potentiel culturel est là et ne demande qu’à s’affirmer.

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Nous disposons pour cela de nombreux atouts. D’une part, la vitalité des associations culturelles, propre à Anglet, est incontestable, à condition de leur donner les espaces pour s’exprimer pleinement. D’autre part, il existe un public qui ne demande qu’à s’enthousiasmer. 2 ANGLET MAGAZINE N° 99

Le choix de positionner cet équipement sur l’esplanade de Quintaou est logique. Il va intégrer un pôle culturel et de vie déjà existant : la médiathèque, la Villa Beatrix Enea, la galerie Georges-Pompidou, la Maison pour tous, Baroja puis les structures éducatives (crèche, école Jules- Ferry, Collège Endarra et campus de Montaury) sont d’ores et déjà complémentaires. Le hall et le parvis seront en prise directe avec l’esplanade de Quintaou et son marché qui est une institution dans notre cité : un élément de notre culture. Associer deux lieux de vie est très dynamisant. Enfin, il est situé au centre de notre commune et même au centre de l’agglomération. Cette centralité rend son accès très facile. D’autant que l’esplanade du Quintaou offre une surface de parking immédiatement opérationnelle et fonctionnelle pour recevoir le nombreux public qui se déplacera.


photo : R. Hélin

Justement, le public est au centre de notre réflexion. L’idée est de bâtir à Anglet, grâce à cet équipement, une saison professionnelle de spectacles vivants. Une saison riche en surprises et émotions, avec sa propre énergie, son caractère généreux, sa volonté de regrouper des publics multi-générationnels. Favoriser les échanges, offrir plus que des spectacles… Du spectaculaire ! Des moments hors du temps ! Car le dynamisme et l’inventivité culturelle est profitable à l’image de notre ville, à son rayonnement. Indubitablement, cela a aussi des répercussions positives directes et indirectes non négligeable sur l’attractivité de notre économie locale. Cet enjeu est primordial pour le développement de notre commune.

Enfin, 2013, c’est loin. Nous n’allons pas attendre le terme des délais de construction pour agir et bien faire. La machine est lancée et les Angloys vont pouvoir profiter dès l’automne 2010 d’une première saison culturelle riche en émotions. Nous allons inventer un lieu éphémère, un chapiteau qui accueillera dans le parc Baroja les futures programmations. Histoire de vivre ensemble très vite des instants étonnants et passionnants… en attendant la salle.

UN MOMENT FESTIF ET POPULAIRE Le concert “Cali vs The Hyènes” a rassemblé près de 1 700 personnes à la salle Saint-Jean.

Jean Espilondo Maire d’Anglet Conseiller général Anglet-nord maire@ville-anglet.fr 3 ANGLET MAGAZINE N° 99


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DANS LA VILLE I

ÉQUIPEMENT CULTUREL

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Anglet aura enfin sa salle de spectacle sur le site de Quintaou. C’est un équipement modulable de huit cents places à cinq cents, voire trois cents, au coût estimatif de neuf millions d’euros hors taxes, et dont l’ouverture est prévue courant 2013. Son projet culturel a été présenté aux associations et voté en conseil municipal. Ce projet cadre le concours d’architectes qui vient d’être lancé.

Future salle de spectacle

Scène ouverte La future salle de spectacle d’Anglet sera bientôt construite sur le site de Quintaou entre la bibliothèque et le centre social”, insiste d’emblée Jean Espilondo, maire d’Anglet, lors de sa présentation du futur équipement aux associations culturelles. “C’est la fin d’un long feuilleton aux nombreux rebondissements. Une salle avait déjà été imaginée à cet endroit, voici près de vingt ans. Cet équipement de proximité, au cœur de la ville, plus encore de l’agglomération, porte un projet culturel résolument ouvert, complémentaire de celui des communes voisines et qui entend asseoir l’identité d’Anglet”. En attendant son inauguration, pas question de rester les bras croisés. “Dès l’année prochaine, nous allons faire vivre la salle à travers une programmation donnant une idée du projet culturel”, prévient Jérôme Poties, directeur des événements de la Ville et chef de projet de la future salle. “Il faut donner envie dès maintenant, conquérir le public sans plus attendre.”

Un public attendu dans un lieu ouvert à plus d’un titre. Ouvert sur la ville, tout d’abord. À deux pas de la mairie, des écoles, du collège Endarra, du campus de Montaury (1), des Écuries de Baroja, de la Villa Beatrix Enea et de sa salle d’exposition, de la Maison pour tous, et accolé à la bibliothèque, l’emplacement de la future salle joue les cartes de la proximité et de la centralité. Avec deux atouts supplémentaires : un vaste parking à ses pieds et la ligne Chronobus à deux encablures. Véritable théâtre de ville, cet équipement va donc renforcer le centre-ville. Ouvert sur les habitants, ensuite, qu’ils soient d’Anglet ou des communes voisines. Signe tangible de cette volonté, la nouvelle salle est tournée vers la place de Quintaou où se déroule deux fois par semaine l’un des plus grands marchés d’Aquitaine. Son parvis et son hall d’accueil, abritant la billetterie et un bar proposant une restauration légère, sont une invitation permanente adressée aux habitants à pénétrer dans cet espace. En un mot, tout doit concourir à faire de la nouvelle salle un lieu de vie, un lieu de convivialité.

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GROUPE SCOLAIRE JULES-FERRY BIBLIOTHÈQUE

ECURIES DE BAROJA

VILLA BEATRIX ENEA MAISON POUR TOUS

COLLÈGE ENDARRA CAMPUS DE MONTAURY

Une volonté d’ouverture qui se décline, enfin, dans le projet culturel. “Avant tout, c’est une salle pluridisciplinaire où théâtre, musique, danse, arts du cirque et de la rue auront toute leur place, explique Jérôme Poties. Néanmoins, deux axes forts se dégagent : le jeune public et le chant choral”. Le caractère modulable de la salle, de huit cents à trois cents places, autorisant une grande liberté dans la programmation. “Deux raisons essentielles ont présidé


“Il s’agit de donner le goût du spectacle vivant dès le plus jeune âge, commente Jérôme Poties. Par ailleurs, les spectacles jeune public ont une spécificité, celle de drainer des spectateurs de tranches d’âge très différentes, les parents comme les grandsparents, le jeune adulte comme l’adolescent qui accompagne le petit frère. Ils sont transgénérationnels et, à ce titre, permettent une ouverture sur plus d’un public.” Une ouverture qui sera aussi portée par la création d’un festival jeune public devant faire référence.

à ce choix, explique Jean Espilondo. La ville de Bayonne dispose d’une salle de cinq cents places et celle de Biarritz de mille deux cents, il s’agit donc de jouer la complémentarité. Par ailleurs, si l’on veut des spectacles de qualité à Anglet, souvent chers, il faut pouvoir les rentabiliser. Une salle de huit cents places le permet”. Ainsi, la programmation s’articule autour de deux temps forts le “in” et le “off ”. Le “in” c’est une trentaine de spectacles professionnels prévus par an, tandis que le “off ” permet aux amateurs des associations culturelles de monter sur scène. Les associations auront donc un outil de qualité à leur disposition dont elles pourront se servir selon un calendrier précis. Axe essentiel du projet culturel : le jeune public, avec un accent tout particulier sur les adolescents.

Autre axe : le chant choral. Avec un temps fort autour d’une semaine de rencontre mêlant “master class” menées par des professionnels, pratiques amateurs et concerts. Par ailleurs, des résidences artistiques accueilleront des compagnies de passage ou sur une période de trois ans. La salle devenant ainsi un lieu de création et pas seulement de diffusion. Autant d’occasions de promouvoir l’image de la ville, de temps de partage et d’émulation. Enfin, toujours avec le souci constant d’en faire un lieu convivial, les avant et après spectacles seront particulièrement soignés. Pas question de se contenter de : “Je prends mon billet, j’assiste au spectacle, je sors de la salle et je rentre chez moi. Les avant et après vont être des moments de surprise, rompant avec les habitudes. C’est l’idée de spectacle total”, résume Jérôme Poties. N. L. (1) UFR de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.

LA SALLE EN BREF

photo : Balloide-photo.com

Ouverture prévue courant 2013. Budget estimatif : 9 millions d’euros HT. Capacité : 800 places sur deux niveaux, un parterre en gradins de 500 places et un balcon de 300 places. La configuration est modulable. Scène : 20 m en largeur, de mur à mur, et 15 m pour la profondeur du cadre de fond de scène. Salle annexe de répétition de 225 m2.

UN TRAIT D’UNION AU CŒUR DE LA VILLE La future salle travaillera en lien avec les autres équipements municipaux (Villa Beatrix Enea, Maison pour tous), le collège Endarra et le campus de Montaury.

photo : R. Hélin

DEVANT LES FUTURS UTILISATEURS Le maire, Jean Espilondo, a présenté le projet artistique et culturel de la salle aux associations culturelles d’Anglet.

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DANS LA VILLE I

PROJET URBAIN I

La place des Cinq-Cantons verra son espace redessiné : plateau central, voies de circulation douces, présence végétale, kiosque revisité... Le projet était présenté en avant-première aux riverains et associations concernés, le 12 octobre dernier. Un parti pris esthétique et durable qui vise à conforter le caractère accueillant et dynamique du quartier. Explications.

Cinq-Cantons/Place du Général-Leclerc

Les nouveaux atours de la place un des cœurs de quartier les plus vivants d’Anglet va bénéficier d’un vaste programme de réhabilitation (cf. Anglet Magazine no 95). On en connaît aujourd’hui le détail à travers le projet du cabinet Dessein de ville de Toulouse, lauréat du concours de maîtrise d’œuvre organisé au printemps dernier. Celui-ci vise à conforter le caractère vivant du quartier, en conformité avec ce qu’il est convenu d’appeler les “piliers du développement durable” : l’économique, le social et l’environnement. En clair cela veut dire : valorisation du dynamisme économique, renforcement de l’accessibilité aux piétons, aux cycles, et aux personnes à mobilité réduite, valorisation de l’environnement par l’importance du traitement végétal, mixité des usages, etc. “L’aménagement du futur projet veut renforcer le lien social et améliorer la vie au quotidien des habitants”, résume Jean-Pierre Voisin, adjoint à l’urbanisme. “Nous avons conçu un projet qui donne une large part à la vie riveraine et à la fréquentation de passage, dans une perspective de développement durable”, précisent les architectes. Découvrons ce qu’il en est…

L’

La place est conçue autour d’un grand plateau qui libère l’espace central. “On a tenté de lui redonner une dimension de place” argumente Louis Canizares, de Dessein de ville. Le plateau traverse l’espace du nord au sud, enjambant les deux voies (la rue EugèneLabaste et l’avenue de la Chambre-d’Amour) aux traversées piétonnes sécurisées. “Nous serons dans un espace partagé à la circulation pacifiée”précise l’élu à l’urbanisme. Le plateau central, revêtu de larges pierres reconstituées tient lieu d’espace de représentation pour les animations. Fini les anciens dénivelés jugés “casse-pipe”, “l’accessibilité sera facilitée pour tous”. En effet, les quatre-vingts mètres de longueur de la place ont un petit dénivelé de un mètre pour permettre l’écoulement des eaux. Le plateau accueille aussi la nouvelle halle, un bâtiment de cent cinquante mètres carrés légèrement en retrait par rapport à l’actuel kiosque, qui ouvre une nouvelle perspective sur la place. D’une architecture sobre et transparente afin de ne pas “obstruer la vue”, il est de plus écologique avec ses panneaux photovoltaïques insérés dans le toit. “Ils produiront l’énergie nécessaire au site afin de contribuer à une gestion économe des ressources naturelles” argumente l’architecte. Au pied de la résidence des Cinq-Cantons, se dégage un généreux parvis, pour accueillir terrasses de café, manège et fontaine à débordement, la fameuse “table d’eau”. Les architectes ont imaginé une “place jardin” conciliant le minéral et le végétal. Elle offrira, au fil des saisons, le confort de l’ombre des arbres à feuilles (troènes, poiriers) et la gaieté des sujets à fleurs (arbres de Judée ou magnolias). Toutefois, les pins sylvestres, qui devaient créer un “fond de scène” au nord de la place, seront remplacés par une autre essence. Un consensus s’est établi entre la Ville, les associations et les riverains, sur le fait “qu’ils pouvaient entraîner des désagréments” comme les coulées de sève, les pignes ou les chenilles. Les tilleuls existants seront par contre transplantés ailleurs, en raison de leur état sanitaire. La grande allée de platanes est maintenue le long de la rue Labaste. Une voie “à vocation d’allée paysagère” qui deviendra à sens unique.

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Esquisses : Dessein de Ville

Une scénographie nocturne animera la place. Celle-ci est dotée d’un véritable plan-lumière, économe en énergie, qui participe à la qualité de l’espace public. Le long du plateau central, de grands mâts pavoisés intègrent des projecteurs directionnels pour diffuser la lumière sur les brise-soleil de la halle “dessinant un clair-obscur d’arabesques au sol”. Un deuxième système d’éclairage mettra en valeur les portiques de la halle jouant sur une gamme de bleus ; en arrière-plan, la fontaine d’eau se détache par un trait lumineux. En fond de place, le parvis nord s’éclaire aussi par des mâts, tandis que des lampadaires aux teintes chaudes diffusent sur les trottoirs. Tout au long de l’élaboration du projet, la concertation publique se poursuivra pour apporter des améliorations et suivre de près le calendrier des travaux. Ceuxci se dérouleront à partir de septembre 2010, en quatre phases (devant l’Office de tourisme et la Caisse d’Épargne, sur le parking ouest, le parvis nord, et enfin le centre de la place). Afin d’assurer une bonne coordination des travaux, la Ville aura recours à un cabinet spécialisé en ordonnancement, pilotage et coordination (OPC). L.B.

En date 19 décembre 2008 : le principe de l’aménagement est entériné lors du conseil municipal. 28 janvier 2009 : lancement de la concertation 3 février et 4 mars 2009 : réunions de concertation puis possibilité de contribution du public sur registre et par Internet. 26 mars 2009 : présentation du cahier des charges imposé aux trois architectes en lice (les observations du public, y compris celles recueillies sur registre ou par Internet, y ont été intégrées). Concours de maîtrise d’œuvre (suspension de la concertation). 27 juillet 2009 : classement des projets par le jury (sous anonymat). Levée de l’anonymat. Dessein de ville arrive en première position. 6 octobre 2009 : délibération du conseil municipal pour confier la maîtrise d’œuvre à Dessein de Ville 12 octobre : réunion de concertation, présentation des esquisses aux riverains.

DANS LE PÉRIMÈTRE DE LA PLACE UNE PISTE CYCLABLE POUR FRANCHIR LE BAB Les questions du stationnement et des circulations douces sont intimement liées au projet. La réflexion sur les parkings limitrophes du boulevard du BAB se poursuit. Par ailleurs, les architectes ont intégré une esquisse de liaison cyclable vers le sud, une passerelle franchissant le boulevard du BAB, en parallèle à la voie actuelle (car celle-ci n’offre pas une largeur suffisante). La Ville a désigné un maître d’œuvre (1). Sa mission d’étude intègre aussi la réflexion sur les connexions de cette piste, notamment vers la rue de Lembeye, et la création d’une liaison douce entre la propriété de la congrégation des Servantes de Marie et le parking nord du BAB. La piste bidirectionnelle de la passerelle permettra de relier le giratoire des Cinq Cantons à la rue des Cinq-Cantons et au quartier de la mairie. photo : Balloide-photo.com

La place est rendue aux terrasses et à l’espace public, tout en gardant sa capacité de stationnement aux abords. Quatre-vingt-dix emplacements pour garer les véhicules sont maintenus dans son périmètre proche, et une centaine à ses abords (parking Paul-Courbin). Le projet prévoit la possibilité de stationner devant la Caisse d’Épargne (ancienne voie Eugène-Labaste) sur un parking paysager recouvert de dalles engazonnées. “Il aura une souplesse d’usage, et pourra retrouver une vocation piétonne lors des manifestations”précise l’architecte. On y accède (au sud) par l’avenue de la Chambre d’Amour, et on en sort (au nord), par l’avenue Eugène-Labaste, en sens unique. Suite à la concertation, un consensus s’est dégagé pour abandonner le projet d’une voie de liaison entre les rues Labaste et Jacques-Kraemer. Les riverains craignaient “une place coupée en deux”. La voie est remplacée par un espace partagé piéton cycle qui irriguera la place.

(1) Cabinet Séquences, associé aux architectes Defol et Mousseigne, au paysagiste Andueza et au bureau d’études Egis.

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ACTION PUBLIQUE I CONCERTATION I

La concertation sur le projet d’aménagement de la place de La Bécasse entre dans sa deuxième phase. Riverains, commerçants, représentants des associations, élus et architectes ont échangé les points de vue.

Place de La Bécasse

La parole aux riverains n an déjà que la concertation sur l’aménagement de la place de La Bécasse à Blancpignon a commencé. La première réunion des commerçants, puis les rencontres avec les associations utilisatrices du local-club et les riverains proches du périmètre, ont fait ressortir des idées permettant le lancement du concours de maîtrise d’œuvre fin 2008. Cette première période d’échanges s’achevait le 20 février 2009 par la présentation aux riverains, commerçants et représentants des associations, des quatre projets en lice. La proposition retenue par le jury est celle du cabinet Garcia-Diaz (voir Anglet Magazine n° 96), choisi pour la qualité de son projet, celui d’une place ouverte, accessible, esthétique et conviviale. La construction des deux immeubles de logements sociaux a été confiée à Habitat Sud Atlantic, qui a choisi Air Architectes pour les réaliser. Ce dernier concevra également pour la Ville le bâtiment abritant les commerces et les associations. photo : R. Hélin

U

QUI FAIT QUOI ? Cabinet Garcia-Diaz : Conception des espaces publics de la place (aménagements divers, voirie et espaces verts). Iris Conseil : Bureau d’études VRD. Ville d’Anglet : Maître d’ouvrage. Air Architectes : Conception des bâtiments Habitat Sud Atlantic : construction des deux bâtiments de logements.

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Les architectes ont travaillé à la prise en compte des demandes exprimées au démarrage de la concertation. “Nous nous réjouissons de leur bonne collaboration” a déclaré l’adjoint à l’urbanisme, Jean-Pierre Voisin, en introduction de la réunion de concertation tenue le 21 octobre dernier, avec les riverains, les architectes, les représentants d’Habitat Sud Atlantic, du bureau d’études voirie, et de la paysagiste Véronique Courcelle. Pour Joël Gallouedec, de GarciaDiaz, le projet de La Bécasse s’adapte aux demandes : “Le site est contraint, mais nous avons optimisé la desserte et les stationnements avec quarante-cinq places de parking”. La dimension festive n’est pas oubliée “On peut installer un chapiteau au centre”, et le côté vert privilégié, “c’est une place jardin, dotée d’un espace paysager vallonné”. Pour mieux intégrer les commerces et les logements, leur implantation a été légèrement modifiée pour éviter les vis-à-vis avec les propriétés riveraines. Pour François Darasse, l’architecte d’Air Architectes chargé

de leur conception, les bâtiments ont été surbaissés de 1,50 m. Ils intègrent la dimension environnementale (apport solaire, isolation thermique) et vont audelà des exigences légales avec une place et demie de stationnement par logement. Un “effort important” a souligné en cela Jean Elhuyar, le président d’Habitat Sud Atlantic. Pour les riverains, la circulation et le stationnement doivent être mieux pris en compte. Des riverains de la rue de la Pétanque, de la rue des Faisans et de l’allée Lou-Basta affirment : “La place accueillera plus de population permanente et de visiteurs”. Ils craignent une augmentation du trafic dans ces voies. Mais les avis divergent pour proposer des solutions. L’allée de la Pétanque à sens unique ou à double sens fait débat, faut-il la fermer ? Pour la présidente de l’association des commerçants de Blancpignon, un demitour sur l’avenue de l’Adour est nécessaire, pour permettre au quartier de jouer son rôle de “plaque tournante”. Participants et élus se tournent alors vers “l’homme de l’art” du cabinet Garcia-Diaz pour étudier la faisabilité d’un petit giratoire de retournement. “Le réseau d’eau pluviale, rue de La Pétanque, va être dédoublé par la création d’une antenne secondaire” explique Aurélien Courrault, du bureau d’études Iris Conseil, pour répondre aux inquiétudes. “Les eaux de pluie des bâtiments seront absorbées par une noue paysagère (1)”, complète l’architecte. Après cette réunion, l’architecte et son équipe proposeront des aménagements au projet que les élus valideront. Une nouvelle phase de concertation sera lancée avant le début des travaux prévu dès septembre 2010. À ce stade, on partira pour seize mois de chantier et les participants se sont engagés à éviter au maximum les nuisances pour les riverains. L.B. (1) La noue paysagère est une technique de drainage et de rétention de l’eau qui, en plus de son utilité pratique, a une vocation esthétique dans l’aménagement paysager. Elle peut prendre plusieurs aspects : celui d’un vallonnement ou dépression humide à la surface d’un terrain qui suit une pente pouvant acheminer vers une zone de stockage ou un bassin, ou celui d’un fossé de rétention dont les abords peuvent être végétalisés.


I

DANS LA VILLE I

EN BREF

I

photo : R. Hélin

Des pistes de réflexion À Larochefoucauld, le boulevard du BAB, créé il y a quarante ans, a asphyxié le centre de ce quartier et l’a coupé en deux, face à Chassin. Une réflexion est en cours afin de répondre à plusieurs objectifs : qualifier les espaces publics par un traitement urbain ; privilégier le développement de commerces et de logements ; retisser un lien entre les deux rives du quartier en favorisant notamment les échanges transversaux ; sécuriser la circulation de transit du boulevard du BAB en la différenciant des voies internes de desserte locale, et favoriser les circulations douces (piétons, cycles…). Quatre candidats, retenus dans le cadre de la procédure de concours sur esquisse, ont été invités à étudier la création d’un passage dénivelé afin de dissocier le trafic du BAB de la circulation interne du quartier. Toutefois, le choix définitif n’est pas pour l’heure puisque la Communauté d’agglomération de Bayonne - Anglet - Biarritz conduit une étude plus globale sur le devenir de l’ensemble du boulevard. Les décisions pour Larochefoucauld devront intégrer les conclusions de cette étude.

En bref…

Carrefour Larochefoucauld

Sensibilisation

Le p’tit guide de l’hygiène Ce n’est pas simplement parce qu’est apparu le virus de la grippe A H1N1, que la prévention est de mise. Tout en menant une action progressive de réhabilitation des sanitaires scolaires, la Ville vient d’éditer un petit document “Le p’tit guide de la propreté et du respect à l’école” à l’attention des enfants des écoles primaires d’Anglet. Ludique, il a pour but de se familiariser avec les règles de base d’une bonne hygiène, et insiste sur l’importance de celle-ci à l’école. La première étape essentielle de cet apprentissage est le lavage des mains après chaque passage aux toilettes, avant et après les repas de midi. À l’école, on apprend aussi le “vivre ensemble”, c’est-à-dire les règles pour respecter les autres et l’environnement : ne pas dégrader le matériel et les locaux ou ne pas gaspiller l’eau et le papier toilette, Agenda 21 oblige. Pleins de petits gestes malins pour que l’hygiène et le respect “deviennent un jeu d’enfant”. Une version animée sur Internet est aussi visible sur le site de la Ville. Télécharger le document et voir l’animation : www.anglet.fr

photo : Fotolia

Permis de conduire

Coup de pouce à l’emploi

photo : Fotolia

Lever l’un des obstacles à l’accès à l’emploi, c’est l’ambition de la Ville en donnant un coup de pouce aux jeunes sans permis de conduire. Des jeunes, âgés entre 17 et 25 ans, inscrits à la Mission locale d’Anglet et engagés dans une démarche de formation ou d’insertion professionnelle. Ainsi, sur un budget de 1500 euros nécessaire pour passer le permis, la Ville prend en charge un tiers de la somme, le Conseil général l’autre tiers, et le candidat les 500 euros restants. Ces participations sont versées directement à l’association Philae, gestionnaire de l’auto-école “Inservolant”, et chargée de former ces apprentis conducteurs. Une commission se réunit en fonction de la demande, valide les dossiers et établit une convention avec les candidats. Une évaluation des parcours est réalisée par la Direction action éducative et jeunesse. Depuis le lancement de cette opération en octobre, six jeunes en ont déjà bénéficié.

Réglementation

photo : Fotolia

Déclarer son puits Le prélèvement d’eau pour un usage domestique est réglementé. Depuis le 1er janvier 2009, tout particulier utilisant ou souhaitant réaliser un puits ou forage, pour puiser l’eau souterraine à des fins d’usage domestique doit déclarer cet ouvrage ou son projet en mairie. Selon le décret (n°2008-652) du 2 juillet 2008, sont considérés comme “usage domestique de l’eau” : les prélèvements destinés à l’alimentation humaine, aux productions animales ou végétales familiales, s’ils sont inférieurs ou égaux à 1000 m3 par an. Les ouvrages existants au 31 décembre 2008 doivent être également déclarés avant le 31 décembre 2009. Tout nouveau puits ou forage réalisé depuis le 1er janvier 2009 doit faire l’objet de cette déclaration au plus tard un mois avant le début des travaux. La déclaration se fait en remplissant un formulaire en ligne. Ce formulaire devra être déposé à la mairie. Formulaire disponible sur : www.anglet.fr (dans “Vos démarches”) ou service-public.fr L.B. 9 ANGLET MAGAZINE N° 99


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DANS LA VILLE I

POPULATION

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Tour d’horizon des principales données concernant la population d’Anglet. Où l’on apprend que la population totale est de 38 992 habitants, soit une hausse d’environ 6 % par rapport au recensement de 1999, que près de 20 % d’entre eux ont moins de 20 ans et que 33 % des plus de 15 ans sont retraités.

Recensement

Angloys à la loupe in 2006, Anglet comptait 38 992 habitants (1), selon le dernier chiffre de l’Institut national de la statistique (Insee) paru récemment et établi sur la base d’une nouvelle méthode de recensement par échantillons. Auparavant, le comptage était effectué tous les huit ou neuf ans et les résultats pouvaient être pondérés chaque année par un “recensement complémentaire”. Le dernier recensement général de 1999 avait compté 36 742 habitants. En sept ans, cela représente une augmentation d’environ 6 %. Une croissance due au seul solde migratoire apparent, à la seule augmentation de la population municipale (c’està-dire hormis celle comptée à part : étudiants, communauté religieuse, personnes hospitalisées ailleurs qu’à Anglet…). À relever que la Communauté d’agglomération Bayonne - Anglet - Biarritz, compte 112 026 habitants (Bayonne 45 636, et Biarritz 27 398). Ainsi, la densité moyenne (hab./km2) s’établit à 1 397,9 à Anglet. Elle était de 1 309,4 en 1999 Rappelons qu’elle est de 98 en France, de 83,3 dans les PyrénéesAtlantiques, et de 1804,2 dans la Communauté d’agglomération Bayonne - Anglet - Biarritz.

photo : R. Hélin

photo : Fotolia

F

LES ANGLOYS Près de 40 000 habitants à Anglet, soit une augmentation d’environ 6 % par rapport au recensement de 1999.

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Mais entrons dans le détail des chiffres avec la population par tranche d’âge. Près de 20 % des Angloys ont moins de 20 ans, 56,7 % se situent entre 20 et 64 ans, et plus de 23 % dépassent les 65 ans. Quant aux taux de natalité et de mortalité (naissance ou décès pour mille habitants), ils s’établissent à 9,5 ‰ (en France métropolitaine le taux de natalité est de 13 ‰, et celui de mortalité de 8,5 ‰, chiffres de 2008). Mais où habitaient les Angloys il y a cinq ans ? Pour 65,9 % d’entre eux, dans le même logement à Anglet. 7 % viennent d’une autre région que celle d’Aquitaine, 11,8 % d’une autre commune du département des Pyrénées-Atlantiques. Et que font-ils s’ils ont plus de 15 ans ? Près de 9 % sont ouvriers, plus de 18 % sont employés, environ 14 % ont des professions intermédiaires et 7,4 % sont cadres. Les artisans, commerçants et chefs d’entreprise représentent 3,7 %. Les retraités, avec 33 %, sont les plus nombreux. Quant aux personnes sans activité professionnelle, le taux est de 14,9 %. À noter que 47 personnes sont agriculteurs à Anglet.

Sur l’ensemble des foyers fiscaux, près de 60 % sont imposés. Le revenu net imposable moyen par foyer fiscal est de 23 446 euros (21 078 dans les PyrénéesAtlantiques). Les habitants vivent dans 21 479 logements : 18 051 résidences principales, 2 810 secondaires, soit 13,4 % des logements (2) . Ce taux est de 13,3 dans les Pyrénées-Atlantiques. Et qui y vit ? Des personnes seules (38 %), des couples sans enfants (28,2 %), avec enfants (21,3 %), et enfin, des familles monoparentales (9,4 %). N. L. (1) La population municipale, celle résidant à Anglet, est de 37 646 habitants. (2) En intégrant les logements occasionnels (pied-à-terre lié au travail, notamment).

TOUTES LES DONNÉES SUR LE SITE DE L’INSEE : www.insee.fr

UNE NOUVELLE MÉTHODE DE RECENSEMENT La nouvelle méthode de recensement substitue au comptage traditionnel, organisé tous les huit ou neuf ans, une technique d’enquêtes annuelles. Dans les communes de 10 000 habitants ou plus, un échantillon de la population est recensé chaque année. La collecte annuelle porte sur un échantillon d’adresses tirées au hasard par l’Insee et réparties sur tout le territoire de la commune. Il représente environ 8 % des logements. Au bout de 5 ans, l’ensemble du territoire de chaque commune est pris en compte, et 40 % environ des habitants de ces communes sont recensés. Il commence au niveau national en janvier 2010. Quant aux communes de moins de 10 000 habitants, elles sont recensées une fois tous les cinq ans par roulement. Rappelons, enfin, que depuis la loi “démocratie de proximité” du 27 février 2002, le recensement devient une compétence partagée de l’État et des communes. Les communes ont désormais la responsabilité de préparer et de réaliser les enquêtes de recensement. L’Insee organise et contrôle la collecte des informations. Il exploite ensuite les questionnaires, établit et diffuse les chiffres de population légale de chaque collectivité territoriale. (Source Insee).


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DANS LA VILLE I

LOGEMENTS

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Avec “Louons solidaires”, la Ville se dote d’un nouvel outil pour lutter contre la pénurie de logements sociaux. Ce dispositif, mis en place avec l’agence immobilière sociale, le SIRES (1) du Pact-HD, vise à inciter les propriétaires à mettre sur le marché des logements vacants à des loyers accessibles, tout en sécurisant la location.

Propriétaires

“Louons solidaires” Je m’adresse à tous les habitants de cette commune, et à tous ceux qui voudraient relayer mon message : Angloys, qui vivez dans une maison sous-occupée : louez solidaires ; Angloys, qui possédez un appartement, une maison inoccupés : louez solidaires ; Angloys, qui pensez ne rien avoir, ne faites pas obstacle aux futures constructions, ainsi vous serez solidaires”, c’est en ces termes forts que Claudine Getten-Porché, adjointe au maire déléguée à l’habitat social et à la petite enfance, a conclu la conférence de présentation de “Louons solidaires”, le nouveau dispositif que la Ville et le SIRES (1), structure du Pact-HD, viennent de mettre en place. Objectif : agir contre la pénurie de logements à loyer accessible, c’est-à-dire d’un montant de 20 % à 30 % inférieur à celui pratiqué dans le parc privé à Anglet. Une pénurie qui s’élève à deux mille logements à Anglet. S’il en existe mille huit cents, ce chiffre ne correspond qu’à 9 % du parc immobilier, un taux très en deçà des 20 % exigés par la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) de 2000. L’objectif est d’atteindre 12 % d’ici 2015. Pas si simple au regard du manque de réserve foncière de la Ville et donc de la nécessité d’acquérir des terrains au prix du marché pour y construire des logements sociaux. Les Angloys qui attendent ces logements ne sont pas des marginaux mais des personnes parfaitement insérées. Ce sont des jeunes gagnant entre 1 000 et 1 200 euros, des couples avec enfants, qui, à la suite d’une perte de travail, d’un divorce ou d’un décès, n’ont plus les moyens de payer leur loyer, des personnes âgées qui ont travaillé toute leur vie et dont la retraite ne permet pas d’assurer le quotidien. Ce sont des aides-soignantes, des infirmières, des enseignants, des fonctionnaires… “Ce sont des gens comme vous et moi, a rappelé Claudine Getten-Porché. Le problème du logement est celui de tous”. Avec “Louons solidaires”, il s’agit de capter des logements à loyer accessible. Comment ? En proposant aux propriétaires qui ont des logements vacants de les remettre sur le marché avec un loyer

photo : R. Hélin

accessible, tout en les sécurisant. Pour les y inciter, “Louons solidaires“ propose plus d’un avantage : un abattement fiscal sur les revenus fonciers, une subvention en cas de travaux (dans le cadre de l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH), une garantie des risques locatifs (GRL) afin de couvrir les impayés ou les dégradations immobilières, un service de médiation locative sociale et juridique. Avec la construction de logements sociaux neufs et la réhabilitation de logements locatifs à loyer maîtrisé dans le cadre de l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat, la fixation d’un minimum de 30 % de logements sociaux dans les grandes opérations immobilières et la taxation des terrains constructibles vacants, ce nouveau dispositif “Louons solidaires” est un nouvel outil dont se dote la Ville pour lutter contre la crise du logement. N.L

MICHEL ELISSALDE, DIRECTEUR ADJOINT DU PACT HD, CLAUDINE GETTEN PORCHÉ, ADJOINTE DÉLÉGUÉE À L’HABITAT SOCIAL, JEAN GAYAS, PRÉSIDENT DU PACT-HD ET JEAN-PIERRE VOISIN, ADJOINT DÉLÉGUÉ À L’URBANISME “Angloys, louons solidaires”.

(1) Le SIRES est le service immobilier rural et social. Aujourd’hui, il dispose de 120 structures en France et gère 28 000 logements. Informations au SIRES. Tél. 05 59 46 31 31.

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DANS LA VILLE I

LAZARET

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Pendant les journées Tous en forêt, organisées par l’Office national des forêts, les élèves des écoles d’Anglet ont sillonné la forêt du Lazaret. L’occasion de sensibiliser les enfants à cet environnement à deux pas de chez eux.

Sensibiliser à l’environnement

Comme une forêt dans la ville ls ont joué au béret naturaliste, deviné par le toucher toutes sortes d’éléments naturels, estimé la hauteur d’un pin maritime avec la croix du bûcheron, et l’âge d’un arbre abattu avec les cercles de croissance. Désormais, les élèves de la classe de CM2 de Justin-Larrebat et leur instituteur, Xavier Cenderent, sont fin prêts pour une découverte de la forêt du Lazaret à l’occasion des journées Tous en forêt, une initiative nationale de l’ONF, organisées conjointement avec le CPIE (1) du littoral basque à Anglet. Une découverte inédite pour la plupart d’entre eux. “Je savais même pas qu’il y avait une forêt ici. On ne la voit pas de la route” s’étonne un garçonnet déjà tout affairé à ramasser des feuilles avec le plus grand soin.

photo : R. Hélin

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TOUS EN FORÊT Une initiative nationale de l’ONF, pour apprendre la forêt aux élèves de CM2.

Comme lui, plus de cent soixante-quinze élèves des écoles d’Anglet ont emprunté les sentiers de cette forêt coincée entre allées Marines, Adour et installations du port de Bayonne. Pour cette découverte, des guides de choix : Patrick Mousset et Pantxoa Iturria, tous deux de l’Office national des forêts (ONF). “Vous êtes dans une forêt, pas dans un parc, précise Patrick Mousset. Il n’y a ni clôture ni poubelles. Les déchets doivent être rapportés à la maison, la forêt était plus sale lorsqu’elles avaient été installées… Et comme toute forêt, elle remplit trois fonctions essentielles : la production de bois, l’accueil du public et le stockage du carbone. Il s’agit de faire vivre ce milieu. La forêt du Lazaret et celle du Pignada font partie du même ensemble et sont rattachées à la région naturelle des dunes littorales de Gascogne.” “La forêt de quoi ? s’interroge une élève, du Pignada ? Connais pas. Ah, oui, Chiberta, là où on fait du sport.” La petite troupe emprunte alors un sentier en pente douce et s’arrête quelques mètres plus bas devant un chêne pédonculé au port majestueux. Première halte pour un petit rappel historique : les divagations de l’Adour, son détournement en 1578, son embouchure définitive en 1639, les premières plantations des pins maritimes pour fixer les dunes. L’assistance, quelque peu incrédule, s’anime à nouveau quand Patrick Mousset leur déclare d’un ton professoral : “Avant la fin de l’après-midi, vous devrez connaître trois arbres

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et trois arbustes caractéristiques de cette forêt. Les mimosas, les cistes à feuille de sauge et les ormes champêtres ont été plantés dans les années soixantedix/quatre-vingt pour diversifier le paysage. Ils sont décoratifs. Peu à peu, nous les enlevons pour retrouver la forêt originelle. Nouvel arrêt devant un magnifique et exceptionnel chêne-liège d’environ dix-sept mètres. Une petite sportive pleine d’allant est diligenté auprès de lui : “L’écorce est toute douce. C’est flexible, on dirait du bouchon…”. Après le chêne, le chêne-liège est le deuxième arbre que tout petit Angloy doit connaître. Le troisième, il est déjà sur toutes les lèvres : le pin maritime. À quelques pas de là, accrochée à un pin maritime, une petite plaque rectangulaire blanche sur laquelle est mentionné un numéro intrigue : “ Monsieur, c’est quoi ce numéro sur l’arbre, il est tout mangé ?” “Il indique le numéro de la parcelle. Toute la forêt est découpée en parcelles. Cela permet de s’y retrouver. L’écureuil a été très civique, il a rongé la plaque, mais a laissé le numéro. Souvent, en forêt, si on ne voit pas les animaux, on peut observer leurs traces. Comme cette pigne toute rongée. Qui a fait ça ? Un écureuil ! Et ce trou dans l’arbre ? Un pic-vert !” Le jeu des questions-réponses se poursuit alors que la petite équipée chemine sur un minuscule sentier. “Qu’est-il arrivé à cet arbre ? Observons.” Une longue traînée le défigure sur toute sa longueur. Les hypothèses fusent. “C’est la foudre.” “Et à celui-là ?” Toute son écorce a disparu dans sa partie basse. Grande perplexité de l’assistance. “C’est un pin gemmé. Son écorce a été entaillée pour recueillir la résine”. Désormais, les élèves de la classe de CM2 de Xavier Cenderent ont les bras chargés de trésors glanés : feuilles, pignes de pin, branches, fruits de l’arbousier… Ils savent reconnaître chêne-liège et chêne pédonculé, pins maritime et parasol, aubépine et arbousier, mais hésitent encore pour la bourdaine. Il faudra revenir avec les parents. N.L. (1) CPIE : Centre permanent d’initiatives pour l’environnement.


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DANS LA VILLE I

AGENDA 21

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Dans ce magazine, la Ville permet à tous les Angloys de s’exprimer sur le développement durable. La démarche est menée dans le cadre de l’Agenda 21 local.

Consultation citoyenne

Le développement durable et vous élaboration de l’Agenda 21 d’Anglet, (le plan d’actions de la Ville pour le XXIe siècle) se fait en quatre phases : d’abord la réalisation du diagnostic, la définition de la stratégie locale, le programme d’action et enfin la phase de suivi et d’évaluation de l’Agenda 21. La démarche, préparée en 2008 et lancée opérationnellement en septembre dernier, est actuellement en phase de diagnostic, état des lieux de la ville au regard du développement durable. Depuis cette date, le cabinet MT Partenaires apporte à la Ville l’expertise technique nécessaire à l’élaboration de sa politique de développement durable. La démarche s’appuie sur une concertation avec tous ceux qui vivent, produisent ou consomment à Anglet (habitants, agents municipaux, commerçants, artisans, entreprises…), ainsi qu’avec les partenaires de la ville, CABAB, Département, Région, État et autres administrations. Le but est d’identifier ensemble les principaux enjeux auxquels la Ville est confrontée, puis de proposer des pistes d’actions pour y faire face.

POUR PARTICIPER :

L’

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Remplir et retourner le questionnaire papier avant le 11 décembre 2009 : Par courrier, au moyen de l’enveloppe T (sans affranchir), par dépôt à l’accueil de la mairie ou avant le 20 décembre, par Internet en répondant sur www.agenda21.anglet.fr

Dans ce numéro d’Anglet Magazine, une enquête invite tous ceux qui le souhaitent à participer. Les résultats de cette enquête viendront enrichir le travail engagé sur le diagnostic de la Ville. “Nous souhaitons que les Angloys s’approprient la démarche et y participent” indique Bernard Marti, adjoint délégué à l’Agenda 21. C’est en effet à partir des contributions des Angloys que seront définis les enjeux, les objectifs et les orientations du programme d’action de l’Agenda 21 d’Anglet. L.B

photo : DR

Les “Rendez-vous citoyens” ouverts à tous (particuliers, associatifs, professionnels, élus,…) sont l’instance de concertation de l’Agenda 21. Il y en a déjà eu plusieurs au cours de l’année 2009. “Nous travaillons avec les habitants lors des tables rondes organisées lors des rendez-vous, afin de constituer un diagnostic puis un programme partagé par tous” indique Diane Beaucard du cabinet MT Partenaires.

LE VIIe RENDEZ-VOUS CITOYEN : il se déroulera sur le thème “Vie locale et citoyenneté” (avec quatre tables rondes : Santé et prévention des risques ; Sports, Jeunesse ; Culture et patrimoine, Vie des quartiers et vie associative) : le 9 décembre, à 19 h, à la salle des fêtes de la mairie.

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DOSSIER

PLAINE DU MAHARIN

NAISSANCE D’UN ÉCOQUARTIER 15 ANGLET MAGAZINE N° 99


La Ville souhaite requalifier la plaine du Maharin et la valoriser pour en faire un cœur de quartier vivant, respectueux de l’environnement et accessible à tous, au moyen d’un aménagement de qualité. Trois groupements d’architectes urbanistes vont contribuer à définir le programme. Dans le même temps, la concertation est menée avec les riverains et les associations.

n l’appelle “la plaine du Maharin”, du nom du ruisseau qui la traverse de part en part. Cette réserve foncière de neuf hectares, (propriété de la Communauté d’agglomération et de la Ville (1) se situe en plein cœur d’Anglet, entre la Butte-auxCailles et le Pignada. Un espace non valorisé, à quelques encablures de la forêt, vierge de toute construction, dans lequel la nature a repris ses droits. Le site représente une véritable opportunité pour la municipalité, qui par cette action souhaite marquer un tournant dans l’aménagement de la ville, en mettant en œuvre un projet de ville durable pour Anglet. “Nous souhaitons un Anglet pour tous, une ville sociologiquement équilibrée qui garde ses jeunes et ne soit pas réservée aux plus aisés” rappelle Jean-Pierre Voisin, adjoint délégué à l’urbanisme. Le projet replace donc la question du logement au centre de la réflexion. D’autant que la Ville s’est engagée en 2008 dans l’élaboration d’un Agenda 21 local. Celui-ci vise à mettre en œuvre un projet de territoire équilibré intégrant les services à la population, les questions d’environnement, de biodiversité, de logement, de transport, de mixité sociale et de démocratie locale… Ainsi, le projet du Maharin sera un peu la vitrine de l’Agenda 21 d’Anglet.

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du logement confortable, à faible impact écologique” rappelle Françoise Gross. Comment ? “Par exemple, en économisant l’énergie, en favorisant les déplacements doux, en installant la mixité sociale et générationnelle, tout en créant une certaine qualité de vie, dans un cadre où la nature n’est pas oubliée”. Un cadre donc, mais mille possibilités…

photo : R. Hélin

Un écoquartier, c’est quoi au juste ? Sous cette appellation se cache un concept novateur, promesse d’un habitat moderne, écologique, parfois doté il est vrai d’une image “bobo, à l’instar de ces pionniers sortis de terre au tournant des années 2000 : Bedzed à Londres, Malmö en Suède ou Fribourg en Allemagne… En France, le Grenelle de l’Environnement a confirmé l’attente de la société française pour des solutions locales à l’échelle des quartiers, et les projets fleurissent : Confluence à Lyon, la Courrouze à Rennes, et plus près de nous, Alturan à Saint-Jean-de-Luz, le Séqué à Bayonne et bientôt le Maharin à Anglet. “Il y a une forte volonté au niveau national” rappelle Françoise Gross du bureau d’études Rivière Environnement, chargée du diagnostic écologique sur le quartier du Maharin. L’habitat durable est donc en train de faire son nid, chez nous comme ailleurs. C’est une nécessité, pour penser la ville autrement dans le cadre du développement durable : “Un écoquartier c’est à la fois un paysage et un lieu de vie, qui s’appuie sur les critères du développement durable pour offrir à tous

FRANçOISE GROS Du cabinet Rivière Environnement, qui a réalisé le diagnostic écologique du site.


DOSSIER NAISSANCE D’UN ÉCOQUARTIER

conception et lors des travaux.“Ce n’est pas une contrainte, précise Françoise Gross mais un axe qui guidera les équipes de concepteurs, car la biodiversité c’est la vie” et la spécialiste des milieux naturels d’ajouter “C’est un projet novateur pour créer un quartier socialement viable et accueillant pour la biodiversité”. Le site est aussi un élément constitutif du paysage, et le respect de cette qualité paysagère sera pris en compte dans les partis pris d’aménagement.

Le projet d’écoquartier au Maharin veut impulser une nouvelle dynamique, faire évoluer des modes d’urbanisation en suivant une démarche reproductible dans d’autres quartiers. Son aménagement sur un site naturel contraint est toutefois complexe quant au choix de la programmation. Des études de faisabilité en passant par l’élaboration du projet et à sa mise en œuvre, de nombreux acteurs interviennent au Maharin (voir encadré). “Rien n’est figé, nous explorons toutes les pistes” avait déclaré Frédéric Dassié, conseiller municipal, chargé des grands projets. Pour se donner toutes les chances de réussite, la Ville a souhaité mettre en œuvre un

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RÉUNION DE TRAVAIL AU MAHARIN En présence des élus et des équipes d’architectes chargées de l’étude de définition.

Pour mieux guider les choix, des études environnementales, hydrauliques et de sols ont été réalisées. Le Maharin est un site aux caractéristiques singulières. Ancien pâturage, c’est une zone humide près d’un ruisseau où se développe un biotope particulier, une flore et une faune diversifiées suivant les zones : fourrés, ronces, anciens remblais, boisements d’aulnes et de saule sur la rive gauche du ruisseau. Ces espaces constituent un enjeu fort pour les espèces : reptiles, batraciens, oiseaux divers qui se nourrissent, nichent ou se développent, et cela exige quelques précautions pour respecter la fragilité du site durant la phase de

photo : R. Hélin

marché de définition. Elle bénéficie ainsi de l’apport d’équipes de travail pluridisciplinaire, à même d’articuler collectivement tous les enjeux : architectes, urbanistes, sociologues, consultants en environnement, bureaux d’études hydrauliques… tous particulièrement ouverts à la démarche durable. Trois agences (1) ont ainsi pour mission d’enrichir le programme de l’écoquartier du Maharin. DÉCOUVERTE DU SITE Une zone humide, marquée par un ruisseau, un axe qui devra guider les concepteurs dans leurs choix d’aménagement.

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le Maharin dans son environnement, en liaison avec les quartiers riverains”précise l’élu à l’urbanisme.

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Le volet logement propose quant à lui des typologies variées d’habitat. Il devrait comporter 40 % de logements sociaux, et 20 % de logements en accession à la propriété destinés aux ménages éligibles au prêt à taux zéro, le reste appartenant au marché libre. Cette répartition se donne pour objectif d’encourager la mixité sociale et générationnelle. La première phase du marché de définition permettra de préciser les caractéristiques du programme. À cela s’ajoutera une maison de retraite de quatre-vingt places (dont dix-sept pour des patients atteints de la maladie d’Alzheimer).

LE RUISSEAU DU MAHARIN Des aménagements hydrauliques et paysagers sont prévus pour que le ruisseau retrouve sa fonction régulatrice des eaux pluviales.

Les équipes d’urbanistes prennent en compte les besoins d’équipements publics, de logements, de voiries, d’espaces publics et d’aménagement hydraulique du petit ruisseau du Maharin. Celui-ci reste la priorité. “Cet aménagement s’impose à nous” a rappelé Jean-Pierre Voisin, adjoint à l’urbanisme, car le ruisseau connaît des débordements réguliers exposant certaines zones comme l’allée du Val-Fleuri ou la rue des Acacias, mais il est aussi un véritable atout pour le projet : “Le ruisseau doit retrouver son rôle sur un linéaire de six cents mètres environ, doit participer à la rétention des eaux, mais être aussi un élément structurant du paysage” précise l’élu. Autre piste, la création d’espaces naturels d’agrément, d’aires de jeux pour les enfants, l’implantation d’un équipement public pour le quartier, et d’une maison de retraite ; sans oublier les liaisons douces (piétonnes et cyclables), le long du Maharin, pour relier le quartier aux autres zones résidentielles et à la forêt du Pignada. “Il faut penser

La concertation des habitants et riverains est la clé de la réussite du projet. La tâche a été confiée à l’agence Res publica, pour assister la Ville dans cette mission (voir entretien). Elle accompagnera le projet durant un an à compter du démarrage des marchés de définition, et sera le garant du lien avec la population afin de rendre ces échanges fructueux pour tous. La démarche de concertation et le travail des équipes de concepteurs seront étroitement liés et s’alimenteront l’un l’autre. L’objectif de cette phase de travail est d’aboutir à un diagnostic partagé par la population, les élus et les urbanistes, d’où découleront les futures propositions. Sur ces bases se dessinera le programme pour le Maharin, véritable socle du projet, arrêté par le Comité de pilotage. Les équipes pourront alors entrer dans la deuxième phase du travail : celle des esquisses (plans de composition, positionnement des éléments habitat, espaces publics, vues en perspective du projet, dispositifs hydrauliques…). Un projet présenté par chacune des équipes, à la fois cohérent et harmonieux. À suivre. L.B. (1) Treize parcelles sur 15 appartiennent à la CABAB et deux à la Ville. Babled, Forma 6 et Leibar & Seigneurin.

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AU CŒUR DU QUARTIER MONTBRUN Le Maharin sera pensé en liaison avec son environnement, et relié aux autres quartiers d’Anglet par des circulations douces.

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DOSSIER NAISSANCE Entretien

Trois questions à : Gilles-Laurent Rayssac,

D’UN ÉCOQUARTIER

fondateur de Res publica

A.M. : Comment ça marche et quelles sont les différentes phases de cette concertation ? G.-L. R. : Organiser une concertation, c’est une démarche de projet comme une autre. Il y a une phase de préparation pour fixer les objectifs, limiter le périmètre, identifier les parties prenantes, mettre au point la communication associée. Pour l’écoquartier du Maharin, nous entrons aujourd’hui dans une phase d’animation de la concertation au moyen de

réunions publiques et d’autres outils mis à disposition des parties impliquées pour qu’elles puissent participer à la réflexion commune et apporter leur contribution. Ensuite, nous exploiterons les résultats après compilation, synthèse et analyse des différentes productions de la concertation : comptes rendus de réunions, recueils d’avis et commentaires sur les registres, blogs, articles de presse, etc. L’objectif de ce travail d’exploitation est de rendre accessibles et opérationnelles ces contributions, de sorte qu’elles puissent être intégrées par les autres acteurs du projet (équipes d’urbanisme, SEPA, Ville d’Anglet). Et enfin, la phase de à l’ensemble des interessés à la fin d’un processus qui prendra un an. A.M. : À quand le lancement public du processus ? Le 30 novembre prochain, une première réunion publique permettra de lancer le processus. Trois points principaux seront traités : la présentation détaillée de l’intention de l’équipe municipale concernant ce site (il est important de bien comprendre ce qui est en jeu) ; la présentation du site et du projet à partir des éléments de diagnostic portant à la fois sur la plaine du Maharin et sur son insertion actuelle dans le territoire de la commune (il est important de savoir de quoi les parties prenantes vont parler) ; et enfin, la présentation de la méthodologie de concertation proposée (il est important de savoir comment elles vont travailler ensemble).

photo : R. Hélin

Anglet Magazine : À quoi sert la démarche de concertation sur le projet du Maharin ? Gilles-Laurent Rayssac : À mieux impliquer les Angloys qui s’intéressent à l’avenir de ce quartier et plus globalement de leur ville ; ces “parties prenantes” pourront s’investir dans l’élaboration du projet pour que celui-ci réponde au mieux à leurs besoins et attentes. En ce sens, la concertation est une source d’information supplémentaire qui nourrira la réflexion des équipes d’urbanisme qui participent au marché de définition ainsi que celle des élus. Elle produira, notamment, un “cahier des charges” issu des discussions qui permettront de confronter les points de vue divers, et peut-être contradictoires. Le résultat de la concertation est un peu le pendant sociologique et politique des études réalisées dans les domaines techniques et environnementaux. En fixant le cadre de la discussion entre le maître d’ouvrage et les parties concernées, la concertation devient ordonnée, progressive et utile.

GILLES-LAURENT RAYSSAC Fondateur de l’agence Res publica qui accompagnera la Ville dans la démarche de concertation.

LANCEMENT DE LA CONCERTATION Le 30 novembre à 18 h 30, à l’espace Salle des fêtes de la mairie, les riverains sont invités à une première réunion publique où seront présentées les caractéristiques du site et du projet à partir des éléments de diagnostic, portant à la fois sur la plaine du Maharin, sur son insertion actuelle dans le territoire, et la présentation de la concertation et de la méthodologie proposée.

PROJET D’ÉCOQUARTIER AU MAHARIN

Qui fait Quoi ? Maître d’ouvrage et Comité de pilotage : Ville d’Anglet. Mandat d’études préalables à la réalisation de l’écoquartier, mission d’assistance et de conseil (méthodologie, conduite des études, concertation, établissement du programme et bilan prévisionnel) : Société d’équipement des Pays de l’Adour (SEPA). Étude environnementale : Rivière environnement. Études de définition : programmation (phase 1) et présentation du projet (phase 2) trois équipes d’urbanistes pluridisciplinaires Babled, Forma 6, Leibar & Seigneurin. Concertation avec la population : Res publica. 19 ANGLET MAGAZINE N° 99


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RENCONTRE

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BASKET

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L’Anglet Côte basque Basket (ACBB) ne cache ni ses ambitions sportives ni sa volonté d’affermir le basket sur la Côte basque. Et s’en donne les moyens, soutenu par ses deux cent quarante adhérents et une armée de bénévoles.

Anglet Côte basque Basket

Le dessus du panier as plus grand que la zone de tirs à trois points, le local de l’Anglet Côte basque Basket a des allures de cabinet de curiosités, consacré au basket, bien entendu : fanions, coupes, médailles, plannings, maillots, ballon de basket dédicacé par quelque grand champion et affiches de l’équipe de France et des champions d’Europe. Les murs respirent avec fierté les victoires du club et son envie de se hisser toujours plus haut. “L’objectif de notre club, né en 2001 de la réunion du Réveil Amical Sportif (RAS) et des Amis réunis de Blancpignon, est clair : faire monter l’équipe féminine senior de Nationale 3 à Nationale 1, annonce avec force Pascal Arnaudin, président de l’ACBB. Plus encore, l’enjeu est de développer le basket dans la région, de lui donner une véritable visibilité, une assise solide.” Une émulation qui profite aux deux cent quarante adhérents du club : des adultes et des enfants qui se répartissent en douze équipes : dix de filles et deux de garçons. Les résultats en ce début de saison sont excellents.

photo : R. Hélin

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AZZDINE BOUATARES, FÉLICIE GONZALÈS, ET PASCAL ARNAUDIN L’entraîneur, la chargée de communication et le président de l’ACBB, veulent donner une assise solide au basket dans la région.

Signe patent de cette volonté opiniâtre de faire exister le basket sur la Côte basque, la création d’une école française de mini-basket répondant à un cahier des charges très pointilleux de la Fédération française de basket. Il n’en existe que trois dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Une école qui a déjà porté ses fruits puisque les poussines comme les benjamines ont ravi les premières places des podiums et ont été choisies pour participer au championnat de France minime. Autre signe, la présence d’Azzdine Bouatares comme entraîneur, un joueur de Tarbes (N2) qui a rejoint l’ACBB il y a six ans. “J’entraîne les équipes, notamment les seniors en Nationale 3, les cadettes qui évoluent au niveau régional et les minimes en championnat de France”. Et pour parfaire ce dispositif de conquête des plus hautes marches des podiums, un partenariat entre le collège Endarra et l’ACBB a permis la mise en place d’une classe aux horaires aménagés, pour toujours plus de basket. Toujours plus de basket, c’est le cas depuis la rentrée avec l’arrivée de l’équipe de Denek Bat qui joue en

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Nationale 1 et entend grimper en Pro. La greffe de cette équipe professionnelle à El Hogar prend au fil des matchs et des entraînements. Et les spectateurs ont suivi. Toujours plus de basket aussi, puisque la ligue d’Aquitaine a demandé à l’ACBB d’organiser les finales seniors régionales et départementales. “Preuve de la confiance de la ligue dans notre club, dans notre capacité à mobiliser et à organiser. Près de soixante-quinze bénévoles viennent aider à l’organisation de ces finales”, constate Félicie Gonzales, en charge de la communication du club, qui ne ménage pas ses efforts avec Pascal Arnaudin et Azzdine Bouatares pour attirer les feux de la rampe sur le basket. Un sport qui, s’il est peu médiatique sur la Côte basque, a pourtant plus d’un attrait. “C’est un sport spectaculaire où le suspense est intense, s’enflamme Azzdine Bouatares. C’est aussi le plus individuel des sports collectifs. On joue à cinq contre cinq sur un petit terrain de 28 m sur 13 m. Le basket demande aussi de l’agressivité dans la conquête du ballon ou pour le récupérer.” Et les atours du basket ne s’arrêtent pas là. Il réclame des qualités d’analyse des situations de jeu, sans oublier des aptitudes physiques puisqu’il faut enchaîner les sprints, et de l’adresse pour le lancer du ballon. En un mot, un sport qui gagne à être connu. N. L. PROCHAINS MATCHS DU CHAMPIONNAT N3, DISPUTÉS À ANGLET (EL HOGAR) : LE 6 DÉCEMBRE CONTRE RODEZ ; LE 10 JANVIER CONTRE TARBES ; LE 24 JANVIER CONTRE CASTELNAU-EN-CHALOSSE. ANGLET CÔTE BASQUE BASKET. CENTRE EL HOGAR. TÉL. 05 59 52 27 89.


Peindre les “lointains intérieurs”

ARTS

La courbe de l’horizon EXPOSITIONS

Semaine espagnole Frànçois& the Atlas Mountains Thierry Ollé Trio

CONCERTS

FÊTES

Jérôme Etcheberry & Jacques Schneck ACTUALITÉS

Henri Michaux : Plume, La Ralentie Big Up 4 Henri Michaux ou l’espace du dedans À l’espace gascon À l’université du Temps libre Stabat Mater Furiosa Dreyfus l’Affaire L’art en question… s Casse-croûte littéraire Peinture, musique, Espagne : la passion par le film Regarde-Mira-Begira Lectures Biblio-ciné Marché de Noël Olentzero 21 ANGLET MAGAZINE N° 99


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EXPRESSION

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ART CONTEMPORAIN

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Henri Michaux

Peindre les “lointains intérieurs” ntre plumes et pinceaux, l’œuvre de Henri Michaux (1899-1984) ne cesse de visiter “l’espace du dedans”, un mouvement qui le conduit vers le plus intime de l’être, vers ce qu’il appelle “les lointains intérieurs”. C’est à ces lointains intérieurs, à cette intimité, que la villa Beatrix Enea permet d’accéder à travers une quarantaine d’œuvres de la collection personnelle de l’artiste, des huiles sur toile ou sur cartoil qu’il a peintes les dernières années de sa vie. S’il se méfie de la peinture comme de l’écriture – la peinture qui ne sait que reproduire “l’abominable réalité” – , sa rencontre, en 1925, avec les œuvres de Klee, Ernst puis Chirico lève ses réticences. De même que la lecture des Chants de Maldoror (1922) réveillera en lui “le besoin, longtemps oublié, d’écrire”. Sur la toile ou le papier, sa peinture est celle d’une animation de signes où “la ligne, c’est la phrase, mais sans les mots”. “Si je tiens à aller par des traits plutôt que par des mots, c’est toujours pour entrer en relation avec ce que j’ai de plus précieux, de plus vrai, de plus replié, de plus mien […] c’est à cette recherche que je suis parti”. photos : R. Hélin

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SANS TITRE, 1979 Huile et acrylique sur toile.

Cette recherche, il la mène dès son plus jeune âge alors qu’il décide de quitter Namur (Belgique), là où il est né en 1899, là où il étouffe, pour s’embarquer comme matelot. Angoissé, habité par sa vulnérabilité et son défaut d’être, à l’image du personnage qu’il inventera plus tard, Plume, il navigue, découvre Lautréamont et commence à écrire. Installé à Paris en 22 ANGLET MAGAZINE N° 99

1924, il rencontre Jules Supervielle et Jean Paulhan. Et il s’embarque pour une autre traversée : intérieure cette fois-ci, déjouant ainsi sa difficulté d’être. “J’écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l’aventure d’être en vie”. Une aventure qui le conduit à une incessante mobilité, à des ailleurs que traduisent la plupart des titres de ses ouvrages : Ecuador, Ailleurs, L’Infini turbulent, Vents et poussières, Par la voie des rythmes… Sa peinture, aussi, est celle de la mobilité. Comme l’écrit Geneviève Bonnefoi, “ce qu’Henri Michaux apprécie le plus dans la peinture, c’est le cinéma”. Une animation de signes et non une fixation de sens. Il trouve, ainsi, un nouvel espace à des exercices “d’exorcisme” (Épreuves et exorcismes 1940-1944). “Je voulais dessiner la conscience d’exister et l’écoulement du temps […]. J’empoigne un pinceau (qui va remplacer la plume fine) […]. Tout en traçant les premiers traits je sentais, à mon extrême surprise, que quelque chose de fermé depuis toujours s’était ouvert en moi, et que par cette brèche allait passer quantité de mouvements […]” (repris dans Passages sous le titre Dessiner l’écoulement du temps). Autant de mouvements, avec lesquels il “approche le problème de l’être” et qui font surgir un foisonnement de signes, quasi hiéroglyphiques ou à l’apparence anthropomorphique ainsi que des silhouettes vacillantes, telles des ombres. Des ombres qui l’accompagnent tout au long de son exploration des “lointains intérieurs”. N. L. DU 12 DÉCEMBRE AU 6 FÉVRIER. VILLA BEATRIX ENEA. 2, RUE ALBERT-LE-BARILLIER. DU MARDI AU SAMEDI, DE 10 H À 12 H ET DE 14 H À 18 H. INFORMATIONS AU SERVICE DES AFFAIRES CULTURELLES, TÉL. 05 59 58 35 60.


SANS TITRE, 1983-84 Acrylique et encre sur carton entoilé.

SANS TITRE, 1984 Huile et acrylique sur carton entoilé.

HENRI MICHAUX Poète et peintre français d’origine belge, Henri Michaux naît à Namur (Belgique) en 1899 et décède en 1984 à Paris. Installé dans la capitale en 1924, il publie son premier recueil de poèmes en 1927 Qui je fus. À la même époque, il entreprend de nombreux voyages qui le mèneront en Amérique du Sud, Chine ou Inde et publie des carnets de voyages réels (Ecuador 1929, Un barbare en Asie 1933) et plus tard imaginaires (Ailleurs, 1948). Parallèlement à l’écriture, il s’intéresse à la peinture. Il est exposé pour la première fois en 1937. Aquarelle, dessin au crayon, gravure ou encre, il a plus d’une pratique, mais s’attache toujours comme pour l’écriture à explorer les profondeurs de l’être, cet “espace du dedans”. Si son œuvre est souvent rattachée au courant surréaliste, il ne se joint pas à ce mouvement. Lui qui n’aura de cesse “d’échapper, échapper à la similitude, échapper à la parenté, échapper à ses semblables”.

SANS TITRE, 1981 Huile sur carton.

SANS TITRE, 1981 Huile et tempera sur carton entoilé.

AUTOUR DE L’EXPOSITION “Henri Michaux ou l’espace du dedans”, conférence de Christophe Lamoure et Christian Noorbergen, poète, professeur d’histoire de l’art et de philosophie et critique d’art, le 12 janvier à 20 heures, dans le cadre des Mardis de Baroja. Une conférence en prélude au spectacle poétique et musical de Christian Noorbergen sur Henri Michaux, le 13 janvier, à 20 h. (Voir les pages Agenda). Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Entrée libre. 23 ANGLET MAGAZINE N° 99


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EXPRESSION

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ART CONTEMPORAIN

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Henriette Lambert présente à la galerie Georges-Pompidou un parcours pictural, du 12 décembre au 6 février, avec des huiles sur toile, des œuvres sur papier et ses célèbres “pochades”. Jean-Michel Maulpoix, auteur d’ouvrages poétiques et d’études critiques, évoque cette artiste.

Henriette Lambert

La courbe de l’horizon courbe que ses pinceaux tracent et retracent avec tant d’insistance : de l’espace, beaucoup d’espace se déploie sur ses toiles de petit format. C’est de là aussi que provient, pour l’essentiel, l’audacieuse topographie de parcelles colorées qui s’organise dans ses tableaux et que l’on pourrait croire vues du ciel, plantées de maisonnettes et de constructions frêles, de cabanes de guingois ou des pilotis d’une jetée de bois, parfois traversés par la silhouette d’un cycliste, le chaland d’un ostréiculteur, ou l’aile d’un avion. […]

Cassy est un petit port de pêche au fond du bassin d’Arcachon. C’est là que Henriette Lambert vient recueillir chaque été, sur le motif, l’écho du dialogue de varech et de ciel, de glaise et d’océan, brossé par de grands coups de vent, qui se propage dans ses tableaux. C’est de là qu’elle rapporte cet espèce d’horizon

photo : DR

Composer, pour le peintre, c’est travailler des valeurs, établir des rapports entre les couleurs, les tonalités. Pour y parvenir, Henriette Lambert efface autant qu’elle recouvre. Elle étend l’espace restreint de la toile, elle dénude, appauvrit et débarrasse le motif de son bavardage pour n’y retenir parfois qu’un vacillement de flamme. Elle travaille avec peu de couleurs, obstinément les mêmes : beaucoup de blanc d’argent ou de zinc, de l’ocre jaune, de l’ocre rouge, du jaune de cadmium clair, de la terre verte, du rouge, du bleu de cobalt et du noir. […]

ACCOSTAGE 2009 3250X50 Huile sur papier.

HENRIETTE LAMBERT Si forte de sa singularité, son humilité et sa générosité, Henriette Lambert, née en 1925 à Bordeaux, consacre sa vie à la peinture, une peinture hors des courants de l’art contemporain. À la lisière de la figuration et de l’abstraction, son art invite à contempler le paysage, mêlant émotion et poésie. Après des études à l’École des beaux-arts de Bordeaux puis de Paris, l’atelier de fresque, elle décroche une bourse à la Casa de Vélasquez (Madrid) et découvre les terres brûlées des Hurdes en Estrémadure. Installée à Paris dans une minuscule chambre-atelier, elle nourrit sa peinture en parcourant les chemins de campagne autour de Paris et, chaque été, en se rendant à Cassy dans la maison de son enfance sur le bassin d’Arcachon. Elle participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives. En 2003, le musée des Beaux-Arts de Bordeaux lui consacre une rétrospective, la plus importante dédiée à un artiste vivant.

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Bâtir de ses mains, telle est bien la tâche que paraît s’être fixée Henriette Lambert. Avec un soin patient, elle se fait l’artisan du visible. Peintre méticuleuse aux mains d’ébéniste, elle dispose, elle ajuste. Il en va des tableaux comme de ces petits meubles qu’elle confectionne ellemême avec des caisses de vin de Bordeaux. Et ce n’est évidemment pas le fait du hasard si l’on entre comme dans un tableau dans le minuscule appartement où elle habite, depuis la fin des années cinquante, rue Linné, à Paris. C’est le même monde ocre et gris-bleu, homogène et apaisant. Pas une odeur, pas une tache. Rien qui donnerait à penser que l’on se trouve dans l’atelier d’un peintre. Simplement un endroit où vivre et travailler.” Jean-Michel Maulpoix, auteur d’ouvrages poétiques et d’études critiques, 2009. GALERIE GEORGES-POMPIDOU. 12, RUE ALBERT-LEBARILLIER. DU MARDI AU SAMEDI, DE 10 H À 12 H ET DE 14 H À 18 H. INFORMATIONS AU SERVICE DES AFFAIRES CULTURELLES AU 05 59 58 35 60.


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EXPRESSION I

AGENDA

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L’agenda Thierry Ollé Trio

MUSIQUE

Semaine espagnole

Révélé par un disque récent, Miss No, le trio du pianiste Thierry Ollé a été justement salué par la critique. Les trois musiciens sont bien connus des amateurs de jazz comme solistes et accompagnateurs mais l’osmose qu’ils parviennent à créer ensemble est digne des meilleurs trios de l’histoire du jazz. Thierry Ollé est surtout connu des amateurs de jazz pour sa participation en qualité de pianiste au sein du Tuxedo Big-Band et des petites formations de Paul Chéron. Excellent accompagnateur, il a joué aux côtés de très nombreux musiciens. Thierry Ollé, piano. Serge Oustiakine, contrebasse. Guillaume Nouaux, batterie. Les 20 et 21 janvier, 20 h. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Plein tarif : 15 euros. Jeune : 8 euros. Informations 05 59 59 07 27 ou www.snbsa.fr.

Jérôme Etcheberry & Jacques Schneck Au programme de cette soirée musicale et poétique imaginée par le conservatoire Maurice-Ravel à travers une Espagne émouvante, flamboyante et nostalgique : Rodrigo, Albéniz, Granados, Nin, San Miguel, Luna et García Lorca. Interprétation : guitares, C. Goutard et F. Goutard, Violon, J.-M. Denis, chant M.-C. Delay et G. Rabas du Théâtre du Versant. Le 29 novembre. 18 h. Salle des fêtes de la mairie. Entrée : 15 euros ; tarif réduit 12 euros ; jeune 6 euros ; élève 5 euros.

C’est sous le signe de la passion commune et du swing que ce duo inédit est placé. Jérôme Etcheberry est l’un des plus brillants trompettistes de jazz de la nouvelle génération. À ses côtés, Jacques Schneck est le pianiste que s’arrachent de nombreux orchestres. Il connaît parfaitement l’histoire du jazz et sait merveilleusement s’adapter au style de chacun des solistes qu’il accompagne. Un spectacle de la Scène nationale. Les 10 et 11 décembre, 20 h. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Plein tarif : 15 euros. Jeune : 8 euros. Informations 05 59 59 07 27 ou www.snbsa.fr. SPECTACLE

Frànçois & the Atlas Mountains Déjà plusieurs disques et de nombreuses collaborations à des tournées en Europe et aux États-Unis pour Frànçois Marry qui joue en trio, aux Écuries de Baroja, “Frànçois & the Atlas Mountains”. Son nouvel album “Plaine inondable” révèle un univers singulier et poétique. Il a reçu un bon accueil du public et des médias. Ses titres passent sur France Inter et France Culture, et le groupe est en tournée en Angleterre depuis le mois d’octobre. Ce concert est le premier d’une série de quatre concerts, baptisés “Juke-box à Baroja”, organisés par l’association La Maison - François Loustau. Également au programme de la soirée : la projection de films vidéo de Frànçois Marry, autre corde à son arc, et le groupe Bostgehio, chorale féminine du Pays basque qui a fait les chœurs sur ce dernier album. Le 16 décembre. 20 h. Écuries de Baroja. 19, rue des QuatreCantons. Informations au 05 59 58 35 60.

Henri Michaux : Plume, La Ralentie et autres textes ICe spectacle poétique et musical, dense et court, autour du poète et peintre Henri Michaux, met l’accent sur la présence de ses textes et de la musique. Henri Michaux est sans doute le plus grand poète de notre époque. Incisif, étrange, lunaire, à la fois poète et peintre, c’est un fabuleux explorateur de l’espace intime. D’une sensibilité inouïe, sa créativité se fonde sur une langue inouïe, elle aussi. Poète, voyageur, conférencier, professeur d’histoire de l’art et de philosophie et critique d’art, Christian Noorbergen propose ce spectacle avec le percussionniste et chanteur Lahcen à l’occasion de l’exposition consacrée à Henri Michaux à la villa Beatrix Enea. Par ailleurs, le 12 janvier aux Écuries de Baroja, avec Christophe Lamoure, Christian Noorbergen s’arrête sur l’œuvre d’Henri Michaux (voir rubrique Conférences). Le 13 janvier. 20 h. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Informations au 05 59 58 35 60.

FESTIVAL

Big Up 4 Pour cette quatrième édition, le festival Big Up propose des projections de vidéos sur le thème de la fête et un concert (le 29 janvier, à 20 h 30). Comme à l’accoutumée, la primeur du festival est laissée aux scolaires. Toujours le souci de sensibiliser le jeune public à la création contemporaine qui suscite curiosité et questionnement sur le monde. Ce festival, imaginé par Ibaï Hernandorena, artiste, et François Loustau, commissaire de l’exposition, vise donc à attirer le grand public vers l’art contemporain et les scènes nouvelles. Du 29 au 31 janvier. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Informations au 05 59 58 35 60. 25 ANGLET MAGAZINE N° 99


L’agenda CONFÉRENCES

Dreyfus l’Affaire

Henri Michaux ou l’espace du dedans Dans le cadre du cycle de réflexion sur le lien entre culture et philosophie, Christophe Lamoure propose une approche de l’univers littéraire et pictural du poète et peintre Henri Michaux qui, tout au long de son œuvre, n’aura de cesse d’explorer les profondeurs de l’être. Avec Christian Noorbergen, poète, voyageur, conférencier, professeur d’histoire de l’art et de philosophie et critique d’art. En prélude à son spectacle sur Henri Michaux, le 13 janvier aux Écuries de Baroja (voir rubrique Spectacle). Le 12 janvier. 20 h. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Entrée libre.

À l’espace gascon Parade pour une infante, par Hubert Delpont, professeur d’histoire, docteur en histoire, Il relate l’étonnant périple nuptial du jeune Louis XIV et de sa cour, de Paris à la Bidassoa (3 200 km en 13 mois) qui fut conclu par son mariage avec l’infante d’Espagne et par la paix des Pyrénées. Le 9 décembre. À la découverte de l’Amérique du Sud, par Christiane Geslin, grande voyageuse et chasseresse d’images, le 13 janvier. Elle propose son dernier diaporama sur le Chili, l’Argentine, la Patagonie. Conférences organisées par Aci Gasconha. Domaine de Baroja. Espace Gascon. 19, rue des Quatre-Cantons. 18 h 30.

Un bistrot théâtre avec David Arveiller qui joue “Dreyfus, l’Affaire”, une pièce de Pierrette Dupoyet soutenue par Les Amis du théâtre de la Côte basque. Une rencontre en prélude aux représentations de la pièce au Colisée, du 16 au 20 février. “David Arveiller incarne un Alfred Dreyfus noble dans la douleur, qui lutte sans relâche pour prouver son innocence et retrouver sa dignité. Une pièce engagée et politique, pour se souvenir, témoigner et transmettre” (Rue du théâtre). Le 28 janvier. 19 h. Bibliothèque. 12, rue Albert-leBarillier. Informations au 05 59 52 17 55.

À l’université du Temps libre Le cycle de conférences de L’université du Temps libre se poursuit. Au programme, la Littérature à l’épreuve de la photographie pour un concept de modernité, par Pierremmanuel Proux, photographe, le 1er décembre, à la salle des fêtes de la mairie, à 17 h 30. Au cinéma Monciné (ex-Oscar), Histoire des instruments de navigation de l’Antiquité à l’ère spatiale, par Jacques Auriau, animateur scientifique à la Société d’astronomie populaire de la Côte basque, le 8 décembre, à 17 h 30 ainsi que Les premières constitutions françaises, par Maïté Lafourcade, de l’université de Pau et des Pays de l’Adour, le 15 décembre, à 17 h 30. Au club Bellambra, Chambre d’Amour, Lucien Lelong, l’intemporel, par Jacqueline Demornex, écrivain, le 12 janvier à 17 h 30. À quoi sert l’art ? par Robert Ehrlich, historien d’art, le 19 janvier à 17 h 30. La yourte kirghize dans son milieu pastoral, par Thierry Mauger, auteur et chercheur, docteur en anthropologie, le 26 janvier, à 17 h 30. Informations au 05 59 57 00 37 et www.utlanglet.fr

THÉÂTRE

Stabat Mater Furiosa Au croisement du théâtre et de la poésie, Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon met en scène une femme d’honneur, de révolte, habitée par l’amour et le tragique, elle prend les hommes en face, se dédouble et se multiplie pour lâcher son cri à la face d’un monde sans âme. Une œuvre réquisitoire contre “l’homme de guerre” à qui s’adresse une femme : “Je suis celle qui ne veut pas comprendre car comprendre, c’est déjà accepter”. Avec Brigitte Guimbretière. Par Digital Compagnie. Du 1er au 4 décembre. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Réservations au 06 77 40 77 65. Plein tarif : 14 euros. Tarif réduit : 8 euros. 26 ANGLET MAGAZINE N° 99

RENCONTRES

L’art en question… s Le 8 décembre Christiane Giraud, sculpteur, accueille Henriette Lambert, peintre, à l’occasion de l’exposition qui lui est consacrée à la galerie Georges-Pompidou du 12 décembre au 6 février 2010. Le 5 janvier, Inge Kresser rencontre Marie Lauribe et Hélène Sorbé. Dans le cadre des Mardis de Baroja. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. 20 h. Entrée libre. Informations au 05 59 58 35 60.

Casse-croûte littéraire Rendez-vous littéraire à la pause-repas. Lecture de textes par le Théâtre des Chimères. Laissez vos suggestions si vous voulez les entendre, lues par les comédiens. Le 11 décembre. 12 h 30. Bibliothèque. 12, rue Albert-le-Barillier. Informations au 05 59 52 17 55.

Peinture, musique, Espagne : la passion par le film Michel Dieuzaide entame un nouveau cycle de rencontres sur le thème “Peinture, musique, Espagne : la passion par le film”. Dans le cadre des Mardis de Baroja. Le 15 décembre et le 26 janvier. 20 h. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Entrée libre. Informations au 05 59 58 35 60.


EXPOSITION

TRADITIONS

Regarde-Mira-Begira

Marché de Noël

Un autre regard sur le handicap : photographies de professionnels et amateurs. Du 2 décembre au 2 janvier. Bibliothèque. 12, rue Albert-le-Barillier. Entrée libre.

Quand les achats de Noël deviennent un plaisir, loin de la foule et du stress, c’est au plus ancien et plus authentique marché de Noël en Côte basque ! Sous un village de tentes, une cinquantaine d’artisans proposent leurs créations : vaisselles, céramiques, poteries, santons, verre soufflé, bijoux, sujets en bois, peintures, bougies parfumées et autres décorations de Noël. Autour des stands décorés de guirlandes, de cheveux d’ange et de branchages de sapins, le marché allemand propose les spécialités d’outre-Rhin : pains d’épices de Nuremberg, Christstollen, saucisses grillées et vin chaud à la cannelle, sans oublier les objets traditionnels et les décorations de Noël. Et aussi de nombreuses animations : concerts, chant choral, spectacles de magie, ateliers de maquillage et le Père Noël… Organisateurs : Ville d’Anglet, Office de tourisme d’Anglet, Association des commerçants de la place des Cinq-Cantons et des villes jumelles “Amis d’Ansbach” et “Amis d’Anglet”.

JEUNE PUBLIC

Biblio-ciné

Projection de films d’animation et de discussion autour du réalisateur, des techniques et de l’histoire du film, les 16 décembre et 20 janvier à 15 h 30. Bibliothèque. 12, rue Albert-le-Barillier. Réservation conseillée. Entrée libre. Informations au 05 59 52 17 55.

Du 12 au 20 décembre. De 10 h à 19 h. Place des Cinq-Cantons.

Olentzero Visage noirci par la poussière du charbon, béret vissé sur la tête, vêtements élimés, et chargé d’un sac de charbon, Olentzero descend de sa montagne le dimanche 20 décembre, gagne la place de la mairie avant de se rendre place Lamothe en passant par le marché de Quintaou. Les enfants de l’ikastola et des écoles bilingues l’accueillent en chanson. Mais aussi tous ceux prêts à ramasser les bonbons qu’il distribue et à écouter son message. Car, à y regarder de plus près, Olentzero est un bien curieux personnage. Il parcourt villes et villages du Pays basque, en annonçant la venue d’une nouvelle saison et en rassurant “Ne craignez pas la nuit, bientôt la lumière du soleil va réchauffer la terre et le cœur des hommes”. La tradition chrétienne y verra l’annonce de la naissance du Christ. Le 20 décembre à partir de 10 h 30. Place de la mairie. Marché Quintaou. Place Lamothe. 27 ANGLET MAGAZINE N° 99

photo : R. Hélin

La bibliothèque municipale propose plus d’un atelier pour le jeune public. La lecture du mercredi : “Vivement Noël !” le 2 décembre, à 15 h 30, et “Découvrons le Kamishibaï”, le 13 janvier à 15 h 30. Les Contes du coussin rouge : “Aladin”, le 9 décembre à 11 h, et contes du Grand Nord (le 13 janvier à 11 h). Histoires doudou : “Noël”, le 12 décembre à 10 h 30 et 11 h 15, et “Brr ! quel froid ! le 16 janvier à 10 h 30 et à 11 h 15. Livres singuliers : Voyage en leporello, les 12 décembre et 16 janvier à 15 h 30.

photo : R. Hélin

photo : R. Hélin

Lectures


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SPORTS ET LOISIRS

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RENCONTRES/MANIFESTATIONS

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Téléthon

Le défi des 1 000 surfeurs à l’eau Mille surfeurs à l’eau, c’est le défi lancé par Anglet, ville ambassadrice du Téléthon 2009 pour la région France 3 Aquitaine, le 5 décembre prochain de 10 h à 18 h. La Ville entend ainsi porter haut et fort le message “Tous plus forts que tout” porté par Céleste, 7 ans, et son frère Léandre, 10 ans, tous deux atteints de la même myopathie qui les prive muscle après muscle de leurs forces. Un message que l’Association française contre la myopathie (AFM) adresse à chacun d’entre nous. À cette occasion, un “village guinguette” est installé aux Sables-d’Or, point de rencontre de ces deux jours en faveur du Téléthon. Temps forts : Un fil rouge sur les deux jours, baptisé “La légende de la sirène de la Chambre d’Amour” ; Le 5 : toute la journée une chaîne de ballons entre les plages des Sables-d’Or et de Marinela ; une heure de direct sur France 3 à partir de 15 h 25, suivie d’un paquito géant à 16 h. Deux jours pendant lesquels les associations culturelles et sportives d’Anglet sont sur le pont. Elles proposent plus d’une animation : musique, chants, danses, démonstrations et initiations de sports de plage mais aussi capoeira, roller skating, BMX, traînière, canoë-kayak. Mais la mobilisation d’Anglet ne s’arrête pas au deck des Sables-d’Or, c’est toute la ville qui fait appel à la générosité des donateurs : “Toute la ville nage” à la piscine municipale, compétition de golf à Chiberta, tournoi de tennis à El Hogar, et aussi, dans les quartiers, d’innombrables repas et ventes de gâteaux sans oublier des tournois de cartes et de pétanque. Rappelons que c’est grâce à la mobilisation et à la solidarité de bénévoles et de donateurs que les malades et leurs familles peuvent mener leur combat. L’année dernière à Anglet, vingt mille euros ont été récoltés. Les 4 et 5 décembre. Don en ligne : www.afm-telethon.fr

Course

Korrikleta

photo : DR

Vingtième édition de la korrikleta organisée par l’association Ibaialde. Par équipe de deux, l’un à vélo, l’autre à pied, les concurrents s’élancent du local de l’association, à Blancpignon, gagnent le port de plaisance, suivent l’Adour jusqu’à l’Océan, avant d’attaquer les forêts du Pignada et du Lazaret. Peu importe le chrono, cette manifestation ne se prend pas au sérieux, elle se veut festive. Inscriptions au local de l’association, 6, rue Prince-Impérial, à partir de 8 h 30 (départ 10 h ). À l’issue de la course, un repas est organisé. Le dimanche 29 novembre. 16 euros par équipe d’adultes, 13 euros par équipe mixte adulte et enfant, et 10 euros par équipe d’enfants (sous la responsabilité des parents).

Bodyboard

Olentzero Contest - IIe édition

photos : DR

Urdin Uhaina, association des surfeurs angloys, jointe à la section bodyboard de l’AvironBayonnais Surf-Club, organise la deuxième édition de l’Olentzero Contest. Cette “réunion” de bodyboardeurs est ouverte aux licenciés et non-licenciés, juniors et seniors. Mais au-delà de la logique sportive, cet événement existe aussi et surtout pour récolter des chocolats et des jouets au bénéfice des enfants défavorisés, dont les familles sollicitent les Restaurants du Cœur d’Anglet. L’année dernière, les généreux dons avaient permis aux Restos du Cœur de récolter près de deux camionnettes de jouets et de chocolats. Pendant deux jours, c’est donc sous le signe de la solidarité de Noël que s’inscrit cet événement organisé par des jeunes passionnés de bodyboard et d’action de solidarité humaine. Des activités surprises sont organisées sur place, avec le chocolat chaud servi aux donateurs. Samedi 12 et dimanche 13 décembre, de 10 h à 18 h, plage des Sables-d’Or. Compétition et dons. Droit d’entrée compétiteurs, 10 euros. Inscriptions sur place, de 8 h 30 à 9 h 30.

29 ANGLET MAGAZINE N° 99


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PORTRAIT

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JEAN-CLAUDE GAUTRÉ

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Jean-Claude

photos : photobrunet.com

Gautré

30 ANGLET MAGAZINE N° 99

Cet homme a de la suite dans les idées et il voit grand. Sa maquette ferroviaire est un ouvrage d’art. Il a construit du merveilleux dans une pièce de sa maison.


t puis d’abord qui a dit que 7 ans était l’âge de raison ? Pourquoi ne serait-il pas l’âge de la passion ? Ou du moins de ses fondations… Un matin de Noël dans le village de Bonnétable dans la Sarthe, un petit garçon prénommé Jean-Claude s’approche du sapin, il écarquille ses yeux : une plaque multicolore est posée à plat et, à côté, des boîtes sont emballées avec le même papier. Il déchire les paquets avec impatience comme font tous les enfants du monde et découvre son premier train électrique. “Mes parents me le racontent encore aujourd’hui : “tu aurais vu tes yeux, ils pétillaient de joie… et quand la locomotive a démarré, alors…”. Ce jour-là a été pour moi le début de ma passion pour le modélisme ferroviaire. De plus, ils ont eu la bonne idée de faire poser les rails sur une planche de bois. Je n’avais plus qu’à faire rouler le train… S’il avait fallu que j’assemble les rails, à 7 ans… je ne sais pas si j’aurais été si accroché…” Judicieux parents ! En fixant les rails, ils fixent l’enthousiasme de leur fils. D’ailleurs, le film du petit train de la Heste, un documentaire-fiction(1) qu’a produit Jean-Claude, leur est dédié.

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Quarante-cinq ans plus tard, cette passion n’a pas pris une ride. Mieux, elle s’est déployée dans un ouvrage d’art “Le petit train de la fête”. Quand on pénètre dans la caverne de JeanClaude Gautré, c’est la magie qui opère. Le décor de l’enfance est intact… Beaucoup plus que des trains qui circulent, ce sont des scènes qui s’animent et des paysages qui s’offrent à notre regard et à notre ouïe (il y a aussi du son…). Un village basque, une ville du Nord, des montagnes, des forêts, des cascades, des pâturages mais aussi le soufre jaune du port de Bayonne, des crémaillères emmenant les skieurs, un stade de foot avec les Genêts qui jouent contre l’Aviron-Bayonnais… : un immense travail de conception, d’imagination, de rigueur et de patience. Le petit train ne s’est pas fait en un jour… Commencée il y a quinze ans, c’est sa septième maquette ; la précédente possédait trois cent cinquante mètres de rails, mais il a déménagé avant de la terminer… “Ce petit train, je savais qu’il deviendrait comme

cela un jour. J’avais réalisé la maquette et les plans avec la montagne, les villes, les moulins, les torrents… grâce à un ordinateur et un logiciel spécialisé”. “J’ai tout appris en faisant. Je suis avant tout un manuel et un autodidacte, j’ai besoin de construire, soit à l’échelle réelle comme une maison, des abris, soit des maquettes.” Pour la réalisation de cet ouvrage, il fut tour à tour menuisier, charpentier, plâtrier, soudeur, électricien, électronicien, plombier, peintre (artiste et peintre en bâtiment), récupérateur, il a fait de la stratification (résine). Construire la table de travail, coller le ballast, coller les voies, mettre les câbles électriques sur les aiguillages pour les faire fonctionner, raccorder les câbles électriques sur les boîtes, mettre des transformateurs avec des boosters sur certaines parties pour qu’il n’y ait pas de déperdition de courant… est une infime partie de ses travaux. Mais a-t-il un diplôme d’ingénieur caché ? “Non, répond-t-il, je n’ai que le BEPC et à 21 ans je dirigeais déjà une équipe de quinze salariés dans un magasin de l’équipement de la maison”. Jean-Claude Gautré est un homme qui se lève tôt car il dort peu. À 5 h du matin, dans son antre et pendant trois heures, il peaufine son ouvrage avant de se rendre à son entreprise ; il est directeur du magasin Conforama d’Anglet. L’homme est ingénieux et perfectionniste. Pour réussir à donner le ton de la neige il s’y est repris à six fois. Il pose aussi l’usure du temps sur les bâtiments. Certaines de ses idées sont issues de la vie quotidienne, c’est un photographe de la réalité : “je fais de la marche en montagne et, un jour, j’ai vu un arbre tombé près d’une bergerie, des randonneurs piqueniquaient, j’ai transposé cette scène dans le petit train de la Heste.” Il prépare un livre où il décrit par le menu et dans le détail la réalisation de sa maquette. Son souhait ? “J’aimerais fédérer des jeunes, expliquer comment faire une maquette, leur dire que l’on est capable de déplacer des montagnes pour y arriver, il faut se forger un mental”. Le petit train de la Heste c’est de la belle ouvrage et c’est du “3D”, ver-

sion mécano, à construire avec l’intelligence de la main. Et le cœur de l’enfance. Alors, Noël approche… des graines de passion sont à semer au pied des sapins… B.A. (1) DVD du petit train (52 mn) disponible sur le site www.petit-train-heste.com et dans le magasin d’Anglet qu’il dirige.

LE PETIT TRAIN DE LA HESTE EN QUELQUES CHIFFRES 200 m de voies et de ballast sont déployés sur 28 m2. 77 aiguillages sont automatisés. 20 km de câbles électriques alimentent différentes scènes. Une centaine de bâtiments composent les villes. Des milliers de personnages et d’animaux animent les différents décors. Un poste de chef de gare pilote l’ensemble du réseau et des animations. 20 000 h de travail ont été nécessaires pour mener à bien ce projet. 2 500 h environ de patience sont encore nécessaires pour fignoler la maquette.

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ZOOM

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ILS LE FONT

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Nouveau siège de Nobatek

Vitrine de la construction durable

photo : R. Hélin

Les journées portes ouvertes de Nobatek, centre de ressources technologiques dans le domaine de l’aménagement et de la construction durables, n’ont pas désempli. Professionnels du bâtiment ou de la construction durable, architectes, étudiants, futurs acquéreurs de logements estampillés HQE, mais aussi tous les intéressés du développement durable s’y sont pressés du 26 au 28 octobre dernier. Des journées organisées à l’occasion de l’inauguration des nouvelles installations de Nobatek à Anglet. Bardage en pin maritime des Landes, immense façade vitrée orientée au Sud avec systèmes de protection solaire, toiture végétalisée, ventilation par deux centrales de traitement d’air double flux, isolation performante, menuiserie en aluminium à rupture de ponts thermique, la liste des caractéristiques remarquables du bâtiment est longue. Un bâtiment qui se veut exemplaire : une vitrine des activités de Nobatek, le reflet de sa conception de la construction durable ; exemplaire du point de vue de la préservation des ressources, de la réduction des pollutions et des déchets, de la maîtrise du coût de la construction, de l’entretien et de la maintenance. Il est en cours de certification HQE (Haute qualité environnementale) et BBC (Bâtiment basse consommation). Partie prenante dans le financement de ce projet avec Nobatek : le Conseil régional, le Feder (Fonds européen de développement régional), le conseil général des Pyrénées-Atlantiques et la Communauté d’agglomération du BAB. Nobatek. 67, rue de Mirambeau. Informations au 05 59 03 61 29 et www.nobatek.com

Easyco

Prévoir l’océan photo : CCI Bayonne Pays Basque-ASP

Easyco. Derrière le jargon technocratique, un programme sur fonds européens (1) visant, d’ici 2012, à mettre au point un modèle numérique océanique de la façade atlantique. Un modèle opérationnel dont les résultats sont attendus pour la sécurité maritime, la pêche, l’aménagement côtier ou la météorologie. Par exemple, grâce à ce modèle, des réponses pourront être apportées à : Quelle répercussion sur la qualité des eaux d’une fuite d’hydrocarbures dans le port de Bayonne ? Quelles incidences du rechargement en sable des plages ? Pendant trois jours, du 27 au 29 janvier, les chercheurs planchant sur ce projet se réunissent à Anglet à l’initiative du Lasagec (Laboratoire de sciences appliquées au génie civil et côtier) de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, campus de Montaury, partie prenante du programme, et avec le soutien de la Ville. À cette occasion, une soirée de présentation au public sera organisée le 29 janvier, à la salle des fêtes de la mairie. Cet événement s’inscrit dans un partenariat entre la commune et l’UFR de Montaury, initié par la municipalité. Quant au programme européen Easyco, il regroupe les savoir-faire d’institutions publiques et d’Universités des pays européens de la façade atlantique : France, Royaume-Uni, Irlande, Espagne et Portugal. L’Université de Pau et des Pays de l’Adour et son Lasagec représentent la France. Aux termes de ce programme, un portail Internet ouvert au public affichera des résultats accessibles à tous. (1) Easyco s’inscrit dans le programme Espace atlantique de l’Union européenne.

Tourisme

L’Hôtel Brindos décroche une cinquième étoile

photo : R. Hélin

Le panneau “quatre étoiles luxe” a disparu de la façade de l’hôtel de Brindos. Depuis le 17 septembre, il affiche cinq étoiles et rejoint ainsi la vingtaine d’établissements en France l’ayant décrochée. Il est le quatrième hôtel de la Côte basque. L’Hôtel Brindos n’a pas hésité une seconde. Dès l’entrée en vigueur du nouveau label cinq étoiles, qui existait partout dans le monde sauf en France, le célèbre établissement d’Anglet dirigé par Arnaud Séhébiade a déposé un dossier en vue de son obtention. L’enjeu est de taille car il s’agit d’affronter la concurrence internationale dans un marché mis à mal par la crise et d’attirer ainsi une clientèle étrangère habituée à séjourner dans des hôtels cinq étoiles à l’étranger et qui ne descendait en France que dans un “simple” quatre étoiles. À la clé une source d’attractivité supplémentaire, donc. Mais décrocher une cinquième étoile n’est pas une sinécure. “C’est le fruit d’un immense travail de toutes les équipes, certainement pas celui du hasard, commente Arnaud Séhébiade. Deux cent soixante-dix points, de la présence permanente d’un réceptionniste à la qualité de la literie, ont été ainsi minutieusement examinés et au cours d’une visite de deux jours par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Sans oublier la visite mystère. Cette réussite nous la devons à notre capacité de remise en question, à notre motivation et à une qualité de service irréprochable, c’est celle des trente-cinq personnes qui y travaillent toute l’année. Nous en sommes très fiers.”

Roman

Le banquet de Chiberta

photo : R. Hélin

Forêt du Pignada, place des Cinq-Cantons, parc écologique Izadia et La Barre : Anglet est au cœur de l’enquête policière du quatrième roman de Philippe Robart (Éditions Le Luy de France). Tour à tour le héros, Pierre Dunant, qui vient de découvrir un cadavre lors de son jogging matinal et qui mène son enquête pour prouver son innocence, parcourt la ville. Pris dans un tourbillon de faux-semblants, de mensonges et de trahisons, il aura beaucoup appris, au terme de l’intrigue, sur lui-même et son entourage. Amateur de polars, avec une prédilection pour ceux de Fred Vargas ou d’Harlan Coben, Philippe Robart l’est aussi des romans de Douglas Kennedy, “lui qui sait si bien, écrire des histoires simples, touchant aux valeurs humaines”. Et de poursuivre : “j’aime raconter des histoires dont le décor est familier. Mon premier roman se déroulait aux environs de Pau et d’Orthez, mon troisième à Bayonne et mon quatrième à Anglet, là où je vis”. Anglet qui lui inspire de si belles pages sur la forêt du Pignada. En vente au centre Leclerc à Anglet et dans les librairies L’Alinéa, La Rue en pente et Megadenda à Bayonne. Informations : www.robartlivres.com/ N. L. 32 ANGLET MAGAZINE N° 99


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INSCRIPTION SUR LES LISTES ÉLECTORALES N’oubliez pas de vous inscrire sur les listes électorales, si ce n’est déjà fait, pour voter les 14 et 21 mars prochains aux élections régionales. Se munir d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile avant de se rendre au service des élections de la mairie, ouvert de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 17 h 30, du lundi au vendredi. Possibilité de télécharger le formulaire d’inscription sur www.anglet.fr (rubrique vos démarches/citoyenneté). ATELIERS DE LA BIBLIOTHÈQUE À libre ouvert : une initiation à la retouche d’images avec GIMP, logiciel libre, le 5 décembre à 14 h 30. Cinéziq : Naxos, Artevod, Dogmazic, Extranet Cité de la musique, découvrez l’offre de films et de musiques à écouter ou à télécharger chez vous gratuitement. Le 1er décembre à 18 h, le 19 décembre à 16 h, le 5 janvier à 18 h, et le 30 janvier à 16 h. Atelier langues : découvrez les outils disponibles sur Internet pour apprendre l’espagnol, le 16 janvier à 10 h. Apprendre en ligne : venez découvrir, apprendre, préparer vos exposés grâce aux abonnements en ligne de la bibliothèque : Louve Edu, Toutapprendre.com, Edumedia sciences et Balingua.com, le 18 décembre à 17 h. Biblio-ciné : projection de films d’animation et discussion autour du réalisateur, des techniques et de l’histoire, (à partir de 5 ans), le 20 janvier à 15 h 30. Emploi-formation : la recherche d’emploi, le 23 janvier de 10 h à 12 h. Bibliothèque. 12, rue Albert-leBarillier. Réservation au 05 59 52 17 55. LE BIJ RECHERCHE Le Bureau information jeunesse recherche des candidats de 18 à 25 ans pour faire vivre ses différents services : baby-sitting, soutien scolaire, animation d’anniversaires, conversations en langues étrangères-français pour étrangers. Informations au BIJ, tél. 05 59 58 26 50, ou bij@ville-anglet.fr SALON ÉTUDIANT Le salon des études supérieures, Studyrama, se tient à Bayonne le 30 janvier 2010. Quelle voie choisir : l’université, une école, une formation

en alternance, un cursus à l’étranger ? Quelle formation pour quel métier ? Que faire après un bac + 2 ?Comment se réorienter après une année d’échec ? Ce salon donne l’occasion aux futurs bacheliers et étudiants (de se repérer parmi la multitude de formations existantes. BANQUE ALIMENTAIRE Les 27 et 28 novembre prochains, collecte nationale de produits alimentaires non périssables. Rappelons que la Banque alimentaire collecte gratuitement des denrées auprès des producteurs, de la grande distribution, de l’Union Européenne, de l’État et du grand public. Les denrées sont ensuite partagées avec les associations et organismes sociaux de proximité. Banque alimentaire de Bayonne et du Pays basque, tél. 05 59 55 28 11. 11, rue de l’Adour à Bayonne GRIPPE A Toutes vos questions en appelant le 0 800 800 928, numéro vert, appel gratuit depuis un poste fixe, un service géré par le CCAS d’Anglet. FAIRE GARDER SON ENFANT Sur le site www.mon-enfant.fr, portail Internet des Allocations familiales, il y a toutes les solutions de garde existant partout en France pour les enfants, du nourisson jusqu’à 12 ans. En quelques clics, trouvez le mode de garde qui vous convient le mieux, que ce soit à deux pas de chez vous ou de votre lieu de travail. Ce site est destiné à toutes les familles à la recherche d’une assistante maternelle, d’une crèche, d’une halte-garderie ou d’un centre loisirs après l’école, le mercredi ou pendant les vacances… Une seule adresse : www.mon-enfant.fr SORTIES NEIGE Energy’s Pays basque organise des sorties à Gourette ou à La Pierre-StMartin. Sorties ouvertes aussi bien aux mineurs qu’aux majeurs, quelle que soit la pratique, du ski à la promenade. Transport en bus : 13 à 16 euros. Départ à 6 h 15 de la Maison pour tous. Inscriptions préalables obligatoires au BIJ. Première sortie fixée au 20 décembre. BIJ, tél. 05 59 58 26 50, ou bij@ville-anglet.fr pour connaître les dates et lieux de sorties

BON À SAVOIR

et les jours de permanences d’inscription, ou Energy’s : 05 59 23 50 14 et 06 82 02 51 98. SOUTIEN SCOLAIRE Le premier trimestre est bientôt terminé, si des difficultés apparaissent, faites appel à un étudiant qui assurera un soutien scolaire à domicile. Le Bureau information jeunesse propose ce service de mise en relation. Informations au BIJ - 6, rue Albertle-Barillier, tél. 05 59 58 26 50, ou bij@ville-anglet.fr PERMANENCES Notaires : à la Maison pour tous, le deuxième jeudi de chaque mois, de 14 h à 15 h. Avocats : à la Maison pour tous, un vendredi par mois de 14 h à 16 h. Prochaine date : 18 décembre. PACT : les premier et troisième jeudis de chaque mois, de 10 h à 12 h, à la Maison pour tous. Conciliateur : le mercredi matin, de 9 h à 11 h, sur rendez-vous au 05 59 58 35 04, en mairie. Aides aux victimes : le quatrième jeudi de chaque mois, de 14 h 30 à 17 h, à la Maison pour tous. CITOYENS AU QUOTIDIEN L’association Consommation logement et cadre de vie (CLCV) propose de vous faire connaître vos droits, de vous aider à résoudre vos litiges. Elle vous informe aussi sur les questions liées au logement, vérifie vos charges locatives et vous renseigne sur le démarchage à domicile, les achats à crédits, les cours par correspondance ou les assurances. Permanences à la Maison pour tous, tous les jeudis, de 18 h à 19 h 30. LES COURS D’ACI GASCONHA Plus d’un cours à l’espace gascon : chorale mixte, le lundi à 20 h ; cours de danses traditionnelles de Gascogne accessibles à tous les niveaux, le jeudi à 18 h ; et cours de langue gasconne, le lundi à 18 h (perfectionnement) et le mardi à 18 h (débutants). Espace gascon. Domaine de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Informations au 05 59 03 34 78 et www.acigasconha.asso.fr TOUTE LA SCIENCE EN AQUITAINE Sur le nouveau site www.infosciences-aquitaine.net, toute l’actua-

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INFOS PRATIQUES

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lité scientifique en Aquitaine, l’état et les lieux de la recherche, des portraits de chercheurs mais aussi, en ligne, la revue des sciences et de l’industrie en Aquitaine, les journaux des expositions de Cap sciences (Des maths à tout faire, Un monde de nano, Au temps des mammouths…). Et même une chaîne de télévision et une radio. RÉVEILLONS DE LA SOLIDARITÉ La campagne Les réveillons de la solidarité, c’est offrir aux personnes en grande difficulté sociale un moment de chaleur pendant les fêtes de fin d’année. Une initiative de la Fondation de France pour aider les associations qui les organisent partout en France. Faire un don : chèque à l’ordre de Fondation de France Réveillons solidarité adressée à Fondation de France - 40, avenue Hoche, 75008 Paris, ou sur : www.fondationdefrance.org NOËL EN BUS Pour faire ses achats sans contraintes la Stab et le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) organisent une opération spéciale pour Noël. Les dimanches 6, 13 et 20 décembre, il y aura deux fois plus de bus, entre 14 h et 20 h, sur la ligne 1 (un bus toutes les 10 mn), et la ligne 2 (un bus toutes les 15 mn). La journée du dimanche sera à 1 euro sur toutes les lignes (ce ticket “spécial noël” en vente à bord des bus, est valable toute la journée). Les bus seront gratuits pour les enfants jusqu’à 10 ans. Si vous êtes abonné(e) vous pouvez inviter une personne de votre choix à voyager avec vous gratuitement du dimanche 6 au jeudi 24 décembre. Enfin, en garant votre voiture au parking relais de la Marouette (face à Toys’r’us), et en prenant le Chronobus vers Bayonne, Anglet ou Biarritz, le chauffeur vous remettra un ticket gratuit valable pour l’aller et le retour dans la journée. NOURRITURE ANIMALE Les 15 et 16 janvier se déroulera une opération caddie à l’entrée de l’hypermarché Géant, au profit des animaux abandonnés. Les personnes sont invitées à faire un don de nourriture au profit d’Animaux Assistance Europe et du refuge Txakurrak qui en cette période a bien des difficultés à joindre les deux bouts.

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CARNET

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NAISSANCES - MARIAGES - DÉCÈS

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CARNET NAISSANCES AOÛT : ELORA DE LOS SANTOS • LOLA TRUQUES • NATHAN MORISSON-TANSINI •JULES ZWINGELSTEIN • ELORRI BOUTTET-LARRALDE • CLARA JUBERA • MATHILDE KERDELHUÉ. SEPTEMBRE : CHARLINE BARDÉ--ANSELOT • LUCAS ANESTAS • DIEGO ZUBIETA • MALCOM CHARLIER-MENETRIER • JADE LASBACAS-RONCHAIN • ALICIA CIDRAT . ARTHUR DE GROC • LOUIS YVART - ROVIRA • ELAIA DACOSTA. OCTOBRE : INAKI BARILLEAU-CZYZ • TOM LAINÉ-BORDET • NAOMÉ ROSENTHAL • VALENTIN BOUSQUET • VICTOR CANTOS-FIGADERE • MANON LABORDE-FUENTES • OWEN LOPEZ -LABAIGT.

MARIAGES SEPTEMBRE : NICOLAS PASCASSIO-COMTE ET AUDREY IBARRART • PASCAL BONNAUD ET NATHALIE PEYRADE • PASCAL DECOBERT ET MARTA SZYDLO • JEAN-EMMANUEL ARÇUBY

ET

STÉPHANIE COULON • THOMAS CRISTOBAL ET CAROLE

DEMEYRE • OLIVIER GESTAS ET BÉNÉDICTE SOULA • STÉPHANE BITON ET NADINE HARELLE • GIACINTHO GEORGES ET AMÉLIE ROULEUX • EMMANUEL MENDIBIL ET CAROLINE CHASTRES .• STÉPHANE MASSON ET MARIE-PIERRE LANGLET • OLIVIER CASENAVE ET MARIE-PIERRE BIDAU • MIKEL DUBLANC ET SANDRINE TISNÉ • CHRISTOPHE HUGRON ET FABIENNE GUÉGAN • BENJAMIN BROCHET ET NICOLE OLHATS • HERVÉ MICHÉLÉNA

ET

CORINNE VESSIERE • ALEXIS LETE

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VIRGINIE OSSWALD • NELSON FRANCISCO ET MARJORIE BÉLAIR. OCTOBRE : MATHIEU LANDÉ-VERDIER

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SOPHIE TOURON • ROLAND DICHARRY

ET

PANTCHIKA HIRIART • CÉDRIC

PIPARD ET YOUSRA MEKSI • ANTHONY THIBAUT ET MARLÈNE FAGOAGA • JEAN-LOUIS MANTEROLA ET FLORE BASSELET • AURÉLIEN BREAUTE ET MAUD BARRAL • PATRICK REUTER ET ERIKA SAVOIE • CHRISTOPHER CAPLANE ET SAMIRA REGRAG • SYLVAIN DUFOUR ET PAULINE JUBRANT • ERIC HOSTEN ET VALÉRIE BAUDRIC • LUCIEN GAUTIER ET UNGI LEE.

DÉCÈS SEPTEMBRE : ODILE INDABURU, 46 ANS • PIERRE ECHABE, 90 ANS • GISELLE COGNO, 90 ANS • MARIE-GENEVIÈVE LYNCH VVE BAUER, 92 ANS. OCTOBRE : MARCELLE DENOUS VVE SOURGENS, 91 ANS • MONIQUE SOLARI, 94 ANS • MARIE SAFFORES, 89 ANS.

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EXPRESSION DE L’OPPOSITION Le groupe “Vivons Anglet naturellement” est composé de neuf conseillers municipaux. (UMP, UDF-Modem, ass. Angeluzain) Michel Ithurbide Jacques Veunac Nicole Darrasse Patrick Chasseriaud Claude Olive Marie-Hélène Cazaux Muriel Lecouturier Florence Lasserre-David Anthony Bleuze

BELTRAME PAS “AU COURANT” ?

POUR UN GRAND DÉBAT PUBLIC

Alors que les travaux de la ligne électrique pour alimenter le futur laminoir ont commencé à Montbrun et Blancpignon, la société BELTRAME a remis en cause la facture qu’elle aura à payer à ERDF. Comme l’a rappelé Henri EMMANUELLI le groupe sidérurgique avait parfaitement connaissance du montant qui allait lui être demandé lors de la signature de la proposition technique avec l’opérateur en électricité pourtant, il en appelle aujourd’hui aux élus locaux pour que la part lui revenant soit diminuée. L’opposition municipale d’Anglet rappelle que la facture globale s’élève à près de 5 millions d’euros et qu’ERDF c’està-dire le contribuable prend déjà à sa charge 2 millions d’euros. L’argument du surcoût environnemental invoqué par la société BELTRAME pour justifier ses difficultés à respecter son budget est tout simplement aberrant : Comptait-elle s’installer sur notre territoire sans prendre les mesures nécessaires à la protection de notre environnement ? Le chantage à l’emploi doit avoir ses limites. Nous ne savons d’ailleurs toujours pas combien d’habitant du « pays » seront réellement embauchés.

À l’occasion du dernier Conseil municipal, l’opposition municipale UMP- Modem d’Anglet a émis un avis défavorable à l’extension de la société AGRIVA situé à Boucau-Tarnos sur l’autre rive de l’Adour et qui fabrique des engrais.

Mais qui d’autre oserait remettre en cause un prix une fois des travaux démarrés ? L’entreprise qui dit elle-même ne pas avoir de difficultés financières bénéficiera déjà de la suppression de la taxe professionnelle et ne sera pas soumise à la taxe carbone malgré les 30 000 tonnes de CO2 dégagés chaque année. Cette attitude inacceptable confirme nos inquiétudes sur les méthodes employées par le groupe BELTRAME depuis l’annonce de son arrivée en bord d’Adour. Du déchargement de son moteur il y a plus d’un an, sans la moindre démarche administrative, à l’avis sans réserves données par le commissaire enquêteur malgré les questions soulevées par les associations environnementales, l’opacité et le manque de communication règnent sur ce dossier avec la complicité du maire et de sa majorité PS-PC-Verts.

Il convient de rappeler qu’il s’agit du deuxième site du groupe possédant la société FERTILADOUR “réputée” pour avoir contaminé les terres de Boucau à quelques centaines de mètres laissant des salariés gravement malades et une zone toujours à dépolluer. Mais au-delà du cas particulier de la société AGRIVA qui n’est pas un exemple en terme environnemental, puisqu’elle déverse ses eaux usées directement dans l’Adour et pompe dans la nappe phréatique ses besoins industriels, l’opposition municipale a voulu par son vote mettre l’accent sur le développement du port de Bayonne qui se poursuit sans concertation avec ceux qui sont principalement touchés par tous les types de pollutions et de dangers : les Angloys.

Quelques exemples : • L’été dernier, le périmètre de sécurité prévu autour de l’usine LBC classée Seveso 2 est ramené de 913 m à 579 m par un changement de méthode de calcul qui permet (au miracle !) de ne plus toucher Anglet. • En octobre 2008, la Préfecture des Landes autorise l’extension de la même usine mais le périmètre reste bien entendu le même. Tout cela bien sûr dans la plus parfaite indifférence. • En décembre 2008, a lieu le lancement du Plan de prévention des risques technologiques. Les mairies concernées dont Anglet sont amenées à rendre un premier avis. Il n’y aura pas de débat et l’avis sera réputé favorable. • En Janvier 2009, se déroule l’enquête sur l’implantation des laminoirs, la seule réunion publique aura lieu à Tarnos, alors qu’Anglet est la ville la plus touchée. Aujourd’hui les travaux démarrent, l’arrêté préfectoral a semble-t’il été pris, ni les élus, ni les Angloys ne sont informés. 35 ANGLET MAGAZINE N° 99


Ce manque de transparence, de considération vis-à-vis des Angloys n’est pas admissible. Le devenir du port de Bayonne, rive droite et rive gauche nous concerne tous, il est un élément essentiel du cadre de vie et de la sécurité des habitants de Blancpignon et de Chiberta. L’opposition municipale demande donc à la municipalité PSPC-Verts dans le cadre de l’Agenda 21 local, l’organisation d’un grand débat public sur le sujet afin d’ouvrir le dialogue entre la population et l’ensemble des intervenants mais aussi de permettre l’avènement de solutions acceptables par tous.

SALLE QUINTAOU, LA GRANDE ILLUSION La majorité municipale nous présente après 2 ans d’études son projet pour remplacer la salle de spectacle de BOVERO. En voici nos appréciations : Sur le contenu du projet culturel : le Maire prétend qu’il est totalement différent du nôtre qui ne reposait soi-disant sur “rien”. Au mieux, il nous reconnaît la paternité du chant choral. Faut-il rappeler à M. ESPILONDO, que la convention avec la Scène nationale pour le théâtre qu’il met en avant, était déjà acquise. Faut-il rappeler à M. ESPILONDO, que l’utilisation de cette salle par les associations et notamment de l’UTLA, avait déjà été négociée. La nouvelle municipalité n’a rien inventé, ni rien créé qui n’existait déjà. Elle voudrait faire croire aux Angloys que les deux premières années de son mandat auraient servi à cette réflexion… Qui est dupe ? Sur le site retenu : M. ESPILONDO dit qu’il faut ramener cette salle au cœur d’Anglet. Nous rappelons que BOVERO est situé à moins de 500 m de la bibliothèque, aux portes du campus de Montaury qui devait aussi utiliser cet outil. Une coulée verte était d’ailleurs prévue pour permettre une liaison entre le parking de Quintaou et la salle, la rendant facilement accessible. Avec son projet, la municipalité va enclaver une salle de spectacle d’une vingtaine de mètres de haut entre la bibliothèque et la Villa Quintaou en lieu et place d’un superbe espace vert. Sur le coût et le financement : la nouvelle salle est annoncée à 9 millions d’euros soit déjà 50% de plus que celui prévu en début de mandature. Le concours d’architecte n’est pas encore lancé et nous verrons bien, au final, combien il en coûtera. Mais, surtout ce que l’on ne nous dit pas, c’est qu’aujourd’hui le financement n’est pas acquis et que l’on ne connaît pas la part que devront payer les Angloys sur les 9 millions d’euros. L’opposition municipale prend donc date, attend d’y voir plus clair sur les financements, et avisera lorsque la salle ne sera plus “virtuelle” et lorsque son fonctionnement impactera lourdement les finances municipales.

À QUAND LA TRANSPARENCE SUR l’ÉCOQUARTIER DU MAHARIN ? Le dossier de l’écoquartier du Maharin s’enliserait-il ? Normal pour un projet situé en zone marécageuse, l’opposition attend

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toujours, malgré les promesses de M. VOISIN en Conseil municipal, le résultat des études de sols et hydrauliques qui devait lui être communiqué au mois de juillet. En attendant pas d’inquiétudes, les cabinets conseils et les expertises s’enchaînent avec l’argent du contribuable pour préparer l’aménagement de l’écoquartier du Maharin, dont on rappellera que le secteur a été une nouvelle fois inondé au mois de septembre dernier.

CINQ-CANTONS, UN PROJET COÛTEUX Lors du dernier Conseil municipal, l’opposition est revenue sur le dossier du réaménagement de la place des Cinq-Cantons. Jugeant le projet trop coûteux et démesuré par rapport à la réfection de dalles que nécessitait la place, nous aurions plutôt souhaité qu’une partie des 2,5 millions d’euros soit investie dans la 3e tranche du projet de réhabilitation du quartier Montbrun, côté Fine (de la rue Rénéric à La Poste), afin de finaliser ce projet cohérent que nous avions initié.

ET L’ON ATTEND TOUJOURS… -> C’est officiel, la construction de logements sociaux est en panne à Anglet. M. ESPILONDO qui promettait de résorber le déficit en une mandature, s’est fixé l’objectif d’augmenter de 3 points le pourcentage de logements sociaux d’ici à 2015, passant de 9 à 12 %, très loin des 2 % exigés par la loi SRU. Alors que l’ancienne municipalité avait signé plus de 650 créations de logements sociaux entre 2001 et 2008, la majorité PS-PCVerts n’affiche toujours aucun projet et s’en remet aux propriétaires de logements vacants pour louer à des prix inférieurs aux prix du marché. Nombre de logements espérés : 13 ! Une goutte d’eau dans l’océan des 1 700 demandes recensées à Anglet. -> Mais où en est-on de la future maison de retraite au Maharin (projet initié par l’ancienne majorité) ? Et où en est l’accord que nous avions obtenu avec le Conseil Général ? Quant à sa gestion, elle serait confiée à une association des Landes qui, selon nos sources, demanderait aussi à gérer la maison de retraite de Lespès, actuellement gérée par une association d’Anglet. -> Le Pôle solidarité à l’ancien bâtiment France Télécom, projet de l’ancienne majorité se fait attendre. Où en est-on de la réhabilitation de l’ancien bâtiment France Telecom, et des négociations avec le Conseil général pour y installer ce pôle ? Autant de faits qui contredisent le discours de l’actuelle municipalité sur son prétendu volontarisme en matière d’action sociale et de solidarité.

Contact : opposition-anglet@live.fr Bureau de l’opposition Hôtel de ville - Rue Amédée Dufourg - 64600 Anglet Tél. : 05 59 58 35 35


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