6 minute read

Mot du directeur général: Crash économique ou atterrissage en douceur ?

Après 3 mois d’opérations, on se questionne encore sur les tendances de 2023. Les économistes et autres devins de la finance proposent différents scénarios. Certains prédisent un Crash, un Tsunami économique et pensent que nous « allons écoper »1. Certains autres pensent qu’il y a « Matière à prudence, mais pas de panique »2. Où se trouve la réalité dans tout ça?

Prédire l’économie est comme résoudre une équation à plusieurs inconnues. Chacune des variables exerce une influence sur les autres. De plus, la situation économique des 24 derniers mois ne correspond à aucun modèle connu à ce jour. Bref, la bonne vieille boule de cristal est presque aussi fiable que les algorithmes des savants. En revanche, certains éléments sont connus et peuvent nous donner des indices sur l’avenir de l’économie et, en conséquence, sur notre industrie.

Inflation

L’inflation ralentit. Malgré cela, la banque du Canada n’a pas laissé paraître son intention de (1) Hausser à nouveau son taux directeur, ce qui est possible selon certains. Cela entraînerait une augmentation des taux d’intérêt sur le crédit à la consommation = pas bon.

(2) maintenir son taux au niveau actuel = signal que l’inflation est contenue = signe que le pire est atteint = pas bon, mais pas mauvais.

(3) Commencer à réduire son taux = baisse des taux d’intérêt = peu probable pour le moment, mais bon pour nous…

Indicateurs

Le prix des matières premières et du transport diminuent = bon pour tous.

Le Canada s’en tire d’ailleurs mieux que les États-Unis au niveau de l’emploi = bon.

La situation politique est « tendue » dans le monde = pas bon. … Mais le Canada est relativement stable = bon.

Le prix de l’énergie (électricité et gaz) a presque quadruplé en Europe (X 10 en France), mais nous nous en tirons très bien au Canada = pas mauvais.

Le taux de délinquance sur les prêts hypothécaires est au niveau le plus bas depuis 30 ans au Canada = risque de changer… mais bon.

Le niveau d’épargne des consommateurs Canadien est plus haut qu’il ne l’a été depuis plusieurs années grâce aux différents programmes du gouvernement alors qu’il est en baisse aux États-Unis = très bon.

Bref

Si on ajoute aux perspectives économiques le fait que les inventaires de neuf reviennent tranquillement à un niveau permettant de libérer des véhicules d’occasion, l’avenir est plus prometteur qu’il y a un an. D’ailleurs, le niveau d’inventaire de véhicules d’occasion recommence à monter tranquillement, mais régulièrement, depuis plusieurs mois. Évidemment, il y a encore des turbulences à prévoir. En considérant la possibilité de modification à la Loi de la protection du consommateur (LPC), il nous reste probablement 8 à 12 mois d’incertitude et de montagnes russes. La question est de savoir comment se préparer pour les prochains mois/années ?

Cette question nous préoccupe énormément à l’AMVOQ. On se demande constamment comment aider nos membres à bien performer dans cet environnement qui change à un rythme presque insoutenable. Un des éléments qui prend toujours plus d’importance dans cet environnement est la confiance des consommateurs envers le commerçant. La manière dont il cherche et obtient la confiance pour choisir un commerçant a bien sûr évolué avec les années, mais cette confiance demeure un des facteurs clés de la décision d’achat.

En tant que commerçants de véhicule d’occasion, sommesnous crédibles ? Vraiment ? En tant qu’association de commerçants, aidons-nous nos membres à présenter la crédibilité et la confiance que cherchent les acheteurs ? Devrions-nous revoir notre « image de marque » ?

Évidemment, l’AMVOQ joue un rôle de représentant auprès des autorités réglementaires (OPC, AMF, etc.). Nous travaillons aussi constamment à offrir des produits et des services à des coûts avantageux. Mais qu’en est-il au niveau de l’image des membres de l’association ou de l’association elle-même ? Pourtant, le fait d’appartenir à une association de commerçants est un élément qui augmente considérablement le niveau de confiance des acheteurs potentiels. Le sondage de Léger 360 que nous avons présenté au dernier congrès l’a clairement démontré. Par ailleurs, de plus en plus de nos membres affichent qu’ils sont F ier mem B re am V oq dans leurs démarches publicitaires. Malgré cela, nous ne profitons certainement pas au maximum du levier que pourrait nous offrir cet élément. Est-ce parce que nous ne sommes pas tout à fait prêts à crier haut et fort : « Achetez chez un membre de l’AMVOQ en toute confiance » ? Est-ce parce que nous n’avons pas une si belle image collective ? Question pertinente, n’est-ce pas ?

Il n’y a pas si longtemps, on entendait des commentaires de membres qui mentionnaient que ce n’était pas le rôle de l’AMVOQ de gérer l’image. Est-ce que cette position est toujours la bonne ? Est-ce qu’elle représente la volonté de l’ensemble des membres ? N’oublions pas qu’il y a plus de 3 500 détenteurs de permis de commerçants qui ne sont ni membres de l’AMVOQ ni membres de la CCAQ. Si faire partie de l’AMVOQ permet à nos membres de se différencier dans cette jungle de plus de 6 200 établissements de vente de véhicules, ne devrions-nous pas capitaliser là-dessus ? Si oui, ne devrions-nous pas tout faire pour protéger et promouvoir cette réputation ? Chose certaine, nous avons des décisions à prendre sur ce point. À suivre !!!

Et lorsque nous sommes (seront ?) en mesure de présenter cette image de confiance et de crédibilité, avons-nous les bons canaux de communication pour rejoindre les clients là où ils se trouvent ? Le département WebMkTeam de l’AMVOQ n’a pas chômé pendant la pandémie. Il travaille avec acharnement à vous offrir des solutions adaptées à des prix plus que concurrentiels. Mais au fait, savez-vous tout ce que fait l’AMVOQ en matière de “GOTO-MARKET” ? Savez-vous où en est l’évolution du concept du GVO 360 ? Non ??? Il faudra que nous redoublions d’efforts pour vous présenter nos innovations. À suivre ça aussi !!!

Beaucoup de bonnes questions à se poser en 2023. Nous tenterons de répondre à certaines d’entre elles au cours des prochains mois. Demeurez à l’affut des communications de l’AMVOQ…

Bonnes ventes ce printemps !

Steeve De Marchi, MBA

Directeur général AMVOQ sdemarchi@amvoq.com

This article is from: