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DR. STRANGELOVE
STRANGELOVE
DR. STRANGELOVE
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Titre français : Docteur Folamour Production : Columbia Pictures Scénario: Stanley Kubrick, Peter George, Terry Southern Acteurs : Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden Année de sortie: 1964 Durée: 95 minutes Genre: Comédie Nationalités : Britannique, Américain
RÉSUMÉ
En pleine Guerre froide, le Général Ripper est victime d’un coup de chaud. Avant de se barricader, il ordonne la mise en application du plan R et envoie tous les B-52 frapper l’Union soviétique. Alerté, le président Muffley convoque une réunion de crise dans la war room. Le Général Turgindson émet l’hypothèse de profiter de cette attaque imprévue pour mener enfin l’assaut et en finir avec l’URSS. Le président Muffley qui pense avant tout à la trace qu’il va laisser dans l’histoire n’est pas de cet avis. Il invite l’ambassadeur soviétique et rentre en contact avec son homologue, Dimitri Kissov, pour faire preuve de sa bonne foi. La seule option qui se présente aux ÉtatsUnis est de donner aux Russes les positions des avions pour les détruire. Kissov informe le président américain de l’existence d’un plan de représailles en cas d’attaque américaine. La doomsday machine signerait la fin de l’humanité. Pendant ce temps, le Capitaine Mandrake parvient à décrypter le code du plan R. Il rappelle tous les B-52, sauf celui de Major Kong. À court d’idées, le président fait appel au Dr Folamour pour imaginer une solution en cas d’apocalypse nucléaire. Ancien nazi, Folamour suggère de partir vivre sous-terre et imagine un plan de reproduction basé sur un tri sélectif, avec un ratio de 1 homme pour dix femmes dans le but d’assurer la continuité de l’espère humaine. Il est trop tard. Le Major King a lancé sa bombe. Des champignons atomiques poussent un peu partout sur la planète.


ANALYSE
Dr Folamour est un diamant tranchant et sombre, à l’humour désespéré. Il est à l’image de la vision qu’aura eue Kubrick de l’Humanité au travers de sa filmographie. Comique, mais sans pitié, le constat dressé par Stanley Kubrick évite tous les inconvénients du film à thèse, grâce à une mise en scène millimétrée et un scénario d’une rare intelligence. En 1958, Peter George, ancien lieutenant de la Royal air force, développe dans son roman Red Alert, un scénario de fin du monde catastrophique, à cause d’une crise nucléaire entre deux grandes puissances des années 60. Kubrick décide de racheter les droits de ce roman très sérieux, il décide, avec l’aide de Terry Southern décide, de tourner l’histoire vers une comédie noire et déjantée. Les situations dangereuses que Kubrick a mis en scène provoquent le rire, un rire jaune, il est vrai. Peu de films regorgent de répliques cultes, de dialogue extrêmement drôle et de situation totalement surréaliste au sein d’un contexte très dramatique.
MAIS LE FILM NE SERAIT RIEN SANS LE GÉNIE COMIQUE DE PETER SELLERS. IL INCARNE TROIS RÔLES À LA PERFECTION.
Il interprète Docteur Folamour, Mandrake, Muffley. Il habite littéralement chaque scène et fait taire toutes les personnes qui l’ont critiqué sur ses capacités d’acteurs. Il alterne la sobriété et l’improvisation. Ses personnages portent, en quelque sorte, le film sur leurs épaules. Le reste de la distribution est un sans faute sur toute la ligne. George C. Scott, Sterling Hayden et Slim Pickens, sont tous grandiose et ont la possibilité montrer leurs talents d’acteurs dans différentes scènes du film. Dr Folamour est un chef-d’œuvre. Kubrick montre son sens du cadrage, sans oublier une photographie exceptionnelle de Gilbert Taylor, tout en noir et blanc. L’utilisation de la musique a toute son importance et la technique des effets spéciaux. Dr Folamour marque un tournant dans la carrière de Stanley Kubrick, en marquant les points forts du réalisateur.