1.Lisez l’extrait suivant et soulignez les types de pronoms (toniques, COD, COI, adverbiaux, relatifs).
– Moi, quelquefois, je parle toute seule.
– Cela m’est arrivé, à moi aussi.
– Je ne me parle pas, non. Je parle à quelqu’un de totalement imaginaire et qui pourtant n’est pas n’importe qui, mais mon ennemi personnel. Ainsi, voyez, je n’ai pas encore d’amis et je m’invente des ennemis.
– À votre tour, que lui dites-vous, Mademoiselle ?
– Je l’insulte, et sans jamais lui donner la moindre explication. [...]
– Il n’y en a pas beaucoup, n’est-ce pas, des gens heureux ?
– Je ne crois pas, non. Il y en a qui croient important de l’être, et qui croient l’être mais qui, au fond, ne le sont pas tellement que ça.
– J’aurais cru pourtant que c’était comme un devoir de tous les hommes, d’être heureux, comme on recherche le soleil plutôt que l’ombre. Regardez, moi, par exemple, Monsieur, tout le mal que je me donne.
– Bien sûr qu’il en est comme un devoir, Mademoiselle, je le crois aussi. [...]
– Monsieur chez qui je sers, on pourrait le croire heureux. C’est un homme dans les a aires, qui a beaucoup d’argent. Pourtant, il est distrait comme, oui, quelqu’un qui s’ennuie. Je crois bien qu’il ne m’a jamais regardée, qu’il me reconnaît sans jamais m’avoir vue. [...] C’est pourquoi il me semble parfois moins heureux qu’on pourrait le croire. Comme s’il était fatigué de tout, y compris de voir.
– Et sa femme ?
– Sa femme aussi, on pourrait la croire heureuse. Mais, moi, je sais que non. [...]
Marguerite Duras, Le Square, p.88-91.
2.Classez les pronoms dans le tableau ci-dessous.
Pronoms personnels toniques Moi (regardez), (quelquefois), moi (aussi), (Regardez), moi, moi (je)
Pronoms personnels COD l’(insulte), le (croire), m’(a regardée), me (reconnaît), m’(avoir), la (croire), le (désirent), l’(ont)
Pronoms personnels COI m’(invente), m’ (est arrivé), me (parle), lui (dites), lui (donner), me (donne), me (semble)
Le neutre L’(être), le (sont pas), le (crois), le (croire)
Pronoms adverbiaux y en (a pas beaucoup), y en (a qui), en (est), y (compris), y (rongent)
Pronoms relatifs qui (pourtant), qui (croient), qui (au fond), que (je), qui (a), qui (s’ennuie), qui (chez)
Singulier
Les pronoms personnels
Les pronoms réfléchis
Formes disjointes
1re pers. me (m’) moi
2e pers. te (t’) toi
3e pers. se (s’) lui /elle
1re pers. nous nous
Pluriel
2e pers. vous vous
3e pers. se (s’) eux / elles
⊲ Les pronoms réfléchis sont employés avec des verbes pronominaux.
ex Tu te prépares pour l’université.
⊲ Le pronom te deviens toi à l’impératif a rmatif.
ex Prépare-toi pour l’université !
⊲ Le pronom soi est utilisé lorsque le sujet est indéfini ou neutre. ex Il est nécessaire de prendre du temps pour soi
⊲ Les pronoms toniques sujets permettent de renforcer et de souligner un nom ou un pronom.
ex Moi, je préfère les auteurs du 19e siècle.
⊲ Le pronoms toniques compléments sont employés : – avec un complément prépositionnel.
La préposition introduit une personne et non une chose.
ex Ils pensent à eux – après la conjonction que dans une comparaison.
ex Il lit plus que moi
La voix passive
Balzac, Illusions perdues
1.Lisez les extraits suivants et soulignez les verbes à la voix passive.
Un grand écrivain en France est toujours un grand homme, il est tenu par la langue à toujours penser […].
— Hé ! bien, vous avez été desservi dès votre début par monsieur de Rastignac.
Du Châtelet put parler sans que madame de Bargeton l’interrompît : elle était saisie par la justesse de ces observations.
Ces personnes, qui certes étaient l’élite de la compagnie, furent reçues par un froid silence et par un respect plein de jalousie.
Leur vocabulaire fécond et pittoresque était varié par les inflexions de voix, par des regards et par des critiques sur les passants.
La vanité particulière aux auteurs venait d’être caressée chez Lucien par des connaisseurs, il avait été loué par ses futurs rivaux […].
Dauriat sera foudroyé par l’article que nous venons d’entendre, dit Lousteau à Lucien.
— Nathan est emporté par la logique des passions […].
Si quelqu’un ici savait que vous avez fait le voyage dans la même voiture, vous seriez mise à l’index par le monde que vous voulez voir.
Balzac, Illusions perdues, Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 8
2.Classez les verbes conjugués à la voix passive dans le tableau ci-dessous, retrouvez leur temps et leur infinitif.
Présent est tenu (tenir) est emporté (emporter)
Imparfait était saisie (saisir) était varié (varier)
Passé composé avez été desservi (desservir)
Passé simple furent reçues (recevoir)
Plus-que-parfait avait été loué (louer)
Futur simple sera foudroyé (foudroyer)
Conditionnel présent seriez mise (mettre)
3.Observez la phrase suivante et répondez.
Le roman Illusions perdues a été écrit par Balzac entre 1837 et 1843.
1.Le sujet « Le roman Illusions perdues » ... fait l’action du verbe.
✓ subit l’action du verbe.
2.Le complément d’agent « Balzac » est introduit... directement après le verbe.
✓ à l’aide de la préposition « par ».
3.À la forme passive, l’énonciateur choisit de mettre en valeur : le responsable de l’action du verbe.
✓ la personne ou l’objet qui subit l’action du verbe.
⊲ Formation de la voix passive
⊲ En général, la construction passive n’est possible qu’avec des verbes transitifs (qui ont un COD)*. Seules les constructions syntaxiques suivant le modèle sujet –verbe – complément d’objet direct se prêtent donc à la passivation.
⊲ À la voix passive, le verbe est formé de l’auxiliaire être et du participe passé. C’est l’auxiliaire qui indique le mode et le temps du verbe.
* Exception notable : Avoir, qui est transitif, ne peut être mis à la forme passive. Quelques rares verbes transitifs indirects (suivis d’un COI) le peuvent :
Pardonner à → Lucien est pardonné Obéir à → Madame de Bargeton est obéie
VOIX ACTIVE
« Inspirer » au passé composé
L’expérience de Balzac dans l’imprimerie a inspiré le roman Illusions perdues.
COD
Verbe actif
VOIX PASSIVE
Sujet Complément d’agent introduit par « par » Sujet
Verbe passif
Le roman Illusions perdues a été inspiré par l’expérience de Balzac dans l’imprimerie.
être au passé composé + participe passé du verbe « inspirer »
Le discours indirect 7.
Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince
1.Lisez l’extrait littéraire suivant et soulignez les verbes introducteurs du discours direct.
Le premier soir, je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’Océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de voix m’a réveillé. Elle disait :
— S’il vous plaît… dessine-moi un mouton ! [...]
J’ai sauté sur mes pieds comme si j’avais été frappé par la foudre. J’ai bien frotté mes yeux. J’ai bien regardé. Et j’ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement. [...] Il n’avait en rien l’apparence d’un enfant perdu au milieu du désert, à mille milles de toute région habitée. Quand je réussis enfin à parler, je lui dis :
— Mais… qu’est-ce que tu fais là ?
Et il me répéta alors, tout doucement, comme une chose très sérieuse :
— S’il vous plaît… dessine-moi un mouton… [...]
Je sortis de ma poche une feuille de papier et un stylographe et [...] je dis au petit bonhomme (avec un peu de mauvaise humeur) que je ne savais pas dessiner. Il me répondit :
— Ça ne fait rien. Dessine-moi un mouton. [...]
Alors j’ai dessiné.
Il regarda attentivement, puis :
— Non ! Celui-là est déjà très malade. Fais-en un autre.
Je dessinai :
Mon ami me sourit gentiment avec indulgence :
— Tu vois bien… ce n’est pas un mouton, c’est un bélier. Il a des cornes.
Je refis donc encore mon dessin :
Mais il fut refusé, comme les précédents :
— Celui-là est trop vieux. Je veux un mouton qui vive longtemps. [...]
Alors, faute de patience, comme j’avais hâte de commencer le démontage de mon moteur, je gri onnai ce dessin-ci.
Et je lançai :
— Ça c’est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans.
Mais je fus bien surpris de voir s’illuminer le visage de mon jeune juge :
— C’est tout à fait comme ça que je le voulais ! Crois-tu qu’il faille beaucoup d’herbe à ce mouton ? [...] Parce que chez moi c’est tout petit… [...]
Je m’e orçai donc d’en savoir plus long :
— D’où viens-tu, mon petit bonhomme ? Où est-ce « chez toi » ? Où veux-tu emporter mon mouton ?
Il me répondit après un silence méditatif :
— Ce qui est bien, avec la caisse que tu m’as donnée, c’est que, la nuit, ça lui servira de maison.
— Bien sûr. Et si tu es gentil, je te donnerai aussi une corde pour l’attacher pendant le jour. Et un piquet.
Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Chapitres 2 et 3
2.Observez les phrases suivantes.
LE DISCOURS DIRECT
paroles rapportées
Verbe introducteur ou verbe de parole conjugué au passé simple
les marques de dialogue : les deux points et les guillemets Il me répondit : « Ça ne fait rien. »
LE DISCOURS INDIRECT
Proposition principale
Il me répondit que ça ne faisait rien
paroles rapportées Proposition subordonnée
Verbe introducteur ou verbe de parole conjugué au passé simple
⊲ Le discours direct rapporte les paroles telles qu’elles ont été prononcées par le locuteur.
⊲ Le discours indirect rapporte indirectement les paroles du locuteur.
⊲ Il y a deux manières de rédiger un dialogue au discours direct :
1.En mettant des tirets cadratins (tirets longs) pour introduire chaque réplique. ex : – Qu’est-ce que c’est que cette chose-là ?
– Ce n’est pas une chose. Ça vole. C’est un avion. C’est mon avion. Et j’étais fier de lui apprendre que je volais.
2. En encadrant le dialogue avec des guillemets et en utilisant des tirets cadratins uniquement lorsqu’il y a alternance de la parole.
ex : « Qu’est-ce que c’est que cette chose-là ?
– Ce n’est pas une chose. Ça vole. C’est un avion. C’est mon avion. » Et j’étais fier de lui apprendre que je volais.
⊲ Les tirets et les guillemets disparaissent au discours indirect.
3.Observez les phrases et associez.
1.Il me répondit : « Ça ne fait rien. » b a.Discours indirect.
2.Il me répondit que ça ne faisait rien. a b. Discours direct
I. Grammaire et Orthographe
Épreuve blanche 1
25 points
1.Reformulez les phrases suivantes en remplaçant « je » par « nous ». 2 points « Étrangement, c’est là que je me suis toujours senti le mieux. Chaque fois que mes responsabilités me l’ont permis, c’est au pied des dunes que je suis allé me ressourcer. Alors que je m’apprête à rendre mon âme au Tout-Puissant, j’ai encore une soif inaltérée de ces espaces où tout ce qui n’est pas nécessité devient superflu » Étrangement, c'est là que nous nous sommes toujours sentis le mieux. Chaque fois que nos responsabilités nous l’ont permis, c’est au pied des dunes que nous sommes allés nous ressourcer. Alors que nous nous apprêtons à rendre notre âme au Tout-Puissant, nous avons encore une soif inaltérée de ces espaces où tout ce qui n’est pas nécessité devient superflu.
2.Complétez les phrases suivantes avec des pronoms relatifs.
5 points Dans le désert, où le soleil brûlait impitoyablement, régnait une sécheresse qui asséchait les terres arides. Les dunes de sable formaient un paysage infini où seules quelques oasis o raient un refuge temporaire. Les plantes, dont les racines s’accrochaient profondément au sol, puisaient dans les rares sources d’eau que les voyageurs épuisés cherchaient désespérément. Les animaux du désert, que les conditions extrêmes obligeaient à s’adapter, se cachaient pendant les heures les plus chaudes sous des roches.
3.Complétez le texte suivant au passé composé ou à l’imparfait.
7 points Autrefois, les perles étaient (être) extraites des profondeurs de l’océan par des plongeurs qui risquaient (risquer) leur vie pour les obtenir. Armés de simples équipements, tels que des filets et des paniers en osier, ces hommes courageux descendaient (descendre) dans les eaux claires et chaudes à la recherche de coquillages abritant des perles précieuses. Dans de nombreuses civilisations anciennes, elles sevoyaient (se voir) intégrées dans des bijoux somptueux arborés par les rois, les reines et la noblesse.
Au fil du temps, la demande croissante de perles naturelles aconduit (conduire) à une raréfaction de ces « larmes des dieux ». Des techniques de culture sesontdéveloppées (développer) mais les perles naturelles onttoujoursconservé (toujours conserver) leur mystère et leur prestige.
4.Mettez les phrases suivantes au style indirect en faisant les modifications nécessaires.
1.J’ai tant aimé cet art.
→ Il a dit qu’il avait tant aimé cet art-là.
2.Tendez l’oreille. Écoutez ces vers psalmodiés, écrits et récités au cœur des caravanes.
2 points
→ Il demande de tendre l’oreille et d’écouter ces vers psalmodiés, écrits et récités au cœur des caravanes. .
5.Transposez les phrases suivantes à la voix active en faisant les modifications nécessaires.
1. Ils étaient ramenés à la surface par une corde.
→ Une corde les ramenait à la surface.
2. Après leur extraction, les perles naturelles étaient triées et polies avec soin par les lapidaires.
→ Après leur extraction, les lapidaires triaient et polissaient avec soin les perles naturelles.
2 points
6.Complétez les phrases suivantes en accordant comme il convient les adjectifs entre parenthèses. 4 points
1. Une ancienne (ancien) forteresse se dressait au milieu du désert, illuminée par les couleurs vives (vif) du soleil couchant.
2. La vieille (vieux) tradition de la pêche aux perles continue de fasciner les nouvelles (nouveau) générations.
7. Entourez le mot correctement orthographié parmi les trois proposés entre parenthèses.
3 points
1. Assis autour du feu, les enfants bédouins écoutaient avec attention les comptes / contes / comtes racontés par les vieillards.
2. Les migrations des animaux sauvages, dûes / dues / du à la recherche incessante d’eau, animaient le paysage désertique.
3. Quelques / Quelles que / Quel que soient les conditions, les Bédouins parvenaient toujours à protéger leurs tentes et leur troupeau.
4. Quoi que / quoi qu’ / quoique souvent négligées dans les régimes alimentaires occidentaux, les dattes sont des fruits nutritifs et énergétiques.
5. Les pêcheurs se dirigeaient vers / verres / ver les eaux profondes espérant découvrir des huîtres perlières au fond de l’océan.
6. Cette air / erre / ère marquée par la pêche à la perle s’est achevée dans les années 1920 avec l’invention de la perliculture au Japon.