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Détox : La monodiète est-elle une bonne idée ?

quantité suffisante, elle contrôle l’inflammation et freine l’action délétère du virus sur les poumons, le cœur et les reins. Enfin, il a été démontré que de fortes doses administrées dès le début de l’infection diminuent le risque de forme grave et accélèrent la guérison », indique Laurence Plumey, médecin nutritionniste. Précisons qu’il s’agit là d’un traitement sous contrôle médical, à ne pas tenter de sa propre initiative.

Certaines populations sont à risque de carence en vitamine D : les personnes âgées, les étudiants sortant peu, les personnes à la peau foncée (lesquelles en fabriquent très peu), celles souffrant de certaines maladies, d’obésité… Et nous serions près de 50 % à en manquer. « On peut commencer par consommer des aliments qui en sont riches : poissons gras (saumon, sardines, maquereau, truite…), laits et fromages blancs qui en sont enrichis. Mais pour être sûr d’avoir des réserves suffisantes, une supplémentation est conseillée : elle est prescrite par un médecin à raison de 1 000 à 1 200 UI par jour (ou plus dans des situations à risque), soit en gouttes quotidiennes, soit en ampoules mensuelles ou trimestrielles. Sans ordonnance, il existe des compléments alimentaires, mais il ne faut pas dépasser 1 000 UI par jour », poursuit la spécialiste de l’alimentation.

D’autres recommandations

Un apport correct de vitamine C est aussi nécessaire pour les défenses immunitaires : « Il est recommandé de manger 2 à 3 fois par jour un fruit, comme l’orange, la clémentine ou le kiwi, ou de boire un verre de jus d’orange (pressé maison ou en bouteille) chaque matin : il couvre à lui seul entre 60 et 70 % du besoin quotidien », précise le Dr Plumey.

Par ailleurs, il faut soigner son microbiote intestinal, car de sa bonne santé dépend la nôtre. Il est également intéressant de manger régulièrement des laits fermentés aux probiotiques, des yaourts, voire de faire des cures de ferments lactiques (bifidobacterium et lactobacillus).

Il faut en outre dormir suffisamment, pour lutter contre les infections virales. Des études avancent que dormir moins de 6 heures par nuit multiplie par quatre le risque d’attraper un rhume, à cause d’une moindre réactivité de globules blancs (défenseurs de l’organisme). La privation de sommeil peut aussi amoindrir la réponse vaccinale.

Enfin, sans remettre en cause les gestes barrières, on peut recourir à l’huile essentielle de Ravintsara, antiviral reconnu : on en met 3 ou 4 gouttes sur son poignet ou un mouchoir, et on inhale profondément avant de sortir, de prendre les transports en commun, etc. ■ Annick Beaucousin

UNE COURTE CURE POUR METTRE L’ORGANISME AU REPOS.

PLUS SIMPLE À SUIVRE QU’UN JEÛNE, une cure monodiète consiste à ne consommer qu’un seul aliment – cela peut-être un fruit (une compote), du riz, ou un légume – à tous les repas durant un à trois jours au maximum (au risque sinon de développer des carences). De nombreux naturopathes vantent les vertus détox de la monodiète au changement de saison, pour mettre le système digestif au repos, avant tout, pas pour maigrir…

Car réduire ses repas à un seul aliment n’est pas bon à long terme : le corps a besoin de produits variés pour fonctionner de façon optimale. Ne manger que des fruits peut, sur le moment, donner l’impression d’aller mieux, le fructose boostant la sécrétion de sérotonine (l’hormone du bien-être), mais sans protéines, cet effet s’arrête vite. Quant à l’espoir de mincir avec ce régime, oubliez ! Si quelques kilos peuvent être perdus, la reprise de poids, souvent plus rapide, est inévitable.

Une monodiète est faite pour reposer l’organisme, elle est courte : il vaut mieux manger de tout, en quantité raisonnable, en écartant le plus possible les mets industriels trop gras, salés ou sucrés. ■ Julie Gilles

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