Adrar.info N° 29

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N° 29 du 20 Juillet 2011

3eme année

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222 2204

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Dossier du mois

Apports et tragédies de l’artisan traditionnel Mauritanien Par Mohamed-Saïd OULD HAMODY

Souvenirs de Wawa Ould DENNA Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Récepissé 50/2009 du 20/05/2009

Directeur publication : Ely Salem Khayar


2 Apports et tragédies de l’artisan traditionnel Mauritanien INTRODUCTION Mesdames messieurs Je souhaiterai avant d’aborder le vif du sujet remercier M. le directeur du centre culturel marocain pour avoir abrité notre causerie d’aujourd’hui.

-la délimitation du patrimoine en général et en Mauritanie ; -l’apport des artisans traditionnels à ce patrimoine ; - L’artisan traditionnel comment agent potentiel de développement ; -Conclusion. Idéfinition et histoire

des forgerons

Quel meilleur cadre pour parler de l’ar tisan traditionnel et de son artisanat, ce véritable bijou artisanal où les sciences architecturales et de la décoration se sont alliées pour produire un véritable chef d’œuvre. Cette causerie a été faite en solidarité avec tous les groupes enfermés en leurs castes respectifs et en particulier, les artisans maures certes mais aussi Hal poularen , soninké et ouolofs. Et c’est en conséquence une " Défense et illustration" d’une profession, d’un sacerdoce auquel, au delà de toutes leurs différences et contradictions, les mauritaniens doivent beaucoup. Mais c’est aussi un message d’espoir et un vœux formulé pour que l’artisanat devienne un outil probant dans le développement et que l’artisan puisse regagner la considération et le traitement équitable qu’il mérite. Je voudrai, en outre, appeler à mes côtés MM.le ministre Isselmou O. Abd el fhadre initiateur en 2003, LoiOO5/2003 instituant le "Code de l’artisanat" et Sidi Mohamed O. Telmoudi orfèvre remarquable et seul survivant de la direction de l’Association pour la promotion de l’artisanat traditionnel crée la veille de l’indépendance Nationale avec les regrettés -Bamba OULD KHLIL (Adrar) ; -Cheïkh OULD CHEÏN (Brakna) : -Mohamed DIAWARA (Gorgol); -Hamdi O. AKREÏCH ‫ ( شيركع‬Hodh El Gharbi.) ; -Moustapha O. BRAHIM (Tagant); -Abdallahi O. HMEYDATT (TRARZA) Auxquels je rends un hommage ému ainsi qu’à tous les autres maîtres forgerons disparus ou vivants encore. Cette causerie abordera, in chaa Allah, tour à tour les sujets suivants : -la définition et l’histoire des artisans traditionnels ou forgerons -les inepties de la vision discriminatoire de nos sociétés traditionnelles ;

Les forgerons--ou---sanee (pl senaa) Emalem (pl emalmim) Leurs patronymes suggèrent quelquefois, soit dit en passant, une origine arabe : « Amar haddad », « Ely Haddad » (amar ou Ely le forgeron) noms fréquent chez les yéménites ou des diminutifs comme Sweynea (le petit fabricant) jmeîly ( petit chameau)etc. mais aussi khlil ; Lebyadh (celui qui a la couleur claire) etc . Les forgerons maures souvent lettrés, poètes, connaissant le coran sont victimes d’ostracisme né de motifs incompréhensibles .les tabous insultants ne se comptent pas et leur assimilation aux choses maléfiques ne sont comparables ni aux conditions des esclaves et des tributaires, pourtant victimes d’une exploitation plus éhontée, ni à celui des griots, au statut ambigu. Par simple comparaison je rappelle l’état des artisans en milieu hal poularen. Nyeenyve (artisans) Wayluve Forgerons - Sakkeeve Cordonniers - Maabuve Tisserands

-IIinepties de la vision féodale.

L es sociétés humaines ont rarement été égalitaires ou tout simplement équitables. Des rapports de force les ont toujours régi en manipulant des généalogies que les fabrique et que l’on tente de perpétuer par le vrai et, surtout, le falsifié. L’esclavage et le servage ont été les manifestations les plus visibles de ces aberrations. Dans les sociétés traditionnelles mauritaniennes, particulièrement chez les arabophones, les où la fixation définitive de la stratification en castes daterait seulement du XVIIe ou XVIIIe ,

empruntant cette exécrable forme d’exclusion aux société ouestsoudanaises voisines ( et notamment les Poullophones et les Soninkophones) les injustices contre les artisans traditionnels ou « Emalmin » a été la plus féroce. Ainsi l’adage maure assure que : …les captifs sont préférables aux forgerons et les forgerons aux griots… » Notre société d’une façon générale, en une autre lecture décrit ainsi les besoins de ses différentes composantes ainsi : Iles guerriers de : tributaires blancs ;serviteurs noirs ;chameaux et selles ;armes :troupeaux. 2Les marabouts de : serviteurs ;vaches et chamelles ; livres ; petite culture ;serviteurs ; moutons et chèvres… 3Les forgerons de : marteaux ; enclumes ;pinces… 4Les tributaires de : chameaux… 5Les esclaves de remplir leurs ventres. En somme ceux ont tout et ne font rien ont besoin de tout ;Et ceux qui n’ont rien et ne sont rien, font tout et n’ont besoin de rien…

Pourtant et comme le souligne "le Rapport Mondial sur le Développement Humain 2004" : « IL est important pour les individus d’avoir un sentiment d’identité et d’appartenance à un groupe partageant les mêmes valeurs et autres liens culturels. Mais chaque individu peut s’identifier avec de nombreux groupes différents… Et qui plus est, la prise en compte, avec équité, de la diversité, nourrit la fierté des groupes particuliers, suscite leur réciproque confiance et renforce leur unité. »Et le patrimoine est, par excellence, objet de partage par les groupes particuliers, c’est aussi le champs où l’artisan traditionnel a donné le meilleur de lui-même Suite en page 3.

Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar


3Apports et tragédies de l’artisan traditionnel mauritanien III la définition du patrimoine en général et du patrimoine mauritanien en particulier ; 1Patrimoine veut dire, entre autres significations :« Le bien commun d’une collectivité, d’un groupe humain considéré comme héritage transmis par les ancêtres » . En considérant le seul patrimoine culturel, objet de notre sujet aujourd’hui, il est un élément légué, précieux, sacré même, parfait symbole d’identité, d’une valeur inestimable, même si elle n’est pas toujours monnayable, mais ne constituant pas souvent un attrait pour l’investissement 2Patrimoine mauritanien, Qu’est ce que c’est ? Notre patrimoine culturel national est d’une grande richesse qualitative et d’une grande variété. Mis en valeur il peut être un outil de lutte efficiente pour le bien-être des populations dépendant de lui et générer, en même temps des profits certains pour ceux qui prennent le risque, qui n’en est vraiment par un, de s’y investir. Il peut être classé en deux grandes divisions. 2-1Un patrimoine traditionnel, tangible et intangible a)le tangible L’architecture saharo – soudanienne Les manuscrits L’artisanat (cuirs, bois, métaux, poterie, vannerie, laines, etc.) Les vestiges d’objets et armes de la préhistoire Les paysages culturels b) L’intangible concerne Les méthodes d’enseignement scholastique La poésie Les sciences humaines et scientifiques et les techniques traditionnelles Les musiques et chorégraphies Les arts ludiques (jeux), etc. 2-2Un patrimoine moderne a) Les industries culturelles Livres, tapis et vanneries b) Les manifestations culturelles Théâtre et concerts c) La peinture, la calligraphie, la miniaturisation des objets.

IV Apport de l’artisan à la constitution de ce patrimoine.

Passé de cet artisanat L’artisanat a constitué, pour des siècles, l’essentiel de notre patrimoine tangible. Mieux c’était une industrie conditionnant toute la vie des mauritaniens : noirs et blancs, nomades et sédentaires, guerriers, marabouts et manants. L’artisanat était l’habitat ( tentes, maisons de prisée, cases et huttes) ; l’ameublement ( tapis, nattes, coffrets, literies, couvertures coussins etc.) l’habillement, les bijoux, les instruments de musique, l’armement, les ustensiles de cuisine, récipients ( calebasses, outres, canaris etc.) les matériels de l’agriculteur et du pasteur etc. Cette industrie traditionnelle de toutes les communautés ethniques mauritaniennes était, également, pour elles un totem emblématique et, surtout un savoir-faire héréditaire se transmettant de père en fils et de mère à fille. Aujourd’hui l’inspiration personnalisée des artisans se raréfie et l’artisanat, qui a cessé d’être utilitaire, se banalise et se mercantilise. Fort élaboré, il utilise comme matériaux essentiels, l’ébène, le cuivre, le nickel, l’étain, l’argent, l’or, le cuir, la laine….etc. Le jeu d’arabesques qui remplace les représentations humaines d’autres cultures respecte remarquablement l’équilibre des figures et des proportions. Cet artisanat concerne une classe industrieuse qui maîtrise une technique éprouvée et embrasse tous les besoins de la société traditionnelle chez tous les composants socio- culturelle du pays. Cependant .Les besoins étaient d’un genre particulier, différent quelquefois de ceux d’aujourd’hui : mobilier (Literie, tapis, nattes,

malles,couvertures) au nécessaire en cas de transhumance (sacs en cuirs, Guer bas, écueils,selles, amechaghab etc.…) à l’habillement (boubous, pagnes, turbans), à l’habitat (tentes, cases mahmel), bijoux, armes à feu, coutellerie, outils et récipients. V L’artisan traditionnel un agent de développement ? ; « La première manifestation de l’intelligence de l’homme c’est la technique ». (Claude Lévi- Strauss sociologue français) Et la chose que la féodalité, les rancoeurs et les jalousies n’ont jamais osé nier est l’extrême intelligence de nos techniciens traditionnels tant pour l’accomplissement de leurs métiers que Le savoir livresque et leur extraordinaire verve poétique. Et cela augure de leurs capacités à s’adapter aux conditions du marché, répondre à des besoins réels, et devenir un outil de développement. Déjà certains articles utilitaires comme le tapis, les nattes et les tentes en toiles recyclés gagnent avec la teinture des habits maintiennent et accroissent leurs marchés. En effet. -l Aujourd’hui cet artisanat est surtout encore vivant pour ’l’industrie du tapis et des nattes artisanales qui s’étend à toutes les Wilaya grâce aux coopératives féminines animée par la société « Tapis de Mauritanie ». -l’industrie des tentes en toile manufacturées a pris une formidable ampleur à travers tout le pays, contrairement à la confection de tentes plus traditionnelles de laine qui deviennent, de plus en plus, des pièces de musée. -Les tisserands de pagnes et de boubous continuent, au sein des communautés de la vallée à alimenter un marché se réduisant sans cesse. -La teinturerie, qui était une industrie, une science et un art des femmes aristocratiques Soninké, s’est démocratisée. Elle est, aujourd’hui, pratiquée par toutes les communautés ethniques du pays.

Directeur de publication: Ely Salem Khayar Conseillers de la redaction: M'Barek O.Beyrouk Mohamed Mahmoud O. Taleb Comité de redaction Ely Salem Khayar Khalla Ely Salem Ely Cherif AbdellahiO. Boukhary Correspondants Nouakchott: Ahmed O. Mohamed Tel.: 2 2421374 Zouerate : Fall Mariem Tel.3 625 3211 Nouadhibou: MohamedZoum Zoum Tel:36369820 Saisie: Kettalla Mint Mehah

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Apports et tragédies de l’artisan traditionnel mauritanien

- VI conditions de cette mutation Cependant ce rôle ne peut être joué que si des conditions sont remplies. 1conditions endogènes : Investir pour la promotion et la protection de cet héritage culturel présente des intérêts indéniables. Et là des capitaux devraient être mobilisés par nos secteurs public et/ou privé et les raisons ne manquent pas : Intérêt moral : Assumer ses responsabilités envers la communauté nationale et en cette ère de mondialisation stérilisante, préserver son héritage, ses racines, son identité pour soi- même et pour les générations à venir de mauritaniens. Intérêt social : Contribuer réellement à la lutte contre la pauvreté par des actions de mise en valeur du patrimoine qui créent des emplois dignes et utiles à de larges franges de la population et en particulier en faveur des artisans traditionnels, etc.) Intérêt esthétiques : mettre en exergue pour la fierté nationale des mauritaniens, la qualité esthétique de notre patrimoine artisanal traditionnel Intérêt économique : Mise en valeur de richesses culturelles qui peuvent générer des bénéfices directs ou indirects comme support d’un tourisme culturel géré correctement. 2condition exogènes Et on assiste depuis une bonne décennie à une nouvelle lecture en raison du changement d’attitude à l’égard du patrimoine culturel. La Banque Mondiale, la Banque Islamique, le fonds Monétaire International et d’autres institutions financières notoires mettent de plus en plus l’accent sur l’importance de la dimension culturelle et identitaire de l’homme comme agent déterminant dans le développement équilibré et surtout durable VII Traduction en pratiques de ces bonnes volontés L’UNESCO et d’autres institutions à vocation culturelle, en écho, soulignent maintenant « la valeur comptable de la culture », dépassant ainsi la seule et étroite dimension esthétique des objets culturels . C’est en particulier vrai pour les industries culturelles, c'est-à-dire, la « fabrication et diffusion en série de produits qui véhiculent des idées, des messages, des symboles, des options, des informations, des valeurs morales et esthétiques ». Cela va du livre, au boubou fabriqués en séries en passant par les tapis, nattes, figurines, etc.. En effet la culture, de plus en plus, compte et rapporte. _Une politique de promotion de l’artisanat traditionnel 1 : Exposé de motif :

L’artisanat mauritanien d’une rare beauté, s’inspirant de l’univers artistique et culturel national se distinguait, et jusqu’à une date récente, par caractéristiques : -Il provenait de l’imagination collective de toutes les composantes socio culturelles du pays. -Il embrassait tous les aspects de la vie (nomade, rurale, citadine, spirituelle, guerrière etc…) -Il produisait tout ce dont avait besoin le mauritanien :l’objet domestique, habillement, mobiliers, ustensiles, outils etc.….Aujourd’hui et avec l’intrusion des mauritaniens en l’économie monétaire et l’introduction difficile à concurrencer pour les prix des produits industriels à très bon prix sur le marché, notre artisanat produit essentiellement des produits folkloriques, sans utilité et à des prix exagérés. Sur un autre plan les préjugés injustifiés que rencontrent les enfants des artisans ont conduit à l’abandon des métiers artisanaux par la frange la plus dynamique et la plus instruite de sa population. Pourtant cet artisanat peut être rentable grâce à sa production diversifiée : Tapis et coffrets pouvant servir comme meubles de salons et de bureaux, décoration murales et objets de menuiseries pouvant servir de constructions, couvertures en peaux, teintures, broderie, literies etc.….. Cette grande variété bien orientée, il sera certainement possible de : -d’utiliser cette production comme apport appréciable de devises et comme attrait supplémentaire au développement du tourisme, -d’utiliser l’ingéniosité régénérée pour servir de base à l’esprit imaginatif et à l’adoption à une industrialisation réaliste, adaptée à notre univers et esthétiquement magnifique. Ce sont là des éléments qui concourent au sauvegarde de cet irremplaçable héritage culturel, aujourd’hui en danger. Aussi, est-il urgent de mener une action multiforme pour réhabiliter notre artisanat et le rendre attractif pour la profession et par la qualité de la production. Entre autres actions, et pour permettre à la profession d’être convenablement rémunérée, il est nécessaire de mettre en place une société de commercialisation des produits artisanaux. Cette société aura besoin de : Actions provenant de professionnels de l’artisanat et des services et sociétés liées à l’artisanat, -Un appui technique et financier qui devra essentiellement provenir de l’extérieur -Un appui pour l’organisationnel et la réglementation des pouvoirs publics.

Elle doit être une stratégie cohérente, globale et efficience, exigeant en particulier : 1-1 D’Edifier un édifice qui abritera : -1-1 Des galeries d’expositions permanentes et occasionnelles - 1-2Un Centre d’Apprentissage (bois, cuir, agent, bronze, laine,or, poteries, vannerie etc.) - 1-3Un centre de recherches artisanales pour l’amélioration qualitative (utilité, solidité, esthétique) des productions.: - 1-4Un bureau d’initiative et de promotion commerciale. - 1-5Des salles de réunion. - 1-6Des boutiques témoins pour les productions et intrants. 1-2 De Créer un musée de l’artisanat et des professions artisanales traditionnelles. 1-3 Promotion nationale et internationale de l’artisanat mauritanien en faisant de ses produits des éléments utiles dans la vie quotidienne des citoyens et attractifs pour l’extérieur. 1-4 Création d’une « Ecole des métiers professionnels » pour faire évoluer l’artisanat national et le pérenniser en utilisant son capital d’ingéniosité aux fins de l’industrialisation rationnel et authentique du pays. 1-5 Centralisation de l’importation des intrants destinés à l’artisanat national 1-6 Pour garantir des intrants utilisant au maximum de la matière première nationale, une production aux meilleurs coûts, et des exportations aptes à la concurrence ;. 1-7 Ouvertures de vitrines (gérées par les comptables des missions diplomatiques et consulaires pour en diminuer les frais). En certains pays ciblés. 1-8 Sélection d’articles de production faciles à écouler sur les marchés intérieur et extérieur (meubles de bureaux, salons, literies, boiseries et autres articles de menuiseries, d’habitations, habillement (boubous tissés et teints, pagnes, melehafa) etc.) articles de cordonneries (chaussures, ceinture, travail, recyclage de peaux etc. 1.9 Création d'un cadre fédératif de concertation des professions concernées par l'artisanat avec les administrations et des promoteurs mauritaniens ou étrangers 1-10 Mise en place d'un dispositif de micro crédit pour les coopératives artisanales, les communautés de base et corporations (forgerons, bijoutiers,agents d’industries culturelles teinturiers, etc..). 1-1 Création d'un site de valorisation (marketing) touristique et artisanale à l'Internet. Suite en page 5

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5 3 Souscripteurs possibles : o Professionnels -Sociétés de confection de tapis ; de tentes, de nattes etc.

-Forgerons, Cordonniers et tisserands, Tailleurs à la main et tricoteuses -Groupements de teinturiers -Coopératives féminines orientées vers l’artisanat etc. -Organismes et groupements liés à l’artisanat mauritanien -Office national du tourisme, -Somasert -Sociétés de transport aérien ;agences de voyage, Tours-opérators etc. -Banque de l’Habitat (et autres banques privées intéressées) 4-Partenaires extérieurs potentiels pour dispenser appuis techniques et financiers : -Bureau international du travail -Autres organismes pertinents du système des Nations Unies (PNUD, UNICEF entres autres) -Organismes Arabes de financement concourant à l’encouragement de la conservation de l’héritage culturel -Le Maroc, la Tunisie, la Syrie et l’Egypte pour la qualité de leurs artisanats. La Tunisie et la Syrie se remarquent aussi pour leur modicité du prix de vente de leurs produits. -L’Allemagne (dont l’origine de l’industrialisation en le développement de son artisanat et l’esprit ingénieux qu’il a

généré. -LE Canada (pour leur aide en programme de lutte contre la pauvreté) -A.F.D. (Français) -ONG. Et regroupements, intéressés par la promotion des femmes par le travail etc. 5 Contribution de l’Etat : -Exonération pour les intrants importés et pour les métiers et autres outils de production artisanale -gestion des vitrines mes missions consulaires et diplomatiques -Organisation de foires nationales et régionales annuellement ou bi annuellement pour la promotion intérieure de l’artisanat utilitaire ; -Réglementation imposant priorité de l »artisanat national dans l’ameublement, l’habillement et autres achats des services d’Etat (Militaires et Civils). -Conclusion Le développement humain durable, but ultime des Objectifs de Développement pour la Millénaire ne se limite pas à l’éducation, la santé, l’emploi, la lutte contre la pauvreté ou la démocratie formelle. Il implique aussi le droit inaliénable à la liberté culturelle, c’est à dire le droit de parler et de promouvoir sa langue, de valoriser son héritage identitaire et de le transmettre à ses descendants. L’Etat, par définition arbitre neutre et équitable, doit veiller, dans le souci de préserver la paix civile, à consolider l’unité nationale en sauvegardant les cultures de toutes ses composantes. Je citerai pour conclure M. James D. Wolfensohnn ancien Président du Groupe de la Banque Mondiale à la conférence tenue à Florence en octobre 1999 sous le thème " la culture compte " :« … En ces temps de mondialisation, avec tous ses avantages, les pauvres sont les plus vulnérables de voir leurs traditions, relations, savoir et capacités ignorées ou

déviées et, expérimentant le développement avec un grand sentiment de traumatisme, peiné et désordre social. Leur culture – valeurs, relations sociales, liens de réciprocités, expression créative et savoir – peut-être parmi les plus efficientes richesses et parmi les plus ignorées et dévastées par les programmes de développement. Alors que si nous faisons attention, les pauvres peuvent – être fiers de leur identité et héritage et bâtir sur ces bases pour mieux enrichir leurs vies ». Et les nôtres. Nouakchott le 3 mars 2011 ;MohamedSaïd OULD HAMODY a effectué une formation d’économiste ( l’institut d’Etudes pour le Développement économique et social à Paris.) et de journaliste (Centre de Formation des journalistes à Paris) IL a été directeur adjoint de Radio Mauritanie et directeur du groupe Chaab -Le Peuple. Conseiller d’ambassade au Caire, à Washington et Rabat, il a, ensuite servi comme secrétaire général de la Présidence. De1980 à sa retraite en 2002, M. Hamody a servi comme ambassadeur : successivement comme ambassadeur-représentant permanent auprès de l’Onu à New York, chargé de mission au MAEC et ambassadeur à Washington. Commissaire du festival d’Atar( MATAF) et ancien Président du comité préparatoire du Colloque international de l’Héritage culturel national, M Hamody est l’auteur de deux livres de référence : une bibliographie générale de la Mauritanie et une histoire des relations de la Mauritanie avec l’Europe de 1445 à 1975. IL est, présentement avec l’ambassadeur de France, co-président d’honneur des Alliances franco-mauritaniennes.

Musée de Toueyzekt : Programme exposition sur le palmier dattier (23 au 29 Juin 2011) qualité, lieu de culture, particularités expliqueront et répondront aux questions Pendant six jours , seront exposés, sous de grandes tentes dressées pour la

etc.…

des visiteurs et public.

circonstance, dans le grand espace en

Deux conférences animées par

Toueyzekt est une petite cité chic

face du musée de Toueyzekt, tous les

d’éminentes personnalités évoqueront

(comparé aux quartiers d’Atar) situé à

articles, objets, utilités diverses faits à

-Le palmier dans les récits historiques et

15 Km au nord de la capitale

partir du palmier. Nattes, lits, chadouf,

en particulier le CORAN

régionale,sur la route Atar- Kseir

paniers, étals,cure- dents,planches,

- Les palmiers en Adrar (histoire, nombre

Torchane- Choum.

vans,supports,ustensiles etc.

de palmeraies et répartition, traitement,

confectionnés par des mains exportes

rôle dans l’économie etc.…)

constitueront le plat de consistance de

Parallèlement, les portes du musée à ciel

cette exposition. A coté, des grappes de

ouvert de Toueyzekt, contenant plus de

dattes provenant des divers types de

6.000 pièces resteront ouvertes 24/24. Le

palmiers sont servies avec toutes les

conservateur Khalil Ould Dah Ould

indications s’y afférentes : couleur, goût,

N’Tahah et ses collaborateurs


6 ACTUALITES Messoud O.Boulkheir à Atar : La Mauritanie n’a pas intérêt à entrer dans le cycle culturel communal d’Atar. Au vu du

Aziz d’abord d’amorcer le dialogue

Sous un ciel clément, dans une salle

climat ambiant, un vieux maure, fan du

convenu à Dakar. Ce fut ensuite le tour

archicomble et une ambiance sereine,

président APP, ne put s’empêcher de dire

de la COD de geler toute démarche de

Monsieur Messoud Ould Boulkheir

: « Massoud Min (fait partie des) Ehel

dialogue pour demander le départ de

président de l’Alliance populaire pour le

(gens) Khair (du bien).Depuis son

Aziz du pouvoir ; Puis le président Ould

progrès APP, président de l’assemblée

arrivée hier de Zouerate, les nuages

Abdel Aziz, après avoir reçu

nationale, a apporté aux Atarois les

couvrent le ciel et toutes les pluies du

individuellement certains leaders de

précisions concernant sa position

bien s’abattront sur vous ! ».Voeux pieux

l’opposition, annonce son intention

personnelle et celle de son parti vis-à-

ou pronostic calculé ?

d’entamer le dialogue, à tout moment et

vis du président Mohamed Ould Abdel

n’importe où, avec l’opposition. Ensuite

Aziz et son gouvernement.

la COD accepte par principe l’appel du président et tente d’établir une feuille de route pour ce dialogue. Entre-temps, les révolutions Arabes se propagent. Les indécis de l’opposition durcissent leur position.et le fil n’est pas sorti du rouleau (Ma Mreg Khait Min Koubba). A ce stade, Monsieur Massoud semble être décidé à ce que son parti l’APP entre en discussion au plus tôt avec les pouvoirs En tout cas, Massoud dans son

publics. « J’estime et ceux qui

Depuis 6 Heures du matin, en ce samedi

intervention, n’a pas déçu les nombreuses

m’écoutent (qui admettent ce que je dis)

18 juin 2011, le ciel d’Atar est assombri

personnes de tous bords venus l’écouter.

que la Mauritanie n’a pas intérêt à entrer

de nuages épais déversant quelques fines

Il s’est attardé à faire une genèse de la

dans le cycle incertain des révolutions.

gouttelettes de pluie. La chaleur intenable

situation du pays depuis l’investiture à la

Autant nous luttons pour notre liberté et

des journées précédentes est

tête du pouvoir du Président Mohamed

nos droits autant nous sommes soucieux

incontestablement vaincue aujourd’hui.

Ould Abdel Aziz. Il est revenu tour à tour

de l’intérêt suprême de notre Nation

Le vent chaud qui souffle est légèrement

sur sa position personnelle, celle de son

envers laquelle nous avons des devoirs »,

dosé d’un apport frais qui l’atténue. Les

parti mais aussi celle de la coordination

conclue-t-il.

gens se sentent bien dans leur peau

de l’Opposition COD à laquelle il

Particulièrement les sympathisants de

appartient. Il a expliqué les multiples

l’APP et les organisateurs de la réunion

péripéties par lesquelles le dialogue

des cadres prévue à 8 Heures au centre

politique est passé. Refus du Président

L’UFP va boycotter les législatives et municipales d’octobre prochain L’Union des forces de progrès (UFP) ne participera pas aux élections législatives et municipales prévues en octobre prochain en Mauritanie, a annoncé mercredi à Nouakchott le président de ce parti de l’opposition, Mohamed Ould Maouloud. S’exprimant au cours d’une conférence de presse, il a affirmé que « toutes les conditions pour des élections législatives et municipales libres, démocratiques et transparentes ne sont pas réunies ». L’UFP dénonce également une opération « unilatérale » de révision des listes électorales en cours depuis deux semaines et l’absence d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour organiser le scrutin. « La Mauritanie replonge ainsi dans le cycle des élections émaillées par des fraudes massives à l’image de la situation qui prévalait à la fin des années 1990 », a déclaré M. Ould Maouloud. Il a déploré « la situation d’impasse totale dans laquelle se débat la Mauritanie, le pouvoir despotique en dépit du vernis du pluralisme, la mauvaise gestion économique qui ne peut déboucher que trois scénarii prévisibles : un effondrement de l’Etat, un coup d’Etat ou une révolution populaire ». Un autre parti de l’opposition mauritanienne, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), avait déjà annoncé sa décision de boycotter les élections législatives et municipales d’octobre, estimant qu’elles sont organisées de « manière unilatérale ». L’UFP et le RFD occupent plusieurs sièges à l’Assemblée nationale, rappelle-t-on


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Souvenirs de WAWA (Ahmed Salem) O. Denna: Les riches faisaient vivre les pauvres J’ai commencé le métier de coiffeur à l’age de 15 ans. A cette époque, Atar grouillait de monde.

Il y’avait des Européens et beaucoup d’Africains et Maghrébins. Les Mossis aux joues hachées, Dahoméennes avec des boucles au nez et lèvres, des Chleuhs aux chéchias,venus du Maroc et d’Algérie, côtoyaient les Maures noirs , bleus , blancs , Wolofs, Soninkés Peuls ,Bambaras, et Européens, roux ,blonds, Martiniquais et autres. Les riches d’Atar ouvraient généreusement de grandes maisons aux étrangers de passage et/ou Atarois pauvres.

ouvert mon premier atelier dans la baraque N°1 du marché central .

La plupart des Mauritaniens débarquaient à l’époque de la Badya. « Coiffer ses cheveux » à l’aide d’une tondeuse, peigne et ciseaux était une mode nouvelle que chacun voulait. . Adultes, jeunes et enfants attendaient leur tour parfois des heures durant. Je travaillais de 7haures du matin à 20H le soir. Les veilles de fête, les gens étaient encore plus nombreux.

Je m’étais payé une deux chevaux (2CV) pour mes courses. et j’ai construit deux logements. Un en banco et l’autre en pierres.

Mes oncles maternels et paternels, riches bouchers et commerçants, je ne pouvais m’empêcher de faire le « TajineWe Taye Edha ». Mode en vogue, initiée et vulgarisée par les filles Homody et leurs nombreuses copines d’Atar.

C’est le cas de « Dar Tebrika » par Ehel Sidi Baba ; « Dar El Foughara par Savia Mint Mahmoud , sœur du richissime Homody, qui lui, distribuait quotidiennement l’argent, à tour de main aux pauvres, nécessiteux et amis. Il y’avait aussi les maisons ouvertes de Sidi Ould Berrou, Ehel Mohamed teyib, Taleb Abdy, Moulaye Ely, Beyrouk,Ahmed Ehel Hamdi, Ehel Maatalla, Boutarfaya, Boydiya, Sidi Hammad, Leaoueyssi, Boussabouaa. La liste est longue, je ne m’en rappelle plus, mais en ce moment,

toutes les familles riches d’Atar se distinguaient par leur générosité et hospitalité. Elles ouvraient leurs portes à tous les pauvres. Les commerces florissaient et l’argent circulait bien. J’ai

Tous se vantaient de « CoiffettWAWA ».Je faisais payer la coupe à 200Fr CFA (40 UM) .Prix très cher comparé au kg de viande qu’on payait 20 UM. Mais les gens vivaient bien en ces temps. Par la suite je me suis associé à El Marhoum Mohamed Mahmoud Ould Behnass et nous avions ouvert un salon de coiffure dans une boutique Homody. En face du point rond et prés du marché. Vers les années 64, la Miferma demandait un coiffeur pour son salon à Zouerate. Nous étions invités , mon ami Behnass et moi, à faire le test dans la cité minière. Le nouvel El Dorado Mauritanien. J’étais admis mais c’est Mohamed Mahmoud qui était resté à Zouerate.

Le rythme de travail augmentait et le fric aussi. Les gens affluaient à Atar.La Medersa était à kanaoil et son directeur un Algérien qui s’appelait NAKLI. Il y’avait beaucoup de vélos et véhicules militaires et civiles.

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8 Bendje, c’est à l’origine une musique d’esclaves, La sécheresse aidant, nous revenons de

mais qui s’impose malgré tout ces

harattines, blancs et noirs, et même

plus en plus aux vieilles choses, à ce qui a

dernières années, qui accompagne nos

européens ,ils ont tellement de métissages

émerveillé nos anciens, aux rythmes sur

festivités, notre vie, même s’il est absent

qu’ils ne savent plus quelle race

lesquels ils se sont balancés, aux paroles

de nos médias de masse et méprisé par

revendiquer. Et c’est vrai pour la plupart

qu’ils ont goutés, aux rêves qu’ils avaient

notre élite politico (-religieuse. Cet art là

des Atarois, ils embrassent tous les vents

bâti, aux traditions dans lesquelles nous

c’est l’ineffable « bendje », une danse,

qui passent, parce qu’ils viennent de

nous sommes baignés et que nous

des mots qui n’appartiennent qu’à nous,

dunes et de milieux divers et qu’Atar a

n’avons pas su reconstruire.

même si les plus faux d’entre nous se

tout accepté et tout reconnu. Ce sont

cachent pour en gouter les saveurs.

donc ces gens là qui ont d’abord

Bendje, c’est à l’origine une musique

pratiqué, savouré, soutenu, cette musique

d’esclaves, de femmes esclaves ou

des femmes esclaves.

harattine , mais elle a été vite embrassée

Bendje rompt avec le rythme

par la société tout entière. Ce sont des

harmonieux, savant, »distingué » de la

mouvements forts, lascifs, sensuels,

musique maure. Il n’en reconnait

érotiques même parfois, et des paroles

nullement les règles, si précises, il en

crues qui secouent souvent l’apathie de

refuse l’ordonnancement, si savant, il en

notre bourgeoisie parvenue, et irritent

réfute les paroles, si lettrées. Bendje est

les nerfs de notre hypocrite « noblesse ».

une musique d’abord africaine, des

Il y a certes des choses anciennes et peu «

Ce sont les Atarois, qui ont le plus

rythmes puissants, souvent les mêmes, et

recommandables », des petits rien qui ne

réembrassé et parfois réinventé « bendje

qui entrainent parfois dans une rythmique

s’effacent pas .Certes l’orgueil nous a

». Pourquoi les Atarois ? Parce que

de transe qui rappelleraient peut être de

parfois aveuglés et nous avons feint de

disent beaucoup de mauritaniens, i s n’ont

vieux souvenirs de sociétés païennes.

ne plus les connaitre, ces « petits riens »

pas de culture à eux, pas de traditions de

Bendje c’est donc un art où se

mais ils s’imposent ces « ces petits rien

« hawl » pas de vrais érudits (ou si

rencontrent pleinement les cultures, les

», parce qu’ils sont culture et aussi destin

rares)pas de vraies castes religieuses ou

rythmes et les sons. Il est à réinventer un

et qu’ au fond de nous même ils habitent

sociales, et que même, ils n’ont pas de

peu mais il surtout à reconnaître.

depuis bien longtemps. Ainsi en est t il

vrai sang, ils sont de sangs mêlés, il

d’un vieil art, méprisé, pointé du doigt

accueillent tout ,les atarois et c’est

par les si modernes « bien pensants »

pourquoi, ils sont tous à la fois maures et

'Barek Ould Beyrouk

Tournoi inter-oueds de tir à la cible traditionnelle (du 5 au 9 juillet 2011 à Lekseyr-Atar) L’Association Tekween We El Mehabat organise du 5 au 9 juillet son traditionnel tournoi de tir à la cible traditionnelle qui est devenu un rendez-vous incontournable pour les amoureux de ce sport mais aussi de la découverte en période de Guetna. Contrairement à l’année dernière où le tournoi a été organisé à Terwenn, à une dizaine de kilomètres d’Atar, cette fois-ci il va se dérouler à Kseir Torchane, un peu plus loin, mais dans des conditions de sécurité similaires au flanc de la montagne qui jonche l’Oued. Selon Ahmed Ould Levrac, le Président de l’association Tekween We El Mehabat, «toutes les mesures ont été prises afin de réussir une bonne organisation » : « Nous avons pris les dispositions nécessaires

pour que cette nouvelle édition soit

L’Association Tekwen We El Mehabat,

couronnée de succès. Pour nous c’est

qui est la première organisation à voir le

devenu une habitude et nous allons tout

jour dans le domaine du tir à la Cible

faire pour maintenir le cap», nous a-t-il

Traditionnelle, entend pérenniser ce

indiqué.Ouvert à tous les Oueds

tournoi au grand bonheur de nombreux

Le tournoi qui est ouvert à l’ensemble des

adeptes qui le réclament chaque fois en

Oueds sera l’occasion pour les équipes de

pareille période : « A chaque fois c'est

se mesurer dans une bonne ambiance

toujours avec le même plaisir que nous

empreinte de fair-play et d’échanges.

préparons le tournoi inter-oueds »,

D’un autre côté, les habitants des Oueds,

déclare Ahmed Ould Levrac, qui avec

qui se préparent déjà à cette rencontre

son équipe est plongé dans les derniers

s’attendent aux nombreuses retombées de

détails de l’organisation.Donc rendez-

ce tournoi qui est aussi une manière de

vous est pris pour les nombreux mordus

participer à l’activité durant la période de

qui attendent impatiemment le début des

la Guetna. Il faut dire que pendant le

compétitions.

tournoi les petits commerces fleurissent

Mohamed Feily dit Antar

avec tout ce qu’il y a de positif en faveur des populations. « A chaque fois c’est toujours le même plaisir », Ahmed Ould Levrac

Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar


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