Livre recar fr

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VERSION DE TRAVAIL

Sara commença un autre stage dans un salon d’esthétique. Elle devait accueillir les clients, répondre au téléphone, prendre les rendez-vous, ce genre de choses. Au début, l’horaire de travail était de 11h à 13h les lundis, mardis et jeudis. L’idée était que l’employeur augmente peu à peu le temps de travail si tout se passait bien pour elle. Les jours de travail avaient été choisis avec la conseillère en partant du principe qu’il serait souhaitable que Sara ait, si possible, un jour de repos entre deux jours de travail pour récupérer.

Cependant Sara commença à se sentir mal. Elle était angoissée dans les transports en se rendant sur son lieu de travail alors qu’elle était très heureuse du poste en lui-même une fois qu’elle était sur place. Les tâches qui lui incombaient étaient relativement gérables. L’accueil des clients se passait très bien et la mise en place d’un programme avec des grands caractères lui permit d’être plus à l’aise pour la prise de rendez-vous. En revanche, Sara trouvait qu’elle ne connaissait pas assez les produits pour être en mesure de conseiller les clients et elle en éprouva du stress, se blâmant elle-même pour cela. Sa tutrice insista sur le fait qu’elle n’était pas obligée de conseiller les clients alors elle cessa de le faire et prit l’initiative de nettoyer les cabines entre deux soins. Son horaire de travail fut étendu et elle travailla de 10 h à 15h (dont une heure de repas) les lundis, mardis et jeudis. Sara insista sur le fait qu’il lui fallait absolument une heure de repos au cours de ces cinq heures pour que ses yeux puissant récupérer. Pourtant, à partir du moment où elle adopta cet horaire plus important, Sara se sentit de plus en plus fatiguée et eut besoin de davantage de repos en rentrant à la maison. Elle eut des migraines. Son état psychologique se dégrada et il fut décidé qu’elle aurait des rendez-vous réguliers avec sa conseillère tous les quinze jours. Malheureusement, au bout de quatre entretiens, sa conseillère fut mutée dans une autre structure et une autre conseillère lui fut attribuée. L’état de Sara empira et elle eut des crises de larmes au salon. Au début du stage, sa tutrice lui avait dit qu’elle pouvait rester aussi longtemps qu’elle le souhaitait mais qu’il n’y avait aucune possibilité d’embauche. C’est la raison pour laquelle Sara n’avait pas reçu de formation spécifique et ne pouvait pas effectuer les différents soins prodigués à la clientèle. Au bout de trois mois, le stage se termina car son état psychologique empirait et elle eut une attaque de panique alors qu’elle se rendait au salon. On lui conseilla de prendre contact avec sa conseillère et celle-ci l’orienta sur un médecin qui la mit en arrêt maladie. Durant tout le temps que la seconde conseillère Emploi l’accompagna, il fut sans cesse question de la reprise d’études comme moyen d’évoluer. Aujourd’hui, Sara est toujours en arrêt-maladie et elle continue être suivi par le service Psychologie. Elle n’est toujours pas prête à intégrer le marché de l’emploi

Travail préliminaire: Pensez-vous que le stage aurait dû être interrompu plus tôt pour éviter que la santé mentale de Sara ne se détériore davantage ? 189


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