fute magazine 342

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D E S H O M M E S P O L I T I Q U E S

O U D E S H O M M E S D ’ É T AT ?

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À LA UNE DES HOMMES POLITIQUES OU DES HOMMES D’ÉTAT ?

SOMMAIRE

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LA CHRONIQUE DE GUY MILLIERE

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RETRAITE CE QU'IL EST IMPORTANT DE SAVOIR

18 POLITIQUE UNE VISION AU SERVICE DU PEUPLE

édition 342

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ACCÉDER A LA ROPRIÉTÉ AUGMENTATION DE LA TVA

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L’EDITO

LE GRAND CIRQUE POLITIQUE : QUI JOUE VRAIMENT LE RÔLE DE L’ÉTAT ?

Dans cette édition qui suit Hanouka, il est impératif de parler de politique. Pas de cette politique politicienne qui nous lasse, mais de la vraie politique. Celle qui façonnera l’avenir de nos vies, celle des hommes et des femmes qui auront la responsabilité de nous guider vers un avenir meilleur. Une politique qui servira le bien commun, sans exception. La guerre a bouleversé notre réalité, et bien que l’incertitude quant à l’avenir persiste, une chose est claire : nous devons nous défendre, vivre et croire en un lendemain. Nos futurs dirigeants doivent scruter les bouleversements récents avec une acuité sans précédent. Car la situation intérieure est catastrophique : la hausse des prix, les nouvelles taxes – tout cela doit être géré avec une détermination sans faille pour que personne ne soit laissée de côté. C’est un défi colossal, et jusqu’à présent, aucune véritable réussite n’a été enregistrée. Il est temps de balayer les postures partisanes et de refuser de confondre compromis avec compromission. L’intérêt général doit primer sur les manigances politiciennes et sur les égos surdimensionnés.

Allons-nous remporter ce combat intérieur, tout aussi crucial que celui que nous menons sur le plan extérieur ?

La guerre a tout changé. Au Nord, la menace semble s’évanouir, mais la vigilance doit rester notre mantra. Comment accepter que, alors que le régime syrien s’effondre, le peuple libanais n’ait toujours pas réussi à se débarrasser du Hezbollah, cette organisation qui a mis le Liban à genoux ? C’est une question fondamentale pour nos dirigeants, peut-être même plus importante que de pointer les incompétences qui ont conduit au drame du 7 octobre. En Syrie, l’incertitude règne ; nous avons trop souffert des promesses des islamistes qui ont souvent abouti à un terrorisme sanguinaire. Nous avons besoin de visionnaires, pas seulement d’analystes.

Au Sud, après la libération des otages, quel que soit le résultat des négociations, la lutte doit se poursuivre. Nous devons nous assurer que les organisations terroristes ne puissent plus jamais poser leurs griffes sur notre terre. Ce combat se jouera entre la politique israélienne et les volontés internationales. Quelles concessions la politique américaine nous imposerat-elle ? Quelles condamnations l’ONU déversera-t-elle sur Israël ? Chaque parole donnée nourrira les discours des gauches bien-pensantes, et alimentera un antisémitisme rampant qui menace nos frères et sœurs en diaspora.

Enfin, dans ce contexte chaotique, comment faire évoluer les accords de paix avec nos voisins ? Croire que l’affaiblissement de l’Iran nous met à l’abri serait une erreur fatale. Tant que le régime des mollahs perdure, nous vivrons dans l’angoisse. L’Iran n’est rien d’autre qu’un Hamas agrandi, une menace perpétuelle.

Voilà le défi que nos politiques doivent relever. Seront-ils à la hauteur ? Il est temps de les forcer à agir, pour nos enfants qui luttent dans les rangs de Tsahal, pour notre peuple qui endure.

Qu’Hachem les protège et protège tout le Am Israël.

* PDG Fondateur FUTÉ MAGAZINE

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DES HOMMES POLITIQUES OU DES HOMMES D’ÉTAT ?

Bien sûr, la question comprend la femme, similaire à l’homme dans son intelligence, sa perception des réalités et sa vision pour son peuple ; elle est soit femme politique, soit femme d’État. Après cette période difficile que nous venons de traverser, après les tragédies et les réussites militaires, il est tout à fait indispensable de définir le rôle que devront avoir nos dirigeants, de déterminer ce que nous sommes en droit d’exiger de nos élu(e)s, quels qu’ils soient et à tous niveaux. L’histoire, et surtout celle de notre peuple, est riche de ces hommes et femmes depuis Sarah jusqu’à Golda, depuis Moïse jusqu’à Ben Gourion et Béguin. Elle est riche aussi de ces hommes politiques, attachés da-

vantage à leur personne, leur idéologie et leur carrière, souvent au mépris de leur peuple. Ne

sachant ni respecter la hauteur de leur fonction, ni le respect de leur parole, ni les réalités et les suffrages du peuple qui a donné mandat pour des actions précises.

Pourquoi ? L’homme politique ne s’intéresse qu’à la communication ; pour satisfaire sa soif

de pouvoir, il n’est capable que de « Moi, je. » Pétri d’orgueil et de suffisance, il est certain d’être toujours dans la vérité. Comprenez : « Vous êtes un idiot, vous n’avez pas compris pourquoi ! » Il suit pour vous convaincre une méthodologie précise. Dans un premier temps, il mettra sur le devant ses diplômes, les fonctions qu’il a exercées, voire même qu’il exerce encore. « Je suis diplômé de telle ou telle université, ou encore grande école... J’ai des responsabilités, Je, moi... Je, moi, et encore et encore. » Jusqu’à vous convaincre qu’il est de « l’élite » ; et cela lui confère le droit de vous diriger et d’avoir la vérité. C’est de la pure communication ; il n’y a derrière que leur égo et leur opportunisme, ils ne changent rien à votre quotidien ni à vos difficultés. Cette posture qu’ils défendent les distance des réalités, des embarras que vit leur peuple. Le service minimum qu’ils pratiquent, le calendrier des fêtes et divertissements, l’assistance aux formalités administratives, l’inscription des enfants à l’école, ne peuvent constituer une spécificité de l’action politique ; ces services existent dans toutes les municipalités, sont un devoir de toutes les démocraties. Certains ici iront même jusqu’à revendiquer la participation féminine aux affaires. D’accord, mais si nous parlions de leurs actions ? Qu’ont-ils fait pour soulager les femmes avec un enfant en bas âge, obligées de payer 2400 shekels mensuels pour la garde de leur petit en crèche ? Qu’ontils fait pour soulager la tristesse de femmes qui ne peuvent servir le goûter pour leurs enfants (1 enfant sur 4 dans notre pays) ?

geant que soient distribués des goûters dans les écoles : « Un enfant ne doit pas avoir faim dans notre pays. »

L’homme d’État est humble ; il ne vient pas nous réciter son CV, personne ne connaît les diplômes de Golda, de Ben Gourion ou de Béguin. Il n’y a pas chez eux de « moi, je », ils préfèrent agir plutôt que de faire leur génuflexion devant des micros ou à des soirées associatives.

Quelle est donc cette qualité qu’ils ont au fond de leur âme et qui leur donne le courage et la volonté d’agir ?

Un enfant ne doit pas avoir faim dans notre pays

Qu’ont-ils fait pour permettre à chaque famille de manger un repas chaud tous les jours lorsque l’on sait qu’une famille sur trois ne peut se le permettre ? Et je pourrais encore poser des dizaines de questions. Rien, absolument rien, du vent, des mots, des « moi, je », de la communication. Posons-nous une question simple : « En quoi ont-ils amélioré mon quotidien ou au moins allégé mes difficultés ? », et vous ferez vous-même le bilan.

L’homme ou la femme d’État ne se préoccupera que de la vie réelle ; c’est par exemple Mme Golda Meir qui lutte pour que les internés des camps à Chypre soient rapatriés en Israël. Il n’y a là ni idéologie, ni égo ; elle souffre de la condition de son peuple. C’est Béguin exi-

Ce n’est ni l’intelligence, ni l’ambition ; tous les dictateurs et les criminels sont intelligents et ambitieux dans leur rôle. Ce n’est pas plus leur vécu ; chacun peut le changer ou rien en avoir retenu. C’est bien plus profond, c’est d’abord leur humilité. L’humilité ne consiste pas à réduire hypocritement ses aptitudes, au contraire. C’est la capacité à reconnaître que si l’autre avait reçu en lui mes capacités, mes possibilités, il aurait certainement réalisé mieux que moi. J’ai été, en fait, en dessous de tout ce que j’aurais pu réaliser. Cette leçon, c’est exactement celle que nous ont transmise tous nos maîtres, tous les serviteurs de notre peuple. Mais il y a dans l’homme ou la femme d’État une force bien plus grande encore, c’est le dévouement. Pour les nations, le dévouement est compris comme une soumission, une sorte d’abnégation, voire même une attitude un peu idiote. C’est le contraire pour nous, Juifs. Le dévouement, c’est l’effacement total de son moi pour le mettre au service de l’autre. Il n’y a rien de plus haut que le dévouement pour son peuple. Il va du sacrifice de sa vie pour défendre la nation. Ce sont ces femmes qui s’usent pour préparer des repas aux soldats, ces femmes qui veillent comme des loups jour et nuit pour que leur foyer soit bien, ces hommes et ces femmes qui s’engagent en politique et qui ignorent leur fatigue, leur sommeil pour veiller à la sécurité du peuple, à son bien-être ; c’est le dévouement des sages à toujours conseiller, écouter, donner confiance à ceux qui leur rendent visite. C’est ce dévouement global, intègre, sans calcul, des gens de mon peuple, petits ou grands, riches ou pauvres, femmes ou hommes, tous, absolument tout ce peuple, et c’est lui que j’aime, c’est le mien.

ISRAËL : DES HOMMES POLITIQUES OU DES HOMMES D'ÉTAT ?

Les termes "homme politique" et "homme d'État" sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais ils recouvrent des réalités distinctes, bien qu'elles puissent se chevaucher. Définissons les deux termes afin que cet article soit plus clair : un homme politique est un individu qui exerce une fonction publique et qui participe à la vie politique d'un pays. Il est généralement élu par le peuple pour représenter ses intérêts au sein d'une assemblée législative ou d'un gouvernement. Un homme d'État est un homme politique qui se distingue par la qualité de son leadership et sa vision à long terme. Il est souvent considéré comme un visionnaire, capable de transcender les clivages politiques et de prendre des décisions difficiles dans l'intérêt supérieur de la nation. En bref, l'homme politique est souvent préoccupé par les enjeux du moment et par sa réélection, tandis que l'homme d'État a une vision plus globale et s'intéresse à l'avenir du pays.

Je vous cite un exemple : Winston Churchill, souvent considéré comme l'un des plus grands orateurs et dirigeants politiques du XXe siècle, a fait preuve d'un leadership exceptionnel lors de la Seconde Guerre mondiale. Face à l'avancée inexorable des forces nazies, il a su galvaniser son peuple, maintenir l'unité nationale et prendre des décisions audacieuses qui ont finalement permis à la Grande-Bretagne de remporter la victoire. En Israël aussi, le gouvernement a dû prendre des décisions budgétaires importantes face à la soudaine guerre du 7 octobre. En effet, l'effort de guerre a exigé des sacrifices immenses

pour un pays si petit, tant sur le plan humain que financier. En ce début de l'année 2025, nous voyons déjà l'impact de ces dernières décisions : l'augmentation des impôts (la TVA augmente de 17 % à 18 % à partir du 1er janvier 2025), la hausse des taux d'intérêt et du coût de la vie, l'investissement massif dans l'armement, nécessaire à la victoire avec le soutien financier des États-Unis, et enfin la reconstruction du pays, notamment les villes dévastées dans le sud comme dans le nord par la guerre du 7 octobre.

Le chef de famille : un homme d'État à domicile

Les sacrifices immenses pour un pays si petit

Chaque chef de famille dirige son budget comme un homme d'État dirigerait son pays. Si les enjeux sont bien sûr différents, les principes de base restent les mêmes : vision à long terme, prise de décisions difficiles et adaptation aux imprévus. Tout comme un dirigeant politique doit prendre des décisions difficiles pour le bien de son pays, le chef de famille doit faire des choix pour assurer le bien-être de sa famille. Il doit jongler entre les dépenses courantes, les projets d'avenir (vacances, études des enfants...) et les imprévus (réparations, frais médicaux...). En résumé, gérer son budget familial, c'est un peu comme diriger un petit État. Cela demande de la rigueur, de la planification et de l'adaptabilité. En espérant très prochainement une stabilité politique et financière du pays, et bien évidemment le retour à la maison de nos otages et de nos hayalim, sains et saufs.

RETRAITE EN ISRAËL : CE QU'IL EST

IMPORTANT

DE SAVOIR

Le système de retraite en Israël a considérablement évolué ces dernières années. Aujourd'hui, il repose principalement sur une épargne privée et obligatoire destinée à garantir une sécurité financière à l'âge de la retraite. Que vous soyez salarié ou indépendant, il est essentiel de comprendre les différentes options disponibles, notamment les types d'investissements, les frais de gestion, les niveaux de risque et la planification à long terme.

Retraite pour les salariés

En Israël, la loi exige que chaque employeur cotise à un fonds de retraite pour ses employés. Ces cotisations sont réparties entre l'employé, l'employeur et l'État (sous forme d'avantages fiscaux).

Les composantes des cotisations incluent :

- Cotisation de l'employé : montant prélevé sur le salaire mensuel de l'employé.

- Cotisation de l'employeur : montant versé par l'employeur au fonds de retraite de l'employé. - Indemnités de départ : somme supplémentaire versée par l'employeur, utilisée comme base pour les indemnités en cas de fin d'emploi.

Retraite pour les indépendants

Depuis 2017, les indépendants en Israël sont également tenus de cotiser à un fonds de retraite. Le montant des cotisations est calculé

en fonction du revenu annuel, et les indépendants bénéficient d'avantages fiscaux pour leurs cotisations. Cependant, contrairement aux salariés, les indépendants ne reçoivent pas de contributions supplémentaires de la part d'un employeur. Ils doivent donc être plus vigilants et planifier leur épargne avec soin.

Frais de gestion : Pourquoi sont-ils importants ?

Les frais de gestion (ou frais d'administration) ont un impact significatif sur votre épargne retraite à long terme.

Structure des frais :

- Pourcentage des cotisations mensuelles : prélevé sur chaque montant versé au fonds.

- Pourcentage du capital accumulé : prélevé sur l'épargne totale dans le fonds.

Impact à long terme : Même une différence minime dans les frais de gestion peut entraîner des écarts importants dans l'épargne accumulée.

Négociation : Vous pouvez négocier les frais de gestion, en particulier si vos cotisations sont élevées ou si vous appartenez à un groupe (par exemple, par le biais de votre employeur).

Types de placements et niveaux de risque

Les fonds de retraite proposent divers profils d'investissement adaptés à différents niveaux de risque :

- Profil actions : exposition élevée aux marchés boursiers, avec un potentiel de rendement élevé, mais un risque accru. Convient aux jeunes épargnants ou à ceux qui disposent d'un horizon d'investissement long.

- Profil obligataire (sécuritaire) : investissements principalement dans des obligations, avec un risque faible et un rendement modéré. Idéal pour les épargnants proches de la retraite ou ceux qui préfèrent limiter les risques.

- Profil équilibré : combinaison d'actions, d'obligations et d'autres actifs. Convient aux

épargnants qui recherchent un équilibre entre rendement et risque.

- Profil S&P 500 : ce profil est axé sur l'indice boursier américain S&P 500, qui regroupe les 500 plus grandes entreprises américaines. Potentiel de rendement élevé à long terme, mais avec une exposition significative au risque boursier. Convient aux épargnants ayant une tolérance élevée au risque et un horizon d'investissement à long terme.

L'importance d'un conseiller en retraite

La planification de la retraite est un processus complexe, et il est souvent utile de consulter un conseiller en retraite qualifié. Le conseiller peut vous aider à :

- Choisir le bon fonds de retraite : personnalisation basée sur votre situation familiale, votre âge, votre état de santé et vos objectifs financiers.

- Sélectionner le profil d'investissement : le conseiller vous oriente vers un profil adapté à votre tolérance au risque et à votre horizon financier. Par exemple, un conseiller pourrait recommander un profil actions à un jeune épargnant ou un profil obligataire à un épargnant proche de la retraite.

- Négocier les frais de gestion : un conseiller expérimenté peut vous aider à réduire vos frais de gestion et à vous assurer que vous bénéficiez des meilleures conditions possibles.

- Suivi régulier : le conseiller surveille périodiquement la performance du fonds et recommande des ajustements en fonction des évolutions du marché ou de vos besoins personnels.

En conclusion

L'épargne retraite est un élément essentiel de la planification de votre avenir. Comprendre les profils d'investissement disponibles, y compris ceux axés sur les actions ou l'indice S&P 500, et ajuster votre niveau de risque à vos besoins personnels peuvent avoir un impact significatif sur votre sécurité financière à la retraite.

N'hésitez pas à faire appel à un conseiller en retraite pour vous aider à choisir le fonds et le profil qui vous conviennent, négocier les frais de gestion et optimiser votre épargne à long terme. Cela vous permettra de profiter d'une tranquillité d'esprit et d'une stabilité financière à l'âge de la retraite.

L’ART DE DIRIGER : UNE VISION AU SERVICE DU PEUPLE

« Un homme d’état est celui qui sait transformer l’héritage du passé en projet pour l’avenir »

Dans un précédent article, j’avais osé un néologisme : Juif peuple défi-ide illustrant notre résilience face à tant de défis relevés. Refonder notre Nation sur la terre d’origine d’où nous avons été chassés il y a 27 siècles est une gageure vertigineuse. Le temps n’a pas d’emprise sur les juifs portés par un dessein divin.

• Comment bâtir une société qui doit concilier son passé (riche et persécuté), son présent (contesté), son futur (« préempté ») au milieu d’un antisémitisme « cultivé » durant des siècles ?

• Comment unir le spirituel au politique selon une subtile alchimie afin que toutes les sensibilités soient côte à côte et non dos à dos ?

• Comment « tricoter » une coexistence entre des juifs qui ont vécu plus de 2000 ans sur tous les continents au sein de cultures différentes voire opposées ?

ritable homme d'État ne se préoccupe pas seulement des sondages, mais de la réalisation d'un projet commun enraciné dans des valeurs supérieures.

Visionnaire, c’est un bâtisseur qui conçoit ses actions comme des pierres posées pour l'édifice éternel de la nation. Sa vocation est de mettre en place les fondements d'un avenir juste et harmonieux, Certains politiques recherchent le pouvoir à tout prix. Rav KOOK nous rappelle de ne pas sacrifier les principes éternels sur l'autel de la popularité. L’absence de spiritualité dans la politique moderne prive la société d'une direction éclairée.

La proclamation le 5 iyar 5708 (14 mai 1948) a marqué une étape, mais notre légitimité à vivre sur notre terre est sans cesse remise en question. De fortes personnalités doivent être les porte-voix de notre nation dans un contexte d’antisionisme exacerbé. La diversité, est parfois perçue comme une faiblesse, mais pour nous, elle constitue une force. Notre capacité d’adaptation durant l’exil nous a dotés d’une vision multidimensionnelle, bien que notre dispersion géographique ait entravé notre identité politique et une vie nationale juive. Pour moi, politique et religion doivent se relier.

L'homme politique agit pour le présent, tandis que l'homme d'État perçoit le destin collectif comme une mission historique. Il inspire, unifie et oriente la nation vers un but supérieur, intégrant les dimensions matérielles et spirituelles dans l’organisation de la société. Un vé-

Rassembler et insuffler, tels doivent être les objectifs d’un dirigeant, en respectant la diversité des opinions.

Laïcs et religieux sont « co-propriétaires » d’un bien précieux : leur immuable identité juive. La passerelle pour les relier, de façon intellective pour les uns et rituelle pour les autres est : l’éthique universelle centrée sur la responsabilité envers autrui. Chaque individu doit reconnaitre l’autre dans sa singularité et agir avec justice. Notre source de sagesse, aux sensibilités plurielles et humanistes, est la Torah. Il ne s’agit surtout pas de forcer une uniformité mais de promouvoir un dialogue fondé sur la résonnance éthique de la tradition juive qui parle à la conscience de tous, croyants ou non. Cette approche invite à une unité, respectueuse des différences, centrée sur l’idée que le judaïsme est avant tout une responsabilité partagée envers l’autre et l’humanité.

Rav KOOK voyait dans le sionisme une opportunité de rédemption nationale et spirituelle, un retour sur notre terre accompagné d'un renouveau moral et religieux. Il nous dit que l’humain, de façon générale, présente deux exigences essentielles : la socialité et la recherche d’une expérience spirituelle. Organisation politique et économique d’une part et adoption de croyances religieuses et éthiques d’autre part. Sur un plan individuel et collectif

ces deux axes sont indispensables, ils forment le socle de la vie matérielle et d’un système de valeurs.

L’homme politique appartient au présent, l'homme d'État appartient à l'éternité. L’enseignement du Rav Kook est intemporel, il fait écho avec une urgence particulière dans un monde en quête de repères et de leadership moral.

Israël, bien que petit, occupe une place disproportionnée sur la scène internationale. Situé au carrefour des grandes civilisations et marqué par une histoire tumultueuse, il est souvent vu comme un laboratoire politique où se mêlent crises sécuritaires et constantes menaces de mort, enjeux diplomatiques et défis sociaux. La polarisation actuelle, exacerbée par des fractures idéologiques et religieuses, reflète un pays divisé. Le système parlementaire, basé sur la proportionnelle intégrale, favorise l'émergence de multiples partis, rendant souvent la gouvernance instable et dépendante de coalitions fragiles. Face à cet environnement, beaucoup d'hommes politiques privilégient des stratégies électorales immédiates au détriment de l’intérêt national à long terme. Les débats sur la réforme judiciaire illustrent cette tendance. Des enjeux fondamentaux sont ainsi souvent réduits à des querelles partisanes « habillées » de brutalités inspirées des pires contestations « rouges »…

Les hommes d'État se distinguent par leur capacité à transcender les clivages, à prendre des décisions impopulaires mais nécessaires, et à laisser un héritage durable. Des figures comme David Ben Gourion ou Menahem Begin ont su prendre des risques historiques pour l'avenir du pays. L’homme d'État, selon Rav Kook, serait celui qui s’inscrit dans une pers-

pective prophétique pour préparer l’indépendance nationale et la restauration de l'identité spirituelle d’Israël.

La politique n'est pas une fin en soi, mais un moyen de réaliser des supérieurs dynamiques. L'état juif ne peut se limiter à un état « comme les autres ». Sa finalité ultime est d'être une lumière pour les nations "Or LaGoyim", un modèle éthique et spirituel. Cette vision transcende les considérations purement politiques pour inscrire l'action publique dans une quête de Tikoun Olam, la réparation du monde. « Un homme d’état ne se contente pas de suivre le vent, il dessine la direction » disait Margaret Thatcher.

Dans le cadre du sionisme, cette distinction est fondamentale : l'État d'Israël ne doit pas seulement survivre, mais incarner une mission transcendante, fidèle à sa vocation biblique et historique.

Avons-nous des personnalités qui réunissent les qualités nécessaires à la conduite d’un pays si complexe ?

Idéologisée, l’opposition à l’actuel gouvernement est devenue systémique. La malhonnêteté de quelques-uns impose à la crédulité de beaucoup que tous nos maux sont causés par une seule personne, qui serait le Dark Vador de notre génération en oubliant que nos vrais ennemis se réjouissent de nos désaccords alors que, frères, nous devons être ensemble, main dans la main, pour combattre et éradiquer le mal antijuif.

Laissons travailler nos dirigeants et mettonsnous en recherche active d’hommes et de femmes à la vision large et profonde, aptes à nous montrer le chemin.

AUGMENTATION DE LA TVA EN ISRAËL DE 1 % : AGIR RAPIDEMENT FACE À LA HAUSSE EN CINQ POINTS

Le gouvernement israélien a récemment annoncé une augmentation du taux de TVA, qui est passé dès le 1er janvier 2025 de 17 % à 18 %. Bien que cette mesure vise à réduire le déficit budgétaire, elle soulève des préoccupations quant à son impact sur les prix de l'immobilier et l'économie en général. Malgré cette hausse, il est impératif d'agir rapidement.

ments, continueront à exercer une pression à la hausse sur les prix, indépendamment de l’augmentation de la TVA. Attendre après l'entrée en vigueur de cette hausse pourrait donc s'avérer financièrement désavantageux.

Il est crucial d’agir maintenant

1) Impact sur les prix de l'immobilier : Cette augmentation de la TVA entraînera une hausse immédiate du prix des logements neufs. Par exemple, un appartement actuellement vendu à 2 000 000 ₪ coûtera 20 000 ₪ de plus une fois le nouveau taux en vigueur.

Cependant, les experts alertent sur le fait que d'autres facteurs, tels que l'augmentation des coûts de construction et la pénurie de loge-

2) Effets économiques plus larges : Au-delà du secteur immobilier, l'augmentation de la TVA affectera le coût des biens et services, diminuant ainsi le pouvoir d'achat des ménages israéliens. Néanmoins, cette mesure vise à renforcer la stabilité économique du pays à long terme, tout en préservant la confiance des investisseurs internationaux.

3) Pourquoi ne pas attendre ?

Malgré l’augmentation de la TVA, plusieurs rai-

sons justifient l'urgence d'agir :

- Hausse continue des prix : L’offre limitée et la demande soutenue sur le marché immobilier israélien rendent peu probable une baisse significative des prix à court terme.

- Opportunités limitées : Certains promoteurs ou vendeurs pourraient offrir des conditions avantageuses avant l'entrée en vigueur du nouveau taux de TVA.

- Coûts imprévus : Reporter un achat ou la signature d’un contrat pourrait entraîner une

augmentation des coûts globaux, non seulement en raison de la TVA, mais aussi d'autres facteurs économiques imprévus.

4) Que faire maintenant ?

a) Évaluez votre situation financière : Assurezvous d'être prêt à réaliser un achat important en tenant compte de la hausse de la TVA.

b) Agissez rapidement : Si vous envisagez d'acheter un logement ou d'investir, il est conseillé de le faire avant l'application de la nouvelle TVA.

c) Demandez conseil : Consultez un conseiller financier ou un professionnel de l’immobilier pour identifier les meilleures opportunités disponibles.

5) Conclusion : L'augmentation de 1% de la TVA en Israël représente un défi pour les ménages, mais elle ne doit pas freiner une prise de décision rapide. Les tendances actuelles du marché immobilier et les opportunités présentes rendent crucial le fait d'agir dès maintenant.

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BENYAMIN NETANYAHOU, UN HOMME D’ÉTAT QUI MARQUERA

L’HISTOIRE

DU MONDE

Faut-il le rappeler ? Oui, je pense. Benyamin Netanyahou est un très grand homme d’État, l’un des plus grands de l’histoire d’Israël. Il a été comparé à Winston Churchill, et la comparaison est pertinente. Il pourrait être comparé à Donald Trump, un autre très grand homme d’État, et dès lors que Donald Trump sera bientôt de retour à la Maison Blanche, Benyamin Netanyahou pourra à nouveau travailler en synergie avec lui, comme cela avait été le cas entre janvier 2017 et janvier 2021. Les résultats de la synergie avaient, on le sait, été extrêmement fructueux : les États-Unis avaient reconnu Jérusalem réunifiée comme capitale d’Israël et y avaient placé leur ambassade. Ils avaient reconnu le plateau du Golan comme territoire d’Israël. Il y avait eu, enfin, les accords d’Abraham, la plus grande avancée vers la paix régionale au Proche-Orient depuis 1948. Des accomplissements plus grands encore vont vraisemblablement se produire au cours des quatre années qui vont commencer, et le contexte qui existe présentement au Proche-Orient sera particulièrement propice. Le Hamas est presque totalement détruit. Le Hezbollah est hors d’état de nuire. Les milices Houthis au Yémen le sont aussi. Le régime Assad en Syrie est tombé, et la Syrie ne peut plus servir de base arrière au Hezbollah et aux Gardiens de la révolution iranienne. Les armements dont disposait l’armée syrienne ont été détruits. L’homme présentement au pouvoir à Damas, Ahmed al-Sharaa, est un islamiste qui dit n’avoir aucune intention agressive et ne pas vouloir contribuer au djihad global. Il peut susciter la défiance, mais il n'aurait, de toute façon, aucun moyen de nuire à Israël si telle était en réalité son intention. La milice qu’il dirige serait, si elle osait passer à l’attaque, écrasée en quelques heures par l’armée israélienne. Ahmed al-Sharaa est en place grâce au soutien du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui est le véritable maître de la situation en Syrie, et si Erdogan est lui aussi

un islamiste, il n’a pas l’intention d’entrer en guerre contre Israël, quand bien même il tient un langage inquiétant et virulent.

Le régime des mollahs qui, voici quelques mois, semblait puissant et redoutable, est presque hors d’état de nuire : en perdant le Hamas, le Hezbollah, la Syrie et les milices Houthis, il ne peut plus mener une guerre par procuration

contre Israël. Il ne peut même pas envisager d’envoyer à nouveau des missiles pour frapper Israël, car l’aviation israélienne a détruit tous les systèmes de défense antiaérienne de l’Iran. Il reste aux mollahs leurs installations nucléaires, et il faudra s’occuper de celles-ci avant que l’Iran ne dispose de l’arme atomique, mais ce sera fait, par bombardements ou par pressions maximales.

Le contexte que je viens de décrire, je le souligne car cela doit être souligné, est le résultat des décisions prises par Benyamin Netanyahou. Et celui-ci a dû, souvent, bien trop souvent, au cours de l’année écoulée, se confronter non seulement à l’hostilité de l’administration Biden, qui n’a cessé d’exercer des pressions sur lui et a refusé de livrer certaines armes et munitions aux forces de défense israéliennes, mais aussi aux réticences, aux critiques et aux tentatives de déstabilisation menées contre lui par des politiciens, des dirigeants militaires et des chefs des services de renseignement israéliens.

Benyamin Netanyahou a résisté, sans fléchir, lucide et déterminé. Et il a été possible, depuis les atrocités et la prise d’otages du 7 octobre 2023, de mesurer ce qui sépare un homme d’État de politiciens pratiquant la politique politicienne, et osant la pratiquer dans des moments graves où elle devrait être laissée de côté.

Il avait été possible de mesurer cela bien avant, puisque pendant les mois qui ont précédé le massacre atroce du 7 octobre 2023, dès que Benyamin Netanyahou a gagné les élections en novembre 2022 et formé un gouvernement, des politiciens israéliens pratiquant la politique politicienne ont organisé des manifestations contre lui, Benyamin Netanyahou, créé désordre et division, appelé à la désobéissance civile jusqu’au sein de l’armée, utilisé mensonges et calomnies, et évoqué faussement un “danger” que Benyamin Netanyahou aurait fait courir à la démocratie israélienne, ce qui a créé un contexte qui a fait apparaître Israël comme un pays divisé, affaibli, manquant de vigilance, et dès lors vulnérable, ce qu’ont bien compris les ennemis d’Israël, qui en ont tiré leurs criminelles conclusions. Et ce doit être dit : les propos gravement irresponsables de Yaïr Lapid et Ehud Barak pendant cette période ont mis en danger le pays et constitué un manquement préoccupant au devoir moral qui devrait être celui de personnes voulant gouverner Israël et ne pouvant ignorer qu’Israël est un pays qui ne

pays : quand on veut gouverner un pays, on doit montrer qu’on est à la hauteur des responsabilités qu’on entend exercer, et on ne recourt pas à des actions minables aux allures de querelles de cour d’école. Au terme de cette période de chantages, Benyamin Netanyahou avait été écarté du pouvoir pendant une période d’un peu plus d’un an parce que, faute d’avoir pu former un gouvernement, il avait été contraint de céder la place à une coalition improbable et hétéroclite qui ne pouvait qu’échouer, et qui a échoué.

Benyamin Netanyahou se trouve aussi accusé d’être responsable du massacre du 7 octobre 2023, ce qui est aussi une honte

peut pas se permettre le moindre manquement à la vigilance, et Yaïr Lapid, Ehud Barak devraient être considérés comme désormais indignes d’accéder à des responsabilités politiques, quelles qu’elles soient. Mais le problème est en fait plus ancien. Avant même les élections israéliennes de l’automne 2022, Benyamin Netanyahou avait aussi gagné des élections, mais n’avait pu former un gouvernement, car des adeptes de la politique politicienne avaient exercé des chantages et déclaré qu’ils étaient prêts à gouverner avec le Likoud, à condition que Benyamin Netanyahou soit écarté, et cela avait montré à quel point ces personnages étaient médiocres et faisaient primer leurs petites animosités sur l’intérêt du

Benyamin Netanyahou n’a été et n’est, hélas, pas seulement victime d’adeptes de la politique politicienne : il existe en Israël un État profond et une justice dévoyée, et bien que Benyamin Netanyahou ait accompli immensément, tout particulièrement depuis le 7 octobre 2023, bien que les otages survivants ne soient pas tous libérés, et que le pays soit encore en guerre et ait besoin d’un premier ministre à plein temps, Benyamin Netanyahou doit se rendre au tribunal pour répondre à des accusations grotesques et infondées, ce qui est une honte. Benyamin Netanyahou se trouve aussi accusé d’être responsable du massacre du 7 octobre 2023, ce qui est aussi une honte : il est désormais établi que des informations dont disposaient les services de renseignement ne sont pas remontées jusqu’à lui, pour des raisons qui restent à éclaircir, et qui ont très vraisemblablement tout à voir avec la haine anti-Netanyahou qui règne au sein de l’État profond israélien. Israël doit être gouverné par des hommes d’État. De grands hommes d’État ont fait beaucoup pour Israël. Des hommes qui ont été militairement des héros ont pu finir par se conduire en politiciens médiocres et provoquer des désastres : cela a été le cas d’Yitzhak Rabin qui, en signant les accords d’Oslo, a enclenché un cycle effroyable d’attentats, cédé des terres juives de Judée-Samarie à une organisation terroriste, et placé Israël en danger. Israël doit écarter les adeptes de la politique politicienne, se défier des héros qui deviennent politiciens médiocres, se tourner vers les hommes d’État, trouver les moyens de se défaire d’un État profond et d’une justice dévoyée, exiger une enquête digne de ce nom sur le 7 octobre 2023 de façon à ce que les vrais coupables aient à répondre de leurs actes. C’est impératif. Il en va de la survie et du futur d’Israël.

PAR JORDAN CHEMLA Fondateur de la societé Easy Zechuyot

LES DROITS MÉDICAUX DES ENFANTS : NE LAISSEZ

PAS VOS ALLOCATIONS VOUS ÉCHAPPER !

Lorsqu’un enfant rencontre des difficultés médicales ou un handicap, il est essentiel pour ses parents de connaître leurs droits et les aides financières disponibles. En Israël, Bituah Leumi propose des allocations pour les enfants ayant des besoins particuliers, souvent appelées allocations pour enfant invalide (הכנ דלי). Ces prestations sont là pour alléger le poids financier des soins et garantir un meilleur bienêtre à l’enfant. Pourtant, de nombreuses familles ignorent qu’elles pourraient y être éligibles.

Quels enfants sont concernés ?

L’éligibilité aux allocations pour enfant invalide est vaste et concerne un large éventail de situations médicales. Il ne s’agit pas uniquement de handicaps sévères. Voici quelques exemples :

• Troubles de développement : retards dans l’apprentissage, troubles du spectre autistique (TSA), difficultés motrices.

Ces montants peuvent faire une différence significative dans le quotidien des familles, permettant d’assurer un meilleur suivi médical, une assistance éducative adaptée, ou même un soutien à domicile.

Pourquoi vérifier vos droits ?

Selon notre expérience chez Easy Zechuyot, de nombreuses familles ne réalisent pas qu’elles pourraient être éligibles à ces allocations. Les démarches peuvent paraître complexes, et certaines familles abandonnent avant même de commencer. Pourtant, ces aides sont là pour soutenir les familles face aux défis du quotidien.

• Maladies chroniques : asthme sévère, diabète nécessitant un suivi constant.

• Problèmes médicaux nécessitant des traitements continus : maladies cardiaques, traitements nécessitant une supervision médicale régulière.

• Allergies : une allergie alimentaire grave peut également ouvrir le droit à ces allocations, surtout si elle nécessite une vigilance constante et un traitement d’urgence disponible (comme un Epipen).

• Déficits d’attention avec traitement médical (comme la Ritaline).

Les montants des allocations

Le montant de l’allocation varie en fonction du degré d’invalidité reconnu par Bitouah Leumi, qui est déterminé après une évaluation médicale approfondie. Les niveaux de prestations sont les suivants :

• 50 % : 1,771 NIS par mois.

• 100 % : 3,479 NIS par mois.

• 112% : 4,099 NIS par mois.

• 188 % : 6,542 NIS par mois

•235% : 8,313 NIS par mois.

Nous avons constaté que des détails souvent négligés dans les dossiers peuvent faire une grande différence dans le montant des prestations accordées. Par exemple, une bonne documentation des traitements médicaux réguliers ou des limitations dans les activités quotidiennes de l’enfant peut augmenter les chances de succès et le montant de l’allocation.

Une expertise au service des familles

Chez Easy Zechuyot, nous accompagnons les parents dans toutes les étapes de la demande : de la vérification de l’éligibilité à la constitution du dossier, en passant par la représentation devant les commissions médicales. Notre objectif est simple : obtenir pour chaque famille le maximum d’allocations auquel elle a droit, sans qu’elle ait à gérer seule les complications administratives et médicales.

*Nos consultations sont gratuites. Les frais ne sont payés que si l’allocation est obtenue, garantissant ainsi une totale transparence et une tranquillité d’esprit pour nos clients.*

Ne laissez pas vos droits en suspens

Si vous êtes parent d’un enfant avec des besoins spécifiques ou des soins particuliers, il est essentiel de vérifier votre éligibilité. Des milliers de familles bénéficient déjà d’un soutien financier précieux, et vous pourriez être parmi elles. Contactez-nous pour un accompagnement professionnel et humain dans vos démarches.

ISRAËL A BESOIN DE LEADERS FORTS

ET VISIONNAIRES

La question de savoir si les dirigeants actuels d'Israël relèvent davantage de la catégorie des hommes politiques ou des hommes d'État est cruciale pour comprendre l'évolution du pays et les défis qui se posent à lui. Il s'agit d'une distinction essentielle : tandis que les hommes politiques agissent souvent en fonction d'intérêts électoraux à court terme, les hommes d'État se projettent dans l'avenir et dirigent avec une vision élargie, animés par un sens du devoir et de la responsabilité envers leur peuple. Dans un pays comme Israël, où chaque décision compte, cette distinction devient encore plus critique.

Sortir des concepts préétablis

Il ne s'agit pas d'un choix politique, mais d'un choix de survie

urgent que ses dirigeants sortent des conceptions politiques étroites pour adopter une approche fondée sur une vision d'avenir. L'heure n'est plus à la rhétorique partisane ou aux calculs politiques de court terme. Le peuple d'Israël attend des leaders capables de transcender les clivages et de placer l'intérêt de la nation au-dessus de toute autre considération. Israël ne peut plus se permettre de stagnation face à un environnement en mutation permanente.

L'importance d'un leadership honnête et passionné

En ces temps de troubles et d'incertitudes, Israël se trouve à un carrefour historique. Il est

Ce dont Israël a besoin aujourd'hui, c'est d'un leadership intègre, honnête, et surtout passionné. Une passion pour la nation, pour la sécurité, pour l'avenir du peuple juif et pour la reconstruction après des années marquées

par des conflits et des crises. Ce leadership, capable de guider Israël vers un lieu sûr et de rétablir la confiance du peuple, est la condition sine qua non pour faire face aux défis de demain.

Il ne s'agit pas simplement de gouverner ou de prendre des décisions à court terme, mais d'avoir une vision à long terme qui tient compte des réalités complexes du MoyenOrient, des menaces internes et externes, et des attentes d'une population toujours plus résiliente et exigeante. Cela exige une clarté d'esprit et un engagement absolu, loin des compromis fragiles dictés par l'opinion publique.

Au-delà du clivage "pro-Bibi" ou "anti-Bibi" Depuis plusieurs années, la vie politique israélienne est trop souvent réduite à une opposition simpliste entre les partisans et les opposants de Benyamin Netanyahou. Ce clivage artificiel, amplifié par certains médias, oc-

tière de sécurité, d'économie et de cohésion nationale. À ce titre, il serait erroné de penser que le peuple est aveuglé par des débats superfétatoires. L'efficacité des actions entreprises reste le critère principal d'évaluation des dirigeants.

Des résultats jugés à l'aune de la guerre Un an après la guerre, les Israéliens ont un recul suffisant pour juger leurs dirigeants à l'aune des faits. La question n'est plus simplement de savoir qui est au pouvoir, mais ce qui a été accompli pour assurer la sécurité et renforcer la nation. Les défis sécuritaires persistent, et chaque décision prise pendant cette période critique reste gravée dans la mémoire collective.

Benyamin Netanyahou, fort de son expérience et de son énergie inépuisable, continue d'incarner pour beaucoup un leadership ferme et pragmatique. Ses décisions, bien que souvent controversées, sont guidées par une volonté inébranlable de protéger Israël et d'assurer sa survie dans une région hostile. Il ne s'agit pas seulement de paroles, mais d'actes qui, avec le recul, parlent d'euxmêmes. Ses partisans voient en lui un homme d'État qui, malgré les tempêtes politiques, maintient le cap avec détermination.

culte les véritables questions auxquelles fait face la société israélienne. Une polarisation stérile qui détourne les énergies nationales de la quête des solutions tangibles. La réalité, cependant, est bien plus complexe. Une large partie du peuple israélien ne se laisse pas piéger par cette polarisation. Ce que les Israéliens attendent aujourd'hui, ce sont des résultats concrets, en particulier en ma-

Conclusion : Vers un leadership visionnaire

Israël a toujours su se relever dans les moments les plus difficiles grâce à des dirigeants qui étaient avant tout des hommes d'État. Aujourd'hui, plus que jamais, le peuple israélien doit soutenir un leadership capable de dépasser les clivages, de proposer une vision d'avenir claire, et de guider le pays avec honnêteté et passion.

Il ne s'agit pas d'un choix politique, mais d'un choix de survie. Les Israéliens savent reconnaître les vrais leaders à travers leurs actions et les résultats obtenus, et non à travers les slogans médiatiques. Benyamin Netanyahou, dans ce contexte, demeure pour beaucoup une figure incontournable pour conduire Israël vers des jours meilleurs. La question reste ouverte : Israël choisira-t-il des leaders politiques, ou des hommes d'État ?

NETANYA : LES FEMMES À LA TÊTE DE LA VILLE !

Netanya compte 270.000 habitants et se place en 6ème position des villes en Israël en terme de taille de population. Depuis 1998,

Netanya est dirigée par la maire Miriam Fierberg-Ikar, une pionnière en la matière puisque c'était la première femme élue maire d'une ville en Israël. Mais, à part la maire de la ville, Netanya est une ville où les femmes sont à la tête de la ville de manière générale. En Israël, contrairement à la France, pas de loi sur la parité en politique, mais pourtant nous sommes 4 femmes sur les 5 conseillers municipaux élus du parti "Netanya Ahat" dirigé par Miriam Fierberg. Shiri Haguel, avocate et maire adjointe, Liora Levy, ingénieure et maire adjointe et Vered Patal, ingénieure et chargée de l'éducation. Au conseil municipal siègent plusieurs femmes des autres partis qui s'étaient présentées contre la maire aux élections et l'une d'entre elles est égale-

Miriam Fierberg-Ikar, Liora Levy, Tirsta Grinfeld, Tali Mulner et Rav Oren Gabay avec le Grand Rabbin d'Israël Rav Kalman Ber pour l'allumage de la Hanoukia à Netanya.

ment maire adjointe, il s'agit de Tali Mulner. Plusieurs autres conseillères municipales sont préposées à d'autres dossiers. En ce qui me concerne personnellement, j'ai été nommée chargée du département de la Klita (intégration des Olim), de la culture et des événements (Ehal aTarbut) mais également présidente du directoire de la société Mei Netanya, il s'agit d'un poste pour lequel l'autorité de l'eau du ministère des énergies doit donner son aval selon des critères bien précis (diplômes, expérience professionnelle etc.) et encore une fois, la maire a choisi d'accorder sa confiance à ... une femme.

Tous ces postes sont politiques, mais ce n'est pas tout ! Du côté des employés municipaux aussi beaucoup de femmes se trouvent à des postes clés : sous-directrice de la mairie, directrice des ressources humaines, directrice de l'éducation, directrice des services sociaux, directrice des opérations, porte-parole de la mairie ...

A la Knesset, seulement 25% de femmes siègent ; à Netanya, nous redéfinissons les normes

Et à Netanya, nous avons aussi depuis quelques années une directrice du conseil re-

ligieux (Moatsa Datit) de la ville, Tirtsa Grinfeld, ancienne directrice d'école et directrice de l'éducation de la ville. Netanya, ville pionnière en Israël, pour comparaison, à la Knesset ne siègent que 30 femmes soit seulement 25% des sièges. Ayant étudié un diplôme d'ingénieur en informatique au Technion au début des années 2000, je connais les difficultés pour les femmes à percer les plafonds de verre. En science de l'ingéniérie et par la suite dans le monde de la High Tech on compte encore trop peu de femmes. Dans la société où je travaille en tant que directrice d'une équipe de développeurs, je suis la seule femme directrice de mon groupe, et dans mon équipe il y a encore une grande majorité d'hommes! Un des rôles qui me tient particulièrement à coeur, aussi bien dans mon travail dans la high-tech que dans mes rôles politiques d'élue à Netanya c'est de montrer aux générations futures que tous les postes et toutes les options sont ouvertes pour les femmes, et que comme on dit en hébreu : "le ciel est la limite!"

VOUS ÊTES AUTO ENTREPRENEUR OU PROJETEZ D’OUVRIR UNE PETITE STRUCTURE ? CETTE NOUVELLE RÉFORME

FISCALE DE 2024 VA VOUS INTÉRESSER

Une nouvelle réforme vient de rentrer en vigueur, et pourrait bien changer les choses pour beaucoup d'auto-entrepreneurs à la tête d’une « petite structure » !

En effet, jusque-là, beaucoup hésitaient à ouvrir une affaire (Ossek Patour ou Ossek Mourche) dans la crainte de la lourdeur administrative que cela engendrait : l’obligation de déposer un bilan annuel à l’administration des impôts, le paiement d’avances sur impôt sur des revenus futurs, et la nécessité de garder une trace de toutes les dépenses de l’entreprise afin de pouvoir obtenir une déduction de frais…

La nouvelle réforme a deux objectifs : d’une part encourager les entrepreneurs à se lancer dans le monde des affaires sans craindre les démarches et frais découlant de la gestion fiscale et administrative, et d’autre part encourager les petites structures à déclarer leurs revenus et à rentrer dans la légalité.

Qui peut bénéficier de ce statut ?

Plusieurs conditions doivent être remplies : les entrepreneurs individuels (Ossek Patour et même Ossek Mourche) dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 120.000 shekels par an (en 2024) peuvent y prétendre, à condition de ne pas employer de salariés, ainsi que d’autres

points techniques qu’il convient de vérifier auprès d’un professionnel.

Quels en sont les avantages ?

Ceux qui auront été reconnus par l’administration comme « petite structure » bénéficieront de nombreux avantages, notamment :

- Ils ne seront pas dans l’obligation de déposer un bilan annuel complet à l'administration fiscale comme les autres entreprises

- Ils bénéficieront d’une déduction automatique de frais à hauteur de 30% sans besoin de fournir la preuve effective de l’existence de ces dépenses

- Ils ne seront pas redevables du paiement d’avances sur impôts et pourront payer les impôts en fin d’année sur la base d’un calcul final et non d’une estimation.

Il s’agit donc sans aucun doute d’une bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent se lancer dans le monde des affaires en commençant « petit », mais également un soulagement pour les petites structures déjà existantes et qui souffraient jusque-là des difficultés administratives et fiscales liées à la gestion de leur structure.

Notre cabinet, fort d’une expérience significative dans le domaine, se tient à votre disposition pour tout renseignement ou conseil sur les choix à faire concernant votre entreprise.

NETTOYEZ VOTRE CORPS ET VOTRE DEUXIÈME CERVEAU GRÂCE À UNE BONNE DÉTOX

Depuis les années 60, le monde a connu une pollution croissante. Les polluants ayant atteint un taux trop élevé, notre organisme n'arrive plus à les éliminer. Notre foie, trop sollicité, n'arrive plus à remplir son rôle drainant. Nos poumons, trop encrassés par l'air vicié, n'arrivent plus à nous oxygéner normalement. Nos reins sont fatigués par une déshydratation due à une mauvaise information sur nos besoins hydriques : ils ne sont plus de 1 litre et demi, mais de 2 litres 1/2 à 3 litres, cela dépend de la saison et de l'endroit où l'on se trouve. Le sang et la lymphe ne sont pas épargnés, et le manque d'activité physique n'arrange rien !

Pourquoi la DÉTOX est-elle importante ?

Tout d'abord, sur le plan SANTÉ :

être en pleine forme, être plus résistant aux maladies : le foie, une fois drainé, notre système immunitaire est renforcé !

Cette détox permet de remettre en route un AMAIGRISSEMENT bloqué par les toxines et/ou les métaux lourds et/ou des organes fatigués.

mation de complexes : colorants toxiques ~ graisses.

3- La cigarette.

4- Les gaz évacués par les industries, les avions...

5- Les déodorants corporels et les désodorisants d'intérieur.

6- Les produits d'entretien.

7- Les métaux lourds : Les métaux lourds étant chélatés (complexés) dans les tissus, graisses, glandes, l'absorption notable de liquide n'arrivera pas à les déloger ! Il faudra des produits plus efficaces pour éliminer ces excès de métaux lourds...

De plus, cette détox aide à la suppression de la CELLULITE.

Les causes de cette pollution sont : 1- Dans l'alimentation :

*Les toxiques ou poisons provenant de l'interruption de la chaîne de dégradation des aliments dues à de nombreuses causes ; l'une d'entre elles est la non-dissociation alimentaire, c'est-à-dire les mélanges entre protéines animales, féculents et sucre-fruits.

Comment se détoxifier ?

1- En buvant.

2- En utilisant, si possible, les aliments les moins pollués (poulet sans addition d'hormones ni d'antibiotiques, fruits et légumes sans insecticides) ET SURTOUT en évitant tous les produits industrialisés.

3- Les légumes qui aident à la détox (évidemment, doivent être BIO) tels que :

Ail, Oignon, Citron, Concombre, Radis Noir, Artichaut, Spiruline...

4- Les compléments alimentaires : a- l'homéopathie moderne.

b- la phytothérapie.

Je la préfère car d'un emploi beaucoup plus aisé. J'utilise essentiellement :

~ l'Herbe de Blé a un pouvoir détoxifiant et nous apporte une grande quantité de vitamines et minéraux.

L'absorption notable de liquide n'arrivera pas à les déloger

* Les TOXINES alimentaires : 1- les colorants, les conservateurs, les insecticides, les additifs, les parfums, les hormones, les antibiotiques.

2- Les sucreries colorées qui entraînent la for-

~ un mélange de plantes

Détox Bio qui aide à enlever les métaux lourds et les toxines accumulées dans le foie, les reins et les intestins.

Ces plantes comprennent la Spiruline, le Desmodium, le Chardon-Marie, Rosmarinus, Radis Noir et Pissenlit (Taraxacum).

Heureusement que dans ce monde de plus en plus pollué, nous avons les moyens de nous détoxiquer facilement et rapidement.

QUI EST APTE À NOUS DIRIGER ?

Rabbi Nahman nous enseigne que la mesure du véritable pouvoir commence dans sa propre maison. Si un homme est aimé et respecté par sa femme ainsi que par ses enfants, et qu’il règne donc dans sa propre maison, alors il peut s’occuper, selon son aptitude à diriger, d’une communauté, d’une ville, voire d’un pays. Tant que les personnes ne se maîtrisent pas elles-mêmes, comment peuvent-elles prétendre diriger les autres ? En effet, elles risquent d'imposer les résultats de leurs propres faiblesses sur le Peuple qui souffre déjà suffisamment de toutes les pressions de la vie. Cependant, le rôle de celui qui s'occupe des affaires publiques avec fidélité et se dévoue au Peuple d'Israël est très important aux yeux de D.ieu. C'est précisément parce que c'est si important que les forces négatives s'opposent pour annuler ou, au moins, corrompre cette mission. Par conséquent, la personne qui désire assumer une responsabilité publique doit être experte dans les deux points suivants :

Tant que les personnes ne se maîtrisent pas elles-mêmes, comment peuvent-elles prétendre diriger les autres ?

Il n'y a qu'une seule réponse que nous connaissons ! Adopter la pratique de nos ancêtres, soit d'innombrables prières, des cris jusqu'au ciel, dans l'espoir de traverser ce pont étroit. Le problème est que ceux qui s'occupent des affaires publiques sont généralement si occupés qu'ils n'ont même pas un moment pour respirer, et encore moins pour murmurer un psaume. Mais qui est plus grand que Rabbi Haïm Sonnenfeld z"l, le Rav de Jérusalem il y a cent ans, qui, malgré son immense emploi du temps, trouvait le temps de lire chaque jour tout le livre des Psaumes ! Il comprenait clairement les dangers de sa position, et donc il s'efforçait de prévenir plutôt que de guérir.

- Affiner son cœur autant que possible et le maîtriser.

- Chercher des moyens de contribuer aux besoins du public sans tomber dans le piège de la direction injuste, soit celle qui consiste à chercher ses propres intérêts ou son honneur personnel. En effet, toutes sortes de pensées de gloire, de corruption, de plaisir et d'intérêts divers s'introduisent chez eux. On leur propose toutes sortes de positions à privilèges, etc. Que peut faire l’homme public pour ne pas pécher ?

De manière générale, il est conseillé à ceux qui s'occupent des besoins du public de consacrer chaque jour un moment à un examen de conscience sérieux pour mesurer précisément où ils en sont. Il s’agit d’un dialogue personnel avec D.ieu, dans un endroit isolé des autres personnes, que l’on appelle l’« Hitbodedout ». Comme le Roi David, qui a écrit dans un recueil toutes ses conversations intimes avec D.ieu, il s’agit bien évidemment des Téhilim (les Psaumes). Rabbi Nahman conclut donc que seul un dialogue profond avec D.ieu permet à un dirigeant d'être droit, intègre, solide et de ne pas se corrompre. Que nous puissions mériter prochainement des dirigeants qui cherchent uniquement les intérêts de notre Peuple en le servant avec une véritable humilité et intégrité, tout en restant forts comme le Roi David, sans jamais devenir arrogants !

À LA VIE

HOMMES POLITIQUES OU HOMMES D’ÉTAT SELON LA TRADITION JUIVE

Les hommes politiques sont-ils de véritables hommes d’État ? Cette question revient souvent, particulièrement en période de crise. Ces dernières années, la situation économique et sociale s’est détériorée dans de nombreux pays, révélant une classe politique souvent plus préoccupée par les sondages, la réélection et les jeux de pouvoir que par le bien de leurs concitoyens. Combien osent encore risquer leur carrière pour prendre des décisions impopulaires mais nécessaires ?

Face à ce constat, la tradition juive offre des repères intemporels en matière de leadership. Que nous enseigne la Torah sur ce qu’est un véritable dirigeant ? Quels traits distinguent l’homme d’État, capable d’inspirer son peuple et de servir une vision à long terme ? Yossef, dont l’histoire est narrée en détail dans le livre de Berechit, illustre parfaitement le modèle de l’homme d’État selon la Torah. Vendu comme esclave par ses frères à l’âge de 17 ans, il gravit les échelons jusqu’à devenir vice-roi d’Égypte. Confronté à une famine imminente, Yossef anticipe les sept années d’abondance pour accumuler des réserves, sauvant non seulement l’Égypte mais aussi les nations environnantes. La sagesse de Yossef, associée à une vision à long terme, est une qualité essentielle du leadership. Nos sages enseignent que « le sage est celui qui prévoit l’avenir » (Tamid 32a). Yossef, humble malgré sa position, attribue son discernement à Hachem, affirmant devant Pharaon : « Ce n’est pas moi, mais Dieu qui répondra favorablement à Pharaon » (Berechit 41,16). Il incarne le dirigeant qui met sa foi et ses capacités au service d’un objectif supérieur. Moché Rabbénou, le plus grand des prophètes, est également un modèle incomparable de leadership. Choisi par Hachem malgré son refus initial motivé par humilité, il mène Israël hors d’Égypte et à travers le désert, affrontant à maintes reprises les défis du peuple. Lors de la

faute du Veau d’or, il se tient devant Hachem et plaide pour le pardon d’Israël, allant jusqu’à dire : « Pardonne leur faute, ou alors efface-moi de Ton livre » (Exode 32,32).

Moché ne cherche ni pouvoir ni gloire personnelle. Son dévouement pour son peuple est tel qu’il conduit Israël aux portes de la Terre promise, tout en sachant qu’il n’y entrera jamais luimême. Nos textes le qualifient de « serviteur fidèle », symbole de l’abnégation au service d’une mission divine. Le roi David, , fut un roi exceptionnel. Son repentir sincère et son amour pour son peuple, illustrent qu’un grand roi est avant tout un serviteur de Dieu : "David, serviteur de l’Éternel, régna sur tout Israël" (I Chroniques 29:26).

Les Maccabées, héros de la fête de Hanouka, illustrent un autre aspect essentiel de l’homme d’État : le courage. Opposés à l’empire grec, alors puissance mondiale, ils ont risqué leur vie pour préserver la Torah et restaurer la pureté du Temple. Leur victoire, pourtant improbable, a été rendue possible par leur foi et leur détermination, offrant au peuple juif une lumière spirituelle qui brille encore aujourd’hui.

Combien osent encore risquer leur carrière pour prendre des décisions impopulaires mais nécessaires ?

La tradition juive, à travers ces figures emblématiques, définit l’homme d’État comme une personne dotée de sagesse, de vision à long terme, d’humilité et de courage. Dans un monde où le leadership semble souvent guidé par des intérêts personnels, ces enseignements nous invitent à chercher des dirigeants capables de transcender les calculs politiques pour servir un idéal plus élevé.

Comme le dit le Talmud : "Dans un endroit où il n’y a pas d’hommes, efforce-toi d’être un homme" (Pirkei Avot 2,6). La fête de Hanouka, symbole du triomphe de la lumière sur l’obscurité, nous rappelle l’importance de ces valeurs éternelles. Inspirons-nous de ces modèles pour raviver la flamme du véritable leadership dans nos sociétés modernes.

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