N 26 avril 2017

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pri nte m p s NUMERO 26 | avril ’17 | trimestriel

Š Aymeline Salamin

Spectacle Emilie Jolie

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Lisez, braves gens, lisez

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Le hameau des Barmes

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Vendre, acheter, louer ou gérer un bien immobilier ne s’improvise pas St-Luc: 027 475 32 15 | Chandolin: 027 480 18 19 Immobilier Vacances est une entreprise pérenne et durable, construite sur la rigueur, l’honnêteté et surtout, la confiance de ses clients. Souhaitez-vous mettre en location, faire estimer votre chalet ou appartement en vue d’une vente, acheter un bien immobilier ?

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L’invité

Dominique Salamin de Grimentz

Eh bien, comme beaucoup d’autres Anniviards de ma génération (je suis né en 1954), j’ai attrapé le virus des reines, probablement grâce à mes parents qui avaient du bétail. L’étable se trouvait à l’endroit exact où est situé le bureau ESS (Ecole Suisse de Ski) à Grimentz aujourd’hui. Puis l’étable en consortage La Puchottaz de Grimentz a été construite en 1969, ma famille y a pris des droits et cessé cette activité en privé. J’ai construit ensuite mon magasin de sports en 1979 après avoir effectué différents stages et formations. Lorsque tu étais jeune, avais-tu des rêves ? Oui bien sûr, deux m’ont fait avancer dans la vie : • Avoir une belle voiture, ça s’est réalisé plutôt facilement • Avoir la reine à l’alpage de Moiry, ça c’est très difficile… j’ai eu plusieurs fois une vache dans les trois premières, mais jamais la reine ! Donc j’ai encore pas mal de boulot pour accomplir ce rêve. As-tu sollicité des conseils pour tenter d’atteindre cet objectif ? J’ai approché LE connaisseur en la matière: Urbain Kittel qui m’a clairement affirmé que pour augmenter les chances d’avoir une reine, il fallait arrêter d’acheter des vaches, mais plutôt d’en élever. J’ai décidé de suivre ce bon conseil, mais…. mes 7 vaches ont vêlé normalement et m’ont fait la surprise de produire… 8 taureaux, dont 2 jumeaux ! On en rit beaucoup quand on se rencontre.

© Patrick Posso

Dominique, tout Anniviers te connaît sous le nom de Do Sports, mais qui es-tu au fond ?

En dehors de ces passions, comment se déroulent tes journées ? Mon magasin de sports occupe pas mal de mon temps, je suis aussi prof. de ski et deux fois par semaine je me rends à l’étable. Chaque jeudi je sors toutes mes vaches à 6h30 avant de poursuivre la journée « normale », et je fais partie du comité d’organisation de la Finale Nationale à Aproz des 6 et 7 mai prochains. On se réunit chaque mois depuis 7 mois puis bien plus souvent dès le mois de mars. Il faudra également qu’on intensifie la recherche de bénévoles car il s’agit vraiment d’une très grosse opération ! Anniviers est responsable de cette organisation en 2017 et se doit de faire honneur à sa réputation, mais je sais qu’on peut compter sur l’aide de la population, je lui fais confiance. Sinon, en été, je dispose de plus de temps pour les vaches, les foins et cela me convient bien. Je prépare du bétail pour les différents combats de reines, mais pas cette année bien sûr, la Finale Nationale m’occupe suffisamment. La procédure à suivre pour cette importante manifestation est très précise et ne laisse pas vraiment place

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aux mauvaises surprises. Nous sommes aussi particulièrement bien aidés par la Fédération des Eleveurs. Quels sont tes souhaits pour le futur ? Que la météo nous soutienne pour cette belle manifestation qui devrait ainsi parfaitement fonctionner et qu’enfin, une fois, je réussisse à avoir la reine à Moiry ! Ma passion pour la voiture n’a pas diminué, j’espère pouvoir continuer à rouler sur circuit deux fois par saison en France. A l’occasion d’un des rallyes St-Jean – Grimentz auquel j’ai participé, Simon Crettaz l’ancien président de St-Jean avait inventé un slogan attractif, se référant au meilleur temps réalisé sur cette course : «St-Jean, à 1’36 de Grimentz, la tranquillité en plus». Après avoir réussi tous les 4000 valaisans, je souhaite à Do d’enfin découvrir les couloirs au-dessus du grand revers des Pontis, seuls recoins d’Anniviers encore inconnus de lui. Et merci pour son accueil et sa joie de vivre ! Propos recueillis par Simone Salamin


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Sommaire 3 L’invité

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Anniv’info

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Spectacle Emilie Jolie

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Le hameau des Barmes

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Finale Nationale de la Race d’Hérens

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La Patrouille des Glaciers

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La saga des Bonnard

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Pimpante et rajeunie

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Montagne Club

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Super mamans

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Le second souffle

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Sentier didactique Zau Zoura

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HC Anniviers

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La processionnaire du pin

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Lisez, braves gens, lisez

44 enviedebouger.com

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Vercorin Tourisme

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Concours

Notre histoire.ch

à la découverte de notre vallée

Quel sommet a gravi «Mardochée» ? Le Besso Le Trifthorn Le Cervin Un bon de 50.Salaisons d’Anniviers à Vissoie Le/la gagnant/e sera tiré/e au sort et son nom publié dans l’édition de juillet du journal «Les 4 Saisons d’Anniviers». Envoyez votre réponse par e-mail à l’adresse 4-saisons@bluewin.ch ou votre carte postale avec la mention « Concours-photo d’avril » à l’adresse: Imprimerie d’Anniviers sàrl, 4 Saisons d’Anniviers, CP 102, 3961 Vissoie. Délai de réponse: 6 juin 2017

© Photo famille Savioz

La gagnante de l’édition n° 25 est Carole Salamin de Veyras La réponse était: La Barma

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éducation

Spectacle Emilie Jolie L

e centre scolaire d’Anniviers a le plaisir de vous présenter la comédie musicale d’Emilie Jolie. Les élèves de 1H à 8H y participeront. Vous pourrez voir sur scène des acteurs, des chanteurs, des musiciens et des danseurs. Depuis plusieurs mois, nous travaillons ensemble.

C’est l’histoire d’une petite fille qui s’appelle Emilie. Elle rêve qu’elle est dans un pays imaginaire où elle va rencontrer plusieurs personnages : une autruche, un hérisson, des lapins bleus et encore plein d’autres… Ils sont à la recherche d’un Prince Charmant. Mais attention à la sorcière ! Arriveront-ils à trouver ce Prince ? Quand on prépare ce spectacle, on se réunit tous et on rigole. Cela nous permet d’apprendre des textes et des chants. Nous pouvons aussi danser et apprendre des chorégraphies. Nous devons aussi avoir du courage et persévérer. On se soutient et on s’entraide. Ça nous permet d’apprendre de nouvelles choses et de se faire de nouveaux amis. Les différents ateliers Au départ, nous avons choisi nos trois ateliers préférés, puis les profs nous ont répartis selon nos choix. Chaque vendredi, de 9h à 9h50, chacun se rend dans son atelier. Toutes les classes sont mélangées et les grands aident les petits. C’est chouette. Théâtre Au départ, nous avons passé un casting devant les profs, puis on a pu choisir les rôles. Chaque vendredi, on répète notre texte et on le travaille aussi à la maison. Il y a des petits rôles, des moyens et des grands

qui sont coupés en plusieurs parties. Le jour du spectacle, nous serons maquillés et déguisés. Chant D’abord on a fait une audition. On a fait

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des groupes pour chanter les parties solistes et on les a répétées. Ensuite on est allé chanter avec l’orchestre pour tout mettre ensemble. Puis on a fait une répétition générale avec tout le monde.


Affiche Pour commencer, on a fait des groupes. Puis on a commencé à dessiner sur du brouillon. Dès qu’on a eu de bonnes idées, on a dessiné au propre. Après, on a dû écrire la date et l’heure. Nos affiches seront distribuées et affichées dans toute la vallée quelques semaines avant le spectacle.

Déco Dans notre atelier, on s’occupe des costumes, des décors et des accessoires pour le spectacle. Nous avons fait de la peinture et des découpages dans des cartons. Nous avons fabriqué des maisons toutes bleues pour la compagnie des lapins bleus. Nous avons dessiné et découpé des oiseaux et aussi un grand poisson. C’est trop cool de faire du bricolage pour le spectacle.

Danse Pour l’atelier danse, il y a des grands qui ont préparé des chorégraphies pour nous et qui nous les ont apprises. Il y a des enseignants qui ont préparé des danses. On répète par groupes dans la salle de gym et dans une classe.

Amenez toute la famille et vos amis, ce serait cool ! Les classes de 5H

héritier & associés terrassement sa Terrassement Transport Anniviers Case Postale 73 / CH-3961 VISSOIE

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Venez nombreux à notre spectacle d’Emilie Jolie les 5, 6 et 7 avril 2017 à 19h00 à la salle communale de Vissoie.


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St-Luc

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évé nem ent

Le syndicat d’Anniviers organise la Finale Nationale de la Race d’Hérens 2017, les 6 et 7 mai à Aproz

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e Val d’Anniviers se réunit pour organiser la prochaine Finale Nationale de la Race d’Hérens ! Le syndicat d’élevage du Val d’Anniviers, la Fédération Suisse d’élevage de la Race d’Hérens et l’Association des Amis des Reines ont pris ensemble les rênes de la préparation de cette grande fête annuelle. Elle se déroulera les 6 et 7 mai 2017 à Aproz. La Finale Nationale de la Race d’Hérens a toujours été un événement clé dans la vie des Valaisans comme de celles et ceux qui, toute l’année, célèbrent cette magnifique race montagnarde. Venus du Valais, de Suisse, de Savoie, du Val d’Aoste et de l’étranger, plus de 15’000 spectateurs se retrouvent chaque année sur le site d’Aproz. L’événement est également transmis en direct sur la chaîne romande RTS UN, pour le plus grand bonheur de quelques 60’000 téléspectateurs ! Il est devenu depuis quelques années largement couvert par des médias internationaux : quelle chance pour la promotion de notre passion commune et la mise en avant de notre canton ! La «Finale» est chaque année organisée par un syndicat d’élevage différent, épaulé par la fédération qui a mandaté une structure professionnelle. Quels seront les avantages pour le Val d’Anniviers ?

Dans un premier temps, cet événement sera l’occasion de donner de la visibilité à notre destination. Ensuite, si tout se déroule comme nous le prévoyons, nous arriverons à dégager un bénéfice qui sera reversé à la Société coopérative de la Nouvelle Fromagerie d’Anniviers pour la construction de la nouvelle «laiterie» d’Anniviers.

26 commissions Le comité d’organisation, ce sont 9 personnes qui se réunissent régulièrement depuis le mois de mars 2016, pour gérer pas moins de 26 commissions différentes.

FINALE NATIONALE DE LA RACE D'HÉRENS 6 et 7 mai 2017 APROZ - VALAIS

Organiser la Finale Nationale de la Race d’Hérens est un défi à plein temps. C’est pourquoi la Fédération Suisse d’élevage de la Race d’Hérens et l’Association des Amis des Reines sont les organes faîtiers sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour organiser cet événement d’envergure (environ Fr. 1,2 million de budget). 3 à 400 bénévoles organisation: syndicats d’élevage Le Val d’Anniviers organise d’anniviers la «Finale» et a pour cela besoin de 300 à 400 bénévoles! Ce nombre peut donner le tournis, mais c’est la réalité à laquelle l’organisation doit faire face. Pour cela, nous avons désormais besoin d’un maximum de monde, d’une Samedi 6 mai 2017 mobilisation complète de la vallée, pour 07:30 Réception du bétail montrer au public le meilleur de nous- 09:30 Début des combats mêmes. Les inscriptions peuvent se faire 12:00-14:00 Pause auprès de Marie-Ève Melly par email dès 14:00 Finales me.melly@anniviers.ch ou par téléphone. 16:00 Fin de la première journée D’avance nous vous remercions de votre Dimanche 7 mai 2017 engagement ! 07:00 Réception du bétail Le programme 09:30 Début des éliminatoires Le Val d’Anniviers se présentera au public 12:00-13:30 Pause dans l’enceinte de la manifestation, avec 13:30-15:00 Suite des éliminatoires des stands pour les petits et les grands, et 15:00 Finales notamment une exposition sur les métiers 17:30 Fin de la Finale Nationale d’antan. de la Race d’Hérens 2017 Martin Hannart

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portrait

La saga des Bonnard

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’est une belle histoire familiale, avec la troisième génération impliquée aujourd’hui dans la saga. Je veux parler de la lignée de commerçants ayant débuté avec les parents Aurélie et Albert Bonnard. Lui était guide de montagne et, de ce fait, restait tout l’été en contact avec les hôteliers de Zinal car les clients désireux d’accomplir une ascension attendaient les guides devant les hôtels ; son épouse avait travaillé à l’hôtel Aster à Montana et possédait ainsi une bonne expérience dans ce milieu ; l’opportunité s’est alors présentée d’acquérir l’hôtel de la Poste et le National à Zinal. Ainsi, le travail était assuré et le futur se présentait sous un bon jour.

Les parents, pionniers de cette belle histoire Aurélie Melly d’Ayer (1916-2000) et Albert Bonnard de Vissoie (1915-1992) se sont mariés en 1942, ils ont acheté l’hôtel de la Poste en été 1945, encouragés par l’avocat-notaire et poète bien connu Aloys Theytaz. Le travail était intense mais très intéressant pour les gens comme eux qui aimaient particulièrement les contacts avec la clientèle et qui ne comptaient pas leurs heures. Entre saisons, Albert travaillait comme cantonnier sur les routes anniviardes ou sur les barrages entre autres. Le vin était directement tiré du tonneau de la cave de l’ancien National dans lequel se situait également la salle à manger. Le couple a restauré l’hôtel en 1953-54, même si des « connaisseurs » leur prédisaient que Zinal ne jouerait jamais dans la cour des stations d’hiver… et transformé le National en magasin. Le chauffage a été installé à l’hôtel en 1960 car dès lors, les saisons hivernales de plus en plus animées

ont défilé à vive allure. En 1962, les parents procèdent encore à l’achat du magasin d’alimentation et du kiosque à Vissoie. Au tour des enfants Nouvelle étape en 1979, la famille a ouvert un nouveau magasin en face de l’office du tourisme et celui du National a définitivement fermé en fin d’été 1980. André, le premier fils formé comme droguiste a fait

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des stages de livreur de pains en Suisse allemande, puis a rapidement œuvré dans les commerces familiaux de Zinal et Vissoie avec sa femme Gilberte. Son frère Michel, après une formation de cuisinier à Montana, Lucerne et Zurich, a repris l’exploitation de l’hôtel de la Poste avec son épouse Marie-Claire. Christiane, la seule fille de la famille, a toujours secondé sa maman dans les tâches


Série à épisodes pour les petits-enfants Et voilà qu’aujourd’hui, la troisième génération poursuit la saga. Juliette, fille de Rémy, exploite l’hôtel de la Poste qui sera fermé durant l’été 2017 pour transformation en chambres d’hôtes. Gaëtan, fils de Charly, va reprendre le magasin d’alimentation au début de la prochaine saison d’été. L’histoire continue, le découragement n’est pas à l’ordre du jour, c’est magnifique. Toute l’année en mouvement, comme autrefois Comme tous les Anniviards d’avant, il fallait être actif sur plusieurs fronts en suivant le rythme saisonnier. Le remuage a montré de multiples facettes et chaque famille l’a adapté à ses besoins et à son mode de vie. Mais la souplesse de ce fonctionnement ne cesse de nous étonner, la mobi-

lité n’est pas une invention actuelle, elle a permis à de nombreuses familles de notre vallée de subsister au cours du temps. Et c’est aussi un peu ça, la saga des Bonnard : formations de base différentes, étapes à l’extérieur de la vallée, occupations professionnelles dans divers commerces entre Vissoie et Zinal, passages de témoins. Tourisme et horaires Le tourisme tarde à être valorisé : Charly retrace une anecdote à ce sujet. Encouragé à expliquer sa profession d’électricien au Centre Scolaire de Vissoie à la fin des années septante, époque qui encourageait plutôt les études, le succès a été bon auprès des jeunes Anniviards. Trois ans plus tard, même présentation mais pour le commerce, avec mise en avant du côté indépendant de ce travail, l’intérêt s’est alors fait tout petit : le travail du week-end et les horaires plus lourds ont représenté un véritable obstacle pour la jeunesse d’alors… Et voilà, au cours du temps Zinal s’est mué en station, même en hiver, contrairement aux prédictions de certains « connaisseurs » d’autrefois. Bravo aux Bonnard qui œuvrent toujours dans le commerce,

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© Photo Gaëtan Salamin St-Luc

liées à l’hôtellerie depuis son plus jeune âge. Après six ans passés à exploiter le Belvédère à Montana, elle est par la suite revenue à Zinal pour collaborer avec son frère Rémy à l’hôtel Europe. Charly, électricien de formation, rejoint son frère André pour ouvrir le magasin d’alimentation dans l’immeuble de la Poste à Zinal ; dès 1994 il ouvre le supermarché du Forum avec son épouse Myriam. Rémy, le frère jumeau, a navigué deux ans comme cuisinier dans la marine suisse avant de reprendre le restaurant de la Ferme avec Frédérique, sa femme, en 1981 puis l’hôtel Europe en 1994.

comme une vocation qui leur tient à coeur. Jusqu’à quelle génération la saga va-t-elle se poursuivre ? Suspens, suspens… Simone Salamin


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sport

Montagne Club Les Geckos font de la raquette

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haque année, nos plus jeunes grimpeurs (les Geckos) partent à la découverte de la nature en raquettes. Mayoux, il est 17h30 et tout le monde s’équipe. Ne pas oublier son sac à dos avec le pic-nic pour la pause et surtout prendre ses batons et sa lampe frontale ! Tout le monde est là, alors nous voilà partis pour une petite promenade d’une heure. Sylvie notre guide nous fait monter tout droit dans la neige vierge (ouf ce n’est pas facile de faire la trace dit Emma). On marche tout en regardant après des animaux, mais bien souvent on ne voit que leurs traces qu’on apprend à reconnaître. Ensuite, on saute d’un rocher en faisant une figure de style (c’est trop cool dit Aymeric). Comme on commence à fatiguer c’est le moment de faire la pause (thé, fruits secs, chocolat… on partage de bon cœur). On range tout sans rien laisser derrière nous et c’est reparti. Cette fois-ci on dévale la pente en glissant (comme je suis tombée, j’ai continué sur les fesses, dit Lucie). Attention, dit Sylvie, maintenant comme tout le monde se débrouille bien on va

compliquer un peu les choses : on va se mettre les uns derrière les autres et tenir les rondelles des batons de la personne de devant, au signal on avance le pied droit tous en même temps et puis le gauche et on garde le rythme ! Et voilà c’est presque le moment de se quitter, mais pas avant d’avoir écouté l’histoire de la neige que Sylvie va nous conter. Savez-vous pourquoi la neige est blanche ? Non? Alors venez nous retrouver à la salle de grimpe de Grimentz, et vous apprendrez à faire des nœuds, à grimper jusqu’au plafond, à assurer votre coéquipier… Les cours Geckos ont lieu un lundi sur

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deux de 17h30 à 18h30. Pour plus d’informations vous pouvez aller voir notre blog ainsi que notre page facebook : MCA pour le MCA Nathalie Courvoisier


portrait

Le second souffle Nathalie Neel Rouvinez de Grimentz

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e 1er janvier 2016 Nathalie attaque la nouvelle année avec un second souffle, celui de ses nouveaux poumons qu’elle vient de recevoir au CHUV de Lausanne. Quelques jours plus tard, dans les couloirs de l’hôpital elle marche au bras de sa maman et lui dit : « Je ne sais plus respirer ». Avant je cherchais tellement l’air, je pliais les épaules et là, j’étais perdue. Nath, regarde les cadres sur le mur, regarde devant, cela va venir tout seul, la rassure sa maman. Et c’est vrai c’est venu tout seul… alors là je me suis dit, ah mon Dieu merci, et j’ai pensé à mon donneur. Le donneur Au début, j’ai parlé à mes poumons, je leur ai dit, maintenant on va « faire vie ensemble », je suis bien contente que vous soyez arrivés chez moi, je vais vous honorer, je suis une sportive, je ne fume pas, j’ai une famille, merci beaucoup. Mais je leur ai aussi dit, je ne veux pas vous remercier tous les jours, ce n’est pas mon genre. Maintenant on y est et la vie continue. Pourtant après, lors de toutes les nouvelles premières fois, j’étais toujours très reconnaissante. En juin, j’ai écrit à la famille du donneur par l’intermédiaire de swisstransplant. Les consignes sont strictes, rien de personnel, âge, sexe ou autres ne doit transparaître dans la lettre. Swisstransplant contrôle le courrier et censure si nécessaire. Ils appellent la famille pour savoir si elle est d’accord de recevoir un courrier et fin août j’ai reçu un courrier de la famille en retour. J’ai aussi dû donner mon accord pour recevoir ce courrier. C’était important car c’est quand-même énorme, derrière ce don il y a quelqu’un qui est décédé. Je pense que selon les critères, la personne devait avoir

entre 20 et 40 ans. Quelqu’un de jeune comme moi, peut-être une mère de famille, un père ? Une famille a été en deuil, elle a eu le courage de donner et cela m’a sauvé la vie, j’avais besoin de dire MERCI. La maladie J’ai toujours accepté ma maladie, la mucoviscidose, très facilement. Je ne me souviens pas d’avoir appris que j’étais malade, je suis simplement née avec. Même à l’adolescence, je n’ai pas éprouvé de honte, de révolte. J’en ai toujours parlé librement autour de moi. Mes parents ne m’ont jamais mise à l’écart. J’ai vécu comme tout le monde. Il y a des parents qui pensent bien faire en voulant protéger leur enfant, ils ne le laissent pas faire de sport, il doit toujours se laver les mains, il n’ose pas manger à la cantine, etc. La philosophie de mes parents a été tout autre, on ne sait pas combien de temps elle va vivre, autant qu’elle vive comme tout le monde. On leur avait dit que j’avais une espérance de vie de 18 ans, mais je n’ai jamais eu l’impression que mes jours étaient comptés, sauf lorsque ma santé s’est vraiment péjorée, j’avais un peu plus de 34 ans. L’attente Ce qui est délicat c’est d’avoir les critères pour être sur une liste d’attente. 1 Quand tu as déjà un des trois critères, tu n’es pas bien, tu n’as plus de qualité de vie et si ton état se péjore trop la greffe n’est plus possible. Là j’ai eu peur, j’ai une copine qui a attendu 4 ans, cela me semblait juste impossible d’attendre si longtemps. J’ai dû faire un bilan complet, passer toute une batterie de tests, bilan sanguin complet, mise à jour du carnet de vaccinations, scanner injecté afin de contrôler les artères et les veines et j’en passe… Ensuite une

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commission suisse formée de médecins a pris la décision de me mettre sur une liste. A partir de là, il n’y a plus de priorité, ce qui importe c’est la compatibilité avec le donneur. Pour moi, cela a duré un an, c’est là que je me suis rendue compte que j’étais malade, que j’ai eu des remords, que je me suis demandée si j’avais eu raison d’avoir un enfant. Le soutien de mon mari, de ma famille a été très important. Et finalement j’ai accepté l’inacceptable, j’ai accepté que si Lucie devait grandir sans moi, elle grandirait sans moi. J’ai éduqué ma fille au mieux, j’ai vécu ce que je devais vivre en famille, on a fait plein de photos et je me suis dit, si cela doit arriver elle aura plein de souvenirs de moi et elle ne sera pas la seule fille sur terre sans maman. En novembre, ils m’ont appelée une nuit vers 3h du matin. Lorsque tu es sur liste tu ne peux pas quitter la Suisse, tu dois être à deux heures du CHUV et atteignable 24h/24h. Dès que j’ai été sur la liste je me suis organisée pour que Lucie soit prise en charge lorsque l’on m’appellerait. Mon souci était: vais-je lui dire au revoir ou pas? Ce qui est difficile avec elle c’est la séparation, je n’aurais pas pu partir si j’avais été la réveiller. Lorsque j’ai fermé la porte de la maison, je me suis dit mais bon sang, je suis en vie! Quand est-ce que je vais revenir ? Est-ce que je vais revenir ? Est-ce que j’y vais ? Alors j’ai pensé que je n’avais plus de qualité de vie et je me suis dit, vas-y Nath. C’était pressant, ils sont venus me chercher en hélicoptère à Vissoie. Au CHUV on m’a fait tous les tests, on m’a amenée en salle d’op et on m’a dit on ne vous opère pas tant que le chirurgien n’a pas donné le feu vert. J’étais tellement stressée, angoissée qu’ils m’ont endormie avant d’avoir le feu vert…. le réveil a été TERRIBLE


quand ils m’ont dit que les poumons du donneur n’étaient pas bons, et qu’ils ne m’avaient pas greffée. Lucie a compris tout de suite, elle était tellement heureuse pour moi,que je sois partie au CHUV pour la grande opération et lorsque maman lui a appris la mauvaise nouvelle cela a été très difficile pour elle. La pire période a commencé pour nous, Lucie ne voulait plus me quitter, elle était angoissée, mais cela n’a duré qu’un mois et demi. La deuxième fois, lorsque le téléphone a sonné je n’ai pas osé me réjouir, mon mari non plus, on avait tous la boule à l’estomac. C’était le premier janvier. Le plus dur à nouveau a été de quitter la maison. J’avais dit à David tout mais pas la nuit de Nouvel An, tout le monde aura bu, il n’y aura plus d’ambulance ! Le second souffle Avant, tout me demandait tellement d’énergie, je me forçais. Aujourd’hui je vis une nouvelle jeunesse, car quand j’étais jeune, j’avais une très bonne capacité pulmonaire, ce qui n’est pas le cas de tous les malades souffrant de mucoviscidose. J’apprécie, je profite, je sais que je peux

avoir un rejet demain alors chaque instant est important. Mais maintenant ce qui a changé, c’est que je sais que je vais pouvoir voir grandir ma fille et je suis plus sereine. Il en résulte deux choses, la première est que je commence à pouvoir laisser Lucie et faire des choses pour moi, comme aller au cinéma avec une copine, sortir avec mon mari. Avant, tout était en fonction d’elle pour ne pas avoir de regrets si cela devait être le dernier moment. La seconde, est que je suis aussi contente de pouvoir faire des choses avec Lucie, du sport surtout car elle ne partageait tout cela plus qu’avec son papa. Elle ne se souvient pas de tout ce que je faisais avec elle, notamment skier, nager, se balader. J’ai très vite récupéré, après un mois je suis sortie de l’hôpital et j’étais déjà à 80 % de ma capacité pulmonaire. J’ai tout de suite fait trois fois par semaine du sport; de la marche du renforcement musculaire et de la physio et je suis consciente que ce n’est pas le cas de chaque greffé. L’entourage Lorsque j’ai commencé à aller mal c’était plus difficile pour l’entourage que pour moi, je me sentais dégradée, je le vivais,

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eux ils le voyaient. J’ai dû accepter que je n’avais plus la même qualité de vie, au début c’était difficile. Mais j’ai de la chance, j’arrive à bien être dans le présent, j’accepte vite, je suis positive, je suis une battante, c’est ma nature. C’est la maladie qui m’a appris à ne pas avoir de regrets et profiter, apprécier chaque minute. Les autres sont parfois un peu décalés, ils ont besoin de plus de temps. Plus de temps pour gérer l’attente et l’angoisse de la greffe, plus de temps pour avoir à nouveau confiance dans la vie et s’habituer à la nouvelle épouse, la nouvelle maman que je suis. Ma famille a encore des peurs. Je leur dis, il faut avoir confiance dans la vie, regarder tout ce qui est arrivé de beau, il faut profiter. Résolvons les problèmes les uns après les autres, lorsqu’ils se présentent, c’est le moment présent qui compte. Nathalie témoigne volontiers, même si ce n’est pas toujours sa tasse de thé, c’est pour elle une manière de militer pour une meilleure connaissance de la mucoviscidose et pour informer du manque de donneurs. Propos recueillis par Christine Torche

Moins de 30 % de capacité pulmonaire et/ou être sous oxygène, et/ou avoir du sang dans les expectorations.

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sport

HC Anniviers 2016-2017

HC Anniviers I P. Viaccoz, G. Massy, L. Ecabert, D. Imsand, L. Zappellaz, L. Genoud, T. Salamin, M. Melly, N. Droux, T. Melly, V. Savioz, J. Viaccoz (Debout) A. Massy, M. Salamin, B. Solioz, F. Pellat, J. Savioz, D. Viret, J. Massy, A. Bourquin (Assis)

HC Anniviers Minis B : Derrière : Jé. Vouardoux, Jo. Massy

HC Anniviers Piccolos : Derrière : G. Massy

Debout : N. Melly, K. Massy, B. Melly, C. Savioz, N. Savioz, B. Crettaz,

Debout : J. Brandli, T. Viret, M. Bonnard, B. Epiney

N. Gariglio, G. Auderset, C. Monnet

Assis : M. Cardona, K. Witschard, L. Zuber, N. Theodoloz

Assis : N. Melly, N. Theodoloz, R. Bonnard, D. Gex-Collet, L. Tamble, B. Chaparro

HC Anniviers Ecole de hockey : Th. Melly, V. Savioz, A. Emery, B. Rossi (Debout) HC Anniviers Bambinis

A. Melly, K,. Savioz, M. Hug, E. Faria, N. Schmidt, L. Chevalier, J. Epiney,

D. Viret, L. Lugon, R. Silva Faria, Th. Viret, Th. Zufferey, A. Savioz, (Debout)

T. Menard, A. Felley, A. Crettaz (Assis)

J. Savioz, Y. Bonnard, C. Melly, M. Zuber, B. Tamble, E. Chevalier, (Assis)

D. Spitz, F. Melly, L. Hug, D. Rey, M. Epiney, K. Rossi, N. Zufferey, M. Florey,

D. Cotting (gardien)

C. Ducourtil (A genoux)

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musique

Lisez, braves gens, lisez ! Le duo de cors des Alpes d’Anniviers recrute

C

’est l’histoire d’une grande amitié de deux frères de musique : Willi Zimmerli, qui habite Ayer, et Roger Theytaz, qui habite le VernecZinal. Ce dernier, homme de passion, adresse une missive, pleine d’enthousiasme et de chaleur, à la population de la vallée. Son projet, avoué, est d’inoculer le virus du cor des Alpes à de nouveaux adeptes. Avec Willi, nous avons commencé ensemble à jouer, à Sierre, chez Léon Barmaz, en même temps que le groupe du Lac Bleu d’Evolène, nos amis. Léon Barmaz nous a tout appris, mais surtout il nous a transmis l’envie de jouer. Voilà déjà 10 ans que nous travaillons dans l’ombre, à l’étude de cet instrument. Quand Léon a arrêté, on s’est dirigé du côté de Nendaz. Willi, qui était disponible, est entré dans le groupe de Nendaz et, par la suite, est devenu président du groupement de cors des Alpes du Valais romand. Il faut dire qu’il en a les compétences. Quant à moi, avec ma peinture, je ne pouvais m’engager plus. Je me contente de jouer pour le plaisir. Sollicitations multiples En 2016, on commence à nous connaître et nous sommes très demandés. Les levers de soleil à Sorebois, le théâtre de Chandolin (La séparation des races, de Ramuz), les marchés de St-Luc, le 1er août à l’Hôtel Bella-Tola, la course Sierre-Zinal, le festival de la Grenette à Sion, la marche des cépages, cela nous engage de plus en plus. Avec Willi, on fait partie du groupement de cors des Alpes du Valais romand, de

l’AMICAL (association qui regroupe les joueurs de cor des Alpes et lanceurs de drapeau du Valais) et de l’ARY (association romande des yodleurs). Cela nous permet de nous produire dans toute la Suisse et même à l’étranger. Une passion qui fait voyager et vibrer Nos lettres de noblesse, nous les avons acquises lors du record du monde réunissant le plus grand nombre de joueurs de cor des Alpes, au Gornergrat, le 17 août 2013, Willi Zimmerli, Roger Theytaz devant le Dôme de Milan lors du record du monde de avec 508 joueurs. joueurs de cor hors de la Suisse le 26.09.2015 Puis, à Milan, le 26 septembre 2015, dans le cadre de l’Exposition uni- Nous avons réalisé alors le record du verselle, afin de marquer les 500 ans de la monde hors de Suisse, avec 420 joueurs bataille de Marignan. interprétant le fameux morceau, Gothard, de Rossini, devant le Dôme de Milan. C’était tout simplement magique.

Les cors des Alpes devaient remplacer les hallebardes ! - 18 -

Plus récemment, nous étions à la Fête fédérale de lutte, organisée par le club d’Estavayer-le-Lac, du 26 au 28 août 2016.


par cette force que les 52’000 personnes vous transmettent et ce morceau a une telle puissance que vous êtes obligés de changer. En sortant de là vous êtes différents. Actuellement, un troisième joueur est venu se joindre à nous. C’est M. Louis Darioli, une merveilleuse basse de Nendaz, qui a trouvé son bonheur en notre compagnie. Demain… Il est temps pour nous de penser à l’avenir. J’ai personnellement 76 ans et il serait bon de pouvoir transmettre notre savoir et le plaisir de jouer. Et, pourquoi pas, réussir à créer un groupe de cors des Alpes en Anniviers. Le cor nous fait vivre de grands moments de joie et de partage. Nous aimerions que des forces nouvelles se joignent à nous pour prendre le relais.

Les trois joueurs à Chandolin, Louis, Willi et Roger

Cet événement, réalisé sur l’aérodrome militaire de Payerne, était tout simplement phénoménal et inoubliable. Imaginez : 100 joueurs de cor de toute la Suisse romande, dont seulement 4 Valaisans (Roland Gerber de St-Maurice, Jean-Louis Fardel d’Ayent, Willi Zimmerli d’Ayer et moi-même du Vernec-Zinal), avec une fanfare de 80 musiciens et un groupe d’armaillis d’une centaine de membres, jouant et chantant, tous ensemble, le Ranz des Vaches, de l’abbé

Joseph Bovet, qui est devenu pratiquement l’hymne des montagnards. Une arène remplie de 52’000 personnes nous a accompagnés en chantant pendant que nous jouions. Il y avait une telle ferveur que cela nous a donné des frissons et quand nous eûmes fini tout le monde s’est levé, avec force applaudissements et cris de joie. Notre gorge était serrée et nos larmes au bord des yeux… Vous ne pouvez pas rester de marbre, vous êtes pris par l’émotion, vous êtes envoûtés

Alors, si vous êtes titillé ou simplement curieux, n’hésitez pas à nous contacter. Et sachez bien que, dans nos groupes, il y a autant de femmes que d’hommes. Pour que vous puissiez tester le cor des Alpes, on se propose de vous prêter un instrument et, plus tard, vous pourrez en louer ou en acheter un neuf ou d’occasion. Voilà, avec mon ami Willi, nous serions prêts à nous mettre à votre disposition gratuitement pour vous transmettre notre savoir et notre passion. Avec nos amitiés, Roger Theytaz © photos Jean-Louis Claude de Zinal

Contactez : Roger Theytaz 027 475 34 76 079 605 74 73

Louis Darioli, Willi Zimmerli et Roger Theytaz

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Willi Zimmerli 027 475 28 66 079 448 18 10


tourismen

Vercorin Tourisme

Le Défi des 300, le plus long slalom du monde ! Vercorin organise pour la deuxième fois le Défi des 300, le plus long slalom populaire du monde ! Le samedi 1er avril 2017, défiez vos amis sur un slalom de 300 portes sur 1000 mètres de dénivelé le long de la piste du Crêt du Midi à Vercorin. Pour vivre la course en direct, un écran géant sera installé dans l’aire d’arrivée. Pour la compétition ou pour le fun, tout le monde y trouvera son bonheur. Un coup de fatigue pendant le slalom ? Le stand de ravitaillement à miparcours vous permettra de reprendre des forces avant de terminer la course et pour les slalomeurs les plus courageux, participez au concours de déguisement. Dans une ambiance fun et festive des cantines seront à disposition des visiteurs et participants et diverses animations auront lieu : live music, mini-slalom pour les enfants, démonstrations de parapente, château gonflable. Des personnalités suprises nous feront l’honneur d’être présentes sur place. Informez-vous et inscrivez-vous sur : www.defi300.ch De Chalais aux Chalets Les sentiers de Chalais aux Chalets, ce sont un total de 13 sentiers didactiques réalisés sur la commune de Chalais entre la plaine et la montagne et faisant découvrir la diversité des paysages évoluant avec l’altitude, le patrimoine et la richesse de la faune et la flore. Ce projet, initié par la commune, a vu le jour en 2014 et sa réalisation se terminera en 2018. En 2016, trois sentiers ont été réalisés.

• « En passant par le Ricard », présente le patrimoine des bisses avec une partie du sentier à faire pieds nus. Le long du bisse du Ricard des gorges de la Navisence à la Rèche, les paysages alternent entre forêt et vignes. On y apprécie la sérénité du cours d’eau et sa fraîcheur. Les enfants apprécieront de faire une halte à l’Arche des Crétillons, lieu incontournable pour admirer les animaux de la ferme et leurs petits. • « En passant par Briey » permet de découvrir la forêt avec une vue plongeante sur la plaine du Rhône. La spiritualité est au cœur de ce sentier qui passe notamment par la Chapelle du Bouillet. • L’incontournable balade du tour du Mont sensibilise les visiteurs à la nécessité d’entretenir la forêt. « En passant par Le Mont » est accessible à tous avec une magnifique vue sur la plaine du Rhône. Faites-vous discrets et vous aurez peut-être l’occasion de vous retrouver nez à nez avec des chamois. A chaque itinéraire son code de couleur et sa thématique. Un site internet et une application sont en développement pour permettre aux randonneurs d’obtenir plus d’informations. Un dépliant détaillé est disponible à l’office du tourisme de Vercorin. Stéphanie Chappuis, responsable animations Arian Kovacic, directeur, Vercorin Tourisme

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Bisse du Ricard


Avis à la population Durant la période de construction du nouveau Centre médical d’Anniviers, les médecins vous accueilleront dès le mois de mai 2017 dans l’appartement situé au-dessus du Café des Alpes à Vissoie. Le Centre médical est atteignable sous le numéro unique suivant : 027 475 47 07. L’installation radiologique sera temporairement placée dans un container spécialement aménagé. La dernière semaine d’avril sera consacrée au déménagement et seules les urgences vitales seront assurées. Les médecins du Centre médical d’Anniviers

tél. 027 475 26 22 / bouchvallee@bluewin.ch

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Chers habitants

et amis de passage dans le Val d’Anniviers Depuis quelques semaines, votre Conseil municipal a un nouveau visage. - J’ai le plaisir de vous présenter les nouvelles autorités en place pour la législature 2017-2020 : Le vice-président Marco Genoud, en fonction depuis 2009, date de naissance de la commune d’Anniviers ; - Deux élus en fonction depuis 4 ans : Mme Christiane Favre et votre Président ; - Quatre néophytes de la politique : Mme Danielle Zufferey et MM Adrien Theytaz, Vincent Theytaz et David Zufferey ; soit une équipe dynamique et volontaire de 2 femmes et 5 hommes qui se sont attelés à la tâche dès la fin de l’année 2016. Au gré des prochaines parutions de ce journal, nous profiterons de vous présenter en détail les différents dicastères et services communaux. Ces quelques pages dédiées à l’information publique nous permettront également de vous transmettre les décisions importantes prises par le Conseil, les informations utiles au bon fonctionnement de notre Commune, tout comme les stratégies mises en place pour traiter des priorités de cette législature.

Vous l’avez compris avec ce nouveau Conseil, le virage de la fusion des communes est définitivement accompli. Le fait qu’aucun membre du nouveau Conseil ne soit actif dans une des anciennes administrations apportera peut-être plus de neutralité dans le traitement des dossiers liés à la fusion. Mais cet aspect ne doit pas

photo Rémo

Merci

faire oublier la ligne tracée par nos prédécesseurs qui, durant des décennies, ont

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su prendre les décisions objectives pour le bien futur de notre Commune.


photo Rémo

De nombreuses personnalités ont laissé leur trace dans l’histoire de la vallée. J’ai une pensée particulière pour eux qui, forts de leur courage dans les prises de décisions, ont fait évoluer notre vallée. Plus proche de notre époque, laissezmoi profiter de ces lignes pour rendre hommage aux Présidents et autorités des anciennes communes, ainsi qu’aux municipaux qui ont œuvré à la mise en place de la nouvelle commune : Mmes Jeanine Walter, Nadine Zufferey et Nicole

Salamin; MM Georges-Alain Zuber, Simon Crettaz, Louis Salamin, Gérard Genoud et Augustin Rion. Recevez toute notre gratitude pour ces années de dévouement et de travail au service du bien commun ! Un hommage particulier est adressé à M. Simon Epiney pour son rôle de Premier Président d’Anniviers, mais surtout pour sa brillante carrière politique. Anniviard influant et respecté pendant 4 périodes

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aux chambres fédérales, il a toujours œuvré dans l’intérêt du Canton. La commune d’Anniviers est fière de son exemple. L’empreinte qu’il a laissée sur son territoire restera assurément gravée dans les mémoires. Accompagné des personnalités citées précédemment, il nous laisse une commune magnifique, bénéficiant d’une excellente situation financière. Le conseil municipal lui transmet ses sincères remerciements. David Melly, Président


La qualité de vie commence par le respect d’autrui

DEVOIRS des domiciliés, des hôtes, des visiteurs et vacanciers propriétaires de chiens Le Conseil municipal rappelle les articles 72 et 73 du règlement de police pour la tenue en laisse des chiens et le ramassage des crottes. Art. 72 Chiens 1 Sauf décision contraire de l’Autorité compétente, les chiens doivent être munis de la puce de reconnaissance et tenus en laisse à l’intérieur des localités et être sous contrôle en dehors de celles-ci. 2 Les chiens qualifiés de dangereux ou de potentiellement dangereux par l’Autorité, doivent être tenus en laisse et munis d’une muselière en dehors de la sphère privée. 3 Les détenteurs de chiens ont l’obligation de ramasser les excréments de leur animal sur les propriétés publiques et privées, puis de les déposer dans les installations prévues à cet effet. 4 L’Autorité peut interdire l’accès des chiens dans certains lieux publics lorsque leur présence est de nature à porter atteinte à l’ordre, à la sécurité, à l’hygiène ou à la santé. 5 Tous chiens errants sont mis en fourrière. 6 Les chiens qui perturbent le sommeil des voisins après 21h doivent être placés dans un lieu approprié. 7 Demeurent expressément réservées les dispositions légales établies par le Canton et la Confédération. Art. 73 Fourrière En cas de non-respect des prescriptions du présent Règlement, les animaux peuvent être mis en fourrière, sans préjudice de l’amende et des frais.

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Horaires déchetteries Ayer, lieu-dit «Grands Praz» à la sortie du village, dir. Zinal, proche de la gravière du 15 avril au 14 décembre du 15 décembre au 14 avril mardi 16h00 à 17h30 vendredi 14h00 à 15h30 vendredi 14h00 à 15h30 samedi 10h00 à 12h00

Nouveau Place de dépôt pour déchets verts «Pattiers Prijes» sur la route St-Luc - Vissoie

Grimentz, lieu-dit «Les Devins» derrière le local voirie/pompiers, route en dir. de Zinal du 15 avril au 14 décembre du 15 décembre au 14 avril mardi 14h00 à 15h30 vendredi 16h00 à 17h30 vendredi 16h00 à 17h30 samedi 07h30 à 09h30 Niouc, lieu-dit «Tsaté» haut du village, proche de la conduite forcée du 15 avril au 14 décembre du 15 décembre au 14 avril vendredi 08h00 à 09h30 samedi 16h00 à 17h30 samedi 16h00 à 17h30 Vissoie, lieu-dit «Les Landoux» vers le camping du 15 avril au 14 décembre du 15 décembre au 14 avril vendredi 10h00 à 12h00 samedi 14h00 à 15h30 samedi 14h00 à 15h30 Genre de déchets récoltés : bois, branchages, herbe, déchets inertes (petite quantité maximum 1m3), ferraille, fer blanc, aluminium, huiles, piles, PET, plastiques, papier/carton, verres, déchets spéciaux, textiles, objets encombrants, appareils, électroménagers, batteries, capsules Nespresso

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Un service d’animation socioculturelle au Val d’Anniviers

E

n 2014, Mme Evelyne Emery-Savioz a été engagée à 50% au sein d’un projet pilote visant à mener une réflexion sur le développement des activités extrascolaires pour les jeunes de 12 à 25 ans, sur les communes de Chippis, Grône et Anniviers. Ce projet pilote, qui prendra fin au mois de mars, était soutenu par de nombreux acteurs tels que la Confédération, le Canton, les Communes de Chippis, Grône et Anniviers, la Haute Ecole de Travail Social, et l’Aslec. Les buts à atteindre Durant ces trois dernières années, le travail d’Evelyne consistait à aller à la rencontre des jeunes, à dresser un état des lieux de leurs besoins et de leurs envies, et de pallier aux manques en proposant aux communes des activités à développer et des pistes d’actions pour les années à venir en terme de politique de la jeunesse. Heureuse conclusion En 2017, le Conseil municipal d’Anniviers a choisi de poursuivre cette aventure en mettant sur pied un poste d’animation

Durant ces prochains mois, Evelyne souhaite mettre sur pied un passeport-vacances afin d’étayer l’offre de loisirs pour les enfants de la 3H à la 8H. Pour cela, elle aimerait mettre en place un comité d’adultes bénévoles, puis elle cherchera des responsables d’activités et des accompagnateurs, tout en faisant participer les enfants au choix des activités.

socioculturelle, à 30%, destiné à la prévention des problématiques liées à la jeunesse, à l’intégration et au soutien et à l’accompagnement des enfants et des jeunes dans des loisirs socioculturels et des projets participatifs. Le but étant de promouvoir une jeunesse positive et active. Dans la pratique Dès le mois d’avril, son bureau se situera au sein du centre scolaire d’Anniviers. Vous pourrez dès lors la contacter au 079 893 24 19 pour toutes questions ou propositions de projets dans la mesure de ses disponibilités, sachant que le temps imparti est un minimum pour mener à bien quelques actions.

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Je profite pour féliciter et remercier officiellement Evelyne pour le travail accompli jusqu’à ce jour qui, malgré maintes contraintes, a su mener à bien ce projet pour la jeunesse des vallées latérales. BIENVENUE à elle et plein succès pour ces nouvelles animations que la municipalité offre aux enfants et adolescents afin d’améliorer la qualité de vie des familles en Anniviers !

Christiane Favre, Conseillère communale


agri culture

Le hameau des Barmes de Chandolin

L

’Aide Suisse aux Montagnards soutient la transformation d’une grange en bergerie dans le Valais. Le petit hameau des Barmes de Chandolin revit grâce à l’engagement d’une famille productrice de fromage de brebis. Sophie Largo (45 ans) et Stéphane Jaccard (45 ans) élèvent une trentaine de brebis laitières de la race « Frisonne » et produisent du fromage très apprécié dans le Val d’Anniviers. Au bénéfice d’une formation musicale et d’un CFC de viticultrice, Sophie tombe sous le charme du petit hameau isolé des Barmes. En 2011, elle achète un mayen qu’elle rénove avant de s’y installer seule avec une douzaine de moutons. Cette même année, sa vie est bouleversée par l’arrivée de Stéphane avec qui elle a aujourd’hui deux enfants. Ses perspectives changent, les projets du couple évoluent et l’envie d’agrandir l’exploitation se concrétise. Stéphane et Sophie décident alors d’investir dans l’agrandissement du cheptel et du local de fabrication du fromage ainsi que dans l’assainissement de l’étable et de la cave. Le nombre des bêtes étant en augmentation et la place pour leur logement insuffisante, il fallait impérativement transformer l’ancienne grange - située à quelque 150 m de l’habitation dans une zone difficile d’accès - en bergerie. Cependant, Sophie et Stéphane avaient investi toutes leurs liquidités dans les nombreux travaux de rénovation sur l’exploitation. Pour faire face au projet, ils ont fait appel à l’Aide Suisse aux Montagnards. Celleci est intervenue avec un coup de pouce financier permettant d’assurer la transformation et l’entretien d’un bâtiment qui serait autrement tombé en ruine. En

De gauche à droite: Nathanaël (20 ans), Stéphane (45 ans), Adrien (presque 3 ans), David (19 mois) et Sophie (45 ans). La famille, entourée par ses brebis «Frisonne», se tient à côté de la grange récemment transformée

ce mois de février, les activités de traite viennent de redémarrer après une interruption de plusieurs mois et la famille est en pleine production de fromage dans la toute nouvelle salle dédiée à cet effet. Situé à 950 m d’altitude, dans le Val d’Anniviers (VS), le hameau des Barmes est un endroit isolé. Loin de la frénésie de la ville de Sierre et des stations de ski environnantes, les Barmes proposent un environnement de tranquillité et d’authenticité. De février à août, lors de la période de lactation des brebis, la vie de Stéphane et de Sophie est rythmée par les travaux de la ferme. La traite, rigoureusement manuelle, la fabrication et la livraison du fromage ainsi que le soin des bêtes occupent une grande partie des journées de ces éleveurs. Quoi qu’il en soit, ils ne renoncent pas à passer du temps en famille avec les deux grands enfants issus d’un premier mariage de Stéphane, Emmanuel (22 ans) et Nathanaël (20 ans), ainsi qu’avec les deux petits derniers avec Sophie, Adrien

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(presque 3 ans) et David (19 mois). Histoire d’une famille d’éleveurs recomposée En 2011, Sophie achète un petit mayen aux Barmes de Chandolin, à l’écart de tout et resté inoccupé durant plusieurs années. Ce dernier, qui ne devait être qu’un lieu de vacances, a été rénové - il ne disposait ni de sanitaires, ni d’électricité et pas de cuisine – et est devenu l’habitation principale de Sophie qui décide de s’y établir définitivement avec ses 12 moutons au printemps 2012. Issue d’une famille de mélomanes

La bergerie loge une dizaine de brebis jeunes. Stéphane et son fils Emmanuel (22 ans) ont procédé à la déforestation du terrain afin d’en faciliter l’accès en véhicule


formation de pépiniériste-paysagiste avant d’effectuer un brevet fédéral en pépinière. Il a également été maître socio-professionnel dans un centre pour adultes en difficulté, puis agro-commerçant. Depuis qu’il vit avec Sophie, il a effectué un cours de transformation fermière ainsi qu’une formation de berger, entre fin 2015 et début 2016, à l’Ecole d’agriculture de Châteauneuf. Sophie n’a pas renoncé à la musique et continue à l’enseigner quelques heures par semaine en plaine. Des fromages à base de lait de brebis très appréciés Stéphane et Sophie ont su tirer le meilleur de leur expérience respective en fondant une famille recomposée soudée. Certains

Forts de ces encouragements, Sophie et Stéphane fourmillent de nouveaux projets: l’agrandissement ultérieur du troupeau, la production de yogourts frais et la reprise d’un alpage afin d’estiver leurs bêtes et résoudre ainsi les problèmes de sécheresse et de pénurie de pâturages sur leur domaine. Un soutien bienvenu Comme Sophie et Stéphane souhaitaient pouvoir vivre de leur production, ils n’ont pas lésiné sur les efforts et ont beaucoup investi dans leur exploitation. Cet engagement sans faille a été accueilli positivement par le voisinage, heureux de constater que les Barmes reprenaient vie. C’est pour cette raison qu’un couple voisin et ami décide de leur offrir le terrain situé à proximi-

Sophie, avec son petit Adrien, s’adonne à la traite

et titulaire d’une formation musicale, la jeune femme partage passion de la musique et des moutons. Avant de s’établir dans le Val d’Anniviers, elle s’était déjà lancée dans l’élevage en achetant des brebis de la race « Corse ». Arrivée aux Barmes, Sophie pensait continuer son train-train quotidien entre son travail à la ferme et son activité à mi-temps en plaine comme professeure de musique. Or, durant la première saison dans cet endroit paradisiaque mais retiré, elle rencontre Stéphane. Il a la garde de ses deux grands enfants et est en instance de divorce. La magie opérera progressivement entre ces deux-là, qui se croisent régulièrement au magasin Landi à Saxon, où Stéphane travaille en qualité de responsable du secteur agricole. Célibataire assumée et heureuse, Sophie, qui avait déjà plus de 40 ans à l’époque, n’aurait jamais imaginé faire une telle rencontre et encore moins fonder une famille. En 2013, Stéphane, qui habitait Martigny et envisageait depuis longtemps une reconversion dans le domaine de l’agriculture, s’installe petit à petit chez Sophie et travaille étroitement avec elle. Il faut savoir que Stéphane a beaucoup bourlingué et exercé différentes professions. Fils d’agriculteur, il a toujours rêvé de se lancer dans ce domaine… Son père n’étant pas favorable, le jeune homme a alors suivi une

Le lait récolté, l’heure de la fabrication du fromage sonne

de pouvoir toujours compter l’un sur l’autre, ils ont mis sur pied une exploitation qui leur donne entière satisfaction. Ayant à cœur de travailler au rythme de la nature et des animaux, ils respectent le cycle naturel de lactation des brebis. L’entier du lait produit chaque année entre février et août est utilisé pour la fabrication de fromages mi-durs, de tommes à croûte lavée, de ricotta et de tommes fraîches au poivre, basilic, persil, ciboulette et paprika. Ces spécialités, sous l’appellation «Fromagerie des Barmes» ont rapidement connu un grand succès. Ces délicatesses sont principalement livrées aux différents commerces et restaurants de la région.

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té du mayen. Très reconnaissante pour ce cadeau inespéré, la famille pense alors que c’est l’occasion de transformer l’ancienne grange - inutilisée depuis longtemps et difficilement accessible car envahie par la forêt - en bergerie afin d’y loger les toutes jeunes brebis, le cheptel étant désormais trop important pour être logé au même endroit. Ne disposant pas de liquidités suffisantes pour faire face à la totalité du projet, Sophie et Stéphane s’adressent à l’Aide Suisse aux Montagnards. Une analyse minutieuse précédera la réponse positive de la fondation. A l’aide de son fils Emmanuel, titulaire d’une formation d’agriculteur et de chauffeur de poids lourds, Stéphane se


retrousse les manches et réalise une grande partie des travaux lui-même. Durant un mois, il s’adonne à la déforestation du terrain, situé à 150 m du mazot, à l’aménagement d’une partie du chemin, permettant aujourd’hui l’accès en véhicule à la nouvelle bergerie, et à la construction de la porte d’accès en bois. «Grâce à l’argent reçu, en 3 semaines, nous avons pu abaisser le niveau du sol, le bétonner, consolider les murs et réparer la conduite d’eau», relève Stéphane. « L’intervention de l’Aide Suisse aux Montagnards s’explique très simplement », tient à préciser l’expert bénévole Henri Rouge. «Le développement de cette exploitation agricole sauve le hameau des Barmes de l’abandon total et remet en culture des terrains abandonnés. De plus, la fabrication de produits finis apporte une valeur ajoutée substantielle en accord avec les politiques agricoles régionales actuelles». Reconnaissante pour le soutien reçu, Sophie s’exclame : « La nouvelle bergerie est une ressource précieuse pour notre travail ; elle nous permet de séparer les brebis jeunes des adultes et de mieux rationaliser notre travail ».

L’Aide Suisse aux Montagnards est une fondation financée exclusivement par des dons, qui s’est fixé pour objectif d’améliorer les bases d’existence et les conditions de vie de la population suisse de montagne. Elle œuvre pour le développement des espaces économiques et de vie, ainsi que pour la sauvegarde de la culture régionale et l’entretien des paysages, et contribue ainsi à lutter contre le dépeuplement des régions de montagne. En 2016, l’ASM a soutenu quelque Stéphane et Sophie produisent des fromages mi-durs, tommes à croûte lavée, 561 projets pour un montommes fraîches et ricotta tant total de 25.4 millions de francs. L’Aide Suisse aux Montagnards arbore le label de qualité Les dons en faveur de l’ASM sont les bienZEWO et l’excellence de son management venus en tout temps. NPO est certifiée par SQS/VMI. CCP : 80-32443-2, Aide Suisse aux Montagnards, 8134 Adliswil www.aideauxmontagnards.ch

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Joël Bonnard

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Pèlerinage Ayer-Varallo Vu le succès rencontré en 2016 par le week-end des Parcours Historiques et du Patrimoine d’Anniviers, organisé par Anniviers Tourisme et sa Commission Patrimoine et Tourisme, en collaboration avec les Bourgeoisies, les Sociétés de développement, les Sociétés de village et différentes associations d’Anniviers, cet été les journées vont être reconduites les 22 et 23 juillet 2017. A cette occasion sera proposé le pèlerinage Ayer-Varallo. Depuis probablement 1750, jusqu’en 1905, les gens d’Ayer se rendaient à pied en pèlerinage au Sacro Monte de Varallo (Val Sesia, Italie). Ce pèlerinage d’une semaine sera accompagné par Manu Zufferey, accompagnateur en montagne, avec départ le dimanche 23 juillet. Informations et inscriptions sur : www.annitrek.ch Adriana Claude

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histoire

La Patrouille des Glaciers Des «Salamin» dans la légende

Durant la Seconde Guerre mondiale, afin de tester les capacités de ses troupes, l’armée suisse organisa une course de haute montagne entre Zermatt et Verbier. La première édition eut lieu en avril 1943 grâce au travail de deux capitaines de la Brigade de montagne 10, Rodolphe Tissières et Roger Bonvin. Sur un parcours de 63 km, 18 patrouilles de 3 membres s’élanceront de la cabane Schönbühl afin de rejoindre Verbier. Les 54 soldats qui participent à cette course ne se doutent certainement pas que la compétition qu’ils effectuent deviendra dans les années futures une épreuve mythique : la « Patrouille des Glaciers ». En avril 1939, Rodolphe Tissières parcourait en solitaire la Haute-Route de Verbier au Théodule. Il rencontre en chemin Basile Bournissen, son sergent dans la vie militaire. Ce dernier était venu se recueillir devant la crevasse dans laquelle une année plus tôt son grand frère Camille avait péri. Rodolphe Tissières fit part à Basile de son projet d’organiser une grande course de patrouille militaire en une étape de Zermatt à Verbier. L’idée de la « Patrouille des Glaciers » avait germé dans l’esprit de Rodolphe, mais sa réalisation allait mettre plusieurs années avant de se concrétiser. Naissance de la Patrouille des glaciers En mars 1943, le capitaine Rodolphe Tissières commandait un cours alpin qui devait, par patrouilles, se rendre de Montana à Arolla. Mais un ordre de l’Etat-major lui enjoignit de se porter avec tous ses hommes sur la rive gauche du Rhône pour être prêt à couvrir les cols du front Sud. Les nouvelles n’étaient pas bonnes, lors d’un entretien avec le général Schallenberg, le général Guisan apprit

qu’Hitler voulait forcer le passage à travers la Suisse. C’est à Tartin où Rodolphe Tissières campait avec ses hommes, qu’il proposa à l’officier alpin de la brigade, le capitaine Roger Bonvin et au commandant de la Brigade de montagne 10, Julius Schwarz, d’organiser pour la première fois la « Patrouille des Glaciers ». Le capitaine Tissières et le capitaine Bonvin réussirent à convaincre le commandant Schwarz de la nécessité d’un tel exercice en temps de mobilisation. Cette épreuve de ski était destinée à développer l’endurance, le courage, la ténacité, l’esprit d’entraide et d’initiative dans les troupes alpines. Il s’agissait d’un exercice de liaison transversale de Zermatt à Verbier, avec départ à la cabane Schönbühl, itinéraire passant notamment par Tête Blanche (3750 m.), le col de Bertol, Arolla, le Pas de Chèvre, le Val des Dix, le Pas de l’Âne, le Glacier de Prazflori, les cols de Moming, de Louvie et de la Chaux, la cabane Montfort et le col de Médran, soit 63 km, qui correspondent avec les montées à 100 km d’effort. Les équipes composées de 3 hommes étaient soumises à un règlement très strict qui interdisait toute aide extérieure ; on avait choisi des cordées à trois, pour que si l’un se blesse, l’autre lui prodigue les soins et le troisième part chercher de l’aide. Le matériel utilisé étaient les skis en bois, les bâtons en bambou ; quant au paquetage pesant environ 12 kg chacun, il comprenait cordes, piolet, pelle à neige, mousqueton, avec les provisions. Le ravitaillement en cours de route n’était pas permis. Le passage du Pas de Chèvre devait se faire au moyen d’un rappel de cordes et un tir sur tuiles était organisé non loin de l’arrivée.

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Le vendredi 24 avril 1943, 18 équipes partant de la cabane Schönbühl, au fond de la vallée de Zermatt, se lançaient entre 22h.00 et 2h.30 du matin, dans la première édition d’une épreuve qui allait devenir mythique. Ce jour-là le temps est exécrable et avant de passer à Tête Blanche, l’endroit le plus délicat de l’épreuve, les 10 premières patrouilles s’égarent dans un épais brouillard. Ces patrouilles ont décidé, vu la situation scabreuse, de faire cause commune et après trois tentatives infructueuses, se sont finalement installées en bivouac au sommet de la Tête de Valpelline, à 3802 m. d’altitude, sur la frontière italienne ; c’est là qu’elles ont été retrouvées et remises sur la bonne route, mais il était trop tard pour qu’elles puissent terminer dans les délais prévus, alors elles ont été arrêtées à Arolla. Plus heureuses, les 8 équipes parties un peu plus tard dans la nuit ont pu passer Tête Blanche, groupées également, non sans difficultés et avec un fort retard. Elles ont finalement toutes terminé sur la ligne d’arrivée de Verbier où le colonel-brigadier Schwarz les attendait pour les féliciter. C’est l’équipe de Bagnes composée de l’appointé Ernest Stettler, Maxime Fellay et Adrien Morend qui gagneront la médaille d’or en 12 heures et 7 min. La médaille de bronze reviendra à l’équipe de l’Anniviard Vital Vouardoux de Grimentz et ses deux compagnons de route Fellay et Machoud. Plus tard, Ernest Stettler dira : « On partait de Zermatt comme pour aller à la messe le dimanche… la distance, ça ne comptait pas vraiment ». 1944, la Patrouille d’Aurel Vouardoux En avril 1944, l’armée décide d’organiser à nouveau la Patrouille des Glaciers. Le capi-


Les vainqueurs de la Patrouille 1944: Aurel Vouardoux, Alcide Genoud et Marcel Machoud

taine Rodolphe Tissières demandera au capitaine Roger Bonvin d’organiser l’épreuve car il tenait à la courir. Cette année-là, 44 équipes participèrent à la course qui avait été prolongée, le départ ne se faisant plus depuis la cabane Schönbühl, mais à Zermatt même. Contrairement à l’année précédente, le temps était radieux et les conditions idéales. Le seul point faible à déplorer à l’époque : les appareils de transmission. Très encombrants et lourds, ils rendaient le travail des 35 radiotélégraphes difficile. Malgré ces petits problèmes, cela n’a pas empêché Aurel Vouardoux, Alcide Genoud de Grimentz et Marcel Machoud de Lourtier de courir le parcours ZermattVerbier en franchissant en vainqueurs la ligne d’arrivée en 13 heures et 16 minutes, avec armes et bagages. À l’arrivée à Verbier, le colonel Julius Schwarz rappela aux participants et à la foule venue les acclamer, que le 10 mai 1940, Edmond Giroud, commandant du régiment 6, avait ajouté après la prestation de serment : « Ils ne verront pas notre Rhône », et le brigadier Schwarz d’ajouter: « Avec vous, patrouilleurs des glaciers, ils ne boiront pas notre vin et ils ne toucheront pas nos filles ». En pleine mobilisation, engagé dans la Brigade de montagne 10, Aurel Vouardoux ne se doutait pas qu’il terminerait sa toute première course en vainqueur. Aurel était âgé de 22 ans et ses coéquipiers Marcel Machoud et Alcide Genoud avaient déjà 32 ans. Le jeune homme connaissait déjà le parcours, car il avait fait 10 jours

d’entraînements à Arolla. Par la suite le Grimentzard ne s’arrêtera pas en si bon chemin puisqu’il remportera trois fois une autre célèbre course : le Trophée du Muveran. Aurel, plus tard, se souviendra des passages qui l’ont marqué : l’interminable ascension de Tête Blanche, la descente vertigineuse en rappel de 30 mètres au Pas de Chèvre et le tir à la Combe de Médran. Malgré la fatigue et 48 km de course dans les jambes, il devait tirer un seul coup sur une cible à 120 mètres. Aurel s’étonne d’y être parvenu : «Une cartouche par patrouilleur, si on loupait, c’était 10 minutes de pénalité». L’effort qu’il devra fournir durant cette course ne lui a pas fait peur : « Au moins on était bons marcheurs. Très jeune, j’étais habitué aux allers-retours à pied entre Sierre et Grimentz » ; tout comme les autres d’ailleurs, des guides pour la plupart, comme André Melly d’Ayer qui participera également à cette course et qui terminera avec une honorable cinquième place en 15 heures et 8 minutes. À l’époque, les patrouilleurs choisissaient eux-mêmes l’heure de départ en fonction de leur capacité à parvenir à Tête-Blanche à la pointe du jour. « On partait de Zermatt, raconte Aurel, un premier lieutenant est venu vers moi. Il ne me connaissait pas. Il doutait que j’arriverais au bout de la course : « Vous avez choisi l’heure de départ ? » qu’il m’a demandé « 1h12 » lui répondit Aurel. « C’est trop tard, beaucoup trop tard » qu’il lui fit remarquer l’air inquiet devant ce jeunot. Partis les derniers, ils arrivèrent dans les premiers, dépassant la patrouille concurrente des Hérémensards équipés pour l’occasion de skis spéciaux. « Moi à côté d’eux, je ne disais pas un mot » se remémore modestement l’Anniviard, qui concourait avec les lourds skis de piste de son frère Vital Vouardoux, médaille de bronze l’année précédente. Finalement, Aurel Vouardoux, Alcide Genoud et Marcel Machoud franchiront en vainqueurs la ligne d’arrivée. Aurel ne cache pas sa satisfaction : « À l’arrivée, on était les bêtes curieuses. Des infirmières m’ont tout de suite fait une prise de sang. Je n’ai même pas eu droit à une goutte d’eau ». Mais l’apothéose pour l’Anniviard c’est quand: « Roger Bonvin est venu vers moi, le petit

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jeune. Il m’a félicité et s’est empressé d’avertir mon frère Vital que j’avais gagné ». 1949, la Patrouille perdue De 1945 à 1949, la «Patrouille des Glaciers» n’est plus organisée. Les nostalgiques des deux premières Patrouilles s’impatientaient. Enfin, en avril 1949, Rodolphe Tissières, devenu major, réussit non sans difficulté à la relancer. Elle fut gagnée par l’équipe de Gilbert May, Robert Coquoz et Joseph Fellay. Lors de cette troisième édition, la montagne était dangereuse, l’enneigement problématique et le froid intense. La patrouille n° 7, celle de Maurice Crettex, Robert Droz et Louis Thétaz n’avait pas passé le contrôle du col Bertol. On commença à s’inquiéter, sachant que ces hommes sont tous trois d’excellents skieurs et des alpinistes éprouvés, connaissant fort bien la région, possédant cartes et boussoles, un appareil de radio-liaison et aussi bien approvisionnés en vivres. On émit l’hypothèse que vraisemblablement cette patrouille, comme en 1944, s’était égarée sur le versant italien. Le lendemain, un appareil FieslerStorch, piloté par le major Bloetzer, survola pendant plus de trois heures la région Zermatt-Arolla-Verbier. Les recherches effectuées par avion ne fourniront aucun indice. On dut se résoudre à l’évidence, les trois hommes avaient bel et bien disparu. Le major Tissières prit les commandes des intenses et pénibles recherches. Pendant plus de huit jours, l’armée et les guides de la région se sont mobilisés pour les retrouver. Finalement, une fin tragique se précisa, on retrouvera Maurice Crettex, Robert Droz et Louis Thétaz au fond d’une crevasse de 35 mètres de profondeur sur le glacier Stockji, entre Tête Blanche et Bertol. Un pont de neige et leur corde les avaient trahis. Parmi les sauveteurs, Georges Crettex, au prix d’efforts surhumains, tailla durant des heures la glace pour extraire les corps de son propre frère et de ses malheureux compagnons. Le lundi de Pâques, les trois corps seront ramenés en plaine. Ce drame bouleversera tout le Valais. Une foule immense se réunira le 21 avril 1949 à Orsières pour leur rendre un dernier hommage. Cet accident sonnera le glas de la Patrouille des Glaciers.


qu’ils avaient fortement réduit leur demande de moyens, mais aussi parce qu’ils avaient conçu une course différente en créant une catégorie militaire et une catégorie qui permette aux civils (hommes et femmes) d’y participer également. Ils décidèrent par la même occasion, que la course serait organisée tous les deux ans. Le parcours restera le même que celui Les 3 frères Salamin, vainqueurs au Relais d’Anniviers en 1970 des premières Une polémique éclata au sein de l’armée courses, avec des petites modifications, et le chef du Département militaire fédé- symboliques, puisque le départ aura lieu ral, taxant cette course « d’inutile et de devant l’église de Zermatt. dangereuse », ne permit plus de courir la Camille Bournissen et René Martin ont Patrouille des Glaciers. voulu cette résurrection en l’entourant de mille précautions. Tout sera balisé jusqu’au 1984, renaissance de la dernier fanion. Mais tout montagnard sait «Patrouille» bien que le risque zéro n’existe pas, d’auEn 1984, le guide et capitaine Camille tant plus que cinq semaines avant le départ Bournissen et le lieutenant-colonel René des patrouilles, une avalanche avait débouMartin, un passionné de montagne, re- lé dans la région de Bertol et avait tué cinq lancent la Patrouille des Glaciers. Une skieurs. La Haute-Route reste imprévisible année auparavant, ils ont reçu l’aval du et les organisateurs en sont conscients ! commandant de corps Roger Mabillard, d’organiser à nouveau la Patrouille des La Patrouille 171 Glaciers. En 1984, 600 candidats inscrits s’élanL’idée de cette renaissance revient à Camille cèrent dans la course, certains partaient Bournissen, mais elle remonte à 1974 ; d’Arolla, 350 de Zermatt. La veille du elle est née en fait autour d’une raclette et départ, dans la salle de gym de Zermatt, d’un bon verre de blanc que Camille par- un tonnerre d’applaudissements a salué tageait avec son ami René Martin. Il y eut la phrase : « Aux dernières nouvelles de la une première tentative en 1976 pour lever météo, c’est bon ! Nous partons ! » Le colol’interdiction du Département militaire nel René Martin venait de redonner vie fédéral puisque nos deux compères enten- à la prestigieuse Patrouille des Glaciers daient s’appuyer sur l’armée pour assurer le après quarante ans de sommeil. C’est le bon déroulement de la compétition, sans soulagement parmi les patrouilleurs qui publicité, ni parrains. oubliaient pour un instant qu’une terrible Après moult discussions, le capitaine épreuve les attendait. On se met à faire des Bournissen et le lieutenant-colonel Martin pronostics, quatre patrouilles sont données finirent par convaincre le Département favorites, mais celle qui a particulièrement militaire pour une bonne raison, c’est la cote, c’est la patrouille civile 171, celle

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des trois frères Salamin de Grimentz. Les concurrents de la Patrouille ont raison de se méfier de Marcelin, 28 ans, Aurel, 26 ans et Armand, 25 ans, car déjà en 1981, ils avaient gagné la course considérée à l’époque comme la plus difficile avant que soit rétablie la Patrouille des Glaciers, le Trophée du Muveran. Âgés alors de 22, 23 et 25 ans, les Salamin sont les plus jeunes à remporter cette épreuve en 3 h. 30 min. En 1984, les trois frères n’ont pas beaucoup d’émules. De tout le Val d’Anniviers, la patrouille civile du ski-club de Grimentz est la seule inscrite. Il faut dire que chez les Salamin on a l’amour de la montagne dans le sang de père en fils ; cette passion, ils la doivent surtout à leur papa Vital, guide de montagne, qui fut champion valaisan junior de ski de fond et aussi fondateur de l’Ecole Suisse de ski de Grimentz. C’est lui qui leur met la main au rocher et les lattes aux pieds. C’est aussi lui l’entraîneur de ses trois fils. Les trois frères se souviennent de leur première ascension avec papa et maman Friedhilde, c’était au Clocher de la Couronne de Bréona (3159 m.), Marcelin avait 7 ans, Aurel 5 et Armand 4. Les parents ont fait beaucoup de sacrifices pour permettre à leurs enfants de vivre de la montagne, pour Vital, le sport a été un élément important dans la formation et l’éducation de ses fistons. Durant les brèves saisons du tourisme en Anniviers, Aurel, Armand et Marcelin, qui sont cuisiniers, se retrouvent aux fourneaux dans l’hôtel familial acheté en 1960. En équipe aux casseroles, en cordée à la montagne. C’est Marcelin le maître queux. Armand qui donne volontiers un coup de main, préfère nettement la campagne. Et l’hiver, Aurel les quitte et travaille comme moniteur de ski. Mais les trois inséparables ont encore d’autres cordes à leur arc. Ils sont guides, comme leur papa. En été 1981, Aurel et Armand établissaient un record dans une course très technique, faisant les quatre arêtes du Weisshorn en 7h.30min. De 1977 à 1981, Aurel faisait partie de l’équipe nationale B de ski de fond. Il s’est classé quatrième junior sur le plan suisse et participa à deux Coupes du monde. Malheureusement un tassement de vertèbre, dû à un entraînement trop intensif,


l’oblige à s’arrêter. Marcelin, lui, fait de la course à pied : Sierre-Montana et la fameuse Sierre-Zinal. Durant une année, il sera membre de l’équipe nationale de triathlon (ski de fond, tir et slalom). Avec son frère Armand, il fit encore partie de l’équipe valaisanne OJ durant plusieurs saisons. Quant à Armand, le plus jeune de la bande, plus tard, il pourra se vanter d’être le seul Anniviard à avoir gravi un 8000 ; c’était le 19 octobre 1994, avec André Georges, ils atteignaient le sommet du Manaslu (8163 m.), alors que le même jour dans la même ascension, la célèbre alpiniste Chantal Mauduit abandonnait à 7600 m. Le «coup» des frères Salamin Après le briefing à la salle de gym de Zermatt, vers les 21 heures, les frères Salamin décident d’aller se coucher. Mais impossible de dormir, ils ont les tripes nouées. Faute de trouver le sommeil, ils ressassent dans leur tête les principales difficultés auxquelles ils seront confrontés dans quelques heures. Ils se remémorent le parcours ; ils avaient été reconnaître des passages précis, ils avaient fait une fois Zermatt-Arolla et deux fois ArollaVerbier. Ils avaient estimé que, dans les meilleures conditions possibles, ils pourraient mettre 11 heures pour faire la Haute Route. Le choix du matériel les préoccupait. Ils avaient peur d’être handicapés par un matériel trop lourd. Le règlement de la course interdisait l’équipement de ski de fond, jugé trop léger à cette altitude. Ils avaient donc opté pour l’équipement de randonnée ou de moyenne montagne : des skis télémark et des chaussures rigides qui accroissaient l’effort. Marcelin avait pourtant constaté qu’au contrôle technique, certaines patrouilles n’avaient pas l’équipement réglementaire et elles ont quandmême été autorisées à prendre le départ. Enfin, ils réfléchissaient aux équipes dont il fallait se méfier, notamment les gardesforts qui sont des professionnels de l’armée et qui seront sans doute leurs principaux adversaires. À minuit ils décident que c’est le moment d’y aller. Ils seront les derniers à partir. Au fil des heures, le rythme des patrouilles

Armand, Aurel et Marcelin Salamin, les vainqueurs de la Patrouille des Glaciers 1984

s’accélère. Les premiers attaquent la montée de Schönbühl en douceur, les suivants au pas de gymnastique, mais les frères Salamin c’est au pas de charge qu’ils entament la course, dépassant patrouille après patrouille. Cette allure rapide, ils la tiendront jusqu’à Tête Blanche (3650 m.) où ils attaqueront d’une traite 2000 m de dénivellation. Sur le parcours, le père et les frères, l’oncle et le beau-frère, les amis guides et les jeunes du village de Grimentz encouragent leurs champions et en même temps les ravitaillent. Marcelin, Aurel et Armand enchaînent les difficultés avec une aisance déconcertante : col de Bertol (3628 m.) descente d’Arolla (1986 m.), ils attaquent le col de Riedmatten (2919 m.), Rosablanche (3160 m.) puis les Ruinettes avant d’amorcer la descente finale sur Verbier. Durant la course ils n’ont pratiquement rien mangé, une ou deux oranges. Par contre ils se sont souvent désaltérés, car ils transpiraient abondamment. Loin derrière eux, trente patrouilles abandonneront au col de Riedmatten et trente autres y sont refoulées, n’étant pas arrivées dans les temps réglementaires. Dans cette terrible épreuve en altitude, beaucoup ont présumé de leurs forces. Ce n’est pas le cas des frères Salamin de Grimentz qui franchiront la ligne d’arrivée à Verbier dans un temps incroyable de 7 h. 59 min. 56 sec. Toute la famille est là pour les accueillir et fêter cette victoire. Sur la ligne d’arrivée,

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on s’étonne de l’état de fraîcheur de ces patrouilleurs. Les frères Salamin peuvent sourire, ils ont réalisé le meilleur temps toutes catégories de cette « folle » équipée, qui en dit long sur la performance réalisée. Ils reçoivent le trophée qu’ils ont conquis de haute lutte, des mains de Rodolphe Tissières, l’un des pères de la course avec Roger Bonvin. Cet honneur a beaucoup touché les trois frères, car à Grimentz, on parlait beaucoup de la Patrouille des Glaciers, de ses fondateurs, de Vital et Aurel Vouardoux, d’Alcide Genoud et d’être aujourd’hui sur la plus haute marche du podium il y avait de quoi être fier. Le village de Grimentz leur a fait le soir même un accueil triomphant. Tout le monde était là, les autorités, les fifres et tambours, le chœur de chant et même l’accordéon car l’événement était de taille. Toute cette population joyeuse et fière se retrouva à la salle bourgeoisiale où le bon vin du glacier coula à flots ce jour-là. Marcelin, Aurel et Armand Salamin, par cette victoire de 1984, qu’il fallait absolument remporter, rentraient dans la légende et inscrivaient une page d’Histoire de cette prestigieuse « Patrouille des Glaciers ». Jean-Louis Claude de Zinal


société

Pimpante et rajeunie

la chapelle de Mission sera bientôt en fête

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epuis juillet dernier, c’est une chapelle toute pimpante qui attire le regard des gens qui déambulent dans le charmant village de Mission. La restauration du monument a connu deux étapes : l’extérieur a été rénové au début de l’été 2016 et l’intérieur l’est en ce début de printemps. Ainsi, l’ensemble sera magnifique pour l’inauguration qui aura lieu les 23 et 24 juin prochains. Restauration Après 86 ans d’exposition aux intempéries, le toit de la chapelle montrait des signes de dégradation. La Société du village a décidé lors de l’Assemblée annuelle 2014 de déléguer à son comité le soin de se lancer dans l’entreprise de rénovation. Recherche de fonds, planification des travaux, organisation des corvées, tout a été mis sur pied pour que les choses se fassent au mieux et dans les meilleurs délais. Le programme a suivi son cours et, finalement, les travaux extérieurs se sont révélés moins importants qu’envisagés. En effet, la charpente, encore en bon état, n’a pas dû être changée. Au vu des économies ainsi réalisées, des travaux de rafraîchissement de l’intérieur ont pu être projetés, puis décidés, enfin effectués. Corvées Afin de diminuer les frais et de préparer la chapelle pour l’opération-restauration, plusieurs journées de corvée ont été proposées aux membres de la Société du village ainsi qu’aux amis et habitants de Mission. Le 9 avril 2016 au matin, la neige, tombée en abondance pendant la nuit précédente, ne parvint pas à refroidir les ardeurs, et le démontage des bardeaux du toit commença à l’heure dite. À l’école du village, une

équipe s’occupait à mettre sous pli le courrier pour la collecte de fonds. Le repas de midi, servi au même endroit, rechargea les batteries des travailleurs, qui poursuivirent leurs activités jusqu’au soir. Le samedi 16, sous la pluie, la dernière partie du toit fut démontée.

Corvée du 9 avril, le démontage du toit

Ce sont là deux exemples de ces tâches que l’on appelle corvées. Le terme, qui a un sens généralement péjoratif, le perd dans le contexte du travail au profit d’une collectivité locale et se réfère à l’esprit de solidarité qui l’anime.

le groupe à succès, Oesch’s die Dritten, fameux ensemble de musique folklorique suisse, s’est tout de suite imposé. L’agenda du groupe est si chargé que, pour les avoir en Anniviers, il a fallu fixer l’inauguration de la chapelle aux 23 et 24 juin. De ce fait, la patronale de Mission est avancée d’un petit mois.

Une exposition, ouverte depuis fin février Programme festif à la Galerie Cholaïc, fait la part belle à Les festivités débuteront le vendredi soir l’engagement Début juin, la couverture de bardeaux progresse communautaire, qu’elle met en valeur par le biais de photos racontant ces journées. Patronale avancée Pour inaugurer la chapelle restaurée et afin de marquer le coup, une grande fête a été programmée. Le désir de faire venir

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moments magiques où Alain Zuber prêtera sa voix à la Chapelle pour qu’elle raconte un peu de son passé. Reconnaissance C’est source d’un immense contentement pour tout le village que de pouvoir fêter une chapelle, coquette et fringante, ayant retrouvé tout l’éclat de sa jeunesse. Et cela a été rendu possible par l’engagement et le soutien financier de diverses institutions et fondations, ainsi que d’individus généreux et bienveillants. Merci à tous ceux qui ont soutenu le projet. Ils sont invités à venir découvrir de visu ce à quoi ils ont participé. Quelle meilleure occasion que l’inauguration prochaine ? Vous serez bien accueillis, avec joie et gratitude. texte Janine Barmaz photos Nadine Theytaz et Janine Barmaz

En juillet, la chapelle a un toit d’or. Magnifique !

par un repas de soutien, couplé au concert des Oesch’s die Dritten. Puis un bal populaire fera danser les gens jusque tard dans la nuit.

La messe de 10h lancera la journée du lendemain. La Madeleine suivra le canon habituel, mais sera enrichie par des projections d’images de la restauration et par des

Programme vendredi 23 juin 17h30 : 19h00 : 21h00 : 23h00 :

Ouverture de la cantine Repas de soutien Concert du fameux groupe Oesch’s die Dritten Bal populaire avec le trio Rüfenacht de Troistorrents

samedi 24 juin, journée 10h00 : messe animée par le Chœur mixte de Vissoie 11h30 : apéro sur le parvis de la chapelle avec les Fifres et Tambours 12h00 : Repas de la Madeleine Animations enfants Tournoi de Morra Musique d’ambiance La chapelle de Mission, racontée par Alain Zuber Projections d’images de la restauration de la chapelle sur le mur Expo à la galerie Cholaïc : Sacrée Corvée ! samedi 24 juin, soirée 21h00 : BSD : pop, rap et reggae 22h00 : Cosmos revival : après 30 ans de pause, Cosmos, très actif en Suisse romande, s’est reformé plus motivé que jamais, avec les mêmes musiciens, pour nous faire revivre les grands tubes des années 80 Caves, cantines

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société

SuperMamans N

on, il ne s’agit pas d’une émission de télé-réalité, mais bien d’une initiative bénévole privée. Créée par Elisa Kérrache le 31 octobre 2015, l’Association des *SuperMamans*, cadeaux pour des *MamansABichonner*. Depuis septembre 2016, Cyrielle Lonfat est responsable de la prise de contact lors d’inscriptions et de l’organisation du bichonnage pour le Valais. Le but avoué reste de fournir un peu de soutien, par exemple en apportant un repas sain à une nouvelle famille - nouvelle maman au retour de celle-ci de la maternité ou à la fin du congé paternité. Ce but permet aux personnes d’entrer en contact, de développer la solidarité et l’entraide.

L’idéal serait que les femmes enceintes ayant besoin d’aide s’inscrivent sur le site indiqué ci-dessous ; la responsable envoie cette demande aux personnes inscrites en tant que MamanCadeau qui peuvent s’annoncer volontaires selon leur disponibilité. Ce sujet est-il tabou ? L’évidence permet de constater qu’à certaines étapes de vie, certain/e serait soulagé/e de trouver un peu de soutien ponctuel, aussi chez nous en Anniviers. Alors, rien de plus simple que de se porter volontaire sur un réseau très souple qui n’exige rien d’autre que de s’annoncer en temps voulu selon disponibilité. Bienvenue à toute personne s’inscrivant comme MamanCadeau : mère ou non, grand-mère peut-être. On sait combien les fins de journée sont difficiles quand le bébé avec son rythme de vie entrecoupé ne permet plus aux

parents de se reposer correctement et/ou que les autres enfants, s’il y en a, rentrent un peu énervés de l’école… Ainsi, le rôle de la MamanCadeau est d’aider laMamanAbichonner à prendre soin de son bébé car si elle est soutenue dans ces moments beaux et difficiles parfois, tout va mieux ! L’Association SuperMamans est maintenant officiellement reconnue, gratuite et sans obligation, très souple dans son fonctionnement. Un stand des SuperMamans se tiendra au premier Salon de la parentalité les 29 et 30 avril prochains à Conthey. Denrées précieuses que les SuperMamans, on n’en a jamais assez ! On peut en avoir besoin à une étape de vie et fonctionner comme telle plus tard, qui sait. Merci de s’inscrire sans engagement, pour partici-

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per à faire de ce monde un espace de vie agréable et humain. Simone Salamin

Coordonnées : www.supermamans.ch Pour soutenir le concept : don sur le CCP 17-242717-8 avec mention «SuperMamans »


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nature

Sentier didactique Zau Zoura à Ayer

Un sentier en mutation A toute chose malheur est bon, dit le proverbe. En 1990, l’ouragan Viviane traverse et ravage le canton du Valais. Le Val d’Anniviers n’est pas épargné et, comme partout ailleurs dans le canton, les forêts ont souffert au point de ne plus pouvoir jouer leur rôle protecteur. C’est de cet événement tragique qu’est né le premier sentier Zau Zoura au-dessus d’Ayer. Une volonté pédagogique Au départ, il y a une volonté de mettre en avant et surtout de faire connaître le rôle protecteur de la forêt et l’importance de la préserver. Un parcours est imaginé, des panneaux didactiques réalisés et, pendant 25 ans, des dizaines (ou plutôt des centaines) de familles découvrent la forêt anniviarde sous un angle différent. Situé à Ayer, le sentier est facile d’accès et le succès est au rendez-vous. 25 ans plus tard, un rafraîchissement nécessaire 25 ans plus tard, avec l’essor du tourisme de moyenne montagne et l’arrivée de nouvelles technologies de communication, le besoin de remise à jour du sentier s’est fait sentir. Le tracé a été modifié avec des ajouts de postes, dont celui qui met en avant le Mayen communal des Moyes avec sa place de pic-nic idyllique, et une inversion du sens du parcours afin de le rendre plus agréable. Les personnes en charge du projet ont également fait appel à des experts de renom dans des domaines divers tels que M. Michel Marthaler (géographe), M. Bernard Crettaz (sociologue), Mme Sabine Muster-Brüschweiler (ethnobotaniste), ainsi que des historiens, biologistes, agri-

culteurs, responsables sécurité ou encore des accompagnateurs en montagne afin de donner un panorama le plus large possible sur les caractéristiques d’une telle forêt. Le tout a été condensé dans une brochure disponible dans les Offices du Tourisme d’Anniviers. Un projet ouvert aux nouvelles technologies Pour être accessible au plus grand nombre

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et captiver aussi un public plus jeune, les responsables du projet, avec l’aide d’Anniviers Tourisme, ont misé sur les nouvelles technologies de l’information. Plusieurs niveaux de lecture (normal, enfant et expert) permettent de découvrir le sentier à son rythme et selon l’intérêt de chacun. Le niveau enfant propose par exemple une scénographie basée sur la mascotte Croa le corbeau, qui fait référence au surnom donné aux habitants d’Ayer. Textes, pages


internet, QR codes et environnement sonore sont mixés pour offrir aux visiteurs une expérience de visite complète et interactive. Si la technologie à évolué, le concept, lui, est toujours le même : mettre en avant le rôle majeur de la forêt dans la protection des écosystèmes et de la population à travers la découverte de la forêt de Zau Zoura. La somme de toutes les bonnes volontés Les projets réussis sont rarement ceux portés par une seule et unique personne. La volonté de rénover le sentier Zau Zoura est

parti au départ du comité de la SD d’Ayer et Mission et de son président, Christophe Beney. Mais pour qu’un projet soit abouti, il nécessite la mise en commun de savoirs, de techniques et surtout de volontés. Etienne Savioz, qui coordonne le projet pour la SD d’Ayer et Mission, ne l’oublie pas et tient à rappeler que sans la volonté des différents acteurs locaux ce projet n’aurait pas eu la chance de voir le jour. En effet, la commune et Anniviers Tourisme soutiennent activement la réalisation du parcours en lien avec le comité bénévole de la SD. En conclusion, Etienne remercie toutes les personnes et entités qui se sont

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investies dans la réalisation de ce projet, et notamment Manu Zufferey, père du projet initial. Avec le sens de la formule, il affirme « qu’à part la bonne idée de prendre Manu dans le projet, c’est lui qui a quasi eu toutes les autres bonnes idées. » Yanis Chauvel


nature

La processionnaire du pin ou l’art de faire la chenille

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ès l’automne, les pins de nos jardins et de nos forêts arborent des amas cotonneux aux extrémités de leurs branches. La responsable ? la chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa). Cette note informative aborde quelques généralités concernant le cycle de vie et les dangers liés à ce lépidoptère. Il traite aussi des moyens de lutte courants.

Bioécologie du lépidoptère[1] A l’arrivée du printemps, des colonies entières de chenilles cheminent à la queueleu-leu sur le parterre forestier ou sur les routes. Cette procession s’inscrit dans le cycle de vie habituel de la chenille processionnaire du pin (figure ci-contre). Un cycle se divise en une phase aérienne et une phase sous-terraine. Dès le mois de juin et jusqu’à la fin août, les papillons adultes sortent de terre pour se reproduire et les femelles partent à la recherche d’un lieu de ponte optimal pour leur descendance. Elles privilégient des pins à la ramure dense isolés ou situés sur des crêtes. La variété de pin joue aussi un rôle si bien que le pin noir et le pin sylvestre sont les premiers colonisés. En cas de conditions défavorables, les autres espèces de pins et même parfois les cèdres feront l’affaire. En automne après la ponte, la phase d’évolution larvaire débute. Les chenilles s’amassent dans leur nid pour braver les frimas de l’hiver. Elles survivront pour autant que les températures ne descendent pas en-dessous de -12°C. L’année suivante, de février à mars, les processions commencent. Les chenilles se mettent en quête de terrains meubles et bien exposés pour s’y enfouir et y terminer leur développement via une phase de chrysalide (stade intermédiaire entre la larve et l’adulte).

Risques pour l’homme et les animaux de compagnie Outre l’affaiblissement de leur arbre hôte, les chenilles processionnaires sont connues pour l’effet allergène et urticant de leur pilosité. Au moindre danger, les larves libèrent une infinité de dards empoisonnés. Munis de harpons microscopiques, ils induisent chez l’homme de violentes réactions cutanées et respiratoires. Chez les chats et surtout les chiens qui sont très attirés par le mode de déplacement des chenilles, ils entraînent des blessures au museau, aux coussinets ou aux yeux et en cas d’ingestion, des nécroses de la langue ou des lésions au tube digestif mortelles pour l’animal[2]. À noter encore que les propriétés urticantes perdurent bien après que les colonies quittent leur arbre[3]. Les poils résiduels pouvant être dispersés par le vent ou par l’eau, il est déconseillé de stationner

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à proximité directe des zones ayant été contaminées. Moyens de lutte La chenille processionnaire appartient à l’écosystème forestier ; en particulier aux pinèdes[4]. Une lutte à grande échelle n’est pas nécessaire puisque l’impact de ce lépidoptère n’a pas d’influence négative à long terme sur la dynamique forestière. En revanche, dans les parcs et jardins, des mesures de lutte peuvent être engagées afin de limiter les désagréments qu’il engendre. Trois types de lutte peuvent être utilisés. La lutte mécanique consistant à couper et à incinérer les nids dès leur apparition jusqu’à la mi-février reste la plus répandue[5]. Si la lutte mécanique ne suffit pas à venir à bout des colonies, le recours à la lutte biologique peut s’avérer judicieux. Pour ce faire, une pulvérisation de la bactérie Bacillus thuringiensis


Références [1] Huchon H, Demolin G, 1970. La bioécologie de la processionnaire du pin ; dispersion potentielle – dispersion actuelle. Revue forestière française XXIII, 1970 – n° spécial «lutte biologique en forêt», 220 – 234. [2] Tommasini N, 2015. Les chenilles processionnaires : de véritables dangers pour les animaux. Institut Bonaparte, https:// wamiz.com/chiens/conseil/les-chenillesprocessionnaires-de-veritables-dangerspour-les-animaux-6206.html [3] Cochard B, Bovigny P.-Y., Lefort F, 2014. La processionnaire du pin. Brochure d’information de l’Institut Terre Nature et Environnement (inTNE), Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (hepia). [4] Service phytosanitaire d’observation et d’information (SPOI), 1992. Le processionnaire du pin entre en actions dans nos forêts. Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), Birmensdorf. [5] Canton de Vaud, sans date. Méthodes de lutte. Direction générale de l’environnement (DGE) du Canton de Vaud, page internet : http://www.vd.ch/themes/environnement/forets/chenilles-processionnaires/ methodes-de-lutte/#c40519 peut être entreprise. Une telle mesure est toutefois proscrite à proximité des zones de protection des eaux[5]. Il faut noter qu’aucune mesure purement chimique n’est à ce jour homologuée en Suisse pour lutter efficacement contre la processionnaire [5].

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Kevin Zambaz, ingénieur forestier, Service des forêts et du paysage, Etat du Valais


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voyage

enviedebouger.com Flâner à Venise

I

l y a des villes dont la simple évocation du nom déclenche dans le cerveau une libération d’endorphine et crée un besoin irrépressible de sortir de notre environnement qui nous paraît d’un coup tellement terne…

Venise… Comment décrire Venise? Impossible, le dictionnaire ne suffirait pas… alors je n’essaierai pas. En revanche, je vais essayer de vous emmener dans la Venise que j’aime. Celle qui demande un peu d’efforts, de bonnes chaussures et des yeux bien ouverts. Mettons les choses au point tout de suite. Pour moi Venise ne se limite pas au pont Rialto et à la place Saint Marc… Bien sûr, le passage y est quasiment obligé, mais ne nous y attardons pas. Les endroits où l’on trouve autant de touristes que de pigeons, ça va un petit moment… Non, la magie de Venise, c’est que, si vous quittez l’itinéraire touristique classique, en quelques mètres, vous vous retrouvez seul ou presque… et là, vous vous rendez Faire son marché prend une autre dimension !

Venise dans la brume matinale, magique !

compte que des gens habitent ici! Dans ces ruelles des quartiers aux noms qui sonnent déjà comme une promesse, laissez-vous porter, levez les yeux, perdez-vous, quel bonheur de se perdre dans Venise! Ces moments vous appartiennent et chacun en gardera un souvenir personnel. Puisqu’il faut bien faire un choix voici pour moi trois quartiers qu’il ne faut absolument pas manquer: Cannaregio: Au Nord de la gare Saint Lucie. L’occasion de

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découvrir l’un des rares quartiers neufs de Venise. Peu d’intérêt architectural au premier abord mais une vue magnifique sur la lagune. En continuant vers le centre du quartier vous traverserez l’ancien ghetto juif. Ruelles étroites et colorées. Un excellent moyen de rejoindre San Marco et sa célèbre place… San Polo Le plus ancien et le plus petit des quartiers de Venise. C’est aussi celui qui comporte le plus de monuments remarquables. Le plus connu d’entre eux reste le Pont Rialto, accolé au marché aux poissons. Savez-vous que c’est ici que sont nées les premières banques? Ne traversez pas le pont, prenez la direction sud vers le campo San Pantalon et dirigez vous vers Dorsoduro.


Dorsoduro

Le quartier qui abrite le célèbre Pont de l’Académie. Mais il faut s’éloigner un peu du pont pour trouver de véritables merveilles, San Tomaso et son chantier de gondoles par exemple. Le quartier qui abrite la fondation Guggenheim mérite aussi le détour, ne serait-ce que pour ses nombreuses ruelles ombragées et les innombrables galeries d’art. Un peu « bobo », je vous l’accorde Une capitale culturelle mais une fois n’est pas coutume! Traversez Athènespour ne manque pas non plus le pont de l’Académie retrouver le de musées. Parm sûr le plus connu et le plus visité, mais d’au circuit classique quibien vous emmènera à San Musée Benaki qui, dans une belle villa Néoclassiq de bouclée! 10'000 objets sont remarquablement mis en Marco. La boucle est l’Acropole et de ses vestiges. Passionnant!

Plongée au 18ème siècle.

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Textes et Photos-Ya

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Amener sa gondole chez le concessionaire, cela n’a pas de prix !

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culture

notre histoire.ch par Michel Savioz de Vissoie

L’instituteur Pierre Forclaz, a enseigné à l’école mixte de Grimentz de 1929 à 1947

Photo de Madame Gisèle Fauchère-Forclaz, dans les années 30. Premier rang, de gauche à droite: Jean Loye de J.B (1922), Rémy Vouardoux (1923), Denis Salamin (1923), Maurice Epiney (1923), Jean Genoud (1924), Laurent Epiney (1922), Jean-Baptiste Tabin (1922), Aurel Vouardoux (1922), Ignace Salamin (1921), Henri Salamin (1921), Norbert Solioz (1919). Deuxième rang: Jeanne Genoud (1924), Edmée Genoud (1923), Marie Antonier (1923), Cécile Loye (1924), Thérèse Salamin (1924), Noémie Solioz (1924), Marguerite Vianin (1924) et plus à droite Lucie Salamin (1925). Troisième rang: Adèle Salamin (1919), Mariette Jossen (1918), Denis Genoud (1918), Aline Antonier (1918), Alice Vouardoux (1922), Faustine Mayer (1922), Ida Epiney (1924), Yvette Solioz (1920), Ida Tabin (1924), Aurélie Salamin (1918), Lydie Salamin (1920). À l’arrière, juste à la droite de l’instituteur: Vital Vouardoux (1919), Alfred Salamin (1919), Benjamin Antonier (1919), Roger Massy (1919), Pierre Epiney (1920), Jules Genoud (1918), Robert Solioz d’Innocent (1919), Marthe Vouardoux, avec l’habit blanc (1918) et Marguerite Theytaz (1918)

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