N 11 - Juillet 2013

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été

NUMERO 11 | juillet’13 | trimestriel

© photo Gaëtan Salamin

05 Amédée Crettaz,

La musique comme fil conducteur

36 FC ANNIVIERS FEMININ

Un championnat réussi!

44 grimpée

A la mine de Baicolliou Grimentz


Sommaire 3 L’Invitée 4 Coup d’œuil / Du beau monde 5 La musique comme fil conducteur

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11 12 15 19 20 22 23

Georges Winkler

1973-2013 notre école a 40 ans Faire plaisir Nos artistes Expo à Mission

Recette de vie Objectif sourires Le ski team Anniviers Un lieu de mémoire et d’expositions FC Anniviers féminin

40 44 46

Remuage et école en Anniviers

38 Un appartement Domino

Claudia et Peter Le plantain / Notre histoire.ch Message communal

Concours Photo mystère à la découverte de VOTRE Vallée Cette jolie cascade terminerait sa course dans un bleu lagon qu’on en serait à peine surpris. Sur ses rives pourtant, point de palmacées, mais des résineux et des feuillus. Quelle est-elle?

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Grimpée à la mine de Baicolliou Diverses manifestations

www.4saisonsanniviers.ch

A. La Pissevache B. La cascade de la Lé C. La Puchotaz

Gagnez un bon de Fr. 50.- à la boutique les Rochers à Zinal. Le/la gagnant/e sera tiré/e au sort et son nom publié dans l’édition d’octobre du journal « Les 4 Saisons d’Anniviers ». Envoyez votre réponse par e-mail à l’adresse 4-saisons@bluewin.ch ou votre carte postale avec la mention « Concoursphoto de juillet » à l’adresse: Imprimerie d’Anniviers sàrl, 4 Saisons d’Anniviers, CP 102, 3961 Vissoie. Délai de réponse: 12 septembre 2013

© Nicole Salamin

La gagnante de l’édition n° 10 est Rita Stoff à Vissoie La réponse était: C

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L’ invitée:

Viviane Epiney

© ATC

Elle vient de franchir la ligne d’arrivée

Si j’avais su…. Si j’avais su, il y a 40 ans déjà, que pendant 35 années Sierre-Zinal se tiendrait là, bien droit, en point de mire de mes moments sportifs, j’aurais sûrement eu peur. Mais non, en réalité je les ai tous intensément et joyeusement vécus. Chance, c’est le mot qui caractérise le mieux mes 35 participations à SierreZinal: chance de bénéficier d’une bonne santé, chance de n’avoir jamais souffert de blessures liées à ce sport. Même un réalisateur de la Télévision Romande, venu me filmer pour ma 30ème participation et souhaitant assister à une séance de stretching de ma part, n’en revenait pas que cette notion m’était étrangère car je n’ai jamais fait de stretching de ma vie… «Quoi, et vous ne vous blessez pas ? quelle chance vous avez » m’a-t-il dit… Et pourtant, l’aventure avait plutôt mal commencé quand Jean-Claude Pont, l’initiateur de cette « folie » nous a demandées, à sa femme Christine et à moi, de jouer les cobayes avant la première course pour s’assurer que son idée était réalisable. Nous lui avons « crié du mal », le traitant de fou, que c’était impossible et trop long. Croyant le décourager, nous avons en fait nourri son utopie.

Et mis le pied dans ce merveilleux engrenage, d’où il était difficile de sortir ; les encouragements des spectateurs tout au long du parcours et à l’arrivée, les échanges entre participants sur les comparaisons de chrono, sur les souffrances, les instants de grâce, les joies, les petits et grands malheurs… tout cela a consolidé le moteur du rendez-vous annuel devenu peu à peu incontournable. A la fin de chaque course, comme après un accouchement, je me disais « plus jamais » ! Et pourtant, 35 fois j’ai recommencé, avec bonheur. Les entraînements ont rythmé notre vie de famille, la marche en a constitué la principale occupation. Ainsi, la préparation était optimale et Sierre-Zinal représentait LA récompense. Bien sûr, les enfants râlaient parfois « pourquoi nous, on est obligées de marcher et pas les autres ? » Mais aujourd’hui, nos filles participent à la course et leurs enfants leur emboîtent le pas. Une anecdote nous fait d’ailleurs toujours sourire ; une de mes filles atteignant enfin la ligne d’arrivée sous un tonnerre d’applaudissements et s’en trouvant toute émue, voit débouler à toute allure le grand champion Vigil faisant son tour d’honneur ! D’où le constat que sa notoriété avait encore des échelons à gravir… Une année quand même, je me souviens d’avoir souffert d’un coup de barre du début à la fin; je me rappelle aussi de la toute première course effectuée en partie avec la neige, trempée, en short et chaussures de marche. Pendant la course, connaissant le trajet par cœur, je pouvais laisser vagabonder mon imagination… un anti-stress formidable ! Une fois, j’ai cheminé avec une copine qui avait subi un cancer du sein ; sa victoire a été de refaire cette course à laquelle elle avait participé pendant 10 ans et interrompue pendant sa maladie. L’émotion a été forte et grande la récompense. Lors d’un entraînement avant la 35ème

course, j’ai fait une chute au-dessus de Nava ; j’ai alors eu le temps de réfléchir durant le reste du parcours et compris que cette chute représentait un déclic : il me fallait clore ce beau chapitre, refermer le livre d’une belle histoire. J’ai décidé que ma 35ème participation à Sierre-Zinal serait la dernière, sans regret, enrichie de tant de bons souvenirs. Pendant toutes ces années, avec Jean-Pierre, nous avons servi la raclette aux coureurs et coureuses invités, dans notre jardin, le jeudi avant la course. Nous en sommes à la 3ème génération de ce défilé de champions et championnes, de beaux liens d’amitié se sont tissés ; mais aujourd’hui les rapports avec eux se modifient, leur côté sportif prend de l’ampleur et la place laissée au côté amical se restreint. C’est ainsi. Depuis, je continue à marcher mais ce sont les cabanes de montagne qui me font de l’œil, je les approche pour mon seul plaisir, sans un regard pour ma montre. Je souhaite que Sierre-Zinal continue à remuer les cœurs et les jambes encore très longtemps et je félicite plus spécialement les courageux qui vont courir leur 40ème Sierre-Zinal sans avoir jamais manqué une seule édition ! Propos recueillis par Simone Salamin

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Coup d’œil

sur la faune anniviarde

blaireau, la marmotte, le cerf, le chamois, le chevreuil, l’hermine en tenue d’été et d’hiver, le renard, la chouette hulotte, le tétras-lyre… Un panneau en trois langues, avec les numéros correspondant aux espèces exposées, permettra de sélectionner l’animal que l’on souhaite observer.

Dès le début du mois de juillet, Chandolin proposera au public un espace d’exposition original destiné à présenter la faune très riche du Val d’Anniviers. Même si le local est de dimensions modestes – il s’agit en fait de l’ancien local du feu réaménagé et équipé de technologies ultra-modernes – les expositions vaudront sans aucun doute le déplacement. En résumé, l’installation permet d’éclairer 16 sujets placés sous des projecteurs indi-

Observation de la faune Ce clin d’œil sur la faune anniviarde est une initiation originale à la découverte de la vie sauvage de la vallée. Les personnes souhaitant en savoir plus pourront ensuite se rendre au poste d’observation de la faune, érigé sur la route forestière en direction de Pramarin, à 20 minutes du village. Lunette d’approche et panneaux didactiques sur place.

viduels et présentés accompagnés d’un exposé préenregistré et accompagné du cri de l’animal choisi. Chaque année un nouveau thème sera proposé au public. Pour l’année d’ouverture, le groupe de travail composé de chasseurs de la Diana (société de chasse) d’Anniviers Heures d’ouverture : a opté pour une présentation générale de En été : tous les jours, de 08h 00 à 21h 00. l’ensemble de la faune. En automne : 08h 00 à 18h 00. Les animaux suivants ont été retenus : l’aigle royal, le lynx, la fouine, la martre, le Jean Bonnard

Du beau monde en Anniviers

La salle communale de St-Luc a pu accueillir tout ce monde et même le conseiller fédéral Alain Berset a tenu à rencontrer les participants. Avec les conseillers

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nationaux Stéphane Rossini et Mathias Reynard encourageant chaque citoyen à se mobiliser et notre président Simon Epiney transmettant un message d’espoir en l’avenir, l’ambiance était saine et l’humeur joyeuse. Avancer et ne pas baisser les bras, «avant de lâcher, on ne lâche pas !». A nous autres, citoyens d’Anniviers, d’en faire bon usage. Simone Salamin

Simon Epiney, Stephane Rossini et Alain Berset

© Denis Matthey

On se souviendra du 25 mai 2013 comme d’une belle journée au cours de laquelle les membres du Parti Socialiste du Valais romand ont pu assister à de beaux et fructueux échanges entre personnalités politiques qui se respectent.


La musique comme fil conducteur Amédée Crettaz, le compositeur

Amédée Crettaz est né en 1929, à Vissoie, dans une famille de musiciens. Formation Il a commencé à étudier la musique grâce au vicaire Albert Buro qui secondait, à cette époque, le curé Joseph Francey. Le vicaire avait pour tâche de former les jeunes dans l’espoir que certains d’entre eux aillent au séminaire. En ce temps-là, il y avait à Vissoie un chœur d’hommes. Pour le compléter, le vicaire eut l’idée de créer un chœur de garçons et de les faire chanter la messe ensemble, dans certaines grandes

occasions. Le vicaire allait dans les classes et repérait ceux qui avaient une bonne oreille. Il se mit à instruire musicalement 7 ou 8 enfants. Cela devait les conduire plus tard au séminaire ou à devenir directeur de chœur. Amédée a très vite désiré apprendre à jouer de l’orgue. Au début, il s’exerçait sur le piano. Par chance, il y en avait un dans sa famille. Le vicaire était un bon pédagogue. Avec simplicité et facilité, il donnait des explications théoriques qu’il faisait mettre en pratique, par la suite. Âgé alors d’une dizaine d’années, Amédée éprouvait beaucoup de plaisir et d’intérêt pour cette formation musicale. Son papa, qui jouait à la fanfare, était exigeant et s’assurait que le jeune garçon travaillât bien et de manière régulière. Depuis sa prime jeunesse, Amédée n’a plus délaissé son poste d’organiste de la paroisse de Vissoie. Au milieu des années 50, il a suivi une formation de directeur de chœur au conservatoire, sous la direction de Jean Daetwyler. C’est dans ce cadre-là qu’il a appris les règles de la composition.

la formation des jeunes musiciens, plusieurs années encore. À peine avait-il quitté la direction de la fanfare qu’il devint, en 1973, le premier directeur du tout nouveau chœur mixte d’Ayer. Fonction qu’il remplit pendant une vingtaine d’années. La composition Ses premiers morceaux, Amédée les a composés pour le chant. Tout en respectant les règles apprises au conservatoire, il mettait sur papier les mélodies qu’il avait dans la tête. Procédant par à-coups, il testait le fruit de son travail sur son harmonica (à la maison), ou sur l’orgue, puis apportait les modifications qu’il jugeait nécessaires. Il a employé cette technique pour toutes ses compositions.

Amédée a composé des messes, dont l’une a été chantée à la dernière Fête-Dieu à Ayer, des chants profanes, beaucoup de chants en patois. Pour ces derniers, il a travaillé en collaboration avec Denis Savioz qui écrivait le texte sur lequel Amédée composait la musique. Leur chanson, Nohra-Dama di Sociétés Pontic, est une merveille, et pas pour mes Suivant l’exemple de son père et de ses seules oreilles. oncles, Amédée fit partie de la fanfare où il joua de la trompette. De 1957 à 1972, il Amédée a évidemment aussi composé pour fut directeur de l’Echo des Alpes. Il assura la fanfare. Il est l’auteur de 3 morceaux. ‹

078 671 11 51 - Vissoie-Anniviers

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© Album de famille

A la direction de l'Echo des Alpes

Le premier, une marche, lui fut commandé pour être le morceau d’ensemble du festival de 1978 qui se déroula à Vissoie. Il s’intitule « Dies Festus ». Grand amateur de musique grégorienne, Amédée avait envie d’un titre en latin. Le curé de l’époque lui suggéra cette traduction pour « festival ». Pour la fête du centenaire de l’Echo des Alpes, en 1986, un deuxième morceau d’ensemble a vu le jour, au titre plus moderne, « Century March ». « Jyrada » est le dernier morceau pour fanfare à mettre à l’actif du compositeur. Amédée Crettaz est aussi connu dans la Vallée pour ses nombreuses pièces destinées aux Fifres et Tambours. Il a travaillé, bénévolement, pour les diverses sociétés anniviardes, mais aussi pour Borzuat et Suen/

St-Martin. Généralement, il composait sur demande, car il aimait rendre service, et créait en fonction de la société, de son style et de ses capacités. Ainsi, pour St-Jean, qui participe à la Fête des Tambours et Fifres du Valais Romand, il a composé des morceaux d’un style plus moderne, plus « bâlois ». Amédée n’a jamais joué du fifre. Il sifflait donc ses mélodies dont les sonorités lui venaient tout naturellement, puis les expérimentait sur l’orgue. Il écrivait la partition pour les fifres. Un musicien la jouait et elle était enregistrée. À partir de cet enregistrement, c’est Louis Salamin, dans la plupart des cas, qui écrivait la partition pour les tambours. Les instructeurs des sociétés venaient apprendre le morceau chez Amédée, avant de l’enseigner aux autres membres.

Amédée est sorti du style « classique » des morceaux d’antan et a créé un style novateur. Il a donné un nouvel élan à ce type de musique et est un modèle pour les jeunes. Aujourd’hui Amédée ne compose plus vraiment, à ce qu’il dit ; il siffle. Cependant, il reconnaît qu’il lui arrive encore de noter quelque chose qui lui plaît. Il continue à jouer de l’orgue, ce vieil ami, qui l’a accompagné tout au long des années. Puisse la musique vous rendre heureux longtemps encore, cher Amédée ! Elle vous le doit bien. Janine Barmaz


GEORGES WINKLER

mort en 1888, inhumé en 1956 Quand vous longez l’église d’Ayer, côté cimetière, vous remarquerez sur le mur de l’édifice, une plaque portant l’inscription suivante:

Plaque commémorative sur le mur de l’église d’Ayer Georg Winkler 26.8.1869 in München †16.8.1888 am Weisshorn Aufgefunden am 29.7.1956 Gewidmet vom Deutschen

Munich. À 14 ans déjà, il exerçait ses talents de grimpeur sur les parois du Wilder Kaiser dans le nord de l’Allemagne, malgré l’opposition de son père, qui possédait une boucherie-charcuterie dans la capitale bavaroise, qui taxait la passion de son fils pour la montagne de « folie ». D’apparence fluette, très petit, (il mesurait 1m50) Georges Winkler était considéré comme un des meilleurs grimpeurs de son temps. Il avait inventé un système ingénieux pour surmonter les passages que sa taille semblait lui interdire : une sorte d’ancre, façonnée par ses soins, qu’il fixait à sa corde et qu’il lançait au-dessus de lui jusqu’à ce qu’elle s’accroche à une quelconque aspérité. Il grimpait ensuite le long de la corde. Avec cet équipement, notre « loup solitaire » réussit à forcer des passages jugés insurmontables à une époque où l’escalade artificielle avec pitons et mousquetons, était encore inconnue.

und vom Österreichischen Alpenverein

Beaucoup de personnes sont intriguées par cette plaquette et se demandent qui était ce Georges Winkler mort au Weisshorn dans des conditions tragiques. Winkler disparut en 1888 sur le versant d’Anniviers du Weisshorn et son corps fut retrouvé en l’état de squelette 68 ans plus tard, en 1956, par des alpinistes chaux-defonniers, Maurice Brand, Rose et Adrien Voillat. Il fut identifié grâce à une note d’hôtel qui se trouvait encore dans les lambeaux de ses vêtements. Bien que mort très jeune, à 19 ans, Winkler avait déjà accompli de remarquables exploits. Il fut au nombre des premiers grands alpinistes solitaires, des « sans guides » qui se sont illustrés dans la conquête des Alpes à la fin du 19ème siècle. Durant sa brève carrière, il eut à son actif plus d’une cinquantaine de « premières ». Georges Winkler était né en 1869 à

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En 1888, il se rend dans le Val d’Anniviers, à Zinal, où il séjourne à l’hôtel Durand comme l’atteste le registre en date du 12 août : 12 Aug. Georg Winkler, med. Cand., München, Mountet. Le 13 août, il s’attaquera en solitaire au Rothorn de Zinal par la face de Mountet, ascension qui sera couronnée de succès. Deux jours après il passera la nuit à l’alpe d’Arpitettaz avant de partir à l’aube pour la face ouest du Weisshorn. S’attaquer à cette montagne majestueuse, en solo, était une pure folie à l’époque quand on pense que son ascension était considérée dans le milieu des premiers alpinistes comme extrêmement difficile. Depuis 1850, plusieurs tentatives avaient été entreprises afin de vaincre le Weisshorn, culminant à 4505 m. et cinquième plus haut sommet de la chaîne des Alpes, mais toutes avaient échoué.

La première ascension eut lieu le 19 août 1861 par le professeur de physique anglais John Tyndall, membre de la Société Royale de Londres, accompagné de J.J. Bennen de Lax et de Ulrich Wenger de Grindelwald. Cette première eut un grand retentissement dans le monde de l’alpinisme et fut considérée comme un des exploits les plus rudes et les plus hasardeux accomplis dans les Alpes. L’expédition de Tyndall dura vingt heures et fut remplie par des marches sans repos et par des efforts surhumains. Apparemment, toutes ces difficultés n’ont pas effrayé le jeune Georges Winkler qui, le matin du 16 août, traversa le glacier pour se rendre au pied d’une arête rocheuse qui devait le conduire au sommet. De là, son intention était de descendre sur Randa. Une telle traversée pour un seul homme était fort téméraire. Winkler était sûr de son succès car il avait, au cours des deux années précédentes, dans les Dolomites, vaincu des difficultés considérables dans le massif de Varjolet, en escaladant deux obélisques réputés inaccessibles. Ce jour-là malheureusement, la chance qui l’avait accompagné jusque-là devait lui faire faux-bond. Dans la matinée, le mauvais temps survint en rendant l’ascension de Winkler très difficile. Sur le flanc du Weisshorn, une avalanche de séracs s’écroula sur lui, l’entraînant dans une chute vertigineuse, le recouvrant au pied de la montagne d’un épais manteau de neige. On ne devait plus le revoir vivant. N’ayant plus de nouvelles du jeune disparu et le supposant mort, trois recherches furent faites pour retrouver son corps. La première par un alpiniste anglais, Girdlestone, qui séjournait à l’hôtel Durand. Il réussit à gravir une bonne partie de la paroi est du Weisshorn, mais surpris également par le mauvais temps, il interrompit ses recherches.


En 1888, GeorgesWinkler a séjourné à Zinal à l'hôtel Durand (à gauche)

Le 28 août le père de Georges Winkler arriva à Zinal. Il offrit une somme de 300 francs, très importante à l’époque, à qui retrouverait le corps de son fils. Le père avait des remords car il avait autorisé son fils à faire un voyage en Suisse, à la suite d’examens brillamment passés. Au cours de la troisième recherche on retrouva son bonnet tricoté de varappe et une photographie du jeune alpiniste au pied du couloir par lequel commence l’ascension, sur des amas de restes d’avalanches.

68 ans après En juillet 1956, après avoir découvert un squelette sur le glacier du Weisshorn, les alpinistes chaux-de-fonniers, Maurice Brand et Adrien Voillat avertirent la colonne de secours d’Anniviers, composée notamment de René Epiney de Pralong, de Germain Melly de Zinal et d’autres guides de la vallée afin qu’ils se rendent sur place pour procéder à la récupération des ossements. C’est une note d’hôtel trouvée dans le porte-monnaie de Winkler qui permit de l’identifier. À proximité des ossements, la colonne de secours trouva encore une

bourse contenant six pièces d’or de 20 francs, trois napoléons et une pièce belge à l’effigie du roi Léopold, des chaussures curieusement fermées, des espadrilles de varappe avec des semelles en chanvre tressée et des tiges de toile de lin relativement bien conservées, des restes d’un sac de montagne, le pan d’une veste paraissant très courte. Détail particulièrement intéressant, on a trouvé aussi l’extrémité d’une corde, terminée par une boucle. Un vieux guide de la région de Zinal, questionné par les enquêteurs, s’est souvenu de la technique employée par Winkler pour franchir des passages très difficiles. S’agit-il de l’extrémité de la corde à laquelle George Winkler fixait son ancre ? Tout ce matériel, trouvé sur le territoire de la commune d’Ayer fut remis à la police. On peut aujourd’hui l’admirer au musée de Zermatt. Le 29 juillet 1956, les restes de l’infortuné jeune alpiniste ont été inhumés au cimetière d’Ayer. L’office de requiem a été célébré en présence du frère du disparu, le général allemand Max Winkler, représentant de la famille et de nombreux amis munichois. On notait également la présence à la cérémonie de M. le préfet du district de Sierre, Aloïs Theytaz, du président de

la commune d’Ayer, de plusieurs membres de la municipalité, des représentants de la section Monte-Rosa et des groupes CAS de Sierre et de Brigue. Au cimetière la cérémonie fut simple mais émouvante. Les deux plus vieux guides de Zinal qui se souvenaient encore de la disparition du jeune allemand, ouvraient le cortège funèbre, en portant des couronnes d’aroles et d’edelweiss. Suivaient des couronnes des guides de Zinal et des clubs alpins de Münich et d’Allemagne. Seule fausse note à cette cérémonie, les découvreurs des restes de Winkler, les alpinistes chaux-de-fonniers qui avaient averti la colonne de secours du Val d’Anniviers, ne furent pas invités à cette journée de deuil, ce qui attrista Maurice Brand, très connu dans le milieu de l’alpinisme en tant qu’auteur de cinq guides sur les Alpes valaisannes édités par le Club Alpin Suisse. Ainsi prend fin l’histoire d’une tragédie qui se déroula dans les Alpes valaisannes au temps des grandes conquêtes alpines. Le Weisshorn gardera longtemps le secret de ce destin tragique dont il fut témoin. George Winkler repose aujourd’hui dans la terre anniviarde qui l’a recueilli, au milieu de ces montagnes qui furent durant des années son unique linceul. Jean-Louis Claude Sources :

L’Alpe, septembre 1956. La Tribune de Genève, juillet 1956. Le Confédéré du 8 septembre 1888.

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1973-2013

notre école a 40 ans ! Anniviers a célèbré cet anniversaire le 31 mai en invitant la population à une grande journée portes ouvertes. Vendredi 31 mai 2013, un petit vent de folie souffle sur l’école d’Anniviers. L’effervescence est déjà perceptible depuis plusieurs jours chez les élèves qui se réjouissent de cette journée particulière. Depuis de longs mois, les élèves et leurs professeurs préparent en catimini la grande fête des 40 ans de leur école. Le secret ne sera pas gardé bien longtemps car chacun s’active pour que la journée soit belle. Les élèves ont écrit des textes et dessiné leur école ; dans chaque classe, les projets les plus fous prennent vie sous l’experte conduite des enseignants. Dans la Vallée, de nombreuses personnes sont sollicitées et acceptent spontanément d’écrire un article pour l’ouvrage collectif édité à l’occasion des 40 ans de la centralisation scolaire. Du matériel photographique et des objets de l’école « d’avant » sont aimablement prêtés par les habitants de la Vallée et exposés dans les différentes classes.

sés aux visiteurs, dictée de Pivot pour les 40 visiteurs les plus téméraires, démonstration de gymnastique par les filles du cycle d’orientation, initiation par les élèves à l’utilisation des tableaux interactifs….. quel programme! L’enthousiasme des visiteurs fut à la hauteur de l’investissement des élèves, des professeurs et du personnel de la cantine scolaire qui a accepté de jouer le jeu d’une invitation à partager le repas de l’école, invitation lancée à toute la population et sans inscription ! Il faut le savoir, Nicole, Isabelle, Julie, Brigitte et Isabelle, nos « dames de la cantine » n’ont pas froid aux yeux ! En effet, aidées d’une douzaine d’élèves du CO et du concierge de l’école, elles ont servi ce jour-là un peu plus de 400 repas aux enfants et aux visiteurs qui se sont pressés pour déguster un succulent repas Fourchette Verte. Merci à vous tous qui avez œuvré à la réussite de cette magnifique journée et vive l’école d’Anniviers !

Le livre sur les 40 ans de centralisation scolaire en Anniviers peut être acquis en tout temps au secrétariat de l’école ainsi que dans différents points de vente, au prix de 30.- Profitez-en !

L’utilisation d’un tableau interactif ? Trop facile !

Geneviève Constantin-Zufferey, directrice

La journée portes ouvertes de l’école d’Anniviers a attiré un nombre impressionnant (entre 400 et 500 personnes) de parents, grands-parents, amis et habitants d’Anniviers. Le programme des activités présentées laissait entrevoir la multiplicité des talents de notre jeunesse : Expositions diverses (la tortue, la forêt, l’école de Grimentz, les écoles enfantines de Vissoie, les œuvres réalisées dans les cours de dessin et AC&M), démonstration d’expériences scientifiques par les élèves enfantines, chants en plusieurs langues, haïkus, poésies, romans, écoute musicale, éveil aux sens par des ateliers de dégustation, ateliers de travaux en lien avec les objectifs scolaires, découverte d’une classe à l’ancienne, interview d’anciens élèves, examens finaux de 6ème primaire propo-

Les petits scientifiques de première enfantine.

Les élèves de la classe 1CO chantent en Anglais.

Marion, gymnaste de 2CO épate les visiteurs

Exposition sur la tortue en classe enfantine

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Faire plaisir

en se faisant plaisir Sous la direction de Régine Theytaz, Clin d’œil anime un mariage à la chapelle du Château, en 1985.

Naissance En 1979, Danièle Epiney monte, avec sa classe de 6ème primaire, un chœur pour animer la messe des écoles. Le succès du chœur est tel que l’entreprise se doit d’avoir une suite. Dany demande à Régine Theytaz de lui donner un coup de main. Celle-ci accepte et accompagne le chœur à la guitare. C’est tout naturellement qu’elle remplace Dany lorsque celle-ci décide d’arrêter. Régine devient donc directrice du chœur des enfants de la paroisse de Vissoie. Elle s’adjoint rapidement le précieux concours de Nadia Florey. A elles deux, elles arrangent les morceaux, les adaptant aux jeunes voix.

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© notre histoire.ch

Le 27 avril dernier, en parfait accord avec la devise qui est la sienne, le chœur Clin d’œil a offert à la population anniviarde son concert annuel. Le Foyer Lyrette, à Ayer, était plein à craquer, comme à chaque fois. Au fil des ans, Clin d’œil est devenu un incontournable de la vie culturelle du Val d’Anniviers. Mais savez-vous comment tout cela a commencé ? Le chœur anime la messe une fois par mois, d’abord à Vissoie, puis dans toute la vallée, car les membres proviennent de différents villages. Connaissant, dès le début, un vif succès, le chœur est fréquemment sollicité pour des mariages. Il anime parfois des fêtes villageoises. Le répertoire se diversifie. Les jeunes choisissent les chants profanes et Régine les chants religieux. Au début des années 90, quelques « grandes », dont certaines ont déjà fait partie du chœur, viennent renforcer les rangs. Cela permet de choisir des morceaux plus difficiles.

Baptême C’est en 1992 seulement que le chœur est baptisé. En effet, cette année-là un concours est organisé réunissant des chœurs de jeunes des 4 régions linguistiques suisses. Avec deux autres chœurs, celui de Vissoie est retenu pour représenter la Suisse romande et se rend à Lugano pour y être enregistré. Il lui faut donc un nom. Ce sera Clin d’œil ! Au fil du temps, le chœur a trouvé son rythme de croisière. Chaque année il assure un concert en Anniviers et, tous les deux ans, une sortie conduit toute cette jeunesse à Gardaland ou Europapark.


Le choeur en mai 2010

coup ses prestations musicales et la joie que le chœur répand autour de lui. Afin d’accroître la motivation du groupe, deux CD ont été produits, l’un en 1999 pour les 20 ans de Clin d’œil, l’autre en 2010. Les chansons ont été choisies dans le répertoire des années précédentes : un sondage a déterminé quelles étaient les chansons préférées du chœur afin qu’elles soient enregistrées. Ce n’est qu’en 2009 que le chœur s’est choisi pour la première fois un comité. Actuellement, il est constitué de Liliana Zuber, présidente, Leslie Melly, secrétaire, et Melinda Rossi, caissière.

Une nouvelle équipe Après 20 ans de bons et loyaux services, Régine Theytaz ressent une baisse d’enthousiasme. Elle désire passer le relais et en avertit le groupe. C’est avec joie et soulagement qu’elle cède la « baguette » à Sabine Abbé Savioz qui reprend la direction du chœur en 2001. Régine y chantera pendant 2 ans encore. Nadia Pellat-Florey choisit ce moment de changement pour quitter le chœur. C’est Nadine Theytaz-Viaccoz qui empoigne à son tour la guitare, rejointe en 2003 par une autre Nadine, Nadine Savioz-Abbé. Ce nouvel équipage tiendra le gouvernail et gardera le cap jusqu’en 2012. Actualité Cette année-là voit quelques modifications dans le fonctionnement du chœur qui trouvera, en grande partie à l’interne, des forces vives prêtes à se mettre sur le devant de la scène. Sabine demande à être remplacée en tant que directrice et réintègre le rang des chanteuses, duquel s’extraient Janine Zufferey Beeler et Mélanie Viret pour diriger en tandem. Ainsi, durant l’année 2012-13, Clin d’œil qui compte une cinquantaine de membres, se fractionne en deux groupes, lors des répétitions :

Un groupe de 27 « jeunes » allant de la 3ème primaire à la fin du CO, dirigé par Janine, tandis que Nadine Theytaz et Nadine Savioz les accompagnent à la guitare. Un groupe de « vieilles » dirigé par Mélanie, accompagné à la guitare par Fabrice Ballestraz. Les répétitions ont lieu le mercredi soir. Les jeunes se retrouvent de 18h15 à 19h40 (en fonction des horaires de bus), puis les plus âgées de 19h45 à 21h. Le concert annuel a été conçu en fonction de cette nouvelle formule. La prestation a été divisée en 3 parties : les « jeunes » ont chanté les premières, puis les deux groupes ont chanté ensemble et enfin les « vieilles » se sont produites à leur tour. Acteur de la vie locale Le chœur n’anime plus de messe paroissiale, seulement des mariages. Il prend part à la vie de la vallée de diverses manières. Ainsi, il s’associe au chœur mixte de Vissoie, au chœur des chasseurs et à la fanfare Echo des Alpes pour donner un concert de Noël tous les deux ans. Il a aussi participé à plusieurs reprises aux Fééries de Grimentz. En septembre dernier il a animé la messe d’inauguration des vestiaires du FC Anniviers. De cette manière, Clin d’œil répond aux désirs de la population qui apprécie beau-

Fidélité Sabine Abbé est née l’année même de la fondation du chœur. Elle en fait partie depuis qu’elle a eu 8 ans. Cette fidélité exemplaire est à l’image de celle de plusieurs membres qui chantent depuis bien longtemps. D’ailleurs, il arrive de plus en plus souvent que les filles rejoignent leurs mamans dans les rangs de Clin d’œil. Clin d’œil est donc une société chorale qui se porte bien et qui met en pratique, de manière ininterrompue depuis près de 35 ans, sa fort belle devise : « Faire plaisir en se faisant plaisir ». Longue vie au plaisir enchanteur donné en chantant ! Janine Barmaz

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Nos artistes

Ceux qui transmettent l’émotion Mark Mc Tighe

Mark as-tu toujours voulu écrire ? Mes amis ont toujours pensé que je racontais bien les histoires. Certains ne sont donc pas surpris que je me mette à écrire. J’ai étudié la langue anglaise à l’école et les seules fois où j’écrivais, c’est lorsque je devais faire un travail scolaire, mais j’ai toujours aimé lire.

Ils sont nombreux dans notre Vallée, ceux qui laissent une place dans leur vie à la créativité, l’originalité, que ce soit la peinture, l’écriture, la sculpture ou autre. Tentative de meurtre lors de l’ascension du Weisshorn … Onze corps retrouvés dans le Val d’Anniviers, non ce n’est pas un mauvais rêve, juste un roman policier sorti de l’imagination de l’écrivain Mark Mc Tighe résidant à Grimentz. Depuis cinq ans, il y vit avec sa femme Candida et ses enfants, Agatha, Agnès, Marmaduke et Ignatius, qui fréquentent l’école de Vissoie. « Pour Leopold Dix il était temps de prendre le congé sabbatique auquel il aspirait depuis longtemps ... et il avait toutes les raisons de le prendre; épuisé, écrasé par son travail de policier. Oui, cette pause lui donnerait le temps d’apprendre à connaître son fils et l’occasion de résoudre le casse-tête contenu dans le testament de sa mère. « Becwethan » est un thriller qui évolue rapidement; de l’action, de l’aventure, des assassinats mystérieux. Il se situe dans une petite vallée en plein cœur des Alpes suisses. « Becwethan » est le premier roman de la série de Léopold Dix. »

A qui étaient destinées les histoires que tu racontais ? J’ai toujours eu des amis proches, j’ai passé mon enfance, dès l’âge de 8 ans, dans un internat. Et aujourd’hui, quarante ans plus tard, je suis encore en contact avec mes six meilleurs amis de l’époque. Nous avons grandi presque comme des frères. Enfant, à l’internat, je leur racontais des histoires. Plus tard, j’en contais lorsque nous allions au pub. Est-ce difficile d’écrire ? On imagine l’écrivain en face de sa page blanche… Non, non, je m’assieds et cela vient. En déménageant ici, j’ai eu l’opportunité d’écrire et j’ai trouvé cela vraiment facile. Je suis très discipliné: je m’assois le matin et j’écris 2000 mots, je commence à 8h30 et m’arrête à 13h30. Au début, une partie de moi se demandait « Suis-je capable d’écrire, d’écrire un livre entier? » J’étais moins intéressé par l’histoire, je voulais être sûr que j’étais capable d’écrire un livre. Mais actuellement, l’histoire me captive, j’écris un peu moins chaque jour et passe plus de temps sur l’histoire, à la relire, l’améliorer. J’adore. Dans un premier temps, j’écris à la main dans mon cahier, puis je tape mon texte à l’ordinateur et fais passablement de changements. J’écris 5000 à 10 000 mots, puis je me relis. Je peux ainsi écrire un livre, avec tous les changements, en trois mois à peu près. Lorsque tu écris, as-tu le synopsis en tête ou l’intrigue se développe-t-elle au fur et à mesure ?

Un peu des deux. Voici ce que je fais : pour chaque chapitre, j’écris une page de résumé, puis je me mets à écrire le chapitre en entier. Et ainsi de suite, j’écris 25 à 30 chapitres. Lorsque j’arrive à la moitié du livre, un matin je me réveille et pense « Ceci est une bien meilleure idée » et je change. Je peux supprimer des pages, changer la manière dont un des personnages meurt ou imaginer un différent type de meurtre. Dans mon livre « Wass », les meurtres sont particulièrement déplaisants : les gens sont écrasés, scellés dans un casier en métal, plongés dans l’acide. C’est tellement génial d’écrire, je peux être dans la montagne, admirer le paysage et, en quelques secondes, me retrouver dans une sombre rue de Londres en compagnie de quelqu’un qui vient d’être assassiné. As-tu toujours aimé lire ? J’ai toujours lu. J’ai grandi avec des livres drôles, comme ceux de P. G. Wodehouse, qui était un humoriste anglais. Ce que j’essaie d’apporter dans mes livres, c’est une pointe d’humour. Un humour décalé, qui arrive à un moment inattendu. Dans « Becwethan », le policier suisse se trouve toujours au milieu de la montagne et porte des chaussures de ville avec des semelles lisses. Il est basé à Sion et ne prend pas la peine de changer de souliers pour monter dans la Vallée. Les deux personnages principaux se moquent constamment de lui et attendent qu’il se casse la figure, sur un chemin enneigé par exemple. Le lecteur sait que ce n’est qu’une question de pages avant qu’il ne chute. J’aime parsemer mes livres de choses de ce genre. Mes auteurs préférés (Mark Billingham, Agatha Christie, Stieg Larsson, la série TV les enquêtes de l’inspecteur Wallender, tirée des romans de Henning Mankell) écrivent toujours des livres policiers parsemés de meurtres et d’énigmes. J’ai l’impression que les gens aiment les meurtres brutaux. ‹

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Mark au sommet du Bishorn

T’es-tu inspiré d’un policier rencontré à l’énigme. Il est heureux de se rendre dans les Grimentz ? Alpes, car c’est un passionné d’alpinisme. Non, non c’est de la pure fiction. Lors de l’ascension du Weisshorn avec son fils, ils seront même victimes d’une tentaParle-nous un peu de ton roman, tive de meurtre. Mais qui leur en veut ? « Becwethan », qui se passe en Anniviers. En arrivant à Grimentz, ils se présentent « Becwethan » est un mot qui vient de à l’hôtel Alpina afin de rencontrer des aul’anglais ancien ; aujourd’hui on utiliserait tochtones qui pourront les aider à repérer « Bequeathed ». On pourrait le traduire le fameux chalet. En fait, ce n’est pas vraipar « Celui à qui on a légué ». Ce roman ment un chalet, plutôt un mayen, sans eau se passe en Anniviers, là où je vis. C’est le ni électricité. Ils vont essayer de le rendre premier livre que j’ai écrit, deux ans après habitable à l’année, et doivent pour cela mon arrivée. J’ai eu une éducation très ca- amener l’eau. Lorsqu’ils creusent pour tholique, dans un internat, et il y a beaucoup enfouir une conduite, ils découvrent un de références au catholicisme dans ce roman. premier corps, qui s’avérera être celui du Mon patronyme, Mc Tighe, est originaire de père de Léopold Dix. De nombreux autres l’Irlande du Sud. Je voulais parler du catho- cadavres viendront gonfler la liste … licisme, de Grimentz et j’aime les meurtres, j’ai donc fait des liens et un livre est né ! Tu parles d’escalade dans ce livre, es-tu un Dans cette histoire, Léo Dix vit à Londres alpiniste, comment as-tu collecté les inforet se rend chez le juge pour prendre mations sur ce sujet ? connaissance du testament de sa mère : J’ai lu beaucoup d’articles sur le sujet, elle lui lègue tous ses biens. Mais une sur- sur des personnes qui ont escaladé le prise l’attend : cette dernière possédait un Weisshorn. J’ai aussi lu un millier de livres chalet à Grimentz, et ne lui en avait jamais sur l’alpinisme, parce que cela m’intéressait. parlé. Il décide de prendre un congé sabba- Je m’en suis inspiré, mais j’ai aussi escaladé tique et part avec son fils pour en découvrir le Bishorn avec Pasco (notre fameux guide

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anniviard) et dormi à Tracuit. Lorsque j’y étais, Léo Dix était là lui aussi. En y passant une nuit, j’ai observé le genre de personnes qui y étaient, l’ambiance … mais je n’ai évidemment pas gravi le Weisshorn ! Combien de livres as-tu écrit ? J’ai écrit quatre livres qui sont publiés chez Kindle . J’écris le 5ème et j’ai déjà une idée pour le 6ème. Mes livres sont des thrillers. Dans mes écrits, on retrouve deux héros récurrents : le policier Léopold Dix et le détective privé Julius Brook. « Becwethan » et « Wass » appartiennent à la série de Léopold Dix. « Quicksilver Sweat » appartient à la série Julius Brook. « Needle Teeth » (le 5ème), que je suis en train d’écrire, sera le deuxième de la série. « The Brick Salesman » est un autre livre, qui n’a rien à voir ni avec Léo Dix ni avec Julius Brook. Parle-nous de « The Brick Salesman » (le vendeur de briques), une notice nous informe que le langage de ce livre est violent, qu’en est-il ?


The « Brick Salesman » s’inspire du métier que je faisais à Londres : « Utility contractor ». Je possédais une entreprise privée. Je l’ai montée avec un ami, on s’occupait du service public, l’eau, le gaz, l’électricité, tout ce qui est enterré sous les routes. Nos employés creusaient des trous, mettaient les tuyaux dans le sol. La mise en place et la gestion d’une telle entreprise avec 200 employés et 200 véhicules est un énorme travail. Nous avions chaque jour de la tôle froissée par exemple. C’était une période très stressante, cela a duré 15 ans, puis nous avons vendu l’affaire. J’avais envie de passer à autre chose, de passer plus de temps avec mes enfants. Dans cette entreprise, comparable à Sierre Energie, j’avais à faire avec le genre de personnages que l’on trouve dans ce livre. Chaque deuxième mot qui sortait de leur bouche était un juron. Il s’agissait souvent de travailleurs irlandais, pas très éduqués mais très compétents ; ils savaient creuser de très beaux trous ! Même si le langage dans ce livre peut paraître extrême, c’était réellement celui utilisé par les ouvriers lorsque je travaillais dans cette industrie. Je ne m’ennuie pas de Londres mais j’y situe mes livres, car c’est un endroit que je connais bien. Je connais toutes les rues, tous les recoins. En plus, il y a beaucoup de crimes à Londres, c’est donc bien s’il y en a encore davantage !

c’est très facile. La plupart des auteurs, même les bons, sont critiqués par beaucoup de monde. Alors lorsque vous écrivez un livre et qu’il est sur le net, chacun peut vous critiquer, aimer ou détester. Il faut simplement l’accepter et juste continuer à écrire le livre suivant. Je continue d’écrire parce que je pense que je m’améliore. Pour « Becwethan » par exemple, un grand blogueur m’a donné trois étoiles sur cinq. Il m’a dit qu’il y avait trop de détails sur l’alpinisme, mais que la description des trois personnages était très bonne. Comme son blog parle de littérature et est très suivi, de nombreuses personnes lisent les livres qu’il conseille. Une blogueuse américaine m’a donné 5 étoiles et a apprécié mes descriptions sur l’alpinisme. Par contre, je ne donne pas mes livres à relire à mes amis, je ne veux pas les embêter, ni à mes enfants, ils sont trop jeunes. Le contenu s’adresse à un public adulte, de plus de 16 ans : il est brutal, il n’y a pas de sexe mais des meurtres violents. Mais, dans la vraie vie, je ne veux tuer personne ! Je pense que l’e-book est une bonne solution pour se faire connaître. Mon dernier livre, « Wass », a déjà été téléchargé 1000 fois en avril. C’est beaucoup plus que mes livres précédents. J’attends les résultats du mois prochain pour voir si mille peut se transformer en dix mille !

Ecris-tu chaque jour ou prends-tu un jour de congé dans la semaine ? Je prends un jour de congé. Mais je peux écrire partout. Mes enfants font beaucoup de compétitions de natation dans le club de Sierre. Lorsque je les accompagne à la piscine, je m’assieds à l’entrée, j’écris et j’entre dans mon monde : je me retrouve avec tous ces gens qui meurent à Grimentz, je n’entends ni ne vois ce qui se passe autour de moi.

Vas-tu publier tes livres en français? Je ne peux pas le faire moi-même. Ce n’est pas très facile, il faut comprendre les subtilités de l’humour mais, s’ils ont du succès, je les ferai traduire. Je continuerai à écrire tant que j’aurai du plaisir et j’espère que j’écrirai quelque chose qui séduira Hollywood : un film avec Tom Cruise et Cameron Diaz comme acteurs principaux, cela serait génial.

y crois-tu? Ici, ton travail est-ce l’écriture uniquement ? J’aimerais y croire, si vous lisez « Becwethan », vous verrez que cela ferait Exactement. un film extraordinaire, il y a de l’escalade, As-tu des proches qui te relisent et te des morts … donnent des conseils ? Oui, il y a des gens sur internet qui lisent Grâce à internet et le e-book, penses-tu mes livres et font des commentaires. Ce qui trouver un éditeur ? est difficile, quand vous écrivez un livre, Oui, même si c’est très difficile de trouver c’est que vous vous exposez. La critique, un éditeur, c’est d’ailleurs pour cela que je

suis devenu éditeur indépendant. Le facteur vous le dira, je lui ai souvent rendu visite. J’ai essayé de trouver un agent, chacun d’entre eux veut recevoir les 60 premières pages ainsi qu’un bref résumé du livre. J’ai envoyé de nombreux courriers, et il y a des agents qui ont suffisamment aimé ce que j’écris pour me demander le texte en entier. Certains ne demandent que sept ou huit soumissions de livre complet par an, alors pour moi, le seul fait d’être capable d’obtenir une soumission complète était fantastique. Mais même si un agent vous choisit, la maison d’édition peut ne pas aimer votre livre. Je suis arrivé au point où quelques agents ont aimé mon travail, mais ensuite j’ai pensé « Allez, je mets mon travail sur internet et on verra, si je plais à un éditeur, il me contactera ». Dois-tu payer pour éditer sur internet ? Non, je suis ce qu’ils appellent un éditeur indépendant. Je dois formater mon texte d’une certaine manière. Ensuite, je peux le publier en 5 minutes. J’ai un ami qui vit en NouvelleZélande, je lui envoie une photo (pour « Becwethan », le tas de bois devant mon chalet) et il produit mes couvertures. Je peux décider du prix selon le pays. Dans certains pays, je gagne 75% du prix de vente, dans d’autres 25 %, mais mes livres ne coûtent que quatre ou cinq dollars ou euros. Chaque trois mois, je peux mettre un livre en ligne qui pourra être téléchargé gratuitement pendant une semaine. Lors de la journée des métiers, Agnès, ma fille, m’a aidé à publier « The Brick Salesman ». Elle n’a pas eu à lire le livre mais à comprendre comment Kindle fonctionne. Elle m’a aidé à trouver les mots clé pour la recherche (mystère, détective, livre policier … ) et à écrire quelques lignes d’introduction. On a passé une journée entière à travailler là-dessus, elle a eu du plaisir. Ainsi son nom figure sur ce livre, comme éditrice. Ce qui est aussi fascinant pour moi, c’est que je peux aller sur ma page et voir où on me télécharge ; en Espagne, en Italie, au Brésil, au Canada, aux USA, en Allemagne, en Inde… C’est une part d’émotion, je me lève le matin et je peux voir dans quels pays j’ai eu de nouveaux acheteurs. C’est étonnant, mon livre le plus moche et le plus violent, « The Brick Salesman », se vend très bien au Brésil ! texte & photos: Christine Torche Mercier

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Expo à Mission

La passion d’un peintre - alpiniste pour le Valais

Dent-Blanche et Roc Noir

Couverture d’une revue

La galerie Cholaïc est sise à Mission et occupe la mezzanine du café-restaurant du même nom.

métier de photographe. De 1896 à 1909, il exploite un atelier photographique à Lausanne. Ses spécialités sont les photographies de paysage et d’architecture. Il se distingue aussi dans le portrait. Son goût pour l’alpinisme l’amène à réaliser de nombreux paysages de montagne. Le Musée historique de Lausanne possède un important fonds de ses photos. Bornand obtient des distinctions et médailles pour son activité de photographe, comme une Médaille d’argent à Rouen en 1898, un diplôme à Genève en 1900 ou une Médaille de bronze à Lausanne en 1907. Mais la photographie ne suffit pas à satisfaire ses ambitions artistiques. C’est pour cela qu’Edmond Bornand va fréquenter l’Ecole des Beaux-arts et y étudier le dessin et la peinture. Il s’adonne tout particulièrement à l’aquarelle. De rapides progrès l’amènent à peindre de très beaux paysages en Belgique, dans le Midi de la France et en Corse. Il excelle aussi dans la peinture à l’huile et maîtrise la gravure à l’eau-forte. Sous ses doigts méticuleux naît une œuvre poétique, pleine de lumière et de délicatesse. Il a l’art de faire revivre un paysage, un coin de rue ou une rivière.

Elle a été inaugurée en décembre 1988 par une fort belle exposition d’œuvres de Jan Wolters, peintre néerlandais qui vit en Valais depuis une quarantaine d’années. Depuis se sont succédé de nombreuses expositions variant les thèmes, les supports, les auteurs. Certains artistes sont des Anniviards pure souche, d’autres viennent de plus loin. Tous répondent à la mission que s’est fixée la société Cholaïc à la fin des années 80 en créant cette galerie : dynamiser la vie culturelle locale tout en favorisant les contacts entre résidents et visiteurs pour donner une meilleure visibilité à Mission et à Anniviers dans son ensemble. Du 19 juillet au 23 septembre 2013, la galerie Cholaïc servira d’écrin à des tableaux d’Edmond Bornand, peintre vaudois qu’il vaut la peine de découvrir. Le peintre Edmond Bornand est né à Sainte-Croix, ville dont il est originaire, le 19 février 1873. Il exerce d’abord, avec un succès certain, le

La guerre de 1914 l’oblige à rentrer en Suisse. C’est à Yverdon qu’il s’installe en 1920 et y fait construire une maison, en 1928, où il décède le 21 mai 1953. La ville et ses environs, la Thièle et les bords du lac deviennent ses sujets favoris. Sa passion pour la montagne le fait séjourner longuement et à de multiples reprises dans les Alpes suisses. Une lettre manuscrite atteste qu’il est domicilié à Ayer en 1925. Le fait est confirmé par divers tableaux, dont un représentant la Dent-Blanche et le Roc Noir, vus de la cabane du Grand Mountet. L’exposition présentée à Mission est organisée par M. Olivier Grandjean, en collaboration avec Madeleine Bornand, petite-fille de l’artiste. Le vernissage aura lieu le samedi 27 juillet à 18h. Le public pourra découvrir une quarantaine de tableaux (huiles et aquarelles). Parmi eux une quinzaine représentent les sommets d’Anniviers exécutés en 1925-26. N’hésitez pas à faire un saut à Cholaïc. L’ensemble vaut le détour. Janine Barmaz

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Claudia et Peter au Grand Hôtel

Là-haut, à Chandolin, ce magnifique bâtiment est tenu aux petits soins par deux personnes chaleureuses, engagées et convaincues d’œuvrer dans un havre de paix et de ressourcement. Entrer dans le Grand Hôtel, c’est pénétrer l’histoire touristique de notre vallée, c’est admirer l’audace et la vision de nos ancêtres qui avaient à cœur de faire connaître notre superbe environnement aux premiers hôtes du 19ème siècle, de tout entreprendre pour les faire « tomber en amour » de ces lieux et de leurs habitants, de leur transmettre le respect de leur mode de vie, de leur sens de l’hospitalité et de leur ténacité. Claudia et Peter sont animés de ce même esprit, ils assument la quasi-totalité du travail qu’impliquent l’accueil et le séjour de groupes pour des vacances, des séminaires, des fêtes de famille, des anniversaires et de nombreux mariages : une vingtaine en 2012 ! Durant la saison d’hiver, chacun, habitant d’Anniviers, travailleur ou touriste peut venir au bar du Grand Hôtel, dès la fin de l’après-midi pour déguster tartes et gaufres ; une fois par semaine, une soirée disco est aussi organisée. Claudia, née en Forêt Noire, est arrivée à Chandolin par hasard sur les conseils d’une amie, en 2006. Après avoir bourlingué sur toutes les terres du globe en tant que géo-

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graphe, géologue et guide de randonnée, elle recherchait un lieu où se poser, dans lequel sa soif de nature puisse s’étancher. Là-haut, elle a trouvé son bonheur. Peter, le Haut-Valaisan, a travaillé dans une boulangerie pendant plus de 20 années. Il y a 4 ans, il s’est « heurté » au Grand Hôtel et n’est plus reparti. Bricoleur et homme à tout faire, il complète harmonieusement Claudia qui préfère s’occuper du bureau et de l’organisation. Le soir, après une longue et active journée, Peter part faire une grande balade avec son chien et en revient requinqué, déstressé, apaisé. Le Grand Hôtel bénéficie d’un standard trop bas pour être destiné à une clientèle familiale et privée. Par contre, il convient parfaitement pour les groupes. Les gens apprécient cet endroit si spécial, hors du temps, pas compliqué, qui dégage une très bonne atmosphère ; ils se sentent un peu comme à la maison. Deux magnifiques terrasses enrichissent l’offre, la vue ne peut qu’enchanter, même les plus endurcis. La chapelle anglicane, construite à l’époque pour répondre aux besoins spirituels de la clientèle majoritairement anglaise, sert encore, quelquefois, pour des mariages.

Séjourner à cette altitude donne la furieuse impression de planer au-dessus des soucis quotidiens, la vanité des affaires de ce monde pâlit bien fort devant l’éblouissant tableau du panorama ! Claudia et Peter se réjouissent d’accueillir aussi les Anniviards qui souhaitent visiter ce haut lieu et apprécier l’exposition de photos qui ornent la cage d’escaliers sur ses 4 étages et qui valent le détour. Concerts et conférences s’y donnent parfois et une sorte de magie se dégage de ces lieux. Le mobilier, partiellement d’époque, a été dégusté de-ci, de-là par des coquines


de petites souris…les gourmandes ! Mais le charme opère et touche au cœur, les parois d’arolle de la salle à manger semblent nous murmurer anecdotes et potins de toutes sortes. Même les bois de lits ont résisté aux outrages du temps. Nous autres, humains, nous sentons bien petits devant ce grand témoin plus vieux que nous, debout et fier. « Notre récompense, dit Peter, c’est de voir un grand sourire éclairer le visage des visiteurs au moment du départ, c’est de les entendre nous affirmer que leur séjour restera inoubliable ».

Claudia ajoute « j’y viens chaque jour, même si je ne suis pas obligée, c’est un choix, un besoin ». Est-ce que Pierre Pont et sa famille pouvaient imaginer, il y a un siècle et demi, que l’œuvre entreprise, hôtel Bella-Tola à St-Luc et Grand Hôtel à Chandolin traverserait le temps? Que le transport de la glace cherchée sur le glacier de la BellaTola, soigneusement entreposée dans la remise tout à côté du Grand Hôtel et utilisée ensuite pour la conservation des denrées périssables serait resté dans les mémoires ? Que les guerres et les grandes

mutations de sociétés ne réussiraient pas à détruire ce bel ouvrage? Que ce patrimoine aurait résisté, malgré les hauts et les bas de la rude vie du remuage? Heureusement, ce joyau s’est maintenu, renforcé, a résisté contre vents et tempêtes de neige et nous donne peut-être aujourd’hui un sens, une direction à suivre. Merci à vous Claudia et Peter de vous sentir si bien là-haut, si bien chez nous et tout de bon texte & photos: Simone Salamin

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e espac ue iq botan

Le Plantain

et les jeunes filles

Dans une grande clairière loin des villages et du bruit, avait été construite une grande demeure. Dans cette ferme-château vivaient une orpheline et sa cousine. Seules dans l’immense maison, les deux jeunes filles vaquaient à leurs occupations en attendant un mari. Mais elles se sentaient bien seules.

Elles étaient jolies, mais chacune à sa façon. L’orpheline longue et fine et sa cousine tout en rondeurs. Parfois un groupe de pèlerins, une famille ou un commerçant venaient à passer par là. Elles hébergeaient volontiers ces gens, mais elles préféraient les commerçants célibataires, espérant ainsi rencontrer l’âme sœur. Mais les jours passaient et les rencontres ne leurs apportaient pas l’amour qu’elles attendaient. Malheureusement les demoiselles étaient très difficiles. As-tu vu son nez et son œil qui louche, ses jambes trop courtes ou ses habits de manants. Ainsi finissaient ces rencontres de hasard? Jusqu’au jour ou surgit un homme, un commerçant, beau, grand et charmeur. A ses côtés son frère un peu plus jeune mais très bien lui aussi de sa personne. Les cousines s’empressèrent de leur proposer le gîte et le couvert. Ils acceptèrent avec joie car ils étaient bien fatigués.

A la fin du repas les deux hommes demandèrent les jeunes filles en mariage. Ils repartirent tôt le matin. Le plus âgé déclara qu’ils seraient de retour le soir même pour préparer leurs unions. Dès le repas de midi passé, les deux filles s’assirent sur le bord du chemin pour attendre les jeunes gens. Elles attendirent jusqu’à la tombée de la nuit sans oser bouger. Malheureusement les deux hommes ne revinrent jamais. Mais l’espoir les retenait là. Elles finirent par prendre racine. On les retrouve encore aujourd’hui là à attendre, l’une à côté de l’autre au bord du chemin. L’orpheline transformée en Plantain lancéolé long et fin et sa cousine en Plantain moyen tout en rondeurs.

NOTRE HISTOIRE.CH

Josette Ganioz

Par Michel Savioz de Vissoie Partagez vos archives sur www.notrehistoire.ch Vissoie, place de la Tour. Devant le tea-room. Thérèse Epiney-Genoud, Gisèle Crettaz-Melly, Agnès Caloz-Genoud, Jeannette Ackermann-Bonnard et l'enfant Philippe Crettaz. 1948 environ. Collection Philippe Crettaz

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Législature 2013 – 2016 | Juillet 2013 | Numéro 13

Chère concitoyenne, cher concitoyen,

Taxe incitative sur les residences secondaires

Ce 22 mai 2013, le Tribunal Fédéral a décidé que l’initiative sur les résidences secondaires entrait en force dès le 11 mars 2012.

Dans l’Arc Alpin, la diversification économique est une vue de l’esprit. Le tourisme est une carte forcée. Dans ce contexte, les résidences secondaires ont joué un rôle décisif dans le développement de la montagne. Elles ont notamment permis de financer les installations de remontées mécaniques, ainsi que les infrastructures publiques. Anniviers est également consciente de la contribution importante qu’amènent certains propriétaires à la vie locale et au renom de la station. Le secteur touristique suisse est cependant en crise. Il souffre notamment du franc fort, de la distorsion de concurrence avec l’Autriche et la France notamment, du dumping des destinations exotiques, de la déprime des économies européennes, de l’abandon du secret bancaire, du niveau de vie élevé de la Suisse, de la présence de trop de stations en Suisse Romande pour un bassin de population limité, ou de l’absence d’une vraie politique de soutien public.

sécuriser la population, pour présenter une offre culturelle, pour relancer l’animation sportive, pour tenir à jour et développer les équipements publics et les infrastructures sportives, etc…

Par comparaison internationale, les stations suisses ont un urgent besoin de rattrapage.

Le moment est dès lors venu de solliciter un effort de solidarité de la part des hôtes comme des résidents permanents. Il est urgent d’enrayer la spirale de décroissance des nuitées, qui ont passé de 792’000 en 2007/2008 à 671’000 en 2011/2012, d’inciter les propriétaires de résidences secondaires à mieux occuper et louer leurs logements, de lutter contre le coulage des taxes de séjour, de compenser par une meilleure utilisation du bâti le manque à gagner sur les résidences secondaires traditionnelles désormais prohibées, de repenser l’équipement touristique et public dans une meilleure perspective de développement durable, d’utiliser parcimonieusement le

Dès lors, toutes les autorisations délivrées dès cette date et qui ne sont pas entrées en force au 31 décembre 2012 suite à un recours, sont annulées. C’est une douche froide, notamment pour nos entreprises qui auraient eu besoin de quelques projets lissés sur 5 ans pour en particulier se restructurer, réduire la voilure, s’orienter davantage sur l’entretien du bâti et s’investir dans le secteur des énergies renouvelables. Les dés sont jetés. Il nous incombe désormais, de cadrer notre avenir sur le développement durable, de trouver l’alchimie entre le bien-être économique et la protection du cadre de vie, de veiller à une utilisation parcimonieuse du sol, de valoriser le patrimoine existant, de mieux occuper nos logements et de trouver d’autres sources de financement. A cet effet, le Conseil municipal, à l’instar d’autres stations grisonnes et valaisannes, a décidé de vous proposer l’adoption d’une taxe incitative sur les résidences secondaires, qui s’inscrit dans le prolongement de la volonté populaire, exprimée sur l’initiative Weber et renforcée par la décision de notre Haute Cour. Nous vous invitons, dès lors, à parcourir les documents ci-après, et à nous transmettre, cas échéant, vos observations et vos suggestions, afin que nous puissions préparer ensemble les bases d’un nouveau défi que nous saurons relever.

Les collectivités locales s’engagent à la mesure de leurs moyens. A titre d’exemple, notre commune a emprunté une quinzaine de millions pour les prêter aux sociétés de remontées mécaniques. Sur un plan général, de gros investissements sont nécessaires pour moderniser les installations de remontées mécaniques, pour rénover les structures d’hébergement, pour créer des centres de bien-être, pour aménager des aires de loisirs et de détente, pour réhabiliSimon Epiney, Président ter des bisses et des sentiers pédestres, pour

Anniviers est la 4ème commune de Suisse en superficie. Elle doit entretenir quelques 300 kilomètres de routes communales, des canalisations, des chemins, des forêts, des torrents, des ponts, des édifices, des ouvrages de protection contre les avalanches et les laves torrentielles, des bisses, des alpages, etc…, et elle doit en plus assumer les tâches habituelles d’une collectivité (formation, police, fiscalité, feu, agriculture, tourisme, travaux publics, sport, culture, eau, égouts, déchets, édilité, construction, parkings, ouvrages de protection, etc…). Avec 2700 habitants, la masse fiscale est insuffisante pour rendre plus attractive notre Vallée.


sol, de rendre plus attrayante notre offre de loisirs, de détente et de qualité de vie et d’améliorer la situation financière des Remontées mécaniques. Jusqu’à ce jour et par comparaison cantonale et internationale, les résidences secondaires en Anniviers n’ont pas fait l’objet d’une pression fiscale excessive.

tation modique à verser. Et encore, il lui suffira de louer une semaine son logement pour récupérer entièrement cette somme, s’il n’a pas déjà profité des cartes d’Anniviers Liberté. C’est ici le lieu de relever également que selon une étude diligentée dans les Grisons par l’institut « Wirtschaftsforum Graubünden », les frais non couverts par

Les valeurs locatives sont basses, les taxes cadastrales modiques, la taxe sur les transactions et l’impôt sur les successions et les donations inexistants, les appels en plusvalue pour les équipements modestes, les taxes immobilières équivalentes aux dépenses, les frais d’entretien déductibles, les gains immobiliers peu taxés, etc… En revanche, les résidences secondaires ont doublé de valeur en moins de 20 ans, elles sont de moins en moins mises en location, elles n’ont guère fait l’objet de rénovation, les taxes de séjour sont insuffisamment honorées. Anniviers a déjà mis en place un passeport vacances qui permet de voyager gratuitement l’hiver et l’été avec les cars postaux, sur les remontées mécaniques en été, d’accéder gratuitement aux piscines et aux expositions, etc… Dans ces conditions, et dans le prolongement de la votation populaire et de la décision du Tribunal Fédéral, la Commune souhaite introduire une taxe incitative sur les résidences secondaires. Le propriétaire n’aura, par ailleurs, qu’une taxe d’inci-

part des lits hôteliers, d’améliorer qualitativement les domaines skiables existants ou d’utiliser parcimonieusement le sol. Soit à l’étranger (Allemagne), soit en Suisse (Silvaplana, Crans-Montana, Champéry, Val d’Illiez etc..) des règlements ont été adoptés dans le but de créer une taxe incitative sur les résidences secondaires. Une interpellation a même été déposée au Conseil National, avec une réponse appropriée du Conseil Fédéral en mars 2013. Cette taxe a généralement pour but de contribuer aux coûts du développement et de l’équipement des stations, d’augmenter le taux d’occupation des résidences secondaires, d’assurer une structure d’hébergement touristique de type hôtelier, de modérer l’utilisation des zones à bâtir, soit globalement de poursuivre des buts relevant au premier chef de l’aménagement du territoire.

une résidence secondaire s’élèvent à plus de Fr. 1’000.00 par an (équipements surdimensionnés pour les besoins touristiques, frais administratifs, infrastructures, entretien, travaux publics, etc…). D’autre part Le Canton n’a pas attendu ces critiques des lits froids pour réagir. Déjà dans un décret du 02.10.1992 (N°1187) concernant les objectifs d’aménagement du territoire, le Grand Conseil avait établi des directives en vue par exemple de renforcer le tourisme d’été, d’augmenter la

Durant la session d’hiver 2010 et lors de l’examen de l’initiative Weber, le Parlement Fédéral a enjoint les cantons de limiter le nombre de résidences secondaires, de promouvoir l’hôtellerie, de maintenir les résidences principales à des prix abordables et d’améliorer le taux d’occupation des résidences secondaires. Le Tribunal Fédéral a eu l’occasion à plusieurs reprises de statuer sur les taxes d’incitation relatives aux résidences secondaires. Il ressort des considérants portés sur les règle-


ments de Crans-Montana, Champéry ou du Val d’Illiez les principaux éléments suivants : Notre Haute Cour a manifestement respecté les choix - essentiellement politiques des collectivités cantonales et communales - dépendant des circonstances locales et du développement territorial souhaité (CF commentaire du Professeur J.-B. Zufferey, droit de la construction Fribourg, 3-2009 page 116) Les règlements communaux constituent pour le Tribunal Fédéral une base légale suffisante pour autant qu’ils aient été adoptés par l’Assemblée primaire (art 4, al1 la et 17 al1 de la loi sur les communes) et homologués par le Conseil d’Etat (art 72-78 de la Constitution Valaisanne). Le règlement communal « offre les mêmes garanties », du point de vue de la légitimité démocratique qu’une loi cantonale, et constitue par conséquent une base légale suffisante, quelle que soit la gravité de l’atteinte invoquée. (ATF IC 469 2008-ATF 131 I 333 -) « Une Commune est autonome dans les domaines que le droit cantonal ne règle pas de façon exhaustive, mais laisse en tout ou en partie dans la sphère communale en conférant aux autorités municipales une appréciable liberté de décision (ATF 126/133-36 124/223 + arrêt du Tribunal administratif des Grisons du 3.7. et du 28.9.2012 Silvaplana –) Selon l’article 3 de la loi cantonale sur l’aménagement du territoire, l’aménagement du territoire communal incombe aux communes, qui peuvent en particulier définir le degré d’utilisation du sol (art 13). Selon l’article 6 de la loi sur les communes, les communes ont notamment des attributions dans la promotion de l’économie locale. Par ailleurs, la législation valaisanne confère aux communes des prérogatives importantes, dans différents domaines :

a) en droit fiscal (art 175 loi fiscale) la commune peut percevoir un impôt personnel, sur le revenu et la fortune, sur le bénéfice et le capital des personnes morales, un impôt foncier, un impôt sur les transactions immobilières. De plus, la Commune est responsable de la taxation des personnes indépendantes en collaboration avec le canton. Elle peut (art 227 loi fiscale) appeler à contribution les propriétaires fonciers qui bénéficient des avantages liés aux équipements publics. b) en droit routier, elle peut appeler en plus-value les riverains jusqu’à hauteur de 75% du coût total de l’œuvre (Décret du 15 novembre 1988 n° 1185). Elle peut exproprier les droits réels nécessaires. c) en droit économique (Loi sur le tourisme), elle peut percevoir des taxes de séjour et d’hébergement, prononcer des amendes, exproprier des droits réels, percevoir une taxe de promotion touristique. d) en droit des constructions, elle autorise les projets de construction en zone à bâtir et en zone mayens et peut prononcer des sanctions graves (démolition, amende, …). Enfin, le règlement prévu fixe le cercle des débiteurs de la taxe, son objet, son montant et respecte le principe de proportionnalité. Quant aux logements loués à l’année à des domiciliés, ils ne sont pas considérés comme des résidences secondaires durant la période considérée. Les propriétaires de résidences secondaires pourront, jusqu’à hauteur du montant de la taxe d’incitation, déduire la taxe de séjour, y compris forfaitaire, et les taxes de promotion touristique. De plus, les propriétaires recevront des bons de transport valables sur les installations de base des remontées mécaniques à concurrence de 10 % du montant brut de la taxe incitative.

Exemple : logement de 3 pièces habitables : = Sfr. 1200.— ./. bons de transports 10 % = Sfr. 120.— ./. nuitées à Sfr. 2.50 par ex., forfait 2 parents, Fr. 200.— / Sfr. 1.25 (enfant) ou forfaits par ex., forfait 3 enfants, Fr. 180.— = Sfr. 380.— ./. TPT 3 pièces = Sfr. 170.— Solde éventuel à charge du propriétaire = Sfr. 530.— Enfin cette taxe d’incitation est dans l’intérêt même de son propriétaire qui verra son logement prendre de la valeur, car la Commune sera mieux équipée, mieux animée, mieux desservie et surtout plus attractive grâce aux investissements que permettra d’engager la taxe d’incitation. Les stations souffrent actuellement d’un manque de confort du bâti, de l’absence de centres de bien-être (Wellness), d’infrastructures par mauvais temps ou de l’état de vétusté de certaines remontées mécaniques et du parc hôtelier ou de l’état de fonctionnement de certains équipements sportifs et publics. Partant, la taxe d’incitation prévue est non seulement raisonnable, mais encore neutre pour les propriétaires qui sauront profiter des cartes Anniviers Liberté. Les propriétaires concernés retireront un gain évident de l’amélioration de l’image de la station, devenue plus attractive, tant pour les hôtes que pour les résidents. Le Conseil municipal


Taxe d’incitation relative aux residences secondaires (R2) Avenant aux règlements communaux des constructions et des zones (RCCZ) d’Ayer, Chandolin, Grimentz, St-Jean, St-Luc et Vissoie, applicables à titre transitoire selon le contrat de fusion Décidé en séance du Conseil municipal du 15 mai 2013 Approuvé par l’Assemblée primaire de la Commune

1992, concernant les objectifs d’aménagement du territoire. Vu l’article 227 de la loi fiscale du 10 mars 1976. Vu le décret du 15 novembre 1988 sur les contributions des propriétaires fonciers. Vu la loi sur le tourisme du 9 février 1996 (art. 7, 19, 22, 26 et 27). La Commune d’Anniviers décide d’adopter le présent règlement (R2) destiné à mettre en place sur le territoire communal une taxe incitative sur les résidences secondaires.

d’Anniviers du Homologué par le Conseil d’Etat en date du

Chapitre 1

Remarques préliminaires Vu les articles 3, 47, 50, 75 et 75b de la Constitution Fédérale (Cst F). Vu les articles 69, 70 et 78 de la Constitution Cantonale (Cstvs). Vu les dispositions de la loi du 5 février 2004 sur les Communes (LCo). Vu l’article 88 de la loi du 6 octobre 1976 sur la procédure et la Juridiction administrative (LPJA). Vu les dispositions (art. 3 et 13 ch2 lh) de la loi fédérale du 22 juin 1979 sur l’aménagement du territoire (LAT) et ses dispositions cantonales d’application du 23 janvier 1987 (Lc AT). Vu le décret du Grand Conseil du 2 octobre

Dispositions générales Art. 1 buts Le présent règlement a pour buts : a) d’assurer un développement économique, touristique, attractif et durable de la Vallée ; b) d’encourager les propriétaires à mieux occuper et à mieux mettre en location leurs résidences secondaires ; c) de soutenir les entreprises de remontées mécaniques et de participer en général au financement des équipements sportifs et des infrastructures publiques à vocation touristique ; d) d’apporter une aide financière à une struc-

ture d’hébergement diversifiée et renouvelée ; e) de lutter contre les déclarations incomplètes de taxes de séjour. f ) de soutenir la rénovation des résidences secondaires destinées à la location. Art. 2 définitions a) Sont considérées comme résidences principales, au sens du présent règlement, les logements occupés de façon durable par des personnes ayant leur domicile fixe (au sens de l’art. 23 CCS), respectivement leur domicile fiscal, sur le territoire de la Commune d’Anniviers. Les logements loués à l’année à des personnes domiciliées sont assimilés à des résidences principales. b) Tous les logements qui ne comptent pas parmi les résidences principales sont considérés comme résidences secondaires, à l’exception des hôtels, des complexes hôteliers, des campings, des auberges de jeunesse et des logements de groupes. Les logements hors de la zone à bâtir, s’ils sont situés à moins de 300 mètres d’une route ouverte toute l’année à la circulation, sont considérés comme résidences secondaires. c) Les logements loués à des personnes domiciliées ou à du personnel saisonnier soumis à l’impôt à la source, sont exonérés de la taxe à condition que la location excède 4 mois consécutifs.


Art. 3 portée du reglement Le présent règlement s’applique à toutes les résidences secondaires existantes et nouvelles, aux agrandissements et changements d’affectation de bâtiments existants, ainsi qu’aux changements d’utilisation de résidences principales en secondaires et inversement. Art. 4 taxe d’incitation a vocation touristique La taxe s’élève : pour un logement d’une à deux pièces entre Fr. 500.- et Fr. 800.pour un logement de 3 pièces entre Fr. 1’000.- et Fr. 1’600.pour un logement de 4 pièces entre Fr. 1’500.- et Fr. 2’100.pour un logement de 5 pièces entre Fr. 2’000.- et Fr. 2’600.pour un logement de 6 pièces entre Fr. 2’500.- et Fr. 3’100.pour un logement de 7 pièces entre Fr. 3’000.- et Fr. 3’600.pour un logement de 8 pièces et plus entre Fr. 3’500.- et Fr. 4’100.Elle est calculée sur la base des pièces habitables recensées dans le calcul des taxes d’eau communales (chambres, salon-séjour, bureau, mezzanine). Les propriétaires pourront déduire jusqu’à

hauteur de la taxe d’incitation, les montants versés au titre de taxes de séjour, y compris forfaitaires, et de taxes de promotion touristique. Les montants seront déduits du montant de la taxe de l’année suivante, sur la base des justificatifs produits par le propriétaire au plus tard le 31 mars. Art. 5 autre mesure de compensation Le propriétaire bénéficiera également de bons de transport valables sur les installations de base des remontées mécaniques à hauteur de 10 % du montant brut de la taxe d’incitation. Ces bons seront valables une année. Art. 6 affectation de la taxe d’incita- tion à vocation touristique La taxe sera affectée : a) A la création, au maintien, à la rénovation, au financement des installations de remontées mécaniques, des équipements touristiques et des infrastructures publiques à vocation touristique. b) Au financement de la construction et de la rénovation des structures hôtelières. c) A l’assainissement énergétique et à la rénovation des résidences secondaires destinées à la location. Art. 7 infractions Les contrevenants au présent règlement sont passibles d’une amende allant de

Fr. 500.- à Fr. 50’000.-, à prononcer par le Conseil municipal, sans préjudice des peines qui pourraient être encourues à teneur des dispositions fédérales et cantonales applicables. Les décisions du Conseil municipal peuvent faire l’objet d’un recours au Conseil d’Etat dans les trente jours dès leur notification. Art. 8 compétence générale Le Conseil municipal est compétent pour fixer la taxe d’incitation à vocation touristique entre le minimum et le maximum prévu et veiller à son affectation. Il est également habilité à régler toutes les autres modalités d’application du présent règlement. Art. 9 facturation Les factures sont dues dans les 30 jours qui suivent la notification. Les factures impayées à l’échéance portent intérêts à 5%. Les frais liés au 1er rappel sont fixés à Fr. 5.-, les frais de la sommation à Fr. 15.et en cas d’introduction de poursuite un émolument de Fr. 20.- est perçu. Art. 10 entrée en vigueur Le présent règlement entre en vigueur dès son homologation par le Conseil d’Etat. L’Administration communale d’Anniviers


Recette de vie

© ATC

Depuis l’essor du tourisme, au fil du temps, un grand nombre de personnes en provenance de différents pays vivent au Val d’Anniviers. Zinal, par exemple, qui comptait 6 habitants à l’année en 1960 et 110 en 1970, s’est métamorphosé de village-mayen, habité de manière périodique par des personnes originaires d’Anniviers, en village-station, habité toute l’année par des personnes de divers horizons. Comment se réalise cette conjugaison d’ici et d’ailleurs ? Quels sont les ingrédients de la recette de chacun ? Je vous invite à découvrir la recette d’Armando Sin.

Armando Sin

Né en 1953 en Uruguay, à l’âge de 23 ans, Armando a été accueilli en Suisse en tant que réfugié politique. La dictature de l’Uruguay (1973-1985), succédée au coup d’état de 1973, imposera pendant douze ans un climat de terreur, ponctué d’assassinats, disparitions, emprisonnements, tortures et censure. Ce petit pays de moins de 3 millions d’habitants vivra une répression caractérisée par l’emprisonnement d’un grand pourcentage de sa population dont la plupart seront victimes de tortures et d’autres formes de mauvais traitements. L’opération Condor, mise en place par les services de sécurité uruguayens, en coopération avec les régimes militaires d’Amérique du Sud, sera responsable de l’assassinat de nombreux opposants politiques uruguayens, réfugiés en Argentine et dans d’autres pays limitrophes. En 1976, un coup d’état mettra l’armée au pouvoir en Argentine jusqu’en 1983. Réfugié dans un premier temps dans ce pays, voyant sa sécurité compromise, Armando sera forcé de s’éloigner de l’Amérique du Sud. Après 32 ans passés à Genève, Armando réside à l’année à Zinal depuis 2006. C’est le hasard d’une offre combinée de transport et ski des CFF qui l’a amené à Zinal la première fois dans les années 1980, à l’époque où il découvrait les stations valaisannes.

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Pourquoi as-tu choisi Zinal ? Dès mes débuts en Suisse, j’ai apprécié les régions alpines avec une prédilection pour le Valais. Lorsque ma vie professionnelle a pris fin, suite à des problèmes de santé mais aussi à la crise dans l’industrie graphique, j’ai décidé de quitter Genève pour m’installer dans un lieu calme et proche de la nature. Je connaissais plusieurs stations valaisannes comme Verbier et Montana et au fil des années j’avais pu constater à quel point ces destinations étaient de plus en plus envahies. Ce qui m’a décidé d’emblée est le cachet authentique de cette vallée. Quels sont tes endroits préférés ? J’aime me promener et prendre des photos autour de Zinal ; les Plats de la Lée en hiver et Sorebois surtout en été. J’ai longé la Navisence de Zinal à Chippis sur la majorité des itinéraires accessibles. Cette rivière est riche en beauté et en lieux de ressourcement, comme par exemple le pont de la Navisence sur l’itinéraire qui relie Fang à Pinsec. Le vieux Grimentz fait partie de mes balades préférées avec Ayer. J’affectionne aussi des petites localités comme Mottec, Cuimey, Pinsec, Fang, Soussillon et Niouc. Ces lieux reflètent une dimension rurale, familiale. Je compte visiter Mayoux et Vercorin que je ne

connais pas encore bien. La passion de la photo est liée à mon ancien métier dans le monde du graphisme, de l’impression d’images et de textes. Cette vallée est un cadre de rêve pour prendre de belles images. On peut voir mes photos sur : www.armandosin.ch.

Comment vis-tu la distance entre ton pays d’origine et ton lieu de résidence ? Jusqu’en 1984, j’étais interdit de séjour en Argentine. Seulement à partir de 1987, j’ai eu le droit de me rendre en Uruguay. Plus tard, contrairement à plusieurs de mes compatriotes qui rentraient au pays, je décidai de rester en Suisse. Je n’avais plus d’attaches


familiales en Uruguay. Mon père et ma sœur s’étaient établis au Venezuela, tandis que ma mère vivait désormais aux Etats-Unis. En 1990, je me mariais et en 1992, naissait notre fils. Aujourd’hui, comme beaucoup d’émigrants du monde, ma mère et ma sœur vivent à New York. Ma mère a fui la Pologne en 1940 durant l’occupation allemande et s’est réfugiée en Uruguay. Mon père est né en Uruguay de parents italiens qui ont émigré en Amérique du Sud avant la deuxième guerre mondiale. La population de ce pays se compose d’émigrants en grande partie originaires d’Italie et d’Espagne, mais aussi d’autres pays européens et de descendants d’esclaves africains. Tous les deux ou trois ans, je vais en Uruguay voir mon père et quasiment chaque année à New-York voir ma mère. Comment est ta vie à Zinal ? Le village est petit, mais au fond, à Zinal on s’aperçoit qu’il n’y a pas beaucoup d’habitants uniquement à la fin de la saison d’hiver en mai-juin et en octobre-novembre. J’aime les fêtes de village et garde un beau souvenir de la Fête du 1er août à Zinal en 2007. J’avais été touché par la présence de beaucoup de personnes en provenance certainement d’autres villages d’Anniviers et d’ailleurs, réunies à Zinal pour la fête nationale.

Est-ce que tu parles souvent en espagnol ? Je rencontre souvent des compatriotes qui vivent à Genève et d’autre part j’ai des échanges assez réguliers avec des amis de langue espagnole par mail. Je lis plusieurs quotidiens et hebdomadaires d’Uruguay, d’Argentine et d’Espagne sur Internet. L’idéal pour moi serait de vivre une partie de l’année en Amérique du Sud et l’autre ici. C’est un projet qui se réalisera peut-être un jour si mes conditions économiques et ma santé le permettent.

Cette image avait été prise au bord de l’estuaire de Montevideo.

Quels sont les plats d’ici que tu aimes le plus ? Quelle est la recette que tu souhaites partager ? Sans aucune hésitation, la polenta anniviarde au feu de bois qui me fait penser à ma grand-mère italienne. J’apprécie les produits du terroir valaisan, des vins comme la Petite Arvine flétrie et l’Amigne. Je veux partager une recette simple qui fait partie des desserts favoris en Amérique du Sud, surtout en Uruguay, Argentine et Qu’est-ce qui te manque le plus ? J’aime la montagne, mais aussi l’eau, l’océan. Chili : la confiture au lait. Ici, heureusement, on a la Navisence. Il me manque la vue depuis Montevideo le Recette de la « Confiture au lait » pour 4 long de son avenue côtière de 15 km sur personnes l’estuaire s’ouvrant sur l’Océan Atlantique. Mettez une boîte fermée de lait concenMes amis me manquent aussi. Mes compa- tré sucré dans une casserole remplie d’eau. gnons de route en lutte contre la dictature. Laissez-la 2 heures sur le feu en veillant à Nous sommes toujours en contact au fil ce qu’elle soit toujours recouverte d’eau. Après l’avoir retirée du feu, laissez-la redes décennies. froidir et mettez-la au frigo. Travaillez la Est-ce que tu gardes un objet de ton pays crème pour la rendre onctueuse. En option je suggère d’ajouter de la vanille et/ d’origine chez toi ? Un couteau qui appartenait à mon père et ou un peu de cannelle ainsi que des zestes qui porte l’initiale de son prénom, F pour d’orange avant de servir avec des crêpes ou Francisco. Des photos de ma famille en des flans. Buen provecho! Uruguay et Argentine. Une photo en noir et blanc que des amis m’avaient envoyée Adriana Tenda Claude tout de suite après mon départ d’Uruguay.

Vissoie - 027 475 18 77

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Objectif sourires La crise européenne n’en finit plus, l’attractivité des destinations touristiques qui nous entourent se renforce, la concurrence des destinations exotiques ne faiblit pas, et les pays en voie de développement créent des stations modernes de toutes pièces … Ajoutés à la Lex Weber et à la LAT, ces éléments sont autant de raisons de faire grise mine et d’envisager un futur sombre pour nous et nos enfants. Cependant, il est plus important que jamais de sourire et d’être positif. Plus que jamais, l’exploitation touristique prend une importance capitale dans l’économie d’Anniviers et nous ne saurions donner envie à nos hôtes de (re)venir chez nous sans sourires, bonne humeur et dynamisme. Qui aurait envie d’aller en vacances dans un pays à l’ambiance morose et aux habitants n’ayant de cesse de se plaindre et paraissant malheureux, aussi beaux et attractifs que soient ses paysages ? C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire, mais avons-nous le choix ? A l’image du clown qui apprend une mauvaise nouvelle avant son spectacle et qui doit donner le change pour que ses spectateurs ne soient pas déçus, nous n’avons pas d’autre alternative que de faire « comme si ». La situation est certes difficile, mais elle le sera encore plus si nous perdons des clients parce que nous n’avons pas su les accueillir de la meilleure manière qui soit.

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Nous n’avons pas d’alternative non plus à la réalisation de prestations de qualité, la concurrence touristique internationale ne nous permettant pas de jouer sur les prix. Le premier élément d’un tourisme de qualité est la constance dans la qualité de l’accueil, dont le sourire est la pierre angulaire, suivi par des services irréprochables pour justifier leurs prix et une inventivité nous permettant d’être attractif malgré des tarifs plus élevés que dans la majeure partie du monde. Nous avons la chance de vivre dans un paysage extraordinaire offrant un terrain de jeu unique, idéalement placé au centre de l’Europe. Il ne tient qu’à nous d’offrir un accueil et des services de la meilleure qualité, nous avons donc déjà une bonne partie de la solution, laquelle est déjà majoritairement appliquée, mais avec malheureusement parfois des manques de constance et une certaine lassitude en fin de saison. Comme nous attendons nous-même des services de la plus haute qualité lorsque nous en avons besoin, indépendamment de l’humeur du jour du prestataire, nos hôtes ont exactement les mêmes attentes envers nous. L’inventivité est un thème moins évident et pas toujours aisé à appliquer, mais l’humain est ainsi fait que les solutions les plus originales sont souvent trouvées lorsqu’il est au pied du mur et n’a pas d’autre possibilité que d’innover pour survivre. Nous

possédons des ressources extraordinaires et un très grand potentiel de développement en Anniviers, à nous de faire fructifier cet avantage que n’ont pas toujours nos concurrents. En chinois, le mot « crise » possède deux significations : « danger » et « opportunité ». La situation actuelle n’est effectivement pas sans danger, car en cas d’immobilisme, notre tourisme continuera à s’éroder au profit d’autres destinations moins chères et plus dynamiques. En revanche, nous avons l’opportunité de « donner une deuxième impulsion » à notre tourisme après le premier boom des années 1960-70, pour reprendre les mots d’Urbain Kittel. En voyant le dynamisme légendaire des Anniviards, je n’ai aucun doute sur le fait que des solutions innovantes et inventives seront trouvées. Avec une dose quotidienne de sourires, nous ferons alors d’une pierre deux coups : redynamiser notre tourisme et continuer à fidéliser notre clientèle. Nos enfants pourront alors être fiers de leurs parents qui auront su assurer la pérennité de leur futur en Anniviers dans une période tempétueuse et difficile. Simon Wiget, directeur d’Anniviers Tourisme



Du changement en Anniviers Ce n’est pas la liaison Grimentz-Zinal prévue en décembre prochain dont nous voulons vous parler, mais bien du fait que deux des quatre ski-clubs Anniviards ont vu leur président changer en peu de temps. Pour cette raison, nous avons voulu leur donner la parole pour mieux se présenter, tout en se permettant de rendre hommage aux présidents démissionnaires.

a trois enfants actifs dans le monde du ski. Anniviarde d’origine, elle a fait ses débuts à ski avec le ski-club de Sion, puis a donné des cours de ski plusieurs années à l’ESS de Nendaz. Elle a épousé Patrick, un ingénieur d’origine anniviarde lui aussi, ancien membre du ski club Zinal, qui travaille actuellement chez Hydro-Exploitation à Sion.

D’autre part, nous organisons aussi des soirées disco-glace qui remportent un vrai succès grâce à nos deux animateurs, Frédéric Pont et Claudy Etienne, qui sont juste fantastiques ! Mais encore… En plus des entraînements du samedi matin, les plus prometteurs de nos jeunes font partie d’un groupe compétition qui leur permet de se retrouver un peu plus souvent pour un entraînement un peu plus poussé. Nous avons la chance d’avoir un chef OJ très motivé, compétent et performant en la personne de Jean-Pierre Römer, qui fait un travail formidable avec son équipe d’entraîneurs. Tous nos jeunes participent à la formation 13 étoiles proposée par Ski Valais. Ainsi nous préparons les jeunes motivés pour rejoindre le Team Anniviers et, enfin, entrer au Centre 5 de Formation de Ski Valais.

Pascale, comment êtes-vous arrivée à cette présidence ? En tant que secrétaire du ski-club Zinal, je n’entrais pas dans l’inconnu. Cependant, lorsque Nadège m’a sollicitée, j’ai accepté sous deux conditions. Premièrement, je voulais être remplacée comme secrétaire. J’ai trouvé une perle en la personne de Valérie Pont qui me seconde à merveille. Et deuxièmement, j’ai demandé à Nadège de rester au comité en tant que vice-présidente A Zinal, Nadège Steiner a quitté la pré- encore une année pour assurer la transition sidence après y avoir œuvré une décade. en douceur. Ce qu’elle a accepté bien sûr ! Mais tout le monde ne pourra pas arriver Ainsi, elle a fait de son ski-club le princiau niveau de la Coupe du Monde ? pal vainqueur de la Coupe d’Anniviers de Qu’est-ce qui fait la marque de fabrique du Non, mais il y a une certaine continuité ces dernières années, et ce tout en prônant Ski-Club Zinal ? dans les activités du ski-club qui se dél’ouverture vers le progrès et la profession- La camaraderie, l’excellente collaboration, roulent essentiellement à Zinal, puis dans nalisation des structures. Alors que pour la bonne humeur et l’abondance des acti- celles du Ski Team Anniviers que les jeunes certains, Nadège était une professionnelle vités. Ainsi, nous avons un cycle complet peuvent rejoindre dès l’âge de 9 ans et qui du ski, ceux qui la connaissent savent de formation pour petits et grands. Les leur donnent la chance de participer à des qu’elle a toujours eu un don pour être plus jeunes commencent vers l’âge de 4 entraînements dans l’ensemble des stations capable de développer activement ce qui ans, s’ils se débrouillent pour prendre les anniviardes, avec des compétitions dissédevait l’être. Ainsi, elle a engagé le chrono- installations. Nous ouvrons notre saison minées pour la moitié d’entre elles dans le métreur Christian Hänggi qui est devenu en novembre par une journée polysport Valais Central. Puis, dès l’âge de 12 ans, ils une grande capacité pour les courses anni- très appréciée, qui sera suivie des entraî- rejoignent le Centre 5 qui est une structure viardes, et qu’elles soient du Val d’Anniviers nements de ski tous les samedis. A Noël, beaucoup plus professionnelle car organiou de la Coupe d’Europe. De même, elle nous proposons un camp avec des activités sée également avec du ski d’été sur glacier. a su organiser de grandes manifestations multi-glisses dont notamment du ski de Nous-mêmes, nous tendons vers cela, car comme par exemple différents soupers de fond, de la luge, du snowboard et du patin, le camp d’automne du Ski Team Anniviers gala avec présence du gratin du ski mon- et nous participons à la descente aux flam- existe depuis une vingtaine d’années déjà. dial, dont Didier Cuche, et championnats beaux avec l’ESS, ce que les jeunes adorent . Ce camp reste ouvert à tous les athlètes suisses tant chez les OJ que chez les actifs De plus, tous les samedis soir, nous organi- licenciés de chacun de nos cinq ski-clubs mais, surtout, elle a su organiser sa suc- sons un cours polysport. partenaires. Nous avons également obsercession en dénichant une personne com- Pour les plus grands, le groupe aventure vé que, comme les exigences de Ski Valais pétente pour lui succéder : Mme Pascale propose des activités différentes : raquettes, allaient de plus en plus dans le sens d’une Theytaz. Enseignante en sciences, anglais luge, nuit en igloo… formation de skieurs (au même type qu’un et sport au CO de St-Guérin à Sion, elle CFC), nous devons leur montrer les avan-

Zinal

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tages de ce type de formation en commençant au niveau du ski-club déjà. Ainsi, quand les jeunes atteindront leur sélection auprès du Ski Team puis de Ski Valais, ils seront déjà habitués à la vie en groupe. Le chemin pour les amener vers les courses OJ où, en tant que véritables compétiteurs, ils peuvent effectuer les quatre disciplines, les amènera de façon logique vers un excellent niveau de ski qui leur permettra de venir grossir les rangs de nos moniteurs, et ce tant pour les écoles de ski que pour les skiclubs. Quant à nos meilleurs skieurs, Zinal est fier d’avoir un multiple champion suisse junior, Amaury Genoud, qui va probablement frapper à la porte de la Coupe du Monde dès l’an prochain dans les épreuves de vitesse.

St-Luc A St-Luc, M. Ivan Martin a trouvé la perle rare pour lui succéder en la personne de Tanguy Zufferey, un homme qui a toujours transpiré par et pour le ski. En tant qu’homme de St-Luc, il a monté tous les échelons de lui-même en commençant par les activités du ski-club, puis du Ski Team Anniviers pour terminer sa carrière de skieur OJ par les courses interrégionales. C’est donc un homme qui connaît les besoins de la compétition, qui prend dès l’âge de 16 ans le poste de Chef OJ du Ski-club BellaTola/St-Luc il y a dix ans de cela, soit avant l’arrivée d’Ivan Martin à la présidence ! Il est donc intéressant de constater qu’il a sensiblement le même âge que Valentin Crettaz, ancien Chef OJ du Ski Team Anniviers qui vient d’être promu entraîneur au NLZ à Brigue, et que Jimmy Mercier, actuel Chef OJ du Ski-Club Grimentz. Au Team, Tanguy a l’occasion de travailler avec David Wuffray comme entraîneur, puis de le seconder pour organiser les entraînements du Ski-club BellaTola/StLuc conjointement avec ceux du Ski-Club Illhorn/Chandolin. Actuellement, ces deux ski-clubs organisent une grande partie de leurs activités en commun, que ce soit pour leur site internet ou pour les entraînements des enfants. Ensemble, ils présentent une facette d’activités qui est probablement

la meilleure de toute la Vallée. Ainsi, le ski-club propose un groupe de compétition qui compte une trentaine de skieurs, et qui a des entraînements tant le samedi que le dimanche, et ce tant le matin que l’après-midi. A côté des activités pour les compétiteurs, il présente un groupe «Fun», appelé antérieurement groupe «allergique aux piquets» qui compte une vingtaine d’assidus. En plus, sont proposées dans un groupe «Park» une quinzaine de journées où les jeunes sont encadrés par un moniteur pour réaliser du «freestyle» au ski-park ou du «freeride» dans la poudre. En fait, le but du ski-club BellaTola/St-Luc est de présenter des offres à tous les jeunes skieurs potentiels, c’est-à-dire à tous les jeunes qui aiment le ski, et non pas qu’à une unique catégorie, notamment les mordus de la compétition. Ainsi, les deux ski-clubs ont été conjointement les fers-de-lance du nouveau groupe 13 Etoiles de Ski-Valais qui veut organiser des activités multiglisses pour tous les enfants skieurs. Ainsi, des activités de luge, de patinage, de télémark et de vélo ont déjà été proposées aux membres du ski-club ! A noter que ces nouvelles activités polysportives ont été proposées par Jeunesse & Sport pour les subsides octroyés aux enfants de moins de dix ans qui sont supposés effectuer leurs activités à au moins 25% dans un autre sport que le leur. Les compétiteurs peuvent bien sûr rejoindre les groupes du Ski Team Anniviers et du Centre de Formation 5 d’Anniviers-Conthey. Parmi ces derniers, on signale la montée en puissance des familles Anthamatten et Wanner. Comme toutes ces activités coûtent cher, le Ski-Club a su organiser de grandes manifestations pour renflouer ses caisses comme un repas de soutien cette année, les septante-cinq ans de leur Ski-Club ou les soixante ans du Trophée Bella-Tola il y a peu. Cette compétition populaire reste une référence dans ce canton pour les amateurs de glisse, de vitesse et de sensations fortes. Chacun en parle et tous veulent y aller, et ce même si quelques-uns, plus sages, se décident à être bénévoles plutôt que participants. Mais à la fin, tous se retrouvent

pour s’auto-féliciter d’avoir vaincu la Bella-Tola, laquelle reste la seule et unique descente populaire du canton ! Enfin, le ski-club organise, conjointement avec les remontées mécaniques, année après année une course FIS en janvier, normalement un slalom géant. Actuellement, Tanguy est donc rôdé par une présence de plus de dix ans de comité, est adéquatement secondé par un nouveau chef OJ en la personne de Jérémy Salamin et une organisation conjointe pour l’organisation d’entraînements et d’activités avec les forces vives du ski-club Illhorn/ Chandolin. Celles-ci sont représentées par son président Christophe Hagin et son homme à tout faire, David Wuffray. Notre jeune président de vingt-six ans explique encore que la rive droite de la Navizance reste un havre de paix hivernal et convivial où l’ensoleillement est probablement supérieur à Crans-Montana, alors que le décor reste hivernal de novembre à avril, soit beaucoup plus de temps que sur la rive droite du Rhône !

Valentin Crettaz appelé à de nouvelles fonctions Le désormais ancien inamovible chef OJ du Ski-Team Anniviers, après avoir développé de façon exponentielle les activités dudit Team, a décidé de parfaire son expérience en signant un contrat d’entraîneur à temps plein auprès du NLZ à Brigue. Au nom de tous les Anniviards skieurs, il est donc temps de le remercier et de faire remarquer à tous que les activités du Ski Team ont vraiment pris l’ascenseur. Ainsi, alors que le Team comptait une centaine de journées entraîneurs il y a une dizaine d’années, on a misé l’an passé sur l’existence de deux cent cinquante journées entraîneurs! Ceci demande bien sûr une vigilance de tous les instants, tant d’un point de vue financier, merci aux sponsors, qu’organisationnel. Pour le remplacer, le Ski Team Anniviers a nommé Célien Devanthéry de ChalaisVercorin qui sera secondé par Maude Fumeaux et Raphaël Massy, alias «Nutz». Maurice Fellay

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Un lieu de mémoire et d’expositions loin des bruits du monde La Fondation Edouard Vallet, créée en 2011 par Anne Marie Babel-Vallet, troisième fille de l’artiste, Michel Luisier, petitfils du peintre et l’Association Edouard Vallet à Vercorin, vient d’achever les travaux de rénovation de la maison acquise par l’artiste en 1912.

Le lieu doit ainsi devenir un pôle d’attrac- sant autant de jalons dans leurs itinéraires tion dans le vieux village de Vercorin en respectifs. complétant l’offre proposée aux hôtes ! Peintures, gravures, dessins les réunissent La maison, siège de la Fondation, sera le dans une lecture inédite de leurs œuvres et point clé de manifestations culturelles au- Vercorin en sera ainsi le théâtre ! tour de l’œuvre de Vallet, mais pas seulement car la programmation proposée sera Tous les renseignements utiles peuvent être obtenus dédiée à d’autres artistes. Lieu de mémoire par le biais du site Internet www.edvallet.com certes, mais aussi espace propice à révéler Michel Luisier de nombreux talents. Président de la Fondation Edouard Vallet

Cette rénovation indispensable et entreprise dans le plus profond respect de la maison construite en 1739, a été réalisée afin de rendre le bâtiment et son jardin aussi accueillants que possible pour les visiteurs, tout en préservant le caractère intimiste des lieux, la pièce de vie au rez-de-chaussée restituant l’atmosphère du quotidien de la famille de l’artiste, tel qu’il se présentait au début du XXe siècle !

Relevons également la relation privilégiée nouée avec le Musée d’art du Valais qui nous a confié la presse de l’artiste et ouvre des perspectives intéressantes de collaboration.

Cette année 2013, le 15 juin, verra l’inauguration des lieux et le vernissage de la première exposition sur le thème Edouard et Marguerite Vallet – la peinture en partage qui permettra de faire revivre une aventure Point d’orgue de cette réalisation, l’espace à deux, avec pour points de chute Savièse, vitré offrant à la vue des visiteurs, tant de- Riod et Vercorin. puis l’intérieur que de l’extérieur, un regard privilégié sur la presse que l’artiste a fait L’exposition sera ouverte durant la saison construire auprès de la maison Calmels à d’été, du 16 juin au 15 septembre 2013, Paris et qui a été acheminée en pièces déta- et proposera la vision d’une cinquantaine chées, il y a maintenant cent ans, à dos de d’œuvres du couple d’artistes en prenant mulet à Vercorin. en compte des compositions réalisées principalement entre 1911 et 1918, po-

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St-Luc

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FC Anniviers Féminin un championnat réussi !

L’équipe féminine du FC Anniviers a réalisé d’excellents résultats lors du championnat 2012-2013 qui vient de s’achever. Dans le peloton de tête durant tout le championnat, les filles se sont même retrouvées à la 1ère place avant le dernier match. Malheureusement, s’étant mises une pression trop grande, elles durent s’incliner à Vétroz et terminent finalement à la 3ème place du classement. Un résultat remarquable ! En 21 matchs : 12 victoires, 5 nuls et seulement 4 défaites pour un total de 41 points et une moyenne de 3 buts marqués par match. Cette saison confirme la progression de l’équipe car l’on se souvient que, lors des 2 premières années 2008-2009 et 20092010, elle n’avait gagné qu’un seul match et obtenu un match nul en 44 matchs, en ne marquant seulement 14 buts et en encaissant en moyenne 7 buts par rencontre.

Frédéric Salamin entraîneur de l’équipe féminine

Quel est ton parcours comme footballeur puis comme entraîneur ? J’ai fait toutes mes classes juniors en Anniviers, jusqu’en Junior C. Puis j’ai tenté ma chance à Sierre où j’ai pu intégrer l’équipe 2 du FC Sierre avec comme entraîneurs notamment Pierre-Alain Valentini et Christian Zermatten. Après quelques belles années au sein du FC Sierre j’ai fini ma «carrière» footFélicitations donc à toutes ces filles qui ballistique à la une du FC Anniviers. Comme composent le FC Anniviers Féminin ! entraîneur, je crois m’être occupé de toutes Elles ne se sont jamais découragées et au- les équipes du FC, des Juniors E jusqu’à la jourd’hui, elles récoltent les fruits de leur 5ème ligue et je m’occupe désormais des filles depuis 2 ans. travail et de leur abnégation. Bravo également à l’entraîneur, Frédéric Qu’est-ce qui change entre entraîner des filles Salamin, et à ses assistants, Didier Antille et des garçons ? A l’instar de l’école, je pourrais dire qu’elles et Jérôme Crettaz ! Christian Caloz, président du FC Anniviers sont plus «studieuses» et plus assidues au

travail que les garçons. Elles se mettent également plus de pression car elles ont le sentiment qu’elles ont toujours quelque chose de plus à prouver que les garçons dans ce sport assez viril. En outre, elles sont beaucoup plus sensibles et il faut bien trouver ses mots pour les motiver et les encourager. Enfin, elles ont un courage et une volonté énormes et c’est un réel privilège de les entraîner. Quelles étaient les ambitions au début du championnat et ont-elles été atteintes ? Elles ont été parfaitement atteintes puisqu’on souhaitait terminer 4ème du premier tour et 3ème à la fin du championnat. Cette 3ème place finale nous permet d’avoir beaucoup d’espoir pour la prochaine saison. L’équipe a emmagasiné de l’expérience qui nous sera profitable pour la suite. Continues-tu à entraîner cette équipe et quels sont tes objectifs futurs ? Tant que les filles et notre Président (CC) veulent encore de moi, je continuerai à entraîner cette équipe. Je dois tout de même joindre à cet engagement Didier Antille et Jérôme Crettaz qui m’apportent un soutien inconditionnel et oh combien primordial. Concernant les objectifs, on souhaite tout d’abord intégrer de nouvelles joueuses et confirmer notre belle saison en terminant à nouveau sur le podium, mais cette fois sur une autre marche !

Derrière, de gauche à droite : Didier Antille, assistant, Valérie Naoux, Justine Melly, Mélanie Antille, Camille Salamin, Charlène Naoux, Sophie Albertini, Jérôme Crettaz, assistant Devant, de gauche à droite : Frédéric Salamin, entraîneur, Leslie Melly, Hanna Christinet, Federica Siciliano, Magali Antille, Isabelle Emery, Sandra Waltregny, Dominique Pouget, Muriel Beaud Augier, Cindy Berner (Manque Laure Zufferey, Nathalie Genoud, Daniela De Jesus Correia)

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Leslie Melly

Charlène Naoux

Camille Salamin

«fondatrice» de l’équipe Anniviers Féminin en 2008

capitaine du FC Anniviers Féminin (présente depuis 2008)

meilleure attaquante de 4ème ligue féminine

Comment t’es venue l’idée de créer une équipe féminine dans le Val d’Anniviers ? J’avais envie de rejouer au football et de pouvoir pratiquer ce sport en Anniviers. Après plusieurs contacts, on a réussi à monter une équipe et cela fait 5 ans que ça dure ! Quel est ton parcours dans le football ? J’ai joué uniquement en Juniors E et D à Nax. Que penses-tu de l’évolution du FC Anniviers Féminin ? Sa force, c’est l’esprit d’équipe. On a su rester soudées durant ces 5 années et cela nous permet de continuer notre progression. Enfin, on a réussi à trouver un bon amalgame avec des renforts de la plaine ce qui est très positif. Quelles sont les perspectives d’avenir ? Il faut croire en l’équipe, parler positivement de son futur. Je suis convaincue qu’on a les moyens de faire durer l’aventure, peut-être en collaborant avec un autre club ou alors en intégrant de nouvelles joueuses.

Avais-tu déjà joué au football avant de rejoindre le FC Anniviers Féminin ? Non, je n’avais jamais pratiqué de sport collectif. Ce fut une réelle découverte et grâce à une super ambiance, j’ai pu progresser d’année en année. Quelle est ta motivation dans l’aventure, ton ambition ? Je souhaiterais terminer une fois 1ère à la fin d’un championnat et continuer à pratiquer ce sport en Anniviers. Quel est ton meilleur souvenir de joueuse ? Personnellement, je n’ai rien de particulier. Par contre, je retiens cette saison qui fut remplie de merveilleux moments grâce aux victoires, à l’atmosphère au sein de l’équipe, à sa progression et enfin à sa capacité à se surpasser dans les moments difficiles.

Quand as-tu commencé à jouer au football ? J’ai fait tous mes juniors avec les garçons au sein du FC Sierre, jusqu’en C inter, en parallèle je jouais avec les -16 ans féminin de la sélection valaisanne. J’ai fait un break de 2 ans avant de rejoindre le FC Anniviers Féminin. Quelles sont les raisons qui t’ont amenée à intégrer l’équipe anniviarde ? La pratique du football me manquait et grâce à une connaissance, j’ai pu à nouveau intégrer une équipe. Combien de buts as-tu marqué cette saison ? J’en suis à 27 buts cette saison.

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Un appartement Domino à Vissoie !

thérapie, du matériel auxiliaire ou encore des repas à domicile, des visites de bénévoles sont à disposition des personnes. Une auxiliaire du CMS est présente tous les jours selon un nombre d’heures déterminé par les besoins des locataires. Toutes les autres prestations sont basées sur des besoins individuels et facturées aux bénéficiaires comme dans n’importe quel domicile.

En présence des autorités communales et de représentants du CMS, la population d’Anniviers a pu visiter l’appartement Domino le 5 juin dernier. Il offre 4 lieux de vie individuels pour les personnes âgées de la Vallée qui permet à ces dernières de rester encore plus longtemps chez elles. Les appartements Domino s’inscrivent pleinement dans la politique de maintien à domicile que le CMS de la région de Sierre développe depuis de nombreuses années. Ils sont complémentaires aux structures existantes. Ils offrent un choix supplémentaire de logement lorsqu’on avance en âge. Origine du projet La famille Serge et Renée Abbé à Vissoie a souhaité dédier deux étages de leur bâtiment du Café des Alpes aux personnes âgées de la Vallée. Ils ont contacté le CMS pour leur demander s’il était intéressé à louer ses locaux pour un Domino. Emplacement idéal en plein centre de Vissoie, le CMS est entré en matière pour discuter du projet. Plusieurs variantes architecturales ont été étudiées, et les travaux de rénovation ont été entrepris par la famille Abbé. Un concept qui a fait ses preuves Depuis 15 ans déjà, le CMS de la région de Sierre a développé les Dominos. Près de 90 personnes de la région de Sierre ont ainsi pu y vivre et parfois même jusqu’à la

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fin de leurs jours. Ils permettent aux personnes âgées de rester plus longtemps chez elles, dans leur village ou dans leur vallée. L’appartement d’Anniviers complète l’offre régionale qui comprend : 4 Dominos à Sierre et 1 à Miège. Plusieurs projets sont en cours de réalisation, notamment 1 à Sierre, 1 à Chalais et 1 à Chippis. Un des avantages de ce concept est qu’il permet de ne pas être seul dans sa maison. Il réunit sous un même toit 4 personnes qui souhaitent par exemple bénéficier d’une plus grande sécurité, tant physique que psychologique, de compagnie ou dont le domicile actuel comprend des barrières architecturales qui les isole. Entre les autres locataires ou le personnel du CMS, il y a toujours quelqu’un en cas de besoin. L’emplacement de l’appartement en plein centre du village en est également un atout. Il favorise le maintien de l’autonomie de la personne et des liens sociaux. Organisation des services d’aide et de soins à domicile Notre équipe d’aide et de soins à domicile d’Anniviers est à disposition des personnes âgées du Domino en fonction de leurs besoins, comme de ceux des autres habitants de la Commune. Des soins à domicile 7 jours sur 7, des soins palliatifs, de l’aide à la gestion des actes de la vie quotidienne, une sécurité à domicile par le Domitel, l’ergo-

Location et tarifs L’appartement Domino fonctionne sur le principe de la colocation. Le CMS est locataire de l’appartement et sous-loue aux personnes âgées une partie de l’appartement qui comprend une pièce individuelle pour chaque personne ainsi que le quart des locaux communs. Le montant du loyer par personne est compris entre Fr. 730 et Fr. 820.—par mois. Les personnes âgées meublent leur lieu de vie privé et le CMS aménage les locaux communs. Isabelle Pralong, directrice adjointe du CMS

Renseignements Si vous êtes intéressés à un logement ou si vous avez des questions, le CMS se tient à votre disposition au 027 455 51 51. Des informations sont également disponibles sur le site internet www. cms-sierre.ch.


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Remuage et école en Anniviers

Classe de Marguerite Theytaz à Mission en 1967-68

Jusqu’au début du 20ème siècle, les Anniviards vivaient essentiellement des produits de la terre et de l’élevage. Ils se déplaçaient de la montagne à la plaine, selon les différents travaux saisonniers à effectuer. Le calendrier des familles comportait plusieurs déplacements, appelés « remuages », au fil de l’année. En décembre, des familles montaient à Zinal pour permettre au bétail de consommer sur place le foin coupé en été. En mars, on descendait d’Ayer à Sierre pour les travaux de la vigne et du jardinage. En juin, on montait le bétail d’abord à Zinal, puis aux alpages. En juillet, des familles remontaient pour les foins, tandis qu’en octobre, elles descendaient de Zinal et d’Ayer pour les vendanges. couvrir la frontière. Le 18 septembre 1940, il est dans la région de la Cabane du Trient. Au cours d’un exercice commandé par le 1er lieutenant Rodolphe Tissières, près des Ecandies, une avalanche emporte plusieurs cordées, fait beaucoup de blessés et provoque la mort de mon père et de son compagnon de cordée, originaire des Grisons. Suite à ce drame, ma mère retourne avec ses deux enfants dans le foyer de ses parents. Mon grand-père, Elie Vianin, devient ainsi Ma famille Je suis né le 22 mars 1939 de Theytaz mon père. C’est avec lui que je vais apFlorentin et de Marguerite née Vianin à prendre tous les rouages de la vie de paysan Ayer. Ma naissance a eu lieu à la maison, et de la vie tout court. assistée par la sage-femme. Avant d’expliquer le remuage je dois dé- Mon grand-père crire ma famille au complet. Pour pouvoir Mon grand-père avait 68 ans, lorsque je pratiquer le remuage, une famille devait se suis né. Quand j’ai commencé l’école, il en avait 75. Nous avons fait la transhumance composer d’au moins quatre personnes. J’ai une sœur, Monique, de deux ans mon jusqu’à mes douze ans. Mon grand-père ainée. Mon père était guide de montagne meurt à l’âge de 92 ans sans avoir fait un pendant l’été et agriculteur le reste de seul jour d’hôpital. l’année. Ma mère était institutrice et aidait Un jour, lorsque j’avais 18 ans et mon son mari à la campagne comme toutes les grand-père 86, nous étions aux vendanges. femmes de ce temps-là. Mes deux grands- Mon grand-père qui toute la journée porpères étaient guides également. tait la brante avec 60 kg, me dit : « Régis, Mes grands-pères et mon père gagnaient un tu commences et moi je finis ma vie, c’est peu grâce à leur métier de guide. Dès qu’ils donc moi qui porte. » « Merci grand-papa. avaient de l’argent, ils achetaient des vignes Tu as été mon papa. » à Sierre, des terrains au village d’Ayer et des Le remuage au fil de l’année mayens dans tous les coins de la vallée. Lorsque la guerre de 1939 éclate, mon père, 1er novembre. Nous « accréchons » les en tant que soldat guide est appelé pour vaches, nous les mettons à leur place à Régis Theytaz a fréquenté la dernière école nomade qui se déplaçait entre Zinal, Ayer et Sierre. Sa mère a été la dernière enseignante à avoir des classes à Sierre et à Zinal, lorsque le système du remuage s’est arrêté en 1955. L’occasion est idéale pour remonter le fil de la mémoire avec Régis. Laissons-nous guider.

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l’écurie. Mes grands-parents gouvernent, car c’est aussi le moment des vêlages. Je vous parle en premier des vaches, parce que ce sont elles qui déterminent le remuage. Maman s’occupe de la maison. Ma sœur et moi allons à l’école. Ma sœur dans la classe des filles avec la régente Hermine et moi dans celle des garçons avec mon oncle Pierre. Les régents sont les titulaires officiels des deux classes d’Ayer qui incluent bien sûr toutes les divisions de 7 à 15 ans. Souvent les plus grands apprennent à lire aux plus petits. Ma mère étant plus jeune que la régente Hermine, est institutrice uniquement quand les Anniviards montent à Zinal ou descendent à Sierre. L’année scolaire commence le 1er novembre et se termine le 30 avril. Ces six mois d’école sont stricts. Nous allons à l’école les lendemains de Noël et de Pâques. Les instituteurs sont salariés pour les six mois d’école et exercent un autre métier le reste de l’année. 15 novembre. Le 1er remuage a lieu à Mottec où nous possédons un chalet et avons accumulé les foins de l’été. Mes grands-parents s’y rendent avec les vaches, les chèvres et les moutons. Les derniers vêlages ont lieu ici. 15 décembre. La montée se poursuit sur Zinal avec les


Dernière classe de Marguerite Theytaz (avec sa petite fille Véronique) avant son départ à la retraite. Photo prise en 1974 au centre scolaire d’Anniviers à Vissoie.

vaches et tout ce qui peut marcher. Alors c’est le grand remuage. Maman quitte Ayer pour Zinal. Le mulet tire un traîneau avec les provisions, le pain de seigle pour un mois et tous ceux qui ne marchent pas : les poules, les lapins et le petit cochon que nous avons acheté à la Foire de Ste-Catherine. Nous restons à Zinal un mois. La classe des garçons avec le régent Pierre, mon oncle, se déplace aussi. C’est à ce moment que ma mère enseigne aux filles des gens de la vallée, car la classe de la régente Hermine continue pour les élèves qui ne font pas la transhumance. Plus tard il n’y aura plus qu’une classe mixte qui fonctionnera à Zinal. Les élèves viennent à pied de Mottec, Pralong, Bouillet et Zinal. Ils doivent apporter chacun une buche pour chauffer la salle de classe. Durant cette période, si le temps le permet, le facteur fait la distribution du journal, des lettres et des colis qui ne sont pas trop lourds. La journée, grand-papa coupe du bois pour chauffer le pierre ollaire, grand-maman file la laine des moutons, tandis que ma sœur et moi nous sommes à l’école. 15 janvier. Se dessine le retour à Ayer, le village principal, avec le même programme que pour la montée à Zinal. Nous partons en laissant un

peu de foin en cas de coup dur, comme une avalanche à Pralong qui pourrait retarder d’un ou deux jours le passage du troupeau et de la luge du mulet. Nous avons une chatte qui sent arriver le moment du départ et se cache le jour X. Nous ne pouvons pas l’emmener avec nous, mais après une semaine elle nous rejoint à Ayer et de même lorsque nous montons à Zinal. Toute la famille est réunie à Ayer. Nous remuons les vaches d’étable en étable afin qu’elles y mangent le foin. En ce temps-là, nous n’avions pas de moyens pour entreposer le foin dans une grande grange comme aujourd’hui. 1er mars. Voilà que la famille se sépare en deux. Maman enseigne à Sierre à tous les enfants de la vallée, excepté ceux de St-Luc et Chandolin. Grandpapa travaille la vigne. Ma sœur va à l’école avec maman. Je reste à Ayer avec grand-maman pour l’aider à l’écurie, au cochon, aux poules et aux lapins à la maison. Fin avril. La famille se retrouve au complet à Ayer et se sépare régulièrement 3 à 4 jours pour continuer le travail des vignes. 1er juin. Avec mes grands-parents nous montons dans un mayen à Barneuza. Nous prenons avec nous les vaches, les chèvres et les moutons.

Nous y allons pour pâturer, faire les tommes et préparer les vaches pour l’alpage. Maman et Monique restent à Ayer pour les autres bêtes, c’est-à-dire le cochon, les poules, les lapins et la chatte. 20 juin. Les vaches sont alpées et toute la famille se retrouve au complet à Ayer pour commencer les foins. Voilà le plus grand travail de l’année. Pendant un mois nous remplissons toutes les granges. Le foin est fauché à la main et transporté sur le dos. Fin juillet. Nous continuons les foins à Mottec. 1er août. Nous sommes à Zinal. Vers le 15 août. Nous redescendons à Ayer et attaquons les regains qui durent jusqu’au 15 septembre. 20 septembre. A peine 5 jours de pause et s’annonce la désalpe des vaches. Là nous récupérons le fromage, le sérac et le beurre. Le beurre, fondu avec le lard du cochon que nous tuerons en novembre, nous servira pour cuisiner toute l’année. Le jour de la désalpe de Nava à Ayer, nous remontons à Zinal avec les vaches, les chèvres et les moutons pour pâturer les prés. Puis nous redescendons à Mottec et, enfin, à Ayer. Octobre. Arrivent les vendanges et de nouveau la famille se coupe en deux. Grand-papa, maman et Monique vont aux vendanges. Grandmaman et moi, nous nous occupons des vaches et de tout le reste à Ayer. Grand-papa fait son vin à la cave à Sierre qui sera monté à Ayer en mars et donnera l’occasion d’une fête avec les voisins. Novembre. Nous revoici tous à Ayer. Grand-papa est le boucher du village. Il tue le cochon et une génisse qui nous donneront la viande pour une année. La boucle est bouclée. Régis Theytaz


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Boisval SA - Mayoux tél 027 475 12 37 - fax 027 475 12 81

Melly Sarl - Ayer tél 027 475 17 38

Construction SA - Vissoie tél 027 475 11 33 - fax 027 475 20 72

Monnet SA - Mayoux tél 027 475 18 33 - fax 027 475 44 57

Crettaz Etienne - Vissoie tél 027 475 14 33

Salamin François - St-Luc tél 027 475 23 39 - fax 027 475 30 55

Créabois Martial Solioz - Grimentz tél. 027 475 21 54 - fax 027 475 61 54

Theytaz Jean-Noël - Grimentz tél 027 475 20 70 - fax 027 475 29 70

Massy SA - Grimentz tél 027 475 15 78 - fax 027 475 25 94

Viaccoz SA - Ayer/Zinal tél 027 475 17 78 - fax 027 475 37 78

Pittet Charles - Chandolin tél 078 601 23 18

Multibois-Anniviers Sàrl - Mission tél 079 277 07 68 - fax 027 475 49 54

Salamin Claude-Albert - St-Luc/Niouc tél 027 455 53 86 - tél 079 417 63 86

Patrice Michlig - St-Luc/Niouc tél & fax 027 455 99 00 - 079 393 37 12

Revey Jacky Sàrl - Mayoux tél 027 475 23 74 - fax 027 565 53 43

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Grimpée à la Mine de Baicolliou Grimentz - Val d’Anniviers, 1964 m.

Pour atteindre la mine depuis le village de Grimentz, je me dirige vers la Pointe de Tsirouc située entre le Val de Zinal et celui de Moiry. Après avoir traversé le pont qui enjambe la rivière La Gougra, il faut gravir un flanc de la Pointe de Tsirouc. On aperçoit l’accumulation du terril à l’œil nu, juste avant d’atteindre le Mirador Dianniviers sur la route qui conduit au Barrage de Moiry. Après une bonne heure d’escalade dans un couloir pentu d’env. 45° et une virée de quelques centaines de mètres en direction du Vallon de Moiry, on découvre l’entrée de la Mine de Baicolliou dont mon papa Guynemer Epiney (19202004 ) de Saint-Jean m'a tant parlé.

En 1544, Sébastien Münster, cartographe et savant humaniste originaire du sud de l'Allemagne, signale dans sa Cosmographia Universalis, une mine d’argent située près de Sierre. Il parlait certainement d’une mine perchée dans le Val d’Anniviers car c’est dans cette vallée que se trouve la seule zone de la région riche en gisements et répertoriée comme la plus abondante de Suisse avec plus de 300 espèces minérales. Le premier compte-rendu qui évoque les Mines d’Anniviers a été rédigé par le naturaliste G. de Razoumowsky des Académies Royales des Sciences de Stockholm et de Turin en 1784. Ses observations sur les premières exploitations minières d’Anniviers datent de 1718. Elles révèlent des informations inédites et précieuses puisque dès lors le Val d’Anniviers connaîtra des périodes d’extrêmes turbulences minières, mais à faible production de minerai. La Société Fermière des Mines du Val d'Anniviers a été fondée le 17 juillet 1901 par Henri Golliez et Denis Lecomte, géologues, suite à des études faites sur la base d'anciens rapports relatifs à ce projet d'exploitation. L'activité de cette société fut limitée à des travaux effectués dans les Mines de La Lé à Zinal et de Baicolliou à Grimentz. Seul le cuivre fut recherché, les

Entrée de la mine © marc regolatti 19.05.13

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La mine de Baicolliou © 19.05.13

minerais de nickel, de bismuth et de cobalt ne furent jamais vraiment exploités. Les travaux de traitement et d'exploitation n'ont jamais donné les résultats espérés par les calculs de rendement effectués et n'ont pas rencontré le succès attendu. Vers 1903, l'exploitation pratique de cette mine est stoppée. Le 13 juillet 1910, une nouvelle Société Fermière des Mines du Val d'Anniviers est créée. De 1911 à 1913, cette dernière effectue de sérieux travaux de recherche au coeur des entrailles de la montagne afin de récupérer le bismuth de la Mine de Baicolliou. En 1914, la société cesse à nouveau ses activités et la faillite est prononcée. De 1941 à 1945, l'Entreprise Oerlikon exploite derechef le lieu et du cuivre électrolytique y est extrait à partir de gisement brut, soit env. 10-12 tonnes extraites entre 1942 et 1943. Selon les souvenirs de mon papa, à part les bons repas servis à la cantine de la mine, les conditions de travail des mineurs étaient épouvantables. Quelques 25 ouvriers y travaillaient sans répit, été comme hiver, et retournaient chez eux les samedis soir pour remonter à pied, tôt les lundis matin. A l’époque un petit sentier très raide aux virages serrés permettait l’accès à la mine en +/- une bonne heure de marche. Les ouvriers travaillaient 10 heures par jour et gagnaient CHF 9.00 par journée. A l’époque, les travaux effectués dans la vallée ou dans les vignes à Sierre rapportaient CHF 0.70 par heure. Mon papa se souvient avec nostalgie des courageux frères Mayor, accompagnés de leurs deux garçons, qui traversaient le Pas-de-Lona pour rentrer chez eux à Saint-Martin dans le Val d’Hérens, bravant la neige et le mauvais temps. Le baraquement de 2 étages qui abritait le réfectoire et le dortoir était construit à la sortie de la galerie sur le flanc même de la montagne. Les ouvriers dor-


maient à tour de rôle car il n’y avait qu'un seul lit pour deux mineurs. D’autre part, aucun système ne permettait d'humidifier et de ventiler la mine et de nombreux mineurs attrapèrent la silicose. Mon papa nettoyait régulièrement et précieusement son petit masque en éponge afin d'assurer la protection de sa santé. Cette maladie ne l'a pas épargné mais il a survécu, contrairement à la plupart de ses collègues.

mon grand-papa Alexis Revey et tous ses collègues aux travaux de démontage de toutes les installations. A ce jour, il ne reste que l'entrée principale de la mine et une partie du mur de soubassement du baraquement situé devant l’entrée de la mine.

Photos des mineurs de Grimentz vers 1942

Mines et Minéraux du Valais – II. Anniviers et

Editions Portes-Plumes, Ayer 2012.

Photos et exploration de la mine, Marc Regolatti,

19 mai 2013.

Photos © collection Dominique Epiney Regolatti.

Dominique Epiney Regolatti Références

Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945), les travaux d'exploitation cessèrent. L'usine de traitement expérimentale située à l'ouest de Grimentz, au Boccard, et reliée à la mine par une benne tirée par un câble d’une longueur d’env. 900 mètres fut démantelée. En 1945, mon papa a fermé l'entrée de cette mine et a participé avec son frère Gustave Epiney,

Tourtemagne. Stefan Ansermet et Nicolas Meisser.

Retranscription du récit de Guynemer Epiney en

2002.

Interview de Marcel Epiney de Grimentz le

20.05.13, de Guynemer Epiney et de Jean-Louis Kittel du 20.07.2000, archives sonores PAF n° 186 F. par P.-A. Florey à écouter sur le site : http://www.notrehistoire.ch/audio/view/499/- http://www.notrehistoire.ch/ audio/view/500/

Une coupure de presse anonyme et non datée,

collection Guynemer Epiney.

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Quelques manifestations en anniviers

chemin du bisse

De mi-juillet à fin septembre

20-21 juillet 21 juillet 28 juillet 31 juillet 1 août 2-4 août 3 août 5-9 août 5-11 août 9 août 11 août 14 août 15 août 23-25 août 7 septembre 21 septembre Mi-septembre 28 septembre

des Sarrasins

Marché artisanal Fête à Bendolla Journée cuivrée à la Mine de Cuivre Messe à l’Alpage de Moiry Veillée de Fête Nationale Fête Nationale au Val d’Anniviers Marché artisanal Festi’Val d’Anniviers 20e Journée des Artistes Stage de tennis Festival du Toûno Concert de Chimène Badi Cirque Helvetia 40e Edition de la course Sierre-Zinal Table de la convivialité Marché culinaire Grand Raid 30 ans de la Société du Village Désalpe de l’Alpage de Moiry Désalpe de l’Alpage de Rouaz Désalpe de l’Alpage de Nava Désalpe de l’Alpage de Plan Losier Les KM de Chando Rencontre des Choeurs d’Hommes sur l’Alpe 10e anniversaire du Montagne Club Anniviers

Vissoie Grimentz Zinal Grimentz Grimentz St-Luc Grimentz Grimentz St-Luc St-Luc Zinal Grimentz Anniviers Chandolin Chandolin Grimentz La Combaz Grimentz St-Luc Ayer Chandolin Chandolin Grimentz Grimentz

FANG epicuria

Concert « Acqua passata »

26 juillet 2013, 18h00 – 20h30 Fang d’en-haut Le sentier des saveurs d’antan où se mêle le plaisir de vos yeux et de vos papilles. A l’occasion de la Fête Patronale de la StGermain, la Société du village de Fang « Lo Vezenan » vous invite à découvrir ou redécouvrir le riche patrimoine culinaire de cette vallée alpine à travers un sentier didactique. Au fil du temps, vous partirez à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui ont su faire preuve, malgré le labeur, d’imagination pour concocter des mets surprenants. Ainsi, les membres de la Société, qui se sont transformés en artisans, peuvent compter sur des produits frais et de qualité issus de la nature et de l’activité locale.

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Ouvert au public depuis la prise d’eau sous Pinsec jusqu’à La Rocha en face de Fang. Possibilité de retourner sur les villages de Fang et Vissoie. En 2014, le chemin sera ouvert dans sa totalité.

dimanche 28 juillet 2013, à 17h00, à l’église de Grimentz. Parcourez le sentier culinaire de Fang et découvrez les multiples visages de notre territoire montagneux! Pour plus d’information, consulter le site www.fangepicuria.ch.

Inscription en ligne via le site de Fang www.fang.ch, section Manifestations ou dans les offices du tourisme. Page Facebook : Ce concert d’une heure est à la portée de Pour la 1ère édition, le délai d’inscription tous, jeunes et moins jeunes, connaisseurs est fixé au 19 juillet 2013 et le nombre de de musique classique mais également perparticipants est limité à 70. sonnes désirant simplement passer un beau Pour la Société du village de Fang et bon moment de sérénité et de plénitude. www.facebook.com/FANGepicuria.

Sébastien Antille

Renseignements sur www.euterpe-vs.ch ou au N° 079 384 63 63


TOUR D’ANNIVIERS

EXPOSITION

VISSOIE

ete 2013

ANNIVIERS

Les chemins de l’identité…. et la révolution scolaire Des écoles nomades à la centralisation

Saint-Luc - Anniviers

Une exposition réalisée par Bernard CRETTAZ & Jean-Louis CLAUDE

5 au 9 août 2013

Du 15 juin au 13 octobre 2013

Ouvert du mercredi au dimanche

14h00 à 17h30

organisé par l’association

entre mots et notes

Entrée : 4.- Frs

www.festivaldutouno.ch

Enfant jusqu’à 16 ans Pass « Anniviers liberté » Gratuit

Tél : O77 408 21 95 jeanlouisclaude@hotmail.com

lectures concerts ateliers d’écriture

Une exposition d’objets du patrimoine anniviard Documents, photos, peintures, livres, film. Avec le soutien :

30 août 2013 à 20h Monnat Trio www.gregoiremonnat.ch 6-7 septembre 2013 Les Entractés 12 octobre 2013 à 20h iFolk en concert www.ifolk.ch

Centre scolaire Anniviers Vissoie

Impressum

Bienvenue aux non-résidents Abonnez-vous !

« Les 4 Saisons d’Anniviers »

Comité de rédaction : Christiane Favre (Conseillère communale) Jérôme Bonvin (Président Ski-Team Anniviers) Christian Caloz (Président FC Anniviers) Benoît Epiney (Président HC Anniviers) Pascal Zufferey (Montagne-Club Anniviers) Paolo Marandola (Imprimerie d’Anniviers sàrl) Rédactrices : Janine Barmaz, Simone Salamin, Adriana Tenda Claude Correctrice : Ursula Surber Impression : Imprimerie d’Anniviers sàrl, Vissoie Remerciements : Commune d’Anniviers et tous les annonceurs Mode de parution : trimestrielle Tirage : 2’100 exemplaires

Tarif : 50.-/an (4 éditions) en Suisse et 100.-/an à l’étranger. Adressez votre demande par e-mail à 4-saisons@bluewin.ch ou par courrier à Imprimerie d’Anniviers sàrl 4 Saisons d’Anniviers, 3961 Vissoie.

Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers et de Vercorin, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située sur le bâtiment de la poste à Vissoie, à côté de l’entrée d’Anniviers Tourisme.

Pour trouver la caissette:

Envoyez vos petites annonces à 4-saisons@bluewin.ch Prochaine parution: octobre 2013

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S R U E N E R P E R T N E S LE S R E I V I N D’AN

Š design Lucien Marandola


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