Inspiro Magazine - Septembre 2013

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o s e Septembre 2013

Dossier Entrepreneuriat

Shanghai, hyperactive et

je me lance en affaires

démesurée

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- Crée ton entreprise - Les 7 ingrédients du succès

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L'éditorial de

Sara Leblanc ourquoi avoir choisi le nom Inspiro ? Nous voulions que le titre de notre publication représente notre mission : « inspirer, mobiliser et faire rayonner la relève en informant et en rassemblant les jeunes audacieux et engagés ». « Inspir » pour l’inspiration et l’« o », l’union de la relève, de différents milieux et de cultures variées. C’est un média pour les jeunes qui désirent se démarquer, en apprendre davantage et qui ont envie d’aller à la rencontre de gens à leur image. Bref, Inspiro constitue la création d’un espace et d’une communauté de la relève!

P

L’équipe a sélectionné six jeunes audacieux de différents secteurs qui relèvent de nouveaux défis avec aplomb et détermination. Tous les six partagent ce besoin de se surpasser. Je suis certaine qu’ils sauront vous inspirer ! Au cours des derniers mois, j’ai eu la chance de côtoyer plusieurs entrepreneurs qui désiraient faire une différence. Il faut assurément beaucoup de courage, également de persévérance pour se lancer en affaires. C’est pourquoi nous avons minutieusement préparé un dossier spécial afin de vous guider dans la création d’une entreprise. Durant leur parcours, souvent les jeunes professionnels s’arrêtent et s’interrogent à un moment ou un autre quant à la manière d’être en entreprise. La section Trucs & Astuces répondra à ces questions afin de vous mener à une vie de bureau toujours plus épanouissante.

Robe - Dynamite Bijoux - Caroline Néron

Enfin, nous espérons vivement vous entendre, alors si vous avez des suggestions ou des commentaires, écrivez-nous à info@inspiromedia.ca. Rejoignez la communauté et joignez-vous à nos réseaux sociaux !

Éditrice

MAGAZINE : Éditrice Sara Leblanc Éditeur associé Jean-Philippe Gagnon Rédactrice en chef Marine Thomas Directeur, opérations et marketing Damien Meunier Réviseure-correctrice France Bouchard Design Java Communications Photographes Bénédicte Brocard / Photo@work, Espace Urbain, Jacques Lafontaine Journalistes Carine Elkouby, Daphnée Hacker-B., Julie Falcoz, Vincent Paradis Collaborateurs Anthony Arquin, Anthony Rahib, Benoit Desgroseillers, Denis Groleau, Geneviève Dufour, Josianne Isabel, Kim Auclair, Kimi Labonté, Line Attalah, Nadia Ferrah, Nathalie Francisci, Philippe Massé, Sylvy Plourde, Youri Chassin Chroniqueurs Karima Brikh, Serge Beauchemin Publicités et Commandites : Directrice comptes clients Jessy Guesnon jessy@inspiromedia.ca 514 876 0014 Un magazine de Premières en affaires : Présidente Margarita Lafontaine

Comité Consultatif : Sara Leblanc Éditrice, Inspiro Valérie Laplante Chef régional, développement des affaires Borden Ladner Gervais Jean-Philippe Gagnon Consultant, Innovitech Maya Azzi Chef de produit Jr., Giorgio Armani Beauté Anthony Arquin Avocat-associé, Davies Ward Phillips & Vineberg Gisèle Lenard Productrice sénior, Splashlight Xavier Morand-Bock Étudiant, UdeM RENSEIGNEMENTS : info@inspiromedia.ca 514 876 9777 Inspiro 1117, rue Ste-Catherine Ouest, suite 502, Montréal, QC, H3B 1H9 Impression : 25 000 copies / Impart Litho Imprimeur Postes Canada Convention 41502021 Copyright 2013. Le contenu du magazine ne peut pas être reproduit sans autorisation écrite. Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec ISSN 2291-8787


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08

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Société 26 Le Nouvel an de septembre par Karima Brikh

Histoire d'un succès

Moment Factory, l'usine à rêves

M élanie Joly, bouleverser l'échiquier politique

27

Bien préparer sa rencontre de C.A.

Trucs & astuces 28 - Démissionner avec élégance ou les 30 derniers jours... - Comment améliorer son leadership ? - Étiquette : le repas d’affaires -Astuces de réseautage -Courriel : 5 faux pas à éviter - Comment obtenir une augmentation de salaire

Inventions 33 Pyrowave, la prochaine

14

révolution écologique

Débat 34 Pour ou contre les OGM

Les audacieux

Portrait de six jeunes passionnés et engagés

36

Économie

Laissez-moi vous parler d'Amours

Marketing 38 Décryptage de la nouvelle campagne de Coca-Cola

19 Dossier entrepreneuriat

Du rêve à la réalité : crée ton entreprise

24

Entrepreneuriat

Les 7 ingrédients du succès en affaires par Serge Beauchemin

39 Mode 44

Ville du monde Shanghai, hyperactive et démesurée

Western de St-Tite 46 Festivals et Pop Montréal

47

Top 10 de Michel Charette

48 Techno & Culture

Sorties

Sports

49

Montréal et Québec

Q & R avec Karl W. Ouimette

50

Sommaire

07 24 h dans la vie d'une acheteuse

Vol. 01 Num. 02


En bref

Le monde en chiffres

273 Un PDG américain gagne

fois plus qu'un salarié.

!

Les trois villes avec les espaces à bureaux les plus dispendieux au monde, en dollars par pied carré :

Hong Kong 150,09 London 142,94 Tokyo 118,89

Les entrepreneurs qui visent la croissance de leur entreprise au cours des trois prochaines années sont moins nombreux au Québec (32,8 %) par rapport à ceux du RDC* (44,2 %), une situation préoccupante.

En 2012, le Canada était le pays avec le plus d’'ordinateurs par 100 habitants soit de

124,8

[

millions de personnes au pays qualifient la plupart de leurs journées au travail d'« assez » ou d'« extrêmement » stressantes.

En 2011, 2,9 millions de touristes ont visité le Québec dont

61,2

3,7

%

étaient des Américains.

19 400

Environ boissons gazeuses de la compagnie Coca-Cola sont consommées par seconde, chaque jour dans le monde.

2012 : *Reste du Canada

30 000 En 2010, près de

étudiants étrangers étaient inscrits dans un établissement universitaire ou collégial québécois.

Les rayures noires et bleues au bas du logo de l’Impact font référence au maillot des premières années du club, notamment en 1994, année où le club a remporté son premier championnat.

les internautes canadiens ont consacré 25 % du temps passé sur Internet au réseautage social, soit environ une heure et demie par jour en comparaison à 13 % pour les nouvelles.


24h

24 h dans la vie d'une acheteuse chez Bizou C’est avec un baccalauréat en marketing de l’Université Laval en poche et une passion pour l’univers de la mode que Myriam Pelletier s’est jointe à la société Bizou, il y a cinq ans. D’abord assistante aux achats, elle est aujourd’hui, à 29 ans, acheteuse pour les collections de bijoux et d’accessoires de la marque. Un travail qui n’est absolument pas routinier et qu’elle aime autant pour sa dimension commerciale que créative.

10 h - 11 h Être acheteuse, c’est également être à l’affût des dernières tendances de la mode. En plus des voyages qu’elle fait plusieurs fois par année, Myriam procède chaque jour à un tour d’horizon des blogues et des magazines. Pour elle, c’est un temps d’observation capital : « Je me dois d’être une experte pour apporter le bon produit au bon moment à la clientèle », souligne-t-elle. 11 h - 12 h 30 Ce matin-là, Myriam participe à une réunion d’achat avec le directeur des achats et la coordinatrice mode et les autres acheteurs. Les chiffres de vente pour chaque semaine y sont analysés et comparés à ceux de l’année précédente pour savoir si les objectifs sont atteints. Myriam gère plus de 500 produits répartis dans huit collections. Cette analyse permet de mieux ajuster les achats et de trouver des solutions, au besoin, quand un produit ne séduit pas la clientèle ou bien s’il est en rupture de stock. « Il y a toujours des surprises dans le secteur de la mode, mais avec le temps, je pense avoir développé un sixième sens. Tout change très rapidement, il faut toujours être aux aguets ! », estime-t-elle.

13 h 30 - 15 h L’après-midi, Myriam présente à la directrice de la mode les produits qu’elle souhaite développer pour les saisons à venir, toujours avec un an d’avance. Elle s’appuie sur un document de tendances sur lequel figurent des croquis, mais aussi des échantillons de style issus de ses recherches, ses observations suite à ses voyages et ses propres intuitions. En tant qu’acheteuse, elle est « maître » de sa collection : « Ma seule limite, c’est le budget qu’on m’octroie et les marges que l’entreprise veut maintenir ». Une fois les modèles validés, elle fait réaliser un échantillon. Si tout est correct, c’est le temps de passer la commande. 15 h - 16 h Le montage des bons de commande représente l’aboutissement du travail de Myriam. Elle y fixe la description du produit, le prix de détail, la date de livraison et les conditions de paiement. Les quantités des produits à racheter sont également un enjeu important et sont soigneusement calculées. Une fois le bon de commande passé, c’est son assistante qui fait le suivi.

« Il y a toujours un thrill quand une nouvelle collection entre en magasin. On a toujours hâte de voir la réponse des clients et les résultats. »

17h

16 h - 17 h Myriam prend du temps avec les designers graphiques et la coordinatrice au visuel pour superviser la réalisation des supports qui accompagnent les produits ou leur placement en magasin. « Il y a toujours un thrill quand une nouvelle collection entre en magasin. On a toujours hâte de voir la réponse des clients et les résultats. C'est toujours un peu stressant. Peu importe nos années d’expérience et même si on a un bon feeling, on ne sait jamais à 100 % la réaction qu'on aura ! »

septembre 2013

9 h - 10 h La journée de Myriam Pelletier débute par la lecture et le traitement de ses courriels. C’est une étape importante puisque ses fournisseurs sont en Chine. Tous les échanges sont gérés ainsi : négociations de prix, confirmations d’échantillons et commandes. Et parfois, Myriam doit faire face aux imprévus : « il peut arriver que mes produits ne correspondent pas à ce que je voulais, un tissu ou une matière que je voulais absolument est out of stock… et je dois trouver des plans B assez rapidement ! »

inspiro

9h

Myriam Pelletier

Par Carine Elkouby

6–7


Histoire d'une réussite

l

usine

à

rêves


Histoire d'une réussite

Éric Fournier, Dominic Audet et Sakchin Bessette

Depuis sa création en 2001, l’entreprise montréalaise est devenue une référence en matière de production de contenus visuels et multimédias, connue et reconnue partout dans le monde pour l’audace de ses créations

Par Carine Elkouby

uand on entre dans les locaux de Moment Factory, situés rue Hutchinson, dans une ancienne usine de t-shirt reconvertie en bureaux, on est frappé par une ambiance et un parfum stimulants. D’abord, une envie de manger. Et pour cause, dès la porte franchie, on arrive directement dans une cuisine ouverte sur un espace très convivial où les employés se retrouvent chaque midi autour des bons petits plats que leur cuisinière attitrée leur concocte. Ensuite, la séduction continue

Q

d’opérer au fur et à mesure de la visite. Moment Factory se veut une entreprise jeune, branchée et animée par des professionnels jouissant d’une liberté essentielle à l’expression de leur vision. Planche à roulettes au sol, designer pieds nus à son bureau ou encore petit chien se baladant dans le studio, rien ne semble interpeller personne ici. Au-delà du tableau, finalement assez habituel dans ce genre de secteur, se trouvent des êtres passionnés qui travaillent au moins aussi fort qu’ils s’amusent. Et l’on comprend vite que la force de Moment Factory, c’est d’avoir su conserver cette fraîcheur et cette énergie

des débuts tout au cours de son développement. L’histoire de Moment Factory débute en 2001, quand trois amis décident d’allier leurs talents respectifs pour réaliser des projections vidéo dans des soirées privées. Le Montréal urbain et hype va rapidement répandre leur renommée comme une traînée de poudre qui finit par enflammer les soirées privées du Cirque du Soleil, organisées par Guy Laliberté. À cette époque, ils ne sont qu’une petite poignée de créatifs, venant autant du milieu de design, du cinéma ou de la production, à rejoindre les trois compères. Ensemble, ils osent tout, sans limites avec une seule volonté : faire disparaître au maximum la présence de la technique et embarquer le public dans une expérience sensorielle inédite. C’est ainsi qu’en 2005, ils conçoivent un plancher et des projections interactives pour le vingtième anniversaire d’Infopresse. La soirée fait date et les participants s’en souviennent encore. Dès lors, l’entreprise se positionne à l’avant-garde de la production multimédia. Moment de gloire 2007 est une année charnière. Éric Fournier, ancien vice-président du Cirque du Soleil, vient compléter le trio dirigeant, après le départ de Jason Rodi, et apporte ses qualités de gestionnaire à l’entreprise. C’est cette année-là que Johanna Marsal rejoint également l’équipe. « Moi, je venais d’Argentine et j’avais travaillé pour une compagnie de publicité très structurée. J’étais fascinée par l’état d’esprit chez Moment Factory. C’était vraiment une famille, une bande de jeunes hype qui s’amusaient ». Johanna a évolué au sein de « Moment », comme elle le raconte, au fur et à mesure que les projets s’amoncelaient. Pour elle, c’est la scénographie interactive de la tournée du groupe Nine Inch Nails qui a fait connaître l’entreprise à

« J’étais fascinée par l’état d’esprit chez Moment Factory. C’était vraiment une famille, une bande de jeunes hype qui s’amusaient. »

septembre 2013

Retour sur douze années d’existence.

inspiro

et les instants de magie qu’elle offre à des millions de spectateurs.

8–9


Histoire d'une réussite

« On veut que les gens vivent une expérience qui va leur donner des frissons. »

l’international. « C’était la première tournée 100 % interactive et faite avec notre propre technologie. Ça nous a permis de faire un énorme bond en avant ! » Pour ce spectacle, l’équipe avait conçu une scène interactive avec trois écrans qui réagissaient en fonction des mouvements de Trent Reznor, le meneur du groupe. Des vidéos circulent alors sur le Web et l’industrie de la musique retient la performance. C’est dans ce contexte que Madonna choisit l’entreprise montréalaise pour réaliser l’habillage visuel du spectacle du Super Bowl en 2012. Johanna Marsal en est la productrice. « C’était un défi énorme ! Nous avons collaboré avec Michel Laprise qui s’occupait de la mise en scène et avec le chorégraphe et scénographe de Madonna, Jamie King. Chaque semaine, pendant quatre mois, nous nous rencontrions à New York pour faire le point, avec une idée en tête : organiser le spectacle en suivant une courbe d’émotion pour que le spectateur entre progressivement dans l’univers de Madonna et sorte de l’ambiance d’une finale de football », se souvient-elle. Le Super Bowl était aussi un défi technique. La scène a été montée en sept minutes grâce aux deux cent cinquante techniciens employés sur le spectacle.

Marque de fabrique Aujourd’hui, Moment Factory c’est cent vingt employés permanents à Montréal, des pigistes partout dans le monde et depuis un an, une succursale à Los Angeles. L’entreprise envisage aussi d’ouvrir un autre bureau en Europe. Toutefois, malgré cette expansion, l’équipe veut rester fidèle à ses valeurs de départ. « C’est certain qu’aujourd’hui, on est plus structuré, mais notre objectif de départ reste le même. On veut rassembler des publics afin de les émouvoir. On veut que les gens vivent une expérience qui va leur donner des frissons », déclare Johanna Marsal. L’entreprise ne se limite pas désormais à l’événementiel. Elle multiplie les installations permanentes en ville en créant des espaces urbains interactifs, comme le système multimédia immersif réalisé au sein du nouveau terminal international Tom Bradley de l’aéroport de Los Angeles. Elle est présente aussi dans les musées. Et chaque fois, la participation du public prend de plus en plus de place. Sakchin Bessette, l’un des trois fondateurs, reconnaît que « c’est toujours un challenge de mélanger création et business »1. Pour repousser les limites de la créativité, un pôle recherche et développement a été créé au cœur du studio. De nouvelles technologies y sont

Interview accordée en 2011 au magazine Affaires sans frontière. Mégaphone, du 5 septembre au 4 novembre 2013, sur la Promenade des artistes dans le Quartier des spectacles de Montréal.

1

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testées et proposées pour des projets à venir. Ce renouvellement permanent nécessite de s'entourer de nouvelles recrues. L’an dernier, l’entreprise avait organisé une journée de recrutement intitulée « Expose tes talents ». Une manière de rassembler des jeunes que l’entreprise forme ensuite sur le tas à ses spécificités. Pour l’instant, aucune autre journée de ce type n’est prévue, mais l’équipe est toujours à la recherche de personnes « allumées », venant du cinéma, du jeu vidéo, du design ou du spectacle. « On veut des gens qui ont un bagage, mais qui acceptent de ne pas tout comprendre de ce qu’on fait au départ », déclare Geneviève Forest, productrice multimédia. Même si les créations à venir l’emmènent aux quatre coins de la planète, Moment Factory n’oublie pas que Montréal est sa ville et souhaite continuer à y inscrire son empreinte. Avec Mégaphone, projet interactif que l’entreprise réalise en partenariat avec l’ONF, elle souhaite investir une fois encore l’espace public2. « On va inviter les gens à s’exprimer dans un mégaphone, lancer des idées pour Montréal, apporter leurs opinions et faire vibrer la ville », annonce Johanna Marsal. Une démarche que Moment Factory voudrait intensifier à l’occasion de la célébration du 375e anniversaire de la ville en 2017.



r e s r e v e l r u e o i b hiqu l’éc itique pol

Portrait

Mélanie Joly

Le Québec a découvert Mélanie Joly au printemps, lorsque l’avocate de 34 ans a décidé de briguer la mairie de Montréal, devenant alors la plus jeune candidate. Les derniers mois ont permis de braquer les projecteurs sur cette femme de tête qui ne s’incline pas facilement, même sous les critiques parfois crues des médias. Portrait d’une fonceuse au parcours bien rempli, qui veut apporter un vent de fraîcheur sur la métropole. Par Daphnée Hacker-B.

evant le cynisme ambiant et les multiples actes de corruption des élus montréalais, Mélanie Joly a senti qu’il était temps de plonger dans l’arène municipale. « J’en ai eu assez de voir ma ville stagner dans un marais de collusion et de laisser-faire politique », lance-t-elle avec ferveur. « Depuis que je suis toute jeune, j’ai toujours aimé Montréal, et je veux qu’elle brille à sa juste valeur », dit celle qui a pourtant grandi à Laval. Passionnée, rassembleuse et pleine d’ambitions, c’est ainsi que se décrit l’ex-associée directrice de la boîte de communications Cohn & Wolfe. Pour elle, un bon leader, c’est avant tout une personne qui sait s’entourer. « Une fois qu’on est entouré de gens compétents, il suffit d’aller chercher le meilleur de chacun d’eux, et d’assurer la concertation », explique-t-elle. Quelle serait la meilleure façon de gouverner Montréal ? Avec une administration de coalition, répond-elle sur un ton des plus convaincus. Certains élus et candidats des autres formations politiques sont des gens intègres et visionnaires, selon Mme Joly, qui doivent juste apprendre à servir les citoyens en évitant les « guerres de clocher ».

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« Lorsque je me dévoue à un projet, je ne fais pas que parler, je passe à l’action ! »

Diriger Montréal sans partisanerie « Montréal n’est pas un champ de bataille entre fédéralistes et souverainistes !

C’est une métropole qui a besoin de gens qui vont assurer son bien-être, peu importe leur allégeance politique ». Émanant une grande confiance en elle, Mélanie Joly se dit convaincue d’être la meilleure personne pour prendre le gouvernail et diriger la future administration montréalaise. Celle à qui les médias reprochent de manquer d’« idées concrètes » ne semble pas broncher devant la critique. En tant qu’ancienne relationniste, journaliste et avocate, elle connaît bien les rouages de la presse. « En devenant une figure publique, il faut accepter que la critique fasse partie de cette réalité, mais parfois, il y a aussi de la reconnaissance », admet-elle. À ce chapitre, elle a été nommée en 2009 l’une des « femmes qui feront bouger le Québec » par le journal Les Affaires, et en 2008, le magazine ELLE Québec l’a désignée parmi « les femmes de l’année ». La jeune politicienne assure avoir bien déterminé, avec son équipe, les priorités pour la métropole; notamment d’améliorer l’accès à l’information, de révolutionner le transport entre l’est et l’ouest de la ville, et de prioriser le développement culturel des quartiers. « Lorsque je me dévoue à un projet, je ne fais pas que parler, je passe à l’action ! J’ai toujours agi ainsi ». Elle se lance alors dans l’explication de son parcours de vie. Un parcours étonnant dans le monde des affaires, autant que dans la communauté. Retour en arrière.


Portrait

Les premiers pas de Mélanie Il suffit de l’écouter quelques minutes pour comprendre que Mélanie Joly n’a jamais été du genre timide. Dès l’école secondaire, au milieu des années 90, la jeune femme s’implique dans l’association étudiante. Au cégep, elle se mobilise davantage dans le mouvement étudiant, pour finalement devenir, à l’université, présidente de son association.

Ses débuts, dans le monde juridique ultra concurrentiel, évoluent pratiquement sans heurt, et elle est embauchée dès la deuxième année d’université comme stagiaire dans le prestigieux cabinet Davies. C’est là qu’elle travaillera éventuellement avec Lucien Bouchard.

Elle choisit d’étudier le droit à l’Université de Montréal. « J’ai adoré mon expérience, même si ce fut des années intenses », raconte-telle, reconnaissant que son implication a rendu l’apprentissage du droit plus motivant.

La jeune avocate remporte une bourse qui lui permet de fréquenter l’Université Oxford, en Angleterre. Elle y effectue une maîtrise en droit européen et comparé, profitant du Vieux Continent pour aller faire un concours de plaidoirie à Paris. Malgré sa grande passion pour les enjeux en droit international, son séjour à l’étranger lui confirme que c’est chez elle, au Québec, qu’elle veut faire une différence.

d’organismes ». Le sacrifice étant trop grand, elle quitte le bateau. Elle cofonde alors un groupe de réflexion politique destiné aux 25 à 35 ans : Génération d’idées. Peu à peu, Mélanie Joly commence à être connue du public, étant invitée sur plusieurs tribunes, dont l’émission Tout le monde en parle. Poursuivant sa lancée, elle participe à la création du collectif Sortie 13, qui a réuni à l'automne 2011 des penseurs de divers horizons. Alors que chacun des 13 membres devait publier un texte de réflexion, le choix de rédaction pour Mélanie Joly porte sur la politique municipale. Toujours à la recherche de sa véritable vocation, la jeune femme est attirée par le monde des communications. Elle entre comme conseillère à l’agence Cohn & Wolf. Deux ans plus tard, le cabinet de relations

publiques se porte très mal financièrement, une restructuration est nécessaire… Malgré ses 29 ans, on lui offre le poste de directrice associée, la mettant au défi de remettre sur les rails l’entreprise en dérive. « La majorité des gens auraient pris leurs jambes à leur cou ! », dit-elle en riant. En moins de trois ans, elle met sur pied une nouvelle équipe et une nouvelle structure d’entreprise, réussissant avec brio la mission qu’on lui a confiée. En mai dernier, après une longue réflexion, elle démissionne de son poste. Dès lors, chaque instant est dédié à Montréal, et à la conquête de la mairie. Lorsqu’on lui demande si elle croit en ses chances de l’emporter, l’échec ne semble pas être un choix. « Une chose est sûre, je veux bouleverser l’échiquier politique », affirme-t-elle.

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Retour prolifique à Montréal Elle revient chez Davies, où elle est appelée à travailler en litige commercial avec une équipe d’avocats séniors à la Commission Gomery. « J’ai beaucoup appris de mon expérience en droit, mais après quelques années, j’ai réalisé que je n’étais pas suffisamment passionnée… j’ai donc fait un grand saut dans le vide ! », se remémoret-elle, encore un peu surprise d’avoir osé renoncer à une brillante carrière en droit. Après quelques mois, celle qui dort peu et carbure à l’adrénaline ne perd pas de temps : elle crée le Comité jeunesse du Musée d’art contemporain, et en parallèle, entreprend une carrière de journaliste à Radio-Canada. « Le hic avec le journalisme, c’est qu’afin d’assurer une couverture des plus neutres, il ne faut pas s’impliquer en politique ou auprès

septembre 2013

« J’ai beaucoup appris de mon expérience en droit, mais après quelques années, j’ai réalisé que je n’étais pas suffisamment passionnée… j’ai donc fait un grand saut dans le vide ! »

12–13


Par Vincent Paradis

Photos : Jacques Lafontaine, Lieux : Bota Bota

LES AUD présentE


Voici six jeunes de la relève aux parcours empreints d’audace. Passionnés et engagés, ils sont la voix de leur génération et de véritables modèles d’inspiration pour quiconque croise leur route.

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Découvrez les entrevues exclusives des audacieux sur inspiromedia.ca ainsi que le « Making of » sur notre WEB TV.

septembre 2013

DACIEUX

14–15


présentés par

Nicolas Duvernois, 32 ans PDG, PUR vodka « Au Québec, on a la meilleure eau au monde et on n'a pas de vodka, constate Nicolas en 2006. Je ne savais absolument rien de la vodka, mais je savais que meilleure était l'eau, meilleure était la vodka. Donc, ça m'est vraiment apparu comme une opportunité d’affaires. » Adoucie avec du maïs, aujourd’hui PUR vodka se démarque parmi ses concurrents internationaux et cumule de nombreux prix et distinctions. Formation B.A. Science Politique, Université de Montréal Conseil Je crois qu'être curieux est la chose la plus importante pour un entrepreneur. Un entrepreneur est un généraliste : il faut vouloir apprendre, poser la question pourquoi, toujours creuser plus loin et essayer de se surpasser soi-même.

Christine Renaud, 33 ans PDG, E-180 « Toute ma vie, j'ai travaillé dans un domaine qui n'était pas ce dans quoi j'ai étudié. Je n'ai pas peur de me lancer dans quelque chose où je n'ai aucune compétence, en sachant que je vais apprendre en le faisant. » Christine croit que c’est le modèle parfait d'éducation. C’est pourquoi en 2011, elle lance E-180, une plateforme Web qui permet à ses membres d’interagir et d’apprendre les uns des autres en allant prendre un café. Formation Maîtrise en éducation, Harvard Graduate School of Education Conseil Il faut commencer tout de suite avec la plus simple expression de sa grande idée et faire un prototype pour la tester dans le monde réel.

Roberto Bellini, 33 ans PDG, Bellus Santé « J'ai réussi à mettre en place un partenariat très important pour la compagnie, avec un private equity des États-Unis qui a financé l’un de nos projets pour à peu près 60 millions. Par la suite, j’'ai été choisi pour devenir PDG de la compagnie, en 2010. » Dès son arrivée chez Bellus Santé, Roberto avait tout de suite vu une opportunité pour sa pharmaceutique d’avoir un plan d’affaires focalisé sur les maladies orphelines, plutôt que sur l’Alzheimer, une maladie au marché trop concurrentiel. Formation B.Sc. Biochimie, Université McGill Conseil Je suis allé à Brébeuf, tout le monde voulait être avocat. J’ai étudié en biochimie, tout le monde voulait être médecin. Il faut encourager nos jeunes à aller au-delà de ces métiers pour avoir des entrepreneurs qui prennent des risques et qui vendent des idées.


présentés par

Tamy Emma Pépin, 29 ans Animatrice « Je suis une Internet nerd, on me le reproche souvent, mais je ne peux pas faire autrement, I have the world at my fingertips. » Tamy devient une référence en médias sociaux, après sa collaboration à une campagne 100 % Web pour Tourisme Montréal, orchestrée par l’agence Sid Lee, en 2009. Fière d’être féministe et socialement engagée, elle poursuit son ascension médiatique, dans le respect de ses passions : le voyage, les différentes cultures et le Web. Formation B.A. English-Cultural Studies, Université McGill Conseil Si on a un projet, c’est primordial de faire ses recherches. Il faut avoir une idée claire, concise et être capable de l’exprimer en une ou deux lignes. Il faut aussi apprendre à suivre son gut feeling.

Winston Chan, 33 ans Chiropraticien Premier enfant de la loi 101 à siéger au Conseil supérieur de la langue française, Winston se porte défenseur de la langue française comme outil de cohésion sociale. De par ses nombreuses implications, il incarne le changement qu’il souhaite voir au Québec pour les communautés ethniques et leur intégration au sein de la société. « Je viens d’un quartier multiethnique défavorisé. Je veux qu’on puisse développer des outils pour sortir les jeunes de la pauvreté. » Formation Doctorat en chiropratique, UQTR Conseil Il faut se demander à soi-même les vraies raisons pourquoi on fait quelque chose, et avoir une vision. Il y a beaucoup de gens qui partent des entreprises, mais pas pour les bonnes raisons.

Sahar Azarani, 32 ans Directrice trésorerie, Intact Corporation financière

Conseil Il faut développer tous les aspects de soi-même pour arriver à de bons résultats. Il faut non seulement maîtriser le côté technique, mais pour aller loin, il faut aussi avoir le côté humain.

inspiro

Formation  BComm Finance, John Molson School of Business

septembre 2013

« Chez moi, on parlait tout le temps business. Mon père lisait les cotes boursières et je regardais ça avec lui. J’aimais lire la section financière des journaux. » Sahar poursuit sa passion à l’université, où elle va chercher un real world knowledge. Selon elle, si un chasseur de têtes l’a remarquée et qu’elle occupe un poste de directrice à son jeune âge, c’est grâce à la bonne réputation qu’elle a toujours su conserver.

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Dossier

Du rêve à la réalité :

crée ton entreprise Se lancer en affaires peut sembler surhumain. Pourtant, plusieurs jeunes se lancent dans l'aventure. Tu penses avoir une idée d’entreprise et tu te demandes comment faire pour démarrer ? Besoin de conseils ? Tu trouveras ici une boîte à outils simple et utile, accessible à tout entrepreneur en devenir qui désire passer du rêve à la réalité. Bonus : nos Audacieux te parlent de leur propre vision de la culture entrepreneuriale. Par Vincent Paradis

1 Comme le conseille Christine, tu dois sortir dehors et aller parler aux gens. Par exemple, va au centre d’achats et teste ton idée, demande aux personnes si elles seraient prêtes à acheter ton produit. Passe à l’action dès que tu peux, ne fais pas l’erreur d’attendre et de travailler seul dans ton coin pendant des mois, avant d’avoir quelque chose de concret à montrer. Engage ton entourage dès que possible dans la construction et la réalisation de ton produit. Ne sois pas avare de ton idée.

As-tu ce qu’il faut pour réussir ? Selon les propos de Sahar Azarani : -Tu es persévérant. -Tu n’as pas peur de travailler fort. -Tu apprends sans relâche des gens autour de toi. -Tu es humble.

« Ça se voyait déjà quand je faisais mon bac en biochimie que j’étais un peu différent des autres. Mes collègues à l’école voyaient toujours le côté pur des sciences, mais moi je voyais toujours le côté business. » - Roberto Bellini.

inspiro

Tout est possible en affaires. Il n'y a pas d’idées trop folles ou de rêves impossibles à réaliser. Tu dois simplement partir sur de bonnes bases et commencer petit. Christine Renaud, lauréate 2011 de la Fondation Montréal inc., en est l'exemple parfait. « Je suis partie en petite fille qui avait une idée et qui ne savait pas trop comment ça marche, jusqu’à devenir une entrepreneure qui comprend bien le monde dans lequel elle navigue ». L’important est de s’assurer que ton produit soit de qualité et bien différencié.

septembre 2013

Teste ton idée

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Dossier

Savais-tu que… Les jeunes chambres de commerce sont comme des écoles et tu peux y apprendre beaucoup, notamment sur comment former un réseau. Tu y rencontres des séniors du Québec inc. C’est ainsi que Winston Chan a acquis ses connaissances entrepreneuriales et gravi les échelons dans l’administration du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ).

Un conseil de Roberto : Aie une très bonne connaissance de ton secteur d’activité. « Je crois que c’est beaucoup plus difficile de faire un background en affaires et de faire ensuite de la biotechnologie que le contraire. »

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Choisis une formation adaptée à tes besoins Beaucoup d'entrepreneurs n’ont pas étudié dans les écoles de gestion. Tous s’entendent pour dire que l’entrepreneuriat ne s’apprend pas vraiment. Toutefois, sache que plusieurs formations pertinentes existent et qu’elles ne sont surtout pas à exclure pour la création de ton entreprise. Par exemple, le cours Lancement d’une entreprise du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) mène à une attestation de spécialisation professionnelle (ASP). Il est offert dans 45 commissions

scolaires par le biais des centres de formation professionnelle et de ses partenaires : SADC, CLD, CLE, etc. Valider et développer ton projet d’entreprise, élaborer un plan d’affaires, procéder à une analyse de marché et acquérir des notions de gestion, voilà les principaux objectifs de cette formation pratico-pratique. Elle saura t’accompagner dans les premières étapes de la réalisation de ton rêve. Aucun préalable n’est requis, tu dois seulement avoir une idée.

L’entrepreneur selon Nicolas Duvernois : - L’entrepreneur est un artiste. Ce n’est pas parce qu’il ne chante pas ou qu’il ne joue pas de la guitare qu’il n’est pas artiste. C’est un artiste des idées. Créer une entreprise de toutes pièces : ce n’est pas être un homme d’affaires, c’est complètement différent. - L’entrepreneur est connecté avec le monde. Il doit savoir. - L’entrepreneur est sérieux. Avoir une entreprise, ce n'est pas juste du plaisir. Il faut aller voir un avocat pour prendre des mesures de protection de son nom de compagnie, aller voir un comptable et ouvrir un dossier. Si le sérieux est là dès le départ et que la base est solide, ce sera plus difficile d’être ébranlé. - L’entrepreneur travaille pour réaliser ses rêves et non pas pour avoir des rêves. Il faut que son rêve devienne un objectif. - L’entrepreneur est quelqu’un qui n’entreprend pas juste pour lui. Il entreprend pour sa famille, pour sa communauté et pour le futur.


Dossier

Entrevue avec Luc BélangerMartin,

3

Fais un plan d’affaires La création d’un plan d’affaires est un incontournable. Tout entrepreneur reconnaît son importance. Il permet de mettre sur papier tes objectifs et sera nécessaire dès que tu chercheras du financement. Mise en garde : ne t’éternise pas sur son élaboration. Il n’a pas besoin de faire des tonnes de pages, il se veut une référence, un modèle. Il faut que tu gardes en tête que de passer à l’action le plus rapidement possible pour la concrétisation de ton idée est le but ultime.. Tu peux consulter des modèles en ligne pour bâtir ton plan d’affaires. De grandes universités américaines, comme la Harvard Business School, donnent des trucs sur leur site Web. Plusieurs revues spécialisées sont aussi de bonnes références (Forbes, Inc., etc.). Navigue un peu et tu trouveras une multitude d’infos gratuites qui sauront t’inspirer.

Les cinq essentiels du plan d’affaires 1

t on modèle de revenu (comment comptes-tu générer les revenus ?)

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ta marge brute (pour évaluer la rentabilité)

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ton modèle d'exploitation

4

t on modèle de fonds de roulement (montant de capitaux pour financer ton exploitation quotidienne)

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ton modèle de financement / d’investissement

Source : Forbes

Maître d’enseignement, Service de l’enseignement du management, HEC Montréal L’entrepreneuriat, ça s’apprend ? Oui et non. Est-ce que l’entrepreneuriat s’apprend sur les bancs d’école  ? Non. Ce que l’on sait, c’est que les jeunes qui sont dans un contexte familial entrepreneurial vont avoir plus tendance à créer leur entreprise. Toutefois, on est en mesure d’enseigner à un futur entrepreneur les rudiments des affaires. On est capable de bien l’outiller pour se lancer en affaires. La culture du risque En général, la société a une aversion au risque. Cependant, se lancer en affaires comporte un risque inhérent. Je dis toujours : qu’est-ce qui est le plus risqué ? Travailler pour un employeur, ne pas avoir les deux mains sur le volant et accepter que quelqu’un d’autre que vous contrôle si vous allez être éjecté ou avoir les deux mains sur le volant et prendre vous-même les décisions ? Je suis de ceux qui préfèrent contrôler le risque plutôt que le subir. Pour moi, être dans les affaires, c’est contrôler le risque. Questions à se poser à propos du risque :

- Nicolas Duvernois

-Est-ce que c’est trop risqué ? Conseil d’expert pour se lancer en affaires ? Développer son réseau et s’entourer de mentors. Éléments-clés pour réussir en affaires ? La persévérance et la lucidité. septembre 2013

« Je suis le plus grand défenseur du plan d'affaires. C'est la colonne vertébrale d'un bon départ. Je l'ai sur mon bureau en permanence. Même si je l'ai fait en 2006, j'en ai refait un autre en 2011. Ça aide à garder le cap. Le plan d'affaires est réfléchi, il est fait avec tes statistiques, tes études de marché, avec ton idée. Bien sûr, il va évoluer, mais la base demeure toujours la même. Le plan d'affaires est un peu comme le père de l'entreprise : quand tu fais une connerie, il te le dit et quand tu fais un bon coup, il te le dit aussi. Tu le regardes et il t'oriente. »

- Qu’est-ce que je vais faire pour vivre avec ?

inspiro

Le père de l’entreprise

- Qu’est-ce que je vais faire pour le contrer ?

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Dossier

4 « C'est important de faire des erreurs, mais il faut en tirer des leçons. Si tu ne fais pas d'erreurs, tu n'apprends pas. » – Tamy Emma Pépin

Savais-tu que… - La SADC et le CAE ont un programme fait sur mesure pour la relève, Stratégie jeunesse. Il permet des prêts personnels variant entre 5 000 $ et 25 000 $. - Le CLD a un programme appelé Jeunes Promoteurs. Il offre un financement adapté à tes besoins personnels, avec encadrement. - Participe aux concours. Tu cours non seulement la chance de remporter des bourses, mais aussi de gagner en visibilité auprès d’investisseurs potentiels. Deux suggestions : le Concours québécois en entrepreneuriat (plusieurs prix d’une valeur de 10 000 $) et les Prix Desjardins Jeunes entrepreneurs (quatre bourses de 10 000 $)

Finance-toi toi-même La majorité des entrepreneurs se lancent en affaires avec leur propre argent. Tu dois être conscient que très peu de subventions sont disponibles, même s’il est permis de garder espoir. La plupart des entreprises se financent avec moins de 50 000 $. Beaucoup d’entrepreneurs démarrent avec leurs économies, des contributions familiales et des petits prêts personnels.

Évidemment, un bon plan d’affaires t’aidera à aller chercher de l’argent auprès d’organismes et d’institutions. Tu pourras ainsi obtenir en moyenne 12 000 $. C’est un bon coup de pouce, mais ce sera largement insuffisant. Mise rapidement sur tes ventes et le réseautage qui te rapporteront davantage que de dépenser ton énergie à courir les subventions.

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Protège-toi Enregistre ta marque de commerce Une marque de commerce est un mot (ou des mots), un dessin, ou une combinaison de ces éléments, servant à caractériser tes produits ou services. Son enregistrement constitue un commencement de preuve de propriété et accorde les droits exclusifs à l’égard de ta marque partout au Canada.

Il t’offre le monopole d’exploitation de tes inventions pour une période maximale de 20 ans. Il protège les investissements et te permet de bénéficier financièrement de ta créativité. Chaque document concernant un brevet décrit en termes clairs et précis la technologie sous-jacente et il est accessible à tous. Frais de préparation et de rédaction : entre 4 000 et 10 000 $

Frais : environ 500 $ Brevette ton invention Un brevet vise les inventions (procédé, machine, fabrication, composition de matériaux), ou toute amélioration nouvelle et utile d’une invention existante.

Le site Web de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada contient les liens nécessaires pour contacter les agents de marques de commerce et de brevets près de chez toi.

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Lance-toi ! Une fois ton idée bien développée et testée, ton plan d’affaires réalisé, ton financement trouvé et tes connaissances en place, il te reste à te lancer. Entreprendre te placera toujours en situation d’apprentissage et te poussera sans cesse à relever de nouveaux défis. Tamy Emma Pépin te conseille de t'entourer de bonnes personnes, qui t’aiment et qui respectent ton travail. Sache que le mentorat en entrepreneuriat

porte ses fruits. Rien de mieux que l’expérience pour t’aider dans la croissance de ton entreprise. D’ailleurs, l’École d’Entrepreneurship de Beauce offre le Programme Émergence, bâti selon cette philosophie. Comme le dit si bien Tamy, n'oublie pas, que tu peux contacter n’importe qui que tu admires et duquel tu souhaites avoir des conseils, « you just need to have the balls to do it ». Source : OPIC


Je comprends


Chronique

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les sept ingrédients du succès en affaires !

Quels sont les éléments clés du succès en affaires ?

Qu’est-ce que vous regardez le plus dans un projet d’affaires avant d’investir ?

Quelle est la recette du succès en affaires ?

Par Serge Beauchemin Entrepreneur - Dragon > sergebeauchemin.com

es questions sont parmi les plus fréquentes que l’on m’adresse lorsque je donne des conférences sur l’entrepreneuriat. J’aimerais bien répondre qu’il existe une recette secrète garantissant le succès à tout coup ! Une méthode éprouvée qui, lorsque suivie à la lettre, permet d’atteindre les plus hauts sommets ! Il faudrait d’abord définir ce qu’est le succès en affaires ! Pour les uns, c’est devenir millionnaires, pour d’autres, c’est être indépendant, de ne plus avoir de patron, d’autres encore c’est

C

pouvoir aider les autres, laisser sa marque, etc. Bref, le succès est relatif à chacun et, vous vous en doutez bien, il n’existe pas de recette miracle ! Pas de recette, mais certainement une liste d’ingrédients communs à presque toutes les histoires de succès en affaires. Ces éléments sont également ceux que devraient mettre en valeur tous les participants à l’émission « Dans l’œil du dragon » ! Voici donc ma version sommaire de cette liste d’ingrédients. Il suffit de trouver les dosages selon la situation et le tour est joué... ! Ah, mais si c’était si simple !


Chronique

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LA SOLUTION Pour assurer la pérennité d’un projet d’entreprise, il faut bien comprendre en quoi la solution proposée répond adéquatement aux besoins identifiés et surtout, en quoi elle est différente des solutions déjà proposées dans le marché. Si votre projet ne répond que partiellement au besoin, ou si des choix sont déjà offerts et adoptés par la clientèle cible, votre projet comportera beaucoup plus de risques. Son succès dépendra non seulement de votre solution, mais tout autant de votre stratégie commerciale et de sa mise en œuvre. Les affaires, c’est la jungle ! Et avec Internet et la mondialisation, c’est toute la planète qui sert maintenant de terrain de jeu. Il faut être créatif et habile afin de mettre en place des solutions efficaces et distinctives.

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LA VENTE ET LE MARKETING Trop souvent les entrepreneurs amorcent leur projet à l’envers. Je vous explique. Ils débutent avec une idée, inventent un produit ou un service qu’ils croient révolutionnaire. Ensuite, ils le fabriquent, le développent, le construisent, le matérialisent. Souvent, ils y mettent toutes leurs économies et l’argent qu’ils ont emprunté auprès d’amis proches. Et c’est seulement quand tout est fin prêt qu’ils commencent à penser aux ventes! De plus, très souvent, ils n’ont aucune idée comment procéder ! Vendez le plus tôt possible votre idée ou votre projet ! C’est la bonne façon de valider votre proposition dans le marché. Savoir vendre ses produits et services est l’élément clé

L’EXÉCUTION Certains vous diront que c’est bien beau vendre, mais il faut aussi livrer ! Lequel est le plus important ? L’un ne va pas sans l’autre à mon avis. C’est comme le yin et le yang des entreprises ! Il faut être en mesure de livrer efficacement, de répondre adéquatement à la demande. Il faut faire mieux que les autres, plus vite et dans de meilleures conditions. Les processus et façons de faire doivent être inspirés des meilleures pratiques d’affaires. Vous devez apprendre à mesurer le plus possible les différentes étapes liées à la livraison de vos produits et services de façon à constamment pouvoir les améliorer. Il faut innover, se réinventer et ajouter le plus de valeur possible dans votre offre.

LE PILOTE Il est pratiquement impossible de réunir les meilleures personnes si le leadership de l’organisation est douteux. Dans chaque équipe gagnante, dans chaque grande organisation, il y a un leader exceptionnel. On mesure la qualité d’un leader au nombre de personnes qui le suivent, non pas au nombre de personne qu’il pousse! La personne en tête doit être à l’écoute de ses clients, ses employés et ses actionnaires afin d’unir les besoins de ces trois parties prenantes et de constituer une organisation dynamique et efficace qui sait y répondre. Un grand leader, c’est aussi une personne visionnaire, capable de communiquer cette vision et inciter son équipe au dépassement. C’est aussi quelqu’un qui est humble, ne cherche pas la gloire, mais plutôt un accomplissement individuel et collectif. Et si la gloire devait se présenter sur son chemin, sans s’effacer, le vrai leader saurait mettre en valeur et reconnaître les autres qui ont à juste titre contribué à cet accomplissement collectif.

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L’ÉQUIPE Les grandes oies l’ont prouvé il y a longtemps : on peut aller plus loin, avec moins d’efforts quand on vole ensemble, dans la bonne formation. La puissance de l’équipe constitue l’arme la plus redoutable des organisations gagnantes. Il faut savoir recruter les bonnes personnes, au bon endroit et au bon moment. Il faut connaître les exigences de chaque fonction, chaque poste et mettre en place la personne qui offre la meilleure combinaison savoir, savoir-faire et savoir-être pour ce poste. Il faut investir dans la culture organisationnelle, le sentiment d’appartenance et le respect des différences. Il faut investir dans son développement et sa santé. Le personnel, c’est la force motrice de toutes les organisations.

« On mesure la qualité d’un leader au nombre de personnes qui le suivent, non pas au nombre de personnes qu’il pousse ! »

LA CHANCE Eh oui, la chance ! Une expression populaire en anglais dit ceci : « in business, timing is everything ! ». Cela exprime justement la composante chance de tout projet d’affaires. Évidemment, on fait sa chance. C’est dans l’action que l’on se place pour être au bon endroit, au bon moment. C’est aussi dans l’action que l’on pose les gestes permettant de saisir les opportunités. Mais il faut aussi savoir que nous sommes plusieurs centaines de milliers, voire des millions de personnes à tenter notre chance, à demeurer dans l’action, à nous positionner au meilleur endroit possible et pourtant, il n’y a que très peu d’élus. Voilà pourquoi il est important de reconnaître que la chance joue un rôle également important dans l’aventure. Vous pouvez organiser le plus beau tournoi de golf au monde, s’il pleut des cordes cette journée-là, le projet tombera à l’eau. Voilà aussi pourquoi il est si important de se rappeler quand dans tout projet d’aventure, c’est le voyage qui compte, pas tant la destination... C’est durant le voyage que l’on crée des amitiés, c’est au cours de celui-ci qu’il faut faire face à l’adversité, faire preuve tantôt de courage, tantôt de créativité. Et c’est durant le voyage que l’on s’accomplit. Alors, allez-y! Faites vos devoirs et plongez! Comme dit un vieux proverbe chinois : même un voyage de mille lieues débute toujours par un premier pas… Faites-le vôtre aujourd’hui ! Bon voyage !

septembre 2013

LES BESOINS DU CLIENT Tout part de là. Toutes les entreprises, toutes les organisations, toutes n’existent que parce qu’un être humain quelque part a un besoin à assouvir. C’est la base du commerce. Répondre aux besoins des clients. C’est ainsi que le troc a débuté il y a des milliers d’années. Et c’est encore vrai même lorsque les modèles semblent répondre aux besoins d’une entreprise et non d’individus. Parce que lorsqu’on y regarde de près, tous ces produits et services sont tout le temps destinés à un être humain qui en a besoin pour lui-même ou pour répondre aux besoins d’une autre personne. Le potentiel commercial du projet repose donc sur ce besoin, du nombre de gens qui le partagent et qui disposent des moyens nécessaires pour les combler. Plus le nombre est important, plus le potentiel est grand.

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inspiro

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du succès de toute entreprise. Vous devez développer vos connaissances dans ce domaine. Mieux, devenez un spécialiste de la commercialisation! Les organisations qui savent vendre sont celles qui grandissent le plus rapidement et celles qui durent le plus longtemps.

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Société

le

nouvel an

de

S E P T E MB R E Chaque année, le tintamarre de la rentrée se fait entendre. Les écoliers sortent leurs cartables alors que quelques retraités s’apprêtent avec enthousiasme à plier bagage vers le Sud. Pour les travailleurs, la même frénésie se fait sentir. Les plus chanceux auront visité l’Europe pendant l’été Crédit photo : Jacques Lafontaine

ou vécu une épiphanie en pratiquant le yoga autour d’un volcan. Les autres auront beau n’avoir eu que deux semaines de vacances, il faudra donner le ton à cette rentrée qui ressemble étrangement à un 1er de l’An… Une période propice aux nouvelles résolutions. Exit les vœux pieux d’un abonnement au club de gym. On se demandera dans quoi on s’embarque pour les prochains mois et ce qu'on espère de toutes ces heures de labeur ? Par Karima Brikh journaliste, animatrice sur MaTV

n pourrait être tenté de vivre cette rentrée intensément comme si c’était la dernière. Mais dès lors : pourquoi aller travailler ? Le jour J, malgré un boulot passionnant, il faudrait tout de même s’absenter pour faire l’amour avec son amant et organiser le plus merveilleux banquet avant de s’endormir pour rêver une ultime fois. Mais bien vite, cette épopée du dernier jour tournerait en farce grotesque. Il y aurait assurément un lendemain et, à notre courte honte, nous nous réveillerions simplement en retard avec un mal de bloc… et le patron en furie ! Envisager la rentrée comme si c’était notre dernier jour ? Finalement une très mauvaise idée ! « Travaillez, travaillez ! » pourrait claironner Lucien Bouchard. Mais aussi « lucide » fût-il, les chiffres sur la santé mentale ont de quoi faire perdre la boule. En 2011, un nombre record d’ordonnances pour antidépresseurs a été observé et le Conseil du patronat révélait que les problèmes de santé mentale expliquent 30 % des absences au travail. Bien sûr, la détresse psychologique liée au travail n’explique pas tout. Mais pas question de s’enliser dans un boulot qui nous plombe le moral.

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« Travaillez, travaillez » certes, mais encore faut-il que notre travail ne nous rende pas malades ! Se tourner alors vers la simplicité volontaire ? Consommer et travailler moins. Mais collectivement, serait-ce le salut ? Et parlez-en aux gens à faibles revenus qui cumulent deux emplois, la simplicité n’a bien souvent rien de volontaire ! Tout comme au Nouvel An, nous aurons donc beaucoup d’espoirs et une foi aveugle

« Travaillez, travaillez, certes, mais encore faut-il que notre travail ne nous rende pas malades ! » que nous y arriverons. C’est la beauté des débuts d’année. Bien sûr, les déceptions viendront, mais les bons coups aussi. Pour ma part, j’aspirerai à « devenir ce que je suis »

comme l’évoquait le philosophe Nietzche. Je repenserai à Lucien Bouchard, mais en travaillant plus dans ces dossiers qui ont du sens, même s’ils sont moins payants… ce qui me vaudra quelques amis chez les adeptes de la décroissance ! Et comme le ferait un vieux sage, j’aurai une pensée pour ceux qui n’auront pas le luxe d’entrevoir leur rentrée avec un réel choix. Cette année, j’ai trouvé le ton et aussi les couleurs de mon été indien. Il sera rose, jaune, multicolore. Rose, parce que j’accueillerai le contrat qui m’attend avec bonheur. Jaune, parce que j’espérerai toujours la nouvelle année la plus lumineuse qui soit. Multicolore, parce que j’aurai tout de même l’audace d’espérer que ce présent contrat m’amène un peu plus vers celui que je convoite depuis longtemps, tout en me réjouissant de ne pas savoir quelle surprise m’attend… Cette part d’imprévu qui, une fois de plus, fera dévier mon plan de carrière vers une destination insoupçonnée qui me réjouira. Oui, la rentrée de septembre c’est un peu comme le Nouvel An, malgré les mêmes réflexions annuelles, on constate que d’une année à l’autre, on en a fait du chemin. D’une année à l’autre, on est jamais tout à fait les mêmes, ni tout à fait au même endroit…


Gouvernance

n e i Bpréparer re t n o c n e r a s

. A   . C e d les t o ut e s nseil, o s C u dont le ce d celles e séan f n u a ’u s d es nt s L or s cume t b on n les do n s s on s o n i a t s d e nt qu t r o uv e ses se n o p é r à lire… aviez s u o v q ue

Voici quelques suggestions afin de préparer efficacement vos prochaines rencontres.

1. Étudiez l’ordre du jour L’ordre du jour est au cœur de la préparation. Les points les plus importants et ceux nécessitant une décision du Conseil devraient être abordés avant les points d’information. Faute de temps, les derniers points à l’ordre du jour risquent d’être reportés. Proposez un amendement au besoin.

2. Maîtrisez les sujets À titre d’administrateur, il est essentiel de disposer à temps des informations nécessaires afin d’émettre un avis éclairé. Toutefois, des circonstances particulières peuvent exiger du Conseil une réponse rapide. L’étude d’un document séance tenante limite considérablement vos capacités d’analyse. Demandez si le point peut être remis à la prochaine rencontre ou faire l’objet d’une téléconférence.

3. Ciblez vos alliés Vous avez une proposition à faire ou vous avez des réserves au sujet d’une orientation du Conseil ? Parlez-en avec quelques collègues avant la rencontre afin d’évaluer vos appuis. Si votre avis n’est pas partagé, questionnez-vous sur la pertinence d’amener ce point au Conseil.

4. Choisissez vos batailles ilippe

Par Ph

Massé

TENA EN PAR

VEC RIAT A

LEADERSHIP Montréal

Une initiative de la

Le compromis est essentiel au bon fonctionnement d’un C. A. Lorsque vous exprimez votre désaccord, exposez vos arguments et suggérez des solutions de rechange. Les décisions ne reflètent pas toujours nos choix, alors il faut savoir se rallier. L’expression de votre dissidence au procès-verbal est toujours possible, mais devrait être exceptionnelle.

Nominations

Cathy Wong Membre du Conseil d’administration de la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal

L

Sébastien Lemire Membre indépendant du Conseil d’administration et du comité de la politique de placement de la Régie des rentes du Québec

septembre 2013

C

e 12 juin dernier, Sébastien Lemire a été nommé membre indépendant du Conseil d’administration et du comité de la politique de placement de la Régie des rentes du Québec. Âgé de 28 ans, Sébastien est agent de participation citoyenne au Forum jeunesse de l'île de Montréal. Étudiant au deuxième cycle en leadership public à l’Université de Sherbrooke et diplômé en communications et politique de l’Université de Montréal, il est actuellement président du Conseil d’administration de la Clinique juridique Juripop et jeune dirigeant stagiaire au Conseil de la Caisse Desjardins de Tétreaultville. Ces deux engagements lui ont récemment permis d’être reconnu lauréat national du Prix Fondation Desjardins - Engagement bénévole.

inspiro

athy Wong est membre du Conseil d’administration de la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal depuis mai dernier. Ce Conseil compte parmi ses membres plusieurs personnalités des milieux culturel et financier montréalais. À 28 ans, elle en est la plus jeune membre. Cathy milite notamment pour accroître la présence des jeunes, des femmes et des minorités dans les lieux décisionnels. Agente de développement au YMCA du Québec, Cathy est aussi présidente du Conseil des Montréalaises depuis mai dernier. Elle s'investit activement au sein de plusieurs organisations, à Montréal et à l’étranger, et a reçu en 2009 le Prix Hommage Bénévolat-Québec. Cathy a été reporter-vidéo de la Course Évasion autour du monde en 2012.

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Trucs & astuces

i Voic rucs t ques quel stuces et a ne vie ru pou ureau de b ssie réu

DémiSsionner avec élégance

30

ou les

derniers jours…

Démissionner est stratégique. Comme les 90 premiers jours de votre prochain emploi, les 30 derniers qui vous en séparent le sont tout autant. Laisser une bonne impression est essentiel. Le monde est petit et ne négligez pas ces dernières semaines avec votre employeur. Par Nathalie Francisci CRHA, IAS.A – Entrepreneure et conférencière

Planifiez ! Un départ, ça s’organise avant le jour J de la remise de votre lettre ! Relisez donc votre contrat de travail et les clauses de non-concurrence ou sollicitation s’il y a lieu. Votre connaissance des procédés de fabrication, des brevets, des stratégies de l'entreprise ou des clients pourrait éventuellement restreindre votre horizon (voir la définition d'« obligation de loyauté », dans le Code civil du Québec). Rangez  ! Faites le ménage dans vos dossiers et dans votre bureau. Parfois, certains employeurs souhaitent que l'employé démissionnaire quitte les lieux « sur-le-champ »; si c'est votre cas, vous n'aurez que quelques minutes pour ramasser vos effets personnels et partir. Vous avez donc tout intérêt à vous préparer à pareille éventualité. Coopérez ! Surtout si vous devez donner un préavis ! Transférez le maximum d'informations, classez, annotez, mettez à jour vos dossiers, et préparez un suivi pour votre successeur. Assurez-vous que vos fichiers, répertoires et courriels personnels ont disparu de votre ordinateur. Idéalement, dans les semaines précédant votre départ, formez une relève, même temporaire. Vous éviterez ainsi de provoquer un sentiment de frustration chez vos collègues qui risquent de faire face à une surcharge de travail. Soyez déterminé ! Ne cédez pas à la tentation de la contre-offre. Respectez vos choix et vos objectifs. Quelle que soit la nature de cette contre-proposition, si votre décision était ferme 24 heures avant

et que vous aviez de bonnes raisons de partir, pourquoi changeriez-vous d'avis? Demandez-vous pourquoi votre employeur actuel n'a pas pensé avant à vous donner l'augmentation ou la promotion que vous méritiez. Soyez cohérent et expliquez à votre supérieur que vous appréciez son intérêt et ses efforts, mais que votre décision est bien réfléchie. Ayez de la classe ! Soignez particulièrement vos dernières interventions. Peu importe le nombre d'années passées au service de votre employeur, les gens se souviennent généralement plus des dernières semaines. Si vous partez en laissant une mauvaise image, tous vos bons coups seront oubliés ! Et même si le cœur n'y est plus, n'oubliez pas, dans votre hâte de partir, que votre professionnalisme sera aussi jugé par l'habileté avec laquelle vous gérerez la situation. Les références se prennent autant auprès des collègues, des supérieurs immédiats, des clients, des fournisseurs, et même des adjointes. Ce n'est pas le moment de vous mettre à dos ces précieux alliés ! Remerciez ! Si l'on organise une fête de départ à votre intention, préparez un petit discours pour remercier tout le monde et donnez vos nouvelles coordonnées à vos collègues. Invitez-les à communiquer avec vous au besoin et gardez précieusement leurs coordonnées. Vous enrichirez votre réseau, et cela vous servira plus tard. Si vos 90 prochains jours sont déterminants pour votre prochain succès, n’oubliez pas que les 30 derniers avec votre ancienne équipe le sont tout autant !


1-Prenez le temps de connaître votre équipe Vous arrive-t-il régulièrement d’avoir le sentiment que les messages transmis au sein de votre équipe ne passent pas correctement ou comme vous le voudriez ? Ou de ne pas être pris au sérieux ? Cela est peut-être dû au fait que vous ne connaissez pas assez la personnalité de vos coéquipiers. N’hésitez pas à poser plus de questions à vos collègues afin de mieux connaître leurs intérêts et vous assurer que les tâches distribuées conviennent à ce qu’ils aiment faire dans le quotidien. Certains sont plus attirés par les données, les chiffres et le concret, tandis que d’autres sont davantage intéressés par les idées et se fient aux réactions spontanées. Il devient donc important d’adapter son discours en fonction de ces profils. 2-ResteZ sensible aux signes pouvant alimenter une crise au sein de votre équipe Il est important de savoir s’arrêter pour surveiller l’ensemble des activités de l’équipe. Posez régulièrement des questions au personnel de votre équipe afin de vous assurer que toutes les personnes qui composent cette équipe travaillent bien ensemble et que chaque personne est à sa place. Restez dans un mode d’écoute active et soyez ouvert aux suggestions d’amélioration. Voici quelques signes indiquant qu’il se passe quelque chose et qu’il faut agir rapidement pour régler la situation : -Baisse de productivité -Baisse de qualité -Augmentation des absences -Climat tendu - Peu d’interaction entre les membres de l’équipe -Dialogue avec sous-entendus -Remarques désobligeantes

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De plus en plus de discussions et de négociations d’affaires se font autour d’un repas. C’est une pratique qui devient courante également pour l’embauche de personnel d’un certain niveau. Les petits déjeuners ont beaucoup la cote, car ils permettent un gain de temps, mais les déjeuners et les dîners d’affaires restent très présents dans les relations d’affaires. Par Nadia Ferrah Directrice et fondatrice – Distinction coaching

Voici une revue de quelques règles, en trois étapes : Avant Envoyez votre invitation suffisamment à l’avance pour vous assurer de la disponibilité de votre invité ; hoisissez un restaurant que vous C connaissez déjà pour être assuré de la qualité du service et de la nourriture ; enez compte des distances. Évitez à T votre invité de traverser la ville pour venir à votre rencontre ; éservez et prenez soin de R confirmer la veille ; onfirmez également auprès de votre C invité en lui transmettant l’adresse, la date et l’heure ; rrivez minimum 15minutes avant l’heure A du rendez-vous. Ceci vous donnera le temps de vérifier les derniers détails ; ous êtes l’invité ? Répondez à V l’invitation et à la confirmation dans les plus brefs délais. Pendant Si vous arrivez avant, assurez-vous que l’hôtesse conduise votre invité à votre table ; emandez une table isolée, à l’écart du D brouhaha de la clientèle et qui ne soit ni dans le passage, ni près des toilettes ; a meilleure place à votre client : vue sur la L salle, jamais face au mur ou à un miroir ; À votre arrivée vous ne toucherez à rien, verre, nappe, serviette, couverts… La présentation de la table doit rester intacte jusqu’à l’arrivée de votre invité ;

aissez à votre invité l’honneur de L commander en premier ; i votre invité est pressé, évitez les plats S longs à préparer et préférez la formule courte, entrée – plat – dessert ; ous êtes l’invité, n’abusez pas de la V générosité de votre hôte. À la fin du repas Qui paye ? Dans les milieux d’affaires, le sexe ne joue aucun rôle. C’est celui qui invite qui règle l’addition ; a manière la plus élégante consiste à L laisser votre carte de crédit au maître d’hôtel, de vous excuser un peu avant la fin du repas pour vous laver les mains, régler la facture, puis revenir à la table finir votre café et proposer à votre invité de prendre congé. Ainsi vous lui aurez évité tout le malaise qui accompagne ce moment et vous serez remarqué pour votre élégance et votre savoir-vivre ; ous êtes l’invité, remerciez votre hôte. V Par écrit (de préférence) ou par tout autre moyen. L’important est de le faire dans les 48 h au plus tard. Dans tous les domaines sociaux ou professionnels, le repas est un moment propice pour nouer des relations, mais peut aussi être source de gaffes et d’embarras pour quiconque ne maîtrise pas les codes. Informez-vous des règles de savoir-vivre à table, mais aussi des interdits.

septembre 2013

Par Kim Auclair présidente et animatrice de communauté Web chez Niviti / niviti.com

Trucs & astuces

inspiro

Comment améliorer votre leadership ?

:   es t t aire e ff u a ’ q d i s Ét epa

28–29


Trucs & astuces

Astuces de réseautage Participer à un cocktail de réseautage peut se révéler intimidant, même pour des développeurs d’affaires chevronnés. Établir une stratégie s’avère être la clé du succès pour ne pas commettre d’impair à la suite d’une rencontre enrichissante. Par Me Anthony Arquin Avocat associé, Davies Ward Phillips & Vineberg

MetteZ fin à la conversation avec tact Cette étape représente un défi important. Plutôt qu’annoncer abruptement à votre interlocuteur que vous devez faire un appel téléphonique ou remplir votre verre, privilégiez plutôt la sincérité : - remerciez-le pour cette rencontre et le temps qu’il vous a accordé, et suggérezlui que d’autres personnes dans la pièce désirent probablement faire connaissance avec lui ; - si vous connaissez désormais plusieurs contacts d’affaires, présentez-les l’un à l’autre afin qu’ils puissent engager une discussion. Attention : ne pas changer d’interlocuteur toutes les deux minutes. L’objectif d’une activité de réseautage est de construire des relations durables et de qualité!

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s a p x fauà éviter

En tant que professionnel averti, vous devez porter une attention particulière à votre image. Toute communication, quel que soit son support, est le reflet de votre image et celle de la compagnie que vous représentez. Tout écart peut être interprété comme une négligence de votre part ou pire encore un manque de respect et de considération envers votre correspondant. Par Nadia Ferrah Directrice et fondatrice – Distinction coaching

Voici cinq faux pas à éviter lors de l’envoi d’un message électronique : L’importance d’un suivi après le cocktail Votre réseau prospérera seulement dans la mesure où vous l’entretiendrez. Gardez contact avec vos nouvelles connaissances en observant quelques stratégies fondamentales : - gardez en note des détails sur les passions, les intérêts, la famille de vos contacts afin de développer une relation approfondie. Astuce pour vous en souvenir : ajoutez des notes personnelles dans votre liste de contacts électroniques ; - établissez des suivis réguliers : envoyezleur des articles dans leur champ d’intérêt, organisez un lunch, invitez-les à une prochaine activité de réseautage, etc. Le développement de votre réseau est un art qui requiert du temps, mais avant tout un désir sincère d’établir des relations de confiance avec vos interlocuteurs.

1. Évitez la légèreté Malheureusement, la facilité d’envoi du courriel incite à la négligence. Contrairement à ce que pense la majorité des gens, un courriel ne se distingue pas réellement d’une lettre classique. Soignez-en le fond et la forme (vocabulaire utilisé, fautes d’orthographe). 2. Un objet qui n’a rien à voir avec le contenu Nous expérimentons tous les jours ces pratiques. Cela n’est pas professionnel. L’objet du courriel doit avoir un rapport direct avec le contenu. 3. De quoi s’agit-il ? Ne traitez qu’un sujet à la fois et transmettez un message très clair. Même s’il est moins formel qu’une lettre, le courriel, comme toute correspondance, exige un appel et une formule de politesse.

4. Évitez les pièces jointes volumineuses Elles encombrent le disque dur de votre interlocuteur. Si elles sont nécessaires, assurez-vous d’abord qu’il désire les recevoir. Vous bannirez également le style abrégé (langage SMS) difficilement compréhensible pour les non-initiés et qui donne une image peu professionnelle de nonchalance et de familiarité déplacée. 5. Limitez les copies. Les gens, comme vous, ont beaucoup à faire. Ne les dérangez pas avec des correspondances superflues. La facilité de rédaction et de diffusion du courriel favorise la multiplication des messages et entraîne une surcharge de traitement et d’exploitation. Sans oublier les messages personnels, ou ces blagues (le plus souvent de très mauvais goût). Gardez à l’esprit que celui qui émet ce genre de messages ne donne pas de lui ni de sa compagnie une image professionnelle.


? Trucs & astuces

Comment

e r i obtenir une ala augmentation de s Vous êtes heureux dans votre boulot. Vous sentez que vous commencez à être en contrôle dans les divers aspects de vos tâches et responsabilités. Vous avez déjà établi votre valeur aux yeux des membres de votre équipe de travail. Néanmoins, vous trouvez que votre rémunération n’est pas à la hauteur de votre talent ? Peut-être est-il temps de penser à négocier une augmentation salariale. Voici donc quelques conseils pour vous. Par Benoit Desgroseillers Directeur général, Centre de gestion de carrière de l’ESG UQAM

Timing Comme pour un spectacle de magie, la négociation est affaire de timing. Évitez d’amorcer une conversation avec votre patron alors que ce dernier est préoccupé ou surchargé de boulot. Attendez la fin d’un projet ou encore votre évaluation annuelle afin d’aborder le sujet. Riche des données recueillies, vous aurez de solides arguments à présenter afin d’appuyer vos demandes.

« Les salaires comptent parmi les sujets confidentiels, mais en pratique, tendez l’oreille et vous serez surpris de la quantité d’informations qui circulent près de la machine à café ! »

Rémunération c. salaire En terminant, n’oubliez pas qu’au-delà du salaire, il est possible de négocier des avantages complémentaires : vacances, possibilité de télétravail, remboursement de vos cotisations à un ordre professionnel, etc. Bonnes démarches !

septembre 2013

À l’externe Maintenant, analysez le marché. Vous faites partie d’un ordre ou d’une association professionnelle ? Consultez leur enquête salariale annuelle. Ce n’est pas votre cas ? Peu importe, des sites spécialisés tels que www.payscale.com peuvent vous fournir gratuitement des statistiques salariales précises selon votre scolarité, votre industrie, votre niveau d’expérience, de responsabilité et votre ville. Votre centre de gestion de carrière universitaire peut faire de même. Parallèlement, validez les informations ainsi obtenues avec quelques membres de confiance de votre réseau, histoire d’en apprendre un peu plus sur votre industrie. Au final, vous devriez avoir un comparatif de rémunération crédible selon votre profil.

Vous Concentrez-vous maintenant sur votre bilan professionnel. Disons les 12 derniers mois. Dressez la liste des cinq réalisations qui reflètent, à vos yeux, le mieux votre capacité d’influencer positivement votre environnement de travail et les résultats de l’organisation. Autant que possible, faites ressortir les points en lien avec les critères propres à votre organisation, tels qu’évoqués précédemment. Ne négligez pas les éléments intangibles : leadership, maturité, adaptabilité, esprit d’équipe sont autant de qualités qui font en sorte que votre présence est appréciée et recherchée par vos collègues. Le cas échéant, étayez par des exemples concrets qui soutiennent vos dires.

inspiro

À l’interne D’abord, il est important de connaître les critères valorisés par votre organisation. En somme, sur quoi les évaluations de rendement et les promotions reposentelles ? Certaines entreprises mettent l'accent sur le travail d’équipe, d’autres sur les résultats, certaines sur l’investissement en temps, votre implication aux activités paraprofessionnelles, etc. Ensuite, tentez d’en apprendre davantage sur la structure salariale de votre employeur. Si cette information est disponible sur le site Web, tant mieux ! Sinon, vous devrez jouer au détective. En théorie, les salaires comptent parmi les sujets confidentiels, mais en pratique, tendez l’oreille et vous serez surpris de la quantité d’informations qui circulent près de la machine à café ! Cette information est primordiale, puisque votre organisation se doit de respecter une logique d’équité interne.

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Inventions

Les Canadiens produisent plus de 25 millions de tonnes de déchets par année. 7,4 milliards de dollars sont dépensés pour la gestion des déchets. os déchets produisent autant N de gaz à effet de serre que 8,5 millions de voitures.

Pyrowave la prochaine révolution écologique

Le transport des déchets au Canada couvre une distance équivalente à 40 000 fois la circonférence de la Terre. Si seuls les 80 000 restaurants au Canada utilisaient cette technologie, la réduction des gaz à effet de serre équivaudrait à éliminer un million de voitures des routes.

Un appareil de la taille d’un électroménager ordinaire dans lequel on place ses déchets pour les transformer en énergie renouvelable ? Ce n’est pas de la science-fiction, c’est l‘invention de la firme d’ingénierie québécoise, Kengtek. Lorsqu’elle sera commercialisée pour nos maisons, Pyrowave pourrait bien modifier radicalement notre approche en matière de gestion des déchets. Par Marine Thomas

« Ce qui rend Pyrowave révolutionnaire, c’est sa capacité à transformer les déchets directement sur leur site de production. » Jocelyn Doucet, président fondateur de Services Kengtek septembre 2013

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repris directement par les usagers pour chauffer leur établissement, comme le font déjà deux clients de Kengtek, Première Moisson et les Rôtisseries Saint-Hubert. Si le résultat de la pyrolyse n’est pas directement récupéré sur place, la compagnie ramasse les sous-produits et les revend à des raffineurs ou à des compagnies pétrochimiques. Le prototype a été testé à maintes reprises avec de nombreux types de déchets : la nourriture, le plastique, le papier, etc. Kengtek poursuit son développement de partenariats avec des restaurants, des centres de la petite enfance (CPE), des centres de tri et des tours à condos. En janvier 2014, la compagnie en sera à sa phase de démonstration. Kengtek développe désormais des projets sur le continent africain. « Nous voulons d’abord avoir un impact ici au Canada. Mais imaginez ce que cette technologie peut faire pour les pays en développement qui ont à la fois des besoins énergétiques et d’importants problèmes de santé reliés aux déchets. Le pouvoir de changer l’avenir repose entre les mains des Canadiens. Notre projet favorisera un monde plus propre, plus écologique et plus sain ! », conclut Jocelyn.

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n aime dire que les sites d’enfouissement d’aujourd’hui sont les mines de demain », dit Jocelyn Doucet, président fondateur de Services Kengtek et docteur en génie chimique. « Ils contiennent du pétrole et des métaux qui ont déjà été extraits. Il faut juste être un peu créatif et développer des technologies pour aller les chercher. » C’est avec Pyrowave, qui tire son nom d’un procédé datant de la préhistoire, la pyrolyse - décomposition de composés organiques par la chaleur -, que la compagnie a décidé de faire sa marque. « Ce qui rend Pyrowave révolutionnaire, c’est sa capacité à transformer les déchets directement sur leur site de production. Le potentiel est énorme », affirme Jocelyn. La technologie, développée en partenariat avec l’École Polytechnique de Montréal, contribue à l’élimination des émissions de gaz à effet de serre et des pertes d’énergie qui se produisent lors du transport des déchets vers une installation centralisée ou un site d’enfouissement. La technologie permet la transformation des déchets en une huile réutilisable. Le biogaz, présent dans cette huile, peut être

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Débat

Les OGM, êtes-vous...

pour « Au niveau pharmaceutique, alimentaire et industriel, les retombées positives sont énormes. » avec

Denis Groleau, Ph. D. Professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les microorganismes et procédés industriels en biotechnologie, Faculté de génie, Université de Sherbrooke

Les avantages pour les consommateurs DG Au niveau pharmaceutique, les OGM ont apporté de grandes choses depuis environ 30 ans, entre autres, des médicaments totalement nouveaux (anticorps thérapeutiques, hormones, enzymes, etc.) ainsi que des approches innovatrices et même révolutionnaires de diagnostic. Au niveau alimentaire, la plupart des enzymes utilisées à grande échelle sont dérivées de l’utilisation d’OGM en systèmes fermés. En matière environnementale, les enzymes retrouvées dans les détergents, et permettant d’économiser l’énergie, sont aussi produites par des OGM en systèmes fermés. La production de biocarburant (éthanol) utilise aussi des OGM, directement ou indirectement). Donc, les retombées positives sont énormes. Toutefois, on a l’impression que les consommateurs n’ont pas bénéficié des avantages économiques reliés à l’utilisation des OGM puisque les prix n’ont pas réellement diminué. GD Les OGM ont certes apporté beaucoup et continueront de permettre d'innover. Par exemple, des recherches se poursuivent dans le but de modifier des insectes afin de lutter contre le paludisme ou encore de créer des animaux hypoallergiques. Dans le domaine industriel, l’insertion de gènes

Me Geneviève Dufour, Ph. D. Professeure et directrice de la maîtrise en droit international et politique internationale appliquée, Faculté de droit, Université de Sherbrooke

de l’araignée à une chèvre a permis que cette dernière produise du lait contenant un composé de la soie d’araignée. Ce produit sert maintenant à la fabrication de matériaux ultralégers et très résistants tels que des gilets pare-balles. En matière alimentaire, les promesses se font un peu plus attendre, du moins du côté des consommateurs. En effet, la majorité des aliments issus du génie génétique profite aux agriculteurs pour qui les OGM facilitent le travail de désherbage et d'épandage de pesticides. Si les aliments génétiquement modifiés sont commercialisés depuis presque vingt ans, on nous promet toujours l'introduction d'OGM de deuxième et de troisième générations, c'est-à-dire, des aliments génétiquement modifiés pour satisfaire les goûts des consommateurs ou pour permettre que la production alimentaire réponde mieux aux besoins diététiques et alimentaires. Il n'en demeure pas moins que les promesses font rêver. En effet, certains aliments transgéniques, affichant de nouveaux caractères, font l’objet d’autorisation d’essais au champ en conditions confinées. Ces derniers augmentent par exemple la résistance d’organismes à certaines maladies, aux antibiotiques ou au stress, influent sur la fertilité végétale ou permettent à certaines plantes de résister au gel. Des recherches sont aussi en cours dans le but de permettre

la culture du riz en eau salée (la production d’un kilo de riz nécessitant 3000 litres d’eau, il est fort à parier qu’un pays aussi peu nanti en eau que la Chine verra dans cette nouvelle technologie une solution rêvée) ou encore de produire un riz contenant une quantité suffisante de bêta carotène de manière à réduire considérablement les problèmes de cécité dans certains pays. Il s’agit certes d’avancées considérables en matière agricole, mais pour l'heure, ce n'est pas l'information que les consommateurs retiennent. Pour eux, les aliments génétiquement modifiés ont été conçus pour aider les cultivateurs, sans qu'eux-mêmes n'en ressentent les effets positifs. De plus, ils demeurent circonspects quant à la manière dont ces produits ont été introduits sur le marché. La commercialisation des OGM au Canada GD Le Canada a été un chef de file dans le domaine de l'agro biotechnologie dès le début des années 1990. Au début des années 2000, il était le 2e plus grand producteur de plantes génétiquement modifiées au monde. Aujourd'hui, il se situe au 4e rang des plus gros producteurs et, au cours de l'année 2012, on a assisté à la plus grande progression des surfaces cultivées au Canada depuis 1995. Ce succès n'est pas étranger à un régime législatif


Débat

« Nous sommes très peu informés des risques. La technologie est si nouvelle qu'elle ne nous permet pas d'avoir le recul nécessaire »

contre

GD Effectivement, nous sommes très peu informés des risques. Non seulement la technologie est si nouvelle qu'elle ne nous permet pas d'avoir le recul nécessaire, mais encore plus, les tests qui sont menés ne présentent pas nécessairement l’ensemble des conditions nécessaires à l'obtention de données fiables et indépendantes. Rappelons que nos gouvernements approuvent les produits sur la base des informations fournies par l'industrie ellemême sans que des tests soient faits de manière indépendante. Ces tests sont habituellement menés sur une période ne dépassant pas 90 jours. Qui plus est, l'industrie divulgue l'information au comptegouttes puisque celle-ci invoque le secret industriel pour justifier la divulgation partielle des résultats obtenus à la suite de tests. Quant aux ONG ou aux chercheurs, ils ne possèdent pas les moyens financiers pour subventionner les recherches nécessaires.

Même les gouvernements ont du mal à fournir les moyens financiers nécessaires à la réalisation d’études à long terme. Devrait-on envisager leur étiquetage ? DG Un logo spécifique aux OGM, facile à « lire » pour tout le monde, permettrait aux consommateurs de décider d’acheter ou pas ces produits en fonction de leur niveau personnel de « tolérance » aux OGM. Ce logo devrait être de la responsabilité des producteurs/manufacturiers. Des contrôles devraient être faits par des tiers afin d’assurer le respect de la loi. GD Dans un sondage commandé par la Fédération des producteurs de pommes du Québec en juin 2012, 91 % des 1501 Canadiens interrogés considéraient que le gouvernement devrait rendre obligatoire l’étiquetage des OGM. Or, l’étiquetage des OGM exigerait qu'on possède un système de traçabilité efficace et qu'on soit dès lors capable de suivre l'aliment de la ferme à l'assiette. Cela impliquerait des coûts importants que le consommateur devrait assumer en fin de compte. L’étiquetage viendrait également compliquer le commerce (surtout au niveau international), car la « susceptibilité » aux OGM varie d’un pays à l’autre. En définitive, c’est un choix de société.

septembre 2013

Risques pour la santé ou l'environnement ? DG La technologie des OGM est encore jeune et les risques à long terme ne sont pas bien connus. Rappelons-nous le cas de certains médicaments qui avaient été approuvés par plusieurs pays et pour

lesquels certains risques pour la santé ont été observés seulement après une longue période d’utilisation. Les études « normales », évaluant les risques des OGM pour la santé ou l’environnement, seront toujours conduites à une échelle réduite et ne peuvent donc pas tout prédire. Ainsi, il faut que chaque pays décide du niveau approprié de risque qu’il est prêt à encourir avec les OGM.

inspiro

souple. Dans les années 1990, un vaste programme de déréglementation et de privatisation a été mis en place de manière à encourager la compétitivité de l’industrie et à positionner le Canada pour qu’il bénéficie des retombées escomptées par rapport à la vague d’innovations en matière médicale et d’agriculture biotechnologique. Cela a permis au Canada de se positionner dans cette industrie lucrative et a généré des revenus importants. Il n’en demeure pas moins que cette façon de faire a entraîné des conséquences : le processus d'approbation des OGM est fortement critiqué au Canada. En effet, en 2000, un groupe d'experts sur l'avenir de la biotechnologie alimentaire de la Commission royale du Canada soumettait un rapport dans lequel il critiquait sévèrement la manière dont les OGM sont commercialisés au Canada. Selon eux, le processus d’approbation présentait des lacunes importantes. Des études plus récentes démontrent que le processus n’a pas été modifié en conséquence.

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Économie

Laissez-moi vous parler

D’Amour Le rapport du comité d’Amours propose un ensemble de

recommandations pour assurer la viabilité du système de retraite. Parmi celles-ci, la rente de longévité est au cœur des débats. Visant à protéger les «vieux jours» de tous les travailleurs, elle serait capitalisée par une cotisation annuelle obligatoire équivalente à 3,3 % du salaire, partagée entre le patron et l'employé. Et ne pourrait pas être touchée

Entre ce que paie un employeur pour un salaire annuel de 40 000 $ et ce que reçoit effectivement l’employé, il y a un écart d’environ 9 000 $, soit 22,5 % du salaire affiché.

avant l'âge de 75 ans. Un économiste nous donne son point de vue, il signe ce texte à titre personnel. Par Youri Chassin Économiste à l’Institut économique de Montréal.

ntre le montant sur lequel on s’est entendu avec son employeur et l’argent effectivement déposé dans le compte de banque, il y a une grosse différence. Cet écart s’explique par les retenues d’impôt et les taxes sur la masse salariale, qui financent des programmes sociaux précis. Un petit pourcentage pour la CSST, un autre morceau pour l’assurance-emploi et l’assurance parentale, et quelques dizaines de dollars de plus pour le Régime de rentes du Québec. Une fois combinés tous ces petits prélèvements, le montant commence à être significatif. Prenons l’exemple d’un professionnel embauché à 40 000 $ par année, soit environ le salaire moyen au Québec. En fait, l’employeur doit débourser concrètement 46 162 $, car lui aussi doit payer des taxes sur la masse salariale. L’employé, une fois sa part

E

des taxes sur la masse salariale déduite de son salaire, recevra 37 169 $ (avant impôts !). Entre ce que paie un employeur pour un salaire annuel de 40 000 $ et ce que reçoit effectivement l’employé, il y a un écart d’environ 9 000 $, soit 22,5 % du salaire affiché. On peut presque se demander si l’affichage du salaire d’une offre d’emploi n’est pas une information trompeuse. Bien entendu, on paie pour quelque chose. Ces diverses taxes présentent l’avantage de financer spécifiquement des programmes qui assurent des revenus aux travailleurs en cas de chômage ou d’accident de travail par exemple. Toutefois, les choix de chacun sont limités par ces ponctions obligatoires. Le Québec étant le champion canadien des taxes sur la masse salariale, il faut être conscient de l’impact de ces mesures sur les employés – salaire moindre – et sur les entreprises – coûts plus élevés pour la main-d’œuvre.


Économie

Désirez-vous la garantie prolongée ? C’est 3,3 %. L’impact cumulatif des « petits prélèvements » fait donc une grande différence au bout du compte et il convient d’être vigilant à toute hausse de ce côté. Justement, on discute ces temps-ci de l’ajout d’une taxe sur la masse salariale de 3,3 % pour créer une rente de longévité qui verserait des prestations de retraite à partir de 75 ans. Une sorte de garantie prolongée sur la retraite. Cette recommandation provient d’un comité présidé par Alban D’Amours, ancien dirigeant du Mouvement Desjardins.

Il est à souhaiter que tout le monde ait suffisamment d’argent à la retraite pour maintenir son train de vie, voyager et se payer du bon temps. De là à forcer tout le monde à épargner, cigales comme fourmis, il y a lieu de s’interroger. La proposition du comité D’Amours présente en effet plusieurs points sur lesquels nous devrions réfléchir sérieusement avant de consentir à des diminutions de salaire voir l’encadré ci-contre

problèmes majeurs de la Rente longévité

Manque de précision On sait que les multiples programmes existants (Sécurité de la vieillesse, Supplément de revenu garanti, RRQ) couvrent relativement bien les plus pauvres de notre société lors de leur retraite. Quant aux plus riches, ils peuvent compter sur leurs épargnes dans des REER, CELI et autres. En somme, il y aurait un problème pour certains ménages de la classe moyenne pouvant se retrouver avec un revenu de retraite insuffisant pour maintenir leur niveau de vie. Cela ne veut pas dire qu’ils devront faire la file à la soupe populaire, mais qu’étant donné qu’ils ont fait le choix de dépenser plus et d’épargner moins, leur retraite sera plus tardive ou plus… tranquille. Combien d’entre eux exactement ? Le rapport D’Amours explique que, malheureusement, « il est difficile d’évaluer avec précision l’ampleur du problème ». Établir un coûteux programme de Rente longévité universelle sur cette seule base semble pour le moins hasardeux. Résultat inéquitable Plusieurs ont qualifié la proposition de Rente longévité d’inéquitable, si l’on considère que l’espérance de vie augmente avec le revenu. Les plus riches sont ceux qui ont le plus de chance de vivre au-delà de 75 ans et, par conséquent, de profiter de cette Rente longévité. Rappelons que l’espérance de vie dans Hochelaga-Maisonneuve est de 74,2 ans, alors qu’elle est de 82,6 ans dans Villeray.

Avec moins d’argent en poche, faire le tour du monde à 40 ans, démarrer une entreprise ou investir dans l’éducation des enfants, quitte à prendre sa retraite à 70 ans, devient chose impossible. Le rapport D’Amours propose une retraite « one size fits all ». Sommes-nous prêts à mettre de côté nos projets personnels et nos aspirations

pour nous glisser dans le moule de la petite retraite parfaite ? Le rapport D’Amours identifie un problème d’épargne. Or, si l’on souhaite voir les Québécois mettre plus d’argent de côté, il faudrait songer à réduire les taxes sur la masse salariale au lieu d’en créer une nouvelle.

Pour notre professionnel embauché à 40 000 $ par année, qui touche en réalité 37 169 $, la nouvelle Rente longévité signifierait à terme 1 320 $ de moins dans ses poches.

septembre 2013

Diagnostic incomplet Le rapport D’Amours base ses recommandations uniquement sur une partie de l’épargne des Québécois, c’est-à-dire l’épargne financière. L’épargne immobilière et les investissements dans les entreprises privées ne sont pas intégrés dans l’analyse. Or, environ 40 % de l’épargne des Canadiens (et probablement des Québécois) se retrouve sous cette forme.

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Cette proposition vise particulièrement les gens en début de carrière qui ont encore beaucoup de temps devant eux. Ce sont donc les salaires des jeunes travailleurs qui seraient amputés. Pour notre professionnel embauché à 40 000 $ par année, qui touche en réalité 37 169 $, la nouvelle Rente longévité signifierait à terme 1 320 $ de moins dans ses poches. Comme c’est souvent le cas, les nouveaux (et très coûteux) programmes sociaux naissent de bonnes intentions.

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Marketing

Décryptage de campagne

distributeur de bonheur Au moment où l'Inde et le Pakistan vivent des relations tendues, le géant de la boisson gazeuse Coca-Cola a mis au point une campagne numérique unique visant à promouvoir la paix au-delà des frontières de ces deux pays et à reconnecter ces deux peuples le temps d’une action partagée. Par Line Atallah Fondatrice et présidente de Télégraphe, agence web interactive

oca-Cola avec son slogan « Open Happiness » a été associée à cette stratégie à long terme de « bonheur », et à travers cette nouvelle campagne numérique, vise à être une extension de celui-ci en faisant vivre à ces deux pays un moment de bonheur partagé devant une machine distributrice. Ces machines high-tech, signées Coca-Cola et Leo Burnett, n’ont rien d’ordinaire. Elles ont été dotées de webcams plein écran utilisant une technologie 3D qui permet de projeter sur du verre ce qui est filmé en temps réel de l’autre côté des frontières devant une autre machine similaire. Ainsi, les participants pouvaient établir un véritable contact visuel. La technologie tactile qu’utilise Coca-Cola dans ses nouvelles « petites machines du monde » fut aussi parfaitement intégrée dans ce cas-ci. Construites par The SuperGroup, une agence spécialisée en marketing numérique et basée à Atlanta, ces distributrices à boisson ont été placées dans des centres commerciaux - une à Lahore, au Pakistan et l'autre à New Delhi, en Inde permettant ainsi à un participant d’un pays d’en rencontrer

C

un autre dans le pays voisin en se rapprochant de la machine. Dès lors, et dans le but de promouvoir l'unité, la machine offre aux participants des deux pays la possibilité d’interagir, entre autres, en se joignant les mains, en traçant ensemble le

symbole de la paix ou un smiley face, en effectuant une danse ou toute autre action pacifique et initiatrice de bonheur. Lorsque les participants ont terminé d’effectuer l’action métaphorique, la machine récompense leurs efforts en leur distribuant gratuitement une canette de Coke. Jackie Jantos Tulloch, directrice à la création mondiale de Coca-Cola, était du côté de New Delhi quand les machines ont été activées pour la première fois. Dans

plusieurs entrevues, elle raconte qu’il y avait autour de la distributrice de boissons gazeuses une énergie... pétillante - des rires, des sourires, des applaudissements. En faisant une petite recherche sur YouTube, on peut trouver des perles qui témoignent de l’ambiance joyeuse, presque euphorique autour des machines ; on en oublierait presque les relations pas très harmonieuses que vivent ces deux pays. Coca-Cola a distribué 10 000 canettes de boissons gazeuses au cours de cette campagne qui fait partie de la mission élargie de la marque à savoir associer son produit avec le bonheur et d’en créer un peu plus tous les jours. Le succès de cette campagne, en plus de faire vivre une expérience hors du commun et un moment de connectivité, résulte d’une idée de l’équipe Coca-Cola sur le terrain, elle qui comprenait mieux que quiconque ce que les gens recherchent vraiment en Inde et au Pakistan, c’est-à-dire une liaison et une communication plus positives. Une belle campagne de Coca-Cola, qui en plus d’être inspirante, a sûrement aidé à stimuler les ventes dans ces deux pays où Coke n’a pas le monopole.


Mode

inspiro

septembre 2013

4 tenues MODE pour cet automne 38–39


Mode

Affaires

Veston Matinique  JACO UOMO, 299 $ Pantalon Matinique JACO UOMO, 129 $ Chemise Selected JACO UOMO, 60 $ Cravate rouge JACO UOMO, 30 $ Montre argentée NÉRON HOMME par CAROLINE NÉRON, 295 $

Photographe : Bénédicte Brocard / photoatwork.com - Assistant photo : Phil Bernard Modèles : Damien - Gentiane de l'agence Maven Management / mavenmodels.com Styliste : Kimi Labonté / kimilabonte.com Maquillage / coiffure : Sylvy Plourde


Mode

inspiro

Blouse accordéon, couleur amande JACOB, 59,90 $ Jupe, couleur charbon, JACOB, 59,90 $ Veston, couleur charbon, JACOB, 149,90 $ Anneaux argentés CAROLINE NÉRON, 50 $ Bracelets noirs CAROLINE NÉRON, 50 $ chaque Chaussures style Batara Boutique Spring, 50 $ Sac à main style Chopton Hibou chez Little Burgundy, 60 $ Lunettes Italien Independant, 199 $ Disponibles chez À vue d’œil

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Affaires

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Mode

décontractéE

Chemise Matinique JACO UOMO, 109 $ Jeans Matinique JACO UOMO, 139 $ Trench Selected JACO UOMO, 150 $ Montre NÉRON HOMME par CAROLINE NÉRON, 350 $ Chaussures style Newbery ALDO, 100 $


Mode

inspiro

Manteau marine JACOB, 129,90 $ Robe RACHEL by RACHEL ROY, 139 $ Collier doré  CAROLINE NÉRON, 50 $ Collier long  CAROLINE NÉRON, 185 $ Montre  CAROLINE NÉRON, 200 $ Bracelet Source de vie doré et bronze  CAROLINE NÉRON, 65 $ Chaussures style Gally K Studio chez Globo, 69,99 $

septembre 2013

décontractée

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Ville du monde

Shanghai HYPERACTIVE et DÉMESURÉE Par Julie Falcoz

Shanghai pourrait facilement être comparée à New York tant elle est dynamique et bondée. Avec plus de 23 millions d'habitants, c'est la ville la plus peuplée de Chine et l'une des plus grandes mégalopoles au monde. C'est aussi une cité de contrastes, où gratte-ciel et maisons traditionnelles font bon ménage.

L'IMMOBILIER Shanghai étant en constante évolution, les immeubles montent vite, comme les prix. La ville compterait 5000 tours et voit apparaître chaque année environ 120 gratte-ciel de plus. À l'image du Centre mondial des finances de Shanghai, le World Financial Center est la plus haute tour de Chine avec 492 mètres. L'immobilier est devenu un véritable enjeu national et inquiète sérieusement les autorités, qui mettent en place des actions pour endiguer le problème : achat limité à un seul logement pour les particuliers, augmentation de l'apport personnel pour obtenir un crédit... Pour prendre toute la mesure du phénomène, une immense maquette de la ville est visible au musée de l'urbanisme.

POLITIQUE Le pays est dirigé par le Parti communiste chinois, le PCC, sans vraiment d'opposition, la plupart des dissidents étant très vivement découragés par les autorités. Il est donc difficile de savoir si la population est d'accord ou pas. Toujours est-il qu'il est plutôt conseillé de faire attention à ce que l'on dit ou écrit en ce qui concerne la politique du pays. Quant à Shanghai, c'est un endroit stratégique dans la politique chinoise. D'ailleurs, de nombreux politiciens natifs de la ville font partie du gouvernement grâce à l'ancien président Jiang Zemin (1993-2003) ; on les surnomme « la clique de Shanghai ».

ÉCONOMIE D'un point de vue économique, Shanghai performe dans plusieurs secteurs : un des premiers ports au monde, des plateformes aéroportuaires très actives, une industrie historique et un secteur tertiaire très ambitieux aux niveaux international, national et régional. La croissance est au rendez-vous (8,2 % en 2011), d'ailleurs un dollar sur 20 du P.I.B chinois vient de Shanghai. Le tourisme est également partie prenante de l'économie de la ville grâce au maire qui souhaite faire augmenter de 70 % les revenus liés à ce domaine. En ce qui concerne les investissements étrangers, Shanghai est en tête parmi les grandes villes chinoises, le nombre de sièges sociaux d'entreprises étrangères augmente d'année en année (+35 % entre 2009 et 2011).


Ville du monde

Carnet d’un voyageur lors d’un échange étudiant

ON SORT À l'image de la ville conquérante, les boîtes de nuit jouent le même jeu et rivalisent d'idées insolites pour attirer du beau monde, comme le M1nt, un des endroits les plus connus, qui a installé un immense aquarium rempli de requins tout près de la piste de danse, ou encore le Bar Rouge, célèbre pour sa vue sur la baie de Pudong, du 8e étage d'un immeuble du Bund. Plus intimiste, le Kee Club est un club privé pour esthètes et bons vivants. Les bars d'hôtels restent des avenues haut de gamme et appréciables, comme le bar du Peninsula, Salon de Ning pour son style Art déco ou le bar du Hyatt on the Bund, pour sa vue exceptionnelle. Pour une ambiance plus acoustique, le bar Ark Live House, dans le quartier de Xintiandi, propose des live à partir de 21 h.

inspiro

ON SE PROMÈNE Le Bund, boulevard où se trouvent la plupart des monuments historiques de la ville, est un incontournable de Shanghai. On y découvre tous les styles d'architecture, du roman à l'Art déco en passant par le néo-classique. De l'autre côté de la rive, Pudong est le quartier d'affaires où l’emblème de la ville, la Pearl TV Tower trône au milieu de la skyline. Pour le magasinage, la rue de Nankin traverse la ville d'est en ouest et elle réunit des boutiques de luxe et des échoppes traditionnelles. Plus discrètes, les maisons traditionnelles subsistent encore dans la vieille ville, où l'on aperçoit les toits pointés vers le ciel, derrière le célèbre et splendide jardin Yu. À l'écart de la ville, le lac de l'Ouest à Handzhou et les jardins de la ville de Zhouzhuang sont de parfaits prétextes pour se mettre un peu au vert.

ON SE CULTIVE Shanghai compte trois musées principaux à ne pas manquer. Ils sont tous situés sur la Place du Peuple. D'abord, l'art chinois est révélé au Musée de Shanghai à travers des sculptures, céramiques, meubles, peintures et bien sûr la calligraphie. Son architecture vaut également le déplacement. Quant au musée de l'urbanisme, il témoigne de l'envolée économique de la ville grâce à son urbanisme. Enfin le Musée des arts rassemble principalement des œuvres contemporaines. Même si la ville n'est pas des plus religieuses, le Temple du Bouddha de Jade vaut le détour, car c'est l’un des rares temples bouddhistes de la ville encore habité par des moines. Il se dresse au milieu du paysage urbain au nord-ouest de la ville. Plus au sud, le temple Longhua s'orne d'une belle pagode datant du début de notre ère (dynastie Qing) et compte cinq pavillons. C’est aussi l’un des plus vieux temples de la ville. Par ailleurs, il faut jeter un œil au 76 de la Xingye Lu pour son volet historique : ce fut le premier siège du parti communiste. Au numéro 7 de la Xiangshan Lu, Sun Yat-Sen, personnage-clef de la Révolution de 1911 qui a mis fin à la dynastie Qing, y a vécu durant quelques années.

septembre 2013

Nom : Davy Chan, ing.jr : finissant en génie de la production automatisée de l’ÉTS Pubs préférés : Mon favori est le Captain Bar, petit bar branché, caché sur le toit d’un hôtel en plein dans le Bund avec une vue incroyable du quartier des affaires de Shanghai. Ensuite, Perry’s, un petit bar chaleureux avec un look rock des années 80 situé sur Kaixuan Lu. Le Rich Baby situé sur Huaihai Lu : ce club chinois nous démontre l’excentricité des jeunes de Shanghai. Le M2, une des plus grandes pistes de danse située dans le Hong Kong Plaza. Café préféré : Le Centre mondial des finances de Shanghai, un peu cher, mais une vue qui en vaut la peine. Nourriture : Shanghai est une ville culinaire. Avec ses milliers de choix, je vous conseille le « street food ». Sympathique, chaleureuse et authentique, je vous garantis un petit plaisir gastronomique pour moins de 5 $. Lieux coup de cœur : Au marché Lu Jia Bang - Essayez de marchander avec les Chinois. Achetez un complet sur mesure. Marchez dans les ruelles avoisinantes. À voir : 1- La place publique du district de Hangpu offre des centaines de restaurants typiques, des massages locaux, des marchés de fruits, des temples et plusieurs attraits urbains incontournables. 2- Nanjing Road est un boulevard piétonnier très animé avec des musiciens, des danseurs et des artistes. Transport : Desservant 287 stations, le transport en commun reste le choix idéal à Shanghai.

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Festivals

Du 6 au 15 septembre 2013

Festival Western de St-Tite

entretien avec Geneviève Frappier Pourquoi avez-vous lancé le Festival Western de Saint-Tite ?

Est-ce qu’il y a un événement spécial ?

En 1967, la compagnie Boulet a voulu promouvoir ses bottes western lors d'une journée «promotionnelle». L’année suivante, des commerçants de Saint-Tite se regroupent pour organiser la première édition de ce qui deviendra le célèbre et incontournable Festival Western de Saint-Tite !

Nous présenterons 10 rodéos professionnels. Des cowboys en provenance du Québec, du Canada, des États-Unis et même de pays comme la Nouvelle-Zélande et le Brésil feront compétition chez nous. Les rues de Saint-Tite se transforment en véritable théâtre animé. Plusieurs artistes réputés au Québec seront à l’affiche : des plus traditionnels comme Patrick Norman aux plus colorés comme Lisa Leblanc, une Acadienne au franc parlé.

Quel est l’impact économique pour Saint-Tite ? Très positif ! L’équipe du Festival est constituée d’une quinzaine d’employés à l’année. Le Festival est un pilier de l’industrie touristique en Mauricie et pour Saint-Tite, c’est un moteur économique en soi.

Crédit photo : Alexandre Bédard

À quoi devrait-on s’attendre cette année ? Un voyage dans la petite ville de 4 000 habitants permet un dépaysement total. Venir chez nous, c’est vivre l’ambiance western au maximum ! Notre événement de 10 jours attire plus de 630 000 visiteurs. Au cours des 46 dernières années, nous avons su nous tailler une place parmi les événements majeurs au Canada. J’aime bien répéter « qu’il faut le voir pour le croire ! »

Crédit photo : Andi

pop montréal

entretien avec Dan Seligman

Est-ce qu’il faut connaître le western ou le rodéo pour aller au Festival ? Le Festival Western c’est un rassemblement. Il y a ici des gens de tous les milieux, de tous les métiers, mais une chose est certaine, tous ces gens viennent pour y vivre une ambiance sans pareil, empreinte d’une authenticité caractérisée par la thématique country western. Avis à tous les cowboys dans l’âme, je vous garantis que vous voudrez vous aussi un chapeau de cowboy et peut-être même une paire de bottes lors de votre prochain séjour ! Durant la période du Festival, Via Rail offre deux départs de Montréal à Saint-Tite !

Crédit photo : Richmond Lam

Crédit photo : Shooter

coordonnatrice aux communications

Du 25 au 29 septembre 2013

directeur artistique et cofondateur de POP Montréal Pourquoi avez-vous lancé POP Montréal en 2002 ? Je ne voulais plus faire la vaisselle à la pizzéria où je travaillais. Alors, j'ai pensé qu’un festival de musique serait un endroit de travail amusant où je pourrais écouter de la musique et fumer du pot toute la journée.

Quelle est la formation des fondateurs ? Depuis 2000, je suis diplômé de l'Université McGill en études religieuses. J'ai fait du bénévolat à CKUT pour deux émissions de radio : Madhuraga et Wefunk. Après la sortie de leur premier album, j'ai commencé à aider « Stars » dont mon frère est un membre du groupe. Après les avoir dirigés pendant un an et demi, en plus du travail à temps partiel chez Prato Pizzeria, j'ai commencé à

travailler sur le festival POP Montréal avec Peter Rowan (ancien directeur de Sloan and Eric's Trip et aussi l'un des fondateurs de Halifax POP Explosion) et Noelle Sorbara que j'ai rencontrée à l'Université McGill.

Est-ce que vous vous êtes inspirés ailleurs ? Oui. Nous avons été inspirés par Halifax POP Explosion. Nous voulions que la fête soit à propos de la musique et des fans, et que les spectacles soient une expérience amusante pour les musiciens.

Quelles caractéristiques distinguent POP Montréal des autres festivals ? C'est une question difficile. Lorsqu’un groupe de personnes conjuguent ardemment tous

leurs efforts et qu’il en résulte un événement extraordinaire, il y a alors un véritable tissu communautaire qui émane du festival. Ce n'est pas quelque chose que vous pouvez précisément identifier, mais alors que vous participez au festival, vous pouvez ressentir ce « tissu » et il vous donne une énergie grisante.

À quoi devrait-on s’attendre cette année? Est-ce qu’il y a un groupe que vous êtes particulièrement fiers d’avoir à l’affiche ? J’ai vraiment hâte pour Yellowman vs Josey Wales et pour Dorothy Moore. Je suis également très fier d’avoir réussi à avoir SHUGGIE OTIS… j’essaie de les avoir depuis de nombreuses années !


Crédit photo : Mark Jastremski

Top

Michel Charette

Celui qui tient le rôle de Benoît nous donne son Top 10 des moments les plus drôles de Ladies Night. 1

ans le spectacle, je fais un numéro où Sylvie Boucher D m’apprend à danser langoureusement… Un soir, je décide de rajouter quelque chose au numéro, je me laisse tomber par terre en pensant que cela ferait rire mes camarades de jeu sur scène… En tombant je me suis fracturé une côte et fêlé deux autres… Bravo champion !

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Pendant la scène 2 du spectacle, nous sommes tous assis en demi-lune face au public et les gars discutent de leur projet de danse… Un soir, Frédéric Pierre étant assis à côté de moi, décide pour me faire rire, de laisser aller une petite flatulence, pensant que je serais le seul à l’entendre… Nous sommes assis sur des chaises de bois… ça a résonné plus fort qu’il ne le pensait, si bien que toute la salle l’a entendu… Ce fut un fou rire général de plus de cinq minutes… Nous étions incapables de reprendre la pièce… Mémorable! À la fin du spectacle, nous faisons un strip-tease… donc nous finissons complètement nus sur scène… Quand nous sommes nus, les lumières ferment et nous quittons en vitesse dans les coulisses pour aller mettre notre robe de chambre pour le salut final… Un soir, je ne vois pas les lumières au sol, je m'enfarge dedans, je fais un vol plané pour finalement atterrir dans les coulisses et Guillaume Lemay-Thivierge, nu aussi, essaie tant bien que mal de me relever... J’ai eu le pied bleu pendant deux semaines. erge Postigo jouant avec une énorme moustache, décide de S la raser pour un rôle à la télé… Mais voulant quand même en avoir une pour le personnage de Ladies Night, il en fait faire une de dimension similaire, c’est-à-dire assez grosse… Le premier soir qu’il la met, nous l’avertissons que si elle décolle, il n’y aura plus de show… Qu’est-ce que vous pensez qui est arrivé ?? Effectivement, la moustache a commencé à décoller… Il a quitté la scène pendant cinq secondes et est revenu sans la moustache, prétextant qu’il venait de se raser… Fous rires… n soir, nous jouons à Trois-Rivières, nous attendons Sylvain U Larocque dans les loges, quand vers 18 h 45, on n’a toujours pas de ses nouvelles ! Jeanne, notre régisseuse décide de l’appeler… Il est en train de manger avec des chums dans un resto à Montréal… Il était convaincu que c’était le lendemain qu’on jouait, il a sauté dans un taxi subito presto et la course lui a coûté 135 $.

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ans la scène 2, François Chénier fait une entrée assez D remarquable, et le gros du punch est qu’il porte une perruque invraisemblable… Un soir, il entre… Pas autant de rires qu’à l’habitude… Il nous regarde en voulant dire « Qu’est-ce qui se passe ? » Nous lui faisons remarquer qu’il n’a pas mis sa perruque... Panique, il sort de scène pour aller la mettre, mais le timing était passé… Gag qui est tellement tombé à plat…

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cène 3, on fait nos auditions devant le personnage de Sylvie S Boucher et j'avais l’habitude de faire tourner ma guitare autour de mon cou, comme font les vedettes du rock. Un soir, la courroie qui tient la guitare lâche, la guitare se ramasse dans la face d’un monsieur, première rangée… J’ai arrêté la pièce pour m’assurer qu’il était correct… Je n’ai plus jamais refait ce mouvement !

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À Rimouski, Guillaume Lemay-Thivierge, Marcel Lebœuf et moi-même décidons d’aller manger du Kentucky avant de jouer… Rendu sur place, je me désiste et décide de prendre juste une bouteille d’eau me disant que ce sera trop dur à digérer… Excellent réflexe de ma part, car Marcel et Guillaume ont eu énormément de misère à jouer, multipliant les rots sur scène et ils n’avaient aucune énergie… J’ai bien ri d’eux !

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atineau… La maison de production réserve 13 chambres G d’hôtel pour la production… On arrive à l’hôtel pour se faire dire qu’il n’y a aucune réservation pour nous ! Aucune chambre disponible, ni là ni nulle part ailleurs, autant à Gatineau, ainsi qu’à Ottawa, car il y a un gros évènement… Notre directeur de tournée ne la trouve pas drôle… Moi je fais des appels de mon côté et il reste une chambre au Château Cartier, 5 étoiles… Je la prends… et mes camarades acteurs se sont retrouvés dans un motel ultra cheap, 1 1\2 étoile à Ottawa, dormant tous habillés, et où plusieurs se sont fait piquer… Ha ! Ha ! Ha ! Je la ris encore…

À la fin de la pièce, nous faisons un strip-tease pour finir en G-string, pour finalement finir nus… Un soir, j’ai oublié de mettre mon G-String… Pendant que nous faisions la danse, j’ai allumé… Tout le long que je dansais j’essayais de trouver un moyen pour m’en sortir… Finalement quand le moment fatidique est arrivé, j’ai quitté la scène, n’assumant pas mon oubli…

septembre 2013

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Succès très populaire au Québec et dans le monde entier, Ladies Night se déroule dans une ville ouvrière où une bande d’amis, en manque de travail, se lancent un défi : proposer un strip-tease d’hommes pour épater les femmes, mais surtout se prouver qu’ils sont capables d’exister. Grâce à Glenda, une ex-danseuse, ils sortiront le grand jeu qui les mènera jusqu’à la présentation ultime !

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Crédit photo : Luc Lavergne

Le Top

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Techno & Culture

Avez-vous entendu parler de la

Sony SmartWatch ? Voici la nouvelle génération de cette montre intelligente, qui comporte plusieurs améliorations ! a SmartWatch, compatible avec Android, vous permet de gérer tous vos appels ainsi que de vérifier vos courriels, vos messages, et les alertes Facebook, Twitter ou autres. Ah oui… et elle donne l’heure aussi ! Grâce à un écran tactile LCD de 1,6 po (la taille d’un iPod Nano), on peut facilement accéder aux différentes options. Cette montre se connecte à votre téléphone instantanément en Bluetooth et sa batterie tient 3 à 4 jours avec une utilisation normale. Choisissez déjà parmi plus de 200 applications disponibles sur Google Play dédiées à la SmartWatch. L’écran transflectif est idéal pour un jogging même sous la pluie, il est résistant à l’eau jusqu’à 1 mètre de profondeur et il reste parfaitement visible au soleil. Vous vous égarez pendant ce jogging ? Utilisez une application cartographique et elle vous redirigera où vous voulez! Il y a même une application qui vous permettra de prendre des photos! Vous n’aimez pas le bracelet noir ? Vous pouvez personnaliser votre montre avec n’importe quel bracelet de 24 mm! Sony sortira plusieurs types de bracelet originaux en cuir, en caoutchouc de couleurs variées et en métal. La montre est faite d’aluminium, ce qui lui donne une légèreté agréable.

L

À ne pas manquer Par Anthony Rahib

CINÉMA Insidious Chapter 2

The Counselor

20 septembre 2013

25 octobre 2013

Si vous aimez les films d’horreur et que vous avez apprécié le premier Insidious, vous serez ravi de savoir que la suite sort ce moisci. On retrouvera la famille Lambert, qui, au terme du premier film, pensait que tout était fini, mais elle découvrira bien vite que non.

Réalisé par Ridley Scott, ce film met en scène un avocat à court d’argent qui va se retrouver dans les rouages d’un trafic de drogues. Notons un casting intéressant, avec Brad Pitt, Penélope Cruz, Javier Bardem et Cameron Diaz.

www.comingsoon.net

www.fanpop.com

MUSIQUE Arctic Monkeys

Arcade Fire

9 septembre 2013

29 octobre 2013

Eh oui, le nouvel album du célèbre groupe Arctic Monkeys sortira au mois de septembre 2013. Sous le nom de AM, ce sera le cinquième album du groupe britannique, et deux des titres sont déjà connus du grand public : R U Mine? ainsi que Do I Wanna Know?

Un nouvel album pour Arcade Fire ! Le groupe québécois originaire de Montréal sortira son prochain album à la fin du mois d’octobre, de quoi ravir les fans inconditionnels du groupe ! Il n'y a aucun doute que le groupe nous réserve une belle suite à son dernier album, The Suburbs, paru en 2010.

www.arcticmonkeys.com

Retrouvez notre sélection culturelle sur inspiromedia.ca

montreal.tv


Sorties

Où ir t r so à

Montréal québec

Par Josianne Isabel Fondatrice, parJosianne.com

XO du St-James 355, rue St-Jacques, Montréal, hotellestjames.com, 514-841-3111

Aviatic – Resto.Bar à vin 450, de la Gare du Palais, Vieux Port, Québec, aviatic.ca, 418-522-3555

C’est dans un décor fabuleux, digne de Gatsby le magnifique, que vous vous retrouverez en entrant au XO. Choisissez l’une des confortables banquettes et admirez le décor en sablant un champagne ou en savourant un prosecco bien froid, ou faitesvous plaisir avec une bouteille choisie parmi l’impressionnante sélection de grands crus. Vous bénéficierez d’un service exceptionnel dans ce luxueux lieu de détente. Le menu bar vous offre des petites entrées parfaites à partager entre amis. Un moment impérissable vous y attend !

Chaises en bois garnies de cuir capitonné, grand lustre de cristal, murs de briques – l’ambiance de l’Aviatic invite au confort. On y va pour manger, mais aussi pour y déguster un (ou plusieurs ?) des 50 choix de vin au verre, dont plusieurs importations privées. On vous propose même sur le menu des dégustations de trois verres de vin agencés selon vos goûts et préférences. Que vous soyez amateur de bière, de scotch et de whisky, ou même de rhum, chacun y trouvera son compte avec une liste de choix qui saura vous combler. Le menu des plats à partager vous fera saliver et saura faire de votre 5 à 7 un moment des plus agréables.

Jean-Luc Boulay, chef propriétaire du très fameux restaurant Saint-Amour de Québec, nous offre une toute nouvelle expérience culinaire d’inspiration boréale. Amateurs de gibiers et de poissons seront charmés ! Vous y découvrirez également des huiles et des épices de provenance nordique (comme la salicorne, le sapin baumier, le thé du Labrador, l’huile de pépins de canneberge) et des accompagnements inusités, comme les boutons de marguerite et les cœurs de quenouille. Laissez-vous aussi tenter par l’un de leurs cocktails originaux, agrémentés de flocons d’érable, de sureau ou de bleuets. Dans un décor moderne et sophistiqué, préparez-vous à vivre un moment gastronomique mémorable.

septembre 2013

Les bistros japonais de type izakaya sont de plus en plus populaires à Montréal. Vous trouverez chez Kyo, à la fois chic et décontracté, une version raffinée, de ce genre de restaurant japonais proposant des plats propices au partage et aux bons moments entre amis. Dans un décor chaleureux, découvrez des plats merveilleux, tant pour vos papilles gustatives que pour vos yeux ! Un coup de cœur assuré : Gindara Saiko Yaki, une morue charbonnière marinée pendant deux jours dans un mélange de miso et de beurre avant d’être grillée. Accompagnez-la de Gomaae, une salade d’épinards vapeur au sésame. Pour compléter votre repas, choisissez parmi une généreuse carte de plus de 25 sakés, lequel vous sera servi de façon traditionnelle japonaise. Une mention spéciale pour l’excellent service et tout le personnel qui s’assure de vous faire passer un très agréable moment !

Chez Boulay, Bistro Boréal 1110, rue St-Jean, Québec, chezboulay.com, 418-380-8166

inspiro

Kyo, Bar Japonais 711, Côte de la Place d’Armes, Vieux-Montréal, kyobar.com, 514-282-2711

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Sports

Qr

avec Karl W. Ouimette

• Âge : 21 ans • Né à : Terrebonne • Numéro 34 de l’Impact de Montréal • Position : défenseur Crédit photo : Impact de Montréal

Si tu fais un bilan de ta carrière junior, qu'est-ce qui était le plus difficile selon toi ? K W.O : Selon moi, ce qui a été le plus difficile, et qui l’est toujours à l’heure actuelle, c’est d’être en constante progression avec ce que je fais. À chaque soir, à chaque pratique, à chaque match, être capable d’offrir une belle performance et de me prouver par rapport aux autres. Pour toi, quel actif a plus de valeur : un choix de première ronde au repêchage ou une équipe de développement comme l’Académie ? K W.O : Je pense que c’est l’équipe de développement comme l’Académie de l’Impact de Montréal. C’est excellent parce que les joueurs sont développés par rapport à ce qu’ils font. Ils sont aussi développés par rapport à la philosophie du club et ils sont déjà prêts à entrer dans une organisation professionnelle. Qu'est-ce qui démarque une organisation d'une autre dans une ligue aussi jeune et compétitive que la MLS ? K W.O : C’est le pouvoir de se démarquer. L’Académie va être un atout important pour plus tard. C’est vraiment le travail physique, de travailler fort et d’être en constant développement. De pouvoir s’améliorer en tant qu’équipe.

Crédit photo : Eric Bolte – USA TODAY Sports

Un mentor qui t'a inspiré ? K W.O : Oui. Je peux en nommer quelques-uns. John Terry. J’ai eu la chance de jouer avec Alessandro Nesta et Matteo Ferrari. Ce sont des personnes qui m’ont beaucoup inspiré et qui m’ont enseigné d’autres façons importantes de jouer. Étant donné la croissance de la ligue aujourd’hui en Amérique du Nord et la diversité des équipes, qu’est-ce que ça prend pour faire les séries et gagner le trophée Philip F. Anschutz ? K W.O : C’est une ligue assez physique, donc il faut être capable de se démarquer sur ce point-là. Mais vraiment, si on est capable de garder le contrôle du ballon et d’être efficace au niveau de l’offensive. C’est ce qui va nous permettre de faire les séries. Quel a été ton premier achat après avoir signé ton contrat l’an dernier ? K W.O : J’ai été un peu conservateur là-dessus. Je ne l’ai pas dépensé tout de suite, je le garde plutôt. Quelques amis me disaient de m’acheter une grosse montre, mais je trouve que ce n’est pas nécessaire et qu’il faut rester humble là-dedans. Quel est ton endroit préféré à Montréal ? K W.O : J’en ai quelques-uns. J’aime bien le Vieux-Port, me promener là-bas, aller au Centre des sciences. La rue Saint-Denis et les grandes rues, où il y a beaucoup de magasins et de restos. Ce sont de belles rues.

Qu’est-ce que tu fais avant un match important ? K W.O : Je n’ai pas de superstition. C’est vraiment de rester concentré. Je pense à Andrew (Wenger), avant mon premier match contre New York, qui essayait de me parler pour détendre l’atmosphère, mais j’étais dans ma bulle, concentré sur le match. Je n’ai pas vraiment de routine. Avec l’Académie, j’ai appris qu’il faut être capable de livrer la performance, peu importe les conditions qui se présentent à toi. Si tu avais un conseil à donner à un jeune athlète qui aspire à devenir professionnel, que lui dirais-tu ? K W.O : Le bon vieux classique, travailler fort et d’être persévérant. La constance, c’est super important pour faire valoir tes qualités à chaque pratique et c’est ce qui va faire en sorte que tu vas te démarquer. Es-tu impliqué dans une fondation qui te tient à cœur ? K W.O : Je suis impliqué dans Leucan. J’appuie beaucoup la Fondation, parce que ma sœur a été atteinte de leucémie. Je m’investis lors des collectes de sang, au niveau du Défi têtes rasées. Je suis porteparole, aussi je vais me faire raser la tête.


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Le MN2

Alinéa

(Lofts à partir de 229 000 $♦) 9315, avenue de l’Esplanade, Ahuntsic 514 388-9090

(1 cc à partir de 155 200 $♦) 6501, boul. Maurice-Duplessis, app. 106 Montréal-Nord 514 787-1936

(1 cc à partir de 159 500 $♦) 10151, boul. Pie-IX, Montréal-Nord 514 788-7866

Faubourg Contrecœur Phase 4

Verso2

Le Via3

(2 cc à partir de 234 900 $♦) 4790, rue de Contrecœur, Mercier 514 355-8895

(2 cc à partir de 222 800 $♦) 2305, rue Remembrance, app. 306 Lachine 514 634-2002

(1 cc à partir de 211 900 $♦) 831, avenue George V, Lachine 514 219-0182

Taxes incluses


59 CONDOMINIUMS

SALLE DE MONTRE : 417 rue NOTRE-DAME OUEST, H2Y 1S1

SQUARE-VICTORIA

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