Numero immobilier 2015

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LE

MAGA ZINE

DES

AFFAIRES

AU

FÉMININ

L’IMPACT DE L’IMMOBILIER SUR LE COMMERCE DE DÉTAIL VILLE INTELLIGENTE, L’UTOPIE DE DEMAIN -

PREMIERESENAFFAIRES.COM Suivez-nous sur :

f t in

AVRIL-MAI 2015

MARTINE PHILIBERT INVESTIR LE MONDE VICE-PRÉSIDENTE, GESTION D’ACTIFS RÉSIDENTIELS ET HÔTELS IVANHOÉ CAMBRIDGE

CONVENTION POSTES CANADA 41502021


L’EXCELLENCE AU FÉMININ Ivanhoé Cambridge valorise l’excellence et le dépassement en affaires. Nous tenons à féliciter les 100 Canadiennes reconnues les plus influentes au pays en 2014 par le Réseau des femmes exécutives (WXN). Bravo aux Québécoises figurant dans ce classement !

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Centres commerciaux | Bureaux | Multirésidentiel

MAGAZINE : ÉDITRICE ET RÉDACTRICE EN CHEF : Margarita Lafontaine ÉDITRICE ASSOCIÉE AFFAIRES PUBLIQUES : Liza Frulla DIRECTRICE DE PRODUCTION : Sara Leblanc RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE : Marine Thomas RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT  MÉDIAS ÉLECTRONIQUES : Francis Halin DIRECTEUR ARTISTIQUE : Yannick Jacob RÉALISATEUR VIDÉO : Roch-Denis Gagnon COORDONNATRICE, SERVICE CLIENT : Isabelle Sauvé RÉVISEUR-CORRECTEUR : Vincent Dupuis PHOTOGRAPHES : Phil Bernard Bénédicte Brocard Julie Langenegger Lachance JOURNALISTES : Marie-Josée Cardinal Mariève K. Desjardins Thomas Ethier Ludivine Maggi Marie Pâris Charline-Ève Pilon IMPRESSION : Impart Litho Imprimeur

Margarita Lafontaine Crédit : MOCAphoto / Vêtements : KAREN PERRY DESIGN à Montréal.

Mal connu et mal aimé, l’immobilier commercial est pourtant une grosse industrie qui négocie d’énormes transactions. La carrière de Martine Philibert est un excellent exemple de la diversité, des défis et des opportunités qu’une personne peut vivre en travaillant dans cette industrie dynamique. Quand l’économie va bien, le secteur de l’immobilier commercial parvient à trouver des locataires, les immeubles se remplissent et les loyers peuvent augmenter. Mais l’inverse est aussi vrai! L’économie québécoise est au ralenti depuis plusieurs années et les loyers sont sensiblement les mêmes qu’il y a 20 ans. Il est vrai que les taux d’intérêt ont permis une augmentation des prix des immeubles, mais la situation demeure inquiétante, car la valeur créée par les loyers ne change tout simplement pas. J’ai fait le tour de quelques collègues de l’industrie pour échanger avec eux sur la question des espaces de bureaux. La meilleure réponse a été la suivante : « L’an dernier, il y avait beaucoup d’espaces vacants, cette année... il y en a encore plus! ». C’est donc un bon moment pour être locataire avec un bail à renouveler ou un déménagement à envisager, car le marché est indéniablement favorable aux locataires.

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Une nouvelle tour verra le jour, celle de Manuvie à l’angle du boulevard Maisonneuve et de la rue Mansfield. Excellente nouvelle pour Ivanhoé Cambridge qui en est le propriétaire, mais le défi de trouver des locataires pour occuper les espaces excédentaires demeure bel et bien réel. La tour Deloitte achève quant à elle sa construction, mais n’a aucun nouveau locataire. La tour Aimia, pour sa part, a notamment loué à Shopify et à la Banque TD.

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D’ailleurs, mieux ne vaut-il pas récolter un loyer que rien du tout? Si autrefois les grands propriétaires refusaient de négocier, préférant garder leurs espaces vides plutôt que de réduire les loyers, l’obligation de noter la vraie valeur de l’immeuble telle que dictée par les Normes internationales d’information financière (IFRS) change cette position. En effet, avec ces nouvelles normes, un espace vacant ne vaut pas grand-chose.

SERVICE CLIENT :

La situation dans les centres commerciaux est tout autre. L’arrivée de grandes bannières internationales a permis aux promoteurs immobiliers de continuer à augmenter leurs loyers. Or, ce qui retient notre attention cette année, c’est la fermeture de nombreux magasins et, pour ceux d’entre nous qui travaillent dans cette industrie, la question se pose encore : « L’immobilier est-il l’une des causes de ces difficultés? ».

Pour toutes questions relatives aux abonnements/évènements communiquez avec nous : MONTRÉAL 514 876 0014 QUÉBEC 418 951 3098 serviceclient@premieresenaffaires.com Premières en affaires inc. 1117, rue Sainte-Catherine Ouest, Suite 502 Montréal QC H3B 1H9 Impression : 15 000 copies Postes Canada Convention 41502021 Copyright 2015 - Le contenu du magazine ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec ISSN 1919-4870

En juin, nous vous présentons pour la première fois une édition spécial Droit avec en page couverture, Louise Otis, présidente du Tribunal Administratif de l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) et du Tribunal d’appel de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Venez la rencontrer lors d’une entrevue le 2 juin. Bonne lecture, Margarita

DÉCOUVREZ NOS ÉVÈNEMENTS DU PRINTEMPS sur : premieresenaffaires.com/-Billetterie-Evenements-


SOMMAIRE AVRIL-MAI 2015

| VOLUME 8, NUMÉRO 2

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LES INCONTOURNABLES

MARTINE PHILIBERT Investir le monde

DE PREMIÈRES EN AFFAIRES

28

Portrait de 8 femmes en immobilier commercial

CONSEILS D’EXPERTS 6

L A CHRONIQUE DE LIZA Les femmes, moteurs de changement dans la société québécoise

8 L A CHRONIQUE DE NORMA

Réussir l’immigration pour une société prospère

Dossier IMMOBILIER COMMERCIAL 10 Faut-il

investir en immobilier multi-résidentiel?

FINANCE

CAHIER SPÉCIAL TOP 100 WXN

39 Cinq tendances immobilières pour 2020 Deloitte

52

Les Québécoises les plus influentes

40 Banque du Canada : diverses façons de profiter de la baisse du taux directeur Banque nationale

57

De quelle réalisation professionnelle les 100 canadiennes les plus influentes sont-elles le plus fière?

41 L a fraude liée aux projets immobiliers : faites vos devoirs MNP 42 A vez-vous besoin d’une hypothèque légale de construction? PwC

DROIT DE LA FAMILLE 68

DROIT 43 Prescription acquisitive : gare aux usurpateurs? Stein Monast

ENTREPRENDRE LES DEVANTS FAITES CONFIANCE AUX EXPERTS DESJARDINS ENTREPRISES Ils vous fourniront l’appui nécessaire à l’atteinte de vos objectifs. desjardins.com/entreprises

44 Nouvelles règles de sécurité des bâtiments au Québec : locataires, révisez votre bail! Blakes 15 L’impact de l’immobilier sur le

commerce de détail

16 La

ville intelligente, l’utopie de demain

46 P rojets immobiliers dans des milieux humides : l’incertitude est loin d’être dissipée Sodavex

Exploiter mon entreprise dans un immeuble commercial détenu par mon conjoint pourrait-il constituer un point litigieux en cas de rupture?

COACHING 70

Diagnostiquer votre organisation pour y porter un regard neuf

SANTÉ 73

Sommeil : clé d’une vie en santé

47 C es nouveaux vices qui nous guettent Cabinet Woods

CRÉATRICE D’ICI

IMMOBILIER

76

48 L’ère du numérique stratégique pour attirer de nouveaux locataires dans un marché en évolution Société de gestion Cogir 49 Assurance titres et garantie de maison neuve : deux produits complémentaires FCT 50 Q uand négligence environnementale rime avec pertes financières Groupe C. Laganière

Renée-Claude Auclair, Distribution Teknolight

FEMME INTERNATIONALE 78

es héroïnes de Kobané, L combattre les jihadistes au nom des femmes

ARTS & CULTURE 80

arion Wagschal, au-delà M de la chair : la vie

82

Un livre, un leader : le choix de Natalie Voland


LA CHRONIQUE DE LIZA -

Une conseillère convaincue, des résultats convaincants.

75e anniversaire du vote des femmes au Québec

LES FEMMES, MOTEURS DE CHANGEMENT DANS LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE

Crédit: Bénédicte Brocard / photo@work.com

Lucie Chouinard, directrice principale des services-conseils en stratégie d’affaires chez MNP, aide ses clients à mieux comprendre leurs marchés et à réaligner leurs activités en conséquence. En intégrant les meilleures pratiques d’affaires, Lucie propose aux entreprises des solutions novatrices en management, en planification stratégie et en développement de marché.

Dans un documentaire qui sera diffusé sur les ondes de Télé-Québec au mois d’avril, Flavie Payette, petite fille de Lise Payette, me demande d’identifier un privilège auquel les femmes n’avaient pas accès dans notre société au moment de ma naissance. Ma réponse : elles ne pouvaient pas signer de bail. En effet, les femmes devaient être endossées par leur père, leur frère ou leur conjoint. J’aurais également pu dire que l’accès à l’enseignement supérieur n’était réservé qu’à une élite, en majorité masculine.

Communiquez avec Lucie Chouinard, MBA, au 514.228.7841 ou à l’adresse lucie.chouinard@mnp.ca

PAR LIZA FRULLA, ÉDITRICE ASSOCIÉE, AFFAIRES PUBLIQUES, PREMIÈRES EN AFFAIRES

Quelle était la perspective d’avenir pour les femmes jusque dans les années soixante? Se marier, élever les enfants ou entrer en religion. Être « vieille fille » à 25 ans et fêter le 25 novembre, anniversaire de la patronne Sainte-Catherine, en faisant de la tire n’était pas une perspective très enviable. Même après l’accession au droit de vote, le 20 avril 1940, la femme est infantilisée et considérée comme la subalterne de l’homme. Fait à noter : le Québec, longtemps sous la coupe du clergé catholique, fut la dernière province à accorder le droit de vote à la moitié de sa population, alors que les Québécoises l’exerçaient au niveau fédéral depuis 1918.

« L’ascension est lente pour les femmes en politique québécoise. » C’est grâce à des femmes avant-gardistes et déterminées, telles Thérèse Casgrain, Idola St-Jean, Marie Gérin-Lajoie et plusieurs autres provenant de différents milieux, toutes prêtes à tenir tête au clergé, aux politiciens, journalistes, époux et à la majorité des femmes québécoises prisonnières de l’idéologie

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de l’époque, que nous avons réussi à devenir des citoyennes à part entière. Il fallait du courage à l’époque pour affronter un Henri Bourassa, fondateur du Devoir, qui résumait la pensée du temps en écrivant : « Les Canadiennes françaises risquent de devenir des femmes publiques, de véritables femmes-hommes, des hybrides qui détruiraient la femme-mère et la femmefemme. » C’est dans ce contexte que les femmes organisent leur lutte. De 1922 à 1927, de plus en plus structurées et organisées, elles marchent sur Québec, multiplient le lobbying et les campagnes d’information. Malgré tout, cela prend quatorze projets de loi, tous rejetés, pour que le gouvernement libéral d’Adélard Godbout finisse par adopter le Bill No. 18 en 1940. Une fois acquis, le droit de vote ne se traduit pas nécessairement par une présence accrue des femmes au Parlement. La résistance politique et sociale a persisté pendant au moins deux décennies, puisque ce n’est qu’en 1961 qu’une femme est finalement élue à l’Assemblée nationale. Marie-Claire Kirkland-Casgrain est alors devenue non seulement la première députée de sexe féminin, mais aussi la première femme ministre en 1962, d’abord sans portefeuille, pour ensuite hériter de responsabilités ministérielles plus importantes. C’est d’ailleurs elle qui est l’architecte de la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée, laquelle autorisa les Québécoises à signer un bail.

AVRIL-MAI 2015

Cela dit, l’ascension est lente pour les femmes en politique québécoise. Ce n’est qu’à partir de 1985 que leur proportion à l’Assemblée nationale dépasse le faible taux de 10%. Quand je suis entrée en politique, nous étions 29, un nombre record... Trente ans plus tard, elles ne sont que 33, alors qu’elles étaient 41 en 2012. Et pourtant, les femmes ont réalisé des avancées sociales majeures en investissant la sphère politique. Si l’on peut aujourd’hui se prévaloir de l’équité salariale dans le domaine public, d’un système de garderies subventionnées ou encore de congés parentaux généreux, c’est grâce aux femmes. Enfin, depuis 1975, toute discrimination fondée sur le sexe est interdite au Québec et toutes nos lois sont analysées en fonction de ce principe constitutionnel. Qu’en est-il maintenant? À l’heure où nos valeurs sont mises à l’épreuve, où la sécurité mondiale prévaut dans le discours politique et où l’inquiétude face à l’avenir de la planète est bien réelle, les femmes doivent s’engager politiquement. Elles apportent une forme d’humanisme nécessaire pour la sauver, rien de moins...

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LA CHRONIQUE DE NORMA -

C’EST PARTI ON CONSTRUIT

RÉUSSIR L’IMMIGRATION POUR UNE SOCIÉTÉ PROSPÈRE Crédit: Phil Bernard

C’est une question qui peut être délicate. Elle n’en demeure pas moins un sujet majeur. L’immigration suscite de nombreux débats au sein des sociétés occidentales. Toutefois, la question migratoire doit être ramenée à une place raisonnable dans le débat public.

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GESTION ET DÉVELOPPEMENT

PAR NORMA KOZHAYA, VICE-PRÉSIDENTE À LA RECHERCHE ET ÉCONOMISTE EN CHEF, CONSEIL DU PATRONAT DU QUÉBEC

S’il y a peu de preuves d’impacts directs de l’immigration à court terme, c’est à long terme et indirectement que les effets se manifestent. Or, ceuxci s’avèrent tout à fait positifs pour l’économie. Il n’est donc pas surprenant que des économistes de toutes les affiliations idéologiques recommandent généralement aux pays développés d’accueillir davantage d’immigrants, ceux-ci contribuant à la prospérité de leur société d’accueil.

« En étant relativement plus jeunes que la moyenne de la population, les immigrants permettent de ralentir le vieillissement démographique au Québec.  » Il en va de même pour le Québec. À l’instar de plusieurs pays occidentaux, le Québec connaît un vieillissement de sa population . Face à ce phénomène,

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l’immigration constitue une piste de solution, à condition bien entendu de retenir et d’intégrer convenablement les immigrants. En étant relativement plus jeunes que la moyenne de la population, les immigrants permettent de ralentir le vieillissement démographique au Québec ; leur principal apport à la santé économique de la province consiste en un capital de personnes en âge de travailler. Qui dit immigration, dit intégration sociale. Celle-ci aurait donc plus de chances de réussir si elle était accompagnée d’une insertion professionnelle et d’une intégration sur le marché du travail. Or, le Québec n’a pas bien réussi l’intégration économique de ses immigrants. La différence entre le taux de chômage de la population immigrante et celui de la population née au Canada est parmi les plus élevées au pays. Entre 2010 et 2013, le taux de chômage des immigrants récemment installés au Québec équivalait à trois fois et demie celui des personnes nées au Canada. Cependant, il est encourageant de constater que des avancées ont eu lieu ces dernières années. Par exemple, le nombre d’emplois chez les immigrants s’est accru de 42 400 en 2013, soit 90 % de la création nette d’emplois au Québec, en comparaison à 48,5 % en 2006. Force est d’admettre toutefois que les efforts doivent être poursuivis. L’action en amont est prioritaire. Il faudrait, par exemple, établir la politique d’immigration en fonction des besoins

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spécifiques du marché du travail et revoir les critères de la grille de sélection afin de s’adapter à la réalité en constante évolution des entreprises québécoises. Ainsi, le système de « déclaration d’intérêt » que le gouvernement du Québec envisage d’instaurer est un pas dans la bonne direction. Ce système de gestion des demandes d’immigration est déjà en vigueur en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il vise à supprimer l’obligation d’étudier toutes les demandes soumises pour donner la priorité à la « déclaration d’intérêt ». L’efficacité du processus serait améliorée tout en accélérant le traitement des demandes et en évitant l’accumulation d’un inventaire de dossiers. Le système de « déclaration d’intérêt » implique aussi la participation des employeurs et des instances territoriales dans le processus d’immigration tout en permettant un meilleur arrimage avec les besoins en main-d’œuvre. Une immigration réussie contribuerait à un Québec plus prospère. Les employeurs québécois cherchent des candidats ayant des qualifications de plus en plus sophistiquées. Dans un contexte de concurrence mondiale accrue, il est important que les lois et règlements en matière d’immigration soient modernisés pour répondre à ces besoins spécifiques, et ce, dans l’intérêt de tous, immigrants comme société d’accueil.

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LA BONNE PLACE

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France Rodrigue Patrick Cyr, premier vice-président – Finances et immobilier est heureux d’annoncer la nomination de France Rodrigue au poste de vice-présidente – Immobilier et ressources matérielles. Mme Rodrigue cumule vingt-cinq années à l’emploi de SSQ Groupe financier, années durant lesquelles elle a démontré son leadership et son esprit stratégique. Elle s’est démarquée en gestion et en technologies de l’information, ainsi que dans les domaines de la finance et de l’immobilier. Elle supervisera les activités de gestion opérationnelle et de mise en valeur des actifs immobiliers en plus d’agir à titre de spécialiste en immobilier auprès des différents secteurs d’affaires du Groupe. Bachelière de l’Université Laval en administration des affaires, Mme Rodrigue possède le titre d’administrateur de sociétés certifié (ASC), le titre d’administrateur agréé (Adm.A.) de même que celui de Fellow of the Life Management Institute (FLMI). De plus, elle siège au conseil d’administration de la Fondation des Musées de la civilisation.

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Avec un volume d’affaires de trois milliards de dollars et un actif sous gestion de près de onze milliards de dollars, SSQ Groupe financier s’impose à titre d’importante institution financière diversifiée à caractère mutualiste au Canada.

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Duplex, triplex et multiplex ont eu leur heure de gloire. Ces immeubles à revenus ont fait le bonheur des propriétaires québécois qui se les arrachaient autrefois pour une bouchée de pain et les revendaient à prix d’or. Mais cette époque semble bel et bien révolue. Non seulement le profil des investisseurs n’est plus le même, mais de nouvelles lois provinciales serrent de plus en plus la vis aux propriétaires, tandis que les condos envahissent peu à peu le marché... sans parler des soubresauts de l’économie canadienne qui n’épargnent personne. Premières en affaires a voulu tâter le terrain de ce secteur générant des revenus annuels bruts de 10 milliards de dollars. PAR FRANCIS HALIN

« Investir en immobilier multirésidentiel est beaucoup plus complexe qu’auparavant », résume Christian Perron, président de l’Association des propriétaires d’appartements du Grand Montréal (APAGM), une organisation qui représente à elle seule plus de 100 000 logements. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à évoquer avec nostalgie l’époque de son père, où, selon lui, la gestion d’un parc immobilier était beaucoup plus simple qu’aujourd’hui. « Si tu es un vendeur, ça va très bien, mais si tu es un acheteur, c’est un désastre! », précise pour sa part Yann Lapointe, président et cofondateur de Construction Trivica, une entreprise spécialisée dans la mise à niveau d’édifices résidentiels à logements et ancien vice-président de la société CAPREIT, propriétaire de plus de 40 000 bâtiments au pays. Martin Provencher, auteur d’un ouvrage intitulé L’immobilier en 2025, paru aux Éditions La Presse en 2014, n’y va pas avec le dos de la cuillère pour qualifier ce type d’investissement : « Je déconseille aux gens qui veulent avoir une bonne retraite d’investir leur argent dans des “plex”! Ils sont beaucoup trop chers pour les revenus que l’on peut en tirer ». D’après M. Provencher, la Régie du logement du Québec nuit au marché locatif, car elle empêche les propriétaires de hausser le prix des loyers. Résultat? L’exercice n’est tout simplement plus rentable. « Les revenus croissent à pas de tortue à cause d’elle! Or, le prix des propriétés a explosé dans les années 2000 et le parc immobilier est vieillissant. Ça ne marche plus », se désole celui qui a abandonné ce marché pour se consacrer à celui, plus lucratif, des résidences secondaires et des terrains en périphérie des grandes villes, selon lui.

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PREMIÈRES EN AFFAIRES

LE PARC DE LOGEMENTS LOCATIFS QUÉBÉCOIS EN CHIFFRE • 80 % des propriétaires ne possèdent qu’un seul immeuble (duplex ou triplex) • 1 ,3 million d’unités d’habitation sont détenues par 277 000 propriétaires • 59 % le sont dans la région métropolitaine de Montréal, 10 % dans la grande région de Québec et 31 % dans les autres régions • 800 propriétaires détiennent plus de 100 logements (0,3 %) • Le loyer moyen est d’environ 700$ (Source : Corporation des propriétaires immobiliers du Québec)

AUTRE SON DE CLOCHE Si certains ont depuis longtemps accroché leurs patins, d’autres estiment que le marché multi-résidentiel se porte encore bien. « Le marché du multi-résidentiel, surtout au Québec et principalement à Montréal, va très bien! », lance d’emblée et avec enthousiasme Michel Colgan, directeur général, évaluation et services consultatifs au sein de la société immobilière Colliers International. « Même si la Régie du logement contrôle les loyers, c’est encore ce qui se vend le plus à Montréal. C’est ce que les gens sont le plus prêts à acheter, car il est moins coûteux d’acheter un “plex” que de se procurer une tour de bureaux ou un immeuble commercial qui comporte des règles différentes », constate-t-il. Michel Colgan note aussi qu’à Montréal et à Québec, il y a beaucoup de propriétaires de deuxième et de troisième génération qui veulent se départir de leur parc immobilier et qui les remettent donc sur le marché de la vente.

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Sanaa Benzakour, courtière immobilier et hypothécaire au sein de Patrice Ménard Multi-logements Inc., brosse également un portrait plutôt favorable de la situation actuelle : « Au fil des années, nous avons vu une diminution des transactions, mais pas de la valeur des propriétés. Les immeubles se vendent aussi cher. Beaucoup de propriétaires d’immeubles en achètent de nouveaux, car le rendement est intéressant. Le taux d’intérêt est historiquement bas. Les banques et la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) aiment le multi-résidentiel », constate la représentante de cette compagnie de courtage qui détient 10 % des parts du marché multi-résidentiel à Montréal. « Dans les marchés difficiles, l’immobilier est un peu la valeur refuge, car les gens ont tous besoin de se loger », rappelle Michel Colgan. Il note qu’au cours des cinq dernières années, les trois plus grands complexes locatifs de 1 000 portes et plus au Québec ont été vendus à Montréal (la Cité, le Village olympique, et le Rockhill sur le mont Royal) et que le marché des petits “plex” (20 à 80 logements) a continué d’être actif en 2014.

LES GRANDS COMPLEXES IMMOBILIERS 1 Les Appartements Rockhill : complexe de 1004 unités appartenant à Ivanhoé Cambridge 2 Les Immeubles La Cité : appartient à Oxford Properties (1200 unités) 3 Le Village Olympique : appartient à CAPREIT (+/- 980 unités + 250 unités commerciales) 4 Le Bellerive, Laval: 3 tours +/- 800 unités appartenant à CAPREIT 5 Le Samuel Holland, Québec : appartient aussi à CAPREIT 6 Structures Métropolitaines, Iles des Sœurs : Boardwalk 7 Domaine D’iberville, Longueuil : Boardwalk 8 Port de Mer, Longueuil : Timbercreek (+/- 400 unités + commercial)

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PÉRIL EN LA DEMEURE N’en demeure pas moins que le marché du multi-résidentiel ne traverse pas sa meilleure période, selon la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) : « Oui, ce marché va bien. Mais il est en profonde mutation, et ça ne va pas bien pour tout le monde. Les défis sont importants! », admet Hans Brouillette, directeur des communications et des affaires publiques à la CORPIQ. Le principal intéressé en veut lui aussi à la Loi 122, qui fait désormais exploser les coûts d’entretien des bâtiments en obligeant tous les propriétaires d’immeubles à des inspections plus fréquentes. Il regrette aussi que la Régie du logement du Québec s’oppose aux propriétaires d’immeubles qui souhaitent augmenter leurs loyers afin d’augmenter leurs revenus. En effet, plusieurs associations de propriétaires s’insurgent contre le fait qu’ils ne peuvent pas faire croître leurs revenus, et ce, même s’ils font des rénovations majeures. « Prenez l’exemple du chauffe-eau que je dois changer dans l’un de mes logements. Avec les règles actuelles de la Régie, il me faudra plus de 35 ans pour le rembourser! Or, quand j’aurai remboursé mon premier chauffe-eau, je serai rendu au quatrième, puisqu’il faut le changer tous les dix ans… », déplore Christian Perron de l’APAGM. Sans parler des intérêts encourus ni de l’inflation, ajoute-t-il.

DURÉE NÉCESSAIRE POUR AMORTIR 1 000$ DE TRAVAUX MAJEURS EN VERTU DE L’AUGMENTATION ACCORDÉE PAR LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC

1935 : 7,7 ANS 2002 : 20 ANS 2014 : 38,5 ANS « Ce que le gouvernement n’a pas compris, c’est que pour créer de l’investissement et pour préserver le parc immobilier, il faut des conditions favorables, voire des incitatifs… pas de la coercition! », ajoute Hans Brouillette, excédé. « La Loi 122 est pathétique! On a tué une mouche avec un bazooka! », s’indigne aussi Christian Perron. Une vision que ne partage pas nécessairement Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint, responsable de l’équipe de la Recherche économique au sein de Valeurs mobilières Banque Laurentienne : « Je ne suis pas d’accord avec les associations de propriétaires

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qui disent sur toutes les tribunes qu’il y a trop de réglementations… C’est vrai que la Régie joue un rôle important au Québec, mais il y a aussi des organismes qui exercent un rôle similaire dans plusieurs autres provinces canadiennes », tient-il à préciser. VIEUX PARC Au Québec, 32 % des logements auraient besoin de rénovations majeures, alors que 25 % nécessiteraient des rénovations mineures, selon une étude réalisée en 2009 par la CORPIQ. Pour quelles raisons les propriétaires négligent-ils ces travaux, dont près du tiers sont jugés urgents, compromettant ainsi la sécurité des résidents de leurs immeubles? Plusieurs jettent le blâme sur les critères de fixation des loyers en vigueur dans la province. Tous les propriétaires à qui nous avons parlé se disent incapables de dégager une marge de manœuvre leur permettant d’avoir les moyens financiers d’effectuer ces réparations. Ils déplorent aussi l’attitude intransigeante du gouvernement provincial qui s’est dépêché d’adopter une législation suite aux évènements parfois tragiques qui se sont déroulés ces dernières années (pensons au battage médiatique entourant l’insalubrité de quelques logements rongés par les moisissures ou à la chute d’une dalle de béton d’un garage d’un immeuble de l’arrondissement de Saint-Laurent qui avait coûté la vie à un homme de 39 ans).

75% du parc de logements locatifs a plus de 30 ans au Québec. « Est-ce que les vieux immeubles construits entre les années 1950 et 1970 peuvent encore être concurrentiels dans le marché actuel? Est-ce que les logements du parc immobilier traditionnel sont encore attrayants dans ce contexte… même avec des loyers très bas ? », se demande Hans Brouillette de la CORPIQ. D’autant plus que les constructions neuves entrent désormais en vive concurrence avec le parc immobilier.. « Plusieurs appartements destinés à la location sont souvent délabrés… C’est là que le condo vient répondre à une nouvelle demande », estime aussi Michel Rémy, rédacteur en chef du bulletin Le Pied Carré et coorganisateur du Forum québécois sur l’investissement multi-résidentiel qui a eu lieu au mois de février dernier.

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CONDO, NOUVEL ÉLÉPHANT DANS LA PIÈCE Est-ce encore un secret pour quelqu’un? Les fameuses tours à condos poussent comme des champignons dans le centre-ville de la métropole. Or, ces unités ne trouvent pas toujours preneurs. « Le nombre de copropriétés à vendre s’avère encore trop important. Le rapport vendeurs/acheteur se situe à 18 dans les RMR de Québec et de Gatineau, à 14 dans celle de Montréal, et à 20 au centre-ville de Montréal. Ce ratio est nettement supérieur à la zone d’équilibre qui se situe entre 8 et 10 », explique Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins, dans une note parue à la fin du mois de janvier qui prévoit un surplus de copropriétés en 2015.

JOURS MEILLEURS Le meilleur indicateur de l’importance que prendra le secteur du marché immobilier multi-résidentiel au cours des prochaines années demeure l’emploi, affirme Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne. « L’emploi stagne au Québec et à Montréal. En outre, beaucoup d’emplois à temps partiel sont créés, ce qui signifie que ces personnes auront moins accès à la propriété et se tourneront davantage vers la location », conclut l’économiste.

Il y a deux fois plus de constructions complétées invendues qu’il y a cinq ans. Face à cette réalité, les propriétaires de tours à condos n’ont d’autres choix que de les mettre sur le marché locatif. « Il y a une clientèle particulière dans le centre-ville qui se tourne vers la location de condo. Bien qu’ils soient plus petits que les appartements habituels, ils sont souvent de meilleure qualité », remarque Michel Cogan de Colliers International. « Les gens qui louent ces condos sont généralement très contents, mais les propriétaires voisins le sont un peu moins… Quand un couple achète un condo 600 000 dollars et qu’il se retrouve avec des étudiants bruyants comme voisins, il déchante un peu… », observet-il. Cela dit, le Québec est encore la province la moins touchée au Canada par la concurrence des condos en location. Les villes d’Edmonton en Alberta ou encore de Calgary sont trois fois plus touchées que celles de la belle province.

Québec : 271 000 dollars

Montréal : 329 000 dollars

Ontario : 431 000 dollars

Toronto : 566 000 dollars

L’IMPACT DE L’IMMOBILIER SUR LE COMMERCE DE DÉTAIL 1- Mode 31 % 2- Électronique 23 % 3- Musique, films et jeux vidéo 17% 4- Autres 29%

D’UN OCÉAN À L’AUTRE : DEUX MARCHÉS FORTS DIFFÉRENTS PRIX MOYENS DES VENTES DE LOGEMENTS 2014 Provinces

LES TROIS CATÉGORIES D’ACHATS EN LIGNE LES PLUS IMPORTANTES AU QUÉBEC Villes

Alberta : 401 000 dollars

Edmonton : 363 000 dollars

Colombie-Britannique : 568 000 dollars

Vancouver : 813 0001-dollars Mode 31 %

(Source : Tendances immobilières mondiales, Banque Scotia, février 2015)

2- Électronique 23 % 3- Musique, films et jeux vidéo 17% 4- Autres 29%

Au cours des derniers mois, une vague sans précédent de fermetures de bannières a déferlé sur l’industrie du commerce de détail québécois. Ceux et celles qui font carrière en immobilier commercial sont en droit de se demander si ce secteur joue un rôle dans les difficultés que connaissent les détaillants. Notons d’autre part que les grands perdants sont surtout des marques appartenant à la catégorie «Biens Mode». C’est le cas de MEXX, Jacob, Esprit et Parasuco. PAR MARGARITA 1- LAFONTAINE 52 % États-Unis

2- 22 % Québec 3- Reste du Canada 11% 4- Autre et ne sais pas 15

Déjà, l’an dernier, Premières en affaires avait publié un article portant sur les difficultés qu’éprouvait le secteur du commerce de détail, en faisant état des comportements déroutants de certains centres commerciaux à l’égard de leurs locataires.

À QUI LA FAUTE? Si l’immobilier n’est pas la cause MODE 31 % principale de ses déboires, ÉLECTRONIQUE 23 % 1- 52 % États-Unis l’augmentation excessive des loyers, 2- VIDÉO 22 % Québec MUSIQUE, FILMS ET JEUX 17 % l’obligation d’ouvrir des magasins dans 3- Reste du Canada 11% AUTRES 29 % des centres moins performants et la 4- Autre et ne sais pas 15 dictature de l’emplacement occupé par le détaillant sont des facteurs LIEUX D’ACHATS déterminants. MODE / ACCESSOIRES Le loyer, le coût de la marchandise et celui de la main-d’œuvre sont trois postes qui ne cessent d’augmenter, disent les spécialistes. Au cours des vingt dernières années, les économies effectuées sur le coût de la marchandise (la production déplacée ÉTATS-UNIS 52 % en Asie) ont permis aux détaillants QUÉBEC 22 % d’absorber les augmentations liées au RESTE DU CANADA 11% loyer et à la main-d’œuvre, mais ces AUTRES ET NE SAIS PAS 15 % économies risquent bientôt de fondre comme neige au soleil, car les coûts SOURCE : CEFRIO, L’indice du commerce électronique au Québec 2014-2015 de production en Asie plafonnent et l’augmentation du dollar canadien change la donne. INDUSTRIE EN MAUVAISE SANTÉ? Une étude récente de Jean-François Grenier, directeur principal, recherche, évaluation et services-conseils, Groupe Altus Limitée, démontre par ailleurs que l’industrie pourrait ne pas se porter si mal.

FAITS SAILLANTS • Entre 2004 et 2014, il y a eu une croissance de 16% des dépenses des consommateurs en Biens Mode.

Chose certaine, la quantité importante de fermetures de magasins bouleverse le paysage des propriétaires de centres commerciaux au Québec, lesquels devront désormais revoir à la baisse le prix de leurs loyers. PRINCIPALES RESPONSABILITÉS Au-delà de l’immobilier, lorsqu’on parle des difficultés dans le secteur du détail, la première réaction des gens est d’accuser le commerce électronique. Or, les grandes bannières qui ont fermé leurs portes ces derniers mois avaient toutes des sites web actifs. Le commerce électronique est devenu incontournable, mais est-ce vraiment la cause directe des difficultés? Les spécialistes affirment que la concurrence est féroce. Le détaillant doit être à l’écoute des goûts et désirs du consommateur, car ce dernier a un montant restreint de capital disponible pour ses achats discrétionnaires. Il se trouve donc à devoir faire un choix entre tel ou tel service, tel ou tel produit. Par conséquent, ce n’est plus juste un fabricant de vêtements contre un autre, c’est une compétition entre produits qui n’ont rien en commun. Autre facteur qui pourrait encore affecter le secteur localement : les Américains ont choisi d’investir massivement dans leurs industries ces dernières années en partie à cause de la morosité de leur économie. Qu’arrivera-t-il d’une éventuelle expansion canadienne, maintenant qu’il y a une reprise économique aux États-Unis? Continueront-ils à investir dans un pays où l’économie montre une très faible croissance? Poser la question, c’est y répondre.

• En 2015, 70% des bannières internationales planifient ouvrir de nouveaux magasins et 2000 autres ouvriront près de 80 000 magasins dans le monde.

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et la consommation d’électricité toujours en hausse (voir encadré). Cette gestion optimale des ressources énergétiques se fait grâce à des smart grids, à savoir des réseaux conçus pour faire des économies d’énergie et limiter les émissions de CO². En outre, les immeubles sont équipés de systèmes d’isolation, panneaux solaires, pompes à chaleur et autres outils de développement durable.

Globale, connectée et écologique, la ville du futur facilite la vie de ses habitants et utilise les nouvelles technologies pour permettre un développement économique respectueux de l’environnement. Un concept, idéal sur le principe, qui commence à être testé. Portrait de ces cités 2.0. PAR MARIE PÂRIS

« Ville intelligente ». L’expression est dans toutes les bouches. Ce qu’elle englobe : une organisation urbaine autour des services de la communauté (communications, transports, habitat…) gérés comme un ensemble interconnecté par des réseaux numériques et énergétiques. Kesako? Dans la ville intelligente, on peut par exemple effectuer nos démarches administratives en ligne ou avoir un rendez-vous avec son banquier en vidéoconférence. Dans les rues, un programme régule les lampadaires en fonction du passage des voitures, les immeubles produisent et stockent leur propre énergie, la répartition du courant électrique est décentralisée, les feux de circulation s’adaptent au niveau de pollution... Louis Zacharilla, directeur de l’Intelligent Community Forum (ICF), insiste sur la terminologie : il faut faire la différence entre villes intelligentes (intelligent) et modernes (smart). Si ces dernières ont une capabilité technologique, les villes intelligentes possèdent une structure bien plus complexe. « La ville moderne est comme le corps humain, constitué de chair et d’os. Mais sans l’intelligence, ce corps n’est rien », compare Louis Zacharilla.

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Pour devenir intelligente, la ville moderne doit aller au-delà de l’équipement technologique et évoluer en mettant l’accent sur les évènements culturels - comme c’est le cas pour Montréal -, la cohésion sociale, les nouvelles entreprises, la gouvernance locale, la communication… « Ainsi, les villes en Inde sont équipées d’un point de vue technologique, mais ne se concentrent pas assez sur l’aspect humain. »

Dans les quartiers, reliés par des fibres optiques, la consommation et les habitudes des habitants sont mesurées de façon à éviter les pics de production. En interconnectant les réseaux qui fonctionnent en autonomie aujourd’hui et en utilisant les données, la ville intelligente, plus verte, utilise de façon rationnelle l’énergie. Si cette cité moderne semble futuriste et lointaine, elle fait déjà partie du présent. Montréal compte déjà un Bureau de la Ville intelligente et numérique. En janvier, l’administration Coderre a annoncé un investissement de 23 millions d’ici trois ans. L’objectif est de miser davantage sur les technologies de l’information pour améliorer les déplacements des Montréalais, offrir davantage de services

en ligne, augmenter l’accès à l’internet haute vitesse et rendre la gestion de la Ville plus transparente. UN MARCHÉ POUR LES ENTREPRISES En 2014, Montréal a été élue parmi les 21 villes intelligentes du monde, avec Québec et quatre autres villes canadiennes; le pays est en effet le plus représenté dans le classement, devant l’Australie, les États-Unis, Taïwan, le Kenya, la Grèce, le Brésil et la Nouvelle-Zélande. « Le Canada est premier notamment parce qu’il a su voir ses connaissances et sa technologie comme un outil d’évolution, explique Louis Zacharilla. Il faut utiliser l’intelligence pour construire les communautés, le savoir comme la première des ressources naturelles. Il faut penser à nos valeurs et à comment la technologie va les servir, pas l’inverse. Et c’est un engagement national. » Mais il n’y a pas de one size fits all pour la ville intelligente, nuance Stéphane Roche. Toronto est ainsi mise en avant par ses transports, Montréal par sa culture et son industrie innovantes, notamment dans le secteur des jeux vidéo… « Au Québec, les communautés sont aussi très engagées », indique le professeur, et c’est un des principaux atouts de la province.

Bien que le plein potentiel des villes intelligentes ne sera pas atteint avant deux à quinze ans, selon le secteur, élus, urbanistes et entreprises se penchent déjà sur le sujet. Pour capter ce marché naissant de la ville intelligente, ils mettent en avant la promesse d’économies pour les finances locales et la présente comme un moyen de lutter contre le réchauffement climatique. Pour les entreprises, la smartification des zones urbaines représente un marché potentiel d’affaires estimé à 1 023 milliards de dollars mondialement. À lui seul, le marché des technologies au service des villes pourrait atteindre 20 milliards de dollars en 2020, contre 6 milliards en 2012. UN ENGAGEMENT PUBLIC-PRIVÉCITOYEN Quant à la question des zones rurales, Louis Zacharilla assure qu’elles ne sont pas laissées à l’écart par la smartification : « Ces deux espaces sont connectés et évoluent en collaboration; par exemple, aujourd’hui un courtier peut travailler depuis son chalet dans la montagne... » Mais la ville intelligente pourrait tout de même avoir des limites, liées par exemple à des problèmes de sécurité des réseaux

Selon Stéphane Roche, professeur en sciences géomatiques à l’Université Laval, et spécialisé notamment dans les villes intelligentes et l’intelligence géospatiale, « il s’agit de revenir à la définition du mot “intelligent”, à savoir la capacité cognitive à créer des liens ». DES CITÉS VERTES Un des principes universels est la maison et la préoccupation de se construire un meilleur lieu de vie. C’est cette idée qui a mené à la création de l’Intelligence Community Forum. Sa mission : « On regarde les villes qui fonctionnent bien, et on essaie de comprendre pourquoi et comment », explique le fondateur de l’ICF. Le premier atout et argument pour les villes intelligentes, c’est le respect de l’environnement, alors que de nombreux défis se posent avec l’urbanisation galopante, la croissance démographique

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ou de maîtrise technologique. Et au-delà des aspects pratiques peuvent se poser des questions éthiques : les citoyens ont-ils vraiment envie d’être partout comptés, évalués, plus que ce n’est déjà le cas aujourd’hui? Quelles seront les limites de cette collecte de données? Les mesures d’anonymat? De sécurisation? Les promoteurs de la ville intelligente partent en effet du postulat que les citoyens sont en demande d’une plus forte connectivité, mais est-ce réellement le cas? Car pour que cet écosystème publicprivé-citoyen fonctionne, il faut une participation aussi bien de la part des pouvoirs publics que des entreprises et des usagers. Et selon Stéphane Roche, « c’est en s’engageant que les gens pourront avoir le contrôle et éviter un scénario à la Big Brother ». Pour le directeur de l’Intelligent Community Forum, les gens ont déjà cédé au contrôle et à l’hyper connectivité. Il y aura d’autres réactions contre la surveillance gouvernementale, « mais les citoyens continueront à interagir physiquement; ils ont toujours besoin de vivre à travers leurs cinq sens ».

Et la position des gouvernements sur la question évolue aussi; ils sont notamment plus attentifs à l’éthique, en établissant des règles pour protéger la vie privée. « L’homme sera toujours le même, et nos communautés ne seront jamais parfaites. Mais nous pouvons travailler à parfaire l’intention. La ville intelligente, c’est la communauté éclairée. » LA VILLE INTELLIGENTE, SOLUTION À L’URBANISATION GALOPANTE • Les villes émettent plus de 80 % des gaz à effet de serre, et gaspillent 10 % de leurs ressources électriques et plus de la moitié de leur eau potable. Les citadins sont responsables de 75 % de la consommation d’énergie sur la planète. • Il y a chaque année 60 millions de citadins supplémentaires, ce qui nécessitera jusqu’en 2050 la naissance d’une nouvelle ville d’un million d’habitants tous les cinq ans. • Depuis 2007, la majorité de la population mondiale vit en milieu urbain. Et on prévoit qu’en 2050, ce sera le cas pour 70 % des habitants de la Terre; les villes devront alors alimenter en énergie 6,7 milliards d’êtres humains.

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MARTINE PHILIBERT VICE-PRÉSIDENTE, GESTION D’ACTIFS RÉSIDENTIELS ET HÔTELS IVANHOÉ CAMBRIDGE

INVESTIR LE MONDE INVEST THE WORLD « QUAND ON A LA CHANCE DE VISITER LES GRANDES VILLES DE LA PLANÈTE, ON DÉVELOPPE UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION DES MODES DE CONSOMMATION DE L’ESPACE DE DEMAIN. » “WHEN YOU VISIT THE WORLD’S BEST CITIES, YOU GAIN A BETTER UNDERSTANDING OF SPACE CONSUMPTION PATTERNS, AND WHAT IT ALL MEANS FOR THE FUTURE.” Par Marine Thomas

Crédits : Photos : Bénédicte Brocard/photoatwork.com ; Assistant photo : Phil Bernard ; Maquilleuse : Amélie Bertrand Traduction : Tina Verni

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mais ne peut s’empêcher de compléter simultanément une demande d’admission dans un programme d’urbanisme. Or, elle est acceptée en droit, mais se retrouve sur une liste d’attente pour l’urbanisme, ce qui, bien sûr,rend cette discipline d’autant plus attrayante. Au final, elle choisit de s’engager dans cette voie. Une décision qu’elle ne regrettera jamais : « La ville est un organisme complexe, toujours en mouvement et difficilement mesurable. Tel un chef d’orchestre, l’urbaniste doit tenir compte d’un ensemble de facteurs pluridisciplinaires : l’architecture, l’économie, la structure politique, le droit de la propriété, etc. Cette formation en urbanisme m’a véritablement nourrie! »

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rois milliards de dollars d’actifs, qui pourraient doubler d’ici quatre ans. Quatorze mille appartements répartis un peu partout dans le monde. À la tête de ces investissements d’envergure se trouve Martine Philibert, une femme épanouie qui me confie avec simplicité : « Je suis absolument passionnée par ce que je fais! » Cinquième d’une famille de sept enfants, Martine Philibert grandit dans un petit village de la Mauricie. Ses parents, propriétaires d’une entreprise spécialisée en équipements pour la traite laitière, sont aussi de grands voyageurs. Dans les années soixante, sa famille visite des destinations peu connues à l’époque. Les souvenirs qu’ils ramènent de leurs périples exotiques de Rio de Janeiro ou d’Hawaii sont de véritables trésors aux yeux de la petite fille. Fascinée, elle passe des heures à lire le National Geographic ou à regarder l’atlas mondial. En 1981, elle déménage à Montréal pour commencer des études en droit. Mais elle s’accorde une année afin d’apprivoiser la “grande ville” et décide d’étudier la géographie pour le plaisir. Les cours qu’elle suit, portant sur l’espace urbain, ainsi qu’un été passé à Londres, lui ouvrent de nouveaux horizons. Pour sa deuxième année, elle s’inscrit en droit comme prévu,

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he oversees what should be six billions of estimated value of the properties in the next four years and she manages a portfolio of 13,900 apartments across the globe. At the head of these massive investments, is Martine Philibert, a fulfilled woman who tells me simply: “I am absolutely passionate about what I do!” The fifth born in a family of seven children, Martine Philibert grew up in a small town of Mauricie. Her parents owned a dairy equipment company loved to travel. In the 60’s, they visited less known destinations. They often returned with exotic mementos from Rio de Janeiro or Hawaii, that took their daughter on flights of fancy and adventure. Piqued by her cherished souvenirs, she spent many childhood hours in the company of National Geographic and a world atlas. So when it came time for university, she decided to give herself a year and test the waters of the big city. She moved to Montreal and enrolled in geography courses. The urban planning courses she took followed by a summer in London opened up new horizons. In her second year, she applied for and was accepted into the faculty of law. She also applied for urban studies, but was placed on a waiting list, making the feat even more appealing. She

finally did pursue the latter option and never looked back. “Cities are complex entities, constantly in flux and hard to measure. An urban planner is like a conductor managing and bringing together disparate instruments. We coordinate architecture, the economy, politics, property law, and more. It’s really a field of study that fuelled my passion.”

PARCOURS FULGURANT Des résidences de personnes âgées aux projets multi-résidentiels situés sur la Rive-Sud, Martine fait ses premiers pas en immobilier. À partir de 1994, elle décide de partir à son compte et d’offrir ses services de directrice de projets à des grandes entreprises comme le Canadien Pacifique ou Cadev. En 1999, à la fin d’un de ses projets, CADIM, une filiale de la Caisse de développement et placement du Québec, lui fait une offre d’emploi : gérer des projets de développement partout à travers la planète. Elle renonce alors sans hésitation à son désir d’entrepreneuriat pour la réalisation de ses rêves de voyages, de découvertes et de rencontres interculturelles que lui offre ce poste.

URBAN PLANNING From scouting sites for senior housing developments planning multi-unit residential community vacant lots in the South Shore, Martine Philibert discovers the fundamentals of real estate. In 1994, she decided to branch out on her own, and offer her project management expertise to major companies like Canadian Pacific and Cadev. CADIM, a branch of the Caisse de développement et placement du Québec, ended up offering her a position as international development project manager. It was an offer she couldn’t refuse: a marriage of all her childhood dreams – travel, discovery and intercultural discovery. She left her entrepreneurial plans behind and took on the exciting new challenge.

COLLABORATIONS SANS FRONTIÈRES Même si elle ne provient pas du milieu de la finance, Martine passe facilement de la gestion de projets à celle d’investissements, grâce à son expérience concrète et à sa capacité de trouver des solutions. Le modèle d’affaires dans les pays émergents, comme la Chine, la Pologne ou le Brésil, repose sur des partenariats locaux, ce qui la stimule énormément. « Rencontrer des gens avec des points de vue ou même des intérêts divergents nécessite de comprendre et d’apprendre de ces différences », raconte-t-elle. L’un des plus grands chantiers qu’elle a à gérer l’amène régulièrement en Chine. En plus

COLLABORATION WITHOUT FRONTIERS Martine Philibert doesn’t have a background in finance. Yet, the transition from project management to investment management came easy, thanks to her extensive on-the-ground experience and strong problem-solving skills. The business model in emerging economies like China, Poland and Brazil is built on local partnerships that challenges her. “Meeting people with different views or differing interests calls for an open mind so you can understand and learn from your differences,” she tells us. A large-scale development project, one of her biggest, took her to China on a regular basis. Besides identifying and managing PREMIÈRES EN AFFAIRES

« Rencontrer des gens avec des points de vue ou même des intérêts divergents nécessite de comprendre et d’apprendre de ces différences. »

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d’identifier et de gérer les risques, Martine doit également surmonter les barrières linguistiques et culturelles. « Je devais faire attention à ne pas porter certaines couleurs, aux gestes de mes mains, ou ne pas utiliser la franchise nord-américaine. En tant que femme et étrangère, il était particulièrement important de ne pas dire non ou de faire perdre la face à mon interlocuteur chinois », souligne-t-elle.

VALEUR POUR TOUS Pour s’assurer d’obtenir des rendements satisfaisants aux déposants, Martine surveille attentivement les mouvements des capitaux d’investissement à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, elle a délaissé les pays émergents pour se concentrer sur le multifamilial locatif à New York, Boston, Wahsington DC, San Francisco, Los Angeles ou Londres. En plus de connaître une forte croissance d’emploi, ces villes ont l’avantage d’avoir des barrières physiques et/ou réglementaires qui limitent l’offre par rapport à la demande. Si pendant longtemps les immeubles prenaient facilement de la valeur, la situation a bien changé ces dernières années. Les taux d’intérêt sont bas et les taux de capitalisation (soit le rapport entre le rendement et la valeur marchande d’un immeuble) sont comprimés en raison d’une plus grande disponibilité en capital et d’un nombre grandissant d’investisseurs à l’affût des opportunités. Afin de continuer à faire augmenter les rendements, les gestionnaires d’actifs doivent plus que jamais faire appel à une grande créativité. Pour Martine, cela repose en grande partie sur un investissement dans des marchés en forte croissance ou dans la rénovation de propriétés en déclin, quitte à en faire de nouveaux produits.

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the risks involved, Martine faced language barriers and the cultural challenges of doing business abroad: “I had to wear the right colours, avoid certain hand gestures and leave behind the North American penchant for informality. As a foreigner and a woman, I couldn’t reject something outright and potentially embarrass my Chinese counterpart.”

VALUE FOR ALL To ensure performance, Martine closely monitors international capital flows. Today her focus is on multi-family rental properties in fast-growing cities like New York, Boston, Washington, San Francisco, Los Angeles and London. Demand in those cities far exceeds the limited supply, which is often the result of land use restrictions and other regulatory constraints. In the past, property values around the world experienced steady growth. That’s no longer the case. The current landscape is one of low interest rates and declining capitalization rates (i.e. the relationship between performance and market value), creating a surge in capital and investments. Asset managers have to come up with new and creative ways to boost returns. Martine’s strategy targets new construction in strong-growth markets or building refurbishment. THE ROCKHILL A prime example is The Rockhill, a building complex with one thousand apartments and in need of major repairs. Instead of hiring a classic engineering firm, Martine turned to Sid Lee. The Montreal-based agency was mandated to evaluate the residents’ perception of the building and their use of common areas. “You have to start by asking the right questions: who is

ROCKHILL Au pays, l’un des meilleurs exemples est sans doute le complexe Rockhill, comprenant plus de mille appartements, et qui nécessitait des travaux majeurs de réfection. Plutôt que d’engager une firme d’ingénierie classique, Martine a l’idée de faire appel à Sid Lee. L’agence montréalaise a pour mandat d’évaluer la perception qu’ont les résidents de l’immeuble ainsi que leur utilisation des lieux communs. « Ultimement, il faut se poser les bonnes questions : qui est ta clientèle, comment consomme-t-elle l’espace et quelles sont ses attentes? Puis, quelles interventions pourront améliorer la qualité de vie et attirer de nouveaux clients? » Finalement, l’aménagement de la cour intérieure a été revu en y intégrant davantage d’espaces verts. La signalisation et la circulation entre chacun des immeubles ont été modifiées de façon à favoriser les rencontres. Un concept qu’elle a ensuite appliqué à un complexe similaire situé à Cupertino, dans la Silicon Valley. « Créer un environnement et une communauté vivante, ultimement, c’est créer de la valeur », explique-t-elle. TENDANCES DE DEMAIN De ce point de vue, Martine reprend à son compte les différentes tendances qu’elle a pu observer lors de ses déplacements à l’étranger. Aux États-Unis, la grande maison en banlieue ne fait plus rêver la nouvelle génération. Les jeunes aspirent au contraire à plus de mobilité; ils veulent conserver leur liberté plutôt que devenir propriétaires. Chose étonnante : ils sont suivis par les baby-boomers, qui reviennent au centre-ville avec l’envie de voyager, d’être proche des activités culturelles et de leurs amis. Ces hyperurbains souhaitent avant tout vivre dans des milieux vibrants et animés qui intègrent le Live-Work-Play. « Quand on a la chance de visiter les grandes villes de la planète, on développe une meilleure compréhension des modes de consommation de l’espace de demain », explique l’urbaniste.

your customer, how do they use the space and what are their expectations? And finally, what can we do to improve their quality of life and attract new customers?” They analyzed the results and made changes to accommodate to residents: the courtyard was enhanced with more greenery, signalization was upgraded and the flow of traffic was altered to promote human interaction. The concept was later applied to a similar apartment complex located in Cupertino, Silicon Valley. “Creating a vibrant community in a stimulating environment ultimately means creating value,” according to Philibert.

« Créer un environnement et une communauté vivante, ultimement, c’est créer de la valeur. »

COMING TRENDS Martine’s perspective is informed by the different trends she observes when she’s abroad. In the United States, for example, a big house in the suburbs holds little appeal for millennials. Younger people want mobility; they prefer their freedom to home ownership. Interestingly, baby boomers seem to be following suit – they want to travel more, live close to friends and be within easy reach of cultural activities. Hyper-urbanites want above all to live in vibrant Live-Work-Play communities. As she has witnessed, “When you visit the world’s best cities, you gain a better understanding of space consumption patterns, and what it all means for the future.”

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PASSION MONTRÉAL Cette expertise, Martine Philibert a l’occasion de la partager auprès des différents conseils d’administration auxquels elle siège. Leur point commun : le rayonnement de Montréal, cette ville à laquelle elle voue une véritable passion. En plus d’être une de ses meilleures ambassadrices à l’étranger, elle s’implique activement pour que la métropole s’illustre à l’échelle locale. Au comité des legs pour le 375e anniversaire, elle a aidé à définir les critères de sélection des projets qui auront une pérennité après les célébrations. Elle s’occupe également de l’amélioration du positionnement de Montréal, notamment par le biais de son Quartier international. Enfin, elle œuvre au sein du conseil d’administration de la Fondation de l’Office municipal d’habitation, qui encourage la persévérance scolaire des jeunes dans les HLM et donne des bourses aux meilleures initiatives d’amélioration de leur milieu de vie. PLONGER AVEC DES REQUINS Martine Philibert est une femme qui aime se lancer des défis, autant dans sa vie professionnelle que personnelle, car elle les voit comme des possibilités d’évoluer. « Il ne faut pas se mettre soi-même des limites à ce que l’on peut faire. Il n’y a rien de plus stimulant que de repousser ses propres limites! » Ainsi, pour surmonter sa peur de la mer – et surtout ce qu’il y a endessous–, elle n’a pas hésité à suivre des cours de plongée sous-marine jusqu’à atteindre le grade de sauveteur. « En plongée, lorsqu’on panique, on applique la règle des 3 R : Respire, Réfléchis, Réagis. Ce sont des outils que l’on peut appliquer à toutes les sphères de la vie ». En effet, dans le milieu exigeant de l’immobilier où les confrontations sont courantes, il est impératif de savoir garder son calme. « Nos partenaires sont des entrepreneurs dont les entreprises valent des milliards. Ce sont des gens qui en imposent, qui ont passé leur vie à défoncer des portes. Quand on transige avec eux, il faut se faire respecter et faire valoir nos droits. Dans les situations difficiles, je n’hésite pas à me dire : tu as plongé avec des requinsmarteaux, ce n’est rien en comparaison! », conclut-elle en riant.

A PASSIONATE MONTREALER Martine Philibert lends her expertise to several local boards, all of which share a common vision: the advancement of Montreal, the city that is dearest to her heart. Besides being one of its best ambassadors, she actively participates in its development at the community level. As a member of the city’s 375th anniversary legacy committee, she helped define the criteria for selecting sustainable long-term projects. She is also involved in broadening the Montreal brand, notably through its international district. And, she sits on the board of the Fondation de l’Office municipal d’habitation, which encourages kids living in social housing to stay in school and awards grants for the top neighbourhood enhancement initiatives. SWIMMING WITH THE SHARKS Martine Philibert is a woman who loves a challenge in her personal and business life because, as she sees it, challenges are nothing if not opportunities waiting to happen. In fact, to overcome her fear of the sea, and of what lies beneath the waves, she took up scuba diving and even became a certified rescue diver. “There’s a basic rule to abide by if you panic when you’re in deep waters: Stop, Think, Breathe and then Act. You can apply that rule to virtually every sphere of life.” Indeed, in real estate confrontation is common, so it’s crucial to learn how to keep calm. “We do business with entrepreneurs whose companies are worth billions. We need to establish a rapport of mutual respect with these clients. So when I’m faced with a tough situation, I remind myself that I’ve dived with hammerhead sharks… this pales by comparison,” she concludes laughing.

JLL est le gestionnaire de projet le plus expérimenté du monde, gérant plus de 18 000 projets au profit de ses clients chaque année.

Félicitations Martine pour une distinction bien méritée ! JLL est fier de souligner la carrière exceptionnelle de Martine Philibert, une leader par excellence dans le milieu immobilier. www.jll.ca/pds

COGIR FÉLICITE

MARTINE PHILIBERT POUR SON PARCOURS D’EXCEPTION À LA VICE-PRÉSIDENCE, GESTION D’ACTIFS RÉSIDENTIELS ET HÔTELS AU SEIN D’IVANHOÉ CAMBRIDGE.

« Nous sommes fiers de collaborer avec Ivanhoé Cambridge et Mme Philibert à développer et bâtir une relation d’affaires de confiance. La force d’une relation se base sur des valeurs fortes telles l’intégrité et la passion, valeurs que nous partageons avec Mme Philibert à travers nos mandats communs. »

DEPUIS 20 ANS, PLUS DE 2 600 PASSIONNÉS DE L’IMMOBILIER METTENT LEURS TALENTS À PROFIT POUR FAIRE LA DIFFÉRENCE. À L’ÉCOUTE DE SES CLIENTS ET À L’AVANT-GARDE DU MARCHÉ, COGIR OFFRE UN SERVICE DYNAMIQUE, INNOVATEUR ET PERSONNALISÉ À SES CLIENTS.

NOUS ADMINISTRONS POUR DIFFÉRENTS TYPES D’INVESTISSEURS : • Plus de 7 millions de pieds carrés de propriétés immobilières tant commerciales, industrielles que de bureaux. • Plus de 17 000 logements situés au Québec et en Ontario incluant un réseau de plus de 35 résidences privées pour aînés sous les bannières AZUR et JAZZ. • Hôtellerie

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PREMIÈRES EN AFFAIRES

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PORTRAIT DE 8 FEMMES Elles construisent, négocient, vendent, gèrent, administrent et offrent une expertise dans un domaine des plus compétitifs. Elles travaillent avec une clientèle de gestionnaires, de locataires, de propriétaires et d’investisseurs qui ont des besoins précis. Elles sont amenées à faire face aux enjeux d’un marché en ébullition et associent leur talent à l’ensemble des complexités liées à ce secteur, en se tournant vers les bonnes opportunités.

LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES

Voici ces Incontournables de l’immobilier que vous voudrez absolument connaître.

présentées par

Photos  : Bénédicte Brocard/photoatwork.com • Assistant : Phil Bernard Maquilleuses : Amélie Bertrand Textes des Incontournables : Charline-Ève Pilon

Retrouvez les 8 Incontournables sur notre Web TV http://premieresenaffaires.com/-Web-TV-


LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES PRÉSENTÉES PAR

LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES PRÉSENTÉES PAR

ANNIE ARMSTRONG

ÉLISE BEAUCHESNE

PRÉSIDENTE, SERVICES IMMOBILIERS, F & A ARMSTRONG INC.

PRÉSIDENTE, SOLUTIONCONDO

Après un cours en courtage immobilier, Annie Armstrong travaille trois ans pour une grande société immobilière. Puis, elle décide de fonder avec sa mère, Françoise, les Services immobiliers F & A Armstrong Inc., qui occupe depuis une place importante dans l’industrie immobilière montréalaise. Forte d’une solide expérience au sein de cette firme de courtage qui se spécialise dans les propriétés multi-résidentielles à revenus, les édifices industriels, les hôtels et centres commerciaux, Annie a repris le flambeau de la présidence il y a deux ans. Cette touche-à-tout est animée par le désir d’en apprendre toujours davantage. « Tous les jours nous amènent à nous adapter et à trouver de nouvelles façons de faire pour que les choses puissent avancer. »

Femme de détails et de minutie, elle est passée maître dans l’art de la négociation, de l’inspection, de l’audit préalable et de la conclusion de transactions. Surtout, elle entretient une excellente réputation ce qui explique son succès depuis trois décennies. « J’écoute la voix de la raison et je ne laisse rien au hasard. Dans mon domaine, la notoriété est essentielle. » Adepte de course à pied et de demi-marathons, elle est également très impliquée dans sa communauté. Depuis seize ans, elle siège sur le conseil d’administration de la Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal, un organisme qui a pour mission d’offrir des soins et services aux personnes atteintes de cancer en phase avancée, dans le confort de leur demeure. De plus, elle appuie la fondation Can Serve, une maison en Inde qui soutient les jeunes filles abandonnées.

Comptable professionnelle agréée de formation, Élise Beauchesne a commencé sa carrière dans une firme comptable internationale. Après être devenue présidente du conseil d’administration du syndicat où elle avait acheté son premier condo, elle a rapidement saisi les problématiques de gestion vécues par les syndicats de copropriétés. Avec des collègues, elle a eu l’idée de créer un logiciel pour gérer des immeubles en copropriétés. C’est ainsi que SolutionCondo a été fondée. Après cinq ans d’activité, la compagnie compte 35 employés. La société jouit d’une excellente réputation dans l’industrie de la copropriété. « Le logiciel est devenu un outil très puissant qui est la source de notre succès. » La compagnie gère dorénavant près de 10 000 portes en copropriétés. Mme Beauchesne fait aussi bénéficier

de son expertise les copropriétaires des syndicats de moyenne et de grande taille. Elle est très fière aujourd’hui de pouvoir choisir ses clients et de faire de la gestion d’immeubles de prestige. Si au départ, elle a eu à faire ses preuves, elle a rapidement bâti sa notoriété. Et surtout, elle est fière d’avoir cru à son projet, qui paraissait un peu fou au départ aux yeux de certains. Cette gestionnaire chevronnée, rigoureuse et visionnaire se passionne dans son travail en raison de la diversité des tâches et l’impression d’apprendre tous les jours. « Notre travail est gratifiant et instructif, les clients sont très reconnaissants ». Mme Beauchesne siège au conseil d’administration du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec et s’implique activement dans son domaine.


LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES PRÉSENTÉES PAR

LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES PRÉSENTÉES PAR

STÉPHANIE BEAUREGARD

MARIE-MICHÈLE DEL BALSO

AVOCATE EN DROIT IMMOBILIER COMMERCIAL, DELEGATUS SERVICES JURIDIQUES INC.

PREMIÈRE VICE PRÉSIDENTE, LE GROUPE MAURICE

Avocate depuis 20 ans, Stéphanie Beauregard a d’abord travaillé en litige dans les domaines de la responsabilité professionnelle et de la construction. Elle s’est ensuite concentrée en droit immobilier, s’occupant notamment d’ententes de location commerciale. En 2010, elle s’est jointe à Delegatus, ce qui lui permet d’agir sur des mandats hybrides, à titre de consultante au sein de l’entreprise du client ou d’avocate externe. Dans le cadre de son travail, elle se voit comme une matchmaker d’affaires. Elle cherche à répondre aux besoins de toutes les parties et à créer des connexions professionnelles. « Écouter les clients, comprendre leurs besoins, écouter les avocats qui font partie de notre équipe, et faire en sorte qu’il y ait une rencontre fructueuse pour tous, voilà ma priorité. »

Sa principale force est d’avoir à cœur les intérêts de ses clients. Elle vise à les décharger de la pression que certaines situations peuvent engendrer, et à atteindre le résultat visé. Elle est reconnue pour sa fiabilité, son intégrité, et sa grande capacité à résoudre des problèmes. Elle se considère choyée par toutes les opportunités qu’elle a eues dans la vie et souhaite à son tour redonner. Ainsi, elle a cofondé en 2011 la Fondation Akanksha Canada. Celle-ci, par l’entremise d’un partenaire local, œuvre auprès des enfants des bidonvilles de Mumbai, en Inde. Plus de 5 000 jeunes peuvent ainsi bénéficier d’une éducation de qualité. « Je suis vraiment fière de cet organisme. C’est une de mes grandes passions et j’aimerais m’y consacrer davantage au cours des prochaines années. »

Économiste de formation, Marie-Michèle Del Balso possède également un diplôme de deuxième cycle en gestion aux HEC. Elle a commencé sa carrière à la Société canadienne d’hypothèque et de logement comme économiste, puis a touché à d’autres facettes de l’immobilier chez Raymond Chabot Grant Thornton et Aecon. En 1998, elle produit la première étude de marché sur les résidences pour personnes âgées. Elle est arrivée au Groupe Maurice il y a maintenant onze ans. Elle a débuté comme vice-présidente au développement et depuis 2012, elle a pris le relais des opérations. Une vingtaine de résidences pour personnes âgées sont sous sa gouverne. « Mon mentor a été ma grand-mère. C’est pourquoi je me suis toujours intéressée à ce marché. Et puis, avec la

population vieillissante, c’est un nouveau secteur où tout est à créer. » Bâtisseuse, positive et centrée sur la solution, Mme Del Balso est devenue une source de référence. Ce qui l’anime avant tout, c’est que ce créneau touche l’industrie des services et qu’elle contribue, à sa façon, au bonheur des personnes âgées. « On construit, on développe, on conçoit et on gère. Si on est capable d’apporter un petit brin de soleil aux aînés, ça me touche dans mes valeurs personnelles. » Elle est présidente du conseil d’administration de la Maison de soins palliatifs et centre de jour SaintRaphaël, un projet en construction à Outremont qui lui tient à cœur. Lorsqu’elle n’est pas impliquée dans le secteur de l’immobilier, elle se tourne vers le vélo et la lecture qu’elle apprécie particulièrement.


LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES PRÉSENTÉES PAR

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YSABEL GAUVREAU

JULIE LANTEIGNE

ASSOCIÉE, GAUVREAU DESIGN

AVOCATE, DE GRANDPRÉ CHAIT

Le domaine des arts a toujours attiré Ysabel Gauvreau. Après avoir fait des études en design d’intérieur, elle poursuit une formation en histoire de l’art. Par la suite, elle œuvre en aménagement de bureau, puis en design commercial. En 2000, elle créé Gauvreau Design, une compagnie qui offre une expertise en aménagement d’intérieur dans le domaine du résidentiel et du commercial, allant de la conception jusqu’à la réalisation. Celle qui ne se voyait pas comme une femme d’affaires, mais plutôt comme une artiste, s’est associée à sa sœur Valérie il y a quelques années. Depuis qu’elles forment ce solide duo, l’entreprise a réellement pris son envol. «Nous sommes une équipe, tant au travail que dans la vie personnelle. On se complète et on apporte chacune nos forces.»

La variété des mandats la stimule beaucoup. En plus des projets de design, Ysabel mise aussi du côté de l’immobilier. « J’aime développer des concepts pertinents, créer des environnements dans lesquels on vit une expérience différente pour chaque projet. » Sociable et flexible, elle affiche une grande ouverture avec ses clients et employés puisque la conciliation « travail-vie » est pour elle une priorité. Grande skieuse et amatrice de yoga, elle apprécie ces moments d’activité physique pour s’aérer l’esprit et faire le vide. Maman, la famille est très importante à ses yeux. Recevoir ses proches et ses amis est une véritable partie de plaisir pour elle. D’ailleurs, si elle n’avait pas fait carrière en design, elle aurait probablement revêtu la toque de chef cuisinier.

Après avoir fait son baccalauréat en droit, elle obtient son Barreau en 1993. Durant quatre ans, elle pratique le litige, puis saisit l’occasion de faire un MBA en Afrique du sud. Là-bas, elle est directrice de recouvrement au sein d’une multinationale et à son retour au pays, elle pratique le droit de la location chez Oxford Properties Group. Il y a huit ans, elle se joint au cabinet De Grandpré Chait. Ses expériences diverses en litige et en entreprise lui servent aujourd’hui dans son travail et lui permettent de comprendre les impératifs du milieu des affaires. Ce qu’elle valorise avant tout, ce sont les gens avec qui elle transige. «Je trempe dans un milieu de bâtisseurs et de visionnaires. J’aime côtoyer cette fougue et participer à cette énergie.»

Pour cette femme spécialisée en droit de la location, le sentiment de contribuer à la réalisation des objectifs d’affaires de ses clients est ce qui compte le plus. «C’est gratifiant de les aider à saisir les enjeux juridiques et leur permettre de prendre des décisions éclairées dans la poursuite de leurs projets.» Femme d’intégrité, d’honnêteté et éprise de justice sociale, sa devise favorite est «la plus grande sagesse, c’est la bonté ». Elle est présidente de CREW Montréal, une organisation dont la mission est de promouvoir le développement des femmes en immobilier commercial. Elle éprouve beaucoup de passion pour son implication au sein d’une industrie qui tend à être de plus en plus égalitaire.


LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES PRÉSENTÉES PAR

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ANDRÉANNE LAVALLÉE

STEPHANIE WILLIAMS

DIRECTRICE GÉNÉRALE ÉVALUATION ET SERVICES-CONSEILS (QUÉBEC), CBRE LIMITÉE

VICE-PRÉSIDENTE, SERVICES CORPORATIFS ET LOCATIFS CORPORATION IMMOBILIÈRE, KEVRIC INC.

La carrière d’Andréanne Lavallée s’étend sur plus de 25 ans. Bachelière en linguistique et traduction, elle a travaillé dans ce domaine avant de se réorienter dans le service aux locataires, puis en courtage immobilier. Par la suite, elle a complété sa certification d’évaluateur et a rejoint un cabinet d’experts-conseils d’envergure pendant neuf ans. L’hiver dernier, l’agence immobilière CBRE l’a recrutée afin de consolider sa division d’évaluation et de services-conseils au Québec dans un objectif clair de croissance et de qualité quant à la prestation de service. Mme Lavallée s’est taillé une solide réputation dans le secteur de l’évaluation et du service-conseil. Chaque jour, son équipe est mandatée pour analyser une propriété et formuler une opinion dans un rapport d’évaluation. « C’est vraiment une profession passionnante. On est exposé à toutes sortes de choses.

Ça nourrit beaucoup mon sentiment de curiosité. » Personnalité respectée et influente dans l’industrie, sa vaste expérience et ses connaissances approfondies du secteur l’amènent à relever des défis dans un domaine où peu de femmes évoluent. « On ne peut pas être une fleur timide en évaluation commerciale. On doit être capable de tenir son bout et laisser nos compétences parler d’elles-mêmes.» Depuis plusieurs années, elle s’engage à soutenir la relève dans cette profession. Elle est formatrice pour le logiciel ARGUS auprès d’étudiants inscrits au certificat en immobilier de l’UQAM et agit également comme maître de stage pour les jeunes en évaluation. De plus, elle intervient en tant que panéliste lors de différentes conférences et signe plusieurs chroniques dans le Bulletin Immobilier.

Du début de sa carrière jusqu’à son arrivée chez Kevric en 2007, Stéphanie a travaillé au sein de bureaux de notaires, d’une société de financement internationale et de prestigieux cabinets d’avocats, où elle a développé une solide expertise notamment en examen de titres et en matière de baux commerciaux. De coordonnatrice de la location, elle a été promue directrice location et est maintenant vice-présidente, services corporatifs et locatifs pour cette entreprise se spécialisant dans le développement, la revitalisation et le repositionnement d’actifs à Montréal et Toronto. Elle est également responsable du volet corporatif de l’entreprise, que ce soit au niveau de l’établissement de nouvelles structures, des incorporations et de la gestion des compagnies. Elle est animée par le fait de pouvoir mettre à profit son

expérience à la conclusion de transactions, en plus de participer à toutes les étapes de l’évolution d’un dossier. « J’ai l’opportunité d’être impliqué à plusieurs niveaux, ce qui me permet de voir un immeuble à l’état brut, de son redéveloppement jusqu’à l’aménagement des espaces par les locataires. » Ambitieuse, elle est toujours à la recherche de nouveaux objectifs. Le principal défi pour elle est de constamment s’adapter au marché et aux besoins des clients en tentant de se démarquer des compétiteurs par la qualité des actifs et des produits proposés. Sa passion pour l’immobilier l’amène à demeurer toujours à l’affût de ce qui se passe ailleurs dans le domaine en termes de tendances afin de s’en inspirer dans son propre travail.


CONSEILS D’EXPERTS

indispensable. inspirante. inestimable. impliquée et… incontournable  !

FINANCE

Face aux problèmes liés à la volatilité des marchés mondiaux, établir des prévisions justes constitue un véritable tour de force. Toutefois, quelques tendances sectorielles se dessinent et vont façonner le secteur de l’immobilier au cours des années à venir.

Félicitations à Marie Michèle Del Balso pour sa nomination par le magazine Premières en Affaires à titre de Femme Incontournable en Immobilier !

PAR MARC BEAULIEU ASSOCIÉ ET LEADER DU SECTEUR DE L’IMMOBILIER, DELOITTE mabeaulieu@deloitte.ca

Madame Del Balso est première vice-présidente du Groupe Maurice, développeur et gestionnaire de complexes résidentiels pour retraités depuis 1998.

ET FRANÇOIS LEMAY DIRECTEUR PRINCIPAL ET LEADER ADJOINT DU SECTEUR DE L’IMMOBILIER DELOITTE, flemay@deloitte.ca

EXPERTISE LOCALE ENVERGURE MONDIALE Grâce à sa passion pour tout ce qui rend notre province si unique, CBRE s’est établie à titre de chef de file incontesté dans la prestation de services immobiliers au Québec. Nos professionnels, toujours à l’avantgarde des stratégies d’affaires en immobilier commercial, s’appuient sur la plateforme immobilière la plus influente au monde pour offrir les meilleurs résultats.

Pour chaque client. Pour chaque projet.

Bâtissons l’avantage

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Cet avis de non-responsabilité est applicable à CBRE Limitée, agence immobilière, et à toutes les autres divisions de la Société; incluant tous les employés et entrepreneurs indépendants (« CBRE »). Les renseignements contenus dans ce document, incluant de manière non exhaustive les projections, les images, les opinions, les hypothèses et les estimations (les « Renseignements ») n’ont pas été vérifiés par CBRE, et CBRE n’indique pas, ne justifie pas et ne garantit pas la pertinence, l’exactitude et l’exhaustivité des Renseignements. CBRE n’accepte pas et n’assume pas de responsabilité ou d’engagement, direct ou indirect, quant aux Renseignements ou aux références que le destinataire y fera. Le destinataire des Renseignements doit prendre les mesures qu’il estime nécessaires pour vérifier les Renseignements avant de les utiliser à titre de référence. Les Renseignements peuvent changer et toutes les propriétés décrites par les Renseignements peuvent être retirées du marché à tout moment, sans préavis et sans créer d’obligation de la part de CBRE vis-à-vis du destinataire. CBRE et le logo de CBRE sont les marques de service de CBRE Limitée et/ou ses affiliés ou sociétés apparentées dans d’autres pays. Toutes les autres marques représentées dans ce document appartiennent à leurs propriétaires respectifs. Tous droits réservés.

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CINQ TENDANCES IMMOBILIÈRES POUR 2020

DES TECHNOLOGIES VERTES L’empreinte écologique dans l’immobilier commercial continuera de prendre de plus en plus d’importance. Déjà, il s’agit d’un critère déterminant pour certains locataires lorsque vient le temps de se choisir un domicile. Une tendance qui ne fera que s’accentuer puisque les utilisateurs d’espaces appartenant à la génération Y, plus sensibles aux questions de responsabilité sociale et de développement durable, composent désormais une part influente de la population active. Ainsi, même si la demande en espaces locatifs piétine en raison d’une période prolongée de faible croissance économique, ces facteurs stimuleront les dépenses en capital sous la forme d’une modernisation écologique de l’inventaire actuel de l’immobilier commercial. STRATÉGIES DE RÉAMÉNAGEMENT DES LIEUX DE TRAVAIL La génération Y et les autres générations ont des manières différentes de travailler. Cette dynamique va entraîner une transformation en profondeur du milieu de travail et le rendre à l’avenir plus social, plus technologique et moins hiérarchisé. Les utilisateurs de locaux de bureaux et par extension les propriétaires devront fournir des lieux de travail qui conviennent aux habitudes professionnelles de la génération Y, c’està-dire qui sont ouverts jour et nuit, sept jours sur sept, et qui offrent une grande possibilité de collaboration. MÉDIAS SOCIAUX ET APPLICATIONS MOBILES Les médias sociaux et les applications mobiles auront un rôle grandissant dans le marketing, l’entretien et la prestation de services liés à des biens immobiliers commerciaux et résidentiels. En effet, les applications mobiles devraient altérer la façon dont les propriétaires répondent aux demandes de service des locataires, et dont ils effectuent les activités d’entretien nécessaires. En même temps, la croissance du commerce électronique se poursuivra, stimulant la demande en espaces d’entreposage, lesquels deviendront un créneau important du secteur immobilier.

PREMIÈRES EN AFFAIRES

Les propriétaires d’immeubles commerciaux dans tous les secteurs ont grandement intérêt à développer une stratégie relative aux médias numériques afin de ne pas se retrouver dans une position désavantageuse. En raison de la vitesse à laquelle l’information circule sur les médias sociaux, toute société devrait accorder une importance à son image, faire de la publicité sur les réseaux sociaux appropriés et songer à y maintenir une présence continue. L’INCIDENCE DES FACTEURS DÉMOGRAPHIQUES Un penchant grandissant pour la location chez deux grands groupes démographiques, soit les baby-boomers et la génération Y, profitera aux propriétaires de logements multifamiliaux. La location deviendra une option attrayante pour les baby-boomers retraités, qui chercheront la flexibilité que procure la location et qui voudront accéder à la richesse immobilisée dans leur maison. Les locataires de la génération Y loueront des espaces plus longtemps que les générations précédentes et resteront dans les centres urbains. Les collectivités axées sur le mode de vie et qui intègrent les commerces, la vie de quartier et le travail présenteront un attrait pour ces deux groupes. LE POUVOIR MONDIAL SE DÉPLACE VERS LES MARCHÉS ÉMERGENTS L’incidence inflationniste de la demande en provenance des économies émergentes sur le prix des produits de base à l’échelle mondiale se répercutera sur le marché immobilier en Amérique du Nord. Enfin, en ce qui concerne d’autres secteurs de l’immobilier, la demande pour des locaux industriels pourrait subir l’effet positif de la croissance manufacturière interne attribuable à la faiblesse du dollar canadien et à une augmentation des coûts du transport international.

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CONSEILS D’EXPERTS FINANCE

Banque du Canada

DIVERSES FAÇONS DE PROFITER DE LA BAISSE DU TAUX DIRECTEUR

CONSEILS D’EXPERTS FINANCE

La Banque du Canada a surpris, récemment, en annonçant une baisse d’un quart de point de son taux directeur à 0,75 %. Cette baisse, la première depuis 2009, devrait apporter un soutien au secteur de l’immobilier commercial. Ce nouveau contexte devrait être favorable autant aux constructeurs et promoteurs qu’aux propriétaires d’immeubles commerciaux.

PAR CAROLE LAMBERT DIRECTRICE DE COMPTE, SERVICES AUX ENTREPRISES, FINANCEMENT IMMOBILIER, BANQUE NATIONALE Carolel.Lambert@bnc.ca ET DIANA STEFANUTTI DIRECTRICE DE COMPTE, SERVICES AUX ENTREPRISES, FINANCEMENT IMMOBILIER, BANQUE NATIONALE Diana.Stefanutti@bnc.ca

TROIS STRATÉGIES POUR LES PROPRIÉTAIRES D’IMMEUBLES COMMERCIAUX Nous avons pu constater, depuis la baisse du taux directeur, une baisse des taux de financement pour les prêts commerciaux à plus long terme. On pourrait même s’attendre à des taux à long terme historiquement bas. Dans ce contexte, les propriétaires d’immeubles commerciaux qui suivent une stratégie de détention à long terme peuvent utiliser les stratégies suivantes : 1. O pter pour les termes de financement les plus longs offerts, afin de financer les immeubles neufs et existants (lorsque les financements en place viennent à échéance). Dans certaines institutions, des échéances de sept et dix ans peuvent être offertes, si les propriétés satisfont certains critères, par exemple, une bonne qualité de locataires, la présence de baux à long terme (dix à vingt ans), la solidité des garanties offertes par l’emprunteur. Le choix d’un plus long terme de financement peut aider les propriétaires à sécuriser en partie les flux d’encaisse et, par le fait même, le rendement de leurs immeubles. 2. Refinancer les prêts existants en prolongeant les échéances. Cela permet non seulement d’améliorer les liquidités générées par les immeubles et les rendements, mais encore d’aller chercher des capitaux additionnels, probablement à plus faible coût que lors du financement initial, pour réinvestir dans les immeubles (comme des rénovations) ou investir dans d’autres projets. 3. O pter pour des échéances variées afin de protéger son portefeuille immobilier contre d’éventuelles hausses de taux, ce que l’on appelle la diversification des échéances. Il est à noter qu’un bas taux de financement pourrait représenter, dans

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un marché de taux d’intérêt à la hausse, un avantage dans le cas de la revente d’un immeuble en cours de terme à un acheteur admissible à la reprise du financement en place. SI UN PROJET EST EN CONSTRUCTION Pour les projets immobiliers commerciaux actuellement en construction (bureau, commercial ou multirésidentiel locatif), il peut être possible de fixer à l’avance le taux pour le financement à long terme (qui s’appliquera une fois la construction terminée) si certains critères sont respectés. En effet, certaines banques peuvent offrir la possibilité de fixer à l’avance le taux à long terme, c’est-à-dire avant la fin de la construction. Pour ce faire, l’emprunteur doit payer une prime qui s’ajoute au taux courant et qui varie selon la situation (entre autres choses, le temps entre le moment où le taux est fixé et la fin de la construction ou le ratio prêt-valeur). Procéder ainsi permet aux propriétaires de sécuriser en partie les flux d’encaisse futurs de leurs immeubles en construction. Les critères requis pour bénéficier de cette option sont spécifiques à chaque projet. Pour un projet commercial, ils peuvent inclure notamment la présence d’ententes de location formelles avec des locataires majeurs représentant des revenus suffisants pour assurer un service de la dette à long terme adéquat. La banque exigera probablement des garanties additionnelles de l’emprunteur pendant la période entre la fixation du taux et la mise en place du prêt long terme.

LA FRAUDE LIÉE AUX PROJETS IMMOBILIERS : FAITES VOS DEVOIRS La fraude liée aux projets immobiliers se produit le plus souvent lorsque les fonds d’un investisseur sont entremêlés à ceux d’autres investisseurs, puis détournés de manière frauduleuse vers des projets autres que celui auquel ils étaient destinés.

PAR COREY ANNE BLOOM ASSOCIÉE, SERVICES D’ENQUÊTES ET DE JURICOMPTABILITÉ ET CONSEIL TI, MNP corey.bloom@mnp.ca

« Je n’arrive pas à croire que ça m’est arrivé. J’ai accepté de me lancer dans ce projet de bonne foi. » C’est ce que nous entendons la plupart du temps lorsque nous sommes appelés à examiner les points de discorde dans le cadre d’une fraude liée à des projets immobiliers. Et parfois même, ce commentaire est formulé par des gens d’affaires aguerris qui ont du succès. Les situations menant à ce type de fraude sont souvent celles où au moins deux partenaires participent à un projet immobilier et où celui qui est chargé du développement participe plus activement que les autres aux opérations financières quotidiennes de l’entreprise. Généralement, lorsqu’un partenaire moins actif se joint au projet, il le fait avec des amis ou des membres de sa famille avec qui il n’a jamais eu de relation d’affaires. C’est ainsi qu’un sentiment de confiance s’installe, lequel peut se traduire par une absence de contrôle et de surveillance financière. De telles lacunes permettent au partenaire chargé du développement et de l’aspect financier de prendre certaines libertés pouvant passer longtemps inaperçues. Lorsque le partenaire chargé du développement gère une entreprise à laquelle participent des membres de la famille et se lance ensuite en affaires avec d’autres partenaires non apparentés, il faut clairement établir les dépenses d’entreprise permises pour toutes les parties dès le départ. De même, il importe de réaliser un examen approfondi de ces dépenses et de répéter la démarche à intervalle régulier.

Enfin, les partenaires chargés de l’exploitation et leurs investisseurs peuvent prendre part à plusieurs projets d’affaires à la fois. Dans le cas d’une fraude liée aux projets immobiliers, il peut y avoir des entrées et des sorties de fonds provenant de nombreuses sociétés liées, ce qui crée l’illusion que des montants importants sont payables au partenaire chargé du développement ou à d’autres. Ces opérations entre « apparentés » et comptes « intersociétés » doivent faire l’objet d’un examen minutieux. MISE EN GARDE Il est important de réaliser une vérification au sujet de chaque partenaire au moment d’établir une relation d’affaires. Dans le même ordre d’idées, assurez-vous de définir clairement la marche à suivre avant d’investir dans un projet immobilier commun, et ce, même si vous entretenez déjà une relation avec vos futurs partenaires. Finalement, vous pouvez prendre certaines mesures pour réduire les risques de détournement de fonds vers d’autres projets ou encore pour prévenir le gonflement des dépenses. Par exemple, vous pouvez procéder à l’analyse du contrat de société ou de l’accord de coentreprise ainsi qu’à l’examen juricomptable des grands livres détaillés et des autres documents pertinents. Surtout, rappelez-vous qu’un excès de confiance et un manque de surveillance financière sont souvent à l’origine des fraudes liées aux projets immobiliers.

Les informations présentées dans cet article le sont à titre informatif seulement et ne sont pas exhaustives. Elles ne créent aucune obligation légale ou contractuelle pour la Banque Nationale et les entités de son groupe. Pour tout conseil sur vos finances ou toute question sur vos options de financement, veuillez consulter votre conseiller de la Banque Nationale spécialisé en immobilier ou, le cas échéant, tout professionnel (comptable, fiscaliste, avocat, etc.).

PREMIÈRES EN AFFAIRES

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CONSEILS D’EXPERTS FINANCE

AVEZ-VOUS BESOIN D’UNE HYPOTHÈQUE LÉGALE DE CONSTRUCTION ?

CONSEILS D’EXPERTS DROIT

L’hypothèque légale de la construction est prévue au Code civil du Québec. Elle accorde un privilège aux personnes qui ont participé à la construction ou à la rénovation d’un immeuble en leur permettant de garantir le paiement de leur créance. Elle prévaut sur toute autre hypothèque publiée, même antérieurement, incluant celle du prêteur garanti qui finance l’ensemble d’un projet. Elle peut, par conséquent, causer bien des maux de tête aux prêteurs garantis et au donneur d’ouvrage dans le cas d’un projet en difficulté. PAR ÉRIC ST-AMOUR ASSOCIÉ, TRANSACTIONS, PwC eric.st-amour@ca.pwc.com

Généralement, un donneur d’ouvrage qui fait appel aux services d’un entrepreneur général retiendra, sur le prix du contrat, une somme suffisante pour acquitter les créances des fournisseurs et soustraitants. Ces derniers peuvent faire valoir une hypothèque légale sur l’immeuble, dans la mesure où ils ont dénoncé leur contrat avec l’entrepreneur général pour les travaux effectués ou les matériaux ou services fournis après cette dénonciation. Avant de procéder au paiement, le donneur d’ouvrage demandera à l’entrepreneur général des quittances démontrant le paiement des matériaux livrés et des services fournis qui ont fait l’objet d’une dénonciation. À défaut de fournir cette preuve, le donneur d’ouvrage s’expose à devoir payer des créanciers en double. Les prêteurs qui financent de tels projets sont sensibilisés à cette réalité et exigent généralement les quittances avant d’entamer le remboursement progressif de leur prêt. RÈGLES DE FONCTIONNEMENT Les règles de fonctionnement des hypothèques légales de la construction stipulent ce qui suit : 1. Il doit s’agir de travaux de construction ou de rénovation qui ont contribué à donner une plus-value à l’immeuble. Le droit de préférence se limite à la plusvalue globale de l’immeuble, au prorata de la créance de chacun des détenteurs d’hypothèques légales pour le projet de construction ou de rénovation; 2. Les travaux doivent avoir été demandés par le propriétaire (excluant les locataires); 3. Les participants à la construction ou à la rénovation doivent dénoncer leur contrat par écrit au donneur d’ouvrage avant la livraison des matériaux ou l’exécution des travaux (à l’exception de l’ouvrier et de l’entrepreneur général ayant directement sous-traité avec le donneur d’ouvrage);

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4. Les hypothèques légales subsistent trente jours après la fin globale des travaux; 5. Le participant qui n’a pas été payé au cours de cette période doit s’assurer de déclarer son hypothèque légale au registre foncier à l’intérieur du délai de trente jours s’il veut la conserver. Dans le cas où il négligerait de publier son hypothèque légale, celle-ci s’éteindra. Il doit également signifier cette publication au propriétaire de l’immeuble. 6. L’hypothèque légale s’éteint six mois après la fin des travaux, à moins que, pour la conserver, le participant n’entreprenne une action contre le propriétaire de l’immeuble ou qu’il ne publie au registre foncier un préavis d’exercice d’un recours hypothécaire. EN CAS DE PROJETS EN DIFFICULTÉ Dans le cas de projets en difficulté, la finalisation des travaux, l’obtention des dernières tranches de financement et la radiation des hypothèques légales peuvent représenter des défis de taille. Le cas typique est un conflit avec l’entrepreneur général qui mène à la publication d’une multitude d’hypothèques légales reflétant des montants de loin supérieurs à la valeur réelle des matériaux livrés ou des services fournis. La gestion d’un projet en difficulté peut alors devenir un véritable bazar. Les lois canadiennes en matière de restructuration permettent la mise sur pied de processus formels pour reprendre le contrôle du chantier et obtenir un financement temporaire dit « super prioritaire » et autorisé par le tribunal (« DIP financing »), lequel prend exceptionnellement rang avant les détenteurs d’hypothèques légales. Ce financement permet d’obtenir les fonds nécessaires pour compléter le projet et pour régler les créances découlant des hypothèques légales dans le cadre d’un processus formel de gestion des réclamations sous supervision du tribunal.

PRESCRIPTION ACQUISITIVE IMMOBILIÈRE : GARE AUX USURPATEURS! Saviez-vous que vous pouviez devenir propriétaire d’un immeuble par simple écoulement du temps? En effet, la prescription acquisitive est l’un des moyens reconnus par le Code civil du Québec (« C.c.Q. ») pour y arriver. Elle constitue de plus un moyen juridique avantageux permettant de pallier une irrégularité (empiètement ou vice de titres). Toutefois, peutelle être utilisée à mauvais escient?

PAR DANIEL MORIN NOTAIRE, STEIN MONAST daniel.morin@steinmonast.ca

CONCEPT La prescription acquisitive repose sur le principe de la possession, qui, pour produire des effets, nécessite la démonstration d’un élément matériel (« corpus ») et d’un élément intellectuel (« animus »). Le corpus renvoie à la maîtrise physique de l’immeuble (ex : y faire des aménagements). L’animus, quant à lui, représente l’intention d’agir à titre de propriétaire du bien tout en ne reconnaissant pas les droits d’autrui sur ce dernier. Ces deux éléments doivent être présents jusqu’à l’accomplissement de la prescription acquisitive. La possession utile requiert quatre critères distincts : • Elle doit débuter de façon paisible, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas avoir été obtenue par la violence. • Elle doit ensuite être continue, ce qui implique que les actes de possession doivent s’exercer à intervalles réguliers. • Elle doit également être publique, en ce sens que le possesseur doit s’afficher publiquement comme étant le propriétaire du bien. • Elle doit être non équivoque, ce qui implique qu’elle doit tendre exclusivement vers la titularité du droit de propriété du bien et ne peut avoir débuté à aucun autre titre, par exemple à titre de locataire. Ainsi, le titulaire d’un droit de passage ne peut posséder l’assiette de la servitude en vue de l’acquérir par prescription en ce qu’à l’origine, il a reconnu qu’un autre était propriétaire du bien. Mentionnons également que la possession peut s’effectuer directement par le possesseur, ou indirectement par ses locataires, employés ou mandataires. Il peut également joindre sa possession à celle de ces auteurs, si besoin est.

PREMIÈRES EN AFFAIRES

DÉLAI REQUIS Une fois la possession utile établie, elle doit perdurer pour un délai qui varie selon qu’elle a débuté avant ou après le 1er janvier 1994. Le C.c.Q. prévoit un seul délai de dix (10) ans, mais exige l’obtention d’un jugement pour parfaire le titre du possesseur, ce que n’exigeait pas le Code civil du Bas-Canada (« C.c.B.C »). Le jugement ne servait jadis qu’à reconnaître la prescription accomplie. Le C.c.B.C. prévoyait un délai de trente ans, pouvant être réduit à dix ans si le possesseur était en mesure de prouver sa bonne foi (ex : si la description cadastrale de son titre de propriété était erronée). Pendant l’écoulement du délai, le propriétaire en titre de l’immeuble peut évincer le possesseur en déposant une requête en revendication. Il est important de noter que présenter une mise en demeure au possesseur n’interrompt pas la prescription. BONNE FOI Contrairement à la croyance générale, l’honnêteté du possesseur n’est pas une condition pour prescrire. En effet, la connaissance d’un empiètement ou l’usurpation du bien d’autrui ne rend pas la démarche impossible. Une personne malhonnête pourrait ainsi, s’il respecte les conditions mentionnées ci-dessus, prendre possession du terrain d’autrui, y prélever du bois et l’aménager de façon régulière en vue de l’acquérir par prescription. Incroyable, certes, mais tout à fait légal. Rappelons en terminant que la prescription demeure avant tout un outil permettant de régulariser des situations juridiques problématiques (empiètement ou vice de titres). Cependant, tout propriétaire foncier devrait être à l’affût des potentiels usurpateurs qui pourraient venir troubler son droit de propriété. Le cas échéant, le propriétaire doit, de concert avec son conseiller juridique, revendiquer judiciairement son bien avant l’accomplissement de la prescription.

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CONSEILS D’EXPERTS DROIT

NOUVELLES RÈGLES DE SÉCURITÉ DES BÂTIMENTS AU QUÉBEC

LOCATAIRES, RÉVISEZ VOTRE BAIL! Suite à divers accidents tragiques survenus à la fin de la dernière décennie (le détachement d’un bloc de revêtement de béton d’un hôtel de la rue Peel et l’effondrement d’une dalle de béton dans un stationnement souterrain de Montréal), un constat s’est imposé : le parc immobilier québécois est en piètre état et des obligations d’inspection et d’entretien sont nécessaires afin de protéger le public. C’est sur la base de ce constat que le gouvernement a élaboré le Règlement visant à améliorer la sécurité dans le bâtiment, lequel a conduit à l’adoption par la Régie du bâtiment du Québec du chapitre « Bâtiment » du Code de sécurité (le « CBCS »).

PAR CAMILLE PAULUS AVOCATE, BLAKES camille.paulus@blakes.com

Blakes s’impose

MC

Le CBCS prévoit notamment l’obligation de produire des rapports de vérification concernant les éléments les plus à risque, et ce, pour plusieurs catégories d’immeubles. Or, dès cette année, les coûts relatifs à la préparation de ces rapports devraient être intégrés dans les frais d’exploitation de nombreux immeubles : une note que le locataire pourrait devoir régler si son bail ne l’en protège pas. Les nouvelles mesures s’appliquent, entre autres, aux établissements commerciaux dont la surface totale excède 300 m 2, aux établissements d’affaires de trois étages et plus, aux hôtels, aux établissements de réunion pouvant accueillir dix personnes ou plus, ainsi qu’aux parcs de stationnement aériens ou souterrains dont au moins une surface de roulement ne repose pas sur le sol. Enfin, outre l’inspection des façades et de certains parcs de stationnement, le CBCS comprend des obligations relativement à la sécurité incendie et, depuis juillet 2014, il prévoit des dispositions liées à l’entretien des tours de refroidissement à l’eau. Les établissements industriels sont cependant exemptés. RÉVISEZ VOTRE BAIL Les baux obligent généralement le locateur à s’assurer de la conformité de son immeuble aux lois applicables. Toutefois, sauf exception, ce dernier n’est pas tenu de fournir des renseignements ou des documents permettant au locataire de vérifier que le locateur s’est conformé à ses obligations. Or, le locataire pourrait vouloir recevoir une copie des rapports d’inspection requis par le CBCS. Dès le 18 mars 2015, les propriétaires d’immeubles construits il y a plus de

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Tant d’enjeux. Si peu de temps pour y voir clair.

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45 ans devront se procurer un rapport de vérification de sécurité des façades. Pour ceux âgés de moins de 45 ans et de plus de dix ans, la mesure s’étalera progressivement jusqu’en 2018. Quant aux parcs de stationnement âgés de cinq ans ou plus, les propriétaires devront obtenir un rapport de vérification approfondi d’ici le 18 mars 2016. Les deux types de rapport devront être renouvelés tous les cinq ans. Ainsi, les coûts relatifs à la préparation des rapports de vérification pourraient être intégrés dans les frais d’exploitation dès cette année. De plus, les conclusions des rapports pourraient donner lieu à une augmentation des primes d’assurance du locateur. Il y a tout lieu de croire que le locataire devra assumer une part de cette augmentation, de même que le coût des rapports, à moins que le bail ne contienne une mention contraire.

MONTRÉAL

OTTAWA

TORONTO

CALGARY

VANCOUVER

NEW YORK

LONDRES

BAHREIN

AL-KHOBAR*

BEIJING

SHANGHAI*

Blake, Cassels & Graydon S.E.N.C.R.L./s.r.l. | blakes.com

* Bureau associé

Conformément à la Loi sur le bâtiment, la Régie peut ordonner la fermeture, l’évacuation ou la démolition, en tout ou en partie, d’un bâtiment lorsqu’il y a un danger pour la sécurité et l’intégrité physique de personnes. Les locataires devraient donc s’assurer que leur bail prévoit une indemnisation de la part du locateur dans l’éventualité où la Régie exercerait ses pouvoirs et que le locateur ne se serait pas conformé aux exigences du CBCS. Finalement, les locataires devraient rapporter au propriétaire toute situation dangereuse aussitôt que possible, puisque selon le CBCS, le propriétaire doit mettre en place des mesures d’urgence, aviser la Régie et commencer les travaux de correction à l’intérieur de délais stricts.

ÉVOLUTION PAR EXCELLENCE

PREMIÈRES EN AFFAIRES

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CONSEILS D’EXPERTS DROIT

Projets immobiliers dans des milieux humides

L’INCERTITUDE EST LOIN D’ÊTRE DISSIPÉE

CONSEILS D’EXPERTS DROIT

Depuis plusieurs années, la confusion règne autour de la possibilité de réaliser des développements immobiliers dans des milieux humides : pour certains, les protections sont insuffisantes, tandis que pour d’autres, les conditions sont trop onéreuses. Une constante demeure : tous désirent des règles claires, précises, prévisibles et équitables afin d’encadrer les activités dans ces écosystèmes fragiles. Malheureusement, les décisions récentes de nos gouvernements et tribunaux ne permettent nullement de dissiper les incertitudes. PAR CHRISTINE DUCHAINE AVOCATE ET PRÉSIDENTE, SODAVEX cduchaine@sodavex.com ET MARIE-PIER GOYETTE NOËL AVOCATE-RECHERCHISTE, SODAVEX mpgoyettenoel@sodavex.com

Contrairement à ce que plusieurs croient, la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) n’interdit pas de réaliser un projet situé dans un milieu humide. Il impose plutôt la nécessité d’obtenir un certificat d’autorisation pour tout projet localisé dans un cours d’eau à débit régulier ou intermittent, dans un lac, un étang, un marais, un marécage ou une tourbière. Mais puisqu’aucun de ces termes, pas plus que le concept de milieu humide, n’est défini dans la LQE, nous avons assisté à moult batailles juridiques visant à cerner ces notions (saviez-vous qu’un milieu humide peut être boisé et exempt d’eau?) La discrétion qu’a le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) pour délivrer des certificats d’autorisation a aussi donné lieu à des décisions contradictoires, faisant en sorte que les promoteurs et les environnementalistes ne savent plus sur quel pied danser : • La Prairie. En 2014, un projet immobilier situé dans un milieu humide au cœur de l’habitat de la rainette faux-grillon, une espèce désignée vulnérable, reçoit les autorisations nécessaires du MDDELCC. Environnement Canada refuse d’adopter un décret d’urgence afin de protéger l’habitat de cette espèce menacée, alors qu’il a juridiction pour le faire1. • Saint-Bruno-de-Montarville, boisé des Hirondelles. Un promoteur projette d’y construire une trentaine de résidences. À l’été 2014, la ville adopte un plan de conservation des milieux humides. Le boisé des Hirondelles comprend un milieu humide de faible superficie et le plan de conservation propose de conserver tout le boisé afin de protéger ce milieu2 , mettant ainsi le projet en péril. • Laval, au croisement des autoroutes 440 et 13. Des promoteurs veulent construire un développement

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immobilier. Le 6 février 2015, la Cour supérieure refuse leur requête en jugement déclaratoire visant à éviter de demander un certificat d’autorisation. Ils demandaient à la cour de déclarer qu’un milieu humide devait nécessairement contenir de l’eau, une interprétation rejetée par le tribunal. Pour ajouter à la confusion, rappelons que le MDDELCC exigeait des compensations aux promoteurs qui voulaient réaliser des projets dans des milieux humides en vertu d’une directive occulte qui fut invalidée par la Cour supérieure. Pour contrer ce jugement, la province a adopté en 2012 la Loi concernant des mesures de compensation pour la réalisation de projets affectant un milieu humide ou hydrique, laquelle permet au ministre d’imposer des mesures de compensation visant la restauration, la création, la protection ou la valorisation écologique d’un milieu humide, hydrique ou terrestre lors d’une demande d’autorisation. Cette loi devait cesser d’avoir effet le 24 avril 2015 et devait être remplacée par une loi prévoyant des règles concernant la conservation et la gestion durable des milieux humides et hydriques. Or, le 25 février dernier, le ministre a présenté un projet de loi afin de prolonger ce délai de trois ans. Cette annonce signifie que l’incertitude actuelle va perdurer. Comme il arrive fréquemment en politique, le temporaire devient permanent. Un délai de trois ans peut paraître court pour certains, mais peut être perçu comme une éternité par d’autres, car cela peut mettre en péril plusieurs projets. Ni l’environnement ni le développement ne sont avantagés par un tel report. Espérons que le gouvernement n’attendra pas au 24 avril 2018 pour adopter ces normes tant attendues. 1 Éric-Pierre Champagne, « Au secours de la rainette faux-grillon », La Presse, 28 juillet 2014. 2 Éric-Pierre Champagne, « Saint-Bruno : un nouveau plan de protection des milieux humides », La Presse, 24 mai 2014.

CES NOUVEAUX VICES QUI NOUS GUETTENT La découverte d’un vice caché dans une résidence nouvellement acquise est une situation fâcheuse qui guette tous les acheteurs, y compris les plus diligents. Fondation fissurée, infestation d’insectes, moisissures : nombreux sont les problèmes qui peuvent passer inaperçus au moment de l’achat et qui apparaissent quelques mois plus tard. Ces défauts de qualité ne sont pas les seuls problèmes auxquels un acheteur peut faire face. Les violations quant aux limitations de droit public affectant l’immeuble peuvent aussi constituer un réel casse-tête pour les acheteurs.

PAR CAROLINE BIRON AVOCATE, ASSOCIÉE, CABINET WOODS cbiron@woods.qc.ca ET ÉRIKA NORMAND-COUTURE AVOCATE, SOCIÉTAIRE CABINET WOODS ecouture@woods.qc.ca

La Cour d’appel s’est récemment penchée sur ce sujet dans l’arrêt Vézina c. Lamoureux*. Dans cette affaire, les acheteurs ont découvert, après l’achat de leur nouvelle maison, que, contrairement aux représentations des vendeurs, celle-ci ne respectait pas la réglementation municipale régissant les habitations « bigénérationnelles », un type de résidence offrant deux unités d’habitation dans un seul lieu. En effet, les vendeurs ont construit le logement annexé à la maison sans demander de permis à la municipalité et en ne respectant pas toutes les exigences techniques relatives à la construction de ce type d’habitation. Or, dans leurs publicités et dans la fiche descriptive de l’immeuble, les vendeurs ont tout de même indiqué qu’il s’agissait d’une habitation bigénération. Même s’ils n’ont jamais expressément mentionné au moment de la vente que leur maison était conforme aux normes et règlements, la Cour d’appel a jugé que leurs représentations, à défaut d’être expresses, étaient explicites et appuyaient cette conclusion. La Cour d’appel a dès lors confirmé que le vendeur est présumé connaître l’ensemble des charges qui concernent l’utilisation de son immeuble et qu’il a l’obligation de les dénoncer à l’acheteur. Cependant, la jurisprudence reconnaît que certaines obligations reposent aussi sur les épaules des acheteurs. Ceuxci doivent faire preuve de vigilance et examiner l’immeuble qu’ils projettent d’acquérir. C’est ainsi qu’en première instance, la Cour supérieure a jugé que suite à la visite de la résidence, il était déraisonnable pour les acheteurs de conclure qu’il s’agissait d’une habitation bigénération. La Cour d’appel a plutôt conclu de façon contraire. Étant donné que la

PREMIÈRES EN AFFAIRES

résidence comportait les principales caractéristiques d’une habitation bigénération, les acheteurs n’avaient pas les connaissances requises en la matière pour déceler les déficiences techniques affectant l’espace résidentiel. Au surplus, même si l’expert mandaté par les acheteurs afin de procéder à l’inspection de l’immeuble leur a recommandé de vérifier la conformité de certaines installations auprès de la municipalité et qu’ils ont négligé de le faire, la Cour d’appel n’a pas conclu à un manque de diligence à cet égard. En outre, la Cour d’appel a établi que les vendeurs n’ont pas respecté leur obligation de garantie du droit de propriété ainsi que leur obligation de délivrance et les a condamnés à payer aux acheteurs un montant correspondant au coût des travaux requis pour rendre l’habitation bigénération conforme à la règlementation municipale, en plus d’un montant pour tous les troubles et inconvénients subis lors des travaux. Cette décision vient réaffirmer la protection accordée à l’acheteur par la garantie du droit de propriété. La Cour d’appel confirme donc qu’un acheteur peut présumer que l’immeuble qu’il acquiert est conforme à la réglementation en vigueur. Un vendeur poursuivi pour vices cachés ne pourra pas opposer à l’acheteur un manque de prudence et de diligence pour avoir omis d’effectuer des vérifications auprès de la municipalité. Ainsi, à moins qu’un acheteur prudent et diligent ait pu découvrir les limitations de droit public par la nature, la situation et l’utilisation des lieux au moment de la vente, le vendeur est tenu à la garantie légale. Le vendeur doit, par conséquent, toujours faire preuve de prudence, de diligence et de bonne foi dans ses représentations pour éviter d’engager sa responsabilité. *Vézina c. Lamoureux, 2014 QCCA 1462

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CONSEILS D’EXPERTS IMMOBILIER

L’ÈRE DU NUMÉRIQUE STRATÉGIQUE POUR ATTIRER DE NOUVEAUX LOCATAIRES DANS UN MARCHÉ EN ÉVOLUTION

CONSEILS D’EXPERTS IMMOBILIER

L’assurance titres et la garantie de maison neuve sont-elles deux produits similaires? Les protections offertes par l’une redoublent-elles celles offertes par l’autre? Telles sont les questions régulièrement posées à notre service de souscription résidentielle lorsqu’une transaction porte sur une construction entièrement neuve. Afin de bien distinguer les protections offertes par ces deux types de produits, nous vous proposons un bref survol de leurs principales caractéristiques.

Alors que le taux de vacance augmente dans le marché locatif à Montréal, tant les propriétaires de petits plex que les grands gestionnaires d’immeubles doivent faire face à la réalité d’un marché où le comportement du consommateur est en constante évolution.

PAR JEAN-MARC BÉLANGER DIRECTEUR DU MARKETING ET DE L’APPROVISIONNEMENT, SOCIÉTÉ DE GESTION COGIR jmbelanger@cogir.net

En plus de la multiplication des condos offerts en location qui rivalisent avec le parc locatif actuel, la façon de rejoindre ses futurs clients se transforme. L’époque où l’affichette « à louer » et où la section des petites annonces des journaux papiers faisaient figure de références pour un futur locataire afin de dénicher « l’appartement parfait » est désormais révolue, et les propriétaires et gestionnaires doivent ajuster leur approche de location. Les complexes immobiliers doivent également se tailler une place de choix sur le Web et se distinguer. Cette tendance semble se généraliser chez une grande partie des consommateurs, même chez ceux qui ne sont pas traditionnellement tentés d’acheter des produits tangibles via internet… Plusieurs d’entre eux n’hésitent pas à réserver leurs vols ou forfaits via des sites spécialisés comme Expedia ou à réserver un appartement à l’étranger via des sites comme Airbnb. Agrémentés de blogues, ces sites contiennent une multitude de photos et d’informations qui permettent aux consommateurs de faire le bon choix. En outre, ces sites ont largement influencé l’industrie du multi-locatif. Dans l’analyse des statistiques de fréquentation de notre site internet et les sites internet de propriétés dont nous assurons la gestion, nous distinguons depuis cinq ans une tendance se profiler. L’affluence augmente et se polarise grandement sur ces sites en soirée entre 21h et 23h . Les demandes d’informations sont envoyées de plus en plus tard en soirée et tendent à remplacer de façon importante les visites sur les lieux et les appels téléphoniques. La clientèle internationale, peu importe où elle se trouve dans le monde, peut maintenant accéder au profil de nos immeubles, ce qui augmente grandement le nombre de demandes de location provenant d’outre-mer.

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LA COURSE À LA PREMIÈRE POSITION ET L’IMPORTANCE DU RÉFÉRENCEMENT Le nerf de la guerre est donc devenu la présence sur le Web et l’accès à l’information. Ce mouvement semble s’étendre au marché locatif, où les grands propriétaires rivalisent pour obtenir une place de choix sur les moteurs de recherche. Les complexes multi-locatifs, qui n’ont traditionnellement pas des budgets à la hauteur des grandes multinationales ou marques du commerce de détail, doivent donc user de stratégies marketing poussées afin de mousser leur offre de location dans un secteur géographique en particulier. L’UTILISATION DES RÉSEAUX SOCIAUX EN IMMOBILIER MULTI-LOCATIF L’appartenance à des marques ou à des communautés est en vogue sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années, Or, si les utilisateurs aiment afficher l’endroit où ils se trouvent, rares sont ceux qui identifient la localisation précise de leur « chez-soi ». Malgré tout, nous observons une nette augmentation du nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux qui s’inscrivent aux pages spécifiques des immeubles. Les gestionnaires immobiliers doivent donc user de tact et de professionnalisme pour créer ces communautés sur les réseaux sociaux et bien gérer les interventions. Le référencement naturel et la course à la place de choix sur les moteurs de recherche doivent ainsi s’opérer avec beaucoup de vigilance et d’éthique. À l’heure où le marché de l’immobilier multi-locatif se transforme et est influencé par les habitudes de consommation, l’importance d’user de stratégies marketing de référencement efficaces sur internet et la création de communautés pourra certainement rapporter à moyen et à long terme pour les entreprises qui auront décidé d’effectuer ce virage.

ASSURANCE TITRES ET GARANTIE DE MAISON NEUVE : DEUX PRODUITS COMPLÉMENTAIRES

PAR SYLVIE DIONNE NOTAIRE, DIRECTRICE, SOLUTIONS RÉSIDENTIELLES, FCT sdionne@fct.ca ET JULIE BISSONNETTE NOTAIRE, DIRECTRICE, RÉCLAMATIONS ET SERVICES CORPORATIFS, FCT jbissonnette@fct.ca

En 1999, le gouvernement du Québec a rendu obligatoire le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs. Ce dernier a été établi en vertu du Règlement sur le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs. Le plan de garantie avait pour but d’assurer le respect des obligations auxquelles sont tenus les entrepreneurs. Le 1er janvier dernier, certaines modifications ont été apportées au règlement. Parmi celles-ci, notons que le nouveau plan de garantie est maintenant administré par un organisme à but non lucratif nommé « Garantie de construction résidentielle » (GCR). Par son étendue et sa complexité, ce nouveau plan nécessite une lecture approfondie. Mentionnons toutefois qu’il comporte d’importantes couvertures concernant le parachèvement des travaux, les vices cachés, la protection d’une partie des acomptes versés ainsi que des frais de relogement. À ce titre, un acheteur bénéficiant du nouveau plan de garantie verra son acompte protégé jusqu’à concurrence de 50 000$. Les montants garantis relativement aux parachèvements et aux réparations pourront également atteindre un maximum de 200 000$ ou 300 000$, en fonction du type de propriété (logement, unité ou bâtiment). Notons enfin que le plan de garantie couvre uniquement les bâtiments unifamiliaux ou multifamiliaux entièrement neufs et d’un maximum de cinq logements, de même que les bâtiments d’au plus quatre parties privatives superposées. En matière de propriété résidentielle neuve, l’assurance titres, elle, n’offre aucune protection quant à la qualité de la construction ou à la finition des travaux; son rôle est plutôt de protéger l’acheteur contre les risques associés au titre de propriété. On associe malheureusement de plus en plus

PREMIÈRES EN AFFAIRES

souvent l’achat d’une construction neuve avec le préjudice d’une hypothèque légale de la construction. Puisqu’elles sont publiées contre le titre du propriétaire, celui-ci aura, en cas d’inaction du constructeur, le fardeau de se défendre dans le but de faire radier la charge qui pèse sur son titre de propriété. En pareil cas, l’assureur titres assumera les frais reliés à la défense du titre ainsi que le paiement de la créance due, le cas échéant. Ces frais peuvent parfois atteindre plusieurs centaines de milliers de dollars. L’assurance titres offre en outre une protection contre les pertes que peuvent occasionner des travaux effectués en contravention des règlements de zonage, comme les structures érigées sans permis de construction ou qui empiètent sur les propriétés voisines. L’achat d’une propriété constitue toujours un investissement très important. Lorsque l’acquisition porte sur un immeuble neuf, il importe de bien connaître toutes les protections qui s’offrent afin de minimiser les pertes associées aux risques engendrés par ce type de propriété. Pour une protection optimale, les couvertures combinées du plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs et d’une assurance titres pourront vous éviter des pertes financières, beaucoup d’angoisse et de stress.

L’information contenue dans ce texte est de nature générale et ne doit pas être interprétée comme étant une opinion juridique. Le présent texte n’est pas une interprétation des articles du Règlement sur le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs et advenant toute divergence entre le présent texte et le libellé du règlement, ce dernier prime.

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CONSEILS D’EXPERTS IMMOBILIER

QUAND PROBLÉMATIQUE ENVIRONNEMENTALE RIME AVEC PERTES FINANCIÈRES

De nouvelles voies pour les femmes depuis 1875

Une acquisition immobilière est habituellement un projet stimulant, créateur de valeur et gage de profitabilité à long terme. C’est ce que nous souhaitons tous quand nous investissons une somme considérable dans la recherche, puis l’achat d’un duplex, d’un chalet, d’une résidence privée ou encore d’une terre boisée qui correspond à nos critères et à notre pouvoir d’achat personnel.

PAR GHANIA BOUZIT DIRECTRICE DES ÉVALUATIONS ENVIRONNEMENTALES, GROUPE C. LAGANIÈRE gbouzit@gr-Laganiere.com ET VALÉRIE LAGANIÈRE DIRECTRICE MARKETING ET DÉVELOPPEMENT, GROUPE C. LAGANIÈRE valerie@gr-Laganiere.com

Cependant, dans certains cas – qui ne sont malheureusement pas assez rares pour qu’on puisse les qualifier d’exceptionnels –, le scénario prévu d’accroissement de la richesse se déroule autrement. Afin d’éviter ces situations, il est du devoir d’un consultant professionnel ou d’un maître d’œuvre en environnement d’informer les acheteurs/propriétaires quant aux risques potentiels qu’ils encourent en ne réalisant pas d’évaluation environnementale avant de procéder à une transaction, ou simplement avant qu’il ne soit trop tard. Lorsqu’il s’agit d’obtenir un financement pour l’acquisition d’une propriété multirésidentielle de plusieurs logements, d’un immeuble commercial, industriel ou mixte, et pour des nouveaux développements, l’ensemble des institutions financières canadiennes oblige dorénavant l’acquéreur à fournir au minimum une évaluation environnementale de Phase I. L’évaluation environnementale de site – Phase I (ÉES-P1) vise précisément à déterminer s’il y a des risques réels et/ou potentiels liés à la présence de contaminants sur une propriété, lesquels sont susceptibles d’avoir déterioré la qualité environnementale du site en question et/ ou des propriétés avoisinantes. La présence de certains types de contaminants peut facilement entraîner une diminution importante de la valeur marchande, voire même représenter un passif majeur en investissement immobilier. Dans le but de finaliser le contrat de financement, l’évaluation environnementale permettra au prêteur hypothécaire d’obtenir un portrait plus juste de la situation afin de déterminer la valeur réelle de la propriété qu’il prend en garantie. Ainsi, un créancier privé bien avisé pourrait exiger de l’investisseur de lui fournir à tout moment une ÉES-P1. Lorsqu’on découvre qu’un site est contaminé, il est exigé de procéder à son nettoyage afin qu’il présente un degré de contamination conforme aux usages du site. Les coûts de ces travaux (excavation, transport et disposition des sols contaminés dans un site autorisé par le ministère, biorémédiation sur place, traitement et rejet des eaux contaminées, etc.) dépassent

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fréquemment la valeur réelle du terrain et dans certains cas mènent même tout droit à la faillite. Régulièrement, les consultants et maitres d’œuvre en environnement doivent composer avec des acheteurs ainsi que des propriétaires aux prises avec des préjudices bien réels (contaminations des sols et/ ou des eaux souterraines), qu’ils n’ont pas causés directement ou volontairement, mais dont ils sont désormais imputables et qui ne peuvent être considérés comme étant des vices cachés.

MILLION au service des femmes et des filles du Grand Montréal CAMPAGNE DE FINANCEMENT

En effet, l’origine de ces préjudices est généralement inconnue des propriétaires et leurs causes peuvent être variées (déversement accidentel d’huile, acte de vandalisme, réservoir d’huile à chauffage abandonné, enfoui par souci d’esthétique mais conçu pour un usage hors-sol, ou encore démantelé sans expertise, propriété voisine d’une actuelle ou ancienne stationservice, présence actuelle et/ou antérieure d’une activité listée comme étant à risque, présence historique de bâtiments, débris de construction et d’incendie, etc.) Bien sûr, ces sources à haut potentiel de contamination peuvent se retrouver tant sur des propriétés commerciales, industrielles et institutionnelles, que sur des propriétés résidentielles ou unifamiliales, telles des maisons ancestrales ou relevant du patrimoine, des chalets indépendants ou regroupés (comme une pourvoirie, par exemple), des terres (re)boisées, etc. La seule différence étant que dans ces cas-ci, tout comme quand il n’y a pas de financement hypothécaire, l’acquéreur ne sera typiquement pas « obligé » de fournir une ÉES-P1 (évaluation environnementale de site – Phase I). En tant qu’investisseur averti, il doit prendre cette initiative (et assumer ces déboursés) par lui-même. Afin de se protéger adéquatement, que ce soit à titre de créancier, d’acquéreur, de constructeur ou de promoteur, il est hautement recommandé de mandater une firme fiable et possédant les assurances ainsi que les professionnels expérimentés et certifiés dans le but de réaliser des évaluations environnementales en conformité avec les principes de la norme CSA Z768-01 de l’Association Canadienne de Normalisation (ACNOR).

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LES QUÉBÉCOISES LES PLUS INFLUENTES DU TOP 100 WXN Ces cent femmes, hautes dirigeantes, administratrices ou pionnières, contribuent activement à leur organisation et leur collectivité. Nominées chaque année par le Réseau des femmes exécutives (WXN), ces leaders sont parmi les plus influentes au Canada. Premières en affaires est fier de s’y associer pour vous faire découvrir ces femmes d’exception.

DE GAUCHE À DROITE : DESIRÉE MCGRAW, GERTRUDE BOURDON, MANON BROUILLETTE, DIANE GIARD, JOHANNE M. LÉPINE, ANNIPIER SIMARD, CHRISTIANE BERGEVIN, ABSENTE DE LA PHOTO : ISABELLE HUDON

Photographe : Bénédicte Brocard Assistant et retoucheur : Eric Lamothe Maquillage-coiffure : Sandra Blanc, Mélanie Bélisle,Amélie Bertrand

NOUS TENONS À REMERCIER LE RITZ-CARLTON MONTRÉAL D’AVOIR ACCUEILLI NOTRE ÉQUIPE.


CATÉGORIE DIRIGEANTES - BANQUE SCOTIA

CATÉGORIE LES FUTURES LEADERS - TELUS Ma fierté Je suis fière de m’être spécialisée dans les audits des milieux autochtones. C’est un domaine qui peut sembler difficile pour les femmes et je suis ravie de pouvoir prouver le contraire.

Ma fierté Le fait de contribuer à créer en peu de temps une culture de croissance qui a permis à Desjardins de s’étendre avec succès au Canada en débordant de son marché traditionnel, grâce à une série d’acquisitions et de partenariats ciblés.

CHRISTIANE BERGEVIN

Vice-présidente exécutive, Partenariats Mouvement Desjardins et développement d’affaires, Bureau de la présidence Mouvement Desjardins

Le mot qui me décrit Anticipation. En tant qu’ancienne joueuse de tennis de compétition et entraîneuse, je sais que la capacité de réussir est beaucoup plus grande chez ceux qui anticipent bien (et qui s’entraînent à anticiper encore mieux), laissant ainsi plus de temps pour préparer le prochain mouvement.

Le mot qui me décrit Acharnée. Je me fixe des objectifs et j’arrime mes actions pour les atteindre. Jamais je n’abandonne quand je me fixe un but, je m’acharne jusqu’à ce que je l’atteigne!

ANNIPIER SIMARD

CPA, CA, auditrice, directrice principale Deloitte CATÉGORIE LES LEADERS DU SECTEUR PUBLIC - PwC

Ma fierté Un des plus importants projets de ma carrière a consisté à bâtir et à lancer le réseau avancé de services sans fil de Vidéotron. Cela a été une aventure incroyable, quoique très risquée, et un formidable apprentissage pour moi. Le mot qui me décrit Engagée. Professionnellement, personnellement, socialement. Vous devez trouver un sens à ce que vous faites. Je ne me suis jamais levée le matin en me disant que je voulais devenir présidente d’une entreprise. Cela n’a jamais été mon objectif de carrière. Ce que je voulais, c’était faire une différence dans une entreprise en relevant les défis et en résolvant des problèmes, tout en me réalisant dans mes autres rôles - en tant qu’épouse, mère, collègue et amie.

MANON BROUILLETTE

Présidente et chef de la direction Vidéotron

Ma fierté Je suis extrêmement fière du rôle que je joue dans une grande banque et de faire partie de la « présidence » de la Banque Nationale. Le mot qui me décrit Passionnée. J’aime vivre la vie au maximum.

DIANE GIARD

Première vice-présidente à la direction, Particuliers et Entreprises Banque Nationale Ma fierté Le fait d’avoir aidé à bâtir l’équipe d’Aon au fil des ans pour en faire un groupe dévoué, efficace, professionnel, compétent et motivé. Je suis particulièrement fière de notre développement des dernières années – la réussite financière de l’entreprise, mais aussi le développement de nos valeurs fondées sur une attitude attentionnée et sur le soutien – et de ce que nous avons apporté aux collectivités où nous sommes présents.

JOHANNE M. LÉPINE

Première vice-présidente et chef de l’Est du Canada Aon Reed Stenhouse

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Le mot qui me décrit Résilience. Après beaucoup d’efforts, je suis bien entourée par mes collègues, amis, clients, et des mentors qui m’inspirent et m’aident, autant que je les aide et les inspire.

AVRIL-MAI 2015

Ma fierté Avoir contribué à créer le plus grand hôpital d’enseignement au Québec et le troisième en importance au Canada en fusionnant deux importants hôpitaux de Québec en juillet 2012, et avoir réussi, en l’espace de deux ans seulement, à créer un fort sentiment d’appartenance. Le mot qui me décrit Sensibilité. Je semble très cartésienne de l’extérieur, mais je me fie beaucoup à mon intuition et à mon instinct pour agir au bon moment.

GERTRUDE BOURDON Directrice Générale CHU de Québec

UNE SOURCE D’INSPIRATION Banque Nationale est fière de souligner la présence de Diane Giard, première vice-présidente à la direction, Particuliers et Entreprises, parmi les lauréates du prestigieux prix Top 100. Une véritable source d’inspiration pour nos futures dirigeantes, elle contribue, jour après jour, à faire de la Banque Nationale un chef de file de l’expérience client.

PREMIÈRES EN AFFAIRES

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CATÉGORIE PIONNIÈRES ET FAISEUSES DE TENDANCES – FINANCIÈRE SUN LIFE Ma fierté Inciter la prochaine génération à s’attaquer à certains des problèmes les plus criants du monde, de la sécurité mondiale au réchauffement climatique. Le mot qui me décrit Je suis un “connecteur” de personnes, d’idées, d’opportunités, de générations. J’aime faire avancer les choses, obtenir des résultats. La seule façon dont nous pouvons efficacement nous attaquer aux énormes défis auxquels nous sommes confrontés - comme communauté, comme pays, comme planète - est de connecter les meilleures idées, personnes enfin générations.

DESIRÉE MCGRAW

Présidente et directrice générale Fondation Jeanne Sauvé

PRIX TOP 100 DE WXN AU CANADA

TOP 100

DE QUELLE RÉALISATION PROFESSIONNELLE ÊTES-VOUS LA PLUS FIÈRE?

CATÉGORIE ARTS ET COMMUNICATIONS - BMO

FATEN ALSHAZLY Chef de la création et confondatrice

WeUsThem

CATÉGORIE PANTHÉON DE WXN Ma fierté Visez la lune; si vous la ratez, vous vous retrouverez parmi les étoiles! Le mot qui me décrit Audacieuse, en n’ayant pas peur d’avoir peur.

Être à la barre d’un projet faisant en sorte que les gens les plus vulnérables de notre population, les jeunes, puissent avoir facilement accès à de l’information socioéconomique et à des renseignements en matière de santé, partout au Canada et dans le monde, constitue une réalisation extraordinaire de même qu’un bon exercice d’humilité.

AMIEE CHAN

LISA LAFLAMME Présentatrice de nouvelles en chef et rédactrice en chef,

CTV National News Je suis très fière d’avoir été nommée présentatrice de nouvelles en chef et rédactrice en chef de CTV National News. Il s’agit d’un poste de confiance comportant de nombreuses responsabilités, qui me donne le privilège d’aider à mettre en contexte l’actualité d’un monde souvent complexe et cruel, avant de la partager avec le public.

JANICE MCDONALD Présidente

ISABELLE HUDON

Présidente Financière Sun Life - Québec

Je suis fière d’avoir sorti Norsat d’une situation de quasi-insolvabilité pour faire passer ses produits d’exploitation et sa rentabilité à un état de croissance soutenue.

CORRIE COE Vice-présidente principale, Production indépendante

Fières de notre collègue Félicitations à Annipier Simard : nommée l’une des 100 femmes les plus influentes du Canada à titre de future leader. www.deloitte.ca Annipier Simard

Produire, à l’aide de personnes incroyablement douées, des émissions de télévision parmi les meilleures au pays qui sont regardées par des millions de Canadiens.

TRACY DAHL Chanteuse d’opéra, chargée de cours à temps partiel, Faculté de musique Desautel

Université de Manitoba Ma carrière d’une trentaine d’années, au cours de laquelle j’ai participé à des comédies musicales, pièces de théâtre, émissions de télévision, spectacles d’opéra, concerts et récitals, sans jamais laisser les pires ou les meilleurs moments me définir, carrière que j’ai pu mener grâce au soutien de ma famille, de mes amis et de ma foi.

Directrice principale Certification & Services conseils ansimard@deloitte.ca

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Bell Média

AVRIL-MAI 2015

LISA BORSOOK Associée directrice générale

WeirFoulds LLP Je souhaite que le fait d’être associée directrice au sein d’un grand cabinet d’avocats à Toronto incite d’autres avocates à viser des postes de direction au sein de leurs cabinets respectifs.

DEBBY CARREAU Chef de la direction et fondatrice

Inspired HR

iStyle Originals

Présidente et chef de la direction

Norsat International

douter de sa propre valeur en ce monde.

Je suis fière de la progression unique de ma carrière. J’ai décidé de suivre ma propre voie et je suis restée fidèle à ma conception de la réussite, laquelle inclut la famille, le bénévolat, la formation continue et la réalisation de projets intéressants et stimulants à titre d’entrepreneure.

LYNDA PARTNER Chef des communications

Groupe Redline Communications Démarrer une société de technologie numérique à partir d’une idée griffonnée sur une serviette de table, idée qui s’est concrétisée en une entreprise de plusieurs millions de dollars en quelques années à peine en travaillant avec des personnes que je respecte et que j’admire. CATÉGORIE CHAMPIONNES DE RBC

BRENDA J ANDRESS Commissaire

Ligue canadienne de hockey féminin Faire de la LCHF une ligue de hockey féminin professionnel en nous engageant à soutenir les femmes qui font preuve de leadership dans les sports, en défendant l’idée que les femmes qui choisissent de faire une carrière sportive devraient toucher un salaire de subsistance, et en insistant sur le fait que chaque fille peut concrétiser ses rêves et ne devrait jamais

PREMIÈRES EN AFFAIRES

Ma plus grande réalisation professionnelle a été d’embaucher mes premiers employés, de savoir que je pourrais avoir une incidence positive sur la vie d’autres personnes et sur celle de leur famille en créant un milieu de travail de qualité pour eux représentait beaucoup pour moi. Dans un monde où les gens passent en moyenne plus de 50 % de leur temps éveillé au travail, dans les transports, à appeler, à répondre aux courriels ou à penser à leurs tâches, le fait de créer un milieu de travail convivial est d’une importance capitale.

DRE ELIZABETH CROFT Vice-doyenne aux études et au perfectionnement professionnel de la Faculté des sciences appliquées

Université de la ColombieBritannique Étant à la barre d’un programme de recherche en robotique des plus actifs, je suis très fière de contribuer à la modification du discours à propos des femmes en génie à UBC, où l’égalité de la participation des hommes et des femmes dans le domaine du génie est l’un de nos objectifs stratégiques.

57


TOP 100

TRACY LONG Présidente

Tyco Feu et Sécurité Intégrés

Je suis très fière de voir des personnes que j’ai formées, encadrées et accompagnées obtenir du succès dans leur carrière.

FIONA MACFARLANE Associée directrice, ColombieBritannique et chef de l’inclusion, Canada

EY Je suis très fière des femmes et des hommes que j’ai encadrés, accompagnés et soutenus, et qui ont par la suite réussi leur carrière à leur façon.

NANCY PECKFORD Directrice générale

À voix égales : élire davantage de femmes au Canada Gérer un organisme national à but non lucratif aux ambitions extraordinaires, administré par des bénévoles et qui compte neuf sections régionales dans le pays, à une époque où le contexte change drastiquement et où les fonds disponibles pour les organismes philanthropiques et le secteur public se font plus rares.

JUDY ROIS Chef de la direction et directrice générale

Fondation anglicane du Canada Mettre sur pied une équipe travaillant à trouver des idées créatrices et à établir des objectifs de grande envergure pour redéfinir l’image de marque et la vision stratégique de l’Anglican Foundation of Canada.

HEATHER L. TREACY Associée directrice (bureau de Calgary)

Davis Avoir gagné rapidement la confiance de mes associés avant de devenir à mon tour associée directrice du bureau de Calgary de Davis s.e.n.c.r.l.

CATÉGORIE ADMINISTRATRICES - ACCENTURE

CHERYL BARKER Présidente par intérim du conseil d’administration

Investissements PSP Être aux premières loges de l’entrée réussie de Manitoba Telecom Services Inc. (MTS) sur les marchés en la faisant passer du statut de société d’État provinciale à celui d’une entreprise cotée en bourse.

JULIA FOSTER Présidente du conseil des gouverneurs

Université York Je suis fière d’avoir été la première femme à occuper des postes de dirigeante au sein de plusieurs sociétés et organismes à but non lucratif, et d’avoir incité les jeunes femmes exceptionnellement brillantes et talentueuses qui m’ont succédé à accomplir de très grandes choses.

JUDY GOLDRING Vice-présidente directrice et chef de l’exploitation

La Société de Gestion AGF Limitée Je suis très fière d’avoir été nommée au conseil d’administration de la Société de Gestion AGF Limitée et présidente du conseil d’administration de l’Université de Toronto.

CATHERINE KARAKATSANIS Chef de l’exploitation

Morrison Hershfield Limit Je suis fière d’avoir été acceptée et d’avoir réussi dans ce domaine où les hommes sont en majorité, et ce, tant au sein de mon cabinet en tant que première femme associée, première dirigeante et première administratrice de sociétés, que dans ma profession en général en étant nommée présidente du conseil de trois organismes de réglementation et de défense des intérêts du génie, en Ontario et au Canada.

TRACEY MCVICAR Associée directrice

Compagnie de gestion de capital CAI Mettre sur pied une « équipe de rêve »

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AVRIL-MAI 2015

composée de professionnels intelligents, motivés et chevronnés qui aiment ce qu’ils font, qui le font très bien et qui ont un réel plaisir à travailler ensemble.

KATHLEEN O’NEILL Administratrice de sociétés

Finning International, ARC Resources Ltd, La Corporation Cadillac Fairview Limitée, Invesco Canada Je suis fière de faire partie de la haute direction dans divers secteurs, notamment comme associée dans un cabinet comptable, vice-présidente directrice d’une institution financière, présidente du conseil d’administration d’un hôpital et membre du conseil de sociétés ouvertes et fermées au sein duquel j’assure en outre la présidence de comités.

KATHLEEN TAYLOR Présidente du conseil d’administration

RBC Je suis très fière que l’ont m’ait demandé d’assurer la présidence du conseil d’administration de RBC, la plus grande institution bancaire du Canada, où la culture axée sur la clientèle permet aux employés d’être à leur meilleur, ce qui est en parfaite continuité avec ma carrière de plus de 25 ans au Four Seasons. CATÉGORIE DIRIGEANTES – BANQUE SCOTIA

ELYSE ALLAN Présidente et chef de la direction,

GE Canada

Je suis fière de ce que mon équipe et moi avons accompli afin d’inciter les entreprises à investir dans GE au Canada. Nous avons obtenu d’excellents mandats à l’échelle mondiale ainsi que des investissements en innovation nous permettant d’établir de nouveaux partenariats et d’élaborer des solutions créatives pour nos clients au Canada et à l’étranger, particulièrement dans les secteurs des soins de santé, du pétrole et du gaz, et de la gestion énergétique.


TOP 100

NORIE CAMPBELL

JANE GAVAN

Chef de groupe, Services juridiques, Conformité et Lutte contre le blanchiment d’argent, et chef du contentieux

Dream Office Reit et Dream Global Reit

Groupe Banque TD Être à la tête d’une équipe ayant la tâche de protéger la réputation d’une institution canadienne formidable.

LAURA DOTTORIATTANASIO Première viceprésidente à la direction et chef de la gestion du risque

CIBC Je suis très fière du travail que j’ai accompli au sein de l’équipe du crédit aux entreprises de CIBC pour accroître le portefeuille de prêts aux entreprises de notre institution bancaire et, par le fait même, renforcer nos relations avec les clients.

SHARON DRISCOLL Vice-présidente directrice et chef des finances

Rexall - Groupe Katz Canada Contribuer à l’émergence des dirigeants de demain.

MARY FORREST Présidente et chef de la direction, Amérique du Nord (vie)

Munich Re Je suis très fière de faire partie d’une équipe incroyable composée de gens brillants et talentueux qui n’ont ménagé aucun effort pour faire en sorte que Munich Re Canada, petite entreprise, croisse et devienne une entreprise connaissant un vif succès, qui possède aujourd’hui 2,7 G$ de capitaux et 5 G$ d’actifs.

CHARYL GALPIN Vice-présidente directrice et directrice générale, cochef de BMO Nesbitt Burns, groupe Gestion privée

BMO Groupe financier J’ai commencé ma carrière en 1979 en tant que caissière à la Banque de Montréal, immédiatement après avoir terminé mes études secondaires et je fais aujourd’hui partie de la haute direction de cette même entreprise.

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Chef de la direction

Établir la plateforme Dream Global à partir d’un premier appel public à l’épargne en tant que nouveau venu dans les marchés financiers canadiens et les marchés des valeurs mobilières européens, et devenir un joueur respecté dans le secteur de l’immobilier en Allemagne en seulement trois ans.

accompagnées et soutenues à cet effet.

LISA LISSON Présidente

FedEx Express Canada

La réalisation professionnelle dont je suis la plus fière est d’être la première Canadienne, et la première femme, à assurer la présidence de FedEx Express Canada et d’être à la tête d’une équipe de 6 000 employés incroyables à l’échelle du pays.

ANNE GIARDINI

SHARON MACLEOD

Présidente,

Vice-Présidente, Marketing

Weyerhaeuser Company Limited Je suis très fière de mener une carrière à temps plein tout en élevant trois enfants en santé et heureux qui sont aujourd’hui de jeunes adultes brillants, occupés et intéressants.

ANDREA GOERTZ Première viceprésidente, Initiatives stratégiques et chef des communications et de la durabilité

TELUS Une de mes plus grandes réalisations à ce jour est d’avoir réduit l’empreinte environnementale de TELUS en dirigeant notre projet de consolidation de l’immobilier, tout en procédant à la mise sur pied d’un programme national nommé Work Styles, ce qui m’a permis de m’engager à la fois sur le plan de la durabilité environnementale et en faveur du bien-être des communautés tout en favorisant la croissance de TELUS.

STEPHANI KINGSMILL Vice-présidente directrice, Ressources humaines et Communications Financière Manuvie

Travailler de concert avec mes collègues pour que la Société entreprenne un virage important vers un modèle mondial favorisant une plus grande collaboration entre les entreprises.

JANE E. KINNEY Associée directrice, Gestion des risques et de la qualité

Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. Je suis très fière du nombre de femmes qui sont associées chez Deloitte et que j’ai

AVRIL-MAI 2015

Unilever, Canada Avoir fait de Dove une marque symbolique en aidant les femmes à considérer la beauté comme une source de bonheur plutôt que d’anxiété.

NANCY MARCUS Vice-présidente principale, Marketing

Produits Kruger Me joindre à une entreprise où les hommes sont en majorité et dont les activités sont axées sur l’ingénierie en tant que femme et spécialiste du marketing, et gagner en crédibilité pour devenir un membre estimé de la direction ont été pour moi les réalisations professionnelles les plus gratifiantes à ce jour.

KIM MASON Présidente régionale

RBC Banque Royale

Déménager avec ma famille dans la région de l’Atlantique pour occuper le poste de présidente régionale, Atlantique et y obtenir du succès et un sentiment d’accomplissement réel malgré le fait de n’y avoir aucun réseau préétabli, et être la première femme du secteur bancaire (toutes banques confondues) à remplir ces fonctions à titre de vice-présidente principale.

SANDY MCINTOSH Vice-présidente principale, Chef des ressources humaines

TELUS Je suis fière de prendre part aux changements de culture qui s’opèrent dans bon nombre d’entreprises dynamiques et de diriger des équipes dans le cadre de ces transformations. La


TOP 100

TOP 100

culture est le levier le plus puissant de toutes les entreprises et il est réellement gratifiant de constater les effets positifs sur l’équipe des modifications qui y sont apportées.

CHAMELI NARAINE Présidente et chef de la direction

Symcor Je suis fière d’être à la tête d’une grande entreprise canadienne, de procurer de la valeur à ses actionnaires et d’innover en tant que chef de la direction.

UNA POWER Chef des finances

Énergie Nexen

En tant que chef, le plus important pour moi est de bâtir une excellente équipe, et de m’entourer de personnes passionnées et intelligentes.

SANDRA STUART Chef de l’exploitation

Banque HSBC Canada Je suis fière d’avoir été en mesure de mettre sur pied et de développer des équipes hautement performantes dans différents lieux et secteurs d’activités et regroupant des fonctions variées. CATÉGORIE ENTREPRENEURES - CIBC

KAREN FLAVELLE Chef de la direction et chef connaisseur

Chocolatier Purdy’s Mettre sur pied une équipe de direction en mesure d’assurer l’exploitation quotidienne de l’entreprise de façon exceptionnelle.

ALLISON GRAFTON Présidente

Rockwood Custom Homes Je suis très fière d’avoir pris le risque de lancer Rockwood Custom Homes en délaissant une carrière confortable en courtage pour suivre ma vraie passion.

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WENDY LISOGARCOCCHIA Chef de la direction

Century Plaza Hotel & Spa/Absolute Spa Group De toutes les entreprises que j’ai mises sur pied, je suis non seulement fière d’offrir un emploi à plus de 500 personnes et d’en faire bénéficier leurs familles, mais je peux en outre me servir de notre réussite et de notre visibilité en tant qu’entreprise pour mettre en lumière et inciter les gens à soutenir d’importants organismes de bienfaisance comme le Pacific Autism Family Centre.

des millions de clients, et remporter le prix de la meilleure publication numérique en 2013 pour son magazine Real Style. CATÉGORIE FUTURES LEADERS - TELUS

SANDRA ABBALLE Chocolatière en chef et propriétaire

Succulent Chocolates and Sweets Recevoir le prix du meilleur bonbon du Canada lors du concours canadien World Chocolate Masters de 2013.

MIA PEARSON

JESSICA GREEN

Cofondatrice

Directrice fondatrice

North Strategic

Cursive PR

Avoir lancé avec succès ma première entreprise à 29 ans et l’avoir fait progresser jusqu’au point où elle emploie aujourd’hui 120 personnes dans cinq villes nord-américaines.

SHANNON ROGERS Présidente et chef du contentieux

Global Relay Favoriser l’expansion de Global Relay de sorte que cette jeune entreprise de technologie de trois personnes devienne un chef de file mondial en services infonuagiques, dont la clientèle compte aujourd’hui plus de 20 000 clients répartis dans 90 pays et dont les recettes d’exportation sont rapatriées au Canada à hauteur de 97 %.

GEETA H. SANKAPPANAVAR Présidente et chef de l’exploitation

Gestion d’actifs Grafton Être la cofondatrice de Gestion d’actifs Grafton et en faire l’une des plus importantes sociétés de placement dans le secteur de l’énergie au Canada en moins de quatre ans.

ELEN STEINBERG Présidente et chef de la direction

SPP Marketing Services Inc. Créer un programme axé sur les achats par carte de crédit dans les aéroports, qui a permis à SPP Marketing Services (SPP) de lancer les plus importantes cartes de crédit de voyage au Canada, d’obtenir

AVRIL-MAI 2015

Apprendre à m’entourer de personnes qui sont nettement plus brillantes que moi.

KATHERINE HAGUE Cofondatrice

ShopLocket

Je suis très fière de travailler personnellement avec de jeunes entrepreneurs et d’en aider des milliers à obtenir plus de succès.

AMY JOHNSON Directrice

The Look Company Mettre sur pied une entreprise de plusieurs millions de dollars, prospère et respectée à l’échelle internationale, dans un milieu complètement nouveau et étranger.

NATALIE PANEK Ingénieure en systèmes de mission

MDA Robotics and Automation Persévérer, malgré de nombreux refus, et obtenir un stage au Goddard Spaceflight Center de la NASA.

MICHELE ROMANOW Cofondatrice, SnapSaves et directrice générale

Buytopia Bâtir quelque chose à partir de rien.

CATÉGORIE PROFESSIONNELLES - KPMG

JOANNE ALEXANDER Vice-présidente principale, chef du contentieux et secrétaire générale

Precision Drilling Corporation Une carrière se crée au fil d’années de dur labeur, d’essais et d’erreurs, de grands et de petits projets; il est donc très difficile de ne nommer qu’une seule réussite qui se démarque du lot.

KATE CHISHOLM Vice-présidente principale, Affaires juridiques et relations externes

Capital Power Je suis très fière d’avoir contribué, à un moment ou à un autre, à l’avancement de certains des meilleurs et des plus brillants de ma profession.

CAROL DEVENNY,

EMILY JELICH

FCPA, FCA, EEE, CPA (Illinois), Associée directrice et associée du service national de la certification pour le secteur public

Vice-présidente et conseillère générale associée, , Opérations et résolution de conflits

PwC Ce dont je suis le plus fière est d’avoir été nommée Fellow de l’Ordre des comptables agréés (dorénavant Fellow de l’Ordre des comptables professionnels agréés) en reconnaissance de mes réalisations au cours de ma carrière, de ma contribution à la profession comptable et de mon leadership en matière de bénévolat au sein des collectivités locales d’Ottawa.

SAMANTHA HORN Associée

Stikeman Elliott S.E.N.C.R.L.,s.r.l. Je suis très fière d’avoir travaillé à de nombreux dossiers pour le groupe OMERS Private Equity au cours des dernières années, y compris tout récemment dans le cadre d’une opération de 650 M$ visant le dessaisissement d’une grande société de portefeuille d’OMERS pour laquelle j’avais en outre travaillé à l’opération d’acquisition cinq ans auparavant.

RBC Diriger les avocats de Centraide, car cela me permet, à petite échelle, de faire en sorte que nous vivions dans une ville forte, sécuritaire et dynamique.

LISA KIMMEL Directrice générale

Edelman Toronto

La réussite professionnelle dont je suis la plus fière est d’avoir entrepris une transformation de la culture au sein de mon bureau qui s’est traduite par l’obtention de plusieurs prix prestigieux à titre de meilleur employeur.

ANNE KIRKER Associée

Norton Rose Fulbright S.E.N.C.R.L., s.r.l. Je suis fière de gagner la confiance et le respect de mes collègues et de mes clients.

www.pwc.com/ca/fr

Vous offrir le meilleur, c’est plus qu’une promesse PwC est er de compter parmi ses talents Carol Devenny et Sandra Pupatello, deux des 100 Canadiennes les plus inuentes au pays en 2014, selon le prestigieux classement du Réseau des femmes exécutives (WXN). Désireux de contribuer à l’évolution du monde des affaires, PwC est heureux de présenter le Prix des leaders du secteur public de ce palmarès de renom.

Une équipe aussi diversifiée que vos besoins, aussi unique que vous. ProfessionnELLES PwC – Une stratégie d’affaires, donc l’affaire de tous. © PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l., une société à responsabilité limitée de l’Ontario, 2015. Tous droits réservés. 3137-15 0415

PREMIÈRES EN AFFAIRES

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TOP 100

TOP 100

MONIQUE MERCIER Vice-présidente à la direction, Affaires corporatives, chef des services juridiques et secrétaire générale

TELUS Dans le cadre d’un litige d’une durée d’un an avec un important fonds spéculatif américain, j’ai conçu, mis en œuvre et dirigé une stratégie afin de contrer les tentatives de celui-ci visant à bloquer le regroupement des actions ordinaires et sans droit de vote de TELUS : des efforts qui se sont soldés par une victoire nous donnant le droit de poursuite et nous permettant de protéger les intérêts de TELUS et de ses actionnaires.

CHERYL REICIN Associée et directrice des groupes Technologie et Sciences de la vie

Torys S.E.N.C.R.L. , s.r.l. Créer de toutes pièces un groupe des sciences de la vie d’envergure mondiale et robuste.

SHERRY SCHLUESSEL Associée directrice principale

ProCura Real Estate Services Je suis très fière du lancement de notre projet intitulé Signs of Change dans le cadre duquel nous transformons des panneaux publicitaires de qualité en outil de financement au profit de l’organisme Grands frères et Grandes sœurs. Nous contribuons ainsi à solidifier les assises de la jeunesse d’aujourd’hui afin de lui offrir un meilleur futur.

MARTHA TORY Associée, Services de certification

Ernst & Young S.E.N.C.L.R., s.l.r. La réalisation professionnelle dont je suis la plus fière est d’avoir remporté le prix Chairman’s Value Champions Award qui honore ceux qui contribuent à faire d’EY un lieu exceptionnel où travailler en faisant une différence pour leurs collègues, leurs clients et leurs collectivités en général.

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CATÉGORIE LEADERS DU SECTEUR PUBLIC - PwC

MARY ACKENHUSEN Présidente et chef de la direction

Vancouver Coastal Health Les remarquables équipes de direction que j’ai mises sur pied dans chacun des emplois que j’ai occupés.

YAPRAK BALTACIOGLU Secrétaire du Conseil du Trésor

Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada Au cours des 25 dernières années, ma plus grande réalisation a été d’épauler et de soutenir bon nombre de jeunes cadres du secteur public et de continuer à les suivre au fil de la progression de leur carrière.

SHARON CARRY Présidente et chef de la direction

Bow Valley College Lorsque j’ai commencé à assurer la présidence de cet établissement, j’ai rencontré une foule de gens extraordinaires qui se passionnent pour l’innovation et la réussite de leurs étudiants. Aujourd’hui, après avoir plus que doublé de taille, notre culture d’entreprise reste la même.

JANICE DEAKIN Doyenne et vice-rectrice à l’enseignement

Université Western Je suis très fière de diriger l’élaboration de programmes et la création d’établissements dans le secteur qui offrent aux dirigeants de demain une éducation reconnue à l’échelle internationale.

TERRI HARRIS Directrice des opérations, Bureau du premier ministre

Gouvernement de Saskatchewan Je suis surtout fière du rôle de leader que j’ai joué auprès des cadres supérieurs pour élaborer et signer le nouveau partenariat dans l’Ouest conclu entre la Colombie-Britannique, l’Alberta et la Saskatchewan en vue d’améliorer les échanges commerciaux et le cadre réglementaire dans l’Ouest canadien.

AVRIL-MAI 2015

GLORIA JOLLYMORE Vice-présidente à l’avancement de l’Université

Université Mount Allison Passer d’un poste de directrice à un poste de dirigeante est le fruit d’un processus permanent et je suis fière d’avoir réussi à y parvenir.

LAURIE POOLE Vice-présidente, Solutions de télémédecine

Réseau Télémédecine Ontario Ma plus grande réalisation est de savoir que le travail que j’accomplis a une incidence positive sur la vie des gens.

ANDREA ROBERTSON Présidente et chef de la direction

STARS (Shock Trauma Air Rescue Society) Trouver des occasions de travailler avec des personnes incroyables, engagées et créatives.

JULIA SHIN DOI Avocate générale et secrétaire générale du conseil des gouverneurs

Université Ryerson Je suis très fière d’avoir mis sur pied la Federation of Asian Canadian Lawyers, un regroupement diversifié de professionnels canado-asiatiques du milieu juridique qui œuvrent à promouvoir l’équité, la justice et l’accessibilité. La Fédération a en outre fondé la Roundtable of Diversity Associations qui regroupe plusieurs associations ayant à cœur la recherche de diversité dans le milieu juridique.

WENDY TILFORD Sous-ministre, Ministère du Développement économique, du Commerce et de l’Emploi, ministère de la Recherche et de l’Innovation

Fonction publique de l’Ontario Rassembler des gens en équipes pour résoudre des problèmes et faire des percées décisives.

CATÉGORIE PIONNIÈRES ET FAISEUSES DE TENDANCES – FINANCIÈRE SUN LIFE

SARA AUSTIN Directrice – Bureau du président

Vision Mondiale Canada

perdu son fondateur David Pecaut, de sorte qu’elle demeure un des organismes de leadership civique parmi les plus dynamiques et dont les actions ont une très grande portée.

SARAH DEVEREAUX Associée

Le moment le plus marquant de ma carrière s’est produit lorsque j’ai dû prononcer un discours devant les Nations Unies pour marquer l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi internationale que j’avais conçue et en faveur de laquelle j’avais milité, loi qui permet aux enfants de recourir et d’avoir accès à la justice internationale lorsque leurs droits sont bafoués.

ELISABETH BAUGH Directrice générale

Cancer de l’ovaire Canada Créer un seul organisme unifié et efficace s’occupant du cancer de l’ovaire au Canada dans un secteur concurrentiel où la collaboration à l’atteinte d’un but commun est plutôt inhabituelle.

JILL BODKIN Directrice et présidente, Comité des ressources humaines et de la rémunération

Westport Innovations Établir des partenariats en se fondant sur de solides piliers financiers, partenariats qui se sont traduits par la création d’entreprises de technologie à succès et qui améliorent notre monde, la collaboration de mes entreprises avec l’Asie et nos grands projets d’immobilisation.

SHERRY CAMPBELL Présidente et chef de la direction

Collège Frontière J’ai été la première coordonnatrice envoyée au Nicaragua pour mettre sur pied un nouveau projet nommé Casa Canadiense. Vingt ans plus tard, le centre continue de s’épanouir.

JULIA DEANS Chef de la direction

Futurpreneur Canada

J’ai œuvré au sein de CivicAction, quand l’entreprise démarrait puis quand elle a

Les Consultants Dillon Je suis très fière d’être devenue présidente du conseil de Consulting Engineers of Nova Scotia (la première femme à occuper de poste) et d’Engineers Nova Scotia.

SUSAN MCISAAC Présidente et chef de la direction

United Way Toronto Lorsque je me suis jointe à Centraide United Way Toronto, nous avons préconisé une approche fondée sur l’engagement auprès des collectivités dans tous les secteurs de notre ville. Cela nous a permis de doubler les résultats de la campagne de financement l’an dernier, lesquels sont passés de 58 à 117 M$, nous donnant de nouveaux moyens pour travailler ensemble à bâtir une ville plus forte.

DRE PAULA B. GORDON

CYBELE NEGRIS

Enseignante clinique

Présidente, Cofondatrice et chef de la direction

Université de la ColombieBritannique Je suis très fière des résidents et des fellows que j’ai formés et encadrés au cours des 30 dernières années.

KATHY GREGORY Présidente fondatrice et chef de la direction

Paradigm Quest Inc Créer le modèle d’entreprise pour Paradigm, lancer la société et recruter les meilleures personnes du secteur pour la faire croître à son niveau actuel. Dix ans plus tard, elle compte 260 employés, gère un actif de 20 G$ et constitue le meilleur milieu qui soit pour le travail d’équipe.

DRE ZAHRA MOUSSAVI Professeure, directrice du Programme de génie biomédical, chaire de recherche du Canada en génie biomédical

Université du Manitoba Établir un programme de recherche sur le dépistage précoce de l’Alzheimer, et créer un traitement thérapeutique novateur pour les personnes qui en sont atteintes.

LINDA MANTIA Vice-présidente directrice, Solutions cartes et paiements

Webnames.ca Avoir cofondé Webnames.ca, une entreprise d’hébergement de sites et d’enregistrement de noms de domaines de plusieurs millions de dollars dont bon nombre de clients figurent au classement Fortune 500 mondial, la faire prospérer depuis 14 ans et toujours aimer ce que je fais.

CAROL OSLER Première viceprésidente, et chef du groupe, Crimes financiers et gestion des fraudes

Groupe Banque TD Je suis très fière des équipes que j’ai dirigées et qui m’ont permis de faire émerger des talents individuels pour atteindre des buts et obtenir des résultats; ce pouvoir du travail d’équipe me stimule chaque jour.

ANNE POSCHMANN Associée principale

Golder Associés

Obtenir du succès comme consultante et ingénieure en géotechnique, et avoir possiblement eu une influence sur la prochaine génération d’ingénieuresconseils en leur ouvrant certaines portes ou en défrichant certains sentiers, ce qui en a peut-être incité davantage à poursuivre leur carrière dans le domaine du génie géotechnique.

RBC Avoir constitué une équipe qui excelle aujourd’hui dans la gestion des affaires tout en établissant des stratégies pour prévenir les risques et saisir les occasions à moyen et à long terme.

PREMIÈRES EN AFFAIRES

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TOP 100

SANDRA PUPATELLO Directrice, Développement commercial et marchés mondiaux,

PwC Me faire élire une seconde fois. La première fois est toujours un coup de chance, mais pour les trois fois suivantes, le public savait à quoi s’attendre et je devais donc faire campagne à partir de mes propres réalisations.

ANGELA SIMO BROWN Cofondatrice et chef de la stratégie, Air Miles pour le progrès social

LoyaltyOne Créer un nouveau modèle de gestion aux valeurs communes qui bénéficie de l’assise du programme de récompenses AIR MILES et qui aide nos partenaires à atteindre leurs objectifs d’affaires tout en étant bénéfique pour la santé des Canadiens et pour notre environnement.

ROSA WALKER Présidente et chef de la direction

Indigenous Leadership Development Institute, Créer l’Indigenous Leadership Development Institute, Inc (ILDI) ainsi que les outils voulus pour donner plus de moyens aux Autochtones. CATÉGORIE PANTHÉON DE WXN

STACEY ALLASTER Présidente du conseil et chef de la direction

Women’s Tennis Association La réalisation professionnelle dont je suis la plus fière est d’avoir fait en sorte que Wimbledon et Roland Garros suivent le mouvement initié par l’Australian Open et le US Open en remettant aux femmes des bourses équivalentes.

SHELLEY BROWN Associée

Deloitte

Ma réalisation professionnelle la plus marquante a été de participer à l’unification de la profession comptable au Canada sous la nouvelle désignation « Comptables professionnels agréés ».

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SALLY DAUB Présidente et chef de la direction

ViXS Systems

Créer ViXS et procéder à son introduction sur les marchés boursiers en 2013.

BETTY DEVITA Présidente

MasterCard Canada Je suis très fière de courir des risques, de ne pas hésiter à prendre un virage mondial, et de mettre sur pied des entreprises et des équipes dans plusieurs marchés mondiaux, notamment en Asie, en Amérique latine et en Amérique du Nord.

ANN KAPLAN Présidente et chef de la direction

les abus qui les empêchent de se réaliser pleinement dans tous les pays.

KERRY PEACOCK Vice-présidente à la direction, Produits et services, Services bancaires de détail

Groupe Banque TD Voir des gens talentueux que j’ai encadrés obtenir du succès dans leur carrière.

HEATHER REISMAN Fondatrice et chef de la direction

Indigo Books & Music Bâtir une entreprise et une marque qui ont pour objectif d’enrichir la vie des gens.

ANNE SADO Présidente

George Brown College

iFinance Canada

Je suis très fière de l’attitude positive, de la responsabilité et de l’intégrité des personnes avec lesquelles je travaille et que l’on retrouve dans l’entreprise; il s’agit d’une grande réalisation.

CHRISTINA KRAMER Vice-présidente à la direction, Distribution détail et stratégie des canaux

CIBC Diriger des équipes dont l’objectif premier est de faire une différence pour nos clients est l’expérience la plus gratifiante que quelqu’un puisse vivre.

MARY LOU MAHER Leader d’unité administrative, Audit de la région du Grand Toronto et chef de la diversité

KPMG Devenir une associée de KPMG.

ROSEMARY MCCARNEY Présidente et chef de la direction

Plan International Canada Obtenir que les Nations Unies acceptent de faire du 11 octobre de chaque année la « Journée internationale de la fille » afin de mettre en lumière le pouvoir et le potentiel des filles partout dans le monde et de dénoncer les barrières et

AVRIL-MAI 2015

D’avoir réussi à passer du milieu des affaires à celui de l’enseignement postsecondaire et d’avoir donné le meilleur de moi-même pour réaliser de grandes choses dans l’exercice de mes nouvelles fonctions, notamment en accroissant de façon notable le nombre d’inscriptions, en améliorant la qualité, en établissant de nouveaux partenariats solides et en obtenant d’excellents résultats contribuant à renforcer notre réputation de premier ordre.

LAUNI SKINNER Chef de la direction

First West Credit Union Créer une approche visionnaire et donner à une équipe exceptionnelle les moyens de travailler fort à une échelle plus locale avec First West Credit Union et notre réseau de marques - Envision Financial, Valley First et Enderby Financial.


Droit de la famille

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MARDI 2 JUIN À 17H EXPLOITER MON ENTREPRISE DANS UN IMMEUBLE COMMERCIAL DÉTENU PAR MON CONJOINT POURRAIT-IL CONSTITUER UN POINT LITIGIEUX EN CAS DE RUPTURE? PAR ME BRIGITTE GAUTHIER, AVOCATE ET MÉDIATRICE ACCRÉDITÉE ALEPIN GAUTHIER AVOCATS INC.

Vous êtes entrepreneur(e) et administrez votre entreprise dans un immeuble commercial détenu par votre conjoint depuis plusieurs années. Malheureusement, votre couple ne fonctionne pas très bien et vous prenez la décision de vous séparer. Qu’adviendra-t-il de votre entreprise? Pourrez-vous continuer vos opérations à l’intérieur de l’immeuble détenu par votre conjoint ou devrezvous déménager votre société, avec toutes les conséquences que cela peut comporter? Chaque cas étant unique, cela dépendra de votre situation. Bien sûr, la possibilité de continuer à administrer votre entreprise à partir de l’immeuble commercial détenu par votre conjoint est un point que vous devrez aborder avec lui lors de votre rupture, et ce, que vous soyez mariés, unis civilement ou conjoints de fait. Si vous ou votre société avez signé un bail avec votre conjoint et/ou son entreprise, ce bail constitue un contrat en bonne et due forme dont les modalités doivent être respectées. Toutefois, si les intérêts des conjoints deviennent de plus en plus opposés et si de trop nombreux litiges surviennent en raison de la dimension affective impliquée, la relation locataire-locateur ne pourra pas réussir à long terme. Dans plusieurs cas, le conjointpropriétaire de l’immeuble commercial est pleinement conscient que l’entreprise de son ex-conjoint constitue sa source de revenus lui permettant de répondre à ses propres besoins et à sa part des besoins des enfants. Il voudra alors causer le moins de changements possibles dans la situation de ce dernier afin de ne pas nuire aux opérations de l’entreprise.

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AVRIL-MAI 2015

Dans d’autres cas, les relations suite à la séparation sont si acrimonieuses qu’elles rendent impossible le maintien de l’entreprise dans l’immeuble commercial du conjoint. Il est alors préférable de mettre fin à la relation locatairelocateur afin d’assurer la pérennité de l’entreprise, de même que le mieux-être des conjoints et de leurs enfants. Dans ce cas, il faut prévoir des délais réalistes de déménagement.

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Si votre entreprise et votre conjoint et/ou son entreprise n’ont pas signé de bail, le contrat de location pourra tout de même être prouvé verbalement, bien que la preuve soit plus difficile à démontrer en l’absence d’un document écrit. Ainsi, il est possible de présenter une preuve circonstancielle, comme l’installation de l’entreprise dans le local ou dans l’immeuble, le paiement d’un loyer, etc. Dans certains cas, pour des raisons liées au contexte familial, l’entreprise ne paie pas de loyer au conjoint propriétaire. Bien que plusieurs options s’offrent aux conjoints afin de trouver des solutions à leur relation locataire-locateur, le conjoint exploitant l’entreprise devra s’attendre à ce que, suite à la séparation, le conjoint propriétaire de l’immeuble lui réclame dorénavant de payer un loyer.

Réalité Bref, au lendemain d’une séparation, les conjoints devront inévitablement discuter de leur relation locatairelocateur et, s’il y a lieu, remanier leur relation d’affaires afin de la rendre applicable à la nouvelle situation. Cela dit, les conjoints sont tout à fait libres de trouver des solutions à l’amiable leur convenant à tous les deux.

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est le chef de file au Canada en tant que propriétaire, développeur et gestionnaire d’immeubles de haute qualité axés sur le commerce de détail et bien situés en milieu urbain, où se mêlent vie de tous les jours et achats au quotidien. Au 31 décembre 2014, la Société détenait des participations dans 158 propriétés totalisant environ 24,3 millions de pieds carrés de superficie locative brute. La principale stratégie de First Capital Realty consiste à créer de la valeur à long terme en générant des flux de trésorerie durables et une plus-value du capital de son portefeuille de centres commerciaux.

PAR CATHERINE PRIVÉ, M.A.P., CRHA, PRÉSIDENTE ET CHEF DE LA DIRECTION, ALIA CONSEIL

TOUJOURS S’AMÉLIORER Dans le but de poursuivre la croissance et le développement d’une entreprise, il faut fixer une cible et identifier les dimensions à améliorer pour l’atteindre. Cette analyse diagnostique devrait favoriser la réflexion sur le fonctionnement de l’entreprise, voire provoquer une remise en question aussi profonde que pertinente. Il faut garder en tête qu’il est sain et constructif de faire un diagnostic régulier de notre entreprise si l’on veut s’améliorer continuellement. D’ailleurs, les entreprises qui choisissent le statu quo et continuent d’opérer avec succès sont très rares. La réalité organisationnelle d’aujourd’hui demande plutôt aux entreprises une capacité d’adaptation, de renouvellement et de développement, tout en étant bien alignée sur le marché et les tendances. LES ASPECTS À ÉVALUER Les dimensions importantes à évaluer lors d’un diagnostic sont la vision, les pratiques de gestion, les ressources humaines, la planification, les opérations, la gestion de la qualité, la satisfaction des clients et, enfin, les résultats financiers (ceux-ci démontrent la performance globale de l’entreprise). Dans le tableau ci-joint, les différents éléments à évaluer sont réunis sous les rubriques « gouvernance », « ressources humaines » et « opérations et façons de faire ». SE COMPARER Un élément important lors du diagnostic est la comparaison avec des entreprises similaires. L’information recherchée peut porter sur les meilleures pratiques de gestion, sur les ratios financiers ou sur certains indicateurs, tels que les taux de roulement, le nombre d’accidents, le nombre de griefs, l’investissement en

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formation, etc. De même, un bon diagnostic évaluera l’ouverture de l’entreprise face à son environnement et son marché. Connaît-on bien les concurrents, leurs marques distinctives, les tendances et les opportunités? LA MISE EN ACTION DES RECOMMANDATIONS L’analyse diagnostique est un outil qui permet à la direction de l’entreprise de rester toujours à l’affût des meilleures pratiques et des améliorations à mettre en œuvre pour atteindre les cibles organisationnelles. Le grand défi réside principalement dans la mise en application des recommandations prévues au plan. En effet, il faut réfléchir à des situations qui permettront aux acteurs concernés de s’impliquer concrètement. Cela GOUVERNANCE Montrer la direction à suivre et engager son équipe pour répondre aux opportunités du marché

est d’autant plus nécessaire que les améliorations à implanter représentent des efforts soutenus et peuvent bousculer les anciens réflexes. Ainsi, il est essentiel que les différentes équipes travaillent dans un esprit de collaboration, de manière que tous contribuent à la vision de l’entreprise. Et vous, connaissez-vous les forces, les leviers et les zones d’amélioration de votre entreprise? Connaissez-vous assez bien votre secteur d’activité, vos concurrents? Prenez-vous régulièrement le pouls de ce qui se passe au sein de votre entreprise? Comme dirigeant, inspirez-vous le goût de toujours faire mieux?

RESSOURCES HUMAINES Créer un environnement où chacun participe activement à l’atteinte des buts et à l’amélioration de l’efficacité

OPÉRATIONS ET FAÇONS DE FAIRE Établir et suivre des processus de travail efficients et flexibles afin d’assurer une amélioration constante

Vision et orientations

Planification de la main-d’œuvre

Gestion des opérations et de la qualité/processus de travail

Style de gestion et prise de décision

Organisation du travail et coordination

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Développement et gestion des compétences

Technologie et équipement

Supervision et suivi des objectifs annuels

Implication et mobilisation du personnel

Relations avec les clients et les fournisseurs

Évaluation des résultats

Politiques et outils de ressources humaines (description de tâches, supervision, évaluation, manuel des employés, organigramme)

Marketing et intelligence d’affaires

Rapport et reddition de comptes

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AVRIL-MAI 2015

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PREMIÈRES EN AFFAIRES

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SOMMEIL

CLÉ D’UNE VIE EN SANTÉ Métro, boulot, et... quoi déjà? Nos vies effrénées laissent souvent peu de place à un élément essentiel : le sommeil. Et pourtant, négliger nos nuits pourrait avoir de lourdes conséquences sur notre santé.

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PAR ANNÉE INSPIROMEDIA.CA t in 72

THOMAS ETHIER

Environ 10 % des Canadiens souffrent d’insomnie chronique et 40 % ont déjà vécu une période d’insomnie. Depuis quelques années, des liens ont été établis entre le manque de sommeil prolongé et des troubles comme la dépression, l’embonpoint, et même la maladie d’Alzheimer et le cancer. Au Québec seulement, les coûts directs et indirects liés à ce fléau s’élèveraient à 6,6 milliards de dollars, selon une étude publiée par Charles Morin, fondateur du centre d’études sur le sommeil de l’université Laval. « On a longtemps considéré l’insomnie comme une conséquence de la dépression, mais elle peut au contraire en être la cause », prévient le psychiatre. MOINS PERFORMANT Mal dormir peut affecter concrètement notre quotidien, bien avant l’apparition de symptômes associés à une quelconque maladie. « Des études prouvent que dans le monde médical, le manque de sommeil augmente les mauvaises décisions », affirme Roger Godbout, psychiatre et chercheur au Centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. Il est aussi prouvé qu’après 21 heures d’éveil, les facultés cognitives sont diminuées à un niveau égal à celui d’une personne ayant 0,08 % d’alcool dans le sang. À trop vouloir en faire, nos performances peuvent décliner. Comme le note la

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psychologue Colleen F. Carney dans la revue Insomnie - Conférences scientifiques de la Société canadienne du sommeil, « [les personnes] qui dorment moins de 6 heures par nuit montrent une incapacité relative dans la performance des tâches faisant appel aux fonctions exécutives. » Ces fonctions regroupent la planification, l’organisation, l’élaboration de stratégies et l’attention. « En affaires, une personne qui a dormi cinq heures et une autre qui en a dormi huit, ne prendront pas les mêmes décisions », avance le Dr Charles M. Morin.

coucher : il s’agit du système circadien. Or, cet horaire idéal coïncide rarement avec les obligations quotidiennes. La Dre Diane Boivin, directrice et fondatrice du Centre d’étude et de traitement des rythmes circadiens à l’Institut Douglas rappelle qu’« il n’y a aucun horaire qui respecte la physiologie humaine. Certains travailleurs doivent varier leurs heures de lever et de coucher au cours de la semaine; ce débalancement crée des délais d’endormissement et de la difficulté à se lever. »

ET VIEILLIR? Les adolescents ont besoin de neuf heures de sommeil en moyenne, puisqu’ils sont en pleine croissance. Le besoin se fixe à environ huit heures à l’âge adulte, et ce, pour le reste de notre vie, contrairement à ce que l’on entend souvent. Si l’on observe que les gens dorment moins en vieillissant, c’est que le sommeil se fragilise avec le temps. « On dort moins bien à partir d’un certain âge, de la même manière que l’on digère moins bien d’ailleurs, mais on a autant besoin de sommeil à 55 ans qu’à 25 ans », explique le Roger Godbout.

Comme lorsqu’on change de fuseau horaire, on peut en effet décaler son horloge interne. « Le fait de préférer aller au lit à trois heures du matin et de se lever à 11h, c’est davantage une tendance naturelle, biologiquement déterminée, qu’une préférence psychologique », précise la Diane Boivin. « Certains de mes patients, qui doivent arriver à neuf heures à leur nouveau travail, parviennent à décaler leur rythme en quelques semaines. Mais dès qu’il y a un petit écart, tout est à recommencer. »

LES CYCLES CIRCADIENS : L’IMPORTANCE D’ÊTRE CONSTANT Le cerveau possède sa propre horloge interne, qui dicte un horaire précis à votre corps, dont celui du lever et du

PREMIÈRES EN AFFAIRES

CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS Il existe quelques bonnes habitudes à adopter pour respecter notre horloge interne, et ça commence par une bonne hygiène de vie. On ne peut pas simplement emmagasiner du sommeil. « Les heures de repos accumulées en

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vacances ne vous permettront pas de moins dormir à votre retour au travail », explique le Dr Roger Godbout. Si vous êtes actifs le soir, sachez que le cerveau doit entrer en phase de sommeil bien avant le coucher. « Il faut s’aménager vingt minutes ou plus de tranquillité avant de dormir, en lisant un magazine par exemple, ou en prenant un bain relaxant, suggère-t-il encore. Autrement, le cerveau reste prêt à travailler ».

« On a longtemps considéré l’insomnie comme une conséquence de la dépression, mais elle peut au contraire en être la cause. »

LAISSEZ TRAVAILLER LE SOMMEIL Quand on dort, le cerveau passe par différents stades de sommeil, lesquels possèdent des fonctions propres. Le stade le plus important est situé au début de la nuit : c’est le sommeil lent profond. Il permet au corps de récupérer de sa fatigue, de se régénérer. « Plus on accumule de la fatigue, plus on produit du sommeil lent profond au coucher, précise la Dre Diane Boivin. Après une nuit blanche, vous passerez trois nuits à produire beaucoup plus de sommeil lent profond, pour récupérer ». Le sommeil paradoxal permet quant à lui la récupération psychologique et cognitive, et la consolidation de la mémoire. Il s’impose davantage à la fin de la nuit. Ces stades de sommeil sont complémentaires et fonctionnent au gré de votre système circadien. « Si vous restez éveillé toute la nuit et allez vous coucher au petit matin, votre corps va vouloir faire du sommeil paradoxal, et votre sommeil lent profond sera affecté, e explique-t-elle. Même si vous dormez longtemps, le décalage et la lumière créent des perturbations. »

CHAQUE CHOSE À SA PLACE L’être humain est fait pour dormir la nuit et être éveillé le jour. Sans cette condition, le sommeil ne peut remplir pleinement ses fonctions. La mélatonine, hormone du sommeil sécrétée à la noirceur, indique au cerveau qu’il faut dormir. La lumière du jour, tout comme celle de vos lampes et de vos tablettes électroniques, bloque la sécrétion de mélatonine. À cet égard, oreillers et appareils électroniques ne font pas bon ménage. Des chercheurs américains du Lighting Research Center au Rensselaer Polytechnic Institute ont observé que deux heures d’exposition à la lumière d’une tablette numérique suppriment 22% de la mélatonine. Le Dr Roger Godbout conseille d’éteindre ces appareils lumineux au moins vingt minutes avant de se coucher et de les sortir du lit. En fait, la chambre ne devrait servir qu’au sommeil et à l’intimité du couple. « Il faut associer votre lit au sommeil, et non pas à la frustration de ne pas dormir, souligne le Dr Charles M. Morin. Ne forcez pas la note : si vous ne vous endormez pas, quittez la chambre et attendez d’être somnolent ». Ne laissez pas vos dettes de sommeil s’accumuler et ruiner votre santé!

Vous détendre dans une atmosphère intime tout en améliorant votre capacité de performer en affaires, ça sonne bien à vos oreilles ?* Alors, ce concert d’Arion Orchestre Baroque est tout indiqué pour vous !

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Me Christine Duchaine, Présidente Me Pascale Blais

Me Nicolas Dubé

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Me Guillaume Pelegrin

Me Marie-Pier Goyette Noël

Environnement - Énergie - Expropriation - Municipal 74

AVRIL-MAI 2015

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Créatrice

D’ICI RENÉE-CLAUDE AUCLAIR

Lumière sur une femme audacieuse C’est une véritable consécration pour cette femme que rien ne prédestinait aux affaires. Après 61 ans passés dans l’ombre, Renée-Claude Auclair a illuminé pour la première fois cette année l’effigie de Bonhomme, célèbre mascotte du Carnaval de Québec.

PAR LUDIVINE MAGGI

« J’en rêvais depuis des années », s’exclame Renée-Claude Auclair, dont la voix laisse transparaître la fierté. C’est un véritable triomphe pour la présidente de Distribution Teknolight, une entreprise spécialisée dans la création et l’exécution de produits lumineux depuis 2004. « C’est le projet d’une vie, ou presque, affirme celle qui, déjà en 2009, avait décoré Bonhomme d’un chou lumineux. Chaque année, je répétais à la direction du Carnaval que ce serait le fun d’avoir une effigie lumineuse. » Une détermination qui a porté ses fruits : six ans après, Renée-Claude Auclair réalise son rêve et entre dans l’histoire en faisant non seulement rayonner Bonhomme, mais aussi en créant le premier produit signé Distribution Teknolight. Du meuble décoratif au centre de table, en passant par les vêtements ou les bijoux et accessoires, Distribution Teknolight propose des centaines d’objets lumineux à la vente ou à la location. Représentant 60 % du chiffre d’affaires, les objets promotionnels sont axés sur la technologie afin de conférer aux clients une image de marque unique. Un petit plus qui permet à cette femme ambitieuse de se démarquer des autres entreprises de produits promotionnels. Distribution Teknolight peut ainsi compter parmi sa centaine de clients la Fondation québécoise du cancer, la Centrale des syndicats du Québec,

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Centraide Québec et ChaudièreAppalaches de même que l’entreprise maritime Groupe Océan. Prochains défis? Atteindre un chiffre de ventes d’un million de dollars d’ici la fin de l’année et introduire ses articles dans des commerces au détail. Pourtant, l’entrepreneuriat n’a pas toujours été une évidence pour elle, et son parcours atypique, tant académique que professionnel, le prouve. C’est d’abord vers le sport que s’est tournée Renée-Claude Auclair. Athlète - étudiante en plongeon originaire de Québec, elle est venue étudier l’éducation physique à l’Université de Montréal. Deux ans après son arrivée, elle est recrutée en plongeon par l’Université d’Illinois aux États-Unis, où elle s’oriente vers la sociologie et la psychologie du sport avant de s’inscrire en kinésiologie « pour bien comprendre son sport ». UNE FEMME DE SOLUTIONS À son retour au Québec, elle entreprend une maîtrise en sociologie du sport à l’Université Laval, formation qu’elle ne terminera pas.« J’avais à peu près 28 ans et j’avais hâte de travailler. J’ai donc décidé de rejoindre les Caisses populaires Desjardins. » Après quatre années passées au sein de cette entreprise, elle intègre le Groupe environnemental Labrie, spécialisé dans la manufacture de camions de déchets

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et de recyclage. « Cette compagnie cherchait toujours à innover, à trouver des solutions et à inventer de nouveaux produits, se rappelle l’entrepreneure. C’est là que j’ai appris à concevoir des solutions uniques et personnalisées. » Une compétence que cette « femme de solutions » mettra ensuite au service de sa propre entreprise dans le but de répondre aux désirs et aux besoins de ses clients. « Il ne suffit pas d’offrir une clé USB, il faut aussi penser au packaging en la mettant dans une boîte translucide », affirme la présidente, qui se donne comme premier objectif la satisfaction de la clientèle et le souci de la finition.

LE GRAND SAUT Après dix années passées chez Labrie, elle décide de se lancer en affaires. Tout commence avec une bannière lumineuse achetée pour le groupe Labrie. « J’ai demandé à son inventeur si je pouvais vendre ce produit à travers mon réseau de distribution pour m’exercer pendant que j’avais encore un emploi », expliquet-elle. Premier essai, premier succès. Il n’en fallait pas moins pour qu’elle s’engage pour de bon en affaires en créant sa propre entreprise. Attirée et impressionnée par ce premier article lumineux, elle décide de faire de la lumière son champ de spécialisation. Elle se trouve alors à développer un créneau encore peu connu au Québec. Seule, Renée-Claude Auclair s’aventure en affaires, avec en prime le bonheur d’être son propre patron et de faire ce qu’elle veut à tout moment. Une liberté dont elle ne pourrait plus se passer. « Je n’aime pas être encadrée », avoue la femme d’affaires. Unique employée de son entreprise, elle adore avoir le contrôle de sa vie et de son horaire ; elle n’aime pas l’idée de fermer la porte de son bureau et prend plaisir à travailler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. PLAISIR ÉGOÏSTE Cette volonté de travailler seule lui permet de profiter de chaque étape de ses projets et d’aller à son rythme. Toutefois, elle reconnaît que travailler en solitaire n’est pas toujours une mince affaire en raison du nombre de projets qu’elle doit parfois gérer simultanément. Sa recette? Une sélection minutieuse de chacun des dossiers. « Je choisis des clients avec qui je partage une vision et des objectifs communs », stipule-t-elle.

Peu importe que ses clients aient une idée vague ou précise de ce qu’ils veulent, elle essaie toujours de trouver ce qui restera gravé dans leur mémoire au prix de longues heures de recherches. « Tous les jours, j’explore le Web en quête de nouveautés », ajoute celle dont le but est de parvenir à créer un « effet wow ». Cette envie et ce souci d’innover lui ont permis de conquérir des clients provinciaux, mais aussi nationaux et internationaux. « Le Carnaval de Québec constitue une excellente carte de visite, reconnaît-elle. Grâce à l’effigie de Bonhomme Carnaval, une station de ski française située dans les Pyrénées m’a contactée. » Bien que 90 % de sa clientèle soit constituée d’entreprises, les particuliers ne sont pas oubliés. Une boutique en ligne a même vu le jour au mois de mars dernier. Avec le Carnaval de Québec, on pourrait croire que Renée-Claude Auclair a atteint tous ses objectifs et réalisé tous ses rêves. Ce serait mal connaître l’ancienne athlète. En effet, l’entrepreneure fait partie de ces femmes ayant la volonté de relever les défis les uns après les autres. Prochaine étape : faire entrer les bracelets lumineux interactifs dans les festivals provinciaux de grande envergure, comme lors des concerts de Céline Dion ou de Coldplay. Une envie qu’elle compte réaliser en suivant la devise du temps de sa carrière sportive : « Toujours plus haut, toujours plus fort ».

Même si devenir la chef d’une entreprise n’a jamais été un objectif, elle convient après réflexion que son enfance et son parcours ont été déterminants dans son orientation. « Mes deux parents étaient entrepreneurs, raconte-t-elle. Mon esprit sportif m’a appris à me fixer des objectifs, mais aussi la persévérance et la volonté de gagner. Grâce à mon cursus américain, je suis bilingue, et mon expérience au sein du Groupe Labrie a été une vraie école d’entrepreneuriat. » C’est d’ailleurs le président de cette même entreprise qui lui fera un jour réaliser son attirance pour le marketing : « Toi, ce que tu aimes, c’est le marketing ». Une phrase dite en passant qui a opéré en elle un véritable déclic.

PREMIÈRES EN AFFAIRES

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LES HÉROÏNES DE KOBANÉ COMBATTRE LES JIHADISTES AU NOM DES FEMMES

les violences et discriminations faites à l’endroit des femmes, les crimes d’honneur et la polygamie. Un décret qui est un véritable affront aux jihadistes, qui tentent d’imposer leurs lois moyenâgeuses.

POUR UN ÉTAT KURDE DÉMOCRATIQUE ET ÉGALITAIRE La volonté d’Asya Abdellah et le courage de Nassrin Abdalla sont à la mesure de leur détermination à défendre la cause des femmes en Syrie. « Nous travaillons pour que le peuple kurde soit accepté dans un système démocratique syrien », précise Asya Abdellah, avec une conviction sans faille, lors d’un entretien au journal l’Humanité. « Le régime a beaucoup réprimé et persécuté les femmes, poursuit-elle. Notre combat vise à ce que les femmes reprennent possession d’elles et que la société vive pour elle-même, selon ses valeurs, sans restrictions. Nous œuvrons pour une vie meilleure. »

Asya Abdellah et Nassrin Abdalla ont gagné contre l’État islamique. Grâce à elles, les forces kurdes ont libéré la ville de Kobané dans le nord de la Syrie, le 26 janvier dernier. Courageuses et déterminées, ces femmes ont été accueillies à l’Élysée au mois de février dernier. Voici l’histoire de ces femmes qui ont fait reculer les fous d’Allah.

PAR MARIE-JOSÉE CARDINAL

Asya Abdellah et Nassrin Abdalla appartiennent à la minorité kurde de Syrie. Coprésidente de l’Union démocratique (PYD), Asya Abdellah milite pour la création d’un Kurdistan syrien autonome et démocratique. Nassrin Abdalla, commandante de l’Unité populaire de défense des femmes (YPJ), a pour sa part rejoint la rébellion lors du soulèvement des Kurdes contre le régime de Bachar Al-Assad. Mais depuis l’attaque de Kobané, ces femmes, toutes deux volontaires, ont choisi de mettre en veilleuse leur action pour le Kurdistan dans le but de combattre les extrémistes du Jihad. À leurs yeux, la guerre contre l’État islamique est d’autant plus cruciale qu’elle représente une lutte pour la condition féminine, contre l’oppression et l’aliénation de la femme. LES FEMMES, PREMIÈRES VICTIMES DE L’ÉTAT ISLAMIQUE Depuis quatre ans, la Syrie est divisée entre les forces loyalistes, fidèles au gouvernement de Damas, les forces rebelles et les forces kurdes. Cette guerre qui dévaste le pays a permis l’avancée de l’organisation État islamique. À l’automne 2014, les jihadistes ont lancé un assaut brutal contre Kobané, enclave kurde à la frontière de la Syrie. Prise dans le double étau de la dictature de Bachar Al-Assad et de la barbarie islamiste, la population kurde a fui massivement vers la Turquie. Mais Asya Abdellah et Nassrin Abdalla sont

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restées pour défendre leur terre et leurs valeurs.

combativité est l’une des clés de la défaite de l’État islamique. »

« Les femmes ont joué un rôle capital dans la défaite de l’État islamique à Kobané. »

DES FEMMES PLUS COMBATIVES QUE LES HOMMES Réduite à un champ de ruines, la ville de Kobané témoigne de la violence des combats qui s’y sont déroulés. Pendant plus de quatre mois, les femmes, qui comptent pour plus du tiers des 40 000 combattants des Unités de protection populaire kurdes, ont résisté aux attaques des jihadistes lourdement armés. Kalachnikov à la main, elles se battent aux côtés de leurs camarades masculins, sans distinction de sexe. Elles ont même la réputation d’être plus combatives et déterminées. Quand on lui demande si les femmes font de meilleurs soldats que les hommes, Nassrin Abdalla s’empresse de répondre : « Les femmes se battent mieux. Elles ont plus de volonté. »

Dans les territoires conquis par le groupe État islamique, les femmes sont les premières victimes des atrocités commises par les jihadistes. En Syrie, des milliers de femmes ont été battues et violées. Plusieurs sont retenues captives. Conformément à une interprétation fanatique et intégriste de l’Islam, toutes sont forcées de se voiler et les fillettes peuvent être mariées dès l’âge de neuf ans. Avec son regard espiègle et sa petite taille, Nassrin Abdallah ne semble guère une menace pour les terroristes islamistes. Pourtant, cette ancienne journaliste, âgée de 36 ans, est à la tête du bataillon féminin des forces kurdes qui ont infligé la plus importante défaite à l’État islamique en Syrie. « À Kobané, confie-telle aux journalistes français, les femmes étaient sur tous les fronts, dans toutes les tranchées, face à un ennemi sauvage. Leur

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Les femmes ont ainsi joué un rôle capital dans la défaite de l’État islamique à Kobané. Face à des ennemis ne leur reconnaissant aucun droit, et encore moins celui de se battre, les femmes peuvent compter sur une arme psychologique redoutable. Les jihadistes sont en effet terrifiés à l’idée d’être tués de la main d’une femme, car cela leur fermerait les portes du paradis. Cette croyance donne aux combattantes kurdes un avantage qu’elles se font un malin plaisir d’exploiter contre leurs féroces adversaires.

Les Kurdes de Syrie, majoritairement musulmans, portent un projet de société progressiste pour leur pays. Dans une volonté de promouvoir l’égalité entre les sexes, les branches politique et militaire du Parti de l’Union démocratique sont toutes codirigées par un homme et une femme. De même, à l’automne 2014, les autorités kurdes ont promulgué un décret garantissant aux femmes les mêmes droits que les hommes et condamnant

LES FEMMES, VOIX DE LA PAIX AU MOYEN-ORIENT Accueillies en héroïnes à Paris, Asya Abdellah et Nassrin Abdalla ont profité de leur rencontre avec le président François Hollande pour demander le soutien des Occidentaux au peuple kurde et le retrait du PYD de la liste des organisations terroristes. Car, malgré la victoire de Kobané, le parti kurde syrien est toujours considéré par la Turquie comme une organisation terroriste. Pour la commandante Nassrin Abdalla, « la victoire de Kobané n’est pas seulement une victoire des Kurdes, c’est une victoire pour le monde entier, et cela montre qu’en unissant nos forces, on peut vaincre les terroristes, même les terroristes de l’État islamique. »

« Les jihadistes sont terrifiés à l’idée d’être tués de la main d’une femme, car cela leur fermerait les portes du paradis. »

Car la guerre en Syrie se poursuit et le combat contre l’intégrisme est loin d’être fini. La ville de Kobané reste encerclée de toutes parts par les jihadistes qui y sèment la terreur, multipliant les exactions contre les femmes. Plus déterminée que jamais à poursuivre le projet d’un Kurdistan démocratique et égalitaire, Asya Abdellah est repartie pour Kobané, alors que Nassrin Abdalla est retournée au front, prête à donner sa vie pour libérer la Syrie de l’organisation État islamique. Dans cette région ravagée par les dictatures nationalistes et islamistes, les femmes kurdes pourraient bien désormais jouer un rôle de médiatrices et devenir la voix de la paix.

NOTRE ÉQUIPE AU FÉMININ : Geneviève Allen Marie-Hélène Bétournay Émilie Bilodeau Yannie Bordeleau Catherine Cloutier Geneviève Cotnam, Ad. E. Karine Dionne Sylvie Drouin Vicky Drouin Sophie Dubé Dominique E. Gagné Marie-Paule Gagnon Hon. Paule Gauthier Caroline Gravel Rady Khuong Anne-Julie Lapointe Sophie Martin Maud Rivard Ruby Riverin-Kelly Odette St-Laurent Caroline Tardif Sophie Vachon-Therrien

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MARION WAGSCHAL -

AU-DELÀ DE LA CHAIR : LA VIE

C’est une artiste qui sait voir la beauté dans le vécu et la souffrance des êtres humains. Le Musée des Beaux-Arts de Montréal nous fait un cadeau en lui consacrant une exposition du 9 avril au 9 août prochain. Premières en affaires a voulu saisir l’occasion de faire partager à ses lecteurs son univers pictural, caractérisé par un profond humanisme. Entretien avec une artiste dotée d’une grande sensibilité.

Marion Wagschal Port of Spain (Trinité-et-Tobago), 1943 Contes de la Forêt-Noire tels que contés par ma mère / 1980-2013 Acrylique sur toile Halifax, Collection de l’Art Gallery of Nova Scotia

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LE CORPS-EMPREINTE C’est avec patience que l’artiste s’attache ensuite à peindre ses modèles. Pointilleuse, elle prend soin d’illustrer, par des traits délicats, chacun des détails perceptibles sur leur corps. Elle associe ce geste pictural minutieux à celui de la

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Parfois aussi, chez cette fille d’immigrants juifs allemands, la fiction vient se greffer à la vérité pour raconter l’indicible, comme c’est le cas dans Tales from the Schwarzwald as told by my mother. Des fragments d’histoires de l’Holocauste qui lui ont été transmis par sa mère empruntent la forme d’allégories, où s’enchevêtrent corps et références bibliques dans une harmonieuse palette de couleurs diaphanes. Ici encore, l’artiste démontre que la vie parvient à transcender les évènements, même les plus effroyables. TOUJOURS LA VIE Depuis 2009, Marion Wagschal est retraitée d’une carrière longue de 37 ans comme professeur de peinture au Department of Studio Arts de l’Université Concordia. L’artiste, aujourd’hui âgée de 71 ans, n’entend toutefois pas s’arrêter de peindre. Parce que, depuis qu’elle est adolescente, sa soif d’illustrer le périlleux et incroyable voyage de la vie à travers le parcours de tout un chacun est insatiable. Et parce qu’elle est elle-même animée d’une vitalité extraordinaire.

Photo : Julie Langenegger Lachance

PAR MARIÈVE K. DESJARDINS

ontempler les toiles de Marion Wagschal, c’est être immédiatement confronté à l’intimité de ses personnages. Les nus sont multiples et flagrants, la chair est exposée sans ambiguïté. Celle-ci est souvent défraîchie, flasque et ridée, parfois meurtrie. Si les œuvres de l’artiste s’avèrent d’emblée déstabilisantes, voire troublantes pour l’observateur, ce dernier parvient toutefois rapidement à surmonter son inconfort et à voir au-delà de l’imperfection de tous ces corps exhibés. De longues périodes de temps, parfois même des années sont nécessaires avant de parvenir à traduire en peinture l’anatomie de ses proches et de ses connaissances, que l’artiste montréalaise prend pour modèles. Car, bien avant l’expression artistique, il lui importe, par le biais d’une série de rencontres, de créer une véritable relation de confiance avec eux, de manière à accéder à ce qui se cache derrière les apparences : l’intériorité.

LA FORCE DE LA VIE Les mises en scène intimistes dans lesquelles Marion Wagschal campe ses personnages sont presque invariablement chargées d’une tension. « Je joue beaucoup avec la contradiction entre l’intensité des images et les couleurs pâles », précise-t-elle. Dans ses intérieurs sobres et meublés de corps marqués et affaissés, elle projette une douce lumière composée de tons pastel, qui s’infiltre tel un baume venant apaiser leur douleur. Et comme pour désamorcer cette mélancolie perceptible au travers de regards fatigués, éteints ou fuyants, l’artiste mise sur la présence de l’Autre, dans toutes les formes de rapports que cela implique : familiaux, amicaux, sexuels ou platoniques. Pour l’artiste, c’est par le biais de la représentation de ces liens empreints de bienveillance que « l’énergie de la vie » finit toujours par surgir et par reprendre ses droits dans ses toiles.

limites de la pudeur, l’artiste tente plutôt de dévoiler les traces que la vie laisse sur le corps. En fait, Marion Wagschal entrevoit ce corps comme une « carte de la vie », qui témoigne de l’histoire que chacun porte en soi.

Marion Wagschal Couple at Sunrise II, 1999, huile sur toile, 223 x 168 cm - collection de l’artiste (Courtoisie Battat Contemporary, Montréal)

broderie, un art qu’elle aimait pratiquer dans son enfance passée à Trinité-etTobago, puis à Montréal. Cette technique, qui se rattache à la figuration, elle l’a perfectionnée au courant des années 1960, allant à contrecourant du courant de l’abstraction qui prévalait alors. Ne cherchant nullement à transgresser les

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HÉROS ORDINAIRE Ses œuvres, qui ont été exposées à travers le Canada et aux États-Unis, mettent en scène une multitude de personnages ordinaires, parfois vulnérables. Des handicapés, des vieillards, des gens en surpoids ou malades... Marion Wagschal ne discrimine pas. Au contraire, la beauté de ces femmes et de ces hommes réside, selon elle, dans leur vécu. « Je m’intéresse à la manière dont les gens parviennent à surmonter leurs problèmes, mais aussi à la souffrance qu’impliquent leurs victoires individuelles », explique-t-elle. En privilégiant les canevas de grand format, elle célèbre haut et fort l’existence du héros de tous les jours, celui, finalement, que nous sommes tous en regard de notre résilience face aux petites batailles du quotidien comme aux grands combats de l’existence. L’objectif de sa démarche artistique consiste ultimement à révéler la force intérieure de ses personnages, à faire en sorte que celleci sublime leur corps fragilisé.

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UN LIVRE, UN LEADER

LE CHOIX DE NATALIE VOLAND Présidente, Gestion immobilière Quo Vadis

PAR MARINE THOMAS

À propos de l’auteur : Journaliste canadien primé, Charles Montgomery conseille urbanistes et décideurs au Canada, aux États-Unis et en Angleterre. Influencé par « la science du bonheur », il conduit des expériences de grande envergure afin de transformer les relations entre les citoyens et la ville. Il travaille en ce moment avec le laboratoire BMW-Guggenheim. À propos du livre : La ville peut-elle nous rendre plus heureux? C’est la thèse du livre Happy City : Tranforming Our Lives Through Urban Design publié en 2013 qui s’intéresse autant au design urbain qu’à la science du bonheur. En mélangeant la psychologie, les neurosciences ainsi que ses expériences personnelles, il révèle la façon dont nos villes influencent nos pensées et nos actions. Au moyen d’exemples concrets puisés à travers les villes les plus dynamiques du monde, il démontre que la ville peut être un lieu où l’on est plus heureux. Répondant aux grands enjeux actuels, comme les défis environnementaux, la ville heureuse semble plus accessible que jamais! Pourquoi avoir choisi ce livre ? C’est simple… ce livre est ma nouvelle bible! Facile à lire et passionnant, j’ai été une des premières à l’acheter et je ne l’ai pas reposé avant la dernière page. Aujourd’hui, je le fais lire à tous mes collaborateurs. À titre de promoteur immobilier voulant changer les choses, ce livre m’a particulièrement marquée, puisqu’il propose des exemples concrets et réalistes d’amélioration au paysage urbain. Avec une population mondiale toujours plus urbaine, nous sommes tous concernés par les changements que nous pouvons apporter à notre ville.

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CE QUE J’EN AI RETENU : LES BANLIEUES ET L’OMNIPRÉSENCE DES VOITURES Au début du XXe siècle, les villes étaient surpeuplées et insalubres et l’exode vers les banlieues encouragé. Le design de la plupart des villes d’Amérique du Nord plaçait la voiture au centre de l’organisation urbaine. Mais loin de remplir leur promesse de bonheur, les banlieues contraignent leurs habitants à passer des heures dans la voiture pour aller au travail, faire l’épicerie, etc. Or, lorsqu’on calcule le temps quotidien passé à se déplacer et qu’on le multiplie sur dix ans, on réalise tout le temps perdu! La congestion routière est non seulement une perte de temps, mais encore, elle a un énorme coût environnemental et économique. Nous investissons des milliards pour la réparation de nos routes!

VILLES VERTICALES Les villes comme Copenhague, Oslo, Helsinki ont des projets de villages verticaux. Ce sont des quartiers où vous pouvez habiter, travailler aussi bien que magasiner. En ayant une plus grande flexibilité et en concentrant toutes les activités au même endroit, on économise du temps et on améliore notre qualité de vie. BOGOTA Bogota était une ville ravagée par de nombreux problèmes : inégalités, pollution, chômage, criminalité. Un jour, le maire de Bogota, Enrique Peñalosa (1997-2001), eut une idée simple en tête : le design urbain devait servir à rendre les gens plus heureux. Et cela commençait par la qualité de vie. En plus de construire des centaines de parcs, il a révolutionné le système de transports publics. Le TransMilenio,

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qui rassemble des bus modernes sur des voies rapides, a eu des impacts positifs sur toute la société. Le temps consacré aux déplacements fut divisé par cinq et le nombre d’accidents de la route, par deux. La qualité de l’air fut grandement améliorée. Ce réseau a également inversé la hiérarchie sur la route et redonné la place centrale aux piétons et aux cyclistes, tandis que les automobilistes furent relégués sur les voies parallèles. FAVORISER LES LIEUX D’ÉCHANGE « Certaines rues sont si agréables qu’elles font plus que nous requinquer; elles agissent sur nos pensées et nos actions, elles nous rendent plus aimables et même plus serviables ». Après de nombreuses recherches, l’auteur en arrive à la conclusion que la réponse aux divers problèmes de la ville moderne, c’est tout simplement…les gens! L’interaction avec d’autres personnes joue un rôle essentiel dans notre niveau de bonheur. À ce titre, l’architecture et surtout le design urbain remplissent une fonction majeure en favorisant les rencontres. Il ne faut pas non plus négliger le rôle de la nature et des îlots de verdure dans la ville. MONTRÉAL Montréal est reconnue comme une ville créative. Le Quartier international offre une option intéressante, puisqu’on y trouve une vraie mixité entre différentes économies et que s’y rencontrent la ville intelligente, les entreprises et les universités. Comment pouvons-nous transformer cette créativité en projets d’urbanisme innovants afin de créer un Montréal 2.0?

Carole Handfield, B.Sc. Chargée de projet

Monique Cardinal, CPA, CA, MBA, ASC Vice-présidente Finances M e Linda Simard, MBA, ASC Vice-présidente aux Affaires juridiques

INVESTIR ET BÂTIR AUSSI AU FÉMININ C’est ici, au Fonds immobilier de solidarité FTQ, que s’affaire toute une génération de femmes d’avenir. Capables de flair et de détermination, elles participent à la réalisation de projets immobiliers rentables, créateurs d’emplois et socialement responsables en partenariat avec des leaders du secteur. En participant financièrement et stratégiquement au succès de ces projets le Fonds immobilier contribue à l’émergence d’une vision moderne du développement urbain, qui sait FAIRE TOURNER L’ÉCONOMIE D’ICI. P R OJ E T : BASSINS DU HAVRE PA R T E N A I R E S : PRÉVEL, RACHEL JULIEN, CLARIDGE

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