Zut Lorraine N°24

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City magazine

Lorraine Automne-Hiver 2019


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zut-magazine.com

Les prochaines parutions de Zut Rhin Supérieur n°10 | novembre 2019 Journal de Haguenau et alentours n°6 | décembre 2019 Strasbourg n°44 | décembre 2019 Lorraine n°25 | mai 2020


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Zut team

Contri— buteurs

contact@chicmedias.com ou prenom.nom@chicmedias.com www.zut-magazine.com

Rédacteurs

Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administratrice et gestionnaire Gwenaëlle Lecointe

Commercialisation

Emmanuel Abela, Cécile Becker, Benjamin Bottemer, Myriam CommotDelon, Sylvia Dubost, Caroline Lévy, Philippe Schweyer, Aurélie Vautrin

& développement

Photographes

Bruno Chibane +33 (0)6 08 07 99 45

Alexis Delon / Preview Romain Gamba William Henrion Audrey Krommenacker Arno Paul

Magali Murano +33 (0)6 70 70 55 74

Rédactrice en chef Cécile Becker

Caroline Lévy +33 (0)6 24 70 62 94

Directeur artistique Hugues François — Brokism

Philippe Schweyer +33 (0)6 22 44 68 67

Illustratrices Laurence Bentz Laetitia Gorsy Styliste Myriam Commot-Delon

Ce magazine semestriel est édité par chicmedias

37, rue du Fossé des Treize

67000 Strasbourg +33 (0)3 67 08 20 87 www.chicmedias.com

S.à.R.L. au capital de 47 057 euros Tirage : 7500 exemplaires Dépôt légal : novembre 2019 SIRET : 509 169 280 00047 ISSN : 2271-4774

Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion

Directrice artistique Série mode Myriam Commot-Delon

Assistante mode Prune Delon

LD Diffusion 32, rue d’Oelleville 88500 Totainville

Coordinatrice Cahier Le Style Caroline Lévy

Retouche numérique

Abonnements abonnement@chicmedias.com

Designer graphique Clémence Viardot

Alena R. | www.upmodels.fr

Emmanuel Van Hecke / Preview Mannequin

Coiffure Greg Alcudia / La FabriK pour Avila Make-up Julie Gless Relectures Fabrice Voné Stagiaires Nastia Kartachova Solène Lauth Séverine Voegeli

Crédits couverture Veste Tagliatore 0205 Torque tubulaire en hêtre rouge Raw Adornments Photographe Alexis Delon / Preview www.preview.fr Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Alena R. www.upmodels.fr Coiffeur Grégory Alcudia / La FabriK pour Avila Make-up Julie Gless Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview.fr



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37 S cènes Le Carreau La scène nationale s’apprête à quitter ses murs, l’occasion de (re)penser son projet.

74 L a beauté Des cosmétiques au naturel.

78 L ’actu

16 M etz vu par Henriette van Alkemade & Philippe Chapon Virginie Joalland Mamedy Diawara Omrane Rachadi

42 V isages Mathieu Dussouillez, Susana Gállego Cuesta, Thibaud Rolland Les trois trentenaires ont pris cette année la tête d’institutions nancéiennes.

22 L a rue Le village Taison

46 I nstant Flash Lou Doillon

La Cité

48 L ’actu

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É ditorial

10 N ancy vu par David Holfeier Mike Viard Gaëlle Royer & Charline Thiriet Aurélie Serra

28 M usique Taxi Kebab Le duo nancéien prépare son explosion. 30 A rchitecture Site verrier de Meisenthal Alors que la première phase vient de s’achever, le point sur la mue du site. 34 M usée Muséum-Aquarium de Nancy Portfolio sur la rénovation des espaces.

Le Style 58 L a mode Ad hoc 66 L es portraits Émilie Beaujean d’Émerveille et Rébecca N’Diaye de Maison Nöe 68 L e shopping Se préparer au grand froid. 70 L e shopping Revêtir des couleurs de saison. 72 L ’homme Luxe et sportswear, et pourquoi pas ?

76 L e parfum Les parfums cultes : Pour un homme de Caron.

La Table 84 L e produit Les épices avec L’Artisan épicier. 86 L es nouveaux lieux Le Boulevard Corner Coffee Mon Caribou Maison Caffet 88 L e vin Gwilherm de Cerval, l’accord avec la cave Boire & Manger. 92 L ’objet La 2e vie des bocaux Weck. 94 L e portrait La famille Vion du Restaurant du Parc. 96 L ’actu 98 L e shopping Coup de filet de saison.


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L’esprit de Noël

J’étais en train de m’endormir devant une rediffusion de Broken Flowers quand on a frappé à ma porte. C’était le voisin du dessus qui cherchait un peu de compagnie. J’ai aussitôt regretté d’avoir ouvert : « J’allais me coucher. Tu veux une bière ? —N on, c’est juste que la fin de l’année approche… — J ’ai de la bière de Noël. —L ’alcool n’est pas la solution. —T u préfères un cachet pour dormir ? —N on, t’es gentil. —Q u’est-ce que je peux faire ? — J ’ai besoin de parler à un ami. Je me suis brouillé avec tout le monde. Désormais, tu es mon seul espoir. —T u ne veux vraiment pas un verre ? — J e ne bois plus une goutte. —T ’as envie d’une petite cuisse de poulet ? — J e ne mange plus de viande. —M ince, qu’est-ce qui t’arrive ? —L a souffrance animale me coupe l’appétit. — I l faut quand même que tu reprennes des forces. T’es tout pâle… —T u trouves ? —C ’est peut-être à cause du néon. —C ’est bon d’avoir un ami. — J ’allais me coucher. On peut parler de tout ça un autre jour ? —C ’est maintenant que j’ai besoin de toi. Noël approche et je n’aime pas ça. — J e sais, mais je bosse demain. —T ’as de la chance… —C ’est toi qui as choisi de démissionner. —T ’aurais préféré que je devienne dingue ? —A u moins quand tu bosses, t’as pas le temps de gamberger. —M a vie ne vaut rien… —N e dit pas ça.

8 Édito. Par Philippe Schweyer

—D ans cent millions d’années, qui se souviendra de nous ? —O n n’en est pas là. —S i tu réfléchis, tout ça n’a aucun sens. — I l faut que je dorme. —Q ui se souviendra de tes problèmes de sommeil dans cent millions d’années ? — J ’en sais rien. —T u vois ? Tu devrais prendre le temps de réfléchir… — J e commence à déprimer avec tes conneries. —C ’est vrai ? — J e me sens à plat. —Ç a doit être le changement d’heure. —T u crois ? —M oi, ça va déjà beaucoup mieux. J’ai bien fait de venir. —R eviens quand tu veux… —O ui, mais ne me propose plus de bière. L’alcool n’est pas la solution. » Je suis allé me coucher, mais pas moyen de m’endormir. J’ai essayé de m’imaginer l’allure de la lingerie féminine dans cent millions d’années, mais les femmes du futur ne m’intéressaient pas plus que le comptage des moutons. Finalement, je me suis levé pour chercher une canette de bière de Noël bien fraîche dans le frigo. Tout ce que j’espérais pour les cent millions d’années à venir, c’était une bonne nuit de sommeil.



Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Nancy. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré et jouent au modèle.

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Par Aurélie Vautrin

Nancy vu par

David Holfeier 35 ans Fondateur de Turnover Concept Store

Parc de Brabois

« Je m’y rends souvent avec mon chien pour profiter du calme, de la sérénité du lieu, de la nature… Chaque promenade est différente grâce aux multiples sentiers à travers bois. Et ce qui est parfait, c’est que l’on ne rencontre quasiment jamais personne ! C’est un grand bol d’air pour bien commencer la semaine. »

Actu

Sélection de Noël chez Turnover : boules à facettes pour le bain, globes Mova, Donkey… DJ résident au KALT à Strasbourg, soirée le 14.12. Nouveau projet secret en préparation pour 2020… Turnover Concept Store 17, rue de la Visitation www.turnovercs.com


Photo : Arno Paul

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Directeur de Mamie Branchée

Confiserie rétro à la foire d’automne

« Comme je dis toujours à mon personnel : “Mamie doit être généreuse dans l’assiette… et dans le mojito”, et les bonbons représentent pour moi ce côté à la fois gourmand et généreux. J’ai choisi ce stand de la foire d’automne parce qu’avec ses néons, son look très 80’s, son côté coloré, acidulé, il me ressemble pas mal. C’est pour ça que j’ai sorti les paillettes ! »

Actu

Après Nancy, ouverture d’un second restaurant et bar dansant à Metz. Soirées quizz, blind test, karaoké et brunch le dimanche. Mike réfléchit à l’ouverture d’une troisième adresse… Mamie Branchée 5-7, rue Maurice Barres à Nancy Promenade de l’Esplanade à Metz

Photo : Arno Paul

Mike Viard 28 + 10 ans


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Gaëlle Royer & Charline Thiriet 34 et 32 ans

Photo : Arno Paul

Fondatrices de What comes around goes around

Quai de la Bataille

« Le projet de WCAGA est né au Québec, mais c’est ici, dans le quartier du quai de la Bataille qu’il a vraiment pris forme. C’était notre lieu de vie, de travail, d’échanges, de rencontres, et c’est ici que l’on a imaginé les premiers concerts sauvages – même si c’était au “bout du monde” par rapport au centre-ville ! »

Actu

L’event « Bah Kwa?! » le 24 novembre avec La Jungle et R•A•S au MEMO à Maxéville. Développement du VJing, du mapping et projections… À suivre. www.wcaga.fr


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Gérante de Challenge the Room

La foire d’automne de Nancy

« J’aime voir l'animation de la Pépinière pendant cette période… Les gens qui viennent affronter les premiers vents froids de l’automne, les enfants qui s’amusent dans les manèges pendant que les parents se réchauffent en mangeant des churros… »

Actu

Ouverture en juin dernier de Challenge the Room, franchise pionnière de l’escape game en France : trois salles, trois ambiances. Réduc et bons cadeaux à mettre sous le sapin sur le site internet. Challenge the room 18, boulevard du 21e Régiment Aviation www.challengetheroom.fr

Photo : William Henrion

Aurélie Serra 31 ans


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Par Cécile Becker et Caroline Lévy

Metz vu par

Henriette van Alkemade 35 ans

Co-gérante de l’Assiette au Bœuf

Philippe Chapon 57 ans Fondateur de Chambre 57

Église Saint-Maximin

Henriette « J’aime Metz pour ses recoins cachés et charmants : cette église en est un. C’est un petit bijou dont je recommande la visite à tous mes amis de passage. » Philippe « C’est une église très peu connue que j’adore, notamment pour ses vitraux sublimes dessinés par Jean Cocteau. »

Actu

— Nouvelle déco du restaurant L’Assiette au Bœuf réalisée par Philippe Chapon (Chambre 57) : peinture, luminaires, objets de décoration, choix des tableaux… — Chambre 57 se rhabille pour l’hiver : ambiance onirique pour accueillir sa sélection de Noël. — L’Assiette au Bœuf sort sa nouvelle carte fin novembre : nouveaux tartares et desserts. — Chambre 57 — 57, place de Chambre www.chambrecinquantesept.com — L’Assiette au Bœuf — 1, rue du Pont des Morts — www.assietteauboeuf.fr


Photo : William Henrion

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Chargée de la communication à Bliiida

Basilique Saint Vincent

« C’était un lieu sacré transformé en lieu culturel, qui toutefois conserve de sa mystique. J’y suis sensible parce que des œuvres réalisées à Bliiida y ont été présentées : le triptyque Ode à Metz, de l’artiste Le Turk et un autel street art dans le cadre de Constellations. On avait pu y voir 1,3 seconde de Guillaume Marmin : j’avais été retournée par cette installation. »

Actu

La grande hotte : marché de noël des résidents de Bliiida. Shopping et restauration made in Metz Tous les 1ers vendredis du mois : le Giga Tour, visite guidée et gratuite des 30 000 m2 de Bliiida en attendant l’ouverture en 2021… www.bliiida.fr

Photo : Audrey Krommenacker

Virginie Joalland 33 ans


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Mamedy Diawara 37 ans

Photo : Romain Gamba

Capitaine de l’équipe de basket Metz-Canonniers

Kristal Palace

« Ici ça vit ! Il se dégage du Kristal une atmosphère particulière. Une clientèle métissée s’y rassemble, quelle que soit l’heure. J’y viens en solo ou accompagné. J’y ai mes repères et le staff est toujours aux petits soins. C’est devenu le QG de toute l’équipe maintenant, si bien qu’on y organise même nos réunions ! »

Actu

9e saison au club de basket MetzCanonniers avec un nouveau centre d’entraînement sur l’ancienne base aérienne Metz-Frescaty. Parrain de la Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS) du Château de Lorry pour la 5e année.


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Gérant de Oh La Barbe !

L’Esplanade

« C’est un lieu d’apaisement où j’aime me ressourcer lors de mes pauses déjeuners quand le temps le permet. J’aime en particulier la statue du Poilu libérateur, d’abord parce que c’est un clin d’œil à mon grand-père qui a fait la Seconde Guerre mondiale, et ensuite parce que je suis passionné par l’histoire des deux grandes guerres. Quand je passe par ici, je jette toujours un œil à cette statue. »

Actu

Oh la Barbe ! fête son année d’ouverture le 24 novembre et organise un jeu-concours pour marquer le coup sur Facebook et Instagram. Arrivée des marques – toujours 100% françaises et bio – Beauty Garden et Les savons de Joya (soins mixtes) et des huiles de soin pour la barbe et baumes à raser Ça va barber. Oh La Barbe ! — 11, rue de la Fontaine www.ohlabarbeshop.com

Photo : Romain Gamba

Omrane Rachadi 32 ans


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Le village Taison. Nichée au cœur de la cité mosellane, la séduisante rue Taison et ses jolies échoppes font office d’ovni à Metz. Village dans la ville, cet axe courtisé autant par les touristes que les habitants du quartier est une légende à elle seule. Par Caroline Lévy / Photos Romain Gamba

« Taisons-nous ! », aurait chuchoté l’évêque SaintClément en descendant la colline Sainte-Croix, avant d’aller terrasser l’effroyable Graoully qui sévissait sur la ville ! Ce monstre de la forme d’un dragon (en symbole du paganisme) est devenu mythique, si bien que la bête surplombait encore la rue il n’y a pas si longtemps. Décrochée au printemps dernier pour restauration, la mascotte est attendue de pied ferme par les habitants de la rue. En réalité « la rue Taison est une déformation linguistique de la Via Stationis, station de courriers impériaux à l’époque gallo-romaine. C’est ici que se croisait le Cardo Maximus, la voie qui traverse l’Europe du nord au sud », raconte Thomas Wilwert, guide touristique

de la ville de Metz. Car si elle est idéalement située, il faut prendre le temps de l’explorer pour y découvrir ses secrets. « À mon époque, c’était un peu un coupe-gorge ici ! » s’amuse Lucette, qui tient la supérette Corso depuis 30 ans, surannée mais tellement authentique. Lucette est l’âme de la rue, elle conserve de précieux souvenirs. On découvre ainsi qu’au fil des siècles, la rue Taison a vu défiler bon nombre d’artisans et même un blanchisseur de gants ! Si certains métiers ont disparu, 33 vitrines se succèdent de part et d’autre de cette voie étroite faisant la part belle aux commerces indépendants. Encadreur, caviste, libraire, graveur, restaurateur et depuis peu boulanger, etc. Ici pas de grosses enseignes ni de franchises se réjouissent


les commerçants de la rue regroupés en association : « Toutes les vitrines sont occupées, c’est un signe de dynamisme. Notre ambition est de garder cette belle énergie et de faire des choses collectivement », s’enthousiasme Typhaine co-gérante du salon de thé Ô Sœurs Saveurs et récemment nommée présidente de l’association des commerçants de la rue Taison. Même constat pour Julie Remy installée depuis 2009 dans la rue et aux manettes de la librairie La Cour des Grands, du Préo et de la Pidoule, boutiques spécialisées dans les livres et jouets pour enfants : « Cette rue a toujours été occupée par des commerces indépendants. Ce qui est très appréciable c’est la solidarité qui y règne. » Avec ses faux airs de la rue Montorgueil, elle est plus que jamais the Metz to be !

N°22

N°22

N°26

Enfin de la street good food ! Comme son nom ne l’indique pas, cette cantine végétale, tenue par sa cheffe Florane, propose lunch box, bouddha bowls, soupes et jus pressés à froid. Chez EVE, retour aux origines oblige, on se laisse tenter par les cookies Paléo, naturellement gourmands !

Il y a 18 ans, la modiste Isabelle Fumagalli avait d’abord installé son atelier avant de devenir la boutique multimarques que l’on connaît. Aujourd’hui, sa sélection de couvre-chefs et accessoires pour cheveux côtoient marques de créateurs de mode et bijoux souvent en exclusivité à Metz.

EVE

Les Âmes Galantes

N°26 Isabelle Fumagalli, gérante des Âmes Galantes

← La supérette Corso, installée au N°24 depuis 1931 et tenue par Lucette depuis 30 ans !


N°19

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Ô Sœurs Saveurs

Depuis leur installation il y a plus d’un an, Juliette et Typhaine participent au renouveau de la rue Taison, majoritairement tenue par des femmes. Leur salon de thé Ô Sœurs Saveurs est l’une des meilleures adresses de la ville !

N°14

Sally & Jane

Un incontournable de la rue pour celles qui aiment les bijoux fantaisie créateurs. Cette boutique, c’est surtout une histoire d’amitié de 20 ans entre Mimi Lee et Morgane qui ont d’abord fait leurs armes en joaillerie. Il y a plusieurs mois, la famille s’est agrandie, elles ont posé leur boîte à trésors Ana & Tom au n°7 de la rue. N°19 N°28

N°28

Brendy

N°14

Un concept-store attenant une agence immobilière, il fallait y penser ! Dans ce lieu hybride, une sélection de mobiliers chinés côtoie les bougies de Sarah Lavoine, la dernière collection d’impers Rains et autres griffes de créateurs locaux.


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N°1 bis

La Cour des Cols

Remi Veler a ouvert sa cave en 2011, elle est devenue le repaire des amateurs de bons vins français mais surtout de précieux spiritueux au flacon collector. Le must : participer à un atelier dégustation dans la boutique. Le prochain accord « Rock and Rhône » le 29 novembre prochain s’annonce électrique !

N°4

Une souris dans le Tipi

C’est durant l’été que Mélodie a fait son nid ! Une fois à l’intérieur, c’est le paradis des enfants mais surtout des parents. On y découvre un sourcing « clean » et exigeant privilégiant le made in France et même le made in Metz, comme ces tenues de poupons tricotées par des grand-mères du coin ! N°1 bis

Au N°25, l'Atelier chimérique est une galerie hybride accueillant l'atelier de gravure de Latifa Bermes mais aussi des expos éphémères d’artistes.

N°4

N°2

Loli Blumen Un joli écrin végétal imaginé par les fleuristes Tarik et Claire, qui fournissent notamment plusieurs commerces de la rue. Cette boutique écoresponsable

affirme son engagement avec l’utilisation de l’appli anti-gaspi To Good To Go qui permet d’acheter leurs bouquets invendus à prix mini.


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Faces Of Sound Le livre de Vivian 1962-1980 Preuves et traces

L’hiver dure 90 jours

Rendez-vous photographiques Delphine Ghosarossian

Claire Audhuy

Alexandre Bergamini

Bernard Plossu Marcher la photographie

Ode au corps tant de fois caressé Christophe Fourvel

L’année de tous les baisers Yves Tenret

Des vies normales Par les élèves du Microlycée de Seine Saint-Denis

La mue Ayline Olukman Texte de Emmanuel Abela

Ailleurs

Sublime

David Le Breton

About Jeans

L’impasse

Kiki DeGonzag Henri Walliser

Eric Chabauty, Pierre Freyburger et Luc Georges Préface de Cédric Herrou

We are the universe Véronique Arnold

Belle lurette Pascal Bastien


L’évolution se fait toujours par catastrophe, qu’il s’agisse de la société ou de la biologie : les catastrophes obligent à réorganiser le vivant pour reprendre un autre type d’évolution. C’est la définition de la résilience. […] Nous n’avons pas le choix : nous devons inventer une nouvelle société, une nouvelle manière de vivre ensemble. ——— La Cité. Boris Cyrulnik, extraits d’un entretien paru dans Le Monde le 12 janvier 2016

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Électro, guitares et dialecte darija montés en spirales : Taxi Kebab, duo nancéien « désoriental », se crée des espaces entre exploration d’un héritage et transe musicale pure. Par Benjamin Bottemer / Photo Arno Paul La Cité—Musique

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Destination vertige

En mai dernier, Taxi Kebab lâchait son premier morceau en écoute, Lmchi Rjou3. C’était un an après l’époque des premiers concerts, lorsque nous les croisions pour la première fois au Centre culturel Georges Pomp it up à Nancy (voir Zut n°22), épicentre d’un bouillonnement créatif qui a enclenché la rencontre entre Romain Henry, musicien et danseur, et Léa Jiqqir, artiste plasticienne et musicienne autodidacte. Aux échanges informels succèdent les sessions improvisées, puis, la proposition de jouer en première partie d’Omar Souleyman au club LNVRS signe l’acte de naissance officiel du duo. Aujourd'hui, Taxi Kebab a une cinquantaine de dates au compteur dans les festivals et salles de concert de France et d’Europe. Un clip tourné en octobre au Nancy Jazz Pulsations vient d’être mis en ligne, en attendant leur nouveau morceau, baptisé Ardina, qui sortira début janvier. « On se rend compte qu’on a vraiment progressé alors qu’on enchaînait les dates sans se poser de questions, explique Léa. On a laissé les morceaux évoluer par euxmêmes, et si désormais on est accompagnés par tout un entourage professionnel, on cherche toujours à préserver cet esprit d’improvisation et d’apprentissage en live. » Succession de moments de tension et de quiétude distillés par les machines de Romain, posés sur les cordes, la voix et les textes en arabe de Léa, la musique de Taxi Kebab est nourrie de cette énergie indéfinissable de la transe, profonde, sauvage, toute en clair-obscur. Redécouvrir et déconstruire À travers la photographie, le dessin, la vidéo, Léa Jiqqir poursuivait depuis quelques années une démarche artistique qui interrogeait sa double

culture franco-marocaine. Taxi Kebab en constitue un prolongement, la suite d’une redécouverte débutée après la disparition de son père. La culture gnawa, le châabi, les instruments traditionnels ou encore la langue du Maroc ont alors pris une place importante dans sa vie. « Je me suis beaucoup questionnée sur mes origines, j’ai opéré des allers-retours au propre comme au figuré, décrit Léa. Taxi Kebab est une façon de me réapproprier cette culture, sa langue, sa musique ; mais c’est aussi un espace partagé avec Romain. » Le premier morceau où la jeune femme posera sa voix empruntera ses mots à un poème de Mahmoud Darwich, d’abord traduit en français puis chanté en arabe : le déclic se produit au sein de deux esprits vagabonds aux sensibilités diverses. « On a senti que c’était là où on voulait aller musicalement, se souvient Romain. J’ai avant tout une oreille de musicien, un rapport moins littéraire au texte ; la voix est aussi un instrument que l’on a intégré à la musique électronique. Taxi Kebab est un hybride qui est né naturellement. » Un hybride qui a grandi à son rythme, au fil des concerts et des tentatives qui font partie de l’histoire et de la nature du groupe. La langue notamment est le fruit de mélanges assumés, comme un langage propre à Léa : « Mes textes sont une sorte d’interprétation du darija marocain, qui est une langue facile à déconstruire et aussi souvent très usuelle, où j’ai introduit des mots d’arabe classique, beaucoup plus poétique. L’errance, ni négative ni trop mélancolique, est un thème central pour moi. » Un horizon à fixer Avec leur musique cyclique et hypnotique, caractéristiques communes à tout un pan de la musique orientale comme à


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l’électro, ils ont joué auprès de formations telles que Tinariwen, Acid Arab ou Altin Gün, qui ont tous une culture et une façon d’appréhender et de réinterpréter la musique traditionnelle qui leur sont propres. « C’est une scène très intéressante où il y a beaucoup de choses et des approches très différentes, note Romain. On ne cherche pas à suivre de codes, et surtout pas cet exotisme qui nourrit le phénomène actuel autour de la musique orientale associée à l’électro. » Leur premier album, prévu pour l’automne 2020, comprendra notamment des compositions issues de leur live. « Le principal défi sera de “fixer” sur album des compositions jusqu’alors en évolution constante », confie le duo. Actuellement en négociation avec un label, le groupe,

biberonné au Do It Yourself, n’exclut pas de passer par la case auto-production si nécessaire. Quel que soit l’itinéraire emprunté, sur disque ou en live, on peut être assurés que le langage de Taxi Kebab sera singulier, leur philosophie de métissage empreinte de liberté et les sensations enivrantes que procure leur musique, universelles. taxikebab.bandcamp.com @taxikebabmusic sur Facebook


Au sein du site verrier de Meisenthal, musique, arts vivants, production et patrimoine se côtoient. Un vaste projet architectural, dont la première phase vient de s’achever, est à l’œuvre pour les connecter et les développer. Par Benjamin Bottemer La Cité—Architecture

Imaginations réunies

En haut : vue de la cour intérieure du site verrier à l'issue de la seconde phase de travaux. En bas : la Halle verrière dans sa version 3000 places.

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Les lieux ont une place à part dans le paysage culturel lorrain et alsacien. S’y rendre est une expédition bucolique, les trouver une découverte, s’ouvrant soudainement au regard au sortir de la forêt, nichés au cœur de la vallée. Le site de Meisenthal a fonctionné comme haut-lieu de l’industrie verrière jusqu’au milieu du XXe siècle, avant de ressusciter dès 1992 avec le Centre International d’Art Verrier (CIAV), où s’épanouit la création contemporaine, puis la Halle Verrière, où se tiennent spectacles, concerts et créations. À leurs côtés, le Musée du verre et du cristal, animé par une association, assure la partie conservation. Trois lieux et une même volonté revendiquée de « continuer l’histoire » : c’est autour de cette idée qu’un grand projet architectural a émergé il y a dix ans afin d’améliorer et de lier entre eux les différents espaces, et pour lequel la Communauté de Communes du Pays de Bitche a réuni 15 millions d’euros. À l’heure actuelle, une nouvelle salle dédiée aux musiques actuelles et aux arts vivants a été bâtie au sein des 3200 m2 de la Halle Verrière, lui offrant modularité et équipement de pointe ; le CIAV voit quant à lui sa surface et sa capacité de production augmentées. À venir, la rénovation du musée, un centre d’accueil des visiteurs au cœur d’une « place du village » et la réalisation d’une « vague » de béton entre les structures qui esquissera un parcours. Le chantier, débuté en 2018, s’achèvera courant 2021. Traits d’union C’est le cabinet d’architectes newyorkais SO-IL qui a été mandaté pour le projet, en association avec les Parisiens de Freaks architecture. Pour imaginer la signature du nouveau site, il n’a pas échappé aux architectes que les pratiques se côtoient, tout comme les styles et les époques : passé et présent cohabitent constamment à Meisenthal. « Dans l’approche comme dans les matériaux utilisés nous avons appliqué une

Vue aérienne du site verrier de Meisenthal, les anciens bâtiments sont reliés par une "vague" de béton : le nouveau bâtiment d’accueil qui émergera à l'issue de l'achèvement de ce nouveau projet de réhabilitation, prévu en 2021. Une autre renaissance après le "second souffle" des années 80 et 90, qui aura vu l'émergence du Musée du verre et du cristal (au sud), de la Halle Verrière (au nord) et du Centre International d'Art verrier (à l'est).

démarche contemporaine, tout en conservant certaines qualités, en s’intégrant aux textures existantes, explique Ilias Papageorgiou pour SO-IL. Nous avons avant tout essayé d’unifier les structures autour d’une identité collective. » Le maître-mot du projet : connecter. En utilisant les différents niveaux et le positionnement circulaire des bâtiments, le projet redessine l’allure générale du site verrier, avec cette fameuse « vague » mais aussi des liens physiques entre les différentes entités : le visiteur pourra les traverser depuis le musée et observer les souffleurs de verre au travail, l’immensité de la Halle et ses créations en cours. « L’enjeu était que le lien soit visible et lisible pour le visiteur, note Yves Pasquet de Freaks architecture. Il s’agit d’un chantier complexe car bâti sur de l’existant, avec plusieurs lieux qui avaient besoin d’évoluer et de s’équiper. »

La Halle Verrière, colosse moderne Monumentale. C’est le premier mot qui vient à l’esprit lorsque l’on pénètre au sein de la Halle Verrière, salle de spectacles unique en son genre dans la région par ses dimensions et son aspect industriel, avec ses fours géants qui veillent toujours sur les lieux. Une entité qui avait fortement besoin de s’équiper et d’évoluer justement : une « boîte dans la boîte » a été construite entre ses murs avec une capacité de 340 places assises et 740 debout afin de moduler la salle, lui apporter une isolation phonique et thermique et une nouvelle sono. « La Boîte noire a un été un atout important du projet présenté par SO-IL et Freaks », indique son directeur Pascal Klein. L’une de ses spécificités a particulièrement séduit : la scène bi-face qui permet de s’ouvrir soit sur ce nouveau « club » soit sur la grande salle


La Cité—Architecture

Les "faux jumeaux", nouveaux ateliers du CIAV.

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pour des spectacles pouvant accueillir jusqu’à 3000 personnes. Gradins rétractables, grils techniques et sonorisation permettent à la Halle Verrière de se mettre à niveau en matière de conditions d’accueil, sans parler des backstages. « Aujourd’hui on peut répondre à 99% aux exigences techniques pour la musique et le spectacle vivant, précise le directeur. Les territoires ruraux ont aussi droit aux structures modernes et de qualité : le chemin a été long pour en arriver là. » Des bureaux, un bar ainsi qu’un studio de répétition voient aussi le jour. Autre amélioration en cours dans la Halle : le système de chauffage, qui sera particulièrement apprécié lors des rudes hivers de Meisenthal.

produit-phare du CIAV, mais également de développer les collaborations auprès de designers du monde entier, qui viennent chercher à Meisenthal un savoir-faire rare. Deux nouveaux bâtiments, baptisés « les faux jumeaux », d’aspects différents, ont été bâtis dans le prolongement du CIAV, opérant la connexion avec la Halle Verrière. « C’est plus d’espace de travail mais aussi plus de confort pour les ouvriers, avec cette plus grande hauteur de plafond, les baies vitrées et une cantine, explique Yann Grienenberger. Il a fallu la passion de tous pour porter ce projet. » Une galerie d’exposition et des espaces pédagogiques seront créés au deuxième semestre de l’année prochaine.

Matière à travailler La chaleur, ce n’est pas ce qui manque chez le voisin de la Halle Verrière : le Centre International d’Art Verrier produit toute l’année des objets en verre avec les techniques de soufflage traditionnelles. D’ailleurs, un tout nouveau système permettra de récupérer la chaleur dégagée pour chauffer une partie du site verrier. Mais c’est surtout l’augmentation de la production de 50 % qui réjouit le directeur Yann Grienenberger : deux nouveaux fours viennent d’être livrés et fonctionnent aux côtés d’un troisième, issu de l’ancien plateau technique. De quoi produire davantage de fameuses boules de Noël,

Idées neuves La seconde phase de travaux verra la rénovation de la troisième entité du site : la scénographie du Musée du verre et du cristal, jusqu’alors assez austère, sera repensée et sa surface sera augmentée d’un « grenier » rénové et percé d’ouvertures lumineuses. Le site verrier de Meisenthal tout entier semble adopter une véritable scénographie là où existait auparavant un ensemble de structures en voisinage. D’aucuns se prennent à envisager des événements en commun (« pourquoi pas un festival ? », songe Pascal Klein) même si chacun revendique son identité et son fonctionnement propre au sein d’un lieu que l’on traversera de part en part, de cours en sous-sols et autres passerelles. À sa première visite sur place, Ilias Papageorgiou a exprimé « la sensation magique » provoquée par les paysages bucoliques de Meisenthal, avant d’explorer les arcanes et la nature profonde du site verrier : « Il s’agit d’une institution forte d’une longue histoire particulièrement excitante, dont la diversité fait toute la beauté. En tant qu’architectes, nous devions lui donner plus de force en plus d’une identité contemporaine : je pense que pouvoir visiter un centre culturel où interagissent plusieurs formes d’art, c’est aussi ce qui fait la modernité de ce projet. » www.ciav-meisenthal.fr www.site-verrier-meisenthal.fr www.halle-verriere.fr

La Boîte noire de la Halle verrière, salle de concerts d'une capacité maximale de 740 places. ©Maxime Steckle


S a i s o n 19 • 20 Novembre > Juin

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2O 21 22 26 31 Déc. 19 1er Jan. 2O

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THÉÂTRE

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OPÉRA

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LA VIE EN ROSE ÉDITH PIAF...

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17 18 19 Jan. 2O

LE DINDON

GEORGES FEYDEAU 13 14 Fév. 2O

OPÉRA

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LE COMTE ORY

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BALLET

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BALLET

LUDWIG VAN BEETHOVEN

2 4 6 8 Fév. 2O

CONTE MUSICAL JEUNE PUBLIC Conte de CHARLES PERRAULT Musique baroque

THÉÂTRE

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THÉÂTRE

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THÉÂTRE

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GIOVANNA D’ARCO GIUSEPPE VERDI

5 7 9 11 Juin 2O

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OperaMetz

Création graphique : Christophe Ferry / Direction de la Communication / Metz Métropole. Licence d’entrepreneur de spectacles de 1er, 2e et 3e catégories / 1-1078078 / 2-1078079 / 3-1078080.

CRÉATION


Après de longs mois de fermeture pour travaux, le Muséum-Aquarium de Nancy a réouvert ses portes début novembre. Accueil modernisé, circuit de visite plus cohérent et galeries d’aquariums mettant en avant la biodiversité mondiale et la faune locale : l’upgrade plonge avec brio l’établissement dans le bassin des grands. Par Aurélie Vautrin / Photos Arno Paul La Cité—Musée

Super MAN Entrez dans la lumière ! Dès la porte franchie, les transformations sont éblouissantes : le bâtiment de 1930, classé monument historique, héberge aujourd’hui un muséum bien dans son époque, moderne, chaleureux et accueillant. Sept mois de travaux ont été nécessaires pour mettre en forme les plans de l’architecte Jérôme Piquant, associé à l’Atelier Grégoire André.

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Entièrement rénovées, les galeries d’aquariums présentent désormais les écosystèmes du bout du monde et ceux de nos régions – le but étant de montrer aux 100 000 visiteurs annuels l’immense diversité des espèces, et l’absolue nécessité de les préserver.

À l’étage, pas de grands bouleversements, mais de nouveaux animaux bien de chez nous ont pris place aux côtés de leurs congénères exotiques : un cheval de trait ardennais, un bouc lorrain, un coq meusien…


La Cité—Musée

Autre nouveauté : le bel espace boutique-librairie, très lumineux, qui met en avant les créations locales… Ses grandes fenêtres permettent de rappeler que le MAN est situé au cœur d’un magnifique jardin !

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Tous les visages de la musique

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Le Carreau, scène nationale de Forbach, continue d’élargir les horizons. Les créations les plus actuelles du spectacle vivant mondial y sont programmées ; dès cette saison elles le seront hors les murs d’un lieu bientôt transformé et toujours en quête d’ouverture. La Cité—Scènes

Par Benjamin Bottemer / Photos Romain Gamba

Au-delà des frontières

Les abords du Carreau sont hérissés de barrières de chantier, premiers signes du vaste projet de rénovation qui devrait s’achever à la fin de la saison 2020-2021. Six millions d’euros ont été investis pour réhabiliter entièrement le lieu : équipements techniques, espaces de vie et de travail, rénovation de la façade et de la salle Koltès qui passera de 100 à 150 places et remplacement des fauteuils de la grande salle de 650 places, qui fait du Carreau le plus important théâtre de Lorraine en terme de capacité. « On finissait par ne plus pouvoir accueillir convenablement les gens dans un bâtiment vieillissant, explique Laurence Lang, secrétaire générale et directrice artistique par intérim depuis l’absence de Fabienne Lorong. Une nouvelle salle d’échauffement permettra de ne plus bloquer la programmation lorsqu’un spectacle de danse nécessitait la petite salle pour l’échauffement et la grande salle pour le montage. » Le Carreau a décidé de mettre à profit un moment à la


fois essentiel et délicat de la vie d’un théâtre pour imaginer et questionner, comme savent le faire les spectacles qui s’y tiennent depuis 1996. Dès le mois de mars et jusqu’à la réouverture de tous les espaces du lieu, artistes et public du Carreau pourront aller voir « ailleurs » : c’est la thématique choisie pour une saison pendant laquelle de nombreuses dates seront décentralisées. Nouvelles pistes Pour deux saisons, les équipes du Carreau voyageront donc au sein de divers lieux à Forbach, à Stiring-Wendel, Saint-Avold, Sarreguemines, Hombourg-Haut... L’occasion d’une sorte de « tournée » longue durée. Le vaste espace scénique et les deux salles permettaient au Carreau d’accueillir les créations les plus ambitieuses techniquement parlant ; il en sera différemment pour les mois à venir. « La nécessité de sortir des murs du théâtre va nous imposer de réfléchir à de nouvelles formes,

plus souples, plus petites, plus transversales, explique Laurence Lang. Cela va questionner nos pratiques, c’est aussi une occasion de renouveler notre public, d’aller dans des endroits où le spectacle vivant ne va pas souvent, et de changer son image. On a choisi de s’emparer de la situation pour en faire une force. » Pour cette structure qui a inscrit la coopération transfrontalière dans son ADN, choisir d’aborder l’Ailleurs c’est également emmener le public en voyage à travers les thématiques de ses spectacles : l’histoire franco-vietnamienne dans Saigon de Caroline Guiela Nguyen, en Arctique avec la pièce d’Anne-Cécile Vandalem, à Téhéran avec Summerless d’Amir Reza Koohestani... « Nous avions choisi le thème Identités la saison précédente : identités géographiques, sociales, sexuelles... c’est toujours là cette saison, indique Laurence Lang. Nous sommes sur une terre de migrations, qui a fait venir “l’ailleurs” jusqu’à elle, en tant que théâtre nous ne devons jamais être repliés sur nous-mêmes. »

Laurence Lang, secrétaire générale et directrice artistique par intérim.

Les visages du public Traditionnellement, le Carreau rassemble un public essentiellement issu de Moselle et d’Outre-Rhin. Le lieu est précurseur en matière de politique transfrontalière avec ses spectacles surtitrés, sa communication bilingue, ses ateliers scolaires franco-allemands et ses co-productions et accueils de spectacles entre les frontières, notamment la collaboration avec le festival Perspectives à Sarrebruck. « Si l’on veut que les artistes voyagent, il faut que les structures sachent travailler au-delà des frontières nationales, artistiquement mais aussi administrativement parlant », note Laurence Lang, qui se prend à imaginer un écho bien plus large pour le Carreau. Sans regarder à l’autre bout du monde, plutôt en trouvant des idées au niveau local pour faire du théâtre « un tiers-lieu » qui réunirait diverses activités et événements qui le rendraient plus attractif pour tous. « Les théâtres en Lorraine sont bien remplis, on ne s’interroge pas forcément sur ce type de concept pour faire face notamment à la problématique d’un public vieillissant. J’aime le terme “usager du lieu” : ça peut vouloir dire s’y rendre pour un événement thématique en marge d’un spectacle, un café littéraire... et pourquoi pas pour une livraison de paniers bio. » Plus que jamais, il s’agit visiblement de faire venir l’ailleurs au Carreau, qui porte la création contemporaine au sein d’un territoire peu favorisé en matière de politique culturelle, économiquement sinistré et où le Rassemblement National et les Patriotes rencontrent une forte adhésion. « Je me demande toujours comment un spectacle pourra résonner à Forbach, où le public est intéressé et mérite tout autant que celui de Paris ou de Berlin de voir certaines créations, explique Laurence Lang. Faire une programmation contemporaine justement à Forbach, c’est la chose la plus excitante qui soit. » www.carreau-forbach.com


En mars prochain, l’homme au casque s’associe à l’Orchestre national de Metz pour deux concerts exceptionnels à la BAM… Dire que l’on trépigne d’impatience depuis leur annonce serait un doux euphémisme. Par Aurélie Vautrin La Cité—Musique

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Cascadeur en symphonique Il a suffi de quelques titres à Cascadeur, alias Alexandre Longo, pour planer en maître sur l’electro-pop indé. Trois albums, The Human Octopus, Ghost Surfer et plus récemment Caméra pour se forger une solide réputation de chanteur extra-­ terrestre, de musicien hors pair, de voyageur dans le temps et dans l’espace. En mars 2020, il va relever un nouveau défi : embarquer avec lui l’Orchestre national de Metz pour deux dates en version symphonique. « C’est la Cité Musicale qui m’a proposé cette collaboration. Ce qui m’a plu tout de suite, c’était la possibilité de briser des barrières, dans un milieu où tout est compartimenté – alors qu’un musicien travaille avec des instruments qui ont traversé le temps. Le sampling sert à imiter l’ancien en restituant des éléments existants par le biais des

machines. En réalité, il n’y a pas de compartiment. Tout est boucle, mélange, influence. » C’est également l’occasion pour l’homme au casque de renouer avec une formule qu’il a côtoyé enfant – n’oublions pas que le petit Cascadeur a commencé le piano à l’âge de huit ans, dans une formation classique. Un beau projet qui nécessite cependant un gros travail de réécriture, car il faut adapter les partitions existantes pour un orchestre de trente-cinq musiciens… « Et pour une chorale, car j’ai en plus intégré à l’aventure un chœur d’une quarantaine d’enfants ! Mais il nous faut trouver le bon équilibre : le fait d’être aussi nombreux sur scène ne doit pas emprisonner la musique. L’humain doit prendre le dessus – même si je vais, par moment, tenter de faire jouer l’homme comme une machine… Il y a tout un jeu de trompe-l’œil qui me plaît

beaucoup. » En même temps, les expériences, les expérimentations, Cascadeur a toujours aimé ça. Preuve en est, il profitera même de cette formation exceptionnelle pour dévoiler plusieurs titres inédits de son prochain album. « En fait, il y a tout un travail autour de l’appréhension du temps, du temps de l’autre qui a son propre temps, et comment faire pour être sur le même temps tout en préservant l’autre. On va essayer d’être ensemble avec des bagages différents. On dirait presque un problème de société, non ? » N’est-ce pas… Cascadeur & Orchestre national de Metz 6 + 7.03.2020 La BAM à Metz www.citemusicale-Metz.fr


14.11 23.11

© Torsten Geyer

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LINE E OFF

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LITTÉRATURE

BE OFFLINE BLACK Lectures et table ronde / soirée animée par un DJ

15.11 / 20H00 16.11 / 20H00

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Réimagination radicale de l’opéra Œdipe du compositeur roumain Georges Enesco par Mat Maneri et Lucian Ban

20.11 / 20H00

FILM MUSIC

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21.11 / 20H00

JAZZ

JASON MORAN AND THE BANDWAGON Jason Moran, piano Tarus Mateen, bass Nasheet Waits, drums

23.11 / 19H00

CONFÉRENCE

L’ŒUVRE AU NOIR TIM BURTON ET SON UNIVERS Conférenciers : Paul Lesch & Yves Steichen (Centre National de l’Audiovisuel). Plusieurs films de Tim Burton seront à l’affiche dans le cadre du festival © BEN PI

CENTRE CULTUREL REGIONAL DUDELANGE 1A, RUE DU CENTENAIRE, L-3475 DUDELANGE www.opderschmelz.lu


À ce stade, ce n’est plus un vent mais une tempête de fraîcheur qui a soufflé sur les institutions nancéiennes : en quelques mois, le musée des Beaux-Arts, l’Opéra National de Lorraine et le Nancy Jazz Pulsations ont été placés sous la gestion de trentenaires. On fait les présentations. Par Aurélie Vautrin / Photos Arno Paul La Cité—Visages

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Nouvelle vague

Chez elle, tout est assumé : la fougue, le look, le sourire. Diplômée de Normale Sup, doctorante en littérature comparée, Susana Gállego Cuesta est la nouvelle directrice du musée des Beaux-Arts de Nancy – et elle est bien décidée à en réveiller les couloirs ensommeillés. Lui a un look de gendre idéal, un parcours hors norme et une ambition à toute épreuve, un diplôme de commerce dans la poche du costume et une passion pour la musique qui remonte à l’enfance : Matthieu Dussouillez a succédé au charismatique Laurent Spielmann à la tête de l’Opéra National de Lorraine. Enfin, last but not least, une roulée au coin des lèvres et lunettes de soleil à la John Lennon sur le nez, voici Thibaud Rolland, tombé dans la musique quand il était petit, nouveau directeur-programmateur du Nancy Jazz Pulsations après le départ de l’incontournable Patrick ‘Patou’ Kader.

Aucun de vous n’est originaire de Nancy Qu’est-ce qui vous amène par ici ? Susana Gállego Cuesta   La conjonction des astres ! J’ai grandi à Barcelone, j’ai étudié à Paris… Je travaillais comme conservatrice au Petit Palais, et Nancy cherchait quelqu’un versé dans l’art contemporain… Le projet me plaisait énormément. Ce musée est magnifique, avec des collections du XVe jusqu’à avant-hier… Aller jusqu’à après-demain est un challenge excitant – même si tout le monde essaye de me terroriser en disant que je vais me faire manger par la brume cet hiver. Matthieu Dussouillez   Je suis un voisin – Dijon, ce n’est pas si loin. Et j’ai passé mon master à l’ICN Business School, donc la vie à Nancy, je connais bien. À l’époque j’allais plus Salle Poirel qu’à l’Opéra, je l’avoue, mais je me suis rattrapé depuis. Thibaud Rolland   Reims est ma ville de cœur, mais mon premier stage au NJP, c’était il y a dix ans. J’étais chargé de la programmation du Nancy Jazz Poursuite. D’ailleurs, je me souviens,

j’avais réussi à filouter pour mettre un groupe de Lyon en prétextant qu’un des membres était originaire de Nancy ! Je me rappelle surtout que j’avais été « choqué » par l’architecture de l’événement, la multiplicité des actions culturelles, sociales, artistiques… C’est là que j’ai compris que le NJP ne se résumait pas à des concerts dans des salles. Et pour arriver là où vous êtes, votre jeunesse n’a pas toujours été un atout, j’imagine… M.D.   Devenir directeur d’opéra a été un vrai combat. Ça l’est toujours, d’ailleurs. Parce qu’on vous attend au tournant, forcément… En plus, je n’ai pas un parcours classique, donc il faut sans arrêt faire le combat de la légitimité. « Qu’est-ce qu’il fait là avec son diplôme d’école de commerce, il n’y connaît rien, il débarque. » Personnellement, je n’ai pas de soucis avec ça, je ne me considère pas comme illégitime, mais c’est une réalité. C’est le milieu qui veut ça. T.R.   J’ai compris une chose cette année : il ne faut pas s’excuser, ni d’avoir 31


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Matthieu Dussouillez nouveau directeur de l’Opéra National de Lorraine Susana Gállego Cuesta, nouvelle directrice du musée des Beaux-Arts de Nancy Thibaud Rolland, nouveau directeur-programmateur du Nancy Jazz Pulsations

Note : Susana Gállego Cuesta, Matthieu Dussouillez et Thibaud Rolland ont tous trois été rencontrés individuellement, Zut a réuni leurs réponses.


La Cité—Visages

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« En France, on a tellement cette passion de l’Institution avec un grand I, l’État avec un grand E… Mais en vrai, une institution, c’est un ensemble de gens. » Susana Gállego Cuesta

berges ni d’être là. Pour moi, finalement, le vrai challenge, c’était de m’inscrire en tant que directeur dans une équipe où j’avais été stagiaire. Le reste, j’ai appris à faire avec. S.G.C.   Moi, c’est surtout mon tempérament, ‘mui intensa’ comme dirait ma sœur, qui aurait pu poser problème ! Je suis têtue et bruyante depuis toujours, avec la langue bien pendue et un sale caractère… On m’a souvent dit : « avec ta tête, tes piercings et tes cheveux bleus, comment tu fais ? » Mais ça passe, vraiment. Comment se démarque-t-on de son prédécesseur, notamment lorsqu’il est resté si longtemps en poste ? M.D.   Les opéras sont de vieilles institutions, et les vieilles institutions n’aiment pas la rupture. Donc l’idée est de garder le même cap, tout en insufflant une nouvelle dynamique. Cela passe par un changement de management, de communication et beaucoup d’enthousiasme. Par le dialogue, aussi. Il y a 170 personnes qui travaillent ici, et le directeur, même s’il a le pouvoir, ne peut pas tout faire tout seul. Nous sommes une équipe. T.R.   Pour le NJP, on reste également sur les basics. L’idée n’est pas de tout révolutionner, notamment parce que les Nancéiens l’ont dans le bide ce festival. Ce serait plutôt de faire mieux sans le dire. Cela fait quelques années que le NJP reste un peu sur ses acquis, ‘bière-concert et roule ma poule’. On va garder cet esprit rock’n’roll, mais l’idée est d’upgrader l’accueil des festivaliers, leur « expérience » – je n’aime pas ce mot, même Airbnb l’utilise maintenant. On ne va pas faire dans le clinquant-machin. Plutôt donner

un nouvel élan et diversifier les publics en leur faisant découvrir des nouveaux sons tout au long de l’année. Le nivellement par le haut, pour une fois. Pas de « révolution » à proprement parler ? S.G.C.   Je dirais qu’il s’agit plutôt d’ouvrir la porte et d’aérer. Enlever la poussière, parce qu’il y en a. Faire en sorte que les gens se sentent au musée comme moi je m’y sens : à la maison. L’idée principale, c’est plus, partout ! Faire venir des artistes, des écrivains, des commissaires, organiser des expos, des concerts, acquérir de nouvelles œuvres, coloniser des espaces dans le bâtiment et le jardin, agrandir les murs existants, repenser l’esthétique de l’accrochage… C’est amusant parce qu’une institution donne souvent l’impression d’un mastodonte difficile à mettre en mouvement… S.G.C.   En France, on a tellement cette passion de l’Institution avec un grand I, l’État avec un grand E… Mais en vrai, une institution, c’est un ensemble de gens. Il suffit de réussir à faire adhérer l’humain dans un sens pour y aller, et j’ai du super matériau dans l’équipe pour ça. Évidemment c’est un peu long à démarrer, simplement parce que pour accrocher de nouvelles choses, il faut repeindre le mur d’abord. Mais je pense que d’ici un an, on verra déjà le mouvement. M.D.   Il faut savoir être patient, oui. Mais les choses peuvent bouger. Mon projet, c’est de faire de l’Opéra National de Lorraine un véritable opéra citoyen,

connecté avec l’histoire de la ville – on a parfois tendance à l’oublier mais Nancy est une terre de création depuis très longtemps. S.G.C.   Il y a une part ludique importante à mes yeux qu’il est difficile de percevoir quand on regarde ces maisons comme des institutions justement. Parce que le musée des Beaux-Arts, c’est aussi un lieu d’accueil où l’on se raconte des histoires. Une machine à jeu très sage, c’est vrai, parce que dans un musée on-necourt-pas-on-ne-crie-pas-on-ne-mangepas-on-ne-met-pas-de-chewing-gumsur-les-toiles, mais il y a du jeu sérieux et profond aussi. M.D.   L’opéra est un lieu où l’on peut se (ré)enchanter – d’où le choix du thème 2019-2020 d’ailleurs. Où l’on peut fabriquer le rêve et l’imaginaire, prendre du recul. Cela a du sens dans une société hyper connectée, qui ne voit plus le temps passer Revenir à l’expérience d’un spectacle où il se dilue, se dilate, c’est primordial. T.R.   Ma conviction, c’est que la culture est nécessaire au bon développement des territoires. En tant que directeur, on est aussi ambassadeur de la ville. Parce qu’un festival, une institution, a aussi un rôle politique, mais dans le bon sens du terme. Pas pour sa gueule personnelle. www.musee-des-beaux-arts.nancy.fr www.opera-national-lorraine.fr www.nancyjazzpulsations.com


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La Cité—Instant Flash

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Par Aurélie Vautrin / Photo Arno Paul / Assistante photo Suzie Grandemange

L’affranchie Lou Doillon

Il y a un petit côté ensorceleur dans le sourire de Lou Doillon, dans son regard et ses expressions aussi, qui s’accorde parfaitement avec son franc parler à toute épreuve. Alors quand on la rencontre avant son concert au Nancy Jazz Pulsations, on n’a qu’une envie : l’écouter. Encore. « Tout ce que je fais, c’est construire des châteaux de sable devant la mer. À la prochaine vague, ça partira, et il y aura un autre château à construire… J’aime cette idée de passer à autre chose, et de tout recommencer à chaque fois. Au fond, c’est la seule manière de vivre sainement ces métiers qui sont profondément aléatoires. » On parle souvent de ce « moment de grâce » qui surgit parfois lors d’un concert, celui où l’artiste est tellement en phase avec son public que le temps s’arrête. La communion totale. Ce truc difficile à atteindre, difficile à décrire, qui te prend par le cœur ou par les tripes et qui te laisse un peu orphelin une fois les amplis éteints. Que tu vas garder longtemps dans ta tête et te collera le sourire aux lèvres à chaque fois que tu y penseras Et tu y penseras souvent. Eh bien ce moment-là, ce truc-là, il existe aussi lors des interviews. De temps en temps. Parfois. Rarement. Lou Doillon. Un échange intense et spontané. Drôle, franc, comme si l’on se connaissait déjà, elle qui pourtant suffoque dans le milieu depuis ses premiers pas, elle qui enchaîne les interviews comme un gamin les fraises Tagada. Pourtant ce soir-là, elle (se) raconte, sans maquillage sur le visage, sans filtre sur les mots. Avec, comme sur son troisième album, Soliloquy, une liberté de ton prodigieusement bienvenue. « On est dans une époque de “coloriage”. C’est dur ce que

je vais dire, mais aujourd’hui, on remplit tout. Quand je vais au cinoche, entre les effets spéciaux, les plans de coupe, la musique… Je ne comprends même plus ce que je vois. Les pubs, les téléphones, les réseaux, la radio, tout est rempli. Saturé. Et le rempli, moi, ça ne m’intéresse pas beaucoup. J’aime les courbes, les aspérités, les rugosités, les corps auxquels on s’accroche… Si l’on compte jusqu’à dix, pour que dix ait du sens il faut qu’il y ait un zéro – et je trouve que l’on est dans une époque où tout est à onze tout le temps. Moi, j’avais envie de déconstruire. La musique que je fais ressemble aux dessins que je fais. Un trait noir qui délimite le vide du plein. Parce que c’est important le silence, tout autant que le son. Les dix secondes de blanc dans I see you, je les ai toujours assumées, même si ça rendait l’histoire compliquée pour la radio. Je crois que la radicalité se joue là. » Parce qu’au final, cette nana, on l’a vue grandir. Essayer, tomber, recommencer, tenter des choses, puis d’autres choses, cinéma, théâtre, dessin, photo, tantôt modèle ou égérie, membre d’une famille dont l’ombre prend de la place. Alors aujourd’hui, sur scène, à l’aube de la quarantaine (#canenousrajeunitpasnonplus), elle se lâche complètement, se projette dans l’instant. En profite, tant qu’elle peut. Lucidité d’une artiste qui connaît le revers moins clinquant de la médaille dorée. « La chanson, c’est sûrement ce qu’il y a toujours eu de plus fort en moi, plus que la comédie, plus que tout le reste, mais je suis très contente de ne pas en avoir fait jeune. À l’époque, ça aurait été pour de mauvaises raisons – pour qu’on m’aime, ou pour m’aimer moi-même… Aujourd’hui, c’est parce que j’ai besoin de dire les choses que je

monte sur scène. Mon rôle c’est d’aimer, pas de vouloir être aimée. Il y a très peu de gens que je rencontre qui n’ont pas d’a priori sur moi. Vu que j’ai été bien élevée, j’ai cultivé cet aspect “petite chose fragile”, et c’était très bien, car la majorité de ma vie ressemble justement à ça. Sauf adolescente, quand je criais “allez tous vous faire foutre !” Et aujourd’hui, justement, j’ai compris que je ne pouvais pas passer ma vie à être la fille de mes parents, la mère de mon fils, la copine de mes mecs… Le quotidien nous le fait oublier, mais un jour on réalise que la vie, ça ne va se passer qu’une fois… À quel moment s’est-on vraiment appartenu ? C’est justement le cœur même de Soliloquy. I’m sick of my name, tout le monde me demande si ça un rapport direct avec mes parents – bon, je pense que si j’avais un problème avec ça, je n’en ferais pas une chanson, hein, c’est beaucoup plus universel ! Je trouve simplement que l’on est tous coincé entre les projections de la société, celles de nos parents, du monde autour… Est-ce possible de se libérer d’où l’on vient, je ne sais pas, mais en tout cas je pense que c’est une belle mission à remplir quand on a passé 30 ans, d’essayer de trouver qui on est tout seul. Est-ce que j’ai trouvé ? Je pense. En tout cas j’ai retrouvé la petite vénére que j’étais à 13 ans, et ça, ça me fait plaisir. » Propos recueillis dans sa loge, avant son concert au Nancy Jazz Pulsations


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La Cité

Archéologie imaginée On ne cessera de le défendre dans ces pages : croiser les disciplines est forcément riche et souvent indispensable pour rafraîchir nos regards. Le ministère de la Culture, Metz Métropole et l’École supérieure d’art de Lorraine se sont ainsi associés pour questionner l’archéologie et proposer des regards croisés et contemporains. 17 étudiants de troisième année ont pu visiter des chantiers de fouille préventive, des réserves (notamment celles du musée de la Cour d’or), rencontrer des archéologues et des conservateurs pour comprendre et interroger leur vision du métier. La photo

étant utilisée en archéologie pour analyser, fixer et conserver les données sans abîmer les vestiges, les étudiants l’ont, eux, utilisée pour proposer 80 œuvres contemporaines revenant sur tout ce travail de découverte. Des allers-retours passionnants (entre les chercheurs et les artistes, entre le message envoyé et la perception, entre le passé et le présent…) qui questionnent jusqu’à nos rapports avec l’histoire. (C.B.) → 05.01.20

Musée de la Cour d’or à Metz musee.metzmetropole.fr

Sarah Lampaert, Fragments émergents — Photographie, impression jet d’encre


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Ippon

Noël au tison Avant sa trêve pour les fêtes de fin d’année, L’Autre Canal organise une belle soirée avec trois plateaux chauds comme neige au soleil. À l’occasion de la release party de l’EP du groupe nancéien Ippon – récemment signé sur le label strasbourgeois October Tone –, la salle programme une soirée entre profondeur viscérale et froid glacial. C’est simple, Ippon, Mverte et Ambeyance c’est un grand écart maîtrisé entre italo-disco, électronique froide et vacillante et sons chamaniques. L’occasion de s’extasier en live sur l’excellent (vraiment !) Velocity d’Ippon et une tripotée de titres jouant clairement sur la même veine à la fois froide, intense et sensuelle des Canadiens adorés de Suuns. Une soirée pour tous ceux qui se délectent du froid de l’hiver. (C.B.) Ippon + Ambeyance + La Mverte 13.12 L’Autre Canal à Nancy www.lautrecanalnancy.fr

Une erreur de parcours Après Grand Est, fable sociale de Denis Robert et Franck Biancarelli, le journaliste d’investigation lorrain et le dessinateur s’attaquent à la fiction. Bande dessinée, polar, roman noir, thriller psychologique ou tout à la fois, Une erreur de parcours raconte les souvenirs de Sylvestre Ruppert-Levansky, président de la Cour d’Assises de Metz : bond de 30 ans en arrière avec sa dernière enquête avant de passer magistrat. On y croise un amoureux transi, une tueuse sans foi ni loi, une femme manipulatrice, un amant découpé dans une valise… – de multiples histoires s’entremêlent, celle, surtout de l’âme humaine dans ses plus profonds retranchements. S’il n’y a qu’une seule BD à offrir à Noël, c’est celle-là. (C.B.) Denis Robert et Franck Biancarelli, aux éditions Dargaud


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La Cité

La Vie parisienne ©Williams Bonbon

Amoureux de Paname L’Opéra Théâtre Metz Métropole fête comme il se doit la fin de l’année et le début de la prochaine en programmant deux grands spectacles célébrant l’imaginaire inébranlable auréolant la capitale. Premier arrêt : La Vie parisienne d’Offenbach – dont on fête cette année les 200 ans de la naissance –, opéra-bouffe rythmé, déluré et jouissif créé en 1866 au Théâtre du Palais-Royal. Il rencontra à l’époque un véritable succès, et pour cause : le trio OffenbachMeilhac-Halévy y dessine une caricature vivifiante de la société

et de la vie parisienne à l’approche de l’Exposition universelle de 1867 – événement mettant les sens des Parisiens et de touristes en émoi… Histoire d’amours croisées, situations hilarantes, fête et déguisements à gogo, portrait d’une ville enflammée, le tout adapté avec finesse par Jérôme Savary. Autre genre, autres émotions avec le ballet Piaf la vie en rose, interprété par le Thüringer Staatsballet qui se produit pour la première fois en France. Silvana Schröder, chorégraphe de la compagnie, met ici en scène (en une dizaine de solos et duos) la vie de la chanteuse, plantée dans l’entre-deux-guerres. Une interprétation technique, particulièrement celles de Vasiliki Roussi campant la Piaf publique et de

Filip Kvačák en Yves Montand. Un aller-retour constant entre la danse et la chanson et une représentation fougueuse et loin d’être kitsch – se frotter à une telle figure n’étant pas un exercice évident. Amour, joie, mélancolie, folie et, en transparence, un certain art de vivre à la française en deux spectacles. (C.B.) — La Vie parisienne, 20, 21, 22, 26 et 31.12.19 + 01.01.20 — Piaf la vie en rose, 17→ 19.01 Opéra Théâtre Metz Métropole www.opera.metzmetropole.fr


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Cabaret Contemporain © Flavien Prioreau

© Philippe Gisselbrecht / Ville de Metz

Touch of noir

800 ans de la cathédrale !

Noir c’est noir, et pourtant rien de tel qu’un bel espoir... Huit ans déjà pour le festival Touch of Noir qui revisite les projections d’ombre et de lumière du jazz dans ce qu’il présente de plus irradiant. Il le fait en n’hésitant pas à associer théâtre, danse et littérature avec cette vision d’un art forcément total contenu dans et hors de la musique. Au programme, du jazz londonien décapant avec Ill Considered, des sons orientaux avec Khalil Chahine, des performances et lectures scéniques, et les retrouvailles avec le Cabaret Contemporain qui explore des voies électroniques infinies. En se basant souvent sur des instruments acoustiques et percussifs, ces cinq-là évoluent non sans humour, dans une veine quasi new yorkaise qui fait la jonction entre les Talking Heads, Liquid Liquid et LCD Soundsystem. Hmmm, eux, on les aime noirs, colorés et surtout très frappés. (E.A.) 14 → 23.11 Centre Culturel Régional de Dudelange Opderschmelz à Luxembourg www.opderschmelz.lu

C’est la grand-messe de la cathédrale SaintÉtienne et ce jusqu’en février 2021, un temps de célébration divisé en 3 phases : l’histoire de la cathédrale en lumière et en musique, un été créatif et enfin, l’éclat final. Parmi les temps forts, on note un mapping tous les soirs du 20 novembre au 5 janvier ; Rodolphe Burger et son hommage à Mahmoud Darwich ainsi que le spectacle de François Chaignaud puisant dans l’œuvre d’Hildegard von Bingen, les deux le 14 décembre à L’Arsenal ; une exposition à l’Hôtel de ville dédiée à la reconstruction sur une proposition des archives. La « lanterne du bon Dieu » (surnom donné en raison de ses 6500 m2 de vitraux) en beauté. (C.B.) Jusqu’à février 2021 Metz www.800-cathedrale.metz.fr


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La Cité

Christian Rizzo

Britannicus

Le pays de Christian Rizzo se situe aux confins de la danse, de la mode (ou plutôt du vêtement) et des arts visuels. Et de ces champs qu’il ne cesse de croiser, il garde un goût pour l’expérimentation, mais surtout une manière délicate et une approche organique. Le CCAM de Vandœuvre propose une traversée de son univers en quatre propositions artistiques. Dans les installations TTT : Tourcoing-TaipeiTokyo et D’après nature, il explore à travers des dispositifs très différents les rapports entre corps et espace. Sur scène, le solo b.c, janvier 1545, fontainebleau est un rituel nocturne fascinant, et sakinan göze çöp batar, un poème de l’exil et l’altérité. Une passionnante expédition sur les terres rizziennes. (S.D.)

La compagnie meusienne Mavra continue de lier avec le Théâtre de la Manufacture une relation riche : sa dernière création, Britannicus y sera jouée durant presque tout le mois de janvier. Emmenée par le metteur en scène Jean-Thomas Bouillaguet et la comédienne Émeline Thouron, Mavra a la particularité de faire exploser les cadres en proposant une lecture contemporaine et jouissive des grands textes classiques. Pour Britannicus, on retrouve certes les personnages de Racine : Agrippine, Néron, Narcisse… et leurs intrigues politiques ; mais les voilà transposés à aujourd’hui dans un cadre médiatique bien connu (vous avez dit BFM ?). Avec cette pièce, Mavra met à jour les mécaniques du pouvoir, les manipulations diverses de l’opinion publique et interroge la terrifiante société du spectacle dans laquelle nous vivons. (C.B.)

Installations D’après nature + TTT : — Tourcoing-Taipei-Tokyo, 14.01 → 13.02 — b.c, janvier 1545, fontainebleau, 11.02 — sakinan göze çöp batar, 13.02 CCAM à Vandœuvre www.centremalraux.com

14.01 → 21.01 Théâtre de la Manufacture à Nancy www.theatre-manufacture.fr


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Les vêtements que je préfère sont ceux que j’invente pour une vie qui n’existe pas encore, le monde de demain. ——— Le Style. Pierre Cardin

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Et si porter des classiques était l’attitude la plus cool de la saison ?

Ad hoc Photos Alexis Delon / Preview | www.preview.fr Réalisation Myriam Commot-Delon

Mannequin Alena R. | www.upmodels.fr Coiffure Greg Alcudia / La Fabrik pour Avila | www.avila-coiffure.com - www.la-fabrik.art Maquillage Julie Gless | www.julieglessmaquilleuse.com Assistante mode Prune Delon Post-prod Emmanuel Van Hecke / Preview | www.preview.fr

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Pull Audrey et jupe-culotte en cachemire Notshy. Cuissardes Folco et sac Classic moyen modèle Celine.


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À gauche : robe blazer en sergé technique, bottines Oval en cuir d’agneau, les deux Balenciaga. Chaise Série 7, modèle en cuir Grace Walnut (1958), design Arne Jacobsen pour Fritz Hansen. À droite : veste chemise en shearling, pantalon en crêpe et pull à col cheminée en cachemire, le tout Ipsae.


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Manteau Greta en lainage pied-de-poule multicolore et sac en cuir fauve Inès de la Fressange, pull Pearl en laine à col roulé oversize et slippers en cuir Joseph, jean flare Trussardi Jeans.


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Blouson « Teddy » brodé poitrine en lainage marine, chemisier avec col à volants, jupe-portefeuille et bottes Claude en veau, le tout Celine.


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Le Style—Les portraits

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You go girls D’un côté, Émilie Beaujean, la créatrice messine d’Émerveille, qui loue et vend vaisselle et objets de décoration. De l’autre, Rébecca N’Diaye, tapissière à Nancy et son atelier-showroom Maison Nöe. Toutes deux sont fraîchement trentenaires et n’ont pas hésité à se lancer. Par Cécile Becker

Émilie Beaujean Chineuse professionnelle — Émerveille @ Metz

© Carole Lequeux

Son parcours La chine, elle l’a dans les veines : depuis sa plus tendre enfance, elle est entourée d’objets anciens que sa mère retape : « Elle m’a transmis cette fibre. » Elle commence par fouiller les greniers de ses grands-mères, se déguise d’abord, puis y fait son marché. Sa passion pour la vaisselle vient aussi de sa famille : un sens aigü pour les belles tables de fête. « Ces objets-là ont une véritable âme. »


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Le déclic Pour la déco de son mariage, Émilie se rend compte que peu de prestataires sont en mesure de lui fournir ce dont elle rêve. Elle se charge donc elle-même de réunir vaisselle, objets de décoration et petit mobilier. C’est décidé : elle crée son entreprise (pour l’instant en couveuse), capable de dénicher des trésors de décoration sur-mesure, sourcés en brocante ou via des particuliers. Événementiel, location et vente de vaisselle à des particuliers ou à des restaurants (la vaisselle du Moloko, cantine du chef Mathieu Desmarest à Avignon, c’est elle), ou construction de décors temporaires pour les vitrines de commerçants, elle peut tout faire. Les collab’ Son dernier coup ? Une boutique éphémère : L’Appartement, montée avec Audrey d’Orgueil et Macramé : crochet, tricots et tutti quanti et Sabrina de La brocante des morues, chineuse et décoratrice. De la vaisselle, des objets, du mobilier, de la déco, le tout 100% made in chez nous et pendant deux mois. Parce que pour Émilie, « tous les talents sont complémentaires, ce qu’on nomme comme “concurrence” peut amener une belle dynamique. S’entourer de bonnes personnes c’est mieux que de rester dans son coin… » Elle milite pour la proximité. « Il faut sortir de cette consommation de masse et revenir à l’authenticité. À Metz, il y a beaucoup de jolies choses. Certes, c’est un peu plus cher mais plus valorisant et appréciable aussi. » Mais aussi Un partenariat avec le restaurant étoilé la Maison Dufossé en décembre. Elle y proposera des locations de kits de vaisselle pour les fêtes de fin d’année le 7 décembre et une vente le 21 décembre. D’autres ventes sont à venir chez Ô Sœurs Saveurs. Instagram : @emerveille.metz L’Appartement, boutique éphémère 22, rue des Jardins | Metz

Rébecca N’Diaye Artisane tapissière — Maison Nöe @ Nancy

Son parcours Rébecca flashe sur la tapisserie lors d’un salon des métiers à Nancy, elle « garde l’idée en tête » mais passe tout de même une licence en sciences humaines puis s’accorde une escapade en Angleterre en tant que fille au pair. En rentrant à Nancy, elle cherche un tapissier pour se former, en vain. C’est à Lyon qu’elle fera le tour de plusieurs tapissiers. Elle y reste 3 ans, passe son CAP en candidate libre puis s’expatrie quelques mois dans l’est londonien pour s’enrichir de nouvelles techniques. De retour à Nancy, elle flashe sur un espace : bingo : ce sera Maison Noé, son atelier-showroom. Le saviez-tu ? La tapisserie, ce n’est pas seulement la tenture murale ou retaper des sièges anciens, « c’est aussi aller chez le client, prendre les mesures, les conseiller, avoir une réflexion plus large sur la décoration intérieure, coudre et poser des rideaux, refaire des sièges contem-

porains (Poliform, Ligne Roset…), créer des sièges, des chaises, en fait, c’est tout ce qui touche à la matière dans la décoration ». Son truc ? « Les tissus : les motifs et les couleurs m’ont toujours intéressée, mais après, mon plus gros moteur c’est de me dire que j’ai tout monté moi-même, que je suis autonome, que j’ai mon lieu à moi et que je peux travailler comme je le souhaite. » Un rêve Intégrer un temps un atelier à New York pour parfaire ses savoirs, « et pourquoi pas l’Atelier Jouffre ? » Ses inspi ? « Le magazine Milk, Charlotte Perriand, Jean Prouvé… Sur Instagram, je suis très traditionnelle, je cherche beaucoup d’antiquaires spécialisées dans le style Napoléon 3. » Son dernier Zut ? Quand je travaille, je le dis tout le temps ! Instagram : @maison.noe.tapissier 73, rue des 4 Églises | Nancy


Le Style—Le shopping

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Grand froid Et si on hibernait sans renoncer au style ? Cet hiver, sur les pistes ou sur le pavé, on décide d’affronter la vague de froid avec joie. Cap sur nos must-have 100% (ré)confort. Par Caroline Lévy

1— Le couvre-chef Visière, cache-oreilles et lanière en cuir subtilement logotée : c’est le combo réussi de la pièce le plus désirable de la collection automne-hiver de chez Fendi. En peau de mouton tout doux, cette néo-casquette sera votre alliée grand froid ! Où ? CJ Couture Linkling II 5, rue du Forgeron à Terville www.lbycj.com

2+7— La botte fourrée Imitée mais jamais égalée, la botte originale Sorel (7) est étanche et fait le bonheur des minis et des plus grands ! Et pour la baroudeuse citadine, on opte pour cette « pompe à chaleur » stylée de la collection ICHI (2). Une boots à lacets ultra réconfortante. Où ? ICHI chez Turnover Concept Store 17, rue de la visitation à Nancy www.turnovercs.com Sorel chez Cousins Cousines 16, rue du Pont Mouja à Nancy www.cousins-cousines.fr 1

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3— La polaire La marque japonaise signe un modèle né de la collaboration avec le designer JW Anderson. En plus de ses jolies bouclettes, ce blouson polaire sert aussi de coupe-vent. Où ? Uniqlo CC Muse à Metz www.uniqlo.com

4— La doudoune Avec sa fondation Upcycling the Ocean, la marque espagnole Ecoalf récolte les déchets en mer grâce aux pêcheurs locaux, matières premières pour la conception de vêtements, comme ces doudounes composées à partir de bouteilles recyclées. Où ? Boulet 51, Grande rue à Nancy www.boulet-store.com 4

5— Le sweat L’ours polaire, devenu la nouvelle mascotte de la griffe messine Blotter Atelier, s’affiche désormais en relief sur leur sweat unisexe molletonné. Grrrr. Où ? Superhuit concept store 8, rue d’Amerval à Nancy www.blotteraltelier.com

6— Thermos Toute la gamme de bouteilles Chilly’s garde au chaud vos boissons 12h de suite. Votre partenaire chaleur ! 6

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Où ? Ana & Tom 7, rue des Taison à Metz


Le Style—Le shopping

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Objets de désir Par Caroline Lévy

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1— On s’enflamme pour la ligne tout en rondeur Geo éditée chez Saba. Cette combinaison organique et généreuse de fauteuils, poufs et canapés, trouve son parfait équilibre sans être encombrante. Un nid suspendu sur de fines branches imaginé par son designer Paolo Grasselli. Où ? Espaces Brajou La Sapinière, rue Affouages à Laxou www.espacesbrajou.fr

3— Dans le bestiaire tout en carton recyclé de la marque Studio Roof, on opte pour cette chrysalide version XXL qui viendra se poser sur vos murs et illuminer votre intérieur. Où ? Turnover Concept Store 17, rue de la Visitation à Nancy www.turnovercs.com

2— Biseauté à l’extrême, le talon cubain est de retour avec ses réminiscences rodéo venues du Grand Ouest. Le super pouvoir de ce nouveau classique ? Rehausser avec panache la plus banale des tenues !

4— La nouvelle collection Donatello de chez Dear Charlotte est une ode à l’Italie. Toujours inspirées des bijoux anciens, les pièces de la créatrice Vanessa Pinoncely se parent cette saison de cornaline et d’agate. Un parfum de nostalgie qu’on adore accumuler du tour de cou jusqu’aux phalanges.

Où ? Liu Jo 2, rue Pierre Hardie à Metz www.liujo.com

Où ? Mother & Daughter 22, place de Chambre à Metz www.mother-daughter.fr

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Le Style—L’homme

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Homme office

Packshots © Thomas Hensinger © Rolex / Par Myriam Commot-Delon / Photo Alexis Delon / Preview

Luxe et sportswear font définitivement bon ménage. Voici la panoplie de l’homme moderne au boulot ! Par Caroline Lévy


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À la bonne heure

Coup de pompe

On s’affole pour les cadrans supérieurs Rolex de la ligne Oyster Perpetual en acier Oystersteel. Les montres existent dans différents coloris.

Une sneaker racée et fabriquée dans le sud de la France ? La marque aixoise Zespà propose une large combinaison de matières et de couleurs, voilà de quoi sublimer la démarche musclée du parfait worker.

Où ? Bijouterie Nora 14, rue Saint Georges à Nancy Bijouterie Jean Hardy 1-5, rue Serpenoise à Metz

Collet monté Sans se la jouer cols blancs, on aime emprunter les codes rétro du dandy jusque dans la déco ! Avec cette variation autour des cols anciens montée sur présentoir, cet objet de curiosité se fondera parfaitement dans le décor. Où ? Chambre 57 57, place de Chambre à Metz www.chambrecinquantesept.com

Où ? Boulet 51, Grande rue à Nancy www.boulet-store.com

Backpack man Plus seulement réservé aux salles de classe et aux randos, le sac à dos est l’allié workwear de l’homme moderne qui aime arpenter sa ville en toute street crédibilité. Avec son mousqueton, ce modèle tout cuir fera le bonheur du baroudeur urbain. Où ? Montblanc 30, rue Marguerite Puhl-Demange à Metz 22, rue Gambetta à Nancy www.montblanc.com


Le Style—La beauté

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Se mettre au vert Des cosmétiques efficaces dont l’impact sur l’environnement est maîtrisé ? Challenge accepted. De l’ingrédient à l’emballage, la beauté fait enfin sa révolution ! Par Caroline Lévy La protection de l’environnement affole désormais tout le secteur cosmétique, à commencer par celui de la coiffure. Rencontre avec JPL, coiffeur chez Les Garçons Coiffeurs à Nancy, salon en plein virage green. Quelle a été votre prise de conscience ? Je suis dans une démarche personnelle plus consciente : bien consommer et bien manger. Avec mon métier, j’étais en contact direct avec des produits chimiques à longueur de journée (jusqu’à 10 couleurs). Il fallait que ça change ! Quelle(s) alternative(s) pour réussir cette transition écolo ? Toutes les marques ont longtemps surfé sur la vague « sans odeur » masquant ainsi les effluves chimiques sur les produits mais en restant toujours aussi toxiques ! Le 100% naturel répondant à

toutes nos exigences était compliqué à trouver. J’ai donc cherché la marque qui répondait le plus à mes attentes dans le respect du cheveu, de la personne et de l’environnement. Mon choix s’est porté sur les cosmétiques alternatifs Végétalement Provence : une gamme très complète pour tous les types de cheveux. Quels sont les avantages du végétal sur les cheveux ? Ils sont nombreux ! En coloration végétale le produit utilise l’ouverture naturelle des écailles du cheveux pour s’accrocher à celui-ci. Ainsi il reste sain tout en le sublimant. Les soins naturels ainsi que les cataplasmes végétaux améliorent la qualité et donnent plus d’éclat, plus de matière tout en respectant la structure initiale de la chevelure. Des produits respectueux de l’environnement qui profitent à fois à la clientèle et aux professionnels ! Les Garçons Coiffeurs 9, rue des Carmes à Nancy

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Notre sélection green pour une cosméto plus durable. La plus girl power

La plus utile

La plus kids friendly

1— Derrière Mawena : des rituels de beauté 100% naturels notamment empruntés à la communauté maya et un projet social puisque la marque est organisée en coopérative. Sur le packaging, des illustrations de chacune des femmes qui ont participé à la cueillette, avec leur nom et leur statut social.

3— Toute la gamme de pinceaux vegan signée Sephora. Du poil synthétique au manche en bois issu de forêts gérées durablement. Le packaging est lui aussi écoresponsable et utilise de l’encre végétale pour l’étui.

5— Adaptée aux 3 âges clés de l’enfant, toute la gamme Enfance est la réponse aux questions des parents soucieux d’utiliser des cosmétiques clean pour bébé. Des formules sans compromis issues de l’agriculture biologique et garanties sans perturbateurs endocriniens.

Où ? Chez Bloom 1bis, rue Gustave Simon à Nancy

La plus accessible 2— Huiles essentielles et végétales, recettes beauté, atelier DIY : la beauté se fait au naturel et à prix mini chez Aroma-Zone. Une vraie success stoy pour la marque originaire du Luberon qui vient d’ouvrir un espace de 350m2 au Printemps de Metz avec, en exclu, des bars à vrac pour limiter le gaspillage ! Où ? Au Printemps 10, rue Serpenoise à Metz

Où ? Chez Sephora 2, rue Serpenoise à Metz 16, rue Saint-Georges à Nancy

La plus mâle 4— Des produits naturels et bio destinés aux messieurs et fabriqués artisanalement dans le Cher. En plus d’une gamme pour entretenir la barbe, Bivouak propose un soin tout en un pour les amoureux de l’aventure outdoor. Où ? Chez Oh La Barbe ! 11, rue de La Fontaine à Metz

Où ? Chez Bloom 1bis, rue Gustave Simon à Nancy


Le Style—Le parfum

Par Sylvia Dubost / Illustration She BAM Studio

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Les parfums cultes #13 Pour un homme, Caron, 1934 Parfumeur : Ernest Daltroff

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le premier jus pour homme de la parfumerie moderne n’a pas vraiment suscité une abondante littérature. Son plus grand tort est sans doute d’être un parfum masculin. Il mérite pourtant autant d’attention que ses contemporains féminins, dont les plus beaux ont fait couler des pages et des pages d’encre. Pour un homme est un indispensable. Parce qu’étant le premier, il est par définition le père de tous les suivants. Qu’à plus de 80 ans, il est toujours là, et parce que dans sa justesse et sa simplicité, il est beau, tout simplement. C’est le génial Ernest Daltroff, fondateur en 1903 de la maison Caron et auteur de tous ses jus mythiques, qui rompt le premier avec la tradition de l’homme portant nécessairement une eau de Cologne (eau légère inspirée par la recette originale de Jean-Marie Farina). Il se souvient sans aucun

doute que 30 ans plus tôt, au tournant du siècle, les hommes s’étaient déjà emparés du Jicky que Guerlain avait pourtant destiné aux femmes (lire Zut Strasbourg n°25). Un accord de lavande et de civette qui était le premier parfum abstrait de l’histoire, et pour lequel le public masculin était visiblement prêt. Ernest Daltroff construit lui aussi sa création autour de la lavande, qui a le mérite de la fraîcheur et de la sobriété, mais aussi celui d’entraîner les clients sur un terrain connu, puisqu’elle était déjà l’une des composantes de l’accord Cologne auquel on voulait cantonner les hommes. Daltroff lui trouve une alliée étonnante, la vanille, et ose le mariage entre une plante discrète de Provence et une explosive épice orientale. La richesse, la chaleur et la sensualité d’un côté, la douceur un peu

sèche et presque rustique de l’autre : une rencontre improbable qui scelle (c’est en tout cas ce que raconte la légende) l’hymen des senteurs préférées du parfumeur et de sa collaboratrice Félicie Wanpouille, dont il est secrètement épris. Dans leur flacon aux lignes claires et architecturées, sur un fond d’ambre, de bois, de cèdre et de musc, elles semblent danser l’une autour de l’autre. Les facettes qu’elles dévoilent sont variées mais discrètes ; Pour un homme est un parfum assez linéaire, qui n’invite pas à un long et sophistiqué voyage olfactif. Mais il a l’élégance de l’évidence. Serge Gainsbourg le portait, les femmes s’en sont également emparées. Chaleureux et frais, désuet et tellement chic, il est devenu un incontournable de la parfumerie masculine. Et mérite toute notre attention et tout notre amour.


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Le Style

Hot couture Niché entre Metz et Luxembourg, le showroom CJ Couture accueille un vestiaire ultra chic. On est conquis par l’offre premium des plus belles maisons françaises et italiennes : Saint Laurent Paris, Balmain, Fendi, Dolce & Gabbana ou encore Versace qui présente en exclusivité des pièces en édition très limitée, comme la dernière collaboration avec le photographe Richard Avedon. Et depuis cet été, toute

la collection est prête-à-shopper sur le site marchand de la boutique. Se faire plaisir sans se déplacer, le comble du luxe ! (C.L.) CJ Couture Linkling II 5, rue du Forgeron à Terville www.lbycj.com


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Fleur de peau

Chaud time

La peau lainée longtemps mise à l’écart, connaît un véritable retour en force. Paul Ajamian l’a bien compris en la mettant au cœur de sa collection AH et au milieu de ses incontournables pièces en cuir. À porter au grand air ou comme LA pièce incontournable de la saison qu’on assume flashy. Et pour découvrir ses créations hautes en couleurs, le créateur local organise trois défilés imaginés comme des shows artistiques dans des lieux insolites. (C.L.) Le 22 novembre chez le Joaillier Alexandre Bianchi à Maizières-lès-Metz, le 6 décembre dans le dépôt Paul Ajamian, le 31 janvier chez Caf ’ Conc’ à Creuzwald.

La créatrice d’origine messine Anicet Pham dévoile sa toute première ligne de t-shirts brodés. Irrévérencieuse et jouissive, la marque Chaud Marais nous titille et on aime ça ! (C.L.)

Paul Ajamian / Sofacuir 5, rue du Moulin à Metz 03 87 66 58 51

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Illustration : Laurence Bentz

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Le Style

Preview

Tout en un

Dans ce nouveau bar à lunettes, on en prend plein les mirettes sans bouger du zinc ! Inaugurée cet été, Superlunettes impose son super concept en déclinant toute son offre de lunettes à la carte comme si on était dans un bar. On se prend des verres à voir sur des montures personnalisables ultra stylées à des prix très abordables dans une démarche responsable et anti-gaspi. Une bien belle vision ! (C.L.)

Pour souffler sa 2e bougie, le temple du vintage à Nancy, Galerie 31, continue de se réinventer. À commencer par le Point Gé qui a rejoint la crème des antiquaires et brocanteurs du coin et régale avec sa cuisine de marché privilégiant les circuits courts. Autre good news, la friperie Kod 31 quitte le nid et s’installe dans un espace dédié à quelques pas de la galerie. Encore quelques jolies surprises à découvrir au printemps, mais d’ici là patience ! (C.L.)

Superlunettes 70, en Fournirue à Metz 03 87 69 71 79

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On a tous fait fausse route, moi le premier, en perdant le sens des saisonnalités, car tous les produits étaient sur le marché. Ce n’est plus possible de voir des tomates, des fraises, du melon ou des cerises aux traitements très appuyés à Noël. En respectant les saisons, on fait une cuisine beaucoup plus juste et on évite la routine. ——— La Table. Alain Passard, extrait d’un entretien paru dans le magazine Belles demeures, en novembre 2016.

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Longtemps utilisées comme monnaies d’échange luxueuses, puis « premières victimes » de la mondialisation, les épices ont fini par abonder sur toutes les tables d’Occident. Avec Julien Burtez, l’artisan-épicier de Nancy, on passe ces merveilles au peigne fin. La Table—Le produit

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Par Cécile Becker / Photo Arno Paul

Les épices

L’histoire des épices est indissociable des conquêtes, découvertes et voyages qui ont mené rois, reines, marchands et soldats aux quatre coins du monde (Alexandre le Grand, Marco Polo, Reine de Saba…) revenus sur leurs terres chargés de trésors. Si l’on sait que l’Égypte ancienne fut une grande consommatrice de plantes médicinales, parfums et aromates notamment offerts en sacrifice aux dieux ou utilisées pour embaumer les hommes, il faudra attendre la Renaissance et le développement du commerce pour que les épices soient plus largement consommées sur les tables d’Occident et utilisées en pharmacie (la cannelle, pour ses propriétés antiseptiques). Elles portent le nom d’aromates dans Le Cantique des Cantiques : « une oasis de grenadiers emplie d’essences rares, le nard, le safran, le roseau odorant, l’arbre à encens, la myrrhe et l’aloès, le cinnamome, les plus exquis des aromates », avant d’être appelées « épices » aux alentours de 1150. Dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, on lit que les épices sont si appréciées et si rares qu’elles deviennent un moyen de rétribuer les notables de la haute société. Aujourd’hui le poivre est le troisième aliment le plus consommé au monde. L’épicier, vendeur d’épices Julien Burtez inaugure en 1999 son premier stand d’épices au marché couvert de Nancy. Il constate d’abord un abus de langage – qui semble perdurer : « Lorsqu’on parle d’épicier, on voit surtout ces petits commerçants chez qui on peut trouver de tout. Or, à l’origine, on ne trouvait que des épices chez un épicier, qui tenait souvent en parallèle le rôle

de “pharmacien”. Avec la démocratisation des épices et le développement de l’industrie pharmaceutique, les épiciers ont dû s’ouvrir à d’autres produits s’ils voulaient survivre. » Julien se sent alors investi d’une mission à Nancy : réintroduire la culture de l’épice et lui redonner ses lettres de noblesse. Il fait tenir son stand 15 ans avant d’avoir envie de faire autre chose et de travailler un temps… dans la pharmacie. Il faudra attendre 2011 pour qu’il revienne à ses premières amours en ouvrant sa première boutique, L’Artisan épicier, alors « qu’on n’entendait plus parler d’épices à Nancy ». Une question d’harmonie Son premier choc ? La sauce tomate de son grand-père italien agrémentée d’un mélange d’épices, la saporita. « Ma madeleine de Proust, un parfum extraordinaire », qu’il remettra peut-être au goût du jour… Et évidemment, les nombreux voyages avec ses parents qui lui inculquent la passion des saveurs. En plus des grands classiques, 90% des produits qu’il vend sont des mélanges d’épices qu’il crée, avec une spécificité : sans piments ! « Pour que tout le monde puisse en manger. C’est une erreur de croire qu’épicé signifie pimenté et de vouloir mettre du piment partout. En mangeant pimenté, on annihile toutes les saveurs, et il faudra un palais très expérimenté pour aller trouver le vrai goût d’un plat. » Car tout est une affaire d’harmonie, et chez Julien Burtez, c’est presque inné : « Je ne sais pas, je sens les choses, et puis il faut être simple et subtil. Le tout est de ne pas se laisser embarqué par l’épice qu’on aime. Il faut toujours y aller avec parcimonie. Pareil lorsqu’on

veut épicer un plat. » Il fabrique désormais des mélanges pour les chefs ou traiteurs (notamment Marcotullio) et aimerait aller plus loin en créant des mélanges signatures pour les restaurants. Changez d’épice, changez de plat Depuis 2012, il a ajouté quelques tables à son espace. À l’heure du déjeuner, lui et sa collègue Nassima servent une formule classique avec un épicé de poulet, du riz et des légumes à agrémenter de mélanges d’épices au choix pour découvrir l’étendue de leur palette gustative. En plus de cette formule, quelques plats aussi simples que gourmands font honneur à ses rayonnages. Au-delà de ses mélanges tandoori et curry qui sont emblématiques, Zut vous conseille son exceptionnel zaatar (qu’on peut déguster mélangé à de l’huile d’olive en simple tartine) et son vinaigre des 4 voleurs, vinaigre tout terrain agrémenté de cannelle, girofle, muscade, thym, laurier, romarin. L’Artisan Épicier 26, rue Saint-Nicolas à Nancy www.artisan-epicier.com


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Les conseils de L’Artisan épicier — Avec du foie gras « Mon sel fou : du sel d’Einville (à côté !), du poivre noir, blanc, vert, du thym, du paprika… »

— Pour arroser son huître « Mon vinaigre à l’ancienne, avec de l’ail fumé et un mélange de poivres. »

— Avec un vin chaud « Pour sortir du classique cannelle, badiane, on ajoute gingembre, cardamome, anis vert, clous de girofle et pourquoi pas des touches de poivre, de galanga et de réglisse. On obtient alors un vin chaud bien complexe. »

— Une blanquette « On râpe un peu de fève de tonka, ça change tout ! »


La Table—Les nouveaux lieux

2, rue au Blé Metz Facebook : @cornercoffeemetz

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Corner Coffee

9, rue Guerrier de Dumast à Nancy 03 83 32 81 52 www.boulevardnancy.com

Boulevard

Aux manettes ? Dans la famille Laumond, on demande le fils ! Fraîchement de retour à Nancy après une formation dans la prestigieuse école Ferrandi, Arthur a la bonne bouffe conviviale en héritage, qu’il insuffle dans son bar-restaurant devenu le repaire du quartier.

sont déjà des best sellers ! Le soir, des plateaux canailles pour ravir les estomacs de bonne charcuterie et quelques petits plats signature préparés par Anne-Marie sa mère, comme la terrine de Prosper (recette familiale à base de porc et de châtaignes) ou la rillette de canard au vin rouge.

Dans l’assiette ? Ici on travaille à l’ardoise ! Le circuit court est privilégié pour une cuisine de bistro authentique le midi : tartare au couteau, bavette de bœuf angus

Le + ? Le caveau privatisable qui peut accueillir toutes sortes d’événements et pourquoi pas des concerts de jazz, comme le projette Arthur. (C.L.)

C’est quoi ? Un café branché mais à la française s’il vous plaît. Which means ? Petit-déjeuner avec son croissant ou sa pâtisserie, apéro avec sa focaccia ou sa part de quiche (qui se dégustent également pour déjeuner ou plus tard dans la soirée, on vous rassure) ou tea time saupoudré de tartes sucrées, de biscuits ou d’autres dingueries comme le lemon cake ou les pasteis de nata (qui restent encore trop rares dans nos contrées). Bref, un café à la française, c’est un endroit où on sait se faire plaisir. À la française ? Pas que non : parce que focaccia et pasteis de nata c’est bien la preuve que nos deux amis Geoffrey et Pierre prennent le meilleur des pays voisins pour le condenser dans leur café. Ils organisent aussi régulièrement des petits événements où les clientes et clients peuvent passer discuter et se rencontrer, le premier était dédié aux langues étrangères.

©Cécile Garcia

Photo :: William Henrion

On aime La déco entre indus’ et récup. Les suppléments chantilly, partout, si possible. (C.B.)


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3-5 rue des Michottes Nancy 03 83 31 27 26

17, rue du Grand Cerf à Metz 03 87 36 28 17 www.maison-caffet.com

Le concept Osti de câlisse de ciboire de tabarnak, voilà l’adresse idéale pour se bourrer la fraise avec la plus connue et la plus tendance des spécialités culinaires du pays de Céline Dion : la poutine.

Une nouvelle histoire Pour être honnête, lorsque nous avons appris que les Fresson quittaient leur pâtisserie du centre-ville (ouf, ils conservent celle de Jarny), nous avons pris peur ; la tendance étant au remplacement des boutiques indépendantes par de grosses chaînes sans âme. Quel fut notre soulagement lorsque Franck Fresson a annoncé passer la main à son ami Pascal Caffet ! C’est sûr : on peut faire confiance au meilleur ouvrier de France chocolatier et champion du monde des métiers du dessert (1995) et à sa femme, Gaëlle Caffet.

Mon Caribou

On mange quoi ? Des patates frites, de la sauce brune et du fromage skouik skouik ! La base de la fameuse poutine, cuisinée à partir de produits frais et agrémentée de poulet caramélisé, bœuf haché, effiloché de canard confit, saucisse de Morteau (…) selon le modèle. Sans oublier la Norvégienne au saumon fumé et la veggie avec champignons sautés. Et tout ceci ne va pas coûter un bras pis une jambe, car la formule avec breuvage et dessert fait maison est à 13 € ! Les petits plus La possibilité de créer sa propre poutine, en choisissant sa viande, sa sauce et son supplément, le tout en version classique ou king size pour les (très) gourmands. À déguster sur place, en livraison ou à emporter, en sirotant pourquoi pas une bonne bière québécoises. (A.V.)

Maison Caffet

Transmission Les lieux ont très peu changé si ce n’est qu’ils affichent évidemment les couleurs de Caffet. Une partie de l’équipe est restée la même et elle continue de se faire préparer et livrer les délices salés de la maison Fresson. Un vrai plaisir que de voir que la fermeture d’une enseigne peut se passer sans encombre et avec un vrai respect. On mange quoi ? Pascal Caffet, c’est l’as du praliné. Pour découvrir tout ça, on se jette sur ses coffrets « Sans doute les meilleurs pralinés du monde » (en toute humilité) mais aussi ses palets sous toutes leurs formes. Pour un dessert de fêtes ? Le Las Vegas, entremet alliant délicatement chocolat et framboise. La tarte citron meringuée ou la tarte framboise pistache. En + ? Ses pots à tartiner ou à manger au doigt : fondant caramel ou au praliné. On fonce ! (C.B.)

Pascal Caffet et Franck Fresson.


De passage à Nancy pour présenter son Petit Livre du sommelier (brillamment illustré par Jean André), Gwilherm de Cerval est clair : le vin, tout le monde peut en boire et en parler. Un plaidoyer pour le goulot et, surtout, le partage, par le sommelier, chroniqueur vin de l’émission Très Très Bon (Paris Première) et pigiste pour L’Express. Par Cécile Becker / Photo Arno Paul La Table—Le vin

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Se lâcher la grappe

Pourquoi ce livre ? Mon ami Stéphane Reynaud, qui a sorti ses Ripailles chez Marabout, a parlé de moi à Emmanuel Le Vallois [directeur éditorial du département Cuisine et Vin pour les éditions Marabout, ndlr]. On a déjeuné ensemble et au bout de 2 bouteilles et 2h30 de rendez-vous, il m’a demandé d’écrire un bouquin sur le vin avec deux intentions : ne pas tomber dans Le vin pour les nuls, qui pour moi, exclut d’emblée le lecteur en le considérant comme inculte, et éviter les livres trop pointus et trop élitistes. La littérature autour du vin, c’est souvent soit l’un soit l’autre. J’avais envie de faire un mix des deux : rendre le vin accessible à tous. Elle vient d’où, cette image élitiste ? On vit tout de même dans un pays où on parle de vin en permanence, où le Français type est représenté avec son camembert, sa baguette de pain et son ballon de rouge ! Peut-être qu’on a tellement ça dans nos gènes qu’on prend ça pour acquis ? Dans le même temps, une poignée de gens prennent le pouvoir sur les réseaux sociaux en s’accaparant une parole sur le vin : savoir en parler impressionne et donne un sentiment de puissance énorme, mais ça bloque ceux qui ne se sentent pas légitimes.

Le livre s’ouvre justement sur cette phrase : « J’ai peur de dire une connerie. » Mais peut-on tout dire ? On peut sortir d’un restaurant et savoir si l’ambiance nous a plu, s’il y avait trop de bruit, si le thé était assez chaud ou si la cuisson de la viande était réussie, sans pour autant être critique culinaire. Alors pourquoi a-t-on peur de répondre à cette question simple : tu l’aimes ce vin ? Je trouve cela dommage. Comme tout, c’est une affaire de goût, mais c’est surtout une affaire de plaisir et ça, tout le monde est capable d’en parler. La seule chose qu’on ne peut pas dire c’est : “C’est dégueulasse”. On peut ne pas aimer mais il faut toujours reconnaître le travail qu’il y a derrière un flacon. À Paris, j’ai et ai eu la chance de côtoyer l’élite de la sommellerie. Entendre un meilleur sommelier dire qu’il sentait de la fraise, et un autre, la groseille, m’a permis de comprendre que tout est une question de ressenti. Vous êtes sommelier de formation, avez travaillé au Ritz, au Relais Louis XIII et au Royal Monceau, vous travaillez désormais au côté de François Régis-Gaudry… Ce livre est la somme de toutes les rencontres que vous avez pu faire, un mélange de savoirs et de plaisirs… À force d’être allé dans toutes les régions françaises, et de discuter avec des grandes maisons et des petits producteurs

indépendants, j’ai voulu créer un melting pot de tout ce que j’ai pu entendre. Pour moi, il ne faut rien renier : tout fait partie de l’histoire, même les grosses marques qui ont apporté leur part de génie. Plus on est extrémiste dans la vie, plus on devient inaudible : il faut chercher à comprendre, nuancer. C’est aussi ça le partage. Je suis arrivé dans le vin par bonhomie et par envie de passer des moments à table avec des gens que j’aime, et c’est souvent autour d’une table qu’on discute avec un chef, avec un producteur, avec un vigneron... Quand je vois quelqu’un qui lève le coude, je vois un beau moment de vie. Ma vision, c’est celle-là : la table comme lien. Propos recueillis à L’Excelsior, dans le cadre de la dédicace du livre au Hall du Livre à Nancy


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À glisser sous le sapin 1— Le Petit Livre du sommelier Il y a le livre de Gwilherm de Cerval où l’on trouve un débroussaillage en règle(s) des vignobles et cépages, des formes de verres à adopter, du vocable autour du jaja… et plus encore, mais aussi d’autres trouvailles à (s’)offrir. Avec les illustrations de Jean André, éd. Marabout, 22,90€

2—Chassez le naturel, carnet 02 Après être tombée dans le vin naturel, Pauline Dupin-Aymard décide de partir à la rencontre des vignerons dans son fourgon aménagé et de tout consigner dans une sorte de carnet de bord, édité en un mook (contraction de magazine et book) et décliné sur sa page Instagram éponyme. Dans ce second opus : Julien Albertus du domaine Kumpf & Meyer, les frères Soulier, Thibault Stephan… mais aussi la Ferme de la Blada, la brasserie Azimut et des cochons élevés en plein air. Fourni en moments de grâce. Auto-édité, 16€ www.chassezlenaturel.net

3—La revue 12°5 (par 180°C) En plus de sa revue trimestrielle 180°C où l’on trouve des portraits de chefs ou de producteurs, des recettes mettant à l’honneur des produits de saison et de quoi nourrir nos réflexions food, l’équipe sort deux numéros par an de 12°5, consacrés aux vins engagés. Dans le dernier numéro paru en septembre : les vins suisses de Yannick Passas, les champagnes de la famille Fleury ou les eaux-de-vie de Mathieu Sabbagh. Des reportages et portraits, du joli bla-bla, des cavistes et des sommeliers... Toujours de belles révérences à celles et ceux qui travaillent, et bien, le tout en 176 pages sans publicité. Abonnement à 12°5 un an, deux numéros : 40€ www.180c.fr


En un nom cette cave à vins, épicerie et cave à manger prouve qu’elle a tout compris : Boire & Manger. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple et lier tous les plaisirs ? Par Cécile Becker

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La Table—Le vin

Question d’accords « Le vin, c’est le partage, voilà c’est tout ! » En une phrase, Ludovic résume bien l’objet de sa cave à manger. Et pour symboliser cette idée de partage et de convivialité, rien de mieux que cette grande tablée qui trône au milieu de l’espace. On y déguste les quilles qui s’amoncèlent du sol au plafond (bio, biodynamie ou nature), mais aussi les assiettes à partager (charcuterie, escargots, les spéciales accords mets/vins, fromage…), les délices sans chichi (croûte aux morilles, trio de nems, poêlée de crevettes) et les plats du jour tous les midis. Ludovic a du goût : il sélectionne les professionnels avec qui il travaille, que ce soit pour le vin ou pour les mets. Ainsi, il travaille avec l’Atelier Bon pour les pâtisseries, avec la maison Maas pour le pâté lorrain et la traditionnelle tourte du jeudi et avec Pierre Cordier pour tous les autres plats préparés. C’est comme ça que ça se passe chez Boire & Manger, avec générosité et simplicité. Tous les plats de la semaine s’acoquinent avec une belle bouteille sélectionnée bon pied bon œil par l’équipe. Mais alors, c’est quoi un bon accord ? Quelle question… « Quand le liquide

et le solide s’emportent et avancent ensemble. » Capisce ? Arrêtons de croire que le rouge et le fromage font bon ménage, Ludovic conseille un blanc. Et côté épicerie, ici, on fait honneur aux origines normandes du tavernier : sardines, rillettes et un joli nouveau caviar mais aussi les biscuits gourmands à souhait de La Pierre qui tourne et une brouette de pâtes, choses à tartiner, fromages... Histoire de twister tout ça, on ajoute un soupçon d’événements avec, régulièrement, des dégustations et soirées mets/vins. Il y a de quoi faire chez Boire & Manger ! — Le 21.11, soirée Beaujolais nouveau — Le 11.12, soirée Mets et vins — Le 14.12, dégustation de champagnes — Le 22.12, dégustation de vins pour Noël Boire & Manger 47, avenue de Nancy à Metz www.boire-manger.fr

Les accords de fêtes de Boire & Manger Sur des huîtres — Un beau vin pétillant bio et mosellan : cuvée Henri II, domaine Oury-Schreiber. — Un muscadet pour contrebalancer l’iode, de l’inimitable Jo Landron : La Louvetrie, domaine Landron. Sur du foie gras — Les vins de Mélanie Pfister, équilibrés et d’une grande finesse : gewurztraminer vendanges tardives, domaine Pfister. — Un Champagne assez vif dans une bouteille au cul rouge : Blanc de blancs, RL Legras. Sur de la dinde — Faut que ça pète ! : Bourgogne Pinot Noir, domaine Jean-Yves Devevey. — Le Bergerac rouge « La Gloire de mon père », domaine Château Tour des Gendres. Sur une bûche — Au chocolat : demandez un vin doux naturel ! — Aux fruits : cuvée Maréchal, domaine Oury-Schreiber. Le clou du spectacle — Une belle bouteille à offrir ? La Muntada du domaine Gauby, 2014, une grande année du Roussillon. 90 € pour un plaisir d’enfer.


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Cuisson, conservation ou présentation… ces dernières années, les bocaux ont conquis la planète food. Un retour en force raconté par l’entreprise strasbourgeoise qui alimente toute l’Europe en bocaux Weck, sans doute la marque la plus emblématique. Par Corinne Maix La Table—L’objet

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Bien conservés

Cyrille Balaa. « L’idée, c’était d’offrir à des artisans de bouche des packagings originaux pour se démarquer, et tout l’appui technique nécessaire pour se lancer dans la conserverie. » La mayonnaise prend. Il faut dire que l’époque est au retour du fait maison et à une envie de consommer responsable, à tout ce que représente le bocal en verre, à la fois vintage et écolo. En témoignent toutes ces adresses gourmandes de Strasbourg qui ne jurent que par ces verres très déco – Fleck, Surtout, Le Panier Potager, les pâtisseries Naegel et Gillmann... – pour nous proposer des plats

qu’on dévore d’abord des yeux. « Artisans, restaurateurs, hôtellerie, catering, épiceries en vrac qui veulent proposer de jolis contenants à leur clientèle... nos clients et nos réseaux de revendeurs sont de taille et de secteurs très divers, explique Morgane. On s’inscrit dans la mouvance de ces gens qui ont envie de bien faire les choses et de donner une belle image à leurs produits. D’ailleurs, depuis 5 ou 6 ans, on est pas mal sollicités par des petits créateurs, en reconversion professionnelle, qui se lancent dans l’aventure de la conserverie pour vivre autrement, plus en rythme avec les produits de saison. »

Photo : DR

MCM Emballages, c’est une PME familiale portée par 3 femmes : Marie, la mère, et ses deux filles, Cyrille et Morgane. Leurs trois initiales donnent le nom à l’entreprise. Elle naît il y a un peu plus de 10 ans avec une envie forte : proposer des produits de qualité, accessibles et écoresponsables. Coup de chance, le fabricant allemand de bocaux lui fait vite confiance et l’intronise distributeur officiel de ses verrines au look inimitable. « C’était un vrai défi de tenter de détrôner l’hégémonie des bocaux Le Parfait, que l’on trouve dans presque toutes les familles françaises », se rappelle


Mangez bocal ! « Ce pesto sur les spaghettis ? Cette terrine aux noisettes ? Cette purée pour bébé ? C’est moi qui l’ai fait ! » Les particuliers ne s’y sont pas trompés et reviennent aussi à la conserve, pour ses vertus économiques, écologiques et saines. Quel meilleur remède à la mélancolie de l’été que de mettre en bocal les fruits et légumes gorgés de soleil, pour les manger au plus froid de l’hiver ? «Il y a un vrai engouement pour les conserves maison et ça dépasse largement le champ des confitures. Foies gras maison, sauces tomate, soupes, fruits au sirop, petits pots pour bébé… les recettes sont nombreuses et simples, à condition de respecter quelques principes de base », expliquent les sœurs. Le showroom distille d’ailleurs des conseils pour devenir un as de la conservation. En cas de panne d’inspiration, blogs, Instagram et Pinterest livrent des recettes et des idées de présentation assez bluffantes. Les jeunes entrepreneuses l’ont bien compris et multiplient les partenariats avec les bloggeuses. Quand les influenceuses s’emparent d’un produit, c’est bien qu’on est au sommet de la hype.

É P I C E S

PA R

PA S S I O N !

2 0 A N S D ’ E XP É R IE N CE Créations originales de mélanges d’épices Poivres et sels du monde Vinaigres et huiles d’olives Olives et tapenades Produits d’épicerie de qualité

Épicerie & Restaurant 26 rue Saint-Nicolas 54000 Nancy 03 83 48 11 05 www.artisan-epicier.com

Restauration le midi du mardi au samedi. Une cuisine originale et créative aux mélanges d’épices maison, équilibrée et savoureuse.

PRODUITS FRAIS | CUISINE BISTRONOMIQUE

MCM Emballages 12, rue Forlen à Geispolsheim www.mcm-europe.fr 31, place des Charrons | Metz | 07 82 02 10 73

@artisan.epicier

L E S

L’Artisan Épicier

Fous de bocaux Quelques grands noms de la gastronomie ont aussi contribué à la conquête des belles tables par les bocaux Weck. La bande à Boco et ses chefs étoilés lancent l’idée de proposer des petits plats gourmands, pour tous les jours, servis dans les bocaux Weck. Faciles à transporter et réchauffer. La cheffe Anne-Sophie Pic imagine des recettes créatives, délicatement présentées dans ces verrines, pour sublimer le quotidien. Le pâtissier Christophe Michalak entre dans la danse avec ses petits déjeuners et ses desserts en bocaux. Dans les TGV, les lunchbox de première classe décollent à grande vitesse. En Italie, paradis des choses savoureuses et simples, le bocal s’invente aussi mode de cuisson. « Vasocottura » – cuit dans le bocal – devient un livre de cuisine imaginé avec le célèbre chef italien Cristian Mometti. Et il est aujourd’hui fréquent d’y trouver le panettone, cuit en bocal pour 2/3 personnes avec un moelleux inimitable. Pour MCM Emballages, la marque représente une part essentielle de son chiffre d’affaires et suppose une présence sur tous les grands salons du food. Fabriqués en verre, avec des rondelles en véritable caoutchouc et de petits clips en inox réutilisables à l’infini, les bocaux réunissent tous les ingrédients d’un produit vertueux. Dernière innovation : une coiffe en PET 100% recyclable, qui simplifie encore le passage au micro-ondes et allège le poids du bocal.


Pour mettre à l’abri leur famille, certains investissent dans la pierre, d’autres choisissent… la restauration. Un choix de passion bien sûr, loin d’être déraisonnable : s’il y a bien une chose qui, au fil des âges, perdure, c’est notre besoin de nous nourrir et de nous faire plaisir. Et ça, la famille Vion, elle sait faire ! Par Cécile Becker / Photos Romain Gamba La Table—Le portrait

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Family business À 10 heures passées, le château de Courcelles à Montigny-lès-Metz se réveille à peine au doux son des machines des jardiniers qui préparent le parc à une plongée dans l’automne. Au restaurant du parc, c’est une toute autre histoire : la mise en place de la cuisine pour le service du déjeuner a débuté à 8h30 tapantes, comme tous les jours, et la salle s’est déjà parée de ses plus beaux couverts en attendant les travailleurs en goguette. L’adresse est en effet largement plébiscitée par les habitués qui trouvent ici un cadre verdoyant – des larges baies vitrées ouvrant sur le parc –, une décoration cosy et une cuisine de saison mettant à l’honneur les produits locaux. La volaille vient de la ferme du Grand Pré à Lorry-Mardigny, la truite de la Meuse voisine, les asperges (en saison évidemment) de Montigny même et quelques quilles issues de la belle carte des vins sont originaires de Vaux. La carte des mets, elle, change tous les deux mois et les suggestions une à deux fois par semaine, selon les arrivages et l’humeur du chef, Jordan, premier enfant de la famille qui ne lésine pas sur l’implication et précise : « On fait tout nous-mêmes : des pâtes au jus, tout sauf les frites. » C’est clair. Ce midi-là, on se repaîtra d’une poêlée de cèpes et gnocchi maison – pareil pour les ravioles, fatte a mano, assez rare pour être souligné – en entrée, et pour poursuivre, d’un magret de canard et son chutney de mangues et de raisin. Ou comment allier cuisine (et ambiance) familiale et touches contemporaines. De la bistronomie sans chichi, généreuse, précise et technique qui taquine franchement la viande, avec de belles pièces, notamment la picanha de bœuf angus, marque de fabrique de la maison, et la pluma de porc ibérique. Parce que

la viande, c’est une affaire de famille. Denis, le père, pareillement à l’aise pour gérer l’administratif et conseiller le vin raconte : « La restauration, ça a toujours été là : Fabienne, ma femme [elle est en salle, ndlr] a fait l’école hôtelière, je l’ai rencontrée alors qu’elle faisait des extras au Lion d’Or, une institution à Arssur-Moselle. Moi, j’ai longtemps travaillé dans la distribution de boissons et ma sœur et mon beau-frère, issu d’une famille de bouchers, travaillaient dans un restaurant… » Jusqu’au jour où le couple décide de monter son affaire : un restaurant à Woippy d’abord, puis la reprise du fameux restaurant du beau-frère, le Little Grill, où la famille se construit une belle réputation autour de la convivialité et de ses belles pièces de viande, grillées à souhait par Jordan, déjà. Le père poursuit : « On a tout fait pour que nos enfants fassent autre chose, parce que franchement, la restauration c’est dur : tu travailles tout le temps et quand les autres prennent du bon temps. » Sauf que… leurs trois enfants ont fait l’école hôtelière. Alors forcément, ça a fait réfléchir Fabienne, la mère : « Si déjà les gamins travaillaient dans la restauration, je voulais que ce soit avec nous, au Little Grill, c’était trop petit… » « … et puis on voulait assurer leur avenir », complète le père. Au même moment, la mairie de Montigny-lès-Metz cherche un nouveau locataire (la famille Vion est néanmoins propriétaire du fonds de commerce) pour occuper la salle Europa avant sa rénovation complète, Fabienne et Denis sautent sur l’occasion et proposent un beau projet. Ce sera un restaurant traditionnel à la décoration sobre qui sert une très belle cuisine sans pour autant être guindé, « élaboré sans trop l’être où l’on peut bien manger, mais aussi au comptoir ». L’image est belle, car les

restaurants où l’on peut manger au comptoir sont souvent ceux où l’on se sent le mieux (faites le test). La mairie est conquise et les épaulera jusqu’à la fin des travaux célébrée en grande pompe en juin 2019. Depuis, la petite dernière de la famille, Marie, a prévu de rejoindre les rangs avant la fin de l’année, elle sera en salle, avec sa mère, après être « allée voir ce qui se passe ailleurs ». C’était important pour elle et Jordan, épaulé en cuisine par son frère Baptiste « le plus timide » du clan, confirme : « Quand on est chez papa-maman, on a le risque de tomber dans la facilité », hors de question de se reposer sur ses lauriers. Lui pense à « monter en gamme », quand les parents ne cessent « de se remettre en question », en se référant notamment aux conseils des enfants : être présent sur les réseaux sociaux, proposer pourquoi pas des animations pour dynamiser le service... Tout est régulièrement passé au crible, Denis le concède : « Tout tourne autour du restaurant, on en parle tout le temps : à table, en famille, ça nous rattrape. En même temps, c’est notre 4e bébé, l’aboutissement de 30 ans de travail. » Et Marie de compléter : « Ils n’ont que ça à la bouche. » Ça ? La passion, le goût et leur transmission. Restaurant du Parc Salle Europa 73, rue de Pont-à-Mousson Montigny-lès-Metz 03 87 78 35 38 www.restaurantduparceuropa.fr


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Voyou sort son livre de recettes Le restaurant fast good à burgers, Voyou, partage ses recettes et ses secrets en un livre bien fichu. Preuve que l’équipe fait dans la générosité – rare en ces temps de renfrognage – et que ses produits (si on en doutait encore) sont sourcés et 100% cuisinés. On aime ? Les images ultra-gourmandes, les recettes du bun artisanal et du steak haché (coupé au couteau s’il vous plaît), incontournables pour les jusqu’au-boutistes, et les petites combines livrées par le chef (exemple : on accompagne la cuisson des buns par une coupelle d’eau pour plus

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d’humidité). Notre recette favorite pour l’hiver ? Gaston l’Arsouille of course : raclette et lard grillé, pour vous servir. À (s’)offrir goulûment. (C.B.) Le répertoire du burger by Voyou, éditions du Signe, 20 € Disponible dans leurs 2 restaurants à Nancy et bientôt sur leur site Internet. www.voyou-burger.com

Photo : Clémence Viardot

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La Table


Les fêtes de fin d’année chez Iloa

Les Petites Cocottes s’encanaillent

Ras la casquette des traditionnels dîners de Noël et de la Saint-Sylvestre ? Allez zou : on met les pieds sous la table. Chez Iloa à Dommartemont, le divertissement en grande pompe, c’est une affaire qui roule depuis 15 ans : les petits plats dans les grands, des menus gourmands (foie gras maison, tournedos de saumon, chapon, noisettes de veau…) et un show tout en paillettes et en burlesque pour ravir les mirettes. L’ambiance joue sur les classiques du cabaret avec une troupe de professionnels : danse, transformisme et humour pour des soirées de fêtes de fin d’année qui chantent. On sort donc son agenda et on réserve, les soirées de décembre étant prises d’assaut par les connaisseurs. (C.B.)

En novembre dernier, Alexandre Monce, chef et créateur du restaurant Les Petites Cocottes, fêtait ses deux ans d’ouverture. Et autant dire qu’il ne chôme pas… Depuis, il a pris les manettes de l’association des commerçants du quartier Outre-Seille et imagine régulièrement des animations. La prochaine ? Pour le week-end de la Saint-Nicolas à Metz, il a réuni les gourmets du coin et créé Les gourmandises en Outre-Seille : le dimanche, 8 restaurants (Les Petites Cocottes, Chez Moi, Les 2’moiselles, L’Épicurien…) proposeront 3 amuse-bouches pour faire découvrir leur cuisine, en plus d’un marché gourmand place des Charrons avec choucroute, vin chaud, huîtres et ateliers pour les petits et grands. La fête avant les fêtes c’est aussi sur la carte des Petites Cocottes qui a revêtu ses atours d’hiver : filet de cerf, œuf et émulsion de pomme de terre à la truffe, homard, et son fameux foie gras qu’il propose également à emporter. (C.B.)

Réveillon de la Saint-Sylvestre —C hez Iloa à Dommartemont menu | 99 € (avec spectacle dansant, apéritif compris) —A u forum de Dommartemont menu | 95 € (avec animation des Iloa Sisters, tout compris) www.iloanancy.com

Tél. : 0039 349 78 59 560

Bocau pou l conserv, l cuisin,

Les gourmandises en Outre-Seille, le 08.12 dans les 8 restaurants concernés et place des Charrons. Les Petites Cocottes 31, place des Charrons à Metz www.lespetitescocottes.fr

les veines, Photo : Alexandre Monce © Audrey Krommenacker

Soirée du 24.12 + déjeuner du 25.12 menu | 39,90 € menu enfant | 17,90 €

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l pêt à mange

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La Table—Le shopping

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Par Myriam Commot-Delon

Coup de filet Il est temps de faire nos provisions de miscellanées, nourritures et objets pour poétiser nos popotes de saison.

Pour faire planer vos dîners de rentrée, voici un ingrédient magique, sans gluten, sans gras, sans sucre et non allergène : le nuage. Considérée au pays du Soleil-Levant comme le summum des produits nobles, cette impression aérienne que l’on garde après un repas japonais est au menu du dernier et délicieux ouvrage de la collection Dix façons de préparer des Éditions de l’Épure. Ryoko Sekiguchi, Sugio Yamaguchi & Valentin Devos, Le nuage, dix façons de le préparer, Les Éditions de l’Épure, 8€

Sostrene Grene 19, rue des Clercs à Metz 1, place André Maginot à Nancy sostrenegrene.com

Photo : Alexis Delon / Preview

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Menu surréaliste 1

Cafetière à infusion lente en grès, 850 ml.

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Thé noir ou vert ? 3 Théière japonaise Kyusu en grès, 360 ml (plusieurs modèles disponibles).

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jardinsdegaia.com

Ceci n’est pas une planche 4 C’est une création en céramique émaillée de l’artiste portugaise Bela Silva pour l’éditeur Serax. À faire trôner sur votre table ou le mur de votre cuisine, pour y injecter un brin de lyrisme et de force picturale. Galeries Lafayette Metz galerieslafayette.com

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AURAN T S T RE

DU PARC Cuisine traditionnelle dans un cadre d’exception

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Jardins du Château de Courcelles Salle Europa — 73, rue de Pont-à-Mousson 57950 Montigny-lès-Metz — 03 87 78 35 38 restaurantduparceuropa.fr

OBJETS DE CURIOSITÉ / MOBILIER LUMINAIRES / PARFUMS D'AMBIANCE DÉCORATION D’INTÉRIEUR 57, PLACE DE CHAMBRE | METZ | 03 87 15 16 09 WWW.CHAMBRECINQUANTESEPT.COM

URRAANNT A A T T S S E T RRE


Anne-Sophie Tschiegg

Andy CHAT BLANC

Après Facebook et Instagram,

Le Livre ! C’est l’histoire d’un chat qui vit avec un peintre qui vit avec un chat. Commandez-le sur le E-shop 23€ 188 pages 136 photos

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La Vitrine chicmedias 14, rue Sainte-Hélène — Strasbourg

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