

ZU T





Making of
Librairie La Vitrine Chicmedias 14 rue Sainte-Hélène à Strasbourg lun. → ven. 14h / 18h shop.chicmedias.com
Nous déclarons ouverte la 61e saison mode de Zut ! À chaque numéro, toujours la même fébrilité et excitation de découvrir la version print du magazine et de notre édito mode ! Cette année, pour donner le la des beaux jours, ce fut à Gabriela de s’engouffrer dès l’aube dans le Paris / Strasbourg pour incarner notre nouvelle cover girl sous l’objectif de la photographe Cécile Jacquot (Instagram : @cecilejacquot_). Sur les portants, un mix & match joueur puisé dans les tendances de la saison, fait de volants voluptueux, robes sixties, dandysme à plat comme en talons, imprimés divers et variés.
Par Myriam Delon
Mais pour continuer à vous offrir des séries modes exclusives et un contenu exigeant respectueusement imprimé localement sur papier recyclé, notre envie et notre implication ne suffisent malheureusement pas (plus). Vous imaginez Strasbourg sans Zut ? Nous, non. Et si la ville et l’Alsace sont notre terrain de jeu préféré depuis presque 17 ans, la balle est également dans votre camp pour faire perdurer cette histoire qui nous lie toustes. Pour nous soutenir, il suffit d’aller sur notre shop - on vous y explique tout - sans oublier de venir faire vos emplettes livresques à la Vitrine Chicmedias ! Et comme la trésorerie est le nerf de la guerre de toute entreprise, nous acceptons aussi les legs, dons divers et deniers de milliardaires aimant la belle presse. On a déjà du beau au cœur à l’idée de vous retrouver cet été.
Photos backstage Antoine Lambert – antoinelambert.net
Merci aux lecteurs, amis, associations et entreprises qui ont choisi de nous aider financièrement en adhérant au Club
Chicmedias, en s’abonnant à nos magazines ou en achetant nos hors-séries et livres.
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Pour le flouze et l’amour → shop.chicmedias.com
Dominique A, Philip Anstett, Michel Bedez, Michel Bendes, Mélanie Borg, Vincent Belhoste, Alain et Nathalie Berizzi / La Trézorerie, Aude Bloch, Stephen Blonc, Christophe Bogula, Cédric Bonin, Antonella Cagnolati, Manuela Chibane, Guillaume Christmann et Xavier Nachbrand / CNB architectes, Mathieu Clavon, Sophie Cnapelynck, André Crombez, Cédric Dabrowski, Martine Delamarche, Danièle Delon, Jackie Delon, Jill Demailly / Agence Citeasen, Angélique Dietrich, Elisabeth Dombard, Laurent Doucelance, Jean-Noël Dron / Trasco, Franck Dupont, Aurélie Ehret / Passe Muraille, Christel Ehretsmann, Dominique Especel, Yvon Fabing, Valérie Faidherbe, Khaled Farah, Antony Gaborit, Luc Geiss, Eric
Genetet, Jean Gerber, Bénédicte Glasser, Jonathan Goldmann / Cafés Sati, Caroline Gomes, Serge Grémillet, Pascal Haessig, Jérôme Hanna / hôtel Hannong, Manuel Hauss, Benoit Hecker / Oenosphère, Ulrike Heinzelmann, Brigitte Herr, Margaux Herrscher, Michaël Herrscher, Aude Hunzinger, Chloé Hunzinger, Robin Hunzinger, Claudie Hunzinger, Alexandre Huys, Benjamin Kahn, Gilles Kempf, Christine Klein / SCI Pierre, Mano Kranz, Fatiha Kritter-Rachedi, Emmanuel Lab, Sarah Lang, Nadine Lang Paulus, Christophe Lasvigne, Sophie Laude-Unfricht / Ad’Hoc Marketing, Dan Leclaire / mind Event, Gwenaelle Lecointe, Alexandre Lesmes / Avila, Stéphane Libs / Cinémas Star, Benoît Lichté, Katia Lohr, Christophe Mangieu, Frédéric Marquet, Omar Megat / L’Oh Mega, Jean-Marie Messer, Alexandre Metzger, Isabelle Meyer, Ruby Minard, Cécile Mora, Nadège Moreau, Marie-Anne Mull, Antoine Neumann, Amaury Noirel / Flore & Zephir, Martin Nussbaum, Karine Ollagnier, Franck Oudille, Maxime Owyszer / Seppia, Valérie Perrin, Michel Petit, Elisa Petit, Jean-Baptiste Raeth, Pascale et Yann Richter / Richter Architectes et Associés, Gabrielle Riff, Steven Riff / Galerie East, Jean-Paul Roland / Territoire de musiques – Les Eurockéennes, Etienne Rohmer, Renaud Sachet, Gilbert Sanzovo, Nicolas Schelté / Candide, Julien Schmitt, Philippe Schweyer, Thierry Strauss / Le Pressing, Paul Schramm, Simone Strohbach, Olivier Sutter, Clarisse Tassinari, Fabien Texier / Central Vapeur, Christophe Thiébaut / Gestion & Stratégies, Emilie Trouillet, Jean-Clément Turblin / Motion Agency, Vincent Vanoli, Viviane Ventré, Marc Verrier, Pascal Weber, Christopher Welch, François Werckmann, Aude Wiedenhoff, Edith Wildy, Kate Zarvis, Martine Zussy / Motoco...
To be continued !

Après avoir fait ses preuves avec les différentes éditions de Zut, Chicmedias se lance dans une nouvelle aventure avec ZUTalk, un talk-show inédit. Un Zut augmenté avec des acteurs et actrices de la vie locale, ponctué par des performances live. Le premier acte d’un projet éditorial qu’on espère partager avec vous.
Si vous pensez qu’il est important que des titres comme Zut perdurent et continuent à innover, à raconter, à mettre en lumière et créer du lien… soutenez-nous !
Avec vous, grâce à vous, nous allons pouvoir prendre un nouveau départ !
Merci les amis !
Photo
Prochaines parutions
Zut hors-série, L’artisanat dans l’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace n° 7 juin 2025
Zut hors-série, Économie circulaire juin 2025
Zut Alsace du Nord n° 21 juillet 2025
Zut Strasbourg n° 62 juillet 2025
Zut Team
Directeur de la publication & de la rédaction
Bruno Chibane
Administration et gestion
Carole Obszynski et Bithia Proriol
Rédaction en chef
Cahier La Culture
Emmanuel Dosda
Directrice artistique et rédaction en chef Cahier Le Style Myriam Delon
Rédaction en chef
Cahier La Table Tatiana Geiselmann
Rédaction en chef
Cahier Les Escapades et Cahier Les Métiers
Bruno Chibane
Direction artistique et graphisme
phi – Séverine Voegeli
Stagiaire graphisme Agathe Lenogue
Chargée de projets & développement
Léonor Anstett
Commercialisation
Léonor Anstett
+33 (0)6 87 33 24 20
Bruno Chibane
+33 (0)6 08 07 99 45
Émilie Ményé
+33 (0)6 66 22 79 29
Philippe Schweyer
+33 (0)6 66 22 79 29 ps@mediapop.fr
Anne Walter
+33 (0)6 65 30 27 34
contact@chicmedias.com prenom.nom@chicmedias.com
zut-magazine.com chicmedias.com
Contributeurs
Rédacteurs
Myriam Delon, Emmanuel Dosda, Tatiana Geiselmann, Fanny Laemmel, Caroline Lévy, Corinne Maix, Sonia Verguet
Styliste
Ayse Wilhelm
Photographes
Atelier Gilbert, Pascal Bastien, Teona Goreci, Cécile Jacquot, Antoine Lambert, Wilfried Rion, Christophe Urbain, Sonia Verguet, Paulo Viana
Illustrateur·rice
Myriam Delon, Fred Pontarolo
Relecture
Léonor Anstett
Retouche numérique
Emmanuel Van Hecke / Preview
Ce magazine trimestriel est édité par chicmedias
37, rue du Fossé des Treize 67000 Strasbourg +33 (0)3 67 08 20 87 chicmedias.com
Sàrl au capital de 77 057 euros
Tirage : 9 000 exemplaires
Dépôt légal : avril 2025
SIRET : 509 169 280 00047
ISSN : 1969-0789
Chicmedias est une entreprise à mission dans l’économie sociale et solidaire
Ce magazine est entièrement conçu, réalisé et imprimé en Alsace
Impression
Ott imprimeurs
Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex
Diffusion Zut Team
Abonnements abonnement@chicmedias.com
Crédits couverture
Réalisation Myriam Delon
Photographe Cécile Jacquot Mannequin Gabriela / upmodels.fr Maquillage Cyrielle Riggi-Thiébaut
Coiffure Alexandre Lesmes & Juliette Studer/ Avila
Styliste Ayse Wilhelm
Assistant photo et vidéaste
Antoine Lambert
Assistant photo et préproduction William Henrion / Preview
Assistante Lylou Guillerme
Retouches numériques
Emmanuel Van Hecke / Preview
Lieu
Studio photo Preview Imagemaker / preview.fr
Robe Valentino chez Ultima.
DEVENEZ PROPRIÉTAIRE

VOTRE 2 PIÈCES



Édito
14 Strasbourg vu par
—Sophie Suma
—Frans Luijben
—Alice Lechermeier
—Jérémie Gentais
—Mehdi Martin
—Kelly Youngs
—Francis Benz
28 La chronique
Femmes like you
Pérégrinations urbaines
avec Caroline Lévy, à la rencontre de celles qui font bouger les lignes.
33 Portfolio
Atelier Gilbert (3/4) Strasbourg, dans les archives du duo de photographes.
35
La Culture
40 Rencontre
Zut, v’là Dosda… chez Marie Linden
La directrice de l’Orchestre philharmonique nous reçoit dans son appartement strasbourgeois, antichambre de son foyer parisien.
44 Bande dessinée
Fred Pontarolo
L’auteur / dessinateur strasbourgeois, doublement sur le feu de l’actualité avec un triller politique et un roman graphique autobiographique sur l’inceste.
48 Littérature
Laurence Mouillet
Un premier roman poétique et haletant sur un féminicide dans un cinéma strasbourgeois.
50 Nouveau lieu
Quai de Scène
Evelyn Zelada Biecher, artiste hot en couleur et DA d’une nouvelle salle inclusive et immersive.
52 Actus
La culture en bref Théâtre, photo, illustration, littérature, festivals… les événements culturels à ne pas rater ce printemps.
65
Le Style
66 Mode
Notre Zut girl c’est elle. La belle saison, c’est elle aussi.

Notr
e nouveau (long)
format sur YouTube, version filmée
du magazine Zut ponctué par des lives musicaux
ZUTalk #1 enregistré sur le canap’ du Surprise.studio et présenté par le duo de journalistes, Caroline Lévy & Emmanuel Dosda , avec Emanouela Todorova (association Dis Bonjour Sale Pute) Grégoire Ruault (collectif de designers IDeE) Sokhna Niang (cheffe chez Hey Mama) Thierry Danet (La Laiterie, Ososphère) & deux lives : Solaris Great Confusion & Lara Issa

FLASHEZ, REGARDEZ



82 Mode Homme
À blanc, le pantalon qui fait du bruit.
84 Lifestyle
Rêver et buller, diner et contempler. Un beau programme.
98 Recette
Chill pimenté
L’aguachile de crevettes de Simon Auscher, designer de sexy recettes.
100 Actus
Les potins des popotes Nouvelles en vrac et ragots tout frais.
La Table
90 Chronique
Magie à table !
Sonia Verguet nous ensorcèle avec un menu surnaturel.
94 Rencontre
Arts croisés
Le buffet printanier du duo d’artistes Danae Viney et Zoé Jolicercq.
103
Les
Escapades
104 Saverne
Visite princière du château des Rohan.
106 Ballades aux alentours
Le château du Haut-Barr, le Mont Saint-Michel et la Vallée des éclusiers.
108 Port d’attache
Entretien avec le capitaine passionné du port de plaisance de Saverne.
111
Les Métiers
112 Audiovisuel
Surprise.studio, le nouveau grand studio de poche.
114 Inclusion
Orange : Anne Coreau, fer de lance de « Femmes Entrepreneuses » dans le Grand Est.
117 Cas d’étude
Tunon : formation en tourisme, événementiel et hôtellerie. ESCM : formation en commerce et management.


Encore une fois j’ai envie de taper quelqu’un !
Par Emmanuel Dosda
De nature profondément pacifiste, on n’encourage pas la violence et ne souhaitons pas la mort des gens. Pourtant, parfois, ça défoule d’y songer, même si ça les fait vivre plus longtemps, parait-il…
Pour ce Zut, nous avons longuement discuté avec Fred Pontarolo, auteur de BD prolixe qui a récemment mis en images le thriller politique d’Olivier Norek où un écoguerrier bien remonté séquestre et exécute un grand patron pollueur, donc tueur.
Dans ce numéro, la designer culinaire Sonia Verguet se la joue vaudou, jette des sorts et pique des aiguilles dans la morosité ambiante, le tout parmi quelques incantations.
Pour ce #61, nous avons rencontré Evelyn Zelada Biecher, directrice du Quai de Scène et artiste de théâtre. À la fin de son spectacle Encore une fois j’ai envie de taper quelqu’un : Antigone, elle a pour coutume de répertorier les victimes de salopards, comme les dictateurs militaires d’Amérique latine (mais pas que). Tristement, ce catalogue s’agrandit vite…
Il y a celles et ceux qui subissent et les autres qui sévissent. Alors quel pouvoir donner à l’imagi(e)nation ?
« Chaque sortie de magazine est miraculeuse », me glisse Bruno qui (hélas) a bien raison. Comme le Duo -Y- (exposé au CEAAC), soyons chamanes !
En espérant que le charme opère, bonne lecture printanière !

Strasbourg vu par
Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les femmes et les hommes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.
Propos recueillis par Emmanuel Dosda et Caroline Lévy
Photos Pascal Bastien, Christophe Urbain et Wilfried Rion
Sophie Suma
43 ans
Enseignante-chercheuse contractuelle en Études de cultures visuelles à l’Université de Strasbourg
Où ? Sur le Campus de l’Esplanade
« J’arpente ce lieu cosmopolite hyper stimulant presque tous les jours depuis 2011, d’abord en tant qu’étudiante, puis rapidement en tant qu’enseignante et chercheuse. Sans compter mes heures de travail, j’essaye d’y développer l’étude culturelle des images et des séries télévisées, ainsi que les questions de genre. »
Actu ?
« L’exposition d’un de mes projets intitulé Ma vie de précaire à l’Université, comprenant 30 capsules vidéo, au Centre d’art contemporain de Malakoff (jusqu’au 19 juillet). Mais également, l’obtention d’une bourse de résidence à la DePaul University de Chicago (mai 2025) pour mon travail sur les « Écologies visuelles » et le projet de recherche Gender Ecology TV Series / GETS , également soutenus par l’Université de Strasbourg depuis deux ans. »
Zut à qui ou à quoi ?
« À la précarité ! »
sophiesuma.org culturesvisuelles.org

Photo : Pascal Bastien


Frans Luijben
58 ans
Créateur de l’Art du Spa
Où ? L’hôtel Sofitel
« C’est mon repère et le passage obligé pour retrouver mes amis en fin de journée, quelle que soit la saison !
À l’époque, mes bureaux étaient situés à côté et j’ai gardé cette habitude. Un rituel qui me fait du bien. »
Actu ?
Réouverture du magasin Art du Spa courant mai 2025 à Rosheim.
Zut à qui ou à quoi?
« Zut à l’injustice ! »
artduspa.com
Photo : Christophe Urbain



Alice
Lechermeier
31 ans
Responsable de communication du réseau de la Librairie Kléber
Où ? Dans la salle Pic-Pic, anciennement Salle blanche de la librairie Kléber
« Elle a été redécorée pour célébrer Strasbourg Capitale mondiale du livre : nous sommes redevenus Pic-Pic, cette brasserie et thé dansant qui était à la place de la librairie dans les années 1950. Nous y organisons des rencontres quasi quotidiennement. C’est ma deuxième maison ! »
Actu ?
« Le Rallye du livre organisé par la Confédération Interprofessionnelle du livre, du 2 au 21 juin. C’est la
deuxième édition d’un événement auquel participent de nombreuses librairies strasbourgeoises. Le principe est génial : une association entre libraires, maisons d’édition et artistes pour créer des vitrines originales et créatives dans toute la ville. J’ai hâte ! »
Zut à qui ou à quoi ?
« À celles et ceux qui disent que c’était mieux avant ! »
librairie-kleber.com
Photo : Pascal Bastien





Jérémie Gentais
44 ans
Producteur créatif chez Seppia
Où ? Canal de la Bruche
« Cet endroit est une sorte de passerelle entre l’urbain et le sauvage, un sas de décompression à seulement quelques coups de pédales du centre-ville. Je me rends régulièrement sur le canal le week-end ou les soirs d’été, quand les journées se prolongent. C’est ce qui fait à mes yeux le charme de Strasbourg, pouvoir être rapidement en contact avec la nature. »
Actu ?
Finalisation de contenus audio et vidéo pour la réouverture du Musée
Zoologique en septembre prochain.
Production des films de communication de la Région Grand Est.
Co-organisation de SHIFT, afterwork de l’audiovisuel du Grand Est en collaboration avec Les Indépendants et Innervision.
Zut à qui ou à quoi ?
« Zut à l’éco-bashing ! »
seppia.eu
Veste et sweat Isabel Marant
chez Ultima Homme
Photo : Pascal Bastien


Où ? La Petite France
37 ans
Directeur Régional de Bouygues Bâtiment Nord Est
« Je me souviens avoir découvert Strasbourg en arrivant dans ce quartier. J’étais émerveillé et fasciné par l’architecture des maisons à colombages. Plus tard, adolescent, j’ai aussi beaucoup fréquenté les Ponts Couverts ! Que de bons souvenirs. »
Actu ?
Restructuration et réhabilitation de deux bâtiments et création d’un parking silo-végétalisé sur le site historique du Crédit Mutuel au Wacken.
Construction d’un nouveau site de production pour l’entreprise Merck à Molsheim.
Zut à qui ou à quoi ?
« Zut à la routine ! » bouygues-batiment-nord-est.fr
Mehdi Martin
Photo : Wilfried Rion



Kelly Youngs
34 ans
Créatrice d’événements chez Kell’Agence
Où? Place d’Austerlitz
« C’est une place qui a su se transformer avec le temps et qui vit tout le temps. Elle est devenue incontournable et rassemble toutes les générations. J’aime son énergie et venir m’y poser hiver comme été. »
Actu !
Organisation de Cocktail Haus, Festival de spiritueux et culture du cocktail les 16 et 17 mai à The People. Organisation de l’Expo de la Bière, du 27 au 29 juin au Phare Citadelle. 7 e édition de l’Expo du Vélo, les 27 et 28 septembre au Parc Expo.
Zut à qui ou à quoi ?
« Zut à ceux qui ne prennent pas de risque ! »
expoduvelo.com kell-agence.com
Veste, pantalon en denim et top en maille, le tout Patou chez Ultima Prêt-à-Porter
Photo : Pascal Bastien



Où ? Place de l’île de France à la Meinau
62 ans
Directeur Général
Alsace Habitat
« La Meinau est un quartier symbolique pour Alsace Habitat, puisqu’elle est propriétaire de 1200 logements et environ une vingtaine de commerces. Certains habitants y résident même depuis 1960 ! Je suis admiratif d’une telle fidélité. Nous sommes également à l’origine d’une opération de rénovation urbaine importante dont ce bâtiment qui a changé la physionomie du quartier. »
Actu ?
Mise en chantier de quatre résidences seniors sur le territoire. Opération de rénovation urbaine du quartier des Écrivains à Bischheim - Schiltigheim.
Zut à qui ou à quoi ?
« Zut au non-respect et au manque de savoir-vivre ! »
ahsite.alsacehabitat.net
Photo : Wilfried Rion
Francis Bentz
STRASBOURG

Photo
femmes like you
Et si je vous embarquais avec moi dans Strasbourg ? Vous seriez les témoins de mes rencontres, de mes pérégrinations à travers la ville de jour comme de nuit. J’ai envie de sentir son poumon aussi à travers les femmes qui la font vivre, la rendent encore plus belle et plus lumineuse. Des femmes qui ont choisi de faire bouger les lignes, des héroïnes du quotidien qui osent, s’expriment par leur art, dans leur mission ou par le simple fait d’être femme. Un itinéraire garanti 100 % girl power.
Par Caroline Lévy / Photos Teona Goreci
Vendredi 10h30 – Les Jardins d’Athéna Marie-No Gandzion, cheffe d’entreprise ①
L’ambiance m’est familière. Ce matin j’ai rendez-vous dans une micro-crèche où l’objectif n’est pas d’aller récupérer ma progéniture, mais d’interroger celle qui a fondé ce modèle de bien-être pour enfant. L’espace n’est pas grand, mais l’ambiance est à la fête ! L’arrivée de la fondatrice des Jardins d’Athéna déclenche instantanément une vague d’amour chez ses petits protégés. Marie-No Gandzion a la fibre. Maternelle, sociale et du business. Cette trentenaire hyperactive originaire du Gabon, aussi à l’aise sur une barre de pole danse que derrière un micro à animer des talks, ne s’arrête jamais. Sans détour et avec la franchise qui la caractérise, elle se prépare dès petite fille à sa future vie d’entrepreneuse et sait qu’elle sera un jour patronne. « J’étais comme un sachet de maïs dans une casserole! » ironise la cheffe d’entreprise en évoquant son passé, alors fraîchement diplômée de l’EM Strasbourg.
C’est pourtant un burn out survenu dans une vie parisienne sous pression à cumuler plusieurs activités, qui scellera son nouveau départ : « Ce burn out m’a offert un cadeau. Il m’a fait comprendre qu’il fallait que je retrouve du sens ».
Sens qu’elle trouvera dans son nouveau rôle de mère, de retour à Libreville dans son Gabon natal. Une véritable mission de vie qu’elle mettra naturellement au service de l’accompagnement de son fils dans son éveil. Configurée pour aider et responsabilisée
très tôt, cette ainée d’une grande fratrie commence alors à élaborer son concept de crèche. Elle comprend qu’il faut dès l’enfance permettre à l’humain d’atteindre son potentiel et que c’est aux adultes de s’adapter à l’évolution d’un enfant et non l’inverse.
« Il faut tout un village pour élever un enfant. » Ce proverbe africain devient rapidement une source d’inspiration dans le modèle hybride que Marie-No finira par lancer à Strasbourg en 2019. Les Jardins d’Athéna regroupent aujourd’hui trois micro-crèches installées à Strasbourg et Saint-Pierre. En plus de son engagement éco-responsable allant du zéro déchet aux repas bio et faits maison, le projet a pris une dimension intergénérationnelle avec la volonté d’inclure aussi les ainés. Des partenariats avec des EHPAD du territoire permettent des rencontres hors du temps. Une évidence pour ces deux générations qui se comprennent.
Le besoin de créer du lien et de connecter s’exprime aussi à travers le réseau M’Powers, co-fondé par Marie-No. Une association de femmes pour révéler le potentiel de ces girls boss, dont elle est inévitablement devenue une inspiration !
lesjardinsdathenamc.fr

Mercredi 10h – atelier
Chantal-Odile Licciardi, lissière (2)
Passage obligé chez Mokxa comme à l’accoutumé. Le chaï latte est quasi déjà posé sur la table à mon arrivée. Service premium pour ce coffee shop où les habitués finissent tous par se côtoyer. Rictus pincé ou discussion enflammée, les connexions se forment sur fond de machines à café dernier cri. Ce matin-là, j’apprends qu’à quelques mètres d’ici se trouve un atelier de tapisserie tenu par une septuagénaire passionnée. Il s’agit de la mère de mon interlocutrice. La tentation est trop forte et je décide de l’accompagner, persuadée d’y découvrir une pépite. On pénètre d’emblée dans une pièce lumineuse qui fait ressortir la centaine de nuances de fils teintés disposés sur des étagères. Au centre, un métier à tisser datant de deux siècles récupéré par son actuelle propriétaire à Aubusson, petite ville de la Creuse mondialement reconnue pour son savoirfaire artisanal et sa technique si spécifique. Un tissage effectué manuellement à l’horizontal au rythme d’un jeu de pédales méthodique dirigé par un·e lissier·e. Il faut compter environ un an de

travail par mètre carré réalisé. Patience et maîtrise du geste pour un résultat ornemental d’une haute précision et au prix sur demande.
Chantal-Odile Licciardi a retrouvé le chemin de la tapisserie sur le tard, elle qui a fait ses armes à Aubusson pour se perfectionner dans l’art du carton, la création d’œuvres artistiques qui servent à réaliser les tentures tissées.
Elle se rêve au départ vitrailliste et se dirige d’abord vers les Beaux Arts de Nancy. D’une maquette à une autre, elle délaisse finalement le verre pour le fil « qui une fois tendu peut blesser autant », en intégrant les ateliers de cartonnier d’Aubusson, avec la ferme intention de comprendre le procédé de cet artisanat, inscrit depuis à l’Unesco au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
La vie la mènera vers une assez longue carrière dans la publicité à Strasbourg, entourée de joyeux créatifs. Ce n’est qu’une fois à la retraite et encouragée par son amie Anne-Sophie Tschiegg, artiste éclairée et aimée de Zut - éditée chez Chicmedias, ndlr - que Chantal-Odile retrouvera le chemin la création, en adaptant plusieurs de ses œuvres grandeur tenture !
Mais avant cela, il a fallu renouer avec le métier (à tisser). Appréhender la machine qui lui permettrait de se reconnecter à cet artisanat d’art ancestral qu’elle avait abandonné pendant trois décennies. « Lorsque j’ai vendu mon ancien métier à tisser, c’est comme si j’avais vendu mon âme » se souvient la lissière « J’ai vécu mon retour à Aubusson comme des retrouvailles, avec ses odeurs enivrantes de bois et de laine. Comme si tout s’était endormi en moi. Pourtant c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! ».
Lundi 15h – Port du Rhin
Lola Ott, activiste et maîtresse de conférence (3)
C’est d’abord aux Ateliers Éclairés, que j’ai choisi de rencontrer l’une des huit membres à l’origine d’Octop’us, une ONG pour la préservation des océans installée encore récemment dans le tiers-lieu. Sans jouer la carte de la nostalgie, c’est un peu en pèlerinage que Lola Ott m’attend devant une fresque XXL signé par l’artiste Théo Haggaï. C’est l’un des derniers vestiges de l’organisation encore en place dans le fablab, qui accueillait alors les machines de recyclage de déchets plastique conçues par le mouvement Precious Plastic
Comment sensibiliser sur la question des océans quand on est implanté en Alsace, et que seul le Rhin vient border notre terre ? C’est d’ailleurs aux abords du fleuve que nous nous dirigerons rapidement. Le port du Rhin est à quelques centaines de mètres d’ici. La perspective de l’eau et des containers nous offrira une palette de couleurs grisante.
L’engagement militant de cette juriste diplômée en droit humanitaire ne date pas d’hier, et c’est d’ailleurs lors d’une mission en Grèce à la frontière Albanaise que Lola prend pleinement conscience de la nécessité de donner de la voix à ceux qui n’en n’ont pas. « Je me suis rendue compte de l’impact des organisations humanitaires et que les réfugiés eux-mêmes, qui savaient pour la plupart s’exprimer, n’étaient pas entendus. » confie Lola.
Besoins humanitaires peu adaptés et pollution accrue, c’est face à ces problématiques de terrain qu’elle découvre le mouvement low tech Precious Plastic, un système Open Source – approche collaborative et rendue accessible à tous, ndlr – qui permet de traiter les déchets et transformer le plastique en objet.
Sa rencontre avec les océans se fera plus tard en Martinique, lors d’une nouvelle mission au sein d’une association locale : « Chaque matin, des tortues de mer venaient toquer à la coque du voilier où j’habitais. J’ai su que je voulais passer ma vie à la protection des océans! » raconte l’ancienne directrice d’Octop’us, aujourd’hui freelance pour l’ONG.
Résultat, de retour dans son Alsace natale et aux côtés d’une équipe inspirée, l’organisation crée son tout premier récif artificiel en 2019. Sensibilisation, dépollution, valorisation des déchets et préservation de l’environnement marin, les actions de l’association ne déméritent pas depuis le tiers-lieu de la Coop. Depuis plus de cinq ans, les ateliers se succèdent et les liens se tissent à l’international en travaillant avec des fonds européens et en animant la communauté Octop’us Network, que Lola rêve un jour de réunir sur une péniche à Strasbourg et qui serait dédiée à son projet environnemental. Aujourd’hui maîtresse de conférence et formatrice sur les questions de justice sociale et climatique, Lola entend désacraliser l’activisme et défendant le savoir pour passer à l’action : « Agir à son échelle n’est pas un choix, mais une question de survie ». Amen.


Mercredi 10h30 – TJP
Juliette Steiner, metteuse en scène et directrice de compagnie de théâtre (4)
C’est d’abord en assistant à un spectacle pour enfants aussi intelligent que brillamment chorégraphié, que je découvre la compagnie de théâtre Quai N°7. Moé Moé Boum Boum, pensée comme une dramaturgie, m’a rendue joyeuse ce dimanche matin de mars, emportée par les deux créatures sur scène (Naëma Tousni & Marvin Clech). Une première pour moi au TJP, dans ce Centre Dramatique National pourtant incontournable du spectacle vivant strasbourgeois.
Derrière cette performance, l’association talentueuse de Kaori Ito la directrice du théâtre et de Juliette Steiner, artiste associée du TJP avec qui nous avons rendez-vous.
Bref passage dans les coulisses de théâtre de la Krutenau avant de s’installer sur le rooftop du Karmen Café. Mon nouveau QG ! La discussion tourne rapidement autour de la maternité et des injonctions qui s’y rattachent : « Comment être une mère féministe et élever un enfant qui n’est pas ta seule priorité ? » La discussion démarre et on ressent chez Juliette que le verbe est sans cesse animé par un engagement sociétal chevillé au corps. Tout transpire « société » chez celle qui a fondé la compagnie Quai N°7 il y a près de dix ans.
Directrice artistique et metteuse en scène, Juliette s’est formée à la scénographie à la HEAR avant de rejoindre le Conservatoire de Colmar, où elle rencontrera Ruby Minard, depuis comédienne associée à la compagnie. Son truc, c’est de faire se rencontrer le fond et la forme en sublimant le geste créatif, qui peut être décelé chez tout le monde. Rendre visible l’invisible, se raconter soi pour raconter les autres et dont le point de départ peut être une phrase, un podcast, un livre ou un tableau : « Ce qui va inspirer un spectacle, c’est les fourmis dans le ventre ! » confie Juliette. Elle explique : « Par exemple dans la pièce Une Exposition , j’avais envie d’avoir des caisses de transport d’œuvres d’art en résonance avec le livre Un monde flamboyant de Siri Hustvedt, qui parle de l’invisibilisation des femmes plasticiennes. »
Tous ses spectacles sont des autoportraits en creux et sa récente maternité n’a pourtant rien changé à son désir de créer et d’indépendance : « Je ne voulais pas être une mauvaise mère, une mauvaise artiste, ou les deux! »
La prochaine pièce prévue pour janvier 2026 au TJP est actuellement en construction, Oubliées (Oups, I did it again!) fera le lien entre la vie de Camille Claudel et de Britney Spears ! Un programme réjouissant.
compagniequainumero7.com
Quoi de neuf chicmedias ?
01— ZUT Strasbourg, magazine trimestriel lifestyle 100% local #61
02— ZUT Alsace du Nord, journal trimestriel #20
03— ZUT Hors-série, Un seul amour et pour toujours #5 - Racing, club de cœur
04— Images d’un amour, Éric Genetet, chicmedias éditions
05— Novo, magazine culturel trimestriel du Grand Est #76





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Disparue du cinéma








La Culture
Le CAC 40, en BD, tremble-t-il ?
L’Orchestre voit rouge vif ?
Disparition au ciné : mauvais scénar’ ?
Pourquoi un arbre est une poule ?
Si le minimalisme est de mise chez la directrice de l’Orchestre philharmonique (depuis 2017), c’est que sa vie se joue professionnellement à Strasbourg et familialement à Paris. Deux foyers, donc, dont un appartement jugé « trop mal investi », situé à quelques pas de la gare centrale. Peu d’éléments de décor, du mobilier « fonctionnel », mais beaucoup de souvenirs glanés partout autour du monde et, surtout, au mur du salon, une partition de Boulez, « véritable maître à penser » pour Marie Linden.
Par Emmanuel Dosda / Photos Christophe Urbain
Marie Linden nous interdit de regarder, photographier, voire fouler des pieds le sol de son entrée, qu’elle trouve trop gris, trop triste. Ce qui nous semble un rien exagéré… Sinon, tout est permis : nous avons même pu ouvrir les pots et goûter aux confitures « maison » rhubarbe / citron vues dans les placards de la cuisine. Pour le moment, nous avançons, paupières fermées, vers le salon et ouvrons enfin grand les yeux face à une affiche accrochée au mur, dédicacée par Bruno Mantovani. Le compositeur y a calligraphié ceci : « Pensée dans les rues de NY. Jouée dans les rues de Milan. Hommage multicolore aux sons de la rue, et au pull de Marie ! » Sous ce touchant message, un autre autographe, la précieuse griffe de Pierre Boulez, qui signe, affectueusement « Le Grand’ père ! ». L’affiche annonce le programme de ce giovedi 9 novembre 2006,
Teatro alla Scala, Milan : L’Histoire du soldat de Stravinski, Streets de Mantovani et Dérive 2 de Boulez, fondateur de L’Ensemble intercontemporain où travaillait alors Marie Linden – comme responsable de la coordination artistique –, visiblement déjà amatrice de dress-code flashy. « J’ai beaucoup d’admiration pour Boulez, l’homme, le chef, le compositeur, le pédagogue, le polémiste… Son intelligence hors-norme m’a toujours fascinée. » De l’autre côté de la pièce, une partition du maître de la musique sérielle, une œuvre d’art en elle-même. Coincés au fond d’un trop moelleux fauteuil défraichi qui nous happe, nous écoutons la directrice de l’Orchestre qui, attentive à proposer aux musiciens « toujours partants » des projets d’une grande diversité artistique, a convié Bruno Mantovani à une résidence à l’OPS pour la saison 22/23.
Zut, v’là Dosda ! chez Marie Linden

Prochainement au Palais de la Musique et des Congrès
� 10.05 / 17h
Pierre et le loup de Serge Prokofiev, avec Victor JulienLaferrière, direction et Mélody Pini, récitante (spectacle jeune public à partir de 5/6 ans)
� 15.05 / 18h15
Apéritif en musique, Fascinantes percussions
� 22 + 23.05 / 20h
Symphonie n°2 de Gustav Mahler, dirigée par Aziz Shokakhimov (directeur musical de l’OPS), avec Valentina Farcas (soprano), Anna Kissjudit (mezzo), le Chœur de l’Opéra national du Rhin et le Chœur philharmonique de Strasbourg
� 4.06 / 20h
Concert de présentation de saison dirigé par Aziz Shokakhimov philharmonique.strasbourg.eu



« J’ai beaucoup d’admiration pour Boulez, l’homme, le chef, le compositeur, le pédagogue, le polémiste… »

Tout envoyer Boulez !
Elle garde toujours les préceptes de son grand-père spirituel, prêt à tout envoyer Boulez, en proposant aux 110 musiciennes et musiciens de l’Orchestre qu’elle « aime passionnément », des collaborations originales, notamment avec des chefs venus d’horizons artistiques différents. Aussi, pour faire bouger les lignes, ouvrir le spectre des possibles, elle sollicite les spectateurs grâce à « de nouveaux formats, variés, toujours ambitieux ». Marie fait notamment référence aux rendez-vous de musique de chambre « à toute heure de la journée, y compris le matin à 8h15 », aux concerts symphoniques d’une heure chrono, aux spectacles à vivre en famille (dès trois ans), aux ateliers découverte des instruments ou encore, depuis trois ans, aux actions de médiation menées à Hautepierre, avec le CSC Le Galet. Enfin, l’OPS « multiplie des dispositifs pour l’accueil des spectateurs en situation de handicap psychique, sourds et malentendants, au public déficient visuel et aveugle… » Pour elle, la notion de « diversification des publics » et surtout « d’inclusion » est un engagement quotidien.
No limit
« La musique est un terrain d’expérimentations sans limite. On dit “jouer” d’un instrument et je suis convaincue qu’il est nécessaire de s’amuser, de traverser les frontières. » Cet esprit joueur et voyageur est l’héritage de toute une vie, à commencer par ses débuts de
stagiaire au sein de la compagnie de Nika Kossenkova. Debout sur un étrange tapis – en réalité une tenture de yourte, souvenir du Kazakhstan –, Marie (dont le – vrai – grand-père paternel est né en Russie) se rappelle avec émotion : « Nous allions dans les campagnes moscovites pour présenter le travail de Nika. » Son goût pour le globetrotting ne la quittera pas, comme en attestent tous les objets présents ici : un petit cheval en bois suédois, un tabouret nigérien, un fauteuil abidjanais, un service à thé vietnamien ou… un élan canadien PLAYMOBIL®, relique de l’enfance de ses trois rejetons.
« C’est le matin. Pétronille boit son thé au gruyère… »
« … Pendant la nuit, des champignons ont poussé. Il va faire beau. »
Marie nous fait la lecture de Pétronille et ses 120 petits de Claude Ponti qui se trouve parmi d’autres trésors ayant appartenu à sa progéniture. Nous sommes attirés par la tranche vive des Fables de La Fontaine illustrées par Benjamin Rabier ou la typo sanguinolente du Fantôme qui pète de Wiaz. Un plateau alsacien pourpre, un coffre à la polychromie ardente de la fin du XIXe siècle, une lampe de chevet écarlate, un moulin à poivre grenat ou même une bouteille de Campari : partout dans l’appartement, des touches colorées donnent le ton rouge « peps » de la maîtresse de maison pour laquelle « il est impossible de faire bouger les choses sans énergie ni pugnacité ! »
4 AU 8 JUIN 20H30
23 avril – 3 mai
10 jours de fête et de création avec les habitant·es Spectacles
Rencontres Bal
Concert Ateliers
Caroline Guiela Nguyen
23 – 30 avril
Valentina
Création au TnS Production
Joël Pommerat
23 avril – 3 mai
Marius
Claire Lasne Darcueil
24 – 30 avril
Je suis venu te chercher
Création au TnS Production

THÉÂTRES / PERFORMANCES CONFÉRENCES / PROJECTIONS
FESTIVAL FUERZA
FEMMES POUR LA PAIX

La Culture — BD « Les cases me font chier ! » L’auteur / dessinateur strasbourgeois Frédéric Pontarolo sort de ses gonds et met en scène la prise d’otage d’un leader du CAC 40. Après l’introspection – Deux Roméo sous un arbre, sur l’inceste –, la science-fiction… pas si total(ement) fictive, avec Impact.
Par Emmanuel Dosda / Dessin Autoportrait de Fred Pontarolo
Il n’y a ni hasard, ni coïncidence. Seulement un souffle que saisissent les artistes. La dernière bande dessinée de Fred Pontarolo est sortie au moment-même de l’affaire Mangione, jeune homme accusé du meurtre du PDG d’UnitedHealthcare, suivie d’une impressionnante « Luigi mania » aux USA. « La mort de Brian Thompson a […] été accompagnée de commentaires […] à l’encontre des programmes d’assurance santé américains, illustrant une colère profonde dans le pays à l’égard d’un système lucratif accusé de s’enrichir sur le dos des patients », me glisse Libé. À l’instant où j’écris ces lignes, j’apprends, via Le Monde, que « la justice américaine demande la peine de mort contre Luigi Mangione ».
Greenwar Pontarolo a mis en images le thriller politique d’Olivier Norek, Impact : il y est question d’un homme qui, après la mort de sa fille due à la pollution atmosphérique, se métamorphose en coriace gourou écoguerrier. À la tête du groupe Greenwar, il séquestre et exécute le grand patron de Total. Le mouvement fait des émules et les masques de panda balafré (emblème du groupe écoterroriste) pullulent. Descendre les vilains, une alternative à un injuste monde ultra-libéral ?
La question n’est pas de savoir si le dessinateur cautionne la réponse, par la violence physique, à celle, économique et climaticide, des puissants… même si quelques claques se perdent selon Fred qui se verrait « bien filer une ou deux baffes à certains de nos politiques », s’il avait les facultés de son Homme invisible (d’après H. G. Wells, deux tomes).
Le déchaîné
Même s’il « essaye de s’en défaire », on ressent encore l’« impact » esthétique d’Enki Bilal. « Il m’a donné envie de faire de la BD, avec son style nettement moins classique que Tardi ou Hergé que je lisais à l’époque. Un prof des Arts déco m’a montré La Femme piège de la Trilogie Nikopol : une révélation ! » Et de citer Klimt ou Lynch, Tarantino ou Schiele, le désabusé Houellebecq, « pour sa vision sombre de l’humanité », ou les récits labyrinthiques d’un Kafka qui l’« aiguille dans la narration ». L’auto-défini « vieux hardrocker lorrain » de la BD s’affranchit de plus en plus des figures imposées, notamment en utilisant des procédés cinématographiques : des éléments qui sont autant de « futurs plans qui arrivent sur les images précédentes, comme une musique dans un film ». Au début d’Impact, il s’agit par exemple d’une nuée de mouches conduisant à un putride

Pétrole Haine
pour Zut
Deux Roméo sous un arbre


charnier humain, en Afrique. « Je m’échappe du storyboard ! » Les cases l’emmerdent. Ici, elles se tordent, se convulsent. « De traviole, elles traduisent le malaise des personnages. » Et puis, il y a cette terrible double page : la scène d’accouchement du bébé mort-né à cause d’une grave infection respiratoire. La coupable est identique à celle du Delta du Niger : l’activité pétrolière. Fred a volontairement « griffonné » un dytique flou, tel un souvenir vague. Les résidus d’un cauchemar.
Dors petite sœur
Longtemps, Frédéric Pontarolo a fait de très mauvais rêves, récurrents, obsédants : lui, enfermé dans une cave habitée par un loup. Son autobiographique Deux Roméo sous un arbre a-t-elle été une tentative d’exorcisme face à l’horreur familiale ? L’intrigue se déroule sous les hauts fourneaux d’Hayange et évoque le viol de sa sœur par son cousin, plus grand, « plus fort », que lui, « une brute épaisse qui pissait au lit ». Un inceste dont il est le témoin muet, figé. Un traumatisme. « Il n’y a rien de plus beau que l’enfance, mais c’est très facile de la ravager », de détruire une vie entière, et bien d’autres, par secousses sismiques.
Il a associé sa Moselle natale à cette catastrophe et a voulu la fuir : « Enfant, on me percevait comme un extra-terrestre ou on me traitait de PD. Étrangement , je ressens presque une forme de nostalgie pour cette région. » La douleur est toujours présente, mais Fred a trouvé sa place. « J’avais 20/20 en dessin à mon lycée messin, mais ma faculté à l’hyperréalisme n’impressionnait plus personne aux Arts déco ! Je sais , aujourd’hui, que je ne suis pas qu’un “simple” dessinateur. » C’est un excellent narrateur, auteur de planches aux styles bigarrés qui impactent et font parfois l’effet d’un coup de poing, comme celui balancé (Deux Roméo sous un arbre, page 188) dans la gueule du cousin, « Le Pascal ». Pas réel, juste un dessin, mais ça soigne. Un peu.
Impact de Frédéric Pontarolo (d’après le roman éponyme d’Olivier Norek), édité chez Michel Lafon
Et aussi, Deux Roméo sous un arbre (roman graphique autobiographique, 2023) édité chez Michel Lafon
michel-lafon.fr
Impact
FESTIVAL DES SCÈNES ÉMERGENTES ENTRÉE LIBRE

COPRODUCTION POLE-SUD
MA 20 MAI 20:30 + ME 21 MAI 19:00 ÉTIENNE ROCHEFORT Unblock Project POLE-SUD.FR + 33 ( 0 ) 3 88 39 23 40 / 1 rue de Bourgogne 67100
STRASBOURG

La Culture — Littérature Vendredi 19 mai 1995, 18h57, exactement. À cet instant précis débute La Disparue du cinéma, basé sur de bien réels faits. Un meurtre prémédité, féminicide organisé, dans un ciné. Pas de Truman (Capote) show ici, mais un roman, le premier de Laurence Mouillet. Par
Emmanuel Dosda / Photo Pascal Bastien
Une femme disparait
Toutes celles et ceux qui – et c’est mon cas – étudiaient à Strasbourg au moment des faits relatés dans La Disparue du cinéma se rappellent de ce sordide fait divers. Avec ce livre, écrit trente ans après le drame, Laurence Mouillet réalise son rêve de romancière « légitime » tout en se mettant à l’épreuve de l’introspection douloureuse dans ses souvenirs flous. Une enquête journalistique détaillée ? Non, un haletant polar poétique. Très personnel, surtout, car Laurence (Claire dans le livre) était au premier rang, face à l’écran (de fumée), lors de la projo de ce mauvais film « écœurant », aux actes « suffoquant de tristesse ». Sandra, caissière, enceinte de neuf mois, s’éclipse sans laisser de traces, se précipitant « vers le néant », tombant « vers un trou noir sans fin ». Les indices s’accumulent et les regards suspicieux se tournent vers Lionel. Le projectionniste, père de l’enfant « à naître » est décrit comme « froid, distant », stoïque « observateur implacable du rayonnement atomique de sa propre existence tout autour de lui ». Dans un contexte nineties déjà « préhistorique », avec des répondeurs-enregistreurs ou wagons fumeurs, le trop bien nommé Zombie des Cranberries en BO, Laurence / Claire fait face à l’abject, lorsque « tous les registres de l’horreur sont convoqués » en ce temps où « l’imaginaire morbide est infini ».
Pour échapper à l’épouvante, Laurence 1995 prend la fuite, durant des nuits à rêver (et réparer) et un voyage mythique dans les Cyclades, sur l’île de Délos qui « signifie “clair, visible” ». Laurence 2025, devenue « clairvoyante », nous confie avoir ressentie un « besoin d’évasion, en Grèce, lieu de naissance de la tragédie ». Une (pas si enchantée)
parenthèse solitaire, mais solaire, avant le procès, le grand déballage. L’écrivaine décrit ses vingt ans, cette période incarnée par Claire qui perçoit le monde via la jeunesse de « ses sensations », enivrée par le goût du chlore lorsque son corps plonge dans la piscine, puis bascule dans le « concret » de l’affaire, la découverte du corps de la victime et celui « de son enfant contenu dans cette enveloppe fermée ». Sa tête brûle. Stupeur, tremblements. « L’air et l’eau ne forment plus qu’un élément » où elle perd ses repères.
mediapop-editions.fr


La Disparue du cinéma de Laurence Mouillet, Édité par Médiapop
Opéra
SYMPHONIE N°2 DE MAHLER
Jeudi 22 mai 20h
Vendredi 23 mai 20h*
Palais de la musique et des congrès
Orchestre philharmonique de Strasbourg
Direction Aziz Shokhakimov
Soprano Valentina Farcas
Mezzo Anna Kissjudit
Chœur de l’Opéra national du Rhin
Chef de chœur Hendrik Haas
Chœur philharmonique de Strasbourg
Cheffe de chœur Catherine Bolzinger

philharmonique.strasbourg.eu

Concerts
Théâtre d’ombres
Exposition
La Culture — Nouveau lieu Evelyn Zelada Biecher, artiste, créatrice et DA de Quai de Scène au tempérament pimenté, est déterminée à « faire vivre » sa nouvelle salle, pluridisciplinaire, anti-conventionnelle et inclusive. Humaine, avant tout. Cette Antigone moderne nous fait visiter sa casa.
Par Emmanuel Dosda / Photos Wilfried Rion
Gracias a la vida

4 � 8.06
Festival Fuerza
Quai de Scène
5, quai du Général Koenig
Ouverture
mar. + mer. 16h / 1h30
jeu. + ven. 16h / 4h
sam. 12h / 4h
quaidescene.fr
Evelyn Zelada Biecher et son festival dédié aux « Femmes pour la paix » s’engagent, via conférences, concerts, théâtre, performances ou projections à célébrer « des voix féminines à travers les arts », à mettre en lumière des œuvres qui abordent des enjeux politiques, sociaux et écologiques, créant ainsi « un espace d’expression radical et novateur ». Au programme notamment, le chœur Fuerza & de JeanneMarieen quartette ou Encore une fois j’ai envie de taper quelqu’un : Antigone de Pitouch…

Répétition de Cabaret Madame
Neruda. Parra. Mistral. Don Pépé (son piano). Rosita (sa guitare). Dans ce théâtre privé, tout a un petit nom, plutôt à consonance latino. Les salles (Gabriela) « Mistral » (136 places assises), (Violeta) « Parra » (70) et (Pablo) « Neruda » (jusqu’à 375 places debout, avec gradin rétractable) sont autant d’hommages à celles et ceux qui, dans leurs domaines respectifs – texte, poésie, musique… – nourrissent l’imaginaire d’Evelyn. Cette personnalité hot en couleur a notamment croisé la route d’artistes de la trempe d’un Romeo Castellucci lors de ses périples créatifs en son Chili natal, au Mexique, à Cuba, au Brésil, en Espagne ou ailleurs quelque part sur terre.
Les spectacles de sa compagnie, Evelyn B. / Pitouch, sont immersifs et transgressifs, performatifs, féministes et écologistes. Ils bouleversent et agitent. Narguent les formats classiques. Tout comme la prog’ internationale de Quai de Scène qui fait se croiser les publics : amatrices et amateurs de danse salsa, shows drag, concerts jazz, stand-up… en phase avec notre époque. Au cours de la saison, s’enchaînent rendez-vous hebdos (Nid du Jazz, tous les mardis, Quaitiades Barock Symphony, chaque mercredi, Quai du rire, les jeudis, ou encore les concerts live Son del Quai, les vendredis) et toute une impressionnante ribambelle de propositions aussi chamarrées que Piké kako konsèr, « bal carnavalesque masqué, démasqué » de la compagnie Difé Kako (le 8 juin, dans le cadre du festival Fuerza).
« Vous êtes tous des sales cons ! »
Ceci est le très provisoire titre de la prochaine création d’Evelyn qui n’a pas laissé ses activités artistiques entre parenthèses. D’ailleurs, en juin, elle réactivera son mythique Antigone, d’après Sophocle, dans le cadre du festival Fuerza (lire encadré). Le « trône » défraichi où elle est assise en évoquant ce moment phare programmatique est un fauteuil (qu’on nommera Pitouch) qui vieillissait dans le grenier de sa belle-maman : Evelyn l’a descendu pour les besoins du cabaret érotico-circassien du collectif de TDS, Le Bal des putes À proximité de nous, des membres de son équipe se câlinent. « C’est une famille ici », souligne celle qui considère ce lieu comme sa « casa » où elle reçoit ses copains et copines, cousins ou cousines aux profils variés : DJ ou capoeiristes, patriarches jazzeux ou jeunes clubbeurs, standupeurs et autres iels cosmopolites.

du 5 avril au 31 août 2025
Fondation Fernet-Branca 2 rue du Ballon Saint-Louis - France

Christophe Hohler Raymond E. Waydelich
en bref La culture

Morgane Cadignan invitée par Le Plato comedy club © Mister Fifou
Comedy club
13 → 17 mai
TnS tns.fr
Par Fanny Laemmel
En mai, une quinzaine d’humoristes met le feu à la salle Koltès. Une programmation inédite dans un théâtre national. Pour les amateurs de stand-up, c’est une occasion de franchir peut- être pour la première fois les portes du TnS et pour les habitués de la salle de découvrir un autre genre de spectacle. Ces derniers auront déjà croisé des formes inspirées par le genre dans la programmation de cette saison. « Je n’ai pas peur du mainstream, de la pop culture », affirme Caroline Guiela Nguyen, directrice du TnS, qui considère le stand-up comme un courant d’ écriture majeur influençant les formes théâtrales contemporaines.
Le TnS Comedy Club propose six rendez-vous mettant en scène quatorze artistes. Des talents confirmés côtoieront des humoristes émergents, garantissant une diversité et une richesse d’ écritures. Laura Domenge, Panayotis Pascot et Merwane Benlazar figurent parmi les têtes d’affiche, promettant de belles tranches de rire collectives, mais aussi de réflexion. Une soirée est dédiée à la création locale en collaboration avec le Plato : Guigui Pop, Morgane Cadignan, Emma Bojan, Stéphane Du Baron et Najim Ziani. Dernier acte, mais pas le moindre : les meilleurs talents du comedy club parisien, la soirée Madame Sarfati (créé par l’humoriste Fary), viendront clôturer cette semaine décapante et hilarante.

Wolfi Jazz
25 → 29 juin
Fort Kléber de Wolfisheim wolfijazz.com
Par Emmanuel Dosda
Une fois n’est pas coutume, je commence par des chiffres : 2025, 15 (ans de festival) et 115 (ans du Fort Kléber) ! Pour ce quinzième anniversaire, donc, dans une ambiance cosy et familiale, toutes les générations se croisent : les enfants ont même droit à leur Village des P’tits loups, avec balades, non pas à dos de canidés sauvages, mais de poneys. Artistiquement, Arnaud Bel, programmateur, s’est encore amusé à mixer les genres, entre jazz et world, et les origines : Arménie (le pianiste Tigran Hamasyan), Bénin (la chanteuse Angélique Kidjo), Cuba (l’« explosif » caribéen Cimafunk) ou France (le swinger Thomas Dutronc). Les belles surprises de la prog’ ? Robert Finley, vieux « bourlingueur redécouvert grâce aux Black Keys » ou encore [Na], trio dingo, quelque par « entre l’Art Ensemble of Chicago et les punks de The Ex ».
Robert Finley © DR


Festival Arsmondo Méditerranée
24 avril → 20 mai
Opéra national du Rhin et autres lieux de Strasbourg 1 ou d’ailleurs 2 operanationaldurhin.eu
Par Emmanuel Dosda
Nous vivons une période « difficile à déchiffrer », affirme Alain Perroux, directeur de l’Opéra national du Rhin qui porte Arsmondo. Le festival nous fait voguer sur les flots méditerranéens, en ce printemps, tout au long d’un « moment précieux » fait de rencontres musicales (Flèche Love, Exotica Lunatica), opératiques (la production Giuditta) ou théâtralo-ombresques (Ulysse le réfugié ), d’ échanges dansés sur des sonorités arabo-andalouses (Cheb), projetés et rugissantes (Le Guépard de Visconti) ou exposés : les étendues émotionnelles de La mer, la terre et le sel chez Apollonia ou les Fleurs de feux , soit « la pensée végétale » vue à travers les photographies d’Anaïs Tondeur à Stimultania. Arsmondo explore un vaste territoire « mosaïque », un « creuset » dont le programme en est le reflet, grâce à l’engagement de ses deux chenilles ouvrières, Antonio Cuenca Ruiz et Camille de Fréminville, duo qui nous place face au « miroir des contradictions de notre époque », notamment avec l’opéra ardent Giuditta : « Et si la mort m’enlève / Je veux qu’elle m’achève / Dans un baiser de flamme. »
1— BNU, Librairie Kléber, Cosmos, Django, Apollonia, Stimultania, Saint-Pierre-le-Vieux …
2— Salle du Cercle de Bischheim, Filature de Mulhouse…
Guiliano Scofulaire voyageuse & Acerra, d’Anaïs Tondeur (expo Fleurs de feux à Stimultania)




Festival Démostratif
03 → 7 juin
Campus de l’Esplanade, rue René Descartes à Strasbourg (et la Salle d’Évolution du Portique, La Pokop…) Entrée libre demostratif.fr
Par Fanny Laemmel
Le festival pluridisciplinaire Démostratif, consacré aux scènes émergentes est de retour avec 26 propositions artistiques – gratuites ! – allant du théâtre à la soirée poésie, en passant par le cabaret. 112 artistes se succèderont durant cinq jours sur les différentes scènes du campus. Le thème de cette année « Les psychoses familiales » sera abordé sous diverses facettes : paternité et football, héritage des langues régionales ou encore par le récit d’une mère refusant d’accoucher. Au programme également , la création de deux spectacles soutenus par le festival en partenariat avec la Pokop : De l’autre côté, le Monde du Collectif Toter Winkel et Deux ou trois choses dont je suis sûr de la compagnie strasbourgeoise l’ONDE. Cette dernière présentera une adaptation du texte autofictionnel de l’écrivaine américaine Dorothy Allison qui se décrit comme « white trash et lesbienne bigleuse de la classe ouvrière ». Le point de départ : le karaté, discipline que pratiquait Allison elle-même et qui devient ici bien plus qu’une simple référence.
« C’est en lisant son texte qu’on a eu envie de s’y mettre », nous révèle Manon Ayçoberry. Les membres de la compagnie ont pris des cours et intégré des techniques martiales dans leur création. Entre réparation et résilience, ce projet explore les chemins de libération d’une femme ayant survécu à l’inceste et à une vie ponctuée par les violences. Un récit intime et politique.
Deux ou trois choses dont je suis sûre
— 3 juin à La Pokop (21h), dans le cadre du Festival Démostratif
— 7 → 11 octobre, au TAPS Laiterie
taps.strasbourg.eu
Photo Teona Goreci
Deux ou trois choses dont je suis sûre


Élégance et modernité
jusqu’au 12 juillet
Bibliothèque nationale et universitaire bnu.fr
L’événement commissionné par Christophe Didier et Catherine
Soulé-Sandic débute par un chapitre sur l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, à Paris
Le duo insiste sur la vision « totale » du mouvement et de la place prépondérante de notre région qui a pu mettre en lumière sa créativité dans le Pavillon de l’Art en Alsace, construit par Théo Berst. Il y a un siècle exactement, donc, nous vivions une p ériode d’insouciance , d’années folles… À la Bnu, Élégance et modernité dévoile la vitalité de l’Art Déco qui se décline de multiples manières, notamment à travers l’illustration, dans les magazines de mode et autres revues (souvent financées par de grandes maisons de couture) comme la Gazette du Bon ton , Art-Goût-Beauté ou Falbalas et Fanfreluches.Tout n’était qu’art, fashion et frivolité ? Fastueuses fêtes façon Gatsby le Magnifique ? Luxure, rapides voitures et manteaux de fourrure ? Oui, mais aussi belles reliures, gravures (de mode), architecture et littérature ! Typo, graphisme, design d’intérieur… Un engagement « global ».
Jazz’n Bruche
2 → 12 juillet
Salle polyvalente de La Broque et autres lieux Vallée de la Bruche* jazznbruche.fr
Par Emmanuel Dosda
« Du swing à la world colorée, du groove electro au blues électrique, toute la diversité du jazz se décline » dans l’idyllique cadre naturel de la Vallée de la Bruche à laquelle l’« enthousiaste » équipe du festival se veut « connectée ». Celle-ci cite Herbie Hancock lorsqu’il dit que « le jazz est une question d’âme humaine ». De grands et beaux esprits (célèbres ou en émergence), en effets, sont présents tout au long de Jazz’n Bruche : Claire Besson (guitare, chant) et son étonnant folk balkanique, The Chicago Blues All Star avec la charismatique chanteuse Faye « Peaches » Staten, le pianiste Emmet Cohen accompagné du saxophoniste Patrick Bartley ou l’immense Rodolphe Burger. Le leader de Kat Onoma propose un intimiste solo guitare / chant à La Broque & roll.
* Mémorial Alsace Moselle de Schirmeck, Café de la Couronne Verte de Barembach, Maison du Temps Libre de Fouday, Musée Oberlin de Waldersbach
Par Emmanuel Dosda
Le Feu de George Barbier (revue Falbalas et Fanfreluches, 1926. Crédit photo : Bnu – JPR)
Rodolphe Burger © Christophe Urbain, vendredi 11 juillet, Salle polyvalente de La Broque


Pourquoi un arbre est une poule ?
05 → 07 mai
Pôle Sud pole-sud.fr
Par Fanny Laemmel
C’est avec cette drôle de question que les artistes invitent les enfants à interroger nos certitudes, penser d’autres solutions, d’autres mondes. Le chorégraphe Marc Lacourt, repéré chez Ambra Senatore, a imaginé cette pièce (à partir de 4 ans, 35 min) avec l’autrice-illustratrice Delphine Perret, diplômée de la HEAR. Sur scène, il forme un duo aussi philosophique que comique avec l’interprète Pauline Valentin. Le tandem danse, dessine, mimique, bidouille, échange , amuse et surtout ouvre grand les portes de l’imaginaire. « Parce que le monde est un grand théâtre que l’on apprend très tôt à regarder et à ordonner, amusons-nous à construire d’autres mondes » : c’est l’audacieux manifeste proposé aux jeunes spectateurs. Le duo poétique les invite à cogiter mais aussi à dessiner sur les parois de leur « caverne » – le sol blanc de la scène et ses murs d’ardoise noire, tandis qu’un ballet d’objets autonomes parcourant la scène émerveille. Tout semble possible, surtout le plaisir de créer !
Pelpass
29 mai → 01 juin
Jardin des Deux Rives pelpass.net
Par Emmanuel Dosda
Et BIM ! La prog tombe et nous file le (Kiddy) Smile ! Nous avons passé une édition 2024 dans la gadoue (et la joie) avec une fréquentation record (plus de 11 000 festivaliers). C’est dire l’engouement pour cet événement qui préfère jouer la carte de la découverte que du name dropping. Winter Family, Jacques, UTO, Léonie Pernet, Terrenoire… Cette année, il y aura quelques valeurs sûres qu’on adore, mais à nouveau et surtout une foultitude d’artistes que nous avons hâte d’ajouter à la playlist de nos vies : l’electro lewis-carrollienne de Trifouille 1er, l’hyperpop de Thérèse, plus speed que le lapin d’Alice, ou encore le jazz fou de TISS+ qui va nous envoyer au pays des merveilles. Boue ou pas, on sera là !
Kiddy Smile © André Atangana
© Pierre Planchenault

Francofolies Esch / Alzette
06 → 08 juin
Esch / Alzette francofolies.lu
« Je compte même plus les fois où on m’a traité de chienne, mais c’est une chienne qui a élevé Rome. » Solann, révéla tion féminine des Victoires de la Musique 2025, n’a pas sa langue dans la poche et nous nous réjouissons de voir cette artiste prête à « tout cramer » dans le cadre bucolique du centre de la région des trois frontières. Au programme de ce festival résolument vert et engagé – qui a signé la charte environnementale Green Event – citons ces présences envoutante de Terrenoire, vibrante d’Hamza, rappeuse de Vald, exceptionnel du mythique et génial Michel Polnareff ou celle, surprenante, de Stephan Eicher pour un « seul en scène » inattendu.

TnS Comedy Club
Par Emmanuel Dosda
Solann © Adriana Pagliai
Évidence. Dessiner le présent
jusqu’au 28 septembre 2025
Musée Tomi Ungerer
Les artistes Mounira Al Solh, Nino Bulling, Neïla Czermak Ichti et Mazen Kerbaj nous accompagnent pour tenter de « saisir le présent et le raconter à une époque où chaque jour est marqué par la violence, les bouleversements mondiaux et la dégradation des structures politiques ».
Alors… on danse ?
2 → 31 mai
Schiltigheim
« Longtemps, j’ai pensé que le rôle de l’artiste était de secouer le public. Aujourd’hui je veux lui offrir sur scène ce que le monde, devenu trop dur, ne lui donne plus : des moments d’amour pur. » C’est en s’inspirant de Pina Bausch que Schiltigheim a lancé l’idée mouvementée d’un mois dédié à la danse, avec pour but de « faire bouger la population » !
Intérieur nuit
13 + 14 mai
Reithalle Offenburg (Offenburg)
Un espace sobre, la voix de Stuart Staples, puis le « solo nocturne » de JeanBaptiste André, subtile jeu d’équilibre entre danse, acrobaties circassiennes, jeux d’ombres et de lumières. Spectacle orchestré par Le Maillon.
Les Ateliers ouverts
17 → 18 + 24 → 25 mai
Accélérateur de particules nous invite à la visite de 30 nouveaux ateliers, à découvrir cette année : ceux des artistes des Récollets à Saverne, des Miches, de 20 000 Lieux sous Grüber, etc. Vernissage au Bastion 14 le 16.05.
The Other End of the Rainbow jusqu’au 18 mai
La Chambre
Les images de Kourtney Roy sont comme des appels, mais personne pour décrocher le combiné. Dans la série Enter as Fiction , elle se met en scène, façon Cindy Sherman, espérant qu’il y a un monde meilleur, au-delà de l’arc-enciel hollywoodien, miroir aux alouettes contre lequel la société US se cogne. The Other End of the Rainbow résulte d’une démarche de photoreportage dans son Canada natal : Kourtney a parcouru la Highway 16. Un sujet « qui a touché une carde sensible » en elle qui documente ici des féminicides concernant des femmes aux origines autochtones. Des faits totalement mis sous le tapis (de neige) par les autorités et les médias canadiens.
Primavera
jusqu’au 31 mai
Galerie Ritsch-Fisch
« Nous étions heureux. Il y avait l’orchestre, du vin de pays. Des fleurs sur la table, cueillies dans le champ voisin . » (Primavera par Gigliola Cinquetti).
L’exposition collective Primavera, rassemble le travail d’A.C.M., de Morgane Salmon, Flore Sigrist et d’Étienne Champion qui célèbrent la saison « comme métaphore du renouveau et de la vitalité ».
Mirage
juqu’au 07 septembre
CEAAC
Deux « sourcières » hantent le CEAAC avec des œuvres traversées de forces invisibles, des formes qui peuvent être activées et performées. Pour réaliser les miraculeuses pièces exposées ici, Julie Laymond et Ilazki de Portuondo (le Duo -Y-) ont parcouru le Grand Est, à la recherche de lieux telluriques et autres fontaines votives, de communautés chamaniques (magnétiseurs, sourciers, passeurs de feu…) et d’artisans (CIAV, Briqueterie Lanter, atelier de taille de pierre Vetter…). Ces derniers ont mis leurs savoir-faire ancestraux au service de la confection du Temple enfoui , des Portes de lune, de La Coquille à la silhouette saint-jacquienne… À l’étage du CEAAC, une précédente série du Duo -Y- témoigne de la chasse à la sorcière basque Inesa de Gaxen au Pays basque. On y croise L’Empoisonneur, Le Flamboyant ou L’Espion , faits de laiton, cotte de mailles et crin de cheval.
Herman Dune
16 octobre
Église protestante Saint-Pierre-le-Vieux / NooToos
Réservez vite ! David Ivar Herman Dune nous invite à une Odysseús flok et mystique en l’Église Saint-Pierre-le-Vieux. Concert organisé par La Laiterie.

Vers un nouvel Opéra
L’opéra(tion) « une transformation ambitieuse pour un lieu culturel majeur » est enclenchée ! Durant la réhabilitation plus que nécessaire de ce bâtiment devenu vétuste, une saison hors-les-murs de l’OnR aura lieu, à partir de fin 2028, dans un Palais des fêtes lui aussi réadapté !
Double bonne nouvelle. strasbourg.eu
Tango & Scan
L’appel à projets innovants est lancé, avec un focus 2025 sur la filière bois. Nous sommes Accro à cette belle initiative. Artisans, industries, designers et ingénieurs, vous avez jusqu’au 11 mai pour déposer vos candidatures qui « envoient du bois » ! accro-grandest.fr
Outed
Gros coup de foudre pour le clip du bien nommé Le Hit qui fait notamment un clin d’œil amusant à Rita Mitsouko. Le duo composé de Noémie Chevaux et Fred Tavernier vient de sortir un nouvel album qui, comme un Ver de Terre (Try and Dye records), se faufile dans nos oreilles pour ne plus en sortir ! linktr.ee/outed.noemie.fred
Réouverture
du Musée zoologique
Enfin ! À l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, le Musée, métamorphosé, rouvre ses portes, vendredi 19 septembre. Rugissements de plaisir… strasbourg.eu
Par Emmanuel Dosda
Solaris / Original
Avec Lara Issa (quelle voix !), Stephan Nieser de Solaris Great Confusion fait partie des deux premiers artistes à jouer live lors de ZUTalk, notre nouveau (long) format : Zut en version filmée ! Tapez ZUTalk dans votre moteur de recherche, et paf, vous tombez sur l’épisode #1 de l’émission. Allez également vite sur toutes les plateformes et en boutiques pour écouter Lara Issa et vous procurer le sublime split album Solaris Great Confusion / Original Folks – Vol. 1. Solairement mélancolique, avec une reprise de Believe devenue hymne officiel de nos rêves les plus « Chers » Chaudement recommandé aux dreamlovers.
mediapop-editions.fr – diese14.com
Le dernier jour où j’étais petite
« Je l’ai écrit avec un corps, un cœur et une main qui battaient de l’aile […] Pour étreindre le noir et m’accrocher aux étoiles » Ce récit poétique, Mounia Raoui l’a rédigé avec les crocs ! mediapop-editions.fr
Lydia Lunch vs Alan Vega
L’immense figure new-yorkaise de l’underground, Lydia Lunch, accompagnée de Marc Hurtado, revisitent le répertoire de Suicide et d’Alan Vega à La Grenze (09.05). The War is never over ! lagrenze.eu
Images d’un amour
Ce livre est une déclaration. Un recueil de photos et textes d’Eric Genetet dédié à l’être aimé et édité par Chicmedias. shop.chicmedias.com
Philippe Lepeut
Des actus en pagaille pour l’artiste qui s’installe au Petit Cabinet du pont de Pierre le temps de l’expo Aujourd’hui en équilibre sur deux mains (jusqu’au 22.06). Aussi, il participe au projet éditorial collectif L’imaginaire artistique d’un musée zoologique / un bestiaire strasbourgeois contemporain (Les Presses Universitaires de Strasbourg) qui s’accompagne d’une exposition à la Galerie Chantal Bamberger (17 > 31.05). bylepeut.com
Exotica Lunatica
Nous sommes ensorcelés par les lauréates Grand Est des Inouïs qui ont représenté notre région au Printemps de Bourges 2025 ! Grosse actu pour le duo strasbourgeois de world-transe qui se produira à l’OnR (17.05, durant Arsmondo) et s’exportera au Gueulard + de Nilvange (06.06), lors du Festival Décibulles (13.07) ou encore à La Poudrière de Belfort (23.08). Lunaire ! sturmprod.com/exoticalunatica
Du Pin sur la planche
La filière bois (bis) ! Comment la rendre sexy ? Mission impossible ? C’est sans compter sur le talent des éditions 2042 (ex-2024) qui trouvent une alternative aux meubles en kit IKAE (le nom vient de la BD) avec un livre dont vous êtes le héros ou l’héroïne, dessiné par Timothée Ostermann. On passe de la page 8 à la page 103 en se prenant quelques échardes avant de se retrouver dans une forêt avec votre oncle Didier au beau milieu du bouquin. Une vraie bûcherie ! editions2042.com
Du Pin sur la planche (scénario : Olivier
dessin : Timothée Ostermann)
Bron, Caroline Klein (de menuiserie Gris Bois) et Timothée Ostermann ;

La « reine » strasbourgeoise du r’n’b nous offre une date de concert (31.05) lors du festival Pelpass pour fêter la sortie de son nouvel EP Faire des efforts. Les Mau nous manquent… diese14.com

Le Style
Facétieuse à la clarté ?
Opium, dandysme et draperie
L’arme blanche
Dès à présent


Top à volants en popeline de soie lavée Chloé et jean 70’s en denim Saint Laurent chez Ultima.
LA BELLE SAISON
Photographe Cécile Jacquot
Réalisation Myriam Delon

Mannequin Gabriela / upmodels.fr
Assistant photo & vidéo Antoine Lambert / antoinelambert.net
Styliste Ayse Wilhelm
Assistante Lylou Guillerme
Maquillage Cyrielle Riggi-Thiébaut / @cyriellethiebaut
Coiffure Alexandre Lesmes & Juliette Studer / avila-strasbourg.fr
Fleurs Designer d’espaces éphémères / Samuel Messer
Pré-production William Henrion / Preview
Retouches numériques Emmanuel Van Hecke / Preview
Lieu Studio photo Preview Imagemaker / preview.fr

À gauche Robe Valentino chez Ultima.
À droite Robe portefeuille à jupon intégré H+Hannoh Wessel chez Marbre.



À gauche Alliances duo homme / femme de la collection Écorces en or jaune et or blanc et bague Love en or jaune, perle gold et brillants Éric Humbert
À droite Robe courte en crêpe couture ivoire à doublure de soie Habotai Valentino et escarpins Bowow en brocard et cuir nappa lamé Valentino Garavani, les deux chez Ultima.

Top asymétrique et jupe midi zippés côtés en jersey caramel Patou et sac Rodéo petit modèle Balenciaga chez Ultima.



À gauche Chemise longue (ici portée nouée) et pantalon mixte à imprimé denim en soie organique certifiée GOTS Pierre-Louis Mascia chez Marbre.
À droite Veste saharienne Closed et pantalon en soie Alberto Biani chez Marbre. Collier Petit nuage en or jaune, brillants et perle de Tahiti et bague Love en or jaune, perle gold et brillants Eric Humbert

Robe Maxine en ramie, Collection Resort 2025 Zimmermann chez Ultima.

À gauche Costume pantalon et gilet assortit en laine d’été
Tagliatore, cravate en cachemire
tricoté Calabrese chez Revenge Hom. Sandales 4G Liquid Givenchy chez Ultima.
À droite Ensemble à haut drapé et pantalon flare en laine d’été
Vivienne Westwood chez Revenge Hom. Sac Rodéo et charms Balenciaga chez Ultima.


À gauche Chemise portée en coiffe et jupe à taille élastique en popeline organique, portée ici en robe bustier Patou chez Ultima.
À droite Boucles d’oreilles
Trombones en or jaune Éric Humbert



À blanc


Question cruciale d’un élégant à l’aube des beaux jours :
« N’ai-je pas sous-estimé la saison dernière l’usage du pantalon immaculé ? » Réponse de deux experts en la matière.
L’accessoire régressif ②
Sandales Méduse en cuir de veau et semelle de gomme. heschung.com
Chez Blandin & Delloye, du blanc effervescent. ①
Un pantalon virginal dans un vestiaire sartorial est aussi efficace qu’un comprimé de paracétamol dans une pharmacie et ce n’est pas Alain Schellenberg, propriétaire de l’enseigne strasbourgeoise Blandin & Delloye qui nous contredira, photo de lui ici à l’appui. C’est en voulant remplacer le traditionnel chino clair en coton « que je ne porte plus », qu’il a introduit dans ses collections ce qu’il appelle « le chino élégant » : un pantalon Gurkha en lainage assez lourd, reconnaissable à sa taille haute, ses pinces et son double ceinturage. Vous savez désormais qu’infuser dans sa routine vestimentaire un pantalon lactescent ne suffit pas, encore faut-il savoir avec quel fil tisser l’histoire et quelle coupe viser cet été pour faire tomber la veste sans perdre en allure.
Blandin & Delloye – 10, rue Sainte-Hélène – blandindelloye.com
Chez Revenge Hom, du blanc nuancé. ③
Valérie Pombart est experte en savoir-faire et Sprezzatura, ce chic masculin nonchalant que cultive à merveille la maison transalpine Tagliatore, le label phare de Revenge Hom. Elle sait mieux que quiconque sélectionner coupes, matières et couleurs avec ce je-ne-saisquoi qui fait toute la différence et cette saison, c’est le pantalon ivoirin à double plis qui a sa préférence. Ses deux alliés « Amicalement Vôtre » ? Cette chemise saharienne en jersey de coton et lin sable (ou ivoire) : « Mais attention, nous parlons bien ici d’une chemise, pas d’une veste ! », ou le blouson assorti à découvrir en boutique, pour ceux penchant plus pour l’allure Danny Wilde. Revenge Hom – 4, rue du Fossé-des-Tailleurs – revenge-hom.com
Closed
Seven For All Mankind
Lis Lareida
Paul Smith
Alberto Biani
Herno
Gran Sasso
Barbour
Rosso
Pierre Louis Mascia
Aspesi


Faire planer sérénité et naturel, de l’intérieur à l’extérieur, et faire place au renouveau.
D’ores et déjà

(1) Minimal sud Déjà un an que l’enseigne espagnole Kave Home nous charme avec ses matières naturelles et ses formes organiques. Cette saison, zoom sur la collection Maurina, faisant la part belle au tressé et au carrelé main (à adopter également dans sa cuisine).
� Chaises en acier et corde anti UV, table en acier galvanisé vert et plateau en mosaïque de céramique (écru ou vert), design Yonoh Studio pour Kave Home.
Kave Home – 11-13, rue de la Haute-Montée kavehome.com


(2) Design durable La marque danoise
Bolia vient de déployer ses collections scandinaves écoresponsables dans l’ancienne boutique Hermès. De quoi ravir les adeptes du style Japandi, comme avec cette suspension Lucèn en chêne et tissu, déclinée en plusieurs modèles.
Bolia – 2, rue de la Mésange – bolia.com
(3) Ode visuelle Vase Muro en verre recyclé soufflé bouche, inspiré par Can Lis, la maison familiale de l’architecte Jørn Utzon à Majorque. Collaboration Ferm Living x Utzon.
Galerie Fou du Roi 4, rue du Faisan – fouduroi.eu
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(4) Extases chromatiques Entre stimulus visuel et monde flottant, l’univers immersif de l’artiste alsacien Nicolas de Waël a le pouvoir d’injecter aux intérieurs une âme contemplative.
� Peinture Paréidolie Ukiyoé, acrylique sur toile de lin, 116 x 89 – en vente online chez Avangart dans sa version originale ou dans sa version estampée sur toile, signée et numérotée (5 exemplaires) – avangart.fr
Nicolas de Waël est également représenté à Strasbourg par la galerie L’Estampe, 32, quai des Bateliers. estampe. fr – nicolasdewael.com
(5) Capsule verte De beaux rêves en perspective avec la collab Zara Home x Morris & Co, en hommage à l’incontournable mouvement britannique Arts & Crafts. zarahome.net
(6) Et si on changeait tout ?
On peut bien évidemment hésiter entre dix nuances de verts, tergiverser entre deux meubles, préférer une cuisine ouverte mais pas trop ou faire appel à une agence d’architectes d’intérieur à la vision contemporaine et aux valeurs éthiques pour revamper son nid. Avant de lancer votre projet déco et si vous souhaitez rester autonome, la fondatrice de La Maison Tania Liégion suggère de commencer

par une visite conseil à domicile, l’idéal pour vous inspirer (compter 350 € pour 1 h 30 à 2 h), ou de voir les choses en grand et d’opter pour son « projet signature », un service clé en main et sur mesure, réalisé avec le savoir-faire d’une équipe d’artisans qualifiés et pensé dans les moindres détails jusqu’à vous trouver un logement le temps des travaux ! lamaisonliegeon.com

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Au cordeau Classique dans ses lignes mais intrinsèquement moderne, Brera est un système de canapé conçu par Jean-Marie Massaud avec l’idée de créer un espace de vie, de paix et de partage. Se prêtant à de nombreuses configurations, qu’elles soient linéaires ou courbes, son niveau de confort élevé se pare de luxueux tissus ou de croûte de cuir surpiqué à retrouver gainé sur la structure, étagères et tablettes. L’escorte ? Mention spéciale pour le paravent Hima en métal peint et corde tressée, un allié précieux pour créer un espace intime tout en apportant une touche craft à l’ensemble.
Poliform – 13, quai Zorn – poliform.it


Mar. → Sam. 10H / 19H uniquement sur RDV


La Table
Légumes d'hiver vaudouisés
Tête à tête au buffet
Bain de crevettes
Dans sauce picante
La Table — Chronique Au menu ce printemps : des assiettes ensorcelées faites de nos humeurs, enrichies des aliments saisonniers de retour, des recettes étonnantes des amis, de trouvailles étrangères, mais aussi … de surnaturel, le nouvel œuf mayo !
Texte et photos Sonia Verguet
Magie, à table !
Tentons une définition du merveilleux. Selon le dictionnaire de l’Académie Française, c’est « ce qui cause une grande admiration, mêlée d’une sorte de surprise ». Le merveilleux peut donc être tout simplement ce qui arrive naturellement. Prenons la régularité saisonnière : cet entêtement de la nature à nous rendre chaque année les mêmes trésors. Tous les mois d’avril, le même travail des agriculteurs pour nous régaler des mêmes fruits et légumes qui nous reviennent en boomerang. Je dis chapeau ! Vous êtes si prodigieux qu’on appellerait presque ça de la fiction.
Saisons sans fin, mais zéro ennui
Dans sa constance – qui peut paraître un peu scolaire – la nature a au moins ça de réconfortant : on peut toujours compter sur elle ! Elle ne change pas d’avis, ne fait pas apparaître des choux de Bruxelles à la place des gousses d’ail, elle est toujours au RDV. Bon, elle a certes parfois un peu d’avance ou de retard, elle peut être contrariée et nous envoyer une petite tornade qui ravage tout, mais on l’a souvent bien cherché, donc c’est aussi de bonne guerre. Et si elle vient tantôt accompagnée d’oïdium ou de mildiou, c’est qu’elle a le droit à son +1. Au moins,
avec elle tout est clair, et dans quelques semaines asperges, artichauts, fraises et petits pois… are back dans les bacs des marchés.
Puisqu’elle peut être d’humeur farceuse, jouons avec la nature – sans toutefois la vexer, sait-on jamais. Faisons des assiettes surprenantes avec les mêmes légumes, pourtant, que ceux du printemps dernier. Pour pimper ce retour connu, puisons dans le dernier livre de Lisa Mouchet, Menus plaisirs (Quintal éditions). L’autrice y a créé des plats fabuleux grâce à une recette unique : tirer au hasard de trois listes un aliment, un adjectif et une situation (adaptez simplement la liste des aliments à ceux de la saison). On se retrouve ainsi le lundi à manger une tarte triste aux fraises, le mardi de la gelée ensoleillée aux nouilles, le mercredi une salade nuageuse aux fleurs. Meilleur livre de cuisine vu depuis des années.
Du serpent au menu
Selon le calendrier du zodiaque asiatique, 2025 est « une année avec des transformations positives et l’élimination des mauvaises énergies ». Une année placée sous le signe du serpent. Inspirons-nous en. En cuisinant le boa ? Non, il ne va pas passer à la casserole, mais va donner le « la ». À l’occasion de l’exuvie – son changement de peau – le serpent repart comme neuf. Contrairement au reptile, nous allons nous ajouter une couche sur celle d’un fruit afin que celui-ci se révèle encore meilleur. Deux techniques pour ce faire. Plongez la dernière poire de la saison, celle que vous souhaitez congédier à l’hiver, dans du chocolat noir fondu. Cette ultime version d’elle-même scellera le début des fruits printaniers de manière plus gourmande, plus sucrée et un peu grasse, un délice. Autre solution : plongez-la cette fois-ci plusieurs fois dans de la cire d’abeille. Comme un Babybel ? Oui !

Table —
Eric Birlouez, Du steak de mammouth au yaourt, Editions Ouest-France, 2023, 210 pages, 21 €
Lisa Mouchet, Menus plaisirs , Editions Quintal Atelier, 2024, 64 pages, 30 €
Patientez quelques semaines jusqu’à voir apparaitre des petits craquements sur la cire et quelques gouttes de jus. Comme enveloppée dans une couverture bien chaude, la poire va transpirer en conservant tous ses sucs. Privées d’oxygène, ses levures vont manger les sucres et produire de l’alcool. Lorsque vous délivrerez le fruit de la coque (non comestible), vous découvrirez une saveur nouvelle grâce à la vinification. Un côté bonbon, jamais goûté auparavant, comme pour dire au revoir à la poire de la plus jolie des manières.
User de sorcellerie
Pour faire avancer un peu plus vite le printemps, ou plutôt pour qu’on soit certain qu’il soit beau et doux comme on l’aime, troquons notre tablier contre une cape. Jetons des sorts aux derniers légumes d’hiver et sondons les histoires divines des aliments pour nous accaparer leur pouvoir. Dans le livre Du steak de mammouth au yaourt, du sociologue Eric Birlouez, je découvre par exemple que pour les habitants de la Grèce ancienne, le sel serait issu de la cristallisation du sperme d’Ouranos. Vu ainsi, l’or blanc du Dieu du ciel fera peut-être arriver le soleil au galop,

une fois parsemé dans vos dernières soupes de courges. Si ça ne suffit pas, allez faire un saut au musée Vodou pour d’autres conseils ésotériques. On fait le bilan en juin !
Ces temps-ci, le magique se rapproche aussi du « terre à terre », notion qui semblait ne plus avoir droit de cité et qui fait l’effet d’une bombe de joie, quand on la rencontre à nouveau. L’incroyable nouvelle – presque trop belle pour être vraie : la loi anti PFAS (ces polluants éternels que l’on retrouve partout, même dans notre assiette), qui vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Le bon sens est de retour ! Les poêles anti-adhésives ont quand même réussi à s’extraire de la liste des objets désormais irréprochables, mais on tient le bon bout pour manger mieux. Des « transformations positives » nous annonçait le calendrier chinois. Et bien bravo le reptile, tu as été de bon augure ! Au menu du printemps donc : magie, accessoires de cuisine 100% inox et loi juste. Vivement la suite.



CONCEPT STORE MASCULIN/FÉMININ DÉDIÉ AUX SAVOIR-FAIRE D’EXCEPTION.


La Table — Rencontre À travers leur « Buffet printanier », Zoé Joliclercq et Danaé Viney brouillent les pistes entre art, artisanat et gastronomie.
Par Tatiana Geiselmann / Photos Zoé Joliclercq
Arts
croisés
Des crackers rose tendre à la poudre de betterave, une onctueuse mousse de petits pois à la menthe, des asperges sauvages tout juste ébouillantées et un granité d’eau de concombre et fleurs de ciboulette. Le menu concocté par Danaé Viney et présenté dans la vaisselle imaginée par Zoé Joliclercq ne se déguste (malheureusement) qu’avec les yeux. Intitulée « Buffet printanier », cette installation culinaire est un projet hybride à la croisée des arts : ceux de la table, ceux de la main et ceux de l’histoire.
Cuisson au feu de bois, éloge de la lenteur
La genèse du projet tient au travail de Zoé Joliclercq, artiste-plasticienne installée au Bastion XIV. « Je crée des objets entre art, artisanat et design, en me réappropriant des techniques anciennes (que ce soit dans la céramique ou le verre), pour inventer mes propres manières de travailler », explique la Strasbourgeoise d’adoption, diplômée de la HEAR en 2020. S’essayant au soufflage du verre et expérimentant différents types de cuisson de l’argile, la presque trentenaire fabrique une série d’assiettes, plateaux, coupelles et couverts inspirés de l’histoire gallo-romaine. Un service atypique qui interpelle Danaé Viney, elle aussi issue de la HEAR, mais devenue depuis cuisinière spécialisée dans les

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performances culinaires. « Il y avait beaucoup de vocabulaire commun entre nos deux pratiques, que ce soit au niveau des cuissons, vives, au feu de bois, de la temporalité, de la mise en valeur des produits bruts, etc. », raconte la cheffe cuistot.
Terre des Vosges, cueillette sauvage
Et c’est vrai que les pratiques artistiques de ces deux amies d’étude se répondent : l’attachement au territoire alsacien, le glanage des matières premières, le recours à des techniques anciennes. Si Danaé agrémente ses plats d’herbes et de fleurs issus de ses cueillettes sauvages, Zoé, elle, s’applique à modeler des terres récupérées en forêt. Leur première collaboration donne lieu au « Buffet printanier », Danaé imaginant des plats pouvant répondre à la vaisselle développée par Zoé, Zoé repensant les contenants en fonction des recettes de Danaé.

① Mousse ricotta, petits pois, menthe et citron ; asperges sauvages / Coupe évasée, verre arrosé de cendre et de cobalt, soufflé au feu de bois de chêne / Petite cuillère « La marbrée fardée », argenterie et sceau ancien.

(2) Zoé Joliclercq (à gauche) et Danaé Viney (à droite) dans l’atelier de Zoé au Bastion XIV.
Photo Christophe Urbain.
(3) Granité et eau de concombre, huile à l’ail, fleur de ciboulette / Culbuto de porcelaine fine (réalisé par Valentine Cotte) sur sa motte de terre alsacienne.
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(4) Assiette « Jardin, Parterre primaire » face levante ; culbuto de porcelaine fine (réalisé par Valentine Cotte). Boite en mêlée de terre des Vosges.
Banquet gallo-romain
Convaincues de la complémentarité de leurs travaux, les deux artistes entament désormais un nouveau projet, de plus grande ampleur, en collaboration avec des archéologues de la région. Son nom : « Vasa et Sapores », vasa signifiant « réceptacle » en latin, sapores, « saveurs ». Puisant dans les recherches archéologiques menées en Alsace bossue par la SRAAB (Société de recherche archéologique de l’Alsace bossue) et le musée d'archéologie La Villa, Zoé Joliclercq et Danaé Viney souhaitent créer un banquet inspiré des savoirs et techniques gallo-romains. De quoi donner lieu à un (ou plusieurs) dîners performatifs à la fin de leur résidence. « Ce n’est pas une reproduction d’un repas de l’époque, mais une inspiration, insistent les deux amies, l’objectif c’est de faire dialoguer l’Alsace contemporaine avec l’Alsace de l’époque gallo-romaine ». Ou comment raconter l’histoire d’un territoire avec des mots d’artistes.
La plupart de la vaisselle et des couverts créés par Zoé Joliclercq sont des prototypes, mais il est possible d’acheter certaines de ses pièces individuellement en la contactant.
Danaé Viney
Diplômée de la HEAR en 2020, section art mention storytellers , Danaé Viney passe son CAP cuisine dans le cadre de la formation « des étoiles et des femmes » de la région GrandEst, au sortir de ses études. Après quelques expériences en restauration, elle ressent le besoin de renouer avec une pratique plus créative, et se tourne vers de la cuisine « performative ». Ses menus et recettes sont désormais le support de sa création artistique. @danaeviney
Zoé Joliclercq
Artiste-designer installée au Bastion XIV, Zoé Joliclercq crée des objets uniques en verre, céramique et tissu, à la jonction entre artisanat et objet d’art. En plus de son diplôme en art-objet-céramique à la HEAR, elle a suivi une formation en ethnologie-muséologie et s’inspire de ses recherches en archéologie pour inventer de nouvelles techniques de création, mêlant savoirfaire ancestraux et pratiques contemporaines. @zoejoliclercq


Chill pimenté
Adieu ceviche, bonjour aguachile. Grâce à Simon Auscher et ses « sexy recettes », on twiste nos assiettes d’influences étrangères, avec une bonne dose de piment, de fraicheur et de couleur.
Il se qualifie lui-même de « designer de sexy recettes ». Et c’est vrai qu’elles font de l’oeil ces vidéos postées par Simon Auscher sur son compte Instagram @SimonAuscher : ce mafé végétal et son sorgho croustillant, ce potimarron rôti à la ricotta et à la sauge, ce crudo de thon aux fraises et aux noisettes. Depuis 5 ans, ce Strasbourgeois d’origine filme dans sa cuisine niçoise des préparations réalisables à la maison, et avec le légume comme guest star. « J’ai commencé à publier des plats sur internet pendant le confinement », se rappelle le trentenaire, « je voulais démocratiser le légume, apprendre aux gens à le sublimer ». À l’époque, Simon Auscher est jeune papa, il vient de vendre les deux restaurants qu’il avait ouverts à Paris, pour consacrer plus de temps à sa fille et à sa famille. Avant ça, il ne s’était pas épargné, voguant de Saint-Tropez à Paris et même jusqu’à Hong-Kong, pour intégrer des brigades de chefs étoilés. Une tendance à la bougeotte qui ne l’a pas totalement quitté, puisqu’il continue aujourd’hui les voyages pour participer à des évènements organisés par des marques. « Je suis un chef nomade », résume Simon Auscher. Un mode de vie plus hybride, moins figé que celui d’un patron de restaurant, qui lui laisse le temps de publier quatre à cinq fois par mois des recettes accessibles en s’abonnant à sa newsletter culinaire. La version gratuite permet d’en tester une à deux par mois, la version payante donne accès à la totalité. On y retrouve des plats qui sortent de l’ordinaire, vitaminés, pimentés, avec un prisme sur les sauces qui claquent en bouche, à la cacahuète, au gingembre, à la harissa. Après avoir sorti un premier livre de cuisine, Twist, fin 2023, Simon Auscher s’est d’ailleurs attaqué à la rédaction d’un nouveau recueil de recettes entièrement consacré aux sauces. « Saucer n’est pas tremper ». On a hâte !

Twist, ceci est un livre de cuisine pour ceux qui n’aiment pas les suivre, Simon Auscher, Éditions Hachette, 208 pages, 35 €

Pour souscrire à la newsletter de Simon Auscher (la gratuite comme la payante), rendezvous sur : simonauscher.substrack.com
La formule payante est à 6€ par mois (bien moins cher qu’un abonnement Netflix, et vous mangerez bien mieux !)

AGUACHILE DE CREVETTES
Ingrédients
— 300 g de crevettes crues
— 4 citrons verts
— 2 piments verts ( jalapeno ou à défaut serrano )
— 1/4 de concombre
— 1/4 d’oignon rouge
— 1 bouquet de coriandre
— 1 gousse d’ail
— 2 c. à. s. d’eau
— Sel, poivre
— Quelques radis pour la touche finale (optionnel)
Un plat d’origine mexicaine, qui signifie « eau pimentée ».
Préparation
— Décortiquer et déveiner les crevettes en les laissant entières. Les disposer dans une assiette creuse.
Verser le jus des citrons verts sur les crevettes avec une pincée de sel. Mélanger et laisser mariner le temps de préparer le reste de la garniture.
— Couper grossièrement les piments, l’ail et la coriandre. Les mixer avec le jus de citron des crevettes marinées, en ajoutant l’eau et une pincée de sel. Filtrer pour obtenir un liquide bien lisse.
— Couper l’oignon rouge, le concombre et l’avocat en fines tranches.
Dressage
— Aligner les crevettes sur les tranches de concombre et d’avocat. Placer l’oignon à l’arrière. Verser tout autour le jus vert filtré. Ajouter quelques gouttes d’huile pour apporter la touche finale.
— Servir immédiatement avec quelques radis finement tranchés, pour le croquant, et une touche de coriandre, des tostadas ou des chips de maïs.
Résultat : un aguachile aussi beau que tranchant en bouche.
LIBRAIRIE CULINAIRE
Pour parent démuni face à ado affamé
Après le bien déjanté Mange tes légumes, 75 recettes pour faire avaler des légumes aux enfants en leur racontant des salades, le duo de journalistes Stéphanie Antoine et Pauline Beauvais réitère avec une nouvelle pépite livresque, destinée cette fois-ci aux ados. Un carnet de 75 recettes pour apprendre à notre progéniture à devenir plus autonome aux fourneaux, le tout illustré des pétillants dessins d’Émilie Sarnel et rehaussé d’une bonne dose d’humour.

Le cercle des cuisiniers pas disparus
Lancé en janvier 2020, le magazine Sphères s’intéresse chaque trimestre à une communauté (les chauves, les grimpeurs, les tatoués), au travers de reportages, portraits, interviews et récits photographiques. Pour son 19e numéro (sorti en mars dernier), c’est aux « chefs » que la rédaction s’est intéressée, partant à la rencontre de ceux qui décrochent des étoiles, mais aussi de ceux qui nourrissent les sportifs du Tour de France ou encore les sumos.

Les chefs, Sphères magazine N°19, 144 pages, 20 €
Les potins des popotes
Par Tatiana Geiselmann
À L’AGENDA
ven. � dim. jusqu’à septembre Phare Citadelle
La terrasse de Phare Citadelle vient de rouvrir ses portes pour une nouvelle saison. Pour l’instant, le tiers-lieu n’est ouvert que les vendredis, samedis et dimanches soir, mais les brunchs reprennent le 20 avril et les services du midi le 30 avril. 13, rue de Nantes
mer. � dim. jusqu’à octobre L’Orée 85
Avec le retour des beaux jours, le plus mignon des Biergarten de Strasbourg, implanté dans une ancienne maison éclusière le long du canal du Rhône au Rhin, redéploie sa terrasse et son jardin. Le meilleur spot de farniente. 32, impasse de l’Ecluse
LES RAGOTS DU MARCHÉ
Une, deux, mais toujours pas trois étoiles
Après Strasbourg il y a deux ans et Tours l’année dernière, c’est de nouveau dans le Grand Est, à Metz, que s’est tenue fin mars la cérémonie du Guide Michelin. Si aucune table n’a été couronnée d’une troisième étoile dans la région (alors qu’Olivier Nasti figurait parmi les grands favoris), l’Alsace fait partie des rares territoires à ne pas avoir perdu un seul macaron. Deux nouvelles adresses ont même obtenu leur toute première étoile : La Cheneaudière, à Colroy-laRoche, grâce au travail du chef JeanPaul Acker et l’Auberge chez Guth, à Steige, du chef éponyme Yannick Guth. À noter aussi l’obtention d’une étoile verte pour le discret restaurant Huna, à Waldersbach.
27.04 + 25.05 + 22.06
Street Bouche Corner
Comme chaque printemps, le Street Bouche Corner investit la place de Zurich, au rythme d’un dimanche par mois, pour proposer ce qui se fait de mieux en terme de finger food internationale.
Place de Zurich
27 � 29.06
Miro festival
Après une édition XXL l’année dernière, le Miro Festival retrouve son format habituel de 3 jours, avec toujours au programme un mélange de food, musique et chill, entre DJ-sets, masterclass culinaires, dégustations de street food et cours de yoga.
Rue de la Nachtweid à Ostwald
L’ado la dalle, Stéphanie Antoine, Pauline Beauvais et Émilie Sarnel, Éditions de La Martinière, 192 pages, 27 €


Strasbourg – Haguenau
PEINTRE DÉCORATEUR
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Do you Speak Grand Est
Les Escapades
C’EST PAS VERSAILLES,
saverne.fr espace-rohan.org
Visite princière du château des Rohan de Saverne où cohabitent d’innombrables œuvres d’art toutes périodes confondues et 500 places en gradin dans une magnifique salle de spectacle qui souffle ses trente bougies. Suivez la direction indiquée par l’unicorne.

© Bartosch Salmanski
→ 25 min en train
depuis Strasbourg
« Indomptable, puissante et bondissante, la licorne est l’emblème de la cité », informe Emmanuelle Thomann, directrice du musée, au pied de l’animal posté sur la fontaine, à proximité du château des Rohan. « Seule une jeune femme vierge peut s’en approcher », prévient-elle. Sculptée par André Friederich en 1837, elle est remplacée en 1970 par une copie de Claude Metzmeyer. Mais l’originale réside dans les collections muséales de la ville. Sans questionner notre chasteté, nous osons l’observation de la bête qui ne ressemble en rien à ses copines rose fluo/ arc-en-ciel en peluche vues à l’office de tourisme. La légendaire créature, « intercesseuse entre le divin et l’humain », face à nous n’est en rien kawaii, elle est… virile, cornue, bien sûr, mais bien membrée.
De la préhistoire à Louise Weiss
La sculpture de cet être magique se trouve au musée qui a vu le jour en 1858, « grâce à la détermination d’érudits locaux » désirant conserver et exposer « des objets témoignant de la grandeur et de l’ancienneté de Saverne ». La licorne reste aux aguets, dans les caves voûtées du sous-sol, en la section archéologique, parmi les stèles funéraires et votives gallo-romaines. Nous saluons respectueusement les autoritaires Hercule et Mercure avant de monter vers la section Art et Histoire, riche de pièces cultuelles issues des synagogues de Saverne, dont un magnifique « pahohet », rideau d’armoire sainte. Une salle est dédiée au patrimoine religieux et aux châteaux forts du territoire, tandis qu’une seconde permet de se plonger dans les épisodes historiques vécus par le château. D’abord résidence des évêques jusqu’en 1789, il devient dépendance de l’Institution de la Légion d’honneur sous Napoléon III ou hébergement pour les veuves de militaires.
Une femme nouvelle
En 1996, la section Louise Weiss (1893-1983) est inaugurée, rendant hommage à la carrière de cette journaliste qui a fait de Saverne sa légataire en 1983, sous le mandat d’Adrien Zeller. Sa vie, ses faits d’arme, ses passions… sont ici contés. « La Française doit voter ! » affirmera-t-elle, pancarte brandie à bout de bras, après avoir fondé l’association La Femme nouvelle en 1934. Féministe hyper engagée, c’est également une Européenne convaincue qui met sa plume au service de titres de presse comme L’Europe nouvelle dont elle assure la rédaction en chef (19201934). Très tôt, elle s’émancipe d’un modèle plutôt conservateur, le trio famille/foyer/fourneaux.
« Louise Weiss n’était pas du genre à parler cuisine, broderie et poudre de riz », s’amuse la directrice du musée. À l’époque, il en fallait, du cran, pour faire face aux remarques sénatoriales du type : « Si on donne le droit de vote aux femmes, qui s’occupera de repriser nos chaussettes ? »
Des betteraves et des hommes
Cette femme était portée par bien des convictions, notamment celle de l’union des pays d’Europe.
« Elle défendait l’idée de la réconciliation franco-allemande, pas celle de la revanche que certains alimentaient alors. » Grande humaniste, la future députée voyage partout sur le continent, mais aussi en Asie, en Afrique ou au Proche-Orient. Elle y tisse des liens et y tourne des images filmées, dans une démarche résolument avant-gardiste. Des archives mondiales, à découvrir au château. Louise Weiss passe à la postérité, lorsqu’en 1979, au Parlement, elle déclare : « Les institutions communautaires ont fait des betteraves, du beurre, des fromages, des vins, des veaux, voire des cochons européens ; elles n’ont pas fait d’hommes européens. Sauvegardons le bien le plus précieux à savoir notre culture et notre fraternité en cette culture. »
Un espace culturel princier
On change d’aile du château pour nous rendre dans le bureau de Denis Woelffel qui a une double casquette de directeur, à la fois chargé de la programmation de l’Espace Rohan et des Affaires culturelles de la Ville. C’est dire la confiance que lui porte Stéphane Leyenberger, maire de Saverne, qui mise sur « l’innovation, l’invention » et la culture pour faire rayonner la cité. Une nouvelle fois, Denis Woelffel fait référence à Louise Weiss : sur la place, une statue la représentant est entourée de bancs où sont gravés des citations qui donnent les trois axes de la politique culturelle de la Ville : l’Europe, la paix et le féminisme. « La soumission aux idées, oui, la soumission aux êtres, non. » « La tâche des hommes futurs, la tienne, sera de dénouer pacifiquement les conflits. » « Maintenant tout le monde se connaît et chacun sait qu’il doit vivre avec l’autre. »
S’emparer de ses propres récits
Ainsi, la bouillonnante vie culturelle et le secteur associatif de la cité ont ces trois balises dans le viseur. Les valeurs portées par Louise Weiss irriguent les musées, la salle de spectacle, les festivals, le cinéma labellisé « art et essai », la bibliothèque, l’école de musique Crescendo et ses 650 élèves… Les 12 000 habitants (d’un territoire comptant 100 000 personnes) sont invités « à s’emparer de leurs propres récits », selon Denis Woelffel qui se réjouit du dynamisme d’une ville qui compte trois librairies et trois lycées.
Les moments phares de Saverne sont les festivals Les Alpagas bleus et l’historique Mon mouton est un lion qui souffle cette année sa 25e bougie. Autre anniversaire, et pas des moindres, celui de l’Espace Rohan et ses trente ans d’existence !
AUX ALENTOURS NOTRE SHORT LIST
(1) Randonner autour du Haut-Barr
Cette balade de 8,6 kilomètres aller-retour permet de rejoindre le château du Haut-Barr à partir de l’ écluse 16 bis, au centre-ville de Saverne, en suivant le GR 53. À l’arrivée, on peut vagabonder dans les ruines, traverser le fameux pont du Diable et même s’offrir une pause au restaurant L à-Haut, qui propose des plats typiques et une belle terrasse avec vue. Les plus aventuriers peuvent continuer vers la tour de l’ancien t élégraphe Chappe, vers l’Arbre centenaire ou même jusqu’aux châteaux des Grand et Petit Geroldseck.
Tous au château le 1er mai « Mélodies & Murailles »
Balades musicales et médiévales
Réservation : 03 88 91 80 47
(2) Gravir le mont Saint-Michel
L’Alsace a aussi son mont Saint-Michel, sur les hauteurs de Saint-Jean-Saverne ! Un lieu chargé d’histoire qui a vu passer les Celtes, les Romains, des pèlerins… mais aussi des fées et des sorcières, si on en croit les nombreuses légendes.
Aujourd’hui, le site attire surtout les familles à la recherche de verdure et les randonneurs qui peuvent trouver sur place sept circuits de randonnée balisés par le Club vosgien et un accueillant refuge, où déballer son pique-nique ou prendre un rafra îchissement bien mérité. La forêt alentour est superbe, émaillée de rochers, de ruines de châteaux et de beaux points de vue.


Le château du Haut-Barr. Photo Paulo Viana
Vallée des éclusiers. Photo DR
À l’Ouest de Saverne, une ancienne échelle de 17 écluses permettait au canal de la Marne au Rhin de franchir les Vosges. Fermé à la navigation depuis 1969 et la mise en service du Plan Incliné de Saint-Louis - Arzviller, le lieu est devenu propice aux balades. Le site de Terres d’Oh ! est une mine d’informations pour faire le plein d’idées entre rives et canaux, ici et un peu plus loin du côté lorrain. Escapades fluviales, expériences en bord d’eau, activités nautiques, loueurs de bateaux, de vélos et bonnes adresses invitent à savourer pleinement l’ambiance de ce petit territoire teinté de vert et de bleu.
Mais revenons le long de la voie verte. Entre falaises de grès rose, colverts, hérons et roseaux sauvages, le chemin de halage est devenu piste æ, où se croisent les vélos et les promeneurs. Les gourmands éclairés font une halte au Papar Hasard, un bistrot de campagne-crêperie bretonne, niché à l’écluse 2 avant Artzwiller. Valérie, Bretonne de Lorient, a eæu un coup de cœur pour ce lieu en 2016 et l’a fait revivre en y mêlant restauration, art et culture. « J’ai été accueillie à bras ouverts par les gens du coin et les touristes de
passage. Beaucoup sont étonnés de découvrir cet endroit au bord de l’eau, sur la piste cyclable de la magnifique vallée des Éclusiers », s’enthousiasme la pétillante Valérie.
Tout ou presque est fait maison. Valérie s’amuse avec les mélanges et les goûts. Dans l’assiette, ses généreuses galettes ne manquent pas d’originalité, comme la Falagan garnie de falafels maison et de chou rouge ou la Normande, où se mêlent camembert, pommes, gelée de cidre et fruits secs. En saison, la jolie terrasse invite à tomber ses chaussures pour savourer le moment, les pieds dans l’herbe fraîche.
Un peu plus loin, l’écluse n°4 accueille un gîte labellisé Gîtes de France, Accueil vélo et Gîte de pêche avec accès direct à l’étang du port SainteMarie. Comme une invitation à revenir plus souvent par ici.
Info en + terres-d-oh.com/fr paysdephalsbourg.com paparhasard.com
S’y rendre depuis Saverne
-> En voiture
Suivre la direction
Lutzelbourg / Plan incliné de Saint-Louis Arzviller / Dabo via la route départementale D132 puis la D98 en direction de Arzviller. Une panneautique vous guidera vers le parking aménagé de la Vallée des éclusiers.
-> À vélo
Suivre le chemin de halage le long du canal de la Marne au Rhin. L’itinéraire est sécurisé et accessible à tous sur une distance de 16,5 km aller.
BESOIN D’UNE PAUSE ?

Par
CAPITAINE D’EAU DOUCE
Il relie Paris à Strasbourg, la Seine au Rhin… Le canal de la Marne au Rhin trouve à Saverne sa halte la plus “wow”, avec accostage au pied de l’impressionnant Château des Rohan. Les plaisanciers et le tout-Saverne ont trouvé ici un port d’attache, un lieu de balade, un spot où il se passe toujours quelque chose. Xavier Schramm, son capitaine, en parle avec passion ; d’ailleurs, il en a fait un livre.

Corinne Maix / Photos Paulo Viana

Nous avons rencontré un capitaine sans casquette, sans bateau, mais viscéralement attaché à ce petit port de plaisance, où il a posé ses valises il y a une dizaine d’années. Il a la poignée de main chaleureuse, l’œil qui pétille et la tchatche enthousiaste pour nous présenter « cette île », qu’il a contribué à dynamiser et à rendre incontournable dans les loisirs des Savernois. Il se présente comme géographe, il est né au Maroc, a vécu au Mexique… Nous sommes curieux de découvrir le parcours de ce capitaine d’eau douce.
« Je suis né à Casablanca, au bord de la mer, dans une grande famille de voyageurs, qui m’a fait vivre une enfance de rêve. » Deux ans en France, cinq au Mexique, ainsi que la découverte de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud lui ont sans doute donné le goût de l’aventure et des rencontres. « J’ai fait mes études d’histoire-géographie à Nancy, puis j’ai obtenu un diplôme en lien avec l’insertion. J’ai coutume de dire que j’ai fait du cabotage » s’amuse-t-il
Son parcours de géographe le rapproche un peu du canal et des voies navigables, puisqu’il travaille plusieurs années pour les communes qui portent le projet de la passe à poissons de Gambsheim. Un projet qui mêle déjà tourisme et développement économique. Il devient ensuite agent de développement local pour le Pays de Saverne, cofonde le club de rugby local avec Stéphane Leyenberger, l’actuel maire. Mais en 2010, l’envie de repartir est trop forte, il largue les amarres pour aller vivre au Mexique. Quatre ans plus tard, il revient marié à une Mexicaine et se pose à nouveau à Saverne. « La ville venait de reprendre la gestion directe du
port de plaisance. C’était un objet urbain insolite, qui ne dialoguait pas vraiment avec la ville. J’ai commencé à imaginer des projets de développement sur l’un des plus beaux itinéraires de navigation de plaisance en France »
Un lieu de plaisance
Aujourd’hui, le port de Saverne accueille quelque 15 000 plaisanciers par an, à bord de petites embarcations ou de bateaux de croisière, pour une halte au pied du Château des Rohan. Avec son cadre exceptionnel, ses aménagements et son équipe aux petits soins, l’escale est devenue incontournable. Les touristes trouvent ici des douches, une laverie, des vélos à louer pour explorer le Pays de Saverne, une ville commerçante animée pour faire leurs courses, deux restaurants à quai et même le kiosque à glaces de la chocolaterie Bockel aux beaux jours. El Ceviche, le restaurant flottant, propose des produits de la mer, un bar à hu îtres, des plateaux de fruits de mer… et la Terrasse White – un bar de plein air ouvert aux beaux jours –, quelques spécialités alsaciennes à savourer au bord de l’eau, des bières locales de la brasserie Licorne et surtout un air de vacances.
Un air de vacances
Pour les Savernois aussi, le spot est devenu indispensable. « C’est comme un jardin public, où il fait bon déambuler, se ressourcer, pique-niquer, se donner rendez-vous ou faire un mini-golf. C’est un jardin sans grille et sans horaires, au bord de l’eau, avec une vue superbe et une offre de loisirs qui commence à être connue » se réjouit son capitaine. Durant les mois d’été, les Soirées du Jeudi, avec concerts gratuits au bord de l’eau, attirent de plus en plus de groupes locaux et de public. Les « apéros barge », organisés par les équipes de la Cloche à Fromage et du Port de Plaisance invitent à une balade gourmande à bord d’une petite embarcation à moteur électrique qui navigue dans le bief entre les deux écluses. Une idée originale pour découvrir la ville autrement. Certains y organisent même des afterworks ! Et le jeudi matin, la barge joue les taxis gratuits pour quelques habitués qui se rendent au marché sur l’autre berge… Un mode de transport aussi pittoresque qu’insolite.
Ceux qui se sentent l’âme d’un capitaine peuvent louer sur place, le temps d’un week-end, un bateau sans permis auprès de la société Nicols ou un vintage boat électrique tout droit sorti des années 60 pour une fugue d’une heure ou deux. Pour un avantgoût de vie fluviale, il est également possible de passer la nuit dans l’un des g îtes de l’Escale Royale pour se réveiller avec les cygnes et prendre son petit-déjeuner face au château.
En quelques années, le port est devenu le prolongement de la ville, tout en conservant sa singularité. « La promenade urbaine aménagée le long du quai du Canal a achevé de relier le centre-ville à son port » constate Raphaël Bauer, directeur de cabinet à Saverne. Il faut dire que Xavier Schramm, aux commandes de ce lieu hybride, n’est jamais à court d’idées pour le rendre toujours plus attractif. Foodtrucks, barbecue boats, nouveaux bateaux g îtes et hébergements insolites sous dôme pourraient bien faire partie des nouveautés à découvrir dès cet été.
Port de Saverne – 10, rue de l’Orangerie
Mon port est une île, Xavier Schramm – Elya éditions
NOUVEAU PROGRAMME À STRASBOURG

Quai Vauban
Au cœur du projet des Deux-Rives, le quartier Starlette réinvente les codes du bien-vivre en ville. Verdoyant, apaisé, relié par le tram D et un réseau cyclable, ce quartier pionnier conjugue nature et urbanité avec élégance. Entre le bassin Vauban et le jardin des Deux-Rives, il offre un cadre de vie privilégié parfaitement connecté, pensé pour demain.
C’est dans ce nouveau quartier vivant que Stradim propose des appartements haut de gamme, lumineux aux volumes généreux, du studio au 5 pièces duplex.
Loggias, terrasses ou jardins privatifs prolongent votre futur logement neuf, tandis que les vues s’ouvrent sur le bassin Vauban, le vaste volet paysager ou vers la cathédrale. Prestations haut de gamme, finitions soignées, matériaux nobles, confort thermique et acoustique… tout est pensé pour conjuguer élégance, confort et qualité de vie.

Route du Petit Rhin à Strasbourg
Stradim, 35 ans de savoir-faire dans l’immobilier neuf.
Depuis 1990, Stradim imagine des lieux de vie durables, confortables et innovants. Promoteur constructeur, le groupe privilégie les matériaux de qualité, le savoir-faire local et une approche écoresponsable. Les équipes Stradim œuvrent chaque jour pour bâtir des espaces de vie pensés à la fois pour aujourd’hui et pour les générations futures.



Les Métiers
Opération bigarade
Acoustiquement vôtre
Instruire sa voix
À l’entour et inside
Par Caroline Lévy / Photo Christophe Urbain
Surprise,
Agile et modulable tout comme ses initiateurs, le studio strasbourgeois Surprise. fraîchement imaginé par Les Indépendants, s’annonce comme le nouveau labo de création multi-formats. Une fabrication de vidéos et de podcasts sur-mesure pour faire briller l’audiovisuel hors les murs, à l’instar de ZUTalk, le dernier-né de l’aventure Chicmedias.
ça tourne !
À l’aune de leur 10e anniversaire fin 2025, la joyeuse troupe créative regroupe aujourd’hui environ sept professionnels polyvalents dans la production et le digital. À l’origine du projet, deux anciens collaborateurs. L’un est réalisateur, l’autre chargé de production. Thibault Dutt et Robin Pfrimmer (ci-contre) se retrouvent d’abord sur des projets de cœur, conscients de leur complémentarité dans leur approche. Les ex futurs collègues sont tous deux persuadés qu’ils peuvent apporter des solutions innovantes sur le marché de l’audiovisuel, bien que déjà très concurrentiel.
Avec des équipements techniques personnalisés et simples d’utilisation, ils relèvent le pari de proposer des captations créatives à l’image de l’inauguration du Shadok. Très vite, ils tiennent leur crédo qu’ils mettront au service de leurs nombreux partenaires : entreprises, chaînes TV, agences de communication, collectivités ou encore structures culturelles et créatives.
Leur souplesse fait leur force. Leur réactivité fera la différence. La période du COVID et le besoin de communiquer autrement marqueront un tournant dans leur activité qui imposera
Les Indépendants comme des acteurs incontournables du paysage audiovisuel sur le territoire.
C’est dans cette quête d’agilité permanente qu’ils imaginent un studio de poche tout équipé aux grandes capacités. Surprise Studio est né. Situé au coeur de Strasbourg, cet espace bien pensé et modulable accueille des tournages pour du livestream, des capsules vidéo, du talk ou encore des interviews. Plusieurs podcasts sont déjà dans les tuyaux (Kraft, Pour de vrai, etc) et prochainement avec leurs propres contenus audio et filmés dédiés aux métiers de la création avec Surprise. le podcast. Une affaire à suivre, écouter et regarder !
surprise.studio lesindependants.co

Par Caroline Lévy / Photo Wilfried Rion
Incubactrice
Avec son dispositif « Femmes Entrepreneuses », Orange encourage l’entrepreneuriat féminin au cœur des territoires en accompagnant gratuitement 100 femmes par an dans toute la France. Focus sur le Grand Est avec Anne Coreau, Directrice de l’Innovation territoriale et fer de lance du projet en local.
« Femmes Entrepreneuses » vient de démarrer sa 7e édition d’accompagnement. Quel a été le point de départ du projet ?
Prochain événement
co-organisé par Orange Grand Est Revell’East, une journée dédiée à la créativité et à l’initiative entrepreneuriale dans la Tech, le 15 mai chez Alsace Digitale, Semia et à la Manufacture des Tabacs
Il a été mis en place en 2018 impulsé par Fabienne Dulac ancienne CEO d’Orange France, au moment où la notion d’inclusion intéressait fortement le groupe. L’idée était de créer un programme spécifique pour les dirigeantes et de le déployer sur tout le territoire.
Les femmes sont souvent sous-représentées dans le monde de l’entrepreneuriat et l’écart se creuse encore plus dans l’univers de la Tech. Ce dispositif vise à réduire ces inégalités en proposant des outils adaptés et accompagner concrètement les femmes qui se lancent dans le secteur.

Comment définiriez-vous les spécificités liées au territoire du Grand Est ?
Ce sont 20 femmes dirigeantes de start up qui ont été sélectionnées dans la région pour neuf mois d’incubation. Depuis cette année, leur entreprise doit avoir généré du chiffre d’affaires pour pouvoir candidater. Parmi elles, une grande majorité est originaire de Strasbourg, cela s’explique par un écosystème très dynamique regroupant incubateurs et accélérateurs, comme Semia, Digital Village, Alsace Digital, la Ruche Digitale, etc. Les structures ne manquent pas pour faciliter le lancement de projet.
C’est surtout un véritable levier pour l’essor de l’entrepreneuriat féminin et nous sommes là pour offrir des outils concrets et un accompagnement sur-mesure à ces cheffes d’entreprise.
Concrètement comment s’articule cet accompagnement ?
Nous concevons pour chaque promotion, des ateliers de formation adaptés aux besoins de la team de dirigeantes, en juridique, personnel branding ou encore en réseaux sociaux. Elles bénéficient de masterclass inspirantes et d’une belle vitrine en participant aux salons nationaux spécialisés sous la casquette Orange. Une réelle opportunité. Nous offrons également des programmes de mentorat avec les collaborateurs d’Orange pour qu’elles puissent bénéficier de conseils et d’écoute dans le développement de leur start up.
Alors « Femmes Entrepreneuses 2025 » dans le Grand Est, un bon cru ?
Excellent ! La sélection est très diversifiée cette année. Les projets sont tous très novateurs et portés par des femmes audacieuses comme Woodlight, une entreprise alsacienne qui développe des plantes bioluminescentes ou Hability, une start up qui a lancé un système de rééducation en réalité virtuelle. orange.fr

L’énergie des Alsaciens nous engage



Énergéticien alsacien, durablement engagé pour le territoire, ÉS agit à travers l’ensemble de ses activités pour perme re l’accès à l’énergie et développer des solutions bas-carbone, en conciliant de manière équilibrée bien-être humain et ressources limitées de notre planète.
ÉS, acteur local de référence
futur énergétique durable en incitant à la décarbonation des usages et en recherchant la performance énergétique des installations de ses clients.
Avec sa production d’énergies renouvelables locales, son réseau électrique performant, la fourniture d’énergies intégrant une part croissante d’énergies vertes, ÉS contribue à faire de l’Alsace un territoire d’avenir.
Grâce à une approche innovante des problématiques
acteurs de la dynamique alsacienne, ÉS et ses 1 300 collaborateurs ont inscrit la responsabilité et la et partenaires, dans la durée.
ÉS, société à mission
ÉS renforce sa contribution à une société plus durable en devenant société à mission.
Cette ambition guide nos actions pour la satisfaction de tous nos clients, par des engagements vertueux avec nos partenaires et nos parties prenantes au
Elle permet d’apporter de la lisibilité à nos ambitions sociétales et environnementales et de rendre compte de nos résultats.
«Au-delà de notre démarche d’entreprise responsable depuis maintenant 125 ans en Alsace,
dans l’ensemble de nos activités, notre engagement pour un impact positif au service d’une société plus durable.
Nous prenons un chemin inédit, audacieux mais cohérent avec l’histoire et les valeurs de notre entreprise.
Il s’agit d’une évolution naturelle et exigeante de notre raison d’être sur le territoire alsacien pour Éclairer les nouveaux horizons de l’énergie en Alsace. »

Marc Kugler, Directeur général du groupe ÉS

L’ÉCOLE DES MÉTIERS CRÉATIFS
STRASBOURG

DESIGN
• ATELIER PRÉPARATOIRE
• ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR
• DÉCORATION D'INTÉRIEUR
• DESIGN DE MODE
LE GAVEU R DU KOCHERS BERG
F E R ME N O NN E N M AC H E R
• MONTAGE VIDÉO / VFX
• RÉALISATION 3D
• MOTION DESIGN 2D/3D
IMAGE GRAPHISME
• DESIGN GRAPHIQUE
• ILLUSTRATION ART DIGITAL
• INFOGRAPHIE
• WEBDESIGN UI
Eleveur & Gaveur - Foie Gras d’Alsace
Spécialités de Canard - Fabrication Maison
Vente à la ferme - Asperges d’Alsace
Vente à la ferme Du lundi au samedi de 8h30 à 12h et de 13h à 19h sauf lundi 18h30 et samedi 17h
14 route de Hochfelden à Woellenheim — 03 88 69 90 77 gaveur-kochersberg fr
Cas d’étude
Collage Myriam Delon
Tourisme, événementiel ou hôtellerie : l’école internationale Tunon professionnalise ses élèves depuis un demi-siècle ! Marketing, com’, RH ou gestion : une pédagogie innovante à l’ESCM ! Deux écoles, de multiples opportunités pour de belles carrières.

Les Métiers — Formations
Le tourisme du futur
Par Fanny Laemmel / Photo Pascal Bastien
Ecole internationale Tunon de Strasbourg 15, rue des magasins à Strasbourg 5 e étage ecole-tunon.com/ecole-tourisme-strasbourg
Portes ouvertes
-> sam. 26.04 de 9h à 13h
Franck Bennardi, directeur et Stessie Linck, responsable développement commercial et conseillère en formation, ici au Sofitel.
Depuis plus de 50 ans, l’école internationale Tunon forme au tourisme, à l’événementiel et à l’hôtellerie dans toute la France.
Rencontre avec l’équipe de Strasbourg sur l’évolution de ces métiers.
« Les étudiants qui seront diplômés demain, on ne sait pas quels métiers ils vont faire », explique Stessie Linck, responsable développement commercial et conseillère en formation à l’école Internationale Tunon de Strasbourg. « On ne forme pas aux métiers du tourisme mais au futur de ces métiers », complète tel un slogan Franck Bennardi, directeur de l’école. Ils nous ont donné rendez-vous dans le lobby de l’hôtel Sofitel à Strasbourg, partenaire de longue date de l’école Tunon. L’hôtel est emblématique

de ce tournant pris par certains établissements convaincus que leur futur se conjugue avec l’organisation d’événements. L’idée : offrir une expérience au touriste et pas uniquement une nuitée. Ici, stagiaires et alternants de l’école Tunon travaillent à la réception ou comme assistant manager, mais ont aussi l’occasion de découvrir le métier de « commercial séminaire », un poste qui combine la création d’une offre sur mesure pour des événements au sein de l’hôtel, et le suivi de la prestation de A à Z.
L’expertise des professionnels du terrain
Chaque année, l’école forme 200 étudiants aux métiers de l’aérien, de l’événementiel, du luxe et de l’hôtellerie. « Nous avons plus de 60 000 alumni à travers le monde », souligne fièrement Franck Bennardi. Sa spécificité ? « Nous sommes l’école de l’hospitality management, fondée sur l’art de recevoir », expose Stessie Linck. L’école créée il y a plus de 50 ans pour former au métier d’hôtesse d’accueil a bien changé depuis. Elle peut compter sur ses formateurs tous en poste dans leur domaine. Valentin D’urso, ancien élève devenu chef de cabine pour British Airlines, y partage son expertise aérienne, par exemple. Franck Kormann, « une référence dans le tourisme », enseigne quant à lui le montage de projets touristiques sur mesure pour offices du tourisme ou entreprises.
Les nouvelles frontières du tourisme
Le développement durable et le numérique transforment radicalement l’industrie. « Le touriste ne consomme plus comme avant, il questionne l’impact environnemental de chaque aspect de son voyage », souligne Stessie Linck. Face à une clientèle jeune habituée à organiser ses séjours via Internet, un défi apparaît : comment valoriser des destinations accessibles en quelques clics ? Parmi les métiers émergents : la valorisation numérique du patrimoine. « Nous formons nos élèves à créer du contenu qui fait rêver le touriste », explique la conseillère en formation. L’œnotourisme illustre parfaitement cette évolution : les producteurs de vin recrutent désormais des spécialistes pour transformer leurs domaines en destinations complètes, avec hébergement et espaces de conférences.
« Il n’y a pas de débouchés dans le tourisme d’aujourd’hui, mais dans celui de demain, oui ! » conclut tout sourire le directeur. Les inscriptions pour la prochaine rentrée sont encore ouvertes.

CEDRIC DECKERT
Une poésie culinaire au cœur de la nature...






Restaurant La Merise
Ouvert du jeudi au dimanche 7 rue d’Eschbach - 67580 Laubach - France
+33 (0)3 88 90 02 61 - reservation@lamerise.alsace www.lamerise.alsace


Benoit Djian : président fondateur de l’ESCM
Delphine Djian : directrice générale de l’ESCM
Bien cadrés !
Par Fanny Laemmel / Photos Christoph de Barry
À Strasbourg, l’ESCM propose des formations en marketing, communication, ressources humaines, et gestion, avec une pédagogie centrée sur l’expérience concrète et l’innovation.
Au cœur de Strasbourg, l’ESCM (École Supérieure de Commerce et de Management) se distingue par une approche centrée sur l’expérience professionnelle et l’innovation pédagogique. Ici, on étudie le commerce, l’entreprenariat, la communication, la gestion des ressources humaines, l’innovation et le management. L’ADN de cette école indépendante, fondée il y a 15 ans, repose sur ce que ses fondateurs appellent « l’expérience inside ». L’école mise sur une pédagogie par projet et une immersion dans le monde professionnel. Chaque niveau d’études comprend trois mois de projet, et ceux-ci sont de plus en plus complexes, préparant progressivement les étudiants à leurs futures responsabilités. « Notre objectif est que les élèves mettent en pratique ce qu’ils apprennent, qu’ils acquièrent de l’expérience pour être employables à la fin de la formation. On forme les futurs cadres. », explique Benoit Djian, le président fondateur de l’ESCM.
Workshop, séminaires et business game
Très axé sur l’emploi, l’ESCM offre à ses élèves une « maitrise des codes de l’entreprise » grâce notamment à son réseau de plus de soixante intervenants, principalement des experts dans leur métier. Elle multiplie les approches innovantes pour connecter formation et réalité professionnelle. Business game (jeu de simulation de gestion d’entreprise), séminaires, workshops
de design thinking : les méthodes pédagogiques placent les étudiants en situation réelle. Un exemple marquant : un séminaire en innovation où une soixantaine d’élèves ont planché sur la problématique « Comment la génération Z va-t-elle manager la génération X ? » En cinquième année, spécialisation entreprenariat et innovation, les étudiants expérimentent concrètement la création d’entreprise, en abordant les aspects juridiques, les relations avec la Chambre de Commerce et la Banque Publique d’Investissement. « Notre but est que les élèves sortent de l’école en se sentant prêts », affirme Delphine Djian, directrice générale de l’ESCM.
Un dispositif « alternance garantie® » Depuis sa création, l’ESCM a toujours proposé des alternances et compte actuellement 85% d’élèves alternants. Cette année, l’école est fière de présenter son nouveau dispositif « alternance garantie® ». « Les étudiants s’engagent à ne s’inscrire qu’à l’ESCM et l’école s’engage à leur trouver une
entreprise. Pour cela, ils sont suivis par un coach dédié » expose Delphine Djian qui a aussi la charge de la relation avec les entreprises partenaires. « Une équipe dédiée recrute les étudiants avec un vrai process d’admission qui implique un dossier et un entretien. » Une fois admis, le candidat bénéficie d’un coaching pour réaliser son CV, créer un profil LinkedIn, préparer ses entretiens. Sur le site internet de l’école, une page est dédiée aux offres d’emploi en alternance. « Les entreprises vont de la TPE au grand groupe, ça donne aux étudiants une palette de postes assez large », précise-t-elle. Les inscriptions sont encore possibles pour la prochaine rentrée à l’ESCM de Strasbourg mais aussi de Colmar.
ESCM à Strasbourg et Colmar escm-ecole.fr
Portes ouvertes -> sam. 26.04 + 17.05 de 10h à 14h


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Sortie DÉCEMBRE 2024
Heures fastes, heures sombres, chemins de croix, renaissances : le Racing Club de Strasbourg, c’est une histoire qui s’écrit, se chante, se raconte, au-delà du seul ballon rond. Une histoire de foi : celle des amoureux et amoureuses, forces vives et sportives, supporters et supportrices d’un club plus que centenaire, incarnation de l’âme, de la passion et de la ferveur populaire d’une ville et d’une région charnières dans l’Europe de l’humanisme et de la paix.




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