Strasbourg Été — 2022
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2022 Prochaines parutions zut–magazine.com
30 ans de L’Humour des Notes Hors-série by Zut Août
Haguenau et alentours n° 11 Septembre
Strasbourg n°51 Octobre
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Les dernières publications
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01— Panorama de la musique populaire, Vincent Vanoli | chicmedias éditions 02— ZUT Hors-série, Un seul amour et pour toujours #2 Racing : une passion sans limites 03— Novo, le magazine culturel du Grand Est #65 04— ZUT Strasbourg, magazine trimestriel lifestyle 100% local #50 05— ZAP, Zone d’Architecture Possible, magazine pour l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg #5
Retrouvez toutes nos parutions à La Vitrine
14, rue Sainte-Hélène - Strasbourg shop.chicmedias.com
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06— ZUT Haguenau et alentours / Alsace du Nord, le journal #10 07— PDR, le journal du Port du Rhin #3 08— ZUT Hors-série #4, L’artisanat dans l’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace 09— Programme saison 2022/2023, Manège Maubeuge, scène nationale 10— Brochure Été, Office Tourisme du Pays de Haguenau 11— Ça va mieux, Christophe Meyer | continuum & chicmedias éditions
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Zut team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administration et gestion Gwenaëlle Lecointe Rédaction en chef Cahier La Cité Sylvia Dubost Rédaction en chef Cahier La Table Cécile Becker Directrice artistique et rédaction en chef Cahier Le Style Myriam Commot-Delon Directeur artistique brokism Coordination Fabrice Voné Graphisme Séverine Voegeli Chargée de projets & développement Léonor Anstett Commercialisation
Contributeurs Rédacteurs Cécile Becker, Célia Blaess, Emmanuel Dosda, Myriam Commot-Delon, Sylvia Dubost, Caroline Lévy, Déborah Liss, JiBé Mathieu, Emma Schneider, Aurélie Vautrin, Fabrice Voné Styliste Myriam Commot-Delon
Jésus s. Baptista, Pascal Bastien, Christoph de Barry, Alexis Delon / Preview, Brokism, Thomas Lang, Patrick Lambin, Grégory Massat, Christophe Urbain
Léonor Anstett, Sylvia Dubost, Manon Landreau Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Mannequins
Coiffure
Make-up
contact@chicmedias.com ou prenom.nom@chicmedias.com
Ce magazine est entièrement conçu, réalisé et imprimé en Alsace
Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion Novéa et Zut Team Abonnements abonnement@chicmedias.com
Clara B / DMG Paris www.dmg-paris.com
Célia Blaess 06 74 62 31 50
Anne Walter 06 65 30 27 34
Tirage : 9000 exemplaires Dépôt légal : Juillet 2022 SIRET : 509 169 280 00047 ISSN : 1969-0789
Relectures
Alexandre Lesmes / Avila @avilacoiffure
Philippe Schweyer 06 22 44 68 67
chicmedias 37, rue du Fossé des Treize 67000 Strasbourg +33 (0)3 67 08 20 87 www.chicmedias.com Sàrl au capital de 47 057 euros
Photographes
Léonor Anstett 06 87 33 24 20
Bruno Chibane 06 08 07 99 45
Ce magazine trimestriel est édité par
Sophie Renier Stagiaires Julie Hagenbach Manon Landreau Capucine Nied
Crédits couverture Photo | Alexis Delon / Preview Mannequin Clara B | DMG Paris | www.dmg-paris.com Chemise Wrap en popeline (collection The Lost Tape A22) Balenciaga chez Ultima Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview.fr
Le futur est
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Découvrez 20 km entre nature et ville : strasbourg.eu/ceinture-verte
— PHOTOGRAPHIE : BARTOSCH SALMANSKI
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Sommaire
12 Édito 14 Strasbourg vu par — Sarah Lang et Fathi Khémissi — Robert Betscha — Benjamin Weill — Chantal Delarchand — Celia Laignel
24 Top 50 De la Brasserie Perle à La Grenze, cinquante initiatives destinées à changer la vi(ll)e. Que ce soit dans la culture, les solidarités, l’environnement et, tout simplement, dans les préjugés
63 La Cité 64 Culture reloaded ? Après deux ans de pandémie, le paysage culturel reprendrait-il du poil de la bête à Strasbourg ? 68 Architecture Ressentir l’espace Rencontre avec les Nouveaux voisins, aka Pierre Laurent et Nicolas Grun, architectes et plasticiens strasbourgeois, qui ont aménagé une Oasis sur la place du Temple Neuf. 70 Le métier Les métiers de l’ombre #5 Jean-Jacques Monier, directeur technique du TNS 72 Culture Ici c’est ailleurs Sélection d’instants dans un été culturel fait d’élans, de transports, de déplacements, de rencontres... et de moments de détente, aussi !
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Sommaire
83 Le Style
96 La Table
119 L’Escapade
84 Mode In situ
109 La Table
131 L’escapade
110 Le produit Les cerises Égérie sensuelle et poétique de l’Alsace, la cerise c’est pas queue du kirsch
132 The place to be Pourquoi prendre l’avion quand on a le plus vieux Sofitel au monde en bas de chez soi ?
112 Le test Anatomie de la bière La team Zut ne connait pas la canicule, elle boit de la bière
136 L’heure de la relève Entre passation de pouvoirs, le Ritter’Hoft se réinvente à Morsbronn-les-Bains
94 Mode + Design L’envolée 104 Design Modularités sophistiquées 106 L’actu LCM Design
114 Le portrait From El Paso with Love Ola gringo, un restaurant mexicain comme le dernier trésor à se partager 116 Les nouveaux lieux — PNY — Épicerie Madame — Blue Note Café — Marcus — Envie Végane 122 La rédaction aime Canapé Queer 124 Les adresses de l’été Dehors dans la night Trois incontournables où boire et manger 126 L’actu — Euroboissons — Le 961 boutique — Simplement Suisse — La Gargote du Motoco
138 Des fermes à l’esprit brocante À Labaroche, près de Colmar, virée chez Pinpin la Brocante dans des gîtes hors du temps. 140 L’appel de la forêt Une nuit en tête-à-tête avec des cerfs au Parc Sainte-Croix 142 Entre lacs et sommets Les Jardins de Sophie, havre de paix de l’autre côté des Vosges 144 Le verre au vert À la redécouverte des sites verriers de l’Alsace du Nord
La Trézorerie
| 35, rue du Fossé des Treize 67000 - STRASBOURG
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RENDEZ-VOUS
OU
INVITATION
PRIVÉE
AU
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Édito
Cinquante initiatives pour changer la vi(ll)e
Par Fabrice Voné
Rendons à Cécile Becker ce qui appartient à Cécile Becker. Dans ses contributions au titre des 50 initiatives qui changent la vi(ll)e, notre vénérable rédactrice en chef du cahier La Table s’est aventurée jusqu’à L’Orée 85. « Un nouveau lieu vivant, dédié à la culture, à la transmission, au bien-boire et au bienmanger ouvert en mai dernier et qui s’inscrit dans la ribambelle d’autres lieux qui nous font enfin penser que Strasbourg bouge et dans le bon sens », écrit-elle. Évoquer cette ancienne écluse, comme d’une digue qui aurait cédé, pour que le faire ensemble rejaillisse d’entre les vagues que nous nous sommes ramassées depuis deux ans de presque vide, c’était ça l’idée au moment de plancher sur ce numéro 50 de Zut Strasbourg. 50 donc, comme autant de projets, déjà sur les rails ou encore embryonnaires, nécessaires et salutaires et forcément d’ici. Comme autant de promesses à des lendemains qui réenchanteront notre quotidien.
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making places
* habiter les lieux
*
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Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les femmes et les hommes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré. Propos recueillis par Caroline Lévy et Célia Blaess Photos Jésus s.Baptista
Strasbourg vu par
Sarah Lang et Fathi Khémissi 45 et 59 ans
Habilleurs de surface chez Continuum
Où ? Rue de Molsheim
Actu ?
Zut à qui ou à quoi ?
Fathi : chemise à manches courtes Paul Smith. Sarah : pantalon à pinces et chemisier, le tout Paul Smith chez Algorithme.
« Ce lieu est symbolique puisque nos deux ateliers sont installés de part et d’autre de la rue. Elle est située dans un quartier vivant où l’art et la musique sont très présents. »
« Zut à l’urgence et aux urgences ! »
Exposition cet été à La Trézorerie, 35 rue du Fossé des Treize. Continuum est également lauréat du prix Icona d’Or dans la catégorie Décor en sérigraphie. continuum-sxb.com
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Robert Betscha 50 ans
Professeur d’histoire et créateur de la chaîne YouTube Strasbourg en Histoire
Où ? Le cloître de Saint-Pierre-le-Jeune
« C’est un îlot de silence et de sérénité en plein cœur de la ville. »
Zut à qui ou à quoi ?
« Zut au temps qui passe, au ravage du temps sur les hommes et sur la pierre ! »
Actu ?
La sortie de deux vidéos sur la fontaine du Vater Rhein et une grande légende urbaine : le lac sous la cathédrale. www.youtube.com /c/StrasbourgenHistoire Chemise Vaan Lack et pantalon Corneliani chez Dome.
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Simplicité fonctionnelle, esthétique épurée, matériaux nobles & savoir-faire artisanal : ouvrons l’agencement intérieur à l’essentiel. www.lcm.design
42 rue du Faubourg-de-Pierre 67000 Strasbourg
4 zone artisanale 68150 Ostheim
Créateur & fabricant d’agencements d’intérieurs depuis 2012 en Alsace
Benjamin Weill 36 ans
Fondateur de l’agence immobilière B2W
Où ? Le toit d’un immeuble à l’Esplanade
« C’est le toit de l'immeuble où j’ai grandi. C’est un quartier où il y a une vraie mixité sociale, beaucoup plus vert que ce que l’on pense ! Et c’est hyper proche du centreville et de la cathédrale. »
Zut à qui ou à quoi ?
« Zut à la fermeture des petits commerces du centre-ville ! »
Actu ?
Les douze ans de l’agence à la fin de l’été et un tout nouveau site web que je vous invite à consulter. b2w.immo Jean Tramarossa et polo Gran Sasso chez Dome.
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AGRÉABLES CHALEUREUX ÉCON OMI QU ES
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Chantal Delarchand Galeriste
Où ? Cour de l’Hôtel Beaucour 50 ans
« C’est un hôtel que je trouve charmant au cœur de Strasbourg, un petit nid douillet tenu par Claire-Lise Baumann et fleuri avec goût par Thomas et René Sommer. Un passage bucolique très agréable et peu connu des Strasbourgeois.»
Zut à qui ou à quoi ?
« Zut aux jaloux qui critiquent et qui s’ennuient ! »
Actu ?
Reprise des expositions à la galerie Le 22, dès septembre, avec les artistes et artisans Pascal Wolff, Franck Ecalard, Laurence Charnay et Christophe Kuntzmann. Galerie Le 22 22, rue de la Grossau à Strasbourg Neudorf facebook.com/boutiquele22 Pantalon en coton et blouse Alberto Biani chez Marbre.
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Celia Laignel 27 ans Autrice et créatrice de contenus sur l’écologie et les luttes sociales
Où ? Quai des Bateliers
« C’est en venant à Strasbourg par hasard, début 2016, et en faisant un tour de Batorama que je suis tombée amoureuse de la ville ! J’observais les étudiants piqueniquer sur ces quais et je me suis projetée. Un dossier de candidature était envoyé à l’Université de Strasbourg dès mon retour ! Ça fait six ans que je vis ici et que cette ville continue de m’émerveiller. »
Zut à qui ou à quoi ?
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« À l’inertie et à la saison des asperges qui est beaucoup trop courte ! »
Actu ?
Sortie du livre Comment être le seul déchet dans ta maison, carnet de bord d’une transition écologique, réaliste et fun aux éditions Hachette Pratique. @keldechet Jupe culotte et blouse en coton éco-responsable Liviana Conti chez Les Yeux Fermés.
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ZUT — 50 Initiatives
Ce cinquantième numéro de Zut Strasbourg méritait un focus sur autant d’initiatives locales destinées à changer la ville et la vie. Que ce soit dans la culture, les solidarités, l’environnement et, tout simplement, dans les préjugés. Bref, Stras bouge toujours.
01 Brasserie Perle
Photo Pascal Bastien
Perle s’affaire à construire sa nouvelle brasserie, non loin du Marché Gare à Cronenbourg. Christian Artzner et Anne Zanger, à l’origine de la renaissance de la brasserie en 2009, ont pensé une brasserie écolo, un bar et un biergarten où l’on pourra déguster une ribambelle de bières (Perle n’étant jamais avare en créations goulues), découvrir la fabrication, profiter de concerts, de DJ sets et d’événements culturels, laisser les enfants gambader, rencontrer des productrices et producteurs du coin, déguster des plats concoctés par des chef·fe·s invité·e·s… Bref : un lieu de vie mais aussi un outil de travail confortable pour leur équipe. Le processus de création des bières a été affiné pour qu’il soit le plus propre possible. Cette nouvelle brasserie sera totalement vertueuse : biomatériaux pour l’isolation, mélèze des Vosges pour la façade, chambre fraîche naturelle, chaleur générée par la fabrication pour chauffer le bâtiment, silo sur place pour stocker la matière première… Son ouverture est prévue au printemps 2023. (C.B.) biere-perle.com
ZUT — 50 Initiatives
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Kaleidoscoop Photo Archive COOP
C’est quoi, vraiment, un tiers-lieu ? Souvent attribué à des fins de marketing à des espaces de travail partagés par des indépendants, de préférence jeunes et de secteurs différents, avec un bar ouvert au public – pour caricaturer un peu –, ce terme galvaudé désigne pourtant une réalité plus désirable : celle d’un lieu qui permet d’œuvrer, individuellement et collectivement, aux transitions économiques, écologiques et sociales. Kaleidoscoop, qui s’installera à l’automne à la Coop, coche toutes les cases de cette définition. Porté par la Maison de l’emploi, la Chambre régionale d’Économie Sociale et Solidaire (ESS) et Cooproduction, il accueillera des bureaux partagés par les acteurs de l’ESS (mais pas que), un espace de co-working et un café (évidemment), une boutique avec les acteurs locaux de l’achat responsable (Emmaüs, Envie, Jardins de la Montagne Verte, Relais Est…), des salles événementielles à louer, un centre pour l’activité et l’emploi transfrontaliers, un programme d’animations et d’ateliers sur tous ces sujets, le tout avec une attention particulière portée aux pratiques écoresponsables et en lien avec les habitants du quartier du Port du Rhin. C’est ça qu’on appelait le monde d’après, non ? (S.D.) 3, rue de la Coopérative kaleidos.coop
03 Photos © Bouillon
Bouillons Dans ces pages, on a déjà parlé d’elles à plusieurs reprises. Bouillons, c’est Laura Conill, Louna Desvaux, Morgane Lozahic et Chloé Stenger. Quatre jeunes designeuses issues de la HEAR, qui empoignent les questions sociales et environnementales pour proposer papiers, tissus, teintures, objets à base de matières naturelles ou recyclées. Comme leur nom l’indique, elles patouillent et ne cessent d’expérimenter, travaillant la terre pour des céramiques du quotidien, imaginant des papiers végétaux, rhabillant du mobilier chiné d’anciens draps teints à l’oignon. Une démarche créative et humble, qui cherche avant tout à donner du sens aux objets, les ancrant toujours dans un territoire, les raccrochant à des usages et des coutumes. Par exemple, en créant un service de céramique avec le sable d’une rivière au bord de laquelle on se retrouvera pour une fête. Qu’elles travaillent à partir de « mauvaises herbes » ou d’émaux de cendres qu’on appelle « émaux du pauvre », leurs projets sont des outils de rencontre avec, comme moteur, la fabrication artisanale. (S.D.) bouillons-atelier.fr @bouillons.atelier
04 Sp3ak3r
C’est d’abord une rencontre avec le journaliste Nordine Nabili à l’origine du célèbre Bondy Blog qui marque le point de départ de l’association Sp3ak3r (Speaker), avec l’envie de créer un espace d’expression pour les habitants des quartiers populaires strasbourgeois. Né en 2015 au Neuhof et aujourd’hui installé à la Meinau, Sp3ak3r est devenu le premier média collaboratif du territoire qui, en plus d’informer et partager les actus de ces quartiers, multiplie les actions d’éducation aux médias, prépare à l’art oratoire dans le cadre de concours d’éloquence et forme à l’écriture et à la réalisation de courts-métrages. Un studio est également mis à disposition pour enregistrer les groupes ou artistes du coin, mais le média œuvre aussi pour faire vivre la ville en proposant des animations. Cet été, le crew Sp3ak3r propose une programmation estivale sous forme d’ateliers d’initiation au théâtre et au numérique, mais aussi de projections en plein air avec l'association Les Films du Spectre à Cronenbourg, Hautepierre, la Meinau et au jardin des Deux Rives. (C.L.) sp3ak3r.eu
ZUT — 50 Initiatives
05 Emmaüs Mundo à Bischheim Emmaüs Mundo a déménagé et s’est installé dans un espace flambant neuf qui lui permet de doubler sa surface de vente… entre bien d’autres choses. Petit rappel : créée par la communauté Emmaüs de la Montagne Verte, Emmaüs Mundo’ est une structure d’insertion par l’activité économique, qui propose de l’emploi à des personnes au chômage et « agit comme un tremplin vers l’emploi de longue durée », comme le décrit son directeur, Thierry Kuhn. L’action solidaire comme vecteur de transformation sociale, c’est le moteur d’Emmaüs, qui loin d’être une action de charité, se veut une alternative économique, sociale, écologique à une société de consommation où l’on jette les objets comme les humains. La structure ne cesse de se développer, et la surface de ce nouvel écrin doit lui permettre d’ouvrir d’ici peu un restaurant solidaire et des ateliers pour remettre à neuf les objets et lutter encore davantage contre le gaspillage : atelier couture, menuiserie, électronique, etc. L’objectif de ce déménagement est avant tout de doubler les emplois en insertion, et de passer de 55 emplois en 2019 à 110 en 2024. (S.D.) 14, rue de l’Atome à Bischheim Ouverture du mardi au samedi de 11h à 18h emmausmundo.wordpress.com @emmausmundo
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La Marmite d’Entraide S’il existe de très beaux projets, la preuve avec ce numéro de Zut, très peu réussissent à toucher les quartiers en périphérie de la ville. C’est ici réussi pour La Marmite d’Entraide, un projet soutenu jusqu’en septembre 2022 (pourvu que ça dure) et piloté par Entraide Le Relais. Des ateliers de cuisine débouchant souvent sur des barbecues, piqueniques, repas… adressés aux familles très précaires n’ayant pas toujours les moyens de conserver leur nourriture. Réussir à composer un repas équilibré avec un colis alimentaire, préparer des conserves, sensibiliser à l’alimentation et, aussi, profiter de moments conviviaux organisés dans les locaux de l’association qui dispose d’une cuisine et d’un jardin pédagogique (rue des Imprimeurs) ou hors les murs (à L’Orée 85, par exemple) et à destination du grand public. Classe. (C.B.) facebook.com/MarmitedEntraide
Ru’elles 86% des femmes françaises ont déjà été victimes de harcèlement de rue. Une fois le constat posé, on réalise que Strasbourg ne fait pas exception. C’est depuis le lancement post-confinement d’une cartographie sur Facebook répertoriant les actes de harcèlement de rue que Ru’elles a décidé de se constituer en association pour mener des actions concrètes de sensibilisation. Aujourd’hui, l’asso strasbourgeoise accueille et soutient les victimes dans un local mis à disposition et propose des ateliers de self-défense. Une campagne d’affichage de prévention d’envergure est déjà prévue pour la rentrée. À suivre. (C.L.) ruelles-strasbourg.fr
08 Radio Caddie Qu’a dit la radio ? Caddie la radio ? Mais qu’ont dit les gens, surtout ? Radio Caddie est un dispositif déambulatoire d’une simplicité et d’une efficacité redoutables. Imaginé par Bernadette Nguyen, rejointe récemment par Audrey Meyer et Vladimir Spoutnik qui y insuffle une dimension performative aussi réjouissante que pertinente, ce média de proximité s’infiltre volontiers dans les quartiers et manifestations populaires et offre aux habitants une bulle (magie du casque…) où s’exprimer et s’écouter, en même temps qu’une éducation aux médias. Un projet propulsé avec Artenréel et #1. (S.D.) mixcloud.com/RadioCaddieStrasbourg radiocaddie.wordpress.com
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10 Tesslab
Jardin d’Apollonia
Attenant au lieu d’exposition qui fait la promotion de la création européenne depuis plus de 20 ans, on découvre un écrin de verdure qui lui est plus récent. Car depuis 2016 chez Apollonia, on se cultive tout en cultivant ! Niché à l’entrée de la Robertsau, ce jardin artistique et participatif ouvert aux habitants renoue avec le passé maraîcher du quartier, tout en encourageant un mode de vie plus durable et plus responsable. Jusqu’à la fin de l’été, le B’Art Garden a pris place dans le jardin, histoire de se rafraîchir autour d’un cocktail tout en profitant d’une programmation variée et familiale.(C.L.) 23, rue Boecklin à Strasbourg apollonia-art-exchanges.com
ZUT — 50 Initiatives
« C’est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus étroites appartenances, et c’est notre regard aussi qui peut les libérer. » Cette citation de l’académicien franco-libanais Amin Maalouf est l’un des fondements de Tesslab, un laboratoire de compétences de demain à destination de la jeunesse strasbourgeoise issue majoritairement des quartiers populaires. Un projet porté par Hakim, Azedine et Salima, trois entrepreneurs originaires de Hautepierre persuadés que l’éducation a un pouvoir de transformation et que les ressources individuelles sont souvent sous-exploitées. Depuis sa création en 2020, l’association propose des bootcamps pour se former à la prise de parole en public, à développer son leadership et son esprit entrepreneurial mais aussi à maîtriser les outils numériques (le no-code). Seuls critères de sélection à ces ateliers professionnalisants : avoir entre 18 et 25 ans et être motivé.e ! Cette transmission s’effectue aussi lors de Hackathons, destinés à un public féminin encore sous-représenté dans la Tech. Prochaine étape pour l’asso, ouvrir un tiers-lieu d’accueil et de formation pour accompagner les jeunes vers l’excellence ! (C.L.) Prochain bootcamp, du 24 au 28 octobre tesslab.fr
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Le Licht
Photos Le Licht / c.cité
Enfin une idée lumineuse pour permettre aux personnes en situation de handicap d’intégrer un projet professionnel fédérateur et qui a du sens. Le Licht, c’est le projet ambitieux initié par c.cité (exFédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est) avec pour seul objectif l’insertion de personnes aveugles et malvoyantes. C’est d’abord la création d’un café-boutique inclusif qui verra le jour d’ici 2023, l’installation d’une cuisine connectée et adaptée pour former les cuisiniers, ainsi qu’un espace plongé dans le noir pour vivre une expérience insolite. Avec Le Licht, l’artisanat n’est pas en reste et c’est en collaboration avec Bouillons, l’atelier strasbourgeois de design durable, que les participants en apprentissage développeront de nouveaux savoir-faire et participeront à la création d’objets responsables : brosse, chaise en cannage, sachet de thé réutilisable, carnet en papier recyclé, etc. Déjà actif, le Bunker Comestible est une champignonnière installée depuis septembre dernier au sein d’un ancien bunker allemand derrière la gare de Strasbourg. Il propose shiitakés et pleurotes bios cultivés tout au long de l’année par les travailleurs de C.Cité, où particuliers et restaurateurs se fournissent régulièrement. (C.L.) facebook.com/licht.strasbourg @licht.strasbourg
12 L’Orée 85
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Visuel Echo architecture
Le Cosmos
Un nouveau lieu vivant, dédié à la culture, à la transmission, au bien boire et au bien manger ouvert en mai dernier et qui s’inscrit dans la ribambelle d’autres endroits qui nous font enfin penser que Strasbourg bouge et dans le bon sens ! Cette ancienne écluse a été transformée en tiers-lieu (l’expression fourre-tout pour dire « lieu de vie et de partage ») comprenant un restaurant-café-bar bourré d’idées et de délices, un salon agréable à l’étage, un jardin pédagogique, une petite terrasse bien rangée et un extérieur faisant largement office de dancefloor. On y trouve une belle programmation culturelle (concerts, DJ sets, karaoké) surtout abreuvée de talents du coin, et un souci de l’animation inclusive avec une vraie dimension sociale (ateliers participatifs notamment). Le lieu n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière mais est chargé de belles promesses. Une ambiance douce et enlevée et un cadre qui change des terrasses arborées habituelles, comme si l’on se prélassait/dansait dans le jardin de tata. (C.B.)
Dans le dernier numéro, on vous avait présenté l’équipe qui reprend le cinéma municipal, anciennement l’Odyssée. Il est temps d’en dire plus sur le projet qu’elle entend y construire, et dont on espère tous qu’il redynamisera ce lieu pour qu’il redevienne un véritable acteur culturel dans la ville. Après une phase de travaux indispensable (voir visuel), le Cosmos rouvrira comme un cinéma d’un genre nouveau, contemporain. C’est quoi ? Un espace de vie, de convivialité et de rencontres. Un lieu vivant, connecté à la création et à l’écosystème local : les acteurs, alternatifs ou institutionnels, du cinéma et d’ailleurs, les diffuseurs, les artistes, les écoles. Connecté à la société surtout, dont il doit accompagner les interrogations. L’équipe a choisi de fonctionner sur le mode coopératif, de la structure juridique jusqu’au processus de programmation, qui veut croiser tous les types d’images, du moment qu’elles nous racontent des choses sur notre monde. Ouverture, exigence, éditorialisation des propositions : pour le Cosmos, c’est à ce prix seulement qu’un cinéma, confronté à la rude concurrence des réseaux et des plateformes, restera pertinent. On a hâte ! (S.D.)
32, impasse de l’Écluse à Strasbourg facebook.com/Loree85
3, rue des Francs-Bourgeois facebook.com/cinemalecosmos
ZUT — 50 Initiatives
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Les Petites Cantines Après avoir dit que Les Petites Cantines font partie d’un réseau national de cantines de quartier proposant des plats durables, participatifs et à prix libres, on n’a pas dit grand-chose de l’ampleur et du dynamisme du projet. L’idée est de recréer des liens de proximité entre personnes d’un même quartier (et plus si affinités) dans la cuisine participative (on participe tous ensemble à la préparation) et autour de la table (on mange tous ensemble) avec la possibilité de simplement repartir avec son plat chez soi. Chaque semaine, le menu change et le lieu peut accueillir un ou une cuisto amateur ou une structure invitée à la popote. En dehors de la cuisine, les fameux Ateliers mijotés agitent le lieu avec, par exemple, des ateliers de fabrication de bijoux, la découverte de la permaculture ou encore un atelier pensé par Stimultania pour photographier la gastronomie. Cet été, Les Petites Cantines disposent d’une terrasse « hors les murs », en l’occurrence Les Pot’irons dans l’éco-quartier Danube, parfaite pour les barbecues. Top. (C.B.) 5, rue Kuhn strasbourg.lespetitescantines.org
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Mes mets dans les orties
Faut pas pousser mémé dans les orties, ni d’ailleurs ces tonnes de fruits et légumes dont on ne sait que faire. Transformons-les en confitures, compotes ou chutney. C’était ça, l’idée de Maëlle Touront et de l’association Mes mets dans les orties. Plus d’un an et demi après sa création, l’association a trouvé son rythme et surtout, des partenariats avec des fermes du coin (notamment les Jardins de Marthe), des maraîchers ou agriculteurs (dernier exemple en date, les fraises qui pullulent dans les champs mais qui ne se vendent pas suffisamment sur les marchés), des restaurants (le Graffalgar où Maëlle a travaillé) et même des particuliers. Elle récupère fruits et légumes invendus, cabossés, restes, transforme, met en pots consignés et vend (en marque propre, parfois sur les marchés ou au Graffalgar, ou pour le compte des fermes qui y apposent leur nom). L’asso propose aussi des ateliers. Mûr, le projet compte se muer en conserverie mobile pour pouvoir se déplacer et transformer directement sur les lieux de production. (C.B.) facebook.com/mesmetsdanslesorties
ZUT — 50 Initiatives
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16 Photo Jésus s.Baptista
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Photo Manu Grimm
David Kodat
La Pokop
Vrac
Dans son salon situé à Cronenbourg, il est connu pour être le coiffeur attitré des joueurs du Racing Club de Strasbourg et de la SIG. Son activité est d’ailleurs largement relayée sur son compte Instagram qui compte plus de 23 000 abonnés. Mais David Kodat sort régulièrement le dimanche pour coiffer et raser gratuitement les personnes sans domicile fixe. « Je ne fais aucune distinction entre mes clients, qu’ils soient des stars ou non, et les personnes isolées que je coiffe dans la rue », assure ce coiffeur au grand cœur. (F.V.)
Dans la cité universitaire Paul-Appel, l’ancien gymnase Paul Collomp s’est métamorphosé en salle de spectacle. Un projet qui était depuis 2013 dans les cartons du Service universitaire de l’action culturelle et du Service culturel du Crous, qui portent aujourd’hui La Pokop – comme la figure de style l’apocope. L’équipement intègre 204 sièges rouge vif, un gradin rétractable (pour 500 places debout) et vise à favoriser la diffusion et l’expérimentation auprès des étudiants ou jeunes professionnels. (E.D.)
Volet local d’une initiative nationale, l’association VRAC (Vers un Réseau d'Achat en Commun) favorise le développement de groupements d'achats dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Objectif : rendre accessible aux habitants des produits de qualité, le plus souvent bio et/ou locaux, issus de l’agriculture paysanne, sans intermédiaire et sans emballage pour limiter les coûts. Pour que les modes de consommation durables et responsables ne soient pas réservés aux bobos de centre-ville… (S.D.)
@davidkodatofficial
19, rue du Jura lapokop.fr
strasbourg.vrac-asso.org
19
Poupées Anatoles La rédactrice de ces quelques lignes s’est enchantée en tombant par hasard sur ce projet : des poupées de chiffon pédagogiques à destination des professionnels accompagnant des enfants, ados ou personnes en situation de handicap pour parler du corps et des relations amoureuses. Les poupées représentent la diversité et la réalité des corps (poils, poitrines, vulves, pénis…) et les visages peuvent être interchangés afin d’évoquer la palette d’émotions liés au corps (plaisir, épanouissement, peur) et notamment le consentement. En février, le projet (soutenu par Tango & Scan) est sorti victorieux de sa campagne de crowdfunding, avec, à la clé, un e-shop et de nouveaux modèles de poupées. Une belle équipe s’est constituée : Thomas Huard, designer, graphiste et créateur d’outils pédagogiques, Sheila Warembourg, diplômée en sexologie, Géraldine Mathieu, Marion Hulot à la couture et Alison Messaoudi au web. L’association Libre Objet s’est associée au projet et des ouvriers et ouvrières en insertion professionnelle ont participé à la création des poupées. C’est malin et ludique. (C.B.) poupees-anatoles.com
ZUT — 50 Initiatives
20 Mamies Gâteaux
21 Juin’ 69
Une initiative gourmande et sociale pour améliorer le quotidien des personnes âgées, on dit oui ! Mamies Gâteaux, c’est une pâtisserie, salon de thé et un lieu de rencontre pour lutter contre la solitude et la précarité des personnes âgées. Comment ? En accueillant grands-mères et grands-pères (mais surtout grandsmères, les femmes touchant en moyenne 42% de retraite en moins que les hommes) aux fourneaux, encadrés par deux pâtissiers professionnels. Parce que rien ne vaut les recettes de nos aînés ! L’objectif est de s’entourer d’une trentaine de personnes âgées par mois et de leur proposer du travail à la carte (entre 4 et 8h par semaine selon les disponibilités et envies) pour faire tourner la boutique et participer à l’animation d’ateliers et de cours à destination du public. Il s’agit donc aussi de favoriser les liens intergénérationnels. Mamies Gâteaux abritera également une permanence d’accès aux droits et d’informations sur les dispositifs médico-sociaux pour accompagner celles et ceux qui le souhaitent. En + ? Une carte bourrée de matières premières sourcées localement, de produits de saison et la volonté de réduire l’impact environnemental du lieu. Bingo ! Ouverture le 1er octobre. (C.B.) 142a, route du Polygone à Strasbourg mamiesgateaux.fr
Engagée depuis toujours dans le combat LGBTQI+, Marie Furlan n’en est pas à son premier fait d’arme en matière de lutte contre les discriminations. C’est par son implication au sein du collectif FestiGays, qui organise notamment la Marche des Visibilités à Strasbourg, et de l’association lesbienne et féministe Nouvelle Lune que Marie renforcera son engagement et l’envie de faire bouger les lignes à Strasbourg. C’est forte du succès de ses apéros queer organisés chaque jeudi de l’été 2021, que l’association Juin’69 voit le jour, en hommage à la période d’émeutes de Stonewall aux ÉtatsUnis, un soulèvement de la communauté queer et racisée de New York, à l’origine des premières prides. Depuis sa création, Juin’69 organise des événements culturels et actions militantes avec pour objectif la visibilité, l’information et la défense des personnes queer. La période du mois des visibilités a forcement été très active pour l’asso qui n’a pas chômé, entre Drag Show organisé au Graffalgar, BookClub Queer sous forme d’échanges et de lectures et les apéros qui se poursuivent tout l’été au Parc du Heyritz. Des événements ouverts à toutes et tous, que l’on soit queer ou non, et garantis 100% safe place. (C.L.) juin69.fr
Photo Isabelle Maurel
22
Photo Atelier Gilbert
Patchworkers Transformer des habits ou tissus usagés en vêtements neufs. Et si c’était ça, le nouveau textile, du surcyclage à haute valeur sentimentale ? C’est en tout cas la démarche vertueuse de la designeuse textile Zoé Nelhig, passée par des écoles d’art et de design textile à Bruxelles et au Danemark avant de revenir à Strasbourg, « parce que c’était plus simple de le faire en France et chez moi », pour y créer Patchworkers, une association d’upcycling solidaire, en 2019. Son credo ? Éco-concevoir en valorisant l’humain. Ce qu’elle a fait en établissant un partenariat avec Emmaüs Mundo, d’où provient toute la matière première transformée en collaboration avec leurs salariés en insertion, en pièces uniques et unisexes conçues en petites séries. L’actu ? Sa participation au Collectif Studio Emmaüs (rassemblant tous les projets d’upcycling en France) et le déménagement de l’atelier dans leurs nouveaux locaux, dont Zoé est aujourd’hui salariée et responsable de la filière dédiée à la mercerie, la couture et la revalorisation textile. (M.C.-D.) patchworkers.fr
ZUT — 50 Initiatives
23 Photo Christophe Urbain (Hêtre en forêt | Kern’y, proposition de Peggy Noss, réalisée par Raphaël Stoppele)
IDeE Faire dialoguer patrimoine et modernité pour bouger les lignes et offrir de nouvelles perspectives, c’est la mission que s’est donnée, il y a quinze ans, l’association à but non lucratif IDeE en travaillant à la mise en valeur de métiers et de savoir-faire par le biais de l’innovation. Il suffit de se pencher sur ses deux derniers workshops, fruits d’un travail de plusieurs mois pour apprécier les hauts reliefs de ses exigences : avec Hêtre en forêt, ils ont collaboré avec le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord et des artisans locaux, spécialistes du bois, pour créer des objets autour de la thématique du repas et de la promenade en forêt. Pour Trans-Parant, c’est sur invitation de l’Atelier-Musée du Verre de Trelon qu’ils ont, cette fois, œuvré hors de l’Alsace pour créer de nouveaux objets à partir de moules anciens, issus des collections de l’Écomusée. (M.C.-D.) Exposition Trans-Parant, Musée Alsacien Du 31 août au 3 octobre @idee.designers.alsace designers.alsace
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Refugee Food Festival National, le réseau Refugee Food a ses antennes locales portées par des associations. À Strasbourg, l’association Stamtish s’emploie depuis 2019 à développer le projet. D’abord en accueillant des cuisiniers réfugiés, qui, le temps du festival, collaborent avec des restaurateurs locaux, mais surtout en les accompagnant sur le long terme pour les aider à s’installer, à trouver du travail voire à ouvrir leur propre adresse (c’est le cas d’Hussam Khodary avec Damasquino, son restaurant de spécialités syriennes absolument délicieuses situé rue du Jeu-des-Enfants). En dehors du temps fédérateur du festival, Stamtish prend régulièrement les manettes des cuisines de restaurants, programme des escape games culinaires, des ateliers de cuisine ou des banquets solidaires, ce qui maintient le lien que l’association entretient avec les cuisiniers. Du goût, de l’engagement, de l’émotion, de la convivialité, on voit là les bases de ce fameux monde de demain. (C.B.) stamtish.com refugee-food.org
ZUT — 50 Initiatives
RÉSIDENCE
ZOEY
STRASBOURG EUROMETROPOLE
SOUFFELWEYERSHEIM
Appartements neufs lumineux, spacieux et économes en énergie, labellisés «Bâtiment Sain» à découvrir ! Un secteur idéal pour habiter et investir.
INVESTISSEURS La fin du dispositif Pinel à taux plein est prévue le 31 décembre 2022. Vous pouvez encore en bénéficier en réservant avant le 31 octobre 2022.
25 Studios du Rhin
26 Octop’us
Dans un bâtiment industriel du quartier du Port du Rhin, véritable triangle des Bermudes pour les métiers créatifs, un espace flambant neuf dessiné par Lucquet architectes accueille les Studios du Rhin. Ce tiers-lieu regroupe de nombreuses sociétés de l’audiovisuel : Red Revolver, Alpaga films, le studio d’animation Parango ou, bien sûr, Innervision dont Luc Tharin, directeur, est l'initiateur de ce projet mutualisé. Sur deux plateaux, au 2 rue du Rhin Napoléon, nous retrouvons studios, auditorium, salle de projo ou de shooting, labo, bureaux, mais aussi cafét’ et espace de coworking ou dédié à l’événementiel. Un cluster hyper équipé permettant de « mettre de nombreuses structures dans un même bocal afin d’agiter les particules », selon Luc. Une concentration de forces vives qui favorise l’interaction et la collaboration. Sous un même étendard, les membres des Studios vont pouvoir développer des séries, films, documentaires ou expériences immersives demandant des expertises différentes et « candidater à des marchés à l’international ». Ça n’est pas une fiction… (E.D.)
Le plastique ça peut être fantastique, s’il se recycle et crée de la valeur dans sa nouvelle vie. C’est la pari d’Octop’us, une ONG créée en 2019 par ses 8 co-fondateurs (octo !), tous persuadés que pour lutter contre la pollution et préserver nos fonds marins, il faut prendre le problème à la source. Installée aux Ateliers éclairés de la Coop, les actions de l’ONG dépassent largement les frontières strasbourgeoises avec des opérations de dépollution localisées, comme à Marseille pour l’événement Clean My Delta, la plus importante de France. Octop’us et ses bénévoles s’attèlent à nettoyer des lieux particulièrement envahis par les déchets, et grâce à leurs machines low-tech Precious Plastic, ils donnent une seconde vie au plastique en le transformant et le valorisant en circuit court, tout ça depuis le tiers-lieu strasbourgeois. On y organise aussi des programmes de sensibilisation auprès d’un public très large, à travers des ateliers pédagogiques innovants et surtout pas culpabilisants ! (C.L.)
facebook.com/studiosdurhin
octopus-ntw.com
ZUT — 50 Initiatives
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Kooglof On se souvient des débuts de cette plateforme de livraison 100% strasbourgeoise qui a construit son modèle en opposition aux traditionnels Deliveroo, Uber et consorts en choisissant notamment de rémunérer ses livreuses et livreurs à l’heure et non à la course. C’était à la fin de l’année 2020, et l’association avançait prudemment, comptant moins d’une dizaine de restaurants et s’attardant à une petite zone autour du centreville. Petit à petit, calmement, intelligemment, le service (hébergé par le système CoopCycle – c’est aussi le nom de l’application – spécialisé dans les livraisons à vélo) s’est étendu et compte aujourd’hui près d’une trentaine de restaurants et épiceries strasbourgeoises, en favorisant les adresses qui tendent vers le zéro déchet (compliqué en livraison, il faut le dire…). De la même manière, l’association s’apprête à migrer en coopérative pour que le pouvoir soit mieux partagé entre les associés et les salariés mais ne compte absolument pas étendre son service à d’autres villes. Aller donc à contre-courant du tout de suite et du tout trop vite. Un exemple à suivre. (C.B.) kooglof.coopcycle.org
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La Construction
La Trézorerie
Le collectionnisme a désormais son ambassade à Strasbourg. En l’occurrence La Trézorerie, à deux pas du Tribunal et dans la cour de l’ancienne imprimerie IREG, sous la forme d’un espace « décadré » sur près de 150 m oscillant entre le showroom, l’espace d’exposition et le coin des bonnes affaires, avec notamment une sélection de beaux-livres d’occasion à la vente. « C’est un lieu dédié à la valorisation des collections privées », indique Alain Berizzi, son instigateur aux côtés de Nathalie Berizzi Graux et qui s’occupe également de l’agence de communication Cup of ZI. Cet été, le couple a convié une partie de son voisinage dans le cadre de l’opération Pop Chic Session. À savoir Chicmedias (qui édite le magazine Zut) ainsi que Médiapop éditions. Après avoir prêté ses murs aux œuvres de Christophe Meyer, Anne-Sophie Tschiegg, Michel Bedez, Stéphanie-Lucie Mathern et Jean-Clément Turblin, la Trézorerie consacrera la photographie à partir du 12 juillet. Puis les écrivains durant le mois d’août, qui ne devraient guère dépareiller dans cet authentique cabinet de curiosités. (F.V.) 35, rue du Fossé des Treize (ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h) facebook.com/latrezorerie
ZUT — 50 Initiatives
Les tiers-lieux se multiplient à vitesse grand V, signe du besoin d’espaces pour travailler et/ou se rencontrer en dehors des lieux marchands. La Laiterie elle aussi construit le sien, justement appelé La Construction, en coopération avec le Centre SocioCulturel du Fossé des Treize (antenne Gare). Labellisé par la Région et par l’État (Fabrique de territoire), c’est un tiers-lieu sans lieu, plutôt une colonne vertébrale qui permet d’articuler tout le travail que La Laiterie mène depuis longtemps dans son quartier, à destination des habitants, des spectateurs, des artistes, tout au long de l’année. « Créer de l’espace public », des endroits et des situations où l’on se rencontre et converse pour créer un récit commun, c’est le leitmotiv de toutes ces actions (en cohérence avec le projet de La Laiterie et de l’Ososphère). Avec, pour point de départ, d’accroche, moteur et activateur de la rencontre, l’œuvre, qu’elle soit musicale ou d’art numérique. Par exemple ? Imaginer un parcours autour des usages des outils numériques à partir des œuvres de l’Ososphère, avec Emmaüs Connect et le CSC du Fossé des Treize. Rendez-vous en septembre (voir p. 80) pour les prochaines actions. (S.D.) ososphere.org
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Green Phoenix
Dans ce collectif qui prône l’égalité sur la scène électro (porté par l’asso Dodekazz, festival Contre-Temps) le mot DJette est à proscrire, parce qu’on parle d’une pratique artistique et non d’un genre ! Chez Wom.x, l’art du deejaying et de la production sonore est dispensé toutes les deux semaines par des professionnelles du son, lors d’ateliers d’initiation en collaboration avec la Longevity Music School. Derrière les platines ou autour de talks, on mixe en non-mixité pour garantir aux apprenties ou confirmées une safe place sans discrimination ni jugement. (C.L.)
Depuis sa création en septembre 2020, la start-up Green Phoenix cumule les trophées et les récompenses. Il faut dire que cette jeune entreprise, spécialisée dans la gestion des déchets organiques, en a déjà collecté près de 125 tonnes auprès des entreprises et collectivités de l’Eurométropole. Le tout à la force du mollet puisque c’est à l’aide de véloscargos Atlas développés en interne que s’opère la collecte. Depuis un an, ces biodéchets trouvent une seconde vie via le méthaniseur Lingenheld Environnement qui transforme le tout en gaz vert. Ce dernier est ensuite revendu à l’ÉS qui l’injecte dans son réseau et le redistribue aux entreprises et aux particuliers. Prochain défi de Green Phoenix ? Se déployer dans une autre ville du Grand Est d’ici la fin de l’année. (F.V.)
wom-x.com
greenphoenix.fr
Wom.x
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Phare Citadelle
Le Wagon Souk
On prend les mêmes et on recommence ? Pas complètement. Après le gros succès remporté l’été dernier par la guinguette installée sur la presqu’île Citadelle, l’association Prototip a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par la SPL Deux-Rives, propriétaire des deux halles désaffectées au bord du bassin. Bingo, elle investit le lieu pour trois ans, avec un projet plus ambitieux. On pourra venir y boire des coups, un des objectifs étant d’offrir un lieu de convivialité aux premiers habitants des quartiers Starlette et Citadelle, mais aussi assister à la construction d’un lieu et d’un projet qui croise culture et économie sociale et solidaire. En concertation avec les habitants du quartier, l’association (qui se constituera en coopérative) aménagera une halle événementielle avec notamment espace scénique et bar, puis une halle « productive » avec espaces de travail et ateliers. Le tout avec un maximum de matériaux réemployés. Ouverture en juillet avec un week-end consacré aux alternatives sociales et écologiques, une brocante le 7 août et la fête du quartier Citadelle. (S.D.)
« Notre objectif commun ? Rendre ce monde un peu moins cheum ! » Depuis 2019, l’équipe du Wagon Souk met de la couleur, des notes, des pigments et du piment dans le paysage strasbourgeois avec son tiers-lieu artistique, interculturel et solidaire. Les locomotives ? Hélène, Zaï Mo et Mama, rejoints par de bonnes volontés séduites par les valeurs soukesques de générosité. Le Wagon, c’est la cantine à prix libre de Mama Souk, le magasin gratuit de produits de première nécessité à destination des personnes les plus fragilisées, le dispensaire de plantes, la friperie solidaire, le café, les ateliers (sur les techniques du réemploi, « un mode de vie ici ») et les événements métissés à l’image de ceux qui portent ce projet. Hélène : « Évidemment, il faut manger et se laver, mais la culture ne doit pas être considérée comme moins importante que le shampooing ! » Au parc Gruber de Koenigshoffen jusqu’à peu, rue du Rempart aujourd’hui, après expulsion, le Wagon s’est garé dans un nouveau lieu – à proximité du Bastion 14, de Papier Gâchette, et des Restos du Cœur –, un territoire « entre-deux », joyeux no man’s land à réinventer ! (E.D.)
@pharecitadelle
facebook.com/lewagonsouk
Photo © Vincent Muller
ZUT — 50 Initiatives
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE STRASBOURG ORCHESTRE NATIONAL
Format(s)
Enfin un festival d’arts graphiques à Strasbourg, bientôt capitale mondiale du livre (on l’espère), qui porte une si longue et riche histoire d’images imprimées (de Gutenberg à la HEAR, quand même). Cet automne, la première édition de Format(s) s’attache à mettre en lumière cette partie mal connue – et pourtant omniprésente dans nos quotidiens – des arts visuels et appliqués. Affiches et publicité, magazines et journaux, web et logos : le design graphique est partout, avec ses compagnons inséparables que sont la création visuelle et la typographie. Alors qu’ils ont largement façonné notre culture visuelle depuis l’enfance, ils sont absents de notre culture générale. Central Vapeur, qui œuvre depuis 10 ans au soutien et à la diffusion de la bande dessinée et l’illustration à Strasbourg, remédie au manque en proposant expositions et conférences autour de l’édition, du graphisme engagé et de la communication d’auteur. Format(s) s’appuie ici encore sur le riche terrain local et met également en lumière le travail de quatre studios installés à Strasbourg. Un festival qui essaime dans toute la ville, pour remettre le graphisme au milieu du village. (S.D.) 6 octobre → 23 novembre centralvapeur.org @formats_festival
2, rue de la Coopérative Bâtiment Le Garage
E NTRE AMI S ? EN SOLO ? EN DUO ? ABONNEZ-VOUS ! DIRECTION MUSICALE
AZIZ SHOKHAKIMOV
- N°2-1124641 / N°3-1124642
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EN FAM I LLE ?
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Langue pendue La Fédé
Photo Christoph de Barry
Infatigable défenseur de l’international pop underground, Renaud Sachet a troqué les guitares (Les Molies, Buggy, Herzfeld Orchestra…) pour l’écriture par le biais de ses fanzines Langue Pendue et Groupie qu’il publie religieusement depuis 2018. Son travail de défrichage autour de ce qui se chante en français s’accompagne parfois de cassettes audios. En début d’année, il s’est fait remarquer en sortant Les Années Lithium, un riche ouvrage de 210 pages (malheureusement déjà épuisé) consacré au label qui avait notamment révélé Dominique A, Diabologum, Perio et Mendelson dans les 90s. En interrogeant à peu près tous les protagonistes de cette aventure, il a ravivé de nombreux souvenirs qui ont débouché sur une résidence réunissant Michel Cloup, Pascal Bouaziz, Françoiz Breut et les Strasbourgeois de Sinaïve. Pour deux concerts-restitutions à Colmar puis à Metz sous l’épatant intitulé « Aucunes funérailles à l’horizon ». (F.V.)
OK, on célèbre cette année les 10 ans de Marc Keller comme président du RCSA. Mais juste avant lui, il y a eu la Fédération des Supporters du Racing Club de Strasbourg (FSRCS) qui s’était constituée pour sauver ce monument en proie à la liquidation judiciaire, voire à la disparition en 2010. Après avoir rassemblé les derniers fidèles du Racing, ses membres avaient nettoyé chacun des sièges de la Meinau en marge du premier match à domicile de CFA 2. Tout un symbole. Depuis, l’association, présidée par Philippe Wolff, poursuit son rôle de gardien du temple en regroupant 3 000 fans de tous horizons. Avec un droit de regard sur tout ce qui à trait à l’identité du club plus que centenaire. Aujourd’hui, la Fédé possède son propre local, le 1906, où il est bon de se retrouver avant et après les matchs. Une sorte de MJC à la cool, fraîchement relookée par les dessins de Pierre Caroff (dont on retrouve le coup de crayon dans nos deux hors-séries consacrés au Racing), avec des bières dépareillées, une petite cuisine revigorante, un baby-foot et des barbecues dans un jardin presque aussi grand que la future fanzone du stade de la Meinau. (F.V.)
languependue.com
facebook.com/fsrcs
ZUT — 50 Initiatives
UN SEUL AMOUR ET POUR TOUJOURS DEUX MAGAZINES GRAND FORMAT Une collection de hors-séries sur le Racing UN SEUL AMOUR ET POUR TOUJOURS
37 47€€
Un seul amour et pour toujours #1 avec 11 couvertures au choix
Un seul amour et pour toujours #2 Racing : une passion sans limites
1979-2019 : de Gilbert Gress à Jérémy Grimm, 40 ans de ferveur. Reportages, entretiens, portraits...
D’une saison dans le vide au nouveau cycle entamé avec Julien Stéphan, focus sur les nouvelles ambitions du Racing...
Sortie : été 2020 436 pages - 37€ (au lieu de 47€)
Sortie : hiver 2021 204 pages - 22€
EN VENTE sur le site
shop.chicmedias.com
à la Vitrine Chicmedias
14 rue Sainte-Hélène à Strasbourg (derrière les Galeries Lafayette)
37 38 Photo Christoph de Barry
Coopalim
Ouverte en novembre 2018, l’épicerie Coopalim fonctionne grâce à ses adhérents : des habitants du quartier Gare qui se sont regroupés pour consommer autrement et au plus proche. Le principe de cette coopérative : on cotise 10 € par an et on donne de son temps pour avoir accès à des produits de qualité. « C’est seulement 3h par mois, précise Amandine. Il y a les tâches magasin, caisse, rayonnage, livraison... et les tâches en coulisses. » Il faut bien gérer cette petite entreprise qui n’en est pas une : comptabilité, communication, catalogue. C’est un groupe dédié qui sélectionne les produits en fonction d’une charte élaborée de manière collégiale. Le choix s’est porté vers des producteurs et fournisseurs locaux. L’association propose des prix abordables, tout en étant équitable pour les producteurs. Car, comme le dit l’un des slogans de Coopalim : « Ici on fait les courses, pas la course ». (D.I.) 7, rue Kageneck coopalimstrasbourg.com
ZUT — 50 Initiatives
La Flopée Photo Christophe Urbain
October Tone Pour imaginer la saveur de la bière Bendorf bientôt concoctée pour les 10 ans de la structure éditrice de disques et accompagnatrice de projets d’ici (et un peu d’ailleurs), on me demande « quel goût a October Tone ? ». Sans hésitation, celui des rouleaux de réglisse de notre enfance. Noir, amer, sucré, addictif. Ils collent aux dents et aux oreilles : Hermetic Delight, 100%chevalier, Pauwels, Amor Blitz, Fun Fun Funeral, T/O, La Houle, KG, BBCC… Les artistes de pop déviante ou de post punk pailleté rassemblés sous la bannière OT sont tous animés par « la rage et le pouvoir de l’amitié ». L’esprit de famille et la rigueur artistique résident en ce foyer atypique, avec Florence et Atef pour parents prônant le principe des vases communicants et de l’émulation continue. Nouveau rejeton du label : La Flopée, sorte d’October Tone All-Stars qui mêle expression théâtrale, costumes baroques, effets pyrotechniques et autres lancés de confettis en des happenings musicaux que le monde entier va s’arracher. (E.D.) Festival des 10 ans d’October Tone Molodoï du 27 au 29 octobre octobertone.com
39 40 Le Frech Dacks Photo Eric LaSalle
Dis bonjour sale pute Ce qui ne devait être initialement qu’un compte Instagram au nom choc, recueillant les témoignages de victimes de harcèlement de rue, s’est transformé en deux ans en une structure associative reconnue et incontournable en matière de lutte contre le harcèlement dans les espaces publics, incarnée par sa prolifique fondatrice Emanouela Todorova. Également à l’origine d’un manuel pédagogique pour « comprendre le harcèlement de rue, le dénoncer et agir », Emanouela sillonne depuis les établissement scolaires du Grand Est pour sensibiliser sur les questions de consentement, harcèlement et sexisme ordinaire. (C.L.) disbonjoursalepute.com
En alsacien, Frech Dacks signifie gamin effronté. Rien d’étonnant à ce qu’il se retrouve sur la devanture du cabaret de curiosités imaginé par Franck Mothes et Christian Ruppert à proximité de la place de la République. Ouvert fin mai, ce lieu atypique mélange bistronomie et spectacle vivant au travers de scènes ouvertes. Il suffit aux artistes de candidater directement sur le site internet du Frech Dacks afin de grimper sur scène, peu importe le genre musical. Et dès septembre, l’établissement proposera des dîners-spectacles. Jetzt get’s los ! (F.V.)
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4, rue Pierre Bucher lefrechdacks.com
La tente des Glaneurs L’initiative était partie de Lille en 2010. Cinq ans plus tard, elle trouvait son prolongement à Strasbourg, notamment au marché de la Marne. Chaque samedi, les bénévoles de l’association y récupèrent les invendus pour les redistribuer sous leur tente au bout de l’avenue. Fruits, pain, légumes, viennoiseries et fleurs échappent ainsi au gaspillage selon le précepte que ce qui n’est pas commercialisable ne veut pas dire que ce n’est pas consommable. (F.V.) facebook.com/tentedesglaneurs. strasbourg
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Sème Le jean, la pièce la plus populaire de notre dressing, celle qu’Yves Saint Laurent aurait tant aimé avoir inventé, se trouve être aussi la plus polluante au monde. Une solution verte ? Remplacer le denim de coton par un denim de lin, mais bien que la France en soit le premier producteur au monde, une des étapes dans le procédé de transformation de la fibre n’existait plus depuis une vingtaine d’années, d’où sa transformation à l’étranger (principalement en Asie) avant de revenir chez nous. Une hérésie. C’est ce que Sème, la dernière marque du groupe Velcorex de l’industriel alsacien Pierre Schmitt (dont vous pouvez lire l’histoire dans le dernier Zut hors-série Artisanat) vient de réussir à rétablir avec l’aide de sa fille Agathe : produire le premier jean 100 % made in France, de la graine au vêtement. Une innovation textile majeure, fruit de deux années de travail acharné pour obtenir un denim de lin filé « au sec ». Résultat ? Leurs deux premiers jeans mixtes - aussi bien coupés que vertueux - viennent de récolter un succès mérité lors de leur campagne de financement participatif sur Ulule. La révolution textile est en marche, et c’est en Alsace que ça se passe ! (M.C.-D.) @_semefrance_ fr.ulule.com/seme-france/
ZUT — 50 Initiatives
Nouvelle salle expo à Strasbourg !! 1 250m2 de nouveautés Sanitaire • Carrelage • Chauffage
SIEHR STRASBOURG 37 Avenue du Rhin 67100 Strasbourg
Du lundi au vendredi : 9h00 - 12h00 / 13h30 - 18h30 Le samedi : 9h00 - 17h00
Info & Prise de rdv :
03 88 55 98 79
43 La bande dessinée La pluie et la lumière forment l’arc-en-ciel de Garance Coquart-Pocztar, aux éditions Petite Nature
La Station
Depuis que l’association SOS Homophobie Strasbourg a périclité, précédemment en charge des interventions en milieu scolaire autour du sexisme, de l’homophobie et de la transphobie, restait un vide que l’association La Station comble enfin. Une action indispensable visant à sensibiliser, informer, discuter au sein de collèges et lycées alsaciens. Et à lire l’excellente bande dessinée de Garance Coquart-Pocztar, elle-même animatrice d’interventions et membre de La Station, il reste encore beaucoup de boulot, de clichés à déconstruire et de violence à attaquer... Pas mal de sortir des réseaux sociaux pour lutter concrètement, non ? (C.B.) lastation-lgbti.eu
ZUT — 50 Initiatives
44 La Cloche
Selon une étude de l’institut BVA et Emmaüs, 83% des personnes sans domicile souffrent du rejet des passants. À Strasbourg, La Cloche lutte contre l’exclusion en travaillant au changement du regard sur le monde de la rue et en créant du lien social à travers le Carillon (réseau de commerçants solidaires), les Clochettes (initiatives urbaines autour du jardinage par exemple) et à l’aide de médias (podcasts, radio, gazette) où les personnes à la rue prennent la parole. L’association propose également des formations et événements durant lesquels chacun peut contribuer à rendre la société plus inclusive. Elle lance cet été une campagne de sensibilisation visant à casser le cliché qui dit qu'il est plus facile d'être sans-abri quand les beaux-jours reviennent. (E. S.) lacloche.org
45 46 Photo Patrick Lambin
Illustration Thérèse Quarterio
Manufacture des tabacs
#14
Construite vers 1850, l’ancienne Manufacture des tabacs poursuit sa mue dans le quartier de la Krutenau. Le site de 22 000 m2, qui produisait 50% des cigares français après-guerre, va devenir un nouveau lieu de vie au cœur de Strasbourg. « Un écosystème innovant et créatif en constant devenir, centré sur la jeunesse, les arts, les sciences et l’expérimentation, à l’horizon 2023 », selon le souhait de l’Eurométropole. En attendant que les idées et les étudiants, dont ceux de la HEAR, de l’École et observatoire des sciences de la terre (EOST) ainsi que de l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (ENGEES) agitent cette fourmilière en compagnie d’autres startup, on peut déjà y dormir et boire des coups à The People Hostel. Une auberge de jeunesse haut de gamme comptant 232 lits pour 59 chambres équipée d’une terrasse ouverte également à tous les locaux. (F.V.)
Au départ, Joël Beyler est un fanatique de musique – non pratiquant – qui se passionne pour les mécanismes d’une économie mouvante, fragile, complexe. « C’est à l’agence de conseil aux entreprises culturelles, en côtoyant des artistes qui avaient besoin d’encadrement, que j’ai décidé de monter ma structure. » Comme son nom l’indique, le label indé créé par cet agitateur culturel bien connu des Strasbourgeois (il est notamment fondateur de la Fédélab), a été lancé en 2014, à l’époque pour défendre le groupe de la Mulhousienne Anastasia Rauch (nouvel album en décembre 2022). Depuis, les activités de #14 se sont développées et Joël et ses trois acolytes se chargent de production phonographique, booking, management, accompagnement de projets pop francophone (Claire Faravarjoo ou Banditminuit qui sortent un nouveau disque au printemps 2023) et folk anglophone (The Wooden Wolf, Solaris Great Confusion ou JJH Potter qui sort un album le 14 octobre 2022). Nouvelle arrivée dans la zone #14 : MAU, chanteuse r’n’b qui a la (Bonnie) banane. (E.D.)
7, rue de la Krutenau
diese14.com
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Photo Pascal Bastien
L’OPS à Hautepierre Ce n’est pas la première fois que l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg s’installe dans un quartier de Strasbourg. Mais jusqu’ici, il y restait en général deux-trois ans. Pas satisfaisant pour les équipes de l’OPS. Car une fois que c’est fini, et même si on a tissé des liens solides, qu’advient-il sur le long terme de ce qu’on a construit ? « On n’a pas le temps de développer de vrais partenariats, avec les habitants, les associations, les habitants », constate Blandine Beaufils, chargée des actions culturelles à l’OPS. L’OPS opte cette fois pour la durée indéterminée, et établit un véritable partenariat avec le quartier de Hautepierre. Il s’articulera autour de deux axes : privilégier l’accès du public à la programmation (accès à l’info, solutions financières), dans le quartier ou ailleurs, et développer des actions en coopération avec les habitants et associations, pour mieux répondre à leurs besoins. Celles-ci restent à construire, mais on parle déjà d’un stage pour des classes de 3e, d’un programme de mentorat pour les jeunes femmes du quartier (avec le CSC du Galet), de la co-production d’un clip avec un musicien du quartier et ceux de l’orchestre. À suivre ! (S.D.) philharmonique.strasbourg.eu
ZUT — 50 Initiatives
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Viens, Oublie, Invente, eXprime-toi (VOIX)
Stras Food Family La Stras Food Family, c’est tout simplement un collectif de professionnels des métiers de bouche qui ne jure que par la cuisine du monde et s’est uni pour en faire la promotion. « La qualité plutôt que la quantité », scandait alors dans les pages de Zut Yao Maglo de L’Artisan du wrap, l’homme à l’initiative de la démarche, en préférant se concentrer sur la vingtaine d’adhérents – aujourd’hui réunie par une autre belle petite fournée (Namsan Maru, le mixologue Lucas Gacitua Petit – Prohibited Bartending, etc.) Ensemble, ils cuisinent pour les personnes précaires, se filent la main quand les copains en ont besoin et pensent des événements qui font chaque fois carton plein. Le dernier en date ? Un food tour en ville (l’idée séduit de plus en plus de gourmands, il n’y a qu’à regarder les tournées du No Diet Club) entre les restaurants adhérents préparant chacun une bouchée/une boisson. Parce que la rando c’est bien, mais la bouffe c’est mieux, alors les deux… (C.B.) facebook.com/StrasFoodFamily
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Même si le public ne le sait pas toujours, les structures culturelles proposent régulièrement des actions à destination des publics dits empêchés (personnes âgées, personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap…) pour leur permettre de rêver, de s’ouvrir aux arts, de se construire. De manière générale, on s’adresse beaucoup moins à leur entourage, pourtant lui aussi impacté, parfois durement. En association avec le Dispositif d’accompagnement et de soins coordonnées pour l’autisme (DASCA) de l’Association Adèle de Glaubitz, l’Espace Django propose cet été une série d’ateliers artistiques destinés aux frères et sœurs d’enfants autistes de l’Eurométropole de Strasbourg. On les interroge peu sur le sujet, ils ont pourtant beaucoup de choses à dire sur leur quotidien, rythmé par les besoins de leur frère ou sœur, qui ont sur eux d’importantes répercussions. Une fois n’est pas coutume, ils seront au centre de l’attention et de ces ateliers animés par l’artiste Lexy Walt, qui les composera sur mesure avec chacun des huit adolescents et enfants participants. (S.D.) Les 12, 19 et 22 juillet à l’espace Django espacedjango.eu
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La Grenze Photo Patrick Lambin
La « graaande terrasse culturelle » strasbourgeoise localisée sur un site de la SNCF met la vapeur chaque été. La Grenze (23 rue Georges-Wodli : un lieu éphémère laissant la part belle aux associations et aux découvertes avec DJ sets, ateliers créatifs, cartes blanches, tables rondes, projections de docs… Et des concerts, à l’intérieur, dans une salle au format “club” de 288 places, avec une aventureuse prog krautrock exotique, synthwave tribale ou rap noise. En 2022, l’espace extérieur a été totalement réaménagé : nouvelles structures fabrication DIY et aire de jeux nommée Grenzimonstres créée par l’architecte Mathilde Noirot. Julie, Thibaut et toute l’équipe grenzienne se réjouissent de la « super édition 2022 post-Covid » en train de se dérouler, vécue comme « un grand festival de trois mois ». La Grenze – qui a obtenu le label Quartiers culturels créatifs du ministère de la Culture – souhaiterait « pouvoir ouvrir toute l’année et monter une coopérative avec des partenaires sociaux comme Créative Vintage, qui œuvre à la sensibilisation autour du réemploi par le biais d’ateliers et de ressourceries ». Affaire à suivre ! (E.D.) lagrenze.eu
ZUT — 50 Initiatives
6. El Comité 6. Richard Bona & Alfredo Rodriguez Sextet 7. David Krakauer 7. Taraf De Caliu
8. Lúcia De Carvalho
8. Fatoumata Diawara
10. Stacey Kent
10. Melissa Weikart
11. Fanou Torracinta
11. Franck Wolf & Mieko Miyazaki Sextet
12. Yakir Arbib Trio
12. David Enhco / Family Tree
14. Django All Stars
13. Kenny Barron Platinum Quartet 13. Rhoda Scott and Friends
Du 6 au 14 Août 19e édition
2022
La P eti te P i er r e
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POP CHIC SESSION #1 SUMMER 2022
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Venez découvrir, au fil de l’été, une oasis de fraîcheur, au centre de Strasbourg, à deux pas de la plage, de la gare, et des grands espaces…
Un cocktail uniqueet tonique • Une sélection de livres légers et rafraîchissants à emporter dans vos valises estivales… • Un éventail d’artistes / auteurs pour des expositions thématiques ou rencontres bucoliques, à l’ombre d’une boisson pétillante… • Une série d’objets à collectionner et à emmener avec vous, comme des souvenirs de vacances préférées…
Illustrations Nadia Diz Grana
chicmedias presse — édition — communication
Des auteurs et artistes Pascal Bastien Michel Bedez Alain Berizzi Nicolas Comment Nicolas Decoud Elio Falcone David Le Breton Bertrand Loutte Philippe Lutz Marianne Maric Stéphanie-Lucie Mathern Christophe Meyer Ayline Olukman Bernard Plossu Olivier Roller Anne-Sophie Tschiegg Vincent Vanoli
C’est tout l’été à : La Trézorerie Espace collaboratif dédié à la valorisation des collections privées 35, rue du Fossé des Treize à Strasbourg Ouvert du lundi au vendredi 9h00 → 18h00 NON STOP
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L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art Robert Filliou
La Cité.
Le paysage culturel reprendrait-il du poil de la bête à Strasbourg ? Après deux ans de pandémie, des mois de fermeture, des jauges et autres contraintes, l’été et son accalmie sanitaire ramènent un public ravi de retrouver des espaces pour rêver et découvrir… Avec de nouveaux usages et exigences, auxquels s’adaptent les salles, les médiathèques et les musées. La Cité—Le dossier
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Culture Reloaded? Par Déborah Liss
Les symboles sont là : un opéra de Strasbourg plein à craquer tout au long des huit représentations de West Side Story, une « grosse teuf » à l’Espace Django (d’après les mots de Benoît Van Kote, son co-directeur) pour le concert techno-électro d’Irène Drésel en mars ou encore l’énorme succès de l’exposition Jean-Jacques Henner au musée des Beaux-Arts à l’automne 2021. Des moments de « frémissement » pour Paul Lang, directeur des Musées de Strasbourg, des signes « très positifs », selon Alain Perroux, directeur général de l’Opéra National du Rhin. Toutefois, et c’est là l’une des premières leçons de cette reprise, « le public revient surtout sur des événements ponctuels, à caractère festif », pointe Paul Lang, qui s’est réjoui d’une belle édition de la Nuit des musées, où on est « quasiment revenus aux chiffres du monde d’avant » (14 631 visiteurs contre 15 000 en 2019). Pour la fréquentation habituelle, c’est une autre histoire. « On a perdu 37% d’affluence sur la période de janvier à mai, regrette-t-il. Alors que de 2016 à 2019, on
était sur une pente ascendante. Cet élan a été b risé par la pandémie. » Même son de cloche dans les salles : 70% de remplissage au TNS (au lieu de 90-95%) et idem pour l’Opéra, qui accuse une baisse de 12% des abonnements entre 2019 et 2021. Aux cinémas Star, Stéphane Libs, le gérant, rapporte une perte de « 55 à 60 millions d’entrées ». Mais tous préfèrent relativiser : on « remonte la pente » sur la campagne d’abonnement 20222023 de l’Opéra, on crée « près de 10 000 nouveaux abonnements » dans les médiathèques (il y en avait 13 000 en 2019), et on « revient à une tendance proche des chiffres de 2018 » aux cinémas Star, objectif plus réaliste que 2019, qui était « une année record avec 213 millions d’entrées ». Pourtant, aux musées par exemple, « on n’a pas encore retrouvé le public d’avant », concède Paul Lang. Les raisons ? « La peur, encore, et de nouvelles habitudes », suggère-t-il.
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La Cité—Le dossier
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er La culture du dernier moment
« Les spectateurs ont complètement quitté cette coutume de réserver des spectacles à l’avance en regardant le programme », affirme Chantal Regairaz, secrétaire générale du Théâtre National de Strasbourg. Elle s’est fait une raison : « On a compris qu’ils ne prenaient des places qu’au dernier moment, et on compte sur le boucheà-oreille grâce aux nombreuses représentations d’un spectacle (8 à 12 parfois) pour donner envie de venir. » « Il y a une lassitude face aux annulations », estime pour sa part Benoît Van Kote. « La magie d’acheter son billet et de se préparer jusqu’au concert a disparu, les gens savent que ce n’est plus acquis. » Et puis, « il y a une explosion de l’offre », signale Chantal Regairaz. « Nous avons fait 24 spectacles au lieu de 18 cette saison, et toutes les salles font pareil. C’est dû aux reports de 2020 et 2021, qui auront encore des répercussions la saison prochaine. » Résultat, l’équipe de l’Espace Django relève une frilosité des spectateurs pour les concerts découverte. « Les gens veulent du connu, un gros concert au Zénith, pas un truc psyché-turc à Django », sourit amèrement Benoît. Non seulement les salles sont en concurrence entre elles, mais avec les autres offres de loisirs également. Arsène Ott, responsable de la médiathèque André Malraux, estime que les confinements ont poussé les usagers vers d’autres options, comme les BD qu’ils lisent ou achètent en ligne ou les plateformes de streaming : « Aujourd’hui certains ne viennent chercher en média thèque que ce qu’ils ne trouvent pas sur Netflix. » « Sans parler de la perte d’habitude de laisser une place aux espaces culturels dans leur routine », suppose Bertille Détrie, responsable du département Communication et Médiation de la Ville. Si le passage en médiathèque était un incontournable de l’agenda, la crise et le pass sanitaire ont tout bouleversé. Les médiathèques y ont perdu un public précaire, qui n’est « pas complètement revenu, concède Arsène Ott, remarquant la désaffection des ordinateurs en accès libre à la médiathèque Malraux ». « On a ramé pour aller re-chercher les jeunes du quartier, se rappelle de son côté Benoît Van Kote de l’Espace Django. Il y a plein d’ateliers qu’on n’a pas pu faire car ils nous disaient « Il faut le pass ? Ciao, je ne viens pas. »
Scolaires, jeunes et nouveaux venus
C’est tout de même l’action culturelle (et l’accompagnement d’artistes) qui a fait vivre Django dès le premier confinement. Travailler avec les écoles, les Ehpad, c’était leur quotidien. Les médiathèques, elles, ont « perdu une bonne a nnée de médiation » avec les scolaires. Alors pour la rentrée de septembre 2021, elles ont investi à fond les événements, « outils très clairs pour faire revenir les jeunes », selon Bertille Détrie. Trois des cinq temps forts de la saison ont ainsi été organisés entre septembre et novembre. C’est que les acteurs du monde culturel se doutaient un peu qu’il fallait redoubler d’efforts pour faire revenir le public et se distinguer. Du côté des cinémas Star, on a décidé « d’offrir plein de choses différentes », rapporte Stéphane Libs. Animations rue du Jeu-des-Enfants, quiz, ciné-club pour les tout-petits… et petits festivals, comme ils savent si bien le faire : « Pour le festival du film israélien, on a dû refuser du monde, c’est bon signe ! » Aussi, en recrutant des « ambassadeurs » des cinémas sur les réseaux sociaux, l’équipe parvient à faire venir de plus en plus de jeunes. Dans tous les cas, il a fallu sortir de ses murs et de son confort : si les Concerts aux fenêtres lancés par Django déjà avant la crise sont restés « Covid-compatibles », Paul Lang pointe le succès de nouveautés comme les escape games / murder party au Musée archéologique, qui ont même amené des primo-visiteurs : « On a eu des jeunes qui nous ont assuré qu’ils allaient revenir. Ça me fait me dire qu’on est en train de s’en sortir. » C’est un des points positifs que veut retenir Chantal Regairaz : les institutions culturelles ont dû s’adapter à la crise, en puisant dans leur créativité, voire dans des nouvelles manières d’envisager leur travail. « En 2020, puisqu’on avait « perdu » tout le printemps, on a lancé la Traversée de l’été [voir p.74]. C’était formidable, on a touché plein d’autres publics, dont ceux qui ne peuvent partir en vacances. On a donc décidé de maintenir cette nouvelle tradition, tandis qu’avant, une saison se terminait en mai-juin. » Peut-on même imaginer un calendrier culturel qui s’adapterait en fonction de la circulation du virus ? « Je le dis parfois en blaguant, mais peut-être qu’il faudrait faire une pause au plus fort de l’hiver, et prolonger la saison en été », sourit la secrétaire générale. Une option qui éviterait quelques sueurs froides à Alain Perroux, directeur général de l’Opéra
«pOnaeudesjeunesquinous ont assuré qu’ils allaient revenir. Ça me fait me dire qu’on estentraindesuensortir.p»
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Paul Lang, directeur des Musées de Strasbourg
National du Rhin, encore marqué par une « saison difficile » : « J’ai très mal vécu la période de décembre à février, où on se demandait chaque jour si on allait pouvoir jouer le soir. » Les Strasbourgeois se rappellent peutêtre des annulations de deux représentations de Carmen, d’une représentation sans chœur, d’un nombre réduit de musiciens en fosse, ou même d’un remplacement de chef d’orchestre le jour-même de la première des Oiseaux. Si Alain Perroux salue la capacité d’adaptation de ses équipes, il « espère de tout cœur ne pas revivre cette incertitude à chaque hiver ». Benoît Van Kote, lui, se rend compte qu’il a « appris à ne jamais crier victoire trop vite » : « À l’automne 2021, on pensait reprendre normalement, mais finalement on était masqué, distancé, on ne pouvait pas boire debout. Ça me donnait des boutons. » Il se demande aujourd’hui si le « concert caché » prévu en septembre pourra avoir lieu, et estime « qu’à aucun moment on ne pourra se dire : c’est reparti comme avant. »
Des mutations précipitées par la crise Ainsi, l’idée est peut-être de laisser partir cette chimère du « comme avant » et d’imaginer un « comme après », en voyant le verre à moitié plein. La crise a poussé à faire mieux, à faire face à des enjeux qui « seraient apparus tôt ou tard, mais qui ont été accélérés », comme l’articule Arsène Ott. « Pour aller chercher les publics, il faut miser sur le numérique. Nous allons refondre notre portail des médiathèques, pour améliorer le dialogue avec les abonnés, le rendre beaucoup plus interactif. D’autres offres numériques suivront. » Paul Lang évoque aussi le numérique comme tournant imposé par la crise : « Pendant les confinements, les musées avaient pris le pli des visites virtuelles, qui continuent aujourd’hui. » Il craint seulement qu’elles fassent office « de substitution » à de vraies visites, alors que le rôle des musées est « de
rendre intelligible une œuvre originale, à voir en vrai ». Pour Arsène Ott, charge aux lieux de culture de faire tomber toutes les barrières : « la vie avec les contraintes sanitaires nous a fait réfléchir sur l’accès aux services publics. Les gens sentent que c’est compliqué. Il faut donner l’image opposée : ouvrir les bâtiments, les rendre accessibles sur tous les territoires, faciliter les inscriptions. Cette démarche est lancée chez nous. » Les salles, elles, doivent repenser leur billetterie. Chantal Regairaz explique que le TNS a remplacé les abonnements par un système de carte d’adhésion, qui permet de se décider au dernier moment et de bénéficier tout de même d’un tarif préférentiel. « Par exemple, pour les moins de 28 ans, la carte coûte 5€, puis chaque spectacle revient à 8€. » Un tarif très accessible, rendu possible « par les subventions du Ministère », explique la secrétaire générale, pour qui le rôle des pouvoirs publics est encore crucial dans cette période de reprise : « Nous avons été bien soutenus pendant la crise, mais ce ne serait vraiment pas le moment de nous demander d’augmenter nos tarifs. Il faut que l’État et les collectivités continuent d’aider les structures, mais aussi les partenaires de cellesci, comme les écoles ou le secteur social. » Pour Alain Perroux de l’Opéra, c’est d’autant plus important que la crise a un impact un peu moins visible pour le public, mais qui touche de plein fouet le spectacle vivant : la hausse du coût des matières premières. « Nous avons pu absorber ces charges de plus en plus lourdes pour le moment, mais la question va se poser de manière critique dans un futur proche », prévient celui qui co-signait à l’automne 2021 dans le journal La Croix une tribune d’Opéras et d’orchestres évoquant « les futurs à inventer ensemble… »
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Depuis début juin, la place du Temple-Neuf est devenue une Oasis, aménagement éphémère qui doit permettre de tester de nouveaux usages. En l’occurrence, laisser la place aux gens plutôt qu’aux voitures. Une installation à la croisée de l’œuvre d’art et du mobilier urbain, conçue par Les Nouveaux voisins, aka Pierre Laurent et Nicolas Grun, architectes plasticiens strasbourgeois, qui invitent comme souvent dans leur travail à faire corps avec le lieu. La Cité—Architecture
Propos recueillis par Sylvia Dubost Photo Thomas Lang
Ressentir l’espace
Oasis, tout l’été place du Temple Neuf lesnouveauxvoisins.fr
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Pourquoi Les Nouveaux Voisins ? Architectes de formation, on conçoit et construit aussi pour des clients qui sont toujours les nouveaux voisins de quelqu’un. Choisir ce nom permet de parler de l’humain, plus que de la construction. L’architecture est importante car elle porte quelque chose de social. Comment avez-vous pensé le projet Oasis ? C’est une place qu’on connaît bien, on est conscient de son potentiel. Ce projet fait le lien entre la qualité architecturale des façades et les cinq platanes qui font de l’ombre, entre la construction et la nature. Il s’enroule autour de deux troncs avec des dossiers inclinés où l’on peut se poser. Dans cette position un peu « chill », le regard se projette vers le haut de l’arbre, ou du bâtiment. Cela permet de regarder le Temple Neuf d’une autre manière. Cette proposition répond à un programme : tester des usages éphémères, et accueillir des publics divers et plurigénérationnels. C’est aussi un geste artistique : on n’est pas que dans du mobilier urbain. La forme évoque les dunes – c’était d’ailleurs le premier nom du projet –, fait référence aux bancs de Gaudí à Barcelone. Ce qu’on voit aujourd’hui c’est ce qu’on avait imaginé. On n’avait pas osé mettre autant de personnes sur les images 3D. Honnêtement, ça fait plaisir !
* Amplitude est une structure en métal composée de quatre volées de marches disposées en losange, qui descendent et ressortent de l’eau et permet d’éprouver physiquement sa hauteur et son mouvement.
Comment abordez-vous une installation comme celle-là ? Quelle est la première étape ? C’est toujours le contexte : qui fait la demande, d’où vient le projet, est-ce une intervention pérenne ou ponctuelle ? Le lieu donne l’impulsion. Le fil conducteur de nos installations, c’est le rapport à l’espace. C’est l’expérimentation physique de l’œuvre par le spectateur qui lui donne du sens. Peu de nos installations ne provoquent pas de sensations physiques. À La Teste de Buch [Gironde, ndlr], où les blockhaus sont noyés, on avait proposé un exosquelette qui reproduisait l’espace intérieur d’un bunker, pour que le visiteur puisse se rendre compte de cette architecture de torture. Dans la ville de Duclair [Seine-Maritime, ndlr], on a réalisé une œuvre pérenne immergée dans la Seine pour rendre tangibles les risques d’inondation et rendre visibles les 4 à 5 m d’amplitude quotidienne du fleuve*. C’est un élément d’architecture dessiné à la mesure du corps, où la hauteur des marches permet d’appréhender facilement celle de l’eau. Le point le plus haut est à la hauteur projetée du niveau de la Seine dans 100 ans si rien n’est fait…
Comment en êtes-vous arrivés là ? Qu’est-ce qui a déclenché cette envie ? Cela a démarré à l’École d’architecture de Strasbourg, où nous avons tous les deux étudié. Tous les projets bizarres qu’on nous proposait, on les faisait. Les écoles ont cette qualité de nous ouvrir les chakras. Lors d’un voyage d’études à Berlin, on a pu visiter le musée juif de Daniel Libeskind, vide : on a saisi la symbiose de l’art et de l’architecture, que chaque geste a une pensée. L’architecture est capable de plus que d’abriter : de donner des sensations et des émotions. Entre programmes, réglementations, problèmes techniques et financiers, ce n’est pas toujours facile d’arriver à cela… Un projet comme Oasis nous permet de nous concentrer sur l’essentiel, sur ce qu’on veut procurer. L’éphémère est plus libre. Vous faisiez partie de 3RS, un des premiers collectifs d’architectes. Une manière de voir et de faire l’architecture qui a fait florès… L’idée était de sortir de la théorie et d’essayer de faire des trucs nous-mêmes, beaucoup sur des bases d’échafaudages. On a ainsi réalisé un hôtel éphémère aux Trinitaires à Metz, un forum pour Les Nuits blanches… L’architecture transitoire rend possible des choses qui ne le seraient pas autrement. Et c’était une aventure humaine incroyable. Cela nous a appris une liberté d’esprit, la possibilité de sortir des sentiers battus. Et que quand on s’entoure des bonnes personnes, on peut tout faire. Comment ces démarches ont-elles fécondé la façon de penser et de faire l’architecture aujourd’hui ? Ça reste à la marge, mais dans les grands appels à projet on demande maintenant des occupations transitoires. Ça s’institutionnalise. Il y a même un cursus dans une école d’architecture pour monter son collectif. En tout cas cela a changé la vision du métier par les jeunes générations, leur a montré qu’on peut aller vers une architecture plus sociale, moins invasive, plus pérenne. On n’est plus vu comme les mains du système. Y a-t-il des espaces à Strasbourg sur lesquels vous aimeriez intervenir ? Partout, nous on est des gourmands. Tout nous intéresse ! Notamment la promenade basse des quais, où il n’y a pas d’endroit où se poser, pas de rapport à l’eau. Là, il y a un vrai potentiel.
La Cité—Le métier
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Par Sylvia Dubost / Photos Pascal Bastien
Les métiers de l’ombre 5
Jean-Jacques Monier, directeur technique du TNS Qui ? Jean-Jacques Monier voulait être
comédien mais a fini par trouver la lumière… en tant que technicien lumière. « C’est un métier où on commence toujours en haut de l’échelle ! » Après un passage au TNP à Villeurbanne (époque Roger Planchon), il devient directeur technique du TNS à 30 ans seulement. Cet été, l’heure de la retraite sonnera pour lui. Où ça ? Sur le gril technique de la salle Koltès, à 22 mètres de hauteur… C’est là qu’on accroche les projecteurs ou les éléments de décor. En vérité, Jean-Jacques Monier passe plus de temps devant son ordinateur que dans les coulisses. « Ce sont surtout les régisseurs généraux qui sont sur le plateau. Quand le spectacle arrive, je ne travaille déjà plus dessus. » C’est quoi, ce travail ? « Une gare de triage. Tous les problèmes se rassemblent là et sont redistribués, si possible avec des résolutions,
vers les bonnes personnes. » Un directeur technique, ça s’occupe de l’organisation générale technique des spectacles (créations, accueils et tournées), du bâtiment, de la sécurité du public et des salariés, des chantiers s’il y a lieu. Pour cela, il gère une équipe de 50 personnes. À quoi ressemble le quotidien ? « Ce n’est jamais la même chose et c’est ça qui est passionnant. En général, c’est des emmerdes [rires]. Les problèmes vont de « Je ne m’entends pas avec machin » à « je dois faire rentrer une vache sur le plateau ». Une des qualités d’un directeur technique, c’est de pouvoir être interrompu 30 fois par demi-heure […]. Je fais toujours cette blague : quand quelqu’un vient dans mon bureau avec « j’ai une question », je réponds toujours « la réponse est non ! » Évidemment, je suis aussi facilitateur. Une compagnie lituanienne étaient venue
jouer à l’espace Grüber, il y avait sur scène un réchaud à gaz avec une bouilloire qu’on entendait siffler à un moment précis. C’était impossible, le gaz et l’essence sont strictement interdits sur les plateaux. Alors on a mis un réchaud électrique et il fallait chronométrer pour que l’eau arrive à bonne température au bon moment. » Un moment de stress ? « Au TNP de Villeurbanne, pendant un spectacle de Lev Dodine. À l’entracte, une des comédiennes n’arrivait plus à sortir des toilettes. J’ai dû défoncer la porte. Ensuite, une canalisation a pété dans le bar. Mais les deux ne sont pas liés ! »
Sans lui, à quoi ressemblerait le spectacle ? « Il y aurait quelqu’un d’autre à
ma place. De toute façon, tant qu’il y a un comédien sur le plateau, le spectacle existera ! »
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Ici
c’est ailleurs Partir pour mieux revenir, se contaminer pour s’enrichir, se déplacer pour mieux regarder, dévier pour mieux comprendre, ce monde qu’on ne reconnaît décidément plus… Plus que jamais, on a besoin d’ailleurs, d’autres espaces temporels, géographiques, mentaux. Sélection d’instants dans un été culturel fait d’élans, de transports, de déplacements, de rencontres… et de moment de détente, aussi ! La Cité—Culture
Par Sylvia Dubost et Aurélie Vautrin
Haré Dance, Akiko Hasegawa
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Touche, collectif POM – photo : Michel Grasso
— Danse Strasbourg danse l’été
— Théâtre La saison estivale des Taps
Le CIRA (Centre international de rencontres artistiques) propose cette année la 9e édition de Strasbourg danse l’été avec comme mot d’ordre le pouvoir des rencontres comme moteur de changement. Rencontres avec les autres, avec des formes artistiques, pour s’ouvrir le corps et l’esprit. Le programme s’articule autour de deux grands moments : les Rencontres à tisser (en juillet) et le Stage international de danse (en août). Le festival s’ouvre le 9 juillet avec Hummingbird / Colibri d’Abdoulaye Trésor Konaté (repris ici par des danseurs amateurs), Haré Dance d’Akiko Hasegawa, Désert Blanc d’Ezio Schiavulli et J ésus s. Baptista (collaborateur régulier de Zut) et Pour Miles D. de Tchekpo Dan Agbetou. On retrouvera les artistes la semaine suivante à travers workshops, expositions et déambulations. En août, le stage invite des danseurs et chorégraphes de tous horizons à partager leur pratique pendant une semaine. Chaque jour, une plage de deux heures est consacrée aux Émergentes, projet de soutien aux auteurs chorégraphiques émergents de la région mais aussi d’ailleurs.
Découvrir la vie, le monde, ses émotions et celles des autres, l’ici et l’ailleurs, l’imaginaire et le réel. Découvrir le théâtre aussi, les images animées, toutes les possibilités d’une scène. Le TAPS invite petits et grands enfants (et leurs familles) pour huit explorations artistiques et estivales : théâtre de papier, d’objets, duo clownesque, ciné-concerts. Il y est question de disparition et de la vie qui continue, abordées évidemment de façon poétique (Apö de la compagnie Les Ailes de Samare, à partir de 5 ans), de famille et de racines, où la petite et la grande histoire se tissent (Frères de la compagnie Les Maladroits, à partir de 12 ans), ou simplement du souci d’être à l’heure quand tous les objets se liguent contre vous (Contretemps de la compagnie Mister Fred, à partir de 7 ans). Coup de cœur pour le ciné-concert Nanouk l’esquimau, où la musique épurée de Christine Ott accompagne le mythique documentaire de Robert Flaherty des sonorités étranges du handpan, du tankdrum ou du toy piano (à partir de 7 ans). À ne pas manquer, pour les grands aussi ! (S.D.)
Rencontres à tisser 9 -> 12 juillet aux Ateliers Éclairés à la Coop
19 juillet -> 11 août TAPS Scala et au TAPS Laiterie taps.strasbourg.eu
Stage international de danse 22 -> 25 août Centre Socio-Culturel du Fossé des Treize et au gymnase du Schluthfeld
La Cité—Culture
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Andromaque, photo : Jean-Louis Fernandez
— Théâtre La Traversée de l’été D’abord née pour répondre aux problématiques de l’été 2020 (crise sanitaire, pandémie, gestes barrières, #culturenonessentielle et consorts), La Traversée de l’été du Théâtre National de Strasbourg est finalement devenue un rendez-vous pérenne : une manifestation itinérante, dont l’objectif premier est d’ouvrir les portes du théâtre à tous les publics tout en créant du lien entre les gens. Le rendez-vous est donc pris cette année pour une troisième édition : 45 artistes et 115 événements à découvrir tout au long du mois de juillet, au TNS mais aussi dans la rue, au musée, à la médiathèque, dans des écoles, des instituts médico-éducatifs, des collèges, des salles des fêtes… Du théâtre bien sûr, mais également des lectures, des ateliers d’écriture ou de cinéma, des concerts, des rencontres impromptues, des visites guidées, des « performances sensorielles », le tout assuré par des équipes d’ici et d’ailleurs. Ainsi, le spectacle musical d’ouverture, Danse Macabre, est signé Vlad Troitskyi et met en scène Tetiana Troitska et les Dakh Daughters, célèbres artistes ukrainiennes réfugiées en France depuis quelques mois, et raconte le déracinement,
la souffrance, la guerre et puis l’amour et la paix aussi. Enfin, si tous les événements sont entièrement gratuits, les spectateurs pourront remplir le chapeau à leur guise, les équipes de La Traversée de l’été #3 reversant justement l’intégralité des dons à la Croix-Rouge française en soutien aux populations touchées par la guerre en Ukraine. (A.V.) 4 -> 29 juillet TNS et dans d’autres lieux à Strasbourg traversee.tns.fr
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Photo : Udo Siegfriedt
Tomi Ungerer, Orchis Clittoerectus, dessin pour Botanik, vers 1988. Collection Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration, Strasbourg Photo : Musées de la Ville de Strasbourg
— Arts Frac Alsace
— Arts Les Métamorphoses de Tomi Ungerer
Figure de l’avant-garde new-yorkaise des années 70, Charlemagne Palestine se proclame un artiste total, et chacune de ses interventions est un Gesamtkunstwerk, une œuvre d’art totale qui convoque plusieurs disciplines et stimule tous les sens (ou presque). Collectionneur excentrique et expérimentateur maximaliste, l’artiste américain cumule et remplit l’espace quand on l’y invite. De peluches notamment, qui sont une de ses signatures, et qui envahiront l’espace du Frac, mais aussi de sons, de textures, de couleurs et de rêves. Il crée ainsi un monde à nul autre pareil, son Charleworld comme il le nomme, qui ressemble pas mal à l’enfance, en tout cas à une chambre d’enfant fantasmée, celle qu’on aurait fait surgir si on avait eu, à 7 ans, une baguette magique. Le parcours qu’il propose au Frac A lsace évoque un monde enchanté luxuriant, une caverne aux merveilles, dont la visite à tout d’un voyage dans le temps sous acide. (S.D.)
Métamorphoses et hybridations sont un thème central dans l’œuvre de Tomi Ungerer. Dans ses livres pour enfants comme dans ses dessins publicitaires, mais aussi dans ses collages et sculptures, moins connus, il n’a cessé de croiser humains, animaux, plantes et machines, ridiculisant les uns, humanisant les autres. Il a ainsi créé une galerie de personnages et de circonstances surréalistes et jouissives, usant volontiers de satire (mais aussi de poésie) pour pointer à la fois les travers humains et les excès de la société de consommation. Une exposition riche et réjouissante, qui rend hommage à l’acuité de son regard, son inventivité et son humour dévastateur, et révèle la cohérence de son travail, à travers les formes et les époques. (S.D.)
-> 13 novembre Frac Alsace à Sélestat frac-alsace.org
8 juillet -> 6 novembre Musée Tomi Ungerer Centre international de l’Illustration musees-strasbourg.org
La Cité—Culture
Piet Mondrian, Soir : l’arbre rouge, 1908-1910 Photo : Musée d’Art de La Haye Arbre, 1912 Photo : bpk/Staatsgalerie Pommier en fleurs, 1912 Photo : Musée d’Art de La Haye
— Arts Mondrian Evolution À l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Piet Mondrian (1872–1944), la Fondation Beyeler consacre une grande exposition au peintre néerlandais, certainement l’un des artistes les plus marquants et les plus polyvalents de l’avant-garde. Il a joué un rôle décisif dans l’évolution de la peinture de la figuration à l’abstraction, passant de peintre paysagiste du xixe siècle à l’un des protagonistes majeurs de l’art moderne. Mondrian Evolution éclaire son parcours pictural de manière inédite, rendant limpide sa recherche et son chemin vers ces agencements orthogonaux de lignes noires et d’aplats blancs et des trois couleurs primaires bleu, rouge et jaune qui l’ont rendu célèbres. Ces tableaux abstraits de Mondrian sont l’aboutissement d’un long processus de réflexion artistique, d’une remise en question incessante, d’une recherche de la vérité et de la beauté absolues. Lui-même usait volontiers du terme « évolution », qui signifiait pour lui l’accumulation perpétuelle d’expériences sur lesquelles bâtir de nouvelles étapes artistiques. Un processus sans cesse recommencé, pour une recherche jamais terminée. Une exposition éclairante et inspirante. (S.D.) 5 juin -> 9 octobre Fondation Beyeler à Bâle fondationbeyeler.ch
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donnez-moi une raison de vous croire
Marion Stenton | Mathieu Bauer, Sylvain Cartigny
THE SILENCE CRÉATION AU TNS
Falk Richter *
Iphigénie
Tiago Rodrigues | Anne Théron *
Berlin mon garçon
Marie NDiaye * | Stanislas Nordey
La Septième
Tristan Garcia | Marie-Christine Soma
Bachelard Quartet
Jeanne Bleuse, Marguerite Bordat, Noémi Boutin, Pierre Meunier
Nostalgie 2175
Anja Hilling | Anne Monfort
Par autan
Théâtre du Radeau | François Tanguy
FRATERNITÉ, Conte fantastique
Caroline Guiela Nguyen | Les Hommes Approximatifs
Un sentiment de vie CRÉATION AU TNS
Claudine Galea * | Émilie Charriot
Odile et l’eau Anne Brochet
Comme tu me veux
Luigi Pirandello | Stéphane Braunschweig
Un pas de chat sauvage Laurent Sauvage © Jean-Louis Fernandez
CRÉATION AU TNS
Marie NDiaye * | Blandine Savetier *
Grand Palais
Julien Gaillard, Frédéric Vossier | Pascal Kirsch
Îlots
Sonia Chiambretto, Yoann Thommerel
Saison 22-23 TNS Théâtre National de Strasbourg 03 88 24 88 24 | tns.fr | #tns2223
Mon absente
Pascal Rambert *
Tout mon amour
Laurent Mauvignier | Arnaud Meunier
L’Esthétique de la résistance CRÉATION AU TNS
Peter Weiss | Sylvain Creuzevault * Artistes associé·e·s au TNS
La Cité—Culture
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Photo : Bartosch Salmanski
Photo : Thaïs Breton
— 7e Art Cinéma en plein air
— Festival Longevity
Cet été encore, les associations Films du Spectre et Le Troisième Souffle se partagent l’organisation et la programmation des séances de cinéma sous les étoiles. Les premiers dans les parcs de Strasbourg (Orangerie, Parc des Sports, Bergerie, Heyritz, Jardin des Deux Rives), le deuxième dans sept communes de l’Eurométropole. Points communs : une programmation fédératrice, pour adultes et enfants, où se croisent comédies, classiques et films d’animation. Ça chante et ça danse pas mal cette année (qui s’en plaindra ?) avec Good Morning England de Richard Curtis à Eschau, Grease au Parc de la Citadelle et West Side Story de Robert Wise au Parc du Heyritz. Coup de cœur pour Les Goonies (à Entzheim), dont on ne se lassera décidément jamais !
3 jours de festival + 10 concerts live + 28 DJ sets + 1 tremplin artistique + 1 battle de danse + 1 Kids Party + des animations et ateliers créatifs = Longevity is back. Et clôt comme tous les ans la saison estivale avec un festival en plein air qui plait autant aux amateurs de musique électronique qu’aux familles. Précédé par deux weekends de off entièrement gratuits, aux samedis conviviaux et aux dimanches pointus, la Spice Odyssée (le thème de cette année) déroule trois journées aux couleurs et saveurs différentes. Expérimentales le vendredi 26 août, avec notamment les bricolages et bidouillages de Ouai Stéphane, festives le samedi où Mad Rey et Anna Haleta mettront le feu au dancefloor, et familiale le dimanche avec DJ set multigénérationnel le matin et house colorée l’après-midi.
À Strasbourg strasbourgfestival.com Dans l’Eurométropole cinepleinair.eu
26 -> 28 août Jardin des Deux Rives longevity-festival.com
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Visuel : Las Baklavas
— Musique Concerts aux fenêtres 6e édition pour cette opération estivale menée par l’Espace Django dans le quartier du Neuhof. Des musiciens débarquent à nouveau en ce mois de juillet, dans les rues et sur les places, pour jouer la sérénade aux habitants, qui en profitent depuis leurs fenêtres ou dans la rue. Destinés à un public non habitué des lieux culturels et néanmoins curieux, les Concerts aux fenêtres sont d’abord un moment de découverte artistique, parfois fortuite. Ils invitent ainsi des groupes locaux aux esthétiques éclectiques : le jazz-world-groove de Feu, la new soul pop de Maeva, le classique jazz du Quatuor Adastra, le rap de Yun Poq et la rencontre détonnante entre Balkans et Amérique Latine de Las Baklavas. C’est aussi un instant hors du temps, où l’on rompt avec la routine, où l’on discute avec ses voisins et où le quotidien, pour un instant, est repeint d’autres couleurs. (S.D.) -> 21 juillet Dans le quartier du Neuhof espacedjango.eu
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Une rentrée en musiques (et plus si affinités…)
musica
Ososphère
Pour sa 40e édition, le festival international des musiques d’aujourd’hui s’est donné pour thème le « je », l’individu comme sujet des pièces mais aussi comme auditeur. Et, inévitablement, l’Autre, les Autres, s’invite régulièrement en contrepoint. À l’affiche notamment, trois monstres sacrés de la musique contemporaine : Kaija Saariaho pour un portrait intime en plusieurs actes, Georges Aperghis avec deux pièces altruistes et Heiner Goebbels avec une grande performance scénique sur l’intimité. Nouveautés totalement raccord avec le thème : les Concerts pour soi, propositions intimistes dans les lieux tenus secrets jusqu’à la dernière minute. On retrouvera évidemment mini-musica, programmation jeune public axée cette année sur le corps et le mouvement, et Sonic Temple, le rendez-vous des musiques qui font du bruit. Le festival s’accorde cette année une échappée de trois jours à Nancy : on se laisse transporter de lieu en lieu, notamment à la salle Poirel pour des pièces de Steve Reich par l’ensemble Ictus. Une belle édition qui combine introspection et ouverture. (S.D.)
Le festival des cultures numériques investit à nouveau le quartier Laiterie avec Nuits électroniques, exposition et actions dans l’espace public et les différentes salles du quartier. Et crée encore une fois un espace où contempler, danser, se rencontrer, converser. On démarre avec deux Nuits sur quatre dancefloor où se succèderont, entre autres, Meute, Fakear, The Avener, Jeff Mills, Nto, Billx , Casual Gabberz, Traumer… Pour la première fois depuis dix ans, l’exposition d’arts numériques (et hybrides) sera accessible durant les Nuits, offrant une expérience sensorielle totale. Elle se prolongera durant dix jours, accompagnée d’une série de situations propices aux rencontres et aux échanges. Et, nouveauté cette année, la « petite forêt » du Hohwald, entre l’espace K et la rue du Hohwald, sera ouverte et transformée en jardin d’artistes, déployant sur l’ensemble de ce quartier cosmopolite cet art et mode de ville made in Ososphère. (S.D.)
15 septembre -> 2 octobre Strasbourg et Nancy festivalmusica.fr
Nuits électroniques 23 + 24 septembre Expositions et actions artistiques jusqu’au 2 octobre ososphere.org
Autoportrait de Kaija Saariaho
Photo : Philippe Groslier
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Photo Studio
28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen 03 90 20 59 59 www.preview.fr
Tirages Art print en série limitée disponibles ici �
Jouir d’appliquer la plasticité de
son intelligence sensible
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à tous les contours, à toutes les aspérités, à tous les creux de la réalité.
Épouser toutes les formes jusqu’à l’identité. Pierre Reverdy
Le Style.
in situ Photos Alexis Delon / Preview
Réalisation Myriam Commot-Delon
Mannequin Clara B DMG Paris dmg-paris.com Make-up artist Sophie Renier sophierenier.com Coiffure Melissa Kuntzler / Avila 69, rue des Grandes Arcades 03 88 23 05 43 @avilacoiffure Post-prod Emmanuel Van Hecke / Preview www.preview.fr
Manteau Raw Edge en lainage double face, chemise Wrap en popeline (les deux issus de la collection The Lost Tape A22) et sneakers Tracks Balenciaga chez Ultima.
Veste, chemise, pantalon (collection Mainline) et sandales en cuir effet crocodile, le tout Paul Smith chez Algorithme La Loggia. Bague Jeton Galet en or et brillants Eric Humbert.
Robe Mini en spandex mat rose fluo Balenciaga et mules Luz The Attico chez Ultima
Robe drapée, jupe et pull mixte oversize en coton Rick Owens chez Algorithme La Loggia. Mules The Attico chez Ultima.
Pull et jupe en maille de coton biologique (collection A22) Stella McCartney, mules Luz The Attico chez Ultima.
Robe Margot en satin double et bottes Vitto 85 The Attico chez Ultima. Collier à cordon en or et amétrine Eric Humbert.
Haut de bikini en jersey stretch (bas orné du logo GG tiré des archives des collections des années 70) Gucci et porté en cache épaules, robe Mini en spandex mat rose fluo Balenciaga chez Ultima.
Débardeur Isabel Benenato, jean Elisabetta Franchi, sabots YouYou, collier montre à gousset FOB Paris et porté en ceinture, sac portefeuille en cuir Rick Owens chez Algorithme La Loggia.
Le Style—Mode + Design
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L’envolée D’envies tous azimuts, nous n’avons jamais manqué. L’été 2022 est là, notre cinquantième cahier Style aussi, nourri comme les 49 précédents d’un télescopage exigeant entre mode, design, création locale et nouvelles énergies. Vivement le prochain !
Personnaliser son parfum Une nouveauté olfactive, raisonnable et engagée, à découvrir chez Algorithme La Loggia6: Olibanum, la nouvelle maison de parfums de Gérald Ghislain, le fondateur de Histoires de parfums, qu’ils distribuent également. Des parfums dépouillés de leur , composés autour de l’oliban, une résine utilisée depuis l’Antiquité, et tous faits pour être portés en layering.
Marcher t s et
st
Les si jolis souliers faits main, et un brin excentriques, de Pauline Cavret d’ nous font tourner la tête6! Cette jeune bottière passée par des maisons parisiennes est revenue s’installer dans le Grand Est pour y installer son atelier près de Vittel. Ses premiers modèles sont déjà disponibles à la demande sur son e-shop (compter entre 15 à 30 jours avant réception) mais nous pourrons la rencontrer et découvrir son travail à Strasbourg lors du prochain salon Résonnance de décembre. Notre modèle préféré6? Les mules (photo), les avec un et peint à la main qui claque, la sandale … on avait dit un ?
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La solaire Séréna Politano, notre girl de l’automne dernier, vient de lancer sa marque de maillots de bain avec une première collection pile dans la tendance sexy des jeux de liens qui font fureur cette saison. Ses origines franco-ivoiriennes l’ont amenée à s’engager auprès d’un orphelinat auquel elle reverse une partie des gains de ses , ce bijou de taille considéré en Afrique comme une parure de séduction. On applaudit aussi6? Son de tops et de bas, vendus séparément, et tous fabriqués en France dans des tissus labélisés Oeko-Tex.
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Avoir une vision diérente
Célébrer les imperfections
La décoration intérieure de la boutique Optique des Vosges ne manque pas de panache avec ses deux grandes arches surlignées de noir et flanquées de murs piquetés d’une multitude de petites alcôves lumineuses. L’harmonie de la courbe, le minimalisme décoratif et les teintes douces donnent le ton d’emblée : rien ici n’est accessoire, du savoir-faire lunetier jusqu’au bien-être de la clientèle avec une sélection de lunettes mêlant marques classiques et pépites confidentielles. Une petite palpitation en découvrant ces labels ? Les montures du tokyoïte Yuichi Toyama (photo). Chic et rare.
En joaillerie aussi, délaissons les rondeurs trop calibrées pour les «6 anomalies6» ultra naturelles des perles baroques. Ces belles oubliées, trop longtemps considérées comme des rebuts avec leurs bosses et leurs imperfections, se font depuis quelques saisons une jolie place dans les collections des créateurs, à l’instar de ce collier du joaillier Eric Humbert où la perle baroque joue le premier rôle, juste sertie de quelques brillants pour rendre ses distorsions encore plus précieuses.
Optique des Vosges 1, rue Jean-Frédéric Oberlin optique-des-vosges.fr
Photo Alexis Delon / Preview
Eric Humbert 5, rue des Hallebardes eric-humbert.com
Le Style—Mode + Design
iB en habiller les hommes Monsieur Mimosa est un label de mode masculine créé à Strasbourg par Sara Khbaizi à la 6n de l’année 2020. Un vestiaire de très bonne facture, stylistiquement impeccable, réalisé dans des matériaux éthiques à un prix juste. Faire simple et bien sans être ennuyeux, une vision a long terme que sa jeune fondatrice maîtrise déjà très bien. Son actualitéff? De nouvelle pièces de maroquinerie en cuir Alsace réalisées en collaboration avec l’atelier La Reverdie, le retour en octobre d’un aux Galeries Lafayette et un shooting estival (photo) orchestré aux Haras de Strasbourg. Du localisme de très bon goût.
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ES LD SO PAUL SMITH RICK OWENS MASNADA ISABEL BENENATO ELISABETTA FRANCHI ALLUDE RRD IVI MASON’S PARAJUMPERS BARBOUR PHILIPPE MODEL PREMIATA SABOT YOUYOU BLEU DE CHAUFFE VERNIS ECO KURE BAZAAR COSMÉTIQUES BIO ABSOLUTION SECRID BAR À PARFUMS BIJOUX CATHERINE MICHIELS ROSAMARIA MON PRÉCIEUX GEM… MONTRES FOB KOBJA
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Le Style—Mode + Design
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Porter un regard vers le passé La nouvelle collection de l’artisane bijoutière transcende l’idée du simple bijou, c’est une boite à mémoire qui crépite de souvenirs et en appelle à l’émotion de chacun. Une cacophonie d’e6ets personnels liée à un anneau central par un nœud qui matérialise l’attachement. Un sanctuaire joaillier à porter autour de son cou, que vous pourrez faire vôtre en lui apportant vos trésors, affin qu’elle vous réalise une création sur-mesure avec son savoir-faire issu des techniques d’orfèvrerie, de bijouterie traditionnelle et son sens inné pour les compositions sensibles.
Provoquer la détente Seconde collab’ pour l’architecte d’intérieur Cécile Siméone et la marque française Delpha, spécialisée dans la salle de bain. Destinée à une jeune femme moderne, on y retrouve tous les codes qui font de l’œil aux trentenaires6: des tons terracotta mat, le marbre blanc et des jeux de ronds et de lignes épurées. La bonne idée6? Y avoir intégré une coiffeuse composée d’un long plan de toilette pour se maquiller et exposer ses céramiques préférées, d’une commode suspendue pour faire place nette et d’une colonne ouverte pour y exposer ses parfums et bijoux, le tout chapeauté d’une suspension en coton khadi blanc.
Des créations qui ne manquent pas de piquant
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Ensauvager son intérieur Conférer à un objet du quotidien un statut unique, c’est ce que la céramiste compose dans son atelier du Parc Gruber. Sa nouvelle famille de vases mutants et de sculptures brutes au chromatisme naturel est réalisée avec la technique du colombin, le plus primitif des façonnages. Des textures riches d’un mélange de grès, de porcelaine et d’engobes calciques s’inspirant du principe de colonisation d’organismes végétaux ou animaux.
tÊ re médusé par le papier découpé Paul6ne Faure
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FENÊTRES
PORTES
VOLETS
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Chez Lutz, la durabilité n’est pas qu’une tendance : c’est une tradition ! En 1950 comme aujourd’hui en 2022, qualité et esthétique vont toujours de pair, car il n’y a rien de plus durable à nos yeux qu’un matériau haut de gamme allié à une fabrication de pointe en Alsace.
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PHOTO : SCHMITT L.
Le Style— Design
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Modularités sophistiquées Certains meubles sont plus complexes qu’ils ne le laissent supposer. Ils cachent parfois des possibilités insoupçonnées pour s’adapter à des situations inopinées ou pour segmenter un espace.
De tout son long Le sofa DS-747 en cuir de chez De Sede est une merveille en trois dimensions. Il peut s’adapter aux petits espaces et pouvant accueillir un invité-surprise sur son assise en cuir surdoué. Une alternative contemporaine aux canapés convertibles trop classiques, dotée de l’élégance des divans fifties. Disponible en quatre tailles avec accoudoirs rabattables et structure en noir mat ou chrome.
Plateau-repas
La praticité d’une table à allonges n’interdit pas des lignes de rêve : table Fourmore du designer Gordon Guillaumier pour Desalto à plateau extensible en noyer canaletto ou chêne sur une structure en acier découpé au laser et pieds laqués.
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Dressing sur-mesure
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La version autoportante de l’iconique système Cover est la quintessence du dressing de rêve. Doté de côtés et de panneaux dossiers pour composer des linéaires ou des angles, il fait office d’intercloisons afin de ciseler et séparer un espace ouvert en gardant transparence et vue sur toute la pièce. Quant aux équipements intérieurs, ils peuvent se modifier librement au fil du temps et sont composables à l’infini. Dressing Cover Freestanding
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Table fractale
Une table sculpturale, c’est déjà un diner réussi et un décor posé. Celle du designer Peter Draenert est un bijou de sophistication, dessinée en 1995 et dotée d’un plateau de pierre naturelle (quartz ou marbre) en forme de bateau, rectangulaire, organique ou ovale. Un ingénieux mécanisme de levage intégré d’une aisance extrême permet de tourner le plateau central une fois que les deux moitiés ont été séparées. Le plus ? Un choix fou de plus de 200 variétés de pierres réparties dans sept coloris et issues du parc de pierre de la société Draenert nichée au bord du lac de Constance + 4 bases de piètements différents. Table Adler, Draenert
L’a
ct
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Photos Alexis Delon / Preview
LCM Design Spécialisée dans la menuiserie et l’aménagement haut de gamme, l’entreprise ostheimoise LCM Design de Yann Le Cornec a inauguré ce printemps un showroom strasbourgeois et une nouvelle identité visuelle, « formellement parfaite », d’un beau vert dense et élégant comme sa devanture, en accord avec leur esthétique fonctionnelle faisant la part belle aux agencements intérieurs bien dessinés. Un espace d’expression multiple, propice à l’élaboration de projets sophistiqués que la designeuse d’espace et responsable des lieux, Claire Edel, se chargera de concevoir sur-mesure avec sa matériauthèque riche en références et les différents partenaires avec lesquels LCM Design collabore, comme, entre autres, la technologie culinaire exigeante de Gaggenau ou les luminaires iconiques de l’éditeur italien Flos.
Le point d’orgue du showroom ? Un spectaculaire ilot central en pierre naturelle aux lignes minimalistes et sculpturales, flanqué d’étonnantes portes facettées laquées de rose et chapeauté d’une suspension « haute-couture » de chez Catellani & Smith. Une véritable prouesse technique réalisée grâce à un outil d’usinage numérique à 5 axes permettant de concevoir des projets en volume dans leurs ateliers nouvellement équipés d’énergie solaire, pour faire rimer à l’unisson créativité, technicité et écoresponsabilité. (M. C.-D) 42, rue du Faubourg-de-Pierre 03 90 20 73 19 lcm.design
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Pourmoi[ s’attabler
est le prélude à l’idée de faire société.
C’est parfois le dernier sursaut d’humanité, le dernier moment de paix qu’il nous reste. Hervé Marro dans M Le Mag Consultant pour la Fondation européenne pour le Climat et président de La Communauté Écotable
La Table.
Comme d’autres fruits rouges, la cerise annonce la plongée dans l’été. Après une année gâchée par une météo pour le moins capricieuse, le nouveau « millésime » ravit les producteurs alsaciens. Fruit emblématique de l’Alsace (particulièrement de Westhoffen mais pas que), elle est bien sûr la base du kirsch (nous, alcooliques ?) et se croque à loisir. La Table—Le produit
Par Cécile Becker / Réalisation Myriam Commot-Delon / Photo Alexis Delon / Preview
La cerise
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Rubrique ouvrant le cahier gastronomique de Zut, Le produit nous sert à dresser des passerelles entre la cuisine, la culture, l’histoire et parfois à glisser nos propres obsessions et recherches. Jamais avares de malice et autres coquineries, on ne peut s’empêcher de voir dans le plaisir de la table des analogies avec le plaisir de la chair en général, et donc avec la sensualité et plus si affinités. Il suffit d’analyser le vocabulaire choisi pour évoquer la faim, la satiété ou l’ébullition des sens tous mis en émoi à l’approche d’un festin pour le constater. Pour la cerise, que nous nous sommes longtemps amusés à porter en boucles d’oreille prêtes à déguster, tout a basculé à la lecture de Martin Eden de Jack London. Un passage apparemment anecdotique et relativement long qui a fini par faire voler en éclats toute l’innocence d’un goûter fruitier : « Ils avaient mangé des cerises, de grosses cerises noires et luisantes, au jus couleur de vin sombre. Et, plus tard, tandis qu’elle lui lisait un passage de La Princesse, il remarqua que les cerises avaient taché ses lèvres. À l’instant même, son essence divine disparut. Elle était faite d’argile, après tout – comme lui, comme tout le monde ! Ses lèvres étaient d’une chair pareille à la sienne, puisque le jus des cerises les tachait aussi. Elle était femme – femme tout entière, comme toutes les femmes ! Cette révélation l’abasourdit. Il lui sembla que le soleil mourait au ciel. » Soudain, croquer un fruit dans un verger revêt tout le caractère bucolique et romantique que ce geste mérite. Une chance que l’Alsace, des vallées jusqu’au Piémont vosgien en passant par la plaine du Grand Ried, en soit nimbée. Le temps (et l’endroit) des cerises Comme la Lorraine, qui a sa mirabelle, élevée au rang d’égérie régionale donnant naissance à d’innombrables fêtes et à l’élection de Miss Mirabelle, l’Alsace – c’est moins connu – fait la cour à la cerise chaque année (fête des cerises, élection Miss Cerises, marché Cerises & Terroir, etc.), en l’occurrence dans le village de Wes-
thoffen qui regroupe une brouette de variétés (Burlat, Summit, Octavia, Kordia, etc.) chacune ayant sa couleur, sa chair plus ou moins juteuse et sucrée, mais surtout un verger conservatoire. Ce très bel endroit réunit 250 cerisiers (sur les 10 000 que compte Westhoffen). On y prend soin de variétés anciennes et nouvelles, on y inculque et transmet les bons gestes tout au long de l’année, que ce soit en direction des professionnels ou des amateurs. Fait intéressant : les cerisiers poussaient autrefois en forêt, étaient donc beaucoup plus hauts et en ont été sortis pour mieux maîtriser leur culture. Aucun producteur ne choye en revanche que des cerisiers (ça tombe bien, la monoculture est un désastre), ceux-ci étant souvent associés à d’autres arbres fruitiers pour favoriser la biodiversité. L’agroforesterie raffole d’ailleurs des cerisiers sur des sols sableux ou compacts. Mais passons sur la technique… Quelles cerises ? Les plus appréciées, à consommer sans transformation, restent les noires et en Suisse, Allemagne et Alsace, les noires de Bâle : pleines de goût et sucrées. Elles sont aussi utilisées pour l’inégalable Bettelman – mendiant aux cerises – préparé à base de pains au lait ou restes de brioche, de noisettes ou d’amandes. Les guignes, plus acides, sont utilisées pour la traditionnelle soupe aux cerises (eh oui…) alors mêlées à de la farine, du kirsch et du vin et bien sûr, pour la fabrication du kirsch. Celles-ci sont particulièrement associées aux plats de gibiers. Pour jouer sur le sucre et l’acidité et miser sur une salade pleine de fraîcheur et de caractère, on peut associer cerise et fenouil. Elle est tout aussi délicieuse s’adjoignant les services d’un ceviche. Bref, un fruit plein de relief, à préférer en début de saison pour éviter de s’inquiéter de la présence de vers…
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Soleil brûlant, chaleur étouffante, besoin de s’hydrater… La solution de tous les maux estivaux ? La bière. La reine des barbecues et des apéros n’en finit plus d’abreuver les étals, encore meilleure lorsqu’elle s’assume artisanale et locale. Pour ce test (effectué par une dizaine de personnes), nous avons favorisé les Pils. Par Cécile Becker / Photos brokism / Avec l’aimable participation des Éditions 2024, de Central Vapeur et d’Olivier Rinckel La Table—Le test
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Anatomie de la bière 01
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Une forte odeur paysanne pour un peu d’amertume en bouche contrebalancée par des notes tourbées. Mousseuse à souhait. —— 4,60 € / 44 cl mogwaibeercompagny.fr
Sans surprise : ajout de CO2 pour plus de gaz (ce qui veut certainement dire que les bières ne fermentent pas assez longtemps et/ou dans des conditions industrielles), et de sirop de glucose (qui se sent tout de go). Une Carola aromatisée à la bière. —— 1,45 € / 75 cl kronenbourg.com
Mogwaï Beer Company, Just another brick (Pale Ale)
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Matten (Das Pils)
Des houblons alsaciens Brewers Gold pour une belle fraîcheur. Un peu acidulée, citronnée. Une bière un peu trop facile, parfaite pour l’après-sport parce que « c’est comme de l’eau, sauf que ça te donne des forces » ou pour arroser une tarte flambée. matten.fr
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Perle (Pils)
Une des bières artisanales, locales et alsaciennes les plus accessibles. Le fameux houblon Strisselspalt, une fermentation basse et une bière non pasteurisée. Un peu plus amère qu’une blonde habituelle et un petit côté ambré. Un max de mousse et plus de matière en bouche. —— 2,70 € / 33 cl biere-perle.com
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3 Mâts (Indianer)
Une blonde classique légère et fraîche, sans amertume, avec un arrière-goût de caramel. Une belle couleur dorée. Peu de relief et l’usage regretté du sucre, spécifié sur l’étiquette. Non pasteurisée et refermentée en bouteille. —— 3,35 € / 33 cl brasserie3mats.com
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Storig
Non filtrée, non pasteurisée, refermentation en bouteille. La terreur des barmen (elle mousse beaucoup) colle au palais et laisse apparaître de l’amertume en fin de bouche. Surprenante dans son genre. À découvrir. —— 5,50 € / 50 cl brasserie-storig.fr
Kronenbourg
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Bendorf, Kollane Lill (Pale Ale) → TOP 3
C’est le défilé de houblons bio (Chinook, Mistral, Triskel et Strisselspalt), d’orges bio (Pilsen et Munich) et de mentions (acide lactique – permet de maîtriser l’amertume –, levures, minéraux, eau…). Cette bière est équilibrée, fruitée avec des virages vers l’agrume. Très désaltérante. Nous sommes conquis. —— 3,65 € / 33 cl brasserie-bendorf.fr
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Météor (Pils)
« Ah bah celle-là, on pourrait la reconnaître entre 1 000 ! » Elle a étalonné notre goût de la Pils, sauf que : ajout d’extrait de houblons et de malt d’orge, de CO2, de maïs (???) d’antioxydant et d’acide ascorbique. Bref, c’est n’importe quoi mais on l’aime quand même. —— 1,32 € / 75 cl brasserie-meteor.fr
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Bauhofer’s Schwarzwaldmarie (Pils) → TOP 3
L’Allemande de l’étape. Une blonde presque blanche, acidulée, florale, à bulles fines. « Pour moi, c’est ça la Pils que t’en bois des litres ! » Tout simplement. On passe l’étiquette et le site Internet qui surfent allègrement sur les clichés sexistes. —— 1,65 € / 33 cl bauhoefers-schwarzwaldmarie.de
10 Sainte Cru, Santa Crüe (Pils) → TOP 3
La canette ne nous a pas mis en confiance (« ça c’est de la bière Ikéa, une bière fonctionnelle », « ils sont Parisiens ou quoi ? » – de Colmar en fait) mais l’équilibre est frappant avec du pep’s et beaucoup de caractère. Ça file droit. Aux houblons Rakau et Hallertauer Mittelfrüh. N’oubliez pas d’ouvrir votre PEL pour en acheter (la série des Santa Crüe est la plus haute gamme). —— 6,10 € / 44 cl sainte-cru.com
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La Mercière, La Blonde (Pils)
Des houblons (Strisselspalt, l’historique alsacien, Nugget et Tradition) bio, du malt d’orge, de l’eau, une bière non filtrée, non pasteurisée. Une de nos préférées habituellement. Ce jour-là, on se demande si la fermentation n’est pas partie de travers. On y reviendra. —— 3,70 € / 33 cl la-merciere.fr
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Blessing, L’Enjoleuse (Pils)
Orge et houblons bio alsaciens, malt de froment, non filtrée, non pasteurisée, refermentation en bouteille. Une bonne odeur. Une sensation de boire des céréales (sans doute le malt de froment) : presque une bière de Noël qu’on boirait bien dans une chope en bois. —— 3,55 € / 33 cl brasserieblessing.fr Le bilan Les goûts et les couleurs étant largement très divergents sur une dégustation de bière, nous avons tenté de placer des repères objectifs et de rechercher la bière de soif, simple, bonne qui n’a aucun besoin de courbettes (épices, écorces, etc.). Bref, la Pils. Étrangement, nous avons été plutôt unanimes sur le Top 3. Les prix peuvent varier selon les caves à bières ou supermarchés. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
Depuis quelques semaines, Aida se passe de bouches en oreilles comme le dernier trésor à partager. Discrètement, Daniel Fierro, son patron mais surtout son chef, fait son nid, place Saint-Nicolas aux Ondes et convainc par ses assiettes à la fois délicates, étonnantes et truculentes. Le restaurant qu’on attendait à Strasbourg. Par Cécile Becker / Photos Christophe Urbain La Table—Le portrait
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From El Paso with Love Un restaurant purement et véritablement mexicain à Strasbourg peut paraître étonnant, autant que la décision du patron et chef, Daniel F ierro, de s’installer ici à Strasbourg vu son solide parcours entamé à l’Institut Le Cordon Bleu à Ottawa et consolidé à Paris. Pour faire court (difficile tant sa cuisine est éloquente), Daniel a grandi à El Paso au Texas, ville bordant la frontière mexicaine, et a fortement été imprégné par la cuisine de sa tante mexicaine qui tenait un petit restaurant à tacos et burritos à Juárez. Avant que la certitude de devenir cuisinier ne le rattrape, il a été ingénieur du son pour les rich kids de Los
Les gorditas de bœuf.
Angeles. Boring. Là-bas, il passe trois ans dans un restaurant chic, puis, son amoureuse française l’embarque dans ses bagages : direction Paris. Il cuisine sur une péniche à touristes et débarque au restaurant gastronomique Verjus où il découvre ce que signifie travailler avec les saisons – disons qu’à Los Angeles, tout est disponible... tout le temps. Influencée par le restaurant Au Passage, une institution qui propose de petites assiettes à partager façon tapas (on se demandait d’ailleurs quand le phénomène allait arriver à Strasbourg), l’équipe du Verjus ouvre Ellsworth et Daniel Fierro devient le
Daniel Fierro devant son étagère de livres de cuisine qu'il emporte partout.
bras droit du chef. « Je mettais en forme ses idées, parfois les plus folles, il me poussait à faire des recherches... » Ses heures de pause, il les passe à décortiquer bouquins et tutos pour acquérir la moindre technique pour débiter viandes et poissons. Une maîtrise parfaite qui lui vaudra le surnom de « Butcher Danni » (son pseudo sur Instagram) et qui lui ouvrira les portes de belles adresses, notamment Martin – Boire & Manger héritier de la cuisine « simple et excentrique » à la St John. De cette période, il gardera une belle amitié avec Guillaume Verdin, éleveur à la Ferme de Clavisy selon les règles ancestrales, qui le livrait alors et que Daniel rêve d’attirer de temps en temps jusqu’à Strasbourg... Un resto à soi Il aura passé son temps à trouver des solutions, des tips, des trucs et astuces pour fabriquer des recettes, notamment d’inspiration mexicaine, pour le compte d’autres chefs. Une expérience soldée par un désastre le persuade enfin. Il cherche à Paris, le Covid arrive et Strasbourg s’impose : les difficultés, le prix... Ici, il prend le temps de faire connaissance avec l’autochtone, de découvrir la flore et la faune locales et est impatient de mettre le grappin sur des producteurs aussi exigeants que lui. Parce que les
Les quesadillas de petits pois et fèves.
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assiettes où se voit, se sent, se goûte le travail du chef, ça pète. Une douzaine d’assiettes à partager qui changent très régulièrement selon les arrivages et les envies du chef, largement tirées de la cuisine mexicaine. Tacos, quesadillas, gorditas... des pliages et farces différents basés sur les tortillas qu’il fait lui-même : du maïs préparé pendant 12 heures dont il enlève la peau avant de transformer les grains en masa et de les façonner, à la main, en crêpe. Il attend d’ailleurs impatiemment la livraison d’une machine qui lui permettrait de sortir 400 tortillas à l’heure et d’ouvrir le midi pour proposer des repas sur le pouce. En attendant, le soir et à la carte, des associations mêlant Mexique, cuisine moderne et produits de saison : quesadillas de petits pois et fèves, sardines melon et mezcal (l’alcool mexicain à base d’agave qui rend fou...), encornet et riz noir... et des plats qu’on oserait d’ordinaire à peine toucher comme ces oreilles de porc finement coupées et enrobées de sauce texane : un délice... Les desserts (la glace à l’horchata accompagnée d’un nuage de crème au café...) et les vins natures (la carte est signée Au fil du vin libre) parfont le tout. Ne reste plus qu’à s’enquiller quelques mezcal pour auréoler repas flanqué de tant d’enthousiasmes, d’une touche final d’euphorie.
Les encornets sur le barbecue binchotan.
Aida 7, place Saint-Nicolas aux Ondes @aida_strasbourg
La Table
Les nouveaux lieux
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Photos : DR
PNY 77, Grand’Rue pnyburger.com
Paris, Lyon, Strasbourg… L’histoire de PNY (Paris New York) a débuté en 2012 avec l’ouverture du premier restaurant à Paris. Très vite, leurs burgers foutrement bien troussés ont forgé leur réputation, conquis les estomacs parisiens – et les réseaux sociaux à grands renforts des décors des restaurants (depuis peu conçus par les fondateurs). Résultat : huit adresses dans la capitale récemment complétées par Lyon et Strasbourg. Amour, Strasbourg Rudy Guénaire et Graffi Rathamohan, le binôme derrière la chaîne, est tombé amoureux de la ville. « Une partie de ma famille vit dans les Vosges, explique Rudy Guénaire. J’ai toujours été connecté à l’est, mais j’ai découvert Strasbourg sur le tard : les gens sont hyper sympas, il y a de super vibes. Ici, ils sont particulièrement sensibles à la gastronomie et du coup, à ce qu’on fait. » Sensibles de leur côté aux bons produits (le bœuf maturé provient d’Angus et de Sallers élevés par Samuel Fouillard dans l’Aisne), ils ont complété leur menu par un burger à la choucroute (le « Schmutz », ça ne s’invente pas), à la poitrine de porc fumée et au raifort. Leur approvisionnement se fait en France et de manière éthique : pas de tomates dans les burgers en hiver. C’est d’ailleurs le seul restaurant à burgers labellisé Éco Table.
Bons produits = bons burgers Des buns briochés faits maison et cuits chaque matin (qui reprennent leur forme quand on les presse, le crash test ultime), des frites maison avec de la bonne french patate découpée par une presse spécifique, du cheddar au vrai goût de cheddar et une cuisson et un assemblage minute. Leur burger végé au champignon Portobello pané au panko détrône largement tous les burgers à base de steaks végétaux généralement trop lourds (on le trouve chez eux dans un burger vegan), le Vintage cheeseburger (les classiques sont des valeurs sûres pour tester la qualité) est quant à lui la preuve ultra-gourmande que le Dieu du gras existe, pas une seule goutte ne résiste. La carte comporte une dizaine de burgers, se laisse influencer par les saisons avec des summer specials (burger au poulet crispy mariné au gingembre notamment) et propose les locales de l’étape : les bières Perle et Bendorf. Verdict L’Alsacien peut être chauvin mais est loin d’être idiot. C’est une chaîne oui, mais ce sont les meilleurs burgers de la ville, en tout cas pour les aficionados de buns briochés et de viande maturée. (C.B.)
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La Table—Les nouveaux lieux
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Photo : Christoph de Barry
Photo : DR
Épicerie Madame
Blue Note Café
16, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons epiceriemadame.fr
1, place Dauphine bluenotecafe.fr
Le chic à la française Tout commence à Lille, lorsque Juliette Graux décide de revenir là où elle a grandi pour ouvrir son épicerie haut de gamme. Le succès, rapidement au rendez-vous, l’incite à ouvrir une seconde boutique à Lyon, puis vient Reims et enfin Strasbourg.
Non, le Blue Note Café n’est pas un club de jazz, c’est bien plus que cela. Aux manettes de cet endroit « hybride », Szymon et Léo. Le premier a fait ses gammes chez Pan y Vino et le second au sein du collectif La Finca. Le duo prône le « mariage entre l’art et la gastronomie » et « la simplicité » en mêlant artistes locaux avec une cuisine alsacienne moderne et revisitée. Comme le lieu d’où émerge un immense ficus et une déco urbaine. Avec sa terrasse plein sud, on peut passer la journée et une partie de la nuit au Blue Note Café, ouvert du lundi au samedi de 8h30 à minuit, voire 1h en cas de soirée electro. « On est plus souvent ouvert que fermé », s’amuse Szymon. Le matin, l’établissement propose des cafés de spécialité torréfiés par les voisins de Mokxa. Le déjeuner rameute une palette d’actifs autour d’une cuisine du marché concoctée par Mickaël. Le soir, il se transforme en café-concert avec une programmation des plus éclectiques. Dans l’assiette, on se partage des tapas alsaciennes. Mention spéciale à l’une des cinq bières servies à la pression : l’Astra, l’iconique cervoise de Hambourg, à 4 € la pinte. De jour comme de nuit. (F.V.)
Tout pour la gastronomie L’idée ? Le public, de plus en plus sensible aux très bons produits, n’hésite pas à dépenser plus pour consommer mieux. Ici comme ailleurs, les « fragrances végétales et naturelles » Roellinger – marque d’épices créée par l’incroyable chef breton – défraient les rayons comme la chronique, impossible de passer à côté. On note la présence des sauces japonaises de l’importateur et épicerie from Paris Umami, de l’or en gouttes à verser partout où vous le voudrez, les délicieux chocolats Plaq, les confitures et délices à tartiner de Maison Perrotte, les sardines La Curiosa ou encore l’inimitable moutarde de Meaux (vous goûterez, la différence est notable). On pourrait y passer des heures. On y va ? Oui. Sans hésiter. La sélection étant très fine et pointue, on n’hésite pas à demander conseil et à se laisser guider pour découvrir les trésors du moment. (C.B.)
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Bocaux et matériel pour la conser�e professionnelle et domestique, Stérilisateurs autoclaves, for�ation professionnelle...
suivez-nous sur
Photo : Jésus s. Baptista
Marcus 3, rue Thiergarten marcus-strasbourg.fr
Au rendez-vous des bons copains Planqué dans la rue Thiergarten, Marcus est une pépite à déguster en plusieurs actes. Cette cave à manger à la décoration léchée se révèle le parfait entredeux entre l’afterwork et le dîner formel, le « bar » de quartier et le secret bien gardé. Après les mouvements d’équipe et l’arrivée d’un nouvel associé, Le Botaniste a changé de nom et de concept, mais son ADN reste le même : « Un lieu de convivialité et de copains orienté vers la bonne bouffe et le bon vin. » En terrasse ou en salle, on découvre un florilège de belles assiettes à partager, le tout accompagné d’une sélection de vins nature et de bières craft locales. Une cuisine créative et innovante Produits de saison, circuits courts, boissons vivantes… Marcus joue le jeu du sans artifices, jusqu’à la cuisine ouverte d’où l’on voit Oscar et Hernan s’affairer. Entre 18h et 22h, les assiettes fusent, colorées et détonantes de saveurs, on y picore du pastrami de cochon fait maison, des courgettes et petits pois accompagnés de pickles de rhubarbe, de la truite confite au beurre blanc citronné ou des beignets de pomme de terre au poulet jaune. La carte change toutes les trois semaines, influencée par la saisonnalité et les inspirations de chacun. Pour terminer sur une touche sucrée, financier à la rhubarbe et fruits rouges et, dans le verre, pas moins de 120 références de vins sélectionnées par le sommelier Pierre Berthier… De quoi satisfaire les palais avec une seule et même exigence portée sur le choix de petit.es vigneron.nes passionné.es et respectueux.ses de leur terroir. (E.S.)
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Photos Christoph de Barry
Envie Végane 34, rue de la Krutenau facebook.com/EnvieVegane @envie_vegane
C’est une épicerie presque comme les autres. On y trouve des pâtes, du riz, des surgelés, des chips, des confiseries, du vin, des produits ménagers et des cosmétiques sauf qu’il s’agit de la seule enseigne 100% végétale en ville. D’abord esthéticienne puis assistante vétérinaire à la SPA de Strasbourg, Julie Baillot a franchi le pas en février en ouvrant Envie Végane au cœur de la Krutenau. « Je tournais en rond dès que je faisais mes courses à Strasbourg », confie la jeune femme pas mécontente d’exercer « un métier en accord avec [ses] valeurs » avec l’aide de Romain, son beau-frère en charge de la chose administrative. La boutique lumineuse recèle sont lot d’histoires. Que ce soit au niveau des portes et du comptoir customisés par Johanna, une amie tatoueuse, ou de la variété de produits frais mis en avant comme les gourmandises sucrées et salées faites maison par L’Archi Végétale et les pizzas de Paulo Azevedo, établi à Woerth, à commander pour le week-end.
De l’éthique aux étiquettes « On essaye de proposer un maximum de produits français et locaux », poursuit-elle. Parmi les mets du coin, on trouve ceux de Tofu Hong (Schwindratzheim), les légumes de La Fermentatrice établie au Port du Rhin comme Iokei, qui propose du seitan déshydraté, les bières de la Brasserie 3 Mâts, les boissons pétillantes de Hyca, des cosmétiques de la Savonnerie du Cèdre (Kilstett)… « Le but est aussi de montrer aux gens qu’on peut très bien se faire plaisir avec une alimentation 100% végétale », souligne-t-elle. Enfin, dernier avantage et non des moindres, Envie Végane permet un certain gain de temps puisque Julie garantit des « produits sûrs » qui évitent aux consommateurs « de passer leur temps à essayer de déchiffrer les étiquettes. » (F.V.)
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31 rue du Vieux-Marché-aux-Poissons & 14 rue des Dentelles • Strasbourg www.mireilleoster.com
Photo © Visual Expand
HÔTEL RESTAURANT
Un bar ouvert à toutes et tous ? Une tautologie... Si Clément Rose, le patron, affirme ne rien avoir inventé, on trouve réellement ici une clientèle mixte, amoureuse de la culture queer. Un lieu qui dépasse les normes pour laisser chacune et chacun être soi. Par Cécile Becker / Photos Pascal Bastien La Table—La rédaction aime
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Canapé Queer
20, rue des Couples Facebook et Instagram : Canapé-Queer Strasbourg
La liberté d’être soi sans se voir jugé·es ou « enfermé·es dans une case »... Le Canapé Queer est la preuve qu’il ne suffit pas de se décréter inclusif pour incarner ces idées et qu’il est parfois nécessaire de dédier un lieu à une communauté pour que ses membres s’y sentent bienvenu·es. « On s’est très vite posé la question du nom, explique Clément Rose. Et j’ai voulu assumer en affichant le mot queer. C’est important que les gays, lesbiennes, non-binaires, transgenres, etc. s’y retrouvent. L’idée, c’est de n’exclure personne, y compris les hétéros. Le résultat, c’est qu’on me remercie régulièrement d’avoir ouvert ce lieu : j’ai eu beaucoup de retours de client·es qui n’osaient pas sortir et qui là, ont la pleine sensation de pouvoir être eux ou ellesmêmes... » Parce qu’« il ne suffit pas de mettre des drapeaux pour être un bar queer », Clément Rose y a longuement réfléchi en évitant de « tomber dans les clichés » : son idée s’est incarnée dans la musique et la fête, universelles. D’autant que la culture queer est totalement imbriquée à la musique. Ainsi, sur les murs, on trouve de véritables pochettes de vinyles (le compagnon de Clément est un incorrigible collectionneur) et côté playlist, on brasse large en invitant la pop, la new wave, le disco, le rock... bref, la diversité jusque dans les oreilles. Sur place, on peut aussi
consulter des ouvrages explorant l’histoire des luttes des minorités et les moindres recoins de la queerness. Derrière le bar, Clément est très attentif aux produits qu’il sert : si toutes les bières artisanales ne sont pas du coin (Bendorf, Perle, etc.), on trouve la R for diversity brassée à Nice dont les bénéfices sont reversées à des associations LGBTQIA+ ou la new yorkaise Stonewall Inn (bar où ont eu lieu les émeutes de 1969 pour les droits des homosexuel·les), et bien sûr du champagne. Après ce mois des visibilités où chaque jour Clément a décliné des événements thématiques, il aimerait continuer sur cette lancée en créant des rendez-vous, notamment la soirée paillettes et faire en sorte que son bar devienne une scène ouverte où anonymes et artistes puissent oser se saisir du micro. Les gros + ? Une superbe carte de cocktails où (presque) chaque boisson est disponible en trois versions : mocktail (sans alcool), classique et alcool supérieur pour ne pas « priver celles et ceux qui n’ont pas les moyens ». Des bretzels fraîches chaque jour. Et les bocaux préparés par la Cuisine de demain disponibles à toute heure de la soirée.
Ouverture juin 2022
ÉPICERIE FINE LIBANAISE 15, rue du Faubourg-de-Pierre Strasbourg — 03 69 48 34 61 www.epicerie-fine-libanaise.fr
LE GAVEUR DU KOCHERSBERG F E R M E NON N EN M AC H E R Eleveur & Gaveur - Foie Gras d’Alsace Spécialités de Canard - Fabrication Maison Vente à la ferme - Asperges d’Alsace
Vente à la ferme Du lundi au samedi de 8h30 à 12h et de 13h à 19h sauf lundi 18h30 et samedi 17h 14 route de Hochfelden à Woellenheim — 03 88 69 90 77 gaveur-kochersberg.fr
Dans son nouvel écrin strasbourgeois, l’Épicerie Madame vous invite à partager ses émotions gourmandes, au travers d’une sélection de produits d’excellence. Retrouvez en exclusivité les épices ROELLINGER, huiles d’olive, condiments, thés, chocolats, gourmandises, et 1000 autres découvertes gastronomiques.
16, rue du Vieux Marché aux Poissons | STRASBOURG epiceriemadame.fr
Strasbourg regorge de terrasses culturelles où flâner (voir les 50 projets sélectionnés par Zut), mais aussi d’adresses bordant le centre-ville où boire et manger à l’ombre des arbres. Trois incontournables. Par Emma Schneider et Cécile Becker / Photos Pascal Bastien La Table—La Table | Les adresses de l’été
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Dehors dans la night
La Côte Flottante Grillades et ambiance guinguette Avec sa cabane en bois rayée jaune et blanc, la nouvelle terrasse flottante installée quai Kléber prend des allures de vacances à la plage. Pilotée par Nicolas Fabbian du Fat et du Cafoutche (l’une des meilleures terrasses de la ville, notamment à l’heure de l’apéro) et par l’équipe du Lavoir, également à la tête du Marcus (ex-Botaniste). Bercés par le clapotis de l’eau, le nez titillé par les odeurs de grillades provenant du barbecue au feu de bois installé sur le quai, on déguste des brochettes de poulpe, le fameux ’dwich saucisse de Toulouse ou des ribs de bœuf cuit 48 h à basse température. Option végé : l’aubergine grillée accompagnée de salade de courgettes, de feta et de pommes de terre grenailles, le tout relevé d’un filet d’huile d’olive à l’harissa. Quant à la buvette, elle fait la part belle aux petits brasseurs locaux de Perle à Bendorf, étoffée d’une sélection de vins, de softs et de cocktails. Les longues et joyeuses tablées, les bancs en bois et les guirlandes lumineuses qui éclairent la barge flottante dès la nuit tombée confèrent au lieu son esprit guinguette. Quai Kléber @lacote_flottante.stg
Le Lavoir Un Biergarten flottant Poussée par l’ambition de voir fleurir des lieux de vie sur les quais strasbourgeois jusqu’alors inexploités, l’équipe du Marcus (ex-Botaniste) baptisait Strasbourg de sa première terrasse flottante il y a quatre ans. Amarrée en contrebas du quai SaintJean, la barge aux allures de Biergarten accueille de longues tablées dans une ambiance populaire (le service se fait au bar). À la carte, les produits frais et de saison fournis par de petits producteurs du coin,
notamment le maraîcher Thibaut Diemer ou la bouchère Christine Spiesser sont présentés sous forme de tapas à partager. L’occasion de goûter à tout, du houmous à la burrata s alsa verde, des frites maisons au chèvre frais mariné au thym, tout en dégustant une des sept craft beers à la pression, un verre de vin nature ou un gin alsacien. Jusqu’au 15 septembre, Le Lavoir souffle un air de fraîcheur pour un été sous le signe de la convivialité. À noter que des cours de yoga et des brunchs ponctuels pourraient bien venir garnir l’agenda. 12, quai Saint-Jean lelavoirstrasbourg.fr
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MeteorEAT Un air de vacances À Neudorf, cela fait longtemps que l’on a décidé de ne plus enfourcher son vélo pour manger de très bonnes pizze et des plats traditionnels italiens... Parce que chez MeteorEAT, c’est comme chez la nonna, on se sent ici comme à la maison, à l’abri de la frénésie, protégés par les arbres de la place attenante. À la carte, des pâtes préparées dans les règles de l’art (ce soir-là nous avons adoré les paccheri à la saucisse de fenouil et à la scamorza fumée), dont certaines sont faites maison et s’acoquinent aux fruits de mer. Et bien sûr, de très bonnes pizze allant d’une base tomate (coups de cœur pour la pizzo et la capricciosa) à une base blanche (impossible de passer à côté de l’aspromonte) dont les prix n’ont rien à voir avec ceux pratiqués en centre-ville.
Pour l’ambiance, c’est comme les vacances : on prend son temps, entourés des rires des habitués et du soin apporté au service. Et pour l’été, on se jette sur les spritz notamment celui à la liqueur de chinotto... 16, rue Saint-Aloïse Facebook : METEOReat
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EuroBoissons version été
Le 961 boutique rhabille l’apéro
« Notre sourire est notre plus grande signature », lit-on en réponse d’un des nombreux avis dithyrambiques laissés sur Google. Et ce n’est clairement pas faux. Chez ce caviste excentré, c’est bières, vins (conventionnels, naturels, véganes, etc.), spiritueux et softs (dont Kitz, les excellents jus made in Forêt Noire de la brasserie Hirsch) à tous les étages, mais surtout la célébration de la convivialité. Sa différence ? Une proximité en toute décontraction avec les clients dont beaucoup qu’ils sont connus sur le bout des doigts, des fûts à l’achat et en location (avec tireuse) permettant un large choix de bières à la pression et un service de livraison également disponible pour les particuliers. Pour l’été, on se tourne plutôt vers les désaltérants du moment et notamment la bière (les Storig, la Licorne, une belle sélection d’allemandes). Et côté vins, c’est la fête aux rosés avec même, de jolis magnums... (C.B.)
À Strasbourg, c’est l’explosion des épiceries pour notre plus grand plaisir, d’autant plus lorsqu’elles sont spécialisées et nous permettent de découvrir les perles d’un pays... Au cœur du printemps, l’épicerie fine libanaise haut de gamme Le 961 a ouvert ses portes, petite sœur d’un restaurant et d’une boutique à Mulhouse. Une belle histoire familiale entamée par Marc Salloum et perpétuée par sa fille, Joyce. Ce qu’on y trouve ? Des épices dont le zaatar – la star des tables –, du tahini de haute volée, du frais avec du halloumi, nos nouvelles préférées, les Shanklesh, boules de fromage roulées dans les herbes, mais aussi un côté traiteur. Tout est fait maison et, en dehors des classiques (houmous, falafels, kafta, kebbe... et bien sûr mezzés ou panachés), on s’attarde volontiers sur les backlawa, le loubieh et le houmous aux betteraves. On vous fera aussi découvrir le vignoble libanais (rare !) et d’autres ravissants élixirs. Possibilité de privatiser l’espace traiteur et de passer commande sur le site avant de récupérer sa commande sur place. Un apéro (dînatoire ?) estival libanais parfait. (C.B.)
EuroBoissons Ernenwein 49, rue du Lac à Lingolsheim euroboissons.fr
Le 961 Boutique Strasbourg 15, rue du Faubourg de Pierre epicerie-fine-libanaise.fr
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Épicerie Fine Italienne – Traiteur – Caviste (Et bien plus)
FRATELLI MARMI — 29 RUE SAINT ALOISE 67100 STRASBOURG RETROUVEZ NOUS SUR FACEBOOK / INSTAGRAM ET BIENTÔT LE SITE « FRATELLI MARMI »
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Le livre Simplement Suisse Pourquoi chercher un titre de livre de cuisine compliqué quand on peut faire simple ? Simplement Suisse, c’est la découverte de dix produits traditionnels suisses par le gros bout de la lorgnette. Tania Brasseur va à la rencontre de producteurs, de leur histoire et des secrets du produit avant de passer le relais à la cheffe Marina Kienast qui a élaboré quarante recettes. Le tout a été photographié par Dorian Rollin, notre collaborateur haut-rhinois. Outre l’amitié, c’est un vrai plaisir de découvrir la gastronomie suisse dont on méconnaissait l’étendue (qu’on méconnaissait tout court ?) et les secrets. Et puis quand il s’agit d’aller à la rencontre des artisans et de découvrir les coulisses de fabrication, c’est toujours un grand oui ! (C.B.) helvetiq.com
La Gargote habite Motoco C’est vrai, La Gargote ce n’est pas à Strasbourg, mais dans le jardin de Motoco à Mulhouse. On a tant aimé y passer un bout de weekend qu’on s’est dit qu’un coup de train ne découragerait pas nos lectrices et nos lecteurs. Comme d’autres nombreux lieux éphémères, on y trouve du vin naturel, des bières artisanales et de la cuisine de bonne facture en l’occurrence faite par Tandem (le très bon resto du cru) – logique, Joris, le patron de Tandem, et sa compagne Anne-Sophie, ancienne de la famille Binchstub sont aux manettes. Mais à la différence d’autres lieux éphémères ici, il y a chaque dimanche, en partenariat avec le salon brut(es), des vignerons et vigneronnes qui viennent présenter leurs quilles, un marché de créations locales, et une piste de pétanque... Rafraîchissant. (C.B.) Jusqu’au 31 juillet @lagargote_motoco
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VITICULTURE RAISONNÉE • TRANSITION VERS L’AGROÉCOLOGIE • MÉTHODES ALTERNATIVES On vous dit tout sur wolfberger.com L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION
Cap sur le Pays Rhén
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La fête du Vél'eau 2-3 juillet 2022 de 10h à 18h Participez à la première édition de notre rallye au Pays Rhénan, à 15 minutes de Strasbourg. Le temps d'un week-end, découvrez à vélo et à votre rythme, les richesses de notre territoire. Deux petites boucles et une grande boucle jalonnées d'ateliers, d'animations et d'épreuves vous feront vivre des moments uniques. Durée : toute la journée au rythme des participants. Animations gratuites. Tout public. Condition : Disposer de son propre vélo. Renseignements et programme sur notre site internet.
Programme des animations estivales L’Office de tourisme du Pays Rhénan a préparé un super cocktail pour s’aérer l’esprit, bouger, se ressourcer et vivre des expériences inoubliables ! Un savant mélange vitaminé d’activités pour tous les publics en quête de nouveautés ainsi que des bons plans pour soutenir l’artisanat et les producteurs locaux. La brochure est disponible dans nos bureaux d’information touristique à Gambsheim et Soufflenheim, mais aussi en téléchargement sur notre site internet ou en scannant le QR code.
Jeux de piste numériques Foxie Énigmes, suspense et récompenses. L’idée d’une nouvelle expérience interactive et innovante au Pays Rhénan vous séduit ? Alors il vous suffit de télécharger l'application ludique FOXIE sur smartphone, qui vous permettra de découvrir en autonomie des parcours scénarisés. Ces parcours vous placent au centre des expériences pour vous proposer une nouvelle forme d'aventure, mêlant anecdotes, jeux, contenus multimédias et itinérance. N’hésitez plus et laissez-vous tenter par l’un des deux jeux de piste numériques Foxie à Gambsheim ou à Fort Louis ! 2 parcours : Au barrage de Gambsheim avec le parcours « Eva et le poisson merveilleux ». À Fort-Louis avec le parcours « Eva et la carte de Vauban »
À quatre heures du matin, luété[ Le sommeil d’amour
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dure encore
Sous les bocages
s’évapore L’odeur dusoirfêt Arthur Rimbaud
L’escapade.
L’ESCAPADE
Strasbourg
Presque un choc de générations. Entre le So»tel de Strasbour g, le premier au monde à avoir vu le jour en 1964, et Sébastien Antoine, son tout nouveau directeur, âgé de 31 ans. Celui-ci entend rouvrir en grand les portes du cinq étoiles et de ses terrasses aux Strasbourgeois, promesse d’un été forcément dépaysant. Par Fabrice Voné / Portrait Pascal Bastien
The place to be
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FESTIVAL DU HOUBLON 133
61e EDITION
Que représente le fait d’être directeur du premier Sofitel à avoir vu le jour en 1964 ? C’est vraiment un des hôtels phares du groupe Accor. Personnellement, c’est top de revenir aux manettes [Originaire de Montréal, Sébastien Antoine fut directeur de la restauration du Sofitel de Strasbourg entre 2014 et 2018 avant des expériences à Paris et Dakar, ndlr] puisque cela permet de mettre plein de choses en place et de repositionner l’hôtel afin qu’il redevienne l’hôtel de la ville. Aujourd’hui, Strasbourg est beaucoup plus attractif en terme d’offre hôtelière. Le Covid a mis de la poussière sur tous nos beaux établissements, il faut donc leur redonner vie. Je suis vraiment là pour ça, pour booster les équipes et refaire de cet hôtel quelque chose qui appartient aux Alsaciens et qui est la fierté des Strasbourgeois. Comment comptez-vous repositionner cet hôtel ? Dans l’hôtellerie, on peut faire vivre le rêve. C’est d’ailleurs ce que j’aime faire. En remettant notamment en place des offres attractives ainsi que de l’événementiel au travers de soirées à thème pour donner envie aux Alsaciens de redécouvrir l’hôtel. Ne serait-ce que pour prendre un café au bar, un petit déjeuner pour se réveiller du bon pied dans un cinq étoiles à côté de chez soi ou pour passer une nuit magique en couple. Je veux voir des gens dans le lobby avec leur ordinateur portable et qu’ils viennent déguster un cocktail entre amis. Il ne faut pas avoir peur de pousser les portes. On est là pour vous accueillir, c’est notre métier. Justement, à quoi ressemblera l’été au Sofitel ? Le bar de l’hôtel va envahir toutes nos terrasses. Ce sera sans doute l’une des plus grandes de Strasbourg. Un endroit extrêmement agréable, entouré d’arbres, à proximité d’une église superbe et en plein centre-ville. On aura une offre très estivale avec de la musique live certains soirs, des événements où la terrasse se transformera en plage et où vous pourrez avoir du sable entre les doigts de pieds. On veut vraiment être the place to be et attirer les Strasbourgeois sur l’une des plus belles terrasses de la ville.
Musique et danses des 5 continents
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août 2022
HAGUENAU En savoir + festivalduhoublon.eu
L’ESCAPADE
Strasbourg
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« Il ne faut pas avoir peur de pousser les portes. On est là pour vous accueillir, c’est notre métier » Le tourisme haut de gamme reste-t-il une valeur sûre depuis la pandémie ? On a eu un peu peur durant cette période en pensant que la clientèle allait revenir progressivement. Or, on s’est fait complètement submerger. C’est reparti très très fort et très très vite. On voit par exemple que les Français se réapproprient leur pays. On remarque qu’il y a beaucoup moins cette envie de partir à l’international, également par respect de l’écologie. On a aussi une nouvelle clientèle qui n’est pas dans le luxe au quotidien mais qui se permet de temps en temps des parenthèses. Car l’hôtellerie est devenue une expérience avec laquelle on se fait plaisir en passant des week-end incroyables. On redécouvre cette clientèle locale mais aussi beaucoup d’Allemands, des groupes d’Américains, de Sud-Coréens, de Thaïlandais… J’aime que mes clients partent d’ici en me disant qu’ils ont vécu une expérience superbe, que ce soit grâce aux petits bretzels à l’accueil ou lorsqu’ils trouvent leurs chaussons, de la musique douce et une tisane prête à être consommée au bord du lit le soir en regagnant leur chambre.
Quels sont vos projets ? En septembre, le restaurant aura une touche beaucoup plus moderne avec une cuisine de terroir sans barrières où l’on va réinventer des goûts. Notre chef Matthieu Klein travaille les produits locaux de manière très contemporaine avec des touches très personnelles, des saveurs asiatiques et une technicité très pointue au niveau des sauces. Il sait sublimer une assiette. C’est une force et une fierté d’avoir un chef alsacien. Nous avons des talents dans nos équipes, c’est aussi notre pari gagnant et nous sommes reconnus en ce sens par les écoles h ôtelières.
Sébastien Antoine, directeur du Sofitel
welcome byzance
Du 8 juillet au 28 août
Scan et écoute la playlist de l’été
Retrouvez les incontournables de l’été et de nombreuses animations : Grand Spectacle RéfleXion(s), Les Docks Malraux, Pause Culture, Kiosque en musique, FARSe et bien d’autres évènements partout en Ville et près de chez vous !
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Vosges du Nord
Bon sang ne saurait mentir. Si l’expression est ancienne, elle conserve tout son sens chez les Letzelter, couple d’hôteliers de Morsbronn dont deux des trois garçons suivent avec panache la voix tracée par leurs parents au Ritter’hoft. Par Jibé Matthieu Photos Grégory Massat
À la croisée des chemins Ritter’hoft 23, rue Principale Morsbronn-les-Bains 03 88 54 07 37 ritterhoft.com
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Bien que l’histoire débute au basculement du millénaire, les prémices sont à chercher il y a près de quarante ans, au début des carrières de Claudia et Alain. Lorsqu’ils se rencontrent à Gstaad, tous deux œuvrent dans l’hôtellerie. Claudia, l’Allemande, et Alain, l’Alsacien, nourrissent alors l’idée d’acquérir en juillet 2000 un petit hôtel à Morsbronn-les-Bains pour cultiver un s avoir-faire patiemment acquis et jouer leur propre partition. Discret, l’établissement ne manque pas d’atouts. À commencer par la superbe maison alsacienne du xviiie à la façade rouge qui accueille le client et le guide vers la grande terrasse toute en longueur. Outre ses seize chambres, le Ritter’hoft dispose aussi d’un restaurant de 60 couverts, animé par un duo de cuisiniers à la palette classique et au métier affirmé. L’une des fiertés du couple est d’avoir su maintenir leur établissement au goût du jour. Ainsi entament-ils une première rénovation des chambres en 2005 en même temps qu’une refonte du restaurant. « Pour changer les nappes saumon passées de mode, plaisante Alain. Mais si vous changez les nappes, il faut aussi modifier les chaises, l’éclairage… tout doit suivre dans un souci d’harmonie. » Jusqu’au contenu des assiettes dans lesquelles le duo de chefs se relayant au piano sept jours sur sept a su insuffler un vent de modernité, malgré une palette volontairement traditionnelle. A insi la carte d’été tout en fraîcheur décline-t-elle à l’envi le carpaccio de bœuf ou de saumon d’Ecosse, mais aussi le presskopf maison, les Gefelti Knepfle ou la souris d’agneau confite comme les emblématiques rognons.
Une rénovation pour une montée en gamme La dernière rénovation des chambres, achevée au printemps assure désormais clairement la montée en gamme du Ritter’hoft. « Nous conservons nos trois étoiles, mais nous voulions projeter l’hôtel vers les dix prochaines années et séduire une clientèle en quête de modernité, voire d’un certain raffinement », assure le couple, conscient aussi de la proximité d’établissements prestigieux comme La Merise à Laubach dont ils sont les plus proches voisins. Literie élargie et douillette, parquets flatteurs et tons anthracites, salles de bain et rangements à l’ergonomie repensée… « Claudia et moi avons imaginé la nouvelle palette des chambres disposées sur deux étages dont le dernier, en mansarde, est désormais climatisé. Pour l’exécution, nous avons privilégié des artisans locaux en veillant à obtenir quelque chose de moderne et d’épuré qui durera dans le temps » Car d’ici 10 ans, « sait-on jamais », lancent les hôtes du Ritter’hoft, faisant allusion à deux de leurs garçons. Si l’aîné, féru d’informatique, tutoie les datas, les jumeaux Nicolas et Jérémie, 20 ans, se sont clairement engagés dans la voie de leurs parents. « On ne les a jamais poussés, mais pas freinés non plus. Ils baignent dans ce monde depuis qu’ils sont petits. » Cela leur a plutôt bien réussi : Meilleur Apprenti de France (MAF) dans la catégorie Arts de la table et du service décroché en 2019 et 2020. La fratrie suit actuellement un BTS en alternance : à Ferrandi Paris travaillant chez Yannick Alléno au Pavillon Ledoyen pour Nicolas, chez Stéphanie Le Quellec dans le restaurant La Scène pour Jérémie, deux tables respectivement 1 et 2 étoiles au guide Michelin. Quant à reprendre l’affaire un jour… « On verra bien. C’est eux qui décideront ! » assurent les parents installés à l’arrière de l’établissement, sur la petite terrasse au calme et ombragée qui donne sur la piste cyclable et les cerisiers. Dans l’intervalle, Claudia et Alain sont bien décidés à faire ce qu’ils savent faire de mieux : bichonner leurs clients, impatients d’entendre la réaction des habitués lorsqu’ils découvriront leur nouvelle chambre.
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Autour de Colmar
Non loin de Colmar, les Fermes de Pinpin garantissent le dépaysement avec leur déco singulière. Par Emma Schneider Photos Grégory Massat
Des fermes à l’esprit brocante Les Fermes de Pinpin 236, les Fontenelles à Labaroche (68) 06 80 44 14 86
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Nichées à 700 m d’altitude, au creux d’une clairière verdoyante entre sommets, forêts de conifères, pâturages et vallons, les Fermes de Pinpin semblent coupées du monde. « Mes parents habitaient le village de Labaroche dans une maison en bordure de forêt. Lorsque j’étais adolescent, je passais par un sentier qui me menait ici. Cet hameau, avec ses deux fermes, était mon terrain de jeux. Je les regardais en me disant qu’un jour elles seraient à moi. » Des années plus tard, Guy Erhart n’a rien perdu de sa malice ; il a réalisé son rêve d’enfant transformant les deux corps de ferme en gîtes de charme. À la sortie de Labaroche, un sentier forestier débouche sur le domaine des Fontenelles, un hameau aux allures de bout du monde. Se révèle une imposante bâtisse à laquelle les murs recouverts de vigne vierge et de glycine lui confèrent un cachet particulier. Au fil des saisons, les couleurs évoluent. On imagine un pique-nique improvisé, une sieste à l’ombre des arbres, une pause lecture près du verger ou une partie de dominos autour de la vieille table… À l’avant de la maison, une vaste terrasse en bois agrémentée de transats et d’une piscine semie-enterrée invitent à une pause rafraîchissante l’été tandis qu’à l’arrière se trouvent un potager et l’atelier de Guy. Et à l’abri des regards, une petite fermette aux allures d’antan pour les amoureux. Affectueusement nommée la Grange à foin, la bâtisse principale accueillait autrefois une fosse dans laquelle étaient déposées les bottes de foin. Une trappe permettait de les faire passer directement dans l’étable située en-dessous. Aujourd’hui, la grange a laissé place à un immense séjour avec cuisine ouverte dans lequel trônent une cheminée, un bar de 30 ans d’âge chiné chez un ami antiquaire et une multitude d’objets fas cinants, comme une majestueuse schlitte en bois qui servait à véhiculer le bois coupé dans les vallées. La table de la salle à manger encadrée de banquettes en bois invite à de joyeuses soirées raclette au coin du feu. Un bel escalier en bois mène à la mezzanine où se trouvent chambres et salles de bain tandis que des nids d’aigle font le bonheur des enfants.
Aux Fermes de Pinpin, chaque élément a été soigneusement chiné par Guy, féru de brocante. Dispersés dans les cinq gîtes du domaine, les objets possèdent une histoire que le propriétaire prend plaisir à raconter. « Pour la décoration des gîtes, je n’ai eu qu’à puiser dans mes stocks d’objets. Ce sont des années de chine et de récupération. Et j’ai encore suffisamment de hangars pleins, pour décorer je ne sais combien de maisons. » Si l’ancien est distillé par petites touches dans l’intégralité des gîtes, on le retrouve particulièrement présent dans la seconde ferme rénovée par Guy. Au rez-de-chaussée de cette bâtisse datant de 1850, L’Étable aux allures d’Écomusée peut accueillir six personnes. Nous revoilà à l’époque des grands-parents et des barattes à beurre côtoient les bidons de lait et les sabots de bois. Le poêle en faïence fait office de chauffage. À l’étage, les salles d’eau accueillent baignoire sur pieds et bidet, bassines et brocs de toilette, tandis que les murs de la chambre sont ornés de photos de famille en noir et blanc. Les couvre-lits sont brodés, les anciennes mangeoires ont été transformées en b anquette. Non loin des fermes se situe un hébergement surprenant. Aménagée dans une ancienne cave voûtée, la maison troglodyte apparaît comme partie intégrante du paysage : enchanteresse. Agrémentée d’une immense baie vitrée donnant sur une terrasse tout confort, elle offre une vue à couper le souffle sur l’étang en contrebas et les crêtes vosgiennes au loin. L’occasion de vivre un moment hors du temps dans un écrin de nature où il n’est pas rare de croiser une biche, un renard ou un lièvre venus sublimer ce cadre digne d’Eden.
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Le Pays de Sarrebourg
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Trois nouveaux lodges viennent enrichir l’offre du Parc animalier de Sainte-Croix, révélant une fresque grandiose et parfois des têtes-à-têtes fugitifs avec des cervidés. Par Emma Schneider
L’appel de la forêt « Nous ne possédons rien sur terre, nous sommes de passage, c’est tout. » Installée sur la terrasse du lodge des daguets, face à une plaine immense où vivent une harde de cerfs et de biches en semi-liberté, cette phrase peut effleurer l’esprit. La puissance des paysages, les espaces à perte de vue, l’enchantement de la faune silencieuse prennent vie comme une invitation au voyage, au merveilleux, tel l’écho d’un paradis perdu dont la troublante poésie mêle la beauté de la nature, ses mystères, sa brutalité. Les cerfs se déplacent d’une allure princière, tandis que bîches et faons gambadent gaiement. Au Parc animalier de Sainte-Croix, nichés à la lisière de la forêt, trois nouveaux lodges viennent enrichir l’offre déjà existante, révélant aux hébergés une fresque grandiose.
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Construits sur pilotis, ces écolodges en bois et en toile rappellent les luxueuses tentes de safari. Leur intérieur tout équipé affiche une décoration néo-rustique épurée et chaleureuse semblant sortir tout droit du film Out of Africa. Mais c’est ce qu’il se passe derrière les larges baies vitrées qui réserve le spectacle le plus incroyable. Les jeux de lumière entre les nuages dévoilent un territoire de 35 hectares entre plaine, forêt et étang où évoluent les cervidés. L’heure est à l’observation et le temps semble cesser sa course folle face à l’harmonie de la nature. Peu à peu, on se laisse gagner par le calme. Passer la nuit au Parc animalier de Sainte-Croix est également l’occasion de découvrir le lieu sous une toute autre facette. Dès le coucher du soleil, l’endroit vidé de ses visiteurs devient le théâtre d’une vie animale agitée, l’espace se peuple alors mystérieusement. Le silence quasi religieux se voit transpercé par le hurlement des loups, fascinant et glaçant à la fois, le jappement des coyotes ou le hululement d’une chouette. Dans la rondeur de la lune, entouré de vapeur et gonflant le poitrail, yeux brillants et longs souffles sauvages, le cerf apparaît presque surnaturel. Son image accompagnera ma nuit. À l’aube, dans l’apaisement des premières heures du jour, encore étourdie de sommeil, la lumière dorée m’attire sur la terrasse. Depuis les hautes herbes perlées de rosée, une jolie tête aux grands yeux humides et aux fines oreilles m’observe. Pour un instant fragile et fugitif.
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Entre lacs, forêts et sommets | Labaroche lesfermesdepinpin@orange.fr | 06 80 44 14 86
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Hautes-Vosges
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Situé au cœur de la forêt vosgienne, dans un havre de paix tutoyant les sommets, Les Jardins de Sophie bénéficient d’un emplacement privilégié de neuf hectares entre lacs et pistes skiables. Par Emma Schneider / Photos Grégory Massat
Entre lacs et sommets
Avec ses 32 chambres, son espace bien-être et son restaurant gastronomique, l’établissement conjugue parfaitement art de vivre et authenticité prenant l’allure d’un « chez-soi » à la montagne, raffiné et convivial. L’équipe souriante et aux petits soins participe à donner au lieu cet aspect de maison de famille. « Mon maître mot, c’est l’accueil », confie la directrice des Jardins de Sophie, Elisabeth Ragazzoli, avec la bienveillance de celle qui se nourrit du bien-être de ses clients. S’ajoutent à cela des espaces d’une belle sobriété où le bois se mêle à des tons chauds agrémentés d’un mobilier confortable. « Nous souhaitions avoir un lieu élégant mais pas ostentatoire, avec tous les services d’un quatre étoiles ». Au centre du vaste salon-bar trône une cheminée, idéale pour les soirées d’hiver, tandis que des fauteuils club en cuir marron invitent à s’installer pour siroter un cocktail ou une infusion de plantes des montagnes sur fond de musique. Les chambres compilent matériaux, couleurs naturelles et literie moelleuse pour un nid douillet bien pensé tandis que la salle de bain accueille une belle baignoire dans laquelle se prélasser après une journée de randonnée.
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Un plaisir pour les papilles
Les Jardins de Sophie Domaine de la Moineaudière Route du Valtin à Xonrupt-Longemer 03 29 63 37 11 hotel-jardins-sophie.fr
Aux commandes du restaurant gastronomique, le chef Thierry Armand a écumé les plus belles maisons et a notamment travaillé aux côtés du chef triplement étoilé Marc Meneau. À base de produits naturels fournis par les producteurs locaux et d’herbes cultivées dans la serre aromatique, il invente et façonne une cuisine haut de gamme aux saveurs saisonnières, tandis que l’accord mets et vins est assuré par un sommelier dont le savoir-faire magnifie les plats. Lumineuse et raffinée, la salle à l’atmosphère feutrée s’ouvre sur une vaste terrasse surplombant le domaine de la Moineaudière et la vallée et offrant un panorama grandiose. Au petit- déjeuner, c’est un buffet sucré-salé complet qui est proposé. Salade de fruits frais, confitures artisanales, miels variés provenant du Rucher des Hautes Vosges, yaourts fermiers, viennoiseries et brioches côtoient des plateaux de fromages, de charcuterie et de saumon fumé. Situé dans un second bâtiment accessible par un chemin extérieur couvert, le spa des Jardins de Sophie invite à d’agréables moments de douceur et de bien-être. Sous des poutres apparentes magnifiées, une vaste piscine se prolonge d’une terrasse agrémentée de transats dans un cadre apaisant. L’espace bien-être accueille de nombreux équipements : hammam, sauna, sanarium, bain bouillonnant et cascade de glaçons ainsi
que des cabines dédiées aux massages relaxants dits « modelages » et aux soins de beauté. On succombe aux différents rituels signés Cinq Mondes, une gamme française et naturelle inspirée des médecines et pharmacopées traditionnelles d’ici et d’ailleurs. Idéalement situé au cœur de la forêt vosgienne, Les Jardins de Sophie est le point de départ de nombreux sentiers. « Il n’est pas rare de croiser des cerfs, des biches, des écureuils... C’est magique. Nos clients nous disent souvent que le lieu a une âme », raconte Elisabeth Ragazzoli. Les amateurs de randonnées et de VTT partiront à la découverte de la grande cascade de Tendon, de la Roche du Diable ou de la route des Crêtes et ses somptueux paysages tandis que les fans de baignade et de sports nautiques se verront comblés par les lacs de Gérardmer et de Longemer à quelques kilomètres à peine. En hiver, aviron, pédalo et plongée laissent place aux randonnées en raquettes et au ski de fond ou alpin grâce à la proximité des stations de ski de La Bresse et de Gérardmer La Mauselaine.
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Vosges du Nord
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Escapade dans les Vosges du Nord, à la (re)découverte des sites verriers. Par Emma Schneider / Photos Grégory Massat
Le verre au vert 100 ans de Lalique en Alsace 2022 marque le centenaire de l’installation de Lalique à Wingen-sur-Moder. Et comme nous le prouve cette nouvelle exposition, le bijoutier Art nouveau devenu maître verrier a plus d’un tour dans le flacon ! À côté de sa production artisanale de luxe, l’artiste visionnaire s’attache dès 1909 à rendre le beau accessible en se tournant vers l’industrialisation d’une partie de sa production. Entre art et industrie, 100 ans de Lalique en Alsace se penche sur une page importante de l’histoire industrielle et du savoir-faire de la région. (M.M.S.) Jusqu’au 6 novembre au Musée Lalique, à Wingen-sur-Moder musee-lalique.com
Petites Histoires des Vosges du Nord Un murmure au coin d’une oreille, des petits bouts de récits et de merveilles, pour les petits enfants et les plus grands… Le Parc naturel régional des Vosges du Nord propose cet été sa première édition des Petites Histoires des Vosges du Nord et invite, les dimanches, des conteurs et conteuses à faire résonner leurs histoires dans les lieux de patrimoine. Et ça démarre par les sites du pays verrier. (S.D.) Jusqu’au 23 octobre Site verrier de Meisenthal Musée Lalique Musée de Saint-Louis et sur d’autres sites du territoire parc-vosges-nord.fr
Le nouveau site verrier de Meisenthal
Transformé et réinventé par l’intervention spectaculaire des architectes de l’agence FREAKS, qui relie le Centre International d’Art Verrier (également augmenté), le Musée du Verre (600 pièces patrimoniales et contemporaines) et la Halle verrière (toujours spectaculaire, qui accueille cet été le travail de l’artiste contemporain belge Guillaume Bijl), le site verrier de Meisenthal se dévoile sous un jour nouveau. Et reflète le souffle créateur qui ne cesse d’animer les artisans qui œuvrent ici à perpétuer et renouveler la tradition. Nouvel espace d’accueil, cour intérieure, parcours fluide et vertigineux qui révèle la cohérence entre les différents éléments du site : c’est comme si vous veniez ici pour la première fois. (S.D.) ciav-meisenthal.fr halle-verriere.fr site-verrier-meisenthal.fr
BONS PLANS Musée
On n’oublie pas, pour compléter le circuit, La Grand Place, le beau musée du cristal de Saint-Louis-lès-Bitche saintlouislesbitche.fr/le-museela-grande-place
Tarifs réduits
La visite de l’un des trois sites (musée Lalique, site verrier de Meisenthal et La Grand Place) permet de bénéficier de tarifs réduits dans les deux autres.
Rando
Pour les amateurs de marche, le Parc naturel régional des Vosges du Nord propose des circuits de randonnée balisés reliant les différents sites verriers (et ceux des sabotiers). Au choix : une ou deux journée(s) de marche. Départs possibles de Meisenthal, Saint-Louis-lès-Bitche, Soucht, Wingen-sur-Moder ou la Pierre des Douze Apôtres.
Trajets
Depuis Strasbourg, trajet possible en train jusqu’à Saint-Louis-lès-Bitche (1h) ou Wingen-sur-Moder (37min)
Panneau Merles et Raisins / © Musée Laliquev
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