Zut Hors-Série Internationaux de Strasbourg

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13.05 — 21.05 2016

Internationaux de Strasbourg

Hors-Série

Gratuit

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Zut ! Strasbourg numéro 30 Sortie juin 2016

Pour communiquer dans le magazine www.zut-magazine.com

Bruno Chibane bruno.chibane@chicmedias.com 06 08 07 99 45 Caroline Lévy caroline.levy@chicmedias.com 06 24 70 62 94 Céline Loriotti celine.loriotti@chicmedias.com 06 64 22 49 57 Shabname Shariati shabname.shariati@chicmedias.com 06 14 94 44 76


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Zut ! magazine hors-série Internationaux de Strasbourg

Zut ! team

Contributeurs

Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane

Rédacteurs Emmanuel Abela, Sonia de Araujo, Cécile Becker, Juliette Comte, Myriam Commot-Delon, Éric Genetet, Justine Goepfert, Jean HansMaennel, Caroline Lévy, Sébastien Ruffet

Administration & gestion Charles Combanaire Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker Promotion et partenariats Caroline Lévy Commercialisation & développement Bruno Chibane, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer, Shabname Shariati

Design graphique Hugues François, Clémence Viardot Stagiaire rédaction Séverine Manouvrier Styliste Myriam Commot-Delon Photographes Pascal Bastien, Alexis Delon / Preview, Stéphane Louis, Christophe Urbain, Henri Vogt, Sandro Weltin Illustrateurs Laurence Bentz, David Soyeur Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Modèle Lioudmila / Up Models Paris

Ce magazine trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Tirage : 5000 exemplaires Dépôt légal : mai 2016 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789

Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau à Strasbourg Abonnements abonnement@chicmedias.com

Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Lioudmila / Up Models Paris www.upmodels.fr Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila www.avila-coiffure.com Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com

Coiffure Alexandre Lesmes / Avila

Lieu : Strasbourg Tennis Club

Make-up Jacques Uzzardi

Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview-tm.fr

Assistante photo Claire / Preview Assistante mode Nour Mokaddem

Veste imperméable unisexe Rains chez Curieux ?. Maillot de bain Seafolly chez Lady Mistigris & Mister Graouw. Escarpins Gianvito Rossi chez Ultima 2. Raquette T-Rebound 275 Pro Lite Tecnifibre chez Karanta.


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Le tournoi 10

Le tableau des joueuses

Focus sur Sloane Stephens et Caroline Garcia.

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Mailyne Andrieux Interview de la responsable des IS : les 30 ans, l’écoresponsabilité, le volet médiatique, le développement…

18 Les 30 ans des IS

Rétrospective en 5 joueuses-phare et entretien avec Anabel Medina-Garrigues, co-détentrice du record de victoires.

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Denis Naegelen

Lettre d’Éric Genetet au président de la société Quarterback, organisatrice des IS.

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Strasbourg, ville de tennis

Jean-Paul Loth, Arnaud Boetsch, Paul-Henri Mathieu, Pierre-Hugues Herbert… La capitale européenne se place sur l’échiquier national.

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Dress Code 28

Voisinages 62

Bien-être

Carré VIP 72 | Pandora

Vent de fraîcheur sur le Tennis Club de Strasbourg.

Pratiquer le yoga en complément du tennis, se faire chouchouter après les matchs à l’Institut de la Robertsau.

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78 | Klein Inter-Autos

Henri Leconte vient d’installer un club de padel à Reichstett : entretien.

80 | Café Bâle

Belle de match

Shopping Binôme tendre et vintage en Rose Quartz et Serenity, les couleurs Pantone 2016. En marine et mandarine aux Internationaux de Strasbourg. Le tennis féminin est à son top en bleu… blanc-rouge.

Tie-break 46 | La Casserole 48 | Bruno Sohn 50 | Olivier Nasti et Effervescence

52 | Chez Nous 54 | Les Frangines 56 | East Canteen 58 | Saint-Sépulcre 60 | Le cocktail La Divine

Padel

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Littérature

L’auteur strasbourgeois Éric Genetet publie Tomber, roman dont le point de départ est un fameux match de tennis…

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Haïku

Balle de match par Jean HansMaennel.

74 | Mobilier de France 76 | Fivory

82 | Candice Store 84 | Vert Clair 86 | Espace H 87 | Yea!

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Infos pratiques


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Un territoire à faire grandir ensemble


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Héros, toujours ! → Par Emmanuel Abela

L

es Internationaux de Strasbourg célèbrent leurs 30 ans. Je ne sais pas si c’est cette date d’anniversaire qui provoque cela, mais il a été beaucoup question des héros et héroïnes de notre jeunesse au cours des diverses conversations que nous avons pu entretenir ici ou là. Avec parfois au bout ce constat désolé : l’absence de héros, aujourd’hui. Qu’on se souvienne, « No more heroes anymore », chantaient les Stranglers dès 1977 dans un contexte punk qui avait tendance, certes, à faire table rase. Peut-être ces trublions n’avaient-ils pas tout à fait tort en annonçant une situation qui leur semblait inéluctable ? Et chacun de se remémorer ces instants fragiles d’un match de tennis mythique, qu’il soit masculin ou féminin, qui opposait les héros supposés de leur temps – NoahWilander en 1983 à Roland-Garros, Lendl-McEnroe 1984, EvertNavrátilová 1985, où après 4 finales perdues contre sa rivale en 1984, la sémillante Américaine Chris Evert prenait enfin sa revanche ! Par la suite, force est de constater que les excentricités calculées des uns ou l’extrême régularité des autres ont éloigné le geste du mythe, au point que les Federer, Nadal et autres Djokovic, de même que leur impitoyable consœur Serena Williams, enchaînent les victoires

et parfois même les défaites sans que l’émotion n’atteigne plus des sommets. Certains d’entre nous s’aventurent même avec conviction pour dater un dernier coup d’éclat : le service légendaire de Michael Chang, à la cuillère, face à Lendl en 8e de finale de Roland-Garros en 1989. Ça fait un bail, ça ferait surtout injure aux merveilleux compétiteurs en lice sur les courts du monde entier. Ça serait aussi faire fi de la réalité et oublier que nos héros ne sont pas forcément ceux des jeunes gens d’aujourd’hui. Lesquels vivent l’événement tennistique avec un regard vierge et surtout émerveillé sur ceux qu’ils considèrent comme les héros de leur propre temps. Un anniversaire, donc : 30 ans des IS, qui se résument en quelques images d’archives ; elles semblent désuètes, ces images, mais elles mettent au prise certaines des meilleures joueuses de leur génération, Lindsay Davenport, Gabriella Sabatini, Steffi Graf – dont la présence a fait forte sensation en 1997 ! –, Jennifer Capriati, Na Li, Amélie Mauresmo, Marion Bartoli, Maria Sharapova, Francesca Schiavone ou Alizé Cornet, parmi tant d’autres. 30 ans, c’est la construction d’un tournoi qui atteint son niveau de maturité avec la fine fleur des joueuses d’aujourd’hui, plus d’une dizaine au sein du Top50 et d’une vingtaine au sein du Top100 mondial. C’est aussi un état d’esprit, avec des

démarches éco-responsables véritables qui impliquent un bon nombre de personnes. Pour tous ces bénévoles, l’héroïsme passe par de petits actes au quotidien, insignifiants en apparence mais essentiels, dans le cadre de la restauration, du transport ou du recyclage… Tout le monde se sent concerné, les membres de l’équipe qui affinent les enseignements des éditions précédentes, les joueuses elles-mêmes touchées par un positionnement audacieux, mais aussi tous ces spectateurs fidèles, de plus en plus sensibilisés à la démarche. Une manière de donner un sens nouveau aux paroles de la célèbre chanson de David Bowie « We can be Heroes just for one day » – sous-entendu des héros pour toujours !


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* L’ensemble des dispositions relatives à la Loi Pinel modifiant la Loi Duflot participe à un projet dont le caractère définitif est conditionné, après la publication du texte de loi au Journal Officiel le 30 décembre 2014, à la promulgation de ses décrets d’application qui n’est pas encore intervenu. Les réalisations de VINCI IMMOBILIER bénéficieront de ces dispositions sous la seule condition de cette promulgation et de leurs éligibilités (à intervenir courant début d’année 2015). ** Le label NF logement démarche HQE est attribué par l’organisme certificateur Cerqual et l’Afnor. Il certifie que l’ensemble de la construction d’un immeuble, dans le cadre d’une VEFA, respecte certains critères liés à la qualité de service et d’exécution. VINCI Immobilier Résidentiel 435 166 285 RCS Nanterre - N° SIRET : 43516628500039. Les caractéristiques présentées dans ce document ne sont pas définitives : elles sont donc susceptibles d’être modifiées en fonction des contraintes techniques, financières, administratives ou réglementaires imposées à VINCI IMMOBILIER RESIDENTIEL et n’entrent pas dans le champ contractuel. Illustrations non contractuelles à caractère d’ambiance. Conception : Sakara.fr - 04/2016


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Le Tournoi

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Des étoiles plein les yeux Par Sébastien Ruffet Illustrations David Soyeur

L’édition 2016 des IS est relevée, avec un peu plus d’une dizaine de joueuses du Top50 mondial. Le public retrouvera avec plaisir l’Américaine Sloane Stephens, et aura aussi l’occasion de découvrir des joueuses comme la Française Caroline Garcia. Laquelle prépare sa finale de la Fed Cup en novembre prochain, avec Alizé Cornet et Kristina Mladenovic.

Kristina Mladenovic


L'

Alizé Cornet

équipe de France de Fed Cup au grand complet La Fed Cup est un brin moins médiatique que la Coupe Davis. C’est pourtant l’équivalent, et les tricolores ont réussi à se hisser en finale de la compétition. L’occasion pour le public strasbourgeois de les en remercier et de les pousser à ramener le trophée à la maison !

C’était le week-end des 16 et 17 avril, à l’Arena Loire de Trélazé, 13 000 habitants. C’était face aux Pays-Bas, modeste équipe sur le papier, avec comme leader Kiki Bertens, 97e joueuse mondiale. Mais on sait que les Français – en général – ont cette propension à se mettre une pression inutile qui flingue parfois leur talent et leurs bonnes intentions. Surtout quand ils jouent à la maison. En face, les Néerlandaises décomplexées en avaient rajouté une couche en remportant le premier simple : Bertens-Garcia 6-4 6-2. Mal barré. Kristina Mladenovic (27e) – avec Alizé Cornet et Pauline Parmentier sur le banc – remettait ses copines à l’endroit avec un succès sur Hogenkamp (139e) 6-2 6-4. Kiki, surprise ensuite par l’autre Kiki, la Batave, diablement efficace sur ce week-end, 7-5 6-4, et ça faisait 2-1 pour l’autre pays du fromage. Caroline Garcia (51e) parvenait ensuite à se défaire d’Arantxa Rus (262e) 6-3 6-4 pour s’offrir un double irrespirable. Ah oui, chez les filles, le double vient à la fin. Comme au basket, on aime bien changer les formats juste pour le plaisir. Bref.

Kiki Bertens, encore elle, qui avait sorti la Russie à elle seule en quarts, était encore là pour tenir le double. Mais heureusement, le duo Mladenovic / Garcia tenait bon, sous la pression, pour l’emporter 4-6 6-3 6-3. La capitaine Amélie Mauresmo avait ainsi déclaré à nos confrères de L’Équipe : « C’est d’abord une fierté. Voir des filles qui ont la niaque, ou une autre qui prend le relais, c’est sûr que c’est intéressant. À la fin, la joie emporte tout, mais il y a eu de l’inquiétude, de l’excitation, des doutes… Faire en sorte que tout le monde reste à flot tout le week-end, ce n’était pas facile. » Ce qui est certain, c’est que vaincre dans l’adversité, ça vous forge une équipe, une amitié même. On n’oubliera pas que la dernière fois que la France est allée en finale de Fed Cup, c’était en 2005, avec un sacré duo : Amélie Mauresmo / Mary Pierce. Les Françaises s’étaient inclinées… au double décisif face à la Russie. On n’oubliera pas non plus que Caro et Kiki n’ont que 22 ans, et qu’elles représentent l’avenir brillant du tennis féminin français. Un circuit WTA de plus en plus ouvert ces dernières années, de moins en moins « cadenassé » par les sœurs Williams et la vague russe, et qui laisse de la place pour de nouvelles têtes : Simona Halep, Angélique Kerber, Garbine Muguruza et autres Belinda Bencic… Alors pourquoi pas une Mladenovic ou une Garcia dans le Top10 d’ici quelques mois ? C’est possible et ça passe, déjà, par une perf’ aux IS, préparation optimale pour RolandGarros, où le dernier succès français remonte à 2000 et Mary Pierce. On se souvient de ses larmes et de son bonheur. Vivement la prochaine.


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S

Le Tournoi

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loane Stephens

senti bien à Strasbourg, j’ai eu de bons résultats, c’est une belle semaine, c’est plutôt fun… et voilà, je suis de retour ! » Une bonne nouvelle en tout cas pour les organisateurs, qui décochent là l’un de leurs principaux atouts dans ce tableau 2016, avec une joueuse charismatique, élégante, et sur une belle lancée, comme on l’a évoqué. Une Stephens peut-être enfin libérée du poids de la comparaison… Vénus Williams (7 Grands Chelems et une médaille d’or olympique) est en pré-retraite, Serena (21 Grands Chelems et aussi une médaille d’or) a atteint des sphères qui la sortent même de ses contemporaines, le temps est enfin venu pour la jeune garde de montrer qu’elle existe : « Ce sont deux des plus grandes joueuses de l’histoire, alors c’est difficile d’exister, mais c’est aussi quelque chose qui doit te pousser. » Avec le souffle des Williams dans le dos, et la confiance actuelle, Sloane Stephens se pose comme l’une des favorites des IS.

Elle a vite percé. Peut-être même trop vite. En 2013, alors qu’elle est encore toute fraîche sur le circuit WTA, Sloane Stephens se hisse à la 11e place mondiale. La « petite sœur » des Williams semble sur la voie royale, avec son jeu presque atypique. En tout cas à l’Américaine. Donc atypique. Capable de temporiser, de faire jouer son adversaire, de conclure à la volée, comme de coller une danse avec les pieds ancrés dans le sol, Sloane a le jeu pour briller sur tous les terrains, même si elle avoue une préférence pour la terre battue : « J’ai grandi sur green clay [surface qu’on ne trouve pratiquement pas en France, ndlr] donc j’aime la terre battue, et l’ocre c’est encore mieux, du coup je suis toujours très excitée de jouer sur terre battue », confie la native de Fort Lauderdale. Mais sur ses trois victoires de l’année 2016, une seule a été acquise sur terre battue extérieure (Charleston), contre deux sur dur (Auckland et Acapulco). Quand on vous dit qu’elle peut gagner partout... De quoi se hisser enfin dans le Top10 ? « Je travaille très dur, et ça se voit enfin sur le court et dans mes résultats... Je fais de mon mieux, et pour le Top10, on verra bien en fin d’année... » Souriante mais peu loquace, Sloane Stephens est bien capable de charmer le public strasbourgeois qui la connaît de mieux en mieux puisqu’elle vient en Alsace pour la 4e année consécutive ! « Je me suis toujours


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aroline Garcia Lorsqu’il a dévoilé le tableau des IS, Denis Naegelen n’était pas peu fier d’annoncer la venue de Caroline Garcia. Le patron du tournoi en a profité pour glisser une pique, regrettant que Caroline ait « boudé » les IS pendant quelques années. Il a néanmoins su la convaincre, s’appuyant sur des résultats mitigés à Roland-Garros ces dernières années… Pour faire mieux, pourquoi ne pas changer de préparation, et du coup, venir à Strasbourg ? Première manche, Naegelen.

Caroline, te voilà enfin à Strasbourg… Qu’est-ce qui t’amène cette année à changer ton programme et à inscrire Strasbourg à ton planning ? J’adore jouer en France, je suis vraiment très heureuse de revenir à Strasbourg. Il y a peu de tournoi féminin dans notre pays, et c’est vraiment formidable qu’il puisse attirer les meilleures joueuses étrangères et françaises. Mon équipe et moi avons pensé que participer aux IS était la meilleure façon de préparer Roland-Garros… Strasbourg est un très beau tournoi que j’aimerais gagner un jour et pourquoi pas cette année, même si cela ne sera pas facile !

Bien installée maintenant dans le Top40 mondial, j’imagine que tu vises beaucoup plus haut… Quels sont les axes de travail du moment ? Le très haut niveau se joue sur des détails, une victoire se joue parfois sur 1, 2 ou 3 points importants. En ce moment, mon travail consiste à augmenter mon niveau de jeu moyen, ma régularité et ma capacité à enchaîner les matchs et les tournois. Est-ce que Strasbourg peut être une sorte d’opération séduction vis-à-vis du public français ? Je ne cherche pas à plaire ni à séduire… Les spectateurs français aiment voir jouer les Françaises, ce sont de bons supporters. J’espère qu’à Strasbourg nous pourrons réaliser de belles choses tous ensemble. Trois titres gagnés en double, c’est une spécialité que tu comptes garder ? Oui j’aime beaucoup jouer en double, et je peux également travailler mon jeu de simple, mon service, mon retour et remporter des titres et des trophées… mais ma priorité reste le simple. Pour l’instant je combine les deux, c’est difficile car jouer dans la même semaine en simple et double demande beaucoup d’énergie… Alors peut-être que dans le futur je me consacrerai au simple. Un mot pour les fans alsaciens ? À traduire en Alsacien : Allez venez nombreux nous encourager et participer à la fête du tennis en Alsace. [Komme ùff’s Tennis-Fescht im Elsàss, ùn màche àlli mìt ùm ùns ze ùnterschtetze!, tdlr]


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Le Tournoi

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Le café du Tennis Club de Strasbourg n’a plus grand chose à voir avec un café : Mailyne Andrieux et son équipe y ont installé leurs bureaux de fortune à quelques jours du tournoi. Pendue à son téléphone, la responsable des Internationaux de Strasbourg aborde ce 30e anniversaire avec sérénité : il s’agit désormais de consolider un beau succès.

Ace !

E

Par Cécile Becker Photo Christophe Urbain

n 2010, Quarterback, votre agence de marketing sportif, rachetait les Internationaux de Strasbourg. Cinq ans après, vous fêtez le 30e anniversaire de ce tournoi. En quoi l’organisation de cette édition est-elle spéciale ? Il y a eu plus de travail parce qu’on a voulu marquer le coup, notamment un gros travail de visionnage d’archives : vidéos, photos, scans, etc. On a regardé des centaines d’heures d’images, tout ça nous a pris énormément de temps. Et puis il y a la soirée de gala à organiser où beaucoup de monde est attendu. Votre équipe a pris l’histoire de ce tournoi en marche. Quel regard avez-vous porté sur ces archives ? C’était drôle ! À la fois de voir l’évolution du tournoi, mais aussi l’évolution de la mode, de la pratique. C’est en regardant ces photos et vidéos que nous avons eu envie de faire une exposition sur l’évolution de la mode dans le tennis. Je me suis rendue compte que je ne connaissais pas le tiers de l’histoire du tournoi. Il faut se dire que pendant 25 ans, ce tournoi a existé sans nous. On constate que c’est une aventure humaine de 30 ans, avec des passages de relais, des changements. D’année en année, la barre a été placée de plus en plus haute côté organisation, surtout lorsqu’on voit la signalétique des terrains des débuts [rires]. Notre idée était aussi de mettre en avant les joueuses qui ont marqué le tournoi et de remercier les partenaires, prestataires, bénévoles et institutionnels qui ont contribué à la renommée des IS.

Cette année, la joueuse Caroline Garcia, qui boudait jusque là les IS, a décidé d’y participer. C’est aussi la preuve de la réputation du tournoi. Quels arguments avez-vous à faire valoir ? Il faut prouver aux joueuses qu’ici, elles peuvent bénéficier d’une meilleure préparation encore qu’en s’entraînant à Roland-Garros une semaine avant la compétition. D’importants investissements financiers ont été fait pour se rapprocher le plus possible des conditions de Roland-Garros : réfection des courts, balles, accueil, transport, etc. Elles savent qu’elles seront bien accueillies ici, qu’elles peuvent jouer dans de très bonnes conditions. À Roland-Garros, elles ne peuvent jouer qu’une demi-heure, il y a les médias, beaucoup de monde… Au début, les IS n’avaient pas forcément une très bonne image auprès des joueuses : Hautepierre n’était peut-être pas le site idéal. Petit à petit, la réputation a changé. Lorsque Sharapova a gagné en 2010, les joueuses se sont demandées ce qu’elle était venue faire ici ! Depuis, de plus en plus de joueuses, qui avant n’étaient pas accessibles, demandent à jouer ici. Aujourd’hui, on n’a plus besoin de les convaincre de venir à Strasbourg, on ne se justifie plus. Caroline Garcia par exemple, on ne l’a pas convaincue, on l’a contactée pour lui dire qu’on serait ravis de l’accueillir et elle a changé d’avis. Une preuve que le bouche-à-oreille fonctionne… Les joueuses, c’est un tout petit milieu. Que ce soit dans le bon ou dans le mauvais sens d’ailleurs. Un tournoi qui n’est pas top, d’une année à l’autre, les joueuses tirent un trait dessus, surtout quand il y a une concurrence dans la même semaine. En l’occurrence, Nuremberg pour nous : même Prize Money, même nombre de points, à peu près la même distance avec Paris. La seule différence c’est la qualité de jeu, d’accueil et l’ambiance. Là, on a pris une vraie avance sur Nuremberg.



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Le Tournoi

“ Aujourd'hui, on n'a plus besoin de convaincre les joueuses de venir à Strasbourg. ”

Le succès du tournoi dépend aussi de la météo. Comment gère-t-on cet impondérable ? La météo a une influence sur la fréquentation, sur l’ambiance générale, sur l’image que peut véhiculer le tournoi. C’est flippant de se dire qu’on abat une masse de travail énorme et que tout peut être remis en question par un élément qu’on ne maîtrise pas. Pour avoir vécu une édition compliquée en 2014 où les joueuses jouaient en legging et où le public était en doudoune et buvait du chocolat chaud, ce n’est pas évident… On essaye de diminuer son impact et on croise les doigts. En terme d’éco-responsabilité, une trentaine d’actions sont mises en place, ce qui fait de vous le premier événement sportif éco-responsable français. Cette année, un nouveau cap a-t-il été franchi ? Ces cinq dernières années, nous avons repris chaque poste, un à un, en cherchant à l’optimiser. Nous nous sommes posé de nombreuses questions : comment consommer moins, consommer mieux, sensibiliser les prestataires, le public ? Là, notre travail c’est de consolider ce qui a été fait plutôt que de continuer à mettre en place d’autres actions. Le travail le plus délicat est celui de la sensibilisation des 25 000 personnes qui assistent à l’événement. Sur place, on a une signalétique et des green person qui usent de pédagogie en temps réel. Il faut dire que beaucoup de spectateurs s’en fichent ! C’est ça le travail plus long et aussi celui qui aura le plus d’impact sur l’événement.

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Qu’est-ce qui fait que le public joue le jeu ou pas ? Il y a les carottes : vous venez en tram, vous aurez une réduction. Vous ramenez vos balles, on vous donne quelque chose en échange. Après, je pense que la répétition fonctionne. Chaque année, on leur dit de faire attention, on explique à nouveau. On constate que ça commence à payer. Ce qui est très encourageant ce sont les réactions des partenaires et prestataires, on est proactif avec eux. L’idée c’est de les encourager à être éco-responsables en dehors du tournoi. Ils sont très réceptifs. Au début, ça n’était pas le cas. Aujourd’hui, ce sont eux qui viennent nous voir avec de nouvelles idées ! On récolte les fruits de tout ce travail de fond qu’on mène depuis 2010. Pour les joueuses, c’est plus compliqué. Si elles prennent plus volontiers le train pour venir à Strasbourg, elles vont utiliser 10 serviettes : une pour chaque partie du corps. Les bouteilles, elles boivent deux gorgées puis elles les laissent, elles ne font pas le tri... On a beau mettre des panneaux partout, ça ne marche pas. On se demande comment c’est possible… Il y en a quelques-unes quand même : Alizé Cornet par exemple est très écolo. Ce travail de pédagogie que vous menez devient presque militant. Ce n’est pas votre travail et pourtant, vous le faites. Pourquoi ? C’est un parti pris depuis le début. On avait envie de transmettre autre chose que les valeurs du sport. On avait envie de faire un événement éco-responsable et la base, c’était de se demander ce qu’était un événement éco-responsable : ce n’est pas simplement utiliser des écocups. Il y a les avantages et les inconvénients. D’abord, ça coûte très cher et en plus, il faut prouver qu’on ne fait pas du greenwashing, discuter, argumenter. Mais on est l’un des événements sportifs qui ont été aussi loin dans la démarche, il y a de quoi être fiers. Y a-t-il des possibilités que ça vous rapporte de l’argent ? On a trouvé des partenaires qui sponsorisent l’événement parce qu’on est éco-responsable. C’est sûr : l’achat de matériel et la logistique nous reviennent plus chers, mais on arrive à amortir un peu les dépenses parce que des partenaires comme Engie ou BMW nous soutiennent justement parce qu’on est responsable. À titre personnel, quelle action vous touche le plus ? Probablement la récupération des denrées alimentaires non consommées qu’on redistribue aux associations locales depuis l’année dernière. Ce n’est pas si évident que ça, notamment au niveau de l’hygiène : il y a une grosse réglementation. Mais c’est très concret parce qu’on a un retour tout de suite, on sait combien de personnes ont pu en profiter. C’est valorisant.


Comment existe-t-on médiatiquement ? On sait les débats qu’il y a autour du foot féminin notamment, qu’on voit très peu à la télévision… La partie médiatisation est un vrai combat. Et encore, on a de la chance, le tennis féminin c’est l’un des sports féminins les plus médiatisés. Quand je vois les négociations qu’on a avec les chaînes, je ne sais pas ce que c’est pour d’autres… Cette année, nous aurons plus de 60 heures de direct et de différé, l’objectif étant qu’une dizaine de pays diffuse. On commence à avoir un vrai impact médiatique en France et dans d’autres pays. Quel est votre moment préféré du tournoi ? [Elle réfléchit] La balle de match… Non, quand la remise des prix est terminée. Là on se dit : « C’est fait ! », avec un petit pincement au cœur, mais on peut enfin un peu souffler. C’est un moment marquant. Avec tout ça, avez-vous encore le temps de jouer au tennis ? Plus du tout… Je suis toujours inscrite et licenciée mais je dois jouer une fois tous les deux ou trois mois. Et encore, entre février et mai pas du tout. J’aimerais bien avoir le temps de jouer… bon après, j’imagine qu’on trouve du temps pour les choses qu’on a envie de faire, mais là, les journées sont toutes très chargées. Connaissiez-vous le tournoi avant d’y travailler ? Oui ! J’y ai joué en 2008, l’année avant d’entrer dans l’organisation. Comme on s’est replongé dans les archives et avons eu accès à tous les tableaux, j’ai vérifié : je pensais que j’avais une wild card mais je n’y étais pas, donc je pense que j’étais dans les qualifs. Il y a une vidéo qui existe sur Internet de ce tournoi-là. Mon surnom c’était Robocop, vous comprendrez pourquoi en la voyant…


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Le Tournoi

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Birthday Girls Par Sébastien Ruffet Illustration Laurence Bentz


Les Internationaux de Tennis de Strasbourg, qui fêtent cette année leur 30e anniversaire, ont accueilli plusieurs très grandes joueuses : Steffi Graf, Gabriela Sabatini, Amélie Mauresmo, Marion Bartoli. Sportives alors en devenir ou déjà au sommet de leur art, quelques noms résonnent encore. Rétro en 5 instantanés et entretien avec la co-détentrice du record de victoires : Anabel Medina-Garrigues.

— 1987 Carling Bassett

— 1994 Mary Joe Fernández

— 2013 Alizé Cornet

La Canadienne est la première lauréate du tournoi strasbourgeois, qui n’est encore qu’un « Grand Prix ». 8e mondiale en 1985, elle est alors encore membre de l’équipe canadienne de Fed Cup. Au cours de sa carrière, elle remportera deux tournois, dont celui de Strasbourg.

Les IS sont passés depuis deux ans de Tier IV à Tier III. De quoi relever le « cut » et donc le niveau moyen du tournoi. La finale est sans doute la plus « sexy » de ces 30 annés, avec deux superbes joueuses, à tous points de vue : Mary Joe Fernández s’impose face à Gabriela Sabatini. Avant d’arriver à Strasbourg, l’Américaine cumulait 3 finales et 5 demi-finales de Grand Chelem.

Pour attirer le public, les IS, version Quaterback, ont compris qu’il faut des stars internationales, mais aussi les meilleures françaises. À partir de 2009, elles vont profiter à plein de ce tournoi pré-Roland Garros. Aravane Rezaï s’impose en 2009, Mario Bartoli abandonne en finale en 2010, et Alizé Cornet prend ses marques : finaliste en 2012, elle l’emporte en 2013 avec une côte de sympathie et de popularité rarement vues sur le tournoi. Sortie ensuite au 1er, puis au 2e tour l’an passé, elle a passé le relais à Kristina Mladenovic, battue en finale par Samantha Stosur.

— 1993 Jana Novotna La Tchécoslovaque est l’un des plus beaux palmarès à avoir foulé le sol alsacien. Victorieuse du tournoi en 1989, elle y échoue en demi-finale en 1993. Novotna, n°2 mondiale en 1997, c’est 24 titres en simple, dont un Wimbledon, 76 titres en double, et au moins la demi-finale atteinte dans chacun des tournois du Grand Chelem.

— 2010 Maria Sharapova En 2009, les IS ont changé de catégorie. De Tier III au statut d’Internationaux, ce qui le fait entrer dans une autre dimension, notamment en termes de Prize Money. Dès la deuxième année, c’est Maria Sharapova qui est séduite par Denis Naegelen. À son arrivée, l’ex-n°1 mondiale cumule trois titres du Grand Chelem et cherche à relancer sa carrière après des blessures. La grande blonde séduit tout le monde par son professionnalisme, et donne une notoriété nouvelle aux IS. Elle est l’un des quatre n°1 mondiale a avoir foulé l’ocre strasbourgeois, avec Lindsay Davenport, Steffi Graf et Jennifer Capriati.


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Les belles années Par Sébastien Ruffet Illustration Laurence Bentz


L’Espagnole Anabel Medina-Garrigues a remporté trois fois les IS, en 2005, 2007 et 2008. Un record co-détenu avec Silvia Farina-Elia (auteure du coup du chapeau 2001, 2002, 2003) : deux championnes qui ont permis aux IS de passer à la vitesse supérieure. La seule chance de croiser la native de Torrent, aujourd’hui âgée de 33 ans, c’est de chiner sur le circuit du double. Le simple, c’est terminé, mais les ambitions, contrairement aux articulations, restent intactes.

A

vec trois titres remportés à Strasbourg, tu as marqué l’histoire de ce tournoi. Qu’est-ce qui t’a marqué, toi ? Je me rappelle d’une année où c’était très compliqué, il avait plu toute la semaine, les matchs étaient tous difficiles. Une autre édition a été très spéciale parce que je bats en finale Amélie Mauresmo [6-4 4-6 6-4 en 2007, ndlr]. Elle était n°4 mondiale, elle jouait à la maison, le public était pour elle… c’était vraiment spécial. Et pour la troisième… hmm… Je ne me rappelle pas… C’était il y a longtemps ! À part les trophées, je me rappelle surtout ce que j’ai ramené dans mon estomac : le foie gras ! J’ai toujours beaucoup mangé là bas, et ça c’est un super souvenir ! Est-ce que tu envisagerais de revenir à Strasbourg ? On a discuté du fait de revenir jouer cette année, en 2016. C’est possible. On pose la question parce que tu ne joues plus en simple depuis quelques temps… Pourquoi ? Je pense que c’était mieux d’arrêter de jouer en simple. J’ai eu pas mal de problèmes au niveau des genoux. Alors, même mentalement, c’était dur de ne pas se sentir prête. Si je jouais un match un peu long, le lendemain j’avais mal toute la journée, c’est pour ça que j’ai décidé d’arrêter, c’était le moment. La préparation du double est très différente, tout comme la gestion du stress. Et le jeu : on travaille davantage la réactivité plutôt que de se préparer à jouer trois heures. Qu’attends-tu de ta partenaire de double ? J’ai besoin d’une joueuse assez puissante, qui tienne la balle, parce que moi je suis plus dans la créativité : trouver un angle, un lob… On ne peut pas être les deux dans un même registre, tu as besoin des deux styles. Comment ça se passe justement avec Arantxa Parra Santonja ? C’est une chouette fille. C’est un peu moi le point faible [sourire], elle est tout le temps positive, elle sourit : elle est vraiment super.

Au regard de ta carrière (11 titres en simple, 27 en double dont deux Roland-Garros, une médaille d’argent aux JO), que te reste-t-il à accomplir ? Quel est le but à atteindre ? J’aimerais finir ma carrière avec un grand titre. Un Masters 1000, ou pourquoi pas un Grand Chelem. De toute façon, il faut toujours se fixer de grands objectifs, sinon... Si tu te fixes des petits objectifs, tu n’en atteindras jamais un grand ! Les Jeux Olympiques ? C’est un de nos objectifs de la saison. Ce sera très dur, parce que le cut est très haut. On a encore de grands tournois comme Roland-Garros pour bien se préparer. Ce seront mes quatrièmes Jeux, c’est à Rio, un super endroit. J’ai un bon profil pour une médaille, non ?


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Né le 14 mars 1952, Alsacien et ancien joueur professionnel, il est aujourd’hui président de la société Quarterback qui organise les Internationaux féminins de Strasbourg.

Lettre à Denis Naegelen Par Éric Genetet Photos Pascal Bastien

C

her Denis, Quelques jours après notre première rencontre à Strasbourg, je vous écris cette lettre qui s’est imposée à moi : l’envie de jouer comme un joli coup droit le long de la ligne. Sans doute parce que je vous ai trouvé beau, Denis. Il ne s’agit pas de cette beauté dont vous m’avez parlé et qui vous a permis de séduire les femmes, non, mais de la beauté intérieure d’un homme de 64 ans qui a traversé les océans, le long de la ligne.

Même si votre nom de famille inspire l’hiver au coin du feu et le froid derrière les carreaux, vous réapparaissez chaque année à Strasbourg, au moment où la terre battue retrouve ses couleurs, au moment où le soleil tape sur les courts de tennis. On oublie neige et laine, pour tee-shirt et déjeuner en plein air. La semaine des IS est proche, les tribunes de fer s’élèvent, on balaye les lignes, on installe les bâches publicitaires. Chaque grain de terre rouge est à sa place, l’un des plus grands tournois féminins en France va pouvoir commencer. Ce qui m’a frappé en premier chez vous, c’est votre façon de dire « l’histoire du jeu ». Vous ne parlez pas de l’histoire du tennis, mais de l’histoire du jeu, et cela veut dire beaucoup pour les passionnés du jeu. Dans cette missive que vous lirez, je l’espère, je veux évoquer votre histoire dans le jeu, votre JE dans l’histoire, ce que j’en ai retenu.

Comme beaucoup de petits gars un peu plus doués que les autres, vous avez commencé le tennis très jeune, vos parents étaient dans cet univers, pas encore impitoyable, à une époque où les balles n’étaient pas encore jaunes, mais blanches. Vous passez vos soirées et vos jeudis au Tennis Club de l’Illberg à Mulhouse, à jouer aux petites voitures dans le sable rouge de la terre battue, puis, très vite, avec une raquette de tennis en bois dans les mains. Les titres de champion d’Alsace s’enchaînent très naturellement. Vous devenez vite un espoir. Votre rencontre avec Jean-Paul Loth, prof au Lawn Tennis Club de Strasbourg, vous apporte beaucoup. Il vous enseigne surtout que « le jeu est plus important que l’enjeu ». L’histoire du jeu. À 13-14 ans, vous prenez la même ligne de train, deux fois par semaine, pour vous entraîner à Strasbourg. C’est une phase de perfectionnement, car votre technique est déjà en place. Vous l’avez apprise dans les livres. Celui qui vous a fasciné était dans la bibliothèque de vos parents, chaque professionnel de l’époque expliquait un coup ; vous le lirez une bonne dizaine de fois pour reproduire les bons gestes sur le court. Un autre ouvrage vous a marqué, il retraçait l’aventure des Mousquetaires qui s’entraînaient sur le bateau pour New York ; comme il n’y avait pas de terrain, ils répétaient leurs mouvements devant un miroir, vous allez faire la même chose et pousser l’identification le plus loin possible, comme un jeune chanteur qui essayerait de devenir Paul McCartney, seul le soir dans sa chambre avec un stylo dans la main à la place du micro.



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À l’époque, le service militaire est obligatoire, mais les sportifs de haut niveau sont regroupés au Bataillon de Joinville. C’est le tournant de votre carrière. Vous comprenez très vite qu’en représentant la France dans des tournois internationaux, vous serez souvent en permission. Vous avez 18 ans, et vous partez à Hong Kong, Manille ou en Australie, dans le survêtement bleu de l’équipe de France militaire avec le coq sur la poitrine. Pour la première fois, vous faites du tennis quatre heures par jour. Vous allez même vous entraîner avec l’Australien Frank Sedgman, sans savoir qu’il a remporté plusieurs tournois du Grand Chelem dans les années 50, vous êtes immergé dans votre sport, la ligne est tracée. Le plus souvent, votre classement ne vous permet pas d’entrer directement dans les tableaux des tournois, il faut passer par les qualifications. Pour les joueurs de votre niveau, il n’y a pas d’hôtel, mais une place chez l’habitant. C’est surtout une chance, une richesse formidable, le tennis vous permet de découvrir les civilisations, les autres, les différences. Pendant plusieurs années, vous rencontrerez des gens de cultures différentes, de religions différentes. En Tanzanie, chez un fermier, dans la salle de bain il y a des poules, la semaine suivante, vous dormez tranquillement dans une superbe villa d’un grand chirurgien à Melbourne ou dans une famille juive très pratiquante à Washington. Vous apprenez un truc essentiel, voir des gens différents vous rend tolérant. Pendant que vous me racontez les souvenirs marquants de votre carrière, votre téléphone sonne, à plusieurs reprises. Vous stoppez notre conversation et vous regardez qui vous appelle, à chaque fois, mais vous ne répondez pas. Pendant ce temps, je me dis qu’il faut absolument que je vous parle de votre match contre Kelaidis en 1973. À la veille du début du tournoi de Roland-Garros, sur le court central, vous disputez le dernier tour des qualifications. La première manche est une formalité, 6-2 pour vous, mais 6-3 pour le Grec dans la deuxième. Et puis 4-0 à votre avantage dans le troisième set. À ce moment-là, la pluie fait son apparition, Kelaidis demande l’arrêt du match, mais c’est impossible la veille du premier tour. Il parvient à recoller à 4-4, mais le court est détrempé et l’arbitre arrête le match en espérant reprendre dans la soirée. Suite à un forfait de dernière minute, l’organisation tire au sort le repêché, le lucky loser. Dehors la pluie ne cesse de tomber. Le hasard désigne le perdant du match Naegelen/Kelaidis, et donc, quoi qu’il arrive, victoire ou défaite, vous êtes intégrés l’un et l’autre dans le tableau final. Vous n’avez jamais repris cette rencontre qui reste inscrite comme le seul match nul de l’histoire du jeu. Finalement j’oublie de vous en parler et nous reprenons notre conversation. En fait, comme vous êtes éliminé assez rapidement des tournois, vous avez du temps pour visiter les musées du monde entier, pour améliorer votre culture. Cette vie de privilégié, vous avez essayé de la faire durer le plus longtemps possible. C’est une période

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faste, c’est le boum du tennis en France, même le 131e mondial, votre meilleur classement, gagne bien sa vie grâce à ses sponsors et dans des tournois qui ne distribuent pas de points ATP, mais qui rapporte un peu d’argent. Ce sont les années 70, vous êtes au cœur du système, cela vous servira très vite dans l’aprèstennis. Vous créez une société avec votre ami Patrice Dominguez, vous organisez toutes sortes d’opérations dans le monde du tennis, le premier tournoi exhibition du tout nouveau Palais Omnisport de Paris Bercy avec John McEnroe, Edberg et Noah, c’est vous. Vous devenez un vrai biznessman. Plus tard, vous monterez Quarterback qui gère les IS. Et puis, nous évoquons l’homme que vous étiez à 30 ans, sans aucune retenue, vous le décrivez hautain et sûr de lui, alors qu’au fond c’était l’exact contraire. Il faut dire que votre physique avantageux vous a mis sur de mauvaises pistes ; vos relations avec les femmes furent chaotiques, c’était trop facile, vous fréquentiez des actrices, les plus jolies filles de la planète, on vous draguait, en un regard c’était parti. Vous assumez. Vous avez fait des rencontres magnifiques, mais la plus belle est celle avec votre femme, celle que vous avez rencontrée il y a 38 ans, même si entre-temps, vous en avez épousé une autre. Votre téléphone sonne encore, mais cette fois, vous ne regardez pas qui vous appelle, vous êtes dans votre histoire du JE. Plus de trace de narcissisme, vous avez dépassé cela, mais vous parlez beaucoup. C’est un besoin ? Une habitude ? Une connivence entre nous ? J’ai mis une pièce dans le nourrain, 45 minutes plus tard, vous parlez toujours, comme un joueur de fond de court qui a trouvé son rythme et qui ne fait aucune faute, une sorte de Guillermo Vilas des mots, ou un Denis Naegelen qui serait devenu invincible, et vous l’êtes devenu, Denis. On devient invincible quand on a presque tout perdu et que l’on se relève, quand on gagne un combat contre plus fort que soi. Je vous ai demandé si vous étiez un homme heureux, vous m’avez répondu immédiatement, oui, parce que vous avez eu la chance d’être très malade. C’est une chance ? Oui. En 2008, vous qui avez passé votre jeunesse à centrer une balle dans une raquette, vous avez des problèmes d’équilibre, vous ne voyez plus très bien. Les vertiges ont changé de camp. Vous passerez onze mois à l’hôpital. Trois tumeurs au cerveau. Inutile de dire que c’est dur, vous perdez 45 kilos, vous êtes dans le trouble, le flou, le vide. Les bruits de la nuit sont terribles, vous ne dormez pas, ou mal, vous êtes confronté à une autre façon de regarder la vie, la mort devient tangible. On se fait à l’idée. Vous n’avez pas peur de la mort, mais de la souffrance. Vous la trouvez belle la vie que vous avez menée, vous avez réalisé votre boulot de père, votre femme est encore suffisamment intelligente et belle pour refaire sa vie, et vous acceptez de partir, à 56 ans, vous allez perdre une dernière balle de match. Mourir, ce n’est pas si grave. Vos intimes sont présents, des amis viennent vous voir, pas trop, Noah est là.


Vous êtes entre de très bonnes mains. On vous fait des trous dans la tête à la chignole, des opérations du cerveau, et vous allez vous en sortir, gagner en cinq sets, au bout de la nuit, vous allez remporter le match de la survie, la balle de match, c’est vous qui allez la placer le long de la ligne, hors de portée de votre adversaire. C’est vous qui allez serrer le point. Dans votre carrière, vous avez connu de nombreuses blessures, et forcement beaucoup de périodes de rééducation, vous avez même joué un 8e de finale à Roland-Garros avec un boulon dans l’épaule. Alors, votre mental du sportif ne vous a pas quitté ; rester au lit pendant des mois est inacceptable. Comme dans le tennis, il faut revenir, revenir dans la vie, rejouer, rejouer sa vie. En vous écoutant je pense à cette phrase de Confucius : « On a deux vies, la deuxième commence quand on a compris qu’on en avait qu’une. » Vous la trouvez jolie cette phrase, vous préférez « ce qui ne te tue pas te rend plus fort » de Goethe ou Nietzsche, ou les deux, on ne sait plus, mais on s’en fout. Vous êtes plus heureux maintenant qu’avant votre maladie, parce qu’avec les tumeurs, on vous a enlevé l’angoisse permanente qui vous collait à la peau. Aujourd’hui, vous voyez clair, votre regard sur les choses et les gens a changé. J’ai croisé celui d’un homme libre.

Pendant notre entretien, en évoquant la proximité de la mort, qui finalement vous a sauvé, votre voix est devenue plus douce, plus tranquille encore, comme si vous mesuriez la chance que vous avez d’être vivant, la chance de pouvoir parler à vos cinq petits-enfants. Cela m’a fait du bien de passer une heure avec vous, le long de la ligne. J’ai toujours pensé qu’il y a quelque chose de grand dans le cœur des sportifs de hautniveau, avec vous c’était plus que ça. J’ai été très heureux d’échanger quelques balles avez vous, monsieur le champion de la vie. Éric Genetet


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Finalement, elles sont peu nombreuses les « villes tennis » en France. En dehors de Paris, on évoquera les tournois de Metz ou Marseille, on pensera à Nice et sa belle filière… Mais Strasbourg a aussi une place de choix sur cet échiquier national, par les personnalités qui y sont nées, au propre comme au figuré. Et qui ont un lien avec la Coupe Davis.

Strasbourg, ville de tennis Par Sébastien Ruffet Photo Stéphane Louis

— Jean-Paul Loth Et pan ! Ou plutôt, et « pHhhhan » ! Un pétard long de ligne provoquait immanquablement cette exclamation de la grande voix du tennis à la télé. JeanPaul Loth, le Strasbourgeois, modeste joueur mais grandiose consultant, a su faire vivre le tennis sur le petit écran. Ses premiers coups de raquette, il les donne sur les courts du Wacken, au Lawn TC. Les archéologues qui fouilleront le sol de la Maison de la Région dans 6 siècles trouveront là quelques grains de terre battue. C’est là que le petit JP a tapé ses premières balles. « Je m’étais fabriqué une raquette en bois, et je tapais contre le mur de la maison… Un entraîneur est passé par hasard et m’a emmené au club. » Bien plus tard, c’est lui qui sera derrière le micro pour nous faire vivre le sacre des Bleus en 1991 face aux USA de Pete Sampras. Des frissons, encore aujourd’hui, et sa voix légèrement rive gauche, doucettement partisane, respectueuse des hommes, y est bien sûr pour beaucoup. Jean-Paul Loth reste une voix qui porte, qu’on écoute. Comme en 2015 lors des débats autour de l’équipe de France : « Il faut arrêter de croire que ce sont les joueurs qui font l’équipe », glissait-il alors sur EuroSport. Histoire de faire passer un message. À bon entendeur.


— Arnaud Boetsch Techniquement, il est né à Meulanen-Yvelines, mais Arnaud Boetsch est bien Alsacien. Il a d’ailleurs grandi, et son tennis avec lui, du côté de Strasbourg, sur les courts de l’ancienne ASS, devenue depuis le TCS. Grand espoir français, il remporte en 1985 le prestigieux Orange Bowl, une sorte de Championnat du monde des jeunes. Sa carrière semble toute tracée, mais il va stagner pendant quelques années. Interrogé par L’Humanité, il dira au milieu de sa carrière : « Après ma victoire à l’Orange, j’étais sûr de moi, je pensais que tout allait me réussir, que je venais d’entrer dans le monde des grands. J’avais signé un premier gros contrat publicitaire avec Puma, tout roulait. J’ignorais pourtant que le monde de l’ATP ne serait pas le paradis attendu. » Son physique, il va aussi devoir le travailler au corps, pour aller signer quelques exploits retentissants, notamment la fameuse Coupe Davis de 1996 à Malmö. Aligné sur le 5e match décisif, il sauve trois balles de match face à Nicklas Kulti avant de l’emporter 10-8 au 5e set. Homérique. Légendaire.

— Paul-Henri Mathieu Le maudit du tennis français. Introverti, la pépite de Strasbourg trace très vite un sillon impressionnant. À trois ans et demi, il est déjà, raquette en main, sur les courts du TC Lingolsheim. À 11 ans, direction le sport-étude de Reims, puis l’INSEP de Vincennes. Comme Boetsch, il remporte l’Orange Bowl, sauf que, lui, il n’a pas encore 14 ans quand il s’impose. Une bête. Roland-Garros junior lui tombe dans l’escarcelle. Une machine. Rapidement, dès 2002, il vient titiller les plus grands, poussant dans ses retranchements le grand Agassi à RG. Presque logiquement, il est appelé par Guy Forget pour la finale de la Coupe Davis face à la Russie. Cadeau empoisonné du coach pour celui qui n’a que 20 ans : se farcir Mikhail Youzhny dans le 5e match décisif. Le jeune PHM mènera 2 sets à 0, se retrouvera

à deux points du match, mais finira par s’incliner. Une plaie qui ne cicatrisera jamais vraiment. Mais dans l’imaginaire collectif, il restera aussi ce fantastique coup droit qui fit trembler l’intouchable Rafael Nadal à Roland-Garros, dans un match épique comme jamais. Sans aucun doute la plus belle défaite possible. Encore une. L’histoire d’une carrière qui le vit tout de même monter à la 12e place mondiale, ne l’oublions pas.

— Pierre-Hugues Herbert C’est le dernier-né de la pouponnière alsacienne. Né à Schiltigheim, élevé au tennis à Lampertheim, notamment par son papa Jean-Roch, il ne suivra pas le « cursus » fédéral, développant sa propre structure. Ce duo père/ fils ne sera d’ailleurs pas toujours bien vu des instances. Mais peu importe. Intelligent, drôle, posé, P2H passe son AbiBac en parallèle de ses débuts sur le circuit et de ses entraînements à Strasbourg. Pierre-Hugues a souffert en début de carrière d’un manque manifeste de puissance, malgré une main de folie, saluée par tous les observateurs, et qui l’emmène vers une vraie aptitude pour le double. Bien qu’il ait intégré récemment le Top90 mondial en simple, il a signé avec Nicolas Mahut un triptyque d’exception en 2016 : Indian Wells / Miami / Monte Carlo. Auxquels on ajoutera un US Open 2015 bien sûr. L’équipe de France de Coupe Davis s’offre à lui. Henri Leconte le disait encore récemment : « On ne comprend pas qu’il n’y soit pas déjà ! » Et les espoirs pour les JO de Rio sont grands pour le duo.

— La Coupe Davis à Strasbourg En 2005, le Rhénus accueille la Coupe Davis. En quelques jours, les experts de Roland-Garros posent une terre battue au milieu des gradins jaunes. Les courts sont parfaits, taillés pour le lift de Paul-Henri Mathieu qui joue à la maison. Les marques de soutien, de sympathie sont là, toute la

semaine, pour l’enfant du pays. Face à la Suède, terriblement armée avec Joachim Johansson, Thomas « Pim-Pim » Johansson et Jonas Björkman, on sent le match au couteau. Il aura lieu. Et cette fois, PHM ne tremble pas. Pour ouvrir les débats, il détruit méthodiquement le grand Joachim 6-3 6-4 6-2. À deux partout, il est renvoyé au front face au plus petit et plus roublard Thomas. Quand le Suédois revient à deux sets à un, le spectre de Moscou traverse l’échine des 5 000 spectateurs. Mais non. Pas cette fois. Paulo ne retient que les ondes positives pour aller gagner le 4e set (6-1 6-4 6-7 6-4) et envoyer la France en demies. Las, également aligné sur le 5e match décisif face à la Russie, il est trop diminué pour lutter contre Igor Andreev. Ce que l’on retiendra malheureusement. Mais à Strasbourg, on se souvient de ces deux matchs-là face à la Suède.

Mais aussi… Une pensée tout de même pour le Mulhousien Jérôme Haehnel, vainqueur de l’Open de Moselle, et 78e mondial à son meilleur… Une carrière qui ne décollera jamais vraiment puisque Jérôme ne prenait pas l’avion (au même titre que l’ancien footballeur Denis Bergkamp). Albano Olivetti, 2m03, grand copain d’Herbert, a lutté ces deux dernières années contre des blessures au coude qui lui ont pourri sa progression. 142e mondial en 2012, il est retombé dans les limbes d’un classement qu’il remonte doucement. Aujourd’hui 302e, le natif de Haguenau refait parler son service, tombé un jour à 257 km/h.


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Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon

Belle de match Post-prod Emmanuel Van Hecke / Preview www.preview-tm.fr

Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila www.avila-coiffure.com

Assistante photo Claire / Preview

Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com

Assistante mode Nour Mokaddem Mannequin Lioudmila / Up Models Paris www.upmodels.fr

Lieu Strasbourg Tennis Club


Robe en jean Dsquared2, sneakers Balenciaga, les deux chez Ultima. Raquette T-Rebound 275 Pro Lite Tecnifibre chez Karanta.


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Top et short en coton gaufré Aspesi, micro sac en cuir Mulberry, le tout chez Marbre. Baskets en cuir Stan Smith Adidas chez Karanta.


Blouse ceinturée et short à lien coulissé en soie DVF / Diane Von Furstenberg chez Algorithme La Loggia. Visière en cuir, & Other Stories.


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Robe chemiser à jupon brodé Dries Van Noten, baskets Philippe Model, les deux chez Algorithme La Loggia.


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Maillot de bain Seafolly chez Lady Mistigris & Mister Graouw. Escarpins Gianvito Rossi, bracelet en laiton doré Isabel Marant, sac Balenciaga, le tout chez Ultima. Raquette T-Rebound 275 Pro Lite Tecnifibre chez Karanta.

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Robe en tissu technique et sneakers montantes High. Mi-bas en maille filet Wolford. Poignets en éponge Lacoste chez Karanta.



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Veste en cuir et short coulissé en coton Rick Owens, top dos nu en jersey drapé Rick Owens Lilies, le tout chez Algorithme La Loggia. Baskets en cuir Stan Smith Adidas et raquette Donnay vintage, les deux chez Karanta.


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Dress Code

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Match Preppy Par Myriam Commot-Delon

Binôme tendre et vintage en Rose Quartz et Serenity, les couleurs Pantone de l’année 2016.

Lookbook Pablo PÉ 2016

Chemisier et jupe de couleur nude, Pablo


— — Sneakers Philippe Model chez Algorithme La Loggia — —

— — Bracelet Pandora — —

— — Sac M en cuir frangé Maje aux Galeries Lafayette — —

— — Base lavante douce Lipstick Rose Frédéric Malle chez Ombres Portées — —

— — Salopette short en jean G-Star Raw — —

— — Banc de tennis Tectona — —

— — DVD The Royal Tenenbaums (2001) de Wes Anderson — —

— — Sneakers Le Coq Sportif x Les Grafiquants chez Karanta — —


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Dress Code

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Bi-Goût Par Myriam Commot-Delon

En marine et mandarine aux Internationaux de Strasbourg.

Sweatshirt manches courtes en molleton édition défilé Lacoste


— — Balles Head chez Karanta — —

— — Eau parfumée Jardin de Vie Agrume Weleda — —

— — Baskets Barricade Adidas — —

— — Débardeur en coton Superdry — —

— — Bague Onyx Eric Humbert — — — — Lunettes Superdry — —

— — Jupe culotte High — —

— — Manchettes Adidas — —

— — Raquette Pure Drive Batolat chez Karanta — —


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Dress Code

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Tennis blues Par Myriam Commot-Delon

Ni vague à l’âme, ni nostalgie : le tennis féminin est à son top en bleu… blanc-rouge.

Lookbook Sandro x Superga PÉ 2016

Baskets en toile, collab Sandro x Superga aux Galeries Lafayette


— — Fauteuil Tie-Break, design Bertjan Pot, Richard Lampert — —

— — Sneakers The Last Conspiracy chez Revenge Hom — —

— — Lunettes Kaleos à La Lunetterie du Coin — — — — T-shirt Vanessa Seward — —

— — Vernis Kure Bazaar chez Algorithme La Loggia — — — — Rouge à lèvres Pure Color Envy Estée Lauder aux Galeries Lafayette — —

— — Sac shopper Corallo Liu Jo — —

— — Blouson High — —

— — Maillot de bain Seafolly chez Lady Mistigris & Mr Graouw — —


Par Sonia de Araujo Photo Christophe Urbain

La Casserole TIE-BREAK 46

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ans leur boudoir raffiné et cosy, Cédric Kuster, 29 ans, l’ancien directeur du Crocodile, et le discret chef Marc Weibel, 30 ans, régalent sans snobisme. Le duo est passé à La Casserole : confidences au coin de la table.

Comment êtes-vous venus à la restauration ? Marc Weibel : Je n’ai jamais rien voulu faire d’autre. Depuis que j’ai cinq ans, je veux être cuisinier. Ma mère comme mes grands-mères cuisinaient beaucoup. Il y avait toujours un kougelhopf sur la table, une soupe le soir. Cédric Kuster : Un peu par hasard. Je ne voulais pas devenir coiffeur comme toute ma famille. Je trouvais que ça piaillait dans le salon, que rien d’intéressant ne se disait. En revanche, j’adorais recevoir. Je me souviens, je me levais tôt le matin pour préparer le petit-déjeuner à ma mère, je faisais des gâteaux. Puis en 3e, je suis allé faire un stage chez les Albrecht au Vieux Couvent à Rhinau et j’ai été pris d’amour pour le métier.

Quelles ont été les figures marquantes de votre parcours professionnel ? M.W. : Patrick et Sophie Fritz de l’Ami Fritz à Ottrott. J’ai travaillé un peu plus de cinq ans pour eux. C’est là que j’ai fait mon brevet professionnel et mon BTS. Ils m’ont accueilli comme un membre de la famille, m’ont inculqué le goût du bon produit, cuisiné dans les règles de l’art. Il n’y avait pas un seul surgelé chez eux. Et puis il y a Alain Ducasse, bien sûr, au Plaza Athénée à Paris, où je suis resté deux ans, en passant par tous les postes. On y apprend les techniques, la rigueur militaire. Il fallait filer droit. C.K. : Émile et Monique Jung du Crocodile où j’ai travaillé pendant dix ans. Et Gilbert Mestrallet [le sommelier, ndlr]. Ce sont eux qui m’ont donné le goût du bon et du beau. La rigueur, la précision, le dépassement de soi. Régulièrement, j’ai Gilbert au téléphone. Émile Jung, lui, passe la porte, fait son café, s’installe comme à la maison. Il appelle tout le monde par son prénom. Et puis, il y aussi les Albrecht pour le côté familial, la simplicité. J’ai fait chez eux des extras le dimanche pendant deux ans. Vous vous êtes rencontrés sur les bancs du Cefppa Adrien Zeller, en 2007. Vous étiez tous les deux en BTS. Qu’est-ce qui vous a rapproché ? M.W. : On était les deux OVNIS de la classe. C.K. : Moi je passais les concours, les Olympiades des métiers notamment, et souvent les cours de salle s’adaptaient à mes impératifs. Marc était passé par des palaces : le Crillon, le Plaza. Et parfois, il donnait lui-même les cours de cuisine. On travaillait en binôme. Vous vous êtes fait cette promesse : « Si l’un de nous ouvre un restaurant, il fait appel à l’autre. » C’était sérieux à l’époque ? M.W. : Bien sûr c’était sérieux. On se l’est dit un jour en classe. C.K. : Je ne m’en rappelais plus. On s’était perdus de vue. On a fait notre bout de chemin en solo, chacun avait sa moitié. On s’était croisé une fois sans plus dans la rue. C’est Florence Pautot, notre formatrice au Cefppa qui m’a rappelé cette promesse quand j’ai repris La Casserole. M.W. : Je travaillais alors à Cuisine Aptitude. Je n’ai pas hésité. Deux jours après on se rencontrait. Comment fonctionne votre duo ? M.W. : On est très complémentaires, ne serait-ce que sur nos compétences professionnelles, moi la cuisine, lui la salle. Et j’ai un côté plus terre à terre, lui est foufou. Je le canalise.


C.K. : On est tous les deux très calmes et solitaires. On peut être dans la même pièce pendant trois heures, ne pas se dire un mot et pourtant savoir exactement ce que pense l’autre. Quel est l’esprit de la maison ? M.W. : C’est une maison cosy, calme, où les gens se sentent ailleurs. Je propose une cuisine française classique. J’ose des associations de plus en plus originales : un homard à la rhubarbe, du cochon avec des huîtres. J’aime les produits qui ont une histoire, qui ont de la mâche, une texture. Même si cela divise. C.K. : Le luxe sans ostentation. De la belle vaisselle, du Baccarat et du Saint-Louis mais pas siglée, pour que tout le monde se sente à l’aise. Quelles sont vos ambitions ? M.W. : Fidéliser les clients, les faire adhérer à ma cuisine. Et on aimerait bien avoir une étoile. Depuis l’ouverture, il n’y a pas eu un jour où l’on ne nous en parlait pas. On y a cru pour 2016, surtout Cédric. C.K. : Mon rêve aujourd’hui serait de racheter l’immeuble pour créer des salons privatifs, des chambres au dessus. Et m’associer financièrement avec le chef. Pourquoi pas ouvrir un restaurant à concept. On servirait à table des plats rassurants : un poulet rôti, une blanquette de veau.

Pranayama, Pilates.

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pour deux mois co Menus Déjeuner | 39 € Saveurs iodées | 79 € Découverte(s) | 99 € Bruits de casserole | 69 € Horaires d’ouverture Mardi — samedi | midi & soir

La Casserole 24, rue des Juifs 03 88 36 49 68 www.restaurantlacasserole.fr

Cet été, soyez zen ! • Deux clubs • Plus que 60 cours par semaine • Offre découverte à 20 € pour 3 cours en 15 jours • Réservation en ligne 10, rue de la Râpe Strasbourg 03 88 23 64 02

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Par Sonia de Araujo Photo Pascal Bastien

Le Relais de la Poste TIE-BREAK 48

A

près avoir cuisiné pour des milliardaires, joué le consultant sur la Côte d’Azur, rêvé de simplicité à Obernai, le chef étoilé Bruno Sohn a posé son baluchon au Relais de la Poste à La Wantzenau. Rencontre avec ce vagabond surdoué. Bruno Sohn a la bougeotte. Il vogue au gré de ses envies, des opportunités : de maisons étoilées en palace, de yacht en bistrot. Toujours à sa place mais jamais bien longtemps. « À chaque fois, ce sont des remises en question. Une nécessité vitale » aussi. Le Strasbourgeois de 52 ans, éternel insatisfait, a peur de s’emmerder, de faire moins bien. L’envie d’exceller, le souci de la régularité le poussent à aller voir ailleurs. « La cuisine, c’est le parcours d’une vie. Ce n’est pas en six mois de téléréalité que l’on devient chef, balance-t-il sans mâcher ses mots. J’apprends encore aujourd’hui. » À chaque fois, sa cuisine ensoleillée d’inspiration italo-niçoise fait mouche. Il faut dire que ce baroudeur a été à bonne école. Il a fait ses gammes en cuisine auprès des plus grands chefs étoilés : Antoine Westermann au Buerehiesel,

Michel Berring au Patin d’Or au Luxembourg puis Alain Ducasse au Louis XV à Monaco. Là, il a appris l’excellence des produits, la rigueur, le travail en équipe. L’humilité aussi. Suffisamment armé, il a ouvert en 1989 Le Foyer des pêcheurs à Illkirch-Graffenstaden. C’est là, paumé en pleine forêt qu’il décroche sa première étoile. Il n’a que 28 ans. L’aventure se poursuit à Obernai, à La Table de Bruno. Une fois encore, le Michelin le récompense d’une étoile. Mais les banques, elles, « le lâchent ». Il dépose le bilan. « Usé », Bruno Sohn s’en va. Loin. Direction Hong Kong et l’Hotel Island Shangri-La, un cinq étoiles. Il y reste un an et demi avant de filer vers de nouvelles aventures. Impossible de toutes les nommer ici. On retient son expérience de cuistot personnel du milliardaire russe Roman Abramovitch (propriétaire de club de foot de Chelsea), celle de chef exécutif au Palais de la Méditerranée à Nice, puis sa « vie de pacha » sur un yacht de luxe en Grèce. « Les voyages en jet privé, le bateau de 120 mètres, tout était surdimensionné. » Le retour « Comme la pomme ne tombe finalement jamais bien loin de l’arbre », cet « anticonformiste » finit en 2012 par revenir en Alsace, sa terre natale.


À Strasbourg d’abord, puis surtout à Obernai. Avec Mon Bistrot ouvert en 2014, il fait le choix de la simplicité, dans un coin perdu au cœur d’une zone artisanale. Un exercice de style qui lui plaît. Au homard, il préfère la sardine et l’anchois. Mais voilà, qu’une fois encore, le chef, en désaccord avec la gérante Rebecca Wassenberg, met les voiles. Sur la route, il croise Caroline van Maenen et Hervé Schmitt. Ils sont à la recherche d’un chef pour leur élégante maison alsacienne Le Relais de la Poste à La Wantzenau. Lui, d’un « boulot pour gagner sa vie ». Une nouvelle ligne vient s’ajouter à son CV, déjà long de quatre pages. « C’est une grosse baraque, du lourd, où je fais la cuisine qui me plaît. On ne m’impose rien », souligne le chef. Qui oserait brider ce pigeon-voyageur ? « J’ai sorti une carte en huit jours, c’était rock’n’roll », raconte-t-il. En quelques mois, il confirme l’étoile du Relais. « Bruno est quelqu’un d’extrêmement doué, exigent, rigoureux. C’est un personnage aussi », décrit Caroline van Maenen. Son secret ? Peut-être les vieux bouquins de recettes, le plus ancien datant de 1860, qu’il amasse dans sa bibliothèque en fin collectionneur : La Table aux pays de Brillat-Savarin de Lucien Tendret, L’Heptaméron des gourmets d’Édouard Nignon, Le livre de cuisine de Jules Gouffé, un autre d’Antonin Carême. « Régulièrement je les feuillette. Tous les grands plats de la cuisine française sont là. C’est magique. Je les remets au goût du jour, je les allège. » Peut-être aussi son amour pour le Sud où il va régulièrement se ressourcer, sa passion pour les bons produits : les courgettes violon de Nice, les artichauts violets, les asperges pourpres qui lui dictent sa cuisine. Même si avec sa barbe de trois jours, son polo confortable, Bruno Sohn semble prêt à reprendre la route à tout moment, il l’assure, il a envie de se poser. Caroline van Maenen ne se risque à aucun pronostic. « Il est là pour l’instant. Les clients sont heureux, nous aussi. L’essentiel est là. »

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Menus Inspiration de saison | 54 € Inspiration pour gourmet | 76 € Découverte | 98 € Horaires d’ouverture Mardi — vendredi | 12h - 13h30 Dimanche | 12h - 13h30 Mardi — samedi | 19h - 21h15

Le Relais de la Poste 21, rue du Général de Gaulle à La Wantzenau 03 88 59 24 80 www.relais-poste.com

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Par Sonia de Araujo Photo Pascal Lattes

Olivier Nasti TIE-BREAK

A

rtiste du 64°, prestigieux deux étoiles Michelin de Kaysersberg, le chef Olivier Nasti signe pour les Internationaux un menu exceptionnel pour 300 convives. Un exercice de style que le Meilleur Ouvrier de France réalise en collaboration avec le traiteur Effervescence. Retour sur les coulisses de ce déjeuner. Olivier Nasti va quitter le temps d’un déjeuner les cuisines du 64°, niché au cœur du vignoble alsacien à Kaysersberg pour découvrir un nouveau terrain de jeu : le village VIP des Internationaux de Strasbourg. Jamais jusque-là, il ne s’était prêté à un tel exercice : régaler près de 300 convives, hors les murs. « Ce n’est jamais simple de sortir de sa maison, découvrir une autre cuisine, d’autres équipements », reconnaît-il. Sacré

Meilleur Ouvrier de France en 2007 après avoir remporté l’un des concours les plus exigeants de la profession, ce compétiteur dans l’âme s’est laissé prendre au jeu. Pour relever ce défi, il fait confiance au traiteur Effervescence : « JeanMichel Mougard est un excellent cuisiner. » Impossible de reproduire la même excellence que dans son restaurant doublement étoilé, à l’instar de son plat signature, l’œuf à 64°, qu’il décline au fil des saisons. Les contraintes techniques sont trop importantes. « J’ai évité les cuissons minute, irréalisables pour un déjeuner d’un telle envergure. » Méticuleux et exigeant, le chef a conçu un menu sur-mesure, adapté à l’équipement du traiteur, tout en respectant le cahier des charges confié : le respect des produits de saison, la mise en valeur du terroir alsacien. Deux préceptes que cet amoureux des produits de la terre suit au quotidien. Sans oublier sa patte : la touche de modernité et de créativité. Il a opté en entrée pour une panna cotta d’asperges vertes et blanches avec un jus de fenouil, parmesan et copeaux de jambon cru, une proposition servie en amuse-bouche au 64°. Grand amateur de chasse, n’hésitant pas à sortir en forêt dès l’ouverture de la saison mi-mai, c’est tout naturellement qu’Olivier Nasti a choisi de poursuivre ce repas avec du chevreuil. « Il se nourrit en prairie et possède une chair très fine et subtile. Nous allons proposer une épaule de chevreuil confite et gourmande. » Elle sera accompagnée d’une mousseline de céleri, de knepfle au fromage blanc et d’une sauce Grand Veneur. Pour le dessert, le chef entend travailler sur les textures avec son soufflé glacé à la framboise, chantilly à la vanille. On en salive déjà. Pour s’assurer de la bonne marche du déjeuner, Olivier Nasti a testé en amont chacune des recettes avec l’équipe d’Effervescence. « Ils s’appuieront sur une fiche technique précise détaillant les ingrédients, la préparation et le dressage. Un chef de ma brigade les accompagnera et je serai moi-même présent pour le déjeuner. » Pour vérifier la justesse des assaisonnements, la précision du dressage. Pour que tout soit le plus parfait possible.

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Déjeuner VIP par Olivier Nasti et Effervescence, le 18 mai au Club des Loges


Effervescence Les IS fêtent leur anniversaire, ça tombe bien : Effervescence aussi ! En effet, l’histoire de l’entreprise débute en 1991 sur les chapeaux de roues : en moins d’un an, elle devient le traiteur agréé du Palais des Congrès. Depuis, le développement l’a rendu incontournable sur tous les événements en région, dont les IS de manière fidèle depuis 6 ans. En 2013, les choses se sont accélérées : la fusion avec Kieffer Traiteur situe le groupe, qui vient de se créer, au sommet de la gastronomie événementielle en région. La possibilité d’investir l’ancien Espace 22 à Vendenheim a permis non seulement de construire et d’aménager un centre de production gastronomique de plus de 1 000 m2 – livraison ces prochains jours ! – et de transformer les anciennes salles en espaces de festivité sur près de 600 m2. Le nom de ce bel ensemble, le Kaleido, dit tout de ses possibilités : modulable à l’envi, avec un large hall et trois salons de taille, généreuses, il peut accueillir mariages, séminaires, défilés, road-shows ou soirées de gala, avec une prestation complète. Avec l’arrivée des beaux jours, nul doute que les convives savoureront des moments de détente sur la terrasse en lisière de forêt ou profiteront de la piscine aménagée à cet effet. (E.A.)

Effervescence 1, allée du Château de Sury à Vendenheim 03 88 83 82 82

À emporter pour bruncher, déjeuner, goûter ou dîner ! Cuisine d’amour et de passion, inspirée du marché et du voyage. 8 rue des soeurs - 67000 strasbourg - 03 88 68 60 04 nouslesfrangines@gmail.com lesfrangines


Par Justine Goepfert Photo Henri Vogt

Chez Nous TIE-BREAK 52

C'

est niché au cœur du paisible quartier de la Robertsau que le restaurant Chez Nous a ouvert ses portes il y a presque 2 ans. À l’origine du projet, une belle histoire : celle de la rencontre entre Morgane Fritsch et Fabrice Richard, elle diplômée d’arts appliqués et passionnée de pâtisserie, lui chef cuisinier. Un coup de foudre plus tard, le duo se lance sur un concept de bistronomie chic et authentique, à deux chefs ! Dans nos assiettes ? Du vert, du local et un maximum de bio, dans le respect du produit et du bien-être animal. Œufs de la voisine ou fruits et légumes de la ferme Baehl à Kriegsheim, on retrouve surtout le goût du vrai et du fait-maison. À midi, les menus se permettent un petit tour du monde, avec notamment ces linguines alla genovese mêlant savamment la pasta italienne aux petit-pois et haricots assaisonnés au pesto. La dégustation se fait dans le calme grâce à une disposition espacée des tables, pour un moment intimiste et convivial - il faut dire que tout est pensé pour que l’on se sente chez

soi – et la décoration, associant design et poutres en bois, ajoute une touche de charme. La cerise sur le gâteau ? La belle terrasse ombragée et son jardin au bord de l’Ill. Cet été, pourquoi ne pas s’y rafraichir avec une délicieuse Pavlova rhubarbe et fraises ? Exquis !

Menu du jour Plat seul 9,50 € Plat + entrée ou dessert 14 € Entrée + plat + dessert 17,50 € Horaires d’ouverture Mercredi — samedi | midi & soir Dimanche midi Chez Nous 359, route de la Wantzenau 09 83 22 44 34 www.cheznousstrasbourg.com



Par Myriam Commot-Delon Photos Alexis Delon / Preview

Les Frangines TIE-BREAK 54

A

ux manettes de cette adresse sucrée/salée de vente à emporter ouverte fin 2015, Gorica (Go) et Bernadette (Be), deux vraies sœurs aux diminutifs pleins d’allant, et une pâtissière aux doigts de fée, Stéphanie. L’envie ? Infuser une jolie énergie à la rue des Sœurs en y cultivant l’art du bien grignoter et du homemade. La déco ? Un comptoir immaculé flanqué d’une coquette stammtisch entourée de coussins moelleux pour y papoter avant de repartir avec son déjeuner sous le bras. Dans le bec ce printemps ? Toujours les recettes salées et bien troussées de Go – ses quiches revisitées et ses divines lasagnes (dont une recette veggie journalière) – et l’arrivée estivale de salades de graines ou de pâtes aux légumes émincés, servies dans des bols généreux. Les pâtisseries, toujours aussi caressantes et régressives, fêtent le retour des fruits rouges. Chic, à nous les cheesecake aux myrtilles et les tartelettes aux fraises avec leur sablé breton à la fleur de sel ! Les désormais classiques de la maison, l’indétrônable gâteau aux carottes chapeauté de fondant immaculé, la tarte aux pommes toute dorée, les cookies XXL ou le cake aux

amandes, nous donnent à nouveau envie de faire une pause goûter. Le bonus ? Si l’envie de faire appel à ces habiles pâtissières vous titille, elles réalisent aussi sur commande des buffets pour une prochaine fête et des cakes design (la spécialité de Be) pour des anniversaires sur-mesure.

Horaires d'ouverture Lundi — vendredi | 10h30 - 19h Samedi | 11h - 17h

Les Frangines 18, rue des Sœurs 03 88 68 60 04


CHAQUE MAMAN EST UNIQUE

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Par Juliette Comte Photo Sandro Weltin

East Canteen TIE-BREAK 56

D

irection la Krutenau pour découvrir cette surprenante cantine asiatique qui, depuis miavril, ne désemplit pas. Ouvert tous les jours, en continu, East Canteen bouillonne d’énergie. Avec ses influences exotiques mais aussi supra-urbaines, on découvre une cuisine populaire : la street food asiatique. De la ferveur de Bangkok aux douceurs de ses rivages, de la surprenante Corée à Tokyo la connectée. Vapeurs, bouillons, woks, fritures, nouilles, riz, coco, gingembre… On voyage. Des spécialités bien connues et d’autres encore méconnues guident nos pas vers l’Asie : Gyosas, Pad Thai, Dak Gangkeong, Okonomiyaki, Baozi… Baozi ? C’est la petite brioche fourrée qui nous emballe ! On aime aussi les thés glacés maison : feuilles de menthe, jasmin & litchi, grenade et citronnelle. Les cocktails livrent des compositions originales et fraîchement délicieuses… Quant à l’univers esthétique, c’est beau, puissant. Bambou et métal se choquent, s’électrochoquent. Lueurs fluorescentes versus végétalisation ardente. Les rouges intenses animent les verts

mystérieux. Éclats de lumières et de matières. Jeux de tables, à partager et pour s’isoler. Sensualité de l’alcôve privée. Frénésie de la grande salle. Exotisme et urbanisme se confrontent. Paradoxe de l’Asie. Ambiance euphorisante… et excitante à la fois. L’équipe suit. Respect et sourires les animent pour faire vivre ce ce lieu. La clientèle branchée est au rendez-vous. Le plus : la cantine se prolonge en extérieur, sur une jolie place arborée et exposée au soleil de midi ! Et pour une note sucrée, le flan coco thai… ça vous tente ?

Horaires d'ouverture Tous les jours | 12h - 23h East Canteen 2, place des Orphelins 03 67 68 01 08 www.eastcanteen.com


By

Boutique HIGH

Claire

Campbell

22 Rue De la Mésange, Strasbourg - T 03 88 23 08 08 high-everydaycouture.com


Par Juliette Comte Photos Sandro Weltin

Saint-Sépulcre TIE-BREAK 58

«U

n régal, les asperges, les sauces sont délicieuses ! », le cri du cœur d’une cliente, entendu à la volée, un soir de semaine. Face à moi, le visage lumineux de Claude Fricker, la maîtresse des lieux, qui a réussi son coup : satisfaire ses hôtes. Voilà déjà 3 années que Claude et son équipe distillent beaucoup d’amour dans cette institution strasbourgeoise. Résultat : une clientèle super fidèle. Et on sait pourquoi : on y exécute avec générosité des classiques de la gastronomie alsacienne, et aussi un peu française. L’ambiance est charmante. Chaleureuse, animée, mais aussi intime et discrète. Emilien Meyer, le chef, décline une cuisine juste, sincère et gourmande. TOUT est fait maison, et principalement à base de produits locaux. À la carte, les incontournables d’une winstub : Wädele, Läwerknepfle, Presskopf… Une petite note iodée qui nous va bien : harengs marinés fumés à la crème, et ses dés de pomme Granny Smith. Un jarret de porc, braisé au miel et à la bière, qui fait le beau. Une tête de veau sauce

gribiche, fondante et subtile ! Et chaque semaine, en extras, des suggestions, forcément de saison, inspirées et inspirantes. On ne peut pas parler du SaintSépulcre sans évoquer son jambon en croûte. Il fit sa renommée pendant plus de 50 ans, car il était l’unique plat. Aujourd’hui toujours à la carte, beaucoup viennent ici avec en mémoire des souvenirs d’enfances… Une très belle adresse, au cœur du Carré d’Or, pour déguster la gastronomie locale ou la faire découvrir ! Un cadre convivial, une équipe attentionnée. Et aussi, une jolie terrasse fleurie pour admirer la ville.

Horaires d'ouverture Lundi — dimanche | midi & soir Saint-Sépulcre 15, rue des Orfèvres 03 88 75 18 45 www.saintsepulcre.fr


Suggestion de présentation

Notre terrasse verdoyante, un écrin pour déguster l’authentique cuisine libanaise !

Le restaurant libanais de Strasbourg Depuis 20 ans, notre Art culinaire est essentiellement composé de tendres grillades marinées, de légumes frais, de céréales et d’herbes aromatiques. L’Art culinaire libanais est avant tout une cuisine de convivialité et d’évasion gustative pour vos papilles. Au Cèdre, c’est plus de 43 mets variés et savoureux et une dizaine de "mezzeh" pour une escapade gourmande gorgée de saveurs d’orient et d’occident !

Retrouvez notre Art culinaire chez vous ! Via vos plateformes web de livraison préférées ou notre service traiteur pour vos événements.

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AU-CEDRE-Le-restaurant-Libanais-de-Strasbourg

+33 (0)3 88 251 469


Par Caroline Lévy Illustration Laurence Bentz

Cocktail La Divine

P

our fêter le 30e anniversaire du tournoi, le Hilton Strasbourg – grand partenaire et hébergeur officiel des joueuses – crée pour l’occasion un cocktail aux notes girly : La Divine, en hommage à Suzanne Lenglen, première star internationale du tennis féminin. Sébastien Pellegrini alias Zouzou, barman star multiprimé qui officie depuis 15 ans dans le bar de l’hôtel, a agité son shaker et créé un drink détonnant aux couleurs du tournoi. À consommer avec adoration !

Ingrédients La Divine — La Ginger beer Ce soda infusé au gingembre à la fermentation naturelle apporte fraicheur et puissance. — Sirops de rose, de litchi et de framboise Un mariage de saveurs qui rappelle de succulentes pâtisseries françaises ! Un accord gustatif raffiné qui fonctionne à merveille en bouche. — La vodka L’eau-de vie venue du froid prend tout son caractère une fois en cocktail. La petite eau (traduction de « vodka » en russe) devient ici délicate.

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TIE-BREAK

La Divine À découvrir à la soirée de gala des IS et durant tout le mois de mai au H ! Bar

H ! Bar - Hilton Strasbourg 1, avenue Herrenschmidt strasbourg.hilton.com



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VOISINAGES

Zut ! magazine hors-série Internationaux de Strasbourg


NAMASTÉNNIS Par Caroline Lévy Photo Pascal Bastien

Évasion Par Justine Goepfert Photo Henri Vogt

Pratiquer un sport unilatéral comme le tennis peut entraîner des déséquilibres musculaires. Une asymétrie qui peut être rééquilibrée grâce à la pratique du yoga. Novak Djokovik en est un adepte et un parfait ambassadeur. Janine Francke, fondatrice des clubs Yogamoves et professeure de yoga, nous explique ses avantages.

Le yoga doit-il se pratiquer en complément pour les sportifs amateurs et de haut niveau ? Il y a peu de sports qui font travailler le corps en entier. Le running et le vélo par exemple entraînent sans cesse le même plan de mouvement. La natation quant à elle a une dimension plus holistique et un peu plus complète. L’intérêt du yoga en complément de ces sports est de travailler les parties du corps qui ne le sont pas habituellement. Qu’en est-il du tennis ? Il s’agit d’un sport unilatéral ou asymétrique qui ne sollicite qu’un seul côté, ce qui entraîne des déséquilibres. Il demande aussi une certaine souplesse que le yoga favorise. Quels sont les avantages physiques du yoga pour un joueur de tennis ? Il rééquilibre et permet de renforcer le corps en lui apportant une stabilité sur le court. C’est surtout un excellent moyen d’éviter les blessures et de pratiquer le sport que l’on aime plus longtemps ! Un moyen d’être plus performant donc ? Exactement. L’équipe allemande de foot pratique fréquemment le yoga en plus de son entraînement et la Mannschaft a gagné la dernière Coupe du monde ! C’est un vrai apport physique et mental.

La pratique du yoga permet-elle une meilleure acuité mentale sur le court ? Avant même d’être sur le court, les exercices respiratoires du yoga aident à la préparation d’un match. Ils favorisent surtout la concentration et aident le joueur à être dans l’action et dans l’instant présent plutôt que de ne penser qu’au résultat.

Que l’on soit sportif professionnel ou jogger du dimanche : qui dit effort, dit réconfort ! À l’Institut de la Robertsau, les massages délassants sont devenus une spécialité et permettent de se vider l’esprit et de détendre les muscles endoloris. Du massage balinais relaxant au rituel indien ayurvédique énergisant, chaque expérience est un véritable voyage des sens.

Balles & Zen : les it-postures ! Les fentes : travail d’ouverture qui aide dans les extensions. Les postures d’ouverture : chien tête en bas ou petit pont. Les torsions, notamment couchées. La planche & chatouranga : travail de gainage qui aide à la stabilisation.

Quoi d’autre ? En prévision de l’été, pourquoi ne pas compléter le rituel sportif par un programme amincissant : rituel brésilien minceur à base de grains de café, soins palper-rouler LPG CM6, cryothérapie ou nouvelle technique italienne ICE IOS mêlant chromothérapie et stimulation/ refroidissement du muscle pour brûler les graisses sans courbatures. Reste la séance de gommage pour préparer la peau au soleil et être beau comme un dieu grec !

Astuce de l’expert Se masser la voûte plantaire avec des balles de tennis en position debout. Alterner les pieds. Une technique simple et efficace pour gagner en souplesse rapidement. Yogamoves 10, rue de la Râpe à Strasbourg 19, rue du Commerce à Vendenheim www.yogamoves.fr

Actu ! Arrivée du soin Mandilulure pour la fête des mères avec gommage intégral, enveloppement dans des feuilles de bananiers et massage délassant pour 2h environ de pure détente. Institut de la Robertsau 30, rue Boecklin 03 88 31 31 88 www.institut-robertsau.com


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VOISINAGES

Zut ! magazine hors-série Internationaux de Strasbourg

LECONTE EST BON

Hyperactif dans la vie comme sur le court, Henri Leconte vient d’implanter un club de padel*, à Reichstett. Entretien sans filet.

Par Caroline Lévy Photo DR

Vous êtes réputé pour être un gaucher offensif et pugnace : êtes-vous gaucher contrarié dans la vie ? Je fonce toujours autant. Je suis un attaquant et un guerrier ! Mais j’ai pris de la maturité je crois. On devient plus philosophe en vieillissant, en gardant l’envie d’être le meilleur, évidemment ! [Rires] Quel est le jeu décisif de votre vie ? Les tie-breaks ne sont pas faciles à négocier dans la vie ! Après sa carrière professionnelle, il faut savoir rebondir et c’est compliqué. Pour vivre heureux vivons cachés, tout en restant le plus naturel possible. C’est ma devise !

Vous assistez à l’ouverture du tournoi des IS qui fête cette année ses 30 ans. Comment considérez-vous la place de la femme dans le tennis ? Le tennis féminin est mieux représenté aujourd’hui et j’essaie de suivre les matchs toute la saison. Certains sont bien meilleurs que dans le tennis masculin ! Ce tournoi est une belle initiative et un coup de projecteur fabuleux, en plus il est dirigé par mon ami Denis Naegelen, que je connais depuis plus de 40 ans !

Vous êtes l’ambassadeur du « petit-frère » du tennis : le padel, qui vient d’arriver en Alsace… Le tennis c’est ma vie ! Mais je suis tombé amoureux du padel il y a 14 ans grâce à Manolo Santana. Je me suis vite rendu compte du côté ludique et accessible de ce sport. C’est très simple et fédérateur. Véritable phénomène en Amérique latine et en Espagne, le padel fait une percée dans le nord de l’Europe et en France. Quelle est l’ambition du concept Henri Leconte padel ? Ce sport fait partie de la culture espagnole. Tous les grands tennismen y jouent, Rafael Nadal en est adepte ! En France, la FFT [Fédération Française de Tennis, ndlr] vient d’intégrer le padel, et depuis l’année dernière, il y a même un Championnat de France

et un Henri Leconte Padel Tour ! Le but est d’apporter des solutions aux clubs et aux joueurs, comme tout récemment au TC Reichstett. Un pied en Alsace, une région que vous connaissez déjà ? Bien sûr, grâce à mon acolyte JeanPaul Loth. Il y a une belle culture du tennis et d’excellents joueurs : Arnaud Boetsch, Paul-Henri Mathieu ou Pierre-Hugues Herbert. J’y ai toujours été bien reçu et on y mange bien ! Henri Leconte Padel au Tennis Club Reichstett Championnats régionaux des Championnats de France, les 4 et 5 juin 1ère étape du Henri Leconte Padel Tour, les 11 et 12 juin www.hlpadel.com *Le Padel est un sport de raquette dérivé

du tennis, se jouant sur un court plus petit, encadré de murs et de grillages, et uniquement en double.


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VOISINAGES

LA VICTOIRE DES MOTS Par Séverine Manouvrier Photo Henri Vogt

Zut ! magazine hors-série Internationaux de Strasbourg


L’auteur strasbourgeois Éric Genetet, contributeur régulier de Zut !, publie Tomber. Un roman bouleversant entre apologie du héros et acceptation de la différence, dont le point de départ est un fameux match de tennis… Café Broglie, 9h30. Éric Genetet est comme chez lui : c’est dans ce lieu que, durant neuf mois, il a écrit tous les matins, toujours à la même table, son roman Tomber. « Le point de départ de ce livre a été la finale de Roland-Garros en 1983, opposant Yannick Noah à Mats Wilander, et ma dyslexie diagnostiquée quand j’avais douze ans », dit-il. Un récit intime qui met en scène Mariano, un adolescent de Wissembourg. Sa mère quitte le foyer, son père, dévasté, reste mutique et ne parvient pas à investir son rôle. Mariano, confronté à sa solitude et à ce silence ponctué des pschitt des canettes de bière de ce père alcoolique, se réfugie dans ses rêves et sa passion pour le sport. Le jour de la finale, si Noah gagne, il se promet de trouver le courage de parler à son père et s’accroche à l’espoir d’une victoire de son idole qui devrait changer le cours de sa vie. En 2005, dans son premier roman Chacun son Foreman, Éric Genetet évoquait ce jour où Mohammed Ali est entré dans la légende en 1974 à Kinshasa. Dans Tomber, avec la victoire de Yannick Noah en toile de fond, il introduit à nouveau un héros au cœur même de son histoire, comme pour mieux mettre en lumière son anti-héros. Pour lui, le parallèle entre ces deux figures est une évidence : « Mariano joue sa vie, comme Noah,

nous précise-t-il. Dans les années 80, Noah était un personnage, quelqu’un de différent de mon point de vue d’enfant. » Car ce roman s’inscrit aussi dans une nécessité d’exprimer sa différence, dans ce qu’elle a de plus singulier et incitatif au dépassement de soi. « Un héros doit être un modèle d’abnégation et de courage. Je devais forcément écrire un livre sur Noah ; aussi loin que je me souvienne, il a suscité mes premières larmes. Ma passion pour le sport et la radio [Éric a commencé sa carrière en tant qu’animateur radio à l’âge de 19 ans, ndlr] m’a sauvé. Il y a six ans, au moment même où mon fils apprenait à lire et écrire, j’ai été rattrapé par mon histoire et suis allé consulter une orthophoniste ; elle m’a dit que j’étais une sorte de héros, que je m’étais soigné tout seul, que je n’étais plus dyslexique. Ça m’a donné de la force. » La force d’écrire un roman concis, précis, ciselé, empreint d’une sincérité, d’un supplément d’âme qui donnent intensité et profondeur à un récit tendu et rythmé. Le résultat d’un long travail de relecture et de réécriture. « Le fantasme de l’écrivain qui publie un texte tel quel est un leurre. Au début, j’avais détaillé chaque point du tie-break, puis j’ai fini par retirer certains passages rébarbatifs. Je l’ai revu et j’ai été frappé par la lenteur du jeu ; ils ne jouaient pas très long et avaient encore des raquettes en bois, ils poussaient la balle ! Mais Noah était un animal sur le court, il avait une envergure au filet ! » Si la technique tennistique a considérablement évolué, l’émotion suscitée par cette finale gravée dans le cœur des 50 millions de Noah – comme l’avait titré l’Équipe en juin 1983 – est intacte. Au même titre que ces sportifs qu’il admire, Éric Genetet a le goût du travail. Pour mieux fuir l’ennui, il semble « en recherche et en

construction », ne craint pas de se confronter au doute, à l’inconfort. « J’ai passé dix ans sur l’écriture de mon premier roman. Un jour, j’ai vu Jean d’Ormesson à la télé – j’étais loin d’imaginer que sa fille publierait trois de mes livres ! – qui disait que l’écriture représentait 5 % d’inspiration et 95 % de travail, ça a déclenché quelque chose en moi », dit-il. Lors de l’écriture de son précédent roman, Et n’attendre personne, il courait beaucoup et puisait son inspiration dans cet élan. À ce sujet, il précise : « On a plein d’idées quand on avance, on libère quelque chose. » Mais à son travail d’écriture, il associe la notion de plaisir, d’autant plus éprouvée dans le processus créatif de Tomber qui « a été facile, dans le sens où il coulait de source ». Sans doute parce qu’il a pris le temps de s’y atteler. « Je n’aurais pas pu l’écrire plus tôt car je n’avais pas conscience de tout cela : à 12 ans, sans que ce soit un secret de famille, on a poussé la poussière sous le tapis, et j’ai vécu avec cela. Ma dyslexie, cette différence-là, m’a toujours poussé à faire des choses impossibles. La facilité m’intéresse moins. Il y a cette phrase de Mark Twain qui dit : “Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait”, c’est un peu mon histoire. » Son orthophoniste avait raison : Éric Genetet est une sorte de héros, qui s’est affranchi de la langue, a trouvé son espace de liberté en magnifiant les mots. « À chaque fois que j’écris un texte, c’est comme un petit exploit, un match gagné de championnat. » C’est sa victoire à lui, et il ne l’a pas volée. Eric Genetet, Tomber, Héloïse d’Ormesson


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VOISINAGES

Zut ! magazine hors-série Internationaux de Strasbourg

BALLE DE MATCH Par Jean HansMaennel

Me voilà À sa main Prisonnière De son creux Steffi me tient Fait De moi ce qu’elle veut Je roule Entre ses doigts Fins Longuement Caressants Et j’attends Qu’elle m’envoie promener Je rebondis Plusieurs fois Sur le sol Sans broncher Pause Je sens Qu’elle me regarde Fixement Une éternité En secondes Soudain me voilà Éjectée Droit dans le ciel Une fusée Jusqu’au sommet Je m’équilibre Pause Une éternité En secondes Je retombe

Au ralenti Le souffle de Steffi Me gifle Immense Boulet de canon J’expire À 100 km/h Traverse le court Passe le filet Je vois S’approcher les jambes de Gaby Je mords la terre En crissant Au sommet de mon rebond Je prends un revers Argentin Qui me lifte Je repars dans l’autre sens Tournant sur moimême Je vois tous ces yeux qui me suivent Ces têtes qui se tournent Sur mon passage Je ne pense à rien Je tourne Sur moi-même Je finis Par toucher terre Lourdement Étourdie

Le revers choppé de Steffi Me coupe en deux Je flotte Asphyxiée Moonwalk J’accélère En retombant Et je fuse Gabriella me touche Du bout de sa raquette Je m’écrase Mollement M’élève Comme une cloche M’avance au filet Steffi est montée Elle claque sa volée Croisée Je replonge En hurlant Longue et assassine Et vais Marquer La ligne Blanche Avant de finir Dans la bâche verte Du fond Du court J’entends la clameur Envahir le stade Les mains crépiter

Le regard triste de Gaby La joie mesurée de Steffi Je traîne Isolée Dans le rouge de la terre Abattue Jeu Set Et match Mademoiselle Graf Bat mademoiselle Sabatini


Marc Weibel, Chef de la Casserole Elisabeth Biscarrat, Lauréate Masterchef 2011 Bruno Sohn, Chef du Relais de la Poste

DÉJEUNER VIP #01 au Club des Loges

Effervescence et Olivier Nasti, Chef 2 étoiles du Chambard à Kaysersberg vous proposeront un déjeuner étoilé

DÉJEUNER VIP #02 au Club des Loges

Effervescence s’associe cette fois à Fabien Mengus, Chef 2 étoiles du Cygne à Gundershoffen pour vous proposer un déjeuner étoilé

Lundi 16 mai

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Mercredi 18 mai

des Internationaux de Strasbourg

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CARRÉ VIP

Chantal Tempel & Pascal Regnier → Dirigeants de Pandora pour la Région Est

Zut ! magazine hors-série Internationaux de Strasbourg

Créateur bijoutier depuis 30 ans, Pandora s’est imposé avec des bracelets personnalisables composés des célèbres « charm’s ». Pandora et le sport ? Pandora s’adresse à toutes les femmes, y compris aux sportives ! Puisque chacune d’entre elles est unique, nos bracelets sont personnalisables et créés dans des matières nobles et durables comme l’or et l’argent pour durer toute une vie. Tous nos bijoux sont faits main, selon des méthodes ancestrales de sertissage, et requièrent précision et exigence. L’esthétisme et l’excellence sont des valeurs fondamentales, que nous partageons avec le domaine du sport. Votre meilleur souvenir sportif ? Chantal : La victoire de la France, menée par Yannick Noah, à la Coupe Davis de 91. Je rentrais d’un voyage en Thaïlande et tous les passagers regardaient la télé dans

la salle d’embarquement. Le vol qui a suivi a été incroyable : mélange d’excitation et de fierté nationale. Pascal : Le tennis me rappelle beaucoup le Baccalauréat. J’étais toujours tiraillé entre mes révisions et les matchs de Roland-Garros ! Actus Collection Fête des Mères avec opération spéciale : à partir de 89€ d’achat, un bracelet argent à -50%. —— Pandora 23, rue du Dôme à Strasbourg 03 88 35 89 67 Galerie CC Cora Mundolsheim 03 88 20 42 82


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CARRÉ VIP

Pascal Sarlieve → Propriétaire et gérant de la boutique Mobilier de France

Zut ! magazine hors-série Internationaux de Strasbourg

Absente d’Alsace depuis 8 ans, l’enseigne Mobilier de France s’est implantée l’an dernier à Vendenheim sous l’impulsion de Pascal Sarlieve. Il a d’abord passé 25 années à écumer les foires européennes avant de devenir directeur d’un magasin Roche Bobois de la même zone commerciale. Puis il a eu l’envie de monter sa propre boîte, mais surtout d’y proposer du mobilier contemporain à prix accessible ! Il se tourne alors vers Mobilier de France, une entreprise familiale créée en 1925 qui a su, au fil des années, devenir un garant de qualité et d’expertise reconnu du public. Mais ce qui plait aussi à Pascal, au-delà de la qualité des prestations, c’est la gestion sociale du personnel et le respect de l’enseigne envers ses franchisés, récompensé d’ailleurs en 2014 par l’obtention du label VeriSelect : « Malgré son rayonnement, Mobilier de France reste une entreprise à taille humaine, ce qui rend les échanges plus agréables et plus humains. »

Depuis 2015, l’enseigne a fait le pari de la différence et souhaite se démarquer par la richesse et la qualité de ses collections. Ne reste plus qu’à découvrir, ou redécouvrir, cette enseigne si longtemps perdue de vue… Pourquoi les IS ? « Je participe régulièrement aux IS et adore l’ambiance conviviale qui y règne : ça permet de rencontrer du monde et de créer des liens. Si je le pouvais, je m’associerais volontiers avec un projet de ce type, ce sont des valeurs qui me correspondent. » Actu ! L’arrivée de la nouvelle collection printemps en boutique. —— Mobilier de France 15, rue du Commerce à Vendenheim 03 88 97 65 65 www.mobilierdefrance.com


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CARRÉ VIP

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Lieu : Curieux? Concept Store

Karine Pfohl & Estelle Klein → Responsable marketing et responsable commerciale de Fivory

Que ce soit dans le milieu sportif ou dans celui des nouvelles technologies, la compétition est rude et la recherche de l’excellence est un élément-clé de la réussite : et ça, Fivory l’a bien compris ! Installée à Strasbourg, elle réalise un véritable Grand Chelem : après seulement un an, Fivory bénéficie du soutien des banques de la région, participe à de nombreux évènements étudiants et compte déjà à son actif plus de 450 commerçants référencés dans les domaines de la restauration, de la mode, du sport ou encore de la beauté ! Ce succès, l’application le doit à son concept innovant mais simple d’utilisation, qui a su séduire consommateurs et commerçants : une application gratuite permettant de payer via son téléphone, de manière sécurisée, en un simple clic ! Paiement mobile donc, mais pas que, Fivory prend l’avantage et réussi à se démarquer en offrant également à ses utilisateurs une véritable plateforme d’échange, où les consommateurs peuvent

suivre l’actualité de leurs enseignes préférées et bénéficier d’un programme de fidélité offrant avantages cadeaux et financiers. Shoppez connectés ! —— À ne pas manquer ! Fivory offre 10€ dès le téléchargement de l’application www.fivory.com


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CARRÉ VIP

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Christophe Klein → Dirigeant de Klein Inter-Autos

Sportif depuis toujours et amateur de belles voitures, Christophe Klein a réussi à cumuler ses deux passions en créant Klein Inter Autos. Son entreprise d’importation de véhicules européens permet d’économiser gros à ses clients, entre 10 à 45%. Comment s’y prend-il ? « Nous profitons des différences de TVA et autres promotions, ce qui nous permet d’importer un véhicule neuf qui correspond aux attentes des clients à un prix moins cher qu’en France. » La livraison se fait clé en main dans des délais similaires à ceux proposés en général, tout en permettant aux particuliers de trouver la perle rare. Mais les entreprises ne sont pas en reste, puisque Klein Inter-Autos répond de plus en plus aux besoins en véhicules de type fourgon et propose même de transformer des véhicules particuliers en utilitaires. Et le sport dans tout cela ? « J’ai commencé le tennis à l’âge de 8 ans et ai arrêté, 20 ans plus tard,

en classement 15/2. Je me suis alors consacré au golf professionnel et m’investis beaucoup dans ce milieu. » Et d’avouer, en vrai compétiteur : « Le sport fait partie intégrante de ma vie. » —— Klein Inter-Autos 5, rue Sainte-Anne à Erstein 03 88 98 80 11 www.kleininterautos.com


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CARRÉ VIP

Christophe Gros & Pierre Ohmann → Patrons du Café Bâle

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Hipsters, râleurs, vegan, végé, gluténophobes, viandards, travailleurs pressés, apéro lovers, pères et mères de famille ont enfin un point commun, de ralliement et (attention mauvais jeu de mots) c’est d’la Bâle ! Depuis les années 50 – même avant, si l’on en croit les anciens –, la cantine À la ville de Bâle trônait fièrement place d’Austerlitz sans que la plupart des Strasbourgeois ne s’y arrêtent. Fin 2015, Christophe Gros, gérant d’un établissement dans les Alpes, et Pierre Ohmann, couteau suisse de la restauration strasbourgeoise, récupèrent les clés de la maison, et pour s’imprégner du lieu, l’ouvrent durant un mois. Un fait assez rare pour être souligné, qui leur permet d’imaginer l’espace et de tester leur concept qui a la particularité de ne pas en être un. Les deux amis – ils se connaissent depuis le collège – sont clairs : « Nous voulons que tout le monde s’y retrouve. Notre leitmotiv c’est de faire que ce lieu

colle à l’esprit de la ville : ouverte, dynamique et conviviale. » Ni restaurant, ni bar, ni brasserie, ni espace de coworking (la stammtisch en bois massif cache des prises sous son plateau), ni café mais tout à la fois, ce superbe espace réaménagé par l’Atelier Noma se veut tout simplement un lieu de vie. À table se battent finger food, tartes flambées, orecchiette chorizo et légumes croquants, tartare de daurade, salades en tout genre, bref, il y en a pour tous les goûts ! C’est simple : on adore. —— Café Bâle 24, rue d’Austerlitz 03 88 25 53 82 www.cafebale.com


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Candice Forrer → Dirigeante de Candice Store

Candice Forrer ne s’embarrasse guère et va à l’essentiel : avec l’expérience de 9 années de sa boutique Isore, rue des Orfèvres, elle savait très précisément ce qu’elle cherchait pour le nouvel espace généreux de 135m2 qu’elle vient d’inaugurer au cœur du Carré d’Or. Des volumes chaleureux, colorés et lumineux, dédiés à la mode bien sûr mais aussi à l’art et au design. Tous les mois, de nouveaux artistes viennent y exposer, à l’image de Sophie Chir, une Parisienne qui travaille des projections de couleur sur des supports en plexi dans un esprit pop. Quelques expositions sont déjà calées – sans nous en dire plus, Candice nous annonce du surréalisme en juin –, mais un avis est lancé aux artistes de la région : l’espace est idéal pour de beaux accrochages. On y trouve aussi des objets, des lampes 3D vendues au MoMA à New York et des accessoires de saison comme ces paniers pique-nique dont les clientes sont spontanément friandes. En ce qui concerne les modèles, le parti pris est étonnant : un seul modèle à la taille, une fois parti c’est fini ! D’où une grande variété en fonction des arrivages tous les 10 jours : pour l’été, des robes, tuniques, jupes, couronnes

de fleurs, bijoux. Des marques espagnoles, anglaises ou italiennes mais aussi les vêtements que Candice dessine elle-même pour sa propre marque, Level Off. Autant de trésors dignes de la caverne d’Ali Baba qui incitent la fashionista à se rendre régulièrement en boutique ou se connecter sur Facebook pour checker les nouveautés.

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CARRÉ VIP

Sylvie Ribaut → Dirigeante de Vert Clair

Zut ! magazine hors-série Internationaux de Strasbourg

Fleuriste passionnée et businesswoman aguerrie, Sylvie Ribaut a créé Vert Clair en 1985. 30 ans plus tard, sa « petite entreprise artisanale » compte parmi ses clients les grands noms strasbourgeois : Galeries Lafayette, l’Opéra national du Rhin… et les IS ! Pourquoi les IS ? J’ai toujours fait beaucoup de sport, pour le plaisir et en compétition, et aime soutenir les évènements sportifs de ma région : je suis notamment marraine fleur du RCSA sur cette saison et partenaire du Tennis Club de Strasbourg depuis une dizaine d’années ! Mais surtout, je partage l’engagement écoresponsable de ce tournoi. Chez Vert Clair, nous roulons en voiture électrique depuis 3 ans, trions les déchets et cultivons nos plantes en biodynamie.

Quel décor pour cette nouvelle édition ? Pour les 30 ans de Vert Clair, nous allons garnir le gala d’hortensias et de vandas de Singapour pour créer une ambiance chic et choc ! Les bouquets des joueuses seront frais et girly, dans des teintes blanches, roses et fuchsia. Il y aura de l’orchidée bien sûr, mais pour le reste, c’est une surprise ! —— Vert Clair 11, boulevard de la Dordogne 03 88 25 51 95 www.vert-clair.com


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CARRÉ VIP

Michel Hentz → Directeur commercial

BMWi & responsable des ventes entreprises pour le groupe Espace H

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Partenaire privilégié des IS depuis 5 ans, l’Espace H renforce cette année son engagement éco-responsable en proposant 11 véhicules propres sur les 13 alloués au transport des joueuses et officiels sur le tournoi, dont 5 de la gamme électrique BMWi. Pourquoi les IS ? « Tout d’abord parce que l’automobile rejoint le sport sur plusieurs valeurs : la compétition, la performance, l’excellence. Mais aussi parce qu’au-delà du côté sportif, les IS valorisent l’éco-responsabilité. Nous avons d’ailleurs renforcé notre engagement en augmentant le nombre de véhicules propres mis à disposition des joueuses et officiels sur le tournoi : 5 BMWi électriques et 6 véhicules hybrides rechargeables. »

Quelle anecdote sportive vous a marqué ? « Il y en a beaucoup, comme les mythiques affrontements Federer/Nadal ou encore le revers à deux mains d’Agassi. Plus particulièrement aux IS, nous avions organisé l’an dernier une séance de dédicaces sur le stand BMW avec Samantha Stosur… qui a remporté le tournoi ! C’était une coïncidence inouïe, du coup nous espérons pouvoir à nouveau porter chance cette année ! » Actu ! Il semblerait qu’un nouveau modèle BMWi3 avec batterie plus puissante et autonomie renforcée devrait arriver fin d’année. Affaire à suivre ! —— L’Espace H 2, rue Émile Mathis à Hoenheim www.bmw-est.com www.espace-h.mini.com


Par Emmanuel Abela Photo Christophe Urbain

Say Yea! On les a vu arriver en ville comme l’heureux présage de nouvelles possibilités de déplacement : tout de rouge vêtues, les voitures Yea!, des petites Smart ForFour, dernières nées de la gamme, citadines, souples, faciles à conduire et donc accessibles à tous ! Avec la particularité de pouvoir être réservées sur l’ensemble des stationnements publics du centre-ville et de Neudorf, elles viennent compléter la flotte des 125 voitures Citiz pour constituer la toute première offre combinée d’autopartage en France. Là où Citiz offre la sécurité d’un véhicule réservable dans une station, Yea! offre une liberté nouvelle : un accès spontané, une dépose libre à Strasbourg et un retour flexible, sans heure de restitution.

En ces temps de crise, beaucoup de gens se posent la question de l’acquisition d’un véhicule – les études récentes prouvent que cette acquisition se fait tardivement et de manière parfois contrainte pour un volume de déplacements somme toute assez réduit – ; là, le fait d’allier ces deux possibilités, réservation et accès instantané, peut permettre de se poser la question différemment, et même de se passer de voiture. L’autopartage, au final, ce sont tous les avantages d’un véhicule sans les inconvénients. Des avantages mesurés à l’aune des besoins réels du l’usager.

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Des magazines 5 numéros par an

Titres trimestriels

Lorraine | Luxembourg Numéro 14

Strasbourg Numéro 29

04 —> 06.2016

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2016

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Culture Tendances Lifestyle

Printemps 2015

Culture Tendances Lifestyle

La culture n'a pas de prix

City magazine

City magazine

Gratuit

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Strasbourg N° 29

Novo N° 39 (En co-édition avec médiapop)

Lorraine / Luxembourg N°14

Titres trimestriels bilingues NUMÉRO - 01

Titre thématique

Rhin Supérieur Nord / Oberrhein Nord Numéro 02

Automne | Hiver Herbst | Winter 2015 City magazine Colmar - Mulhouse - Freiburg - Basel Français | Deutsch

City magazine Colmar - Mulhouse - Freiburg - Basel Français | Deutsch

HORS-SÉRIE / TOMI UNGERER

HORS-SÉRIE 01

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

Automne | Hiver Herbst | Winter 2015

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

Rhin Supérieur Sud / Oberrhein Süd Numéro 02

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Rhin Supérieur Nord N° 2

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NUMÉRO - 01 FRANCE : 22 €

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Hors-série Tomi Ungerer Impressions, regards, fragments Décembre 2011

Des hors-séries événementiels

Hors-Série

Entreprise Réseau Territoire

Portraits. Février 2015 — Gratuit

Hors-série ADIRA N° 1 Février 2015

Hors-série ADIRA N° 2 Avril 2016

Hors-série Tennis N° 2 Mai 2016

Gratuit

13.05 — 21.05 2016

Hors-Série

L’économie au cœur des territoires.

Internationaux de Strasbourg

2016 | Gratuit

City magazine

Hors-Série ADIRA

CENT AU


Des livres Collection Desseins

2

Ce livre réunit dans l’ ordre chronologique et de manière non exhaustive les textos poétiques et les dessins qui m’ont été adressés par H. au début de notre relation. Ces deux expressions artistiques sont nées de notre relation fusionnelle, de nos séparations régulières, et ce, dès le début de notre rencontre. L’autre absent, mais qui est là et nous inspire. Cette balade érotique évoque l’amour dans sa quête d’absolu, ses manques, les souffrances qui en découlent quelquefois, ses exaltations aussi, et le caractère « cyclique » de la relation. Ce livre est certes un objet intime, mais chaque lecteur pourra y reconnaître « son intime ». Mes réponses à H. existent, mais liberté est laissée au lecteur de les imaginer.

ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg H. Schwaller

Au départ, l’idée est de Bruno Chibane. À la fin, ça me ressemble. On s’est d’abord dit que ça parlerait de couleur et que ça montrerait le cul. Pas vraiment le contraire, ou alors sans narration parce que parler de cul c’est toujours enlever, c’est recreuser les trous pour y loger le désir et tout ce qui passe.

L’ÊTRE PRIORITAIRE Hakim Mouhous Hélène Schwaller

ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg

Collection desseins

Collection desseins

1

Finalement, c’est devenu une sorte de journal qui dit les appétits au jour le jour. Les mots sont posés vite, par liste, comme des images et les images suivent les élans. J’avais juste envie de m’y sentir bien, que ce soit polymorphe et joyeux, que la femme y soit au centre, dessus et dessous. (Et techniquement, c’est le frottement d’un index sur un iPad). Anne-Sophie Tschiegg

Chic Médias éditions Collection desseins

Visage, mis à nu Olivier Roller Regards sur 20 ans de portraits Décembre 2014

Assez flirté, baisser culotte Anne-Sophie Tschiegg Avril 2016

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CLESTRA HAUSERMAN In Inclusive Societies: A Challenge and A Goal

CLOISONS, ESPACES & MÉTROPOLES

Living Together

1913 - 2013

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UN SIÈCLE CLESTRA HAUSERMAN

C L O I S O N , E S PA C E S & MÉTROPOLES

Des ouvrages d'entreprises & institutionnels

7th Global Forum Baku 2016 United Nations Alliance of Civilizations

Un siècle Clestra Hauserman Cent ans d'aventure industrielle autour d'un produit unique : la cloison amovible Mai 2014

Me We Us Des personnalités et ONG questionnent le vivre-ensemble sur l'invitation de l'Alliance des civilisations des Nations Unies. Avril 2016

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L'être prioritaire Hakim Mouhous et Hélène Schwaller Avril 2016

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Graphisme De l’idée à la conception ! Création d’identité visuelle et d’univers graphiques


Hors-Série

Internationaux de Strasbourg 13.05 — 21.05 2016

Animations

Billetterie / Tarifs

Transports

Sam. 14 mai | 17h30

Gratuit pour les enfants de moins de 4 ans Tarif réduit pour les -16 ans sur présentation d’un justificatif

À vélo

— Run&Dance

Avec l’Association des Courses de Strasbourg Europe, course saupoudrée de pigments de couleur.

Ven. 13 mai — qualification

Dim. 15 mai | 11h → 15h

Sam. 14 mai — qualification

— Prestation Brunch

Dans le village VIP, places numérotées sur le court central et de activités pour les enfants.

Lun. 16 mai

— Soirée de Gala À l’occasion des 30 ans du tournoi dans le village VIP : cocktail dînatoire gastronomique signé Effervescence avec shows culinaires de chefs étoilés alsaciens, Bruno Sohn du Relais de la Poste, Marc Weibel de La Casserole avec Cédric Kuster, Elisabeth Biscarrat, Lauréate Masterchef 2011, ambiance musicale.

Mer. 18 mai

— Déjeuner étoilé Au Club des Loges avec Olivier Nasti, chef deux étoiles du Chambard à Kaysersberg, et Effervescence.

— Afterwork IS by Les Aviateurs

Sam. 21 mai

— Déjeuner étoilé Au Club des Loges avec Fabien Mengus, chef deux étoiles du Cygne à Gundershoffen et Effervescence.

Durant la période du tournoi → Exposition de David Soyeur, sur les joueuses inscrites au palmarès des IS → Projections d’un film rétrospectif sur les 30 ans des IS → Séances de dédicaces et rencontres avec les joueuses → Échange de balles avec les joueuses

7€ (plein tarif) 5€ (tarif réduit)

10€ (plein tarif) 8€ (tarif réduit)

Dim. 15 mai — 1er tour 18€ (plein tarif) 13€ (tarif réduit)

Lun. 16 mai — 1er tour 18€ (plein tarif) 13€ (tarif réduit)

Mar. 17 mai — 1/8 finale 21€ (plein tarif) 16€ (tarif réduit)

Mer. 18 mai — 1/8 finale 21€ (plein tarif) 16€ (tarif réduit)

Jeu. 19 mai — 1/4 finale 26€ (plein tarif) 21€ (tarif réduit)

Ven. 20 mai — 1/2 finale

→ Jeu de piste en famille → Concours de dessins d’enfants

Réduction de 30% sur le billet plein tarif pour les voyageurs se rendant au tournoi en TER. Code promo : SNCF

En voiture / covoiturage A4 ou A35 : sortie 1 Wacken

En bus

Ligne 50, arrêt Wacken Ligne 30, arrêt Robertsau / Boecklin

Réseaux sociaux Twitter @WTA_Strasbourg avec le #IS2015

finale catégorie 1 35€ (plein tarif) 30€ (tarif réduit) finale catégorie privilège 45€ (plein tarif) 40€ (tarif réduit)

Pack Week-end 55€

pour 1 billet 2e tour qualifications le 14 mai + 1 billet 1er tour tableau final le 15 mai + 1 brunch dans le village VIP

Pack Dernier carré 62€

pour assister aux ½ finales et à la finale

Pack Dernier carré privilège 70€

Pack semaine 99€

→ Tournoi de Free Ping-Pong

Accès Train

Sam. 21 mai

→ Rencontre avec des athlètes de haut-niveau Handisport

→ Courts de mini-tennis pour les enfants

Arrêt Parlement européen (à 100m) Opérations spéciales Remboursement du prix aller-retour du billet de tramway sur le prix du billet des IS. Code promo : TRAM

Facebook Internationaux de tennis de Strasbourg

→ Tournoi Pro/Amateur

→ Jongleur de raquettes

Accès Tram E

31€ (plein tarif) 26€ (plein tarif)

pour assister aux ½ finales et à la finale en catégorie privilège

→ Mesure du service au radar

Parkings dédiés pour les vélos présents devant l’entrée du site

pour un billet par jour, du 13 au 21 mai Prestation Brunch : Brunch à volonté de 11h à 15h dans le village VIP + siège numéroté sur le court central / 49€ pour les adultes, 29€ pour les enfants -12 ans

Instagram WTA_Strasbourg Pinterest IStennis

—— Les Internationaux de Strasbourg au Tennis Club de Strasbourg 20, rue Pierre de Coubertin www.internationaux-strasbourg.fr Billetterie sur le site www.internationaux-strasbourg.com ou par téléphone 09 70 25 20 39


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Découvrez le Cocktail au H ! Bar. Cocktail spécialement créé pour les 30 ans des Internationaux de Tennis.

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• • • • L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. • • • •


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