Zut adira

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Hors-Série ADIRA

L’économie au  cœur des territoires. Portraits. Février 2015 — Gratuit


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hiver 2014

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Automne / Hiver 2014

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Strasbourg N° 24

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Numéro 24 / Gratuit

Numéro 3 / Gratuit

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La culture n'a pas de prix

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Haut-Rhin N° 4

Haut-Rhin

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Rhin Supérieur N° 0

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Chic Médias / 12 rue des Poules - 67000 Strasbourg médiapop / 12 quai d'Isly - 68100 Mulhouse

02 —> 04.2015

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Ours

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Zut ! team

Contributeurs

Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane

Coordination éditoriale ADIRA Eurydice Hallé

Directeur artistique Hugues François

Rédaction Emmanuel Abela, Yasmina Azibi, Frank Becker, Pascal Gaden, Eurydice Hallé, Monique Jung-Gengenwin, Sébastien Leduc, Caroline Lévy, Damien Noacco, Jean-Michel Staerlé

Coordination éditoriale Caroline Lévy

Design graphique Hugues François, Adrien Visano

Rédacteur en chef Emmanuel Abela

Photographie Eric Antoine, Pascal Bastien, Alexis Delon / Preview, Hugues François, Christophe Urbain Illustration Laurence Bentz Relecture Vincent Froehlicher, Eurydice Hallé, Chloé Hunzinger, Sigrid Périn Retouche numérique Emmanuel Van Hecke et Camille Vogeleisen / Preview

Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Directrion artistique Myriam Commot-Delon Stylisme Myriam Commot-Delon, Caroline Lévy Modèles Yasmina Azibi, Eurydice Hallé, Monique Jung-Gengenwin (ADIRA) Coiffure - Make-up Jacques Uzzardi Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen 03 90 20 59 59 www.preview-tm.fr

Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau à Strasbourg Commercialisation & développement Pour l’ADIRA Vincent Froehlicher, Eurydice Hallé Pour Chic Médias Bruno Chibane, Caroline Lévy

Ce numéro hors-série est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Direction Bruno Chibane Administration, gestion Charles Combanaire Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Tirage : 5000 exemplaires Dépôt légal : février 2015 SIRET : 50916928000021 ISSN : 1969-0789

www.zut-magazine.com www.adira.com


Crédit photo : Corbis - Novembre 2014

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Sommaire

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23

45

éditorial

portraits

vu par

12

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entretien Guy-Dominique Kennel, Président de l’ADIRA

ADIRA — Zut ! Hors-série

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16 entretien Vincent Froehlicher, Directeur Général de l’ADIRA

LCR ÉS Énergies KPMG Caisse d’Épargne d’Alsace 32 Port Autonome de Strasbourg 34 Orange

37 l’équipe de l’ADIRA

24 dans le 67 46 48 50 52 54 56 58 60 62 64 66 68 70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92

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Édito

Un terreau formidable ! PAR BRUNO CHIBANE ILLUSTRATION LAURENCE BENTZ

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Depuis sa création à l’automne 2008, l’équipe de Zut ! s’est intéressée de près aux entreprises dans son édition strasbourgeoise avec des reportages sur les artisans de la région, mais aussi sur les grandes sociétés qui ont fait l’histoire de l’Alsace, que ce soit la Coop par exemple, Heschung, parmi d’autres. Le magazine a offert une vitrine à bon nombre d’entrepreneurs dans sa rubrique Strasbourg vu par, un espace privilégié, décliné dans ses différentes éditions aussi bien en Lorraine que dans le Haut-Rhin, et même plus loin dans son édition bordelaise, avec toujours le même succès basé sur le même concept : une personnalité de la ville choisit un lieu, s’y fait photographier et nous révèle les raisons de ce choix ainsi que son actualité la plus marquante. Quand Vincent Froehlicher et Eurydice Hallé de l’ADIRA nous ont suggéré l’idée d’étendre le principe aux entreprises bas-rhinoises dans le cadre d’un numéro hors-série spécial, nous avons été d’emblée séduits par cette belle perspective. Le magazine Zut ! est édité par la société Chic Médias, une entreprise en plein développement sur le terrain de la presse et de la communication qui compte aujourd’hui cinq permanents et alimente un réseau de pas moins d’une quarantaine de contributeurs, journalistes, photographes ou illustrateurs. Il paraît évident que la problématique économique on la vit au quotidien. Donc, l’idée d’étendre notre point de vue sur la culture, de la mode et de l’art

de vivre à des considérations économiques autour des sociétés accompagnées par l’ADIRA ne pouvait que nous exciter d’un point de vue éditorial. Et ce d’autant plus qu’il s’agissait de fonctionner dans un échange très cordial – on aime le ping-pong chez Chic Médias ! – avec l’équipe d’experts de l’ADIRA en charge de la rédaction des articles de présentation des entreprises accompagnées, mais aussi des interviews des entreprises partenaires. Il en résulte une vision panoramique, avec moult précisions historiques, des entreprises qui font rayonner non seulement le département, mais aussi la région toute entière. Des entreprises dont on situe mieux à la lecture non seulement la diversité, mais aussi l’extrême richesse – le terme ici, bien sûr, englobe les dimensions financière, humaine, voire culturelle ! On entre au cœur de leur quotidien, par le biais des difficultés rencontrées et des solutions trouvées, notamment grâce à l’intervention des conseillers de l’ADIRA. Derrière ces portraits, on sent battre le cœur d’une région, des femmes et des hommes qui la font vivre et de ces entrepreneurs qui se lancent parfois des paris insensés. Cette plongée au cœur des entreprises s’apparente à une plongée au cœur des territoires, ce terreau sidérant qui s’inscrit dans l’Histoire pour mieux nous construire un avenir. Un premier numéro qui en appelle d’autres ? À suivre…



Entretien Guy-Dominique Kennel

La proximité, gage de vérité PAR EMMANUEL ABELA PHOTOS PASCAL BASTIEN

ADIRA — Zut ! Hors-série

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L’ADIRA a été la première agence de développement créée peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle a su s’adapter à toutes les situations, y compris à la crise qui a fait suite aux Trente Glorieuses. Guy-Dominique Kennel, Président de l’ADIRA depuis 2013, retrace 65 années d’existence et nous livre sa vision pour l’avenir de cette agence qui compte parmi les plus dynamiques en France. L’ADIRA a célébré 65 ans d’action. Peut-on revenir sur les conditions de sa création, juste après la guerre ? À l’époque, il ne se créait pas encore d’agence, ce qu’on a appelé par la suite des agences d’expansion. L’ADIRA est la première à avoir été créée, ici dans le département du Bas-Rhin, grâce à Pierre Pflimlin, Maire de Strasbourg, qui disait une chose valable encore aujourd’hui : « Il faut qu’on réunisse des personnes de tous bords pour remplir une mission de veille : non seulement, nous devons nous montrer attentifs à ce qui peut occasionner des pertes d’emplois, mais aussi à ce qui favorise le développement de toute l’Alsace ». À sa suite, André  Bord, en 1954, a voulu élargir le champ d’action de l’agence à toute la région. Il a créé pour cela l’ADIRA, un nom qui s’est maintenu, même si elle s’attache désormais au développement du département du Bas-Rhin. La mission, si elle a évolué au fil du temps en fonction des besoins, n’est pas si éloignée de celle qui lui a été assignée dans un premier temps par Pierre Pflimlin. Il s’agit d’une mission de veille sur l’ensemble de l’activité économique de notre territoire que je continue de privilégier aujourd’hui encore. Sur ces 65 années passées, le Bas-Rhin a connu bien des changements. Après la période faste d’après-guerre a succédé la crise économique qui perdure aujourd’hui… Oui effectivement, sur la période, on a connu bien des évolutions – le recul de l’industrie au profit du secteur tertiaire par exemple –, des crises et des mutations, mais l’ADIRA a toujours su s’adapter aux nouveaux besoins, en fonction de la demande soit des élus, soit des entreprises. Ce qui fait que 65 ans après sa création, elle existe toujours, plus dynamique que jamais. Il faut des précurseurs, mais il faut aussi des gens qui sachent faire vivre ce qui a été initié. Aujourd’hui, nous avons cette fierté-là : non seulement nous avons été les premiers, mais en plus nous constituons toujours l’une des agences les plus performantes.

Pierre Pflimlin avait une vision prospective – ça chacun le sait ! –, c’était un homme excep�tionnel en termes de vision et de compétence et en même temps d’une grande simplicité vis-à-vis de la population. L’avantage qu’il avait, c’était que sa vision prospective intégrait l’idée qu’à une période florissante pouvait succéder une période de crise. La décroissance n’était pas d’actualité au début des années 50, mais pourtant il nous invitait à cette mission de veille pour évaluer le niveau d’accompagnement de l’ADIRA auprès des entreprises, tout en sachant déjà que les collectivités allaient jouer un rôle majeur au niveau de l’économie à l’avenir, ce qui n’était pas la pensée dominante à cette époque-là. Pierre Pflimlin est un modèle pour moi : il a su imprimer beaucoup de choses pour notre territoire. Comme lui, j’ai toujours cherché à placer l’humain en premier. Tout cela se passe en Alsace, terre d’entreprise. On suppose que cela facilite les choses. Oui, bien sûr, car vous le savez, l’un des traits de caractère de notre population est l’esprit d’entreprendre et la volonté de faire dans l’excellence. Il y a d’une part la nature – discipline, rigueur, volontarisme – et la culture des Alsaciens et de l’autre la chance d’une situation géographique idéale, au cœur de l’Europe, près de l’Allemagne et de la Suisse. Et puis une accessibilité de notre région que nous avons sans cesse facilitée. Comment se matérialisent ce soutien et cet encadrement ? Au fil des années, nous avons tissé au sein de l’ADIRA un réseau d’amitié et de confiance et c’est important. Nos conseillers sont tous reconnus au sein des entreprises. J’ai souhaité qu’ils soient répartis sur l’ensemble du territoire, parce que la proximité est un gage de responsabilité, c’est aussi la garantie de réponses immédiates. Ainsi, les entrepreneurs sont sûrs de pouvoir compter sur l’expertise de conseillers qui, du fait de la diversité de leurs compétences et expériences, peuvent apporter des solutions financières et administratives. Des conseillers qui se voient régulièrement, échangent leurs pratiques, additionnent les réponses aussi bien pour les


Entretien Guy-Dominique Kennel

ADIRA — Zut ! Hors-série

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entreprises déjà en place que celles en cours de création ou de restructuration, les entreprises qui marchent bien ou celles qui rencontrent des difficultés. Tout l’édifice repose sur la confiance qui s’est nouée au cours de ces années et la reconnaissance de l’expertise. Parmi les missions de l’ADIRA, on constate une grande diversité d’actions. Cela permet-il de trouver toutes les réponses à la bonne marche de l’entreprise ? C’est vrai, c’est très divers. En Alsace, nous avons été et nous restons une région fortement industrialisée. On sait que l’industrie a plus souffert que d’autres secteurs d’activité. Alors que nous étions relativement préservés avec un taux de chômage moins fort que dans le reste du pays – 1 % de moins que la moyenne nationale –, nous avons quasiment doublé notre taux de chômage sur les 6 à 7 dernières années. Ça situe le besoin d’accompagnement des entreprises ! Ça ne concerne pas tant la mutation industrielle – ce n’est pas à nous de dire à l’entreprise comment elle doit concevoir et produire ! –, mais ça concerne tout le reste : le support logistique, le support financier, la liaison avec les administrations. Aujourd’hui, nous travaillons sur ces relations de l’entreprise avec les administrations, avec les banques et bien sûr avec les collectivités locales. Les entreprises, prises dans la spirale, ont souvent souffert parce que les dirigeants ne savent pas toujours à qui s’adresser pour boucler leur dossier, que celui-ci soit administratif, technique ou financier. L’ADIRA a des experts dans les trois domaines ; du fait de sa relation à des partenaires, elle peut apporter des réponses concrètes aux entreprises. Je me permets de le signaler : ce service que nous rendons aux dirigeants d’entreprise est bien évidemment un service gratuit !

Quels sont les nouveaux défis à relever à l’avenir ? Le premier défi à relever est la mutualisation des agences, celle du Bas-Rhin, celle du HautRhin et celle de la région Alsace. La meilleure réponse à cette problématique aurait été, grâce à la fusion des Départements et de la Région au sein d’une collectivité unique, de parvenir à une seule agence, avec un seul budget et un seul président. Cette structure aurait pu fédérer l’ensemble des savoir-faire des trois agences. Ça reste l’idéal pour moi. Aujourd’hui, la perspective de la grande Région bouleverse le paysage. Dans l’attente d’une nouvelle organisation, nous devons renforcer la coopération en Alsace – celle-ci existe déjà de manière intelligente pour ce qui est de l’ordre de l’exogène, autrement dit le fait de chercher des entreprises à l’extérieur du pays. Nous laissons cette mission à l’Agence d’Attractivité de l’Alsace ; elle cherche, démarche pour les implantations nouvelles, et une fois qu’elle a trouvé, elle revient vers l’ADIRA pour accompagner l’entreprise qui vient s’implanter pour lui trouver soit un terrain, soit des financements, soit les deux à la fois. Les rôles sont très bien répartis, et là où nous étions concurrentiels il y a encore un certain temps, nous sommes devenus complémentaires. Malgré tout, l’essentiel de la mission de l’ADIRA porte quand même sur le local, voire l’endogène, donc sur le plan national. Je pense qu’au fur et à mesure, chacun continuera à ajuster un peu ses cibles et sa façon de procéder tout en pensant à la complémentarité en termes de développement économique. L’Alsace doit continuer à se développer, c’est profitable à tout le monde.


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LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL DU BAS-RHIN AU DE VOS VIES


Entretien Vincent Froehlicher

Entreprise mon amour PAR EMMANUEL ABELA PHOTOS PASCAL BASTIEN

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Vincent Froehlicher, Directeur Général de l’ADIRA, est un homme en phase avec son temps, connecté et partageur au cœur d’un précieux réseau. Un brin iconoclaste dans l’âme, c’est pourtant en visionnaire qu’il nous livre les missions véritables de l’agence économique : mettre en relation, faciliter et accélérer.

L’ADIRA est majoritairement financée par les collectivités territoriales, mais le destinataire de l’action menée est d’abord l’entreprise… À l’ADIRA, nous venons tous du secteur marchand et lorsque nous avons bâti notre « projet d’entreprise », au moment de ma prise de Direction Générale en 2007, nous avons éprouvé le besoin de savoir qui était notre client. Finalement, nous sommes partis du postulat que ce ne sont pas les chefs d’entreprise, mais que c’est bien la collectivité. Le client, c’est celui qui paie, et là en l’occurrence celle qui paie c’est la collectivité, laquelle est incarnée par les élus. Ces élus, nous travaillons à leurs côtés pour nous occuper des entreprises dans un processus de B to B to C avec, au final, les entreprises comme vecteurs et réalisateurs du développement économique. Faute de temps, ce travail ne peut être complètement mené par les élus eux-mêmes. Tous les dossiers d’entreprises sont compliqués, uniques, que cela concerne les grands groupes, les ETI (le « Mittelstand » français), les PME, les start-ups. Donc, ce suivi des entreprises assuré pour le compte des élus est l’une des composantes de l’ADN de l’ADIRA. Nous sommes les seuls à fonctionner ainsi, avec cette culture-là : concrètement, quand un conseiller de l’ADIRA se rend en entreprise, à moins qu’il n’en soit empêché par la confidentialité, il va tenir au courant les élus des territoires de l’état du dossier, des difficultés rencontrées, des solutions possibles… On suppose une vision cartographiée de votre champ d’action entre les entreprises et les collectivités. Que placeriez-vous au centre ? L’épicentre de notre carte d’intervention est l’industrie. Nous n’ignorons pas le reste, mais nous exprimons une vraie foi dans le passé, le présent et le futur industriels de la région. Nous continuons à penser que l’industrie reste pilote en ce qui concerne l’impulsion des services et des prestations. L’industrie, c’est essentiel parce que, derrière, on trouve les métiers, les qualifica-

tions, la formation, l’exportation. Comme on le dit souvent, un emploi dans l’industrie automobile génère dix emplois indirects. Elle a donc un effet multiplicateur. De plus, elle structure les territoires. L’industrie, c’est le lieu même de l’innovation. Le deuxième élément qu’on a mis au cœur de notre carte, c’est la belle entreprise familiale locale. Pendant très longtemps, nous avons vécu, ici à l’ADIRA, au rythme de la prospection des Américains ou des Allemands par exemple, mais le paradigme a changé à la fin des années 90 : nous ne sommes plus dans ce que nous appelons dans notre jargon l’« exogène », autrement dit le développement économique par l’arrivée massive de capitaux venant d’ailleurs – un modèle d’économie émergente, comme en Chine, par exemple, ou comme chez nous au moment de la reconstruction d’après-guerre, au cours des Trente Glorieuses. Aujourd’hui, nous connaissons très peu d’implantations ex-nihilo, mais au contraire nous sommes dans un travail d’ancrage et de développement des activités déjà en place, dans un travail de transmission – Punch reprend General Motors Strasbourg, Blue Paper fait revivre l’ancien site Stracel, idem pour Lasse Brinck avec LANA Papiers spéciaux, etc. – et nous sommes dans de l’émergence d’activités nouvelles, dans de l’entreprenariat local. Dans tous les cas de figure, nous sommes aux côtés des entrepreneurs. Quand vous mettez l’entrepreneur local, c’est-à-dire le startuper, le patron de PME ou le patron d’ETI, au centre de la carte, vous vous rendez compte que vous abordez aussi les préoccupations des sites locaux des groupes internationaux, parce qu’au fond les problématiques sont les mêmes.


Entretien Vincent Froehlicher

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Cela nécessite sans doute une parfaite connaissance non seulement des dossiers, mais aussi de vos interlocuteurs au sein des entreprises. Il paraît évident que tout cela n’est possible qu’à partir du moment où l’on connaît les dirigeants d’entreprise. C’est une nécessité absolue, il nous faut être dans l’intimité complète de ces dirigeants. Toute notre action de relations publiques, de communication ou de networking va dans le sens d’une mise en confiance, voire d’une amitié personnelle dans la relation au dirigeant d’entreprise. Comme je le disais précédemment, nous ne cherchons plus ailleurs, nous nous appuyons aujourd’hui sur les forces, les atouts et les qualifications de la région. De monter ainsi des projets qui émergent des forces vives des territoires, c’est vraiment de la couture fine. Cela implique de les identifier et de les mettre en réseau, ce qui explique une partie de notre organisation, avec la présence de référents territoriaux notamment. Je vais même plus loin, toutes ces démarches s’appuient sur une estime, un amour véritable pour les entrepreneurs, alors qu’on le sait, dans ce pays, ils ne sont pas assez respectés, pas assez valorisés, ni aidés ; ils sont bons pour payer toujours plus de taxes et ils sont montrés du doigt. Ici, sur les territoires, l’image du patron n’a absolument rien à voir avec ce qu’on nous montre quotidiennement à la télévision : 90 % des patrons chez nous sont à la tête de petites entreprises et l’obsession d’un chef d’entreprise, tous les matins, ici, c’est de trouver de nouvelles compétences, pas de virer ses collaborateurs. Cette vision est à contre-courant de ce qui est généralement exprimé dans les médias. Oui, pour nous, à l’ADIRA, le présupposé est le suivant : l’entrepreneur est une personne formidable qui a une vision, qui prend des risques avec un courage certain et entraine les autres à sa suite. Si l’on résume les choses, notre attitude est double, à la limite d’une forme de schizophrénie : nous travaillons pour et avec les élus, mais avec la conscience que notre rôle est d’avancer main dans la main avec les chefs d’entreprise, les entrepreneurs, les innovateurs, pour aller plus loin.

J’aime le répéter : l’ADIRA est là où l’on trouve les chefs d’entreprise. À ce titre, le métier a changé. Il fut toute une époque où l’on se situait dans une démarche hardware, les terrains par exemple. Nous assurions alors la promotion et l’orientation vers les terrains communaux, intercommunaux et départementaux. Tout comme pour l’immobilier, les bâtiments, les surfaces de bureaux ou logistiques, les friches industrielles. Il y avait également les aides. Les entrepreneurs venaient à l’ADIRA comme ils allaient à la banque. Tout cela, c’est du passé, et si nous continuons à nous orienter vers les terrains et les bâtiments – ce qui reste une activité importante ! –, par contre nous ne parlons plus d’aides, mais d’ingénierie de financement. Comme il y a moins d’argent au niveau des collectivités, il faut se mettre en tête que l’économie-subvention c’est terminé ! Donc aujourd’hui, on boucle bon nombre de projets sans subvention, ou ça devient la cerise sur le gâteau. Nous travaillons énormément sur ces financements de projets à 360° avec les banques, mais aussi avec des fonds ou des capital-risqueurs, tout comme nous initions s’il le faut des opérations de crowdfunding sur des petits projets. Enfin, nous travaillons beaucoup avec des organismes comme la Bpi, la SODIV, Alsabail, Alsace Capital. Ce qui a pris une place énorme, c’est tout ce qui concerne la facilitation des dossiers. Le temps public est très long. Avec le principe de précaution, tout devient un problème. Quand vous expliquez à l’industriel qu’il va rencontrer un problème d’urbanisme, d’inondabilité et d’impact environnemental, il fait un peu la gueule. Ça nécessite donc de prendre l’information en amont, de gérer le temps, de créer des équipes de projet avec des consultants, des experts de l’État, ou des collectivités. Tout ce qui a été anticipé sur ces problématiques diverses, dès son implantation notamment, lui facilite bien des choses dans le développement de son activité, le rassure et lui fait gagner un temps précieux. Ce qui nous semble essentiel, c’est la mise en contact à valeur ajoutée. C’est ce que j’appelle le relais local de croissance qui constitue un cercle vertueux. Je matérialise volontiers celui-ci avec cette image : si en tant qu’entrepreneur vous tombez grâce à l’ADIRA sur un élu qui trouve votre projet formidable, un banquier qui va vous appuyer, un expert-comptable qui sait gérer les problèmes des entrepreneurs, etc., vous êtes sûr de partir sur de bonnes bases. La vie, ce sont les bonnes rencontres au bon moment. Ce sont des


“ Nous n’ignorons pas le reste, mais nous exprimons une vraie foi dans le passé, le présent et le futur industriels de la région. ”


Entretien Vincent Froehlicher

“ L’entrepreneur est une personne formidable, qui a une vision et entraine les autres à sa suite.”

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démarches qui sont difficiles à valoriser, mais avec des résultats fulgurants. C’est bien pour cela qu’on travaille autant in real life que sur le terrain du virtuel. Ce qui explique aussi qu’on passe autant de temps à twitter, facebooker, etc. C’est notre manière à nous de jeter des bouteilles à la mer. Les gens les reçoivent et s’habituent à l’ADIRA. Quelle serait aujourd’hui la meilleure manière de qualifier l’ADIRA : une plateforme, un connecteur, un réseau facilitateur ? Je dirais que c’est probablement tout cela en même temps, mais ce qui importe c’est à la fois l’objectif que nous nous fixons à l’ADIRA et l’action que nous menons vers cet objectif, à savoir le développement économique du territoire. Dans notre catégorie, les indicateurs restent immuables : la création d’emplois et l’investissement. L’ADIRA, concrètement ça correspond au suivi d’environ 300 projets par année, des projets d’implantation, de création, de développement, de reprise, de transmission, de sauvetage et de restructuration. Sur ces 300 projets, une centaine aboutit, avec des pointes d’investissement jusqu’à 500 millions d’euros, ce qui permet de créer ou

maintenir entre 2 500 et 3 000 emplois à l’année. Mais si je devais aujourd’hui qualifier le cœur de notre action, ça serait probablement notre capacité d’accélérateur. Accélérateur et facilitateur. Parfois ça tient à peu de choses, un dossier peut se débloquer parce qu’une décision publique a été prise au bon moment et au bon endroit. Ça peut concerner des détails de permis, une histoire de terrain, un rond-point, une compensation forestière, etc. Il n’y a pas de valeur associée à ce type de démarche, le tout c’est de rendre la chose possible. Oui, tout à coup, l’impossible devient possible pour l’entrepreneur, et ça c’est inestimable.


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Aujourd’hui plus que jamais, l’Alsace est terre d’entreprise. Elle bénéficie d’une situation géographique très favorable avec la proximité de l’Allemagne et de la Suisse, au cœur du poumon économique et financier du continent. Historiquement, sa population manifeste sa volonté d’entreprendre ; lequel se décline en quelques mots : volonté, rigueur et dynamisme. Focus sur six entreprises phares, LCR, ÉS Énergies, KPMG, la Caisse d’Épargne d’Alsace, le Port Autonome de Strasbourg et Orange. Leur histoire, leur positionnement, leur stratégie de développement et les nouveaux défis à relever au cœur d’une région qu’elles contribuent à faire rayonner.


Portrait LCR - Les Constructeurs Réunis

Born to build PAR EURYDICE HALLÉ PHOTO HUGUES FRANÇOIS

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Patrick Jean, Président de LCR

LCR - Les Constructeurs Réunis 19, rue de la Haye | Schiltigheim 03 88 77 02 40 | www.lcr.fr


Depuis quelques années, le métier de contractant général s’est répandu en France. Il consiste à proposer une prestation de construction sur-mesure et clé en main, de la conception à la livraison d’un bâtiment industriel, logistique ou tertiaire, incluant toutes les prestations techniques et administratives. Dans ce domaine, LCR - Les Constructeurs Réunis, spécialiste de l’immobilier d’entreprise, s’est montré précurseur en France à la fin des années 80. Retour sur une success story alsacienne… Après avoir identifié les besoins exprimés par les Maîtres d’ouvrage, la réussite de LCR s’est construite sur une méthode qui consiste à les mettre en relation avec un interlocuteur unique. « L’idée, c’était de simplifier la relation entre le client, l’architecte – homme de base – et la ribambelle d’acteurs qui l’ont progressivement rejoint : une association croissante de compétences qui avait certainement du bon jusqu’à ce que les prix et les délais dérapent ! », nous explique Patrick Jean, le Président de LCR. L’entreprise, créée un 1er avril 1988 s’est entourée de partenaires locaux spécialisés dans leur domaine de compétences. LCR prend ainsi en charge l’ensemble des études et des démarches auprès des administrations, des bureaux de contrôle, des prestataires ou des fournisseurs, en intégrant rigoureusement les contraintes règlementaires comme le Code du travail, le Code de l’Urbanisme ou la Nomenclature des Installations classées pour la Protection de l’environnement (normes ICPE). Le nom de la société à lui seul évoque l’essentiel : « L’esprit, c’est la réunion. Se mettre ensemble, à côté du client. Avancer de pair, avec lui, avec les acteurs qui nous entourent », poursuit Patrick Jean. Le confort de la relation qui s’est installée, la réactivité, l’expertise et le respect des engagements dont LCR a su faire preuve sont très vite devenus la marque de fabrique de cette nouvelle méthode. La proximité est au cœur de LCR, une belle structure alsacienne qui en termes de réalisation ne travaille pas à plus de 80 à 100 km de ses établissements. Cela suppose évidemment un haut niveau d’organisation et surtout un réseau établi pour assurer le respect du cahier des charges et des engagements. Un réseau qui devrait mailler le territoire national à l’horizon 2020… Installée depuis 2004 à l’Espace Européen de l’Entreprise, une des plus grandes zones tertiaires de l’Eurométropole de Strasbourg, LCR qui emploie à ce jour 61 salariés, n’a de cesse de se développer : 5 nouvelles agences ont vu le jour à Mulhouse, Lyon, Metz, Lille et Besançon avant de couvrir, d’ici quelques années, le reste de la France. Patrick Jean savait que LCR deviendrait un jour une grande entreprise, mais a toujours su maîtriser son ambition. Il s’explique : « Il y a un temps pour tout, surtout si on veut vraiment intégrer et impliquer les gens dans l’entreprise. Ce qui me plait au préalable, c’est

d’embaucher ces jeunes diplômés en CDI, de leur confier des responsabilités et de les amener à être pleinement autonomes sur une période de 3 ou 4 ans. Leur faire confiance en sachant que 1 + 1 ne font pas 2, surtout dans notre métier. Être chef d’entreprise est une responsabilité qui nous oblige, j’en ai pris conscience tout au long de ma carrière ! Nous ne sommes pas dans leur peau, mais on s’engage à faire en sorte que nos salariés se sentent bien. C’est un état d’esprit. La jeune génération que nous formons à nos méthodes représente un sacré atout pour notre développement et pour la confiance que les clients placent en nous ». À ce jour, LCR a livré plus d’un million de mètres carrés de bâtiments d’activité et de bureaux. En 27 années d’expérience, LCR est devenue une marque et une entreprise citoyenne soucieuse du respect et de la protection de l’environnement, véritablement ancrée dans la région. « L’attachement à l’Alsace fait partie de la culture de notre entreprise. C’est un gage de sérieux et de qualité vu de l’extérieur. Et puis, nous sommes pour la défense des territoires ». Petit à petit, de nombreux concurrents ont tenté, eux aussi, de se positionner sur le même créneau. Une menace pour le précurseur français du métier de contractant général ? « On peut être très bon sur la technicité, ou sur les prix, voire sur les délais, mais si le contact ne passe pas, le leadership sans humilité ne sert à rien ! Notre remise en cause doit être quotidienne, permanente. Nous sommes moteur sur notre secteur d’activité et n’allons pas nous repositionner, mais plutôt continuer à nous inscrire dans un environnement que l’on connaît bien et que l’on respecte. Anticiper et maîtriser pour ne pas subir, voilà notre devise ! Cela fait bien longtemps que notre métier ne consiste plus à mettre une pierre sur une autre pour construire un mur, mais à découvrir les besoins non exprimés et penser client, intérêt général en donnant du sens à notre action… Notre culture et notre savoir-faire sont gravés dans la durée, et pour ce faire nous intensifions l’intéressement des collaborateurs aux résultats et à la vie de l’entreprise », conclut-il.


Portrait ÉS Énergies

Demain, dès aujourd’hui PAR EMMANUEL ABELA PHOTO HUGUES FRANÇOIS

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Après l’acquisition de Gaz de Strasbourg en 2012, ÉS Énergies a fait évoluer son offre, gaz et électricité, afin de conforter sa position d’acteur historique sur le territoire. Son Directeur Général, Philippe Commaret évoque les solutions énergétiques de demain. Celles qui se construisent aujourd’hui.

Philippe Commaret, Directeur Général d’ÉS Énergies


L’Électricité de Strasbourg a plus d’un siècle. Peut-on revenir sur certains temps forts jusqu’à l’acquisition de Gaz de Strasbourg en 2012 ? Effectivement, l’Électricité de Strasbourg a été créée en 1898. En 1954, le groupe EDF devient l’actionnaire majoritaire. Survient l’ouverture totale du marché à la concurrence en 2007 qui conduit à la filialisation des activités de commercialisation en 2009. Enfin, l’acquisition en 2012 de la société Gaz de Strasbourg constitue une date importante. Prochaine date charnière pour les activités commerciales, la fin des Tarifs Réglementés de Vente pour les entreprises et les collectivités. Pour le gaz, les dates respectivement du 1er janvier 2015 et du 1er janvier 2016 pour les sites consommant plus de 200 MWh/an et plus de 30 MWh/an. Pour l’électricité, l’échéance est le 1er janvier 2016 pour tous les Tarifs Jaunes et Verts. Cette acquisition de Gaz de Strasbourg a sans doute nécessité de votre part un repositionnement ? Oui, cela a changé beaucoup de choses. Naturellement dans l’offre, puisque notre palette de solutions s’est largement renforcée sur le gaz en complément de l’électricité. À noter néanmoins que nous avons pris des engagements vis-à-vis de l’autorité de la concurrence pour que cette approche ne biaise pas l’accès au marché pour nos concurrents, notamment sur les clients particuliers. Ainsi, nous ne proposons aucune offre qui serait à la fois une offre de marché pour l’une des énergies et le Tarif Réglementé pour l’autre énergie. Par ailleurs, notre métier évolue pour s’orienter vers un métier de services. Il ne s’agit plus seulement de vendre de l’énergie mais aussi de révéler et de valoriser les économies d’énergies de nos clients. Cette transformation vise à apporter un supplément de compétitivité aux entrepreneurs au travers non seulement du prix mais aussi de l’efficacité énergétique et du conseil pour optimiser les contrats. C’est une vraie force que de pouvoir conseiller nos clients, particuliers et professionnels, sur la totalité de leurs usages énergétiques électricité et gaz. Cette mixité nous permet également d’ouvrir de nouveaux champs d’innovations comme, en complément de la voiture électrique, celle au Gaz Naturel Véhicule (GNV). En ce sens, nous venons d’ouvrir une troisième station GNV à la Vigie. Sachez qu’en Allemagne, en Italie et encore plus loin aux États-Unis ou en Argentine, les véhicules écologiques roulent en majorité au gaz naturel. Comme vous le constatez, nous proposons ainsi, à nos clients, une offre plus large de solutions pour l’éco-mobilité aussi bien électrique que gaz.

Dans un certain sens, votre démarche est pionnière ? Je ne dirais pas qu’elle est pionnière car pionnière voudrait dire que nous serions les premiers. Or ce n’est pas le cas, même si en France notre position reste assez originale. Il n’y a, en effet, pratiquement pas de fournisseur qui soit fournisseur d’électricité et de gaz naturel. Nous détenons l’expertise pour proposer deux énergies et, cette opportunité, nous en faisons bénéficier nos clients. Nous avons pu découvrir une très belle campagne, notamment dans les abribus. Une campagne lumineuse dans tous les sens du terme. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas fait de campagne média. Même si nous n’avions pas besoin de renforcer la notoriété de la marque, ÉS souhaite réaffirmer à nos clients que nous sommes à leur écoute dans un contexte où leurs besoins évoluent. Ainsi, avec un minimum de mots et seulement une image, nous souhaitions raconter une histoire. Cette histoire explique qu’en tant que client, où que vous soyez, chez vous, au travail ou en train de vous promener dans la ville, à pied ou en voiture, vous avez constamment des besoins d’énergies. Nous essayons, de la façon la plus humble et la plus discrète possible, d’être présents pour que le parcours de nos clients réponde le mieux à leurs attentes de confort, de sécurité et de compétitivité. Par ailleurs, il y a le slogan « Mes énergies ici, maintenant, et pour demain ». Sa vocation est de renforcer le message que véhiculent les images. Ce message témoigne que nous sommes le seul acteur historique présent sur ce territoire. C’est pourquoi, si ce positionnement d’acteur historique se traduit par un haut niveau de confiance de la part de nos clients, il requiert également de nous montrer dignes de cette confiance. Pour ce faire, nous donnons accès à nos clients à des solutions innovantes : l’accès aux énergies renouvelables, l’installation de panneaux photovoltaïques, la création de petits ouvrages hydrauliques, le développement de la géothermie, des solutions pour faire des économies d’énergies, etc. Cette campagne réaffirme donc que nous employons notre leadership pour rester à la pointe en matière de productions renouvelables et d’économies d’énergie. En effet, au travers des différentes filiales du groupe ÉS, nous donnons la possibilité à nos clients de bénéficier de ces différentes opportunités. ÉS Énergies 26, boulevard du Président Wilson | Strasbourg 03 88 20 60 60 | www.es-energies.fr


Portrait KPMG

L’expertise, valeur absolue PAR EURYDICE HALLÉ PHOTO HUGUES FRANÇOIS

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Ancré en Alsace depuis plus de 40 ans, KPMG est considéré comme le plus européen des réseaux d’audit, d’expertise comptable et de conseil. Ce cabinet leader sur le bassin franco-allemand a su forger son expérience au plus près de la vie et de l’économie régionales grâce à un maillage unique dans la profession. Derrière les quatre initiales connues dans le monde entier se cache la proximité. De la TPE au grand groupe, pas moins de 12 000 entreprises de toute taille et sur tous les marchés font appel à KPMG en Région Est pour bénéficier de leurs conseils en matière comptable, financière, juridique, fiscale et sociale.

Denis Trautmann, Associé - Directeur Alsace, Bureau de Strasbourg au sein de KPMG


Fiduciaire de France, un cabinet français né en 1922 à Grenoble, a rejoint – avec la force de son implantation régionale – le réseau KPMG qui s’est formé dans les années 1980 d’abord en Europe. « C’est d’ailleurs toujours à Amsterdam que se trouve aujourd’hui la tête du réseau européen », précise Denis Trautmann, Associé & Directeur du Pôle Alsace. KPMG, dont les quatre initiales rendent hommage aux entrepreneurs qui avaient fondé leurs cabinets respectifs, nait à la fin des années 80 à la suite de la fusion de Peat Marwick International (PMI) et de KMG. KPMG s’est ancré en Alsace il y a une quarantaine d’années et continue, depuis, son enracinement dans la région. « Parmi les derniers dévelop� pements, nous nous sommes rapprochés du cabinet alsacien Segec en 2008, une société d’expertise comptable et de commissariat aux comptes solidement implantée en Alsace et spécialiste du marché franco-allemand, ainsi que du cabinet Schmeltz & Associés en 2013 », poursuit Denis Trautmann, qui a rejoint KPMG en 1991. « J’ai vu l’équipe grandir petit à petit. Nous sommes passés à 285 collaborateurs, dont une quarantaine travaillent principalement pour des entreprises allemandes, et nous embauchons en moyenne entre 20 et 30 personnes par an en Alsace ». La Région Est est dirigée par Pascal Maire, en charge des activités d’audit et par Olivier Balestraci, en charge des activités d’expertisecomptable. En Alsace, trois associés, organisés par métiers, sont responsables du Pôle qui regroupe cinq implantations à Haguenau, Strasbourg, Colmar, Mulhouse et Montbéliard : Frédéric Piquet assurre la responsabilité de l’activité Audit, Didier Romeu est en charge du bassin Colmar-MulhouseBelfort, et Denis Trautmann est en charge des territoires Strasbourg-Haguenau. Ce dernier, diplômé d’Expertise-Comptable & Commissaire aux Comptes, anime le réseau German Office KPMG en France et supervise les équipes régionales spécialisées dans l’accompagnement des entreprises innovantes. Grâce à la densité de son implantation, KPMG peut se vanter d’être présent dans 28 villes de la région Est offrant à ses clients une proximité sans équivalent dans la profession. 800 spécialistes, dont plus de 100 experts-comptables/commissaires aux comptes, accompagnent les entreprises de toute taille et sur tous les marchés avec des services adaptés à leur profil. « Certains pensent que nous n’accompagnons que les grands groupes internationaux, mais nous offrons aussi des services de qualité aux petites entreprises comme les artisans, les commerçants, les franchisés, les TPE et les professions libérales, à qui nous proposons un service clé en main pour simplifier les charges administratives et atténuer leur

isolement face à leurs obligations comptables, fiscales et sociales ». KPMG accompagne des groupes familiaux, des PME/PMI, des grandes entreprises, des secteurs publics et de santé régionaux (collectivités territoriales, hôpitaux…) et du secteur non-marchand (association, fondation, coopératives…). « Nous travaillons selon un référentiel et des valeurs communes, mais chaque pays garde son autonomie. Cela nous permet d’accompagner des clients dès la création d’entreprise, de les voir grandir, puis un jour pour certains, de leur apporter des réponses lors de leur développement en matière de croissance externe, d’organisation, de gouvernance ainsi que dans les outils de pilotage et de systèmes d’information. » KPMG s’implique activement dans la vie économique régionale. Le cabinet est naturel�lement présent dans les organisations professionnelles spécialisées comme la Compagnie des Commissaires aux Comptes et l’Ordre des Experts Comptables, mais aussi dans les cercles de dirigeants comme le Medef, la CGPME, le Club des Jeunes Dirigeants, l’APM et participe à la DFCG, à Strasbourg Place Financière et à l’AmCham (American Chamber of Commerce in France, dont le siège est basé à l’ADIRA). « Nous soutenons également les créateurs et repreneurs d’entreprises aux côtés des chambres consulaires, des institutions et des acteurs régionaux ». C’est ainsi que vous retrouverez KPMG au salon Créer sa boîte en Alsace, aux Trophées régionaux d’Alsace Innovation, dans le Réseau Entreprendre et au sein de l’incubateur d’Alsace Semia. En parallèle, le cabinet organise des formations sous la marque KPMG Academy, dont les CerKles (CerKle Comptable, CerKle Social et CerKle Association) et des conférences destinées à former et informer les professionnels des changements qui les concernent. « KPMG est leader dans le grand Est sur les activités de formation dans nos métiers et l’Alsace est la première région en France pour notre programme de form’action. » Le cabinet s’engage aussi dans le secteur associatif et solidaire, notamment à travers la Fondation d’entreprise KPMG France. « L’objectif est d’inciter nos salariés à donner de leur temps pour des projets liés à l’intégration et à la diversité. » À titre d’exemple la Fondation soutient l’engagement de collaborateurs dans le programme Créajeunes de l’ADIE à Strasbourg et l’Association Passerelle & Compétences. KPMG Région Est 200, rue de Paris | Reichstett 03 88 18 23 00 | www.kpmg.com/fr


Portrait Caisse d’Épargne d’Alsace

Les clés du succès PAR EMMANUEL ABELA PHOTO HUGUES FRANÇOIS

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Dans le parcours de vie d’une entreprise, la relation qu’entretient l’entrepreneur à sa banque est essentielle. S’appuyant sur son ancrage historique, la Caisse d’Épargne d’Alsace affirme des liens de proximité à sa clientèle, ce qui lui permet de se montrer réactive au cours de cette période si déterminante. Analyse d’une belle réussite avec Christine Meyer-Forrler, Directrice du marché des entreprises.

Christine Meyer-Forrler, Directrice du marché des entreprises à la Caisse d’Épargne d’Alsace


Aujourd’hui, la Caisse d’Épargne d’Alsace demeure la seule banque 100 % alsacienne, détenue à 100 % par des sociétaires alsaciens… On imagine qu’il s’agit-là d’un atout stratégique pour votre banque. C’est effectivement une caractéristique forte, que nous portons et faisons vivre au quotidien. Nous sommes aujourd’hui le seul établissement bancaire purement alsacien. Autant le dire, c’est inscrit dans nos gênes. C’est non seulement un point de différenciation majeure vis-à-vis de nos concurrents, mais surtout un véritable atout. Nos équipes sont présentes d’Haguenau à Mulhouse pour les entreprises bien sûr, mais également pour les associations, les collectivités... En effet, nous sommes un partenaire des acteurs publics et de leurs émanations, aussi bien les fonds d’investissements régionaux que les agences de développement comme l’ADIRA. Même si cela se sait peu, nous sommes également un actionnaire historique du fonds Alsace Création, ou encore de la SODIV ; nous sommes intervenus récemment au capital de CAP’INNOV EST, le fonds interrégional d’amorçage sur l’Est de la France. Cette proximité, nous la témoignons envers tous les acteurs au service du développement économique de l’Alsace. Comme eux, nous sommes dans une logique de développement à long terme. Outre la proximité, notre second atout est la réactivité. C’est un impératif et un besoin fondamental pour nos clients. Nous pouvons répondre rapidement à leurs attentes car toutes nos décisions sont prises ici en Alsace. Proximité et réactivité sont l’essence même de notre relation clientèle. L’enquête que nous avons réalisée il y a quelques mois a mis en évidence un taux de satisfaction de 94 % quant à l’appréciation de leur relation avec la Caisse d’Épargne d’Alsace. On imagine que tout cela est rendu possible par ce formidable esprit d’entreprendre qui caractérise les acteurs économiques de la région. L’Alsace, vous le savez – et l’ADIRA le sait mieux que quiconque ! –, est une terre industrielle qui a vécu des phases euphoriques et des moments plus difficiles. L’Alsace est une terre qui manifeste énormément de bonne volonté et d’initiative, que ce soit au sein de ses pôles de compétitivité, de ses clusters, oui, de ses incubateurs. Mais c’est aussi une terre qui a besoin de partenaires financiers pour ses territoires, et c’est pour cela que nous souhaitons accompagner ses dispositifs d’avenir. Nous sommes une banque de proximité, mais aussi celle de l’innovation. Par exemple, nous avons signé l’an passé un partenariat avec Rhénatic, un pôle de compétences sur les nouvelles technologies. Nous nouons des relations avec tous les pôles de compétitivité et les incubateurs pour accompagner au mieux les entreprises. Ces structures portent l’économie de demain.

Parlons de cet avenir, la Caisse d’Épargne d’Alsace est dans la dynamique concernant sa relation à l’entreprise. Peut-on se projeter dans un futur proche ? Alors que le monde de l’entreprise n’est pas dans la culture « historique » des Caisses d’Épargne, il est devenu aujourd’hui un élément essentiel et un des axes de développement majeur de la banque. En quatre ans, notre fonds de commerce a été multiplié par deux. Aujourd’hui, une PME ou ETI alsacienne sur cinq est cliente à la Caisse d’Épargne d’Alsace. On constate une dynamique très forte qui nous fait changer de statut : nous étions un acteur du monde de l’entreprise, nous sommes devenus un acteur majeur. Avec beaucoup de prospections et de nombreuses conquêtes, nous avons su mailler notre territoire et activer le réseau régional, dont l’ADIRA fait partie. Nous atteignons un taux de pénétration de plus de 20 % sur le territoire alsacien avec des taux de satisfaction très importants. Ce que les entrepreneurs nous disent, c’est que dans la relation qu’ils entretiennent avec la Caisse d’Épargne d’Alsace ils ont enfin trouvé un banquier qui s’intéresse à eux. En effet, nous manifestons notre intérêt par une démarche proactive : nous ne sommes pas en attente de consultations sur des appels d’offres, mais nous sommes présents, en amont des dossiers, avec cette capacité d’orienter les dirigeants d’entreprise vers toutes les émanations de la région. Le fait de répondre à des besoins auxquels la communauté bancaire n’a pas toujours su répondre nous permet d’être dans cette dynamique très favorable, en nous appuyant sur notre ancrage territorial. Nous comptons bien poursuivre cette stratégie gagnante, en apportant nos services, nos compétences, mais également nos valeurs. Il faut savoir par exemple que notre production de crédits, autrement dit le montant de crédits que nous avons accordés aux entreprises alsaciennes a progressé de 30 % en 2014. Nous sommes dans une spirale de croissance. Pour maintenir cette dynamique, avec la vocation de doubler à nouveau à l’échéance des quatre prochaines années notre fonds de commerce, nous continuerons de renforcer nos équipes – trois nouveaux collaborateurs nous ont rejoints en 2014, trois nouveaux nous rejoindront en 2015 – afin de confirmer notre capacité à tisser un réseau autour de nos clients, à leur apporter de précieux conseils et à les mettre en relation auprès des structures régionales. Caisse d’Épargne d’Alsace 1, route du Rhin | Strasbourg 03 88 52 55 00 | www.caisse-epargne.fr


Portrait Port Autonome de Strasbourg

Au cœur de l’Europe PAR EURYDICE HALLÉ PHOTO HUGUES FRANÇOIS

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Véritable outil pour le développement des entreprises tertiaires et des industries, le Port Autonome de Strasbourg (P.A.S), deuxième port intérieur français, propose de nombreux services comme le report modal de la route vers le rail ou le fret fluvial, la logistique et le transport ; il offre une ouverture sur le monde et imagine continuellement de nouvelles prestations pour anticiper les attentes des industriels de demain.

Jean-Louis Jérôme, Directeur Général du Port Autonome de Strasbourg


Deuxième port intérieur français, le Port Autonome de Strasbourg est aussi la première plateforme logistique et première gare de fret en Alsace. Comment un acteur majeur du transport et de la logistique peut-il influencer le développement du territoire et qui plus est favoriser l’attractivité ? « En tant que telle, une plateforme de logistique de la taille du P.A.S permet une grande ouverture internationale. Nous avons un débouché sur la Mer du Nord, des moyens de transports performants, un canal de transport peu cher – l’eau –, un accès ferroviaire intéressant sur certaines distances… » répond Jean-Louis Jérôme, Directeur Général du Port depuis 2003. « L’actuel part de marché du fluvial sur le grand export est de plus de 35 %. Nous travaillons beaucoup pour présenter aux entreprises les solutions logistiques intéressantes que le Port peut offrir pour sortir des sentiers battus. » L’autre versant du Port est son activité de plateforme industrielle et d’accueil des entreprises. « Nous ne cédons pas nos terrains aux entreprises, mais leur proposons de les louer sur une longue durée. Cela nous permet de régénérer les friches industrielles et de les réadapter dans le temps. » Autre particularité, le P.A.S ne doit pas être assimilé aux autres ports autonomes, car il a la spécificité d’être un outil à la fois local et national, détenu à 50 % par la Ville de Strasbourg et à 50 % par l’État, tandis que les autres ports sont nationaux. Pour faire face aux challenges économiques, sociaux et environnementaux, le Port Autonome de Strasbourg a mis en place ces dernières années de nombreux projets de développement comme le Projet européen « Upper Rhine a connected corridor » dans le cadre duquel le Port Autonome de Strasbourg coordonne, depuis septembre 2012, le projet commun des ports du Rhin Supérieur (Bâle, Weil am Rhein, Mulhouse, Colmar, Strasbourg, Kehl, Karlsruhe, Mannheim et Ludwigshafen), le Projet d’entreprise « PORT 2020 » qui regroupe les ambitions, valeurs et actions du P.A.S en matière sociétale et qui vise à faire du port une référence en matière de plateforme industrielle et logistique, ou la participation au Schéma directeur « Deux Rives » mené par la Ville de Strasbourg, un projet de redéveloppement urbain dans la zone portuaire centrale de Strasbourg pour assurer une bonne interface ville-port. « L’enjeu de ce dernier projet est de mieux vivre la liaison entre la ville et le port pour ne plus être vus par les habitants comme des apporteurs de nuisances. Faire cohabiter deux mondes qui s’ignoraient est un travail de longue haleine, qui n’est pas fini. » On pense aussi à l’extension du port de Lauterbourg et à celui du terminal nord du port de Strasbourg. « L’objectif est d’arriver à s’adapter aux évolutions considérables de la logistique.

Il y a encore beaucoup de choses à faire. Des événements majeurs vont bouleverser notre paysage dans les deux années à venir, comme l’augmentation de la capacité de traitement à Rotterdam et à Anvers et l’ouverture du tunnel de base du Saint-Gothard. L’autre challenge est de répondre à l’augmentation prévisible du trafic. Les études semblent converger sur +10 à +15 % annuel de trafic d’ici 2025. La plateforme actuelle risque d’être saturée à l’horizon 2020. Il faut donc nous y préparer pour ne pas nuire à la qualité de service actuelle. » Pour cela, le P.A.S réalise une veille dans le monde entier et échange régulièrement avec les autres ports dans le cadre de la Fédération européenne des ports intérieurs (FEPI), dont Jean-Louis Jérôme a été Président, puis aujourd’hui Vice-Président. Cet ingénieur des ponts et chaussées, qui a bâti sa carrière dans tous les domaines du transport et de la construction, porte beaucoup d’affection à l’histoire et l’évolution du Port. « Les transformations du P.A.S sont passionnantes et le milieu de la navigation est attachant. Tout petit, mais extrêmement attachant. » Le Port Autonome de Strasbourg est également fier, à juste titre, de l’activité de Batorama, un service touristique qui propose des découvertes en bateau depuis 1948 et qui est aujourd’hui la principale attraction touristique de Strasbourg et d’Alsace, avec plus de 800 000 passagers par an. Il s’agissait, au début, de la visite unique du port puis, à partir des années 70, de la visite de la ville. Depuis 2010, Batorama offre également la possibilité aux entreprises d’organiser une croisée lounge privatisée qui connait pas mal de succès. « Batorama est un service très particulier pour un port. Nous sommes le seul port français à avoir développé un service de ce type-là. Il s’agit de la septième ou huitième attraction payante de France et la première en Alsace, soit un outil de développement touristique de Strasbourg tout à fait important. Batorama est emblématique des services que nous pouvons apporter à la ville. » L’inspiration initiale est venue d’Amsterdam. « Strasbourg a la chance de posséder un réseau de canaux tout à fait intéressant allié à un patrimoine culturellement riche. Et la ville a la particularité d’être à proximité de la zone la plus développée en France pour le tourisme fluvial, du même ordre de grandeur que le flux du canal du midi. » Maintenant, le Port cherche à aller plus loin, en industrialisant la démarche et en développant de nouveaux produits. « Le partenariat avec le Parlement Européen en est un bon exemple ». Port Autonome de Strasbourg 25, rue de la Nuée Bleue | Strasbourg 03 88 21 74 74 | www.strasbourg.port.fr


Portrait Orange

Les réseaux du futur PAR EURYDICE HALLÉ PHOTO HUGUES FRANÇOIS

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Huitième employeur privé d’Alsace, Orange mobilise ses fonds propres pour développer la Fibre sur le territoire (2 milliards d’euros d’investissement en France). Ce géant de l’innovation bâtit sa croissance sur les infrastructures du futur et sait, pour cela, se montrer proche des acteurs du territoire. Accompagner les collectivités locales et les acteurs socio-économiques sur les enjeux du numérique, c’est justement le rôle de Maïtena Labarère-Geyer.

Maïtena Labarère-Geyer, Déléguée régional Alsace et Yves-André Leroux, Directeur Orange Est


C’est dans un contexte international et multiculturel que Maïtena Labarère-Geyer a fait toute sa carrière. Depuis 2013, elle est Déléguée régionale en Alsace aux côtés d’Yves-André Leroux, le Directeur Orange Est, dernièrement arrivé à Strasbourg, pour piloter l’activité d’Orange dans le grand Est. Les missions de Maïtena Labarère-Geyer : développer les usages autour de l’innovation et accélérer le déploiement des réseaux du futur. « La Fibre est déjà largement déployée dans le Bas-Rhin, même si personne n’a pu voir de gros travaux. D’ici 2020, 73 communes alsaciennes, soit 51 % de la population, seront couvertes. » nous confie-t-elle. Et de qualifier de « révolution invisible » l’arrivée de ce tube de verre pas plus grand qu’un cheveu. « La Fibre, c’est de la lumière. Elle est insensible aux perturbations comme la pluie ou les orages et ne nous contraint pas en termes de vitesse ou de débit, quelle que soit la distance de notre habitation au réseau. » Maïtena Labarère-Geyer détaille les trois offres destinées à des besoins bien différents. Pour les particuliers, on parle de FTTH (Fiber To The Home), une fibre mutualisée avec un débit allant jusqu’à 500 Mégabits/seconde. Pour les professionnels, on parle de FTTH Pro. C’est le même réseau, mais avec des prestations dédiées comme les appels simultanés ou une plus grande capacité de stockage. Enfin, pour les entreprises, on parle de FTTO (Fiber To The Office), un réseau dédié aux entreprises avec des services adaptés. « Orange couvre 92 % des entreprises alsaciennes de plus 20 salariés et les 8 % restantes peuvent bénéficier de la Fibre en souscrivant une offre sur-mesure allant jusqu’à 2 Gbits/s », poursuit-elle. En résumé, « lorsque l’on évoque le Très Haut Débit, on parle de Très Haut Débit “fixe” basé sur la fibre optique, 30 fois plus rapide que l’ADSL, et de Très Haut Débit “mobile” avec la 4G. L’amélioration de la couverture des villes en 4G se poursuit d’ailleurs dans le Bas-Rhin avec plus de 72 % de la population couverte fin 2014 ». Strasbourg bénéficie même de la 4G+ depuis juillet 2014, c’est la première ville équipée par Orange ; la 4G+ permet des débits théoriques supérieurs à 220 Mbits/s. Ainsi, les nouvelles technologies favorisent la transformation digitale des entreprises. C’est pourquoi, Maïtena Labarère-Geyer prend à cœur d’accompagner les acteurs privés sur les enjeux du numérique. Dans la sphère privée, nos usages au quotidien sont également transformés. « Tout va très vite. Maintenant, on consulte en moyenne quotidiennement 150 fois son smartphone – que l’on considère comme le prolongement de sa main –, on paye d’un seul geste avec Orange Cash, on gère sa maison à distance grâce au progrès de la domotique avec l’application Homelive. En matière de Silver économie, il s’agit de permettre

et d’encourager les innovations qui vont nous accompagner dans notre avancée en âge et faire reculer la perte d’autonomie. Au final, les spécialistes pensent qu’il y aura 50 à 80 milliards d’objets connectés autour de nous dans le monde d’ici 2 à 3 ans. » Pour développer les villes dites intelligentes, Orange dispose de plus de 5 000 chercheurs et s’est doté d’une politique forte en matière d’Open Innovation. Le Groupe mise beaucoup sur Strasbourg qui en a fait, en 2012, une ville pionnière pour le NFC (Near Field Communication), puis une ville pilote en 2014 pour le paiement sans contact, avec un beau rayonnement à l’international. Mais la ville intelligente, c’est aussi faciliter l’accès à la culture grâce à la réalité augmentée par exemple, payer son stationnement avec son mobile, piloter l’éclairage public ou la collecte des déchets, travailler dans un télé-centre ; elle impacte l’université, la santé… « La liste est longue. Nous avons beaucoup d’idées et le champ des possibles est extrêmement large. La ville intelligente en Alsace peut être une réalité dès demain », ajoute Maïtena Labarère-Geyer avant d’évoquer l’agriculture intelligente ou agriculture connectée, en citant pour exemple l’arrosage des vignes en Alsace. Orange, qui a fêté ses 20 ans l’an dernier, emploie près de 1 800 salariés en Alsace, dont 74 % dans le Bas-Rhin, et soutient de nombreuses initiatives locales en assumant un rôle solidaire à forte implication sociétale comme le soutien à la mission locale de Strasbourg, le mécénat de compétences, le combat contre l’autisme, l’engagement pour la diversité et l’égalité professionnelle ou le soutien aux évènements sportifs et culturels. En tant que « coach numérique de proximité », le Groupe s’est naturellement engagé auprès de l’écosystème numérique alsacien en soutenant des événements tels que TEDxAlsace, Bizz & Buzz et le Digital Health Camp. À plus grande échelle, Orange soutient les jeunes entreprises innovantes avec Orange Fab, son accélérateur de start-ups. Maïtena LabarèreGeyer souhaite que les start-ups alsaciennes utilisent encore plus ce levier, celui du concours européen Hello Tomorrow Challenge ou encore le programme Orange Partner. Direction Orange Est 1, rue Fritz Kiener | Strasbourg 03 88 52 66 66 | www.orange.fr


EN 2015, RESTEZ CONNECTÉ AU PLUS GRAND NO MBRE. COMMUNICATION & PERFORMANCE DIGITALE

Créée il y a 24 ans en Alsace, notre agence accompagne les entrepreneurs et les marques régionales, nationales et internationales dans leur déploiement, via des stratégies créatives, pragmatiques et innovantes. 2 GRANDS PRIX STRATÉGIES 2013 I 2 PRIX UCCA 2013 I MENTION ARGENT GRAND PRIX BRAND CONTENT 2014 STR

S B O U R G I PA R I S I LYO N I W W W. N OV E M B R E . C O M

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Équipe de l’ADIRA PHOTOS

ALEXIS DELON PREVIEW

Avec une parfaite connaissance des dossiers, les femmes et les hommes qui constituent l’équipe de l’ADIRA jouent pleinement leur rôle de médiateurs entre la collectivité et l’entreprise : ils mettent en relation autant qu’ils facilitent l’avancée des dossiers. Leur action est précieuse dans la mesure où elle permet un gain de temps appréciable dans l’initiation aussi bien que dans la finalisation des projets. En cela, ils évoluent au cœur des territoires dont ils favorisent l’évolution en ces temps de transition. Les vingt-deux membres de l’équipe se sont livrés au jeu du portrait photographique pour Zut ! avec le bel enthousiasme qui les caractérise.

2015

VINCENT FROEHLICHER Directeur Général vincent.froehlicher@adira.com

LILLY SCHILD Assistante de direction lilly.schild@adira.com


Équipe ADIRA

A ADIRA — Zut ! Hors-série

38 SÉBASTIEN LEDUC

PATRICE SIMON

Responsable Compétitivité des entreprises et Dynamique des Territoires sebastien.leduc@adira.com

Assistante de direction patrice.simon@adira.com

AMANDINE WACK

SYLVIE LENTZ

Assistante de communication amandine.wack@adira.com

Assistante sylvie.lentz@adira.com


JEAN-MICHEL STAERLÉ

SIGRID PÉRIN

Conseiller développement entreprises et territoires Saverne, Haguenau, Wissembourg Responsable de la coopération transfrontalière jean-michel.staerle@adira.com

Responsable de la communication, attachée de direction sigrid.perin@adira.com

D EURYDICE HALLÉ

MONIQUE JUNG -GENGENWIN

Chargée de communication et relations publiques eurydice.halle@adira.com

Directeur adjoint monique.jung@adira.com


Équipe ADIRA

ADIRA — Zut ! Hors-série

40

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DIDIER HERTZOG

NICOLE VIX

Responsable du Pôle “Développement des territoires” didier.hertzog@adira.com

Assistante nicole.vix@adira.com

ESTHER BAUMERT

FRANK BECKER

Assistante de gestion - Service administratif, financier et des ressources humaines esther.baumert@adira.com

Directeur adjoint - Responsable des grands comptes industriels et des projets internationaux frank.becker@adira.com


R DAMIEN NOACCO

MATHILDE LAFAYE

Conseiller développement entreprises et territoires Sélestat, Molsheim damien.noacco@adira.com

Responsable de la veille et de l’information en ligne mathilde.lafaye@adira.com

CINDY LEQUEUX

PASCAL GADEN

Assistante cindy.lequeux@adira.com

Conseiller affaires spéciales et mutations économiques pascal.gaden@adira.com


Équipe ADIRA

ADIRA — Zut ! Hors-série

42 VÉRONIQUE HERMGES

MONIQUE STUTZMANN

Responsable administratif, financier et des ressources humaines veronique.hermges@adira.com

Assistante monique.stutzmann@adira.com

A VALÉRIE CARASCO

YASMINA AZIBI

Chargée d’études territoriales valerie.carasco@adira.com

Conseiller développement entreprises et territoires Strasbourg Eurométropole yasmina.azibi@adira.com


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13/10/2014 11:56:00



Vu Par

24 dans le 67

COORDINATION & RÉALISATION

Emmanuel Abela, Eurydice Hallé, Caroline Lévy

PHOTOS

Eric Antoine Pascal Bastien Christophe Urbain

Ces femmes et ces hommes sont chefs d’entreprise, travaillent dans le Bas-Rhin. Ils font rayonner l’Alsace à travers leurs activités et leur dynamisme. Voici une sélection de 24 chefs d’entreprise qui prennent la pose dans leur lieu préféré dans le Bas-Rhin. Zut ! leur tire le portrait et l’ADIRA nous raconte qui ils sont. Carnet de voyage au cœur du département.


24 dans le 67

PAR MONIQUE JUNG-GENGENWIN

BeAM

ADIRA — Zut ! Hors-série

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BeAM est un des deux seuls fabricants français de machines d’impression 3D, avec pour particularité de travailler dans le domaine métallique – ses machines permettent de déposer couche après couche de la matière métallique, pour créer, réparer ou ajouter une fonctionnalité à une pièce existante directement depuis un fichier numérique. La stratégie de BeAM est basée sur une dynamique d’innovation collaborative de territoire et sur des partenariats clés pour accélérer son développement à l’international. Destinée à devenir leader à l’échelle mondiale dans son domaine, un domaine qui sera très rapidement concurrentiel, BeAM s’appuie sur un business model différent et une offre unique pour les industriels. Pour résister à l’arrivée de ses futurs concurrents, dont certains plus puissants et donc mieux armés financièrement, l’entreprise a préparé le coup d’après. Elle s’appuie pour cela sur un vaste réseau de grands industriels français qui l’aident dans ses choix stratégiques. Ce partenariat privilégié, notamment dans les domaines de l’aéronautique, de l’aérospatial, de la défense, du nucléaire et du médical, lui permet de mieux orienter ses choix et de prendre des décisions rapides. Un atout majeur dans la perspective de sa prise de leadership. Elle bénéficie en outre du soutien des acteurs économiques de la région, mais aussi, bien sûr, de l’ADIRA, « souvent à l’initiative de la mise en relation avec certains partenaires, précise Emmanuel Laubriat, son

fondateur et Président. Mais les interventions de l’ADIRA ne sont pas limitées à cette mise en relation. Elles ont été animées directement par leur équipe en fonction du besoin que nous exprimions : soirées de rencontres investisseurs, aide à la communication, aide à la recherche de locaux, aide au recrutement… ». Pôle API – Parc d’Innovation 67400 Illkirch-Graffenstaden 03 88 65 54 13 www.beam-machines.fr


Emmanuel Laubriat 42 ans Président de BeAm

Photo Christophe Urbain

Lundi 20 octobre

Parc d’innovation, Illkirch-Graffenstaden « Ce bâtiment est le symbole de l’innovation. En plus d’être en accord avec nos clients qui sont tous dans l’industrie de pointe, cet espace à Illkirch est entouré de verdure et d’eau, ce qui rend notre lieu de travail bien plus agréable ! »

Actu ! Mise en place d’une levée de fonds pour permettre d’installer BeAm dans ses propres locaux. Augmentation du CA 2015 multiplié par 10 par rapport à 2014. Recrutement de 15 à 20 personnes au courant de l’année 2015.


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PAR JEAN-MICHEL STAERLÉ

Alsafix

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Créée il y a tout juste 20 ans par Jean-Claude Roeckel, Alsafix est spécialisée dans la fixation professionnelle : agrafage, clouage, chevillage, vissage, assemblage, perçage, découpe, etc. Avec une gamme très complète, l’entreprise a toujours cherché à développer des produits qui répondent aux spécificités des différents métiers de la fixation en développant des gammes spécifiques pour chaque corps de métier. Elle propose des solutions complètes, de l’outil à l’accessoire, de la source d’énergie au consommable. Après avoir mis en place une organisation commerciale proche de ses clients et une logistique ultra performante, Alsafix développe d’autres marchés en Europe avec les recettes qui ont fait son succès en France : depuis 2007, elle étend sa gamme avec un programme complet de connecteurs, sabots d’ancrage, équerres, plaques perforées et pieds de poteaux aux dernières normes européennes en vigueur et, depuis 2009, elle propose sa propre gamme de compresseurs qui offrent un réel avantage client sur les chantiers. Originaire de Haguenau, Jean-Claude Roeckel a évolué en parfait autodidacte, avec un savoir-faire acquis dès les années 70 dans l’agrafage, le clouage et le vissage, ce qui l’a conduit à exercer des responsabilités dans un groupe européen de plus de 50 000 personnes avant de se lancer dans l’aventure Alsafix en 1994 avec Haubold, le fabricant allemand avec lequel il entretenait des relations soutenues de longues dates. Très attaché à l’Alsace du Nord, il a décidé d’établir le site d’Alsafix à Gries, au sud de la cité Barberousse, ce qui

lui permet de confirmer un bel ancrage en région. Depuis de nombreuses années, l’ADIRA accompagne le développement de cette belle entreprise familiale de l’Alsace du Nord qui rayonne grâce à l’important club de partenaires que ce dirigeant charismatique alimente en tant que Président autour du Basket Club Gries Oberhoffen (BCGO), le fameux club de basket dont les exploits sont fréquemment relatés dans la presse. Avec l’arrivée de ses deux fils dans la société, Grégory, ingénieur ENSAIS, responsable de la direction commerciale et Romuald, DUT de maintenance industrielle, aux manettes de l’administration et du marketing, la continuité est assurée, elle permet à l’entreprise de se fixer de nouveaux challenges stratégiques. 114a, rue Principale 67240 Gries 03 88 72 42 41 www.alsafix.com


Jean-Claude Roeckel 63 ans PDG d’Alsafix

Photo Christophe Urbain

Lundi 20 octobre

Espace Sport « La Forêt », Gries

Actu !

« Je suis Président du Basket Club de Gries Oberhoffen depuis 1981 devenu emblématique pour un village de 2 800 habitants ! Inauguré en 2007, ce bel espace permet grâce à ses rencontres sportives de faire rayonner l’équipe – dont 4 professionnels depuis cette année – à travers la France. J’y suis très attaché. »

Développement de l’exportation d’Alsafix en propre. Croissance externe avec l’acquisition depuis octobre 2014 de la société AEB à Périgueux. Prix du concours Alsace Innovation 2013.


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PAR YASMINA AZIBI

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Method In The Madness La France excelle aussi bien en matière de création logicielle que de jeu vidéo, et l’Alsace n’est pas en reste. Basée dans l’espace de coworking La Plage Digitale à Strasbourg, la start-up Method In The Madness créée en 2011 par trois Strasbourgeois est jeune, mais elle s’appuie sur le savoir-faire d’une équipe qui cumule des dizaines d’années d’expérience dans le jeu, avec des réalisations vendues à des centaines de milliers d’exemplaires. Cette expérience, elle la met au service du développement de logiciels, serious games ou applications pour le grand public et les entreprises. L’entreprise bénéficie de l’accompagnement de l’ADIRA au regard des différentes phases de développement ainsi que du soutien des acteurs économiques de la région. Aujourd’hui, aucune technologie ne lui fait peur. Stéphane Becker et ses collaborateurs ingénieurs en informatique, et un docteur, généralement recrutés en région, ont compris la nécessité de valoriser leur expertise par une approche business qui élargit leurs horizons stratégiques. Le but ? Se montrer en capacité de comprendre les problématiques métier pour les traduire en objectif de jeu ou logiciel, avec des procédures carrées pour

des applications soignées et conviviales. Method In The Madness a récemment mis au point par exemple myDecoCloud, un logiciel 3D permettant de modéliser un appartement pour y intégrer des éléments de mobilier ou développé Simulator 360° à destination des professionnels du fitness. Sa diversité d’approche et sa capacité d’innovation ont valu à cette entreprise en forte croissance de bénéficier du label Jeune Entreprise Innovante, une distinction qui la conforte dans sa démarche d’aller encore plus loin dans la maîtrise des technologies d’aujourd’hui, mais aussi de demain. À La Plage Digitale 15, route du Rhin 67100 Strasbourg 09 72 42 88 46 www.methodinthemadness.eu


Stéphane Becker 39 ans Fondateur de Method In The Madness et co-fondateur de la Plage Digitale

Photo Eric Antoine

Mardi 21 octobre

Quartier des Docks Malraux, Strasbourg « C’est dans ce quartier que se niche le vivier de l’économie numérique en Alsace avec notamment l’implantation de la Plage digitale et les Shadocks, projet auquel j’ai participé. Pratiquement devenu le deuxième centre–ville de Strasbourg, ce quartier en plein essor est porté sur l’avenir auquel je crois beaucoup. »

Actu ! Expérience interactive avec ARTE sur le documentaire Les Réfugiés. Outil d’initiation pour les lycées sur la LGV – Ligne Grande Vitesse – en collaboration avec l’Éducation Nationale et les constructeurs de lignes. Prix de l’innovation numérique du Salon de la Montagne avec la création du simulateur de ski.


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PAR PASCAL GADEN

Punch Powerglide Strasbourg ADIRA — Zut ! Hors-série

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Inaugurée en 1968 l’usine General Motors de Strasbourg, bâtie sur 100 hectares, était déjà destinée à la fabrication de boîtes de vitesses automatiques BVA pour l’automobile. La faillite de GM en 2008, répand l’incertitude sur l’avenir du site strasbourgeois qui vit sous perfusion jusqu’en 2012. C’est le groupe PUNCH, fondé à Gant en Belgique par l’ingénieur Guido Dumarey qui se porte acquéreur de GM Strasbourg et obtient auprès de l’équipementier allemand ZF un contrat de fabrication sous licence et de fourniture de la nouvelle BVA 8 destinée aux marchés des berlines de luxe. Ainsi, 997 emplois sont-ils alors sauvegardés durablement sur le site qui prend le nom de PPS-PUNCH PowerGlide Strasbourg et se dote d’un nouvel élan stratégique et industriel sous la direction générale d’Arnaud Baïlo. Avec une production destinée aux marchés premium (BMW, Tata, Cadillac, Chevrolet…), la qualité de fabrication est une condition absolue et permet à PPS de se prévaloir d’un facteur d’attractivité et de différenciation encore inégalé à ce jour. C’est la même logique d’exigence qualitative qui a incité PUNCH à racheter l’usine Steelcase de Wisches. PPS souhaite ancrer durablement sa présence en Alsace en consolidant et développant son activité industrielle faisant de lui un acteur incontournable dans le segment des fabrications complexes destinées aux véhicules haut de gamme.

PPS a déjà investi 160 millions d’euros pour la modernisation de l’usine ce qui le place en France dans le Top 10 des investissements industriels en 2013 et le seul effectué par une ETI (moins de 5 000 salariés). Cerise sur le gâteau, plus de 100 nouvelles embauches ont été faites depuis 2013. Depuis 2008, l’ADIRA et le groupe PUNCH entretiennent des relations très étroites destinées à promouvoir la faisabilité d’une activité industrielle de pointe en Alsace. Ces relations ont ainsi intimement contribué à faciliter les acquisitions des usines General Motors et Steelcase, préservant ainsi plus de 1 200 emplois directs dans le Bas-Rhin. 81, rue de La Rochelle 67100 Strasbourg 03 88 55 88 55 www.punchpowerglide.com


Arnaud Baïlo 48 ans PDG de Punch Powerglide Strasbourg

Photo Eric Antoine

Jeudi 23 octobre

Pont Pflimlin, Strasbourg

Actu !

« Ce pont est symbolique à plusieurs titres : sur le Rhin, il demeure le point de départ de l’ensemble de nos produits intégralement destinés à l’international. Et j’y ai couru le Marathon de Strasbourg il y a 3 ans, que de souvenirs ! »

Investissement de 160 millions d’euros pour une nouvelle ligne de production dans le top 10 des plus gros investissements industriels réalisés en 2013. Une centaine de nouvelles embauches depuis début 2014.


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PAR FRANK BECKER

Alsapan

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Alsapan est une entreprise familiale qui fabrique des meubles et pièces de meubles. Elle a été créée en 1972, sous l’impulsion de Joseph Strub, maître ébeniste, puis de trois de ses enfants. En 1988, elle opère une diversification de son offre en proposant du revêtement de sol sous la marque Alsafloor. En 1995, alors que le marché décolle, deux des dirigeants, JeanJacques Strub et Marie Elisabeth Lanoux, ayant hérité de la fibre entreprenariale paternelle, montent à Marlenheim une usine indépendante, entièrement dédiée au revêtement de sol stratifié : EPI Flooring. Les deux entités évoluent régulièrement par croissance interne mais aussi par création ou acquisition externe d’entreprises industrielles positionnées sur les mêmes secteurs d’activité. Pour profiter des synergies entre composantes, démarre en 2014 un grand projet de réorganisation, visant à rassembler sous la seule bannière d’Alsapan les trois activités du groupe, qui compte 800 collaborateurs et réalise un CA global de plus de 200 millions d’euros. Le groupe, contrôlé à 70 % par la famille, se réorganise pour se redéployer sur plusieurs fronts : l’innovation produits et des investissements lourds en production, sous l’impulsion de sa jeune présidente, Cécile Cantrelle, petite-fille du fondateur. Cette diplômée de l’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction de Metz, également titulaire d’un master en énergies renouvelables, instille un nouveau souffle à la vision du groupe industriel et dans la manière de mobiliser les énergies : « La clé de la compétitivité en France est

l’investissement. Dans la formation, dans les machines et dans l’innovation ». Comme le groupe ne distribue pas de dividendes, tout est réinjecté dans l’entreprise et Cécile Cantrelle sait pouvoir compter sur le soutien et les services de l’ADIRA pour l’accompagner dans ses nombreux défis. En effet, Alsapan ambitionne encore d’accroître son chiffre d’affaires de 50 % d’ici à 2018. L’investissement prévu atteint les 10 M€. Pour cela, deux projets sont en cours de finalisation : l’agrandissement du site de Wasselonne, spécialisé dans le plan de travail et une nouvelle ligne de production de revêtement de sol, plus performante et plus flexible à Marlenheim, désormais unique site de production française pour le sol stratifié. En parallèle, afin de couvrir les besoins des clients localisés dans les pays limitrophes, Alsapan va également renforcer sa présence commerciale à l’export notamment en Allemagne et en Angleterre. Rue Georges Besse 67150 Erstein 03 90 29 99 50 www.alsapan.com


Cécile Cantrelle 35 ans Présidente d’Alsapan

Photo Eric Antoine

Vendredi 24 octobre

Hôtel le Gouverneur, Obernai

Actu !

« Je suis alsacienne, mais je ne suis pas originaire de ce coin-là et pourtant j’ai choisi de m’y installer ! J’aime les endroits secrets dont on n’imagine pas la beauté depuis l’extérieur. Cette cour secrète garde un effet de surprise pour les badauds qui osent y pénétrer. Un vrai coup de cœur. »

Lauréate du Trophée 2014 des Femmes qui font bouger l’Alsace initié par les DNA et la banque LCL.


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PAR SÉBASTIEN LEDUC

DOSCH

ADIRA — Zut ! Hors-série

56

Elles se sont rencontrées en 2006, Carole Gassmann, conceptrice-designer, était alors une cliente d’Odile Ehrbar, responsable de l’entreprise Adax’O de Mundolsheim, spécialisée dans les écoproduits. L’envie de travailler ensemble les titillait déjà… En juin 2012, elles créent ensemble leur entreprise de sacs en lui donnant comme nom la traduction alsacienne de leur produit, “dosch” signifiant “sac”. Pour réaliser des sacs de villes et des utilitaires, esthétiques et pratiques, elles recyclent des matériaux à partir de bâches publicitaires, de ceintures de sécurité, de poches d’airbags, de rebus des industries de stores, avion, chaussures… Les deux femmes privilégient le 100 % local, artisanal et le savoir-faire alsacien. Seule entorse au « 100 % alsacien » : la graine de tagua, de l’ivoire végétal, qui décore chaque sac ; elle vient d’Équateur où elle est façonnée par une coopérative de femmes que soutient depuis longtemps Odile Ehrbar. À partir des matériaux recyclés, elles imaginent des assemblages et soumettent les prototypes à un artisan maroquinier du sud de Strasbourg. Elles visent deux marchés : celui des particuliers, avec une sélection vendue en ligne, mais aussi dans des boutiques de mode et d’artisanat et sur des salons Bio, et celui des entreprises auxquelles elles confient leurs anciennes bâches pour en faire des objets utilitaires ou publicitaires offerts aux commerciaux et aux clients. Fabriquer les DOSCH en Alsace présente un double avantage : réduire l’empreinte carbone tout en privilégiant les emplois en région. Et

même si ce choix a un prix révélateur des coûts réels de mains d’œuvre qualifiées en Alsace – il faut compter entre 50 et 120 € pour l’acquisition d’un sac – il s’agit de modèles uniques, personnalisables, faits main. Avec l’objectif de produire à terme aux alentours des 200 sacs par mois, les deux alsaciennes envisagent de passer par une phase de mini industrialisation. Laquelle nécessitera sans doute une première embauche et l’installation dans un nouveau local capable d’accueillir les plus de 1 000 m² de bâches en attente dans l’atelier. L’ADIRA accompagne l’entreprise dans ses réflexions stratégiques et la recherche de ses futurs locaux. 27, rue St Exupéry 67500 Haguenau 06 24 61 15 49 www.dosch.fr


Odile Ehrbar 49 ans Carole Gassmann Photo Christophe Urbain

Co-fondatrices de DOSCH Mardi 28 octobre

53 ans

Les Vignobles de Mittelbergheim « Nous avons une passion commune pour les randonnées dans de jolis vignobles alsaciens, dont celui-ci ! Ces randonnées demeurent une source d’inspiration et entrent en cohérence avec l’éthique de notre marque. En déplacement perpétuel sur les salons, ces vignobles sont idéaux pour nous ressourcer avant de repartir ! »

Actu ! Lancement du « sac à piles » pour les collèges en collaboration avec les Conseils Départementaux 67 et 68, pour la collecte de piles usagées. Mise en place d’ateliers pour personnaliser son sac DOSCH à la boutique de Haguenau.


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PAR FRANK BECKER

Bugatti Automobiles ADIRA — Zut ! Hors-série

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C’est par voie de presse que l’ADIRA apprit en 1998 que le groupe Volkswagen venait d’acquérir l’ensemble des droits liés à la marque automobile Bugatti, avec l’objectif de faire revivre la marque. Sans attendre, l’ADIRA et les collectivités locales décidèrent de prendre contact avec Ferdinand Piëch afin d’accueillir ce nouvel investissement et lui rappeler l’attachement historique de l’Alsace à ce fleuron industriel. En effet, c’est à Molsheim qu’Ettore Bugatti, le pionnier automobile italien, fonda en 1909 son usine légendaire. Il fêtait ici ses victoires sur circuit, son ascension au rang d’entrepreneur réputé et la création d’une légende. Malheureusement, c’est ici aussi que se termina, après la Seconde Guerre mondiale, l’histoire de l’une des plus grandes marques automobiles. Du moins provisoirement… La prise de contact établie, Volkswagen fut informé des possibilités de localisation sur Dorlisheim dans la mesure où le groupe Snecma était vendeur du Château Bugatti et où la commune de Dorlisheim avait inscrit à son POS un périmètre attenant au château, en zone d’activités. Par la suite, les négociations ont eu lieu avec la Commune de Dorlisheim et la Ville de Molsheim pour l’acquisition des terrains destinés à accueillir l’usine d’assemblage. L’année suivante, à Molsheim est créée la société Bugatti Automobiles S.A.S, filiale de Volkswagen France. Au total Volkswagen a investi plus de 30 millions d’euros pour

la rénovation du château et l’ensemble des dépendances ainsi que pour le premier hall de fabrication. Aujourd’hui, le site industriel occupe une part importante de la superficie de l’époque où jusqu’à 1 200 personnes travaillaient au montage des modèles légendaires ; l’administration est située dans le Château Saint-Jean qui a été restauré et la production de la Veyron est localisée dans le nouvel atelier de forme ovale. Seul le vieux portail demeure le témoin épargné de l’époque. C’est ainsi que revit la tradition d’Ettore Bugatti, alliant performance et esthétique, et ce depuis le démarrage de la production, en 2005, avec la réalisation d’environ une cinquantaine de voitures chaque année. Lesquelles sont généralement configurées ou cherchées par leur nouveau propriétaire directement à Molsheim dans la plus pure tradition. Déjà à l’époque d’Ettore Bugatti, ces privilégiés ne se privaient pas de ce plaisir-là. 1, Château Saint-Jean 67120 Molsheim 03 88 04 56 00 www.bugatti.com


Christophe Piochon 38 ans Directeur Général de Bugatti Automobiles

Photo Christophe Urbain

Vendredi 31 octobre

Commanderie Saint-Jean, Molsheim « Il s’agit de l’entrée historique de la Commanderie avec en arrière-plan le château dans lequel résidait une famille jusqu’en 1928, puis racheté par Ettore Bugatti. Cette porte de monastère surprenante datant du XVe siècle fait partie intégrante du patrimoine de Bugatti qui rend ce lieu d’autant plus unique. »

Actu ! Clôture de l’épisode de la Bugatti Veyron, avec l’arrivée de nouveaux modèles. Lancement de la ligne de vêtements pour Hommes et accessoires Femmes Bugatti avec l’ouverture de la première boutique Bugatti à Londres en novembre 2014.


24 dans le 67

PAR YASMINA AZIBI

Éditions du bout des doigts ADIRA — Zut ! Hors-série

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Les Éditions du bout des doigts est une maison d’édition numérique, doublée d’une agence de création et d’adaptation de contenus pour supports digitaux, créée en janvier 2013 à Strasbourg par quatre associés. Entourés d’une bande de professionnels désireux d’inventer une nouvelle façon de parler de cinéma – journalistes, graphistes, photographes, vidéastes, illustrateurs –, Anne-Claire Cieutat et Fouzi Louahem ont créé Bande à Part, un magazine interactif pensé pour les tablettes et smartphones (mensuel, gratuit, téléchargeable sur les kiosques d’Apple et d’Android, et consultable sur www.bande-a-part.fr). Ce magazine est conçu comme un objet culturel qui conjugue le texte, la vidéo, le son, l’image à un graphisme fort. Une démarche pionnière – l’entreprise a été la première en France à proposer ce type de contenu pour tablette –récompensée en novembre 2014 aux Digital Magazine Awards de Londres par le Prix du « Meilleur Magazine de Cinéma, TV et Divertissement de l’année ». Avec en arrière-fond, l’objectif de porter Bande à Part au rang de premier titre cinéma sur tablettes et supports nomades, l’avenir des Éditions du bout des doigts passe par la déclinaison de ce type d’applications dans d’autres secteurs, mais aussi par la production d’applications pour diverses sociétés dans le cadre de leur communication en marketing

global (magazines, rapports d’activités, catalogues, applications pédagogiques, etc.). L’ADIRA accompagne les dirigeants dans leurs projets de développement. 10, rue de Dornach 67100 Strasbourg 09 50 22 66 53 www.ebd-agence.fr


Photo Pascal Bastien

Fouzi Louahem 41 ans Anne-Claire Cieutat 38 ans Maxime Owyszer 48 ans Annick Holtz 43 ans Associés des Éditions du bout des doigts Lundi 3 novembre

Quai Saint-Étienne

Actu !

« Un jour d’oisiveté estivale, nous marchions tout en nous autorisant une rêverie éveillée : le désir de créer un magazine de cinéma sur tablette. Une idée un peu folle qui est née ici, sur ces quais assis sur un banc qui n’existe même plus depuis, alors que notre magazine si ! »

Prix du Digital Magazine Awards 2014 pour Bande à part, magazine de cinéma sur tablette. Sortie d’un livre interactif de recettes et son application numérique, en collaboration avec l’OLCA. EBD est lauréat du concours Tango & Scan pour l’appel à projets numériques initié par Strasbourg Eurométropole.


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PAR YASMINA AZIBI

Black Angus

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Chaque internaute naviguant sur Internet laisse une quantité importante de données. Et celles-ci constituent une source importante d’informations que les annonceurs utilisent dans le respect de la réglementation désormais pour proposer des publicités ultra-ciblées. Le trading desk est une plateforme de services centralisée d’achat d’espaces publicitaires sur Internet en temps réel. Alors que les annonceurs programmaient jusqu’alors leurs publicités sous forme de campagnes globales sur un site, ils peuvent désormais acheter des espaces à l’unité, au coup par coup, bannière par bannière et ce, sous plusieurs formats : bannières, vidéos, habillages, rich media [entendez avec son, vidéo, photos, ndlr]… Créée par des professionnels de la communication, Black Angus a vu le jour en octobre 2013. Cette start-up a créé un trading desk d’enchères et optimise les campagnes de publicité ciblées sur Internet en temps réel, le temps des enchères étant de 100 millisecondes. L’objectif ? Utiliser des critères ultraprécis afin de faire correspondre au mieux la publicité à un internaute avec un ciblage publicitaire affiné au moyen du traitement de données le concernant. C’est cette expertise que développent ces dirigeants strasbourgeois, dont l’entreprise a ouvert des bureaux à Paris et Tel-Aviv. Black Angus met en place des stratégies d’acquisition et de fidélisation clients à travers le trading média. Cela permet de connecter les bonnes personnes au bon message et de passer d’un achat d’espace à un achat d’audience sur le web. Plus de

350 campagnes ont été ainsi activées pour plus de 80 annonceurs différents. Détectée comme l’une des cinq start-ups du salon eMarketing Paris de 2014, l’entreprise a créé Houmus, la première plateforme mondiale de hashtag marketing à la performance. La plateforme met en relation des marques et des internautes, la marque alloue un prix plancher pour chaque utilisation et diffusion du hashtag sur les réseaux sociaux et l’audience des partages – les internautes se font rémunérer après inscription sur la plateforme. L’ADIRA accompagne les dirigeants dans la recherche de solutions de financement des innovations en cours. 7, rue des Magasins 67000 Strasbourg 03 67 10 16 67 www.blackang.us


Dan Posalski 35 ans

Musée d’Art moderne et contemporain, Strasbourg

CEO et co-fondateur de Black Angus

« Je suis un amateur d’art et de design et l’exposition consacrée à Daniel Buren m’a totalement transporté. Les stratégies créatives et artistiques que nous développons chez nous font écho avec ce lieu d’art. »

Photo Eric Antoine

Lundi 3 novembre

Actu ! Lancement de l’application Houmus, plateforme de hashtag marketing. Déploiement en 2015 à l’international de Black Angus avec l’ouverture de nouveaux sites à Tel Aviv, en Amérique du Nord et Afrique du Nord. Création d’un nouvel outil Analytics appelé smart activité.


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PAR FRANK BECKER

LANA Papiers spéciaux ADIRA — Zut ! Hors-série

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Est-ce l’âme de ce patrimoine industriel du XIXe siècle, l’attachement ultra-compétent de ses salariés à leur entreprise ou l’intérêt inconditionnel pour le vecteur papier qui ont décidé ce scandinave – à l’engagement solaire – à reprendre LANA, une entreprise vieille de 423 ans, et ses papiers d’exception ? Il y a de tout ça bien sûr. Il y a aussi l’inlassable passion d’entreprendre de Lasse Brinck et l’envie de faire vivre le patrimoine matériel et immatériel de LANA – quatre siècles de savoir-faire papetier ! – au service d’une idée géniale : créer un produit fin et subtil, antique et d’avant-garde utilisant les compétences exceptionnelles du dernier maître filigraneur de France intégré LANA. Concrètement ? LANA dispose d’une machine à papier rare : une forme ronde hybride permettant la fabrication de produits papetiers haut de gamme, finement filigranés des plus fins aux plus forts grammages, avec ou sans bords forme, incrustés de fils techniques pour la sécurité ou d’or pour la beauté… Un produit papetier beau et sensuel, inimitable grâce à l’empreinte des filigranes dans la pulpe du papier destiné à l’emballage, la mise en valeur et la protection des produits du luxe français d’abord (parfumerie, maroquinerie, spiritueux). Un produit packaging velours-glamour pour lutter d’une main de fer contre la contrefaçon des produits premium soit, mais aussi ceux

de la pharmacie dont la contrebande présente en outre une menace pour la santé publique. Voici le projet phare de LANA. Pour réussir, Lasse Brinck a mis des moyens. D’ici fin 2015, l’entreprise aura investi quelques 2 millions d’euros, un montant jamais atteint au cours des vingt dernières années, dont pour exemple 700 000 euros seront consacrés à la réhabilitation des bâtiments. Il a aussi bénéficié – et éminemment apprécié ! – le soutien pragmatique, engagé et indéfectible de l’ADIRA. Un an après, il aime à le rappeler. Sans l’engagement de l’ADIRA, il aurait « laissé tomber l’affaire ». Lasse Brinck n’a peur de rien, sauf peut-être des procédures administratives à la française qui seules auraient réussi à le décourager. L’intervention de l’ADIRA pour faire aboutir le projet a été exemplaire et l’accompagnement à distance continu. Désormais, le nouveau Viking de la Robertsau mène sa barque à la danoise, avec constance et sans extravagance dans un management feutré d’esprit communautaire. Le pari est audacieux mais génial. Il permettra à LANA de renouer avec sa propre histoire et de retrouver l’excellence qui est dans son ADN. 139, route de la Wantzenau 67000 Strasbourg 03 88 31 00 31 www.lanapapier.fr


Lasse Brinck 47 ans PDG actionnaire et propriétaire de LANA Papiers spéciaux

Photo Pascal Bastien

Mercredi 5 novembre

Rooftop Seegmuller, Strasbourg

Actu !

« Strasbourg n’est plus seulement personnifiée par sa Cathédrale ! Ici, c’est tout le dynamisme émergent qui est concentré dans ce quartier notamment au sein de ce nouveau bâtiment des Docks créatifs, symbole d’innovation et de créativité. Avec sa situation au bord de l’eau, il représente aussi le trait d’union entre la France et l’Allemagne qui me tient tout particulièrement à cœur. »

Développement de nouvelles gammes de packaging sécurisé. Mise en place du Projet LEAN, philosophie d’évaluation par les consommateurs.


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PAR SÉBASTIEN LEDUC

EJ Énergies

ADIRA — Zut ! Hors-série

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EJ Énergies est la fusion de deux sociétés détenues par Christophe Weber, Jambert et Electro Therm Services. La première, initialement localisée à Illkirch, est spécialisée en assainissement, et la seconde implantée à Kilstett, travaille dans la maintenance et l’installation de systèmes de chauffage (collectivités, ensembles immobiliers…). Le regroupement des deux structures a été effectué à l’occasion de leur déménagement sur un nouveau site à Geispolsheim, inauguré le 27 juin 2014. Plus de cinquante personnes y travaillent, jusque cent en fonction des chantiers. En parallèle avec la construction du nouveau local, l’entreprise réfléchit à une nouvelle organisation. La volonté de regrouper les deux entités sur le même site a été le point de départ d’une recherche d’amélioration des processus de l’entreprise. Le bâtiment n’est pas un simple local, il a été conçu comme un véritable démonstrateur énergétique qui servira la promotion des activités. La maîtrise de l’énergie est une donnée de plus en plus cruciale pour les gestionnaires de bâtiments (collectivités, collèges, locaux communaux, etc.). Avec l’un de ses partenaires, la société Entela, EJ Énergies a développé en interne un système particulièrement complet d’intégration de gestion de l’énergie. Les produits proposés par EJ Énergies permettent de piloter entièrement à distance l’ensemble des éléments d’un bâtiment : chauffage, éclairage, accès, et offre une régulation en fonction de différents paramètres, l’ensoleillement, la présence humaine… Il n’existait pas encore

de solution globale clé en main apportant une réponse à la problématique de la performance énergétique. Aujourd’hui, EJ Énergies comble ce manque au niveau local. L’entreprise est confrontée à de grands groupes travaillant actuellement sur cette thématique et qui proposeront, à terme, des solutions concurrentes. Il est dès lors essentiel pour EJ Énergies de trouver sa place sur ce marché. L’ADIRA a été sollicitée par Christophe Weber pour la recherche d’un nouveau terrain afin de réaliser la construction d’un local destiné à regrouper les deux entités. Les échanges ont permis de dépasser la question foncière pour s’attacher également à des problématiques d’organisation de sa nouvelle structure et à la participation éventuelle des collectivités à son projet. 6, rue de l’Industrie 67118 Geispolsheim 03 88 66 00 22 www.ej-energies.fr


Christophe Weber 40 ans

École des Arts décoratifs, Strasbourg

Directeur Général d’EJ Énergies

« Je suis à chaque fois subjugué par la beauté de cette façade lorsque je me balade dans ce quartier. Elle abrite l’école des Arts Déco. Design et esthétique sont également les maîtresmots de l’activité de notre start-up. »

Photo Christophe Urbain

Mercredi 5 novembre

Actu ! Inauguration en juin 2014 d’un nouveau bâtiment intelligent et communicant à Geispolsheim, sorte de vitrine et laboratoire.


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PAR DAMIEN NOACCO

Bürkert

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Fondé en 1946 à Ingelfingen en Allemagne, Bürkert est le leader sur le marché de la gestion des systèmes de régulation des fluides. En 1966, la société familiale s’est implantée avec l’aide de l’ADIRA à Triembach-au-Val. L’entreprise assoit sa réussite sur trois atouts : la culture d’entreprise, le leadership en termes de technologie et de qualité et l’indépendance financière. Le site alsacien est le centre de compétence mondial du groupe pour les capteurs industriels. Les derniers nés sont : le FLOWave, un débitmètre sans contact avec le fluide basé sur la technologie des ondes acoustiques de surface, et le type 8905, un système modulaire pour l’analyse de l’eau. Avec le premier produit, l’entreprise cible prioritairement le marché des industries agroalimentaires (brasseries, laiteries), cosmétiques, pharmaceutiques, biotechnologiques, et le traitement de l’eau potable. Le second s’inscrit dans un programme collaboratif de R&D soutenu par Bpifrance axé sur la miniaturisation des capteurs et la microfluidique. Ces deux produits sont développés et assemblés à Triembach-au-Val. Le site abrite un centre de R&D et une usine (162 salariés) ainsi qu’une filiale commerciale (50 salariés). L’usine bénéficie de près de 6 millions d’euros d’investissements sur la période 2013-2014, une enveloppe qui permet la modernisation ou l’ajout d’équipements. Au sein du groupe allemand qui produit vannes, capteurs, régulateurs et solutions complètes

pour le contrôle des fluides (avec un chiffre d’affaires de 411 millions d’euros, avec près de 2 500 salariés), l’usine a l’objectif de doubler son chiffre d’affaires actuel de 34 millions d’euros. Cela passe par des produits toujours plus innovants. Rue du Giessen, 67220 Triembach-au-Val 03 88 58 91 00 www.burkert.fr


Christophe Brünner 50 ans Patrick Reimeringer 42 ans Frédéric Rufi 45 ans Directeur Général de la filiale commerciale Photo Eric Antoine

Directeur Général de Bürkert SAS Responsable Recherche & Développement Vendredi 28 novembre

Réservoir de Breitenau, Val de Villé « Depuis bientôt 50 ans, Bürkert est implanté dans le Val de Villé auquel nous sommes très attachés et également proche de la maison-mère située dans le Bade-Wurtemberg en Allemagne. Cette photo aurait d’ailleurs pu être prise avec le même décor en Allemagne tant il y a de similitudes. Ce réservoir fait évidemment écho à notre activité autour de l’eau et à nos produits. »

Actu ! Trophée Alsace Innovation 2014 dans la catégorie « Généraliste » avec le 8905, système d’analyse en ligne. Prix en Suède pour l’appareil le plus innovant, le FLOWave.


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PAR SÉBASTIEN LEDUC

Suchard

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Les effluves de chocolat sur les bords du Krimmeri restent ancrés dans la mémoire de générations de Strasbourgeois. L’usine Suchard qui a fêté ses 80 ans d’existence en 2011 fait partie du patrimoine à la fois industriel, économique mais aussi affectif de la ville. Son enracinement s’est matérialisé par l’appellation du Pont Suchard, route de Colmar, à deux pas du stade de la Meinau. Située au cœur de la ville de Strasbourg, l’usine Suchard fut construite en 1880 puis acquise en 1931 par la famille Suchard. Étroitement lié à l’histoire de la marque de chocolat basée à l’origine à Lausanne, le site a connu des difficultés, mais les salariés et les collectivités ont œuvré en commun pour assurer son redressement. La mobilisation de tous, réellement attachés à ce que représente ce site aussi bien économiquement qu’historiquement, a permis de créer ce qu’il convient d’appeler un fleuron de l’agroalimentaire. Depuis 1992, Suchard appartient à la multinationale américaine Mondel z International (anciennement Kraft Foods) qui représente trente-deux marques à travers le monde. L’usine qui s’étend désormais sur 30 000 m2, emploie 250 personnes avec parfois jusqu’à 100 saisonniers et dispose de 10 lignes de production. Elle peut tourner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avec trois savoir-faire spécifiques : le rotomoulage (les œufs, les Pères Noël et les lapins), le moulage multicouche (les pralinés) et le moulage-enrobage (les rochers enrobés). C’est bien à Strasbourg que sont produits les fameux Rochers Suchard. Lesquels filent par 35° sous des fontaines de chocolat

et d’éclats de noisettes, avant d’être délicatement emballés. Pas moins de 53 millions de Rochers et 20 millions de mini-Rochers sortent ainsi empaquetés de l’usine, soit deux Rochers dégustés par seconde ! L’ADIRA est l’un des partenaires privilégiés de l’entreprise qu’elle a accompagnée, y compris au cours de la période économiquement délicate, pour parfaire son outil industriel afin que celui-ci devienne l’une des pépites du groupe. Ainsi, le site s’est de suite engagé dans l’action Lean & Green – l’alliance de performance industrielle et environnementale – initiée par l’ADIRA, ce qui a permis de faire progresser les résultats économiques de l’entreprise tout en améliorant les conditions de travail et en réduisant son impact sur l’environnement. Une manière de s’inscrire dans son temps, tout en perpétuant la tradition. 12, route de la Fédération 67100 Strasbourg 03 88 31 91 00 www.mondelezinternational.fr


Vincent Euzenat 46 ans Directeur de l’usine Suchard

Photo Eric Antoine

Vendredi 7 novembre

Les Haras, Strasbourg

Actu !

« J’aime redonner une seconde vie aux choses ! Retaper de vieux meubles et leur donner un second souffle en les détournant de leur usage d’origine, fait partie de mes hobbies. Ce fabuleux endroit est également le résultat d’une réhabilitation spectaculaire d’un lieu jusqu’ici à l’abandon. Il est redynamisé grâce à l’implication d’entreprises locales. L’évolution des Haras fait écho à l’histoire de Suchard et ça me touche tout particulièrement. »

Réalisation du calendrier Suchard à poils au profit de l’Association Handi’chiens. 2e prix de l’Usine Alimentaire Durable 2014.


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PAR JEAN-MICHEL STAERLÉ

ACEA-EMS

ADIRA — Zut ! Hors-série

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La société ACEA-EMS est une ultime émanation du site de fabrication Alcatel qui fabriquait les Minitel ! Après diverses cessions et reprises, Thierry Mohr ainsi que quelques salariés ont repris l’activité en 2012. Le site retenu est celui de Gundershoffen qu’Alcatel détenait en plus de ceux de Woerth et Betschdorf en Alsace du Nord. Après avoir exploré diverses activités, la fabrication des minitels et la réparation de téléphones, la société est devenue un sous-traitant de cartes électroniques et de produits finis pour les petites, moyennes et grandes séries, avec comme principale force la réactivité et la flexibilité de sa production. Aujourd’hui, cette structure souple à taille humaine avec une soixantaine de salariés offre toute sa capacité d’adaptation et de compétence liée aux nouvelles technologies dans les domaines de la domotique, de l’électronique industrielle, mais aussi du grand public, de la sécurité et du médical. Elle est la preuve qu’il est possible de reprendre et de développer une activité de sous-traitance électronique, ce qu’elle a fait avec l’accompagnement de l’ADIRA, dans une vallée qui démontre la capacité de nos territoires à maintenir une activité industrielle. Aujourd’hui, avec la relation de confiance qui s’est installée entre Thierry Mohr et l’ADIRA pour les choix stratégiques de son entreprise, la société ACEA-EMS entend développer des produits non seulement avec des industriels régionaux, mais aussi dans le reste de la France, tout comme en Allemagne.

5, rue des Genêts 67110 Gundershoffen 03 88 09 86 00 www.acea-ems.com


Thierry Mohr 50 ans PDG d’ACEA-EMS

Photo Christophe Urbain

Jeudi 20 novembre

Quai des Pêcheurs, Haguenau

Actu !

« Depuis mon arrivée en 1989 dans les contrées haguenoviennes, j’ai trouvé une nouvelle terre d’adoption où s’allient travail, famille et loisirs dans un cadre convivial. Ces quais situés au cœur de la ville restent un point incontournable de l’Alsace du Nord. »

Grand prix CCI de la reprise d’entreprise 2013. Ambition de devenir un acteur incontournable du Grand-Est comme sous-traitant dans l’électronique d’ici 2017.


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PAR YASMINA AZIBI

Chocolaterie Daniel Stoffel ADIRA — Zut ! Hors-série

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L’anecdote mérite d’être relatée : c’est dans la cave de la maison familiale, à Haguenau, qu’est née la Chocolaterie Daniel Stoffel en 1963. Tout le monde contribuait à l’effort commun, y compris les enfants, Laurent et Martine. Plus de 50 ans après, après la retraite de leur père Daniel, devenu entre-temps un professionnel reconnu à l’international et un chef d’entreprise prospère, ces derniers restent à la tête d’une marque représentée dans le monde entier. En fonction de la saison, cette entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaires de 9,3 millions d’euros en 2014 emploie entre 70 et 140 personnes. Avec pas moins de 120 variétés de chocolat, elle vise le haut de gamme, mais contre toute attente, ne se tourne pas exclusivement vers l’export – aujourd’hui, un peu plus de 10 % de son chiffre d’affaires ! – , elle s’attache à une clientèle qu’elle connaît et qui la connaît bien en retour, sur ses propres terres. Cette stratégie à contre-courant, confirmée par la volonté de ne pas vendre ses produits en grande distribution mais uniquement en magasins d’usine, lui donne une base de développement solide, parce que novatrice et originale ! Avec la perspective d’une nouvelle unité de production et magasin d’usine désormais sur Strasbourg, l’ADIRA a accompagné ce projet de développement dans la recherche du foncier, de financements et d’aides des collectivités. Ce projet de 3 millions d’euros pour la construction et les investissements

machines qui accueillera une nouvelle ligne de production et créera vingt emplois est un beau gage d’avenir pour cette société qui compte parmi les plus prestigieuses en Alsace, avec à sa tête une direction bicéphale classée 26e au palmarès du Women Equity for Growth en 2014, autrement dit le palmarès des cinquante PME les plus performantes de France. Chocolaterie Daniel Stoffel 50, route de Bitche 67500 Haguenau 03 88 63 95 95 Chocolaterie du Vignoble Daniel Stoffel Route de Guémar 68150 Ribeauvillé 03 89 71 20 20 www.daniel-stoffel.fr


Martine Stoffel-Castérot 47 ans Laurent Stoffel 52 ans Photo Christophe Urbain

Directrice Générale et Directeur Général de la Chocolaterie Daniel Stoffel Jeudi 20 novembre

Le Moulin Neuf, Haguenau

Actu !

« C’est ici que tout a démarré ! Nous jouions enfants ici lorsque l’entreprise occupait le rez-de-chaussée et la cave, avant d’investir plus tard tout le bâtiment et de déménager enfin dans un nouveau site en 1993. C’est le berceau de la chocolaterie, avec cette perspective à l’arrière totalement méconnue du public et empreinte de souvenirs. »

Préparation d’une arrivée prochaine sur Strasbourg ! Mise en place de l’abonnement Chocolat tous les 2 mois avec une sélection de chocolats exclusifs et des surprises.


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PAR JEAN-MICHEL STAERLÉ

Paul Heumann ADIRA — Zut ! Hors-série

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Créée en 1907, la société Paul Heumann est une PME familiale qui produit et commercialise du pain azyme. Le fondateur, boulanger à Soultz-sous-Forêts, produisait déjà le fameux pain sans levain, plat et croustillant. Dans les années 80, les dirigeants ont décidé de se séparer de l’activité de boulangerie et de construire une unité de production dédiée pour ne développer que le pain azyme. L’originalité réside dans le fait qu’à partir d’un produit traditionnel, croustillant et riche en nutriments, la société, qui en est à sa quatrième génération, a décliné près de 45 recettes et saveurs différentes et 200 références pour couvrir différentes gammes de produits, tous 100 % naturels. Depuis de nombreuses années, l’ADIRA accompagne cette entreprise et sa dirigeante visionnaire, Isabelle Heumann-Buchert, par le conseil et la mise en relation avec des partenaires afin de lui permettre d’adapter son produit aux nouveaux modes de consommation. En créant une cellule Recherche & Développement chargée de créer des pains sains et naturels, inspirés de la recette traditionnelle du pain azyme, la société Heumannn a non seulement réussi à valoriser l’image moderne et tendance du produit, mais aussi à intégrer de nouveaux marchés de niche. Elle le fait admirablement avec une stratégie de développement de son réseau commercial à

l’export, mais aussi en pleine conscience de sa responsabilité environnementale. Le succès est au rendez-vous puisque, aujourd’hui, 70 % de la production est exportée dans le monde entier. À sa manière, l’entreprise contribue à favoriser un commerce éthique, qui s’appuie sur un réseau de fournisseurs locaux, et à trouver un juste équilibre entre contrainte économique et urgence écologique. Une belle manière sans doute de situer l’innovation au service de bons réflexes alimentaires et du bien-être de chacun. 42 A, rue de Lobsann 67250 Soultz-sous-Forêts 03 88 80 40 61 www.paulheumann.com


Isabelle Heumann-Buchert 41 ans Photo Christophe Urbain

Directrice Générale de Paul Heumann Mardi 25 novembre

Les hauteurs de Soultz-sous-Forêts « Je fais partie de la quatrième génération installée à Soultz-sous-Forêts, devenue depuis la capitale du pain azyme ! Je suis fière de mon village et l’emmène avec moi partout, lorsque je voyage à travers le monde. C’est ma terre, j’y suis très attachée ! »

Actu ! Création d’une nouvelle gamme Max et Zaza, une ligne de pain azyme plus gourmande à venir en 2015. 40e participation au SIAL, Salon de l’Industrie alimentaire en France.


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PAR PASCAL GADEN

Jus de Fruits d’Alsace ADIRA — Zut ! Hors-série

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Dans les années 1950, de nouvelles variétés de pommes (type Golden) font leur apparition pour détrôner la pomme du verger sur la table familiale, d’où l’idée de trouver un débouché pour les pommes issues des vergers de l’Alsace Bossue et de la proche Moselle – sur le même modèle, Joker verra le jour en Bourgogne pour écouler le raisin. Les Vergers d’Alsace sont créés en 1956 à Sarre-Union pour conditionner le jus de pomme en bouteilles. En 1957, LVA renforce son ancrage et fusionne avec l’Union Fruitière d’Alsace de Colmar pour créer une structure commune et donner naissance à la marque Réa. Animée par une formidable capacité d’innovation, LVA crée en 1972 la coupelle de 10 cl pour les avions. Quatre ans plus tard, elle devient le premier fabricant à mettre du jus de fruits en brick carton. À la fin des années 80, elle franchit la barre du million d’hectolitres. En 1999, LVA est le seul fabricant de jus de fruits ayant obtenu les certifications ISO 14001 et 9001 juste un an après avoir été acquis par Eckes Granini qui met le site en vente en 2007. L’ADIRA s’implique alors pour la recherche de solutions industrielles durables à Sarre-Union, et accompagne le projet de reprise à l’initiative de quatre cadres d’Eckes Granini France (Francis Serfass, Alain Hauth, Jean-Paul Lorch et Daniel Eva) et d’Emmanuel Vasseneix – Laiterie Saint Denis de l’Hôtel. JFA pour « Jus de Fruits d’Alsace » est créée le 1er avril 2008 pour reprendre l’activité indus-

trielle avec ses 194 salariés. Depuis cette reprise, JFA a investi plus de 25 millions d’euros et généré la création de dizaines d’emplois pour continuer à produire des jus de fruits à marques (Réa, Joker, Granini) mais aussi des produits à marques de distributeurs (Auchan, Jafaden, Carrefour, Casino…). On le constate, cette entreprise qui s’appuie sur une ambition demeurée intacte depuis sa création, il y a 60 ans de cela, a saisi l’opportunité née de la difficulté. Elle garde aujourd’hui une longueur d’avance, continue d’innover et de se moderniser. Elle peut compter pour cela sur la dimension humaine et le management participatif de ses dirigeants. Un modèle du genre qui véhicule des valeurs fortes liées au travail et à la responsabilité individuelle. ZI Rimsdorf 67260 Sarre-Union 03 88 00 38 40 www.jusdefruitsalsace.fr


Francis Serfass

50 ans

Directeur Général de Jus de Fruits d’Alsace

Photo Pascal Bastien

Jeudi 27 novembre

Chapelle du Kirchberg, Alsace Bossue « Il s’agit d’une des églises les plus anciennes d’Alsace, figure emblématique des Vosges du Nord. Cette chapelle d’une simplicité architecturale incroyable fait écho avec l’état d’esprit de l’Alsace Bossue dans laquelle j’ai grandi. J’y ai des souvenirs merveilleux à chaque saison de l’année. »

Actu ! Lancement de la DREAMCAP 33 cl, brique avec bouchon. Arrivée d’un nouvel outil de production de bouteilles PET, pour conquérir de nouveaux marchés.


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PAR MONIQUE JUNG-GENGENWIN

Pharmaster

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Ces deux dernières décennies, la soustraitance s’est de plus en plus développée dans l’industrie pharmaceutique et nombre de grands laboratoires se sont concentrés sur la R&D, le marketing, la vente, et non plus sur la fabrication. De ce fait, de nombreuses usines de l’hexagone, voire européennes, appartenant à de grands groupes, ont été revendues à des façonniers. C’est dans ce contexte que Nicole Martin-Spittler et Joseph Spittler, ex-cadres des Laboratoires Alcon à Kaysersberg, spécialisés en ophtalmologie, ont créé Pharmaster, un laboratoire pharmaceutique fabricant des médicaments stériles pour l’ophtalmologie et l’ORL en sous-traitance. La fabrication de produits liquides stériles, comme les collyres, nécessite des installations spécifiques (salles blanches), ainsi qu’un savoirfaire particulier. L’opportunité de locaux mis à leur disposition par les laboratoires BTT, situés à Erstein et – eux aussi façonniers – dans le domaine des formes sèches (comprimés, gélules, etc.), donnait une certaine crédibilité au projet. D’emblée, le positionnement dans la fabrication de produits liquides stériles a permis à Pharmaster de se développer dans un marché de niche. Le coût d’installation des salles blanches, des équipements, et le savoirfaire des équipes a fait que l’entreprise n’a rencontré qu’un seul concurrent en Europe jusqu’à ces deux dernières années. Pariant sur le futur développement de ce type de produits sur le marché allemand principalement, Pharmaster s’est spécialisé en 2004 dans la fabrication de sprays nasaux sans

conservateur. Un pari tenu ! La proximité de la frontière a permis à Pharmaster de prendre des parts de marché importantes chez nos voisins allemands. En 2010, Pharmaster a été vendu et a rejoint le groupe Synerlab. L’appartenance à un groupe pharmaceutique composé à ce jour de cinq sociétés permet d’avoir une meilleure visibilité et une meilleure assise financière. De nouveaux investissements ont ainsi pu être réalisés en 2013 (8 millions d’euros) afin de doubler la capacité de production. L’ADIRA a été un partenaire dans toutes les phases de développement de Pharmaster. Elle a été présente pour faciliter les démarches financières et administratives nécessaires à l’accroissement de la société, ce qui a bien souvent permis de respecter les engagements et les délais pour la finalisation des projets. Zone Industrielle de Krafft 67150 Erstein 03 88 59 89 39 www.synerlab.com


Pharmaster

Claire Klopfenstein 45 ans

Ancienne pharmacie et cave des Hospices civils, Strasbourg

Directrice Générale de Pharmaster

« Cet endroit combine parfaitement mon activité pharmaceutique et ma passion pour le vin, je les trouve souvent liés dans leur démarche et la précision qu’elles demandent. Cet alliage surprenant de ces deux univers regroupés dans un même bâtiment me paraissait un choix évident ! »

Photo Pascal Bastien

Vendredi 28 novembre

Actu ! Fin de l’extension du site afin de doubler sa capacité (20 % de croissance prévue en 2015). Projet de lancement de nouveaux produits aux États-Unis en 2015.


24 dans le 67

PAR FRANK BECKER

Argru

ADIRA — Zut ! Hors-série

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Beate Armbruster-Grünberger est “tombée” très jeune dans le pétrin et perpétue une tradition familiale qui remonte à plus d’une décennie. D’origine allemande et après des études de gestion d’entreprise à Mannheim, elle prend en 1994 la décision de construire à Erstein une boulangerie industrielle sur le modèle de celle déjà existante à Schutterwald et dirigée par sa mère et son beau-frère. Le bâtiment recouvre au départ une surface de 3 200 m² et une quarantaine de salariés y sont employés. Mais rapidement le dynamisme de cette dirigeante d’entreprise et son esprit entrepreneurial la poussent à investir dans de nouvelles lignes de production. En 2007 tout d’abord, après avoir hésité entre l’Alsace et l’Allemagne de l’Est, elle fait finalement le choix de continuer l’aventure en Alsace avec l’extension de son usine dans laquelle sont logées deux nouvelles lignes de production automatisées assorties d’installations de surgélation. En 2012, elle acquiert de nouveaux robots industriels permettant d’optimiser sa production de beignets. Ce sont ainsi près de 22 millions d’euros qui ont été injectés au cours des cinq dernières années dans cette usine qui s’étend aujourd’hui sur plus de 12 000 m² et qui occupe plus de 230 salariés. Avec un chiffre d’affaire qui dépasse les 25 millions d’euros, la société Argru s’est spécialisée dans la fabrication de bretzels, tresses, panicettes ou encore de beignets fourrés qui sont expédies sous forme congelés en crûs ou cuits. Plus de 70 % de la production se destine

à l’export, principalement vers l’Allemagne, sans oublier les destinations plus exotiques, puisque les bretzels sont expédiés jusqu’en Malaisie. Ce sont ainsi plus de 530 000 bretzels et jusqu’à 130 000 beignets qui quittent quotidiennement les chaînes de fabrication d’Erstein pour se retrouver dans les étales des grandes surfaces ou des points chauds de boulangerie. Beate Armbruster-Grünberger reconnait qu’elle a pu compter sur l’engagement de ses salariés, l’expérience familiale et le soutien des collectivités locales et tout particulièrement de l’ADIRA pour conduire ses différents projets d’extension. Toujours prudente et avisée dans la conduite de sa stratégie de développement, elle prépare sereinement l’avenir en ayant récemment fait l’acquisition d’un terrain voisin de quatre hectares qui ne laisse présager que de bonnes nouvelles pour l’économie locale puisqu’un nouvel investissement de plus de 7 millions d’euros est évoqué… 1, rue de Paris 67150 Erstein Krafft 03 88 59 86 86 www.argru.fr


Beate ArmbrusterGrünberger 51 ans Photo Christophe Urbain

PDG d’Argru Mardi 2 décembre

Le Rhin

Actu !

« En tant qu’Allemande installée en France et plus précisément en Alsace, le Rhin est pour moi une évidence. C’est ce qui lie nos deux pays et demeure en plus à proximité de notre entreprise à Erstein Krafft, ce n’est sûrement pas un hasard ! »

Projet d’achat d’une nouvelle ligne de production pour les bretzels et beignets bretzels en 2015-2016. 20e anniversaire d’Argru en France.


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PAR FRANK BECKER

Schmidt & Cuisinella ADIRA — Zut ! Hors-série

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Connue pour ses marques Schmidt et Cuisinella, le Groupe SALM emploie 1 500 salariés et réalise 400 millions d’euros de chiffre d’affaires. Numéro un de l’aménagement intérieur sur mesure en France et cinquième fabricant européen de meubles de cuisine, le groupe SALM compte trois sites de production en Alsace (deux à Sélestat dans le Bas-Rhin et un à Lièpvre dans le Haut-Rhin) ainsi qu’une usine en Sarre et un centre logistique à Bergheim. Elle produit 600 cuisines sur mesure par jour. Anne Leitzgen, Présidente du groupe familial créé par son grand-père après la Seconde Guerre mondiale, souligne « ces dernières années, malgré un contexte économique difficile, la meilleure stratégie est d’aller de l’avant pour dynamiser notre production et motiver nos réseaux à être toujours plus performants. Nous n’avons pas hésité à investir massivement dans notre outil industriel, notre Système d’Information, afin d’améliorer nos capacités et nos conditions de fabrication. Près de 85 millions d’euros ont été investis dans les sites de production ». Le Groupe SALM a ainsi construit une seconde usine de plus de 26 000 m² à Sélestat en 2009 puis agrandit la première de 11 000 m² supplémentaires en 2011 pour atteindre une superficie globale de 48 000 m². Le site de Lièpvre a bénéficié d’investissements conséquents tout récemment. Enfin, un projet de troisième usine est en cours pour lequel l’ADIRA facilite les

démarches administratives d’autorisation en liaison avec les collectivités locales et les services de l’Etat. En tant qu’entreprise responsable, le Groupe SALM respecte les normes les plus strictes : la certification NF Environnement Ameublement et le label PEFC font preuve de sa contribution à préserver les ressources forestières mondiales (pour ses meubles, le bois issu de forêts gérées durablement est utilisé). Elle était le premier fabricant de meubles de cuisine à obtenir les certifications ISO 9901 (qualité), ISO 14001 (environnement), OHSAS 18001 (hygiène et sécurité). De plus, la SALM accorde une attention particulière à la vie sociale et à l’action humanitaire. Ainsi, depuis plusieurs années, elle se mobilise aux côtés de l’association « SOS Villages d’Enfants ». Pour la Présidente, le développement durable fait partie des gènes de l’entreprise. Anne Leitzgen reconnaît la force de son ancrage familial : « Nos décisions sont prises dans une optique de long terme et nous sommes persuadés, depuis l’origine, que c’est en investissant en période de crise que l’on parvient à faire la différence. » 5, rue Clémenceau 68660 Lièpvre www.cuisines-schmidt.com www.cuisinella.com


Anne Leitzgen 41 ans Présidente du Groupe SALM

Photo Pascal Bastien

Vendredi 5 décembre

Forêt de La Vancelle

Actu !

« À la frontière avec le Haut-Rhin, ce coin de verdure demeure mon endroit favori pour me ressourcer. Situé à quelques pas de chez moi et de l’entreprise, j’y viens faire un break aussi souvent que possible seule, en famille ou entre amis. Un bol d’air frais précieux que je m’accorde avec plaisir. »

Nouvelle identité de la marque Schmidt et lancement de la marque en Chine. Lancement du meuble sur-mesure Schmidt au prix d’un meuble standard. Trophées de l’usine et de l’entreprise digitale 2014 décernés par L’Usine Nouvelle.


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PAR DAMIEN NOACCO

Larisys Industries ADIRA — Zut ! Hors-série

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Créée en 1989, au cœur de l’Alsace, la société Larisys Industries s’est implantée à Villé grâce au dispositif atelier-relais proposé par la Communauté de Communes et l’ADIRA. Originaire de Muttersholtz, la société a souhaité développer son expertise à partir de son territoire d’ancrage. Spécialisée dans le domaine de la conception et la fabrication de bancs de test pour l’industrie, elle emploie 32 salariés dont 80 % d’ingénieurs. Très rapidement, elle a complété son offre dans le domaine logiciel par une offre du côté matériel si bien qu’elle se distingue aujourd’hui par la synergie de trois compétences, électronique, mécanique et informatique. Des compétences complémentaires qui lui permettent d’épouser l’ensemble du spectre pour des solutions clés en main afin de répondre efficacement aux besoins de ses clients. Pour apporter des réponses précises aux demandes qui leur sont formulées, les équipes de Larisys Industries apportent une écoute attentive, mais aussi de la souplesse, de la réactivité et une grande créativité. La reconnaissance de ces qualités passe par le haut niveau d’organisation de cette PME familiale qui a récemment confirmé son internationalisation en devenant une société Holding – laquelle regroupe la société d’exploitation Larisys Industries ainsi que Larisys North Africa pour le marché nord-africain. L’internationalisation de cette entreprise qui

conserve pourtant l’esprit d’une société de taille humaine lui permet d’accompagner les industriels renommés que compte sa clientèle dans leur développement à l’international. Elle le fait au sein des agences qu’elle a ouvert au Maghreb, mais aussi en Chine ou aux USA. Cette évolution logique ne l’empêche cependant pas de conserver l’ADN de son projet : concentrer savoir-faire et technologie au profit des solutions de demain. Un positionnement stratégique ambitieux mais mesuré qui se résume dans la nouvelle signature de l’entreprise : ultimate testing solutions. Rue Jean Louis Guiot 67220 Neuve-Église 03 88 58 98 93 www.larisys.com


Marcelle Latour 66 ans Directrice Générale et fondatrice de Larisys Industries

Photo Pascal Bastien

Mardi 9 décembre

Breitenbach, Val de Villé

Actu !

« Avec cette perspective et cette vue dégagée dans le berceau du Val de Villé où nous sommes installés, on arrive à voir très loin tout en gardant les pieds sur terre ! En tant que chef d’entreprise il faut avoir une vision sans limites pour avancer. Une ouverture nécessaire. »

Nouvelles implantations à l’international, notamment en Asie. Intégration de la robotique dans les gammes de produits.


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PAR MONIQUE JUNG-GENGENWIN

Alsachim

ADIRA — Zut ! Hors-série

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En 2005, forts de leurs expériences professionnelles passées, encouragés par, entre autres, le Professeur Jean-Marie Lehn – prix Nobel de Chimie 1987 –, Jean-François Hoeffler et Toufik Fellague décident de fonder Alsachim. À l’heure où la médecine personnalisée est devenue l’un des enjeux majeurs pour les cliniciens, ils conçoivent et développent de nouveaux kits de diagnostic pour le dosage des médicaments. Leurs produits et services s’adressent aussi bien au marché hospitalier qu’à la recherche clinique des sociétés pharmaceutiques. Ces solutions alternatives apportent aux clients une meilleure linéarité et spécificité du dosage avec un temps d’analyse et un coût réduit. Avec l’essor de la spectrométrie de masse [la technique physique d’analyse permettant de détecter et d’identifier des molécules d’intérêt par mesure de leur masse, et de caractériser leur structure chimique, ndlr], la mise en place de plateforme de dosage de médicament dans les hôpitaux et le besoin croissant d’adaptation des posologies médicamenteuses chez le patient, Alsachim se positionne comme le leader des solutions de diagnostics « clés en main ». Lesquelles incluent des étalons marqués et des consommables ainsi que le développement et la validation des méthodes analytiques. C’est dans ce cadre qu’Alsachim et le plateau de biologie des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) développent le projet Dosimed. Celui-ci a pour objectif la mise en place de solutions innovantes pour le diagnostic clinique et le suivi thérapeutique

des patients à l’hôpital. La plateforme utilise le principe de suivi thérapeutique pharmacologique qui permet d’améliorer l’efficacité des médicaments en réduisant leurs effets indésirables. L’ADIRA a suivi Alsachim depuis sa création et pour ses différents développements. Monique Jung-Gengenwin a participé au travail en équipe et en partenariat avec Strasbourg Eurométropole et la Sers pour la mise en œuvre de la transformation d’une pièce de 70 m² en laboratoire de chimie qui a coûté plus de 300 000 euros et qui porte à 400 m² la surface de laboratoires d’Alsachim. Bioparc Boulevard Sébastien Brant 67400 Illkirch-Graffenstaden 03 68 24 00 80 www.alsachim.com


Jean-François Hoeffler 40 ans Photo Christophe Urbain

Président et fondateur d’Alsachim Mercredi 10 décembre

Le Palais Rohan, Strasbourg

Actu !

« Il s’agit d’un des fleurons architecturaux de Strasbourg. Enfant, je me souviens de mon émerveillement avec la légende du vent du diable ! C’est d’ailleurs au Palais Rohan que l’on m’a décerné le prix d’entreprise d’avenir en 2013. »

Anniversaire des 10 ans d’Alsachim en 2015. Lancement des kits de dosage pour une adaptation de la posologie de médicaments selon les patients.


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PAR FRANK BECKER

Mars Chocolat France ADIRA — Zut ! Hors-série

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Fondée en 1911 aux États-Unis, MARS Incorporated est une entreprise familiale, non côtée en bourse. Présent dans 74 pays, le groupe emploie plus de 75 000 associés – salariés dans le vocabulaire maison – à travers le monde. Troisième entreprise mondiale dans le domaine de l’agro-alimentaire (hors boissons) et un des leaders du secteur de la confiserie, Mars s’appuie sur des valeurs de qualité, de responsabilité, de mutualité, d’efficacité et de liberté qui cimentent le groupe. Mars est présent en France depuis 1951. Alors accompagné par l’ADIRA, le groupe construit en 1974 l’usine de barres et de billes de chocolat à Haguenau. Puis en 1989, c’est l’usine de barres glacées de Steinbourg qui voit le jour. En 2008, le groupe rachète la société Wrigley qui dispose d’une usine de production de chewing-gums à Biesheim dans le Haut-Rhin. Avec 972 associés, dont près de 400 dédiés à la production, l’usine de Haguenau a une forte vocation européenne et exporte plus de 75 % de sa production de billes et de barres chocolatées. Informée courant de l’été 2011 que Mars à Haguenau tentait de gagner un nouvel investissement au sein du groupe, l’ADIRA s’est proposée de soutenir le management dans ses efforts. En effet, le groupe américain envisageait alors d’augmenter ses capacités de production de M&M’s® peanut en

Europe et l’usine de Haguenau était fortement concurrencée par une unité polonaise pour accueillir ce nouvel investissement portant sur 40 millions d’euros d’investissement. Les responsables locaux ont fini par convaincre les actionnaires qui ont notamment été très séduits par le projet de vapeur verte. En effet Mars Chocolat France a noué un partenariat avec Cofely Services (groupe GDF SUEZ), SITA (filiale de Suez Environnement), spécialisée dans le traitement des déchets et le Smitom de Haguenau-Saverne pour créer une boucle d’énergie renouvelable locale. En clair, l’usine valorise ses déchets pour fournir, depuis le début de l’année 2014, de la vapeur servant d’énergie au site Mars de Haguenau. L’énergie produite par l’incinération des déchets fournit 90 % des besoins en vapeur des installations de l’usine et permet de baisser de près de 60 % ses émissions de gaz à effet de serre - soit 8 700 tonnes de CO2 en moins par an. Cette « énergie verte » fait de l’usine de Haguenau un site de référence et d’expertise pour la production de billes M&M’s® et de barres chocolatées en Europe. 3, chemin de la Sandlach 67500 Haguenau 03 88 05 10 01 www.mars.com/france/fr


Tom Leemans 44 ans

Passerelle des Deux Rives, Strasbourg

PDG de Mars Chocolat France

« Cette passerelle représente ce qu’est l’Europe aujourd’hui : une Europe sans frontières, qui facilite la libre circulation des hommes. Un peu à l’image de Mars dont la mobilité des collaborateurs est favorisée. D’un point de vue plus personnel, je vivais auparavant en Allemagne et je me suis installé en France depuis peu, le lien est tout trouvé ! »

Photo Pascal Bastien

Jeudi 15 janvier

Actu ! Lancement de la nouvelle mascotte Ms. Brown Nouvelle saison My M&M’s, personnalisation de message sur chocolat, notamment pour la Saint-Valentin. 2e au classement 2014 « Great place to work » et 1er au classement « Happy trainees ».


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PAR PASCAL GADEN

Lalique

ADIRA — Zut ! Hors-série

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À la fin du XIXe siècle, René Lalique suscite un engouement extraordinaire, des cours d’Europe aux milieux artistiques ou industriels à travers le monde. Ce génie prolifique, surnommé le Rodin des transparences selon le mot de Maurice Rostand, a su insuffler une telle puissance poétique à sa Maison que 150 ans plus tard, le charme n’est pas rompu et son art est devenu intemporel. Après la Première Guerre mondiale, Lalique recherche un lieu approprié à la production d’objets de verre et surtout d’ouvriers qualifiés. En 1921, il installe une Manufacture à Wingen-sur-Moder sur la proposition du Président de la République, Alexandre Millerand, amateur de ses verreries. Depuis, la Manufacture perpétue un savoir-faire artisanal. Elle est, depuis sa création, l’unique site de production de Lalique dans le monde. C’est au travers de gestes précis et cadencés que les artisans apportent leurs empreintes mêlant poésie de l’exceptionnel et quête de l’excellence dans le respect des traditions. La Maison Lalique est fière de compter parmi ses artisans quatre Meilleurs Ouvriers de France. Silvio Denz est né en 1956 à Bâle et vit à Londres depuis 2002. Il créa en Suisse la plus grande chaîne de parfumeries qu’il revendra à Marionnaud pour fonder la société Art & Fragrance, un groupe de parfums côté en bourse. Amateur de vins, Silvio Denz est propriétaire de plusieurs grands vignobles mais sa plus grande passion de collectionneur d’Art, il la consacre à René Lalique. En 2008, cet entrepreneur fait de sa passion son métier et rachète Lalique. Sa vision est claire : faire de

Lalique une des plus audacieuses marques de luxe lifestyle. Lalique, fleuron de la cristallerie française, rayonne autour de cinq piliers : le parfum, la joaillerie, les objets décoratifs, la décoration d’intérieur et l’art. Pascal Gaden et Silvio Denz ont commencé à travailler ensemble avant la reprise de Lalique en 2008 puis sur l’application de la stratégie qui avait été définie pour la modernisation de l’outil industriel. Ceci s’est traduit par de nombreux investissements, la sécurisation des emplois, la mise en place d’une filière de formation, la construction d’un bâtiment pour accueillir un four à bassin et un nouveau centre logistique. Récemment s’est engagée une vaste rénovation, réalisée par l’architecte Mario Botta, de la villa historique de René Lalique. Ce projet de plusieurs millions d’euros permettra la création d’un Hôtel-Restaurant de type Relais et Châteaux inspiré et décoré de l’univers Lalique. 40, rue du Hochberg 67290 Wingen-sur-Moder 03 88 89 08 14 www.lalique.com


Silvio Denz 58 ans

Photo JB Nadeau

PDG et propriétaire de Lalique

Wingen-sur-Moder

Actu !

« C’est l’endroit en Alsace où je passe le plus de temps à chaque fois que je viens dans la région. Ce village est symbolique car c’est ici que se situe le berceau de Lalique, là où René Lalique a implanté la manufacture en 1921 et où l’on y retrouve également le musée. »

Lancement d’une nouvelle collection en collaboration avec Damien Hirst, depuis fin janvier 2015.


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Hiver 2014 / 2015

# 19

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Entretien

Les Docks, Entretien une autre façon LeslaDocks, d’habiter ville Entretien une autre façon LeslaDocks, d’habiter ville une autre façon d’habiter la ville Olivier Kinder, Directeur d’Icade Promotion Alsace

Olivier Kinder, Directeur d’Icade Promotion Alsace

© Optima/J.C. Caurette

© Optima/J.C. Caurette

© Optima/J.C. Caurette

Olivier Kinder, Directeur d’Icade Promotion Alsace

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