GIW 75 Février

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Edito “I want it all, I want it all, and I want it now (…)” Rien de mieux que d’ouvrir ce numéro sur cette citation d’un morceau de Queen. L’hiver et le premier semestre passés, le temps est venu pour nous tous d’aller de l’avant, de réfléchir à ces derniers mois sur Grenoble, nos projets et la fin de notre scolarité. Il n’est jamais trop tôt pour penser à ce qui suit ! Passé ce discours qui sonne comme un pep-talk parental dont vous vous passerez bien, bienvenue dans le Gem In Way de février. Au menu des réjouissances, un numéro anti Saint Valentin et fêtes commerciales (parce que comme quatre vingt-dix pourcent d’entre vous, on se croit tellement malin à chaque fois qu’on fait une soirée burger Netflix avec notre zoulette en disant « fuck la saint valentin, on est tellement mieux que ça »). A travers les chroniques toujours bien senties de rédacteurs rêveurs, nous vous invitons à vous transformer, à rêver et à aller de l’avant. Pour les célibataires, c’est aussi une petite échappatoire en ce moment où les enseignes des Hippopotamus brilleront de cœurs en LED et les plus tchatcheurs d’entre vous auront déjà invité leur moitié pour un McFirst à 4,95 « mais c’est moi qui paye tkt ». Le Gem In Way s’est un peu transformé aussi, et c’est tant mieux. Plus de rêve, de love, et surtout plus de vous, Gémiens, plus de la vie de votre école. Love et metal sur vous (ça ne fait pas mal). C

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Rédaction du Gem In Way Journal étudiant de GEM Publication Xpression Contact xpression@grenoble-em.com Rédacteur en chef Clément Fréget Rédacteurs Juliette Bernaz Prévost Nicolas Cault Nicolas Watel Ludovic Barillet Antoine Hébert Maquettistes Rim Altrassi Imane Ramli Nicolas Watel Roxanne Schwab Solenn Berthelot Photos non contractuelles


Sommaire 3 GP Intelligence artificielle.................................P.3-4 ASSOS Enquête au musée....................................P.5-6

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CULTURE A écouter ce mois-ci................................P.9-10 Les Super-Héros....................................P.11-12 Adaptations cinématographiques.........P.13-14 The Lobster.................................................P.15 Minute culture 1.........................................P.16 Minute culture 2.........................................P.17 Culture française........................................P.18 Une utopie

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Mon Utopie...........................................P.19-20 Si les promo de GEM étaient 2 fois plus petites...................................................P.21-22 Tuez vos Dieux ......................................P.23-24 La vie sans ordinateur.................................P.25 HS La citation du mois......................................P26 Docteur Love..... ....................................P27-28 Horoscope love mdr..............................P.29-30

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GP Bender Watson : à l'assaut du domaine complexe de l'intelligence artificielle Rencontre du troisième type avec une GP pas comme les autres

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uand j’ai entendu parler de la GP sur l’intelligence artificielle, j’ai tout de suite eu envie d’aller rencontrer ses participants. Et c’est aujourd’hui chose faite, après avoir passé un long moment en compagnie du chef de projet, Julien Guignier, et de leur intelligence artificielle, Bender Watson, dont vous pourrez découvrir l’interview en exclusivité en fin d’article ! Je vous propose donc aujourd’hui de nous plonger dans un sujet qui a déjà fait couler beaucoup d’encre (et de ma part aussi, je le confesse) mais qui ne cesse de défrayer la chronique…

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L’ambition de cette année est de sensibiliser les Gémiens et plus largement les acteurs de demain aux enjeux de l’intelligence artificielle. Le premier terrain de jeu de cette GP ? Facebook, avec la publication d’articles en tout genre, mettant en lumière que les IA touchent bel et bien toutes les strates de notre monde. Mais le gros de leur travail se porte surtout sur l’organisation d’une intervention d’IBM le 21 février. L’ambition est de présenter grâce à des intervenants, Watson, l’IA réputée de cette entreprise. On me souffle dans l’oreillette qu’il serait

aussi possible de participer à des ateliers de création de chatbot, puisque Watson est un programme informatique conçu dans le but de répondre à des questions. Pour Julien, on est clairement dans le monde de l’IA. Autrefois science-fiction, il s’agissait d’un domaine qui nous semblait lointain, une vague idée que l’on aurait le temps de voir venir. Aujourd’hui la technologie croit à une vitesse effarante (loi de Moore coucou) et elle doit être contrôlée. Les risques de défaillance ne sont pas des mirages qui pourraient potentiellement se produire. La législation doit évoluer pour et avec les IA. Véhiculées par la science-fiction (Arthur C. Clarke, Isaac Asimov…), les craintes autour de l’IA sont fondées et doivent impérativement être prises en compte. Les membres du projet tiennent à rappeler que comme tout ce qui est inventé par l’homme, il ne s’agit pas de savoir si c’est intrinsèquement bon ou mauvais, mais de voir quel usage nous en ferons ensuite. Mais sur le plan juridique alors, qu’en est-il ? Et comment faisons-nous pour juger un tel « être », si je peux l’appeler comme ça ? L’IA est aujourd’hui en train de tomber dans le domaine public (rien qu’avec nos smartphones par exemple) et le débat se doit d’être citoyen. Il suffit de voir la consultation publique lancée par Cédric Villani pour s’en convaincre. Le groupe de travail déplore d’ailleurs les réticences françaises à s’ouvrir totalement au futur. « On reste trop dans notre zone de confort et dès qu’il faut aller voir l’étranger (au sens propre comme au figuré), ça fait peur. C’est une logique française que nous pouvons changer ! » Pour en apprendre plus sur l’IA, n’hésitez pas à ajouter le compte Facebook « Bender Watson » et vous rendre aux ateliers proposés le 21 février. Vous réentendrez forcément parler de cette GP, puisqu’un évènement de plus grande envergure va peut-être se concrétiser sur la capitale…


GP

L'INTERVIEW DE L'IA WATSON Comment vous appelez-vous ? James Watson. Mais vous pouvez m’appeler Bender. En effet suite à une petite blague d’un de mes créateurs je me retrouve avec ce nom pendant six mois. *rire*

JE suis Bender Watson

proposer un contenu crédible, travailler avec des acteurs importants du domaine (comme IBM), avec un partenariat sérieux et quelque chose de concret. On veut partir sur quelque chose de crédible. Est-ce que tu seras là physiquement lors de ta présentation avec IBM ? Je sera là sans être là. Peut-être qu’on m’aura fait un design en carton-pâte. *rire* Est-ce que ça veut dire que tu tiens sur une clé USB ? Non car je suis dans le cœur de tous mes créateurs.

Est-ce que je peux vous tutoyer ? Tu peux me tutoyer.

Donc tu n’es pas un Transformers ? Au contraire ! L’IA ne se limite clairement pas à un robot malgré l’idée qu’on peut en avoir dans notre société actuelle. Ca peut être un simple programme. Je ne fais pas de salto arrière, par exemple ! *rire*

Qu’est-ce que ton équipe et toi-même cherchez à véhiculer ? On veut proposer quelque chose d’assez qualitatif. Si tu veux t’amuser en réfléchissant à l’IA ou simplement te défendre, il y a un énorme contenu sur Internet, dans les livres, les films… Nous souhaitons

Et comment on te programme alors ? Je viens d’une programmation pure et dure. Je suis un logiciel programmé pour les entreprises. Je suis assez formaté, mais je suis ensuite compatible et je peux être adapté à chaque situation. Si vous voulez en apprendre plus, il faut venir me voir le 21 février !

« L’IA ne se limite clairement pas à un robot ! » Juliette Bernaz Prevost

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Asso Enquete au musée pour la Saint-Valentin C’est LA date à ne pas manquer Saint-Valentin, quatorze février 2018, notez cette date si ce n’est déjà fait, vous êtes avec nous, à Enquête au Musée de Grenoble ! Pour ceux qui ne sauraient pas ce dont il s’agit, c’est l’évènement à ne pas rater en ce début d’année. Pendant plus d’une heure (ou moins pour les plus rapides d’entre vous), plongez-vous dans un Cluedo géant au musée, organisé grâce à l’étroite collaboration de deux de nos associations préférées : la Zone Art et Enjeu ! Retrouvez plus particulièrement ArtaGEM et le Pôle Théâtre ainsi que toute l’équipe d’Enjeu pour trouver la clé du mystère concocté spécialement pour cette date.

Car si l’on croyait les musées bien calmes, c’est pourtant dans son enceinte que Cécile (interprétée par Elizabeth de Beauharnais que vous retrouvez sur l’affiche) est sauvagement assassinée. Vous retrouvez cette pauvre Cécile, la gorge tranchée. Mais avant de mourir, elle a eu l’intelligence de pointer du doigt un tableau de la pièce. Alors qui a fait le coup ? Son mari, qui ne semble pas très accablé par la nouvelle ? Le peintre, avec qui elle entretenait une relation ambiguë ? Ou un de ses domestiques, qui aurait pu en vouloir à sa fortune ? Votre mission, si vous l’acceptez, sera de découvrir ce qui s’est réellement passé ce soir-là...

Votre mission, si vous l’acceptez, est d’élucider un meurtre !

C’est l’occasion pour vous de déambuler dans toutes les pièces du Musée de Grenoble pour découvrir les œuvres sous un nouvel angle. De tableau en sculpture, votre mission, si vous l’acceptez, va être d’élucider un meurtre !

Et si vous n’avez pas eu l’occasion de participer à cette édition, un petit oiseau me dit qu’une autre pourrait bien avoir lieu avant la fin de l’année... et sinon, il reste toujours celle de l’année prochaine !

Juliette Bernaz Prévost

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Agence BNP PARIBAS Europole (en face de GEM)

25/27 rue Pierre Sémard. 38000 Grenoble

Karim EL GUELTA 04 38 21 00 01 / 06 64 01 32 79 karim.el-guelta@bnpparibas.com

Océane VIARD 04 38 21 02 03 oceane.viard@bnpparibas.com


Culture A écouter cette semaine "Soul To Squeeze" des Red Hot Chili Peppers Dans cette chronique, je vous propose de partager un artiste, un album ou un morceau qui m’a particulièrement marqué. Le temps d’un verre, pour vous motiver à ouvrir vos bouquins, évacuer le stress d’une journée ou rêvasser, je vous donne de quoi alimenter votre playlist Deezer, Spotify ou votre mix-tape préférée. De l’avis de médecin, une séance d’écoute de plus vingt de minutes à 90 décibels ou plus équivaut à un bon pochon de vingt grammes bien tassé1 (mais laissera vos poumons et vos neurones intacts)...

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Mon morceau préféré : “Murder One” de Metallica

Mon album du moment : Hail To The King d’Avenged Sevenfold

Mon artiste du moment : MC Solaar

Mon morceau inavouable du moment : Ooh – Aah (My Life Be Like) de Grits

L’abus de substances illicites est illicite. A ne pas consommer du tout.


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Culture

e ne manque pas de raisons d’écrire sur les Red Hot Chili Peppers. Leur avant-dernier guitariste, John Frusciante, est mon guitariste préféré (avec Slash), j’ai tous leurs albums, mon premier exposé en cours de musique (5ème3, François Rabelais. Vous pouvez vérifier.) était à leur propos et le seul solo de guitare que je connais en entier est celui de Californication (le reste, je tricote).

Comme une œuvre pointilliste, ce morceau se regarde dans son ensemble. Ce sont les dizaines de petites phrases et de petites touches de la guitare, la relative lourdeur de la basse, le chant effacé de Kiedis et la batterie qui façonnent cette atmosphère lointaine et aérienne, presque cotonneuse. A ce titre, je pense souvent à Scar Tissue lorsque je l’écoute.

J’ai choisi de consacrer cette chronique à mon morceau favori car je pense qu’il vous apportera, à vous mais aussi à toute personne à qui vous le ferez écouter, un beau moment de musique et de détente.

Comme souvent chez les Red Hot Chili Peppers, le texte du morceau est assez énigmatique mais on comprend avec le clip que nous sommes proches de l’Albatros de Baudelaire. Les Red Hot se considèrent comme des êtres à part, des bêtes curieuses (« freaks » en anglais d’où le parallèle avec le freak show du clip) que l’on regarde et examine avec curiosité et que la vie qu’ils mènent les conduit parfois à perdre leurs repères.

« Ce n’est pas très compliqué : tout est parfait dans ce morceau »

Avant de continuer à lire cette chronique, je vous encourage vivement à prendre cinq minutes de votre temps pour aller voir le clip sur Youtube ou, au moins, d’écouter le morceau (fort) sur Deezer (en boucle). De l’avis de médecin, une séance d’écoute de plus vingt de minutes à 90 décibels ou plus équivaut à un bon pochon de vingt grammes bien tassé2 (mais laissera vos poumons et vos neurones intacts). Ce n’est pas très compliqué : tout est parfait dans ce morceau. Il rappelle à quel point les choses simples sont belles quand elles sont bien faites, et que la simplicité ne naît pas de la facilité. On accuse souvent les Red Hot de produire des titres qui se ressemblent et J. Frusciante d’être assez prévisible dans sa composition. Je rejette absolument ces critiques et mon seul argument à faire valoir est ce morceau (et toute la carrière solo de J. Frusciante3 qui est absolument fascinante ). Jugez-en par vous-même : on entre dans le morceau par un riff fouillé et droit, un premier couplet charpenté par la basse et entouré de la guitare qui constelle le phrasé de Kiedis pour se réveiller pendant le refrain et s’éteindre juste après. La juxtaposition de ces plusieurs plans musicaux (dominance basse puis guitare-basse-chant et retour à la dominance basse) n’est perturbée que par le solo de guitare qui intervient à la fin pour suspendre le temps et replonger aussi vite dans le flow épileptique d’Anthony Kiedis.

Il n’y a pas besoin d’en savoir plus. Servez-vous un whisky (mais un bon), un thé brûlant (noir), et montez le son. Musicalement vôtre,

L’abus de substances illicites est illicite. A ne pas consommer du tout. Juste pour vous, la pépite des pépites : « Bring Me The Disco King » en featuring avec David Bowie. 2 3

Clément Fréget

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Culture Les super-héros, la fin d'un cycle ? Si t’aimes pas les superhéros, t’es dans la merde On en parle de la pelletée de films de superhéros qu’on se tape depuis les années 2000 ? Et de cette guerre plus ou moins violente entre DC et Marvel ? Alors, vous en êtes où, vous, sur l’échelle de l’ennui que l’on ressent face aux films qui ont toujours la même dynamique ?

parenthèse, bichette). Les deux licences ont pris deux chemins bien di férents. Marvel a commencé à bâtir son univers en partant de films personnels pour chaque héros. On aura eu la série Iron Man, Thor, Hulk...avant de construire finalement le film Avengers. Chaque personnage était connu du public, avait déjà bâti son propre background. DC Comics, qui avait déjà perdu du terrain en se concentrant sur une très bonne série qu’est Batman de Nolan (oui Nolan et Bale for ever),

Finalement, il n’y a aucune déstruction réelle!

Et d’ailleurs, c’est intéressant d’avoir deux mastodontes qui se battent les blockbusters. Cela permet non seulement d’avoir deux modes aux réalisations aux buts différents, mais aussi de les encourager à

nous livrer le meilleur de ce qu’ils peuvent faire (ou parfois le pire, cf. Suicide Squad, oui je vais taper dessus désolée). Quelque part, cet acharnement à vouloir remporter la bataille peut aussi poser un autre problème ; la surenchère de films, cette volonté de toujours aller plus loin (Deadpool), et peutêtre aussi une volonté de déconstruction étonnante (Thor Ragnarok qui aura aussi le droit à sa petite

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a tenté une percée avec un Man of Steel balbutiant avant de se lancer le défi de construire tout un monde avec Batman V Superman, qui a largement été descendu par la critique. Comment pensaient-ils pouvoir instaurer une mythologie en un seul film (coupé dans tous les sens en plus) ?


Les différents héros qui doivent former la Justice League sont installés avec des caméos brouillons qui nous sortent du film. Et cette volonté justement de créer un extended universe soulève d’autres problématiques dont j’ai horreur. Les films que nous allons voir ne sont même plus des unités que l’on pourrait apprécier les unes sans les autres. Alors on ne va voir que des suites, quelques pièces d’un grand puzzle qui ne proposent plus de thématiques globales avec un dénouement concret. Une autre dérive qui n’agace peut-être que moi est ce lissage constant des films de super-héros. Le parfait exemple est Justice League, sorti récemment en salle, et qui en m’a littéralement apporté aucune surprise. Le scénario est bateau, les dialogues sortis d’un nanard, les retournements de situation... il n’y en a pas. Les chorégraphies des combats, qui m’avaient plutôt bluffées dans Batman V Superman et Wonder Woman sont des esquisses maladroites. La construction de l’équipe est la même que pour les Avengers (avec le renouveau agréable d’un Flash amusant, mais qui se base sur les mêmes codes que le nouveau Spiderman), la musique est oubliable (à part le générique de début et de fin, SUPER) et j’ai même ri aux moments censés être poétiques/ symboliques/ émouvants (et pourtant je suis très bon public). C’est aussi en ça que Suicide Squad m’a grandement déçue: c’est niais. C’est con quand on parle de supervilains, non ?! Le film aimerait avoir l’air cool. Il aimerait ressembler à Deadpoolou, un peu plus éloigné, à Kick-Ass. Sauf que ça n’a pas fonctionné. Il suit lui aussi les mêmes caractéristiques que tous les autres films, et finalement, il n’y a aucune déconstruction réelle. Sans parler de la réalisation qui ne cesse d’être charcutée pour les dernières sorties : entre Suicide

Culture

Squad monté par une boîte réalisant des trailers ou Justice League qui change de réalisateur au milieu du film... On se retrouve donc avec des films qui perdent en termes d’écriture en essayant de combler avec de super effets spéciaux. Il y a aussi tous ces films de superhéros qui passent totalement inaperçus car ils n’ont rien de vraiment remarquables. La dernière version des Quatre fantastiques, Green Lantern, Doctor Strange.. Quitte à me répéter un peu, les deux seuls films q u i se sont démarqués des autres seraient Deadpool, qui a vraiment marqué le paysage des superhéros (cassage du quatrième mur, anti-héros...), puis Thor Ragnarok. L’esthétique de ce dernier m’a beaucoup surprise ne m’a pas dérangée. Un peu comme pour les Gardiens de la Galaxie (on se retrouve d’ailleurs avec le même genre d’utilisation d’une bande son rock). Mais voilà, si la formule d’une comédie aux allures de film d’action (ou l’inverse ?) fonctionne pour cet opus, je doute qu’il soit viable. DC et Marvel vont devoir se renouveler en profondeur pour apporter quelque chose de nouveau. J’ai beau adorer ces franchises et y retourner à chaque fois, je vois le nombre de films en production s’amonceler avec crainte...

J’en ai marre des films Avengers aux thématiques survolées, d’un Batman qui se moque lui-même de son manque de charisme et de films aux superbes esthétiques mais qui sonnent creux.

On se retrouve d a n s les salles pour Black Panther et DeadPool 2! Juliette Bernaz Prévost

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Culture Les adaptations cinématographiques de livres Attention, sujet sensible

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n tant que bouquineuse plus qu’avérée, j’ai déjà entendu et/ou prononcé une phrase du style « le livre était bien meilleur… », « quelle mauvaise adaptation ». Voire plus dépressif encore « nooooon ils n’ont pas fait ça ! ». Et tous les lecteurs autour de moi ont déjà ressenti cette trahison disgracieuse quand un réalisateur, un scénariste ou tout simplement une production massacre votre personnage préféré ou plus globalement l’œuvre de votre vie (oui je n’ai pas peur des emphase). Mais alors, les adaptations cinématographiques, ça date de quand ? Depuis un long moment, maintenant. En 1973 déjà, on adaptait Soleil Vert. Dix ans plus tard, c’est 1984 qui a le droit à son propre film. Il y en a pas mal, des exemples comme ça. Pourtant, cette frénésie d’adaptations se met en branle dans les années 2000, peut-être avec l’arrivée d’Harry Potter et sa ribambelle de films. Ensuite, tous les romans avec un minimum de succès sont passés à la casserole avec l’espoir d’en faire des blockbusters. Hunger Games, Twilight, Divergente, Nos étoiles contraires, Le Passeur, Le Labyrinthe pour ne parler que de young adult, mais aussi d’autres best sellers en SF avec Seul sur mars, Annihilation (que j’attends avec tellement d’impatience !), tous les succès de Stephen King ou plus généralement des succès plus ou moins connus D’après une histoire vraie (oui, parlons un peu de français s’il vous plait !), La voleuse de livres, Gone Girl, Le Seigneur des anneaux…

Des adaptations, on en manque pas et les cinéastes ont l’air de s’en donner à cœur joie de piocher dans des univers déjà créés qui ont déjà fait leurs preuves. Sans oublier qu’il n’y a pas que les livres qui sont arrivés sur grand écran mais aussi des bandes dessinées (Valerian), des comics (j’ai vraiment besoin d’en citer ?), des jeux vidéo (Assassin’s Creed, Warcraft…), les mangas (Les Chevaliers du Zodiaque), à tel point qu’on se demande s’il y a bien un support qui est épargné. Personnellement, j’adore les adaptations. Le cinéma offre tout un panel de dimensions que le livre ne permet pas (encore) de découvrir. Associer un univers avec une bande son, des visages, une imagerie… Vous n’imaginiez pas le personnage principal de cette manière ? Retournez lire le livre, alors, car je ne suis pas certaine que le cinéma doive respecter à la lettre ce qui est écrit. On parle bien d’adaptation.


Déjà parce qu’il est complexe de tout retranscrire parfaitement dans un livre, que les auteurs sont parfois contraints de faire rentrer un énorme livre dans un court format (coucou le massacre de La Tour Sombre) et ensuite parce que si les mots peuvent nous permettre à tous d’imaginer les personnages comme on le désire, ce n’est pas le cas en format audiovisuel.

« Coucou le massacre de la Tour Sombre »

Culture

fait pousser et qui est criante quand on a lu le livre bourré d’explications scientifiques.

Je dois tout de même rendre hommage à certains chefs d’œuvre du cinéma qui font honneur aux livres. Le Seigneur des Anneaux, par exemple, qui aura marqué toute une génération de par sa réalisation et sa pertinence. Je ne remercierai jamais assez tous ces films qui ont donné envie aux gens de lire le livre dont le film était tiré. C’est aussi un moyen de promotion du livre qui est efficace et qui aura inspiré toute une jeune génération.

Il faut donc laisser la possibilité aux réalisateurs de s’approprier le monde et d’en faire quelque chose d’un peu différent. Est-ce que j’ai quelque chose à reprocher aux adaptations ? Oui, bien sûr, je serais hypocrite si je disais que ce n’est pas le cas. La volonté de sortir rapidement les films, parfois tronçonnés pour faire plus d’argent, m’horripile. La bouillie informe réalisée avec Divergente en est un exemple flagrant. Cette série a été si mal adaptée que le dernier volet de la saga ne sortira jamais, laissant bon nombre de fans sur le carreau alors qu’on avait rien demandé ! Alors certes, j’ai beaucoup de choses à reprocher aux tomes 2 et 3 de la série papier, mais le passage au medium télévisuel n’était pas justement un moyen de faire mieux ?

J’ai aussi une petite pensée émue pour les erreurs scénaristiques développées pendant le film quand la version écrite en est dénuée. Oui, je parle du soleil rouge de Seul sur Mars et de l’incohérence flagrante liée aux pommes de terre qu’il

Et puis, quand j’aime un univers, des personnages, une analyse de la société, je suis d’autant plus ravie de pouvoir en parler avec des gens qui n’aiment pas forcément lire, mais qui auraient eu la curiosité de s’intéresser à l’adaptation…

Juliette Bernaz Prévost

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Culture

The Lobster A lovely dystopia about a fascinating dichotomy : love versus lone

I

saw The Lobster with a very good friend of mine. I believe his expectations were quite low at first (the plot and the name of the director seem strange, the poster and the title only make sense after having seen the film) but I felt this intriguing movie had the potential to amaze us like no other ever did. And I was right. The film begins. The first scene is far-fetched, incogitable but makes us laugh uncontrollably because of its sheer absurdity, as we wonder «Are we in for a 2-hour surreal ride (not à la Mad Max) ?». Then the movie truly begins and slowly works its magic on us : scene after scene, everything clicks and a masterpiece unfolds. It tells the story of a man who recently got divorced and has to go to a special hotel to find his new wife. Plot twist : if he doesn’t meet his perfect match within 45 days, he’ll be turned into an animal because in this world, everyone has to be in a couple.

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Everyone ? No, one small village of indomitable rebels still holds out against the tyranny of love but they fall into the opposite extreme : they forbid any intimate relationship. The first hour focuses on the hotel and its oppressive atmosphere. The characters desperately try to find a suitable partner (because in this world love is about discovering common points, too bad I’m unique...) in crual conditions (for example onanism

is punished with a toaster). Dark humor is omnipresent. The deep cynicism of the first half is counterbalanced by moving scenes where tenderness flourishes in the second hour (not à la Twilight). The very last minutes are so intense they will leave you holding on to your chair. The soundtrack is awesome, always very well suited to the scenes (special mention for the use of Shostakovich and Jeux interdits). Indeed, the movie is built irreproachably : every scene bears a meaning, nothing is superfluous. Everything blends into a clever depiction of an «ideal» world where everybody finds somebody to love. But at what price ? I have another very good friend who still hasn’t seen The Lobster despite my vibrant pleads. Don’t make the same mistake. If you don’t see this movie within 45 days, you’ll be turned into an animal.

Scene after scene, everything clicks and a masterpiece unfolds Nicolas Cault


Culture

La MINUTE CULTURE: La pompe à incendie

Alors non vous ne revez pas, vous avez même bien lu, c’est bien de la pompe à incendie que je vais vous parlez aujourd’hui.

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lors non ce n’est pas de cette dernière que l’amour jaillira en ce plat de resistance de votre diner de saint valentin, mais bien de la position qui porte le même nom. Si j’étais resté assez « Soft » pour la première position, il ne faut pas tout donner dès les premières secondes, ici j’ai rouvert mon vieux grimoire tout poussiéreux pour trouver la position la plus dure, la plus dangereuse et la moins pratiquée pour la remettre au goût du jour pour vous mes chèrs lecteurs, je suis en quelque sorte la mercotte du cul.

Mais qui peu mieux vous en parlez que ceux qui ont eut la chance de la tester. Kévin de Tourcoing, 59 ans: « Cette position est très sentimentale, en effet c’est la preferée de ma mère, c’est d’ailleurs elle qui m’y a initié car mon père avec l’age n’arrivait plus à la porter suffisament haut. ma grand mère qui est aussi ma fille à inventée cette position lors de son voyage au tibet c’est donc une sorte de tradition chez nous lorsqu’on fête la saint valentin en famille, notre façon à nous de resserer les liens. Anonyme, 35 ans: « En tant que professeur dans une école de commerce du sud de la france bien

Minute mécanique : Mais comment qu’elle marche dites-donc ? Alors là, nul besoin d’une table où d’un quelconque autre accessoire. La seule chose qui soit véritablement necessaire, c’est de bon muscles chez le monsieur et un bon crane chez la femme. Bon alors le but de la position étant de tenir 5 minutes sans briser la nuque de sa partenaire, pour le reste je pense que la position parle d’elle même, l’homme porte la femme qui se tient en équilibre sur ses avants bras alors qu’elle est quand même entrain de se faire ... Alors à moins d’un gros coup de chance, je pense qu’elle a une esperance de survie proche de 0. Enfin bref, un conseil aux femmes qui nous lisent, choisissez bien votre partenaire avant de passer à l’acte sur cette position. Les Bomb’heros sont de sorties pour cette position on fire. Eh oui, cette position est destinée aux couples les plus ambicieux, mais ce n’est pas pour rien puisque les sensations que vous ressentirez quand vous l’executerez sont incroyables, elles vous feront oublier vos 35 matières à rattraper. Cette position va aussi pouvoir raviver le feu dans un couple en perte de vitesse. Elle présente de nombreux avantages comme par exemple de se muscler. Messieurs vous pourrez travailler vos trapèzes, vos deltoides et tant d’autres, pour les femmes, ce seront surtout vos avants bras qui seront solicités.

connue j’ai eut l’occasion de la pratiquer avec mes étudiantes pour faciliter les revisions des partiels.» Rocco Siffredi, 5000 partenaires ( fourchette basse ) 24 cm, taille: 1,85m: «Alors euh j’ai eut l’occasion de la tester avec ma prof de géométrie au CM2 ce fut une révélation, une sorte de conseillère d’orientation qui m’a ouvert la voie à une grande carrière très sportive d’où mon corps d’athlète. À mon époque, la position s’appellait d’ailleurs le marteau piqueur, mais depuis la réforme de l’ortographe, ça à changé.

N.W

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Culture LA MINUTE CUL(TURE): LE CADENAS En ce mois dédié à l’amour, la minute cul(ture) ne vous décevra pas, voici l’entrée que nous vous proposons pour un diner de Saint-Valentin . « L’amour, l’amour, l’amour Dont on parle toujours À l’amour, c’est un printemps craintif Une lumière attendrie, ou souvent une ruine L’amour, l’amour, c’est le poivre du temps Une rafale de vent, une feuillée de lune »

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h l’amour, pardonnez-moi mes chers lecteurs cette parenthèse poétique dans cette minute cul(ture) spécial saint valentin mais moi trop d’amour ça m’émoustille. C’est pour ça que la position que je vous ai concocté ce mois-ci est romantique à souhait. C’est je dirais un hommage au pont des arts qui nous manquera tant. Fidèle partenaire il nous suivait au fil de nos conquêtes grâce aux cadenas qu’on lui accrochait.

pourraient-ils se quitter dès lors ? Impossible je le crains tant que vous n’avez pas trouvé la clé qui vous permettra de vous délivrer de ce cadenas. Les avantages Cette position présente de nombreux avantages. Le premier est qu’elle est assez simple à réaliser puisqu’il suffit d’avoir un partenaire et une table ou n’importe quel autre endroit suffisamment haut qui fasse office de réceptacle pour le corps nu de la femme. Le second, est qu’elle resserrera vos liens avec votre dulciné(e), quoi de mieux qu’un cadenas pour valider une relation en devenir. Plus tard vous pourrez dire à vos petits enfants que c’est grace à cette position que vous avez su que leur grand-mère était la bonne, celle qui remplirait votre coeur et que vous remplieriez pour toujours..

Minute mécanique : Mais comment qu’elle marche dites-donc ? Le principe est assez simple et à la portée de tous. De plus il est facilement réalisable tant chez soi qu’en OB ou même sur le bureau de la salle de classe que vous veniez de quitter après 3h de droit, l’idéal restant la table sur laquelle vous venez de déguster un délicieux repas de saint valentin avec votre crush. Parlons en justement de la table, car c’est l’élément central de cette position. La femme doit prendre place dessus, ses jambes retombant langoureusement sur le rebord, c’est alors que l’homme va venir se placer contre elle tel un lion, pour qu’enfin elle enroule ses jambes infinies autour de lui dans un ballet magique digne de cendrillon.

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Les regards que les amoureux transis peuvent alors s’échanger valent bien tout l’or du monde. La femme est le chef d’orchestre de ce spectacle majestueux qui suinte l’amour. C’est elle qui donne le rythme, qui de ses courbes ondulantes crée la mélodie envoutante qui entoure ces deux être de chair. Comment

Les inconvénients possible Le risque principale demeure la fragilité de la table. En effet, sous les assauts repétés, et le poids plume de la femme, cette dernière risque de succomber.

N.W


Culture Y-a-t-il une culture francaise ? « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse » disait Emmanuel Macron C’est ainsi que notre président définissait le 5 Février les racines de notre pays. Il heurte les uns et choque les autres certes mais soulève une question intéressante : la France est-elle définie par la diversité ou est-elle habitée par une culture dominante ? Il est vrai que la mondialisation a fait de la France un lieu de partage et de cultures diverses, une sorte de mosaïque alimentée par des courants étrangers. La culture française, lorsqu’elle est admise, est d’ailleurs caractérisée par sa diversité et ses emprunts à d’autres peuples. Toutefois, renier l’existence même d’une culture française, c’est

le savoir-vivre semble être, et de plus en plus, la culture des élites. Finalement ce qui lie les français et qui forge leur patriotisme et leur culture, c’est peut-être l’histoire dans son ensemble et le sentiment d’hériter d’un patrimoine. Le rayonnement du roi soleil qui a laissé l’orgueil et l’arrogance, les droits de l’homme qui lèguent un idéal et la fierté des idées, les lumières qui ont fait naitre l’esprit de controverse et de débat, sont autant de canons fondus pour forger la colonne de Vendôme de la culture Française !! Et puis surtout : « la France c’est quand même le pays des 400 fromages » (Hubert Bonisseur de la Bath) c’est Johny Hallyday qui trébuche sur une part de roquefort.

« La France c’est quand même le pays des 400 fromages » renier la cohérence et l’unité du pays de notre enfance. C’est admettre à demi voix que la France est une palette de coutumes ne formant aucun ensemble. La France est pour le moins une terre de contraste : fille ainée de l’église mais également pays de la laïcité, république au grand héritage monarchique, elle est incarnée par Louis 14 au même titre que par Rousseau. Dans ce pays incompréhensible, les uns vénèrent les lumières tandis que les autres ne voient que la grandeur du drapeau. Quelle est donc cette culture qui réunirait les hommes et qu’on pourrait appeler culture Française ? Certains répondent par le savoir vivre, la gastronomie et les bons vins. Cela dit, au vu la croissance florissante de Mac Donald en France,

Hubert Bonisseur de la Bath

Ludovic Barilllet

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Une utopie MON UTOPIE Traduction : (qui n’est) en aucun lieu

N

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ous ne sommes pas assez grand pour ce cadeau. Nous ne savons pas comment le gérer. C’est trop beau, trop incroyable pour qu’on puisse en saisir toutes les nuances. Alors on se déchire, on se tue, on continue bêtement ce que nous avons fait depuis toujours. L’amour n’est plus une source de jouissance et de bonheur. De l’amour découle l’égocentrisme, le narcissisme, la jalousie. Tous ces fameux « crimes passionnels »… Toutes ces guerres dont on parle. Troie. Troie qui est tombée pour une Hélène sans saveur. Les enfants sont sacrifiés par des parents qui ne peuvent que se haïr de l’amour qu’ils se sont portés et qui s’est

Ces mots sont durs. Ils vous cisaillent, transpercent vos chairs.

envolé. Combien se suicident ? Combien tombent dans la dépression, l’alcoolisme, la drogue après une rupture, un échec amoureux ? Des échecs. Encore, encore, encore, nous enfonçant plus profondément dans notre turpitude. Dis-moi, est-ce que vous êtes heureux ? Avec mon compagnon, votre compagne, la moitié de votre âme, avec celui ou celle qui partage votre lit, votre vie, vos nuits ? Est-ce que vous êtes heureux ? Oui ?

Sans lui, vous ne pleureriez plus jamais.

Jusqu’à ce qu’il vous quitte.

L’amour est beau, vous vous dites. C’est grand. Ça vous rend meilleur, ça égaye vos journées. Mais ce n’est qu’une poignée de secondes. Quelques minutes épargnées, égarées, alors que survient la perte, le décès, ou tout simplement le temps qui s’écoule. Un matin vous vous réveillez, vous regardez l’autre et vous vous rendez compte que vous ne l’aimez plus.

L’amour n’est qu’une ligne de code dans nos cerveaux désœuvrés. Des balivernes encouragées. Ce n’est qu’une hormone, qu’une toute petite partie du cortex qui est utilisée. L’amour n’a rien à voir avec la zone du plaisir : il a la sienne attitrée. Une zone qu’il suffit de détruire pour s’en débarrasser. Ça n’altèrera pas le plaisir : nous continuerions à nous reproduire.


Une utopie

Mieux encore, nous nous reproduirons plus souvent, avec plusieurs partenaires, participant à un brassage génétique plus important, pour nous éloigner des voies de la stérilité. Nous aurons toujours l’instinct protecteur de notre progéniture. Il n’y a que l’amour qui disparaîtra. Et on ne se souviendrait même plus de quel goût ça avait. Ça ne pourrait pas vous manquer, je vous le promets.

Et vous regarderez en arrière, vous verrez combien vous avez été triste pour une femme, un homme, pour un sourire, pour l’illusion d’un bonheur que vous ne désiriez même pas. Aujourd’hui on s’aime comme on rit, on se donne comme on ne s’épargne pas. Amour plaqué sur un compte digital, trouvé au détour d’un like, d’un match, d’un clin d’œil.

« Cet oiseau de malheur j’le mets en cage j’le fais chanter moi. »

Alors dans mon utopie, il n’y aurait pas d’amour. Oiseau étouffé, ébouriffé, dont les os se sont tous brisés. Oiseau poussé du nid avant même d’être né. Cette toute petite zone dans notre cerveau, éteinte, une lésion, une excision. Bonjour la chirurgie, bonjour le bistouri, et il n’y aura plus que le bonheur dans mon utopie.

Je ferais ça pour nous. Pour ce peuple qui ne se rend pas compte du don que les dieux nous ont fait. Nous avions la plus belle chose au monde entre les mains, et nous l’avons tué. L’amour n’a plus aucun sens. « L’amour est comme l’oiseau de twitter, on est bleu de lui, seulement pour quarante-huit heures. (…) » Il le chantait bien mieux que moi.

« Un jour tu verras, on s’aimera, mais avant on crèvera tous comme des rats. » Paroles de Carmen, Stromae

Juliette Bernaz

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Une utopie et si les promos de GEM étaient plus petites ?

Imaginez un monde sans Gembis, sans Shotgun…

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maginez un monde sans Gembis, sans Shotgun, et où chaque étudiant pourrait avoir une asso s’il le désire. Parce que quand on y réfléchit, la plupart des problèmes que l’on rencontre à GEM sont liés au fait que les promos soient nombreuses. Alors imaginez une promo de 350 personnes en 1A, 350 1A qui ne connaîtraient ni l’arrêt CEA-Cambridge, ni les rushs sur Admis Gem pour le shotgun d’un OB, ni même le stress aux entretiens d’assos :

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Gembis n’existerait pas : Les locaux de GEM sont grands et pourtant insuffisants pour les 5000 étudiants grenoblois de GEM, avec seulement 2500 étudiants à Grenoble le bâtiment principal de l’école serait bien assez pour ne pas avoir à s’exiler 2 stations de tram plus loin.

Adieu le Shotgun : Moins de monde veut dire plus de place et donc disparition du shotgun pour bon nombre d’événements comme le WEI, le Gala, les OB ou encore Altigliss. Cependant pour certains événements à

effectif réduit comme l’ESCale cela pourrait rester d’actualité. •

Moins de sélectivité dans les assos : Beaucoup moins d’étudiants se retrouveraient sans assos à la suite des entretiens du fait d’un plus faible nombre de postulants. On pourrait même imaginer des doublons, voir triplons plus fréquents.

Un campagne BDE différente : Deux fois moins de monde donc deux fois moins de listes, 4 listes de 40 personnes qui s’affronteraient dans une campagne BDE qui serait surement plus courte à l’image de ce qu’il se fait dans d’autres écoles de commerce. Et pourquoi pas une campagne BDS ou BDA ? Même s’il faut avouer que cette particularité et tradition gémienne à son charme.

Plus de sélectivité à l’entrée : Deux fois moins de monde donc deux fois moins de place pour


entrer à GEM suite à une prépa ou en AST. Donc beaucoup de gémiens en moins, à commencer par le rédacteur de cet article, 175e du concours Passerelle pour 175 places, hasta luego. •

Ce qui veut donc dire deux fois moins de potes, de gens dans les couloirs et dans les assos, au WEI, en OB et surtout moins d’ambiance, d’activité au sein de l’école.

Une utopie

Moins de budget pour l’école ce qui pourrait se ressentir fortement sur son fonctionnement avec une éventuelle chute dans les classements, qui sont alimentés par la course au résultats menée par les écoles, et qui serait le strict inverse de la politique générale d’augmentation des promos qui a lieu dans quasi toutes les écoles de commerce pour obtenir plus de moyens financiers.

« Changer le monde ? Quelle drôle d’idée, il est très bien comme ça le monde pourquoi le changer ? » Hubert Bonisseur de La Bath

Plus de places pour les échanges à l’étranger et les doubles diplômes et parcours spécialisés en théorie même s’il ne fait aucun doute que le nombre de place s’adapterait au nombre d’étudiants. Certaines écoles comme l’EM Strasbourg ou Montpellier BS proposent autant de places d’échange qu’il y a d’étudiants, et Rennes SB dispense à tous ses étudiants des cours à 100% en anglais, une sorte d’English Track général et obligatoire.

• Ça deviendrait bien compliqué de remporter le prix de l’ambiance dans les manifestations sportives comme le Derby avec des écoles aux promos 3 à 4 fois plus nombreuses. Et on en a pas besoin après la claque du dernier Derby…

Un bilan contrasté, avec des avantages comme des inconvénients, on vous laisse donc vous faire votre propre avis !

Antoine Hébert

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Une utopie Tuez vos Dieux à tout jamais

J

’ai beaucoup de sympathie pour une chanson de Renaud qui s’intitule La Ballade Nord Irlandaise. C’est un morceau où Renaud veut aller planter un oranger sur les terres d’Irlande du Nord pendant les affrontements entre Catholiques et Protestants faisaient rage. Il y a notamment un couplet qui m’a toujours touché et il dit ceci :

sa peur de la mort. La religion est le dernier mensonge qu’on tolère en tant qu’Homme libre. Peu importe comment on le réfléchisse, de quels atours intellectuels on l’apprête, les miracles qu’on lui attribue, tout système de pensée gouvernée par le culte est un système qui maintient l’Homme dans son

« Tuez vos Dieux, à tout jamais / Sous aucune croix l’amour ne se plait / Ce sont les hommes, pas les curés / Qui font pousser / Les orangers »

Je suis d’un naturel cynique quant à la capacité de l’Homme de faire le bien et de rendre son monde meilleur. Je n’ai en revanche aucun doute quant à sa capacité d’infliger le mal. Je crois d’ailleurs que ni le bien ni le mal n’existent, ils sont des excuses un peu banales pour (souvent) justifier de faire le mal. La dernière chose qui, à mon sens, empêche l’Homme d’être libre et de mieux savoir faire le bien, c’est la religion ou toute forme de croyance béate qui le maintient dans un état de soumission grâce à

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ignorance. Ce peut être une ignorance crasse ouééclairée, elle reste une ignorance. C’est l’ignorance d’accepter de ne pas savoir, et elle est bien pire que celle d’envisager qu’il peut ne rien exister. Je suis navré auprès de l’immense majorité qui pratiquent leur religion comme un fait privé dans l’amour infini de leur prochain et qui doivent penser que je projette beaucoup de mon ignorance pour expliquer la leur. Après tout, c’est comme un syndrome de Stockholm : je ne peux pas vous en vouloir.


Comme disait un bon ami à moi « Vous vous en lasserez vite ». Et comme un autre ami disait « Y en a des biens ». Je reste tout de même un salopard de bien-pensant moralisateur de mauvaise foi, donc je déteste toutes les religions : les cathos (sauf mes grands-parents parce qu’ils ont passé toute leur vie à aider les autres et l’Abbé Pierre), les musulmans, sauf mon pote Yassine. On se connaît depuis la primaire. Et son frère, aussi, super sympa.

Sa mère évidemment – adorable – et son père, … et sa sœur. Les juifs, les bouddhistes, les animistes et toutes les autres cultes « Marvel de bazar » avec un sauveur, des esprits, un méchant et des gentils. Grandissez, bon Dieu. Mais, au fond de moi, il reste une partie de moi qui vous aime. Même si je vous méprise. Ceci étant dit, on ne peut dire qu’on défend la liberté qu’on préfère contre celle qu’on dénigre. Un monde parfait, sans religion mais sans revenir sur la liberté d’opinion c’est donc bien une utopie. Il faudrait pour cela que la religion disparaisse ou n’ait jamais existé, que nous détenions la preuve de l’origine de notre existence (on le sait ça, déjà, non ?), la preuve que les pluies de grenouilles ne sont pas des interventions divines (on le sait aussi je vous jure), que la mort ne mène à rien, ou en tout

Une utopie « Dieu est mort, Marx est mort et moi-même, je ne me sens pas très bien » Woody Allen

cas pas à une autre vie, que l’eau de Lourdes ne guérit rien, qu’on arrête de donner la parole au vieux qui a encore piqué la robe de chambre de sa femme pour se balader à Rome pour qu’il nous donne son avis dont tout le monde se fout sur les migrants, les capotes ou le dernier album de Rihanna puisque le fait que des gens veulent l’écouter ne lui donne pas automatiquement raison (dans les pays civilisés, on tient des élections).

Sur ces (courts) mots de paix et de vivre ensemble, bonne année 2018, on se revoit en enfer. Clément Fréget

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Une utopie La vie sans ordinateur Récit d’un naufragé livré à son sort sur une île déserte prétendument paradisiaque : la vie réelle

D

imanche matin. Le train Paris-Grenoble arrive enfin à destination. Je lance un regard plein de mépris aux passagers pressés qui défilent dans le wagon. On dirait presque qu’ils ont des gens à retrouver, une vie à poursuivre… Le train se vide pendant que je profite encore un peu de la musique qui émane de mon casque. Je me lève et me prépare à récupérer ma valise à l’entrée du wagon. Sauf que ma valise a disparu. Peut-être s’est-elle rendu compte que sa condition était insupportable et a-telle sauté pour en finir. Peu probable, les Samsonite sont réputées dociles. Ça tombe mal, j’ai un rendez-vous très important avec un ami cycliste – enfin ami, disons que c’est la seule personne que je côtoie chaque semaine (à quand la team Deliveroo au Tour de France ?).

« Je me lève et me prépare à récupérer ma valise à l’entrée du wagon. Sauf que ma valise à disparu. »

Après avoir picoré une pizza fade je retourne à la gare, quelqu’un a sûrement déjà rapporté ma valise. Ah non. Ça m’apprendra à avoir foi en l’humanité. Pas de valise donc. Bon, ça va, elle ne contenait que ma trousse de toilette et mes vêtements. Ah oui, et mon chargeur d’ordinateur. Et merde. Je demande de l’aide à un ami. Bizarrement Google reste sans réponse face à mon «Comment construire un chargeur d’ordinateur avec une fourchette et un boomerang ?» (oui, je pratique le boomerang, une variante classieuse du jokari). Oh, plus de batterie. 15:00:00. J’ai une pensée émue pour tous ces gens à qui je vais manquer durant cette période noire. 15:00:01. Je songe au seul avantage de la situation : j’ai enfin une bonne excuse pour échapper aux travaux de groupes. ***

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Etrangement, les jours passent et je me sens différent. C’est fou tout ce qu’il y a caché derrière un écran d’ordinateur. Je rencontre des personnes en vrai, il m’arrive même de leur parler (pas longtemps

certes, sans doute parce que je n’ai pas encore racheté de vêtements ni de brosse à dents). Je fais du sport (je me suis mis au frisbee), je me couche plus tôt. Je lis des livres. Bon, je lis des quatrièmes de couverture. Je sors avec une fille. En cours je me suis mis à écouter les professeurs. Ça ne change rien. *** Ça y est, j’ai trouvé un nouveau chargeur. Après 1 semaine d’absence, je m’attends à un déferlement sur les réseaux sociaux. 3 notifications. Ouf, la vie peut reprendre.

Dédé Pression alias Nicolas Cault


une utopie La citation du mois :

«J’apprécie plus le pain, le pâté, le saucisson, que les limitations de vitesse. » Jacques Chirac

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HS Test de personnalité Quel romantique êtes-vous ?

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1)

La Saint-Valentin pour vous c’est… a) Au mieux, ringard b) Un passage obligatoire, tu aimes faire plaisir et que l’on te fasse plaisir c) Pourquoi pas l’année prochaine ? d) Si ma moitié le veut…

2)

La soirée idéale avec votre moitié c’est… a) Avec mes potes b) Un petit repas préparé par mes soins, massages et plus si affinités c) Improvisé au gré de nos envies d) Une soirée tranquille à partager

3)

Pour toi l’amour… a) Plus grosse connerie ever b) J’y ai toujours cru et j’y croirai toujours c) Peut-être un jour, ne jamais dire jamais d) Pourquoi pas, il parait que c’est agréable

4)

Au cinéma avec ta moitié… a) Le dernier blockbuster américain b) On va voir une comédie romantique c) On a pas vu le temps passer, on a raté la séance d) Elle choisit le film bien sûr

5)

Un cadeau pour ta moitié… a) Un ca-quoi ? b) J’ai trouvé LE cadeau parfait ! c) Je lui demande ce qui lui ferait plaisir d) Quoi, c’est déjà son anniversaire ?


HS Vous avez plus de B, vous êtes un romantique de l’hiver : L’amour et vous, c’est

Vous avez plus de D, Vous êtes un romantique de l’automne : Vous vous y intéressez frileusement.

à la vie à la mort. Vous aimez tout ce qui est romantique, les fêtes dites commerciales ( enfin c’est toujours les célibataires qui disent ça, cherchez l’erreur) et vous vous plaisez là-dedans. Quelqu’un veut se moquer de vous ? Tant pis, vous au moins, vous êtes en parfaite osmose avec votre moitié, et tout va bien dans le meilleur des mondes.

La personne qui partage votre quotidien aime plutôt ça alors, pourquoi pas ? Ca ne vient pas de vous mais ce n’est pas désagréable alors vous continuez un peu bêtement à lui faire plaisir en remarquant que ça rend le quotidien plus sympa.

Vous avez plus de C, vous êtes un romantique du printemps : L’amour, le romantisme, pourquoi pas, mais pas aujourd’hui. Demain sera une bonne opportunité… Ou peut-être que vous n’avez pas encore trouvé la bonne personne ? En tout cas, même si vous ne faites pas une croix dessus, ce n’est pas ce qui vous fait kiffer pour le moment.

Vous avez plus de A, vous êtes un romantique de l’été : LOL ! Jamais. Ca ne t’intéresse pas, tu t’en fiches un peu, toi t’es pas oiseaux et fleur bleue, et tu te sens parfaitement en accord avec toi-même. La personne qui te fera changer d’avis n’est pas encore née, et tant mieux.

Juliette Bernaz Prévost

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HS

L'horoscope


du love

HS

N.W


HS Titre : police et taille au choix Chapeau


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