MAG
Mars-Avril
2016
MODE
Eud, bien plus qu’une voix
SOCIÉTÉ
Trinquons au talent
PATRIMOINE
Le Carême Et Le Rara
NOIRE & BIEN Dans Sa Peau
Le Gommage, son utilité
TOURISME
Le Parc de Martissant
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Rédactrice en Chef Renée Vancie MANIGAT Rédacteurs Caroline ZEPHIR Ritchelle NAPOLEON (riri_diado) George CASIMIR Graphistes Steevens DESIR Pierre Paul ESTIME Reginald PAUL Photographes Eddy Design Georges Casimir (FotografGio) Mozart Photography Maquilleuse Mickey Brihanno
HAITI Port-au-Prince 47, • Rue Borno Prolongée, Bois-moquette Tél.: +509 47 98 28 20 © Escapade Magazine 2016 All Rigths Reserved
Editoria
Editori
EDITORIAL
Editorial
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EVADEZ-VOUS À TRAVERS NOS PAGES, DÉCOUVREZ LES DESIGNERS CRÉOLES, LES JOLIS RECOINS D’HAÏTI ET PLUS ENCORE. ... »
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C
hers lecteurs/trices. Nous voulons dans cet éditorial vous parler des fruits de la persévérance et la nécessite de toujours poursuivre vos rêves. N’abandonnez jamais sous quelque prétexte que ce soit. L’échec ce n’est pas le fait de ne pas réussir mais de préférence, celui de ne pas avoir essayé ou d’avoir abandonné trop tôt. Nos rêves nous maintiennent en vie, définissent nos objectifs, tracent notre chemin, nous donnent la force de lutter et de nous surpasser. Si vous ne rêvez ne pas, vous êtes comme des morts qui n’attendent que d’être mis en terre. Nous ne saurons passer sous cape ces deux moments forts qui se coïncident à chaque fois et qui fait ressortir ce particularisme culturel de notre beau pays, le rara et le carême. Ils sont opposés, contradictoires comme diraient plus d’un et pourtant ils s’enchevêtrent, se chevauchent et ne feront jamais cavalier seul. Escapade Magazine vous fait découvrir également le parc de Martissant, calme, imposant, majestueux. Un havre de paix au milieu du brouhaha urbain de Martissant. Nous n’oublions pas nos designers qui font l’essence de nos parutions. La talentueuse Eud, qui ne cesse de charmer avec sa voix, nous émerveille à présent avec ses créations riches en couleurs et en style. Comme nous ne cesserons de vous dire, Evadez-vous à travers nos pages, découvrez les designers créoles, les jolis recoins d’Haïti et plus encore. Renée Vancie MANIGAT
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CONTENU
INTERVIEW : PRINCESSE EUD
Par Georges CASIMIR
Par Renée Vancie MANIGAT
P.9
P.6
Le Gommage
Au Nom de la misère…
Par Love Vanessa JOSEPH
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TRINQUONS AU TALENT
P.20
Par Wendy Wladimir CASIMIR
Magazine • Mars.-Avril. 2016
P.28
LE CARÊME ET LE RARA Par Caroline ZÉPHIR
P.14
Facebook Et Moi Pour Le Meilleur Et Pour Le Pire Par Wendy Wladimir CASIMIR
P.29
Crédit Photo: Eddydesign
M O D E EUD COLLECTION
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EUD COLLECTION Crédit Photo: Eddydesign
MODE
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n se souvient d’elle dans Fanm se kajou, on l’a longtemps vu arpenté les scènes avec son complice Dead Kra-Z avant d’admirer son talent de comédienne dans les nos publicités. Elle a plus d’une facette.
Elle est Eud (omination) Escapade Magazine : Bonjour Eud, ta collection se passe de présentation maintenant, la grande discrète que tu es ne se cache plus son autre talent au grand public. Présente-toi à nos lecteurs.
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...infosescapde@gmail.com
D U E e s s e c n i r P Je salue les lecteurs d’Escapade Magazine. Je suis une chanteuse, rappeuse, une publiciste et aussi une styliste. EM : Comment t’es-tu retrouvée dans le monde de la création ? J’avais en tête l’idée d’avoir ma propre ligne de vêtements depuis un certain temps sans vraiment savoir comment j’allais m’y prendre, pratiquement tout le monde chez moi est dans le domaine de la confection : j’ai une sœur designer et ma mère ainsi que mon frère s’adonne à la couture. J’ai voulu utiliser ma célébrité pour leur permettre de sortir de l’ombre. Le monde de la mode n’a donc rien de nouveau pour moi puisque j’ai grandi autour des ciseaux et créer a fini par devenir une activité quotidienne. Les commentaires positifs que j’ai reçus m’ont aidé à choisir de me perfectionner et de sortir du simple hobby. EM : Tu es l’une des créatrices de mode émergeante. Comment sont tes relations avec les autres designers ? Je suis très locale et je supporte les initiatives positives. Je ne suis proche d’aucun en particulier mais j’entretiens des relations cordiales avec tout un chacun. EM : Le premier défilé de cheveux naturels en Haïti est l’un des événements qui a permis de découvrir ta collection, entre ton travail de chanteuse, ta vie de femme et tes créations comment tu gères ? Je suis une femme très active et une fois que je ne suis pas occupée je m’ennuie je me sens même malade. En même temps je suis très organisée et je fais en sorte que ma carrière artistique n’empiète pas sur ma vie privée et familiale. EM : Quel est le secret de la beauté d’Eud? (Rires). Je suis quelqu’un de jovial, je ne me fâche jamais. Je suis toujours heureuse de voir que des gens que je connais progressent dans leurs entreprises et je suis fière de dire que
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Crédit Photo: Eddydesign
je ne déteste personne. L’absence de vibrations négatives te permet de rester jeune et belle. Je suis parfois en conflit avec moi-même lorsque mes projets n’avancent pas au rythme que je voudrais. J’aime tout le monde et j’aime surtout la vie. Le secret de ma beauté ? L’Amour…beaucoup de sport et beaucoup d’eau. (Rires)
de vous-mêmes. Vous ne donnerez jamais ce que vous avez meilleur si vous n’apprenez pas à vous connaitre ». Beaucoup de gens diront que je copie puisque j’utilise des tissus à motif africain mais je crois fermement que nous sommes tous Africain je ne fais qu’utiliser notre héritage commun.
EM : Quelle est ta source d’inspiration ?
Quelle est ta vision de l’amour ?
Je n’ai pas une source particulière. Je peux être en train de regarder un arbre et me laisser inspirer par le mouvement de ses feuilles. Récemment je regardais une robe en ligne et le sac à main que le mannequin portait avec la robe m’a tout de suite inspiré, beaucoup de choses m’inspirent. Je me laisse aussi inspirer par les formes géométriques surtout le triangle j’utilise les autres aussi mais ma préférence va au triangle.
L’amour est la vie ou du moins c’est ma vie. Tout ce qu’il y a de plus important dans ma vie vient de l’amour. Au risque de paraitre drôle (rires), lorsque j’ai un homme dans ma vie que je suis amoureuse ma créativité est au top. Pour moi l’amour est tout ce qu’il y a de beau, de bon et de positif au quotidien c’est aussi l’absence d’hypocrisie et de peur. Si Eud avait la chance de voyager dans le temps elle irait où ? Rencontrerait qui ?
EM : Quels seraient tes conseils aux aspirants designers ?
Je serais partie sans hésiter en Afrique pour rencontrer les ancêtres.
Du tac au tac
Je n’ai jamais trop su comment dire que Eud et les Lettres : Qu’évoquent je suis une styliste parce que je n’ai suivi aucun pour toi les lettres suivantes ? cours pour le devenir, tout comme on dit de moi que je suis une bonne chanteuse sans que La lettre Amour je n’aie appris le chant tout comme la première Collaboration robe n’a pas été conçue par un Designer. Eudomination Mon conseil aux aspirants artistes : « Créer avec votre âme et votre cœur ce que vous avez Dominer au fond de vous aura toujours plus d’impact sur Patience le public que ce que vous pourrez copier. Lorsque vous créez, vous offrez au monde un peu Georges Casimir
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SOCIÉTÉ
Crédit Photo: Eddydesign
Fiche Signalétique Nom:
Loture Hubert Date de Naissance: 8 Septembre 1952 Métier: Sculpteur Téléphone: 36 64 03 84
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Crédit Photo: Eddydesign
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Trinquons
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s au talent D
’emblée il m’a paru sympathique quoique j’hésitai un peu à m’approcher de lui. Alors j’optai pour une timide approche fait de tendresse. Sa
vie est au bord de la rue, à Martissant 5. Sa maison, son atelier de sculpture également, car il travaille àmême le sol, sous le soleil. Par contre sa réputation a déjà traversé les limites de l’Atlantique et ne cesse d’étonner les touristes. Loture Hubert me raconte qu’il a fait ses débuts en classse de rhéto, initié par Jacques Dubès. Au départ il ne pensait pas que ce serait la passion de sa vie. Comme beaucoup de personnes, il s’est lancéfaute de choix. A 64 ans, son témoignage est que la sculpture est sa raison de vivre. Calme, sûr de lui. L’artiste sexagénaire nous dit que le secret de sa réussite se résume en un travail acharné, une sagesse sans borne, une maitrise de soi légendaire et une courtoisie sans faille. Déjà marie et père de 7 enfants, il confesse ne pas être en de bons termes conjugaux avec son épouse. Toujours avec le sourire et une innocente prétention, il se présente comme étant l’unique responsable de cette discorde due à ses nombreuses frasques, ses nombreuses escapades. Stocker ses œuvres n’est pas son fort. Il sculpte sur commande et livre immédiatement le travail achevé. Loture Hubert nous confie également qu’il ne peut écouler sa marchandise sur le marché Haïtien, faute de demande alors il doit tout le temps s’en remettre aux autres horizons étrangers
pour vendre. Il est aussi un vrai papa poule qui veut protéger tous ceux qui l’approchent. N’hésitez pas à le visiter à Martissant 5, il est toujours sur le trottoir en train de matérialiser sa passion pour le bonheur de l’art, pour le bonheur des collectionneurs. Renée Vancie Manigat
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PATRIMOINE
LE CARÊME ET LE RARA
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dieu CARNAVAL, bienvenue RARA ou encore bienvenue CARÊME... Le rara et le carême sont deux activités qui, bizarrement, se déroulent au cours de la même période. Pour les chrétiens l’après-carnaval fait référence au carême qui est une fête consacrée à la prière, à la purification, au jeûne, à l’abstinence,soit quarante jours de prière en référence aux quarante jours de jeûne de Jésus-Christ dans le désert. Pour les vodouisants l’après-carnaval fait référence au rara, une grande fête culturelle qui suit la période carnavalesque et qui produit de la distraction dans les milieux ruraux. Le rara est un patrimoine immatériel considéré comme étant un héritage laissé par les tainos qui habitaient l’île bien avant la période coloniale et qu’on retrouve encore dans plusieurs villes du pays dont Leogane, Port-au-Prince, Marigot etc. Les festivités du rara se débutent le mercredi des cendres (début du carême) après le mardi-gras pour se terminer le lundi ou mardi qui suit le dimanche pâques. Autrefois, durant cette période, il était permis aux esclaves de chanter, de danser à la fin de la semaine qui suit le carnaval de leurs maîtres et les trois derniers jours de la semaine sainte. Le rara est une activité qui a rapport aux
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mystères de la religion, ce qui signifie qu’il n’est pas permis à n’importe qui de créer une bande de rara car cela ne se conçoit pas en dehors de son aspect religieux. En général, les chefs de bande sont aussi des chefs de péristyle. De ce fait, la bande est formée sous l’égide d’un loa ou d’un saint protecteur. Avant d’investir les rues, la bande procède toujours à des cérémonies visant à se protéger contre toute tentative d’expédition de mauvais esprits qui pourrait lui venir de ses adversaires. Au cours de cette cérémonie, le houngan utilise aussi des feuilles pour des frictions permettant aux fêtards de parcourir à pied des kilomètres sans être fatigués. Ces cérémonies sont dirigées soit par des
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Crédit Photo : http://www.rhythmfoundation.com
houngans soit par des ounsis et les rituels varient suivant les régions. Autrefois, au sein de la bande, pour créer l’ambiance, la musique se faisait avec les bouches et les pieds. Ce n’est que quelques temps après qu’on a décidé d’y intégrer des instruments traditionnels tels : le tambour, la cymbale, le gong et d’autres instruments à vent étrangers comme le saxophone, le trombone, le baryton et l’hélicon. Le rara a connu une grande évolution au cours de ces dernières années. Avec la préparation d’un grand défilé semblable au défilé du carnaval,certaines bandes préparent même des meringues pour le parcours, d’autres reprennent les refrains des groupes populaires de la zone métropolitaine. Le défilé, la danse, la musique traditionnelle haïtienne, l’utilisation des instruments tradi- retrouve durant la période du rara qui coïntionnels – tambour, sifflet, bambou, frètkach, cide bizarrement avec la période pascale qui clairon, kata, vaksin, graj,kone – l’arrivée des est une période sainte consacrée à la prière. touristes, sont entre autres des activités qu’on Caroline ZÉPHIR
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NOIRE & BIEN DANS SA PEAU
Crédit Photo: Mozart
NOIRE & BIEN DANS SA PEAU
Le Gommage (Peau, Cuir Chevelure, Mains, Pieds)
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n Parle De Gommage Quant À L’aide D’un Produit Chimique Ou D’autres Ingrédients On Élimine Sur La Surface De La Peau Les Cellules Mortes. Il Existe 2 Types De Gommages : Chimique, Mécanique. Dans Cet Article Nous Allons Vous Parler Du Gommage Mécaniqueparce Qu’il Peut Êtreréaliséà La Maison Par Contre Le Gommage Chimique Doit Êtreréalisé Par Un Professionnel.
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Le Gommage Mécaniqueest Une Action Comme Son Nom L’indique Mécanique Qui Doit Êtreréalisé Avec Des Ingrédients Non Agressifs Comme Le Sucre, Savon Exfoliant, Gel Ou Crème, Dont La Mission Est De Libérer La Peau Des Cellules Mortes Qui Forment Une Barrière, Qui Bloque Les Pores Et Ne Laissepénétrer Les Produits À L’épiderme. Alors Que Le Gommage Chimique Doit Êtreréaliséà L’aide D’acides, Et Leurs Actions Sont Plus Forte Et Peuventmêmedépasser L’épiderme, Il Suffit De Les Appliquer
Pour Qu´Ils Commencent À Agir. Petites Recettes De Gommage : Mélangez Du Sucre, Si Vous Avez La Peau Sèche Avec Une Huile De Votre Choix Puis Frottez La Zone À Gommer Avec Le Mélange. Rincez, Appliquez Votre Crème Pour Le Corps Ou Visage. Si Vous Le Faites Sur Votre Cuir Chevelure, Lavez Vos Cheveux Comme D’habitude. Mélangez Du Sel, Si Vous Avez La Peau Grasse Avec Une Huile De Votre Choix Puis Frottez La Zone À Gommer Avec Le Mélange. Rincez, Appliquez Votre Crème Pour Le Corps Ou Visage. Si Vous Le Faites Sur Votre Cuir Chevelure, Lavez Vos Cheveux Comme D’habitude. Love Vanessa Joseph Noire Et Bien Dans Sa Peau.
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TOURISME
CrĂŠdit Photo: Fotograg
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Le Parc de Mar
TOURISME
un oasis au c
Crédit Photo: Fotograg Gio
Le Parc de Martissant, cet oasis vert au cœur de Port-au-Prince Après avoir été longtemps vaincu par la grisaille, la verdure reprend ses quartiers sur à peu près 22 hectares dans la zone de Martissant. L’ancienne propriété de Pauline Bonaparte Leclerc, sœur de Napoléon, à l’époque où Haïti était encore St-Domingue à tour à tour abriter un hôtel de luxe, l’Habitation Leclerc, jusqu’au milieu des années 80 période fatidique où l’apparition du SIDA stigmatisant les Haïtiens a sérieusement freiné l’élan des touristes vers la perle des Antilles. L’accord signé en 2007 par la Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL) et le gouvernement Haïtien déclare la propriété d’utilité publique formant ainsi le Parc de Martissant comprenant en plus de l’ancien hôtel les propriétés de feu Albert Mangonès (architecte du Mupanah et de la statue du Marron Inconnu entre autres) et de Katherine Dunham(une danseuse
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rtissant,
coeur de la capitale et anthropologue américaine tombée sous le charme d’Haïti lors d’un voyage dans les années 30). Depuis 2007, la Fondasyon Konesans ak Libète(FOKAL) un organisme indépendant en partenariat avec d’autres institutions y a implanté une bibliothèque moderne accessible aux jeunes du quartier. Peu de temps après le séisme du 12 Janvier 2010, un Mémorial a été inauguré sur l’espace ayant fait office de jardin du vécu des Mangonès. Le Mémorial de Martissant : un havre de paix Dès que l’on descend les quelques marches qui séparent l’entrée du mémorial
Crédit Photo: Fotograg Gio
du jardin on oublie rapidement qu’on est à Portau-Prince. Loin de la pollution sonore, les espaces aménagés invitent au repos et le connaisseur saura se laisser bercer par le vent frais et le silence. Pourquoi visiter le Parc de Martissant ? Parce que rien ne vaut la possibilité de s’immerger de silence et d’air frais mais surtout parce qu’on ne sort pas du Mémorial la tête creuse, en plus des panneaux qui identifient et informent sur les plantes, des textes les uns les plus beaux que les autres accompagnent votre visite. Allez-Y ! Vous attendez quoi pour le visiter ? Georges Casimir
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A VOS PLUMES
Au Nom de la misère…
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AU NOM DE LA MISÈRE J’AI ÉTÉ TÉMOIN DES TOURMENTS ET DES SACRIFICES INHUMAINS QUE MA MÈRE A CONSENTI...
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tous ceux et celles qui m’observent du haut de leur tour d’ivoire, à tous ceux qui s’arrogent le droit de me juger, de me condamner, à tous ceux qui pensent avoir un mot à dire sur la manière dont je mène ma barque : Je vous fais don de ces lignes. Au nom de la misère, je suis née non pas sur la paille comme l’enfant jésus, mais plutôt juchée au milieu des sacs de pomme de terre à plus de 2 mètres du sol et à 110km/hr
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de vitesse, dans l’un de ces engins de mort ambulant qui amenait les « Madansara » de l’arrière-pays à la grande capitale, Port-auPrince. Au nom de la misère j’ai été témoin des tourments et des sacrifices inhumains que ma mère a consenti, dans l’unique but de mettre suffisamment de coté de quoi à peine nous habiller, à peine nous nourrir, sans pour autant en avoir assez pour nous payer le luxe d’aller à l’école.
Au nom de la misère j’ai vu ma mère guetter avec appréhension les changements que l’âge apportait à mon corps. A croire qu’elle redoutait presque le bourgeonnement de mes seins et l’affinement de ma taille qui déjà annonçait l’arrivée de la femme en moi ; et dire que ces modifications anatomiques faisaient la joie de l’innocente que j’étais. Au nom de la misère en grandissant j’ai perdu mes illusions d’aventure de princesse et de prince charmant. J’ai appris à la dure que la vie, laquelle reposait essentiellement sur la politique du libre-échange, sauf que pour moi cet échange n’avait rien de libre car j’ai vendu ce que j’avais de plus chère ; mon innocenceet au final cela m’a rapporté que très peu sinon son équivalent en désillusion. Au nom de la misère je me suis endurcie parce que j’ai dûêtreà la fois, père,mère, sœur et frère pour les plus petits après moi, car ma mèreayant rendu l’âme j’ai dû prendre à mon tour le flambeaudu combat inégal contre ma réalité. Au nom de la misère j’ai donné la vie, non pas parce que je le voulais, ce droit m’a été
enlevé le jour même ou je suis née femme dans ce pays, dans cette ville, dans ce ghetto, et que pour mériter le peu que je gagnais à force de coup de hanche et de soupirs qu’ils pensaient être lascifs mais qui étaient surtout l’expression douloureuse de cette intrusion dans ma chair ;il fallait que je me donne sans retenue sans condition. Au nom de la misère j’ai espéré, pleuré, convoité, et encoreespéré, pleuré et convoitérépétantcontinuellement la même chanson, prisonnièremalgré moi dans ce labyrinthe de famine, de disette, de souffrance et de frustration. Mais à cause de cettemisère, je laisserai ce pays sans regret, ni remords, sans un regard en arrière ; aller n’importe où ailleurs tant que ce n’est pas ici. Car si je reste, moi aussi je vais m’éteindre j’en suis certaine, tout comme ma mère et sa mère avant elle et ma fille, ma tendre fille, devra reprendre le flambeau après moi… Wendy Wladimir CASIMIR
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i o M t E ire
P k e L o r u o o b P ce r Et
Fa r Le Meilleu Pou
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e nos jours, pour vivre heureux, il faut qu’on soit marié à un réseau social, à Facebook par exemple. Il est quasiment impossible d’avoir un Smartphone en 2016, sans avoir l’application Facebook dessus. Ce réseau social accessible aux jeunes de plus de douze ans, fondé en 2004, par Mark Zuckerberg, un génie de l’informatique, a été créé dans l’unique but de réunir tous les élèves de l’Université de Harvard. Peu de temps après, Facebook s’est ouvert à d’autres universités américaines pour ensuite devenir un réseau social ouvert à tous regroupant les gens des pays du monde entier. Douze ans après sa création, Facebook a largement dépassé l’audience des étudiants des universités américaines pour réunir (en 2015) près d’un milliard d’uti-
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lisateurs, éparpillés à travers le monde. L’application est maintenant disponible en 96 langues environ, pendant que d’autres langues sont en cours d’introduction.
Bons côtés VS Mauvais côtés … Grâce à Facebook, la communication devient de plus en plus rapide et efficace. Il sert à diffuser des informations au monde entier, à discuter avec sa famille et ses proches quand ils sont loin, à discuter avec ses amis, à faire passer des messages, à faire des rencontres, à faire de la publicité, à sensibiliser la population mondiale en un clin d’œil. Il est aussi utilisé par des artistes pour se faire connaitre, par des hommes politiques pour être plus proches de leur public ou par des gens qui aiment raconter leur vie à longueur
de journée via les réseaux sociaux. De nos jours, cette dernière catégorie est la plus fréquente. On y trouve des filles aux faux cils, faux seins, fausses fesses, faux cheveux, faux noms, qui se font passer pour une personne nettement différente de celle qu’elles sont en réalité. Cela nous arrive aussi de croiser de très beaux gentleman sur Facebook qui ne sont que des racailles en vrai. Cet aspect-là est très dangereux dans les réseaux sociaux. On peut être certain de connaitre quelqu’un grâce aux réseaux sociaux et se tromper gravement parce que les informations diffusées sur Facebook par les Facebookers sont souvent non fiables.
Autre choses, les demandes d’amis… On accepte et on échange parfois avec des gens qu’on ne connait même pas dans la vie réelle. On prend le risque de partager l’intégralité de sa vie, de se confier totalement à quelqu’un qu’on ne connait même pas. Comme dirait les haïtiens « ni an pent, ni an penti ». Ces gens-là peuvent être des bandits, des violeurs, des pédophiles, des kidnappeurs,des psychopathes ou autres.
Voilà pourquoi, on doit savoir bien gérer sa relation avec Facebook car il est très dangereux de partager sa vie privée avec des inconnus qui viennent de nulle part, des inconnus qu’on nomme des « amis ». On doit toujours faire très attention aux informations que l’on partage sur Facebook. Fort souvent c’est encore nous qui crée le chemin de notre échec, c’est encore nous qui contribue à l’enlèvement de nos proches. Cessez donc de dire que vous ne pouvez pas vivre sans Facebook ou du moins arrêtez d’utiliser Facebook à de mauvaises fins. Le mariage entre Facebook et nous est un mariage contenant beaucoup de risques. Nous ne devons pas être littéralement accros à Facebook. Nous cherchons certes à combler des vides, à se faire des amis, à rigoler mais derrière ce mariage se cache un jeu extrêmement dangereux qui peut causer la haine, la jalousie et même la mort. C’est bien de partager et d’échanger avec les gens, de créer de nouveaux amis mais attention il est aussi important de chercher à connaitre leur vraie vie.
Caroline ZÉPHIR
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