WHITEOUT SNOWBOARDING #38

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aurel anthamatten | overshooting, with style | simplon pass | © ahriel // paradigme

INCO MING

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FRO NTSID E

Willkommen in der bizarren und wunderschönen Welt der postmodernen Snowboard-Fotografie! Diese Seiten sind unsere Anerkennung für alles Kreative, und viele unserer Lieblingsfotografen zeigen dir darin ein anderes Denken über unsere Kultur. Bevor wir die vielseitigen Perspektiven eines Doktors, Malers und Franzosen erkunden, der gerne Polaroid-Aufnahmen in seine Hosen steckt, sollst du vorgewarnt sein, dass nicht immer alles so ist, wie es scheint.

Bienvenu dans le monde bizarre et magnifique de la photographie de snowboard post-moderne. Ces pages sont notre hommage à la créativité, dans lesquelles beaucoup de nos photographes préférés te montreront une autre manière de réfléchir à notre culture. Avant de nous lancer dans l'exploration des perspectives éclectiques d'un médecin, d'un peintre, et d'un Français qui aime mettre des polaroïds dans son pantalon, sache ceci: parfois les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être.

Selbstverständlich kannst du dich auch auf viele klassische HammerBilder freuen, die einfach ihren Platz in diesem Photo Issue verdient haben, weil sie einen Moment perfekt einfingen. Und auf die Fans einer etwas kantigeren Foto-Reportage wartet ein Artikel, der die Redakteure von National Geographic neidisch machen könnte – einer Kooperation mit einem der Gründer von Helvetic Backcountry sei Dank.

Évidemment, tu peux t’attendre à beaucoup de photos de qualité, ces bons vieux classiques qui ont mérité leur place dans notre édition photo tout simplement parce qu’ils saisissent parfaitement l’instant qu’ils étaient venus immortalisé. Et pour ceux qui préfèrent les reportages photo plus bruts, il y a également quelques pages qui pourraient rendre jaloux les éditeurs de National Geographic grâce à une coopération avec l’un des fondateurs de Helvetic Backcountry.

Aber zuerst ist ein Tribut an einen Fotografen an der Reihe, der über all die Jahre mitgeholfen hat, Whiteout zu definieren. Dominic Zimmermanns Karriere begann mit seinem ersten Cover auf unserer dritten Ausgabe und führte ihn danach rund um den Globus. Mittlerweile hat er sich als einer der wichtigsten Snowboard-Fotografen Europas etabliert. Es waren wilde zehn Jahre, die wir mit diesem guten Freund zusammenzuarbeiten, der sich mit jeder Saison weiterentwickelt und nicht aufhört, uns zu beeindrucken. Aber keine Angst, das wird garantiert nicht das Letzte sein, das du von dem früher unter dem Spitznamen «Howzee» bekannten Künstler sehen wirst. Solange es unser Magazin gibt, wirst du mit Sicherheit seinen Einfluss erkennen.

text: ahriel

Mais pour commencer, tu trouveras un hommage épique à un photographe qui a aidé à définir Whiteout au fil des années. La carrière de Dominic Zimmermann a commencé avec sa première photo de couverture sur notre troisième édition, et l’a ensuite emmené faire le tour du globe. Entre temps, il est devenu l’un des photographes de snowboard les plus importants de toute l’Europe. Travailler avec cet excellent ami durant les dix dernières années a été vraiment fou. Ce pote qui ne cesse d’évoluer et de nous impressionner avec chaque saison qui passe. Et que notre usage de verbes au passé ne t’inquiète pas, ceci n’est pas un édito sur la fin de carrière de cet artiste autrefois connu sous le nom de «Howzee». Tant que nous imprimons nos éditions, tu peux être sûr de trouver son influence quelque part dans nos pages.

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aurel anthamatten | miller flip | champéry | © françois marclay // paradigme

WELCO ME

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FRO NTSID E

Ich traf Simon zum ersten Mal im Jahr 2001, als er für das «Ovomaltine power Team» fuhr und ich als Filmer mit von der Partie war. Damals war es ungewöhnlich, dass einem ein beliebiger Getränkehersteller die Rechnungen bezahlte und man als Gegenzug den Traum eines jeden Snowboarders lebte. Ich glaube wir machten uns beide über die doofen leuchtorangen Sticker lustig, die auf jedem Brett kleben mussten, aber heute ist so etwas normal. Und ich denke, dass es ziemlich erstaunlich ist, dass ein Schweizer Team ein grösseres Budget zur Verfügung hatte als viele internationale Teams von heute.

J’ai rencontré Simon pour la première fois en 2001 quand il ridait pour l’équipe «Ovomaltine power» que j'accompagnais en tant que cameraman. À l’époque, c’était encore inhabituel qu'un fabricant de boisson quelconque paie les factures pour vivre le rêve de chaque snowboardeur. Je crois qu’on s’est tous les deux moqués de ces autocollants orange fluo pourris qu’ils collaient sur chaque planche. Aujourd’hui, c'est devenu tout à fait normal. Et je trouve extraordinaire qu’une équipe de snowboard suisse, à l’époque, ait eu plus de moyens financiers que beaucoup d’équipes internationales aujourd’hui.

Simon und ich verstanden uns von Anfang an blendend. Er war der Künstler des Teams, und ich erinnere mich noch gut daran, wie er seine selbstgemachten Stickers verteilte. Seine psychedelisch anmutenden Zeichnungen schufen einen willkommenen Kontrast zu all den Firmenlogos. Ich bin Simon sehr dankbar dafür, dass er mir nahelegte, mich mehr an Jungs wie Michi Albin und Marco Lutz zu halten, wenn ich einmal als SnowboardKameramann in der Schweiz ernst genommen werden möchte. Ich erinnere mich noch heute haargenau daran, wie er mich am ersten Tag speziell auf einen Fahrer des Teams hinwies. Es war ein junger Typ mit grossem Kopf: «Sein Name ist Markus Keller, und du solltest so ziemlich immer eine Kamera auf ihn gerichtet haben.» Knapp 15 Jahre später ist dieser Tipp noch immer goldrichtig!

Simon et moi, nous nous sommes parfaitement entendus dès le début. Il était l’artiste de l’équipe, et je me souviens encore très bien quand il distribuait ses propres autocollants – ses dessins psychédéliques contrastaient parfaitement avec les logos des grandes marques. Je lui suis reconnaissant de m’avoir conseillé de m’informer davantage sur des gars comme Michi Albin et Marco Lutz, si je comptais être pris au sérieux en tant que cameraman de snowboard en Suisse. Et je me souviens par-dessus tout qu’il a attiré mon attention sur un rider de l’équipe en particulier, la première fois que nous nous sommes rencontrés. C’était un jeune gars avec une tête immense. «Il s’appelle Markus Keller, tu devrais avoir constamment ton objectif rivé sur lui.» 15 ans plus tard, ce conseil reste encore valable. Après des années à rider des contests et être headshaper à Grindelwald, il s'est concentré de plus en plus sur sa passion artistique. J’ai toujours su reconnaître sa touche artistique, notamment dans la création du « Stoneland Crew » de Grindelwald. Pendant des années, ses designs représentaient un style artistique du snowboard typique de l’Oberland bernois. C'était normal que Simon devienne responsable de la touche créative de «Zen Snowboards».

Nach etlichen Jahren, in denen Simon Contests gefahren und als Headshaper in Grindelwald tätig war, konzentrierte er sich immer mehr auf seine gestalterische Leidenschaft. Ich erkannte stets sein künstlerisches Händchen beim Aufbau der bahnbrechenden Grindelwalder Snowboard Clique «Stoneland Crew». Während Jahren standen seine Designs für Snowboard Kunst aus dem Herzen des Berner Oberlandes. Somit war es wenig erstaunlich, dass Simon für den kreativen Teil von «Zen Snowboards» verantwortlich wurde. Über die Jahre stiess Simons grafisches Schaffen auch ausserhalb der Snowboard-Szene auf Interesse, so dass er 2010 zusammen mit seiner Freundin die eigene DesignBude «as one creative» gründete. Simon blieb seinen Wurzeln als engagierter Fahrer und seinen Prinzipien stets treu. Dies ist einer der Gründe, weshalb er seine Kreativität auch unter seiner zweiten Marke «Unease» auslebt, die sich öko-bewussten, von ihm handbedruckten T-Shirts verschrieben hat. Natürlich taten wir uns zusammen und kreierten Kunst in Form von Kleidung, um diese Ausgabe zu feiern. Halt’ ein Auge auf www.whiteout.ch für die offizielle Ankündigung!

Au fil des années, le travail artistique de Simon a fait le buzz bien au-delà de la communauté du snowboard, et en 2010, il a fondé sa propre entreprise de design avec sa copine: «as one creative». Cependant, il est toujours resté fidèle à ses racines de rider engagé et à ses principes. C'est une des raisons pour lesquelles il garde sa marque «Unease», un deuxième exutoire créatif, dédiée aux T-shirts éco-responsables sérigraphiés chez lui, à la main, en Suisse. Naturellement, nous avons uni nos efforts, créant un projet commun pour célébrer cette édition sous la forme d’un t-shirt. Garde donc un œil sur www.whiteout.ch pour l’annonce officielle!

www.as-one.ch text: ahriel

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simon baumann | bs melon | grindelwald first | © pacoimages

G U EST D ESI G NER

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FRO NTSID E

Ganz ehrlich: Die Idee zu diesem Cover-Foto ist nicht von mir und auch schon von anderen Fotografen kopiert worden. Vernon Deck hatte diese geniale Idee mit der Plexiglashalbkugel für ein Foto mit Markus Keller, und diente mir damit als Inspiration für mein neustes Projekt. Bei dieser Testsession mit Philipp schicker ging es mir nur darum, ob und wie gut das Ganze mit dem Handplant auf der Plexiglashalbkugel funktionierte… Damit es sich von Vernons Foto abhebt, wollte ich es unter einem Hochspannungsmast fotografieren. Doch eigentlich hatte ich noch viel mehr vor, unter anderem das Foto mit Deniz Cinek und den Wassertropfen und noch weitere Varianten.

Franchement, l’idée derrière la photo de couverture n’est pas la mienne. En fait, elle a même déjà été réalisée par d’autres photographes. Vernon Deck a eu cette idée géniale d’utiliser une hémisphère en plexiglas pour une photo de Markus Keller qui m'a servi d’inspiration pour mon nouveau projet. Lors de cette session d’essai avec Philipp schicker, il s’agissait tout simplement d’évaluer si et comment un handplant pouvait être combiné avec l’hémisphère en plexiglas. Pour créer une différence entre ma photo et celle de Vernon, j’ai projeté de faire la mienne sous un pylône à haute tension. Mais j’avais prévu de faire plus de photos que seulement celle du handplant, comme par exemple celle de Deniz Cinek et les gouttes d’eau et aussi d’autres variantes.

Die Cover Location in Morschach habe ich dank Google Earth gefunden. Da ich das «Fischauge-Objektiv» verwendete, durfte sich in der Umgebung möglichst nichts befinden, das vom Motiv ablenken würde. Damit ich die Fotos gleich vor Ort auswerten konnte, ohne die Kamera jedes Mal aus der Kiste unter der Plexiglashalbkugel hervor nehmen zu müssen, schloss ich meinen Laptop direkt an die Kamera an. Nachdem wir eine perfekte Spine geschaufelt hatten, platzierten wir die Holzkiste, die ich selber aus Holzresten zusammen schreinerte, darauf, und darüber die Plexiglashalbkugel mit einem Durchmesser von 60 cm. Da es nicht viel Platz unter dem Hochspannungsmasten gab, lag die Schwierigkeit darin, dass Philipp nicht gegen die Masten fährt. Glücklicherweise funktionierte es und dieses Coverfoto entstand.

J’ai repéré Morschach, l’endroit de la cover, sur Google Earth. Du fait que j’utilisais un fisheye, il ne devait y avoir aucun objet à proximité de l’endroit prévu risquant de détourner l’attention. Pour évaluer les photos sur place sans devoir à chaque fois sortir l’appareil de sa boîte sous l’hémisphère en plexiglas, j’ai directement branché l’appareil sur mon ordinateur portable. Après avoir construit un spine parfait, nous avons placé la boîte bricolée par mes soins avec du bois de récup’ en-dessus du spine, avec l’hémisphère en plexiglas d’un diamètre de 60 cm sur la boîte. Comme l’espace était assez restreint, la difficulté pour Philipp a principalement été de ne pas rentrer dans le pylône. Heureusement il a réussi, la photo de couverture en est la preuve.

Ein neues Projekt: Foto mit Wassertropfen. Ich traf mich mit Deniz Cinek und Thomas Kälin im Oberiberg, geplant war ein Millerflip über die Plexiglashalbkugel. Zwischen der Halbkugel und der Kamera befand sich dieses Mal zusätzlich eine Glasscheibe, auf der wir mit einer Pipette Wassertropfen verteilten. Deniz hatte einige Millerflips mit viel Tweak probiert, welche aber leider nicht zufriedenstellend waren. Anfangs waren die Wassertropfen viel zu klein, danach hatten wir das Problem, dass unsere Plexiglashalbkugel durch das Verdunsten der Tropfen auf der Innenseite anlief. Nachdem wir unsere Glasplatte mit neuen, grösseren Tropfen versehen hatten, versuchten wir es nochmals, waren aber immer noch nicht zufrieden. Da der Fahrer bei einem Millerflip zu nahe über die Kamera und die Tropfen fliegt, wird er nur selten in den Tropfen eingefangen. Und durch die Ausführung dieses Tricks bewegten sich die Tropfen auf der Glasscheibe, wobei kein schönes Bild in den Tropfen entstehen konnte. Deshalb entschied sich Deniz um und versuchte einen BS 180 Japan über unserem Spot, diesmal ohne Plexiglashalbkugel. Der Fahrer wird von den Tropfen perfekt eingefangen und man sieht ihn gleichzeitig als Ganzes im Bild. Vielen Dank Philipp, Thomas und Deniz für ein weiteres gelungenes Projekt. cover: Philip schicker | miller flip | morschach | photo + text: claudio casanova

Un deuxième projet: combiner une photo avec des gouttes d’eau. J’ai rencontré Deniz Cinek et Thomas Kälin à Oberiberg. On a projeté de faire un millerflip par-dessus l’hémisphère en plexiglas. Entre l’hémisphère et l’appareil, j’ai mis une vitre sur laquelle on a placé des gouttes d’eau avec une pipette. Deniz a tenté quelques millerflips bien tweakés, mais qui n’étaient pourtant pas satisfaisants. Au début, les gouttes d’eau étaient beaucoup trop petites, et ensuite, l’intérieur de l’hémisphère s’est embué à cause des gouttes d’eau évaporées. Après avoir agrandi les gouttes d’eau sur la vitre, nous avons tenté la photo une nouvelle fois, sans résultat satisfaisant. Comme avec un millerflip le rider vole toujours trop proche de l’appareil et des gouttes, on n’y voit pas sa réflexion. S’y l’on ajoute qu’à chaque tentative, les gouttes d’eau sur la vitre bougaient, empêchant davantage la création d’une réflexion... Deniz a donc décidé de tenter un BS 180 Japan, mais sans l’hémisphère en plexiglas. Le résultat a été une réflexion parfaite dans les gouttes avec sa silhouette entière en arrièreplan. Un grand merci à Philipp, Thomas et Deniz pour un nouveau projet réussi!

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deniz cinek | bs 180 japan | oberiberg | © claudio casanova

COVER STO RY

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WHO

Falls du noch nie über seinen Namen in einem der etlichen Snowboard Magazine gestolpert bist, ist die Chance hoch, dass dieser hochtalentierte Typ, den wir liebevoll «Howzee» nennen, der Lieblingsfotograf deines Lieblingsfotografen ist. Ich kann mich noch daran erinnern als junge Nachwuchstalente wie Silvano Zeiter mich mit Fragen durchlöcherten, wie Herr Zimmermann wohl dies oder jenes macht, um damit einen kleinen Einblick in das Gehirn dieses Mannes erhaschen zu können. In ähnlicher Manier hat auch Howzee, bevor er eine anerkannte Grösse im Geschäft wurde, zu Schweizer Legenden wie Gian Paul Lozza oder Thomas «Creager» Stöckli aufgeschaut. Es ist wichtig, diese Leute zu haben, die vor einem den Weg gebahnt haben, und noch besser, wenn sie nicht zu geizig sind, einem ein paar Tipps mit auf den Weg zu geben. Ganz am Anfang jedoch ist es für jeden eine lange und mühsame Serie von Versuchen, und ein Lernen aus eigenen Fehlern.

Tu n’as jamais entendu parler de Dominic Zimmermann dans les nombreux magazines de snowboard ? Il est fort probable que ce grand talent, que nous appelons affectueusement «Howzee», soit le photographe préféré de ton photographe préféré. Je me souviens encore de cette époque où des jeunes comme Silvano Zeiter me demandaient comment M. Zimmermann faisait ceci ou cela, curieux de connaître les pensées de ce mastermind . Avant de se faire un nom dans la photo, Howzee admirait lui-même des légendes suisses comme Gian Paul Lozza ou Thomas «Creager» Stöckli. Il est important, pour chacun d’entre nous, de pouvoir compter sur des modèles, des gens qui montrent l’exemple, surtout s’ils sont prêts à partager leur savoir-faire. Les débuts sont toujours durs et fatiguant, ils sont ponctués d’échecs dont il s’agit de tirer les conclusions afin de s’améliorer.

Ich kann heute mit Stolz behaupten, dass ich von Anfang an mit dabei war. Howzee hat sich seinen Platz im Snowboard-Fotografie-Olymp definitiv hart erabeitet. Wie bei jeder künstlerischen Tätigkeit ist es schwierig, als Fotograf ein anständiges Einkommen zu erarbeiten. Und das Geheimnis dahinter ist wohl, sich unter die Crème de la Crème zu mischen und sich nicht mit halbherzigen Leistungen zufrieden zu geben. Perfektionist zu sein, ist dann ein Muss! Howzee hat das wohl in die Wiege gelegt bekommen.

Aujourd’hui, je peux constater avec un brin de fierté que j’ai accompagné Dominic dès le début. Howzee a sans doute travaillé très dur afin de gravir l’Olympe de la photographie de snowboard. Comme pour tous les types d’art, il est difficile de gagner sa vie avec la photo. La clé du succès, c’est probablement de se mêler à la crème de la crème et de ne pas se contenter de performances moyennes. Il est indispensable d’être perfectionniste, et Howzee l’est sans doute depuis sa naissance.

Mit Dominic zu shooten ist immer easy, weil man ihn nie herumkommandieren oder korrigieren muss, was die Angles anbelangt, und der Fahrer kann sich hundertprozentig auf seine Tricks konzentrieren. Meistens hat er das Bild schon fix in seiner Vorstellung und durch sein technisches Know-How ist es auch in der Praxis ein fast müheloser Akt für ihn, dies so einzufangen. Während andere Fotografen vielleicht super Schnappschüsse schiessen, kommt mir bei Howzee eher ein Künstler in den Sinn, der seine Kunstwerke mit Licht zeichnet. Jetzt, da er ein gemachter Mann ist im Business, der ständig mit Top-Fahrern und -Filmproduktionen unterwegs ist, erinnere ich mich gerne an die Anfänge. Beispielsweise, als wir Nik «Fizzle» Hubers «Buden-Bus» gefüllt mit Schnee im Dreck versenkt haben oder als wir in Norwegen waren, als es zwei Wochen durchgeregnet hat, und unter anderem einer der Gründer des Whiteout Magazins schreiend um unser Haus rannte um Dampf abzulassen. Ich kann abschliessend nur sagen, dass wir eine Menge Scheiss zusammen erlebt haben. Bevor wir Snowboard-Fotos geschossen haben, waren wir sogar mal ein Reggae Selector Duo und haben jede Woche viel Geld in Plattenläden liegen lassen und Clubs in der ganzen Schweiz zum Kochen gebracht. Mein Dasein als Snowboarder wäre bestimmt drastisch anders gewesen ohne diesen Homie! Bang Bang. text: mike knobel

C’est toujours facile de faire un shooting avec Dominic. On ne doit jamais lui donner des ordres ou le corriger en ce qui concerne les angles de la caméra. Le rider peut donc se concentrer un maximum sur ses tricks. Souvent, Howzee a déjà la photo en tête, et grâce à son savoirfaire technique, la prise du cliché se révèle un jeu d’enfant. Alors que d’autres photographes sont des maîtres de l’instantané, Howzee est, d’après moi, un artiste qui peint avec la lumière. Maintenant qu’il s’est construit une réputation dans le métier et voyage constamment avec de grands riders et des productions renommées, je repense volontiers à nos débuts communs. Je me rappelle par exemple de la fois où nous avons rempli de neige le bus de la boîte de Nik «Fizzle» Huber avant de l’enfoncer dans la vase. Je me souviens également d’un épisode pendant notre tour en Norvège : Il pleuvait sans cesse pendant les deux premières semaines et un des fondateurs de Whiteout était tellement saoulé par ce mauvais temps qu’il a décidé de courir autour de notre maison en hurlant, histoire de se défouler. Nous avons vécu un tas de moments très drôles. Avant de faire des photos de snow, Howzee et moi formions même un duo «Reggae Selector». On dépensait chaque semaine des sommes importantes dans les magasins de disques et on enflammait les dancefloors dans toute la Suisse. Ma vie de snowboarder aurait sans doute été très différente sans ce gars! Bang Bang.

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dominic zimmermann © dominic zimmermann

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WHO

Als ich mit der Snowboard-Fotografie anfing, konnte ich es mir noch nicht leisten, eine digitale Kamera zu kaufen. Ich hatte jedoch einige analoge Nikons und konnte durch meinen Vater, der auch Fotograf war, die Filme sehr günstig entwickeln. 2006 war das letzte Jahr, das ich durchgehend analog fotografiert habe. In den ersten Jahren meiner Snowboard-Fotografie war ich praktisch nur mit der NBC-Crew unterwegs. Das fahrerische Level der gesamten Crew war sehr hoch und natürlich ein Traum für jeden Fotografen. Wir suchten immer nach neuen Spots und mussten einige Fehltritte in Kauf nehmen. Dieser Kicker zum Beispiel hatte kein sehr gute Landung, trotzdem versuchten die Fahrer ihre Tricks und einige davon wurden auch gestanden. Heutzutage würde mich jede Crew zum Teufel jagen, wenn ich sie an diesen Spot führen würde. Dieses Foto entstand im Januar im Backcountry meines Homeresorts Hoch-Ybrig. Es zeigt einen sehr guten Freund und NBCCrew-Mitglied Luca Rehsche. WE MISS YOU.

text: dominic zimmermann

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Quand je me suis lancé dans la photo de snowboard, je n’avais pas encore les moyens d’acheter un appareil numérique. J’avais plusieurs appareils argentiques Nikon à disposition, et comme mon père était photographe professionnel, je pouvais développer les pellicules à bon prix. 2006 fût la dernière année où je n’ai fait que de la photo argentique. Pendant mes premières saisons comme photographe de snow, j’ai tourné uniquement avec le crew NBC. Le savoir-faire de toute l’équipe était très impressionnant, un rêve pour un photographe. Nous cherchions toujours de nouveaux spots. Il y a bien sûr eu quelques échecs. L’atterrissage de ce jump par exemple n’était pas idéal, mais les riders continuaient de tenter leurs tricks. Et ils en ont réussi quelques-uns. Si je conduisais aujourd’hui une équipe sur un tel spot, elle m’enverrait balader. Cette photo a été prise en janvier en Hoch-Ybrig, ma station de prédilection. On y voit Luca Rehsche, membre de l’équipe NBC et un de mes amis proches. WE MISS YOU!

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luca rehsche | wildcat | hoch-ybrig | © dominic zimmermann

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simon lefevre | bs1 | hoch y-brig | © dominic zimmermann

WHO

Im Winter 2007 war ich eigentlich schon fast den ganzen Winter von Dezember bis April mit der Kamera in den Bergen unterwegs. Da ich aber noch keine grossen Kunden hatte und mit der SnowboardFotografie nicht genug verdiente, um mir den Winter zu finanzieren, verbrachte ich die meiste Zeit im Hoch-Ybrig. Dort konnte ich für wenig Geld im NBC-Haus wohnen und bekam von den Jungs die BergbahnTickets gesponsert. Die Saison war schon fast vorbei, aber die Crew von MMP Films hatte noch nicht genug. Wir wollten etwas richtig Grosses bauen und fanden diese Stepup Location fünfzig Meter neben der Piste. Schnell war ein Pistenbully organisiert, der den Inrun und das Fundament des Kickers für uns baute, den Rest mussten wir von Hand bauen. Nach vier Tagen war das Werk vollbracht. Simon Le Fevre, Nik Huber, Christian Haller und Iouri Podladtschikov wagten sich an das Monster. Zwei lustige Facts zu dieser Session: Nik hatte nur noch ein Park-Board dabei, das leider halt viel zu kurz war für den Highspeed Inrun – die vier Tage Arbeit waren für ihn leider nicht sehr produktiv... und nach der Session sprengten wir den Kicker mit allem Lawinensprengstoff, der während der Saison nicht verwendet wurde.

En 2007 déjà, j’ai passé quasiment tout l’hiver à prendre des photos de snow. Comme je ne pouvais compter ni sur des clients importants ni sur un salaire pour financer la saison, je suis resté la plupart du temps à Hoch-Ybrig. Je pouvais loger dans la maison NBC, pour pas très cher et les gars m’offraient même l’abonnement. La fin de saison arrivait mais l’équipe de MMP Films en voulait encore. Nous comptions construire un truc énorme et nous avons trouvé ce step-up à 50 m de la piste. Nous avons pu rapidement réquisitionner une dameuse pour construire le inrun ainsi que la fondation du jump, le reste s’est fait à la main. Au bout de quatre jours l’œuvre était achevée. Simon Le Fevre, Nik Huber, Christian Haller et Iouri Podlatchikov ont eu le courage de s’y lancer. Je me rappelle de deux trucs marrants par rapport à cette session: Nik n’avait pris que sa planche freestyle, évidemment trop courte pour le inrun à pleine vitesse - ces quatre jours de travail intensifs ne lui ont donc servi quasiment à rien. Après la session, nous avons détruit le jump avec des explosifs d’avalanches qui restaient de la saison.

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iouri podladtchikov | bs 5 | hoch-ybrig | © dominic zimmermann

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nik huber | first track | flumserberg | © dominic zimmermann

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raphi rocha | bs wallride | flumserberg | © dominic zimmermann

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Einer meiner absoluten Favoriten der letzten zehn Jahren. Nik Huber, Mike Knobel, Raphi Rocha und meine Wenigkeit wurden zur MBM Monster Week eingeladen – an dieser Stelle ein grosses Dankeschön für die guten Zeiten der Monster Weeks, R.I.P. Wir bauten den Kicker während eines Schneesturms in Flumserberg. Am nächsten Morgen machte ich vor der eigentlichen Session diesen Schnappschuss von Nik Huber, wie er zum Kicker fährt. Ich wusste sofort, dass sich die Strapazen während des Sturms gelohnt haben. Die Fotos der Session waren nur noch Beilage, der beste Shot des Tages war bereits im Kasten. Dieser schaffte es auch auf zwei Covers in England und Amerika. Der Wallride von Raphi Rocha enstand zwei Tage zuvor ein bisschen weiter unten im Tal. Wallrides waren damals der absolute Shit, sie waren in jedem Video und Magazin zu sehen. Unsere Crew versuchte immer so viele und dabei möglichst kreative Spots in eine Woche zu packen. Dafür hatten wir immer einiges an Material dabei, z. B. einen Generator, Kabel und Lampen für die Nightshoots und natürlich Blitze. Die ganzen Monster Weeks waren also immer sehr aufwändig und anstrengend, aber sehr unterhaltsam und lehrreich, da auch viele andere Fotografen vor Ort waren, mit denen man sich austauschen konnte.

C’est une de mes photos préférées de cette décennie. Nik Huber, Mike Knobel, Raphi Rocha et moi étions tous invités à la MBM Monster Week. J’aimerais d’ailleurs dire un grand merci pour les bons moments passés aux Monster Weeks. R.I.P. Nous avons construit le jump pendant une tempête de neige à Flumserberg. Le lendemain, avant le début de la session, j’ai pris cet instantané de Nik Huber approchant du jump, et j’ai réalisé tout de suite que ce travail fatiguant sous la tempête avait valu la peine. Les photos de la session n’étaient plus que de la garniture, j’avais déjà le meilleur cliché. Il a d’ailleurs atterri sur deux couvertures en Grande-Bretagne et aux États-Unis. J’ai pris la photo du wallride de Raphi Rocha deux jours plus tôt, un peu plus bas dans la vallée. Les wallrides étaient très en vogue à l’époque dans tous les magazines et les vidéos. Notre équipe voulait découvrir autant de spots hors du commun que possible, par semaine. Nous avions donc toujours tout un tas de matériel avec nous, comme un générateur, des câbles et des lampes pour les sessions de nuit ou des flashs. Les Monster Weeks se révélaient toujours fatigantes mais également très amusantes, car il y avait bon nombre de photographes sur place, avec lesquels on pouvait discuter et apprendre.

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WHO

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Im Jahr 2009 habe ich mich voll und ganz auf die Fotografie konzentriert. Beim Snowboarder MBM wurde ich zum Senior Photographer ernannt und bei Zimtstern wurde mir eine Festanstellung als Staff Photographer angeboten. Damit wurde mir bewusst, dass ich mit der SnowboardFotografie tatsächlich meinen Lebensunterhalt bestreiten konnte. Das Jahr von Absinthe’s Neverland war für mich bis dato die mit Abstand produktivste Saison. Im März 2009 konnte ich ein paar Wochen mit der Absinthe Crew in Les Crosets und Lenzerheide verbringen. Den vermutlich grössten Powder Kicker in Europe zu bauen – das Ding war wirklich riesig – kostete uns wir vier Tage harte Arbeit. Und der Spot stand natürlich nicht direkt neben der Piste: Nach einer ewigen Traverse auf der Backside-Kante (für Goofy’s) ging es nochmals 1,5 Stunden bergauf. Aber die Mühen haben sich gelohnt. Nachdem wir eine Woche lang auf Neuschnee gewartet haben, flogen wir mit dem Heli zum Spot zurück. Drei Fahrer, drei Filmer und zwei Fotografen. Die wohl intensivste Session die ich bis heute erlebt habe! Die Fotos von JP Solberg gingen um die Welt, aber mein Favorit wird immer der super stylische Frontside 3 von Jules sein. Es gibt wenig was stylischer sein kann als ein FS 3 von Jules Reymond. Nach der Session gabs Schweizer Schokolade und eine Flasche Whiskey, die JP aus seinem Rucksack zauberte.

À partir de 2009, je me suis dédié totalement à la photographie. J’ai été nommé Senior Photographer chez Snowboarder MBM, et Zimtstern m’a offert un poste permanent en tant que Staff Photographer. J’ai réalisé à ce moment-là qu’il était possible de gagner sa vie comme photographe de snow. 2009, c’est également l’année du chef d’œuvre “Neverland” des gars d’Absinthe Films. Et c’est sans doute ma saison la plus fructueuse. En mars 2009, j’ai passé quelques semaines avec l’équipe d’Absinthe aux Crosets et à Lenzerheide. Nous y avons construit probablement le plus gros jump dans la poudreuse de toute l’Europe. Il était monstrueux et il nous a coûté quatre jours de travail intensifs. En plus, le spot n’était évidemment pas juste à côté de la piste: il y avait d’abord une immense traversée en backside (pour les riders goofy), puis une montée de 1h30. Mais ça valait la peine. Après avoir attendu que la neige tombe pendant une semaine, nous avons pris l’hélico pour retourner au spot. Trois riders, trois cinéastes et deux photographes. C’était probablement la session la plus intense de ma vie! Les photos de JP Solberg ont fait le tour du monde, mais ma préférée restera ce Frontside 3 impeccable de Jules. Peu de tricks sont plus stylés qu’un FS 3 de Jules Reymond. Après la session, JP a sorti du chocolat suisse et une bouteille de Whisky de son sac, comme par enchantement.

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jules reymond | fs 3 | champéry | © dominic zimmermann

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dbk | stalefish | hoch-ybrig | © dominic zimmermann // 2010

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dbk | hoch-ybrig | © dominic zimmermann

WHO

Meine Freundin studierte früher in München und so lernte ich auch Alex Schiller von Isenseven kennen. Mit der Isenseven-Crew habe ich früher sehr viel fotografiert und gefeiert... Im Jahr 2010 filmte DBK seinen ersten Part bei Isenseven. Da wir schon früher immer viel zusammen fotografiert haben, passte das perfekt. Wir verbrachten in den kommenden Winter immer wieder Zeit mit der IsenCrew in der Schweiz und zeigten ihnen unser Homeresort. Das Glück mit dem frischen weissen Gold war fast immer auf unserer Seite, so auch in dieser Nacht auf dem Parkplatz der Talstation. Heutzutage bin ich nicht mehr so enthusiastisch wenn es darum geht, mit Blitzen während eines Schneesturms zu fotografieren, aber damals wollte ich praktisch jede Nacht ein Shooting machen. Heutzutage versuche ich viel mehr mit dem vorhandenen Licht zu arbeiten. In meinen Augen ist es anspruchsvoller, mit Tageslicht zu fotografieren, als mit einem grossen Blitzsystem, das alles sofort dramatischer wirken lässt. Deshalb habe ich in den letzten Jahren eigentlich fast keine Nightsession fotografiert.

Ma copine étudiait à Munich à l’époque. J’y ai fait ainsi la connaissance d’Alex Schiller de chez Isenseven. Par la suite, j’ai fait de nombreux shootings avec l’équipe d’Isenseven, et on a bien fêté aussi… En 2010, DBK a fait sa première vraie apparition dans une vidéo d’Isenseven. Comme nous avions déjà travaillé ensemble par le passé, notre collaboration était parfaite. Au cours des saisons suivantes, nous avons passé pas mal de temps avec l’équipe d’Isenseven en Suisse, leur montrant notre domaine de prédilection. La plupart du temps, nous étions assez chanceux par rapport à la quantité de neige fraîche, comme cette nuit-là au parking en bas de la station. Aujourd’hui, ça ne me fait plus rêver de faire un shooting avec un tas de flashs dans une tempête de neige, alors qu’à l’époque, je voulais en faire quasiment chaque nuit. Maintenant, j’essaie plutôt de profiter de la lumière naturelle. Je trouve d’ailleurs plus exigeant de faire des photos avec la lumière du jour qu’avec un grand système de flashs qui dramatise le sujet. Ces dernières années, je n’ai quasiment fait aucune session de nuit.

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colin frei | bs 1 | cooke city, montana, USA | © dominic zimmermann

D ECAD E

Ich arbeitete vier Jahre lang als festangestellter Fotograf für Zimtstern, wodurch sich sehr viele neue Möglichkeiten ergaben. Jeden Winter war ich mehrere Wochen mit dem Team in ganz Europa und in Nordamerika unterwegs. Der Winter 2011 war in Europa eine absolute Katastrophe, deshalb packten wir im Februar unsere Koffer und verliessen den alten Kontinent Richtung Westen. Mit Colin Frei und Isenseven waren wir knapp einen Monat in Cooke City, Montana, um zu filmen und fotografieren. Es stellte sich aber als sehr schwierig heraus, sich auf das Snowboarden zu konzentrieren, wenn man auf einem Sled sitzt. Die Dinger bereiteten uns unglaublich viel Spass, aber auch einige Probleme. Aber ohne Sleds wären wir wohl nie zu diesem Spot gelangt und ich hätte nie diese Silhouette von Colins BS 180 fotografieren können.

J’ai travaillé pendant quatre ans comme photographe permanent pour Zimtstern. Ce poste m’a offert beaucoup d’opportunités. Chaque hiver, je voyageais pendant plusieurs semaines avec l’équipe à travers toute l’Europe et l’Amérique du Nord. En Europe, l’hiver 2011 était une vraie catastrophe. Nous avons donc fait nos valises en février pour partir en direction de l’ouest. En compagnie de Colin Frei et de l’équipe d’Isenseven, nous avons passé environ un mois à Cooke City (Montana) pour filmer et prendre des photos. Il était pourtant difficile de se concentrer sur le snowboard devant les motoneiges que nous avions à disposition. Nous nous sommes tellement éclatés avec ces engins, malgré quelques soucis techniques. Sans motoneiges, nous aurions probablement jamais pu atteindre ce spot. Je n’aurais donc jamais pu prendre cette photo de la silhouette du BS 180 de Colin.

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stephan maurer | fast plant | hoch-ybrig | © dominic zimmermann

WHO

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mike knobel | fs 3 | hoch-ybrig | © dominic zimmermann

D ECAD E

In diesem Jahr investierte ich sehr viel Geld in neue Kameras und Objektive. Ich hatte immer mit Festbrennweiten gearbeitet, da ich von der Qualität der Zoom-Objektive nicht überzeugt war. Das änderte sich 2012. Es häuften sich die Tage, an denen ich genau ein Objektiv zwischen 35 mm und 50 mm gebraucht hätte. Es konnte doch nicht sein, dass ich den besten Shot nicht festhalten konnte, nur weil ich nicht die passenden Objektive dabei hatte. Deshalb wurde ein Grossteil meines Lohns gleich wieder in ein paar Linsen, neue Kamera-Bodys und eine Fuji X100 investiert. Stephan Maurer war und ist in meinen Augen einer der Fahrer mit dem besten Boardfeeling. Ich zeigte Ihm diesen Spot, den ich ein paar Tage zuvor entdeckt hatte. Das Wetter war schlecht, der Schnee war auch nicht mehr wirklich gut, und wir hatten schon die vergangenen paar Tage viel geshootet. Deshalb brauchte es ein bisschen länger, bis Mu von meiner Idee überzeugt war. Aber man braucht nicht immer den besten Schnee und Sonnenschein um gute Fotos zu machen. Man muss nur einen Plan haben und sich Gedanken machen, wie man ihn umsetzen will. Das Foto wurde dann auch genau so, wie ich es mir vorher im Kopf ausgemalt hatte, und das Ganze dauerte nur etwa zwei Stunden, dann waren wir wieder in der warmen Stube.

En 2012, j’ai investi beaucoup d’argent dans de nouveaux appareils et objectifs. Jusque-là, je n’utilisais que des objectifs à focale fixe parce que je n’étais pas convaincu de la qualité des téléobjectifs. J’ai changé d’avis en 2012. Les sessions, qui nécessitaient un objectif entre 35 mm et 50 mm, devenaient de plus en plus nombreuses. Je ne pouvais pas renoncer aux meilleures photos faute d’objectifs appropriés. J’ai donc investi une grande partie de mon salaire dans de nouveaux objectifs, appareils et un Fuji X100. Selon moi, Stephan Maurer est l’un des riders qui a le meilleur contrôle sur sa planche. Je lui ai montré ce spot que j’avais découvert quelques jours plus tôt. Il faisait mauvais, la neige n’était plus bonne, et nous avions fait de nombreux shootings les jours précédents. Il m’a donc fallu du temps pour convaincre Mu. Je trouve qu’il n’y a pas toujours besoin de la meilleure neige et du soleil pour réaliser de bonnes photos. Ce qui compte, c’est d’avoir un projet et de réfléchir à sa réalisation. La photo correspondait tout à fait à l’idée que j’avais en tête. Au bout de deux heures seulement, nous étions de retour au chaud.

Mike kenne ich schon ewig, wir machten zusammen den Vorkurs in Zürich und waren auch in der gleichen Klasse an der Berufsschule. Durch ihn wurde der Hoch-Ybrig mein Homeresort. Er und die ganze NBC-Crew haben meine Fotografie sehr beeinflusst und geprägt. Wir bauten unzählige Kicker zusammen und suchten immer nach neuen Möglichkeiten, um unsere Kreativität umzusetzen – er auf dem Board ich hinter der Linse. Ohne Mike wäre ich heute nicht da, wo ich bin. Sein Style auf dem Snowboard ist unverkennbar und seine FS 3er sind ein Augenschmaus für jeden Fotografen

Je connais Mike depuis très longtemps. Nous étions déjà dans la même classe aux cours préparatoires et à l’école professionnelle de Zurich. C’est grâce à lui que le domaine de Hoch-Ybrig est devenu ma station de base. Mike et toute l’équipe NBC ont beaucoup influencé mon travail de photographe. Nous avons construit d’innombrables jumps et nous avons toujours cherché de nouvelles formes pour exprimer notre créativité - lui sur sa planche, moi derrière l’objectif. Sans Mike, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui. Son ride est unique, et ses FS 3 sont de vrais bijoux pour un photographe.

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ready for take off | hoch-ybrig | © dominic zimmermann

WHO

Ich verbrachte immer weniger Zeit im Hoch-Ybrig und versuchte neue Spots und Resorts zu entdecken. Aber am besten ist es halt doch zuhause. Ich habe in den letzten zehn Jahren sehr wenige Resorts gefunden, die meinem Homeresort das Wasser reichen könnten. Grund dafür ist natürlich auch die stets motivierte Crew, die bereit ist, für ein gutes Foto einige Strapazen auf sich zu nehmen. Die pure Freude nach den ersten Powdersprays der Saison steht Deniz ins Gesicht geschrieben. In den letzten Jahren war ich sehr häufig mit ihm unterwegs. Wir bauten immer grössere Kicker und fotografierten das Ganze vorzugsweise bei Sonnenuntergang. Unser beider LieblingsSpot hat dafür die perfekte Ausrichtung und befindet sich natürlich im Hoch-Ybrig, wo denn sonst... Wir bleiben oft bis es fast dunkel ist auf dem Berg, um die besten Lichtverhältnisse während der so genannten Golden Hour zu nutzen. Dieses Foto entstand nach der Session, als wir uns wieder auf dem Weg zurück ins Tal machten.

Au fil du temps, j’ai passé de moins en moins de journées à Hoch-Ybrig pour trouver de nouveaux spots et domaines. Mais on est toujours mieux chez soi. Cette dernière décennie, je n’ai pas trouvé beaucoup de domaines qui arrivent à la cheville de Hoch-Ybrig. C’est évidemment aussi grâce à l’équipe de riders sur place, toujours motivés et prêts à faire des efforts pour une bonne photo. On voit le bonheur des premiers powdersprays de la saison sur le visage de Deniz. Ces dernières années, j’ai beaucoup bougé avec lui. Nous avons construit des jumps toujours plus gros, préférant les shooter au coucher du soleil. Notre spot préféré est parfaitement orienté pour cela et il se trouve, comme par hasard, à Hoch-Ybrig. Nous restons souvent en montagne jusqu’à la tombée de la nuit pour profiter de la lumière crépusculaire de la “Golden Hour”. J’ai pris cette photo en rentrant d’une telle session.

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deniz cinek | hoch-ybrig | © dominic zimmermann

D ECAD E

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nicolas müller | ollie | laax | © dominic zimmermann

WHO

Zu Nicolas Müller muss ich wahrscheinlich nichts mehr sagen. Er ist halt einfach der Beste. Aber fast noch besser als seine Snowboard-Skills ist seine Gastfreundschaft. Letzte Saison hatte ich wieder das Vergnügen, mit ihm in Laax zu fotografieren und dabei neue Spots und Gebiete zu entdecken. Mit Nicolas könnte man auch am Kinderlift shooten, womit ich sagen will dass es immer gute Fotos gibt, wenn man ihn vor der Linse hat, da spielt das Terrain keine grosse Rolle. Aber natürlich waren wir im tiefsten Backcountry von Laax unterwegs, um den besten Schnee zu finden. Da entstand auch dieses Foto. Nach diesem Ollie aus dem Nichts legte er noch mit einem seiner Signature Butters nach. Das Zeugs aus dem Fotografen-Träume gemacht sind!

Pas besoin d’en dire beaucoup plus sur Nicolas Mueller. Il est tout simplement le meilleur. Et il maîtrise aussi bien le snowboard que le sens de l’hospitalité. La saison passée, j’ai eu le plaisir de shooter avec lui à Laax et de découvrir de nouveaux spots et de nouvelles zones. Avec Nicolas, on pourrait même shooter sur un téléski pour enfants. On prend toujours de bonnes photos quand il se trouve devant l’objectif, le terrain n’a aucune importance. Mais naturellement, nous avons été dans un backcountry reculé de Laax pour trouver la meilleure neige. C’est là que j’ai pris cette photo. Après cet ollie inattendu, il a lancé un de ses butters typiques, tiré d’un rêve de photographe!

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nixon.com


WHAT

Unease Ink Is The New Black Unease.ch

Unease Lined Skull Unease.ch

Dragon NFX 2 DragonOptical.com

Anon. Nelson AnonOptics.com

Slytech Backpro NoShock XT Naked SlytechProtection.com

K2 Maysis+ K2Snowboarding.com

Shred Amazify RDM Signature ShredOptics.com

Ride Rodeo RideSnowboards.com

K2 Cool Bean K2Snowboarding.com

Zimtstern Brioz Jacket and Ted Pants Zimtstern.com

GNU MÜLLAIR by Nicolas Müller GNU.com

Nitro Team Exposure NitroUSA.com — 38 —

Burton Dune Jacket and Tidal Pants Burton.com



WHAT

Anon. Mig MFI AnonOptics.com

Smith Maze SmithOptics.com

Smith I/O SmithOptics.com

Nitro Team Supersize NitroUSA.com

Salomon Mirage (women's) SalomonSnowboards.com

Salomon Gypsy (women's) SalomonSnowboards.com

Rip Curl Core Search Gum Jacket + Pants RipCurl.com

Capita Horrorscope CapitaSnowboards.com

Ride Helix RideSnowboards.com — 40 —

Rip Curl Core Search Gum Jacket + Pants (women's) RipCurl.com



WO RD LESS

Die Qualität der Fotos, die uns zur Verfügung gestellt werden, verblüfft uns immer wieder. Hinter über 100 Eingaben stehen Tausende Fotos, die irgendwie eingekocht werden müssen, um zu den Themen der drei Ausgaben zu passen. Manchmal ist es praktisch unmöglich, eine gute Auswahl zu treffen, und so enden wir gezwungenermassen jedes Mal mit Shots, die wir lieben, aber für die wir kein gutes Plätzchen finden konnten. Zum Glück gibt es unser jährliches Photo Issue mit ein paar Extraseiten, um einige Bilder zu zeigen, die einfach zu gut waren, um nicht gedruckt zu werden.

La qualité des photos que nous recevons chez Whiteout ne cesse de nous étonner. Derrière un peu plus d’une centaine de parutions, il y a des milliers de photos qu’il faut prendre en considération d’une manière ou d’une autre pour s’inscrire dans les thèmes de seulement trois éditions. Des fois, il est quasi-impossible de faire un tri, et nous nous retrouvons forcément avec des photos que nous adorons, mais pour lesquelles nous n’avons pas réussi à trouver le bon endroit. Elles restent là, comme des sans-abris. Heureusement, il y a notre Photo Issue avec quelques pages en plus pour pouvoir vous présenter ces photos qui sont juste trop bonnes pour ne pas être imprimées.

FRED CO U D ERC

FS NOSEPRESS, BS 1 OUT IN GOMS BY THIERRY SERMIER // PARADIGME

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HO MELESS HAMMERS

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WO RD LESS

FREDI KALBERMATTEN CREATING CLOUDS IN SAAS FEE BY ANDY WRIGHT // EVERSINCE

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HO MELESS HAMMERS

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WO RD LESS

NI CO LAS MU ELLER METHOD IN LAAX BY SILVANO ZEITER // FRUITION

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HO MELESS HAMMERS

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ARVET FU CHS

WO RD LESS

FS 5 IN HOCH-YBRIG BY CLAUDIO CASANOVA

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HO MELESS HAMMERS

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MAX BU RI

WO RD LESS

BUTTERING FIESCHERALP BY SILVANO ZEITER // EVERSINCE

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HO MELESS HAMMERS

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WO RD LESS

DAVID BERTSCH ING ER KARG POWDER ECLIPSE IN HOCH-YBRIG BY DOMINIC ZIMMERMANN // PROJECT DETOUR

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HO MELESS HAMMERS

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LEVI LU G G EN

WO RD LESS

FS 3 IN SIMPLON BY AHRIEL // PARADIGME

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HO MELESS HAMMERS

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WHERE

Liebe Rishiri,

Chère Rishiri,

Du bist ganz anders als alles, was ich je gesehen habe. Du bist speziell, roh und natürlich. Ich kann an nichts anderes mehr denken als an dieses eine Bild von dir. Es zeigt dich aus den Höhen im tief blauen Meer liegend. Lichter Wald erhebt sich sanft von deiner kreisrunden Küste und zieht sich weit in dein Inneres. Doch dann steigen leuchtende Hänge im frischesten Weiss steil empor, fallen wieder in tiefe Furchen ab, um dann fast senkrecht von allen Himmelsrichtungen her kommend in deiner Mitte einen Gipfel zu formen, der schöner ist als die Pyramiden von Ägypten.

Tu es différente de tout ce que j’ai vu à présent. Tu es spéciale, brute et naturelle. Je ne peux plus penser à autre chose qu’à cette seule image de toi. Cette vue du ciel qui te montre entourée du bleu profond de la mer. Des forêts clairsemées qui s’étendent doucement de ta côte ronde vers ton intérieur. Et de là s’élèvent tes pentes raides et lumineuses, vêtues de blanc frais, avant de descendre dans des ravins profonds qui se réunissent dans ton centre, venus de toutes les directions, pour y former quasiment d’aplomb un sommet plus beau que les pyramides d’Égypte.

Es erfüllte mich mit Wehmut zu hören, dass du oft wütend bist und eisige Winde um dich fegen lässt. Niemanden willst du dann an dich heran lassen, heisst es. Ich kann das nur zu gut verstehen. Dein einsames Dasein im Japanischen Meer scheint dich geprägt zu haben. Dein Feuer ist schon lange erloschen, lange bevor du verlassen worden bist. Und jetzt bist du verbittert, doch hat dies deiner Schönheit nichts anhaben können. Dennoch befürchte ich, dass du auch mich nicht wohlwollend empfangen wirst. Doch ist mir dieses Risiko die lange Reise wert. Auch wenn mir diese Vorstellung natürlich fast das Herz zerreisst. Ich werde kommen. Ich muss kommen. Ich kann an nichts anderes mehr denken als an dich und an deine Besteigung. Ich hoffe jetzt natürlich sehr, du möchtest, dass ich komme. Ich werde mich von meiner besten Seite zeigen.

Je ressentais une certaine mélancolie quand j’ai appris que tu étais souvent en rage et que tu t’entourais souvent de vents glacés. On dit que tu ne laisses personne t’approcher ; comme je te comprends. Ton existence solitaire dans la Mer du Japon semble avoir laissé ses traces. Ton feu s’était éteint bien avant que l’on ne te quitte. Et te voilà amère aujourd’hui, mais cela n’a pas pu nuire à ta beauté. Malgré tout, je crains que tu ne m’accueilles pas avec bienveillance. Mais pour moi, ce risque vaut ce grand voyage, même si cette pensée me serre le cœur, évidemment. Je viendrai. Il faut que je vienne. Je ne pense qu’à toi et à ton ascension. J’espère vivement que tu souhaites que je vienne. Je ferai de mon mieux. À tes côtés, corps et âme. Ton N.

Mit Herz und Seele bei dir. Dein N.

text: nicolas fojtu

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mt. rishiri, japan | © Toshiya Watanabe

LOVE LETTERS TO MT. RISHIRI

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WHERE

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the helvetic backcountry crew | mt. rishiri, japan | © nicolas fojitu

LOVE LETTERS TO MT. RISHIRI

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WHERE

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Markus von Glasenapp | mt. rishiri, japan | © nicolas fojitu

LOVE LETTERS TO MT. RISHIRI

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WHERE

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Markus von Glasenapp | mt. rishiri, japan | © nicolas fojitu

LOVE LETTERS TO MT. RISHIRI

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seaweed soup | mt. rishiri, japan | © nicolas fojitu

WHERE

Meine geliebte Rishiri,

Ma chère Rishiri,

Während ich diese Worte schreibe, bin ich schon wieder fort. Noch immer kann ich kaum glauben, welch ein Abenteuer wir zusammen hatten. Es war falsch von mir zu glauben, dass du verbittert seiest. Zweifelsfrei, dein Stolz ist gross, deshalb habe ich mich dir gegenüber mit Respekt verhalten. Zwar hast du mir deine kalte Schulter gezeigt, dennoch habe ich dich in den Arm genommen – so wie du bist. Die wunderbarsten Geschenke, die man sich nur vorstellen kann, hast du mir dann gemacht: die letzten Schritte auf deinem perfekten Gipfelgrat, die Blicke von deiner Spitze ins Meer, deine mit frischem Schnee gefüllten Hänge und die wertvollen Früchte deines Meeres, die ich mit Wonne speisen durfte.

Au moment où j’écris ces mots, je suis déjà parti. Je n’arrive toujours pas à croire à l’aventure que nous avons partagée. J’avais tort de croire que tu étais amère. Certes, ta fierté est grande, voilà pourquoi je t’ai rencontré avec respect. Tu n’as pas été très chaleureuse, mais je t’ai tout de même pris dans mes bras, tel que tu es. Tu m’as ensuite offert les cadeaux les plus merveilleux que l’on puisse imaginer : les derniers pas sur ta crête parfaite, les vues de ton sommet sur la mer, tes pentes couvertes de neige fraîche et les fruits précieux de ta mer que j’ai pu manger avec volupté. Tu resteras à jamais gravée dans ma mémoire. Ton N.

Du bleibst für immer in meiner Erinnerung. Dein N.

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WHERE

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Burgener sport Furkastrasse 9 3984 Fiesch

Intersport Angerer AG via Maistra 2 7500 St. Moritz

Pipeline Hallerstrasse 11 2401 Biel

Sport Shop Time Out Uster Pfäffikerstrasse 30 8610 Uster

2LEGENDS Boardstores Seestrasse 184 8802 Kilchberg

BREAK-POINT SPORTS & STYLE Sonnenstrasse 4 3900 Brig

Intersport Graf AG Hauptstrasse 3818 Grindelwald

PIPELINE SPORTS GMBH Löwengasse 2 4500 Solothurn

sport trend shop Heuweidli 8340 Hinwil

360 Grad GmbH Reichsstrasse 4 6430 Schwyz

cap world Bahnhofstrasse 12 5400 Baden

Intersport TANNENHEIM 8897 Flumserberg

playground Via Quadrellas 4 7500 St. Moritz

steilhang Bahnhofstr. 1 4147 Aesch, BL

360 Grad GmbH Dorfplatz 6 6370 Stans

carving Poststrasse 5 7000 Chur

Intersport Zurcher AG Schwandistrasse 23 3714 Frutigen

Pomp it Up Werchlaubengässli 14 6004 Luzern

STRIMER SPORT Neudorfstr. 35 7430 Thusis

Albani Sport AG Luzernerstrasse 2 4665 Oftringen

chopp Via Nova 7017 Flims

Jet Sport Rümlang AG Riedmattstrasse 6 8153 Rümlang

Pomp it Up Uraniastrasse 34 8001 Zürich

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Albani Sport GmbH Aavorstadt 39 5600 Lenzburg

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Alley-Oop Lohningerweg 19 8240 Thayngen

Crazy Sports Ltd Dorfstrasse 20 3715 Adelboden

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tip 2 tail Spielmatte 41 3800 Interlaken

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American Apparel Rennweg 35 8001 Zürich

Diamond Boardshop Dorfstrasse 59 3715 Adelboden

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American Apparel Josefstrasse 74 8005 Zürich

dirty‘s surf shop Ryf 62 3280 Murten

auras fair & style store Dorfstrasse 35 8805 Richterswil

DooDah Zeughausgasse 26 3011 Bern

backdoor Chalet Abendrot 3818 Grindelwald

DooDah Falknerstrasse 33 4001 Basel

Backyard GmbH Alfred-Escher-Strasse 25 8002 Zürich

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doodah Metallstrasse 9 6300 Zug

bananas Seeblickstr. 60 7050 Arosa

DooDah Europaallee 3 8004 Zürich

bananas shop Naloz 4 7460 Savognin

doodah Neugasse 35 9000 St. Gallen

Bayard Sport & Fashion Bahnhofplatz 2 3920 Zermatt

drop in Bälliz 11 3600 Thun

beach mountain Seidengasse 1 8021 Zürich

element store Stradun 7550 Scuol

berlinger sport treff Lindenstrasse 2 6060 Sarnen

Ettinger Sport Promenade 153 7260 Davos Dorf

blindalley Zentralstrasse 20 5610 Wohlen

ESKIMOS Obere Dorfstrasse 66 3906 Saas-Fee

blue wave Dorfstrasse 29 3550 Langnau

Esperanto Freestyles Tiefenaustrasse 2 8640 Rapperswil Jona

boarderworld Flims Talstation 7017 Flims Dorf

Frontflip GmbH Alte Simplonstr. 3 3900 Brig

Boarderworld Laax Talstation 7032 Laax

Garage Rockresort / PF 727 7032 Laax

boardershop 41 Bahnhofstrasse 41 7302 Landquart

Gecko Sport Wettingerstrasse 34 5400 Baden

boardlocal Dorfstrasse 43 6390 Engelberg

Glatthard Sport AG Bahnhofstrasse 3 3860 Meiringen

bonehead Hauptgasse 28 4600 Olten bonehead Mühletalstrasse 6 4800 Zofingen BOOM Sport AG Via Tegiatscha 5 7500 St. Moritz

pure snowboardshop Umfahrungsstrasse 11 Postfach 304 3780 Gstaad

Total Sport Bleicherstr. 34 8400 Winterthur

Quiksilver/ROXY Shop Hochbergstrasse 70 4057 Basel

Tower Sports AG Neue Jonastrasse 37 8640 Rapperswil

radix Kirchbergstrasse 25 3400 Burgdorf

TreeLee, skate & snow Sempachstrasse 12 6280 Hochdorf

radix Kanonengasse 12 4410 Liestal

twist Zürcherstrasse 197 8500 Frauenfeld

MAVERICKS Kanonengasse 35 8004 Zürich

radix lagerstrasse 12 Europaallee 8004 Zürich

Vans store Zeughausgasse 24 3011 Bern

MENZLI SPORT Glennerstr. 30 7130 Ilanz

Rip Curl Pro Shop Bahnhofstrasse 10 3920 Zermatt

montemare Bahnhofstrasse 21 8750 Glarus

Rollladen sport gmbh Konradstrasse 72 8005 Zürich

No-Limit & tourkultur Aarauerstrasse 26 5200 Brugg

scheiwi sport Neumattstrasse 16 4144 Arlesheim

No Name Shop Bahnhofstrasse 5 3930 Visp

Schenk Sport GmbH St.Gallestrasse 29 9325 Roggwil/TG

number one Pfistergasse 25 6000 Luzern

Schönbächler Sport Hauptstrasse 35 8840 Einsiedeln

Oakley Pop Up Store Giessereistr. 18 8005 Zürich

SKI GUBLER Unterdorfstr. 3 8507 Hörhausen

Oester Sport AG Dorfstrasse 25 3715 Adelboden

snowboard flohmarkt Forchstrasse 232 8032 Zürich

O’Neill Store Davos Brämabüelstrasse 13 7270 Davos Platz

snowboard garage Waldmannstrasse 4 8001 Zürich

O’Neill Store St. Gallen Favrestrasse 7 9016 St.Gallen

snowboard garage Gotthardstrasse 34 8800 Thalwil

O’Neill Store Würenlingen Döttingerstrasse 15 5303 Würenlingen

snowboard garage Promenade 64 7270 Davos-Platz

One Haus Atlantis 3925 Grächen

speed store Weierstrasse 6 9500 Wil SG

One Talstrasse 12 3924 St. Niklaus

Sport Beat Brigels Via Nova 49 7017 Flims-Dorf

ONE80 GmbH Hauptstrasse 59 2557 Studen

Sport e. pfister gmbh Industriestrasse 3-5 8610 Uster

Hergersport Regensbergstrasse 322 8050 Zürich

OUTFiT Bahnhofstrasse 2A 3900 Brig

Sportplausch Wider AG Widenholzstrasse 6 8304 Wallisellen

Huwiler Sport AG Aettenbergstrasse 6 5630 Muri

paranoia snowboard Löwengraben 14 6000 Luzern

Sports Lab Neuengasse 1 3011 Bern

Huwyler AG Flücke 29 6215 Beromünster

pesko Plaza da posta 7078 Lenzerheide

Sports Lab Bahnhofstrasse 81 8001 Zürich

longboarder Bahnhofstrasse 14 2502 Biel mavericks Althardstrasse 220 8105 Regensdorf

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Vans store Brunngasse 1 8001 Zürich Westpark Weststrasse 47 8570 Weinfelden WILD ONE Lomattenstrasse 40 3906 Saas-Fee wolke 7 Hallerstrasse 11 2501 Bienne word shop gmbh Elestastrasse 16 7310 Bad Ragaz work 4 donuts Posthof 7 8201 Schaffhausen workshop-sports gmbh Bia dal Bagn 22 7500 St. Moritz


SHO P LIST

SUISSE ROMANDE

doodah Rue Haldimaud 10 1003 Lausanne

LOWKEY studio Avenue de la Gare 12 1800 Vevey

Ride & Slide Av. de Chailly 1 1012 Lausanne

Svizzera italiana

adrelyx ride shop Rte de la Drague 14 1950 Sion

doodah Rue d‘Italie 11 1200 Genève

MANLY SHOP Rue de la Gare 3 1110 Morges

Rip Curl Pro Shop Route de Genève 17 1003 Lausanne

Agané Piazza Orico 1 6500 Bellinzona

Aeschbach Sports Rue du Rhone 4 1211 Geneve

endless ride Chalet les Diablerets 1854 Leysin

MC BOARD Paragon Sport 1882 Gryon

Rip Curl Pro Shop Rue Louis Antille 1 3963 Crans Montana

Emerold Board Shop Via S. Balestra 15 6900 Lugano

Altmann Sports SA Rue de la Madeleine 22 1800 Vevey

escape Rue Pepinet 5 1003 Lausanne

my way dream store Grand Rue 3 1530 Payerne

SB Sport Pl. de la Gare 3 1260 Nyon

Ground Zero Shop Via della Motta 3 6600 Locarno

Athleticum 68, Rue Industrie 1030 Bussigny

Evasion Sports Place de Savoleyres 1936 Verbier

neige aventure surf-shop 1997 Haute-Nendaz

sidecut pro shop Route d‘ Ollon 1860 Aigle

NTS Via alla Cervia 2 6500 Bellinzona

Athleticum Rue de la Vigie 1 1003 Lausanne

Extrem Bike & Board Ch du Croset 9 1024 Ecublens

NO bounds Rue de Medran 1936 Verbier

SideCut Pro Shop Rue de la Gare 14 1950 Sion

snowcamp boardshop Via Cantonale 6802 Rivera

Athleticum Rue des Rottes 6 1964 Conthey

Francois Sport Gd rue 90 1110 Morges

ONEX Sports Bois de la Chapelle 106 1213 Onex

SILVER SPORT La Sapiniere 1659 Rougemont

snowboarding Via San Gottardo 100 6828 Balerna

AZ Sport Chateau de la Cour 1-4 3960 Sierre

freeride company Residence Bonaveau 1874 Champéry

Planète Sports Grand-Rue 1660 Château-d'Oex

Snow Culture Le Chamois 1865 Les Diablerets

SPECIALBOARD SAGL Via Praella 12 6850 Mendrisio

best wear Les Vignettes 3962 Montana-Vermala

GET WET Surf Shop Harpe 47 1007 Lausanne

Pompes Funebres Rue Corraterie 17 1204 Genève

surf machine Rue de Vevey 18 1630 Bulle

boarder king Rue du Lac 29 1800 Vevey

Great Outdoor Store Cours de Rive 14 1204 Genève

Pompes Funebres Place de L‘Europe 8 1003 Lausanne

theytaz sports Imm. Belvédère 1988 Thyon-les Collons

boarders park Grand Rue 4 1260 Nyon

Hardcore Sports Galerie Alpina 1936 Verbier

Pomp it Up Av. J-J Mercier 11
 1003 Lausanne

Tof Sport Rue Francillon 11 2610 St-Imier

crazy corner Immeuble les Arcades 1972 Anzère

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pulp 68 urban Media 115 route de Vernier 1219 Chatelaîne / Genève

Lolipop Route de Bâle 2800 Delémont

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Pure Mountain Sport Place de la Barboleusaz No. 9 Memoret A 1882 Gryon

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WHY

Grossartiges kann entstehen, wenn zwei kreative Köpfe zusammenarbeiten. Dies ist fast immer der Fall, wenn der französische Künstler Lucas Beaufort seine Hände im Spiel hat. Er ist ein Meister der Zusammenarbeit und verschönert mit seinen Pinseln Kultfotos auf der ganzen Welt. Wenn du seine «ReCover»-Serie nicht kennst, solltest du ins Auge fassen, aus deinem Loch in die zivilisierte Welt zurückzukehren.

Quand deux esprits créatifs se rencontrent, de grandes choses peuvent se produire. C’est le cas avec quasiment tout ce que touche l’artiste français Lucas Beaufort. Il est un maître de la collaboration, ornant des images iconiques à travers le monde entier de ses coups de pinceau. Si tu ne connais pas sa série «ReCover», tu devrais penser à sortir de ta tanière pour rejoindre le monde civilisé.

In letzter Zeit hat Lucas gemeinsam mit einem unserer Schweizer Lieblingsfotografen mehrere gute Arbeiten abgeliefert, daher fanden wir es angebracht, ihre neueste Kooperation in unserem Photo Issue vorzustellen. François Marclay gehört zu den kreativsten Jungs, mit denen wir arbeiten, und wir freuen uns immer, wenn er Zeit findet, mit Snowboardern zu fotografieren. Da er sehr mit dem Abschluss seiner Doktorarbeit absorbiert ist, können wir es ihm nicht wirklich übel nehmen, wenn er an seinen freien Tagen das Riden dem Shooten vorzieht. Aber hat dieses Riesenhirn einmal eine Idee, kann man sicher sein, dass er mit einer sehr speziellen Aufnahme zurückkommt.

Récemment, Lucas a réalisé tout un tas de chefs-d’œuvre en collaboration avec un de nos photographes suisses préférés. Il nous paraissait donc juste de présenter leur dernière coopération dans notre édition photo. François Marclay est un des gars les plus créatifs avec qui nous travaillons, et nous sommes toujours contents quand il trouve le temps de shooter un peu de snowboard. Il a été tellement à fond pour terminer son doctorat, qu’on ne peut pas lui en vouloir s’il préfère rider pendant ses jours de congés plutôt que de shooter. Mais quand ce grand cerveau pond une idée, on peut être sûr qu’il reviendra avec une photo très spéciale.

Genau wie diese Ausgabe, die du in den Händen hältst, zelebriert diese Kooperation den physischen Gegenstand. Klar, Lucas könnte jedes Foto mit denselben Figuren verzieren, und die meisten von uns würden es nicht einmal merken. Aber die Tatsache, dass er einen Shot auswählt und sich nur eine einzige Chance gibt, ihn mit Farbe zu verschönern, macht das Ganze einfach so viel krasser. Bestimmt kennst du auch jemanden, der alles beim ersten Versuch zu stompen scheint. Lucas ist genau diese Art von Künstler. Hat jemand diese Eigenschaft, ist dies oft ein Zeichen für guten Stil, und wir von Whiteout schätzen die Naturtalente genau so wie die fleissigen Arbeiter. Dank diesen zwei Jungs, die mit einem gleich grossen Überschuss an Hingabe und Können gesegnet sind, ist diese Ausgabe ein Erlebnis der besonderen Art. Viel Spass damit!

Tout comme l’édition que tu tiens entre tes mains, cette coopération est une célébration de l’objet physique. Lucas pourrait bel et bien décorer toutes les photos des mêmes monstres sans que la plupart de nous ne s’en rendent compte, mais le fait qu’il choisisse une photo et ne se permet qu’un seul essai pour l’orner de ses coups de pinceau rend ce travail tellement plus impressionnant. Tu sais ce genre de rider qui semble tout poser du premier coup? Et bien Lucas est ce genre d’artiste. Quand quelqu’un possède cette qualité, c’est souvent un signe de bon style, et nous chez Whiteout on apprécie autant ces talents naturels que les travailleurs acharnés. Alors fais-toi plaisir grâce à ces deux gars bénis d’un excès de dévotion et de savoir-faire incomparable.

text: ahriel

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françois marclay | © marclay x beaufort

D R. MARCLAY & MR. BEAU FO RT

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olivier casamayou | crail | champéry | © marc-fort

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daniel premand | tail grab | champéry | © beau-lay

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alex rochat | method | champéry © | marclay x beaufort

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WHY

Im Leben eines Fotografen gibt es verschiedene Abschnitte. Man benötigt mehrere Jahre, um sich auch nur ein bisschen den Helden unserer Jugend anzunähern; jenen grossen Fotografen, deren Werke die Wände meines Teenie-Zimmers zierten, gleich neben Pamelas zwei schönen Pillows.

Dans la vie d’un photographe, il y a souvent plusieurs phases. Il faut plusieurs années pour s’approcher (de loin) de nos héros de jeunesse, les grands photographes qui peuplaient les murs de ma chambre d’adolescent, juste à côté des deux beaux pillows de Paméla.

Mit viel Glück und Hartnäckigkeit kann man seinen Helden in etwa das Wasser reichen, sobald man selber Fotos schiesst, die es in die Zeitschriften schaffen. Entsprechend erstaunt realisiert man dann, dass man sich ab diesem Zeitpunkt in die entgegengesetzte Richtung bewegt und sich vom eben erreichten Ziel entfernt. Im Gebiet der Fotografie ganz allgemein, aber auch nur schon in der Snowboardfotografie, hat man eigentlich bereits verloren, da alles bereits versucht und gemacht wurde. Und ich glaube mich nicht zu täuschen, wenn ich diese Hypothese formuliere…

Quand par chance et acharnement on arrive à peu près à leurs chevilles – c’est à dire à faire des photos correctes pour avoir des parutions dans les magazines – on s’étonne de prendre ensuite le chemin contraire pour s'éloigner du but que l’on vient d’atteindre. Si l’on parle de photographie au sens large, ou même si l’on réduit ce champ seulement à la photographie de snowboard, on est foutu: tout a déjà été fait !! Et je crois ne pas trop me tromper en avançant cette hypothèse…

Man verfeinert folglich seinen eigenen Stil und versucht mehr schlecht als recht, seinen eigenen Weg zu finden. Und genau da wird’s kompliziert. Ein technisches Niveau erreichen, um danach mit den geltenden Normen zu brechen! In der heutigen digitalen Welt ist es einfach, alles unter Kontrolle zu haben. Dies ist natürlich etwas Gutes, doch lässt man so dem Zufall, und damit auch dem Glück, nur wenig Platz. Ich selber fing im Jahr 2008 an, Polaroid-Aufnahmen zu machen, zu jenem Zeitpunkt also, als die Firma die Schliessung ihrer Werke bekannt gab. Ich wusste nur wenig über dieses Verfahren, doch gefiel mir diese Welt von Anfang an. Eine Art Digitalfoto von früher mit unmittelbarem Resultat und der Möglichkeit, mit der Chemie und der Färbung des Fotos zu spielen, je nach dem, ob man in einem warmen (meinen Boxershorts) oder einem kalten Umfeld (ausserhalb meiner Boxershorts, den Arsch im Schnee) ist. Mir persönlich gefällt es, manchmal mit diesem ungewissen Verfahren zu arbeiten, in einer Welt, in der nichts dem Zufall überlassen wird.

On affine du coup notre style et on tente, tant bien que mal, de trouver notre voie. Bref, c’est là que ça se complique. Atteindre un niveau technique pour ensuite en casser les codes ! Dans ce monde actuel numérique il est facile de tout contrôler. Bien évidemment c’est une bonne chose, mais ça laisse peu de place au hasard et donc à la chance (ou pas). J’ai pour ma part commencé à shooter des Polaroids en 2008 lorsque la société a annoncé la fermeture de ses usines. Je ne connaissais que très peu ce procédé, mais cet univers m’a plu tout de suite. Une sorte de photo numérique à l’ancienne avec un résultat immédiat; MAIS avec la possibilité en plus de jouer avec la chimie et la tonalité de la photo selon si on est dans un environnement chaud (mon caleçon), ou froid (l’extérieur de mon caleçon, le cul dans la neige). Pour ma part ça fait du bien, parfois, de shooter avec ce procédé incertain dans ce monde où plus rien n’est laissé au hasard. Bref, j’espère que vous apprécierez ces instantanés de l’hiver dernier autant que j’ai pris du plaisir à les faire.

Wie dem auch sei, ich hoffe, dass euch diese Schnappschüsse des vergangenen Winters genau so gefallen, wie ich Spass daran hatte, sie zu schiessen. text: matt georges

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MY CHEMI CAL D REAMS

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MY CHEMI CAL D REAMS

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Eine unserer Lieblingstechniken der Fotografie ist die lange Belichtungszeit. Normalerweise schraubt man die Kamera auf ein Stativ und lässt die Blende jeweils während Sekunden oder gar Minuten offen. Indem wir die Bewegung des Lichts festhalten, erleben wir eine andere Art von Geschwindigkeit und Tiefe. Der Effekt kann sowohl surreal als auch aufschlussreich sein.

Une de nos techniques de photo préférées est celle de l’exposition prolongée. Normalement, avec l’appareil fixé sur un trépied, l’obturateur reste ouvert plusieurs secondes, voire plusieurs minutes. En captant le mouvement de la lumière, nous pouvons ressentir différemment la vitesse et la profondeur. L’effet peut être à la fois surréel et révélateur.

Technisch gesehen kann jede lange Belichtungszeit etwas anspruchsvoll sein, aber wenn man sie mit dem Snowboarden zu kombinieren versucht, kann ganz viel schief gehen, von erstarrten Blitzen bis hin zu fehlerhafter Kommunikation. Für eine gelungene Aufnahme braucht es mehr als nur technisches Wissen und eine gesunde Portion Glück.

D’un point de vue technique, chaque photo avec exposition prolongée peut être difficile, mais quand on essaie de la combiner avec le monde du snowboard, nombreuses sont les choses qui peuvent échouer, allant des flashs gelées jusqu’aux simples malentendus. Pour une photo réussie, il faut bien plus que du savoir-faire technique couplé à une bonne dose de chance.

Heutzutage ist die Grenze zwischen Profi- und Laien-Fotografie sehr schwammig geworden. Und es ist ja auch grossartig, dass deine Mutter nun richtig gute Fotos schiessen kann mit ihrem Handy, während sie ein Gespräch führt UND ein Glas Wein trinkt… Es ist derart einfach geworden, und es gibt keinen einzigen Profi-Fotografen, der sich dessen nicht bewusst ist. Nur führt dies dazu, dass die professionellen Fotografen von morgen so viel mehr leisten müssen, um etwas Spezielles zu produzieren. Deshalb ist es uns sehr wichtig, dass sämtliche Fotos auf den folgenden Seiten aus einer einzigen Aufnahme und nicht aus verschiedenen, am Computer zusammengesetzten Bildern bestehen. Immerhin ist dies unser Photo Issue, und nicht das Photoshop Issue. Die angewandten Techniken sind oft sehr unterschiedlich, und doch hat jede Aufnahme etwas Einzigartiges an sich. Und bis dato hat dafür noch niemand eine App programmiert.

text: ahriel

De nos jours, la distinction entre la photographie professionnelle et le domaine amateur est devenue de plus en plus floue. Et finalement c’est plutôt génial de constater que ta ptite maman sait prendre une bonne photo avec son portable, ceci tout en bavardant ET en buvant un verre de vin. Beaucoup de choses sont devenues tellement faciles, et aucun photographe professionnel ne le nierait. Par conséquent, les professionnels de demain seront poussés à travailler beaucoup plus dur pour produire quelque chose de vraiment particulier. Voilà pourquoi nous tenons à dire que toutes les photos contenues dans ces pages ont été prises avec une seule exposition et n’ont pas été composées de plusieurs morceaux „bidouillés“ à l’ordinateur. Après tout, il s’agit bien de notre édition photo, et non pas de notre édition photoshop. Bien que les techniques employées soient souvent différentes, chaque photo révèle quelque chose d’unique. Et pour l’instant, personne n’a réalisé une app pour ça.

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15 SECONDS

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adrian oesch | fs 3 | oberalp pass © ahriel // rvision

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thomas kälin | bs 1 hand drag | oberiberg | © claudio casanova

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30 SECONDS

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deniz cinek | miller flip | oberiberg | © claudio casanova

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30 SECONDS

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189 SECONDS

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mike knobel | light painting | einsiedeln | © claudio casanova

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mike knobel | hand drag revert | oberiberg | © claudio casanova

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20 SECONDS

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3060 SECONDS

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mike knobel | backflipping into the cosmos | hoch-ybrig | © ahriel

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pat burgener | cab invert | crans montana | © ahriel

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WHY

Es gab eine Zeit, in der Snowboarden einen festen, verdammt punkigen Bestandteil hatte. Während einiger Zeit wurde diese Haltung sogar als ein Pfeiler unserer Kultur betrachtet. Er half, einige der starken Persönlichkeiten noch zu verstärken, die dann die erste Pro-Generation definierten. Zwar waren diese Jungs mit einem Überschuss an Begabung gesegnet, aber die meisten dieser Legenden hätten nie zu einem typischen, professionellen Athleten werden können, und schon gar nicht zu einem funktionierenden TeamMitglied. Aber da das Snowboarden Individualität und ein gewisses Mass an Chaos akzeptierte und aufnahm, wuchs die Bewegung über einen typischen Sport hinaus. Sie wurde zur Gegenkultur.

À une certaine époque, la majeure partie du snowboard était extrêmement punk. Pendant un temps, cette attitude était même considérée comme un des piliers de notre culture. Elle a aidé à mettre en avant quelques personnalités bien affirmées, qui ont fini par définir la première génération de pros. Bien qu’étant bénis d’un talent naturel, la plupart de ces légendes n’auraient jamais pu devenir des athlètes professionnels typiques, et encore moins des membres fonctionnels d’un team. Cela dit, le fait que le snowboard ait accepté et adopté l’individualité ainsi qu’un certain degré de chaos, le mouvement entier est devenu plus grand qu’un simple sport: Il est devenu une contre-culture.

Wie dem auch sei, diese Zeiten sind längst vorbei – ersoffen in Dollarzeichen der grossen Marken und verloren in einem endlosen Defilé von Posern, Personal Trainern und Fussball-Müttern. Heutzutage werden die grössten Verträge mit den grössten Narzissten geschlossen, in Zeiten, in denen ein oben-ohne-Selfie mehr Klicks generiert als ein Cover. Gleichzeitig erscheinen die wenigen verbleibenden Punks wohl kaum in den neuesten Filmen oder den News deines bevorzugten sozialen Netzwerks. Doch es gibt sie weiterhin, diese Jungs, die drei Reihen vor der grossen Masse sitzen, schnell und krass fahren, denen das alles scheissegal ist und die null Franken auf dem Konto haben.

Pour le meilleur ou pour le pire, ces temps sont maintenant révolus, noyés dans les dollars des grandes marques et perdus dans un infini défilé de poseurs, de personal trainers et de «théories de match». Aujourd’hui, les plus gros contrats sont signés avec les plus grands narcissiques, à l’heure où un selfie torse nu génère plus de clics qu’une photo de couverture. En même temps, les quelques punks restants n’apparaîtront probablement pas dans les dernières vidéos, ou même dans ton fil d’actualité préféré. Mais ces gars continuent à exister, trois rangs devant la foule, en ridant à fond et en envoyant du lourd, tout en en ayant rien à foutre et pas un sou en poche.

Die Zeiten ändern sich, nicht aber gewisse Leute, und genau deshalb lohnt es sich, Reto Kestenholz’ lange Karriere genauer anzuschauen. Er gehört zu einer verschwindenden Spezies von Snowboardern, die es irgendwie geschafft haben, diese schwer fassbare Balance zwischen Punk und Pro zu finden. Über die vergangenen 20 Jahre war Reto sehr erfolgreich, trotz seinen starken, aber unkonventionellen Werten. Im Grunde wird von Pros erwartet, dass sie reisen und ihren Sponsoren gegenüber viel Flexibilität zeigen. Jedoch liess sich dies nicht immer mit Retos ökologischen Prinzipien und seiner Abneigung gegen alles Verschwenderische vereinbaren. Er ist einer, der kein Auto hat, ungern das Flugzeug nimmt und das Meiste secondhand bezieht. Er predigt Wasser und trinkt es auch, lebt mit einem minimalen ökologischen Fussabdruck und kritisiert offen unsere Gesellschaft des Überschusses. Wie kann man nur einen Typen, der das Anti-Kommerzielle verkörpert, als Marketing-Tool einspannen? Der Hauptgrund dafür, weshalb Reto seinen Traum über so viele Jahre ausleben konnte und kann, ist sein verdammt gutes Können. Er könnte in der Tat zu den komplettesten Fahrern der Schweiz überhaupt zählen. Er hat jede Art von Wettkampf gewonnen, von Pipe über Rennen bis hin zu Rail Jams. Er hat ganze Parts für unzählige Filmproduktionen gefilmt, in denen er zeigen konnte, dass er jedem Top-Level-Pro im Backcountry das Wasser reichen kann. In letzter Zeit entwickelte sich Reto zu einem erfahrenen Freerider und Alpinisten und fühlt sich im technisch anspruchsvollsten Terrain der Alpen wohl.

text: ahriel

Les temps changent, mais certaines personnes ne changent pas. C’est pourquoi il vaut la peine de regarder de plus près la longue carrière de Reto Kestenholz. Il fait partie d’une espèce en voie d’extinction de snowboardeurs qui, d’une manière ou d’une autre, ont trouvé un équilibre entre punk et pro. Au fil des deux dernières décennies, il a connu un grand succès en dépit de ses fortes valeurs, pour le moins non-conventionnelles. En principe, on attend des pros qu’ils voyagent beaucoup et qu’ils se montrent flexibles envers les diverses demandes de leurs sponsors. Mais tout ceci n’a malheureusement pas toujours été très conciliable avec les principes écologiques de Reto et son aversion pour le gaspillage. Il n’a pas de voiture, préfère de ne pas prendre l’avion, et se procure la plupart des choses qu’il lui faut en seconde main. Il vit ce qu’il prêche et garde une empreinte minimale, tout en critiquant ouvertement notre société basée sur l’excès de tout. Comment utiliser un mec qui personnifie tout ce qui est contre la cupidité des entreprises comme un outil marketing? La raison principale qui fait que Reto ait pu vivre son rêve pendant si longtemps et continue à le faire est l’incroyable diversité de son talent. En fait, il pourrait bel et bien être l’un des snowboardeurs les plus complets que la Suisse n'ait jamais eu. Il a remporté tous les types de contest, du pipe en passant par le l’alpin et jusqu’aux Rail Jams. Il a filmé des parts entières pour de nombreuses productions dans lesquelles il a prouvé qu’il était tout à fait au même niveau que n’importe quel pro en backcountry. Récemment, Reto a évolué pour devenir un freerideur expérimenté et un alpiniste chevronné, se sentant à l’aise même dans les terrains les plus techniques et difficiles des Alpes.

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reto kestenholz | bs 5 melon | zermatt | © dominic steinmann

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reto kestenholz | catch him if you can | © ahriel

WHY

Seit Retos jungen Jahren waren alle Augen auf ihn gerichtet. Schliesslich ist sein älterer Bruder einer der ersten erfolgreichen Schweizer SnowboardOlympioniken. Ueli Kestenholz war bereits eine Mainstream-Sensation dank seiner Bronzemedaille im Riesenslalom 1998, gefolgt von einigen Boardercross-Goldmedaillen an den X-Games. Es war also kein Wunder, dass Retos erster Team Manager aus ihm einen Boardercross-Fahrer machen wollte und ihm gar sagte, er hätte keine Zukunft im Freestyle.

Dès son jeune âge, tous les yeux étaient rivés sur Reto. Après tout, il est le petit frère d’un des premiers athlètes suisses à avoir eu du succès aux Jeux olympiques. Ueli Kestenholz était déjà une célébrité grâce à sa médaille de bronze en slalom géant de 1998, suivie par de nombreuses médailles d’or en boardercross aux X-Games. Il était donc peu surprenant que le premier Team Manager de Reto l’aie poussé dans la direction du boardercross, allant même jusqu’à dire qu’il n’aurait jamais d’avenir en freestyle.

Aber bereits damals konnte man Reto nicht vorschreiben, was er zu tun hatte, wenn er sich für etwas entschieden hatte. Er strafte diesen Team Manager Lügen, lebte unzählige Jahre den Pro-Traum wie es ihm passte und fuhr stets auf Elite-Niveau, blieb aber irgendwie immer knapp unter dem internationalen Radar. Die Vielfältigkeit seiner Leistungen ist erstaunlich und reicht vom 45+ Meter langen Gran Master Gap in Adelboden bis hin zur Einführung mehrerer kreativen Setups wie beispielsweise dem ersten offenen Looping in Davide Tiraboschis «Dedicated»-Filmen. Dieses Jahr kehrte Reto am Home Run Banked Slalom sogar aufs Podium zurück, wo er im normalen Rennen den zweiten und im Switch-Rennen den ersten Platz belegte.

Mais déjà à l’époque, Reto ne se laissait pas dicter sa loi, encore moins lorsqu’il s’était décidé. Il a vite prouvé que son premier Team Manager avait tort, et a vécu une vraie vie de pro pendant des années, selon ses propres conditions, ridant à un très haut niveau tout en restant sous les radars de l’industrie internationale. Le spectre de ses réussites est tout simplement impressionnant, allant du Gran Master Gap de plus de 45 m d’Adelboden jusqu’à l’introduction de nombreux setups très créatifs comme le premier looping ouvert dans les films «Dedicated» de Davide Tiraboschi. Cette année, Reto est même retourné sur le podium du Home Run Banked Slalom, finissant deuxième de la course normale et premier de la course en Switch.

Es ist zwar überhaupt nichts Neues, dass einer unserer Top-Pros in Allem gut ist, doch der Weg, den Reto einschlug, war und ist noch immer ziemlich unkonventionell. Er gehört zu den Leuten, die mehr Gelegenheiten ablehnen als annehmen, fuhr immer in seinem eigenen Sinne und gab seinem Umfeld stets etwas zurück. Und während die meisten Punks Einzelgänger sind, macht ihn sein freundliches Lächeln zu einem der zugänglichsten Pros überhaupt. Ich wollte ihm eigentlich das Schlusswort zu seinem Artikel überlassen, aber in typischer Punk-Manier war er in den letzten Tagen nicht erreichbar. Er ging nicht ans Telefon. Er beantwortete meine E-Mail nicht. Er gab keine Lebenszeichen auf irgendeinem sozialen Netzwerk… zuerst fand ich es etwas mühsam, aber nach etwas nachdenken muss ich schnmunzeln. Manchmal haben keine Worte eben die stärkste Aussagekraft.

Ce n’est finalement pas inhabituel qu’un de nos pros assurent dans tous les domaines, mais le chemin qu’a emprunté Reto a toujours été hors du commun. C’est quelqu’un qui renonce à plus d’opportunités qu’il n’en accepte, et qui a toujours réussi à rider selon ses propres termes sans jamais devenir égoïste. Et si la plupart des punks sont solitaires, Reto lui, le mec au large sourire permanent, est l’un des pros les plus accessibles de notre industrie. J’avais l’intention de lui laisser la conclusion de cet article; mais en véritable pro de la génération punk, il était totalement injoignable ces derniers jours. Il n’a pas répondu au téléphone. Il n’a pas répondu à mes mails. Il n’a donné aucun signe de vie sur les réseaux sociaux… Au début, je trouvais ça un peu pénible, mais après y avoir réfléchi, ça a fini par me faire rire. Parfois, le silence est d’or.

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BACKSID E

wendelin gauger | indy nose bone | gotthard pass | © marc weiler

Date of Birth: 16.03.2000 Sponsors: Rossignol, 3sixty, Dakine Home Mountain: Mythenpark, Handgruobi

Wendelin Gauger hat vergangene Saison bei den Groms auf internationalem Parkett mächtig für Furore gesorgt und sich mit dem prestigeträchtigen Sieg beim World Rookie Finale in Ischgl gleich noch einen Sommertrip nach Chile gesichert. Zurück von dieser Reise geht es im September für den ehemaligen Central Station Fahrer und das Swiss Snowboard Rookie Team gleich weiter nach Japan, wo auf einer Dry Slope-Anlage mit Airbag-Landung an technischen Tricks trainiert wird (auch Yuki Kadono trainiert seine Triples auf dieser Anlage). Dieses ungewöhnliche Training soll ihn der Teilnahme an den Youth Olympic Games 2016 in Lillehammer, dem grossen Saisonziel, ein Stück näher bringen. Der Swiss Giant fährt kraftvoll und stylisch. Seine Signature Tricks sw bs 9 und fs 7 stellt er dabei reihenweise hin. Seine sensiblere Seite beim Streichen der Celloseiten wird er nun durch den Wechsel vom Gymi Schwyz an die Sportmittelschule Engelberg etwas seltener zeigen können. Dafür verbringt er mehr Zeit auf dem Brett und wird uns sicher auch in Zukunft mit super Wettkampf-Resultaten und schönen Bildern beeindrucken. text: andreas rüegge

La saison passée, Wendelin Gauger a fait fureur sur la scène internationale des Groms et s’est même adjugé un trip d’été au Chili grâce à sa victoire prestigieuse au World Rookie Final à Ischgl. De retour de ce voyage, l’ancien rider Central Station partira avec le Swiss Snowboard Rookie Team au Japon pour travailler des tricks particulièrement techniques sur une piste de ski artificielle (dry slope) avec un énorme airbag (d’ailleurs, même Yuki Kadono entraîne ses triples sur cette piste artificielle). Par cet entraînement atypique, Wendelin compte se rapprocher de son grand objectif de la saison qu’est la participation aux Jeux olympiques de la jeunesse 2016 à Lillehammer. Le Swiss Giant se distingue par son style puissant et lance ses Signature Tricks sw bs9 et fs7 en boucle. Jouer du violoncelle fait partie de son côté plus sensible, qu’il ne pourra d’ailleurs exprimer que trop rarement après son transfert du lycée de Schwyz au lycée sportif d’Engelberg. Cependant, il passera plus de temps sur sa planche et nous impressionnera certainement avec de bons résultats et de magnifiques photos.

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photo: m.lämmerhirt

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BACKSID E

moritz thönen | bs 5 stale | saas fee | © luca crivelli

Date of birth: 09.12.1996 Home mountain: Grindelwald First Sponsors: Colour Wear, Capita, Union, Dragon, Transform Gloves, Backdoor Shop

In seinen ersten Sportschultrainings in Brig 2013 fiel Moritz durch seine unbändige Leidenschaft fürs Snowboarden und Skaten auf. Diese zwei Dinge liebt er mehr als alles andere auf der Welt! Am Morgen ist er einer der ersten der bereit ist und am Abend einer der letzten der vom Berg geht. Bereits von Anfang an wusste Moritz genau, was er will. Diese Charakterstärke bewundere nicht nur ich an ihm – man sieht es ihm beim Snowboarden schlicht und einfach an. Schnell schaffte er den Sprung ins Swiss Snowboard Rookie Team und legte eine Top-Saison hin. Er stand an nationalen Contests regelmässig auf dem Podest und hatte seine ersten grossen internationalen Auftritte. Neu fährt er mit den Jungs vom Challenger Team und wird das internationale Parkett bald aufmischen. Sein Snowboarden zeichnet sich durch den smoothen Style aus, den er bei jedem einzelnen seiner Tricks an den Tag legt. Die technisch schwierigsten Tricks führt er mit einer unvergleichlichen Leichtigkeit und Ästhetik aus, welche heutzutage nicht mehr oft gesehen wird. Wir freuen uns definitiv auf mehr! text: corinne kronig

Dès les premiers entraînements au lycée sportif de Brig en 2013, Moritz s’est toujours distingué par sa grande passion pour le snowboard et le skate. Il aime ces deux sports bien plus que tout autre chose dans sa vie! Le matin, il est un des premiers prêt pour aller rider, et le soir il fait partie des derniers à descendre de la montagne. Moritz a toujours su ce qu’il voulait. Je ne suis pas la seule à admirer cette force de caractère, en effet elle est clairement apparente dans son style. Moritz a vite garantit sa place au sein du Swiss Snowboard Rookie Team en réalisant une saison top, terminant sur le podium à de nombreuses compétitions nationales et faisant ses premières apparitions internationales. Il ride désormais avec les gars de l’équipe Challenger et fera sans doute fureur sur la scène internationale. Son ride se distingue par un style très élégant, apparent à chaque trick, même les plus techniques et exigeants. Moritz les exécute avec une légèreté et une esthétique incomparables qui sont devenues rares dans le sport aujourd’hui. Nous avons hâte de découvrir ce qu’il nous réserve pour l’avenir!

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d o o d a h t e a m - r i d e r i n s t e p h a n i e k a u e r t / f o t o b y a a ro n s c h w a r t z / w w w. d o o d a h . c h


BACKSID E

Wir von Whiteout empfinden nichts als Liebe für unsere Zweibretter-Kollegen. Wir finden, die ganze Ski vs. Snowboard-Diskussion ist genau so veraltet wie die DVD, und doch ist es manchmal einfach lustig, unter Freunden Quatsch zu reden. Wir kontaktierten also einen unserer Lieblingszweibeiner – ein begabter Fotograf, Snowboard-Team Manager und, ja, Freeskier. Wenn uns jemand sagen kann, was zur Hölle heutzutage bei den Skifahrern abgeht, ist es Daniel Loosli.

Chez Whiteout, il n'y a rien que de l'amour pour nos amis à deux planches. Nous trouvons la discussion entre ski et snowboard aussi datée que les DVD, et pourtant…parfois, on s’amuse à s’emmerder un peu entre amis. Nous avons donc contacté notre bipède préféré - photographe doué, manager d’une équipe de snowboard... et oui, freeskieur. S’il y a quelqu’un qui peut nous raconter ce qui se passe dans le monde du ski, c’est bien Daniel Loosli.

Du verbringst viel Zeit damit, sowohl mit Skifahrern als auch mit Snowboardern zu fahren und zu shooten. Denkst du, dass es diesen Krieg noch gibt? Nein, ich denke der alte Krieg legt sich je länger je mehr. Sicher, Skifahrer und Snowboarder werden immer Sprüche klopfen und das ist auch gut so. Aber mittlerweile sieht man, wie sich beide immer mehr respektieren. Die einen mehr, die anderen weniger, aber am Ende fahren wir alle auf demselben Schnee.

Tu passes beaucoup de ton temps à rider et à shooter tant des skieurs que des snowboardeurs. Penses-tu que cette guerre continue à exister? Non, je pense que cette ancienne guerre est de plus en plus révolue. C’est clair que skieurs et snowboardeurs continueront à se moquer les uns des autres, et c’est une bonne chose. Mais entre-temps, on constate que les deux côtés se respectent de plus en plus. Les uns un peu plus, les autres un peu moins, mais finalement, on glisse sur la même neige.

Machen sich die Snowboarder, mit denen du unterwegs bist, je über dich als Skifahrer lustig? Oh ja. Aber solange ich meine Beine spreize, sind sie still, haha. Man sollte sich seinen Respekt als Skifahrer gegenüber den Snowboardern verdienen und umgekehrt. Jeder Sport hat einen älteren Bruder. Snowboarder machten uns einige Dinge vor, die wir nachleben. Ich kann über die Sprüche lachen, da ich weiss, dass kein Snowboarder mit dem ich fahre, dies wirklich ernst meint.

En tant que skieur, est-ce que les snowboardeurs avec qui tu traines se foutent de ta gueule? Oh oui. Mais tant que j’écarte mes jambes, ils ne disent rien, haha. Un skieur devrait mériter le respect des snowboardeurs et vice versa. Chaque sport à son grand frère. Les snowboardeurs nous ont montré quelques trucs que nous avons fini par adopter. Mais les conneries des snowboardeurs avec qui je ride me font rire, car aucune n’est sérieuse.

Überzeug uns vom Skifahren. Was ist so krass daran? Hast du jemals Didier Cuche's Oberschenkel gesehen? Du kannst solche Oberschenkel nur haben, wenn du Ski fährst. Dieses «ich habe einen durchtrainierten Oberkörper» ist so 2014, Chicks lieben grosse Oberschenkel. Aber im Ernst, beim Skifahren sind deine Beine getrennt und bieten dir viele Möglichkeiten, kreativ zu sein. Auch das Touren ist natürlich sehr viel einfacher als mit einem Splitboard. Aber nichtsdestotrotz beneide ich die Snowboarder um das surfige Gefühl, die 50/50's, Presses und vieles mehr. Aber oft ist das Gras auf der anderen Seite grüner. Am Ende muss ich keine Werbung für das Skifahren machen. Egal ob du nun Snowboard fährst oder Ski: solange du kreativ bist und Freude daran hast, gibt es keine Grenzen. Ich für meinen Teil liebe das Skifahren und teile dies gerne mit den Snowboardern.

Essaie de nous vendre le ski. Qu’est-ce qui est si cool dans ce sport? Vous avez déjà vu les cuisses de Didier Cuche? Seul un skieur peut avoir de telles cuisses. «Regarde mes abdos» est tellement 2014, les meufs adorent les grandes cuisses. Sérieux, le ski t’offre beaucoup de possibilités. Du fait que tes pieds ne sont pas attachés à une seule planche, tu peux être très créatif. En plus, le ski de randonnée est beaucoup plus facile que sur une splitboard. Mais malgré tout, je suis jaloux des snowboardeurs et leurs sensations de surf, leurs 50/50s, leurs presses et beaucoup d’autres tricks. Mais comme souvent, l’herbe est plus verte ailleurs. En fin de compte, je n’ai pas besoin de faire de la pub pour le ski. Que tu fasse du ski ou du snowboard, tant que tu es créatif et que tu t’amuses, il n’y a pas de limites. Personnellement, j’adore le ski, et je le partage volontiers avec les snowboardeurs.

Was ist das Lächerlichste, das gerade in der Skiwelt abgeht? Oh, da könnte ich über einiges klagen. Ich mag es überhaupt nicht, dass man vier Changes auf einem vier Meter Straight-Rail toll findet, oder ständig über die Progression von Spins und Flips jammert. Manchmal denke ich, dass wir nur Tänzerinnen auf Eisenstangen sind, die Anderen Sachen missgönnen, haha. Ich denke Skifahren sollte sich in jedem Bereich weiterentwickeln. Ob nun im Big Air, Halfpipe, Slopestyle, Powder oder urbanen Gelände spielt mir keine Rolle. Wir sollten lernen, auch mal aus dem Park hinaus zugehen, und dort diese Tricks auf Fotos und Film zeigen. Leider machen dies nicht sehr viele in der Schweiz. Alle anderen sollten sich nicht über Triples und Quads beklagen; Progression ist die logische Entwicklung. Falls dir Style so wichtig ist, geh Shooten und mach etwas damit! Am Ende möchte ich meinen Dank ans Whiteout, alle Snowboarder und Skifahrer aussprechen, für die stetige Inspiration und dass ich diese Fragen beantworten durfte. Es war mir eine Ehre für die Skifahrer zu schreiben.

Qu’est-ce qui est le plus ridicule dans le monde du ski en ce moment? Oh, je pourrais me plaindre d’un tas de choses. Je n’aime pas du tout qu’on fasse quatre tricks différents sur un straight rail de 4m, ou le fait qu’on n’arrête pas de se plaindre de la progression des spins et des flips. Parfois je pense qu’on est en fait que des danseuses jalouses sur des barres de fer, haha. Je trouve que le ski devrait progresser dans chaque domaine, que ce soit le big air, le halfpipe, le slopestyle, la poudreuse ou le ski urbain. Nous devrions apprendre à sortir du park pour y montrer nos tricks devant les objectifs. Mais malheureusement, il n’y a que peu de gens en Suisse qui le font. Tous les autres ne devraient pas se plaindre des triples et des quads, la progression est le développement logique. Si le style est tellement important pour toi, vas shooter et fais-en quelque chose! Pour finir, j’aimerais remercier Whiteout, ainsi que tous les snowboardeurs et skieurs de m’avoir permis de répondre à ces questions. Ce fut un honneur d’écrire au nom des skieurs. Et merci aussi à tous les films de snowboard et de ski qui m’ont inspirer depuis toujours!

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translation Dominic Bossart contributors to this issue Dominic Zimmermann, Mike Knobel, Nicolas Fojitu, Matt Georges, Lucas Beaufort, Corinne Kronig, Andreas Rüegge photographers in this issue Claudio Casanova, François Marclay, Paco Images, Dominic Zimmermann, Thierry Sermier, Andy Wright, Silvano Zeiter, Nicolas Fojitu, Matt Georges, Dominic Steinmann, Marc Weiler, Luca Crivelli, Aaron Schwartz

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